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LE MAGAZINE DES CIOS ET DES DÉCIDEURS IT DU LUXEMBOURG - ÉTÉ 2017

Société digitale Start-up PSF de Support Brexit€¦ · on conduit notre société. Pour Frank Buytendijk, analyste de Gartner, les leaders digitaux doivent en prendre conscience,

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LE MAGAZINE DES CIOS ET DES DÉCIDEURS IT DU LUXEMBOURG - ÉTÉ 2017

Société digitaleNous sommes notre technologie

Start-upLe trading qui tient compte de l’humeur des réseaux

PSF de SupportAu cœur d’une révolution fondamentale

BrexitLes atouts du Luxembourg digital

LE

MA

GA

ZIN

E D

ES

CIO

S ET

DE

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IDE

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S IT

DU

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ÉTÉ

2017

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2017

sponsorisé par

2016Guy Segalla

Nordea Bank

2015Pierre Zimmer

POST

2014Jean-Luc Martino

Raiffeisen Bank

2013eric lippert

Lombard International assurance

2012yves baguet

clearstream

2011benoit wtterwulghe

cbp

2010jean Hilger

bcee

2009thierry delroisse

bil2008

philippe paquetkbl epb

gilles feithctie

thierry delroissethierry delroisse

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ITnation Magest un magazine MAKANA

153-155, entrée B, rue du Kiem, L-8030 Strassen Grand-Duché de Luxembourg T. +352 26 10 86 26, E. [email protected]

PUBLICATION

Émilie Mounier Managing Director, T. +352 691 99 11 56

Cyrielle Pinalie Team leader & Account Manager, T. +352 671 26 10 26

Lison Jacquinot Project & Event Manager, T. +352 671 26 10 27

Jenifer Matern Web & Digital Project Manager, T. +352 26 10 86 26-24

Sébastien Lambotte Journaliste T. +352 621 255 897

DESIGN

Photographie Agence blitz, T. +352 691 652 003 [email protected] Michel Brumat, T. +352 26 440 947 [email protected]

Couverture revue par l’artiste Rik Hey, www.rik-hey.com

Design / Maquette Laurence Vagner

Layout Nathalie Ludmann, T. +33 6 73 26 74 09

MAKANA

IBAN LU53 0030 7526 7288 1000 BIC BGL : BGLLLULL TVA LU 19730379 RC Luxembourg B 95210

Maison d’édition

Autorisation d’établissement N° 102739© Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’approbation écrite préalable de l’éditeur. Tous droits réservés. ITnation 2.0 est membre de Luxorr - Luxembourg Organization For Reproduction Rights - [email protected]

édito

Tous responsables

Pas à pas, le digital transforme la science-fiction en réalité. Le meilleur exemple de cette évolution fulgurante réside très certainement dans la multiplication des robots, qui s’immiscent au cœur des processus business. C’est d’abord l’industrie qui a profité des avantages offerts, essentiellement mécaniques. Désormais, la robotique occupe une place de plus en plus importante dans le secteur tertiaire, la finance et les services, qui porte l’essentiel de l’économie luxembourgeoise. Des robots softwares, bien mieux qu’un employé, effectuent des tâches simples, souvent répétitives, ne devant pas faire appel aux qualités profondément humaines que sont l’empathie, la créativité, la réflexion ou encore le sens relationnel. Bien évidemment, le Luxembourg, avec sa communauté de leaders IT fédérés autour d’ITnation, doit prendre conscience des opportunités liées à ces technologies pour mener à bien sa transformation digitale.

Mais chacun doit le faire en ayant conscience de sa responsabilité à l’égard de la société. Car cette transformation aura des impacts sociétaux profonds. Si, actuellement, un robot software permet à des salariés de mieux mettre à profit leur temps de travail et leurs compétences humaines remarquables pour créer de la valeur, progressivement, les robots feront aussi la démonstration de leurs capacités sur des tâches faisant appel à des fonctions cognitives. La rencontre de la robotique et de l’intelligence artificielle repousse chaque jour les frontières du possible.

Les leaders mondiaux du digital, de Mark Zuckerberg à Bill Gates, ou encore Jeremy Rifkin, le consultant du gouvernement luxembourgeois, imaginent déjà un monde dans lequel l’humain est libéré du travail. Une société dans laquelle chacun retrouvera le temps nécessaire pour s’occuper de l’essentiel, de ses parents comme de ses enfants, des plus jeunes et des personnes âgées, pour une vie en communauté plus harmonieuse et prospère.

Ces idéaux sont désormais à notre portée. Toutefois, ils ne pourront se réaliser que si nous parvenons à bien accompagner ces évolutions. Des idées comme celle du revenu universel, portée par le candidat du parti socialiste lors de la dernière élection présidentielle française, ont leur place dans ce débat. En France, le projet était à mon avis prématuré. Toutefois, cette mesure peut constituer une solution. Il faut pouvoir la mettre en œuvre, progressivement, en passant par les réformes qui s’imposent dans la perspective d’une transformation digitale au service de l’humain avant tout. Luxembourg, qui dispose d’une meilleure santé économique que ses voisins, pourrait être un laboratoire social, à la poursuite d’une société plus harmonieuse grâce au digital.

Car, ces évolutions, si elles ne sont pas envisagées au service de la communauté, ne feront qu’accentuer la fracture sociale, avec les conséquences dramatiques auxquelles cela peut conduire. Nous avons, en tant que professionnels et leaders dans le domaine du digital, un rôle clé à jouer dans cette transformation. C’est à nous qu’il appartient de façonner, de manière responsable, la société digitale qui prévaudra demain.

Eric Busch Directeur de la publication

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Se préserver une place dans l’écosystème de paiement à venir p.16

PSD2 / EY

L’authentification sur le bout des doigts p.18

PAIEMENT / NSA-EBRC

Co-innover pour digitaliser p.22

BANQUE / Avaloq

La gouvernance facilitée qui s’appuie sur le cloud de Telindus p.24

REGTECH / Governance.io

Sommaire Juillet-Août-Septembre 2017

Le grand entretien, p. 6

« Être l’interface unique entre les administrés et les administrations »Elu CIO of �e Year 2017, Gilles Feith évoque la transformation digitale des administrations étatiques. Le CIO du Gouvernement, sur base des principes fondateurs d’une digital nation, gère le CTIE, réel prestataire de services digitaux de l’Etat. Dans une société de plus en plus digitale, l’un des principaux défis est de permettre à chaque citoyen de réaliser ses démarches administratives en ligne.

Cyrielle [email protected] Team leader & Account Manager +352 26 10 86 26-22 +352 671 26 10 26

Lison [email protected] Project & Event Manager +352 671 26 10 27

Contactsautomne-hiver 2017Réservation d’espace : 11/09/2017 Remise de matériel : 02/10/2017

ProchaineS éditionS

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ITnat

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Evénements p.52

Les moments forts de nos partenaires

Golden-i p.44

Retour en images sur l’événement de l’année

Gartner – Golden-i p.50

Nous sommes notre technologieLa technologie a une influence importante sur nos comportements, sur notre identité, sur la manière dont on conduit notre société. Pour Frank Buytendijk, analyste de Gartner, les leaders digitaux doivent en prendre conscience, pour agir de manière responsable, à la faveur d’une société digitale plus juste et respectueuse de chacun.

PSF de Support p.59

« Au cœur d’une révolution fondamentale »Jean-François Terminaux et Denis Stoz ont pris la tête de l’association Luxembourg, Finance & Technology. Ils nous parlent des transformations réglementaires qui impactent directement les PSF de Support et plus largement tout le secteur IT luxembourgeois. Dans un nouvel environnement, chacun va devoir se repositionner.

Brexit p.32

Pourquoi miser sur le Luxembourg ?Si le Grand-Duché et ses acteurs parviennent à se positionner stratégiquement, le Brexit et ses effets peuvent se révéler être une belle opportunité pour le pays. Une carte blanche d’Alex Duwaerts, Director Client Development d’EBRC.

Will BCBS 239 ignite the age of artificial intelligence in the banking sector? p.27

BANQUE / KPMG

Passer à la vitesse supérieure grâce à l’hyper-convergence p.28

INFRASTRUCTURE / Excellium

PSD2: �e challenge and the opportunity p.34

PSD2 / Temenos

L’analyse des réseaux pour anticiper les mouvements financiers p.36

TRADING / SESAMm

Profiter au maximum de la suppression des frais de roaming p.38

MOBILE / POST Luxembourg

Using machine-learning to automate compliance p.41

REGTECH / iDETECT

Echos des start-ups p.55

L’actualité de l’écosystème start-up en un coup d’œil

Moving Heads p.63

Ils ont bougé !

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GRAND ENTRETIEN Gilles FeithTout comme les autres acteurs économiques, les administrations publiques s’inscrivent dans une société de plus en plus numérique. L’e-administration constitue l’un des cinq piliers de la stratégie Digital Letzëbuerg, lancée par le gouvernement il y a maintenant plus de deux ans. Et le CIO of �e Year 2017 n’est autre que l’un des principaux chefs d’orchestre de la transformation digitale de la sphère publique. Gilles Feith, CIO du Gouvernement et directeur général du CTIE, a la délicate mission de fournir l’ensemble des services informatiques aux administrations de l’Etat, mais aussi de les inscrire dans un processus de transformation au service du citoyen et des entreprises.

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« Une administration

digitale performante

au service à nos citoyens

et de nos entreprises »

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Monsieur Feith, que représente pour vous ce titre de CIO of The Year ?

Ma nomination a déjà constitué une agréable surprise. Je ne m’attendais pas à recevoir ce titre. C’est un réel honneur, qui vient récompenser le travail fourni par toutes les équipes du CTIE. Chaque jour, ces personnes contribuent à la modernisation de l’administration et à la transformation digitale de l’Etat. Ce titre de CIO of �e Year vient aussi saluer la démarche d’un gouvernement qui investit dans le digital. C’est la reconnaissance d’un travail accompli et, heureusement, remarqué par les acteurs du secteur ICT. C’est très réjouissant pour ce que nous faisons au quotidien et qui n’est pas forcément très médiatisé. Ce titre permet de mettre en évidence que les choses bougent aussi dans la sphère publique.

Xavier Bettel, lors de l’introduction qu’il a donnée au gala Golden-i, a rappelé les grands enjeux du digital pour la nation et son économie. L’occasion de vous saluer en tant que CIO du Gouvernement. Pouvez-vous nous rappeler les missions qui vous ont été confiées ?

Au niveau du Centre des Technologies de l’Information de l’Etat, nous avons pour mission de fournir les services informatiques indispensables au fonctionnement des ministères et des administrations, dans une optique d’optimisation, de mutualisation des projets et des équipes, de transformation. En quelques années, les projets IT ont gagné en complexité, exigeant des ressources toujours plus spécialisées. Face aux enjeux de

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« Cette diversité

de projets, avec in fine

la volonté de proposer un meilleur

service à nos citoyens

et nos entreprises, rend notre

métier passionnant. »

« Mon rôle de CIO, au milieu

des équipes en place, est

de donner une direction,

un sens à ce que nous

faisons. »

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transformation, pour une IT avec un meilleur impact sur le fonctionnement de la sphère publique, il a été décidé de rassembler les services en une seule unité. Le CTIE est donc la boîte à outils IT des ministères et administrations. Il délivre une large panoplie de services, de la carte d’identité électronique à des outils applicatifs permettant de rendre les processus plus efficaces. Cette diversité de projets, avec in fine la volonté de proposer un meilleur service à nos citoyens et à nos entreprises, rend notre métier passionnant.

Comment définiriez-vous votre rôle de leader dans ce contexte ?

Mon rôle, au milieu des équipes en place, est de donner une direction, un sens. Mon rôle est de pouvoir rappeler et expliquer le « pourquoi » de la mission. C’est une étape essentielle pour ensuite mieux envisager la manière (le « comment ») d’atteindre les objectifs et pouvoir développer des projets concrets (le « quoi »). Mon rôle est de fédérer les équipes autour d’objectifs communs, de pouvoir les guider et de réaliser les arbitrages qui s’imposent. Dans ma conception de la fonction, plutôt que de diriger des équipes, je préfère les accompagner.

Justement, comment définiriez-vous le « pourquoi » de la mission qui vous a été confiée ?

Le grand challenge du CTIE est de devenir le service provider de l’ensemble des administrations de l’Etat, avec cette optique d’en améliorer l’efficacité en fonction des défis qui s’imposent à elles et des besoins pour lesquels elles doivent trouver des réponses. En nous positionnant comme tel, la volonté est de ne pas

être une administration aux côtés d’autres administrations. Mais bien d’être un partenaire de l’ensemble des administrations et services, capable de développer une vision transversale, de mettre en place des solutions adaptées, avec un vrai souci de satisfaction de nos clients.

Mais vos clients ne se limitent pas aux agents des administrations ?

Nos services doivent répondre à la fois aux attentes des administrations mais aussi à celles des citoyens et des sociétés, qui doivent interagir avec les administrations. Dans cette optique, le portail Guichet.lu se positionne comme l’unique point de contact des personnes physiques et morales avec l’Etat, avec un pan informationnel complet d’une part, et des services transactionnels de plus en plus nombreux d’autre part. Le CTIE, à travers ce portail, se positionne comme l’interface entre nos clients finaux, qui doivent entreprendre des démarches administratives, et les systèmes utilisés par les administrations au niveau du back-office. Nous sommes le nœud par lequel transite toute l’information.

Quelles sont les attentes des citoyens à l’égard de l’e-administration ?

Les attentes ce sont les vôtres, ce sont les miennes. Ce sont celles des personnes qui utilisent des services digitaux au quotidien, qui effectuent des achats en ligne, qui font leur paiement via des solutions web banking ou à travers des applications innovantes… Aujourd’hui, que l’on soit dirigeant d’une entreprise ou simple citoyen, on a de moins en moins de temps. Ou du moins, on ne veut pas le perdre à travers des démarches administratives.

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ParcoursGilles Feith a commencé sa carrière au sein d’un des grands cabinets d’audit et de conseil, chez Andersen, à l’époque où on les appelait encore les Big Five. Dès 2010, il devient directeur adjoint au Centre des Technologies de l’Information de l’Etat. Il a travaillé à l’époque avec Pierre Zimmer, qui dirigeait le service. Il a pris le relais suite au départ de celui-ci, fin de l’année 2013, avant d’être nommé directeur du CTIE en avril 2014. Il accompagne depuis lors la transformation digitale des administrations et est un des fers de lance de la stratégie Digital Letzëbuerg mise en œuvre par le Gouvernement.

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Les dix chantiers prioritaires de Gilles Feith➊ Augmentation du nombre de démarches administratives pouvant être réalisées en ligne au départ du portail Guichet.lu.

➋ Modernisation des systèmes applicatifs de l’Administration des contributions directes.

➌ Implémentation de codes de douanes uniques (unified customs code).

➍ Archivage électronique

➎ Mise en œuvre d’un cloud gouvernemental performant

➏ Définition du cadre de sécurité renforcée sur base de la norme ISO 27001

➐ Déploiement d’outils de gestion moderne – bureautique, collaboration, GED

➑ eIDAS : mise en place des outils du digital single market

➒ Outils d’authentification à l’intérieur du gouvernement

➓ Un système et une méthodologie performants pour la gestion des demandes de support et de changement. (service provider)

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L’exigence à l’égard des services est plus importante. On s’attend à des services performants. Nos utilisateurs souhaitent pouvoir réaliser toutes leurs démarches administratives en ligne, être mieux informés sur l’avancement de leur dossier, pouvoir profiter de procédures de traitement de leurs demandes beaucoup plus fluides et rapides.

Sur quels piliers s’appuie la transformation digitale de la sphère publique ?

Un cadre a été fixé par le conseil de gouvernement, que j’accompagne avec ma casquette e-administration, en juillet 2015. La transformation digitale s’appuie sur trois principes fondateurs. Le premier est le « digital first », qui veut que chaque démarche doit désormais être pensée selon une approche digitale en premier lieu. Le second principe est dénommé « once only ». A travers lui, il faut faire en sorte que la donnée dont les administrations ont besoin n’ait à être fournie qu’une seule fois par le citoyen. L’utilisateur ne doit plus avoir à produire plusieurs fois un certificat de naissance dans le cadre de ses multiples démarches administratives. Cette donnée, une fois enregistrée, doit pouvoir être utilisée pour mener à bien toutes les démarches administratives, peu importe l’administration qui les mène. Enfin, le dernier pilier réside dans la transparence qu’impose l’usage de ces données. Le citoyen doit pouvoir savoir à tout moment où en est sa démarche, quelles sont les données à son égard dont dispose l’administration et l’utilisation qui en est fait.

Parmi les projets les plus emblématiques liés au volet e-administration de la stratégie Digital Letzëbuerg du gouvernement, il y a celui de l’open data. Pouvez-vous nous en rappeler les contours ?

Aujourd’hui, les Etats, le secteur public, mais aussi les acteurs privés sont assis

sur des montagnes de données. Avec le projet open data, nous avons rendu directement disponibles des données d’origine privée et publique au Grand-Duché de Luxembourg. L’enjeu est de promouvoir la transparence et la participation citoyenne aux affaires publiques. L’accès à l’information est facilité pour les usages de l’administration. Mais, au-delà, la démarche permet l’exploitation de ces données par chacun, afin de susciter la création de valeur par des usages inédits de l’information. Chacun est libre de proposer de nouvelles applications ou innovations qui s’appuient sur l’exploitation de ces données. Par exemple, on peut créer des applications de mobilité, en s’appuyant sur les données des transports publics, comme celles relatives à la localisation de l’offre, àux horaires, à la disponibilité dans les parkings. L’open data ouvre un large champ de possibilités.

Considérant la socio-démographie luxembourgeoise, avec de nombreux résidents étrangers et une population importante de travailleurs frontaliers, les enjeux d’établissement d’un marché digital européen sont clés. Comment les percevez-vous ?

Le problème, actuellement, c’est que le marché unique digital européen n’est pas encore réalisé, même si on y travaille avec force. Le Luxembourg, considérant les caractéristiques que vous évoquiez, doit être pionnier dans l’établissement de services accessibles facilement à des ayant-droits qui ne sont pas Luxembourgeois. Si les frontaliers ne peuvent par exemple pas accéder aux services digitaux proposés par l’Etat, il sera difficile de récolter tous les fruits d’une transformation digitale réussie. Nous devons envisager des procédures digitales cross-boarder par défaut. Le règlement eIDAS doit permet à tout administré, où qu’il réside au sein du marché unique, d’accéder plus facilement à des services digitaux, grâce notamment à une authentification plus aisée avec son authentification forte

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nationale. En tant qu’acteur public, nous devons aussi faciliter l’authentification de tout citoyen européen auprès de n’importe quel acteur luxembourgeois.

Entretenez-vous des contacts avec des homologues étrangers ? Comment est perçu la digital nation luxembourgeoise auprès de nos voisins ?

Si l’on considère l’échelle du Luxembourg, mais aussi nos besoins, on peut dire que l’on figure parmi les best in class en matière d’e-administration. J’ai eu de nombreuses expériences digitales, j’ai pu échanger avec mes collègues sur les best practices. Et je suis toujours impressionné de l’efficacité luxembourgeoise en faveur de l’amélioration des procédures. Mais nous ne devons pas nous arrêter en si bon chemin. Il y a encore beaucoup de défis à relever, pour de meilleurs échanges internationaux. Et le Luxembourg à un rôle clé à jouer dans ce contexte.

A quoi pensez-vous ?

C’est à Schengen, au Luxembourg, qu’ont été signés les premiers accords de libre circulation des personnes, des biens et des services en Europe. Désormais, dans la poursuite de la construction de ce projet européen, nous devons permettre la libre circulation des données. Le Luxembourg est un pays membre fondateur de l’Europe. Notre développement ne peut s’envisager qu’avec l’Europe. Dans ce contexte, nous sommes heureux, dès à présent, de pouvoir travailler avec le digital pole de la Commission européenne, qui s’est établi à Betzdorf. En étant réactifs, en défendant un positionnement fort dans cette voie, nous pourrons mieux rassembler

les acteurs, mais aussi favoriser l’innovation sur notre territoire.

Le CTIE a récemment dû faire face à une attaque cybercriminelle importante. Quelles en ont été les conséquences ?

Cette attaque, dite « de déni de service », n’a pas engendré de brèche. Aucune donnée n’a été compromise. Pendant les premières vingt-quatre heures de l’attaque, les services informatiques de l’Etat étaient accessibles durant les 80% du temps. Nos équipes, préparées pour faire face à ces situations, ont été mobilisées et ont pu réagir face à la menace. Pour un acteur de l’e-commerce, dont les revenus dépendent de la disponibilité de ses systèmes, cela aurait eu un autre impact. Fait est que la menace cybercriminelle grandit. C’est un sujet extrêmement sérieux, qui exige de se protéger adéquatement et de déployer des ressources pour mitiger les risques. D’autre part, nous renforcerons encore d’avantage la collaboration entre acteurs, autour du GOVCERT notamment, même si celle-ci est déjà exemplaire.

« Le grand challenge du CTIE est de devenir le service provider de l’ensemble des administrations de l’Etat, avec cette optique d’en améliorer l’efficacité. »

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Plus de 88 projets concretsLa transformation digitale de l’administration se réalise à travers de nombreux petits projets concrets. On peut par exemple citer la possibilité offerte aux administrés de suivre, en mode tracking, l’évolution de leur dossier pour 25 démarches administratives. « D’autre part, le programme Einfach Luxembourg traduit aussi très bien la volonté de simplification administrative voulue. Ce programme émanant du ministère de la Fonction publique veut contribuer à l’image d’une administration publique efficace et orientée vers les citoyens et les entreprises. Tout en suscitant la participation des citoyens, il vise à établir une réglementation plus performante et de nouveaux services. Ce programme a permis de recenser 88 projets novateurs et très variés, avec des idées et commentaires venus de toutes les composantes de la société. 29 ont déjà été concrétisés, 38 sont en cours de réalisation et 21 sont à l’étude », explique Gilles Feith. Les projets peuvent tous être consultés en ligne, sur le site du ministère de la Fonction publique. Et le CTIE, qui met en œuvre ces projets, apportent la cohérence nécessaire à une transformation efficiente et réussie.

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Comment inviter les administrations à s’engager pleinement dans la transformation digitale ?

La démarche dépend principalement de la volonté du gouvernement, de chacun des ministres à la tête d’une administration. Nous avons la chance de disposer d’un gouvernement qui met l’accent sur le digital, à commencer par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Dan Kersch, dont dépend le CTIE. Il y a une réelle volonté d’ouverture. Des investissements sont réalisés dans les infrastructures. La meilleure preuve réside dans l’augmentation des moyens mis en œuvre pour accélérer la transformation nécessaire. Cette transformation s’exprime par le biais de l’interface avec le citoyen, au niveau du front office, avec la possibilité offerte à chacun d’initier et de suivre ses démarches en ligne. Au-delà, un

important travail de numérisation doit être mené au niveau du back-office, pour profiter de réels gains d’efficacité, avec une transformation des procédures et de l’organisation. Le CTIE, dans ce contexte, est à l’écoute des besoins de chaque administration. Il peut servir l’ensemble de la fonction publique en apportant une réelle cohérence.

Car il ne s’agit pas de permettre de rendre sa déclaration fiscale en ligne s’il faut la réimprimer au niveau de l’administration pour la traiter…

C’est comme cela, pourtant, que fonctionne encore l’Administration des contributions directes « ACD ». Et c’est tout le défi de la transformation du back-end. La modernisation des systèmes applicatifs nous occupe en ce moment. Le problème est que ces systèmes ont plusieurs dizaines

« La donnée, enregistrée

une seule fois, doit pouvoir être utilisée

par toutes les administra-

tions. »

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« A la vitesse où se digitalise notre vie, on ne peut

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d’années et qu’il n’y a rien de plus complexe que la fiscalité d’un pays. On parle de projets de longue haleine, qui ne doivent pas pour autant pénaliser le citoyen. C’est notre job, au CTIE ensemble avec l’ACD , de trouver des alternatives quand des problèmes complexes se posent, pour améliorer le service aux citoyens. Nous pouvons, dans un premier temps, offrir une interface qualitative au public, en attendant de pouvoir mener à bien une transformation progressive des procédures. A la vitesse où se digitalise notre vie, on ne peut pas se permettre d’attendre.

Au-delà de l’interface client, qui existe à travers MyGuichet, comment cette transformation prend-elle forme dans l’arrière-boutique ? Comment les

synergies entre administrations sont-elles envisagées ?

En tant qu’acteur central, fournisseur de services IT à l’ensemble des administrations, nous sommes vecteur de synergies, garant d’une cohérence des systèmes. Il faut travailler sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en partant d’une infrastructure, avec notamment la mise en œuvre d’un cloud national, à la concrétisation de services innovants. Nous devons intégrer les nombreux aspects liés à la numérisation, comme par exemple la cyber-sécurité, ou encore l’archivage des documents en veillant à préserver l’intégrité des données. Nous devons nous-mêmes devenir PSDC, pour garantir dans le temps la valeur légale des documents numériques archivés. Au départ du CTIE, on a cassé les silos qui pouvaient exister entre administrations, pour adopter une approche plus

transversale. Nous sommes le dénominateur commun à toutes les administrations. Sans cela, nous ne pourrions pas appliquer les principes évoqués plus haut.

« Nos utilisateurs souhaitent pouvoir réaliser leurs démarches administratives en ligne, être mieux informés, de manière transparente, profiter de procédures de traitement de leur demande beaucoup plus fluides et rapides. »

Un des défis de la transformation digitale réside dans le développement des e-skills. Ressentez-vous aussi la pénurie de talents ? Comment peut-on y faire face ?

C’est un problème qui nous touche, mais qui touche plus largement l’ensemble de la société luxembourgeoise. La situation est prise très au sérieux et de nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour attirer au Luxembourg les talents indispensables à la transformation digitale. Il faut nous positionner comme un hub innovant, performant, mais aussi développer plus encore une culture start-up forte. Sans les compétences, on ne fait effectivement pas grand-chose. Au niveau du CTIE, on est toujours preneur d’un bon CV.

« Le Luxembourg doit pouvoir rester un hub de confiance

dans une société de plus en plus digitale »

« A travers l’open data, chacun peut contribuer à la création de valeur en développant des usages inédits des données disponibles »

pas se permettre d’attendre. »

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N’est-ce pas plus difficile d’attirer les talents au niveau d’un administration, la fonction publique souffrant encore beaucoup de l’image d’une grande machine difficile à faire bouger ?

Je pense que cette image ne tient plus aujourd’hui. Le CTIE est conçu comme une structure innovante, qui doit permettre à de nombreux talents de s’épanouir sur des projets passionnants et innovants. Et le prix de CIO of �e Year contribue à renforcer cette nouvelle image de notre organisation. Nous n’avons pas le choix, nous devons être novateurs, nous devons être modernes, et ce à travers toute la structure, nous positionner comme une boîte pour laquelle on veut travailler.

Au-delà de la fonction publique, quels sont les défis prioritaires à relever pour renforcer plus encore le Luxembourg digital ?

On peut se féliciter de la capacité d’adaptation de notre pays, qui a construit successivement son économie sur l’acier, puis sur les banques et l’industrie financière. L’économie s’est ensuite diversifiée, avec l’émergence d’acteurs comme SES. Aujourd’hui, nous regardons encore vers l’avenir, avec notamment le programme space ressources, qui vise la mise en place d’un cadre permettant l’exploitation des ressources venues de l’espace. Beaucoup étaient sceptiques au début, et l’on voit que cela devient concret. Au-delà, je pense que le Luxembourg doit pouvoir rester un hub de confiance dans une société de plus en plus digitale. Au départ de la confiance qu’on pu générer les banques, on peut créer de la valeur ajoutée, en matière de protection et de valorisation de la donnée, nouvel actif clé de cette économie. Nous disposons des infrastructures parmi les plus remarquables au monde, d’un éco-système digital de qualité. A partir de là, il nous appartient de construire de la valeur sur base de la confiance déjà existante. Il y a beaucoup à faire,

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« Fait est que la menace grandit et

qu’il fait se protéger

adéquate-ment. »

« Dans la poursuite

de la construction de ce projet

européen, nous devons

permettre la libre

circulation des données »

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notamment dans le domaine de la gestion de la donnée sensible, auprès d’acteurs et institutions critiques.

Comment, à vos yeux, doit évoluer la fonction de CIO ?

Pour moi, le CIO doit se positionner plus que jamais comme un service provider. Il doit être directement impliqué dans la création de valeur à l’échelle d’une organisation, soutenir ses clients, autrement dit les départements métier, dans la réalisation de leurs objectifs. Aujourd’hui, il est essentiel d’impliquer l’IT au niveau stratégique. Il ne doit plus être uniquement considéré comme le responsable des infrastructures. Le CIO doit donc pouvoir mettre les possibilités offertes par la technologie au service de la performance et de l’efficacité. Il doit pouvoir guider la digitalisation du business. Il doit travailler avec le CEO et le COO, pour relever les challenges à venir. Et cela vaut autant pour une entreprise qu’au niveau d’un Etat.

« Le CTIE est conçu comme une structure innovante, qui doit permettre à de nombreux talents de s’épanouir sur des projets passionnants et innovants. »

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La directive PSD2 représente un défi important pour bon nombre d’acteurs du paiement. « En élargissant le périmètre de PSD1, le législateur européen entend ouvrir le marché, permettant à deux nouvelles catégories d’acteurs, dénommés Payment Initiation Service Provider et Account Information Service Provider, de s’y inscrire, précise Patrice Frisch, directeur associé au sein d’EY Luxembourg. Tout en renforçant la protection des consommateurs, vis-à-vis notamment de transactions effectuées erronément, la directive va permettre à des services innovants d’émerger plus facilement. La directive oblige en effet les acteurs de la banque de détail à rendre accessible à des acteurs tiers les données relatives aux comptes de leurs clients. Un tiers qui a conclu un contrat avec un client pourra, sans que la banque ait son mot à dire, accéder aux données du compte de paiement du client. »

Fournir une interface pour tout acteur extérieurDes acteurs indépendants de toute relation de partenariat avec les banques vont pouvoir disposer d’informations essentielles, leur permettant de plus facilement initier un paiement au départ du compte du client, ou de délivrer à leur client une information à valeur ajoutée en traitant ou consolidant des données relatives aux comptes de ce dernier. « A l’avenir, les solutions de paiement ne seront donc pas limitées aux partenaires de l’établissement financier. Les banques devront en effet fournir à tout acteur développant des services de paiement des interfaces leur permettant

de directement se connecter au compte des clients », commente Patrice Frisch. Cette évolution législative n’est pas anodine, dans la mesure où elle entraîne une désintermédiation accrue des institutions bancaires. « Hier, la banque accompagnait directement son client en lui fournissant les solutions de paiement. Elle disposait, par la même occasion, des données liées aux transactions effectuées par le client au moyen de ces solutions. Demain, des tiers, avec des solutions innovantes, pourront se glisser entre le compte bancaire et le client (des banques), initier un paiement au départ du compte ou encore fournir des informations enrichies au départ de ces données », poursuit le Directeur Associé d’EY.

Concurrence féroce

On peut s’attendre, dans les mois à venir, à voir le monde du paiement évoluer de manière significative. A côté des banques, de nombreux acteurs FinTech, mais aussi de grands groupes pourront directement proposer de nouveaux services de paiement. La concurrence s’annonce féroce. Ce sont l’innovation et la capacité des organisations à proposer une expérience utilisateur améliorée qui l’emporteront. « De la part des acteurs traditionnels du paiement, particulièrement au niveau de la banque de détail, la prochaine entrée en vigueur de PSD2 implique non seulement une mise en conformité réglementaire, avec une ouverture des systèmes vers l’extérieur, mais aussi une adaptation de la stratégie business à la nouvelle donne », poursuit Patrice Frisch. L’enjeu, pour beaucoup, est de préserver le lien avec le client,

Avis d'experts / EY

PSD2 : se préserver une place dans l’écosystème de paiement à venir

Avec la mise en œuvre de PSD2, le monde du paiement va se transformer en profondeur. De nouveaux acteurs vont pouvoir émerger et de ce fait marcher sur les plates-bandes des banques traditionnelles. Ces dernières

doivent dès à présent adopter une stratégie claire et adaptée à la nouvelle donne. Ceux qui tireront leur épingle du jeu, d’une manière ou d’une autre, seront en capacité d’innover et de répondre à des utilisateurs toujours

plus exigeants.

« Demain, de nouveaux

acteurs, avec des solutions

innovantes, pourront

se glisser entre le compte bancaire

et le client. »

Patrice Frisch

Directeur Associé EY Luxembourg

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en restant l’interface privilégiée du client qui souhaite réaliser un virement, consulter son compte bancaire, effectuer des transactions en ligne. « Si les banques de détail ont tendance à se poser en victimes de cette évolution réglementaire, elles doivent prendre conscience qu’elles disposent de toutes les cartes pour se positionner comme des acteurs innovants du paiement. Avec PSD2, une banque pourra aussi très bien accéder aux données d’un compte de paiement d’un client d’une autre banque, assure Patrice Frisch. Pour préserver leurs positions, les acteurs traditionnels doivent pouvoir saisir les opportunités nouvelles découlant de PSD2, en sortant du modèle actuel. »

Nouveaux modèles, nouveaux services

On peut s’attendre à voir augmenter le nombre de méthodes de paiement disponibles, mais aussi le volume de transactions global. Les modèles à l’avenir prendront de multiples formes. Les acteurs tiers ne chercheront pas forcément à prélever une commission sur chaque transaction. Certains se contenteront de mettre en place des programmes de fidélisation. D’autres valoriseront autrement les données associées à chaque client dont ils disposent. D’autres utiliseront la relation qu’ils entretiennent avec leur client à travers le paiement pour leur proposer d’autres services à valeur ajoutée. Le champ des possibles semble infini. « Dès à présent, les acteurs traditionnels doivent définir la manière dont ils entendent se positionner au cœur de l’écosystème de paiement du futur. Il faut pouvoir activer les bons leviers et mettre en

place les partenariats les plus efficaces », assure Patrice Frisch, qui évoque la nécessité de développer un cadre plus propice à l’innovation. A ses yeux, cette innovation découle d’investissements au niveau du groupe, de l’établissement de partenariats stratégiques avec des acteurs de la Fintech s’inscrivant dans un modèle B2B2C, ou encore par la mise en place de consortiums avec d’autres acteurs bancaires.

Faire face aux géants

Les start-ups innovantes de la FinTech ne doivent pas forcément être considérées comme une menace par les institutions bancaires. Si ces dernières ne veulent pas se voir reléguer à une fonction de simple conservation des dépôts, les banques auraient même intérêt à s’allier à ces start-ups innovantes, pour intégrer l’innovation avec plus d’agilité et faire face à une menace plus importante. « Les banques, aujourd’hui, disposent déjà d’une clientèle et de leur confiance. La réelle menace émane de sociétés multinationales digitales. Déjà actuellement, chacun de ces acteurs est en relation avec un nombre extrêmement important d’utilisateurs. Ce sont des sociétés digitales, et donc innovantes par essence, qui disposent de moyens considérables, assure-t-il. Demain, les institutions bancaires devront être en capacité de proposer à leurs divers clients des solutions adaptées à leurs besoins. Elles doivent donc, pour cela, se rapprocher de leurs clients, renforcer la relation client, pour toujours mieux répondre à leurs attentes. »

« PSD2 implique une mise en conformité réglementaire, avec une ouverture des systèmes vers l’extérieur, mais aussi une adaptation de la stratégie business à la nouvelle donne. »

« Dès à présent, les acteurs traditionnels doivent définir la manière dont ils entendent se positionner au cœur de l’écosystème de paiement du futur. »

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Case Study / NS Alliance une solution « Powered by EBRC »

L’authentification sur le bout des doigts

NS Alliance, en partenariat avec EBRC, a mis au point une solution d’authentification révolutionnaire s’appuyant sur les données biométriques de chaque individu. Entre autres applications, elle permet, smartphone en poche,

d’initier des transactions de paiement juste avec l’empreinte digitale. Dans le retail, en banque et même en ligne, elle permet pour le client de simplifier et d’accélerer ses transactions tout en garantissant un haut niveau de sécurité.

La solution est actuellement déployée progressivement à l’international.

On sait qu’à l’avenir, les acteurs qui se démarqueront seront ceux qui parviendront à offrir une expérience utilisateur de qualité supérieure à celle proposée par leurs concurrents. Un nombre conséquent d’acteurs, dès lors, s’évertuent à réduire les frictions qui peuvent survenir au cœur d’une relation commerciale. Comment faciliter un passage en caisse sans obliger le client à sortir sa monnaie ou encore sa carte de paiement ? Comment permettre une transaction en ligne sécurisée sans contraindre l’utilisateur à activer son token ?

Payer sans manipuler son moyen de paiement

Initié dans le cadre du pôle d’excellence e-commerce situé dans la région de Lille, en France, un groupe d’acteurs travaille depuis fin 2006 à l’élaboration de solutions simples, sécurisées, d’utilisation aisée, qui doivent permettre de simplifier les transactions. « Très rapidement, la volonté a été de mettre au point une solution qui permette d’effectuer des transactions commerciales sans manipuler le moindre moyen de paiement, explique Cédric Hozanne, CEO de NS Alliance. L’idée était d’en venir à des choses simples, à l’image de la poignée de main qui permettait de sceller un accord, sans rien sacrifier aux enjeux de sécurité actuels. »

Natural Security est née fin 2008 du rapprochement entre acteurs du retail, de la banque et de l’industrie, avec pour réelle ambition de développer en quelques années une solution d’authentification innovante permettant de faciliter les transactions. Pour cela, elle a pu compter sur le soutien de ses membres, parmi lesquels on retrouve des acteurs comme BNP Paribas, Crédit Agricole, Safran Morpho, Oney Bank, le Crédit Mutuel Arkéa, Carrefour Banque, Ingenico, Leroy Merlin ou encore le Groupe Auchan pour n’en citer que quelques-uns.

Biométrie et technologie de communication

« Nous avons combiné les opportunités offertes par la biométrie avec celles des technologies de communication sans contact à moyenne distance, poursuit le CEO. Avec notre solution, pour payer, il suffit désormais de simplement poser son doigt sur un terminal d’authentification biométrique. »

Recourir à la biométrie, soit aux données les plus personnelles dont dispose chaque individu, requiert des précautions fortes. Dans le respect du cadre de la protection des données personnelles (GDPR), NS Alliance a mis au point un système innovant, permettant d’assurer l’authentification

« Pour payer, il suffit

désormais de tout

simplement poser son doigt sur un terminal

d’authentification biométrique. »

Cédric Hozanne,

CEO - NS Alliance

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des utilisateurs sans devoir préserver dans un registre central l’ensemble de leurs données biométriques. La gestion centralisée de telles données représente un risque trop important. « Nous avons développé une application mobile, extrêmement sécurisée, à travers laquelle chacun enregistre et conserve ses propres données, poursuit Cédric Hozanne. On peut très bien recourir à la solution pour initier un paiement à la caisse, ou pour ouvrir une porte dans un contexte de meilleure gestion des accès. »

A la caisse avec son doigt, smartphone en poche

« L’utilisateur a ses données biométriques avec lui, encryptées dans notre application contenue dans son smartphone. Nous n’avons pas accès à ces données. Notre solution permet l’authentification de personnes que nous ne connaissons pas. Sur base de deux facteurs propres à l’individu qui utilise notre système, nous pouvons garantir son authentification auprès du prestataire de services qui lui propose ensuite de réaliser une transaction. » Le smartphone en poche, l’utilisateur n’a qu’à poser son doigt sur un lecteur. Il est ainsi localisé au bon endroit et ses données, dans l’application, permettent de s’assurer qu’il s’agit bien de la bonne personne. En coulisses, la solution de NS Alliance vérifie la correspondance des facteurs et confirme qu’il s’agit bien de la bonne

personne, selon les principes édictés en la matière. « Notre solution sert uniquement à l’authentification de l’utilisateur. La transaction qui s’ensuit ne dépend pas de nous, mais de notre client. Les applications, dès lors, sont très nombreuses. On peut très bien recourir à la solution pour initier un paiement à la caisse, ou pour ouvrir une porte dans un contexte de meilleure gestion des accès », précise Cédric Hozanne.

Un partenariat stratégique avec EBRC

La solution « Powered by EBRC » est distribuée en mode SaaS, au départ des Data Centres Tier IV d’EBRC, leader en Europe dans le domaine de la gestion des données sensibles. En plus d’être hébergée chez EBRC, la solution Natural Security est opérée et pleinement managée par l’expert IT, de surcroît PSF de support. « La volonté de nos membres, dès le départ, a été de définir un nouveau standard. L’ambition est de déployer massivement la technologie dans les mois et années à venir », assure Cédric Hozanne. La modèle de l’association, avec une gouvernance ouverte, permet d’accueillir facilement de nouveaux membres, même si leurs activités sont en concurrence avec ceux déjà présents. Le partage de la technologie ne devrait en être que plus rapide. « Mais pour relever le défi, il faut convaincre tant ceux qui proposent la transaction que les utilisateurs finaux et, pour cela, il faut apporter des garanties solides. Il s’agit donc tout à la fois de protéger

« La volonté de nos membres, dès le départ, a été de définir un nouveau standard. L’ambition est de déployer massivement la technologie dans les mois et années à venir. »

« Nous avons trouvé avec EBRC un acteur qui partage avec nous ce même désir d’innover et de renforcer ses services au moyen de solutions telles que la nôtre. »

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« Dans la mise en œuvre de

cette solution, EBRC agit bien

en tant qu’entrepreneur dans le projet. »

« La technologie

fonctionne, son ergonomie plait

et nous avons pu constater la biométrie

ne faisait pas peur. »

et de gérer des données sensibles, et de garantir des transactions critiques. Nous devons pouvoir gagner autant la confiance de ceux qui mettront en œuvre la solution que celle des utilisateurs finaux, précise le CEO. Nous avons à cette fin développé des partenariats stratégiques forts. Le fonctionnement de la solution logicielle, réalisée en partenariat avec Trust Designer, sans base de données biométriques, apporte par design des réponses aux problématiques relatives à la protection des données. Il nous fallait, d’autre part, garantir la plus haute disponibilité du service. La facilité d’accès est essentielle pour l’adoption de notre outil. Le partenariat établi avec EBRC, qui opère la solution, nous apporte un haut niveau de certification (ISO27001, ISO20000, ISO27018), au départ d’infrastructures de très haute qualité (Trois Data Centres certifiés Tier IV), de sécurité face aux cyber-menaces et nous assure un service disponible en 24/7, ce qui est indispensable dans ce type d’activité. » NS Alliance évoque un réel partenariat entre l’association et EBRC, bien plus qu’une relation client-prestataire. « Dans la mise en œuvre de cette solution, EBRC agit bien en tant qu’entrepreneur dans le projet. Nous avons cherché un partenaire qui croit en notre solution et qui est capable de nous aider à la déployer en prenant en considération les exigences du modèle. Nous avons trouvé au Luxembourg un acteur qui partage avec nous ce même désir d’innover et de renforcer ses services au moyen de solutions telles que celle que nous proposons désormais ensemble », poursuit Cédric Hozanne.

Une technologie rapidement adoptée

La solution est aujourd’hui mature. Le premier Proof of Concept remonte déjà au début de l’année 2013. La solution avait alors été déployée pendant six mois, avec autorisation de la CNIL, dans des commerces (Auchan, Leroy-Merlin, Flunch, Decathlon, des petits commercants, etc.) et de trois banques, dans les villes de Lille et Angoulême. 1000 utilisateurs avaient à l’époque pu effectuer des transactions sans avoir à manipuler de moyens de paiement. « Le retour d’expérience fut excellent, nous confortant dans notre approche. Nous avons pu constater que la technologie fonctionnait, que l’ergonomie de la solution plaisait, mais aussi que la biométrie ne faisait pas peur. L’avantage, en outre, est que la solution fonctionne et qu’elle est appétente quels que soient l’âge et le sexe. Elle suscite même un

intérêt accru auprès des personnes âgées, qui l’ont adoptée rapidement. »

La solution répond aujourd’hui à des enjeux réglementaires, telles que les exigences définies par la directive PSD2. « L’autre avantage réside dans le fait qu’une seule application permet d’accéder aux services de tous les acteurs qui ont fait le choix de travailler avec nous », poursuit Cédric Hozanne.

Déploiement à grande échelle, cap à l’international

Désormais, NS Alliance s’est lancée dans le déploiement de la solution à plus vaste échelle. Dans la région lilloise, deux sites sont déjà équipés depuis janvier: L’EDHEC Business School et le siège de la banque ONEY, qui totalisent depuis le début d’année plus de 2000 transactions. La solution a aussi été mise en œuvre à San José, en Californie, où elle est utilisée pour autoriser l’accès à un restaurant universitaire. Dans les prochaines semaines, l’association démarre le déploiement de la solution dans les restaurants d’entreprises de plusieurs sociétés. D’autre déploiements sont envisagés en Roumanie, dans des magasins du groupe Auchan à Bucarest, et en France avec plusieurs grands commerçants.

D’autre part, la solution répond aussi à des besoins d’authentification forte en dehors des boutiques physiques. Elle permet par exemple de s’authentifier pour réaliser des transactions en ligne sans devoir effectuer la moindre saisie. « Des banques peuvent ainsi simplifier l’accès au web banking tout en renforçant la sécurité. Les normes mises en œuvre répondent aux exigences renforcées telles que définies par l’EBA (European Banking Authority). Notre volonté, avec elle, est de renforcer la sécurité tout en améliorant l’expérience utilisateur », ajoute Cédric Hozanne.

NS Alliance évoque par ailleurs d’autres annonces d’envergure dans les semaines à venir. Le déploiement devrait s’accélérer. La solution présente un réel effet viral. Les utilisateurs, généralement satisfaits des résultats, espèrent rapidement la voir mise en œuvre auprès d’autres interlocuteurs commerçants.

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carte blanche / Avaloq

Co-innover pour digitaliser

La digitalisation imprègne continuellement tous les domaines et secteurs de la vie privé et entrepreneuriale et les modifie radicalement. Les institutions financières sont elles aussi confrontées aux conséquences et opportunités de la digitalisation : nouvelles technologies, nouveaux comportements client ainsi que la force disruptive des Fintechs.

La transparence quant aux mutations et nouvelles technologies est décisive si l’on veut fidéliser une clientèle exigeante et affirmer son rôle de «banque attitrée ».

« La clé de la réussite

du projet de transformation

passe par une utilisation optimale des

talents et technologies

requises. »

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Intégration technologique et approche multi-channels

A la différence des nouveaux acteurs du marché et des fintechs qui sont en mesure de proposer des process intégralement digitaux depuis leur tout début, il est d’importance capitale pour les établissements bancaires traditionnels d’intégrer les possibilités qu’offre le digital banking au sein de leurs réseaux existants. Lorsqu’une banque se décide pour une approche omni-channel c’est qu’elle souhaite offrir à sa clientèle une expérience client de part en part. Quel que soit le canal que le client souhaite privilégier que ce soit pour l’interaction avec son conseiller financier, ses opérations financières ou sa stratégie patrimoniale, la nouvelle offre se doit d’intégrer toutes ces dimensions.

Innovation ouverte entre banque et fintechs

Ceci est plus facile à dire qu’à faire. En particulier les petites et moyennes structures bancaires sont submergées – faute de ressources suffisantes – par les nécessités de suivre l’évolution du marché et d’intégrer les défis de la digitalisation. Les grandes structures bancaires coopèrent souvent avec des fintechs ou les rachètent tout simplement. La clé de la réussite du projet de transformation ne réside pas uniquement dans le montant du budget alloué. Elle nécessite aussi une utilisation optimale des talents et technologies requises.Il existe pourtant également des possibilités pour les plus petites

structures de tirer profit des avancées des Fintechs, à savoir à travers une coopération accrue avec d’autres acteurs de la place afin de :➊ Échanger et expérimenter des possibles innovations et leur mise en place➋ Permettre des cycles de commercialisation écourtés pour des nouveaux concepts➌ Partager les coûts et risques des projetsCette approche, qui est déjà une réalité depuis longtemps dans différents branches, est connue sous le nom d’ « Open Innovation ». Des clusters d’entreprises qui coopèrent suivant ces principes de l’Open Innovation sont appelés « écosystèmes ». Au sein de ces écosystèmes les entreprises se voient offertes des possibilités d’interconnexion afin de partager et faire avancer leurs idées et développements. Une plateforme d’échange technologique ou un marché commun constituent la pierre angulaire de cette coopération. Dans le cas des banques et dans ce contexte de co-innovation l’une des questions principales est l’intégration sécurisée et utile de ces innovations au sein du core banking système.

Exemple : Le process de co-Innovation au sein de l’écosystème Avaloq

Avaloq développe depuis plus de 15 ans des solutions bancaires intégrées pour le secteur financier et propose aux banques des services de Business Process Outsourcing (BPO), agissant à ce niveau en tant que fintech. Avaloq est le seul prestataire indépendant dans

Martin Zahner,

Head Software Exchange - Avaloq Group

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« Dans un contexte de co-innovation l’une des questions principales est l’intégration sécurisée et utile des innovations au niveau du core banking système. »

« Pour une banque de petite ou moyenne taille la co-innovation est le moyen idéal de rester compétitif dans un environnement en pleine évolution. »

le secteur financier qui développe et intègre son produit – l’Avaloq Banking Suite – avec ses propres ressources au sein d’un réseau international de centres BPO. La digitalisation requiert néanmoins une constante amélioration et un élargissement des possibilités d’intégration de ces process éprouvés. Dans la perspective d’Avaloq il est clair que ses clients tirent le meilleur profit lorsqu’Avaloq est intégré dans un écosystème qui peut s’adapter de manière optimale aux mutations et intégrer les meilleures solutions sur le marché. Avaloq offre pour ses nouveaux écosystèmes la base technologique nécessaire, avec l’Avaloq Banking Suite et ses API. Comme les différents instituts bancaires sont confrontés à une concurrence directe sur le marché, on peut ainsi considérer Avaloq comme un territoire neutre. L’écosystème Avaloq convient pour une coopération utile et n’oblige pas à tisser des relations étroites. Les banques conservent leur identité et profitent en même temps des solutions proposées. Avaloq laisse la possibilité à plus de 150 instituts financiers et gestionnaires de fortune, qui utilisent l’Avaloq Banking Suite, la possibilité de déterminer de manière individuelle leur degré de coopération.

Une Roadmap d’innovation transparente

Avaloq met l’accent sur la transparence des processus d’innovation au sein d’un écosystème et soutient la collaboration des banques, fintechs ou développeurs. Un échange continu a lieu avec les banques au sujet de la roadmap d’innovation, qui dans le contexte

d’open innovation est également ouverte à d’autres Fintechs ou fournisseurs de progiciels et fait également l’objet d’échanges online ou lors d’événements clients comme la Community Conference ou les Knowledge Groups. Avaloq offre également sous le site developer.avaloq.com la possibilité aux développeurs et fintechs de devenir eux-mêmes acteurs en leur proposant des outils de développement et d’intégration. Avaloq soutient également les Fintechs dans la commercialisation de leurs prestations, car l’accès aux institutions bancaires est souvent difficile pour ces petites structures. A travers le « Software Exchange », les Fintechs ont la possibilité de donner accès à leurs solutions à tous les membres de la communauté. Un accompagnement leur est proposé afin de trouver un client pilote pour l’intégration de leur solution. 20 solutions ont d’ores et déjà été proposées. Beaucoup d’autres sont dans le pipeline. Quatre projets clients se sont concrétisés.

L’avenir digital du banking : la co-Innovation

Le secteur bancaire va subir une mutation radicale au travers de la digitalisation. Pour une banque de petite ou moyenne taille la Co-innovation représente le moyen idéal de rester compétitif dans un environnement ouvert et différencié.

Martin Zahner

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Case Study / Telindus

Governance.io : la gouvernance facilitée

qui s’appuie sur le cloud de Telindus

Governance.io est une start-up Fintech qui a développé une solution innovante dont le but est de faciliter le quotidien des acteurs de l’industrie des fonds dans leurs missions de supervision, de gouvernance et de contrôle des

structures qu’ils gèrent. Afin de pouvoir proposer une alternative à une infrastructure sur site à ses clients régulés (PSF), la start-up luxembourgeoise était à la recherche d’une solution prête à l’emploi, flexible, facile à mettre en

œuvre et abordable. Ce qu’elle a trouvé avec la solution managed private cloud U-flex de Telindus.

Governance.io compte parmi les entreprises Fintech les plus prometteuses du Luxembourg. En juin 2016, elle se voyait remettre le titre de start-up Fintech de l’année. Créée cinq ans plus tôt par Bert et Rob Boerman, l’entreprise combine l’expertise respective de ces frères jumeaux dans le domaine des fonds d’investissement et celui de la technologie, soit une expérience cumulée de 40 ans. Leur idée était de développer un outil software facilitant la gouvernance liée à la gestion des fonds d’investissement. « Notre solution offre aux acteurs de la gestion des fonds une vue d’ensemble sur la chaîne de valeur de chaque fonds géré et sur sa structure. A travers une interface unique, ils disposent de l’ensemble des informations et des données collectées auprès des différentes parties prenantes à la gestion et à l’administration d’un fonds, explique Bert Boerman, CEO de Governance.io. La solution facilite la gouvernance, la surveillance. Elle permet d’automatiser, à travers un workflow établi au départ, le contrôle réglementaire des fonds d’investissement dans un environnement de plus en plus régulé. Les gestionnaires gagnent du temps, réduisent les risques et peuvent se concentrer sur l’essentiel. »

Des partenaires de qualité

Governance.io s’est rapprochée de ses clients potentiels, actifs au sein du premier centre de domiciliation des fonds en Europe, le deuxième à l’échelle mondiale, derrière les Etats-Unis. Ici, elle a pu profiter d’un écosystème pérenne pour développer sa solution. « Au Luxembourg, nous disposons d’un environnement de qualité, nous permettant de proposer notre solution aux acteurs locaux comme à d’autres professionnels des fonds à l’étranger, poursuit Bert Boerman. Nous pouvons, dans cette optique, nous appuyer sur de bons relais au sein de la sphère financière, dans l’industrie des fonds, mais aussi sur des partenaires IT de qualité, capables de supporter un déploiement qualitatif de notre solution. »

Assurer un déploiement rapide

Désormais, le principal challenge de la start-up est de convaincre les clients d’adopter sa solution, d’aller de l’avant en faisant confiance à la technologie proposée. « Beaucoup sont encore hésitants face à la nouveauté. Le temps de prise de décision est très long. Nous devons les rassurer, les inviter à tester. Dans ce contexte,

« Notre solution offre une vue

d’ensemble sur la chaîne de valeur de

chaque fonds géré et sur sa

structure. »

Bert Boerman,

CEO - Governance.io

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un des enjeux est d’accélérer l’on-boarding des clients, rendre le déploiement de la solution le plus simple possible », précise le CEO. C’est d’autant plus essentiel que, si la prise de décision d’un client peut prendre des mois, une fois le choix de la solution effectuée, il ne souhaite pas attendre. « Nous ne voulons pas risquer de perdre des deals à cause d’un processus de déploiement trop lent », commente Bert Boerman.

Avec Telindus, un cloud régulé, flexible et de qualité

La start-up a cherché un partenaire cloud, lui permettant de s’appuyer sur une plateforme flexible. Governance.io désirait aussi s’appuyer sur un acteur fort, capable de fournir toutes les garanties de crédibilité. « Nous avons trouvé chez Telindus un partenaire pragmatique, qui nous a permis de mettre en place une solution flexible et sécurisée pour nos clients. Nous pouvons désormais proposer une solution end-to-end, flexible, facile et rapide, à des coûts abordables. Nous disposons de garanties fortes, avec des performances de pointe et une grande disponibilité. En nous appuyant sur le cloud

de Telindus, partenaire disposant du statut de PSF de support, notre outil répond aussi aux exigences réglementaires les plus élevées du secteur. »

La solution de managed private cloud U-flex de Telindus répond donc parfaitement aux besoins de la start-up et aux exigences de ses clients. « L’environnement, mis en œuvre dans une logique de partenariat fort avec Telindus, a été pensé pour notre solution. Il garantit son efficience », ajoute le CEO. Chaque client accède à la solution hébergée sur une plateforme cloud dédiée. L’environnement qui accueille la solution a été configuré dès le départ pour être déployé très rapidement, dans une approche copy-paste. Chaque plateforme cloud se veut flexible. Elle évolue en fonction de la quantité de données que le client a à traiter. « Certains clients internationaux gèrent de fonds sur plusieurs juridictions. Un déploiement sur une nouvelle juridiction peut par exemple entraîner des besoins supplémentaires en ressources. Grâce à la solution cloud de Telindus, ces ressources peuvent évoluer de manière très flexible. Et c’est aussi le cas des coûts opérationnels », commente Bert Boerman.

« Un des enjeux est d’accélérer l’on-boarding des clients, rendre le déploiement de la solution le plus simple possible. »

« Nous avons trouvé chez Telindus un partenaire pragmatique, qui nous a permis de mettre en place une solution flexible et sécurisée pour nos clients. »

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« La solution élaborée

avec Telindus nous permet

d’aller plus vite tout en

nous assurant de répondre

aux exigences actuelles et à venir, comme

celles définies par GDPR. »

Une plateforme qui évolue avec les besoins

Au départ de cette plateforme innovante, Governance.io répond aux besoins de ses clients luxembourgeois, régulés. Elle peut aussi plus facilement aller à la rencontre de clients à l’étranger. Actuellement, la start-up investit dans la commercialisation de sa solution. « Si le client le désire, nous nous adaptons à sa plateforme. Cette solution élaborée avec Telindus nous permet d’aller plus vite tout en nous assurant de répondre aux exigences actuelles et à venir, comme celles définies par GDPR, de respecter les normes en vigueur, ajoute le CEO. Si, dans un premier temps, nous voulons convaincre les acteurs de l’industrie des fonds, en commençant à convaincre de grandes références avant d’accroître le nombre de clients, nous ambitionnons à terme de devenir une plateforme unique en matière de corporate governance, aussi bien dans le monde financier qu’en dehors. Il était donc aussi essentiel de pouvoir s’appuyer sur une plateforme qui puisse évoluer avec nous. »

Si Governance.io entend grandir rapidement, il ne peut supporter les coûts d’un grand groupe. Les budgets doivent impérativement être maîtrisés.

« Il a fallu trouver la bonne balance entre un hébergement régulé, qui garantit les performances, mais aussi une capacité à répondre à des variations de charges, en misant un pricing adapté, poursuit le dirigeant de la start-up. Dans ce contexte, Les équipes de Telindus nous sont apparues comme les plus pragmatiques parmi les acteurs que nous avons rencontrés au Luxembourg. Nous avons trouvé, auprès d’elles, un esprit d’innovation, intégrant les enjeux d’avenir qui concernent leurs clients. Nous avons développé un partenariat fort qui nous permet d’évoluer et de mieux appréhender l’avenir », conclut Bert Boerman.

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carte blanche / KPMG

Will BCBS 239 ignite the age of artificial intelligence

in the banking sector?

“With AI, banks could meet regulators’ demands by giving them more insight on risks to financial stability, while honing the efficiency, effectiveness and results of risk and finance processes.”

With more data available than ever before, banks are facing unprecedented pressure – both internally and externally – for granular data and sophisticated analytics. Success has long required speed and accuracy, but today’s complex financial markets demand these attributes at levels beyond what humans can provide. Hence, the rise of artificial intelligence (AI). AI’s value is that it can process multiple datasets concurrently and reliably. Unlike humans, AI engines are, if programmed well, unbiased; plus, machine learning means that systems improve over time. Paired with human intelligence, AI systems can learn even faster, resulting in a unique synergy of competences.BCBS 239 is a regulation focused on data governance and quality as well as on creating sustainable IT-architecture platforms in banks. Merely complying with it means huge investments alongside great efforts to change internal mindsets towards a “know-your-data” culture. In reality, this regulation is a chance to compete by investing in sustainable data management and IT.Additionally, the Supervisory Review and Evaluation Process (SREP) requires banks to abolish the silo approach of their legacy systems, and instead take a holistic approach to managing liquidity, risks and business. �is requires data that is veritable and versatile. �us, AI is a natural desideratum: it provides sophisticated modelling,

scenario analysis and predictive analysis. With it, banks could meet regulators’ demands by giving them more insight on risks to financial stability, while honing the efficiency, effectiveness and results of risk and finance processes. Indeed, increasing pressure by regulations like PSD2 will more or less force banks to use AI to manage their data. Robotics will surely become vital in ensuring security, mitigating risks and managing avalanches of data flows. Banks are already eyeing RegTech tools and partnerships, seeking efficient compliance solutions to current regulation; the proactive ones are looking ahead to AI. Key to consider is that bringing AI into a low-data-quality environment will do more harm than good, and that external data ownership issues may need solving.Currently, global systemic banks are implementing BCBS 239. Many will ultimately succeed in turning a regulatory burden into a value-adding opportunity. However, some small and medium-sized banks hesitating to evolve, perhaps not seeing the value of doing so, might miss the opportunity.

Sonia Dribek

Sonia Dribek,

Associate Partner, Management Consulting -

KPMG Luxembourg

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Désormais, l’infrastructure ne sera plus jamais un frein à la transformation digitale des entreprises. Aujourd’hui, grâce à l’hyper-convergence, elles peuvent accéder à la flexibilité du cloud au départ de leur propre infrastructure. Excellium Services, prestataire connu pour ses services en cybersécurité, accompagne également ses clients dans le déploiement d’environnements intégrés, de l’infrastructure aux couches applicatives, en passant par la définition d’une architecture robuste leur garantissant une protection optimale des systèmes. Dans ce contexte, Excellium est reconnu comme partenaire luxembourgeois de Nutanix. « Ce partenariat, nous permet de mieux accompagner nos clients dans la mise en œuvre d’un environnement au départ de la technologie de l’hyper-convergence proposée par la firme américaine, explique Julien Varela, Virtualisation & Cloud manager au sein Excellium Services. Quand hier, le storage, le réseau et les composants de traitement dépendaient d’éléments distincts, l’hyper-convergence les réunit au sein d’un seul et même boîtier. La technologie permet non seulement de réduire l’empreinte matérielle, d’optimiser les besoins en ressources, mais elle offre une flexibilité accrue aux acteurs qui la choisissent. »

Infrastructure dédiée, flexibilité accrueNutanix introduit de la flexibilité au sein d’une infrastructure dédiée. On parle, dans ce cadre, d’entreprise

cloud. « L’hyper-convergence permet de s’inscrire dans une approche pay as you grow au départ de sa propre infrastructure. L’entreprise peut plus facilement gérer sa croissance, en fonction de l’évolution de ses besoins. La technologie d’hyper-convergence, par rapport à un environnement classique, permet d’allouer de manière flexible les ressources de chaque boîtier selon les besoins réels », assure l’expert. Entre réseau, stockage et traitement, fini les problèmes de dimensionnement des composants les uns par rapport aux autres. Au départ d’une seule interface d’administration, il est désormais facile d’allouer de la capacité au stockage ou au traitement, selon les besoins. « Un seul admin peut désormais assumer la charge de travail de trois experts sur un environnement traditionnel, poursuit Julien Varela. Etant software defined, la technologie d’hyper-convergence relègue au passé les problématiques de maintenance et les projets de migration lourds qui pouvaient intervenir au niveau des baies de stockage ou des serveurs, une fois qu’un des deux composants devait être remplacés. Il suffit à l’entreprise s’inscrivant dans une perspective de croissance, sur base d’une analyse de l’évolution de ses besoins en ressources, d’ajouter une appliance d’hyper-convergence à celles déjà en place, quand cela s’avère nécessaire. »

Économies substantielles

La solution Nutanix, de plus, offre des avantages réels en matière de sécurisation des systèmes. Elle

Avis d'experts / Excellium

Passer à la vitesse supérieure grâce à l’hyper-convergence

L’hyper-convergence constitue une révolution dans le domaine de la gestion des ressources informatiques et de l’infrastructure au niveau même de l’entreprise. En unifiant les composants de stockage, de traitement

et de réseau au sein d’une même appliance, la technologie permet de réaliser des économies et d’accéder à une optimisation accrue des ressources disponibles et à une gestion plus flexible de celles-ci.

« L’hyper-convergence

permet de s’inscrire dans une approche

pay as you grow au départ

de sa propre infrastructure. »

Julien Varela,

Virtualisation & Cloud manager

Excellium Services

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apporte également de nombreuses fonctionnalités et notamment une réplication synchrone des données à deux endroits différents. « Excellium a choisi de mettre en œuvre toute son offre cloud Security as a Service sur un environnement Nutanix. En tant qu’utilisateur, nous avons pu nous rendre compte des avantages de la technologie, notamment en matière de réduction des coûts, de simplicité de déploiement et de gestion, mais aussi de flexibilité », commente encore Julien Varela. Les économies réalisées peuvent varier d’un projet à l’autre. Mais dans l’ensemble, les promoteurs de la technologie avancent une économie moyenne de 58% au niveau du TCO sur cinq ans par rapport à une installation traditionnelle. Si l’on ne considère que la gestion opérationnelle de l’infrastructure, l’économie est de l’ordre de 71%. Enfin, le déploiement d’un environnement est 85% plus rapide.

Pour des services IT plus efficients

L’hyper-convergence se présente aujourd’hui comme la technologie idéale pour mettre en œuvre un environnement de type cloud privé. Parce que le client ne peut pas tout mettre dans le cloud public, pour des raisons réglementaires ou de coûts… « Le business case, pour le recours au cloud public, est réel quand on a des besoins importants en ressources pour une période bien délimitée dans le temps. Dans une approche de développement durable, le modèle du cloud privé sur base d’une

solution d’hyper-convergence est plus attractif, commente le Virtualisation & Cloud manager. Quand, hier, il fallait plusieurs semaines pour déployer de nouvelles ressources au niveau de l’environnement de l’entreprise, au départ de cette technologie, c’est l’affaire de quelques minutes. Grâce à des processus d’automatisation, on assure un déploiement rapide, selon les besoins, en intégrant les spécificités propres à l’entreprise en matière de sécurisation ou de disaster recovery. »

Au départ de cette solution fiable et robuste, il devient beaucoup plus simple de mettre en œuvre à l’échelle de l’entreprise des plateformes plus dynamiques de distribution des services IT. « On dispose en outre d’un haut niveau de sécurité et de continuité de service. La technologie intègre des processus d’auto-remédiation. Nutanix est un des rares acteurs à proposer des mises à jour de ses solutions sans interruption de service via une simple action utilisateur appelé One Click upgrade », conclut Julien Varela.

« Un seul admin peut désormais assumer la charge de travail de trois experts sur un environnement traditionnel. »

« 58% d’économie moyenne réalisée au niveau du TCO sur cinq ans par rapport à une installation traditionnelle. »

« Déployer de nouvelles ressources au niveau de l’environnement de l’entreprise, c’est désormais l’affaire de quelques minutes. »

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Deux ans, c’est le temps qu’il reste au Royaume-Uni et à l’Union européenne pour définir les modalités d’un monde post-Brexit. Aujourd’hui, une incertitude importante plane sur le futur des relations entre les Britanniques et les Européens. Les acteurs économiques, en premier lieu, tentent de se repositionner, afin de poursuivre le développement de leurs activités sur le continent. Et parce qu’il est aujourd’hui impossible de connaître les contours des futurs accords d’échange, beaucoup envisagent de développer des positions de notre côté de la Manche, afin de conserver un accès simplifié au marché unique.

Chaque semaine, je rencontre de plus en plus d’acteurs désireux de développer leurs activités au départ de Francfort, Paris, Amsterdam, Dublin… ou Luxembourg. Pourtant, malgré l’importance de sa place financière, le Grand-Duché est encore méconnu en tant que première place envisagée pour développer une activité en Europe. Dans nos démarches de prospection, encore et toujours, il faut d’abord valoriser le Luxembourg avant de déployer les arguments justifiant l’opportunité de s’y installer. Trop souvent encore, le pays est perçu à la lumière de vieilles pratiques d’optimisation fiscale. Aujourd’hui, ce sont ses arguments-clés telles que ses infrastructures de pointe, sa connectivité, son environnement multiculturel et son influence au cœur du plus dense territoire économique de

l’Union, qui doivent être mises sur le devant de la scène.

Convainquons donc nos interlocuteurs de venir découvrir le pays, puis nos infrastructures. Généralement, à leur grande surprise, ils prennent la mesure des atouts de la place. Bien sûr, Luxembourg pourra profiter des retombées positives liées au Brexit. Mais il est essentiel, dans ce cadre, d’intensifier les efforts pour positionner le pays à côté des grandes places européennes. EBRC, par exemple, vient d’officialiser un partenariat avec Migsolv (UK) proposant des services de colocation, pour mieux accompagner les sociétés au départ de l’Angleterre dans leur projet de migration vers le continent. C’est à nous, comme à d’autres acteurs dans leurs domaines respectifs, en renforçant notre présence, de positionner la place luxembourgeoise et de faire valoir ses atouts.

Nombreux sont les arguments permettant de convaincre les sociétés étrangères de développer leurs activités européennes à partir du Luxembourg. Le premier réside dans la langue du business. Les acteurs qui découvrent le Luxembourg apprécient particulièrement l’accès aisé aux autorités et interlocuteurs-clés pour le développement de leur business. Ils y retrouvent l’intégralité de l’écosystème de leurs grands partenaires d’affaires – avocats, consultants, banques,… –

Avis d'experts / EBRC

Brexit : pourquoi miser sur le Luxembourg ?

Si le Grand-Duché et ses acteurs parviennent à se positionner stratégiquement, le Brexit et ses effets peuvent se révéler être une belle opportunité pour le pays. Des sociétés britanniques désireuses de maintenir

le lien avec le marché unique seraient avisées de considérer l’offre luxembourgeoise. D’autre part, pour développer une activité en Europe, les acteurs internationaux ne considèrent

désormais plus Londres comme leur première destination.

« Nos infrastructures de pointe, notre

connectivité, notre

environnement multiculturel doivent être

mis en avant. »

Alexander Duwaerts,

Director Client Development - EBRC

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qu’ils connaissent déjà mais dont ils ignoraient souvent l’enthousiasme suscité par leur pays. La solidité de ce tissu est propice au business. Aussi, Luxembourg est une capitale internationale, à la frontière des cultures germanique et latine. On y parle de nombreuses langues et l’anglais est la langue utilisée par tous, ce qui est moins évident à Paris ou Francfort. Un autre argument à avancer réside dans le fait que le Luxembourg dispose d’infrastructures de qualité et d’une connectivité parmi les meilleures d’Europe. Nous sommes aujourd’hui compétitifs par rapport à des places comme Francfort, Paris ou Amsterdam. A nous de le faire savoir et d’amener les sociétés à considérer le Luxembourg par rapport à d’autres places pour le développement de leur business. Des organisations britanniques, certainement, mais aussi d’autres sociétés internationales qui, par le passé, envisageaient plus volontiers le développement de leurs activités en Europe au départ de Londres, désormais remise en cause.

Il est entendu que toutes les entités économiques ne quitteront pas la City. Une partie de l’activité restera londonienne, souvent d’ailleurs le cœur de l’activité. Mais la donne change, c’est donc en bonne coopération que nous devons accompagner les acteurs, leur permettre, avec des petites équipes, de poursuivre leur développement

depuis le Luxembourg. C’est ce que nous souhaitons leur offrir à travers un accompagnement de qualité, répondant le plus largement à leurs besoins IT et au-delà. Nous voulons qu’à travers EBRC, ils puissent envisager la meilleure manière de maintenir le lien avec l’Europe.

D’autre part, si nous voulons convaincre, nous devons le faire pour des acteurs bien ciblés, dans la FinTech notamment, mais aussi dans des domaines pour lesquels le Luxembourg a beaucoup investi ces dernières années : la Bio-Tech, les Sciences de la Vie, la Santé, l’Espace… C’est en bonne intelligence que nous parviendrons à profiter des opportunités liées au Brexit.

Alexander Duwaerts

« Parmi ses nombreux atouts, le Luxembourg dispose d’infrastructures de qualité et d’une connectivité parmi les meilleures d’Europe. »

« Nous voulons qu’à travers EBRC, les acteurs de la City puissent envisager la meilleure manière de maintenir le lien avec l’Europe. »

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carte blanche / Temenos

PSD2: The challenge and the opportunity

In comparison to new

entrants, banks are uniquely

positioned to seize

the market opportunities

that Open Banking and PSD2 bring.

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�e Revised Payments Directive (PSD2) prescribes the provision of proprietary account and payment information from banks to third parties such as payment initiation service providers (PISPs) or account information service providers (AISPs) subject to customer consent. It is intended to increase competition and innovation in the industry, creating a level playing field for banks and third parties alike, for the ultimate benefit of the customer. It is widely believed that PSD2 could lead to banks’ losing their direct relationship with their customers. �e directive also poses an associated data access and reputational risk to incumbent banks who cannot afford to compromise their traditional roles as custodians of customer’s financial data. However, compared to their non-traditional competitors, banks still possess the critical 3C’s – customers, compliance and capital. Above all, they still hold customers’ trust. According to Accenture’s PSD2 UKI Banking Customer Survey1, 70% of respondents would not trust a third party as much as a bank with their data. �erefore, PSD2 provides banks with a unique opportunity, should they choose to exploit it.

Banks can respond to PSD2 in three ways:➊ Comply with the directive: Provide access (Xs2A) to the prescribed account and payment data to third parties via both RESTful APIs and ISO messages, fulfil transparency requirements by providing required payment information to the payer both before and after the transaction, support one leg transactions, and provide security and authentication in accordance with the PSD2 Regulatory Technical Standards (RTS) issued by the European Banking Association (EBA). �is option risks banks becoming a utility while the customer experience is owned by the third parties.➋ Monetise access: Provide access to additional data and insight beyond what is stipulated by PSD2 and charge for it, creating new revenue streams e.g., data for loans, mortgages, standing orders or direct debits. �e data could also be provided more frequently at an additional charge e.g., balance updates for cash management provided hourly or each time the balance changes. Banks can optionally create API marketplaces where API providers can publish open APIs that can be accessed and consumed by third parties. �ey are still in danger of being disintermediated from the end-customer. ➌ Transform the business model: Become a payment initiation or account information service provider aggregating own and additional value-added products and services from third parties. �e availability and transparency of information from third parties in addition to the vast customer data they themselves hold, would enable banks to use the power of predictive analytics to truly differentiate their offers and to provide customers valuable advice. In the 2015 FIS/Finextra survey, 77% of respondents agreed that PSD2 offers banks the opportunity to become a third-party provider themselves.

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Our job is to give our banking clients the greatest flexibility, whichever strategic option for PSD2 they choose.

PSD2 is widely seen as a catalyst for the wider trend of open banking across the globe i.e. the emergence of common standards for banks and third parties to collaborate within the banking eco-system. Beyond PSD2, open banking could lead to the rise of platform models for banking services where banks act as market intermediaries connecting customers, manufacturers and distributors. PSD2 and open banking pose significant technology challenges for incumbent banks, especially those with legacy-based IT architectures. �e complexity of multiple interfaces and systems in a legacy landscape makes it both costly and time-consuming to extract the data required for open APIs. �e next biggest concern is security, specifically the EBA’s requirement for strong (2-factor) customer authentication and secure exchange of customer and financial data between organizations over the internet. Moreover, when banks open up for data access to third parties, the volume of queries on the customer and transactions data they own is expected to increase several fold. PSD2 also cements the need for banks to make systems available 24*7 and provide real-time access. Without this capability, banks will struggle to provide accurate balances within acceptable timeframes and support real-time 24x7 payment execution for the end-customers of third-parties.

We believe that our job as Temenos is to give our banking clients the greatest flexibility, whichever strategic option for PSD2 they choose. Our integrated front-to-back API-based solution architecture will deliver:➊ �e complete set of open APIs for Xs2A as well as for all the retail, commercial and wealth banking products serviced by Temenos. We will also provide banks with tools and frameworks to extend and customize the pre-delivered APIs and to design and publish their own specific APIs.➋ A multi-layer security framework (2-factor authentication, authorization, access control and non-repudiation services) through our own and partner solutions. ➌ Scalability and performance assured by the underlying design of the reporting database that handles queries much faster than the operational database.➍ Real-time processing and 24x7 availability both of which are intrinsic features of the Temenos solution.

By allowing banks to collaborate with multiple partners flexibly and seamlessly via open APIs, we want to ensure that technology not only does not constrain banks’ desired business models but gives them an advantage over their competitors who are either grappling with the cost and complexity of legacy-based architectures or working with unproven yet-to-scale API-based technologies being brought to market by new entrants.Temenos together with the Luxembourg House of Financial Technology will be holding an event on July 5th 2017 at the Sofitel Luxembourg titled Mastering transformation: PSD2 and Open Banking. If you are interested in attending this event please email: [email protected]

Kanika Hope, Strategic Business Development Director,

Europe | Temenos

PSD2 and open banking pose significant technology challenges for incumbent banks, especially those with legacy-based IT architectures.

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Start-up / Sesamm

L’analyse des réseaux pour anticiper les mouvements financiers

nous devons ensuite en identifier la force et la pertinence, afin de les inclure dans des modèles permettant d’anticiper de manière fiable et stable les mouvements à venir sur les marchés financiers, poursuit le dirigeant. Avec cette solution software, nous opérons donc à la frontière de la linguistique et de l’intelligence artificielle pour mieux comprendre les marchés financiers. Notre solution, sur base des tendances identifiées, peut produire des signaux d’achat et de vente pour certains de nos clients, leur permettant de générer de la surperformance. »

Performance et exclusivité

SESAMm travaille pour un nombre très limité de clients, qui construisent leur modèle de gestion sur les indicateurs fournis par la solution. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de millions de dollars sont gérés automatiquement grâce à cette plateforme unique. De plus, les prévisions pour les mois et années à venir sont plus qu’optimistes : les projets en cours comportent des clauses liées à la performance qui garantissent qu’en maintenant les performances accomplies, ce volume d’actifs va considérablement continuer à augmenter. « Les résultats sont au rendez-vous. En 2016, les actifs gérés au départ de notre plateforme ont connu une croissance de 14,50%, largement supérieure aux performances engrangées par la catégorie des hedge funds spécialisés en trading algorithmiques avec une performance de -1,45% », poursuit Pierre Rinaldi.

Dans le domaine de la FinTech, SESAMm est sans doute l’un des acteurs innovants les plus en vue au Luxembourg. Ce groupe de jeunes Français fait parler de lui depuis deux ans maintenant. Natifs de l’ère digitale, ayant grandi avec les réseaux sociaux, ces petits génies originaires de la région de Metz ont placé de nouvelles opportunités technologiques au service d’une gestion plus proactive des actifs financiers.

Algorithme et linguistique

« Notre produit premium vise une analyse de l’humeur des réseaux sociaux et de plusieurs de dizaines de milliers de sources de données afin d’anticiper les mouvements sur les marchés dans les heures qui suivront », assure Pierre Rinaldi, co-CEO de SESAMm. La mise au point d’une telle solution, à partir de laquelle un client peut construire son modèle de trading, a exigé de passer par le Traitement Automatique des Langues, une discipline qui croise des technologies d’extraction algorithmique de l’information, de traitement automatique des langues, d’analyse de la donnée. « Il faut d’abord pouvoir capter les nombreux signaux laissés à travers le web, que ce soit sur les réseaux sociaux généralistes ou spécialisés, des journaux généralistes ou spécialisés, et ce dans de nombreuses langues. Déjà aujourd’hui, les premiers modèles pour commencer à traiter le chinois sont en cours de production. Par rapport à ces analyses,

« Nous opérons à la frontière de la linguistique et

de l’intelligence artificielle

pour mieux comprendre les marchés financiers. »

« En 2016, les actifs gérés au

départ de notre plateforme

ont connu une croissance de

14,50%. »

La start-up SESAMm lance un nouveau produit au départ du Luxembourg. « L’humeur des marchés » est un outil digital d’aide à la décision. A partir de données textuelles issues d’internet, « l’Humeur des Marchés »

relevée permet d’anticiper la manière dont votre portefeuille financier va évoluer.

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Analyser l’humeur des marchés

De quoi encourager SESAMm à aller de l’avant. La start-up a été créée en France. Celle-ci compte utiliser le Luxembourg comme plateforme de lancement dans le but d’assurer son développement international et vient de lancer une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros. Celle-ci a été accompagnée de la présentation de son tout nouveau produit, « L’Humeur des Marchés ». « Il s’agit d’un service web de visualisation des émotions relatives aux actifs financiers. Si notre produit premium, avec des fonctionnalités très avancées et personnalisées pour chaque client, est destiné à un nombre réduit d’acteurs, nous voulons proposer une solution plus largement accessible. Elle doit permettre à chacun, professionnel, de disposer d’indicateurs nouveaux pour appuyer sa gestion financière. La solution traduit l’information issue de plus de 60.000 sources différentes dans un outil de visualisation de l’évolution de plusieurs milliers d’actifs. C’est un outil d’aide à la décision, permettant l’apport d’une nouvelle dimension d’un nouveau type d’information utile et intelligente en transformant le Big Data en Smart Data et donc de donner un avantage informationnel capable d’aider nos clients. »

Renforcer l’équipe

La levée de fonds doit permettre à la start-up de grandir et de renforcer ses équipes pour soutenir ses ambitions. Cela passe aussi bien par un élargissement de l’équipe R&D que par le recrutement d’une force commerciale d’envergure internationale. « L’Humeur des Marchés sera commercialisée au départ du Luxembourg. Sa place financière, avec son expertise en matière d’administration des fonds, devrait profiter du Brexit. Je pense que le Luxembourg se fait de plus en plus désiré pour des acteurs internationaux », assure le jeune dirigeant. Si SESAMm envisage de se développer depuis le Grand-Duché, elle entend aussi ouvrir des bureaux ailleurs, et notamment à Londres dans un premier temps. « Et pour l’année prochaine des projets d’ouverture aux Etats-Unis en Asie sont envisagés. Nous sommes actuellement plus d’une douzaine, mais nous devrions compter une dizaine de personnes d’ici la fin de l’année », poursuit Pierre Rinaldi. Le recrutement des talents reste un défi pour ses dirigeants : « Aujourd’hui, s’il devient plus facile de trouver des mathématiciens ou statisticiens, les profils alliant compétences et expérience continuent cruellement à manquer dans le domaine du développement software de pointe. »

« Pour l’année prochaine des projets d’ouverture aux Etats-Unis en Asie sont envisagés. »

« Notre nouvelle solution, plus accessible, traduit l’information issue de plus de 60.000 sources différentes dans un outil de visualisation de l’évolution de plusieurs milliers d’actifs. »

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Pierre Rinaldi,

Co-Founder & COO - SESAMm

Florian Aubry,

Co-Founder & CTO - SESAMm

Sylvain Forte,

Co-Founder & CEO - SESAMm

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carte blanche / POST Luxembourg

Profiter au maximum de la suppression des frais de roaming

« Cette mesure est une

opportunité réelle pour l’ensemble

des citoyens européens et est de nature à renforcer la construction

européenne. »

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La fin des frais d’itinérance, ou de roaming, à l’échelle de l’Union européenne est désormais devenue réalité. Pour les entreprises luxembourgeoises, c’est une excellente nouvelle. « Les entreprises luxembourgeoises sont très tournées vers l’international et leurs besoins en communication roaming sont importants, commente Alexis Pisano, Product Manager au sein de POST. Désormais, un client disposant d’un numéro luxembourgeois pourra, peu importe le pays de l’Union européenne où il se trouve, passer des appels, envoyer des SMS et des MMS, ou consommer de l’Internet mobile sans se voir facturer des surcoûts, comme il le fait en national. C’est le principe du “Roam like at home”. »

Factures allégées

Quand on parle de consommation mobile en itinérance, il est important de préciser que cela ne couvre pas les appels internationaux. D’un point de vue régulation européenne, ces derniers, en effet, ne sont pas régulés et donc entrainent la facturation des frais supplémentaires en comparaison à des appels vers des numéros nationaux. Chez POST, ces appels sont inclus dans toutes les souscriptions mobiles. Le roaming, par contre, concerne les appels effectués au départ de son mobile depuis un autre pays de l’Union européenne vers des numéros fixes ou mobiles en Europe. Il concerne aussi les consommations Internet mobile depuis les pays membres de l’UE. « Pour les entreprises luxembourgeoises, la disparition des frais d’itinérance à l’échelle européenne constitue

une excellente nouvelle. Depuis du 15 juin, les factures se voient significativement allégées », assure Alexis Pisano.

Pas d’augmentation des tarifs

Toutefois, les gestionnaires de flotte mobile en entreprise seront bien avisés de comparer les offres avec minutie, en considérant les limites liées à la disparition des frais de roaming. Beaucoup d’opérateurs, en effet, ont anticipé l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation. Et tous ne l’ont pas fait de la même manière. « Considérant cette réglementation, POST a voulu se démarquer, en s’inscrivant jusqu’au bout dans l’esprit qui anime la décision de la Commission européenne, assure Alexis Pisano. Nous pensons effectivement que cette mesure est une opportunité réelle pour l’ensemble des citoyens européens et qui va dans le sens de la volonté originelle de la construction européenne : permettre une meilleure communication entre toutes les personnes évoluant au sein de l’Union européenne. Dès lors, et contrairement à d’autres opérateurs, nous avons choisi de ne pas appliquer d’augmentation de prix pour compenser la suppression des frais de roaming. »

Valeurs préservées

En effet, à travers l’Europe, considérant la perte de revenus engendrée par cette mesure, certains opérateurs n’ont pas hésité à réévaluer leurs tarifs à la hausse en guise de compensation. « A travers nos offres, et de manière très transparente, le tarif national qui était en vigueur avant l’arrivée

Alexis Pisano,

Product Manager POST Luxembourg

Les frais d’itinérance en Europe appartiennent au passé, et ce depuis le 15 juin. L’entrée en vigueur de ce nouveau cadre doit profiter aux acteurs économiques luxembourgeois. Les gestionnaires de flotte,

cependant, ont tout intérêt à vérifier comment les opérateurs appliquent les limitations établies au niveau de la réglementation. POST, pour sa part, a choisi de leur offrir la plus grande flexibilité et transparence.

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« Avec des offres forfaitaires claires et transparentes, nos clients accèdent à tous les avantages apportés par ce nouveau cadre. »

de cette mesure est devenu le tarif appliqué pour toute communication effectuée dans l’Union européenne », assure Alexis Pisano.

D’autre part, POST a fait le choix de ne pas détruire de valeur sur ses forfaits mobiles. « Quand, hier, nos offres comprenaient 10 gigas de data en national et 1 giga de data en Europe, aujourd’hui, le client bénéficie de l’intégralité du volume de données où qu’il soit, soit 11 gigas. Nous avons additionné les volumes, sans limitation. Le client ne se sent ainsi pas lésé. »

Aucune limitation liée à un usage raisonnable

Malgré la volonté de l’Union européenne, les opérateurs ont encore la possibilité d’appliquer certaines limitations à la suppression des frais de roaming. La nouvelle réglementation comprend une clause dite de « fair usage policy » à savoir un volume d’utilisation maximal de l’enveloppe data de l’abonnement en Europe. Au-delà, il est possible d’appliquer une surcharge. Le consommateur doit également entretenir des liens stables avec le pays dans lequel il a souscrit à une offre de téléphonie, autrement dit y résider ou y travailler. La Commission européenne, pour assurer un contrôle de l’utilisation de l’itinérance, a donc établi une formule permettant de calculer un volume de consommation à l’étranger considéré comme raisonnable. Ce volume dépend directement du volume de données consommable prévu dans le forfait choisi ainsi que du prix. « POST, pour sa part, a choisi de ne pas faire usage de cette politique d’utilisation raisonnable sur les forfaits de base. Nous

n’avons pas voulu limiter l’utilisation du volume de data proposé dans chaque forfait. Aujourd’hui, donc, nous allons plus loin que ce que prescrit la nouvelle réglementation. Le client POST pourra donc utiliser l’ensemble de son forfait de base en Europe », assure Alexis Pisano.

Au-delà de la mesure

Dans l’univers de l’entreprise, la mobilité est désormais un vecteur de compétitivité. Les solutions mobiles permettent une plus grande flexibilité au travail. Considérant en outre l’augmentation de la consommation data mobile (+ 30 à 40% chaque année), liée notamment à l’utilisation de nouveaux canaux de communication et autres solutions de collaboration, POST souhaite offrir à ses clients les solutions les plus efficientes et leur garantir une meilleure maîtrise de leur budget. « Nous avons développé des offres forfaitaires claires et transparentes, avec lesquelles ils peuvent accéder à tous les avantages apportés par ce nouveau cadre règlementaire à savoir une utilisation complète de leur abonnement en Europe sans surcoût. Mais au-delà, nous développons de nouvelles offres uniques sur le marché qui ciblent des besoins encore plus spécifiques des entreprises, avec des communications et des connexions Internet mobiles incluses vers et depuis les pays hors Europe avec une attention particulière sur les Etats-Unis, le Canada et la Chine. Ces destinations sont clé pour certaines sociétés et nous souhaitons répondre à leurs attentes avec les solutions les plus innovantes du marché », précise Alexis Pisano.

« Sans restriction, le client pourra utiliser partout en Europe l’ensemble de son forfait data de base. Aujourd’hui, donc, nous allons plus loin que ce que prescrit la nouvelle réglementation. »

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carte blanche / iDetect

iDETECT USING MACHINE-LEARNING TO AUTOMATE COMPLIANCE

“For one year, we have worked

with the SnT to develop

new detection models and we aim to perform

as well as possible in the

global crime analytic market

segment.”

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iDETECT® was engineered for complex environments where information is spread across vast set of structured and unstructured data. In such demanding contexts, iDETECT® delivers unparalleled Know Your Customer (KYC), Customer behavior profiling, transaction monitoring for Anti-Money Laundering, Counter-Fraud, Market Abuse.

Olivier MERLAN, Deputy Manager LOGOS ITS, says “Right from the start we have striven to work with institutions dealing with a very large number of transactions as our credibility needs to be earned on the field every day: no matter how complex our detection models are, they must keep up with the most demanding customers through every imaginable situation, where millions of database records are at stake. �is is what we have done, for instance, with some of the largest money transfer and remittance companies in the World. With us nothing is done by halves: if we enter such a discipline, we do so with a full set of technical specifications and we always go for the extra mile. �ere is a real technical approach to each financial institution segment, according to a specific strategy. For approximately one year, we have worked hand-in-hands with the Interdisciplinary

Centre for Security, Reliability and Trust (SnT), in Luxembourg, to develop new detection models and we aim to perform as well as possible in the global crime analytic market segment.”

Provide a real impact in the industryRecently, the SEDAN research group at SnT and our Tech team used advanced Machine Learning and anomaly detection approaches to detect money laundering cases in million records. �is is done within a partnership framework between the SnT and IDETECT®, which involves 2 Ph students and 3 senior researcher over a 3 year time period. Radu State, Head of the SEDAN research group, is enthusiastic about the project scope and the close technical collaboration with the iDETECT® team. “Working with realistic data and being able to provide a real impact in the industry for a good cause is exciting and motivating”, Dr. State says. �e project outcomes are promising both in terms of academic impact and innovation potential within a dynamic R&D place like Luxembourg.

Olivier MERLAN adds “�e model we are currently developing will help organizations

Olivier Merlan

Deputy Manager LOGOS ITS

e abundance of data and use cases they experienced so far gave the iDETECT team an idea: Why not create a system that uses machine-learning to fully automate compliance and fraud detection. Olivier Merlan, Deputy Manager of Logos ITS, Prof. Habil Radu State, of SNT Luxembourg, and Sébastien Legros, CTO of LOGOS ITS,

explain how machine learning can effectively combat increasingly sophisticated fraud strategies.

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“Our detection models are the most accurate you can find in the industry attaining extremely low false detection rates and become more and more self-adaptive.”

spending less time collecting data, cutting unnecessary costs, analyzing data, and will supercharge their analytic capacity. Getting mission-critical information at the click of a button! Considering the sophistication with which fraudsters and money launderers operate nowadays, our next features provide the type of analytics that make mining for money launderers and respect regulations fully automated. It is likely that within 5-10 years’ time the need for large teams of investigators is completely gone. If human-driven decision will always be needed, Machine-learning based processes will drive the largest part of the process.”

Low false detection rates, self-adaptiveSébastien LEGROS raises the following point: “Some years ago, we set out to create a product that would transform the way organizations use their data in their fight against money laundering, terrorism financing and fraud. Today, our products are deployed to solve problems we hadn’t even thought of back then… Our detection models are the most accurate you can find in the industry attaining extremely low false detection rates and become more and more self-adaptive. Nowadays, if some companies are aiming at developing self-driving cars,

or providing artificial intelligence assistance to CEOs, we strongly believe that the issues related to compliance and fraud detection is following the same path.”

Olivier MERLAN concludes the interview saying: “We learned that it takes a long time to pull out of customers what they really want, and it takes a long time to pull out of technology what it can really give. It takes time to work through that process, it really seems that we are reaching a critical stage in our product development where we are about to make a unique breakthrough”.

“The model we are currently developing will help organizations spending less time collecting data, cutting unnecessary costs, analyzing data, and will supercharge their analytic capacity.”

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Trusted Services EuropeInnovate & Conquer the European Market

TrustedAdvisory Services

TrustedManagedServices

TrustedCloudEurope

TrustedSecurityEurope

TrustedResilienceServices

TrustedData Centre Services

Cloud Service Provider EuropeCloud Provider of the Year 2016Managed Services Provider of the Year 2016

IT Security Provider of the Year 2016

Experience Trust

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Publireportage / EBRC

Résultats 2016 : EBRC réalise une croissance de plus de 45%

en 2 années et s’implante en FranceEBRC, « European Business Reliance Centre », leader dans la Grande Région

dans la gestion des services ICT de confiance, poursuit sa croissance à deux chiffres : 22%. En 2016, EBRC porte son chiffre d’affaires 2015 de 57,5 millions d’€ à plus de 70 millions d’€.

Yves Reding,

CEO

également d’une entité au Maroc et au Luxembourg.

Cette alliance avec DIGORA permet à EBRC non seulement de renforcer son centre de compétences « bases de données » au niveau international mais également de proposer, via son partenaire, l’ensemble de ses « Trusted Services Europe » aux clients présents sur tout le territoire français.

« Cette croissance s’inscrit dans notre stratégie « fois 2 » 2020. La stratégie 2020 EBRC vise, sur la base de fin 2014, à doubler notre chiffre d’affaires et à le porter à plus de 100 millions d’€, à doubler notre centre de compétences (de 180 à 400 employés), à doubler notre portefeuille clients (de 250 à 500), à être deux fois plus performant et agile », souligne Yves Reding, CEO d’EBRC.

« Dans le cadre de la construction du marché digital européen et parallèlement à notre déploiement international, nous renforçons notre centre de compétences Cybersecurity au sein du groupe POST. Face au développement exponentiel des menaces dans le paysage digital européen, en 2016, EBRC s’est, par ailleurs, particulièrement investie dans l’exercice CyberEurope qui simulait une Cyberattaque massive sur le continent européen », ajoute Yves Reding.

En 2017, EBRC accélérera son développement international dans le cadre du marché numérique européen en cours de construction, en promouvant la « Quality & Security made in Luxembourg ».

EBRC a pour vision de devenir un centre d’excellence européen dans la gestion de l’information sensible.

Après avoir réalisé une croissance de plus de 19% en 2015, EBRC concrétise en 2016 une nouvelle croissance organique de plus de 22%, ce qui représente au final une croissance de plus de 45% en deux années.

Cette croissance organique soutenue a été réalisée en signant avec de nouveaux clients internationaux et en développant ses clients existants, issus de l’ensemble des secteurs stratégiques de l’entreprise : Banque & Finance, Assurances, FinTechs & e-Payments, e-Commerce, Industries critiques, Santé et Biotechnologies, Institutions Internationales, Secteur Public, Secteur international de la Défense, Spatial, Media, Services Providers, Cabinets d’avocats, Start-ups, etc.

En 2016, EBRC a, par ailleurs, lancé une succursale à Paris et a concrétisé son développement international via une opération de croissance externe. Début 2017, EBRC a signé une alliance long-terme avec la société DIGORA.

DIGORA est une société française de services IT particulièrement réputée pour l’excellence de ses services dans le secteur des bases de données. Elle compte une centaine de collaborateurs et 450 clients. DIGORA est présente dans les grandes villes de l’Hexagone, telles que Paris, Strasbourg, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse et dispose

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Tom Flick s’exprime depuis plusieurs années déjà à travers

la sculpture. Armé d’un marteau et d’un ciseau, il partage son

regard sur le monde à travers les formes qu’il donne à la pierre. « C’est

le quotidien qui m’inspire, ces éléments ancrés dans nos vies, les émotions qui nous animent et que je traduis dans mon travail, explique-t-il. L’œuvre qui a été offerte au lauréat n’a pas été conçue pour l’occasion, mais faisait partie d’une série déjà réalisée. En cherchant si une pièce pourrait convenir pour l’occasion, nous sommes tombés sur celle intitulée Windows, confectionnée récemment. » La sculpture remise à Gilles Feith, CIO 2017, n’est pas sans rappeler le logo de Microsoft. « Cette icône, fortement présente dans nos vies, prend une forme particulière, avec des blocs désaxés par rapport à un plan parallèle. Dans ma langue, qui est la sculpture, j’ai traduit ma vision de ce logo très ancré dans notre esprit », poursuit l’artiste. Pourtant, le sculpteur n’est pas ce qu’on peut appeler un « digital addict ». De son propre aveu, ce serait même le contraire. Reste que ce logo est celui d’un système d’exploitation qui a révolutionné l’informatique, transformé le monde, qui a accompagné plusieurs générations numériques. Il se

voit, selon la vision de l’artiste, façonné dans la pierre.

Tom Flick a étudié la sculpture à Vienne. Il est l’un des six membres fondateurs du collectif d’artistes Sixthfloor, établi à Koerich. Depuis une trentaine d’années, Tom Flick sculpte, expose, échange avec des artistes, au Luxembourg et à l’étranger. On lui doit notamment plusieurs sculptures monumentales, dont l’une des plus connues reste Aqua Fons Vitae, à Mondorf, et de très nombreuses pièces de plus petites tailles.

Tom Flick, à travers son œuvre, travaille ces formes, simples et évidentes, présentes dans nos têtes, de manière consciente ou inconsciente. Si bien que ces pièces d’art nous paraissent familières. Belles, parce que proches de nous, elles suscitent l’émotion. « Quand d’autres utilisent des mots pour exprimer leurs émotions, moi je le fais à travers la pierre », poursuit Tom Flick. Elles prennent ainsi forme dans l’albâtre. Tom Flick démontre comment une idée, un concept, aussi digital soit-il, peut devenir une réalité concrète, tangible et, peut-être, générer un impact sur le monde.

Le titre de CIO of The Year récompense une personnalité unique. Le trophée remis au lauréat, de la même manière, se doit d’être singulier. PwC, partenaire de

cette récompense majeure octroyée à des leaders digitaux au Grand-Duché de Luxembourg, a donc choisi de se tourner vers des artistes pour trouver

l’œuvre offerte au lauréat. Cette année, c’est à Tom Flick que l’on doit le trophée de CIO of The Year 2017, décerné à Gilles Feith.

L’idée digitale façonnée dans la pierre

Un trophée signé Tom Flick

GALA ITnation

Golden-ile rendez-vous annuel de la communauté IT au Luxembourg

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Le 4 mai dernier, la 10e édition du Gala Golden-i s’est tenue au cœur de la Maison du Savoir à Belval. Depuis dix ans, cet événement rassemble la communauté des décideurs du monde de l’ICT au Luxembourg, leur permettant d’échanger mais aussi de se tenir informés des enjeux qui animent notre société digitale. Cette année, la soirée était réhaussée par la présence de Xavier Bettel, Premier ministre et ministre des Communications et des Médias, qui a ouvert la cérémonie de gala.

Une décennie au service d’un Luxembourg digital

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Gilles FEITH, CTIE – CIO of the Year 2017.

C’est à Gilles Feith, CIO et directeur du Centre des technologies de l’information de l’Etat (CTIE), qu’a été décerné le prix 2017 du CIO of �e Year. Le dirigeant occupe ses fonctions depuis le début de l’année 2014. Il participe à l’amélioration de l’administration depuis bien plus longtemps, au sein du CTIE. Il contribue, à la tête d’une équipe de 300 agents, à la transformation digitale des administrations de l’Etat et à l’accomplissement des objectifs du Gouvernement en matière d’e-administration. Parmi les projets majeurs dont il peut se targuer, on peut notamment évoquer la numérisation des relations entre les administrations et les résidents luxembourgeois, grâce à l’intégration d’outils innovants d’authentification et la mise en œuvre de processus d’automatisation et d’échange d’informations.

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Sébastien Pierson, e-Kenz

Raphaël Frank, Motion-S

Cloud Community Europe Luxembourg – anciennement

EuroCloud - a décerné à la société à e-Kenz le

prix de Best Cloud Service Provider pour sa solution

SAP Private Cloud in Luxembourg. Cette société

luxembourgeoise spécialisée dans la mise en œuvre, le

support, l’hébergement et la maintenance de solutions

SAP, a développé et opère une plateforme cloud unique

au Luxembourg pour mieux servir ses clients.

Pour la deuxième année consécutive l’APSI décerne

son Startup Award à une jeune entreprise innovante

dans le développement de nouvelles idées créatives se basant sur les technologies informatiques. Cette année

le lauréat est Motion-S, une jeune spin-off de

l’Université du Luxembourg fondée fin 2014. La société

commercialise des systèmes télématiques innovants pour

le marché de l’assurance automobile et la gestion de

flottes.

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coup de cœur

Xavier Vincens, Lionel �onatte et Jérôme Moureau, Excellium Services

Patrick De La Hamette, Aws Al Omer et Dima Naeem, Digital Inclusion

Cette année l’APSI récompense Excellium Services, société de conseil et d’intégration technologique spécialisée dans le domaine de la sécurité de l’information, avec le Flagship Award. Excellium Services a mis en évidence sa vision, ses actions et ses résultats tangibles dans différents projets de digitalisation à Luxembourg.

Début 2016, Patrick de la Hamette lance un appel sur Facebook pour récupérer de vieux ordinateurs. Fondée il y a un an, l’ASBL Digital Inclusion s’est donnée pour ambition d’offrir aux réfugiés et aux résidents dans le besoin les moyens de se connecter. Dans son atelier, les volontaires préparent des ordinateurs destinés à ses bénéficiaires à partir de matériel informatique récupéré. Elles développent aussi de nombreuses animations autour du digital, pour assurer une meilleure intégration de chacun au sein de notre société de plus en plus numérique. Digital Inclusion a été honoré du prix « coup de cœur » d’ITnation lors du dernier gala Golden-i. Faites vos dons - http://digital-inclusion.luv

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Conférence. Gabriel Boisante, Maître de cérémonie et Eric Busch, CEO - Makana

Sabrina Lemaire, Présidente du Jury – CCEL

Les Lauréats 2017 entourés de l’équipe Makana

Philippe Pierre, Partner - PwC Luxembourg

Xavier Bettel, Premier ministre

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Cela fait dix ans que Golden-i accompagne les acteurs luxembourgeois dans leur transformation digitale, en les mettant à l’honneur lors d’un événement unique et prestigieux. Xavier Bettel nous a fait l’honneur de prononcer le discours d’introduction de la soirée et Gartner, en la personne de Frank Buytendijk, a évoqué la prise de conscience de l’existence de la « société digitale ». Retour en images sur le gala.

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Soirée Networking

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Notre société se fait de plus en plus digitale. Depuis dix ans, ITnation et le Gala Golden-i se font l’écho des opportunités offertes par la technologie pour le business, pour l’économie, pour les organisations, pour le monde. En dix ans, beaucoup de choses ont changé. Il semblait utile, lors du dernier gala, de prendre un peu de recul. « Business, plateformes, stratégies… Dans nos vies, tout est désormais digital, digital, digital, a insisté Frank Buytendijk, analyste de Gartner. Le moment est peut-être venu de faire un pas de côté pour mieux appréhender la digitalisation de la société dans son ensemble. »

La société digitale émerge de nos interactionsLa technologie a un impact conséquent sur nos vies, nos manières d’être. Des exemples ? Ici, l’application Pokemon Go a poussé des citoyens à franchir les barrières d’une zone pourtant sécurisée pour capturer l’une de ces petites bestioles virtuelles. Ailleurs, la décision a été prise d’intégrer les feux de signalisation directement au niveau du trottoir, parce que les passants ont plus souvent la tête tournée vers bas, les yeux sur leur Smartphone, que droit devant eux. « Le digital change nos comportements et, in fine, la manière dont on conduit nos sociétés. On ne peut plus ignorer les enjeux liés à l’émergence de l’IoT dans nos vies, ceux ayant trait à la possession des données

personnelles, aux interactions entre personnes physiques et intelligence artificielle... », poursuit Frank Buytendijk. Peut-on se contenter de craindre ou d’ignorer l’impact du digital sur nos vies, la manière dont la technologie transforme nos interactions avec le « monde réel », dont les robots s’immiscent dans nos relations, prennent nos jobs ? « Fait est que nous ne concevons pas une société digitale, mais que celle-ci émerge de la somme des interactions digitales que nous avons au quotidien », poursuit l’analyste.

Des histoires de liberté, de relationsDans le chef des leaders digitaux, cette prise de conscience doit amener à se poser une question fondamentale. « Nous qui créons ces interactions, quelle est notre contribution à cette société digitale ? Quelle est notre responsabilité ? Et, in fine, quelle société voulons-nous, à quoi souhaitons-nous que notre futur ressemble ? », interroge l’analyste, nous invitant à rassembler toutes les parties prenantes de la société autour d’un feu de camp digital, afin de discuter et d’élaborer ensemble une vision commune pour la société. « Qu’en ressortirait-il ? Des histoires, sans aucun doute, diverses et variées. Pensez-vous cependant que l’idéal qui soit évoqué à travers elles ait trait à la monétisation des données personnelles ou à l’efficience d’un service ? Peu probable. Je pense

La technologie, les usages que l’on en fait, transforment nos comportements, font partie de notre identité. Tous ceux qui

développent de nouveaux services et produits impliquant des interactions digitales doivent donc prendre conscience de l’existence de la « société digitale » et agir

en acteurs responsables. Les leaders digitaux sont dès lors invités à réfléchir, plus que jamais, à la manière dont

ils contribuent au monde de demain.

« We Are Our Technology »

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que ces histoires évoqueront plutôt la liberté, la possibilité de mieux se connecter entre personnes, d’établir de meilleures relations. »

Gartner, depuis plusieurs années, se penche sur le concept de « digital connectivism ». A travers lui, la volonté est de décrire comment les êtres humains et les objets interagissent dans un écosystème global de connections digitales, et comment cela façonne notre société digitale. « Au quotidien, face à un robot domestique, doté d’intelligence artificielle, capable d’anticiper vos désirs, de s’excuser, de vous sourire, nous devenons plus qu’un simple utilisateur. Progressivement, nous sommes amenés à interagir avec la technologie comme nous le ferions avec d’autres êtres humains », assure l’expert.

Une influence sur notre identité

Ces évolutions ne sont pas sans conséquence sur nos comportements. Selon les études, 10% à 40% des interactions établies avec SIRI seraient abusives si elles étaient considérées comme des relations d’humain à humain. « L’on considère que l’on peut insulter SIRI, sans que cela ne prête à conséquence, explique l’analyste. Or, à l’heure où, de plus en plus, nous interagissons avec la technologie comme avec d’autres être humains, cela peut induire des changements de comportement envers les autres, de l’empathie qu’on entretient envers autrui, des changements de valeur à l’échelle de la civilisation… »

Notre identité dépend désormais aussi de la technologie. L’identité peut être définie par ce que l’on est, ce que l’on pense être, mais aussi par la manière dont on est perçu par ailleurs. « On parle désormais d’identité distribuée. Aujourd’hui, des centaines, voire des milliers de données concernant chacun de nous sont dispersées dans le cloud, traitées par des algorithmes, qui se font une idée de chacun de nous, qui induisent la manière dont nous sommes approchés, les comportements digitaux à adopter à notre égard. La manière dont Google ou Facebook nous regardent, comme pourraient nous observer d’autres humains,

fait de nous ce que nous sommes », précise Frank Buytendijk. Et plus nous utiliserons la technologie, plus cette identité distribuée gagnera en importance. Pourriez-vous, du jour au lendemain, quitter les réseaux sociaux sans que cela n’affecte ce que vous êtes aux yeux des autres ?

Façonner la société que l’on souhaite« La technologie, désormais, a une influence sur nos comportements, et donc sur notre identité », assure l’expert. Frank Buytendijk souligne, en guise d’exemple, la manière avec laquelle on va jusqu’à externaliser la discipline elle-même auprès d’objets intelligents. Des brosses à dents intelligentes bipent quand votre enfant se lave mal les dents. Des montres connectées vous indiquent si vous avez fait ou non assez d’efforts physiques sur la journée… « Nous vivons donc à travers des algorithmes, qui travaillent pour nous, traduisent notre identité, poursuit l’expert. Nous sommes notre technologie. »

Dans ce contexte, comment protéger cette identité ? « Quand, hier, la vie privée était un espace gardé, je pense désormais qu’elle doit être appréhendée selon le contexte », assure l’expert. Parce que la préservation de la vie privée constitue un besoin nécessaire à l’humain, il faut donner à chacun la possibilité de la gérer de la manière qu’il juge la plus appropriée, au regard des interactions digitales qu’il entreprend. « Chacun devrait avoir la possibilité de ne donner qu’une part de l’information qui le concerne, celle qui est réellement nécessaire à la transaction à laquelle il consent », explique Frank Buytendijk, avant de rappeler la responsabilité des organisations, dans le façonnage de cette société digitale. « Derrière nos entreprises, il y a des citoyens digitaux. Aussi, chaque fois que l’on envisage un développement, il faut pouvoir se demander, au-delà des enjeux business, quels seront les impacts, les bénéfices et les conséquences, de sa mise en œuvre au niveau de la société. »

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événement / SAS

Luxembourg Analytics Summit

Comment innover et créer de la valeur au départ d’une meilleure exploitation de la donnée ? La question était au cœur du deuxième Analytics Summit proposé par SAS, le 27 avril dernier au siège de la BGL BNP Paribas.

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Jorge Sanz, Luxembourg Institute of Science & Technology (LIST)

Kalloipi Spyridaki, SASMarc Aguilar, BGL BNP Paribas

Frédéric Hannequin, SAS Anthony Severeyns, SASAlain Wahl, ILNAS

Michel Philippens, SAS Jonathan Pecero, ANEC GIE Edwin Van Waes, SASStephen Senn, Luxembourg Institute of Health (LIH)

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événement / Excellium

Les Rencontres de la SécuritéLe 15 juin dernier, à l’occasion des « Rencontres de la Sécurité Informatiques », Excellium rassemblait les principaux acteurs de la cyber-sécurité au Luxembourg. L’édition 2017 de l’événement aura fortement été

marquée par les préoccupations des dirigeants autour de GDPR.

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Tout au long de la journée, les visiteurs ont assisté à une série de workshops ponctués de pauses sucrées et de séances de caricatures.

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A la suite des workshops, l’équipe Excellium et leurs visiteurs se sont réunis dans les jardins du Domaine Thermal de Mondorf pour déguster un barbecue.

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Start-ups

échos des start-ups

A l’honneur d’un pure player français

Le site média français « L’Usine Digitale » mettait en avant, début juin, l’écosystème FinTech luxembourgeois à travers les portraits de 4 start-up « particulièrement prometteuses ». Le reportage saluait la manière dont Digicash séduisait les banques et les acteurs du retail avec son application de paiement mobile. Il évoquait la lutte contre la criminalité financière en présentant LOGOS ITS et sa solution iDETECT. Governance.io était aussi mise à l’honneur, avec sa solution devant « mettre fin au casse-tête de la régulation ». Enfin, l’Usine Digitale montrait comment Investify et sa solution de robot-advising démocratisait l’accès aux services de gestion du patrimoine. L’Usine Digitale est un média pure player français dédié aux problématiques de transformation digitale des acteurs de l’économie.

Virginie Simon récompensée à San Francisco

La CEO de MyScienceWork a été récompensée, le 25 mai dernier, à San Francisco. Virginie a reçu le trophée d’or dans la catégorie Woman Role Model lors de la cérémonie des French-American Business Awards. Cet événement, organisé par la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco, distingue des acteurs business entretenant des liens avec la France et l’écosystème business californien. C’est toutefois aussi un peu du Luxembourg qui est mis à l’honneur, Virginie Simon ayant utilisé la plateforme « Luxembourg » pour propulser sa start-up au cœur

de la Silicon Valley. MyScienceWork est une plateforme digitale unique de partage de données scientifiques. Elle réunit aujourd’hui quelque 60 millions de publications, 6 millions de brevets et compte 500.000 membres.

Dirigeantes de start-up en or

Cette année, pour l’édition 2017 de son concours Woman Business Manager of �e Year, la BIL souhaitait mettre l’innovation en avant. Rien d’étonnant, dès lors, de voir figurer en tant que finalistes cinq dirigeantes de start-up : Alexandra Fernández Ramos (Travelsify), Nathalie Dondelinger (Kliber), Mathilde Argaud (LargoWind), eLfy Pins (Supermiro) et Virginie Simon (MyScienceWork). Finalement, le prix a été partagé par deux des candidates : Alexandra Fernández Ramos et Nathalie Dondelinger. Travelsify, start-up fondée en 2016, propose un outil de classification des hôtels du monde entier qui se concentre plus sur les commentaires des clients que les notes. Kliber, lancée en 2015, offre une application de recrutement qui met en relation employeur et candidat à travers des vidéos.

Une AI compose pour la fête nationale

A l’occasion de la fête nationale, ce 23 juin, le gouvernement luxembourgeois a commandé une œuvre symphonique… à une intelligence artificielle. La start-up luxembourgeoise AIVA Technologies, pour Artificial Intelligence Virtual Artist, développe une intelligence

artificielle capable de composer des œuvres symphoniques en ayant recours au Deep Learning. Pour cela, un algorithme apprend à partir de milliers de partitions qui lui ont été soumises pour, au final, créer une œuvre nouvelle et originale. La commande a suscité de vives réactions dans le monde artistique, notamment auprès de la Fédération luxembourgeoise des auteurs et compositeurs (Flac). Dans une lettre ouverte au ministère de la Culture, elle précise « que la fête nationale mérite, pour la musique comme pour tout, une plus-value artistique et non technologique, une musique authentique, sincère et non un produit reproductible à l’infini pour toute occasion possible et imaginable ». La start-up s’est défendue à travers un communiqué, en précisant que, « notre talent réside dans l’écriture des lignes de code qui vont elles-mêmes créer la musique ». Avant d’interroger : « La Flac a-t-elle la prétention d’imposer une définition universelle de ce que représente l’Art ? » De son côté, le gouvernement a choisi d’assumer son choix. « Le Luxembourg est un pays de la création artistique et en même temps un pays innovateur et une référence mondiale au niveau des nouvelles technologies, et il est clair que ces deux caractéristiques peuvent parfaitement coexister », a-t-il précisé. Restera à chacun d’apprécier la qualité de cette œuvre, intitulée « Opus 23 ».

3 minutes 33 secondes pour convaincre

L’événement Pitch Your Start-up, organisé par Docler Holding, a récompensé trois start-up sur les

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18 qui s’étaient portées candidates. Supporté par Luxinnovation, ce concours est une occasion de découvrir des jeunes pousses étonnantes, pour la plupart inconnues du grand public. Chacune avait 3 minutes et 33 secondes pour se présenter et convaincre un jury, puis 2 minutes pour répondre aux questions de ce dernier. Parmi elles, mention spéciale à AIVA, qui développe une intelligence artificielle capable de composer des œuvres symphoniques. A l’honneur aussi, Realab qui, avec la solution Virtelio, permet de monter des films dans lesquels on immerge le spectateur, à 360°, et d’y intégrer de l’interactivité. Des films qui, évidemment, s’apprécient avec un casque de réalité virtuelle. Enfin, Spryfit, la seule lauréate non-luxembourgeoise, s’est aussi distinguée. La start-up a développé une application qui propose un programme de fitness sous forme de jeu. Créée aux Etats-Unis, la start-up nourrit l’ambition de conquérir l’Europe.

Paul Wurth InCub étoffe ses services

Paul Wurth InCub, incubateur luxembourgeois d’entreprises du secteur des indutech, élargit son offre en incluant désormais un volet financement à travers un partenariat conclu avec la Bil. Pour Pierre-Olivier Rotheval, head of Innovation de la BIL, « nous associer avec Paul Wurth InCub pour faire émerger les pépites de demain de l’indutech est gagnant-gagnant ». De son côté, Sébastien Wiertz, general manager de Paul Wurth InCub, estime qu’« un partenariat avec la BIL permettra à Paul Wurth InCub

d’avoir un acteur financier local à ses côtés pour aider au développement de notre écosystème. Il renforce notre collaboration actuelle. Ensemble, je suis certain que nous favoriserons au mieux le développement d’entrepreneurs dans le secteur industriel au Luxembourg ». Opérationnel depuis l’automne 2016, Paul Wurth InCub accueille notamment la société japonaise iSpace. Elle a pour volonté de faire naître des projets innovants au service de l’industrie, dans les clean tech (traitement des eaux, récupération des sous-produits industriels ou chimiques), dans la robotique et dans l’industrie 4.0, en mettant notamment en avant l’internet des objets ou encore le cloud.

OneLife intègre la RegTech avec KYCTech

On sait que OneLife, société active dans le domaine de l’assurance-vie au service d’une meilleure gestion patrimoniale, s’est fortement engagée dans le digital. Elle le prouvait encore récemment, en annonçant un partenariat avec la start-up KYCTech et en présentant un Proof of Concept dans le domaine de la RegTech. OneLife va intégrer des RegTech au niveau du filtrage KYC/AML pour les nouveaux contrats et la vérification KYC/AML des personnes morales. « Bien qu’encore à ses débuts, la RegTech nous est apparue comme une évidence dans la continuité de notre développement digital, assure Marc Stevens, CEO de OneLife. La RegTech vient parfaitement compléter la finalisation de notre processus d’onboarding. Travailler avec une nouvelle start-up telle que

KYCTech nous a permis de réaliser à quel point la RegTech pouvait aider nos équipes Compliance & Risk et Customer Services au quotidien, et donc améliorer notre niveau de service vis-à-vis de nos clients. » L’intégration aura lieu dans les prochains mois. « Avec OneLife, nous avons pu trouver un partenaire à la fois visionnaire et pragmatique qui agit activement pour réaliser sa stratégie digitale avec des étapes très concrètes », a commenté Luc Maquil, CEO de KYCTech.

SnapSwap récompensée à Washington

La start-up luxembourgeoise a été mise à l’honneur lors d’un concours organisé par le groupe bancaire BBVA et dont les prix ont été remis au cœur de la capitale américaine. Le géant bancaire met sur pied l’un des concours les plus importants du monde dédié aux start-up innovantes dans le domaine de la FinTech. 200 start-up des quatre coins du globe ont été retenues. SnapSwap était donc honorée de faire partie des 10 finalistes de l’une des manches du concours puis d’être couronnée dans la catégorie « identité » pour son modèle automatique de vérification de l’identité de l’utilisateur d’un compte pour le paiement mobile. SnapSwap, start-up arrivée au Luxembourg en 2015, a gagné un prix de 30.000 euros ainsi qu’une réelle visibilité. Elle s’est aussi vu offrir la possibilité de travailler durant une semaine au siège de la banque à Madrid, autour de l’intégration de son modèle à destination du réseau de la banque en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine.

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Paroles de… / Jean-François Terminaux et Denis Stoz

« Au cœur d’une révolution fondamentale »

Jean-François Terminaux a pris la présidence de l’association Finance & Technology Luxembourg à la suite de �ierry Seignert. Accompagné par Denis Stoz, désormais vice-président, il évoque les enjeux auxquels sont

actuellement confrontés les PSF de support.

Aujourd’hui, que représente l’association Finance & Technology Luxembourg ?

Jean-François Terminaux ( JFT ) : L’association a été créée pour rassembler les PSF de support, afin d’être représentative de l’activité et être un interlocuteur de référence dans le paysage luxembourgeois. Notre rôle est de faire valoir les intérêts de nos membres auprès des autorités de tutelle, qu’il s’agisse du gouvernement ou de la CSSF. Aujourd’hui, Finance & Technology Luxembourg rassemble quelque 60 membres sur les 80 PSF de support agréés par la CSSF. L’année dernière, nous avons fait évoluer les statuts de notre association, pour notamment y accueillir les acteurs de la FinTech, qui prendront une place de plus en plus prépondérante dans l’écosystème digital au service de la finance. Il est important de préciser, alors que l’on nous a récemment dépeints comme des défenseurs d’une activité legacy en opposition à des acteurs plus ouverts, que cette nouvelle orientation a été prise avant les discussions sur l’article 41.

En effet, à travers ces discussions justement, Finance & Technology Luxembourg a émis de vives réserves par rapport au projet initial du ministre.

Pouvez-vous nous rappeler les raisons de cette opposition ?JFT : Malgré ce que beaucoup ont pensé, nous ne sommes pas opposés au changement. On parle de discussions essentielles pour nos membres et pour le Luxembourg dans son ensemble, d’enjeux qui méritaient que l’on attire l’attention du ministère sur les conséquences que son projet pouvait induire. Ce que l’on sait moins, c’est que la volonté de changer, de s’ouvrir, était déjà présente avant la présentation de ce texte de loi. Le projet de Monsieur Gramegna est arrivé brutalement, alors que nous formulions depuis plusieurs années des invitations régulières en faveur d’une évolution du cadre, vers plus d’ouverture. Et, d’un coup, nous nous sommes retrouvés face à un texte sujet à interprétation que l’on percevait comme voulant être imposé en urgence.

A partir de là, quelle position avez-vous défendue au fil des négociations ?

Denis Stoz ( DS ) : Nous avons toujours voulu accompagner la loi en représentant nos membres, et cela, dans le cadre du mandat que ceux-ci nous ont donné. Au cœur d’un texte de loi, chaque mot compte et doit être pesé. Dans le projet initial, tel qu’il était formulé, il y avait de nombreux éléments qui pouvaient être sujets à interprétation, des formulations qui

Jean-François Terminaux,

Président – Finance & Technology

Denis Stoz,

Vice-Président – Finance & Technology

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n’étaient pas suffisamment claires et qui étaient susceptibles d’entrainer des impacts majeurs.

Dans la première note formulée au ministère, l’association évoquait des conséquences dramatiques pour l’IT dans la finance au Luxembourg…

JFT : Nous avons voulu donner notre interprétation au gouvernement, ce que nous voyions comme conséquences possibles, au regard du texte tel qu’il était rédigé au départ. Notre demande visait la réalisation d’une étude d’impacts approfondie. Ce que le ministère des Finances a refusé. Précisons aussi que nous n’étions pas les seuls à avoir agi dans ce sens, et que nous n’avons pas été les plus alarmistes, en termes de conséquences pour l’emploi. On nous a attribué, pendant un moment, l’idée que 20.000 emplois étaient susceptibles de disparaître. Notre analyse, qui résultait d’un questionnaire envoyé à nos membres, a évoqué 4.000 à 5.000 pertes d’emploi. Mais, quelles que soient les estimations, et les méthodes utilisées pour y parvenir, l’impact sera réel. Si le texte permet à des nouveaux acteurs de venir au Luxembourg sans leur IT, dans le cadre du Brexit notamment, il n’empêchera pas des acteurs présents au Luxembourg de déplacer une partie de leurs opérations, dont l’IT pour profiter d’un environnement plus compétitif.

Comment se sont déroulées les discussions avec le ministère des Finances ?

JFT : Nous n’avons pas encore la version finale du texte (au moment de l’interview, menée le 12 juin, les acteurs attendaient une nouvelle mouture, ndlr). Notre association a mené un important travail autour de ce texte en mettant en place un think tank, qui a rassemblé des acteurs chaque vendredi, pendant plusieurs mois. Il rassemblait, outre des PSF de support, des juristes et des représentants des Big 4. Nous avons également rencontré l’Administration

et réalisé plusieurs notes, qui ont été envoyées au Premier ministre, Xavier Bettel, au ministre de l’Economie, Etienne Schneider, et au ministre des Finances, Pierre Gramegna.

ds : Notre rôle a été de relayer l’inquiétude de nos membres, mais aussi d’accompagner les évolutions liées à ce texte, les enjeux qui pouvaient en découler, en restant en ligne avec le fond. Par exemple, la première version ne tenait pas compte du futur règlement sur la protection des données personnelles. Il eut été inopportun d’adopter un texte qui, fondamentalement, aurait dû être amendé quelques mois plus tard. La CNPD, d’ailleurs, qui n’avait pas été consultée dans le cadre de ce processus législatif, s’est saisie d’autorité du texte pour émettre des réserves et recommandations.

Quels progrès ont été réalisés, depuis cette première mouture, et en attendant une version finale ?

JFT : Les discussions ont principalement porté sur des ambiguïtés relatives au consentement à obtenir pour permettre la sous-traitance des opérations liées aux données en dehors du contexte régulé. Il faut encore obtenir des éclaircissements sur la nature du client concerné, celui qui doit donner son consentement. S’agit-t-il du client final, ou du client institutionnel, organisme financier, qui sous-traite ses opérations ? Enfin, il faut pouvoir mieux définir la nature du consentement. Que nous souhaitons explicite et non-équivoque, en conformité avec la définition de la GDPR.

ds : Il y a aussi des questions relatives à la rétroactivité des nouvelles mesures. Il faut déterminer si elles pourront s’appliquer ou non à l’historique des données, autrement dit, si le secret professionnel pourra être levé sur les transactions passées. Et là, le consentement explicite du client prend encore plus d’importance. Enfin, il y a encore un débat autour de l’iniquité des mesures envisagées entre les acteurs

« Nous nous sommes

retrouvés face à un texte sujet à interprétation

que l’on percevait

comme voulant être imposé en

urgence. »

« Nous ne sommes pas opposés au

changement. »

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de la finance et les PSF de support. Le projet de loi crée un déséquilibre compétitif : le secret professionnel serait levé pour les établissements financier qui externaliseraient à l’étranger alors que les PSF de support, comme les services internes des banques y resteraient soumis et sont ainsi désavantagés.

Dans la foulée, c’est la CSSF qui a publié sa circulaire cloud. Celle-ci, finalement, ne rend-elle pas plus accessoires les discussions autour de l’article 41 ?ds : Pas du tout, c’est très

complémentaire. La nouvelle circulaire de la CSSF définit clairement le cadre dans lequel un organisme régulé peut faire appel à un cloud dit public, et cela indépendamment de la sous-traitance des opérations telle que la révision de l’article 41 pourrait la redéfinir. Ce faisant, la CSSF se met au goût du jour et intègre la réalité du terrain. Ignorer Amazon ou Azure aujourd’hui, c’est risquer de se mettre hors-jeu. Aujourd’hui, un organisme financier pourra opérer ses données à partir du cloud public, selon la définition qu’en fait la CSSF, soit en direct, soit via un opérateur régulé, comme le sont les PSF de support. La circulaire, dans ce contexte, clarifie les responsabilités et la gouvernance dans le cadre du recours au cloud. Elle a le mérite de faire la distinction entre opérations et ressources informatiques ou infrastructures sur lesquelles elles sont réalisées.

Quelles nouvelles possibilités offre ce nouveau cadre ?JFT : Il est clair que nous sommes à un tournant. Si le cadre qui prévalait jusque-là assurait un maintien des activités au Luxembourg, il nous

enfermait aussi dans un certain périmètre. Il était notamment difficile, pour plusieurs de nos membres, de proposer au Luxembourg des solutions qui auraient permis à des acteurs de la finance d’évoluer. La circulaire de la CSSF, par rapport à cela, change les règles du jeu au moins autant que l’article 41.

ds : Par exemple, cette nouvelle donne réglementaire devrait ouvrir d’avantage l’accès au BPO, pour un certain nombre d’institutions. Il apparaît clairement que les PSF de support, dans ce contexte, doivent évoluer. Capitalisant sur l’expérience et leur expertise d’opérateurs régulés, ils auront toujours une valeur ajoutée à faire valoir auprès des institutions financières au Luxembourg. Ils restent des acteurs de confiance, auprès desquels il sera plus « confortable » de sous-traiter des opérations. Mais chacun devra monter dans la chaîne de valeur.

JFT : L’évolution du cadre actuel n’est pas synonyme de dérégulation. Les acteurs financiers, s’ils voient la possibilité de sous-traiter auprès d’acteurs non régulés, seront toujours responsables vis-à-vis du régulateur, avec des exigences en matière d’audit, des risques à gérer. Il y aura toujours un réel confort à se tourner vers un PSF de support.

Dans ce contexte, comment vos membres vont-ils devoir se repositionner ?ds : L’avenir des prestataires IT au

Luxembourg ne se trouve certainement plus dans l’Infrastructure as a Service, mais bien dans le Software as a Service. Nous devons générer de la valeur ajoutée à travers l’applicatif. Le software, en quelques années, a mangé le hardware. Et, demain, l’intelligence artificielle mangera le software. On assiste à une mutation importante.

« Si le cadre qui prévalait jusque-là assurait un maintien des activités au Luxembourg, il nous enfermait aussi dans un certain périmètre. »

« L’évolution du cadre actuel n’est pas synonyme de dérégulation. »

« Quelles que soient les estimations, et les méthodes utilisées pour y parvenir, l’impact sur l’emploi sera réel. »

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L’avenir des prestataires réside dans leur capacité à fournir des applications agiles qui intègreront l’intelligence artificielle et qui offrent des réponses aux problématiques de cyber-risque.

Quand on considère les acteurs en place aujourd’hui, il est urgent de changer de braquet…

ds : Je dirais même qu’il faut changer de vélo.

JFT : Demain, très certainement, il faudra pouvoir fournir des applicatifs qui, en répondant aux acteurs de la finance au Luxembourg et ailleurs, seront secure by design, privacy by design. A ce niveau, on rejoint les enjeux qui se trouvent derrière la GDPR. La circulaire cloud, en outre, offre à nos clients l’opportunité de sortir du legacy, pour gagner en agilité et en élasticité dans un monde en évolution permanente. Luxembourg, dans ce contexte, dispose de bons fondements pour accompagner les institutions financières face à ces changements.

Donc, l’activité IT au Luxembourg au service de la finance, malgré des annonces inquiétantes il y a quelques mois, a encore un avenir…

JFT : Bien entendu. Mais les activités qui seront menées s’inscriront dans un tout autre contexte que celui que nous avons connu jusqu’alors. Les services IT, en outre, deviennent totalement borderless.

Le cadre actuel, selon vous, doit-il évoluer ?JFT : Il faut parvenir à trouver un meilleur équilibre entre les coûts qu’entraine l’agrément PSF et le

service que nous pouvons apporter. Nous sommes tous impactés par ces changements. Certains plus que d’autres, même s’il reste difficile d’en évaluer les retombées. La plupart parviendront à rebondir, à condition de rester compétitifs, en proposant les bonnes solutions. Il y a des opportunités à saisir. GDPR, par exemple, doit permettre à des prestataires IT de sortir de la sphère financière pour faire profiter à d’autres acteurs de son expertise acquise dans un environnement régulé. Nous avons des procédures, nous avons des compétences. Il faut les valoriser, aller voir au-delà du périmètre actuel. Aujourd’hui, les PSF de support évoluent dans un framework, dont on peut faire un vrai label de qualité. Si, jusqu’alors, il a été difficile de faire valoir le label PSF de support à l’étranger, pour les activités dans les couches basses, des acteurs dans les couches hautes, comme certains fournisseurs de solution qui disposent de l’agrément, s’appuient beaucoup sur celui-ci pour convaincre.

ds : L’IT vit une révolution fondamentale, aussi importante que celle entrainée par l’apparition du web, et qui n’est pas liée à un changement réglementaire en particulier. C’est une révolution technologique, qui dépasse de loin le cadre luxembourgeois. Pour nos membres, cela représente évidemment un choc d’une certaine violence. Est-ce que l’IT tel qu’on l’a connu et pratiqué jusqu’alors a un avenir ? Certainement pas. Est-ce que les PSF de support auront toujours un rôle dans ce nouvel environnement ? Certainement, mais il faut repenser le modèle. Et c’est notre mission d’accompagner nos membres dans cette transition.

« La plupart parviendront

à rebondir, à condition

de rester compétitifs,

en proposant les bonnes

solutions. »

« Le software, en quelques

années, a mangé le

hardware. Et, demain,

l’intelligence artificielle

mangera le software. »

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« L’avenir des prestataires IT au Luxembourg ne se trouve certainement plus dans

l’Infrastructure as a Service, mais bien dans le Software as a Service. »

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De nouveaux visages et de nouvelles fonctions pour des acteurs majeurs de la place. Comme à son habitude,

ITnation vous fait découvrir leur nouveau challenge.

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1 • Michael Mossal a une expertise impressionnante dans les domaines IT Business Alignment, IT Architecture, Cloud Computing, Strategy and Organisation. Précédemment Chief Information Officer and Chief Digital Officer chez JOIN Experience il est désormais le nouveau leader de la transformation digitale au sein de Dimension Data Luxembourg.

2 • Lionel Dupré, fort de son expérience depuis 20 ans dans le domaine de la sécurité informatique, il a participé à de nombreux projets au Grand-Duché. Il a notamment co-fondé le CERT-EBRC en 2016. Depuis

avril 2017, il a rejoint la banque Pictet & Cie en tant que Head of Information Security.

3 • Chris Adam, après 10 années passées à la tête de l’informatique de la holding suédoise Ikano, a rejoint au 1er mars le Centre des Technologies de l’Information de l’Etat (CTIE). En tant que Program Manager il est en charge de mener d’importants projets dans le cadre de la transformation digitale auprès des Administrations Gouvernementales.

4 • Luc Dosquet, après plus de 27 ans de carrière dans l’IT bancaire à

Luxembourg (dont 24 ans à la SGBT), a rejoint les équipes IT de FOYER Assurances au poste de DSI Adjoint. Il y seconde désormais Rémy ELS. Il a pris ses nouvelles fonctions le 2 janvier dernier.

5 • Anthony Necker, après une dizaine d’années passées en France, il rejoint le Luxembourg en 2013 et devient Business Development Manager dans l’IT Consulting. Après 3 ans dans une fonction de leader d’une équipe commerciale, il est désormais le nouveau directeur de la société iKe Consulting.

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retour sur…

Ce qui a fait l’actu sur ITnation.lu(Re)Découvrez les news qui vous ont le plus marqué ces trois derniers mois !

1. Adopter le Desktop Linux (Agile Partner)

Les évolutions récentes des systèmes opérationnels (OS) dominant, Windows d’un côté et Apple de l’autre, ainsi que du Hardware peuvent amener certains à se poser la question d’utiliser Linux sur le desktop. Après tout la plateforme Android qui est utilisée par une quantité innombrable d’appareils connectés est basée sur un noyau (kernel) Linux. Si cette question vous taraude ou que vous ne vous l’êtes pas encore posée, nous vous invitons à tenter cette expérience rafraîchissante du switch à Linux.

2. How to make projects manageable (devoteam)

How often do IT projects fail to provide a return on investment? Poor communication and misunderstood goals, rather than dud technology, is mostly to blame. Firms in Luxembourg are increasingly looking to “Agile” development methods to bring projects to a human scale.

3. Article 41 : Le projet de loi amendé

Avancée sur le dossier relatif à l’assouplissement des règles d’externalisation au niveau du secteur financier. Le projet de loi a été amendé. Comme voulue, la modernisation du

cadre aura bien lieu. Toutefois, les exigences en matière d’externalisation ont été précisées.

4. La CSSF introduit la révolution cloud

C’est une circulaire que la Commission de Surveillance du Secteur Financier

(CSSF) prépare depuis plusieurs mois. La circulaire cloud computing (17/654), qui vient d’être publiée, pourrait bien considérablement modifier la manière dont s’organisent les services IT au niveau de la finance au Luxembourg. Elle vient clarifier le cadre de « la sous-traitance informatique reposant sur une infrastructure informatique en nuage ou infrastructure de Cloud Computing » auprès d’un prestataire externe.

5. L’IT en quête de talents au salon Moovijob

Organisé pour la 7e année consécutive, le salon Moovijob Tour Delux a une nouvelle fois attiré les foules ce vendredi 17 mars à Luxembourg Congrès. Avec plus de 40 stands et 700 offres d’emploi dans le secteur, les recruteurs IT étaient présents en force, à la recherche de perles rares.

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ITnation.lu

Ce qui a fait l’actu sur ITnation.lu

6.La BIL va-t-elle bientôt changer de mains ?

Selon le groupe financier américain Bloomberg, la famille souveraine du Qatar envisagerait de

vendre les parts qu’elle détient dans la Banque Internationale à Luxembourg (BIL). La famille princière qatarie chercherait des repreneurs pour la BIL, a annoncé l’agence Bloomberg dans un article paru sur son site ce 27 avril. Precision Capital, le groupe d’investissement luxembourgeois appartenant aux Al £ani, souhaiterait en effet se séparer des 90% de parts dont elle dispose dans la banque depuis 2012.

7. Hitachi Data Systems Kakushin event : The first step to your Digital Transformation

HDS recently invited its Belux customers and partners to reach for the sky. Its annual event Kakushin 2017 (Japanese word for Innovation) did indeed take place in the higher spheres of the Atomium. £e Digital transformation and the impact of IoT were among the hot topics discussed by more than 150 attendees.

8. 50 règles d’hygiène pour assurer sa sécurité

Fedil-ICT et EY, au terme d’une consultation d’acteurs de la cybersécurité au Luxembourg, ont présenté 50 règles d’hygiène devant permettre aux entreprises de mieux se

positionner par rapport aux bonnes pratiques pour faire face aux risques cyber. Au-delà, c’est le renforcement du positionnement du Luxembourg comme hub de confiance qui est visé par cette initiative.

9. La génération Y et les smartphones : une histoire à succès pour la BCEE

Etre connecté, partager et s’échanger en permanence est simplement devenu une réalité pour la génération Y. Une réalité à laquelle la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg s’est adaptée. C’est avec cette idée en tête que la BCEE avait pris la décision de redévelopper son application mobile S-net Mobile, avec l’objectif de délivrer une expérience utilisateur à la hauteur des attentes de cette génération exigeante.

10- Le Luxembourg épargné par le ransomware Wannacry

La cyber-attaque qui a touché le monde entier en mai dernier a surpris par son ampleur. 150 pays touchés, plus de 200.000 victimes et des craintes de récidive ont agité les responsables informatiques. Pourtant, le Luxembourg semble avoir été relativement épargné par le ransomware dénommé Wannacry. Pascal Steichen, le managing director de Security made in Lëtzebuerg (SMILE), groupement qui chapeaute différentes initiatives comme Circl.lu et Cases.lu, jugeait la situation au Luxembourg plutôt calme du côté des entreprises. « Malgré de nombreuses craintes, aucun incident majeur n’a pour l’instant été rapporté », confie-t-il.

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Page 67: Société digitale Start-up PSF de Support Brexit€¦ · on conduit notre société. Pour Frank Buytendijk, analyste de Gartner, les leaders digitaux doivent en prendre conscience,

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DAVID LAROCHE

Business Applications Expert

Mon objectif : transformervos données eninformations !

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