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Séminaire doctoral LE LANGAGE AUTORISÉ Responsable : Christophe Viart École doctorale 279 APESA Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Laurence Gossart L’attention et l’oubli : « Dessiner, c’est préciser une idée » Cette intervention entend jeter des pistes de réflexion sur les approches de l'univers végétal dans les dessins d’Henri Matisse et la manière dont il en parle. M'appuyant principalement sur ses écrits mais aussi sur les textes critiques d’Éric de Chassey et de Rémy Labrusse (Henri Matisse - Ellsworth Kelly, Dessins de plantes, Gallimard/Centre Pompidou, 2002), je traiterai des notions d’observation, d'attention, d’oubli et de mémoire dans l'évolution de ses dessins de plantes. Quelques images de Matisse au travail (photographies et film) seront mises en lien avec des extraits de textes et une sélection de dessins. Rencontre avec Charlotte Hubert Diplômée d’un master de recherche en arts plastiques (Université Pais 1 Panthéon-Sorbonne), Charlotte Hubert décide ensuite de se concentrer sur sa pratique artistique en poursuivant ses études au sein de l’École nationale supérieure des arts de Paris-Cergy puis de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Charlotte Hubert est une plasticienne qui raconte des histoires. Je m’appelle Charlotte Marie Hubert, Marie comme la vierge. Je suis née le 27 mars 1984 à 7h55 à la clinique Notre Dame de Grâce de Nantes. Je vis à Paris et travaille partout sur la Terre. Ma mère s’appelle Maryvonne Thérèse Bernadette Jeanne Richard de son nom de jeune fille mais tout le monde la prénomme Marie. Mon père s’appelle Laurent Grégoire Hubert mais personne ne le prénomme Lolo. J’ai deux frères, Antoine Louis comme le roi et Baptiste Valentin comme la fête de l’amour. N’ayez aucune inquiétude, je ne vais pas vous parler de ma psychanalyste. J’ai commencé à faire de l’art parce que je perdais régulièrement au Monopoly. J’aimerais que vous aimiez mon travail car je suis à l’art comme une sardine est à l’huile. Je serai gentille, mon château sera votre maison. Henri Cartier-Bresson, Matisse dans la villa Natacha, Saint-Jean-Cap-Ferrat, 1951 13 septembre 2017, 17h-20h Salle de l’école doctorale 244

Séminaire doctoral LE LANGAGE AUTORISÉ · Quelques images de Matisse au travail (photographies et film) seront mises en lien avec des extraits de textes ... J’aimerais que vous

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Séminaire doctoral

LE LANGAGE AUTORISÉ

Responsable : Christophe Viart École doctorale 279 APESA Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Laurence Gossart L’attention et l’oubli : « Dessiner, c’est préciser une idée »

Cette intervention entend jeter des pistes de réflexion sur les approches de l'univers végétal dans les dessins d’Henri Matisse et la manière dont il en parle. M'appuyant principalement sur ses écrits mais aussi sur les textes critiques d’Éric de Chassey et de Rémy Labrusse (Henri Matisse - Ellsworth Kelly, Dessins de plantes, Gallimard/Centre Pompidou, 2002), je traiterai des notions d’observation, d'attention, d’oubli et de mémoire dans l'évolution de ses dessins de plantes. Quelques images de Matisse au travail (photographies et film) seront mises en lien avec des extraits de textes et une sélection de dessins.

Rencontre avec Charlotte Hubert Diplômée d’un master de recherche en arts plastiques (Université Pais 1 Panthéon-Sorbonne), Charlotte Hubert décide ensuite de se concentrer sur sa pratique artistique en poursuivant ses études au sein de l’École nationale supérieure des arts de Paris-Cergy puis de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Charlotte Hubert est une plasticienne qui raconte des histoires.

Je m’appelle Charlotte Marie Hubert, Marie comme la vierge. Je suis née le 27 mars 1984 à 7h55 à la clinique Notre Dame de Grâce de Nantes. Je vis à Paris et travaille partout sur la Terre. Ma mère s’appelle Maryvonne Thérèse Bernadette Jeanne Richard de son nom de jeune fille mais tout le monde la prénomme Marie. Mon père s’appelle Laurent Grégoire Hubert mais personne ne le prénomme Lolo. J’ai deux frères, Antoine Louis comme le roi et Baptiste Valentin comme la fête de l’amour. N’ayez aucune inquiétude, je ne vais pas vous parler de ma psychanalyste. J’ai commencé à faire de l’art parce que je perdais régulièrement au Monopoly. J’aimerais que vous aimiez mon travail car je suis à l’art comme une sardine est à l’huile. Je serai gentille, mon château sera votre maison.

Henri Cartier-Bresson, Matisse dans la villa Natacha, Saint-Jean-Cap-Ferrat, 1951

13 septembre 2017, 17h-20h Salle de l’école doctorale 244