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EHESS Sociologie électorale de la Nièvre au XIXe siècle (1902-1951) by J. Pataut Review by: J. M. Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 195-196 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30120008 . Accessed: 13/06/2014 00:36 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.152 on Fri, 13 Jun 2014 00:36:08 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Sociologie électorale de la Nièvre au XIXe siècle (1902-1951)by J. Pataut

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EHESS

Sociologie électorale de la Nièvre au XIXe siècle (1902-1951) by J. PatautReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 195-196Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120008 .

Accessed: 13/06/2014 00:36

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BULLETIN DBS OUVRAGES

notre hunmanisme, ni nos sciences et notre effort de connaissance ne sont Q l'origine de notre barbarie >. Question decisive qui 4lve le dbbat sans l'bluder, mais oublie peut-8tre, dans ce singulier procks oii le juge n'est pas au rendez-vous des avocats, que l'appel au passe n'est ici lance que pour engager l'avenir, non pour satisfaire la justice historienne. I1 reste que cette n6cessaire justice n'a plus le droit d6sormais d'oublier que tout son tra- vail est a reprendre: effet stimulant pour quiconque voit l'int6r~t des problbmes en jeu.

E. P.

The Television-Radio Audience and Reli- gion. (L'6coute de la Radio-Tdl~vision et la religion). New-York, Harper and Br., 1955, 466 p. (Introduction de Liston Pope).

PARKER (E.C.), BARRY (D.W.), 214 SMYTHE (D.W.).

Ce volumineux ouvrage est le produit d'une recherche, menbe sur la ville de New-Haven sous les auspices de la Divinity School de l'Universit6 de Yale et ayant mobilis6 de nombreux chercheurs et conseillers. Son but est essentiellement pratique: fournir les bases d'une diffusion adapt6e de l'Evangile par la voie des ondes et informer les pasteurs sur l'interf6rence de l'enseignement religieux par la R.T.V. avec leurs autres modes d'action. Pour arriver i ce but, la peine n'a pas 6t6 6pargn6e et nous avons successivement une analyse de la population de New-Haven, au point de vue d6mographique, social (classes) et religieux (affiliations, appartenances), une analyse statistique de l'6coute de la R.T.V. dans cette ville, une analyse de contenu des 6mis- sions religieuses les plus suivies et une 6tude en profondeur de quelques cas, choisis parmi les auditeurs de ces 6missions.

La multiplicit4 des m6thodes comme celle des collaborateurs a sans doute empich6 les trois auteurs d'arriver L une synthbse bien unifi6e, aussi chaque partie vaut-elle pour elle- mime plus peut-8tre que rapport6e A l'en- semble. L'6tude de la structure de la popula- tion de New-Haven, avec l'arriLre-fond histo- rique qui l'introduit, est dans la ligne des tra- vaux marquant la liaison des denominations avec des couches sociales d6termin6es. L'ana- lyse de contenu, outre le r6sumt d'4missions typiques, utilise une m6thode intbressante en l'occurence et qui consiste a relever les asso- ciations de concepts les plus frtquents avec des termes polarisis (ici dans des 6missions L caractire moralisateur, le Bien et le Mal): ainsi voyons-nous tel prbdicateur associer la science, sans pour autant la condamner for-

mellement, le plus souvent avec des termes nigatifs, tandis qu'un autre l'insbre toujours dans des constellations positives. L'analyse statistique de l'4coute des programmes a 4td pouss~e assez loin puisque l'on va jusqu'Li chercher une structure latente dans les relations entre programmes bcout6s. Le caractLre nigatif du rbsultat dicevra le lecteur, tout en infor- mant les professionnels de la plasticitk de l'auditoire que cela implique. Enfin, nous nous arrLterons un instant sur le tris louable effort pour lier certains types de personnalit4 L certains programmes religieux. On peut sans doute regretter ici qu'un seul trait de per- sonnalite, le F d'Adorno (The authoritarian Personality) ait et6 systkmatiquement utilis6. En revanche, I'6tude des centres d'int6rst apporte sur un plan quelque peu diffhrent un complkment utile. Enfin les case studies, sans permettre d'6tablir de rapport fonctionnel, montrent concritement comment telle amis- sion rbpond a tel besoin personnel, et c'est sans doute dans cette 6tude qualitative que nous sommes au coeur mime du sujet annonc6.

F. A. I.

Sociologie el61ectorale de la Nivre au XIXe sicle (1902-1951). Paris, Editions Cujas, 1956, 2 vol., 330 et 26 p.

215 PATAUT (J.).

Cette monographie precise et nuanche int6resse la sociologie des religions a plus d'un titre, tant par les analyses scrupuleuses pre- senties dans le premier volume que par les neuf graphiques et les 108 cartes contenues dans le second.

En effet, la vie religieuse du Nivernais est 6tudide dans une section intitul&e : (( L'Eglise Romaine et le facteur religieux

, (pp. 60-78),

et dans de nombreux passages L propos de la presse (pp. 86 et suiv.), de la correlation entre pratique religieuse et orientation politique (pp. 214-215), et ainsi de suite. Nous verrions volontiers l'apport le plus suggestif de cet ouvrage (pour notre spdcialit6) dans la longue note de la page 100 qui cherche dans des traditions h6tbrodoxes - principalement janstnistes - du ducht de Nevers sous l'An- cien Regime une des clhs de l'6tat d'esprit

ind(pendant et r~serv6 qui caract6rise encore

la ((pente blectorale,, de la NiLvre. Cette hypothise est seulement dbauchie, proposbe en quelque sorte comme thlme de recherche. Mais cette recherche devrait 8tre fdconde, car l'histoire de la psychologie religieuse d'une population s'appuierait ici sur une connais- sauce pr6cise des mutations iconomiques, sociales et politiques. I1 est en tout cas fort significatif que l'6tude minutieuse de ces

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DBS RELIGIONS

mutations conduise J. P. A souligner l'impor- tance que rev~t dans le domaine du comporte- ment electoral actuel la tradition d'une mentalitd religieuse populaire antbrieure A la Rdvolution frangaise et peu perceptible A travers la simple considbration des taux de pratique du catholicisme.

Autre 6lIment prbcieux sur le plan mdthodo- logique: I'exemple d'une analyse sociologique utilisant la cartographie sans se laisser enfermer dans une perspective oh la gbographie cache plus de faits humains qu'elle n'en rdv6le. Les

splcialistes de la sociographie du catho-

licisme manquent souvent de souplesse dans l'interpr~tation du gbographique et J. Pataut nous donne, en sociologie 4lectorale, I'exemple contraire d'une mise en place des facteurs bcologiques, bconomiques, psycho- logiques, juridiques, etc.; cette mise en place tient compte de l'bvolution de chaque facteur, des reclassements qui s'opbrent dans l'ordre d'importance de ces facteurs, en bref de ces 6l1ments complexes qui traduisent la reaction (toujours en reconstruction) des socidtbs humaines devant le terrain a gbographique u.

J. M.

Singhalese Social Organisation. The Kan- dyan Period. (L'organisation sociale de Ceylan. La periode de Kandy). Colombo, Ceylon University Press, 1956, 311 p.

216 PBIRIS (Ralph).

Premier d~frichement important des docu- ments d'ordre sociologique portant sur le royaume de Kandy dont les rois maintinrent leur ind~pendance de 1591 jusqu'en 1815. L'ouvrage se divise en sept parties qui traitent successivement du gouvernement, du village, des revenus et servitudes, du systeme juridique, de la stratification sociale, de la parent6 et du mariage; il se termine par I'6tude d'une province isolbe (NuvarakalAviya), suivie par une Note sur les sources, une bibliographie, un tableau chronologique des rois de Kandy et un Index qui sert en mime temps de glos- saire. L'auteur a eu l'heureuse idle d'insbrer dans son texte des citations parfois assez longues d'ouvrages souvent difficiles d'acc~s. De par ses seuls aspects documentaires, ce livre sera trbs utile A quiconque s'intbresse A I'histoire ou A la sociologie de I'6poque en question. De nombreux faits sociaux d'inspira- tion religieuse trouvent place dans les ana- lyses de R. P., notamment en ce qui con- cerne la royautb, le systhme des castes, le systhme juridique, etc. Pour lui, a trop d'4tudes de la soci~t6 cingalaise ont jusqu'ici 6t6 pro- voqudes par l'id~e sentimentale selon laquelle

le pass4 repr~senterait le meilleur des mondes possibles ,,. II cherche plut6t A presenter " un module des relations sociales complexes qui, en tant qu'el1ments d'un systhme social qui fonctionne, constitue la structure sociale n. II vise done ( les patterns institutionalisbs de comportement ), qui se pr~sentent dans son champ d'6tude. Cependant la bibliographie europ~enne consultte concerne essentielle- ment des ouvrages en langue anglaise, et on aurait souhait6 trouver dans son texte une synth~se oh les r~sultats acquis fussent sou- lign~s avec plus de nettete. L'auteur nous promet un autre volume qui traitera des changements qui se sont produits dans ce systhme social au cours du XIXe sidcle.

A. W. M.

La vie merveilleuse du Bouddha. Paris, Ed. Del Duca, 1956, 260 p.

217 PERCHERON (Maurice).

Ce n'est pas la premiere fois qu'on livre au public une histoire du Bouddha. Pour le present ouvrage, l'auteur s'est content6 de nous en raconter en sept livres la vie mer- veilleuse s. II nous avertit dans sa preface (p. 28) que son r~cit est directement inspire du Lalita-Vistara indien et du Rgya tch'er rol pa tibbtain. Sa fagon de raconter, alli~e A un style fleuri et image A souhait, ach~vent de donner un parfum de 14gende - qui n'exclut pas la v6rit6 - A la vie du fondateur du Bouddhisme, vie qui se prate d'ailleurs admi- rablement A ce proc~d6 hagiographique. Pr~voyant les obections du lecteur 6pris de clarth, qui fait difficilement la part du mer- veilleux et du rbel, l'auteur, dans les dix-huit premieres pages de sa pr6face, a voulu nous donner un court apergu sociologique du Bouddhisme et de son evolution. II trouve les raisons de la faiblesse du Bouddhisme primitif dans sa rupture profonde avec la socibt6 indienne de ce temps (p. 22). II affirme en outre que le Bouddhisme, pr6nant la compassion et l'(galitb absolue de tous les individus devant le simple fait d'exister, a port6 des (( coups terribles au syst~me des castes, et qu'il est le fait social le plus important que l'Inde connut avant notre Are (p. 22). L'auteur essaie ensuite un rapproche- ment de la thborie fondamentale du Bouddhis- me avec les conceptions modernes de la Phy- sique atomique d'une part et de la psycho- logie analytique (W. James, C. G. Jung) d'autre part. Ajoutons que l'ouvrage comporte une carte de l'Inde et une dizaine de planches hors-texte ayant trait aux diff~rents c mo- ments )) de la vie du Bouddha.

N. T. H.

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