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Sociologie et pastorale. Diocèse de PoitiersReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 7 (Jan. - Jun., 1959), pp. 185-186Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120107 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

encore qu'on ait affaire s un r~cit surtout anecdotique de conversion. Deux chapitres, cependant, sont ici B noter: le chapitre II sur le culte populaire pratiqu6 en Chine, le Feng-Shui et le Ying et Yang, et que l'auteur a souci de diff~rencier d'une veritable reli- gion; le chapitre III sur les lignes de force du confucianisme vues comme voies d'acc~s au christianisme.

M. V.

148 SILVER (Abba Hillel). Where Judaism Differed: An Inquiry into the Distinctiveness of Judaism. (Enquite sur le caract~re distinctif du Judaisme). New York, The Macmillan Company, 1957, 318 p.

L'auteur est depuis quarante ans rabbin de la communaut6 juive libdrale de Cleveland. Au lieu de se placer, comme son collbgue Berko- vits (Arch., VII, no 88), sur le plan de la polkmique, il a pr~fird r~pondre aux attaques diclench~es en Ambrique contre le Judaisme par un expose objectif destine Q la fois aux adversaires et aux amis. La part de la pol&- mique est done ici trbs restreinte et l'atmos- phbre de l'ouvrage parfaitement sereine. Sa connaissance approfondie de toute la litt&- rature religieuse juive permet Q l'auteur de presenter au public une synthise oif nul 61l- ment important n'est omis. Mais sa qualit6 de rabbin liberal ambricain colore cette synthi~se au point qu'on se trouve en presence d'un judaisme renouvelk. Celui-ci apparait comme un ((humanisme religieux n, qui peut r~pondre ? toutes les aspirations de l'homme moderne. On comprend qu'une revue amiri- caine ait salui cet ouvrage comme ((la meil- leure introduction au Judaisme pour le Juif moderne qui cherche sa voie >.

J. H.

149 SMITH (Timothy L.). Revivalism and Social Reform in Mid-19 th-Century America. (Revivalisme et R&- forme sociale en Ambrique au milieu du 19e sidcle). New York et Nashville (Tennesse), Abingdon Press, 1957, 253 p.

Cette etude de l'influence du revivalisme sur le mouvement de riformes sociales caract&- ristiques de la fin du XIXe sibcle ambricain offre un tris grand int~r~t, tant pour l'histo- rien que pour le sociologue. L'auteur a com- mencl son travail dans l'intention de ddcrire le dlclin du revivalisme et du perfectionnisme ambricains aprbs 1850. Il suivait hI le schema habituel aux historiens des mouvements reli- gieux aux Etats-Unis. Son enquite dans les piriodiques et la littdrature polhmique de

I'6poque l'a amenl i reconsid~rer complkte- ment la question. II nous rivile que l'6vang&- lisation revivaliste ne cessa pas aprbs 1842. Tout au contraire, elle fleurit avec une inten- sitl accrue jusqu'en 1858, annie du riveil ?

New York. Contrairement aux idles g~ndrale- ment admises, T.L. Smith nous montre que les mdthodes d'dvangdlisation du (( camp- meeting ne sont pas mortes sur la ((frontihre i de l'Ouest, mais qu'elles ont 6ti introduites dans I'Est, au moment mime ofi les pionniers les rejetaient. L'enquite ditaillhe de l'auteur nous fait toucher du doigt I'immense importance que prirent alors les doctrines de la conversion 6motionnelle et de la sanctification dans les ddnominations les plus iloignIse les unes des autres et les plus traditionnellement oppos~es aux iddes et aux pratiques revivalistes. Pas- sant de I'histoire i des considerations plus nettement sociologiques, Smith tente ensuite de faire apparaitre le lien qui unit la predica- tion perfectionniste et les preoccupations so- ciales de l'6poque. Il montre avec succhs que les 6vang6listes les plus en vue se sont pench6s expressdment sur ces questions et les consid&- raient comme appartenant A leur domaine du fait mime de la doctrine religieuse qu'ils prichaient. Ainsi se r~vble une des origines jusqu'ici ignor~e et 6cart~e de I'Evangile Social qui allait devenir le credo de l'immense majoriti des 6glises protestantes amiricaines aprbs 1900.

T.L. Smith nous permet, par son analyse et ses ddcouvertes, de mieux saisir l'atmosphire dans laquelle l'Adventisme millhrite et les mouvements semblables sont n~s. La croyance au retour imminent du Christ etait alors trbs ripandue aux Etats-Unis, ainsi que l'id~e du r61e messianique divolu aux chr~tiens amiri- cains dans la preparation du rigne millhnaire. Le revivalisme avait exploit6 et popularish ces conceptions. Ainsi notre auteur voit-il dans ces manifestations eschatologiques une des formes prises par l'optimisme ambricain et non une rdaction de frustration.

II faudra tenir compte de cet ouvrage clair, bien documenti et pens6 pour toute itude nouvelle sur le ph~nomine sectaire et mes- sianique dans l'Ambrique du XIXe sikcle.

J. S. 150 Sociologie et pastorale. Diocese de Poi- tiers. Poitiers [Ev~ch6], 1958, 72 p., 10 ta- bleaux, 12 cartes et planches.

Cette nouvelle monographie dioc~saine s'inscrit dans la ligne des plus rbcentes publi- cations du genre, qui marquent I'acquisition d'un niveau technique remarquable.

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

L'enqu~te de Poitiers s'est longuement atta- chde A l'4tude du cadre global: d~mographie, rapports de production, politique, enseigne- ment. Dans le domaine religieux, quelques in- formations sur la ((Petite Eglise n et sur les protestants; I'essentiel est consacr6 B la pra- tique dominicale et pascale, au recrutement des pritres et des religieuses, enfin A la stratdgie prbconisde au plan de la pastorale.

La valeur mime de ce travail autorise A regretter que certaines questions aient 4t laiss~es de c6td, comme la religion populaire, les attitudes, etc. Mais nous voulons surtout attirer I'attention sur un problkme particulier : la stratification de la soci~t6 rurale. Dans la monographie du diocese de Coutances (voir Arch., IV, n+ 142), les taux de pratique domi- nicale des propri~taires fonciers avaient +t6 ventilbs en fonction de la taille de l'exploita- tion; la diff~renciation apparaissait tr~s r~v&- latrice. Pour Poitiers, la planche 9 ( Pour- centage de I'assistance Q la Messe dominicale des hommes de plus de 15 ans d'aprcs les categories socio-professionnelles et par canton +) distingue seulement entre: exploitants agri- coles, commerqants et artisans, ouvriers de l'industrie; la diff~renciation semble surtout g~ographique, les +carts restant relativement faibles A l'int~rieur d'un mime canton; le commentaire (p. 43) indique que l'on n'a pas porte sur le graphique d'autres categories pour +viter l'enchev~trement des lignes,; or, si on y avait fait figurer A part les ( bourgeois et gros commergants ,, on aurait obtenu une courbe qui, loin de s'enchev~trer avec les autres, s'en s6pare nettement, au point que l'h6tbrogdndit6 gbographique apparait comme nettement moins decisive que les cat&- gories. L'examen du tableau 6 montre igale- ment que les (( employds et fonctionnaires s du canton de Chitillon pratiquent A 50 % contre 97 % pour les exploitants agricoles et 82 % pour les ouvriers, ce qui suggre des conclusions sur l'intbgration sociale et les migrations. Nous avons done l'impression qu'en poussant la diffdrenciation des strates aussi loin que possible, on verrait apparaitre des rapports de classe originaux, mais nets. De mime, lorsque le s Monde Ouvrier, est d~fini (p. 21) comme comprenant A la fois le groupe 6 de I'I.N.S.E.E. (contremaitres, ou- vriers, manoeuvres et apprentis sur le tas, y compris dans l'artisanat), le groupe 5 (em- ployds de bureau ou de commerce), le groupe 7 (personnels de service) et 50 % du groupe 4 (instituteurs, services mddicaux et sociaux, techniciens, cadres administratifs moyens du secteur priv6 et cadres moyens de secteur public), on reste perplexe devant cette con- clusion (p. 48): a II n'est pas vain de relever

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la pratique religieuse relativement importante pour le Monde Ouvrier, dans le doyenn6 de ChAtillon et ceux qui lui sont limitrophes... Cette constatation ne mettrait-elle pas quelque sourdine A l'hypothbse suivant laquelle le simple fait de I'appartenance au Monde Ouvrier signifierait la rupture avec l'Eglise ? >. Il faudrait 6videmment ddfinir la classe ouvribre d'une fagon rigoureuse, et analyser concrdtement le cadre de vie et de travail du

proletariat industriel du ChAtillonnais. Le ddveloppement actuel des mines d'uranium dans cette r6gion pose d'ailleurs le problbme d'une fagon quasi-expbrimentale.

Qu'il nous soit permis de regretter d'autre part que la presentation des tableaux statisti- ques ne soit pas standardisde d'un diocese A

l'autre; dans l'+tat actuel des choses, les comparaisons sont bien alPatoires. On peut souhaiter agalement que les pourcentages soient plus systdmatiquement assortis de l'indication des nombres absolus. Enfin, mime pour les usages pastoraux, ii serait utile de pr~ciser quelles ont +t+ les procedures d'enquite, les critbres, le vocabulaire; ainsi, est-ce que i'expression ((assistance B la messe domini- cale + a le m~me sens dans la planche 6 (milieu rural) et dans la planche 7 (villes de plus de 5.000 habitants)? Dans le premier cas, il s'agit de messalisants - mais est-on messa- lisant si I'on va B la messe 30 fois par an ? -, dans le second cas, des personnes prdsentes A la messe le jour de la consultation.

Est-il ndcessaire de redire une fois de plus, en conclusion, que l'effort des catholiques frangais vers une prise de conscience objective de leur situation dans la soci~t6 globale est un exemple remarquable ? Les progrbs inces- sants des mdthodes d'enquites et de la pr6- sentation des publications sont tels que nos remarques constituent non des critiques ndga- tives, mais des suggestions fondbes sur le dynamisme mime des travaux en cours. A ce point de vue, la monographie de Poitiers est une belle pierre qui vient prendre place dans la construction de I'6difice.

J,. M.

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Sociologie et pastorale. Diocese de Viviers. Viviers, 1958, 133 p., cartes et graphiques en annexe.

Ce luxueux album est divis6 en deux par- ties: une synthbse des r~sultats de l'enquitte sur le diocese de Viviers (pp. 9-30) et un en- semble de tableaux statistiques sur la pratique dominicale et les PAques par paroisse avec distinction entre quatre groupes d'Age et entre

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