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PRÉAMBULE P.2
L’AÏKIDO SES VALEURS P.3VALEURS ET CRITÈRES INTRINSÈQUES À L’AÏKIDO P.4
LE JEUNE PRATIQUANT P.5 CARACTÉRISTIQUES DES 4-6 ANS (PETITE ENFANCE) P.6
CARACTÉRISTIQUES DES 6-9 ANS (MOYENNE/GRANDE ENFANCE) P.7
CARACTÉRISTIQUES DES 9-11 ANS (GRANDE ENFANCE) P.8
CARACTÉRISTIQUES DES 11-13 ANS (L’ÂGE DE LA PUBERTÉ/ADOLESCENCE) P.9
CARACTÉRISTIQUES DES 13 ANS ET + (L’ADOLESCENCE) P.10
NOMENCLATURE TECHNIQUE P.11PROPOSITION DE NOMENCLATURE TECHNIQUE : P.13
L’ENSEIGNEMENT P.18 LES BONNES PRATIQUES P.19
LES ÉDUCATIFS P.20PISTES D’APPROCHE DES TECHNIQUES EN FONCTION DE L’ÂGE DES PRATIQUANTS P.21
PROPOSITION DE GRILLE TYPE POUR UN COURS D’AÏKIDO D’UNE HEURE P.24
ÉCLAIRAGE SUR LE BABY AÏKIDO P.25
INDICATIONS SUR LA PRISE EN MAIN D’UN COURS DE BABY AÏKIDO P.26
BIBLIOGRAPHIE & SITOGRAPHIE P.27
SOMMAIRE
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PRÉAMBULEIl est souvent rappelé aux enseignants l’importance de s’adapter à leur public.
S’adapter à un public « jeunes » implique de mettre en adéquation les propositions techniques d’activités, d’exercices ou de jeux avec les caractéristiques des différentes classes d’âges auxquelles on s’adresse. Pour concourir à l’équilibre et à l’épanouissement tant individuel que social de l’enfant, il s’agit alors de décoder, de comprendre et d’analyser une stratégie d’enseignement ; pour la transmettre de la manière la plus pertinente pos-sible, on propose ici une pratique de l’Aïkido au plus près du développement du jeune aïkidoka ainsi que de ses attentes.
Ce livret a donc pour objectif de vous accompagner et de vous aider dans cette démarche pédagogique. Son contenu s’appuie non seulement sur des travaux traitant du développement de l’enfant (moteur, physiologique, psychologique, social), mais également et surtout sur la mutualisation des expériences passées et présentes. Il convient aussi d’en compléter le contenu par la consultation d’autres ouvrages et documents, tout en gardant à l’esprit qu’il n’existe pas de modèle pédagogique unique pour les jeunes pratiquants d’Aïkido, mais que l’approche doit rester plurielle, ouverte et interactive.
Le contenu présenté dans cet ouvrage n’est pas exhaustif, mais plutôt un encouragement vers la formation continue et les échanges. Ce livret pédagogique sera ensuite alimenté d’outils complémentaires sous forme de fiches thématiques, afin de constituer un outil fédéral accessible à tous.
Enseigner aux plus jeunes s’apprend aussi !
Pour l’enseignant « Jeunes », les enjeux sont multiples :• Faire découvrir, faire aimer et transmettre nos disciplines aux enfants, aux adolescents et à leur entourage ;• Transmettre des valeurs éthiques et culturelles, véhiculées par la pratique ;• Favoriser, dans la pratique, l’apprentissage et l’acquisition de la motricité globale et des gestes de base ;• Garantir une continuité et une progression dans les acquis pédagogiques ;• Créer des conditions favorables à ces apprentissages : environnement, sécurité, intégrité, utilisation de matériel
pédagogique varié.
Pourquoi un livret enseignant sur la pédagogie jeune public ?
Parce que, lorsqu’on enseigne aux jeunes, on a besoin de points de repère et d’outils pour animer et construire ses cours.
À qui ce livret s’adresse-t-il ?
À celles et ceux qui enseignent à un jeune public, exigeant par nature, que ces enseignants soient débutants ou expérimentés, et qui se heurtent aux difficultés inhérentes à cet enseignement spécifique.
Que trouve-t-on dans ce livret ?• Les grandes caractéristiques, par catégories d’âge, du développement physique, physiologique et psychologique de
l’enfant, ainsi que des propositions de compétences à acquérir ;• Des conseils pratiques sur ce que l’on peut faire ou éviter en fonction de l’âge ;• Un exemple de nomenclature technique ;• Des éducatifs pour une approche ludique des principes et de la technique.
À chaque problème sa solution
En fonction du nombre et des catégories d’âge des jeunes licenciés au sein des clubs, l’enseignant devra parfois s’adapter et moduler si possible ses apprentissages pour tenir compte de l’hétérogénéité.
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VALEURS ET CRITÈRES INTRINSÈQUES À L’AÏKIDODans une société consumériste où jeunes et parents sont aussi en quête de repères, l’Aïkido se positionne en tant que discipline porteuse de valeurs universelles.
Pour s’aider dans la transmission, l’enseignant s’appuiera sur des principes relationnels, ainsi que sur les valeurs propres à notre art et qui reprennent le code d’honneur des samouraïs ; ce dernier, par un moyen mnémotechnique simple à retenir, comporte le même nombre que les sept plis du Hakama.
Les valeurs de l’aikido reposent essentiellement sur le principe fondamental du respect de soi et de l’autre ; il ne s’agit plus de compétition, mais d’affirmation et de dépassement de soi, de coopération et d’échange.
On s’appuiera également sur les critères définis par la CSGDE ; s’y référer au gré des apprentissages aidera les jeunes à se familiariser avec ces principes, afin de se structurer et de se préparer au mieux aux différents passages de grades.
Pour rappel, voici ces vingt critères validés depuis 2017, d’après le règlement de la CSGDE :
Respect, sérénité, concentration, vigilance, détermination, attitude, disponibilité, unité du corps, équilibre, relâchement, condition physique, connaissance du répertoire, directions et déplacements pertinents, construction logique, ma-aï, atémi, irimi, absence d’ouverture, connexion psychologique & physique, intégrité.
Pour que l’Aïkido soit vecteur de ces valeurs éducatives, il convient de :• Préciser et affirmer ces valeurs ;• Expliciter les intentions ;• Mobiliser et former des adultes ;• Mettre en œuvre des moyens ;• Évaluer les actions concernées ;• Impliquer les personnes concernées par l’action.
L’enseignant pourra s’y référer lors de la présentation de la technique, ou ensuite lors des différentes remédiations. Ces principes seront rappelés lors d’interactions problématiques entre pratiquants, d’ordre technique ou relationnel.Enfin, on se rapportera ou Livret jeune ou au guide du débutant, délivré à tous les licenciés pour intégrer, lors de la pratique, la définition de l’Aïkido et le vocabulaire spécifique japonais : Hajime, Yame, Onegaîshimasu, Dozo, Arigatoo gozaïmasu.
L’enseignant poursuivra inlassablement sa formation qu’il mettra à jour en participant à des échanges et en suivant les stages fédéraux proposés régulièrement pour diversifier et perfectionner son approche pédagogique.
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仁 JinLa bienveillance
礼 ReiLe respect
勇 YūLe courage
義 GiLa droiture
忠義 ChūgiLa loyauté
誠 MakotoLa sincérité
名誉 MeiyoL’honneur
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ENFANT CARACTÉRISTIQUE DES 4-6 ANS
Un public à part entière
Un adulte en création : les premières années de l’être humain et son devenir sont intimement liés.
Cette période de l’enfance (entre 4 et 6 ans) est marquée par de nombreuses acquisitions dans le développement psychomoteur, qui se mettent en place de manière progressive et qui peuvent varier sensiblement d’un enfant à l’autre.
Caractéristiques générales :Le développement moteur (physique, physiologique) :• Une forte réserve d’énergie à dépenser, mais une endurance relative ;• Le développement de la motricité globale (équilibre, coordination, utilisation des grands muscles) ;• Le développement de la motricité fine (manipulation plus précise).
Le développement intellectuel (mental) :• L’augmentation de la capacité de concentration, qui varie d’environ 10 minutes entre 3-4 ans,
jusqu’à 20 minutes de 5 à 6 ans ;• L’enrichissement de la compréhension, du vocabulaire ;• L’amélioration de la capacité à se situer dans l’espace et dans le temps ;• La construction de liens logiques de cause à effet, des conséquences de ses propres actes ;• La curiosité, l’imagination.
Le développement social (affectif, psychologique) :• La sortie de l’auto-centrage, l’apparition de l’empathie ;• L’enrichissement de la capacité relationnelle ;• Le besoin de ritualisation, de cadre rassurant ;• Le contrôle progressif des pulsions émotionnelles (colère, patience).
Compétences attendues :• L’acquisition des bases de la coordination musculaire ;• La maîtrise relative des émotions ;• Le développement du sens social (la coopération, le respect des règles de la vie en commun) ;• Un renforcement de l’autonomie et de l’estime de soi.
Conseils de prise en main du cours :
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• Des mises en situation ludiques et dynamiques ;
• Des exercices courts et variés ;
• Un minimum de consignes ;
• L’exploration, l’expérimentation ;
• L’appropriation du cadre et des règles de la pratique ;
• L’utilisation de matériel pédagogique varié ;
• L’emploi d’un vocabulaire imagé et vivant pour l’enseignant (en évitant toutefois le second degré) ;
• L’expression verbale des enfants grâce à leur sollicitation.
• Des séquences de pratique longues ;
• Des explications théoriques ;
• Un travail technique complexe ;
• Des objectifs qui dépassent les possibilités de développement de l’enfant.
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ENFANT CARACTÉRISTIQUE DES 6-9 ANS
Une maturité plus marquée
Cette période de l’enfance (entre 6 et 9 ans) se distingue par une maturation intellectuelle et motrice permettant d’ouvrir un champ d’expériences physiques et sociales d’une grande richesse. Elle est caractérisée par une curiosité accrue, un besoin d’apprendre plus marqué. L’enfant à cet âge se désintéressant malgré tout rapidement, il faut veiller à varier les situations proposées afin de maintenir ou de relancer son intérêt. Étant déjà bien formatés par le système éducatif, les enfants attendent de l’enseignant d’être gratifiés.
Caractéristiques générales :Le développement moteur (physique, physiologique) :• Un développement progressif de la force musculaire (vitesse) ;• Une augmentation de l’endurance (durée de course plus longue) ;• Une amélioration de l’équilibre et de la coordination (précision des gestes) ;• Une adresse (habileté et coordination) dans la manipulation (utilisation synchronisée des deux mains).
Le développement intellectuel (mental) :• Une progression de la mémorisation (mémoire de travail et à long terme) ;• La création de raisonnements logiques ;• L’acquisition de plus de patience et de possibilités de raisonnement ;• La découverte du second degré et de l’humour ;• Une meilleure capacité à gérer ses déplacements et son repérage dans l’espace.
Le développement social (affectif, psychologique) :• Le sens de la responsabilité, de l’autocritique ;• La nuance entre les différentes émotions ;• La compréhension des règles sociales, de sa place et utilité au sein du groupe, où les échanges sociaux favorisent
l’épanouissement ;• La découverte de la notion de justice, de mensonge ;• Le renforcement des liens d’amitié (plutôt envers le même sexe) ;• La fragilité de l’estime de soi, une tendance à être influençable.
Compétences attendues :• La compréhension et l’utilisation des règles (d’un jeu, d’une activité) ;• L’élaboration de stratégies pour résoudre un problème donné ;• L’affinement et le dynamisme des gestes moteurs ;• La capacité d’analyse des conséquences de ses actions.• Un renforcement de l’autonomie et de l’estime de soi.
Conseils de prise en main du cours :
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• Les situations de collaboration, de coopération ;
• Varier les mises en situation (par trois, en groupes, en ateliers...) ;
• Les interactions de groupe pour favoriser l’empathie et l’entraide ;
• Encourager le respect des autres et des différences de chacun ;
• Valoriser les réussites individuelles, les efforts fournis ;
• L’implication active dans le cours, l’envie de créer ou de mener certains exercices ;
• Favoriser l’envie d’imitation des adultes (reproduction technique) ;
• L’autonomie : la capacité, par exemple, à se changer seul et à ranger ses affaires au vestiaire.
• Donner à traiter trop d’informations à la fois (risque de confusion) ;
• Renforcer la comparaison aux autres par la compétition ;
• Ne proposer que des exercices en binôme.
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ENFANT CARACTÉRISTIQUE DES 9-11 ANSLe stade de la pensée opératoire concrète
Sur le plan psycho-affectif, l’enfant de 9-11 ans est plus extraverti, c’est l’âge de la socialisation. Il est en quête de connaissance, c’est « l’âge d’or » des apprentissages. Il développe, par ailleurs, le sens de la solidarité et de la coopération. Il est capable de se représenter mentalement ce qu’il évoque. La pensée de l’enfant devient de plus en plus mobile, mais son intelligence n’opère que dans le cas concret (classer, sérier, dénombrer...) sans pouvoir envisager des hypothèses. L’enfant peut se représenter les gestes et mouvements mentalement, et il sait s’orienter et s’organiser dans l’espace. Il est en capacité d’analyser en s’appuyant sur les formulations verbales. Il comprend les principes de fonctionnement de l’Aïkido.
Caractéristiques générales :Le développement moteur (physique, physiologique) :• Capacités cardio-pulmonaires faibles malgré les apparences ;• Tonus peu développé, relative fragilité ;• Souplesse articulaire ;• Apparition possible de déformations vertébrales.
Le développement intellectuel (mental) :• Avancement de l’évolution des structures nerveuses : coordination améliorée, précision des mouvements ;• Schéma corporel plus précis ;• Disponibilité motrice ;• Capacité d’attention.
Le développement social (affectif, psychologique) :• Accès à l’objectivité, capacité d’analyse, compréhension des relations de cause à effet ;• Besoin de justice, découverte de la règle du jeu, de la notion de droit et de devoir, éviction des tricheurs et menteurs ;• Rivalité de groupes, âge de la bande et du petit groupe clos ;• Âge de l’association, de la confrontation, de la revendication d’une autonomie de groupe ;• Désir de compétition sans notion de nécessité d’entraînement.
Compétences attendues :• S’orienter et s’organiser dans l’espace ;• Être dans une meilleure utilisation de son corps : utiliser les appuis et l’équilibre, approche du principe de centrage ;• Se représenter les gestes et les mouvements mentalement ;• Augmenter la coordination des mouvements sur des actions de placement-déplacement, et des techniques.
Conseils de prise en main du cours :
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• L’acquisition progressive de l’endurance, du rythme
• Développer des propositions ludiques impliquant la coopération ;
• Utiliser du matériel varié pour transposer les connaissances sur différents supports et développer à la fois la flexibilité mentale et corporelle ;
• Alterner des mouvements techniques avec des exercices ludiques en lien avec l’Aïkido ;
• Présenter des enchaînements techniques interactifs et dynamiques ;
• S’appuyer sur les élèves en valorisant leurs propositions au cours de la pratique ;
• Utiliser un vocabulaire émotionnel positif ;
• Cadrer et proposer une approche structurante et bienveillante dans l’univers du cours.
• Exposer l’enfant à des situations anxiogènes et de fatigues intenses ;
• Relever le négatif d’une situation technique et corporelle ;
• Demander de faire des techniques au-delà des capacités psychocorporelles ;
• Faire travailler longtemps en suwari waza.
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ENFANT CARACTÉRISTIQUE DES 11-13 ANSUne période de transition corporelle et émotionnelle
Cette période de développement marque une phase de transition, corporelle et émotionnelle chez les jeunes. Elle est marquée par des changements physiques et psychologiques liés à une croissance et à une maturation qui s’accélèrent, aboutissant à l’apparition des premiers signes de la puberté et à l’accès à une pensée plus com-plexe. Par ailleurs, certaines perturbations psychologiques, découlant de cette phase et délicates à vivre pour le jeune, peuvent rendre la tâche de l’enseignement difficile.
Caractéristiques générales :Le développement moteur (physique, physiologique) :• Une poussée de croissance, avec un pic vers 13 ans pour les filles et 14 ans pour les garçons ;• Le début du développement des organes génitaux externes ;• Une augmentation des besoins de sommeil.
Le développement intellectuel (mental) :• L’apparition de la pensée opératoire formelle (raisonnement hypothético-déductif) ;• L’augmentation des capacités d’attention et de mémorisation ;• Un accroissement de la capacité d’abstraction ;• Une diversification des centres d’intérêt intellectuels ;• Une réflexion sociétale plus approfondie.
Le développement social (affectif, psychologique) :• Des préoccupations liées à l’image du corps et des transformations physiques liées à la puberté ;• Le début du processus d’individuation (besoin d’espace intime physique et psychologique) ;• Des oscillations entre des comportements enfantins et d’autres plus adultes ;• Un besoin de tester les règles et les limites ;• Des variations d’humeur et des difficultés à maîtriser ses émotions ;• Un renforcement de l’attachement et de l’influence du groupe de pairs ;• Un intérêt plus marqué pour la différence des sexes.
Compétences attendues :• Une concentration continue sur l’ensemble de la séance ;• Une intériorisation des règles de la pratique (reishiki) et une transmission possible aux plus novices ;• Une capacité d’exécution technique plus complexe ;• Une appropriation des valeurs portées par l’Aïkido ;• Intégration des gestes et déplacements réflexes ;• Coordination et maîtrise de la latéralisation ;• Acquisition du vocabulaire japonais (Uke/Tori, Onegaishimasu, Ô Sensei, Kamae, noms des saisies...).
Conseils de prise en main du cours :
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• Conserver une approche ludique de la pratique ;• Renforcer les liens des groupes de pairs ;• Responsabiliser les plus grands envers les plus jeunes
(parrainage) ;• Faciliter la transition vers la pratique adulte en acceptant
les allers-retours d’un cours à l’autre ;• Une capacité d’écoute et de dialogue de la part de l’ensei-
gnant ;• Les compliments, encouragements et félicitations, en
public ou en privé (favorise l’émulation individuelle et collective) ;
• Les exercices répétitifs intégrant les fondamentaux (dé-placements/placements, attaques, chutes, déplacements en shikko...) ;
• Un jeu en récompense d’un comportement collectif disci-pliné durant le cours.
• Les techniques à forte contrainte articulaire ;
• Chercher la performance physique ;
• Avoir une posture d’enseignant trop complice ou trop distanciée avec les élèves ;
• Infantiliser les jeunes, ou au contraire de les considérer comme déjà adultes ;
• Parler de manière trop familière.
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CARACTÉRISTIQUES DE L’ENFANT CARACTÉRISTIQUE DES 13 et +Les grands bouleversements
Avec la puberté et ses bouleversements morphologiques, physiologiques et affectifs, c’est une période délicate pour le jeune.
Caractéristiques générales :Le développement moteur (physique, physiologique) :• Une croissance accélérée due à la poussée hormonale (taille, poids) ;• Différenciation nette entre garçons et filles ;• Décalage entre les croissances osseuses, ligamentaires et musculaires ;• Risque de blessure et fatigabilité ;• Schéma corporel modifié avec perte de contrôle de soi ;• Augmentation des possibilités aérobies (VO2max).
Le développement intellectuel (mental) :• Stade de la pensée abstraite, raisonnement, analyse, déduction ;• Idéalise, admet difficilement le compromis ;• Développe un esprit critique.
Le développement social (affectif, psychologique) :• Se construit en s’opposant au monde des adultes ;• Désir de plaire ;• Période d’inquiétude et de rupture ;• Cherche confiance et affection ;• Besoin d’indépendance ;• Attitude ambivalente propice aux excès (repli sur soi ou au contraire exubérance, tendance à la prise de risques) ;• Recherche de modèle.
Compétences attendues :• L’effort personnel, l’engagement, l’assiduité ;• La capacité à accompagner le mouvement de son partenaire et à chuter en préservant son intégrité ;• La capacité à utiliser déplacements et placements du corps pour éviter, se dégager et contrôler l’attaque ;• La capacité à démontrer avec rigueur un principe technique ;• Observer, analyser, exprimer physiquement et/ou verbaliser ;• Capacité à passer de manière ludique de l’opposition à la coopération ;• Capacité à prendre un rythme.
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• Mettre en valeur l’effort et encourager ;
• Un programme technique individualisé ;
• Responsabiliser les anciens pratiquants pour l’animation de certaines séquences ou de groupes de travail ;
• Alterner les temps de pratique soutenue et les temps de mise au point technique, les phases d’observation et le travail d’improvisation/ application ;
• Pratiquer régulièrement un retour sur la thématique du cours ou d’un cycle ;
• Créer des événements propices à la rencontre ;
• Impliquer dans les événements promotionnels du club (dé-monstrations, rencontres interclubs...), de la culture Budo ainsi que dans des formations.
• Les critiques injustifiées, impersonnelles ;
• Les remarques dévalorisantes ;
• L’absence de cadre ;
• Le non-respect des règles de la pratique quand elles sont clairement définies ;
• L’autorité statutaire ;
• Ignorer les faits quand ils nous dérangent (comporte-mentaux ou autres) ;
• Ignorer l’état physique et mental du moment (fatigue, raideurs ...).
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L’Aïkido est un art martial sans compétition, vecteur de valeurs essentielles à la construction de l’enfant et de l’adoles-cent. Il nous revient donc de construire un savoir et des pratiques pédagogiques spécifiques pour ces publics jeunes qui sont en outre les garants de la pérennité de la pratique de l’Aïkido.
Aussi est-il nécessaire de créer en direction des jeunes une nomenclature spécifique, adossée à la nomenclature adulte établie par Ueshiba Kisshomaru.
La nomenclature « enfants » nous servira de point de départ pour aller ensuite vers une nomenclature « ados » puis adultes, dans une logique de continuité. Cette nomenclature permettra ainsi de structurer davantage l’enseignement de l’Aïkido dispensé dans les clubs, avec davantage de cohérence à l’échelle de la Fédération, en tenant compte de la diversité et des approches personnelles des enseignants. L’enjeu est de parvenir à s’entendre sur de bonnes pratiques communes, pour aider des enseignants en demande de conseils, et avancer ensemble dans la même direction. Au final, il s’agit surtout de constituer un vivier de jeunes aïkidokas sur lesquels repose l’avenir de notre discipline.
L’élaboration d’une nomenclature « jeunes » doit reposer sur une réflexion et sur un travail collectif, qui se nourrissent de l’expérience de tous les cadres techniques intéressés.
Cette nomenclature prend racine autour de certaines bases de réflexion :
Partir des techniques (kihon en particulier) puisées dans la nomenclature adulte pour les adapter aux jeunes, en tenant compte des caractéristiques propres à leurs âges et à leurs besoins. Il ne s’agit pas de « créer » de nouvelles techniques, au risque de dévoyer les valeurs de notre discipline. Il s’agit de guider les jeunes pratiquants à l’aide d’éducatifs pertinents, dans l’appropriation des techniques
S’adapter aux particularités de l’enfant, c’est aussi accepter sa curiosité et son besoin naturel d’aller « voir ailleurs », et parfois même de décrocher. Il est fréquent qu’un enfant décide d’arrêter
l’Aïkido après plusieurs années de pratique, surtout entre 12 et 16 ans. Il vaut mieux l’accompagner et respecter ses choix pour lui montrer l’intérêt qu’on lui porte, tout en lui rappelant que la porte du dojo reste ouverte...dans les deux sens. Beau-coup reviennent ensuite. Ces allers-retours doivent être naturels, acceptés et accompagnés en prenant le risque de la rupture... voire du retour, parfois plus tard !
Insister sur la continuité de la pratique de l’enfance vers l’âge adulte. Les enfants doivent pouvoir s’intégrer sans rupture dans le cours « ados » puis adultes : aucun de ces trois niveaux ne doit être hermétique. Les enfants et les ados doivent pouvoir assister ponctuellement aux cours adultes, en fonction de leur niveau et de leur investissement. C’est pourquoi il est important que les techniques soient adaptées, mais qu’elles restent fondamentalement les mêmes pour en faciliter la progression.
Comme pour les adultes, la progression des enfants doit être ponctuée par des dispositifs d’évaluation et de valorisation, les passages de grades en font partie, mais ne sont pas les seuls dispositifs potentiels : mise en place d’un système de parrainage grands-petits ou débutants-expérimentés, responsabilisation par une mise en avant d’un élève pour la démonstration technique ou la prise en charge d’un exercice ciblé, confier certaines missions ponctuelles au sein du dojo avec rotation des rôles, établir un carnet d’autoévaluation de sa pratique et d’acquisition des règles d’étiquette...
Exemple 1 : Le tutorat
Un jeune qui vient d’obtenir son SHODAN choisit un plus jeune de 12/13 ans dans le club et va le guider en tant que tuteur/grand frère. Il aura la tâche et la responsabilité de l’accompagner jusqu’à sa ceinture noire (dès 15 ans) SHODAN, égale-ment. Dans ce cas, on peut parler de « tutorat par les pairs ».
Le tutorat est une relation formative entre un enseignant, le tuteur, et un apprenant (l’élève). Il se distingue de l’enseigne-ment classique impliquant professeurs et élèves, par une formation individualisée et flexible. Le tuteur n’a pas forcément toutes les connaissances que doit maîtriser l’apprenant au terme de sa formation, car son rôle n’est pas d’apporter des réponses aux problèmes posés, mais de guider l’apprentissage.
C’est en somme un outil d’échanges et de responsabilisation des uns et des autres, pouvant se révéler pour les jeunes une motivation à enseigner à leur tour, une préparation à leur pédagogie future.
Exemple 2 : Le carnet de présence.
Ce carnet permet de visualiser l’assiduité de l’enfant dans l’activité qu’il a choisie mais également son investissement personnel. Plus il est présent, plus son carnet se remplit, plus il apprend et plus il s’investit.
Ce carnet, visible par les parents, permet alors un lien très important entre l’enfant, les parents et le professeur.
La tenue du carnet témoigne de l’assiduité du jeune pratiquant tout au long de l’année, qui pourra ainsi être récompensé dans son acquisition d’un nouveau grade, bien en sûr en lien avec un suivi de l’aspect technique de la pratique. C’est ainsi un autre mode d’évaluation pour passer d’un grade à l’autre sans anxiété, d’une manière andragogique.
Ces deux propositions d’évaluation reflètent bien l’état d’esprit propre à l’Aïkido : contribuer à la construction de la per-sonne grâce à l’échange, la coopération, la valorisation mutuelle.
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LES BONNES PRATIQUES Sur la structuration du cours
• Mettre en place des rituels et des habitudes (retour au calme, Reishiki, organisation, discipline, environnement, heures, ponctualité...) afin d’éviter toute perturbation de l’enfant.
• Favoriser et encourager la répétition (variation rythmique) des situations pour favoriser la mémorisation, l’appropriation et l’intégration du mouvement.
• Fixer des objectifs en adéquation avec les compétences et caractéristiques des enfants : soit des objectifs Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels (SMART).
Sur l’animation de séance
• Adapter son vocabulaire et sa communication aux enfants : utiliser des figures de l’analogie (comparaisons et métaphores), l’imaginaire, le vécu, éviter le second degré chez les plus jeunes
• Consignes simples, et commencer toujours par le positif (démontrer les attendus, puis signaler les risques d’erreurs pour y remédier).
• Variation temporelle et spatiale des modalités des exercices pour varier le rythme du cours et favoriser l’adhésion.
• Utiliser une approche ludique et bienveillante (plaisir d’enseigner et plaisir d’apprendre de l’enfant) et une communication positive au sein du cours.
Sur la gestion du groupe
• Intégrer rapidement les prénoms (par le jeu, la présentation, la verbalisation, les rituels...).
• Être attentif aux relations qui se font et se défont au sein du groupe.
• Utiliser la verbalisation afin de mettre des mots sur les actions/gestes techniques qu’ils viennent de réaliser. Prendre le temps d’écouter les enfants de manière à conscientiser leurs habiletés motrices.
• Veiller à faire des retours réguliers aux enfants sur ce qu’ils réalisent, et satisfaire ainsi leur besoin de reconnaissance.
• Veillez à la motivation de tous, ainsi qu’au maintien d’une dynamique d’énergie collective au sein du groupe.
Sur l’environnement de pratique
• Tendre vers un environnement sécurisé, du matériel adéquat de jeux cohérents par rapport aux possibilités physiques et physiologiques de l’enfant.
• Vigilance particulière et constante dans la gestion et l’occupation de l’espace pour favoriser le sentiment de sécurité.
Sur la logistique personnelle de l’enseignant
• Tenue d’un cahier de présence avec coordonnées des parents et tuteurs légaux.
• Ou (et) créer une carte de présence qui sera pointée afin de vérifier l’assiduité.
• Prise de contact et construction d’un lien avec les parents pour mesurer les motivations et l’engagement de chacun (enfant et parents).
Sur la transmission des valeurs propres à nos disciplines
• Promouvoir l’esprit de coopération ainsi que les principes expressifs de l’Aïkido.
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