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Soft Secrets est une édition de Discover Publisher bv – année 3 – numéro 4 – 2004 GRATUIT VANCOUVER EXPO DE JARDINAGE UNIVERS CLANDESTIN UN HOLLANDAIS EN MAROC LA SUÈDE LA CORÉE DU NORD DE L'EUROPE C C I I R R C C & & C C I I R R Q Q U U E E C C A A N N N N A A B B I I C C U U L L T T E E U U R R B B A A B B Y Y B B L L U U N N T T

Soft Secrets nr.4/04 Frans - supernono64.free.frsupernono64.free.fr/public/soft_secrets/SSFR2004-04.pdf · EN MAROC LA SUÈDE LA CORÉE DU NORD DE L'EUROPE CCIIRRCC && CCIIRRQQUUEE

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Soft Secrets est une édition de Discover Publisher bv – année 3 – numéro 4 – 2004

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Soft Secrets 3

Soft Secrets Français est une édition de DiscoverPublisher BVBoîte Postale 362, 5460 AJ Veghel, Pays-BasTél: 0031(0)73-549.81.12Fax: 0031(0)73-547.97.32

Directeur de la publication: Boy Ramsahai

Rédaction en chef: Jos [email protected]

Rédaction: Michka, Marie-Eve Dimidschstein, TigraneHadengue, Jack Li tchènetî, Hugo Verlomme,MT, Siglinde de Hesi, Alain Preud'homme,Claire Bernet-Rollande, Loriel, Saskia vdB,Christian Gaudin, Weckels, Cliff Cremer, …

Mise en page – graphisme: R&B Communicatie,Schijndel, Pays-Bas

Adresse rédaction:Jos NijstenBoîte Postale 2922060 Anvers (Belgique)E-mail : [email protected]

Préface de l’éditeurLa politique des Pays-Bas concernant le cannabisest très libérale. L’usage du cannabis n’est passanctionné par la loi des drogues hollandaise.Beaucoup de communes permettent descoffeeshops où le hash et l’herbe sont vendus.Avec la tolérance des coffeeshops legouvernement a réussi une séparation desmarchés de drogues. Un million de fumeurs

visitent les shops ou bien ils ont une petiteplantation pour l’usage personnel. Leconsommateur n’est pas à charge de la société,donc dans notre pays il n’est pas traité commecriminel. Certains politiciens et représentants dugouvernement sont des grands défenseurs de lalégalisation du cannabis. D’abord il faut avoirune longue période de normalisation. L’éditeurde Soft Secrets Français se fixe le but d’informerles gens pour contribuer d’une manière positive àla normalisation du cannabis. Dans son journal, iloffre de l’espace à toutes opinions aussi bien lespros que les contras. Cela ne veut pas dire quel’éditeur est d’accord avec le contenu de tous lesreportages ou annonces. L’éditeur se désolidariseexplicitement des déclarations ou des images quiéveillent l’impression que de la publicité est faitepour l’usage ou la production de cannabis.

La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termesdes alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, queles copies ou reproductions strictement réservéesà l’usage privé du copiste et non destinées à uneutilisation collective, et, d’autre part, que lesanalyses et les courtes citations dans un butd’exemple et d’illustration, toute représentationou reproduction intégrale ou partielle, faite sansconsentement de l’auteur ou de ses ayants droitou ayants cause, est illicite (alinéa 1er de l’article40). Cette représentation ou reproduction, parquelque procédé que ce soit, constituerait doncune contrefaçon sanctionnée par les articles 425et suivants du Code Pénal. L’éditeur ne peut pas être rendu responsable pourle contenu et/ou les buts des annonces. Larédaction ne prend aucune responsabilité pourdes envois spontanés.

Depuis 2002 déjà, la Russie n'est plus dans l'actualité cannabique. La dernière fois quel'on en parlait, c'était à propos de l'échec de l'éradication de l'herbe en Sibérie. Nousvenons d'apprendre que ce pays a maintenant adopté une forme de 'décriminalisation' del'usage du cannabis, telle qu'elle est pratiquée en Europe. La modification de la loi russe

consiste simplement à remplacer les peines de prison par des amendes.La France, la Belgique, l'Espagne,l'Italie, le Portugal, l'Allemagne, la Grèce, l'Autriche, la Suisse, le Danemark, etc. ont effectivement tousélaboré des systèmes de sanctions financières pour réprimer les consommateurs d'herbe. Même la législationhollandaise prévoit des amendes, mesures répressives qu'elle met de plus en plus souvent en pratique. Cettefaçon de 'décriminaliser' nous est présentée comme un assouplissement de la loi et, évidemment, nouspourrions le penser. Mais les peines de prisons n'étaient déjà plus appliquées, sauf cas rares, au contraire desamendes qui, elles, sont bel et bien perçues. Quand on y songe, le maintien en prison coûte cher tandis que lessanctions financières rapportent gros. En bref, punir s'avère une affaire juteuse pour une minorité moralisante.Petit à petit, les revenus de la répression feront partie intégrante de l'économie et faire marche arrière sera trèsdifficile, voire impossible, puisque les lois de l'économie sont sacro-saintes. Cette évolution est d'autant pluspernicieuse qu'elle entérine la situation actuelle, c'est-à-dire entre autres le marché noir et son lots dedommages (tels que les risques pour la santé des consommateurs). Si l'on se tourne vers le grand pays deslibertés qu'est l'Amérique, on constate que les détenus produisent des articles de luxe en prison, en échange dequelques dollars, 'du toit et du couvert'. A cet égard, en Europe, personne n'ose parler de concurrence déloyale.On préfère s'inspirer de l'exemple pour inventer le concept de 'poules à plumer sous d'honorables prétextes'. Oninvoque d'abord la santé, la sécurité routière,..., ça fait sérieux. Ensuite, on choisit le pigeon, par exemple lescannabinophiles: voici un filon de choix! Ils payent cher leur plaisir en s'acquittant des amendes et présententl'avantage de ne pas encombrer les prisons. En outre, ils créent de l'emploi. Pour administrer les recettes, il fauteffectivement des fonctionnaires et pour récolter l'argent, plus de policiers. Les huissiers ont aussi beaucoup detravail avec les récalcitrants qui ne veulent ou ne peuvent pas payer. Quant aux dealers, ils gardent leur boulotpuisqu'ils sont les ressorts de ce système. Récemment, une étude comparant l'ampleur de la consommation ducannabis à Amsterdam et à San Francisco indiquait clairement que la politique, qu'elle soit tolérante oupunitive, est sans influence sur les résultats. En conséquence, l'argument numéro un de la répression -réduire laconsommation- meurt de sa belle mort. En ce qui concerne la santé, les politiciens ont également tout faux.Après un siècle de recherche, personne n'a réussi à identifier un facteur néfaste dans le principe actif ducannabis (le THC), au contraire. La nuisance de la marihuana vient de ce qu'on la fume. Mais contrairement autabac, le cannabis peut-être vaporisé. En le consommant de la sorte, les substances nocives ne sont pasabsorbées. Une brèche de plus dans le mur des allégations non fondées sur lesquelles s'appuie la prohibition. Ilsemble en définitive que la meilleure raison d'imposer des amendes est le profit financier. Puisque les décideurspolitiques en matière de drogues ne peuvent produire d'arguments solides, leur criminalisation organisée desconsommateurs équivaut à l'action d'une bande criminelle organisée, la leur. Vrai, ils nous abusent avec lesdrogues: il leur suffit d'arguer que ces substances sont illicites pour s'éviter de commander des étudesscientifiques indépendantes. A propos, savez-vous pourquoi il n'y a pas de recherches courantes sur lecannabis? Parce qu'on ne peut étudier aucun produit prohibé sans la permission préalable du NIDA (l'InstitutNational sur l'Abus des Drogues, une instance américaine qui décide en ces matières pour l'Europe aussi!). Cetinstitut ne donne son accord que lorsque l'objectif de la recherche est de prouver la nocivité des drogues, ycompris celle du cannabis -voir On ne peut pas faire confiance aux experts, dans le Soft précédent, p. 50-. Parexemple, l'analyse de la combustion du tabac et de l'herbe pour comparer les substances qui s'en échappent asouvent été pratiquée. Mais les résultats, qui démontrent que le cannabis est le moins nocif des deux, ne sontjamais acceptés, sous prétexte que l'herbe qui a servi à ces tests ne provient pas du Mississippi University,seule source autorisée dans ce domaine par les Américains. De cette façon, les assertions des politiciens(relayées par les médias) ne peuvent être remises en question sur base scientifique. Ce manque d'informationsest donc créé artificiellement et est camouflé à grand renfort de slogans et de contre vérités. Passons, pour envenir au contenu du Soft. Vous remarquerez peut-être qu'il change de numéro en numéro. Nous n'avons plus

toute la liberté dont nous jouissionsprécédemment puisque de nombreuxarticles nous sont imposés. Celaimplique que d'autres ont dûdisparaître, comme Hesi, les Travellerz,etc. Parmi les textes qu'il nous fautpublier beaucoup traitent explicitementde la culture du cannabis. Mais lesspécialistes du métier peuvent vousaffirmer, la main sur le cœur, que lestechniques et systèmes qu'ils proposentsont parfaitement applicables à vosplantations de tomates. Toutefois,méfiez-vous des effets secondaires.Vive le pain, le fromage et lestomates… Bonne récolte à tous!

Jos Cannabos

3 Edito5 A vous lecteurs

La Femme Fatale du Cinquième9 Nouveautés10 Visite à The Greenstore 11 C'est où la sortie ?14 Barcelone: Gaudi 217 Cannabiculteur:

Weckels et Coco21 Vancouver Hemp Fair23 Cannabiculteur:

Réservoir à solution nutritive25 Cultiver avec Cervantes 2

28 Dans la Jungle30 High Tones 31 Chanvre alimentaire:

Manger du cannabis ?34 Cannabiculteur:

Weckels: Créez votre variété38 Cannabiculteur:

Je veux cultiver!40 La Suède

Le Corée du Nord de l'Europe42 BD Gaudin44 Univers clandestin:

Un musulman hollandais48 Nouveautés49 Le cannabis médical52 L'Afrique c'est chic57 Cannastory :

La mère de toutes les plantes60 Ivre de livres61 Petite chronique des plantes62 Au bout du compte

Edito

Photos couverture et edito: Meve

Sommaire

Soft Secrets 5FEMME FATALE

A vous, lecteurs... La Femme FataleDu Cinquième

Photo © www.sensiseeds.com

Black DominaCet Indica pur-sang caractérisé par de grosses capsules vous met à genoux découvertsen moins de rien suppliant d'en recevoir davantage. Cette "dame" forte et dominanteruisselle de résine collante sentant de musc, ce qui produit un grand effet deséduction sur la plupart des hommes. Un petit avertissement cependant: cet Indicacompact et puissant peut avoir un effet dévastateur. Beaucoup de fumeurs se sententabattus avec le plus souvent un sourire énigmatique sur le visage.

Floraison: 50 jours.

Hauteur: 100-130 cm.

Production: 90-120 gr.

Avis aux cultivateurs d'extérieur clandestins! Vous êtes tenté par un sachet degraines de High Quality SeedsGRATUIT?Peut-être aimeriez-vous cultiver dela Master Kush, de la Holland'sHope, de la White Widow, de laOké 47, de la Blueberries, de laSensi Star, de la Jack Herer ou bienencore de la Neville's Haze? Oui?Alors envoyez-nous une photo devotre jardin, et on vous enverra lesgraines. Et si votre photo exhibe enplus une copie visible de SoftSecrets, on vous enverra deuxsachets de graines HQS de choix.Attendez, mieux encore! Si dansvotre jardin, on aperçoit votrefemme ou copine les seins nus,vous recevrez trois sachets depremier choix Black Label! (Ellesne sont pas tenues de montrer leurvisage). Envoyez toutes vosréponses à Soft Secrets, BP 17250,1001 JG Amsterdam, Hollande, ouà [email protected] Remarque: Seuls les lecteurs vivant en dehors du territoire français ont besoin des'inscrire! Évidemment, toutes les réponses seront traitées avec la plus grande discrétion.Les noms, lettres et adresses seront détruits dès que les graines auront été expédiées.

Bonjour,Les sujets dans votre journal sont très variés et tous ont un intérêt (particulièrement lecannabis thérapeutique). Je ne fume pas, je l'utilise par ingestion (teinture Mère) et ilfaut trouver du bio. Pour l'instant la Suisse termine et si on ne peut cultiver pourdifférentes raisons … le problème se pose. Dans votre journal il y a des articles pourles jeunes et les moins jeunes, je le trouve bien équilibré au niveau des sujets traités,ils sont bien documentés. J'ai connu votre journal au salon du chanvre à Paris en2003. J'ai eu des problèmes pour me le procurer, dans ma région je n'ai aucuncontact, mais je suis allé en Bretagne et j'ai rencontré une équipe sympa. Je leur aidonné des timbres pour l'envoi, mais je suis prêt à m'abonner. Je pense que pourquelques régions où il n'y a pas de boutiques chanvre c'est un problème de trouver leSoft Secrets, donc OK pour l'abonnement (je n'ai pas trouvé la proposition dans lenuméro).J'ai 69 ans et depuis 2 ans suite à ma visite chez un médecin suisse j'ai pris pour lapremière fois du cannabis par ingestion car je n'étais pas fumeur. Bonne continuation dans la rédaction de votre journal qui pour moi étant un peuisolé, me permet de mieux me documenter et d'apprendre plus sur cette plante.

S.L., 76790 France

Monsieur,J'ai découvert votre journal par hasard en achetant des graines de White Widow enEspagne. Je l'ai trouvé excellent, autant pour les conseils de culture que pour lesarticles divers, j'ai particulièrement apprécié le récit de Hugo Verlomme "une herbenommé vendredi". Vivement le prochain numéro, car je désire m'y abonner, maiscomme je ne retourne pas de si tôt en Espagne, pourriez vous m'envoyer un bulletind'abonnement ou le prochain n° si possible. Merci.

P.J., 66000 France

Madame, Monsieur,Je vous envoie ce courrier pour vous informer que je trouve votre journal trèsintéressant a tous les points de vues. Je n'ai pas trouvé la proposition d'abonnementdans le Soft Secrets numéro 3, pourtant je serai très intéressé pour m'y abonner, jesuis prêt à payer ce qu'il faut. Veuillez me faire parvenir les documents nécessairespour ceci.

J.B., 34800 France

6 Soft Secrets

a vous lecteurs

Yop Soft Secrets,Voici environ 25 gr. d'une One Bud de Skaze (hybride made in home Skunk*haze).Cette herbe très délirante m'a donné l'envie de faire une petite photo toute aussiflashante. Voici le résultat!!! Vous ne trouvez pas une petite ressemblance avecJos???? Allez bonne lecture à vous tous et longue vie à Soft Secrets.Cannabiquement vôtre,

Cool Man, 4000 Belgique.

Diahydro: le passé enrichit l'avenir Soft Secrets vient de découvrir unnouveau et fabuleux support deculture, riche en silice. Lesexpérimentations réalisées avec cesubstrat ont révélé une énormeaugmentation de la croissance desplantes.

Mais de quoi s'agit-il au juste?Diahydro se compose d'algues rougeset fossilisées. Ces algues calcaires,appelées diatomées, ne possèdent pasd'organes de fixation et après leurmort, leur squelette se dépose sur lesfonds marins. Quelques millionsd'années plus tard, ces dépôts formentd'immenses bancs et riffs de rochesédimentaire. La terre de diatomées,autrement appelée lithotamne, estensuite extraite du gisement et seprésente à vous sous sa forme la pluspure, soit 80% à 90% de silice, le tout100% biologique.

Comment utilise-t-on Diahydro? Telquel, comme alternative à la terre, aux billes d'argile, à la fibre de coco, etc., oubien mélangé à ces mêmes substrats. Quelles en sont les propriétés?Physiquement, Diahydro se présente sous la forme de petites particules de cinq àquinze millimètres, extrêmement poreuses et de très grande surface. Son action

capillaire est remarquable puisqu'il peut absorber jusqu'à 150% de son proprepoids en solution nutritive qui sera emmagasinée et libérée au fur et à mesure desbesoins.Diahydro est inerte, réutilisable, ne se dégrade pas ni ne pourrit, même sous desconditions extrêmes. Son PH est stable (entre 6 et 7) et chimiquement inerte.Avec une valeur de 42, son échange cation-anion (CEC) est élevé - parcomparaison avec la vermiculite: 20, les billes d'argile 20 aussi et la perlite: 0 -ce qui facilite l'absorption des nutriments par les racines.Diahydro présente aussi la propriété unique de tuer les insectes et les parasitespar perforation de leur exosquelette. Il semble par ailleurs qu'il possède un effetantibactérien, favorisant une rhisosphère (environnement immédiat des racines)exempte de maladies, tout en luttant contre la redoutable pourriture grise desfleurs.Teneur en silice: les plantes utilisent notamment la silice comme élémentde base pour la construction des parois cellulaires, apportant une solidité et unestabilité mécanique qui permettent d'accroître leur capacité à capter la lumière etdonc à réaliser la photosynthèse.En somme, toutes ces propriétés se traduisent, pour nous cultivateurs, par desplantes plus vigoureuses avec un poids et un volume augmentés!

Disponible dans tout bon growshop. Pour plus d'infos appelez Hydropassion au0033(0)689281742

Cultivé avec Diahydro Cultivé sur billes d'argile

J'espère pouvoir m'abonner au Soft Secrets depuis un moment, et je suis tombé sur leSoft n°3 année 2004, où dans la rubrique "Ce que vous en dites nous intéresse!" à lapage 6, vous dites qu'il y a une proposition d'abonnement or, je ne l'ai pas trouvée.Serait-il possible que vous me l'expédiiez ainsi que le dernier Soft Secrets? Mercid'avance et longue, longue, longue vie.

…l'accessibilité est très mauvaise. J'aimerai pouvoir le trouver dans ma boîteaux lettres à chaque parution et donc j'aimerai pouvoir m'abonner mais je n'aipas trouvé de proposition dans ce numéro…

… je ne trouve pas la page qui permet de s'abonner, j'espère que si je la trouvetoujours pas, vous pourrez m'aider…… je serai prêt à payer pour le recevoir à la maison…

… tout cela pour vous demander s'il était possible d'avoir les anciens numérosplus un abonnement pour le futur…

… Une chose qui me ferait vraiment plaisir c'est de pouvoir m'abonner car enFrance il est difficile de s'informer sur le cannabis. J'ai prie à l'aide d'internet,me procurer quelques ouvrages cannabique de l'édition du Lézard(www.editionsdulezard.com), mais c'est tout. Les livres c'est bien, mais unjournal vie en même temps que nous…

…je serai très heureuse de pouvoir en faire une collection. C'est pourquoi jevous écrie, afin de savoir s'il serait possible de m'envoyer tous les anciensnuméros, ainsi qu'un bulletin d'abonnement pour les prochains. Ce journal mefait vraiment rêver; il est génial.

Soft Secrets 9nouveautés

Cultivez tranquille avec LaTent Depuis l'an dernier, le placard de culture pour cannabis aconnu un grand essor. Il existe désormais une manièreparfaite de créer un microclimat contrôlable, sans pourautant mettre sens dessus-dessous toute une pièce.LaTent est une espèce de placard astucieux, que l'on peutmonter en cinq minutes, et qui est aussi léger qu'uneplume. Le concept est simple, tout comme son objectif.Le fond, d’une superficie d’un mètre carré, est soudé afinque l'étanchéité soit garantie. La bâche plastique dont estfaite LaTent est épaisse (blanc/noir/blanc), ce quiempêche le passage de la lumière. De plus ce matériauest classé A au niveau de la sécurité contre le feu, ce quiest toujours rassurant dans sa propre maison. Pourl'aération, deux trous d'air ont été aménagés sur les côtés.À l'intérieur, un dispositif permet d'accrocher une lampe

et un filtre à charbon. LaTent conseille un Agrolux de 600 Watt. Voici enfin la solutionidéale et abordable pour le petit jardinier qui veut cultiver chez lui!

Info: Latent, Tél. 06-28358523, Internet: www.latent.nl

Volcano évapore encore mieuxLe vaporisateur Volcano,de l'entreprise Storz &Nickel, a beaucoup attirél'attention. Sa technique devaporisation, qui a étéprimée, permet unrendement de trois àquatre fois supérieur àcelui de la fumée. LeVolcano-System-Vaporizersait réduire les particulesnéfastes. Cela rend cetappareil très agréable,même pour les non-fumeurs. Sa techniquebrevetée permet à l’airchargé d’arômes de passerde la valve dans un ballonoù il est disponible pourl'utilisateur. Ainsil'absorption des principesactifs peut-elle se produireen toute tranquillité,confortablement et entoute sécurité. Pour les spécialistes, le Volcano est le vaporisateur professionnel le plusavancé. La précision et la fiabilité de température demeurent inchangées tout enapportant de nouveaux critères. Sans compromis dans le choix des matériaux, pur dansson fonctionnement, de forme pratique, le Volcano est simple d'utilisation, d'unegrande sécurité et particulièrement efficace.

Info: Storz & Bickel. Tél: +49 (0) 7461-969707-0www.storz-bickel.com

Humidificateur Mini MicroclimateVoici un nouveau développement deHometech, qui a déjà mis sur le marché unegrande quantité de produits innovants. Cenouvel humidificateur compact peutdisperser jusqu'à quatre litres d'eau parHEURE, grâce à ses deux pulvérisateurs.Les humidificateurs courants ne peuventtransformer que cinq à douze litres parJOUR. L'appareil comprend deuxventilateurs incorporés qui dispersent l'airhumide dans l’espace de culture. Unrégulateur hygromètrique livré avec l’humidificateur permet au Microclimated'arrêter la brumisation lorsque la valeur souhaitée est atteinte. Le Microclimatepeut fonctionner avec un récipient d'eau comme source, mais on peut aussi lebrancher facilement sur une arrivée d'eau. Le Microclimate est un humidificateurultra-moderne conçu pour des espaces de culture secs, comme le désert, et tout àfait approprié pour les cultivateurs professionnels.

www.hometech.nl

Récolte optimum par le système 3-en-1En Grande-Bretagne, Quantum Hydro compte diverses branches en matièred'horticulture ainsi que de nombreux utilisateurs déjà enthousiastes. Au salon duchanvre Highlife, les cultivateurs néerlandais ont également pu faire connaissance deQuantum Hydro, un système de culture hydro hybride combinant les points forts dedifférents systèmes. Pour cela le NTT (Nutrient Trickling Technique ou technique denutriments à gouttes) est essentiel. Ce système est précieux pour l'environnement, caril n'y a quasiment pas de perte d'eau grâce au système de circulation permanente et àla manière spécifique dont tombent les gouttes, permettant aux racines d'absorber laquantité optimale des nutriments présents dans l'eau. Avec le Quantum-hydro, à partle bloc de départ, on n'utilise pas de substrat; les racines pendent librement. Le bacde culture est fermé par le haut et le mélange de nutriments circule en permanence lelong des racines. La manière dont le système est fermé en fait un systèmeaéroponique, qui fonctionne en même temps en inondation continue, comme pour lesplantes le long d'une rivière. Les bacs Quantum sont disponibles en différentes tailles(de 38 à 1,95 cm de long avec une largeur de 36 cm) et livrés complets avec lestubes, les pièces de liaison en caoutchouc et une pompe.

Info : Quantumhydro, Tél.: +44 (0)1932 785 220 Fax.: +44 (0)20 8948 7282www.quantumhydro.com ou e-mail: [email protected].

Baballe et boulette: même combat! Comme l’annonçait le Guardian du 11 juin, les supporters anglais ont été autorisés àfumer du hasch pendant les matchs de l’Euro 2004 à Lisbonne. Suivant en cela les conseils de la police hollandaise qui étaient chargées de contenir lessupporters anglais lors de l’Euro 2000, les agents de police portugais ont détourné lesyeux face aux supporters anglais qui fumaient des joints dans la rue ou dans les stades. En effet, quatre ans auparavant, le match Angleterre – Portugal à Eindhoven s’étaitdéroulé en toute tranquillité, les supporters ayant profité de la loi libérale sur le cannabisen Hollande. En revanche, le match contre l’Allemagne qui a eu lieu en Belgique àCharleroi s’est terminé par des émeutes, de nombreux supporters étant imbibés d’alcool.Les autorités portugaises en ont conclu qu’une foule stone est plus facile à contrôlerqu’une foule enivrée… La législation portugaise en matière de drogues est aussi relaxque la hollandaise: la détention de cannabis est autorisée mais théoriquement, laconsommation est interdite. Et pour la coupe de foot, ils n’interviendront que dans lescas extrêmes. Isabelle Canelas, porte-parole de la police portugaise a déclaré que lecannabis serait la dernière des priorités pendant le tournoi. “Tout le monde sait qu’ici onpeut fumer. Les policiers font un autre travail et leurs priorités sont différentes. Nous nenous cacherons pas derrière les portes pour surprendre quelqu’un qui allume un joint. Ilfaut avoir du bon sens. Si des gens fument mais ne se battent pas, s’ils ne posent aucunproblème, pourquoi diable le policier devrait-il aller demander: ‘Est-ce que c’est ducannabis?’ Si vous fumez tranquillement un joint à dix mètres d’un agent de police, vousne risquez pas grand-chose. Je ne vais pas aller vous taper sur l’épaule pour vousdemander: ‘Qu’est-ce que vous fumez-là?’ si vous n’êtes pas une menace pour les autres.Notre priorité, c’est l’alcool. Bien entendu, si des personnes posent des problèmes àcause de leur usage de drogues et s’ils représentent un danger pour les autres, la policeentrera en action. Ce sera complètement différent si un policier s’aperçoit que quelqu’unessaye de vendre. Ceux qui visitent Lisbonne n’auront pas de mal à trouver de la drogue.Il n’y a pas de coffee shops en ville du style hollandais mais les vendeurs de rue nemanqueront de faire des propositions aux touristes.” Cependant et malgré les inquiétudesde l’Association de Football, la consommation d’alcool n’a pas été réglementée. La bièrea été vendue tout autour des stades et dans les lieux où les matchs ont été retransmis surgrand écran à environ un euro le verre. Sur les vingt-trois jours de compétition, 25millions de litres de bière ont été engloutis selon le rapport de la Société centrale de labière. Le record du tournoi est tenu par les spectateurs du match Allemagne – Pays-Basqui en ont bu 2,4 millions de litres. Il n’y a eu aucun rapport d’aucune Société centraledu cannabis mais si celui-ci aide la police à maîtriser les hooligans anglais, la législationeuropéenne a encore une chance de changer radicalement. Le cannabis légalisé par lefoot? A suivre en 2006…

10 Soft Secrets

revue

Situé en périphérie de Maastricht, surFort Willemweg, The Greenstore est unmagasin ouvert à tous les jardiniers. Ildispose du matériel complet pour laculture en intérieur comme en extérieur(sur hydro, sur coco et sur terre), maisce n'est pas tout: ce grossiste offre aussides conseils et des accessoires destinés àsoigner toutes sortes de plantes. Ilcompte dans sa clientèle de nombreuxmagasins, mais vend également audétail.

The Greenstore se présente comme unespace à dimension humaine, où il estpossible de discuter et de recevoir desrenseignements personnalisés. Elï etRemco se font un plaisir de donner desinformations à quiconque passe le pasde leur porte. Si vous ne parlez pas le

néerlandais, pas de problème, à euxdeux, ils connaissent le français(Remco) et l'anglais (Elï). Elï possèdedéjà une solide expérience et a l'art defidéliser sa clientèle par sa disponibilitéet la qualité de ses conseils. Remco l'arejoint depuis plus d'un an au magasin,lui apportant une aide aussi précieuseque nécessaire pour satisfaire les clientsrapidement.

Il y a du monde, mais pas de bousculade. Separquer est aisé et les lieux sontaccueillants, disposant d'espaces dediscussion avec des boissons mises àdisposition.

Au rayon des offres intéressantes, on trouvedu matériel d'occasion, ainsi que desassemblages faits maison. The Greenstore

propose par exemple une armoire de culturede son cru, à prix très doux.

Toute la marchandise est en stock, enpetites quantités, mais dans une largegamme. Tout produit manquant peut êtredemandé et livré rapidement: unecommande passée à la fin de la semaineest disponible dans le courant de lasemaine suivante. Elle peut être déposée'à domicile', si la commande émane d'unmagasin.The Greenstore est distributeur pourHesi, Brimex, Atami et Plagron. Ilentretient également des relationsprivilégiées avec Canna, AdvancedHydroponics Holland et Bio Nova.

Le site Internet de The Greenstore estactuellement une simple page d'accueil,

comportant essentiellement sescoordonnées. Mais, d'ici quelques mois,il devrait s'étoffer et comprendre parexemple des informations sur lesproduits proposés par The Greenstore.

En conclusion, nous avons étéagréablement surpris par l'accueil etl'ambiance sereine qui régnait aumagasin. Tous les passionnés dejardinage y trouveront sûrement ce qu'ilscherchent…

The GreenstoreFort Willem Weg 12B6249 Maastricht – HollandeTél./Fax: 0031 (0)43 325 05 07www.the-greenstore.com Ouvert du lundi au vendredi de 11h à18h – Samedi de 10h à 16h.

The Greenstore, pour les amateurs de plantesTexte par Meve et Jos - Photos par Meve

Advertentie

La notion de 'drogue' varie d'unesociété à l'autre. Chez nous, l'alcool estconsidéré comme un 'adjuvant social',au point qu'il peut être mal vu de nepas 'boire un verre' en société. En cequi concerne les tranquillisants, lessomnifères, les barbituriques, les anti-dépresseurs, etc., ils sont assimilés àdes 'médicaments'… Aucun jugementmoral ne pèse donc sur ces produits.Parmi les drogues communes etadmises, on trouve encore le tabac, lecafé, etc. Par contre, toute autre drogue- cannabis inclus - déchaîne une

réprobation virulente, doublée d'unerépression. Cependant cette attitude nedécoule pas d'une connaissancescientifique, mais seulementd'antécédents culturels, historiques etpolitiques.

Extraits choisis du dos-sier de l'ICN

Cette Coalition internationale regroupepresque deux cents organisations qui sesont impliquées dans le phénomène des

drogues, pour des raisons personnellesou professionnelles.L'ICN œuvre à la mise en place d'uneapproche rationnelle des produitspsychotropes, contrairement auxpolitiques généralement développéespar les pouvoirs publics. Car les lois envigueur, visant l'éradication desdrogues illicites, ont créé desproblèmes sociaux et de santé bien plusgraves que ceux qu'elles prétendaientrésoudre.

De tout temps, l'homme a eu recours

aux psychotropes et il en va de mêmeaujourd'hui, malgré la criminalisationdes usagers. L'ICN part de cette réalitépour proposer des mesures qui, entreautres, réduiraient les dommages queces substances peuvent occasionner."Nous avons la conviction que lespolitiques sur les drogues devraientviser à rétablir la dignité de tous ceuxqui en ont été privé -criminalisés etmarginalisés par la prohibition - etqu'elles devraient avoir pour bases lebon sens et l'humanité."

Durant les quarante dernières années, ledébat sur les drogues a été dominé parles émotions et les jugements moraux.Résultat, les politiques pratiquéesmenacent les groupes les plusvulnérables et coûtent cher aux budgetspublics comme à la crédibilité desautorités et à celle des études dites'scientifiques'. A ces maux s'ajoute laviolation des droits élémentaires del'homme, notamment dans les pays oùla peine de mort est encore en vigueuret dans ceux où la torture ou bien descondamnations excessives sontinfligées aux producteurs, aux vendeurset aux usagers des drogues.

Certains pays européens ont toutefoiscommencé à expérimenter despolitiques intérieures visant à réduireles dommages liés à la consommation,en contradiction avec la Conventionsimple de 1961 et des suivantes (1971-1988), encore plus restrictives. Maisl'effet positif de ces nouvellesapproches est limité par manque decohérence puisqu'elles se déroulentdans un cadre législatif qui continue àprohiber les drogues.

Dans le même temps, les programmesmis en pratique pour éliminer lescultures de plantes psychotropes dansles pays en voie de développemententraînent une destructionenvironnementale dramatique: on yeffectue des fumigations chimiques quiempoisonnent durablement la terre, enlaissant les populations autochtonesencore plus démunies.

La persistance des lois répressivess'explique en partie par la mauvaiseestimation des résultats qu'ellesproduisent. En effet, les préjudicesengendrés par la prohibition sontoccultés, l'évaluation de son applicationne tenant pas compte du rapportcoût/efficacité. Cette estimation se baseuniquement sur le nombre de culturesdétruites, de réseaux démantelés, etc.,ignorant par contre celles et ceuxqu'elle a générés par réaction ainsi quetous les 'dommages collatéraux'évoqués plus haut.

L'ICN propose d'autres critères pourmesurer la réussite d'une politique. Parexemple, la proportion réelle des'usagers problématiques' compte tenudu nombre total des consommateurs, lerapport qualité/prix des produits (plus ilest bon, meilleure est la politique),l'intégration des usagers dans lasociété, la transformation positive desconditions de vie dans les zones deproduction et la participation descitoyens à la conception de nouvellespolitiques des drogues.

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"En 1961, la première Convention sur les drogues des Nations unies (ONU), destinée à stopper la production, le commerce et laconsommation des drogues, entrait en application. Depuis lors, l'usage global des psychotropes illicites et les problèmes qui endécoulent ont été multipliés plusieurs fois et continuent de croître. Cette politique apparaît aujourd'hui comme un échecphénoménal." Ces propos introduisent le dossier publié par l'ICN, la Coalition Internationale des ONG européennes pour unepolitique juste et pertinente des drogues (International Coalition of NGOS), une association qui conduit une réflexion à ce sujetmais aussi des actions publiques.

Soft Secrets 11JUDICIAIRE

C'est où la sortie ?Politiques des drogues? Une copie à revoir… Texte par Meve

"Si la problématique des drogues continue d'évoluer ainsi, nous allons êtreconfrontés à des options effroyables. Soit nous aurons une réduction draconienne

et massive des droits civiques pour tous, soit nous devons envisager quelquessolutions radicales. La question est: est-ce bien à la justice pénale de résoudre cetype de problème?" Propos du Commandant John Grieve, agent responsable du

contrôle des drogues à Scotland Yard – 1997.

"Toujours la même histoire.", raconteJosée, la gérante du magasin, "Quelqu'unest pris avec une plante, affirme qu'ellevient de mon magasin et cela suffit pouractiver les forces policières".

Pour celui qui est attrapé, il vautcertainement mieux affirmer s'êtreprocuré les plantes en Belgique, car s'ildéclarait qu'elles proviennent deHollande, il risquerait d'être accusé enplus de contrebande. Pour le gérant dumagasin, par contre, il est très difficilede prouver qu'elles n'ont pas été achetéeschez lui.

Le dossier 'criminel' du Flow ne cesse degonfler... Cette dernière affaire a servi dedéclencheur pour le traduire en justice,sur base de l'ensemble des actionsmenées jusqu'à présent à son encontre.Parmi les éléments de son dossier, leFlow compte une plainte déposée par lechef du parti catholique flamand –CDNV –, Stefaan Declerck. À l'époque,

ce personnage était en campagneélectorale et profitait du Flow pours'illustrer en tant que Monsieur Propre.Sa plainte est en outre assez risible: elleconcerne principalement les sucettes auchanvre (dépourvues de THC etparfaitement légales!), les bâtonsd'encens(!) et leurs paquets, décorés defeuilles… Très symptomatique, leVlamsblok (parti d'extrême droite)introduisait peu de temps après uneplainte quasi-similaire contre lesmagasins d'accessoires lifestyle.

L'avocat de Josée a demandé uncomplément d'enquête au procureur encharge de l'affaire. Mais ce magistrat,un catholique flamand vieillissant, faitpartie de la génération élevée à la modemartiale par le clergé (ces méthodes ontimprégné l'éducation des jeunesflamands catholiques bien après laguerre). Vu ses convictions, leprocureur est pour le moins défavorableau cannabis. Il a ainsi refusé de

demander un complément d'enquête,sous prétexte que: "ça ne changeraitrien à la punition". Pourtant, son refusest illégal et prouve de surcroît qu'il adéjà condamné le Flow! L'avocat deJosée n'en restera sûrement pas là...

Néanmoins, l'affaire sera jugée autribunal cette année, à la saison de lachute des feuilles… et de la récolte! Le verdict sera décisif pour le Flow:"Soit le dossier est classé sans suite etle problème est réglé une fois pourtoutes, soit je n'aurai d'autre choix quecelui de mettre la clé sous lepaillasson."

En bref, Josée attend une décisionclaire… "J'en ai assez d'être le piond'une partie jouée par des politiciens quipassent leur temps à interpréter leurspropres textes. Ils ne parviennent pas às'accorder sur ceux-ci parce qu'ils ontpeur les uns des autres et, donc, deprendre position."

Normalement, la loi belge devrait êtrerévisée et modifiée en septembre, selonla promesse de la ministre de la Justice,Laurette Onckelinckx. Mais, étant donnéles élections et le remaniement dugouvernement, qui peut prévoir si cestextes seront revus? Et, si oui, quand?

Le Flow, un des rares growshops belges, est la cible d'attaques policières fréquentesdepuis son ouverture, il y a trois ans. Le magasin est implanté à Anvers, ville deFlandre, mais surtout, lieu où sévit l'extrême droite. Cette dominance politiquevient à peine d'être confirmée par les élections, cependant elle est déjà bienconcrète. Pour le Flow, elle se traduit par une citation en procès pour "incitation àla consommation".

12 Soft Secrets

JUDICIAIRE

Le Flow glacéTexte par Jos et Meve

Dans son dossier, la Coalition relèveque des questions essentielles se posenten matière de santé publique et derespect des droits de l'homme. En cequi concerne la santé, l'ICN met enavant la nécessité d'effectuer descontrôles de qualité des produits, dedonner accès à tout âge à desinformations précises et non partisanes,de promouvoir le bien-être des usagers(traitements de substitution, …) et dene proposer une intervention médicalequ'aux patients consentants. D'autrepart, la Coalition recommande l'arrêt dela discrimination basée sur l'usage ou lapossession de substances illicites, maisaussi la protection des consommateurs(prix et qualité contrôlés) comme desproducteurs (instauration notamment demécanismes commerciaux équitables).Elle souligne encore: "Une bonnepolitique devrait pouvoir varier d'unpays à l'autre, car elle tiendrait comptede la culture, de l'histoire,..., du lieudans laquelle elle s'inscrit".

L'ICN souhaite surtout que les payseuropéens se fixent des objectifsréalistes, entreprennent des évaluationsindépendantes sur la situation actuelle,qu'ils établissent un dialogue avec lesONG et les associations qui oeuvrentdans ce domaine, qu'ils relaientl'information entre régions et pays, etc.

Enfin, la Coalition fait appel à tousceux qui veulent participer à ce débatet soutenir son travail, notammentfinancièrement, puisqu'elle ne reçoitl'aide d'aucun sponsor: ses seulsmoyens d'existence proviennent descotisations des personnes etorganisations membres.Pour vous procurer son dossier ou la

liste des autres membres de l'ICN ainsique des informations complémentaires,contactez l'une des deux adressessuivantes:

ENCOD- Belgique : Courriel:[email protected] – France: Courriel: [email protected] antenne de l'ICN

L'ENCOD (Coalition Européenne pourune politique juste et pertinente desdrogues ) est un relais important del'ICN, dont le siège se situe à Anvers, enBelgique. Cette association estmaintenant reconnue comme plate-formepar plus de quatre-vingt-dix ONG et s'estrévélée capable de coordonner desactivités favorisant la réforme de lapolitique des drogues à un niveau local,national et international.En 2003, l'ENCOD a organisé unecampagne importante à Vienne. Elleincluait une manifestation publiquecontre la guerre aux drogues, menée faceaux bâtiments de l'Organisation desNations unies, durant la journée derencontre de sa Commission desNarcotiques et des Drogues (CND).Simultanément, l'ENCOD animait uneséance publique sur la politique desdrogues au sein du Parlement européenet chapeautait plusieurs événements danshuit pays différents. En plus de cesactions, l'association tente d'initier undébat avec les autorités publiques.Cependant, elle constate que cet objectifest difficile à réaliser: le climat qui s'estinstallé dans le monde après le 11septembre 2001 constitue un obstaclesupplémentaire au dialogue. De mars à juin 2004, l'ENCODencourageait à planter du cannabis, du

pavot et de la coca partout en Europe –depréférence à proximité des bâtiments etmonuments gouvernementaux-, enréponse à l'ONU qui a fixé la date butoirde l'éradication complète de ces plantes àl'année 2008. L'association demandait auxparticipants d'envoyer des photos de leursplantations pour les diffuser sur son siteInternet. Cette action est officiellementterminée, mais rien ne vous empêche…

Et pour connaître la suite des activités del'ENCOD, contactez-la.

c/o ENCOD14 Lange Lozanastraat2018 Anvers - Belgique.Tél.: +32(0)32 37 74 36Fax.: +32(0)32 37 02 25Courriel: [email protected]: http://www.encod.org/

La cathédrale des impossibles

La Sagrada Familia n’est pas loin de lacité-jardin du Parc Güell (*). Il suffitde se laisser glisser vers la ville, encontrebas, pour la rejoindre … etsuccomber à son charme baroque.

La construction de cette étrangecathédrale a commencé en 1882. Gaudiest nommé directeur du projet l’annéesuivante et y travaille durant quaranteans, jusqu’à sa mort, en 1926. Le plangénéral et ses études approfondies,basées sur l’utilisation de formesgéométriques naturalistes, permettent àses successeurs de poursuivre sonœuvre en respectant le projet initial.

Dès le début, le chantier estexclusivement financé par des dons departiculiers, croyants fidèles ouadmirateurs de l’œuvre.

La Sagrada sera endommagée en 1936,durant la guerre civile, mais elle estensuite restaurée et poursuiviepatiemment. De style gothique, lacathédrale porte une décorationabondante évoquant la luxuriancevégétale. Avant même d’y entrer, on estestomaqué par la démesure du projet,comme par le temps déjà consacré à leréaliser et celui qui sera encorenécessaire pour l’achever. Car, si del’extérieur l’édifice semble constituerun ensemble pratiquement homogène,

dès que l’on y pénètre, on s’étonne del’ampleur de ce qui reste à accomplir.Parallèlement à cet aspect inachevé, onpeut déjà s’émerveiller de mille détails.Un musée intérieur permet de découvrirles grands événements qui ont émaillél’histoire de l’édifice, de nombreusesphotographies, des maquettes etquelques meubles d’église conçus parGaudi. Tous ces documents renseignentégalement sur le présent et l’avenir dubâtiment. La visite du musée est surtoutl’occasion de (re)connaître le génie decet homme… en contemplant une de ses

maquettes, constituée de petits sachetslestés de plomb. Cette miniaturereprésente en fait la forme inversée dubâtiment à construire. Elle s’inspire du modèle d’une chaînesuspendue dont chaque anneau seraitattaché en deux points. Grâce à ceprocédé, Gaudi obtient le plan idéalpour assurer la stabilité de l’édificeavec la construction la plus légèrepossible.

L’esprit encore ‘renversé’ par cettedécouverte, il reste à monter voircomment tout cela tient ensemble. Unascenseur nous emmène à quelque centmètres de haut (à 2 euros le trajet parpersonne, nous avons estimé qu’ilrapporte environ 250 euros de l’heure…Sûrement l’un des ascenseurs les plusrentables d’Espagne!).

Quand on en sort, on peut grimper unpetit escalier en colimaçon, percé demultiples ouvertures. Celles-ci offrentde belles surprises, même si certainestrouées sont décevantes, car renduesaveugles par d’autres pans entrelacés dela construction. Cependant les brècheslivrent parfois des panoramasimpressionnants, des vues imprenablessur des coupes fruitées en mosaïque,des tourelles tarabiscotées, ou encore,dévoilent les dos courbés des ouvriers:ils réalisent dans l’atelier du chantierles différentes pièces décoratives surmesure.

L’escalier étroit (parfois à double sens,d’où d’inévitables bouchons) permetaussi de redescendre jusqu’au plancherdes vaches. Pas toujours aisée, cettebalade permet néanmoins d’échapper àl’ascenseur et d’apercevoir encore, de-ci, de-là, diverses sculptures et pointsde vue qui justifient cette descenteinterminable. Les jambes flageolentpeut-être un peu à l’arrivée, mais çachante dans la tête!

L’histoire dans l’histoire

L’architecture de Gaudi vise sans douteau bien-être de ceux qui habitent sesconstructions, mais également à lapromotion de la Catalogne, contrel’Espagne royaliste. Il fait partie destout premiers architectes sortis del’Ecole de Barcelone qui ont suivi unenseignement à la fois technique,scientifique, artistique, historique etarchéologique. Car il est demandé à cesjeunes diplômés de participer audéveloppement de l’identité catalane,par la restauration d’églises, decouvents et de palais. Ils doivent aussiconcevoir l’expansion rapide de la ville,

14 Soft Secrets

rendez-vous

Gaudi, la naturedans la maison (2)Après avoir visité quelques bâtiments réalisés par Gaudi, il nous restait àdécouvrir l’œuvre la plus importante de l’architecte: la Sagrada Familia, unecathédrale qui n’en finit pas…

Voulez-vous savoir où

j’ai trouvé mon

modèle? Prenez un

arbre érigé; il porte ses

branches, celles-ci les

rameaux, et ces

derniers, les feuilles.

Chacune des parties

croît harmonieusement,

magnifiquement, depuis

que cet artiste qu’est

Dieu l’a créée.

(Antoni Gaudi)

La Sagrada en chantier, pour longtemps encore…

La maquette en poids, une trouvaille de Gaudi qui lui permet d’alléger ses constructions

Vus de l’escalier, les fruits étranges de la Sagrada

Texte et photos: Meve

Soft Secrets 15

en y prévoyant la construction debâtiments publics imposants etsolennels.

A cette époque, bon nombre deBarcelonais cultivés éprouvent unefascination pour Paris, tout en étant

sensibles aux influences d’outre-atlantique, surtout de Cuba, la coloniedans laquelle ils émigrent le plus

volontiers. La modernisation deBarcelone est ainsi stimulée par cesdeux modèles qui accentuent ledynamisme, l’ouverture, l’intérêt pourl’art et la conviction de ses habitants deposséder une culture différente de cellede Madrid.Gaudi est donc un artiste inscrit dansles bouleversements socio-économiquesde son temps. Néanmoins, il sedistingue de ses pairs par sa capacité àallier la tradition et l’innovation, parl’attention qu’il porte à la nature etl’importance qu’il accorde à lagéométrie, en tant qu’outil deconception. L’homme est égalementremarquable par la générosité qu’ilinsuffle à ses œuvres: il donne lemeilleur de lui-même et sembletoujours s’adresser à la part la plusclaire de l’âme de ses concitoyens. Toutcomme Miro, il a laissé son empreintepartout dans la ville: parcs, immeubles,sculptures, mosaïques,... , participant aucachet particulier de Barcelone.

Rendez-vous à Barcelone…

Cet article sera le dernier de la série‘culturelle’. En effet, vous assisterez àun envahissement progressif de seinsdans le Soft contre lequel nous nepouvons plus résister. Qu’à cela netienne, nous vous donnons quand mêmerendez-vous à Barcelone cet automne.Outre les architectes, peintres etsculpteurs que vous pourrez ydécouvrir, la ville accueillera les 8, 9 et10 octobre La Feria Highlife BCN, lapremière foire internationale deHighlife.Les sources complémentaires: • Gaudi, collection Taschen, de MariaAntonietta Crippa• Site de la Sagrada Familia:www.sagradafamilia.org• Documents émis par l’association Les amis du temple (Sagrada Familia).

rendez-vous

En haut comme en bas, d’innombrablessculptures d’inspiration religieuse ornent laSagrada

Gaudi en quelques dates

Il naît en 1852 à Reus, dans la provincede Barcelone. Son père est artisanchaudronnier. Dès son plus jeune âge,Gaudi l’aide dans l’atelier familial où ildécouvre les volumes massifs des potset les formes délicates des alambicsqu’on y fabrique. D’un caractèrepensif, exacerbé par une maladierhumatismale précoce, il devient unobservateur attentif de la nature.

En 1869, il arrive à Barcelone. Ilfréquente des cours préparatoires ensciences pour pouvoir s’inscrire ensuiteen architecture. Il entame ses étudesquatre ans plus tard et obtient le titreofficiel d’architecte en 1878. Il dessineune vitrine pour le marchand de textileEsteve Cornella à l’occasion del’Exposition universelle de Paris,réalisation remarquée par le comteEusebi Güell (*). Ce dernier lui confiequelques petits travaux, avant de leprendre comme architecte attitré.

Durant cette même période, Gaudidevient membre de différentesassociations catalanes. Il entretiendraégalement des relations étroites avec la

religion et ses dignitaires.

Gaudi est nommé architecte en chef duchantier de la Sagrada en 1883. Ilentame le palais Güell en 1886 etl’achève en 1890. Quant à la casaBatllo, il en commence la restaurationen 1904, pour la terminer deux ansplus tard et enchaîner avec la casaMila.

En 1909, tout en travaillant sur le ParcGüell, Gaudi construit Les escoles àproximité de la Sagrada, un bâtimentoù ses techniques seront enseignées.Eusebi Güell organise une expositionde ses œuvres à Paris en 1910. Celle-ci

sera présentée l’année suivante àl’Exposition nationale d’architecture deMadrid.Dès 1914, Gaudi refuse tout nouveauchantier, afin de se consacrer à laSagrada Familia.

En 1924, il est arrêté par la police pouravoir participé à une manifestationcatalane.Deux ans plus tard, Gaudi est renversépar un tramway et meurt des suites del’accident, dans un hôpital deBarcelone.(*) Promoteur du projet de la cité-jardin, le comte Eusebi Güell sera lemécène de Gaudi durant toute sa vie.

Les styles varient d’une face à l’autre de la Sagrada, indication supplémentaire du tempssur lequel s’étend sa construction

Pays-Bas: La Hollande,un paradis en perdition

Pour les cannabinophiles, les Pays-Bas ont depuis toujours des allures de terre promise.Il semble pourtant que la belle époque soit révolue… Lors de notre dernier passage en Hollande, en juillet, une connaissance bien informéesur la question nous disait: "Il faut être prudent. La situation a changé ici, les contrôlespoliciers se sont intensifiés. D'ailleurs, je déconseille aux consommateurs de garer leurvoiture devant les grow- et coffeeshops dans lesquels ils se rendent. A Maastricht,surtout, il n'est pas rare que les policiers relèvent les numéros de plaques minéralogiqueset suivent ensuite les clients jusqu'à chez eux. Même s'ils sont petits cultivateurs, lesagents tentent de les intimider. En quelque sorte, Maastricht a été choisie comme 'ville test', probablement parce qu'elleest en zone frontière. Les autorités publiques comptent y durcir la répression et, enfonction des réactions qu'elles y enregistreront, elles adapteront et appliqueront cettenouvelle politique dans d'autres villes. A Amsterdam aussi, on peut déjà percevoir unchangement. Par exemple, les conducteurs sont souvent contrôlés. On leur fait subir untest sanguin pour évaluer leur taux de THC et, si celui-ci est trop élevé, on leur retireprovisoirement leur permis de conduire."La tolérance elle-même est devenue variable. Normalement, un individu peut cultiver 3à 4 plants. Cependant, si la récolte qu'il en tire excède quelques centaines de grammes, ils'expose à des ennuis. Le problème du cultivateur est d'autant plus insoluble que lenombre de grammes tolérés pour un usage personnel n'est pas fixé officiellement. "Sides policiers jugent la récolte trop importante, ils la saisissent et contraignent lecultivateur à payer une amende. Cette dernière est proportionnelle à la quantité détenue,mais, même pour une quantité assez faible, elle se révèle salée."

Actuellement, les coffeeshops ne peuvent plus avoir qu'un stock limité d'herbe et dehaschisch dans le magasin: ils disposent de 250 gr au maximum par variété et ne sontautorisés à vendre que 5 gr au total par client.Dans pratiquement tout le pays, l'existence même des coffeeshops et des growshops estmenacée: il ne leur est plus possible de céder leur affaire à un nouveau propriétaire.Lorsqu'un tel magasin cesse ses activités, la licence est définitivement retirée. Ainsi, leurnombre diminuera petit à petit, sans qu'aucune action spectaculaire ne soit menée parl'Etat. Une méthode sournoise qui risque d'aboutir à la disparition totale de cescommerces. (Texte par Meve)

weckels

world of

wonders

Dans mes articles précédents, j'ai déjàabordé la culture du cannabis sur toutessortes de substrats. Cette fois-ci, jeparlerai de la culture sur substrat de coco(ou fibre de coco). Le sujet vaut qu'ons'y attarde étant donné l'excellence desrésultats obtenus avec ce substrat.

Dans le temps, la plus grande partie ducannabis était cultivée en terre et c'estencore le cas aujourd'hui, qu'elle soitmélangée à du compost et/ou de laperlite. La terre est une bonne base pourcultiver, mais elle présente quelquesinconvénients à l'usage. Parmi cesinconvénients, on peut citer, entre autres,la trop grande disparité des mélangesdivers et variés que l'on trouve sur lemarché (ne serait-ce que par rapport auxdifférents pH que l'on peut rencontrer).De même, les terreaux — appellationdonnée aux mélanges de terre et autressubstrats — contiennent un certainnombre de nutriments que le cultivateurne connaît pas toujours. Il en résultequantité de problèmes causés par unefertilisation excessive des cultures enterre. En préparant sa solution nutritive,le cultivateur respecte les dosesconseillées sur l'emballage des engrais,ignorant que le terreau qu'il a acheté encontient déjà beaucoup malgré lamention 'pur' figurant sur l'emballage.

Les 'terreaux' que l'on trouve dans lecommerce sont généralement issus d'une

entreprise de tri et recyclage ou, dans lescas les plus extrêmes, sont toutsimplement prélevés tels quels dans lesol (par exemple dans les tourbières deszones marécageuses) et contiennent doncdéjà tous les éléments nutritifsnécessaires. C'est aussi la raison pourlaquelle on retrouve souvent de grosmorceaux de matière (végétale parexemple) dans le terreau et qu'il n'est pasrare qu'on introduise, sans le savoir,quantités de jeunes larves et autres œufsd'insectes dans l’espace de culture. Voilàcomment on se retrouve bientôt àcombattre ces nuisibles en déployant desefforts considérables pour mener unelutte biologique.

L'oxygèneLes gros morceaux que l'on retrouveparfois dans le terreau sont plutôt unebonne chose. Ils structurent le sol,l'aèrent, un peu comme la perlite.L'inconvénient de ces gros morceaux dematière est qu'ils se décomposent vitedonnant bientôt au sol une texture tropfine. Or plus les particules deviennentfines, plus le sol retient d'eau et moinsil est aéré. Et une fois de plus lefantôme du 'fond marécageux' menacenos plantations. Surtout si vous neprenez pas rapidement les choses enmain. Le fond du pot devient une marede boue dans laquelle la planten'apprécie guère de patauger, ses

racines souffrant du manque d'oxygène. De telles complications sont rares avecla culture sur substrat de coco puisqueles fibres de coco ne se désintègrent quepeu, voire pas du tout. Il en résulte quele substrat ne devient pas trop imbibé etqu'il demeure bien aéré, permettant auxracines de respirer librement.

Pour revenir brièvement sur le sujet deslarves et insectes grignoteurs: dans lecas des cultures en terreau, on fera leurconnaissance beaucoup plus tôt dans lasaison. Bien sûr, il est possible de nepas se laisser envahir en recherchantrégulièrement les signes de leurprésence dans l'espace de culture et enles combattant, si nécessaire, en yintroduisant leurs prédateurs. Mais c'estprécisément le genre d'occupation quipeut prendre beaucoup de temps. Fortheureusement, il est exceptionnel derencontrer ce type de problème lorsquel'on cultive sur laine de roche ousubstrat de coco.

La santéSelon moi, le pire quand on cultive surlaine de roche, c'est l'irritation des mainsqui se produit parfois (pour ne pas me

lancer dans les complications quipeuvent toucher les porteurs de lentillesde contact). L'effet urticant peut s'avérerparticulièrement intense dans les espacesde culture de taille réduite où, en un riende temps, vous pouvez vous retrouveravec les mains et les bras en feu. Parailleurs, les minuscules particules quis'échappent des pains de laine de rocheflottent dans l'air et ne sont pas vraimentbonnes pour vos poumons. Bien sûr, laplupart des cultivateurs commencent partremper le pain de laine de roche entierdans l'eau (avec ou sans nutrimentsajoutés), mais malgré cette précaution, ilreste beaucoup d'occasions de respirer unpetit nuage de poussière de laine deroche. Par exemple, le moment où vousouvrez l'emballage pour sortir la laine deroche.

La coco, c'est la solutionUne amélioration notable etprobablement une solution à nombre desproblèmes soulevés plus haut semblents'offrir à nous grâce à la culture sur coco.Il s'agit en fait de la partie ligneuseprésente dans le mésocarpe qui entourela coque de la noix. Ces fibres sontsouvent naturellement riches en sel dufait que les cocotiers poussent en généralà proximité des plages. De tellesconcentrations en sodium ne sont passouhaitables pour la culture du cannabiset c'est la raison pour laquelle ces fibressont abondamment lavées avant de subirun traitement spécial qui consiste à lespasser à la vapeur pour éliminer toutesles bactéries et autres indésirables. Cetraitement détermine la qualité et donc leprix de la fibre de coco ainsi obtenue.Vous pouvez savoir si la fibre de coco asubi un traitement de qualité quand lessacs (dans lesquels la fibre est emballée)portent la mention RHP. C'est la garantieque la fibre de coco a bien été lavée,stérilisée à la vapeur et que son pH a ététamponné.

Par 'tamponné', on entend que l'eau danslaquelle la fibre est lavée est enrichie enmagnésium et en chaux. Ces additifsaident à améliorer l'équilibre minéral, maissurtout à corriger le pH de la fibre decoco, qu’il est d'ailleurs relativement aiséde modifier même en cours de culture.Cette opération s’avère beaucoup plusdélicate à réaliser dans le cas d'une cultureen terre, celle-ci ayant un pH beaucoupplus stable, donc beaucoup plus difficile àfaire revenir dans la fourchette acceptablequand il cesse de l’être. C'est une desraisons pour lesquelles la culture sursubstrat de coco donne des résultats aussiexcellents car comme chacun sait, un pHcorrect est l'un des facteurs déterminantspour une bonne croissance, une bonnefloraison et donc une bonne récolte. Etpour cause, car lorsque le pH du substratde culture est correct, les plantes peuventabsorber beaucoup plus de nutriments.

La culture sur substrat de coco

Dans leur toute première phase de croissance, on laisse les plantespousser sous de petites tentes spéciales. Ces tentes permettent degarder un taux d'humidité de l'air relativement élevé pour que lesplantes démarrent plus rapidement.

Ces deux grandes cuves contiennent les engrais A et B. La pompe dusystème d'irrigation mélange les deux au moment où le systèmed'irrigation distribue l'eau aux plantes.

Soft Secrets 17

Texte & photos par Weckels, spécialiste de la culture chez Atami

cannabiculteur

On sait que la fibre de coco a reçu un traitement de

qualité quand son emballage porte la mention RHP.

Un substrat très purUne fois que les fibres de coco ont subice traitement, elles sont dans certains caslégèrement pressées en plaques qui, aucontact de l'eau, gonflent pour récupérerleur volume initial. Les fibres sontsouvent pressées en pains dans le butd'évacuer un maximum d'air et defaciliter leur emballage, stockage ettransport. On peut aussi trouver desfibres non pressées et emballées dans degrands sacs. Au bout du compte, c'est àvous de choisir la présentation qui voussied le mieux.

Parmi les avantages de la culture sursubstrat de coco, on apprécieparticulièrement sa grande propreté et sagrande pureté qui permettent de fairefacilement trois récoltes avec les mêmesfibres. Je ne vous conseille pas d'essayerd'en faire plus car même le meilleur dessubstrats finit par s'altérer. La raisonpour laquelle on peut utiliser la cocoplus d'une fois est que ses fibres neretiennent pas (ou si peu) de nutriments.Les plantes puisent donc directementdans la solution nutritive et lesnutriments qui s’y trouvent en excès sontdirectement éliminés avec l'eau quis'écoule, ce qui permet d'éviter touteaccumulation toxique dans le substrat.

C'est pour cet avantage considérable quela culture sur coco vole la vedette à laculture en terre. Lorsque je cultive enterre, je ne recycle jamais, au grandjamais, mon substrat car je suis convaincuque les chances que j'empoisonne mesplantes avant même qu'elles n'aientcommencé à pousser sont trop grandes. Laterre présente la propriété plutôt gênantede filtrer l'eau nutritive, se chargeant aupassage des éléments nutritifs quis'accumulent, au point de devenir toxiquespour les plantes. En principe, il en va demême pour la laine de roche et c'est laraison pour laquelle il est déconseillé deréutiliser un pain de laine de roche pourune deuxième récolte. Il est impossibled'éliminer complètement tous lesfragments de racines du pain de laine deroche et ces résidus ne font que stresserles toutes jeunes racines, invitant toutessortes de maladies à s'installer.

Réutilisez votre cocoLorsque l'on cultive sur substrat decoco, les problèmes mentionnés plushaut ne se posent pas puisqu'il est facilede bien séparer les fibres afin d'éliminertous les vieux restes de racines. Laculture sur coco coûte alors moins cherque celle en terre ou sur laine de rochepuisqu'on peut utiliser le substrat pourplusieurs récoltes. Pour la culture sur coco, le mieux c'estd'utiliser une couche de fibre de 10 à 40cm d'épaisseur. Une couche plus épaissecoûterait plus cher et ne resterait pasaussi aérée. Avec une couche assez fine,on peut arroser les plantes plus

régulièrement à l'aide d'un timer et d'ungoutte-à-goutte. Et c'est précisémentparce que l'on peut nourrir les plantes àintervalles plus réguliers et à pluspetites doses que les plantes disposentde la quantité de nutriments adéquatetout au long de leur cycle de vie.

Après avoir étalé la couche de cocodans des bacs ou directement sur lestables de culture (selon votrepréférence), on dispose les jeunesclones (auparavant plantés dans despots d'une contenance de 0,5 litre),toujours dans leur pot, sur la couche decoco. On laisse les jeunes clones dansleur pot car cela permet de les déplacer

au gré de leur développement. Lesplantes qui poussent moins bienpeuvent donc être déplacées d'unendroit à un autre qui leur convientmieux parce qu'il est plus éclairé parexemple. Ainsi, on peut obtenir uneculture au profil harmonieux — toutesles plantes étant de taille à peu prèségale — au moment de la mise enfloraison. Cette technique est réalisablegrâce à la texture très souple de la fibrede coco. À l'inverse, il n'est paspossible de mettre cette technique enpratique sur laine de roche car c'est unsubstrat trop compact pour ne pasendommager les racines lors dudéplacement des pots.

Sur cette photo, vous pouvez clairement voir que les plantes ont étéd'abord plantées dans des pots de 0,5 litre qui ont ensuite étédisposés sur une couche de substrat de coco. De cette façon, lesplantes restent faciles à déplacer.

À l'aide d'un goutteur, il est facile de s'assurer que la coco reçoit laquantité de solution nutritive nécessaire.

18 Soft Secrets

Amérique du Nord: La pipe

n'est pas une alternative Il paraît qu'aux Etats-Unis, les défenseurs du tabac ont entamé une campagne larvéede promotion de la pipe. Le raisonnement est simple: on n'a pas prouvé, comme cefut le cas des cigarettes, que ce moyen de fumer du tabac n'est pas cancérigène, doncc'est qu'il ne l'est pas. Jusqu'ici, il est vrai, le dossier à charge de la bouffarde étaitmoins étayé. Jusqu'ici…Le "Journal" de l'Institut national (américain) du cancer vienten effet de publier une étude qui ne permet plus aucun doute. L'American CancerSociety a en effet demande à ses épidémiologistes de consacrer une étude tout à faitspécifique aux fumeurs de pipe (essentiellement des homme âgés, mais aussi de plusen plus de jeunes: la mode…), fumeurs qui étant relativement rares n'intervenaientdans les autres études que de manière marginale.Résultat: par rapport aux non-fumeurs, ceux-ci ont un risque de mourir d'un cancer de poumon multiplié par 5, del'œsophage, par 2,44, du côlon par 1,4, du larynx par 13,1, d'infarctus par 1,3,d'emphysème pulmonaire par 3. Dans les statistiques la pipe se situe juste en dessousde la cigarette, et pratiquement au même niveau que le cigare.Les spécialistes américains estiment donc disposer d'arguments définitifs pour contrerla volonté de faire de la pipe ou du cigare des alternatives "présentables" à lacigarette qui, elle, ne l'est vraiment plus. Et par ailleurs, ils rappellent que le fait defumer la pipe a sans doute été le premier comportement associé à un cancer: lepremier rapport le liant à une tumeur de la lèvre et de la langue remonte à… 1795.(Source: J.P. – Le Soir 9 juin 2004)

Suisse: Celui qui veut fumer trouvera le produit La consommation de cannabis n’est pas légalisée et larépression continue. Mais on peut toujours acheter de l’herbeou du haschisch, dans la rue ou dans des magasins de chanvreclandestins comme à Berne. Des disques, des vêtements ou deschaussures sont en vente dans ces magasins. Mais ce n’est pas tout. On passe ausside l’herbe ou du haschisch "sous le comptoir", mais seulement aux clients connus.C’est ce que disent des gens dans le milieu des fumeurs à Berne.L’existence de ces magasins de chanvre clandestins en centre ville a également étéconfirmée cette semaine, lors du BZ-Talk sur TeleBärn par Florian Walser, chef dela brigade criminelle de la ville de Berne. A la différence des magasins de chanvrenormaux, où les consommateurs ne trouvent plus de "produits". "C’est vraiment fou ce qui se passe actuellement", déclare un propriétaire demagasin de chanvre sur le "stress de l’approvisionnement" des consommateurs, carceux qui n’ont pas quelques plantes sur leurs balcons, ou qui ne connaissent pas les"nouveaux magasins de chanvre" sont obligés de s’approvisionner dans la rue. Mais,des observateurs de ce milieu déclarent qu’il n’y aurait que des quantitésimportantes de cannabis qui seraient vendues, et qu’il n’y a plus rien en dessous de50 ou 100 francs. Tandis qu’aujourd’hui les débutants ont plus de difficultés à acheter du cannabis, lesvieux fumeurs peuvent toujours compter sur les structures traditionnelles du marché:Le soi-disant trafic privé fonctionne toujours à merveille. Là, les prix n’ont paschangé depuis des années. (Source: Peter Camenzin -Berner Zeitung 26 juin 2004)

cannabiculteur

Soft Secrets 21

La quatrième édition de l’Expo dejardinage en intérieur s'est tenue àVancouver dans le majestueux ConventionCenter qui fait partie du magnifique PanPacific Hotel. Situé au coeur de la ville,au bord du port où les navires de croisièreaccostent chaque jour, cet hotel jouit del'un des panoramas les plus spectaculairesau monde. Les participants au salon y

résident, avec vue sur le vaste port et sesnombreux navires de leur chambre. Plusloin, la vue s’étend jusqu’à l'embouchuresur l'Océan Pacifique et le fameux StanleyPark. On parvient à peine à garder lecompte des allées et venues deshydravions arrivant ou partant du terminalflottant. C’est carrément autre chosequ'Amsterdam! Ceux qui ont la chanced'avoir une petite après-midi de libres'envolent par hydravion vers l'île deVictoria, afin d'y participer à uneexpédition de Whale Watching(observation des baleines), avec un Zodiacrapide (2x225 chevaux). Ils peuvent ainsialler à la recherche des orques évoluantautour de l'île. Pour les moins aventureux,il y a toujours, un peu plus loin de l’hotel,West Hastings Street, un petit boutd'Amsterdam à Vancouver où se trouvent

divers cafés "cannabis-friendly" et où lessociétés qui fournissent des grainescanadiennes (de cannabis) font de bonnesaffaires à longueur de journée.Mais sur ce salon, rien de tel. Dans cetespace bien organisé, on trouve plus decent entreprises vendant leursmarchandises. Il n'est pas surprenant quela plupart des responsables de stands

fassent de la pub dans le magazineMaximum Yield, car l'Expo existe en tantque tremplin pour les publicitaires. Leslecteurs de Soft Secrets qui ont déjà eu lejournal sous les yeux, ou l'auront un jour,ne seront pas dépaysés, car de nombreuxpublicitaires de Soft Secrets se retrouventdans Maximum Yield, tel que Bio Nova,Canna, Atami & BioBizz, qui ne sont pasles plus petits sur le marché.C'est un secret de polichinelle qu’unepartie du cannabis consommé aux Etats-Unis vient du Canada, et qu'un énormemarché s'est créé pour tout ce quiconcerne la culture d'intérieur. Lesévénements du 11 septembre ont quelquepeu perturbé les affaires ces dernièresannées, car la frontière entre les deux paysest plus surveillée que jamais. À lafanatique War on Drugs s'est désormais

surajouté la non moins fanatique War onTerror, et cela rend la tâche plus difficilepour de nombreux cultivateurs etrevendeurs. Est-ce pour cela qu'il y a desfabricants de congélateurs géants présentssur le salon? Ce que l’on y met seconserve longtemps, n'est-il pas vrai?L'organisateur de l'Expo de jardinage enintérieur, également rédacteur en chef deMaximum Yield, Jim Jesson, n'a pasgrand chose à déclarer sur ce sujet. Ilconsidère son salon comme un showhydroponique intérieur "normal", etd'ailleurs pourquoi pas?Jim: "En collaboration avec MaximumYield, nous organisons ce salon surtoutpour nos propres annonceurs. Ceux-cin'étaient pas vraiment satisfaits des salons

existant aux Etats-Unis, où le public doitpayer pour entrer. Chez nous, l’entrée estgratuite. Par ailleurs le salon devient deplus en plus international. Cette annéenous avons par exemple des responsablesde stands venus des Pays-Bas, d'Australie,du Mexique et d'Espagne, en plus desentreprises américaines. Grâce à cela, lesalon devient de plus en plus intéressant etc'est une excellente occasion, pour ceuxque la culture d'intérieur passionne,d'étendre son réseau au niveauinternational. Au total, nous organisonsquatre salons par an: deux aux Etats-Unis,deux au Canada et nous allons égalementen faire un en Australie au mois de marsprochain. Le marché actuel demande uneapproche de plus en plus internationale,étant donné que, sur le plan mondial, il y ade plus en plus de cultivateurs à domicile.

C'est cela qui est beau: chacun peutcultiver en hydroponique, où qu'il soit surterre. "J'étais au dernier CannaTrade deBerne, c'est un salon totalement différentdu nôtre. Eux font un salon relié aucannabis, tandis que nous suivons unepolitique de zéro-tolérance en ce domaine.Nous ne sommes pas non plus un salonpolitique et n'avons pas d'avis sur laquestion. Nous nous adressonsuniquement au cultivateur hydro faisantde la culture en intérieur, et nous ne nousoccupons pas de ce que le client cultive."

Pour en savoir un peu plus sur lecultivateur canadien à domicile, nousavons parlé avec Michael Straumeitis,l'un des fondateurs de la grosse

entreprise Advanced Nutrients, depuispeu également présente sur le marchéeuropéen avec par exemple Piranha,Voodoo Juice et Sensi Pro. Le stand deAdvanced Nutrients est non seulement leplus grand du salon, mais aussi le plusspectaculaire, avec des filles aux seinsnus, des tarantules et des iguanes vivants(en rapport avec leurs produits du mêmenom) et un tas de gadgets gratuits pourle public.

SS: Michael, pouvez-vous nous direquelque chose sur le cultivateurdomestique moyen?

"Le cultivateur moyen ici cultive sur unmélange de turf et de perlite. J'estime à80% le nombre de cultivateurs cultivantlà-dessus. Ils cultivent dans des seaux et

ÉVÉNEMENTS

Expo de jardinage en intérieur à VancouverMaximum Yield présente...

L'innovation Plasmaponix peut signifier des récoltes enplus dans chaque grow-room. Chaleureusementconseillé par Breeder Steve! Allez les voir surwww.plasmaponix.com

Michael Straumeitis de Advanced Nutrients montre l'unde ses quatre Humvee's à Soft Secrets.

Le salon était relativement vert, mais on ne pouvait nullepart découvrir la moindre petite plante de cannabis...

La charmante femme de Dr. Doom: "Stop buggingme!" (Arrêtez de m'embêter!) www.doktordoom.com

Les babes (poupées) de Dutch Master sont en mêmetemps Miss Dutch Master... www.dutchmaster.ca

Advanced Nutrients avait louéles services de Anna Kalasjni-kova en tant que promo-babe... Pour plus d'info:www.advancednutrients.com

Chaleureusement conseillépar Erwin d'Atami:Hygrozyme. Allez voir surwww.sipcobio.com

Pour la quatrième fois de suite, le magazine professionnel Maximum Yield(Récolte Maximum) a organisé à Vancouver (Canada) le salon Indoor GardeningExpo. Bien que ce salon n'ait aucun lien avec l'industrie internationale ducannabis, il peut naturellement être perçu comme le plus important du genreauprès des cultivateurs (domestiques) nord-américains. Pas étonnant qu'à côté desentreprises canadiennes et américaines, de nombreux acteurs européens de labranche cannabis aient fait acte de présence.Soft Secrets était également de la partie.

22 Soft Secrets

disposent en moyenne d'environ 20lampes de 400W à 600W. Cela peutparaître grand pour un petit cultivateurdomestique européen, mais ici c'est asseznormal. Dans l'est du Canada, c'est encoredifférent, là ils cultivent beaucoup surlaine de roche."

SS: Comment compares-tu lescultivateurs canadiens avec lescultivateurs néerlandais?

"Je pense qu'ils sont à peu près de mêmeniveau. Je suis sûr que les Néerlandaispensent qu'ils sont les meilleurs et lesCanadiens aussi, mais dans la pratique jepense qu'ils sont aussi développés."

SS: Quelles variétés de cannabis sontpopulaires ici?

"Normalement, les variétés commerciales.Tout le monde est toujours à la recherchede la plante la plus rapide avec la plusgrosse récolte. Mais la popularité desvariétés va et vient par vagues. Unevariété très populaire qui est beaucoupcultivée peut aussi disparaître parce que lefumeur souhaite autre chose.Il y a cinq ans, Big Bud était une variététrès populaire. Du Big Bud nous sommespassés au Hash Plant, et de là à unevariété jamaïcaine. Ce que l'on remarquec'est que les planteurs cultivent des

variétés différentes afin de rester à lahauteur."

SS: Y a-t-il beaucoup de croisements ici?

"Pas vraiment beaucoup, pour cela jepense qu'il vaut mieux être aux Pays-Bas. Ici on achète des graines aveclesquelles on espère faire une bonneplante-mère à partir de laquelle faire debonnes boutures."

SS: Pouvez-vous nous parler desproduits Advanced Nutrients?

"Pour l'instant, nos produits les mieuxvendus sont Voodoo Juice, Piranha etSensi Pro, avec lesquels nous couvronsune grande partie du marché. Un autreproduit populaire est Overdrive, unbooster pour la période de floraison avecbeaucoup de phosphore et de potassium.Depuis peu nous sommes également enAngleterre et aux Pays-Bas et nouscherchons des distributeurs pour le restede l'Europe."

SS: Comment expliquer les noms decertains de vos produits? Piranha,Scorpion, Iguana, Tarantula...

"Le monde des cultivateurs est dominé parles hommes. Nous ne choisissons pas unnom au hasard, mais nous pensons àl'avance à la réputation et à l'image de telou tel produit. Est-ce que les gens lereconnaîtront? Auront-ils envie del'utiliser? Nous avons remarqué que lesproduits qui ont des noms d’animaux sontmieux reconnus. Mais cela flatte aussil'ego masculin des cultivateurs, ha! ha!..."

Pour finir, Soft Secrets a demandé àquelques visiteurs connus et à desresponsables de stand de donner leuropinion sur l'Expo.

Roy, de BioBizz: "Tout est à une plusgrosse échelle que ce que j'aurais cru etj'ai été agréablement surpris par lerayonnement professionnel de ce salon.Nous y sommes pour la première fois, carnous sommes actifs sur le marchécanadien depuis peu, il faut doncnaturellement être présent. Le feedback esttrès bon et je dois dire qu'ici on cultivesurtout en système hydro; on remarqueaussi qu'ici, au Canada, une importanteréorientation a lieu en faveur des produitsbiologiques. Les cultivateurs du mondeentier deviennent de plus en plus critiqueset ils élèvent le standard des récoltes, passeulement au niveau de la quantité, maissurtout au niveau de la qualité. Le goûtdevient de plus en plus important et l'on serend compte que le meilleur goût vient desproduits biologiques."

SS: Que penses-tu de l'offre desproduits sur ce salon?

Roy: "Je trouve que le matériel estdécevant. À mes yeux c'est d'une qualitémoindre que ce que l'on trouvenormalement sur le marché européen.Tout cela me semble un peu amateur,mais c'est peut-être aussi à cause de laprésentation."

Steve, de Dutch Master: "Je viens icipour la quatrième fois et je vois le salons'améliorer chaque année. Il y a de plusen plus de gens et de nouveaux produits.Le rayonnement devient égalementchaque année plus important et plusprofessionnel, ce qui me satisfaitbeaucoup."

SS: Tu es là avec un stand de tailleimpressionnante, et tu es en outre l'undes sponsors essentiels du salon. Quelproduit proposez-vous cette fois?

Steve: "Nous sommes là avec quelquesnouveaux produits, les plus importantsétant Folitech et Penetrator. Avec des testseffectués en université, on a constaté uneaugmentation de 180% de l'énergie de lafeuille."

SS: Tu étais également au salonCannaTrade à Berne en Suisse cetteannée. Comment compares-tu ces deuxsalons?

Steve: "Le salon de Berne estnaturellement plus orienté vers lecannabis qu'ici et cela fait l'affaire desvisiteurs. Ici le salon est sans doute plusorienté vers le business lui-même et unpeu moins vers les visiteurs. Mais c'estpeut-être logique, chacun doit s'en tenir àla loi et ici, au Canada, tu n'as pas le droitd'organiser un salon en relation avec lecannabis. Moi cela ne me gêneabsolument pas..."

Breeder Steve, High Times GrowMagazine: "Je suis envoyé par HighTimes Grow pour voir ce qui bouge ousecoue le marché. Pour moi, c'est lapremière fois et je trouve que c'est unsalon assez professionnel."

SS: Y a-t-il des produits qui t'ont sautéaux yeux?

"J'ai trouvé les Plasmapockets dePlasmaponix assez malins. Ce sont despetites poches en plastique que l’on peutaccrocher au mur sur un système de raildans un espace de culture. C'est unnouveau système permettant d'obtenir unerécolte dans des endroits difficilesd'accès. Cela me semble une bonnesolution pour les cultivateurs disposant depeu d'espace. Ce que cela permet de

récolter vient en plus de la récoltenormale. Pour moi, c'est un produitvraiment innovant."

Erwin, de Atami: "Je suis là pour laquatrième fois, cinq si tu comptesToronto. Nous faisons déjà notre propredistribution au Canada et aux Etats-Unisdepuis quelques années, où noustravaillons avec des grossistes. Je suissatisfait de ce que je vois. Je constateégalement que, comme aux Pays-Bas, lesmarques de nutriments tirent un peu lacharrette sur ce salon et se fontconcurrence. C'est très bien."

SS: As-tu vu un nouveau produit qui aattiré ton attention?

"Oui, j'ai trouvé le Plasmaponixformidable, vraiment une inventionmondiale! J'ai également été trèsimpressionné par le Hygrozyme, unproduit à base d'enzymes qui vient dumonde médical à l'origine, mais quifonctionne très bien sur les plantes. Ceproduit enlève tous les restes de racinesmortes, dirons-nous, et à mes yeux illaisse loin derrière tous les autres produitsà base d'enzyme."

SS: Le Canada est-il un marchéimportant pour vous?

"Absolument. C'est vrai qu'ils n'exportentplus tellement depuis le 11 septembre,mais cela est et demeure un marchéfantastique pour nous. À elle seule laprovince où nous nous trouvons ici, laColombie Britannique, est aussi grosseque tout le marché néerlandais!"

Pour plus de renseignements sur lessalons hydroponiques de Maximum Yieldallez sur www.hydroponicexpo.comPour plus d'infos sur Maximum Yield allezsur www.maximumyield.com

Fons, de Can-Filters, a attiré la colère dequelques concurrents en faisant unepetite recherche sur le salon. Quelle estla petite balle la plus haute? Can-Filter!www.canfilters.com

Food of/for the Gods: Canna étaitencore de la partie. www.canna.com

Louis de BioBizz va pour les (petit)tops! www.biobizz.nl

Editeur de Soft Secrets, Boy Ramsahaiavec Lawrence Brook de GeneralHydroponics, l'un des plus gros joueurssur le marché mondial.www.generalhydroponics.com

Maximum Yield Magazine:www.maximumyield.com

ÉVÉNEMENTS

Soft Secrets 23Le bricoleur

1. Voici le nécessaire pour fabriquerefficacement et rapidement un réservoirà solution nutritive : un testeur de ph etun testeur d’ec (testeur combiné ph-ec)régulièrement reétalonnés chaque mois,en trempant le testeur dans des liquidesd'étalonnage. Prenez par exemple unliquide avec une valeur fixe de 7 ph,1,413 ec et ph 4,01. Si la mesure dutesteur diffère de la valeur du liquide,on est censé l'ajuster. Il suffit alors detourner le bouton jusqu'à un ph de 7,2 à7 par exemple. Le testeur de ph estainsi réétalonné. Certains testeursdoivent être étalonnés deux fois, cequ'on fait avec un ph de 4,01. Idempour l’ec. Ne salissez pas votre liquidede réétalonnage. Vous aurez égalementbesoin d'un verre gradué, d'unrégulateur de ph (ph croissance oufloraison), et d'une seringuemillimétrique ou seringue à gouttes.Ainsi que d'un réservoir, évidemment.

2. La taille du réservoir à solutionnutritive dépend de la quantité de

plantes à nourrir et de la quantité dejours prévus pour le réservoir. Il peutcontenir de la solution nutritive pourdes plantes de un à quatre jours. Si leréservoir est trop petit, la durée seramoindre. Si l'on compte avoir plus deplantes dans le futur, il est bond'acheter un réservoir plus grand. Aprésent, remplissons le réservoir avecde l'eau.

3. Si nous mesurons l’ec de l'eau, nousvoyons que celui-ci est déjà d'un certainniveau, avant même que nous ayonsajouté des nutriments. Cela vient dessaletés contenues dans les canalisationsd'eau. Si votre eau présente un ec de1.0, le mieux est d'aller jusqu'à 1.4. Ilfaut donc aussi tenir compte de laqualité des canalisations.

4. Prenons un verre gradué et suivonsles indications sur la bouteille d'engrais.Nous remplissons le verre gradué avecle bon dosage. Par exemple, 400 mlpour 200 litres. Grâce au verre gradué,nous allons arriver à peu près au bonec, cela marche facilement etprécisément. Nous ajoutons égalementles autres additifs (stimulateurs deracines). Nous voulons atteindre un ecde départ de 1,2 à 1,3. Nous versonsdoucement l'engrais et contrôlons enmême temps la valeur de l’ec sur letesteur. A la fin, on attend au moins une

minute avant de bien remuer, afin quetout soit bien mélangé et que l'onobtienne la bonne valeur. Chaquerécipient doit être muni d'une pompe decirculation afin que les valeurs soientidentiques dans tout le récipient.

5. Nous attendons quelques minutesjusqu'à ce que la valeur de l’ec restestable. A supposer qu’il soit trop bas,on rajoute un peu de nutrimentssupplémentaires. S’il est trop élevé, onrajoute de l'eau. Il ne faut donc pasremplir complètement le récipient maislaisser de la place. Un ec de 1,29 est unbon début.

6. A présent que l’ec est ajusté, allonsregarder la valeur du ph du réservoir.Celui-ci a eu un ph de 6.6. En ajoutantde l'engrais à l'eau, on baisse le niveaudu ph. Celui du début était de 7.5. Afinde baisser le ph de l'eau jusqu'à lavaleur souhaitée, nous avons désormaisbesoin d'un régulateur de ph. Cesacides font en sorte que notre solutionnutritive arrive au ph désiré.

7. Comme pour l'engrais, le mieux estde travailler le ph avec un verre gradué.La première fois, on est obligéd’estimer, c'est pourquoi il fautprogresser avec prudence. Laissez letemps aux acides de se mélanger dansle récipient, et continuez d'en ajouterjusqu'à obtenir la valeur souhaitée. Sil'on s'écarte de la bonne valeur, mêmede quelques points, il vaut mieuxtravailler avec une seringue milimètrée,qui permet d'ajuster le tir goutte aprèsgoutte. Cela évite toutes lesapproximations qui se produisentlorsqu'on a un ph trop élevé.

8. Le ph est de 5.8 après ladésacidification. Il s'agit d'une valeuridéale, celle à laquelle la solutionnutritive est le plus disponible pour laplante. Selon que le ph est élevé oubas, certains engrais sont moinsdisponibles pour la plante. On admetque, pour la culture en terre, un ph de6,3 est idéal, car ce ph développepleinement la vie en profondeur etengendre meilleur développement,croissance et floraison des plantes.

Le réservoir à solution nutritive estdésormais prêt à l'emploi, avec unepompe de circulation et un élément dechauffage, car les petites plantes aimentune nourriture légèrement préchauffée.Reste à installer une pompe dedistribution qui alimenteraautomatiquement votre petit jardin ensolution nutritive pendant quelquesjours à partir de votre réservoir. Il fautnéanmoins contrôler la valeur du ph etdu ec chaque jour afin de les ajuster.

Reste à vous souhaiter une belle récoltegrâce à ce réservoir.

Comment raccorder unréservoir à solution nutritivePour ceux qui n'utilisent pas de réservoir à solution nutritive, mais qui ontl'intention de s'y mettre, nous allons voir à quel point ce procédé est simple etefficace. Grâce à ce type de réservoir, vous pouvez préparer la bonne quantitéde solution nutritive, ainsi que le ph et l’ec, de façon optimale pour les plantes,selon le médium sur lequel on les cultive. Si vous devez choisir entre un testeurde ph ou de ec, mieux vaut choisir le premier, car le second indique uniquementla concentration de la solution nutritive donnée aux plantes, tandis que le phexact assure une absorption optimale de solution nutritive. Le ph idéal se situeentre 5.6 et 6.4. L’ec sert donc surtout à indiquer la dose à donner aux plantes,alors qu’en suivant précisément les indications inscrites sur la bouteilled'engrais, on n'est généralement pas loin du compte. Si l'on commence parrégler le ph, on devrait le faire pour toute la semaine. Sinon l'écart entre le phde la terre et celui des nutriments sera trop important, ce qui peut provoquerun choc pour les plantes. Cette fois-ci, nous allons préparer un réservoir àsolution nutritive pour la culture en terre:

Par Bart B.

Soft Secrets 25Cultivez avec Jorge Cervantes

La chaleur affecte les processusphysiologiques qui se déroulent àl'intérieur des plantes. Quand latempérature extérieure est de 20°C, latempérature interne des feuilles afficheprès de 5 degrés supplémentaires. Ellepeut même monter jusqu'à 10 degrés deplus que celle de la surface des feuilles.Quand la température s'élève, les plantesconsomment beaucoup plus d'eau afin dese maintenir à une températureraisonnable. Cette augmentation susciteun stress pour tous les systèmes de laplante. Lorsque ce stress n'est pascontrôlé, la croissance ralentit de façonnotable et la plante devient plus sensibleaux maladies et aux insectes ravageurs.

Les racines du cannabis puisent dans lesol l'eau qui sera ensuite distribuée danstout le feuillage. Celle-ci sert à rafraîchirles tissus de la plante et elle charriediverses substances. Les minusculespores situés sur la face inférieure desfeuilles et appelés stomates s'ouvrent etse ferment pour réguler l'hydratation dela plante en libérant de l'eau sous formede vapeur. Cette transpiration permet derefroidir la plante comme elle le faitchez l'être humain. Par temps chaud, lesplantes consomment la même quantitéd'engrais que lorsque le climat est plustempéré mais elles utilisent de plusgrandes quantités d'eau. Il n'est pas rareque la consommation d'eau double dansle cas d'une culture en pots en extérieurou en intérieur dans une pièce nonclimatisée. Cette hausse de laconsommation d'eau peut provoquer desproblèmes de croissance en intérieurcomme en extérieur.

Qu'un peu de vent s'ajoute aux rayons dusoleil et la consommation d'eauaugmente encore, en raison d'unetranspiration accrue. Les terrasses sur lestoits et les patios sont les jardins les plusexposés à une déshydratation par le vent.Par ailleurs, il arrive souvent que lescultivateurs en intérieur augmentent lacirculation et le renouvellement de l'airpour aider les plantes à se refroidir lesjours de grosse chaleur. Cette mesure apour effet d'accroître la consommationd'eau des plantes.

Il faut aussi savoir que l'air retient plusd'eau quand la température s'élève ce quia pour effet d'abaisser l'humidité relative(différence entre l'humidité de la planteet celle de l'air). Cette diminution de

l'humidité relative cause une plus grandetranspiration des plantes quiconsomment donc plus d'eau.

Les pots et les substrats de culture onttendance à rester plus chauds quand letemps est au beau fixe. Dès que latempérature du sol dépasse les 25 ou30°C, la croissance ralentit rapidement. Enextérieur, comme en intérieur sous lampesHID, la température des pots peutfacilement dépasser les 30°C. Un potentreposé dans une cour intérieure où ilfait bien chaud peut facilement atteindre,voire dépasser, les 40°C en moins d'uneheure d'exposition au soleil. Destempératures aussi élevées cuisentlittéralement les racines. Une fois cuites,elles ne sont plus à même d'absorber l'eauet les nutriments — même présents enabondance dans le sol. Les racines mortescommencent à pourrir et invitent lesmaladies et les insectes ravageurs. Laplante a besoin de passer plusieurssemaines dans des conditions parfaitespour pouvoir faire de nouvelles racines.

Comme je l'ai déjà mentionné, tandis quela consommation en eau augmente, celleen engrais reste inchangée. Il est donc trèsimportant de diminuer la concentration enfertilisants de la solution nutritive afind'éviter l'accumulation toxique de selsminéraux dans le sol. En effet, lorsque lesconcentrations en sels minéraux sont tropgrandes dans le sol, la capacité des racinesà absorber l'eau par osmose décroît defaçon proportionnelle à l'accumulationtoxique de sels. Plus un support deculture (terreau ou hydroponique) estfertilisé en excès et moins les plantespeuvent y puiser d'eau.

Pour vous préserver de ces problèmesd'accumulation toxique, prenez soin dediluer l'engrais en vous conformant auxinstructions du fabricant. Assurez-vouségalement que près de 20% de la solutionnutritive s'écoule librement par le fond dupot à chaque arrosage. Je sais que 20%représente beaucoup d'eau, néanmoins celapermet un drainage suffisant pour vousépargner bien des complications par lasuite. Jetez un coup d'œil à la liste descomplications dont je viens de parler etvous verrez qu'un manque d'eau peut avoirplusieurs causes — hausse de latempérature, vent fort, baisse de l'humiditérelative. Quand toutes se combinent, ellesexercent une action synergique qui ralentitfortement la croissance des plantes.

Quels sont les symptômes qui indiquentqu'une plante souffre de la chaleur? Sivous répondez son flétrissement, vousavez raison! Le problème est qu'aumoment où les plantes flétrissent, lesdégâts sont déjà partiellement faits. Deschangements subtils précèdent ceflétrissement. Le premier symptôme —diminution de la circulation des fluides —est invisible car il se déroule uniquement àl'intérieur de plante. Le premier signeextérieur et apparent de déshydratation destissus de la plante se manifeste sur lesbords — appelés marges — des feuilles.Les marges s'incurvent vers le haut carl'eau s'y évapore plus vite. Ainsi, lorsqueles feuilles n'ont plus assez d'eau àtranspirer, leurs marges se recroquevillentpour essayer de perdre le moins d'eaupossible. Cependant, ce symptôme peutaussi être le signe d'un excès de potassium(K). L'excès de potassium n'est pas facileà diagnostiquer car il coïncidehabituellement avec des carences

minérales en d'autres éléments. Un excèsde potassium entrave et ralentitl'absorption du magnésium, dumanganèse, du zinc et du fer. Il est donclogique de s'assurer qu'il n'y a pasd'accumulation toxique de potassiumdans le milieu de culture lorsque descarences en magnésium, manganèse,zinc et fer apparaissent. Ces symptômesn'apparaissent d'ailleurs habituellementque lorsqu'une plante a auparavantsouffert d'un manque d'eau.

Nous avons vu qu'un sol peut être hydratéet pourtant ne pas être à même de fournirla quantité d'eau nécessaire aux racines. Cephénomène est généralement dû àl'accumulation toxique dans le support deculture de sels minéraux en raison d'unefertilisation (nutritive) excessive. Les selsminéraux des engrais et ceux déjà présentsdans l'eau du réseau de distributions'accumulent dans le support de culture etles racines ne peuvent plus absorber l'eauet les nutriments. Le sodium est le pire des

Ce cultivateur a installé une clôture en bambouautour de son jardin. Elle abrite le jardin duvent et des regards indiscrets. La palissade enbambou laisse passer suffisamment d'air pourassurer une bonne circulation et protègenéanmoins le jardin contre l'effet desséchant desgrosses rafales de vent.

Planter dans une zone ombragée aidera lesplantes à rester plus fraîches par temps chaud.Bien que ces plantes aient reçu une quantité delumière moindre et soient restées plus petites,elles ont donné une bonne récolte à fumer.

Lorsque les plantes sont assez grandes pourprojeter leur ombre sur les pots, ceux-ci sontprotégés des rayons du soleil — protectionsans laquelle les racines cuiraient et la planteinterromprait sa croissance.

Sur cette terrasse, une bâche en plastique abriteles plantes cultivées de l'intensité des rayonssolaires de milieu de journée, ce qui leur permetde garder un peu plus de fraîcheur. Lecultivateur a laissé un espace suffisant entre labâche et les plantes pour que l'air circulelibrement aidant ainsi au maintien d'unetempérature raisonnable pour les plantes.

Les conditionsde la croissanceL'excès de chaleur, le manque d'eau et les insectes ravageurs sont autant defacteurs qui peuvent fortement ralentir la croissance de vos plantes à la bellesaison. Chaque année, même les cultivateurs les plus expérimentés se laissentsurprendre par la chaleur des longues journées d'été. Les symptômes quisignalent qu'une plante en souffre sont souvent subtils et il n'est pas rare que lescultivateurs novices ne les remarquent que lorsqu'il est déjà trop tard. Pouréviter un ralentissement de la croissance suite à une forte hausse de latempérature, il est utile d'en comprendre les conséquences sur la physiologie dela plante. Cette connaissance, alliée à celle des microclimats, vous permettra detempérer votre jardin de quelques degrés tant en intérieur qu'en extérieur. Etsouvent, quelques degrés de moins se soldent par quelques grammes en plus!

26 Soft Secrets

minéraux en ce qui concerne les risquesd'accumulation toxique. Il suffit de 50 ppm(parties par million) de sodium dans l'eaupour que les racines ne puissent plusabsorber que de très petites quantités d'eauet de nutriments. Le premier signe d'uneaccumulation toxique de minéraux est unfeuillage tombant. Les plantes flétrissentde plus en plus au fur et à mesure quel'accumulation toxique progresse.

Le meilleur moyen d'éviter l'accumulationtoxique de sels minéraux est d'utiliser unsupport de culture dont le drainage estrapide et d'arroser suffisamment pourqu'une bonne partie de la solution nutritivesoit drainée. Ces supports de cultureprésentent une aération suffisante pour quel'absorption d'eau et de nutriments soitrapide. Il est rare de trop les arroser et c'estla raison pour laquelle les cultivateurs lescontrôlent plus facilement.

Les racines absorbent l'eau et lesnutriments en présence d'oxygène —donc d'air. Si la présence d'air estinsuffisante dans l'environnement desracines, celles-ci ne peuvent pasfonctionner correctement. Si le support deculture retient trop d'eau, l'air en estchassé et les racines commencent bientôtà pourrir. La plante montre rapidementdes signes de flétrissement. Lesproblèmes sont démultipliés si les racinesont cuit dans leur pot exposé au soleil.

Parmi les ingrédients qui entrenthabituellement dans la composition dessubstrats sans terre qui retiennentbeaucoup d'air, drainent rapidement touten restant suffisamment humides, ontrouve la fibre de coco de premièrequalité et la tourbe, mélangées à de lavermiculite et de la laine de roche. Lesgrow shops commercialisent souventleur propre substrat — avec ou sans terre— adapté aux conditions locales. Vouspouvez aussi vous procurer de très bonsubstrats sans terre dans les magasins degrande distribution ou chez lespépiniéristes. Si vous comptez utiliser unsubstrat de qualité médiocre, prenez aumoins soin d'en améliorer le drainage enajoutant 20 à 30% de perlite.

Protégez les plantes extérieures des rayonsdu soleil, particulièrement intenses enmilieu de journée, à l'aide d'une toiled'ombrage. La culture sous toiled'ombrage réduira la consommation d'eaude manière substantielle. Les jours où leciel est clair et dégagé, l'intensité du soleilde milieu de journée est de 50 000 lumens(à peu près 5 000 lux). Cette intensité

lumineuse est bien supérieure à celle dontle cannabis a besoin pour pousser vite etbien. Le fait d'ombrer les plantes diminueleur stress à bien des niveaux ainsi que lacharge de travail du cultivateur qui lesentretient. Les toiles d'ombrage qui filtrent30% de la lumière du soleil favorisent enfait une meilleure croissance!

Protégez les pots de la forte intensité dusoleil estival. Les pots remplis de terrefont vite office d'accumulateur dechaleur. L'extérieur du pot se réchauffeen premier suivi du sol qu'il contient quigardera la chaleur pendant des heures.Les pots en plastique blanc dissipent lachaleur plus rapidement. Les pots enpolystyrène blanc réfléchissent la lumièreet restent donc plus frais. Les pots enterre ou en béton retiennent plus lachaleur et le sol qu'ils contiennent restedonc plus chaud. Épargnez aux racinesde vos plantes la chaleur générée par lalumière directe du soleil sur les pots enombrageant ceux-ci. Abritez-les derrièreune planche ou n'importe quoi d'autre. Cepetit geste attentionné épargnera à vosplantes et vous-même bien des misères!

Les plantes cultivées en milieu sauvagepeuvent souvent être attachées pour resterà l'abri du soleil intense de milieu dejournée. Souvent, il est aussi possible defaire ployer des arbustes ou des buissonsau-dessus des plants de cannabis pour lesabriter du plein soleil de milieu de journée.

Il est aussi nécessaire d'abriter du ventles plantes cultivées en extérieur pour

réduire leur transpiration et donc leurconsommation d'eau. Par exemple, auxîles Canaries où le vent souffle enpermanence, les cultivateurs construisentdes murets en pierre d'un mètre dehauteur pour obtenir un effet brise-vent.Les pierres sont empilées de telle sortequ'il reste quelques trous dans le murpour laisser passer un peu d'air tout enstoppant la majeure partie du vent. Eneffet, lorsque le vent rencontre un murplein, il tourbillonne et passe au-dessusdu mur ce qui a pour effet d'accroître laforce du vent de l'autre côté!

En intérieur, les pots ont tendance àmoins chauffer. Vous pouvez les garderplus frais en les posant à même le solcarrelé ou la dalle de béton. D'ailleurs lesol est en général la zone la plus fraîched'une pièce. L'utilisation de pots enplastique blanc peut aussi aider à garderle substrat plus frais.

L'air qui entre dans la pièce devrait êtrele plus frais possible. Placez toujours laprise d'air — l'arrivée d'air — dans lebas de la pièce car l'air y sera plus frais.Un de mes amis qui vit en Californieaspirait l'air sous la maison où il faisaitpousser. L'air y était plus frais de près de5°C. Il avait aussi installé le réservoir desolution nutritive du systèmehydroponique près de l'arrivée d'air fraispour que la solution reste la plus fraîchepossible. Ce genre de petites astucescombinées entre elles peuvent réellementaider à garder un espace plus frais dequelques degrés.

À l'inverse, installez toujours l'extractiond'air le plus haut possible dans la pièce.L'air chaud monte et c'est donc par le hautqu'il faut l'évacuer. La gaine qui reliel'extracteur et le filtre à air devrait êtreaussi droite et courte que possible. Cela apour effet d'améliorer de manière notablel'efficacité de l'extracteur. Si l'air doitpasser par un système d'aérationcomprenant un angle à 90°, l'extracteurperd près de la moitié de son efficacité!

Placez les ballasts en dehors de la pièce carils génèrent beaucoup de chaleur. Sortez del'espace de culture tout ce qui dégage de lachaleur: ballast, radio et tous les appareilsélectriques en général. Certains fabricantsont mis au point des lampes équipées d'unréflecteur, d'un extracteur et d'une gained'aération intégrés. L'air chaud émis par lalampe est directement évacué de la pièce.Bien que ce système soit d'une bonnefonctionnalité, la gaine d'aération peuts'avérer quelque peu encombrante dans lesespaces de taille réduite.

N'allumez les lampes que pendant la nuitpour que la pièce ne surchauffe paspendant la journée. Vous pouvez laisserl'extracteur allumé le jour et la nuit.Grâce à ces deux petits trucs, votreespace de culture gagnera quelquesdegrés de fraîcheur au cœur de l'été.

Si cela est possible, déplacez l'espace deculture dans la partie la plus fraîche de lamaison. À l'inverse, les greniers et autrescombles sont souvent des endroits trèschauds. Les sous-sols et les pièces quin'ont pas de murs mitoyens avecl'extérieur ou dont les murs sont orientésplein nord sont les endroits les plus fraisdans la plupart des habitations.

Et n'oubliez pas, stay cool!

Jorge Cervantes est l'auteur des ouvrages Indoor Marijuana Horticulture:The Indoor Bible, Marijuana Indoors: Five Easy Gardens et MarijuanaOutdoors, Guerrilla Growing ainsi que de centaines d'articles. Allez sur lesite www.marijuanagrowing.com. Ses travaux sont publiés en hollandais,anglais, français, allemand et espagnol.

Une belle tête de Jack Herer en pleinefloraison en guise de remerciement pour laprotection solaire estivale.

La gaine d'aération évacue l'air réchauffé parla lampe à sodium haute-pression. Lescourbes et la longueur de la gaine diminuentde moitié l'efficacité de l'extracteur. Il mesemble que cette pièce serait en fait plustempérée si l'extracteur était installédirectement dans le mur en prise direct avecl'extérieur au lieu d'être relié à la lampe parune telle gaine.

Ces têtes sont belles mais auraient pu être de 20 à 30% plus lourdes si la pièce était restée plus fraîche.

Ce cultivateur laisse ses plantes mères végétersous des turbo-néons de 110 watts. Ce genred'éclairage est d'une grande efficacité etgénère beaucoup moins de chaleur que leslampes HID — à sodium ou métal halide.

Soft Secrets 27beau monde

En 1993, le Circ relançait "l’Appel du 18joint" publié par Libération en 1976. En2004, il est plus que jamais d’actualité departiciper aux rassemblements prévus parles différents Circ en France avec lesoutien d'organisations politiques etd'associations anti-prohibitionnistes.La sortie en juin 2003 du rapport "Drogue:l’autre cancer", une super production dessénateurs, annonçait la couleur. Pour enfinir avec la supposée complaisance de lagauche plurielle envers le cannabis, ladroite va sauver vos enfants d’une Droguebeaucoup plus dangereuse qu’il n’y paraît.Quelques mois plus tard, emboîtant le pasaux déclarations de Nicolas Sarkozy, laMILDT (1) dépose son plan quinquennalsur le bureau de Raffarin. Depuislongtemps, le CIRC dénonce la loi de1970 qui punit la consommation en privéd’une peine de prison et d’une lourdeamende. Or, cette loi inique n’étant plusappliquée parce qu'inapplicable, laMILDT propose de la modifier et de punirle simple usage d’une amende, assortie s’ille faut de peines complémentaires commela fameuse saisie du scooter ou dutéléphone portable. Attention! Il n'est pasquestion de dépénaliser l'usage du chanvrerécréatif et le CIRC condamne un pas deplus vers une politique de "tolérancezéro", confirmée par le développement destests "anti-cannabiques tant sur les routesque dans les entreprises… Des tests dontla fiabilité est remise en cause par lesusagers, mais aussi par les scientifiques.L’objectif du gouvernement, annoncé parla MILDT dans son plan est clair: "Quetoute interpellation donne lieu à unesanction" en 2008.Aujourd’hui comme hier, victimes d’unerépression bête et méchante, d’un discoursalarmiste et contre-productif. Demaintraqués dans les squares, sur les routes etau boulot, les amateurs de cannabiscontinueront d’être considérés comme desdélinquants… et en cas de récidive

comme des malades. Afin d’en finir avecl’hypocrisie et avec une politique quirenforce le crime organisé, le Circ vousinvite à manifester pacifiquement pourune politique des drogues juste et efficace,plus respectueuse des droits de l’Hommeet privilégiant la réduction des risquesplutôt que la répression.(1) Mission interministérielle de luttecontre la drogue et la toxicomanieprésidée par le Dr Didier Jayle.

L'usager de stupéfiants privé deportable, d'auto... Il y a longtemps que la France, commed'autres pays, cherche à trouver unesolution efficace pour lutter contre le traficet la consommation des stupéfiants.Diverses expériences législatives ont ététentées ici et là. Sans grand succès. Uneproposition de loi, déposée le 16 juin àl'Assemblée nationale et au Sénat, vise àremplacer les peines de prison pour lesusagers par des amendes et des sanctionscomme la confiscation de portables et devéhicules ou l'interdiction d'émettre deschèques. Cette initiative plutôt originale aété prise par des membres du "groupeinterparlementaire de refus de labanalisation des drogues" qui compteenviron 240 députés et sénateurs de l'UDFet l'UMP. Elle a été sévèrement critiquée par lestupéfiant - c'est le cas de l'écrire –"Collectif d'information et de recherchecannabique" (sic) qui a célébré à Paris le28e anniversaire de "l'Appel du 18 joint",prônant une légalisation du cannabis... Enoubliant les ravages provoqués, sur lesroutes par exemple, par cette drogue quecertains osent parfois qualifier de "douce". Une pléiade de scientifiques alerted'ailleurs les populations depuis desannées sur les dangers de ce type dedrogue. "A l'adolescence, les jeunes sontconfrontés à de nombreux défis liés à leurdéveloppement, qui nécessitent de leur

part la pleine possession de leursfacultés. Le cannabis lesempêche d'accomplir ces tâcheset peut aussi induire desdifficultés scolaires", souligne notammentun site internet suisse spécialisé sur lesujet (www.prevention.ch./sinformersurlecannabis.htm). Parmi d'autres raisons pour ne pas tomberdans le piège: "Pour les personnesconduisant un véhicule, le risqued'accident est augmenté, car le cannabismodifie les perceptions et influence lacapacité de réaction." Ou encore: "Le cannabis renforce enpremier lieu l'humeur de la personne aumoment de la consommation: si elle sesent mal, elle se sentira encore plus malaprès" en avoir consommé! Peut-on êtreplus clair? Le texte des parlementaires, qui doit êtreexaminé par la commission des lois avantun éventuel examen, prévoit notamment larestriction de l'usage de chéquiers, lasuspension du permis de conduire,l'immobilisation et la confiscation devoitures, de cyclomoteurs et de téléphonesportables. Des cures de désintoxicationpourraient être imposées par la justice quiserait habilitée à diligenter des enquêtesdans l'environnement familial, social etprofessionnel des contrevenants. Leprésident du CIRC, dans un entretien avecl'AFP hier, évoque notamment les cures dedésintoxication: "Ça ne marche pas,assure-t-il. Pour le cannabis, ellesn'existent pas pour la bonne raison que lesfumeurs ne sont pas intoxiqués oumalades." Stupéfiant!Selon le projet de loi, la prison seraitpossible en cas d'usage de stupéfiants enprésence de mineurs ou s'il se fait dans ouaux alentours d'un établissement scolaire.Les dépositaires de l'autorité publiques'exposeraient aussi à de la prison. Ce texte doit remplacer la loi de 1970,jugée obsolète et axée sur l'héroïne. Letexte déposé par Bernard Plasait (UMP)au Sénat et Richard Dell'Agnola (UMP) àl'Assemblée apparaît comme centré sur lecannabis. Mais nier les évidences, commecertains, ne ferait que renforcerl'inconscience dont se nourrissent les"commerçants" de la drogue.

Une pseudo proposition de Loiaussi ridicule que dangereuse La Fédération des Collectifs d’informationet de recherche cannabique (FCIRC) estatterré par la proposition de loi visant àréprimer systématiquement laconsommation de chanvre récréatif(Cannabis Sativa L.), déposée par ungroupe de la droite parlementaire dont lelibellé est tout un programme: "le groupeinterparlementaire de refus de labanalisation de la drogue".Il est vrai qu’au cours de ces dernièresannées, au fil de rapports officiels etd’études scientifiques, on a assisté à unedédramatisation salutaire du cannabis.Mais pour tenter de faire oublier cesavancées, la droite a confié au courant leplus réactionnaire du Sénat, la rédactiond’un rapport publié en juin 2003:"Drogue: l’autre cancer", un rapport que

notreassociation a déjà dénoncé etcommenté, un rapport qui accumule lescontrevérités les plus extravagantes, lesmensonges par omissions ou les citationstronquées.La volonté manifestée derrière ce nouveaumythe des dangers du chanvre est claire:punir d’une lourde amende touteinfraction à l’usage, obliger les récidivistesà se soigner, mettre en place des testssystématiques sur le bord des routescomme dans le monde du travail…Destests qui feront la fortune des laboratoirespharmaceutiques et participeront àl’exclusion sociale d’une partie de lapopulation.Pour remplacer une peine de prison quin’est plus que très exceptionnellementprononcée contre des usagers, cesparlementaires inspirés par la philosophiede Nicolas Sarkozi et Michel Bouchet,patron de la Milad, ont fait preuve d’uneimagination débordante: confiscationsdiverses, du permis de conduire au"scooter" (sic!) en passant par le chéquierou par le téléphone portable… Des peinesnouvelles, toutes porteuses d’exclusionsociale, marque évidente d’une totaleabsence d’humanisme et de pragmatisme.La Fédération des Circ s’étonne que lepilori ou le fouet sur la place publique nefigurent pas dans cet arsenal hallucinantpréconisé par cette proposition de loi bêteet méchante, à contre-courant desévolutions récentes observées dans lesautres pays européens. Notre associationappelle donc toute personne sensée pourqui l’insertion sociale est la meilleure despréventions à réagir et à faire barrage àune telle proposition si loin des réalités etsocialement dangereuse.(Communiqués de presse de la fédérationdes Circ juin 2004)

Cadeau pour le gouvernementfrançais:Des chercheurs ont chiffré l’associationdrogues et accidents de la route au moyend’une étude prospective cas contrôlemenée de mai 2000 à août 2001 aux Pays-Bas. Les 110 cas étaient des conducteursimpliqués dans des accidents de la routeayant nécessité un séjour à l’hôpital. Les816 contrôles étaient des conducteurssélectionnés au hasard sur la route. Lerisque de traumatisme suite à un accidentde la route est multiplié par 5 avec lesbenzodiazépines. En ce qui concerne l’alcool, le risque estmultiplié par 5.5 pour des concentrationsdans le sang comprises entre 0.05 et 0.08p. cent et par 15.5 pour des concentrationssupérieures à 0.08 p. cent. Uneaugmentation du risque a été constatéeavec les amphétamines, la cocaïne ou lesopiacés. Aucune augmentation du risquen’a été trouvée chez les conducteurs ayantconsommé du cannabis. (Source:www.cannaclopedia.be; Movig KL, et al.Accid Anal Prev 2004;36(4):631-6.)

Liberté, Egalité, Réprimés France: Appel du 18 joint 2004

28 Soft Secrets

Soft Secrets: Qui constitue Lapetite boutique dans la jungle?

Thomas: "Créée en juin 2001 àBordeaux, La petite boutique dans lajungle est une SARL (*), associantFred, Hydroïd et moi-même ainsi que,à titre personnel, les patrons de GHE(William et Noucetta). Il s’agit doncd’une entreprise indépendante, pasd’une franchise. Bertrand, Fred et moi formons l’équipedu magasin. Bertrand était musicien etDJ à Bordeaux. Il nous a rejoint depuisplus d’un an et est devenuindispensable à la boutique, notammenten tant que conseiller en culture. Fredest originaire de Lyon et issu du milieuassociatif. Il a appris l’horticulture surle terrain. En dehors de sesconnaissances sur les cultures à hautrendement, il s’est spécialisé dans lescactus et les carnivores. Quant à moi,je suis également de Lyon. Après unelicence en biologie, j’ai poursuivi monapprentissage pendant deux ans dansune station expérimentale del’INRA(**), où l’on effectuait desrecherches pour améliorer lestechniques de gestion de serre enculture hors-sol (tests de nouveauxsubstrats, recyclage des solutionsnutritives, lutte biologique intégrée,meilleure gestion de l’énergie, duchauffage etc.). Ensuite, j’ai travaillédeux autres années avec l’excellenteéquipe de GHE. Bien que notre activité principale soitla vente au détail de matériel de culture(growshop), notre passion pour lesplantes nous entraîne régulièrementvers d’autres projets."

(*) SARL (Société Anonyme àResponsabilité Limitée), appelée SPRLen Belgique.(**) INRA: Institut National deRecherche Agronomique, un des plusimportants organismesgouvernementaux français visantl’amélioration des techniques deculture, de la sélection des plantes, etc.

Soft Secrets: Quelle est votre‘philosophie’?

Thomas: "Notre plus grand plaisir est deconseiller et d’avoir des retours, surtoutlorsqu’ils sont positifs! Nous essayonsd’adapter au mieux notre manière decommuniquer avec chacun, pour que lesconnaissances que nous voulons fairepasser soient utilisables. Nous sommesréellement passionnés par le mondevégétal, dans son ensemble. Nousestimons que les techniques de cultureprofessionnelle, qu’elles aient pour but ladécoration ou la production, doivent êtremises à la disposition de tous. Enapprenant des méthodes de productionen terre et en hydroponie sur denombreuses plantes différentes, nouspensons être plus à même d’améliorerces techniques pour des variétésparticulières. Ce qu’apprécient nosvisiteurs est, nous l’espérons, notrecapacité à les écouter et à chercher dessolutions aux problèmes qu’ilsrencontrent dans leur culture, quel quesoit le type de celle-ci. Nous cherchonstoujours à optimiser au maximuml’espace des cultivateurs, en leur donnantdes clefs d’interprétation. L’objectif estde les rendre rapidement indépendants etcapables de progresser par eux-mêmesdans leur culture… Il existe desconnaissances acquises et disponibles,autant partir d’elles pour aller plus loin.Pour nous, il n’y a pas de méthodeunique; seule la physiologie végétale estimmuable, connue, et elle doit êtrerespectée au mieux. Le procédé, parcontre, doit être choisi en fonction dechaque lieu de culture et de chaqueindividu. Certains auront plus d’affinitésavec la terre, alors que d’autrescomprendront mieux le côté carré descultures hors-sol. Et même dans ces deuxdomaines, les ramifications sontnombreuses. Nous sommes là surtoutpour montrer les différentes voiespossibles, en laissant à chacunl’opportunité d’adopter la sienne, enconnaissance de cause. C’est pourquoinous proposons la gamme la plus largepossible tant dans les systèmes de

culture que dans les marques d’engrais etde stimulateurs. En bref, on trouve au

magasin des lampes HPS/MHcompatibles, de l’éclairage fluorescenthorticole à haut rendement, desextracteurs de toutes tailles, des filtres àodeur, des engrais et stimulateursorganiques et minéraux (GHE, Hesi,Atami, Bcuzz, BioNova, Ionic, Plagron,BioBizz, GreenHope, HumaCult), desterreaux (Plagron), des systèmeshydroponiques (GHE, Nutriculture,Hydrosystem...), de la guarana bioprovenant du commerce équitable, dumaté, de la spiruline,..., mais aussid’autres plantes rares, sur demande. Ici, les retours sont assez sympas parceque notre clientèle voit le coeur que nousmettons dans cette boutique et lamanière personnelle avec laquelle nousnous investissons."

Soft Secrets: Quelle est votreposition en ce qui concerne labio?

Thomas: "Nous souhaitons une prise deconscience générale, que tout le mondesache ce qu’il mange, ce qu’il faitlorsqu’il utilise certains produits, commeles hormones, ou certaines matières,comme le plastique. Nous restonsréalistes aussi: une culture bio enintérieur, en pot, est un peu utopique. Lefait de mettre un engrais organique nesuffit pas pour mériter le label bio. Ilfaut prendre conscience que la planteassimile plus ou moins ce qu’on luidonne selon les circonstances et que,même un engrais bio, s’il est apporté entrop grande quantité ou à un mauvaismoment (trop d’azote à la floraison parexemple), rend la plante impropre à laconsommation. Nous ne parlons donc deculture vraiment bio qu’à partir dumoment où les plantes sont cultivées enpleine terre, et celle-ci correctementtravaillée et enrichie en temps voulu.

En intérieur, il y a aussi le problème deslampes - elles impliquent une pollutionchimique et l’utilisation de l’énergienucléaire- et celui des pots, qui ont desrépercussions sur la capacité de la planteà assimiler les éléments nutritifs.Enfin, le débat devient encore pluscompliqué quand on voit dans quellesconditions travaillent ceux qui récoltentla matière première pour ces fameuxengrais ‘bio’: ils sont souvent sous payéset leur santé est parfois mise en danger.On rêve de pouvoir connaître les filièresde fabrication d’engrais, pour savoir aufinal quelles entreprises adoptent une

éthique commerciale correcte et quelssont les produits qui ont le moinsd’impact sur l’environnement. En gros,nous espérons améliorer les choses, enproposant des alternatives écologiques eten nous renseignant pour informer aumieux nos clients sur ce qu’ilsenvisagent d’utiliser.Quant à nous, de notre côté, nousessayons de vivre ‘propres’."

La petite boutique dans la jungle a unedouble inscription officielle,comprenant le commerce etl’artisanat. Ce deuxième axe, quiconcerne l’étude de projets et laréalisation technique de ceux-ci, estune part importante de leurs activités.Elles ont débouchés notamment, dansle milieu artistique, sur la créationd’un jardin hydroponique en verrepour Kenzo, à la grande rencontre de"l’art du jardin", à l’hippodromed’Auteuil, à Paris. Côté recherche scientifique, l’équipede La petite boutique dans la jungle apar exemple réalisé une étude deprojet pour les chanvriers, concernantune salle de culture et une méthode derotation en milieu artificiel contrôlé.Cette recherche visait à augmenter lenombre de croisements possibles, afind’accélérer la sélection génétique surdes variétés de chanvre. Au rayon plantes et passionnés,l’équipe offre aux amateurs lapossibilité d’acquérir au meilleur prixdes spécimens parfois très rares, grâceà ses contacts privilégiés dans le milieudes pépiniéristes collectionneurs.Enfin, La petite boutique dans la junglea créé un label musical pour lesplantes. Pour en savoir plus à ce sujet,voir l’article Musique pour plantes… etjardiniers amoureux dans Au bout ducompte, à la fin de ce numéro.

Contact:La petite boutique dans la jungle59 rue du Mirail33000 BordeauxFranceTel: 0033 (0)5 56 31 32 90

Mail: [email protected]: www.danslajungle.net

Ouverture du mardi au samedi, de11h à 20h non-stop.

La petite boutique dans la jungle… françaiserevue

Voici encore un magasin que nous pouvons vous recommander chaleureusement, unlieu où la terre et les plantes sont traitées avec amour… Au point que l’on yencourage la création musicale spécifiquement à l’intention de nos amies vertes.

Propos de Thomas recueillis par Meve

Fred, Bertand et Thomas, au cœur de leurunivers

Fenêtre sur la jungle… Mais ne restez pas dehors!

Dread meets disco punks - modern

wild dub vol.2 (Echo Beach )

A la suite de l'excellente compilation"Dread meets punk rockers", le labelallemand Echo Beach sort un deuxièmevolume dans la série: "modern wilddub". Une jolie collection de groupesdub de cette scène comme Colder,Playgroup, Chicken Lips mais aussid'autres qui viennent de scènes un peuplus agitées comme Chicks on Speed,LCD Soundstystem, Radio 4 et qui sesont prêtés à l'exercice sans se faireprier. L'album s'ouvre sur un solidemorceau de Colder, projet du françaisMarc Nguyen Tan (directeur artistique etvidéaste). Colder, comme son noml'indique, ne produit pas l'ambiance laplus chaude mais plutôt celle que JoyDivision aurait pu créer s'il avaitpratiqué le dub (cela me fait penser aumistérieux groupe new yorkais JahDivision qui reprend les morceaux dugroupe mythique de Manchester…etqu'il ne faut pas confondre avec legroupe de reggae russe du même nom!).Colder a atterri sur l'un des labels anglaisles plus réputés, Output, tenu parl'Anglais Trevor Jackson qui estégalement un re-mixeur apprécié de U2et Masive Attack entre autres inconnus.On retrouve Trevor sur le deuxièmemorceau, avec son projet Playgroup. Desmusiciens aussi réputés que EdwynCollins (Orange Juice), Kathleen Hanna(Le Tigre) et Kyra (The Headcoatees)

ont collaboré à son album. Il enchaîne iciavec un morceau légerement world avecdes cuivres d'une grande classe. Letempo continue de monter d'un cran avecd'autres Britanniques: Big Two Hundred.Leur morceau, un de mes préférés merappelle agréablement les débuts dePublic Image Ldt. avec son dub-punk quitrace. Du vrai Jah Wobble avec unebasse répétitive et tenace! On traversealors l'Atlantique avec "!!!" (c'est le nomdu groupe, prononcez "chick chickchick" ou "plick plick plick" pour plusde commodités) qui lance leur funk new-yorkais "Me & Guiliani Walking Downthe School Yard". Ils y racontent leursoi-disant vraie histoire avec l'ancienmaire de NYC. Comme Big TwoHundred il sagit d'un "vrai groupe":batterie, basse, guitare, etc.. "!!!" est ungroupe très talentueux, un collectifd'anciens punk-hardcore-emo qui ont unjour décidé de s'essayer à la musique surlaquelle ils dansaient! Contrairement àce qu'on aurait pu attendre, la formule neproduit pas un funk-punk enragé maisplutôt posé et torride aux consonancesafricaines très sympathiques. Après quoiChicks On Speed (COS) nous passentune reprise du "Wordy Rappinghood" deTom Tom Club, remixé par Playgroup (sivous me suivez toujours…). Basé àMunich, Chicks On Speed est composéde trois filles originaires de trois paysdifférents: Allemagne, Etat-Unis etAustralie. Fonctionnant comme uncollectif, voire comme une véritablemachine médiatique multimédia, ellesinsistent sur leurs polyvalencesartistiques et assurent vouloir rendre l'artaccessible au plus grand nombre (ce quine les empêche pas de poser avec KarlLagerfeld ou d'exposer à la FondationCartier). Entres autres activités, elleséditent un livre regroupant des collagesbruts à l'esthétique punk, accompagnéd'un sac de toile imprimé de leursgraphismes, d'un patron de couture ainsique d'un CD. Elles ont aussi monté unlabel de disques, un magasin en ligne defringues de leur cru, etc... Chicks onSpeed est à l'électro-pop ce que le punkfut au rock. C'est à mon avis leur plus

grande qualité: faire réaliser que (à peuprès) tout le monde peut en faire autant,s'exprimer et s'amuser sans être pourautant des virtuoses. Le morceau suivantnous est livré par LCD soundsystem, parailleurs excellents techniciens &producteurs de studio (DFA à NewYork). Leur remix de "Beat Connection"n'est pas convaincant et je ne serais pasétonné si le groupe avait déjà épuisétoutes ses bonnes cartouches (c-à-d leurpremier mCD). Twitch qui suit avec unereprise du célèbre "Contort Yourself" deJames White me laisse de marbre (ce quiest un comble), pour faire place à Radio4. Le groupe de Brooklin qui nousgratifie de leurs excellents "Struggle" et"Pipe Bomb" remixés par rien de moinsque les maîtres penseurs du dublondonien Adrian Sherwood de On-USound, assisté de Mark Steward anciende Pop Group (qui assure également laprésentation des morceaux dans lelivret). Rizo, Kid Loco et Chicken Lipspartagent également cette compilationsans être très convaincants alors qued'autres nouveaux talents comme Tussleou Measles Mumps Rubella n'ont pas étéinclus. Hormis les "Best of", lescompilations sont vouées à avoir deshauts et des bas. Dans l'ensemble ce"Dread meets disco-punk" reste unesélection assez bonne qui plaira auxamateurs de disco-dub mutants.

PINK GREASE "This is for real",

mute records.

Sheffield, ancienne ville de l'acier, n'estpas vraiment connue pour sa joie devivre. C'est peut-être par réaction à samorosité que les six de Pink Grease ontconcocté un groupe si fun. Ces dernièresannées, beaucoup de groupes ont puiséleur inspiration soit dans le rock des

années soixante-dix soit dans le punkgarage des années soixante. Pink Greaseouvre les portes à un revival glam-rock,un territoire dont peu ont osé s'inspirerjusqu'à présent. Et c'est bien làl'originalité de Pink Grease. Leur son nepartage quasiment rien avec ce que l'on apu entendre ces derniers temps. Tels lesNew York Dolls et T-Rex en leur temps,Pink Grease s'accoutre de fringues kitchdélirantes pour produire un rock'n'rollandrogine, clinquant et tapageur. Leurrock néo-glam décadent se mélange avecdes airs disco/wave accrocheurs du plusbel effet. Oui, c'est très vulgaire et mêmequasiment revendiqué comme tel. Lesparoles tournent presque uniquementautour du sex cochon, "Pump it up boys","Pump it up girls", ou encore "I wouldfucking die for you, I want to die fuckingyou" agrémentées d'évidentes référencesau Rocky Horror Picture Show (dans"Emotional Retard"). Tout l'album estdirigé de haut vol par le chanteurperoxydé Rory Lewarne. Le bougre n'estpas seulement un excellent showmanextraverti mais également un fabuleuxchanteur doué d'un très grand registre.Par moment, il peut emprunter desaccents à la Bryan Ferry, Adam Ant ouDixies Midnight Runners (spécialementdans "High Stung Chironi"), le toutentrecoupé d'énergique "Yeah!","Com'on!" ou encore de généreux "One,Two, Tree, Four!". Le petit côtédisco/wave est notamment assuré par lesorcier de la bande, Nick Collier, quiconstruit lui-même toutes sortes demachines rétro-futuristes - comme cetespèce de synthé qu'il joue sur scène tenupar une sangle telle un guitare et bardé deboutons dont la plupart, comme dans lesdécors de Star Trek, ne serventprobablement qu'à la frime. Sur cesynthé, point de clavier mais une bandeoù il fait glisser une brosse à dents (je l'aivu de mes yeux vu!) comme d'autresjoueraient de la steel-guitare, si vousvoyez le tableau. Mais il faut égalementcompter sur les chœurs des "Greasettes",les clapements de mains intempestifs etles interventions au sax ou au synthé deJohn Lynch, quand il ne gratte pas saguitare! Le groupe a fait les premièrespartie entre autres de The Faint, Suicide,Liars. Repéré par Barry Steven de Add'nTo X, le groupe à certainement de bellestournées rockambolesques devant lui."This is for Real" est un fameux disquequi sera probablement un des meilleursde l'année écoulée.

30 Soft Secrets

musique

High TonesPar Al_Nab

Soft Secrets 31

BON APPÉTIT

La graine de chanvre est l’une desnourriture les plus intéressante dansl'alimentation humaine, étant à la fois unesource de protéines contenant tous lesacides aminés essentiels et la sourceidéale d'acides gras essentiels. Les aliments sont nommés essentielsquand ils sont nécessaires pour la santémais ne peuvent être synthétisés par lecorps. Il est donc nécessaire de les obtenirpar l’alimentation.Il y a environ 50 aliments essentiels pourla santé humaine, incluant deux acidesgras essentiels (graisses), huit acidesaminés essentiels (protéines), treizevitamines, 20 minéraux, une sourced'énergie (calories), l'eau , l'oxygène et lalumière.Le manque d'éléments essentiels estnéfaste à la santé, et paradoxalement, iln'est pas rare que les aliments consommésdans nos pays riches en contiennentinsuffisamment. Les nutritionnistesestiment que 60 % des Américains dunord ne consomment pas la quantitérequise d’aliments essentiels. Nos paysriches consomment des alimentsfortement traités et raffinés. Le processusdu raffinage, c'est bien connu, éliminequantité de vitamines, minéraux et acidesaminés au profit des calories.Nous consommons aussi de plus en plusde nourriture d'origine animale parrapport aux végétaux et cela aussientraîne un déséquilibre en élémentsessentiels.Dans notre corps, les acides aminésessentiels et les acides gras essentiels secombinent pour former les lipoprotéinesqui composent les membranes de noscellules, et l'hémoglobine qui transporteles graisses dans notre corps. Pour resteren bonne santé, il faut un bon équilibreentre les protéines et les acides grasessentiels. Le chènevis est l’une des rares sourcespour ces éléments dans l'alimentationvégétale. Il contient les acides aminésessentiels sous forme facilementdigestible ainsi que les acides grasessentiels dans un rapport idéal pour lasanté humaine.

Les protéines Par le passé on nous a conseillé de fortesproportions de viande dans notrealimentation. Nous savons maintenantque la nourriture d'origine végétale peutfournir toutes les protéines dont nousavons besoin. Il y a des végétariens enbonne santé sur toute la planète et lesnutritionnistes conseillent maintenant desrégimes riches en végétaux et pluspauvres en viande.Les graines de chanvre sont une source deprotéines considérable, égale ousupérieure au soja. Elles ont un délicieuxgoût de noisette et peuvent êtrestransformées en une multitude deproduits; lait, tofu et tempeh, farine,

fromage, bière...Le chènevis complet contient 23 % deprotéines, les graines décortiquées encontiennent aux alentours de 30 %. Ilcontient les huit acides aminés essentielspour les adultes ainsi que les trois quisont considérés comme essentiels pour lesenfants, y compris en bas âge.

Les graisses

Les graisses ou acides gras sontdisponibles sous différentes formes,saturés, mono-insaturés (la molécule a unlien double) ou poly-insaturés (plus dedeux liens doubles). Un excès d'acidesgras saturés dans l'alimentation est causede maladies cardio-vasculaires. Lesgraisses mono-insaturées ont moinstendance à coller ensemble et les poly-insaturées encore moins, elles fluidifientdonc les autres graisses et servent à lestransporter vers les lieux de traitement. De ces graisses, seules deux sontessentielles dans nos régimes, elles sonttoutes deux poly-insaturées: l'acidelinoléique (deux liens doubles, LA,oméga-6)et l'acide alpha linolénique (troisliens doubles, LNA, omega-3).Du fait de ces multiples liens, ces graissessont facilement oxydables à la chaleur,l'air et la lumière. Elles sont de mauvaiseconservation et doivent êtres stockées àl'abri de ceux-ci et consomméesrapidement.L'huile de chènevis est une source idéaledes deux acides gras essentiels, la seulehuile ayant ces propriétés d'ailleurs . Les

graines contiennent environ 35 % de leurpoids en huile. Cette huile contientenviron 75 à 80 % d'acides gras essentielsdans des proportions idéales pour la santéhumaine; 3 parts de LA pour une part deLNA. On conseille une à deux cuillerées

à soupe d'huile de chanvre crue par jourpour équilibrer les apports en graissesMaintenant vous savez ce qu'il vous resteà faire si, pour cause de vacancesprolongées, vous n'avez pu enlever lesmâles de votre plantation...

Chanvre alimentaireManger du cannabis?Cette fois je ne vous parlerais pas de culture, parce que l'aspect alimentaire duchanvre me paraît intéressant, mais aussi parce qu’il n'y a pas grand chose à faireau jardin en cette saison (tout se décide dans les premiers temps de croissance...), sice n'est une dernière pulvérisation de vos chéries pour les protéger contre lesmoisissures automnales car le calendrier bio-dynamique n'est pas très optimistepour cet automne.

Recettes"Lait" et tofu de chanvre

Bien que la dénomination de "lait" soit inexacte pour les végétaux, nousl'emploierons comme on l'utilise pour le soja.Trempez les graines de chanvre dans deux à trois fois leur volume d'eau. Aprèsdouze heures, elles se sont gorgées d'eau. Égouttez sommairement et passez aumixer, pressez la pâte obtenue dans un linge propre et récoltez ce précieux "lait",très riche.Utilisez-le comme le lait de soja.Pour en faire du tofu, faîtes cuire votre lait de chanvre pendant deux minutes,éventuellement légèrement dilué avec de l'eau, puis laissez-le tiédir. Ajoutez dujus de citron, faîtes tourner une cuillère en bois dans le mélange pour obtenir unsiphon, retirez la cuillère et laissez le tofu se stabiliser en caillant. Laissezreposer une heure puis égouttez dans une étamine. Ce tofu se conserve plusieursjours au frigo, couvert d'eau claire.Les graines ne contiennent pas de THC

Galettes de chanvre

Mettez vos graines à gonfler dans de l'eau, après douze heure égouttez, rincez àl'eau claire dans la partie supérieure d'un couscoussier, replacez le couvercle pourmaintenir les graines dans le noir aux environs de 22 degrés, rincez environ toutesles six heures pour éviter toute fermentation. Lorsque le germe atteint 1/2centimètre, mixez les graines, mélangez cette pâte avec des oignons rissolés,éventuellement des légumes râpés, un peu de flocons d'avoine, des herbes et/ouépices suivant votre goût. Puis façonnez vos galettes que vous cuirez à la poêle,dans une huile convenant à la cuisson.

Pain au chanvre

Faites une pâte à pain avec un tiers de chènevis écrasé ou moulu pour deux tiers defarine de froment, et suivez votre recette habituelle.

Lecture

• Jack Herrer 1996. L'empereur est nu. Editions du lézard (épuisé). 7/9, passage Dagorno, 75020 Paris.

• Erasmus, U. 1993. Fats that Heal, Fats that Kill. Alive Books. 7436 FraserDrive, Burnaby, BC, Canada.

• Jones, K. 1995. Nutritional and Medicinal Guide to Hemp seed. Rainforest Botanical Laboratory. P.O. Box 1793, Gibsons, BC, Canada V0N 1V0.

Liens

http://www.chanvre.behttp://users.swing.be/orbis.chanvrehttp://www.infochanvre.ca/http://www.manitobaharvest.comhttp://www.hempola.com

Par Li Tchènetî

34 Soft Secrets

Culture en extérieur weckels

world of

wonders

La culture en extérieur d'une herbe debonne qualité commence souvent par lechoix de la variété adaptée. Car, àl'évidence, toutes les variétés ne comblentpas notre attente. Il est clair que lorsqu'onprojette de cultiver en extérieur dans desrégions aussi humides, et parfoisventeuses, que les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou le nord de la France, on doitexiger de cette future variété un certainnombre de qualités.

La plupart des cultivateurs savent que lapollinisation de plantes femelles livrées àelles-mêmes peut se solder par unegénéreuse récolte de graines. Certainsd’entre eux, comblés par la variétéd'extérieur qu'ils cultivent déjà,préfèreraient continuer à la cultiverl'année suivante si la nature leur laissait lechoix. C'est pour cette raison qu'ilsprélèvent quelques boutures sur leur plusbeau spécimen (avant que la plante necommence à fleurir) et l’entourent desoins attentifs et de lumière fluorescente(néons) pour lui faire passer l'hiver.

Parfait, si vous avez suffisamment deplace et de temps. Mais vous pouvez êtrecertain que vos boutures ne seront pasaussi résistantes que leur mère l'étaitl'année précédente. La raison en est queles boutures rentrées pour l'hiver etsoumises exclusivement à un éclairageartificiel de faible intensité pendant leurcroissance passent en 'mode de survie'—elles se raccrochent juste à la vie. Si, enguise d'alternative, on mettait les bouturesdirectement sous des lampes de 400 ou600 watts, on se retrouverait encombrépar d'énormes plantes mères à l'automnesuivant. Qui plus est, la plupart descultivateurs en extérieur choisissentjustement la culture en extérieur parmanque de place d'une part et/ou parcequ'ils considèrent trop risqué de fairepousser en intérieur. Pour ceux-là, il n'estpas envisageable de continuer à cultiveren intérieur à l'automne. Ils n'ont donc pasd'autre choix que de recommencer à partirde nouvelles graines au printemps suivantet d'espérer avoir la chance de retrouverdans le lot une plante mère aussiprécieuse que celle de la saisonprécédente.

Ainsi, si l'on s'arrange pour faire pousserun beau plant mâle de la même variétéque sa plante mère chérie, il devientpossible de la fertiliser. On est alorsassuré de retrouver, à la saison suivante,cette bonne variété d'extérieur grâce àl'abondante récolte de semences produitepar la plante mère fécondée. Bien sûr, je sais que la plupart descultivateurs considèrent comme un crime

de gâcher leurs belles fleurs femelles enles fécondant et préfèrent récolter un jolipetit stock d’herbe à fumer plutôt quedeux cents graines à planter. Je doisavouer que je préfère moi-même neféconder à l'aide du pollen mâle qu'unepartie des têtes: celles qui sont le moinsdéveloppées. Pour ce faire, je me contentede récolter les têtes les mieuxdéveloppées avant de mettre les autres encontact avec le pollen. Cette technique esttout à fait réalisable pourvu que le plantmâle soit séparé des plantes femelles dèsqu’il entame sa formation et que celles-cicommencent à fleurir. C'est en partie pourcette raison que je cultive toujours mesplants mâles en pots; il est alors facile deles déplacer le moment venu. Il n'estd'ailleurs pas nécessaire que le pot soittrès grand, un modèle d'une contenancede dix litres sera plus que suffisant pourcultiver un beau pied mâle. Sachant que le pollen des fleurs mâles

peut parcourir des kilomètres et qu'il n'estplus possible de le contrôler une fois quele vent s'en est emparé, je préfère, lorsquela floraison s'annonce, rentrer les plantesmâles dans un espace clos et séparé où lalumière du soleil est toujours suffisante.Cela permet d'éviter que le pollen ne sedissémine aux quatre vents avec desconséquences dramatiques pour soi-même— et peut-être un autre cultivateurdes environs. Ce ne serait pas la premièrefois qu'un cultivateur perd toute saplantation parce qu’un tiers néglige sesplants mâles. Cela explique pourquoi laplupart des cultivateurs ressentent desenvies de meurtres dès qu'ils aperçoiventun plant mâle livré à lui-même en périodede floraison. Il y a même des cultivateursen intérieur qui se souviennent de leurpire cauchemar: un bel espace de culturerempli de plantes femelles sur lesquellesles fleurs grossissent et deviennent pluscollantes. Tout semble aller comme sur

des roulettes jusqu'au jour où le systèmed'aération commence à souffler une sortede poudre jaune pâle sur les fleurs.Aussitôt ces demoiselles interrompentleur développement et commencent, augrand effroi du malheureux cultivateur, àfaire des graines. On peut alors être sûrque la récolte est foutue puisqu'une foisfertilisées, les plantes femellescommencent à se gonfler de graines quine feront que le bonheur des perruches. Etpour achever le pauvre cultivateur, lesfleurs ainsi fécondées se mettront àélaborer une odeur acide en même tempsqu'elles feront des graines.

Même la récolte de graines ne pourraconsoler notre malheur étant donné quedans ce cas, nous n'avons aucune idée dela variété à laquelle le mâle pollinisateurappartenait. À quoi peuvent bien nousservir des graines dont on ne connaît ni lavariété, ni la durée de floraison, ni lestêtes qu'elles donneront finalement?

Le drame que je viens de décrire estparticulièrement probable dans le cas decultivateurs vivant dans la zone dedissémination de champs de chanvreindustriel. Dans ce cas, les pieds dechanvre sont cultivés pour la productionde fibres et sont en général récoltés avantque les fleurs femelles aient une chancede se former. Malheureusement, les fleursmâles fleurissent souvent plusieurssemaines plus tôt et peuvent donc être àl'origine d'un véritable désastre pour lescultivateurs des alentours — dont laculture en intérieur est en floraison —victimes des grosses quantités de pollendisséminé dans l'air. De plus, la floraisondes plants mâles dépend beaucoup moinsde la photopériode (alternance de lapériode d'éclairement et d'obscurité) quecelle des plants femelles. En d'autrestermes, les mâles sont susceptibles de semettre à fleurir même en plein été alorsque les conditions sont parfaites pourcontinuer une croissance végétative. Ilarrive que des plants mâles cultivés sur unemplacement qui ne leur convient paset/ou stressés pour une raison ou uneautre se mettent à fleurir tout d'un coup. Iln'y a pas vraiment d'explicationrationnelle à ces faits mystérieux. Parcontre, cela explique en partie pourquoitant de cultivateurs en extérieur sont sinerveux au sujet des plants mâles. Nombreux sont les cultivateurs qui ont vuleur parcelle de cannabis ruinée par dupollen. Pour les cultivateurs en extérieur,pas d'échappatoire si une pluie de pollendéferle. Par contre, les cultivateurs enintérieur peuvent eux limiter les dégâts enutilisant un filtre à air très fin. Une autreprécaution consiste à s'assurer que la prised'air extérieur est placée le plus prèspossible du sol. En effet, la plus grandepartie du pollen flotte dans les airs plutôtqu'à ras du sol et en tenir compte peutapaiser plus d'un cultivateur inquiet pourses demoiselles.

Revenons à la question de la pollinisationet donc de la fertilisation de la plantemère. Lorsque l'on sait comment prélever

Dans cet article, nous allons voircomment créer soi-même une nouvellevariété de cannabis, idéale pour laculture en extérieur, en ayant recoursuniquement à la pollinisation et aucroisement — appelé hybridation.J'expliquerai ici, en termes aussi clairsque possible, comment y parvenir aumieux et les écueils à éviter.

Uniquement grâce à la pollinisation

Créez votre propre variété de cannabis

Chaque nouvelle variété a ses propres caractéristiques. Chaque variété de cannabis élaboredes feuilles qui lui sont propres et se distinguent par leur taille, leur forme et leur couleur.

Voici l’un de mes meilleurs hybrides. Cette femelle avait déjà commencé à fleurir dans latroisième semaine du mois d'août et a produit (pour cette raison) une herbe d'extérieur dequalité extra.

Soft Secrets 35

le pollen soi-même, on peut procéder à lapollinisation au moment qui nousconvient le mieux. Au lieu de laisserMère nature agir à sa guise, on récolte lepollen dans des sacs plastiques. Certainscultivateurs ne jurent que par les sacs enpapier car ils laissent la plante respirer.Personnellement, je préfère ceux enplastique étant donné que sous nosclimats humides, ceux en papier peuventvite s'imbiber d'eau. Que du pollen soittombé dedans ne sert pas à grand chose sicelui-ci reste collé au papier mouillé. Deplus, il est de toute première importanceque le pollen reste aussi sec que possiblelorsqu'il est récolté, ce qui n’est pas le cassi le sac est un tant soit peu humide. On laisse les plants mâles pousserexactement comme les femelles dans unpremier temps. Pendant la phase decroissance végétative des mâles, il estnécessaire de ne garder que les branchesles mieux développées. C’est seulementlorsque les mâles ont commencé à fleuriret que les anthères (partie des étamines oùle pollen est élaboré et stocké) sontdistinctement visibles que je commence àgarder un œil vigilant sur ces messieurs.J'enlève alors autant de feuilles quepossible pour limiter les problèmes liés àla condensation quand on enfile les sacsplastiques sur les inflorescences mâles.

Une fois que les anthères sont quasimentmûres et sur le point de s'ouvrir, j'enfileles sacs plastiques sur les fleurs mâles etles maintiens fermement en place à l'aided'un élastique. Il faut placer les sacs de

telle sorte que le pollen tombedirectement des anthères sans pouvoirs'en échapper. Il faut aussi garder présentà l'esprit que ces sacs plastiques nedoivent pas rester plus d'une journée surles fleurs. Si on les laissait en place neserait-ce qu'une semaine, la condensationde la vapeur d'eau libérée par les fleurs sedéposerait sur toute la surface intérieuredu sac. C'est aussi pour cette raison qu'il estprudent de vérifier l'état des sacsrégulièrement ou de laisser les fleursrespirer un peu tant que le pollen netombe des anthères. En procédant ainsi,on évite un tas de complications et onconserve les fleurs mâles dans le meilleurétat possible. Les sacs plastiques quant à eux doiventêtre transparents afin que les fleurspuissent continuer à mûrir tranquillementgrâce aux rayons du soleil. Par ailleurs, latransparence des sacs facilite le suivi desopérations — par exemple pour vérifier sidu pollen est tombé dedans. S'il en esteffectivement tombé, je coupe la branche(ou la tige principale si les fleurs sont ausommet de la plante) juste au-dessous dusac et je rentre le tout (branche et sac) àl'intérieur pour l'entreposer dans unendroit où il ne sera pas secoué. Il faut

ensuite récupérer le pollen tombé dans lesac plastique pour le récolter tant qu'il estencore sec. Si le pollen prend l'humidité,les risques de moisissures augmentent.

Même lorsque le pollen est bien sec, sadurée de conservation est limitée et sesqualités s'altèrent rapidement. Si vousgardez le pollen au frais et au sec, vouspouvez espérer l'utiliser dans un laps detemps allant jusqu'à un mois. En raison decette espérance de vie réduite, il n'est pastoujours facile de croiser différentesvariétés. À titre d'exemple, on songe àune femelle d'une variété à floraison

précoce qu'il ne sera pas possible decroiser avec un mâle d'une variété àfloraison tardive. Le pollen peut êtrecongelé ce qui allonge sa durée de vie àtrois mois. J'ai pour habitude de conserver monpollen dans des petits sachets ziplock. Cessachets sont parfaits pour le stockage dupollen étant donné leur petite taille et lapossibilité de les fermer hermétiquementgrâce au zip qu'il suffit de presser. Si l’on décide de conserver le pollen unpeu plus longtemps, et donc de lecongeler, il vaut mieux le trier aupréalable pour éliminer les anthères etdébris de feuilles. Je ne m'embarrasse pasde ce tri si j'ai prévu d'utiliser le pollendans les jours qui suivent —dans ce cas jeme contente de tout garder.

N'oubliez jamais de numéroter vossachets et d'y inscrire le nom de la variétédont le pollen est issu. Cela estparticulièrement important lorsqu'on

travaille avec plusieurs mâles de variétésdifférentes. Si vous omettez cette étape,tout d'abord vous ne saurez rien descaractéristiques du tout nouvel hybrideque vous aurez créé — ce qui n'est paspour faciliter la vie d'un cultivateur enextérieur. Ensuite, ce serait terrible desélectionner une nouvelle variété de toutepremière qualité et de ne plus jamaisréussir à vous souvenir quels parents vousaviez croisés pour l'obtenir. Il est aussi important de toujoursconserver suffisamment de pollen d'unebonne plante mâle. Si pour une raison oupour une autre, votre nouvel hybride était

Cet hybride est le descendant d'une variétéà floraison courte et l'ascendant d'unevariété au développement encore plusrapide.

Le stress, tel que celui que cette feuille incurvéevers le haut a visiblement subi, peut facilementfaire fleurir le plant mâle, indépendamment dunombre d'heures de lumière qu'il reçoit.

En prélevant des boutures sur les plantes mâlespour les mettre à fleurir en intérieur souslumière artificielle (grâce à une photopériodede douze heures de jour et douze heures denuit), on peut récolter tout le pollen dont on abesoin pour la saison culturale à venir.

Cette plante mâle a elle aussi eu quelquesproblèmes et a commencé dès le mois dejuin à faire des fleurs.

Il est préférable de mettre les mâles àl'intérieur devant une fenêtre. Ainsi, ilssont tenus en toute sécurité à l'écart desplantes femelles.

Fort heureusement, ces mâles sont déjàderrière une vitre car un certain nombred'anthères se sont déjà ouvertes (et gisentsur le canapé) et auraient pu causer undésastre dehors!

Bien développées, les fleurs mâles peuvent libérer une quantité phénoménale de pollen. Unetoute petite quantité de pollen est souvent plus que suffisante pour fertiliser plusieurs femelles.

Culture en extérieur

36 Soft Secrets

une déception, il serait toujours possiblede recommencer l'expérience et d'utiliserce même pollen pour fertiliser une autrefemelle de variété différente. Seule uneorganisation rigoureuse permet de réduirele nombre de croisements qui se soldentpar un échec et donc d'augmenter leschances de succès!

Un plant mâle n'a certainement pas besoind'atteindre des proportions gigantesques.Il se trouve qu'un plant mâle de petitetaille peut produire suffisamment depollen pour fertiliser un bon nombre defemelles. Lorsque vous ne disposez pasd'un grand espace de culture, vous pouvezchoisir de travailler avec des boutures de

plant mâle. Ces boutures sont placéesdans une petite boîte et mises en floraisonà l'aide par exemple d'une bâche opaquedont on recouvre la boîte chaque soir pourdouze heures de nuit consécutives. Ainsi,les petites boutures mâles fleurissentbeaucoup plus tôt (en juillet par exemple).Le gros avantage de cette technique estque les mâles pourront disséminer leurpollen tant qu'ils voudront, les femelles yresteront insensibles puisqu'elles ne serontpas en floraison (puisqu'elles reçoiventtoujours l'éclairement normal pour lasaison c'est-à-dire celui qui induit unecroissance végétative). Je recommandedonc vivement aux cannabiculteurs en

extérieur qui débutent de recourir à cettetechnique puisque le droit à l'erreur estgrand et que l'erreur en question -—dissémination du pollen par inadvertance— n'est pas immédiatement etcruellement sanctionnée par la perte de larécolte. On peut adapter les techniques que jeviens de décrire et choisir les plantesfemelles les mieux développées pour yprélever aussi des boutures que l'onmettra sous lampes (avec unephotopériode 12—12) avec les bouturesmâles. Lorsque les boutures mâles etfemelles se mettent à fleurir, les mâlesfertilisent les femelles qui donnent desgraines en abondance.

Pour revenir aux boutures mâles, leurgrand avantage est la possibilité de lesmettre en floraison suffisamment tôt. Il vasans dire qu'on peut facilement avoir dansun seul et même petit espace des bouturesmâles de variétés différentes. Il est, parexemple, plus facilement concevable demettre cinq mâles de variétés différentesen floraison quand il s'agit de bouturesque quand il s'agit de grandes plantesadultes. La diversité des mâlesdisponibles pour réaliser les croisementsrendra plus aisée la création de nouveauxhybrides. Bien sûr, il faut tout de mêmeprendre soin de ne pas mélanger lespollens des différentes variétés.Néanmoins, cela se fait généralement sansdifficulté étant donné que chaque variétéa sa période de floraison propre. Enrésumé, les boutures mâles de variétésdifférentes ont peu de chances de fleuriren même temps et donc de mélanger leurpollen.

En principe, une fois qu'un mâle adulte afourni la quantité de boutures suffisante,on s'en débarrasse puisque celles-cisuffisent largement à produire tout lepollen nécessaire.

On ne peut pas vraiment dire que laplupart des cultivateurs en extérieur soiententhousiastes à l'idée de cultiver desmâles. En fait, la plupart seraient mêmeravis de les voir relégués aux tréfonds del'enfer sans l'ombre d'une chance d'ensortir. Et c'est une véritable honte, car unpied mâle de constitution robuste est untrésor à chérir (pour les vrais fanas). Lesplants mâles, surtout ceux qui sont bien

développés, sont beaucoup plus rares quela plupart des cannabiculteurs ne lepensent. Chaque fois que j'entends qu'uncultivateur est sur le point de tuer sesmâles, je le conjure de me laisser préleverune ou deux boutures d'abord afin dem'offrir la possibilité de créer unenouvelle variété restant à découvrir. Onpeut ainsi réaliser des croisements quin'auraient pas été faits autrement. C'estune des raisons pour lesquelles lasélection par hybridation est si fascinante;on ne sait jamais à l'avance quel type defleurs une nouvelle variété va finalementdonner. C'est ainsi qu'un jour, après uncertain nombre de croisements, j'ai crééune variété d'extérieur qui n'avait besoinque d'une période de floraison très courtepour élaborer des fleurs d'excellentequalité. Cette variété hybride était enfloraison dès la troisième semaine d'aoûtet donnait peu de temps après des fleurslittéralement tapissées de glandes deTHC!

Personnellement, je garde le pollen desplantes mâles surtout pour le plaisir defaire des expériences. Que pourrait-il yavoir de plus satisfaisant que desélectionner la variété d'extérieur de nosrêves, celle qui comble toutes nosattentes? Je suis amateur de variétés àfloraison précoce qui produisent des têtesde bonne qualité et atteignent depréférence une certaine hauteur. Il m'estdéjà arrivé de cultiver une ou deuxplantes sur mon balcon; auquel cas jepréfère des plantes plus courtes et denses,aux tiges et rameaux plus solides. Ainsi,les plantes sont mieux armées pour faireface aux bourrasques, phénomène météoqui peut s'avérer gênant beaucoup plus tôtdans l'année lorsqu'on cultive sur unbalcon.

J'ajoute ici que la sélection parhybridation (croisement entre deuxvariétés différentes) peut aussi donner desrésultats décevants. Cela m'est déjà arrivé.On pense avoir enfin sélectionné unesuper variété pour la culture en extérieurpour découvrir enfin que cette demoisellea besoin de dix semaines de floraison. Uncalcul rapide permet de se rendre compteque si les plantes ne commencent à fleurirque début septembre, elles ne serontprêtes pour la récolte que vers la mi-novembre, dans le meilleur des cas.Autrement dit, autant abandonner tout desuite la culture de cette variété à floraisonlongue si l'on ne dispose pas d'une serrechauffée. Une autre raison qui poussequelques cultivateurs à mettre du pollende côté est la sélection d'une variétéhybride adaptée à la culture en milieusauvage et dont la productivité seraitcertes modeste mais qui n'aurait pasbesoin d'attention particulière pendant soncycle de vie. Il me semble qu'un autremotif de taille justifiant tout à fait lapratique de la sélection par hybridationest la pure et simple curiosité. Quellesurprise toujours renouvelée de découvrirle résultat d'un croisement. Un peud'expérimentation ne peut pas faire demal et qui sait quelle variétéexceptionnelle on va peut-être découvrir!

Dans mon prochain article, je m'attarderaisur une méthode qui permet la culture desvariétés à floraison plus longues mêmesous nos climats frileux. La marche àsuivre sera exposée dans ma prochainerubrique.

Lorsqu'on choisit de laisser les plantsmâles arriver à maturité dehors, le mieuxest de récolter le pollen dans un sacplastique. Ensachez sur pied les fleursmâles une par une.

Voici à quoi ressemble un mâle après quedes sacs plastiques ont été enfilés surtoutes ses fleurs. Prévenez la formation decondensation à l'intérieur des sacs en lesaérant ou en les remplaçant régulièrement.

Les anthères commencent à se développerde plus en plus. Il ne reste plus beaucoupde temps avant que les mâles nedisséminent leur pollen.

Sur cette photo, on peut clairement distinguer les anthères qui se sont ouvertes. Le pollen est déjà sur les feuilles.

Quelquefois, je prélève les anthères qui sont presque mûres et je les mets dans un sacplastique. Si vous procédez ainsi, assurez-vous que tout est bien sec et le pollen donnerad'excellents résultats.

Culture en extérieur

38 Soft Secrets

Le bricoleur

Comme pour toutes les chosesnouvelles, vous devez ici aussi acquérircertaines bases théoriques. Allez doncchercher quelques livres sur la cultureintérieure, des magazines, des vidéos,etc. Dialoguez avec d'autrescultivateurs sur les nombreux forumscannabis d'Internet. On peut y accéderà beaucoup d'informations. On y trouvedes débutants, mais aussi descultivateurs professionnels oucommerciaux, qui partagent leur plaisiret leurs expériences en répondant auxquestions. C'est l'un des grandsavantages du forum, car même avec unlivre entre les mains, de nombreusesquestions peuvent rester sans réponse.

Un bon forum Internet permetd'accélérer le processusd'apprentissage. Cela dit, vous ferez demeilleurs débuts avec un livre sur laculture en intérieur pour poser lespremiers jalons. Vous y trouverez desréponses à 80% de vos questions. Cegenre de livre doit être lu et relu, dudébut à la fin et de la fin au début, ennotant tout ce que l'on ne comprendpas. On peut ensuite aller sur un forumpour demander des explicationscomplémentaires ou pour suivre leparcours de quelques cultivateurs endirect, puis constater leurs résultats etobtenir ainsi les réponses aux 20% dequestions restantes. Après un moment,vous pourrez théoriquement vousestimer un cultivateur accompli. Maiscomme chacun le sait, la pratique esttoujours pleine de surprises.

La terre

L'étape suivante est la préparation dusupport de culture. De quoi avons-nousbesoin pour cultiver? Tout d'abord dequelques pots avec de la terre, ce quine devrait pas poser de problème. Lemélange de terre est important et on abeaucoup de choix en la matière. Biensûr, on peut trouver de la terre bonmarché dans de nombreux centres dejardinage, mais elle contient peu denutriments et n'est pas assez aérée, cequi peut créer des difficultés pour desjardiniers débutants. Il est essentield'avoir de la terre aérée pour un bondéveloppement des racines. Grâce àcela, la plante pousse en meilleuresanté et avec plus de vigueur. On peuréviter bien des problèmes en ajoutantde la perlite à la terre. La perlite estcomposée de petites pierres blanches

poreuses qui rendent le support deculture plus léger. Mais pourquoi vouscompliquer la vie alors que tout peutêtre si simple? Dans les growshopsspécialisés, vous pouvez acheter laterre la mieux adaptée à votre culture.Une terre de haute qualité contientsuffisamment de nourriture et denutriments pour lancer la croissance dela plante. Dans bon nombre de cas, ony trouve de la perlite incorporée. Celacoûte évidemment un peu plus cher,mais la qualité de cette terre vaut bienla dépense, d'autant qu'elle rendsuperflu l'ajout de nutriments. La terreest évidemment très importante. C'estle fondement nécessaire aux racines etsur ce plan-là il ne faut pas lésiner. Unautre inconvénient de la terre bonmarché est qu'elle devient vite dure etdesséchée. Si vous n'avez vraiment pasde budget, le mieux est d'acheter de laterre pour rempotage. Ne prenezsurtout pas des sacs de terreau pourfleurs en pots avec des petites fleursimprimées dessus, car ce genre desubstrat est fait pour certaines sortes deplantes en particulier. La plupart dutemps, ces terreaux sont plus acides,car ils sont appréciés de ces plantes-là,contrairement au cannabis qui n'aimepas trop l'acidité. Cela dit, il pourraitpousser pratiquement sur n'importequoi. En ce sens il est bel et bien une"mauvaise herbe". Mais si vousdorlotez votre plante dès le début, ellevous rendra la pareille en vous offrantune belle récolte. Alors, allez chezvotre spécialiste pour obtenir del'information.

Les graines

Voici nos pots remplis de terre. De quoiavons-nous besoin à ce stade? Despetites plantes elles-mêmes, bien sûr. Ilest plus facile de les obtenir sous formede graines. Les semences sont venduesdans la plupart des pays et l'on peutaussi les commander sans problème. Lemieux est de le faire chez un vendeurde graines reconnu. L'offre ensemences est aussi grande que ladisparité des prix. Comment se fait-ilque certaines graines soient tellementchères et d'autres pas? On peutcomparer cela au prêt-à-porter et à lamode. Il s'agit essentiellement d'unequestion d'image. Le développement devariétés spécifiques et la recherche desmeilleures d'entre elles jouent aussi surl'échelle de prix. De nombreuses

années d'expérience garantissent unehaute qualité et les produits se payentalors plus cher. Il y a encore d'autresfacteurs qui influencent le prix, mais onpeut avoir de bonnes et de mauvaisesexpériences aussi bien avec des graines

bon marché que chères. C'est surtout lafaçon dont vous cultivez qui déterminerala qualité du résultat. Même avec lesgraines que vous trouvez dans votrebeuh, vous pouvez faire pousser debelles plantes!

Il vient un moment dans votre vie où vous finissez par vous dire: mais au fait,qu'est-ce que je suis en train de fumer? D'où cela vient-il? Comment est-cefait? Chez celui qui fume déjà depuis quelques années, cette pensée est uneétape logique. En effet, pourquoi faudrait-il acheter si cher du matos à fumerque l'on peut cultiver aussi bien soi-même? Sur le marché libre, dans la rue,la qualité n'est pas constante et la quantité n'est pas toujours disponible.Chacun devrait pouvoir s'approvisionner au bon moment. Vous désirezcultiver du cannabis? Très bien. Mais où, quand, comment...? On peutrépondre à la plupart des questions que l'on se pose avec de bonnes lectureset une bonne compréhension des termes techniques utilisés.

Par Bart B.

Je veux cultiver du cannabis

Extracteur d'air et filtre

Lumière Maxlight

Soft Secrets 39CANNABICULTEUR

Nous n'avons toujours pas choisi desemences. Chaque variété a ses qualitéset mérite d'être cultivée. On ne peut passe tromper, donc pas de soucis à ce sujet.Mais afin de rendre les choses plusfaciles vous pouvez choisir une Indicapour commencer. Il existe essentiellement deux sortes deplantes de cannabis: l'Indica et la Sativa,auxquelles s'ajoutent les croisements.

Pourquoi choisir plutôt une Indica?Parce qu'elle reste petite jusqu'à lafloraison, avec de gros troncs et desfeuilles larges. La Sativa est tout lecontraire. Elle a une forte croissance,pousse en hauteur, avec des feuillesplus petites et plus fines. Pendant lafloraison surtout, elle devient beaucoupplus grande que l'Indica. L'Indica et laSativa sont toutes deux bonnes àcultiver, mais le débutant aura plus dechance de réussite avec une Indica. LaSativa peut être imprévisible et triplerde taille pendant la floraison, tandisqu'à ce stade, l'Indica doublera sa tailletout au plus (généralement moins).L'Indica est donc plus facile à gérer etréservera moins de surprises. Elle estégalement plus résistante au stress quepourrait provoquer un cultivateurdébutant. Ceux qui veulent juste avoirquelques plants dans un placardferaient également mieux d'adopter unevariété Indica. Vous remarquerez quedans cette catégorie, il y a un grandchoix disponible. Les avis et les goûtsétant personnels, vous choisirez vous-même la variété dont vous avez envie.

La lumière

Sans lumière, nos petites plantes nepoussent pas et nous avons donc besoind'une lampe pour la croissance et lafloraison. Il existe de nombreusessortes de lampes. Le mieux est dechoisir celles au natrium. C'est l'éclairage qui détermine larécolte finale. Plus on a de lumière,plus la plante produit. Pour obtenir unerécolte suffisante et de bonne qualité,nous avons besoin d'une lampe natriumde 400 ou de 600 watts. Celles-ciconviennent bien à notre objectif etutilisent relativement peu d'énergie.Prenez le matériel le moins cher ou leplus simple pour commencer. Leslampes avec refroidissement d'air oud'eau viendront plus tard. Une lampe de400 watts peut procurer 200 grammeset une de 600 watts, 300 grammes. Entant que débutant, c'est ce que vouspouvez espérer. Si vous obtenez plus,considérez-vous comme chanceux.

Ventilation et extraction d'air

Ces deux sortes de lampes au natriumconviennent pour une superficie de1m2 et donnent non seulement de lalumière, mais aussi de la chaleur. Ilfaut donc en tenir compte. Nousarrivons ainsi à l'achat suivant: unextracteur d'air. Les plantes ont besoinde dioxyde de carbone (CO2) pour bienpousser; elles l'obtiennent dans l'airambiant. Si vous ne disposez pas d'airfrais dans votre espace, tout le CO2disponible est utilisé par les plantes.Dans ce cas, elles poussent moins bienet deviennent malades. Pour éviter cela,

il faut utiliser un extracteur qui vaajouter de l'air frais. L'air réchauffé estaspiré à l'extérieur, ce qui provoqueautomatiquement un appel d'air fraischargé de CO2, dans l'espace deculture. Grâce à cet appareil, il n'estdonc plus nécessaire d'insuffler de l'airfrais. L'autre avantage de l'extracteurd'air est de réduire les odeurs pendantla floraison. Pour neutraliser celles-ci,on place un filtre à charbon surl'extracteur. Cet accessoire peut êtreinstallé sur tous les modèlesd'extracteurs. Les filtres consistent entubes remplis de charbon. Bien sûr ilsne durent pas éternellement et finissentpar saturer, laissant alors passer lesodeurs. Un filtre à charbon peut tenircinq cycles de culture, c'est-à-direenviron une année. Puis il faut leremplacer. Une bonne aspiration avecces filtres est un "must" si vous voulezcultiver de l'herbe. C'est l'un des achatsles plus coûteux, mais sans cetaccessoire vous aurez sans doute desproblèmes: ou bien vous serez trahispar les odeurs, ou bien votre récoltesera trop maigre à cause de l'airappauvri en CO2 dans l'espace deculture. Pour faire en sorte que l'airfrais soit dispersé au mieux dans toutcet espace, vous avez besoin d'unventilateur qui puisse assurer unebonne circulation d'air. Grâce à lui, latempérature, l'humidité de l'air et laconcentration en CO2 dans l'espace deculture restent partout pareils. Ilrépartit également la chaleur provenantdes lampes de façon homogène. Sansventilateur, par contre, vous aurez desdifférences de température de 5° ouplus. Un autre avantage du ventilateurqui souffle sur les plantes, est qu'il leurdonne des troncs plus épais et plussolides qui produiront une meilleurerécolte.

Les engrais

Les plantes ne poussent évidemment pastoutes seules. Vous avez aussi besoin denourriture pour elles, de préférence sousforme d'engrais liquide biologique.Comme nous l'avons déjà dit, de labonne terre contient les nutrimentsnécessaires à toute la croissance de laplante. Cependant, au cours desdernières semaines, il peut être importantde rajouter certains engrais. Pour laculture en intérieur, nous avons besoinde quelques engrais de floraison. Toussont combinés différemment etcontiennent du NPK (azote, phosphore etkalium). L'azote et le kalium sont lesplus utiles pour la croissance. Un bonengrais de floraison contient par contresuffisamment de phosphore et de kalium,avec un peu d'azote. Il faut choisir dès ledébut un engrais particulier et s'y tenir,car chaque composition est différente.En utilisant directement les bons engrais,on obtient un meilleur feeling de laculture.

Nous avons donc passé en revue leschoses les plus importantes: de labonne terre, de la lumière, des graines,la ventilation et la circulation de l'air.C'est tout ce dont vous avez besoinpour commencer. Ce n'est ni beaucoupni très compliqué. L'achat du matérielpeut être la seule difficulté, car, toutcompris, il faut compter un

investissement de 500 euros. La lampeet le système d'aspiration représententune grande partie du prix. Alors, est-ceque vous souhaitez toujours apprendreà cultiver? Très bien...

Dans les prochaines éditions nousétudierons les terminologies. Noustravaillerons en culture biologique dudébut à la fin. D'abord nousaménagerons l'espace, puis nous feronsgermer les graines et nous continueronsainsi jusqu'au séchage, en passant parla coupe et la manucure de la récolte.Nous réaliserons le tout de la façon laplus détaillée possible. Nous utiliseronsune lampe de 600 watts et 10 à 20plantes cultivées à partir de graines, defaçon à obtenir la meilleure récoltedans le temps le plus court possible.Nous partons donc sur une base de 300ou 400 grammes d'herbe pour 600watts et vous saurez tout ce qu'il fautfaire pour obtenir cela. Les plantes sontcultivées sur un mélange de terrePlagron, avec des engrais biologiquesPlagron. Ne ratez pas cette chance

d'atteindre une super qualité avec votrepropre cannabis cultivé à la maison!Des mains vertes pour le meilleurhobby du monde!Toujours décidé de cultiver votrepropre cannabis ? A plus alors.

Construction de base

Argile expansé

Les jeunes plantes Le ventilateur est nécessaire pour unebonne circulation de l'air

Essentiel: engrais pour les plantes

Cet article est rédigé en coopérationavec Plagron; visitez-les à:www.plagron.nl

"Je ne pense pas qu'il soit mal de fumerde la marijuana. Alors pourquoi n'ai-jepas le droit d'en fumer?" Sur la terrassedu restaurant chinois au centre deStockholm, Mikael Forsberg répète laquestion plusieurs fois, comme s'ilattendait une déclaration de ma part, ouune solution possible à son problème. Ils'adresse à quelqu'un qui vient du paysdes coffee shops, où l'on peut fumer enliberté. L'initiateur du mouvementsuédois pour la légalisation est stonedau hasch et gris à la bière Karlsberg.C'est pourquoi sa question est d'autantplus intense : pourquoi est-il interditd'utiliser du cannabis en Suède ?Lorsque la serveuse nous apporte deuxnouveaux verres de bière, ma réactionreste momentanément étouffée. Aprèsdeux jours en Suède, j'ai le sentiment dene pas pouvoir prononcer le mot"hasch" en public. Peu avant lesquestions quasi rhétoriques de Forsberg,j'étais assis sur les marches du SergelsTorg, la grande place au cœur de laville. Sergels Torg est l'équivalent duDam d'Amsterdam. Cette place est aussiappelée Plattan. Les Suédois y viennentle samedi pour faire les magasins. Maisl'on trouve aussi des punks assis pargroupes. Près de la station de métro, cesont les junkies ; ils dealent ets'attroupent. Des policiers passentfréquemment et les observent, ilssemblent constamment en chasse auxconsommateurs. Dans cette Suède sipropre et hyper-organisée, le petitgroupe de punks détone. Si je m'assiedsprès d'eux pour leur parler del'utilisation des drogues dans leur pays,je sais que je vais provoquer desréactions méfiantes. Un peu plus tôtdéjà, quelques Suédois m'ont faitcomprendre que la discussion surl'utilisation des drogues n'est pasappréciée ici.

Pourtant, Wolff et Anna se sontprésentés à moi sans la moindrehésitation, sur la place. Ils parlentouvertement de la scène drogueactuelle. Wolff prétend qu'il pourraittrouver du matos en moins d'une minuteà Plattan. Il le pourrait, mais ne le faitpas, car Wolff ne prend plus ce risque.Tandis qu'il joue avec une pipe à haschvide, il désigne un point en hauteur. Descaméras qui, selon lui, sontconstamment pointées sur les escaliersde la place afin de pouvoir observer etarrêter les dealers. Les caméras sont làen effet, sur le toit d'un immeuble demagasins et au-dessus du théâtre de laville. Quelqu'un en veste de cuir vients'asseoir à côté de moi et me salue. C'estMikael. "C'est avec ça que la police

observe le Plattan" confirme-il, lorsquequ'il me voit scruter les caméras avecméfiance.

Pas de pitiéLa Suède est une société connue pourune liberté sexuelle qui semble en direlong sur la mentalité de ses habitants.Dans un tel pays, on imagine qu'il existeune position tolérante vis-à-vis del'utilisation des drogues. Rien n'estmoins vrai. Alors qu'apparemment laFrance est le plus grand détracteur de lapolitique néerlandaise en matière dedrogues, dans la pratique, c'est la Suèdequi élève le plus d’objections ausystème hollandais des coffee shops. EnSuède, les produits stupéfiants sontconsidérés comme ennemis publicsnuméro un. Il y a déjà vingt ans, laSuède avait décidé de n'avoir aucunepitié pour les dealers ou pour lesutilisateurs. "Vivre ensemble sansdrogues" est devenu un projet national.Toute utilisation de drogue est interditeen Suède. Donc également l'utilisationde cannabis. Si l'on est arrêté pour avoirfumé de l'herbe, on peut compter surune amende de 125 euros. Lorsque lespoliciers vous soupçonnent d'avoirfumé, ils peuvent sans problème vousarrêter et vous emmener au poste pourun test d'urine. Si les tests sont positifsau THC et que cela s’est déjà produit,vous pouvez être sûr que vous allez êtreenvoyé au service d'aide sociale. Avecun peu de chance, vous aurez le droit dedormir dans une clinique jusqu'à la finde votre ivresse et pourrez repartirensuite. Mais si vous avez déjà été danscette situation à plusieurs reprises et queles travailleurs sociaux vous considèrentcomme un cas social, vous risquez devous voir infliger un traitement de force

dans ce genre de clinique. La Suède estle seul pays d'Europe où les utilisateursde drogues peuvent être forcés à se fairetraiter, et où l'on peut se retrouverenfermé trois mois pour utilisation dedrogues. Et donc également pourl'utilisation de substancespsychédéliques.

Suspect"Nous n'arrêtons pas les utilisateurs dedrogues pour rien, dans notre pays. Parl'arrestation des consommateurs et lestests d'urines, nous voulons savoirquelles personnes sont incapables dedire non aux drogues. Nous pouvonsainsi les faire suivre par le service desdépendances." Le commissaireJohnnson est patron de la brigade desstupéfiants de Stockholm. Son bureau sesitue au cinquième étage du bureau depolice, après le T-Centralen (StationCentrale, JvdW). Dans l'une des piècesdu bureau se trouvent, accrochées aumur, des dizaines de photos de jeunesarrêtés. En-dessous sont affichés despolaroïds des drogues interceptées. Surle côté gauche du mur, des posters, despins et t-shirts portant les symbolesinternationaux du cannabis : la feuille,les couleurs rastas et l'incontournablephoto de Bob Marley. À Amsterdam,ces objets sont vendus librement aucomptoir des magasins pour touristes, àStockholm ils sont pendus au mur dubureau de la brigade des stupéfiantscomme autant de symboles suspects.Johnnson a déjà reçu d'autresjournalistes critiques, face auxquels il adû défendre la politique suédoise enmatière de drogues : cela se remarque àson explication méthodique dusystème. Le commissaire insiste sur lefait que celui-ci est destiné à aider lesindividus dépendant aux drogues, ce quiinclut les consommateurs de cannabis."Nous ne croyons pas, contrairementaux Néerlandais, que le cannabis soit unproduit inoffensif. C'est de cette façonque les individus dépendants à l'héroïneont commencé leur carrière de droguésdans notre ville." Et avec cela basta.L'histoire de Johnnson est répétée parBengt Forsman, inspecteur social dansla clinique Maria Ungdom pour jeunesdépendants. Cette clinique est situéedans une banlieue de Stockholm et tentechaque année d'aider 1300 jeunes à sedéfaire de leurs dépendances à l'alcoolou aux drogues. Des jeunesconsommant du cannabis sontégalement traités dans cette clinique.

Forsman ne trouve pas mauvais que lesfumeurs de cannabis soient criminaliséschez lui : "Dans ce pays, les fumeurs dehasch ne sont pas arrêtés pour être misen prison : quelqu'un qui estrégulièrement pris avec du cannabisatterrit au service des dépendances. Lesystème est justement prévu pourproposer de l'aide à ces gens. Avec cetteinterdiction sur les drogues, nousessayons de lancer un signal vers lesjeunes." Forsman maintient que lesjeunes des années 1990 raisonnent à lafaçon des hippies des années 1960. Toutcomme dans les années 1960,l'utilisation des drogues est, selon lui, ànouveau "glorifiée". D'aprèsl'inspecteur, on peut l'observer dans lestextes de chansons, sur Internet ou dansles films. Pour cette raison, Forsmanexècre les films américains du momentoù, semble-t-il, on fume régulièrementdes joints. Un fort mauvais exemplepour la jeunesse suédoise ! Forsman acommencé par sélectionner les filmscorrects. Car l'un de ses frères est mortà cause de la propagande sur lesdrogues...

Propagande d'EtatEn matière de propagande, l'état suédoisen connaît un rayon. Grâce à unebrochure intitulée "Livret sur le hasch",les parents suédois sont largementinformés. Ou plutôt, prévenus. Carselon ce livret, le hasch provoqueraitdes dérangements hormonaux, desdommages aux fœtus, des réactions depanique et des troubles de lapersonnalité. Le hasch mettraitégalement fin à la vie sexuelle. D'aprèsle livret, le hasch n’est pas mortel.Toutefois, selon une étude suédoise, ilexisterait un lien entre la confusionprovoquée par le cannabis et lescomportements impulsifs et violents,envers soi-même ou les autres. Le livretrapporte encore que le suicide, lemeurtre et les accidents sont en relationdirecte avec la consommation dehaschich. Le livret termine sur unconseil formel et explicite aux parentssuédois : l'utilisation régulière dehaschich conduit toujours à freiner ledéveloppement de l'adolescent. "Il y amême en Suède un professeur quiprétend que la marijuana est plusdangereuse que l'héroïne." MikaelForsberg pourrait encore réaliser un petitlivret sur l'hystérie qui règne en Suèdedès qu'il s'agit de cannabis. En tant que

La SuèdeLa Corée du Nord de l'Europe "Le hasch peut être plus dangereux que l'héroïne et si nous vous soupçonnions d'enutiliser, nous vous emmènerions tout de suite au bureau pour un test d'urine". LesSuédois, connus pour leur démocratie tolérante et civilisée, n'en sont pas moinsparanos lorsqu'il s'agit de drogues. En tant que Suédois, on se place au ban de lasociété en fumant même simplement du cannabis. Soft Secrets est parti enreportage dans ce pays où la guerre contre les drogues a été élevée à un niveau depriorité nationale.Par Joost van der Wegen

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BON VOYAGE

La Guerre aux Drogues en Suède. Sur les vignettes autocollantes, on peut lire ce slogan: "Unis face aux Narcotiques"—Les Ministères de la Justice,de la Santé et des Affaires sociales.

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membre du mouvement pour lalégalisation suédoise, il n'estévidemment pas un personnage trèsapprécié. "Je reçois régulièrement deslettres de menaces dans ma boîte auxlettres. Des représentants des instancesofficielles me mettent en garde pour medire de la fermer." D'après Forsberg, laSuède n'a qu'une culture limitée ducannabis, et cela à cause de larépression. "En réalité, on ne fume quedu hasch, en Suède. L'herbe est rare carnous dépendons entièrement del'importation qui, pour le cannabis,consiste surtout en haschisch." Laculture de cannabis n'est quasiment paspratiquée en Suède, selon Forsberg. Ilnous a tout de même cité l'exemple d'unmagasin de Stockholm où s'était montéeune petite culture, mais "elle arapidement été neutralisée par la police".

VisitesUne grande partie du hasch fumé par laSuède provient de Christiana – uneversion danoise du néerlandaisRuigoord (petit état où l'on fumebeaucoup, JvdW.) – facilementaccessible en bateau à partir de laSuède. Mikael s'y rend régulièrement.Selon lui les contrôles de police y sontintensifs : "Une fois, j'y étais lors d'uncontrôle de police pour les drogues, surle bac entre la Suède et le Danemark.C'était une version lourde, il y avaitmême des gens fouillés." Le dernierprojet de la Guerre contre les Droguesen Suède, raconté par Mikael, consistaità injecter aux individus dépendants unproduit provoquant une réaction adverselorsque les drogues sont absorbées.George Orwell n'aurait pas pul'inventer... L'approche quasi totalitairede la consommation de drogues enSuède ne vient pas seule. Les Suédoissont également connus pour leurslimitations en matière de consommationd'alcool. Il faut aller dans des magasinsd'Etat – le Systembolaget – pourchercher sa boisson. Ce système s'estdéveloppé à la fin du XIXe siècle,lorsque la population suédoise toutentière menaçait de se soûler à mort.Après la Deuxième Guerre Mondiale,les Suédois ont également développéune préférence pour les amphétaminespar voie intraveineuse (injection). De cefait, la Suède a été secouée lorsquel'utilisation du cannabis est apparuedans les années 1960. Après l'échec d'unprogramme suédois consistant à fournirdes drogues dures aux dépendants, lesautorités ont décidé d'inverserradicalement la tendance. Dès lesannées 1970, l'organisation RNS (Unionpour Vivre Ensemble sans Drogues),avec leur leader Nils Bejerot, a réussi àretourner l'opinion publique, l'Etat et lapolice, afin de s'opposer à touteutilisation de drogues. À partir de cemoment-là, "Vivre ensemble sansdrogues" est devenu un objectif nationalpour les Suédois. Jusqu'aux années1980, l'approche répressive desconsommateurs de drogues et leur renvoirégulier aux services sociaux semblaitfonctionner. Le nombre de dépendantsaux drogues est resté plus bas qu'enEurope centrale. Mais au début desannées 1990, un changement s'est opéré.Les jeunes Suédois ont commencé àconsommer de plus en plus de cannabis et

surtout de l'XTC. Les autorités ont réagiavec encore plus de sévérité. En vain.Selon les chiffres de Maria Ungdom, laconsommation de drogues augmenteparmi les jeunes. Il faut, en outre, remarquer que les jeunesSuédois sniffent de la colle. En Europe, legouvernement suédois tente depromouvoir avec fanatisme, et avec peude succès jusqu’à présent, une politiquedes drogues aux résultats rapides, seloneux. De par leur position obstinée dansles débats sur la politique des drogues enEurope, ils passent régulièrement pourdes fous. Ils n'ont en tout cas guère decrédibilité.

HypocrisieUne terrasse qui donne sur leDrottninggatan. Le soir tombe et il faitplus frais. Mikael Forsberg est toujoursen train de philosopher, parlant del'hypocrisie qui règne en Suèdeconcernant la différence entre le haschet les autres produits récréatifs. "Chaquevillage en Suède possède sa distilleriede boisson clandestine. Et l'importationillégale de cigarettes, qui sontégalement chères ici, prend un grandessor. Mais lorsqu'il s'agit de hasch, toutle monde semble avoir subi un lavage

de cerveau." Deux Suédois se mêlent àla discussion sur la paranoïa desdrogues. Ce sont deux militaires quireviennent tout juste de Bosnie. Ils n'ontapparemment pas de sympathie pour laconsommation de hasch. "J’emmerde lamarijuana, ceci est notre drogue", criel'un des Suédois en indiquant son verrede bière. Mais dix minutes plus tard, ilroule une cigarette avec un petitmorceau de hasch et la passe à Mikael."Mais j’emmerde encore plus legouvernement ", dit-il tandis que Mikaeltire sur la cigarette avec contentement. Ouf, il reste un peu d’espoir pour laSuède...

A Stockholm, une exposition a étépresque annulée par l'organisateur, enréaction à la destruction d'une de sespièces maîtresses par la police. Pourréaliser la sculpture 'litigieuse',l'artiste, Sture Johannesson, avaitutilisé des plantes de chanvreindustriel. "Ils devront recommencerleur mise à sac demain.", affirmait lesculpteur, qui remplaçait chaque jourles plantes saisies.

Cette intervention de la police peutparaître étrange, étant donné l'attitudedes autorités suédoises dans une autre'affaire artistique'. Au début de cetteannée, la Suède était effectivement enconflit 'philosophique' avec Israël àpropos de l'éthique d'une œuvre d'art.Il s'agissait d'une sculpturereprésentant une marre de sang danslaquelle était intégrée la photo d'uneactiviste palestinienne kamikaze,apparemment triomphante.

L'ambassadeur israélien en Suède,soutenu par le premier ministreSharon lui-même, affirmait quel'œuvre était inacceptable parce

qu'elle semblait glorifier un acteterroriste. En conséquence, Israël ademandé son retrait de l'exposition oùelle était présentée. La Suède arefusé, réfutant ces argumentspolitiques au nom de la 'libertéartistique'. Si la violence et le sang nedérangent pas l'éthique, on peut sedemander pourquoi du chanvreindustriel (légal!) engendre uneréaction aussi vive.

Ces dernières années, la Suèdeenregistre une augmentation de laconsommation des stupéfiants, alorsque sa législation en interditstrictement la possession et l'usage,comme le prescrit l'UNDCP (UnitedNations Office on Drugs and Crime -l'organisation des Nations uniesprenant les décisions en matière dedrogues).

Aux dires des autorités, les droguessuscitent une forte réprobation de lapart de la population ainsi que del'ensemble des partis politiques. Selonle Bureau du coordinateur national delutte contre les drogues, la politique

répressive du gouvernement recueillel'adhésion de près de 95% desSuédois. L'augmentation de laconsommation des stupéfiants semblepourtant contredire ces propos. Deplus, il n'existe aucun débatpermettant à la population des'exprimer sur cette question engénéral, ni sur la dépénalisation desdrogues douces, en particulier.

(Sources: Reuters 28 mai 2004;Institut suédois sur www.sweden.se;Carla Rossi, Département deMathématique, Université de Rome"Tor Vergata", Via della RicercaScientifica, 00133 Rome)

La Suède, un état modèle déclinant?

Le 'Hashboekje' est envoyé à tous les parents en guise d'information. La brochure mentionne que la consommation de haschisch peut provoquer desaccidents mortels et des accès démesurés de violence.

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GAUDIN

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Univers clandestin

Carl, âgé de 44 ans, originaire du sudde la Hollande, est un ancientrafiquant de hasch. Pendant delongues années, il a expédié de grossescargaisons de haschisch du Marocvers la Hollande, l'Allemagne et laScandinavie. Il est intéressant de noterqu'à cette époque il vivait au Maroc,se chargeant non seulement dutransport de la marchandise maisencore de la culture du cannabis et dela fabrication du haschisch. Carls'occupait de tout lui-même, de laculture des champs à la livraison chezle client. Mais à son retour enHollande, il fut immédiatementarrêté. Son ex-femme l'avait trahi encollaborant avec l'équivalenthollandais du FBI en échange de sacarte de séjour. Carl fut mis en prisonet ses biens furent saisis par la justice.Maintenant, il mène une vie paisibleoù il peut continuer à exercer sonpasse-temps favori: la sélectionappliquée au cannabis.Son étrange passé de trafiquant vousest relaté dans ce nouveau volet denotre chronique 'Univers Clandestin'.

Soft Secrets: Carl, peux-tu nous direquelques mots sur ton passé?Carl: Je suis arrivé à Amsterdam quandj'avais seize ans. C'était au début desannées soixante-dix, en pleine périodehippie, flower power et peace & love.J'étais très attiré par tout cela. Je fumedepuis que j'ai quatorze ans. À l'époque,ce n'était pas si insensé. De toute façon,je grillais les étapes et j'ai vitecommencé à expérimenter toutes sortesde drogues, la panoplie complète, ycompris l'héroïne. Ce n'était pas super etavant même que j'ai pu m'en rendrecompte, j'étais accro. Heureusement,j'ai pris conscience que j'avais dépasséles limites et à 21 ans, je me suis inscritde mon propre chef dans un centre dedésintoxication. Comme je ne suis pas du genre à melaisser abattre, le traitement s’est soldépar une réussite et depuis je suis restéclean. Mais ça m'a pris plus de septannées — essentiellement sur le planpsychologique — pour me sortircomplètement de l'influence de deux anset demi de dépendance à l'héroïne.Depuis je n'y ai plus jamais touché. Àl'époque, mon seul problème avec lesautorités fut en raison de maconsommation d'héroïne.

Qu'avais-tu fait?J'avais forcé un coffre ! À l'époque, lefameux cambrioleur Aage M. sévissaitnotamment en fracturant des coffres. J'aisuivi son exemple. Le cambriolage s'est

bien passé, mis à part le fait que j'ailaissé une trace par laquelle la policem'a vite retrouvé.

Étais-tu déjà impliqué dans le traficde haschisch à l'époque?Non. J'ai toujours eu un petit jardincannabique, généralement en extérieur,mais on ne peut pas dire que c'était unbusiness. J'étais toujours été intéressépar le chanvre et je le suis encore.Complètement obsédé pourrait-on dire!Jamais le moindre lopin de terre nerestait vacant; j'y cultivaisinvariablement et immédiatementquelques plantes.

Mais uniquement destinées à taconsommation personnelle?Oui et non. Les expériences magiquesprovoquées par la fumée de cette planteordinaire m'ont toujours complètementintriguées et m'interpellent encore. Jeveux tout savoir sur le sujet. Dans letemps, il n'y avait pas de grow shops etla culture sous lumière artificielle étaitinconnue ou cantonnée à un très petitgroupe. Les bons livres étaient raresaussi. Je me souviens du chanvre cultivédans les jardins ou en pots sur lesbalcons. Mon jardin était toujoursfourni. Plus tard, je me suis spécialisédans la culture en extérieur au Maroc etpas seulement à cause du climatfavorable au cannabis qui y régnait.

Comment as-tu atterri là-bas?J'ai épousé une Marocaine. On vivait auMaroc.

Tout ça pour les plantes?Oui et non. J'aime la Hollande, mais àl'époque ça ne correspondait pasexactement à mon idéal de vie. J'auraisaimé cultiver des tonnes de plantes ououvrir un magasin mais pour ça, il fautêtre plein aux as. J'ai donc décidé devendre du hasch. J'avais eu un aperçu dumilieu et je préférais cet univers à celuides drogues dures. Mon premier dealimpliquait 150 guildes de ma poche etj'ai emprunté le reste pour troquer 370guildes contre 30 g d'afghan. J'ai doubléma mise sur ce coup. C'était vraiment duhasch de bonne qualité. Le résultat, c'estque six mois plus tard, j'ai prisconscience que je gagnais vraimentbeaucoup d'argent. Je me suis dit qu'ilsuffirait de quelques deals de plus pourpouvoir ouvrir mon propre café. J'aicommencé à beaucoup penser à cetteopportunité et je voulais tout savoir surla question. D'où venait tout ce hasch etcomment était-il arrivé et surtout oùpouvait-on trouver le meilleur? Il devintbientôt limpide que les réponses setrouvaient au Maroc.

Quel âge avais-tu quand tu ascommencé à en faire le commerce?21 ans. Je suis allé au Maroc pour lapremière fois à 22 ans. J'y suis allé pourrencontrer des gens dont j'avais fait laconnaissance en Hollande. Je savaisavec qui rentrer en contact dans lebusiness. La deuxième fois, je suis remonté envoiture avec un chargement; j'avaisbidouillé ma batterie pour pouvoir ycacher quatre kilos. De nos jours, quatrekilos paraissent dérisoires mais àl'époque, c'était déjà du grand trafic. EnHollande, le prix était de cinq à sixmille guildes par kilo. On ne pouvait pasprendre plus de quatre kilos mais c'étaitdéjà énorme. Au Maroc, cela coûtait1200 guildes. On pouvait les vendre enHollande, garder un kilo deconsommation personnelle et retournerau Maroc pour le chargement suivant. Jefaisais l'aller et retour Maroc Hollandecinq ou six fois par an.

As-tu commencé par en rapporter unpeu plus à chaque fois?Pas au début. Néanmoins la batterie étaitde plus en plus spacieuse. Au bout d'uncertain temps, je pouvais y cacher prèsde sept kilos. On a fait le trajet envoiture pendant deux ans, aller-retour,aller-retour, juste pour ces sept kilos. Etpeu importe ce que les Douanespensaient ou pressentaient, ils nepouvaient pas le prouver, ils nedécouvrirent jamais rien. En retirant lesboutons de la batterie, on ne voyait quele liquide habituel. Et la batteriemarchait toujours. Elle faisait démarrerla voiture bien qu'elle ne fonctionne quesur un tiers de l'ampérage, le voltage,lui, était toujours de 12. Une fois, ça amal tourné, mais je n'étais pas là. Plustard, la batterie a été remplacée par lesréservoirs à diesel. Puis on est passé auxbateaux et aux conteneurs et c'est là queles affaires ont pris une mauvaisetournure.

Avais-tu l'habitude de faire le trajetseul ou étais-tu accompagné?La plupart du temps nous étions deux.Au bout d'un certain temps, ça a prisplus d'ampleur. Au mieux, il est possiblede transporter quarante à cinquante kilosdans une voiture. En plus, les Douanescommençaient à approfondir leursrecherches. Ils connaissent le poidsexact de chaque voiture, de telle sorteque lorsqu'ils la pèsent, ils peuvent serendre compte des anomalies. Ils ontaussi un équipement à infrarouges. Leuravancée technologique a renduquasiment impossible le trafic par voieautomobile. Qui plus est, les exploitantset les businessmen ont commencé àdénoncer leurs clients, de telle sorte queles Douanes vous attendaient de piedferme en Espagne. On a donc fini partroquer les voitures pour des bateaux.Au Maroc, on avait deux hors-bord dontchacun était équipé de quatre moteursMercury de 240 CV.

Et ces bateaux t'appartenaient?Oui, c'étaient les nôtres. À cette époque,j'avais un partenaire, quelqu'un de là-bas. Par bateau, on pouvait transporterentre six à huit cents kilos. J'attendaisallongé sur la plage, la marchandiseenterrée dans le sable. À dix heures dusoir, on pouvait la déterrer et attendre.

Si le temps se couvrait, on pouvaitl'enterrer de nouveau jusqu'à la nuitsuivante. Il fallait que la mer soit calmeet que la lune ne soit pas pleine.

Comment entrais-tu en contact avec leMaroc?À l'époque, je vivais sur place la moitiéde l'année.

Est-ce que ta femme marocaine étaitau courant de ton business?Elle savait que je faisais affaire avec lekif, mais elle ne m'a jamais riendemandé. Cela ne se fait pas là-bas, unefemme ne pose pas de questions à sonmari sur ses affaires. Un homme quiraconte ses affaires à sa femme estpresque considéré anormal.

La marchandise dont tu faisais lacontrebande était-elle destinée aumarché hollandais?Elle était destinée aux marchés allemandet scandinave. J'ai fait ma premièregrosse affaire à Christiania, lacommunauté hippie de Copenhague. Onles livrait toutes les deux semaines. Et jeparle de quatre-vingt à cent vingt kilos.

Est-ce que tu vendais toi-même lamarchandise?Oui, je contrôlais tout en personne: desplantations au Maroc à la Hollande et dela Hollande à l'Allemagne et laScandinavie. À un moment donné, nousétions réellement des trafiquants degrande envergure, nous tenions toutesles ficelles. Nous semions et récoltionsnous-mêmes. Puis nous en faisions dejolis petits paquets que noustransportions clandestinement enpersonne. Nous avions même nospropres points de vente en Scandinavie.Il est facile de se faire une idée dessommes faramineuses qu'on gagnait!Mais ça a pris des années pour enarriver là, et elles n’ont pas toutes étéfaciles.

Pourquoi cultivais-tu au Maroc?Là-bas, la loi est la suivante: selon latradition musulmane, si une fille du paysse marrie et que son père est déjà mort,elle n'hérite qu'après s'être mariée. Lepère de ma femme était mort, aussiavons-nous hérité plus de quatrehectares de terre dans les montagnes duRif. Nous nous sommes mariés selon latradition musulmane. Lorsque nousavons divorcé, nous l'avons fait aussiselon la tradition musulmane et il a falluque je retourne au Maroc pour le faire.

S'agissait-il d'une sorte de mariagearrangé?Oui, mais toute la famille étaitentièrement d'accord. Nous avonsconstruit une exploitation sur les terres.Je suis resté là-bas pendant cinq ans àsemer et à récolter. Et j'ai complètementperdu la tête à force de vivre dans lesmontagnes. Elles finissent par vousavoir.

Comment ça?Et bien, quand on est originaire d'ici, iln'est pas possible de vivre là-bas. On nes'y fait pas! Il n'y a ni électricité, nisanitaires. Pas d'intimité non plus. Cinqans, c'est un maximum. Le tempsd'apprendre ce que l'on veut et puis il esttemps de partir et vite!

Par Charlie Stone

Voici le nouveau volet d'une série de reportages enquêtant sur le trafic ducannabis aux Pays-Bas, qu'il relève d'une organisation criminelle ou pas. Lepropos est d'esquisser un portrait fidèle de ceux qui alimentent ce circuit illégalet font en sorte que le marché du hasch et de l'herbe soit approvisionné. Desgrands trafiquants aux petits dealers, Charlie Stone, reporter spécial pour SoftSecrets nous révèle les multiples facettes de cet univers clandestin.

Deuxième partie

Un Hollandais au Maroc

Soft Secrets 45

Qu'est-ce que tu voulais apprendre?Tout sur ces plantes! Pour te donner uneidée: à l'époque, les touristes nepouvaient pas obtenir d'autorisation pourpénétrer dans la zone où je vivais. Etsurtout, ne viens pas me parler deKetama! Ketama n'est qu'un minusculevillage en bordure, pour que les touristespuissent dire qu'ils y sont allés. Mais ças'arrête là. Si tu te rends vraiment plusau cœur des montagnes, alors tu asl'occasion de contempler les vraischamps qui s'étendent à perte de vue. Etj'ai eu la chance de construire cetteexploitation en plein milieu de tout ça.

Tu y as transmis ton savoir?Non, je venais pour apprendre. Lapremière année, je n'ai pas dit un mot, jene faisais qu'observer et apprendre. Jeregardais comment ils s'y prenaient etpourquoi ils s'y prenaient de la sorte. Aubout d'un an, j'ai commencé à partagerquelques-unes de mes idées. À cemoment-là, j'avais déjà forcé leurrespect en leur montrant que je pouvaisestimer correctement la valeur du kif.J'ai toujours acheté des plantes, jamaisde hasch quand je vivais là-bas,seulement au début quand je faisais dela contrebande en voiture. Mais par lasuite, nous avons toujours acheté lesplantes. Et on embauchait des gens pourpresser le haschisch. Ainsi, on pouvaitaussi garder le deuxième et le troisièmehasch. Tu vois, si tu achètes duhaschisch là-bas, tu achètes une certainequalité et tout ce qui sort des pressesaprès appartient à l'exploitant. Mais si tuembauches tes propres employés pourpresser le haschisch, alors tu peux toutgarder pour toi.

Qu'as-tu essentiellement apprispendant cette première annéed'observation?Combien les Marocains traitent malleurs plantes! Ils ne sont passpécialement intéressés parl'amélioration de la qualité. Les plantespoussent si Allah le veut, sinon elles nepoussent pas. C'est aussi simple que ça.

Parle-nous de ton activité decultivateur?Et bien, en février, on commence parsemer les graines, juste après le début dela saison des pluies puis on récolte enjuin-juillet. On sépare les mâles, àl'exception de quelques-uns que l'ongarde en vue d'une récolte de graines.Mais il y a tellement de plantes qu'ellesarrivent à peine à survivre sur la surfacequi leur est octroyée. Il n'y a passuffisamment de précipitations pourpermettre aux plantes de pousser entoute liberté. Les Marocains secontentent de jeter les graines à terre etd'observer ce qui se passe. Ils sontparesseux. Très paresseux! La seulechose qu'ils faisaient, c'était d'épandredes quantités d'engrais artificiels. Maisça a des répercussions néfastes sur laqualité des sols et progressivement surcelle des plantes aussi. Et puis, il faut aumoins cent kilos d'herbe sèche pourfaire trois cents à huit cent grammes dehasch selon sa qualité. Si tu veux unhasch de qualité extra, alors les restessont plus médiocres. Par exemple, il fautcent kilos d'herbe sèche pour faire troiscents à quatre cents grammes à deSpoutnik. Ou bien à peu près huit centsgrammes de Double Zéro. Si tu fais du

Spoutnik en premier, il ne reste plus rienpour faire du Double Zéro. Si tucommences par faire du Double Zéro,alors la qualité des restes estévidemment très ordinaire. Cela peutrendre les choses compliquées pourl'exploitant.

Recherchais-tu la qualité ou laquantité?On dépend de beaucoup de facteurs, et àcette époque, je n'étais pas très concernépar la sélection amélioratrice. Ce que j'aieffectivement essayé de faire était deprocurer plus de place aux plantes afinqu'elles puissent mieux s'épanouir. Maisça n'a pas fait tellement de différence enfait. En cela, les Marocains avaientraison. Un système d'irrigation auraitreprésenté un bien meilleur progrès,mais ce n'était pas possible dans lesmontagnes. Il aurait fallu investir. Pastant que ça d'ailleurs; une canalisation etune pompe auraient été suffisantes.Quelques tranchées et le tour était jouépour un moindre coût. Après, ça voulaitdire la tranquillité à vie. Mais ça auraitcoûté un peu d'argent malgré tout et çac'est trop leur demander. Il n'est toutsimplement pas possible de leur faireinvestir de l'argent, c'est même pas lapeine d'essayer!

Est-ce que tu as eu des problèmesavec les autorités?Non jamais. J'étais complètementcouvert. Après ma première année surplace, je suis devenu un ami intime duGouverneur ainsi que de l'officier depolice du coin. J'ai dépensé unevéritable fortune en pots-de-vin, siseulement tu savais! Il nous est arrivé defaire les huit cents kilomètres qui nousséparaient de la côte dans la Mercedesdu Gouverneur, escortés à l'avant etl'arrière par la police, avec quelques huitcents kilos dans le coffre. Et on étaitdéposé directement au bateau. Legouverneur arrivait toujours à ses fins.

Et pourquoi es-tu rentré en Hollande?Comme je l'ai déjà dit, j'en avais toutsimplement marre. On ne peut passurvivre dans ces conditions. Sans rien.La majeure partie de l'année ce n'estmême pas possible d'arriver chez soi envoiture. Il faut y aller à cheval ou à dosd'âne. Au bout d'un moment, on s'enlasse. Il n'y a pour ainsi dire pas decommunication non plus avec lesautochtones. Je parle un peu arabe, maispas suffisamment. Parfois, on al'impression que ces gens viennent d'uneautre planète. En tout cas, au bout decinq ans, j'ai commencé à me morfondreet ce n'est pas bon. De plus, à ce stade,j'avais appris tout ce que je voulaissavoir. Je n'avais pas besoin de rester là-bas pour l'argent non plus. J'en avais destonnes! Je suis donc rentré. D'ailleurs,de plus en plus de gens arrivaient deHollande pour me voir. Ils savaient quej'étais bien introduit sur place et que jesavais qui était digne de confiance et quine l'était pas. Souvent, on venait à moipour que je rende service. Au début, jen'ai pas vraiment pris conscience quec'était une spirale. En général, les gensen demandent de plus en plus. Et c'estcomme ça qu'on finit par se retrouverdans des situations où on se sent obligéet où on est tenu pour responsable. Ducoup, je préparais des cargaisons pourd'autres tout en m'occupant aussi du prix

et du contrôle de la qualité. Je nevoulais plus faire tout ça non plus.

Et donc tu étais plein aux as à cetteépoque?J'avais plus d'argent que je n'avais apprisà compter à l'école. Je t'assure. Ne medemande pas où il est passé. L'état m'ena pris une bonne partie quand j'ai étéarrêté. Ils ont trouvé de l'argent tout lelong de la filière, du Maroc àStockholm. Et ils ont aussi mis trente-sept personnes derrière les barreaux,moi compris.

Que s'est-il passé pendant tonincarcération en Hollande?J'ai mis deux frères de mon ex-femme àla tête de mon exploitation au Maroc. Etça a continué à tourner, sauf que jen'étais plus sur place. Ils ont continué àexploiter la terre en échange d'unpourcentage.

Combien de fois les choses ont-ellesmal tournées pendant tes années decontrebande en voiture ou parbateau?En voiture, une seule fois et jamais enbateau. Mais une seule fois, c'est déjàune fois de trop évidemment. Je n'y étaispas moi-même, mais pris c'est pris, peuimporte qui est dans la voiture. Jeconnais des gens qui pensent que tantque ce n'est pas leur argent, tout va bien.Mais c'est des conneries. Si on se faitattraper, ça n'est pas bon. Surtout danscertains pays! En Hollande, on a tout letemps de réfléchir à savoir si cela envalait la peine. Mais dans ces pays, onse retrouve en enfer. Surtout qu’on seretrouve seul. Et cela arrive plus souventqu'on ne le pense. Les types qui se fontattraper là-bas sont généralement trèsvite pleins d'amertume. La plupart dutemps, il ne vous reste que la foi. Il y atrès peu de gens pour penser à vousquand vous êtes en prison.

Est-ce que tes conteneurs ont déjà étéinterceptés?L'équivalent hollandais du FBI (l'IRT)en passait régulièrement aux Douanes.Je travaillais pour des Hollandais dont jene connaissais pas l'identité. Je ne savaismême pas à qui ces conteneurs étaientexpédiés. Mais je sais combien d'entreeux se sont fait attraper et combien s'ensont sortis.

Peux-tu t'expliquer?Je veux dire que mes propres filièresn’ont jamais été démantelées. Leschoses ont mal tourné quand un type del'IRT a infiltré mon organisation enHollande pour me faire tomber. C'étaitau début des années 1990, le filet seresserrait.

Que s'est-il passé?À l'époque, je possédais mon proprecasino en Hollande. J'avais une telle

masse d'argent que je ne savais vraimentpas quoi en faire. J'ai commencé à joueret j'ai dépensé deux millions en uneannée. Arrivé à un certain point, j'ai finipar en avoir marre de perdre et j'ai prisconscience que je n'étais pas du boncôté de la table. Je me suis donc achetémon propre casino, une petite affaire quisuivait tranquillement son cours. Je n'enétais le gérant que sur les papiers et jegagnais 1500 guildes par semaine.J'avais mis quelqu'un à la direction maisj'étais détenteur de toutes les parts. Àcette époque, je tirais toutes les ficelles

de la filière à Stockholm et je travaillaisvraiment beaucoup. Pour abréger unelongue histoire, une des personnes aveclaquelle je travaillais avait été envoyéepar l'IRT. Il m'a proposé du hasch quiprovenait des saisies faites par l'IRTdans d'autres affaires. Ils cherchaient unbon moyen pour exporter du haschischdans les pays que l'IRT ne surveillait pasencore. Voilà ce qui se cachait derrièrel'offre de ce type qu'ils avaient forcé àco-opérer avec eux.

Ce n'était pas pour te piéger! Maispour faire leur propre business?Oui, c'est comme ça que tout acommencé et a progressivement maltourné. Leur prix était inférieur au coursdu marché de deux cents guildes. J'avaisplein de place à disposition et quantitéd'acheteurs. On a donc fait trois deals decinq cents kilos. La troisième fois, j'aireçu un coup de fil d'un homme qui s'estfait descendre par la suite et qui m'aaverti que j'achetais du hasch à l'IRT.Mais j'ai tout simplement continué monbusiness. À la même période, on m'a tirédessus sur l'autoroute et je suis sûr quec'était la police.

Et donc comment ont-ils fini par tepincer?Ils en savaient déjà tellement à monsujet! Ils ont utilisé la fille que j'avaisépousé, une Algérienne. Nos relationsétaient mauvaises et elle n'avait pasobtenu son permis de séjour après ledivorce. En échange de sa carte deséjour, elle a parlé à la police. Et elle abeaucoup parlé. Elle vit d'ailleurstoujours en Hollande bien que noussoyons divorcés. Elle a obtenu sa cartede séjour en échange des informationsqu'elle leur a données.

Était-elle au courant de toutes tesactivités?Relativement. Je vivais avec elle. Avecle recul, je me dis que j'ai agi comme unimbécile, mais de toute ma vie, je n'aijamais vu meilleure actrice que cettefille.

Qu'a-t-elle révélé?Ils ont démantelé mes filières Maroc -Hollande et Hollande – Suède. J'ai étéen prison pendant trente-sept mois, dontneuf en isolation, y compris des autres

Ils en savaient tellement sur mon compte qu'il

était réellement impossible de leur échapper. Tout

ça à cause de mon ex-femme. Non seulement ils

m'ont attrapé mais tous ceux autour de moi aussi.

Tout le réseau s’est fait souffler.

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détenus de même que de la radio et de latélévision. Ils ont aussi saisi tout ce queje possédais. Au bout de trente-septmois, il leur a fallu me relâcher suite àun verdict qui a fait du grabuge. Masentence a été ma détention préventive.Ils ont différé l'affaire cinq fois avecleurs excuses à la con et je ne pouvaisque faire appel auprès d'une coursupérieure, une fois libre. En courd'appel, pendant l'audition, ils n'avaientpas grand-chose contre moi, mais à cemoment-là, j'avais déjà tout perdu. Sansparler des impôts! Ce fut une tristepériode de ma vie, je peux te le dire.

Quelles ont été les charges retenuescontre toi?Importation et exportation de haschisch,blanchiment d'argent et abus desubstance illicite. À cette époque, j'avaisfait affaire avec une organisationd'échange monétaire qui a étédémantelée lors d'une opérationpolicière de grande envergure. Je mesuis retrouvé pris au milieu de tout ça.Ils en savaient tellement sur mon

compte qu'il était réellement impossiblede leur échapper. Tout ça à cause demon ex-femme. Non seulement, ilsm'ont attrapé mais tous ceux autour demoi aussi. Tout le réseau s’est faitsouffler.

As-tu tenté de recoller les morceaux àta sortie de prison?Non, j'en avais assez. J'avais eu madose. Pendant une dizaine de minutes, jeme suis dit que ma vie était finie. Ilarrive un moment où on ne peut plussupporter cette vie. Je buvais aussi.J'avais vu et fait des choses qui n'étaientpas bonnes. Tu vis dans un stressperpétuel, il faut être constammentvigilant. On vit avec portables, faxes, etautres. On est toujours en déplacementet à vérifier ce que font ceux avec quion traite. Il faut en plus garder un œilsur ceux qu’on emploie même si ontravaille avec eux depuis des années. Ilfaut continuer à les tester régulièrement,ne serait-ce que pour les avoir à l'œil. Ilfaut être paranoïaque pour survivre.

Personne ne peut tenir à ce rythmeindéfiniment, en plus il y a ceux quiveulent vous ôter le pain de la bouche etparfois, il n'existe qu'une seule façon deles arrêter. En leur montrant que vousêtes plus fort et plus malin. Il fauttoujours avoir un train d'avance, pour lesfrapper avant qu'ils ne le fassent. Etmême s'ils ne vous veulent aucun mal,vous les frappez quand même, et de queldroit? Mais ce n'est pas ainsi qu'on voitles choses quand on vit dans cet univers-là. J'en ai juste eu vraiment marre.

Tu as tout lâché à cause d'unsentiment de paranoïa?Non, beaucoup plus à cause des remordsde ma conscience que de la paranoïa.

N'as-tu jamais versé dans le trafic desdrogues plus dures?Jamais. Que cette merde aille se fairefoutre! Je ne me suis jamais posé laquestion. Je les ai vus faire leurs affaireset à grande échelle parfois. Mais je lesai aussi vus flamber en un rien detemps. Pour moi, la limite c'est le hasch.

Ma vraie chance a été d'avoir déjà eu àfaire à cette vraie merde dans mon jeuneâge et d'en avoir bien connu les effetsdestructeurs. J'ai vite arrêté et j'aientrevu tout jeune combien cela pouvaitdétruire les gens rapidement. Je ne veuxrien avoir à faire avec les gens qui fontle commerce des drogues dures.

As-tu souvent été volé pendant tacarrière de trafiquant?Quelques fois oui. Une fois, on m'a tirédessus pendant qu'on me volait. Ils s'ensont tirés avec quelques petites boulettesde haschisch et mon portefeuille danslequel il devait y avoir quelquescentaines de guildes. C'était vraiment uncoup de feu gratuit. Je n'ai jamais étémolesté plus que ça. J'imagine donc queje m'en tire plutôt bien. Si tu medemandes si on m'a trahi, là c'est unetout autre question. À peu près une foissur dix. Et pour cause, dans ce monde-là, il y en a toujours un pour essayer det'arnaquer. Mais on apprend vite à savoirjuger les gens sur leur visage quand on

est dans le business.

Est-ce que tu étais protégé?Bien sûr, il faut payer quelqu'un pourassurer ta protection. Arrivé à un certainstade, on serait stupide de ne pas se l'offrir. As-tu pu observer un durcissementdes mentalités sur le marché du haschau cours de ces années?Oui, et j'ai été stupide de ne pas en tenircompte. J'aurais dû quitter cet universplus tôt, me consacrer uniquement à lasélection. Je m'étais acheté un flingueet je trimballais des grenades pour meprotéger. À la vieille époque (au débutdes années 70), un truc comme çaaurait été inconcevable. Je n'ai jamais été confronté à lamoindre violence à la vieille époque,celle du flower power. Mais le

durcissement des mentalités est arrivé àtoute vitesse. Tout est devenu beaucoupplus commercial et beaucoup plusviolent.

Est-ce que tu fréquentes toujours desgens de cette période de ta vie?Non, je ne parle plus jamais à aucund'entre eux. Je laisse mon passé en paixet maintenant je travaille dans unbureau, de neuf heures à dix-sept heures.Ma vie est entièrement dédiée à mapetite plante favorite que je m'efforce decultiver et d'améliorer plus que jamais.C'est toujours une obsession, je ne laperdrais pas. Mais les flics sont aucourant je pense, et je ne dépasse pas leslimites. Je ne veux vraiment plus deproblèmes, je ne pourrais plusl'encaisser.

Pris c'est pris, peu importe qui est dans la voiture.

Dans ces pays-là, on se retrouve en enfer. D'autant

plus qu'on est seul.

Arrivé à un certain point, j'ai fini par en avoir

marre de perdre et j'ai pris conscience que je

n'étais pas du bon côté de la table.

Grèce: Bien compté Un belge a été arrêté à l'aéroport d'Athènes avec dix kilos dehasj dans son bagage. Les drogues étaient cachées dans 18paquets fermés hermétiquement. Nous avons calculé pourvous que cela fait 555,5555 grammes par paquet. A votre service.

Russie: Dépénalisation pour lespetites quantités Une nouvelle loi sur les stupéfiants a pris effet le 12 mai enRussie. Celle-ci dépénalise désormais la possession de petites quantités. Sousl’ancienne loi, la possession d’une simple cigarette de cannabis pouvait entraînerune peine de trois ans de prison. A présent, les personnes prises en possession demoins de 10 fois la "dose moyenne unitaire" ne seront plus poursuivis pour crimemais punis d’une amende. La limite pour la marijuana est de 20 grammes et pour lehaschich de 5 grammes. La possession entre 10 et 50 fois la dose moyenne unitaireest passible d’une beaucoup plus grosse amende (Source : Drug War Chronicle du14 Mai 2004)

Australie: Sclérose en plaques Au moyen d’une enquête anonyme sur Internet, deschercheurs australiens ont demandé aux malades de lasclérose en plaques quels étaient les facteurs qui influaient surleur état. De septembre 2001 à juillet 2002, plus de 2529 personnes ont réponduau questionnaire. Les facteurs bénéfiques les plus souvent cités sont laconsommation de cannabis, les bains frais, la méditation et des mesuresdiététiques. Les facteurs négatifs rapportés sont l’exposition au stress, à la chaleuret aux infections virales. (Source: Simmons RD, et al. Mult Scler 2004;10(2):202-11 – juin 2004)

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nouveautes

Lampe et réflecteur Adjust-a-wingCe réflecteur nousvient d'Australie oùil est assez populaire; il peut illuminerune surface de 1,2mà 1,8m, ce qui estdéjà suffisant pouroffrir de nombreusespossibilités auxcultivateurs. Avecune seule lampe, onpeut désormaiscouvrir une plusgrande surface deculture, ce quisemble déjàfantastique. Si l'on amoins de lampes, onproduit moins dechaleur et il devient plus facile de contrôler le climat. Le réflecteur Adjust-a-wing vade pair avec un panneau anti-chaleur, et il ne faut jamais installer ce réflecteur sans sonpanneau. Afin de pouvoir obtenir la même récolte sur une plus grande superficie, lalampe et son réflecteur doivent être suspendus plus bas que d’habitude, soit à unedistance d’environ 20cm des plantes, ce qui est assez bas et pourrait créer trop dechaleur pour les sommités, comme le sait plus d'un cultivateur. Voilà pourquoi cepanneau, qui réfléchit la lumière et diminue la chaleur, est indispensable. Il bloque unepartie de la lumière de façon à diminuer la chaleur directement sous la lampe, et cettelumière est elle-même renvoyée sur les côtés afin que les plantes poussent etfleurissent de manière optimale. Sans ce panneau anti-chaleur, on ne peut pas tirer leplein parti du réflecteur, qui doit être placé aussi près que possible des plantes. Celles-ci seront ainsi plus uniformes, ce qui veut dire à peu près toutes de la même hauteur,du fait que la lumière est diffusée de manière optimale au lieu que les plantes situéesdirectement sous la lampe reçoivent toute la lumière, comme c'est le cashabituellement. S'il vous semble que ce réflecteur n'est pas seulement une bonne idéemais qu’il doit également fonctionner dans la pratique, à vous de l'essayer.

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Cultivez en toute sécurité età crédit avec iGrowLa firme iGrow, qui a le mérite d'avoir créé une nouvelle expression avec son "placard àcrédit", a reçu une récompense bien méritée au Festival du Chanvre Highlife. Nonseulement l'entreprise du Brabant a obtenu le deuxième prix avec son iGrowbox, maiselle a également obtenu un bon classement à la HighlifeCup avec sa Silver Pearl, sortie de son propre placard.Cependant, la vraie nouveauté de iGrow se trouvaitderrière un panneau, dans un placard à cultiver del'entreprise: il s'agit d'un système contre le feu, conformeaux exigences élevées du TNO. Encore une petiteréalisation géniale venant de la fameuse marque Best.Citons de la brochure: "Pour arrêter un feu quicommence, les placards sont équipés d'un systèmed'extinction à l'aérosol. Il ne combat pas le feu enl'étouffant (en enlevant l'oxygène) ni en le refroidissant,mais en réduisant la réaction chimique de combustion,sur une base moléculaire, sans toucher au tauxd'oxygène. Cet aérosol est composé chimiquement deliaisons de potassium et d'autres molécules de gaz enpetites quantités. Le fonctionnement du systèmed'extinction à l'aérosol repose sur le fait qu'un feu sedéclarant à proximité d'eau et de dioxyde de carbone,produit des radicaux instables. Les atomes contenus dansl'aérosol (potassium) se lient alors avec ces radicauxpour former des nouvelles liaisons stables. La réactionde combustion est ainsi brisée et le feu maîtrisé."

Rootech Cloning GelLes hormones de croissance sont des produits qui permettent de traiter vos bouturesfraîchement coupées afin d'assurer un développement rapide de leurs racines. Elles sont notamment proposées en poudre, la forme la plus courante et la plusutilisée, mais on les trouve désormais en liquide, voire même, de plus en plus, sousforme de gel. Le Rootech est une hormone de croissance dont le gel spécial pénètre mieux la petitetige et favorise l'apparition des racines sur la bouture en 4 à 5 jours. Il ne s'agit biensûr pas d'un produit miracle qui produit des racines à vos boutures tout seul, il fautégalement continuer à bien s'occuper des autres facteurs de croissance, tels qu'unehumidité de l'air optimale et une température adéquate. Ce gel est très pratique etrapide à utiliser.http://www.hydroponics.net Voyez large: diffusion de la

lumière à l'australienneDepuis un certain temps, High Five s'est fait un nom localement en tant quegrowshop. Désormais, c'est dans tout les Pays-Bas: au salon du Chanvre Highlife,l'équipe High Five a réjoui le monde des cultivateurs avec un nouveau produitremarquable. Adjust-a-wings est le nom de ce réflecteur développé en Australie.Grâce à sa forme en double vague, il diffuse la lumière bien plus régulièrement sur lasurface de culture que les lampes standard. Par ailleurs cette forme particulière limitel'accumulation de chaleur à l'intérieur du réflecteur, tandis que sa finition enaluminium recouvert de verre permet un pourcentage de réflection de 95%. Pourrendre cette lampe magique encore plus efficace, le développeur Super Spreader apensé à une sorte de passoire à thé en forme de V qui doit être placée directementsous l'ampoule. Cette forme diminue la concentration indésirable de chaleur duhotspot directement sous la lampe ce qui permet de la placer plus bas. Le SuperSpreader renforce l'effet du réflecteur de l'Adjust-a-wings et le résultat est unelumière plus intense et mieux diffusée, le tout naturellement suivi par une meilleurerécolte. Il vous faut l’essayer pour vous-même!Info: High Five Tél. +31 (0)36-5312666 fax +31 (0)36-5216765 E-mail: [email protected]

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Soft Secrets 49

MÉDICAL

Une étude montre que lesvaporisateurs réduisent lestoxines présentes dans la fuméedu cannabis Les patients usagers de marijuanamédicale vont pouvoir se protéger contreles toxines nocives présentes dans lafumée de marijuana en inhalant leurproduit avec un vaporisateur électrique,selon les premiers résultats d'une étudemenée par California NORML (NationalOrganization for the Reform of MarijuanaLaws) et MAPS (MultidisciplinaryAssociation for Psychedelic Studies).L'étude a montré qu'il est possible devaporiser du THC médicalement actif enchauffant la marijuana jusqu'à unetempérature avant le point de combustion,ce qui élimine ainsi ou réduitsubstantiellement les toxines nocivesnormalement présentes dans la fumée demarijuana. Le vaporisateur testé a produitdu THC à une température de 185°Celsius (365° Fahrenheit) tout enéliminant complètement les trois toxinesmesurées (benzène, toluène etnaphtalène). L'oxyde de carbone et lesgoudrons issus de la fumée ont étéqualitativement réduits par levaporisateur, mais des essaissupplémentaires sont nécessaires pourquantifier la diminution.Des quantités importantes de benzène ontcommencé à apparaître à destempératures de 200° C (392° F), alorsque la combustion débutait à environ230° C (446° F) ou au-delà. Des traces deTHC ont été mises en évidence dès 140°C (284° F).(Source: California NORML du 7 janvier2001)

GW PharmaceuticalsGW Pharmaceuticals a déclaré le 31 marsavoir soumis son premier médicament surordonnance à base de cannabis pourautorisation auprès de l'Agence deContrôle des Médicaments. Un porte-parole a déclaré que l'entreprise étaittoujours en pourparler avec despartenaires marketing potentiels pour cemédicament, qui se vaporise dans labouche. Un partenaire devrait être nommédurant la première moitié de cette annéeet l'autorisation britannique pour cemédicament devrait être accordée d'ici àla fin de l'année, a déclaré le porte-parole.(Source: Reuters du 31 mars 2003)

La vaporisation réduitdrastiquement les toxinescontenues dans la fumée de

combustion du cannabisUne nouvelle étude a trouvé que l’usaged’un vaporisateur réduit largement le tauxde gaz nocifs contenus dans la fumée decannabis, en délivrant de la vapeur decannabinoïde pratiquement pure,débarrassée de la plupart des sous-produits de combustion. La fuméeproduite par la combustion du cannabiscontient généralement des toxinessimilaires à celles contenues dans lafumée produite par la combustion dutabac ou de n’importe quelle autre herbe,pouvant causer des dommages tissulairesdont la conséquence peut être ledéveloppement de bronchites chroniquesou de cancers.Au cours de l’étude conduite par ChemicLabs à Canton – Massachusetts- USA, lesvapeurs de cannabis chauffé dans leVolcano (manufacturé par Storz & BickelGmbH & Co.KG, Tuttlingen, Germany)ont été comparées à la fumée produite parla combustion de cannabis. Le Volcanoest conçu pour chauffer les matériaux àdes températures comprises entre 130 et230 degrés Celcius, températuresauxquelles sont produites les vapeursmédicalement actives, mais au dessous duseuil de combustion. Des étudesantérieures ont prouvé que la vaporisationpeut réduire les toxines nocives contenuesdans la fumée de cannabis. Quoi qu’il ensoit, ceci est la première étude au coursde laquelle les vapeurs ont été analysées àl’état gazeux pour isoler et rechercher denombreuses toxines.L’analyse a montré que les vapeursproduites dans le Volcano étaientremarquablement pures, composées de 95% de THC avec des traces de cannabinol(CBN). Les 5 % restants consistaient ende petites quantités de trois autrescomposants, le premier suspecté d’être unproche des cannabinoïdes, le second duPAH (hydrocarbure aromatiquepolycyclique), le troisième ducaryophyllène, un terpène. A contrario,plus de 111 composants apparaissaientdans les gaz de combustions, y comprisune demi-douzaine de PAH connus. 88 %des gaz contenus dans la fumée n’étaientpas des cannabinoïdes.Cette étude a été sponsorisée par lesorganismes Américains, CaliforniaNORML, MAPS et MPP. Elle a étémenée avec du cannabis contenant 4 % deTHC. Une analyse quantitative a permisde constater que le Volcano délivre 46 %du THC en vapeur après 45 secondesd’exposition de l’échantillon à la chaleur.Dans des études antérieures l’efficacitémoyenne de la cigarette de cannabis a étéestimée de 15 à 40 % pour des utilisateursexpérimentés et à 45 % avec une pipe.Le Dr. Donald Abrams de l’Université deCalifornie, San Francisco, USA, a soumisune proposition de financement au CentreCalifornien de Recherches sur leCannabis Médical de San-Diégo, pourtester le Volcano dans une étude clinique.Plus d’informations surwww.canorml.org/healthfacts/vaporizers.html (Source : Communiqué de presse deCalifornia NORML du 2 mai 2003)

Bayer va commercialiser le

médicament àbase de cannabisSativex au RULa firme allemandepharmaceutique etchimique Bayer AG adéclaré le 21 mai avoirpassé un accord avecla société BritanniqueGW Pharmaceuticalspour commercialiserson médicament àbase de cannabis pourla sclérose en plaqueset la douleur.Bayer a indiqué dansune déclaration avoirreçu les droitsexclusifs pourcommercialiser cemédicament auRoyaume-Uni, et qu'ila la possibilité pendantune période limitée denégocier les droitsdans l'UnionEuropéenne, ainsiqu'au Canada.Cependant, les Etats-Unis ne font pas partiede l'accord et unlancement sur lemarchépharmaceutique le plusimportant ne se ferapas avant au moinsdeux ou trois ans. La société a déclaréavoir payé à GW des frais de signature etqu'elle paiera plus tard d'autres honorairesdès l'autorisation réglementaire duRoyaume-Uni pour le traitement de lasclérose en plaques, la douleurneuropathique et la douleur liée au cancer,ce qui représente 25 millions de livres (41millions de dollars US, 35 millionsd'Euros).GW fournira le produit, qui se vaporisedans la bouche, et obtiendra une part desrecettes. Bayer commercialisera cemédicament sous le nom Sativex. GWPharmaceuticals a soumis sonmédicament à autorisation auprès del'agence responsable (Agence du contrôledes Médicaments) en mars. L'autorisationde ce médicament par le RU est attenduepour la fin de l'année, a déclaré un porte-parole de GW. (Sources: Reuters du 21mai 2003)

Californie: La première étudeclinique avec du cannabisvaporisé autoriséeL’administration américaine pour lesproduits pharmaceutiques FDA (Food andDrug Administration) a autorisé une étudefinancée par le centre de recherche sur lecannabis médical CMCR (Center forMedicinal Cannabis Research) del’Université de Californie ayant pour butde comparer les effets de la marijuanafumée par rapport à ceux de vapeursinhalées au moyen vaporisateur Volcanoet contenant la même quantité demarijuana.L’étude, qui sera dirigée par le docteurDonald Abrams de l’Université deCalifornie à San Francisco démarrera

début 2004. Elle vise à comparer leseffets subjectifs, les niveaux decannabinoïdes dans le sang et demonoxyde de carbone dans l’air expirésur des sujets sains dans 6 conditionsdifférentes: trois jours à fumer 400milligrammes de cigarettes de cannabiscontenant 1,7%, 3,5% ou 7% de THC, ettrois jours à consommer par vaporisation400 milligrammes de cannabis 1,7%,3,5% ou 7% de THC au moyen duvaporisateur Volcano.Au cours des recherches précédentesmenées par l’antenne Californienne del’organisation Américaine pour la révisiondes lois sur la marijuana NORML(National Organzation for the Reform ofMarihuana Laws), le vaporisateurVolcano – fabriqué en Allemagne – avaitquasiment éliminé toutes les toxinesprésentes habituellement dans la fumée decannabis. Les vapeurs contenaientpresque exclusivement que du THC.(Sources: MAPS News Update des 26juin et 4 décembre 2003, communiqué depresse du California NORML du 2 mai2003)

Royaume-Uni:Inhalateur de cannabis

L’ex-branche commerciale de UnitedKingdom Energy Authority a développéun inhalateur de cannabis. AEATechnology a mis au point ce systèmed’administration du cannabis dans laperspective de la légalisation de cettesubstance pour raisons médicales. Lasociété a déposé un brevet pour unaérosol qui vaporiserait le cannabis, cequi permettrait son inhalation. (Source:The Sunday Herald du 9 novembre 2003)

La vaporisation réduit drastiquement les toxines

50 Soft Secrets

REVUE DE PRESSE

Simba, chienanti-drogueLe service des douanes de Liège Airport dispose d'un chien pisteur anti-drogue issude la brigade canine. Simba, présent hier à Bierset, provenait, avec son maître, deMons. Labrador noir, robuste et sportif, Simba "travaille" chaque jour au service dela police des douanes. Il est entraîné à repérer la présence de stupéfiants dans lemoindre collis. Au mot "cherche", Simba s'élance vers les rangées de collis oubagages et déniche en moins de temps qu'il ne faut pour le dire la matière suspecte.En retour, il reçoit une poupée sur laquelle on plaçait auparavant un peu de droguepour lui faire reconnaître les types de drogues. Aujourd'hui, le jouet a une odeur neutre mais il reste l'objet de convoitise de Simba.Lorsqu'on lui dit "cherche", c'est au fond sa poupée qu'il s'en va guetter. (Comme ill'a appris de son maître ndlr) (Libre Belgique 16 juillet 2004)

52 Soft Secrets

BEAU MONDE

Côte d'Ivoire:La prévention avant la guérisonLa Côte d'Ivoire a joint sa voix au concertdes nations pour célébrer le samedi 26juin dernier la 17ème journéeinternationale de lutte contre la drogueautour du thème "Drogue: le traitement,ça marche". De lavis des spécialistes laprise en charge des toxicomanes doitconduire à leur réinsertionsocioprofessionnelle.On savait que l'Afrique depuis unevingtaine d'années était devenue uneplaque tournante du trafic. On découvreaujourd'hui qu'elle est en passe de devenirun important producteur et consommateurde cannabis sur le marché mondial. Et cen'est pas en traitant les 32 millions depersonnes potentielles consommateurs dedrogues dans le monde qu'on arrivera àfreiner le phénomène. Lutter contre ladrogue n'est pas chose facile sous lestropiques. Les Etats ou les structuresassociatives ont d'autres urgences à traiter,et leurs moyens sont limités. Quant auxinstitutions financières internationalesdont la responsabilité n'est pas moindredans la reconversion des producteurs dansdes cultures plus lucratives comme lecannabis, en attendant celle du pavot,elles ferment les yeux. L'argent n'expliquecependant pas tout. Depuis des années,les États-Unis consacrent des centaines demilliards de dollars à lutter contre ce fléausans constater d'amélioration globale.Et la mise en accusation des autres ne doitpas servir de prétexte pour éluder sespropres obligations. Des pays ontnéanmoins pris le phénomène à bras lecorps. Le Nigeria, cité comme un paysphare dans le trafic et la production destupéfiants a déclaré la guerre à la drogue.Avec des méthodes pour le moinsexpéditives: au maximum peine de mortpour les trafiquants, prison à vie pour lesconsommateurs. En Afrique du Sud,Nelson Mandela avait décrété prioritairela lutte contre la criminalité liée àl'augmentation du commerce des drogueset de la toxicomanie. De son côté leSénégal a élaboré un code des droguesqu'il espère voir adopté par les pays de lasous région.Ailleurs, (comme en Côte d'Ivoire) descomités interministériels de lutte contreles drogues se sont créés qui ne sont pastoujours opérationnels.Et l'action des États bénéficie de plus enplus du soutien du Programme desNations unies du contrôle internationaldes drogues (PNUCID) qui s'intéressemaintenant à l'Afrique. Les différentesconventions et programmes présententpourtant une faille majeure; hormis lesactions spécifiques de l'UNESCO et del'OMS, la prévention et même letraitement de la toxicomanie y sontréduits à la portion congrue.

Or, à quoi bon réprimer ou traiter si leproblème de la demande n'est pas résolu?Il y aura toujours des narcotrafiquantspour braver les brigades spécialisées etsatisfaire les besoins. Les États-Unis quiont pris le leadership mondial dans lalutte contre la drogue ont échoué chez euxen négligeant cette question centrale. Sansdoute parce que la réponse en relationdirecte avec les conditions de vie despopulations les plus touchées (Noirs,pauvres etc) oblige à financer desprogrammes ambitieux en contradictionavec les politiques. L'Afrique devenue unchamp fertile de drogues comme lesautres, doit en tirer des leçons. (Source:Notre Voie Abidjan 02.07.2004)

Sénégal: incinération de 2 tonnes dedrogues Plus de deux tonnes de drogues,constituées essentiellement de cannabis,ont été incinérées samedi à Dakar aucours d'une cérémonie marquant lajournée internationale contre l'abus et letrafic illicite des drogues. Des cérémoniesd'incinération de drogues ont aussi étéorganisées dans d'autres régions du pays,a-t-on indiqué au ministère sénégalais del'Intérieur.Une semaine nationale de mobilisationcontre la drogue a été lancée le mêmejour par le ministre sénégalais del'Intérieur Cheikh Sadibou Fall. Selon unrapport de l'Association pour lasensibilisation contre l'utilisation desdrogues publié par la presse locale à laveille de la journée internationale contrela drogue, la Casamance(sud du Sénégal)est la région la plus touchée par ladrogue. 21% de la population de la régions'activent dans la culture ou le trafic decannabis. La Casamance est séparée engrande partie par la Gambie avec le restedu territoire du Sénégal et souffre d'unerébellion indépendantistee depuis plus de20 ans.La position géographique, les conditionsde vie rendues difficiles par le conflitarmé ainsi que l'accroissement du nombredes personnes qui s'adonnent au traficsont des facteurs qui expliquent, en partie,la production importante de cannabis danscette région, selon des observateurslocaux. (Source: XINHUANET 28 juin2004)

Algérie: Trafic de stupéfiantsLes services de la Gendarmerie nationaleont réussi, durant les vingt premiers joursà récupérer 90 kilogrammes de kif traitédans plusieurs wilayas du pays etappréhendé trois personnes impliquéesdans le trafic illicite de stupéfiants, a-t-onappris auprès de la cellule de

communication et de l’information duCommandement de la Gendarmerienationale.En effet, agissant sur la base derenseignements précieux, les éléments dela compagnie territoriale de laGendarmerie nationale de la ville d’Oran,en patrouille de routine, ont interceptéune personne en possession de plus de 14kilogrammes de résine de cannabis traitéqu’il allait revendre aux jeunes desquartiers de la même ville, indique notresource.Tlemcen, ville frontalière avec le Maroc,est, de l’avis des experts, un passageobligé pour les trafiquants de drogue. Uneplaque tournante pour fournir àl’ensemble des villes du pays ce poison"importé" frauduleusement. Lors d’unepatrouille, les éléments des gardesfrontaliers de la ville des Zianides ontprocédé à l’arrestation de deux personnespour détention et commercialisation de8,5 kilogrammes de kif traité. Ainsi, enquatre jours, les services de laGendarmerie nationale ont récupéré66,430 kilogrammes de résine decannabis traité dans plusieurs wilayas dunord du pays, dont la majeure partie prèsde diverses plages, a-t-il ajouté.A Chlef par exemple, un citoyen a remis àla brigade locale 11,230 kilogrammes destupéfiants, enveloppés dans un sac deplastique, qu’il a repêché au large descôtes de la wilaya. A Tlemcen, 25kilogrammes de la même substance ontété trouvés sur la plage de Bir-El-Malahpar les gendarmes alors qu’une quantitéde 30 kilogrammes ont été notammentrécupérés sur la plage de Chetaïbi(Annaba) par le même corps.Pour rappel, les services de laGendarmerie nationale ont procédé lorsdes cinq premiers mois de l’année encours à la saisie de 1.922,8 kilogrammesde kif traité et 27.680 comprimés depsychotropes. Durant la même période,1.087 personnes impliquées dans desaffaires de trafic de drogue ont étéappréhendées par les gendarmes, d’aprèsles dernières statistiques renduespubliques par le haut commandement dela Gendarmerie nationale. (Source: M.Mendaci pour El Moudjahid 26 juin2004)

Cameroun:Campagne contre la drogueDepuis le début de la semaine, le Comiténational de lutte contre la drogue (CNLD)a lancé une campagne de sensibilisationaux ravages des drogues. En prélude à laJournée internationale contre l'abus et letrafic illicite des drogues qui aura lieudemain. Elle se justifie surtout par lesravages qu'opère actuellement la drogueau sein des populations camerounaises engénéral et de la jeunesse en particulier.Selon Dr Flore Ndembiyembé, secrétaire

permanent du CNLD, "40% de lapopulation camerounaise est concerné parce problème, toutes drogues confondues,surtout si l'on prend en compte desdrogues licites comme l'alcool et letabac". Mais, la sonnette d'alarme estsurtout tirée du fait que la plupart desconsommateurs des drogues illicites àl'instar du cannabis ou de la cocaïne serecrutent surtout en milieu jeunes, dans latranche de 15 à 25 ans. Ceux-cireprésentent en effet 60% desconsommateurs des drogues et serecrutent parmi les prisonniers, les enfantsde la rue, les sportifs, les artistes et lesétudiants. Ces consommateurs de droguesrecherchent essentiellement l'évasion et lesuccès et s'approvisionnent de plus enplus dans des réseaux de produits enprovenance du Nigeria voisin. Il s'agitnotamment de comprimés qui procurentde l'euphorie ou aussi, de certaines collesque les enfants de la rue aspirent. Laconséquence la plus immédiate de cetteconsommation de drogues sur les jeunesest qu'elle en fait des délinquants et descriminels. La société en général devientainsi malade de la drogue et la recherchedes solutions devrait rentrer dans lespréoccupations les plus immédiates. C'estce qui justifie l'existence du Centre Vieimplanté dans l'enceinte de l'hôpitalcentral de Yaoundé et qui informe aussibien les drogués que leurs parents sur lesvoies et moyens pour se tirer de cette"trappe". Il est en effet établi quelorsqu'on commence à consommer de ladrogue, on en devient pratiquementdépendant. Des enquêtes locales prouventque certains intellectuels de niveauuniversitaire réussissent, bien plus que lesautres, à sortir de cette dépendance. Il estsurtout à constater que cette toxicomanieest une maladie dont on doit sepréoccuper et surtout se soigner. Ce quijustifie le thème choisi pour cette 17ejournée internationale : "Les drogues: letraitement, ça marche". Aussi, lesprincipaux concernés comme leursparents devraient prendre des mesurespour se plier aux exigences destraitements, dont l'efficacité estgénéralement garantie. Il ne s'agit passeulement d'un traitement physique, maisaussi d'un traitement psychologique quidevrait conduire à une réinsertionharmonieuse des malades dans lacommunauté. Il est dès lors souhaitableque les centres de prise en charge destoxicomanes se multiplient à travers lepays.La cérémonie de demain qui sera présidéeà l'Institut national de la Jeunesse et desSports (INJS) par le ministre de la Santépublique, Urbain Olanguena Awono,intègrera le résultat d'un concours de logopour le CNLD et une destructionsymbolique des drogues. L'interpellationest d'autant plus grande que des

L'Afrique lutte contre la drogue

Soft Secrets 53

dispositions légales existent, ainsi que desconventions internationales, quicondamnent sévèrement la consommationet le trafic des drogues. (Source: DavidNdachi Tagne pour Cameroon Tribune(Yaoundé) 26 juin 2004)

Togo:lutte contre le trafic illicite de ladrogueUn bilan du Comité national Anti-Drogue (CNAD) du Togo récemmentpublié par le mensuel "La BonneGouvernance", organe d'information de laCommission nationale anti- corruption,fait était de la saisie par les services deSécurité togolaises de plus de 1 800grammes d'héroïne et d'une quantitépresque équivalente de cocaïne au coursde l'année 2003. Selon le même rapport,plus de 471,500 kilos de cannabis herbeont été également saisis au cours de lamême période. En rapport avec ce traficillicite, plus de 150 personnes ont étéinterpellées par les services de Sécurité enpossession de la drogue. La campagneanti-drogue a également consisté, dans lecadre des activités du CNAD, à ladestruction de champs de culture decannabis. Le Togo indexé comme une desplaques tournantes de la drogue a engagédepuis le début de cette année une bataillesans merci contre le narcotrafic.Cette bataille a permis de mettre la mainsur un baron de la drogue du nom deTaffa Mourane à la tête d'un vaste réseauinstallé au Togo. Son arrestation le 24avril dernier à Cotonou au Bénin a étépossible grâce à la coopération policièrebilatérale et internationale, selon lesautorités de Lomé. (Source:XINHUANET Lomé, 17 juin 2004)

Sénégal: 63 trafiquants attendent leurjugement à ZiguinchorLe Sénégal, qui est devenu depuisquelques années une plaque tournante dutrafic de drogue, serait aujourd'hui lequatrième producteur mondial decannabis. Et la Casamance fournit, à elleseule, plus des trois quarts de laproduction nationale de cannabis et 120700 personnes s'y adonnent aujourd'hui àla culture ou au trafic de cette drogue.Soixante-trois trafiquants de cannabisattendent actuellement leur jugement à laMaison d'arrêt et de correction deZiguinchor (environ 450 km au sud deDakar), a appris la Pana de sourceautorisée. Quelque 120 700 personness'adonnent aujourd'hui à la culture ou au

trafic de cette drogue en Casamance (sud)qui fournit, à elle seule, plus des troisquarts de la production nationale decannabis. La révélation en a été faiteavant-hier, mercredi, à Ziguinchor par leprésident de l'Association desensibilisation contre l'usage de la drogue(Ascud), El Hadji Gaye, à l'occasion de lacérémonie de lancement de la Semainerégionale de lutte contre l'usage de ladrogue.Rien que dans le département de Bignona(30 km au nord de Ziguinchor), plus de40 800 jeunes de moins de 35 ans viventde la culture et du trafic de drogue,notamment de cannabis. Ainsi, les îlesKarones et la zone longeant la frontièreentre la Gambie et le Sénégal constituentune importante région de culture ducannabis, tandis que la ville de Bignonaconstitue, pour bon nombre detrafiquants, un lieu de stockage de laproduction avant sa ventilation dans lereste du pays. L'augmentation de laproduction de cannabis dans la régionSud du pays s'expliquerait surtout parl'accroissement du nombre des personnesqui s'adonnent au trafic, très lucratif dufait de la multiplication du nombre desusagers. Elle serait également liée auclimat d'insécurité qui règne depuis plusde 20 ans en Casamance où denombreuses personnes sont aujourd'huiréduites au chômage, au désoeuvrement etau désespoir."La drogue est achetée dès les semis parles trafiquants, qui reviennent après larécolte pour convoyer leur marchandisevers les zones de consommation", déclareà ce propos El Hadji Gaye. Lekilogramme de cannabis, appelé aussichanvre indien, est vendu en Casamance à15 000 F Cfa, contre 35 000 F Cfa àDakar et 300 000 F Cfa en Mauritanie. LeSénégal, qui est devenu depuis quelquesannées une plaque tournante du trafic dedrogue, serait aujourd'hui le quatrièmeproducteur mondial de cannabis. (Source:Wal Fadjri – Dakar 25 juin 2004)

Algérie:Célébration de la Journéemondiale contre la drogue Quelque 185 millions de personnes dansle monde ont consommé des stupéfiantsen 2003 contre 180 millions dans lesannées 1990, et le cannabis est de loin ladrogue la plus répandue avec 150millions de consommateurs, selon lesconclusions d'un rapport de l'ONU publiévendredi dernier à Vienne.L'Algérie est également touchée par cefléau bien qu'elle ne compte pasactuellement parmi les grands paysconsommateurs ou producteurs dedrogues. Elle constitue un espace detransit, sachant que 90% des quantités dedrogues saisies ces dernières annéesétaient destinées à d'autres pays,notamment européens, africains etmoyen-orientaux. Le taux global deconsommation dans le pays n'est pas

rendu public mais la quantité destupéfiantes saisies en Algérie estimportante. A titre d'exemple, en 2003,plus de huit tonnes de drogues dures etdouces et 571 138 comprimés depsychotropes ont été saisis, selon lesstatistiques de l'Office national de luttecontre la drogue et la toxicomanie. Ceschiffres font ressortir une netteprogression par rapport à l'année 2002 quia enregistré la saisie de plus de six tonnesde cannabis. Ces quantités ne représententqu'une faible partie des drogues écouléesen Algérie, ce qui constitue un grandrisque. Déjà, et selon une enquête menéepar la Fondation nationale pour lapromotion de la santé et ledéveloppement de la recherche(FOREM), 13% des étudiantes vivantdans les cités universitaires consommentde la drogue.Aussi l'Algérie a-t-elle adopté despolitiques de prévention contre le trafic etla consommation de stupéfiants.Pourjuguler la propagation inquiétante desdrogues, les pouvoirs publics ont décidéen octobre 2002 l'installation officielle del'Office national de lutte contre la drogueet la toxicomanie. Ce dernier a pourmission de mettre en place une politiquenationale de lutte contre ce fléau encoopération avec les départementsministériels et les associationsconcernées. Le gouvernement a adoptéégalement, le 29 juin 2003, un plannational de lutte contre la droguecontenue dans le plan nationald'orientation, dont l'application s'étend à2008. Cette politique s'appuie sur unesérie de mesures juridiques, préventives etrépressives, outre le renforcement de lacoopération internationale en matière delutte contre la drogue. Il s'agit de revoir etd'adapter la législation nationale auxtraités internationaux auxquels adhère

l'Algérie, de durcir les sanctions et lespénalités financières et de recourir auxmesures spéciales d'enquête, sur la basedes textes sanctionnant le blanchiment del'argent de la drogue, ainsi que la levée dusecret bancaire et la codification desmesures d'incinération des drogues et despsychotropes. Décidé à prémunir la jeunesse algériennecontre ce fléau, l'Etat, représenté parplusieurs ministres, a célébré hier àl'Institut national de la magistrature lajournée commémorative de la Journéemondiale contre la drogue.Les membres du gouvernement ont misl'accent dans leurs interventions sur "lesefforts entrepris" par les servicesconcernés dans la lutte contre la drogue etla toxicomanie. Par ailleurs, les responsables de l'officeont saisi cette opportunité pour remettredes prix aux lauréats d'un concours dedessin sur le thème de la lutte contre ladrogue. En marge de la cérémonie, lesdifférents services de lutte contre ladrogue ont organisé des expositions sur cephénomène, fournissant des chiffresrelatifs à leurs activités. Quatre membresdu gouvernement, dont le ministre d'Etat,ministre des Affaires étrangères, M.Abdelaziz Belkhadem, des membres ducorps diplomatique accrédité en Algérie,des cadres représentant les différentsservices de lutte contre la drogue ainsique des jeunes du mouvement associatifont assisté à cette cérémonie. M.Belkhadem a indiqué que "la drogue estun fléau qui touche malheureusementl'ensemble des pays, particulièrement lespays développés". Il a en outre annoncé que "l'Algérie vientd'être élue à la vice-présidence d'unorganisme international de lutte contre ladrogue". (Source: Hasna Yacoub pour LaTribune Algiers 27 Juin 2004)

Longtemps après les grands dérèglements planétaires,des fragments de civilisation subsistaient ici et là, enpartie grignotés par la nature. Des communautéss'étaient reformées dans certains coins des villes. Ainsila tribu des Plumes avait-elle installé son QG dans lesdocks du port, plusieurs fois ravagés par raz-de-maréeset inondations. Depuis deux mois, les Plumes étaienten effervescence, car les dirigeables n'arrivaient plus.Ces Zeppelin pirates servaient à approvisionner lestribus urbaines en ganja fraîche et la pénurie guettait.Pour tuer le temps, Perruque se livrait à son passe-temps favori: la pêche à la ligne depuis l'ancien pontonen bois. D'habitude il lui suffisait de fumer un jointpuis de suivre son inspiration pour trouver le meilleurendroit où jeter son bas-de-ligne. Avec cette méthode, il prenait souvent du poisson et lerelâchait aussitôt, car lui-même n'en mangeait jamais.Depuis qu'il n'y avait plus d'herbe dans le secteur,Perruque fumait des substituts. Taomina, quiconnaissait les herbes, lui avait fait goûter diversesplantes: du kinnikinnick, comme les Indiens, de lasauge et dieu sait quelles autres foutues herbesséchées, mais ça ne marchait pas: il ne prenait presqueplus de poisson.Zéphyr, son fidèle lieutenant, s'approcha sans bruit.Comme souvent, il s'assit à côté de lui sans un mot, lesjambes pendant du ponton, puis au bout d'un moment,après avoir bien regardé la ligne dans l'eau, il dit:"Cette fois-ci, je crois bien que le dirigeable ne viendraplus...- Accouche," dit juste Perruque qui savait que son amiavait quelque chose à lui dire."Eh ben voilà, on a entendu dire que dans les plushautes collines, à cinq-six jours de marche, se trouveune forêt avec une plante..- Ouais ouais," grommela Perruque en tirant sur saligne, "le vieux mythe de la plante-mère... J'y crois pastrop.- J'ai rencontré un vieux type au bar, hier soir, racontaZéphyr en se lissant la moustache, fier de son coup. Unvagabond qui a été un peu partout. Il a parlé d'unetribu qui vit dans les arbres...- Et alors? demanda Perruque irrité d'avance.- Et alors, il semble que c'est à Maa...- Justement l'endroit de la plante-mère... répliquaPerruque en fronçant les sourcils.- Et cette tribu, continua Zéphyr, s'appelle lesBudmen." Cette fois-ci, il avait enfin capté l'attentionde son maître. A ce moment-là, des touches répétées vinrent tendre laligne et Perruque se mit à ferrer. Il remonta fièrementle poisson brillant, le premier depuis des jours. Levisage du jeune homme s'illuminait tandis qu'ilbrandissait sa daurade en clamant:"C'est un signe! C'est un signe!" Lorsqu'il voulut la remettre à l'eau, Zéphyr luidemanda s'il pouvait prendre le poisson et Perruqueaccepta. Il eut tort, car on ne doit jamais manger unprésage! Mais dans sa tête, le jeune chef organisaitdéjà son expédition vers le territoire des Budmen...

Quelques jours plus tard, dans les plus hautes collinessurplombant une vallée aux jungles verdoyantes, lesBudmen dormaient encore, à l'aube d'une étouffantejournée. Cette tribu avait établi son territoire sur lacime d'une forêt d'accès difficile. Les Budmenpassaient le plus clair de leur temps perchés haut dansles plus hautes branches de leur plante, sur desplateformes, dans des cabanes suspendues, sur desnacelles ou des passerelles. Ils dormaient ici et là, dansles nids qu'ils s'étaient confectionnés, dans des hamacs,à la fourche des branches ou pelotonnés les uns contreles autres. A quelques jours de la Grande Récolte, lesnuits étaient agitées, car le pollen des sommitésfleuries s'éparpillait dans l'air.Le travail d'Askaran consistait à grimper tous lesmatins jusqu'à la troisième sommité ouest, afin devérifier l'avancement des fleurs, de la sève ou dessemences. Il venait de passer une folle nuit avec unefille charmante de la vallée voisine et, ne trouvant pasle sommeil, il avait décidé de grimper aux sommitésplus tôt que d'habitude, avant le lever du soleil. Pourcela, le jeune jardinier disposait d'un véritable matérield'alpiniste. Il faisait encore noir lorsqu'il escalada les premiersmètres du tronc ouest. Askaran aimait ce travail à lafois physique et spirituel. C'était un privilège des'occuper de ces sommités. Un jour, s'il ne commettaitpas d'erreur, il pourrait peut-être accéder à la sommitécentrale, là-bas tout en haut... Plus haute que les autres,trônant sur le ciel étoilé telle la coupole d'un templevégétal, la sommité centrale, la Mère, se détachait encontre-jour. Appuyé au tronc, les mains poisseuses, lejardinier humait les senteurs musquées et sensuelles dela sève. Il parcourut en douceur les derniers mètres leséparant des sommités, prenant soin de ne pas abîmerle tronc, mais il le savait solide et résistant.Les Budmen étaient les gardiens de la plante. Depuis des centaines de générations qu'elle se trouvaitlà, elle avait bien besoin de gardiens actifs pour laprotéger des rôdeurs et des trafiquants en tous genres.Imaginez un peu: un plant de cannabis aussi hautqu'une cathédrale! Un tronc énorme qui fuse vers leciel et là-haut, des sommités fleuries aussi grosses quedes cyprès! Une plante si énorme que les Budmen yavaient installé leur village suspendu, vivant sur laplante pour mieux la soigner et la défendre. Elle était àla fois leur divinité et leur support et ils dépendaientétroitement l'un de l'autre.Cette plante était censée avoir poussé sur le corps d'unsage qui avait demandé qu'un plant de chanvre soitplanté sur sa dépouille et qu'on ne l'arrache jamais. Sesamis et adorateurs venaient chaque année récolterquelques fleurs pour les fumer à sa mémoire, maisjamais le plant ne fut coupé. Et ainsi grandit-il, saisonaprès saison, car le sage était un homme très respectédans sa région. La qualité de cette herbe étaitparticulière et certains affirmaient qu'il s'agissait de laGanja originelle, capable de vous mettre en rapportavec les esprits, et que cette plante unique était la mèrede tous les plants de cannabis!

56 Soft Secrets

CANNAstory

La mère de toutes les plantes Une aventure chez les Budmen (1)

par Hugo Verlomme

Alors qu'il approchait de la sommité en se remémorantces choses merveilleuses à propos de la plante surlaquelle il était né, Askaran remarqua une lueur bizarre,plus bas, au sol. Des silhouettes furtives se faufilaient sur le sentier!Quelques secondes plus tard, le hululement d'alarmeretentit dans la canopée. Très vite les hommes seregroupèrent aux endroits stratégiques pour défendreleur territoire. Ce n'était pas la première fois qu'ilssubissaient des attaques, surtout à l'époque des récoltes.Corban était toujours le premier dans ce cas-là,belliqueux et prêt à donner sa vie pour protéger les sienset la plante-mère. Avec deux acolytes, il réunissait déjàsur la plateforme des ustensiles de défense: liquidescorrosifs, huileux, cailloux, projectiles piquants ettranchants, cordes, filets, etc... Depuis les temps que lesBudmen défendaient la plante-mère, ils avaient mis aupoint diverses tactiques pour repousser les adversaires.Corban et ses guerriers observaient les hommes plusbas. Il ne les avait jamais vus dans les parages. Quiétaient-ils? L'un d'eux tenta de lancer un grappin maisen vain, car les premières branches étaient bien trophautes pour être atteintes ainsi. Ils paraissaientinexpérimentés et sans plan défini. Cela intrigua Corban;d'habitude, leurs assaillants arrivaient avec une stratégieprédéterminée. Mais lorsqu'il vit que l'un d'eux faisaitmine de s'attaquer à l'écorce du tronc, Corban balançason fameux mélange à base d'acide prussique végétal,qui faisait des cloques partout et brûlait les yeux. Plusbas, les hommes se mirent à crier. Corban détestait fairedu mal, mais parfois il y était obligé. En les voyants'agiter, tout en bas, tels des fourmis, il songeanéanmoins que leur comportement était bizarre...

En effet, pendant que ses amis faisaient plus ou moinsbien diversion au pied du tronc, Perruque pouvait menerson plan à bien. Ils avaient dû traîner avec eux leur armesecrète: une bouteille d'hélium. Sept jours de marchedans la brousse à porter ce cylindre pesant. Couleurkaki, le ballon se gonfla en douceur. Perruque leregardait avec un brin d'appréhension; plus loin, ilentendit les siens crier. Sans doute les Budmen leurversaient-ils quelque chose sur la tête; il ne fallait plusperdre de temps. Perruque prit le sac, la corde, le coupe-coupe, et il grimpa dans la petite nacelle, le coeurbattant. Jamais, dans ses rêves les plus fous, il n'avaitimaginé qu'un plant de cannabis puisse devenir aussigros qu'un séquoia! Tandis que le ballon montaitlentement dans les lueurs de l'aube, Perruque prenaitconscience de ses actes: n'était-ce pas folie que des'élancer ainsi dans les airs et de risquer sa vie pour del'herbe? Mais la fascination était plus forte et Perruqueaurait tout donné pour contempler de plus près cetteplante-mère géante.Askaran, lui, avait choisi de ne pas rejoindre laplateforme de défense pour continuer à guetter le sentieret grand bien lui en prit, car il vit le ballon d'hélium quis'élevait vers la canopée, avec un homme seul dans lanacelle. Quelle audace! Ainsi les autres servaient dediversion! Sur le coup, le jeune jardinier fut tenté desonner l'alerte, mais finalement il préféra observer ce quiallait se passer.Bientôt le ballon fut retenu par les premières branches.Perruque savait que le matériau était résistant, mais il

pria pour qu'il n'y ait pas d'épines, car il se trouvaitsuspendu dans le vide. Le coup d'oeil était phénoménal.Chaque feuille qui retenait le ballon était aussi grandequ'un delta-plane. Il aurait pu se coucher et s'enroulerdans une seule d'entre elles! Perruque entreprit d'amarrerla nacelle à une branche pour grimper sur la plante. Il nese doutait pas qu'un Budman guettait le moindre de sesmouvements.Caché au pied d'une sommité ouest, Askaran observaitavec une certaine admiration l'homme venu en ballon; ilfallait avoir un sacré culot pour grimper ainsi. Dans lespremières lueurs du jour, le jardinier peut distinguer uneexpression d'émerveillement sur le visage de l'homme,qui devait être un véritable amateur d'herbe. Ce n'étaitpas une raison pour se laisser attaquer et Askaranmûrissait un plan dans sa tête, mais l'homme sedéplaçait sur les branches avec la rapidité d'un félin...Perruque était dans un état second, car il avait respiré lepollen des fleurs à pleins poumons et commençait à sesentir des ailes, ce qui peut s'avérer fatal à une tellehauteur. "Des fleurs, que dis-je, des buissons ardents!Personne ne me croira jamais; il faut que je rapporte unepreuve!" Soudain elle se présenta à lui, brillante et tigréedans le petit matin, sous forme d'une incroyable grainede cannabis. Pris d'une frénésie, Perruque s'empara alorsde la graine et la chargea dans son sac, avant de couperun fragment d'une fleur géante qui dégoulinait d'unerésine poisseuse. Les sensations et les odeurs étaientdécuplées. Un instant Perruque eut conscience que cetteplante-mère était vivante, pensante, et qu'il aurait mêmepu se coucher dans ses fleurs pour lui faire l'amour!C'est alors qu'il vit un Budman se diriger vers lui.Heureusement, il était seul et plutôt jeune, maisPerruque n'en bondit pas moins vers la nacelle de sonballon. Le reste se passa très vite. En quelques coups de lame, il réussit à se dégager et leballon continua son ascension, l'emportant vers le cielau-dessus de la canopée. Askaran avait réussi às'emparer de la corde retenant la nacelle et l'avaitamarrée à une fourche. Il y eut un moment bizarre où lesdeux adversaires se regardèrent, l'un suspendu au ballon,l'autre sur la plante."Redescends! implora le jeune jardinier, sinon les ventsvont t'emporter vers la mer...- Je saurai me débrouiller, cria Perruque les yeuxinjectés, et j'ai la graine! J'ai la graine!' clama-t-il enbrandissant la graine.Askaran était fâché de cela et voulut tirer sur la cordepour le ramener vers lui, mais Perruque brandit soncoupe-coupe et sans réfléchir, trancha l'amarre. Plus rienne retenait le ballon et son passager hilare. Un instant,l'ensemble flotta sur place tandis que Perruque criait deschoses incompréhensibles. D'en bas, ses complices levirent dans une trouée des branches, qui diminuait dansle ciel en les invectivant, une grosse boule entre le bras.Ce fut la dernière fois qu'ils le virent et les Plumerentrèrent chez eux, dépités et couverts de cloquesdouloureuses. Quant aux Budmen, ils purent reprendreleur vie paisible dans la canopée et nul ne sut jamais siPerruque, porté par les vents, finit en mer, ou bien surune île lointaine, là où il aurait vécu de la pêche etreplanté la graine?

(A suivre...?)

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credit: Sensi Seed Bank

Northern Lights #5 x Haze

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revue

Le plus grand concepteur de produitslifestyle, Cobeco Pharma, est établi àRotterdam. Cette firme fabrique dessuppléments alimentaires à based'extraits d'épices et de préparationsvitaminées. Elle en distribue 20% à sonpropre compte, tandis que 80% sont

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sportifs et les produits cosmétiques. Cesfirmes contactent CPM pour luisoumettre un projet relatif à un nouveauproduit et CPM le prend en charge, duconcept à la fabrication, en touteconfidence et discrétion quant à l'idée etle mélange des extraits. Les produitssont réalisés dans une observance strictedes règlements édictés par lesnombreuses instances européennes etinternationales. Cobeco Pharma possèdel'expertise et tout le matériel nécessaireà la création des produits. Pour lesdévelopper, elle dispose d'un laboratoireet d'une pharmacie. Elle peut les fabriquer sous différentesformes: comprimés, capsules, poudres,liquides, boissons, crèmes, gels oulotions. Cobeco Pharma prendégalement soin de l'emballage (petitspots, bouteilles, tubes, ampoules,distributeurs, boîtes,…, noticesexplicatives) et des projets de design,incluant la préparation d'étiquettesprêtes à imprimer. Car l'impression est la seule chose quel'entreprise n'effectue pas elle-même.Service, rapidité et efficacité sontles piliers de Cobeco Pharma. Lesproduits smart représentent 10% de lacapacité de production du départementde vente en gros. Ces suppléments

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Cobeco Pharma, le royaume du smart lifestyle

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BIBLIO

IVRE DE LIVRES Éditeur et bibliophile, Tigrane nous présente les nouveautés de l’édition internationale. Cette fois-ci, trois DVDs.

Grass, le peuple de l’herbe

Raconté par Woody Harrelson, acteurchéri d’Hollywood et activiste pro-chanvre bien connu, ce film a été réalisépar Ron Mann, un spécialiste de la pop-culture made in USA, également reconnudans le domaine du jazz ou encore de labeat-generation (son interview qui ouvreles bonus du DVD mérite le détour). RonMann retrace ici cent années de luttecontre la marijuana avec humour… etsérieux à la fois.Ce documentaire rythmé et parfoissurprenant mélange avec rigueur toutessortes de reportages et images d’archives:des messages télévisés des années 1950 et1960 servant la cause de la prohibition àl’américaine (aujourd’hui hilarants, àcondition bien sûr de les prendre ausecond degré), des interviews (pour oucontre la prohibition de l’herbe), enpassant par des scènes de la contre-culturenord-américaine. Tout y passe: politiciens, écrivainscélèbres, musiciens, événements… sansoublier les additions chiffrées d’une luttecontre la marijuana dont le budgetaugmente de façon exponentielle. Car laprohibition n’a cessé de coûter plus ettoujours plus, et ce dans des proportionsastronomiques, au fur et à mesure que, deson côté, le nombre de fumeurs n’a cesséd’augmenter. Estimé aux Etats-Unis à 60.000 au débutdu XXème siècle… il est passé à30.000.000 cent ans plus tard.

Grass, le peuple de l’herbede Ron MannUniversal (80 minutes / couleur / noir& blanc / chapitré / bonus / 29 euros)

Mr Nice

Filmé en live au fil de la tournéed’Howard Marks sur les scènesd’Angleterre, ce show nous donne enfin àvoir et entendre le fameux bandit surscène. Petit rappel : Howard Marks, aliasMr Nice, est souvent décrit comme le plusgrand contrebandier de hasch du XXèmesiècle. Son incroyable destinée decharmeur surdoué, teinté de rocker enquête de jouissance et d’expérimentation,font de son autobiographie, Mr Nice, undocument humain renversant… commeson auteur….Et justement, l’auteur levoilà, en chair et en os, avec sa voix et sesgestes inimitables, enchaînant bière etfumée sous les projecteurs et les yeux deson public anglo-saxon. Extraits de sonlivre, déclarations métaphysiques, riresrebelles et détours dignes des histoireshaschichines des Mille et une nuits sortentà tour de rôle de la botte magique de cepersonnage d’exception, star mais aussihéros, que certains auraient tant aimé fairedisparaître. Et bien non : sorti de prison,couronné par les traductions de sonautobiographie dans le monde entier, celuiqui a jonglé pendant des années entrefausses identités et rôles inventés surmesure pour les bonnes fins de sacontrebande alterne maintenant sur scèneses rôles passés et présents… pour le plusgrand plaisir de l’observateur attentif. Carderrière le mythe et l’humour, la subtiliténe trompe pas, et le cœur du spectateurpalpite: l’œil du nice pirate n’est-il pasaussi brillant que son esprit…

Mr NiceAn audiance with Howard Marks (2èmeédition, avec sous-titres français)Snapper Music (140 minutes / couleur /noir & blanc / chapitré / bonus / 29 euros)

Haschisch

Au nord du Maroc, près de Ketama, lafabrication du haschich est devenuetraditionnelle. Le haschich y apparaîtcomme le principal vecteur économiqueet social. Inextricable d’un certain rythmede vie agricole, il est aussi porteur d’uneéconomie souterraine considérable quidispense certaines régions de chercherailleurs un moteur de développement, quel’on voit dans cette influence une actionhandicapante ou au contraire protectrice.Rencontres avec les cultivateurs dechanvre, scènes du quotidien et étapessuccessives de la transformation de laplante en "double-zéro" dépeignent uneactivité qui confine parfois à l’irréalité,tant ce qui semble ici interdit paraît là-basbanal. Mais côté surréalisme, les deuxbonus consacrés aux poulets picoreurs dechanvre remportent la palme haut la main.Un bémol toutefois: l’absence de sous-titres en français, uniquement lors decertaines conversations certes en françaismais peu audibles, rend plusieursinterviews difficilement compréhensiblesà la première écoute.

Haschischde Daniel GräbnerRif film (90 minutes / couleur / chapitré/ bonus / 29 euros)

Ces DVDs sont disponibles dans lesgrandes librairies généralistes ouInternet, et sur:www.mamaeditions.comPar correspondance (MamaEditions, 7 rue Pache, 75011 Paris),ou à la librairie du musée duFumeur (même adresse).

A vous mettre sous la dent!Par Meve… Ou plutôt, sous l'œil, surtout si vous êtessoucieux de ce que vous posez sur votreassiette. C'est l'été, avec un peu de chancevous disposez de temps libre, pour lire parexemple. Alors, en plus des ouvrages quevous propose Tigrane sous sa rubrique Ivrede livres, je vous recommande ces deux-ci… Ils disent très simplement, notammenten analysant des cas concrets, notre état decitoyens/ consommateurs plus manipulésencore que ce que nous voulons bienpenser. Les thèmes sont sérieux, mais ceslectures sont agréables, sans usage determes rébarbatifs… Et leur contenu estvraiment le détour!Santé, mensonges etpropagande Résultat d'une enquête de troisans, ce livre dénonce les collusions entreles multinationales de l'agroalimentaire, lesmilieux scientifiques et les instancesgouvernementales françaises. Les autoritéssont censées être indépendantes de toutintérêt commercial, comme lesscientifiques. Or, il n'en est rien. Lesauteurs de l'ouvrage mettent en lumière lesintérêts privés, le poids des lobbies, le rôledes laboratoires, de la publicité, etc. quiinfluent sur la nature des recommandationsalimentaires destinées aux citoyens. Lesmessages d'ordre sanitaire diffusés par legouvernement se révèlent tels qu'ils sont:des écrans publicitaires. Mieux vaut savoir.Thierry Souccar et Isabelle Robard, auxéditons du Seuil – 344 p. - www.seuil.comSociété civile contre OGM Cet essai abordela problématique des OGM sous sesdimensions scientifiques, agronomiques,écologiques, juridiques, économiques etéthiques. "Ce livre sera le 'dossier à charge'dans le grand débat public sur les OGMque les associations réclament en vain auxgouvernements successifs depuis presque10 ans", déclarent les auteurs dans laprésentation de l'ouvrage.Il est l'œuvre duCollectif français pour une Conférence desCitoyens sur les OGM, regroupantplusieurs ONG, syndicats et associationsfrançaises: Attac, BEDE, ConfédérationPaysanne, Coordination Nationale deDéfense des Semences Fermières, Fermede la Bergerie, Fondation SciencesCitoyennes, France Nature Environnement,FRAPNA Ardèche, Geyser, Giet,Greenpeace, Mouvement pour le Droit et leRespect des Générations Futures, Nature etProgrès, Solagral. Editions Yves Michel _collection écologie _ 318 p. _ En vente enlibrairie et sur www.souffledor.fr et surwww.infogm.org

L’homme dominant la nature, telle est lavision du monde dans laquelle noussommes élevés. Aussi est-ce toujours ungrand moment lorsqu’un auteur modifiecette image, comme le fait si bienMichael Pollan dans The botany of desire(Random), un livre qui met en scène lemonde vu par les plantes.

En réalité, celles-ci nous ressemblentbeaucoup plus que nous ne l’imaginons.Car il en va des plantes comme de tousles êtres vivants. Notre vie à tous estdominée, plus ou moins subtilement, parle dessein commun: répandre nos gènes,autrement dit croître et se multiplier.

Prenons la pomme. La visionanthropomorphique, c’est que nous avonsdomestiqué le pommier afin de nousapproprier sa chair pulpeuse et sucrée.Mais la vision végétale des choses, c’estque le pommier donne là un exemple desstratégies mises au point par lesplantes pour nous séduire (parle goût, par le parfum, parl’apparence, par l’intoxication)– de manière à nous fairedisséminer leur matérielgénétique (les graines que nousnommons parfois pépins ounoyaux). De fait, le pommier aréussi à nous faire porter sesgènes aux quatre coins de laplanète. Dans cette perspective,il s’est servi de nous, autant quenous nous servons de lui. Toutdu moins y a-t-il là un échangede bons procédés: la locomotiond’une part en échange de lanourriture de l’autre. Carpendant que nous autres, lesanimaux, apprenions à maîtriserle mouvement, les plantes,immobiles par nature, passaientmaîtres dans l’art de synthétiserdes molécules extrêmementcomplexes qui ont toutes sortesd’effets (attraction, répulsion,extase…) sur ceux qui lesapprochent.

Jusqu’où vont les plantesdans l’intention, dans ledessein?Voilà bien la grande question.Et quid des plantes enseignantes? Hormis la perpétuation del’espèce, quel est le desseinparticulier de l’amanite tue-mouche, du tabac, del’ayahuasca, de la datura, despsilocybes?

Toutes ces plantes ont un goût amerprononcé. Or l’amertume est, parmi lesquatre goûts de base (avec le salé, lesucré et l’acide) celui qui, dès l’instant oùnous sortons du ventre maternel, nous faitfaire la grimace. Notre inconscient sait,d’instinct, que les plantes amères sonttoxiques à hautes doses. À quellesstratégies végétales répondent donc cesalcaloïdes toxiques que sont la caféine, lanicotine, la cocaïne, la morphine etautres?On avance en général que l’amertume est

une tactique végétale pour ne pas se fairemanger. Se pourrait-il que ces alcaloïdescomplexes élaborés par les plantes nesoient qu’incidemment enthéogènes? Quel’effet psychotrope qu’ils exercent surnous soit purement fortuit?

Quoi qu’il en soit, remarquons au passagecette particularité du chanvre, et du THC,son principe actif : ce n’est pas unalcaloïde, il n’existe donc pas chez lui dedose toxique. Étrangement, nous n’avonsencore à l’heure actuelle qu’une visiontrès vague de la manière dont le chanvreagit dans notre organisme. On sait (c’est

un peu vague) qu’il contribue à la gestiondes émotions. La découverte dans les années 1990 d’unesubstance naturellement sécrétée par lecorps (une sorte de cannabis endogène,nommé anandamide, par son découvreur)a ouvert la voie à de nouvellesrecherches.Pollan quant à lui avance la propositionsuivante: l’anandamide (et donc la ganja)nous dispenserait le bienheureux oubli,qui permet de se détacher du passé, et de

vivre pleinement l’instant présent.L’oubli, sans lequel le présent est parasitépar le passé, qui suggère descomparaisons, créant une attente, et par lefutur, avec l’image illusoire que nousnous en faisons (l’attente, encore). D’oùl’aspect amplificateur de l’herbe, sacapacité à nous faire vivre plusintensément l’instant présent (plus debeauté pour nos yeux, plus de saveur pournos papilles, plus de mélodie pour nosoreilles, plus d’intensité au toucher, et ausexe, plus de sens à notre réflexion…aussi bien que plus d’intensité au "flip",manifesté par une fréquente tendance à la

parano).La découverte d’autres sites récepteursdans le corps (il semble que l’on endécouvre de nouveaux tous les jours)montre que son effet ne s’arrête pas là. Ilen existe dans la rate, l’organe qui noussert à fabriquer les globules blancs, cequi évoque un lien avec le systèmeimmunitaire (certes, l’état de notresystème immunitaire est lié à nosémotions; le chagrin, le deuil, nousrendent plus vulnérables aux maladies).

Quant à la présence de récepteurs àl’anandamide (et donc au THC) dansl’utérus, cet organe spécifiquementféminin destiné à accueillir le bébé àvenir, elle soulève des questionsparticulières.

L’herbe et les femmes La plupart des plantes à reproductionsexuée (celles qui, comme nous,

comptent des organes mâles etfemelles différenciés) portent cesorganes sur un même individu, sibien qu’une seule plante peutassurer la reproduction. Mais ilexiste quelques rares exceptions.Notamment le kiwi (si vousn’avez qu’un plant femelle dansvotre jardin, vous aurez de bellesfleurs mais jamais de fruits). Idempour le chanvre : si vous n’avezqu’un plant femelle, vous aurez detrès belles fleurs (des têtes desinsemilla), mais jamais de fruits,au sens botanique du terme,(c’est-à-dire de graines).Ainsi donc les fleurs femelles duchanvre ont un effet sur cet organespécifiquement féminin qu’estl’utérus. Étonnantesconcordances…Quel est donc l’effet del’anandamide (et du THC) surl’utérus? Pollan suggère que le"cannabis endogène" permet auxfemmes d’oublier les douleurs del’enfantement, ce qui leur permetde renouveler l’expérience. Maisc’est une vision bien réductrice.L’anandamide fait beaucoupmieux. Elle rend l’expérience plusintense et plus signifiante à la fois.Elle permet que l’ouverture del’utérus, indispensable pour livrerpassage au bébé dans ce monde,aille de pair avec l’ouverture del’être. Et ce faisant elle permetque l’enfantement soit uneexpérience globale, quasiextatique. De fait, la naissance au naturel,

celle qui se pratique sans l’interférencede la médecine, revêt des formes trèsdifférentes de celle que nous luiconnaissons à l’hôpital.

Ainsi l’herbe est-elle un remèdespécifiquement féminin. Connaissancemise en pratique par les médecinesantiques et jusqu’au XIXème siècle. Dèslors comprend-on pourquoi le médecin dela reine Victoria prescrivait de la teinturede cannabis pour soulager les règlesdouloureuses de la souveraine…

Cofondatrice du musée du Fumeur à Paris,auteur de divers livres, Michka porte, depuisplus de trente ans, un regard personnel surle monde des plantes psychotropes.

CHRONIQUE

PETITE CHRONIQUE DES PLANTESDONT LA FUMÉE MONTE VERS LE CIEL

Soft Secrets 61

Notre vie à tous est dominée, plus ou moins

subtilement, par un dessein commun : répandre nos

gènes, autrement dit croître et se multiplier.

"Au début, on vendait le matériel pourcultiver le cannabis. Les jeunes allaient enHollande pour les graines, fumaient etrevenaient en voiture. C'était dangereux...Alors je l'ai fait pour eux", confiait, il y aquelques semaines, Jean-Charles Petit-Jean, président de Baracanna, associationantiprohibitionniste rennaise. "C'est de laréduction des risques: l'autoproduction enalternative à la rue." Mais la douane s'enmêla: "Quand ils ont vu les graines, je leurai expliqué qu'elles étaient légales... Et jesuis reparti avec." Jeu d'enfant. Fort de cesauf-conduit, Baracanna a développél'activité. Jusqu'à ouvrir, en février, un siteweb dédié au commerce des semences.Paiement par chèque, livraison sousquinze jours. Une première en France.Mais ce qui devait arriver arriva: suite à ladénonciation d'un jeune cannabiculteur,Jean-Charles a été mis en examen lundi 5juillet pour "importation" et "cession" destupéfiants (des graines) ainsi que pour"incitation" et "facilitation de l'usage". Il aété placé sous contrôle judiciaire, commele trésorier et les quatre salariés del'association. En juin, trois growshopsbretons avaient déjà été fermés pour lesmêmes motifs. Le parquet explique cetteaction soudaine par le fait que "le chiffred'affaires de l'association était devenu tropimportant": 150 000 euros l'annéedernière. Pour Jean-Charles c'est clair, "ilsveulent notre peau". Les autoritésfrançaises réagissent en ordre dispersé,multiplient arrestations et procès pourtenter d'enrayer un commerce en pleinessor: la vente de graines de cannabis.Depuis deux ans, s'en procurer est un jeud'enfant. Sur le Net, les sites néerlandaislivrent désormais en France. Mais cesderniers ne peuvent "garantir que ladouane ne confisquera pas la commande".De plus en plus de cannabiculteurs vontdonc sur les sites anglais ou espagnols,dont les colis sont plus discrets. EnFrance, à la différence de Jean-Charles,quelques-uns des 200 growshops recensésexploitent une faille pour contourner la loi.Officiellement, ils vendent des "graines àoiseaux", friands de chanvre. Mais, au prix

où elles sont vendues (de 1 à 10 eurospièce), ces graines-là s'assimileraient à dudopage pour canaris! Ces espèces, si ellesvenaient à germer, produiraient du trèsbon cannabis. Mais, sur les paquets, il est"interdit de faire germer". "Si un client lefait, c'est lui qui enfreint la loi." Pour lescommerçants, ces graines sont soumisesaux seules règles sur l'alimentationanimale. Donc, c'est légal. A l'exportateurnéerlandais de garantir la conformité avecle droit européen. "Et on paie la TVA."Certificats. "Il y a une faille, admet unprofessionnel du chanvre industriel. Lesgraines pour oiseaux peuvent êtreimportées librement... si elles sont venduesmélangées à d'autres graines." Lesboutiques vendent donc depuis juin desmélanges de chanvre, tournesol, millet...Canaris ou pas, pour la police, cecommerce est illicite. Idem à la direction des douanes: "Pourpouvoir importer des graines de chanvre,il faut un certificat. Sinon, la marchandisen'est pas autorisée." Sur le terrain, despoliciers rendent pourtant ces graines àleurs propriétaires. Quant aux certificats,l'organisme qui les délivre clôt le débat:"Nous n'avons jamais reçu la moindredemande." Dans les animaleries, on venddes graines de chanvre importées sanscertificat. Ce "chanvre-là" n'est soumis àaucune règle. Et sans traçabilité, rien nedistingue les graines à oiseaux des"dopants pour canaris". Pour pouvoir lesdifférencier, il faudrait que la plantefleurisse.Raccourci. La Cour de cassation a doncpris un raccourci: "Par deux fois, elle aappliqué la prohibition édictée pour lecannabis, dès lors que les grainescontiennent du THC [principe actif]",explique Yann Bisiou, coauteur du Droitde la drogue. Or, il n'y a pas de THC dansles graines. Bisiou conclut que seule "laculture de stupéfiants, même pour un seulplant, est un acte de trafic assimilable à dela production". Risque: jusqu'à vingt ansde prison et 7,5 millions d'euros d'amende.(Arnaud AUBRON pour Liberation d.d.12 juillet 2004)

La petite boutique dans la jungle organiserégulièrement des rencontres musicales avecdes artistes de la scène électroniquebordelaise, lyonnaise et parisienne. En fait,Fred, Bertrand et Thomas ont rapidementmêlé leurs principaux plaisirs, partagés entreles plantes et la musique. Ils soutiennentainsi régulièrement des événementsculturels auxquels ils croient.

Soft Secrets: Vous projetez de réaliser unCD de musique pour plantes…Comment pouvez-vous déterminer ce quileur convient?"Nous avons souvent entendu dire que lesplantes aiment la musique. Des amis collectionneurs sont convaincus(et nous aussi) qu'étant donné la physiologieet la morphologie de la plante, ce sont lesbasses fréquences qui ont le plus d'impactsur les feuilles, en les faisant vibrerlégèrement. Nos plantes d'intérieuront toujours écouté la mêmemusique que nous et se portent trèsbien. Il était temps de proposer auxartistes - que nos plantes connaissentdéjà - de créer des morceaux pourelles. Ce premier CD est orientéélectronique à basses fréquences qui'tapent', de type Drum and Bass,Dub... Ce projet a aussi permis auxmusiciens (RadioBomb, Kaly,Pushy, Rimshot,....) de produire desmorceaux qui sortent de leursréalisations habituelles.Nous n'avons pas la prétention dedire que ça marche à coup sûr,toutefois, nous en sommesconvaincus et notre démarche estsincère. Et puis, le simple fait

d'avoir l'intention de mettre de la musiquepour ses plantes est un tel signe d'attentionque, forcément, ça ne peut qu'être positif.Dans tous les cas, ça ne leur fera pas demal, ça rendra les jardiniers heureux etdynamiques. Ce test à grande échelle nousapportera peut-être des résultats que nousutiliserons par la suite... La sortie du CD estprévue pour la rentrée 2004."

62 Soft Secrets

au bout du compte

Quo vadis?Festival de Fibres en Musique19-22 Août 2004 Montjean sur Loire (France)Le Festival de Montjean sur Loire (Maine et Loire) est unerencontre entre les cultures et les générations. Né à l'initiativedes anciens agriculteurs de la vallée de la Loire, il montre lesgestes qui se pratiquaient dans cette région jusqu'au milieudes années 60. A travers des expositions, des démonstrations,des défilés de mode, les fibres naturelles investissent lecharmant village ligérien. Le chanvre, le lin, l'ortie, la soie, lafibre de coco et bien d'autres dévoilent leurs secrets et setransforment en cordes ou vêtements. Des groupes étrangersviennent animer ce festival de leurs musiques et dansestraditionnelles. Et 2004 montrera le dixième anniversaire dece festival. http://aflam.free.fr/

InterHanf – première édition 10-11-12 Septembre 2004 Messe Berlin, Halle 12 bis 14Berlin (Allemagne)www.interhanf.com

CannaBusiness International24-25-26 Septembre 2004Palladium Cologne (Allemagne)Le 9e CannaBusiness International aura lieu le 24-26septembre à Cologne (Allemagne) au Palladium. C'est uneévolution positive: Cologne est tout près de la France, laBelgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse … Cologneest aussi la ville du nova-Institut (chanvre industriel), del'IACM (chanvre médical), et du festival Hanfdemo qui sedéroule à Cologne le même weekend. Les plus grandeschaînes télé et journaux ont leur base en Cologne. La ville esttrès accessible et accueillante. www.cannabusiness.com,www.hanfdemo.de.

HIGHLIFE FESTIVAL DU CHANVRE BCN 8-9-10 Octobre 2004La plus grande fête du chanvre au monde. Highlife arrive deHollande à Barcelone. Fira de Cornellà Barcelone (Espagne)www.highlife.nlPlus de renseignements sur le sujet dans votre prochainSoft Secrets qui sort le 15 octobre!

INDEX ANNONCENOM TÉL. PAGE

Alchimia 0034-972-671566 51

Atami 0031-73-5223256 2

Bio Bizz 0031-50-5414650 13

Bio Hydro Company 0033-5-56394411 32

Bio Nova 0031-416-650082 33

Boerenwagen de 0031-20-6834448 63

Chanvrak 0041-21-3116627 59

Cobeco Pharma 0031-10-2900991 51

Feel Good 0031-76-5209465 43

Focus 60

Green Store the 0031-43-3250507 24

Growside 0031-43-3627990 50

Happy Sas 0031-115-450672 40

Hesi 0031-45-5690420 29

High Quality Seeds 0031-73-5479916 54

Highlife Salon

du Chanvre Barcelona 0034-93-2456610 20

Holland Cannabis 0031-43-6011581 64

House & Garden 0031-6-10939412 4

Hy Supply 0031-481-452290 51

Inpetto 0031-10-4847773 37

Interpolm Amsterdam 0031-20-6277750 63

Javo Grow 0031-76-5495666 60

Kalamua 0034-94-3613847 59

Kaya 0034-94-3322359 37

Kaya 0034-94-3429155 37

Knaster 0031-475-390325 8

Kulu Trading 0031-35-6932266 29

L`Herbolari 0034-972-678625 43

La Main Verte 0032-63-446404 37

Limbo Grow 0031-43-3520017 51

Locomotief 0031-115-610083 43

Maria 0034-972-554188 55

Mercurius 30

Mountain High 0031-186-605590 43

Nirvana 0031-20-3640233 19

Plagron 0031-495-631559 7

Plantage de 0031-40-2575936 24

Pollinator 0031-20-4708889 55

Pyramide 0031-165-393440 55

Sensi Seeds 0031-10-4763044 16

V & L 0031-299-666911 43

Vision 0031-43-3212669 46

Musique pourplantes… et jardiniersamoureuxLa petite boutique dans la jungle estsurprenante… Son amour pour lesplantes s'exprime aussi en musique,encourageant des artistes à concocterdes morceaux spécialement pour elles.Et comme rien n'est trop beau pourcelles qu'on aime, un CD rassemblantces créations originales sortirabientôt…

La justice tente d'enrayer le commerce de graines dechanvre. De la graine à moudre pour les douanes