17
1

Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

1

Page 2: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

2

Sommaire

Introduction ____________________________________________________________ 3

I. La vie à Noflaye en photos ___________________________________________ 4 1. Le village ____________________________________________________________________ 4 2. L’école _____________________________________________________________________ 5

II. Accueil et Intégration________________________________________________ 7

III. Organisation générale _______________________________________________ 8

IV. La Case de Santé____________________________________________________ 9 1. Aménagement _______________________________________________________________ 9 2. Gestion ____________________________________________________________________ 12 3. Sensibilisations / Tontines _____________________________________________________ 12 4. L’Agent de Santé Communautaire : Mansour ______________________________________ 14 5. Divers _____________________________________________________________________ 15

V. Investissement des intervenants locaux ________________________________ 15

Conclusion ____________________________________________________ 17

Page 3: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

3

Introduction A mon arrivée à Dakar, j’ai été accueillie à l’aéroport par Ibra le responsable de

programme sur place et Clothilde qui est arrivée

le 1er juin pour une mission éducation.

Le premier jour, Ibra m’a donné les clefs de la

Case de Santé, mais c’est Clothilde qui m’a

accompagnée.

Page 4: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

4

I. La vie à Noflaye en photos

1. Le village

Page 5: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

5

2. L’école

Page 6: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

6

Page 7: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

7

II. Accueil et Intégration

La population est accueillante et très gentille tout le monde nous dit bonjour, les

enfants crient « Toubab » dès qu’ils nous voient, on nous offre régulièrement des

mangues…

Mais attention on n'est pas dans le monde des «bisounours» ou de «Oui-Oui» (ça c'est

selon les générations). Il ne faut pas oublier qu’il est de la responsabilité de chacun de

faire attention à ses affaires (sans être paranoïaque). Il ne faut pas oublier que nous

représentons la richesse quand nous sommes au Sénégal (même si notre niveau de vie

en France n’est que moyen), nous sommes le rêve français...

Mes premiers jour furent un peu difficile car accompagnée à la Case de Santé par

Clothilde (bénévole en éducation), je n’avais aucune indication sur ce que je devais

faire et ce que l’on attendait de moi. J’ai pu avoir quelques informations par Mansour

sur comment se déroule une consultation car par chance il était à la Case de Santé...

mais il a du partir au bout de 20 mn pour aller à sa formation.

Ce n’est qu’en fin de semaine que je suis allée au Poste de santé de Sangalkam, et

comme j’en ai parlé à Ibra lors de notre première réunion hebdomadaire, il est

important que ces 2 ou 3 jours sur Sangalkam se fassent au début. Par ailleurs, je pense

qu’il n’est pas nécessaire de laisser « une semaine d’observation » où on ne fait pas

grand chose ne connaissant pas le fonctionnement de la case et ne parlant pas Wolof,

c’est une semaine un peu perdue ce qui est énorme sur un séjour d’un mois. J’ai donc

suggéré à Ibra qu’il serait important que soit posé des les premiers jours les attentes et

les besoins, mais également d'être informé sur ce que les bénévoles précédents ont fait

et qu’il faut poursuivre. J’ai donc proposé qu’une adresse mail soit laissée par les

bénévoles avant de partir afin que le suivant puisse le contacter pour plus

d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un

courrier pourrait aussi être laissé.

Pour l’intégration, nous avons eu de très bons contacts avec les personnes habitant

ou travaillant chez Me Kassé et avec certains villageois qui parlaient ou du moins

essayaient de nous parler en français (ainsi que le WE lors de nos escapades où nous

avons pu créer facilement des contacts et discuter de nos cultures différentes).

Quelques mots en français, quelques uns en Wolof un peu de mimes et nous

communiquions. Mais pour cela, il faut qu’il y ait une envie réciproque que je n’ai pas

toujours ressentie.

Nous aurions également souhaité nous intégrer aux personnes qu’Ibra nous a

présentées et avec qui nous prenions régulièrement le thé. Ce ne fut malheureusement

pas le cas et on nous l’a reproché. Mais comment faire quand lors de ses rencontres

auxquelles nous allions pour trouver de la convivialité, les personnes présentes ne

parlaient que Wolof entre elles ou s’adressaient parfois à nous mais également en

Wolof et refusaient de nous traduire arguant qu’on devait apprendre le Wolof, bien

qu’elles sachent parler français. En conséquence, les « discussions » s’arrêtaient très

rapidement.

Il y a donc eu des soirs, je le reconnais, où étant fatiguée j’ai préféré rentrer plutôt que

d’aller boire le thé « juste pour faire acte de présence ». J’aurai certainement fais

l’effort si on m’avait adressé la parole... Nous avons expliqué à Ibra que si nous

pouvions connaître quelque mots en Wolof (lexique de base : bonjour, merci, au

revoir...) nous n’allions pas apprendre une langue en 4 semaines. En conséquence, si

ses amis ne voulaient pas parler en français, il nous serait difficile de nous intégrer.

Bien qu’Ibra leur ait demandé un jour de parler en français, il y eu peu de changement

de ce coté là...

Peut être est-ce mes 10 à 15 ans de plus qu’eux qui les intimidait…

Page 8: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

8

III. Organisation générale

Elle n’est pas mauvaise, mais quasi-absente, la plupart des gens vie le moment

présent, ce n’est pas un reproche car ont-ils vraiment tort ? Mais pour l’organisation

c’est donc parfois difficile.

Ponctualité : ne soyez pas à cheval sur les horaires, 1h voir plus de retard c’est

normal, c’est culturel, ça surprend au début mais on s’habitue, il suffit de le savoir

(bien qu’on nous demande d’être ponctuelles). Besoin matériel : il faut s’y prendre longtemps à l’avance et réitérer la demande

chaque jour dans l’espoir de l’obtenir. Petite anecdote personnelle : le scotch ne

tenant pas j’avais besoin de quelque chose pour coller des affiches (annonçant la

venue de la sage femme le 12 juin) sur les murs du village. De la farine aurait pu

faire l’affaire mais il y avait une pénurie dans toutes les boutiques. Avec Ibra nous

avons donc opté pour les boules de chewing-gum bien chimique que nous avons

patiemment mâché. Jusque là pas de souci, il faut faire avec les moyen du bord.

Nous apprenons le 12 juin qu’une autre journée est programmée pour le 25, le 17

juin les 15 affiches sont prêtes. Je réitère ma demande de farine ou autre pour coller

les affiches car le chewing-gum c’est bien mais à raison de 2 par affiche et 5mn de

mâchouillage par boule je vous laisse faire le calcul, surtout que là Ibra ne pouvait

pas m’aider (examens obligent). Malgré mes demandes multiples, je n’ai obtenu de

la colle que le 21 juin après m’être un peu fâché et avoir dit qu’ils allaient se

débrouiller pour les coller le WE car moi je serai absente). Lors de la réunion

hebdomadaire Ibra m’a expliqué qu’il était un peu débordé avec ses examens, ce

que je veux bien entendre mais je pense qu’avec un peu d’organisation nombre de

problèmes matériel pourrai se résoudre. Le bureau : avec Clothilde nous avons décidé de le ranger et le nettoyer un

minimum car il nous a été difficile de voir que du matériel scolaire neuf amené par

des bénévoles était réparti de façon anarchique dans le bureau et enclin à s’abimer...

nous espérons que par la suite un plus grand soin sera pris pour ranger les affaires

amenés.

Page 9: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

9

IV. La Case de Santé

1. Aménagement

AVANT

Page 10: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

10

PENDANT

Le mur qui était envisagé a enfin vu le jour grâce à Francis qui l’a financé.

La Case est donc maintenant

séparée avec un coin bureau et un

coin pansement. De plus, ce mur

permet de rester dans la Case de

Santé lorsqu’il y a une

intervention de Me DIOUF (sage

femme) alors qu’avant il fallait

déménager dans la bibliothèque

pour les consultations.

APRES

Page 11: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

11

La construction du mur a assombrit le coin bureau du fait que la seule fenêtre qu’il y ait

soit condamnée à cause du vent et du sable, il faudrait trouver une solution pour

permettre d’avoir plus de luminosité sans

allumer la lumière...

Organisation du coin pansements avec des étagères non utilisées et confection d’un

rideau pour protéger les pansements et le matériel.

Cela permettant de garder

le placard pour les médicaments.

Le coin lavage des mains n’existait plus lorsque je suis arrivée bien qu’il ait été mis en

place en mai. Il est dommage qu’un élément de base pour l’hygiène ait disparu un mois

après sa mise en place. On retrouve la même situation dans l’organisation et la gestion

de la Case de Santé

Page 12: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

12

2. Gestion

J’ai remis en place des feuilles de gestion des stocks de médicaments bien que

cela ait déjà été fait en mai (comme je viens de le lire dans le rapport d’Annick)

et déjà été « abandonnées » .

Dans un autre rapport il a été suggéré de nommer les médicaments par la DCI,

je pense qu’effectivement ce serai plus simple et limiterai le nombre de feuille

de stock mais il y a le problème des prix qui ne sont pas du tout les même (ex :

Doliprane sachet 500mg : 1200 FCFA la boite de 12 / Paracétamol cp 500mg :

100 FCFA les 10) or il y a les deux sur la Case.

Remise en place du cahier des recettes avec un fond de caisse de 1000 FCFA

en monnaie pour pouvoir rendre immédiatement la monnaie aux patients

(possibilité de faire la monnaie à la boutique de Guissé). Attention, bien

vérifier tous les soirs que la caisse soit juste, que l’argent encaissé a bien été

mis dedans et noté dans le cahier.

Affichage des prix des médicaments à compléter si besoin et à réafficher s’ils

ne le sont plus.

Je souhaitais voir avec le Comité de Santé comment étaient fixés les prix et

essayer d’instaurer des jours de versement des recettes à la comptable, mais

malheureusement cette réunion n’a pas eu lieu au dernier moment.

3. Sensibilisations / Tontines

Les tontines sont parfois difficiles à organiser car il faut solliciter à de

multiples reprises les relais (Femmes

bénévoles qui font de la prévention et

nous accompagne dans les Tontines

pour traduire) pour savoir si une

Tontine va avoir lieu, où, quand, à

quelle heures...

Pour ma part je suis intervenue sur 3

Tontines sur les thèmes de la

Syphilis et du Paludisme à leur

demande.

Page 13: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

13

Concernant certaines sensibilisations elles sont difficiles à mettre en place

étant donné que les moyens matériel et/ou financier pour la mise en application

ne sont pas présents comme par exemple :

• Sur l’environnement et l’importance de ne pas jeter les déchets dans la rue.

Il y avait une benne sur le village, elle a été emmenée pour être vidée à la fin du

mois de mai et elle

n’est jamais

revenue. Il n’y a

donc pas de lieu

pour jeter les

ordures. Ce qui

engendre la création

de décharges

sauvages dont une à

coté du centre

polyvalent…

mais ce n’est pas perdu pour tout le monde…

• Pour l’hygiène bucco-dentaire il est difficile de sensibiliser les enfants sur

son importance et les conséquences d’une mauvaise hygiène quand on sait que

les familles n’ont pas les moyens d’acheter des brosses et du dentifrice qui pour

eux coûte très cher.

Page 14: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

14

4. L’Agent de Santé Communautaire : Mansour

Comme il lui a été demandé par le Comité de Santé, Mansour doit

obligatoirement afficher son planning de la semaine à l’extérieur de la Case de

Santé avant le lundi matin. Il faudra le lui dire et le lui rappeler tant que cela

n’est pas fait, ceci pour permettre au villageois de savoir quand ils peuvent

venir. Les gens viennent généralement tardivement se faire soigner et s’ils

trouvent la Case de Santé fermée sans savoir quand ils sont sûr de trouver

quelqu’un, soit ils vont au Poste de Santé de Sangalkam (ce qui est un manque

à gagner pour la Case de Santé) soit ils ne reviennent pas du tout laissant leurs

symptômes s’aggraver (j’ai vu bon nombre d’abcès à un stade très avancés).

Bien insister sur l’importance de remplir les différents papiers (feuille de stock

dans le classeur vert) et cahiers (registre de consultation, cahier de recette)

même si c’est fastidieux et vérifier qu’il le fasse bien, ce n’est pas encore un

automatisme à l’exception du registre qui est généralement bien remplit.

Travail à faire sur le tri des déchets toxiques, les sacs jaunes sont souvent

utilisés comme poubelles classiques alors que les déchets toxiques sont jetés à

même la poubelle (sans sac).

Je pense qu’il lui serait bénéfique que chaque bénévoles lui fasses passer une

« évaluation » sur ses connaissances théoriques et pratiques. Je l’ai fait et il

était tout à fait partie prenante. Pour ma part, j’ai revu avec lui :

Gestes de premiers secours : il les connait mais à du mal à les

organiser (ne sait pas ce qu’il doit faire en premier en fonction des

situations), à réviser régulièrement.

Prise des constantes : pas de problème pour la tension et la

température mais il a du mal à trouver le pouls.

Pansements : à revoir +++, en particulier sur quand faire un cycle

bétadiné ou pas ainsi que sur l’utilisation de matériel stérile ou pas

(compresse).

Trop de prescription d’antibiotiques lorsque ce n’est pas nécessaire mais ce

n’est pas propre à Mansour, le problème est plus général, j’ai pu le constater

également au Poste de Santé de Sangalkam : « les antibiotiques sont presque

toujours automatiques ».

Date à mettre sur les bidons d’eau et voir avec lui s’il n’est pas possible de

remplir moins de bidon afin que le renouvellement se fasse plus souvent.

Il y a un vrai travail à faire avec Mansour pour qu’il acquière des

automatismes...

Page 15: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

15

5. Divers

Lorsque Mansour n’est pas là il est parfois difficile de trouver quelqu’un pour

traduire le Wolof un certain nombre de personne ne parlant pas Français.

Attention, beaucoup de personnes (ayant les moyens) essayent de ne pas payer

la consultation, il est souvent délicat de réclamer des sous (payer une

consultation étant une évidence pour nous) mais il en va de la survie de la Case

de Santé. Seul les « indigents » ne payent rien.

Il est important de faire les premiers jours à Sangalkam pour voir les

pathologies traitées et comment elles sont prises ne charge. Je n’y suis allée

qu’à la fin de ma première semaine et j’ai passé les 3 premiers jours seule sur

la case de santé (Mansour étant en formation), me retrouvant un peu démunie

face à certains patients qui de surcroit ne parlaient pas français. Je me suis

débrouillée mais ce n’est pas évident.

Marie Jeanne est véritablement une personne ressource, c’est elle qui

« supervise » la case de santé. Ne pas hésiter à la contacter en cas de problème

de gestion de la case de santé ou autre d’ailleurs.

V. Investissement des intervenants locaux

J’ai malheureusement trouvé un « manque d’investissement » général de la part des

différents intervenants. Je m’explique : j’ai eu l’impression qu’ils attendent trop de

nous et surtout qu’on fasse les choses à leur place. Je pense qu’il serait donc important

de leur faire comprendre le but de la présence de l’association à Noflaye, c’est à dire

(si je ne me trompe pas) que nous sommes là pour les aider à devenir autonome dans

la gestion de la Case de Santé et des préventions. Je sais bien que cette autonomie

n’est pas pour tout de suite et qu’il y a du travail à faire en amont. J’en ai discuté avec

Ibra qui m’a expliqué qu’il est lui aussi confronté à ce manque d’investissement et

qu’en conséquence, il a du mal à se décharger de certaines taches telles que les

Tontines qu’il a récemment délégué au Relais.

Les Relais ont un rôle important de

prévention, elles s’occupent entre autre des

pesées des enfants de 0 à 24 mois afin de

détecter des problèmes de malnutritions. Ces

pesées sont

organisées soit

chez l’une

d’entre elle soit

en faisant du

porte à porte.

Mais elles

semblent

attendre qu’il y

ait un bénévole

pour les

organiser.

Page 16: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

16

Je comprends les Relais lorsqu’elles me disent qu’elles sont fatiguées et qu’elles ne

sont pas payées mais c’est un choix qu’elles ont fait ; comme nous, nous avons fait le

choix de payer pour venir les aider.

Lors d'une Tontine, la personne du relais qui m’accompagnait et les femmes qui y

participaient m’ont demandé des cadeaux parce que mon intervention les

« fatiguaient ». J’ai donc profité de l’occasion pour leur expliquer pourquoi j’étais là

avec elles. C’est à dire que je n’étais pas là pour moi mais pour elle, pour les informer

et répondre à leurs questions éventuelles, et qu’en l’occurrence si elles n’étaient pas

intéressées ce n’était pas un problème pour moi, que je n’étais pas obligé de venir, ça

ne changeait rien pour moi. Je pense qu’elles ont compris et la Tontine s’est bien

passée amenant nombre de questions.

Comme je l’ai expliqué plus haut il me fut difficile d’organiser les Tontines avec

les Relais et j’aurai souhaité avoir plus de temps pour pouvoir aborder avec elles leurs

motivations pour devenir Relais, l’importance de leurs rôles dans la communauté à la

condition qu’elles soient vraiment actives et qu’elles n’attendent pas « tout » des

bénévoles.

Concernant directement la Case de Santé et Mansour, ce dernier m’a expliqué qu’il

aimerait qu’il y ait toujours un bénévole sur la Case de Santé, que c’était bien ce qu’on

faisait, mais en fait il profitait de ma présence pour partir et aller faire autre chose, il

n’était donc pas présent sur la Case de Santé (même lorsqu’il n’était pas en formation)

ce qui rend difficile la mise en place de certaines choses sur la Case de Santé étant

donné qu’IL est le référent.

Il faut trouver un moyen pour les motiver à devenir acteur car nous, nous ne

sommes que de passage et après c’est à eux de gérer.

Je n’ai malheureusement pas la solution mais peut être des pistes.

Il me semble que le point le plus important à travailler avec les personnes intervenant

sur la case de santé, c’est de leur faire comprendre qu’on vient pour les aider et non

pas pour faire à leur place. Il est parfois difficile d’entendre qu’ils ne sont pas motivés

car pas payer alors que nous, nous payons pour venir les aider même si c’est un choix

que nous avons fait (et que je ne regrette absolument pas et même à prête à réitérer).

J’espère qu’ils finiront par comprendre que l’association est d’abord là pour les

aider à être autonome et non pas : faire à leur place.

Page 17: Sommaire · d’informations ceci restant, bien évidement au bon vouloir de chaque bénévole, un courrier pourrait aussi être laissé. Pour l’intégration, nous avons eu de très

17

Conclusion

Comme tous les bénévoles le disent dans leur rapport, c’est une expérience riche que

ce soit au niveau personnel, culturel ou professionnel mais également et surtout une remise en

cause dans tous ces domaines.

Depuis toute jeune je souhaitais faire de l’humanitaire, à 36 ans j’ai enfin mis en acte

ce désir. Le but de cette mission avec Urgence Afrique était de découvrir l’humanitaire en tant

que bénévole pour confirmer ou infirmer mon désir depuis toujours de m’engager

professionnellement dans ce domaine.

J’ai fini cette mission avec une seule certitude : je repartirai en humanitaire que ce soit en

m’engageant ou comme bénévole.

Merci aux personnes qui m’ont permis de réaliser ce petit rêve que ce soit

financièrement ou logistiquement, ainsi qu’à tous celles et ceux sans exception, que j’ai pu

rencontrer sur place et qui ont agrémenté mon séjour par leur gentillesse. Une pensé pour

Clothilde (en mission éducation) qui fut ma compagne de tous les moments pendant un mois.

Magali MEILHAC

N’hésitez pas à me contacter par mail pour tout renseignement : [email protected]