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1 SOMMAIRE SOMMAIRE ................................................................................................................ 1 INTRODUCTION ........................................................................................................ 2 I. Historique ............................................................................................................ 3 II. Cadre législatif ..................................................................................................... 3 III Rappel anatomo-physiologique ........................................................................... 4 1. L'activation électrique du noeud sinusal .............................................................. 4 2. Conséquence des stimuli électriques .................................................................. 5 3. L'axe électrique du cœur ..................................................................................... 6 IV. Le matériel pour l’enregistrement cardiographique .......................................... 7 1. Le moniteur ...................................................................................................... 7 2. Le papier .......................................................................................................... 7 3. Les électrodes ................................................................................................. 8 V. Réalisation et enregistrement cardiographique ................................................... 9 1. Les dérivations standard périphériques bipolaires : ou dérivations primitives d’Einthoven ........................................................................................................... 10 2. Les dérivations unipolaires des membres ...................................................... 11 3. Les dérivations précordiales (horizontales) .................................................... 13 4. Autres dérivations .......................................................................................... 14 5. Dérivations et territoires explorés................................................................... 14 VI. Conditions d'enregistrement .......................................................................... 15 VII. Lecture électrocardiographique ..................................................................... 16 VIII. L’enregistrement cardiographique per opératoire .......................................... 17 1. Système de monitorage à 3 électrodes.......................................................... 17 2. Système de monitorage à 5 électrodes.......................................................... 18 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 19 ANNEXES ................................................................................................................ 20

SOMMAIRE - Iade 1 reims · 4 III. Rappel anatomo-physiologique (Cf annexe n°1 et n°2) Le myocarde possède une activité contractile automatique propre (c'est-à-dire qu'il

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1

SOMMAIRE

SOMMAIRE ................................................................................................................ 1

INTRODUCTION ........................................................................................................ 2

I. Historique ............................................................................................................ 3

II. Cadre législatif ..................................................................................................... 3

III Rappel anatomo-physiologique ........................................................................... 4

1. L'activation électrique du noeud sinusal .............................................................. 4

2. Conséquence des stimuli électriques .................................................................. 5

3. L'axe électrique du cœur ..................................................................................... 6

IV. Le matériel pour l’enregistrement cardiographique .......................................... 7

1. Le moniteur ...................................................................................................... 7

2. Le papier .......................................................................................................... 7

3. Les électrodes ................................................................................................. 8

V. Réalisation et enregistrement cardiographique ................................................... 9

1. Les dérivations standard périphériques bipolaires : ou dérivations primitives

d’Einthoven ........................................................................................................... 10

2. Les dérivations unipolaires des membres ...................................................... 11

3. Les dérivations précordiales (horizontales) .................................................... 13

4. Autres dérivations .......................................................................................... 14

5. Dérivations et territoires explorés ................................................................... 14

VI. Conditions d'enregistrement .......................................................................... 15

VII. Lecture électrocardiographique ..................................................................... 16

VIII. L’enregistrement cardiographique per opératoire .......................................... 17

1. Système de monitorage à 3 électrodes .......................................................... 17

2. Système de monitorage à 5 électrodes .......................................................... 18

BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 19

ANNEXES ................................................................................................................ 20

2

INTRODUCTION

L'électrocardiographie (ECG) est la représentation graphique du potentiel électrique

qui commande l'activité musculaire du cœur. Ce potentiel est recueilli par des

électrodes à la surface de la peau.

L'électrocardiogramme est le tracé papier de l'activité électrique dans le cœur.

L'électrocardiographe est l'appareil permettant de faire un électrocardiogramme.

L'électrocardioscope, ou scope, est un appareil affichant le tracé sur un écran.

L’électrocardiographie explore l’activité électrique du cœur par enregistrement des

électrocardiogrammes, tracés bidimensionnels qui inscrivent en fonction du temps

les variations du potentiel électrique induites dans les différents points du corps par

le cœur en activité. Les innombrables cellules musculaires qui le constituent sont

dotées de propriétés spéciales dont les deux plus importantes sont le pouvoir mécanique de contraction et l’activité électrique rythmique, elle-même liée à des

déplacements ioniques à travers la membrane des cellules.

L’électrocardiographie consiste à recueillir au niveau de la peau ces courants

d’activités de la fibre musculaire cardiaque, à les amplifier puis les enregistrer.

Cet examen permet une évaluation sémiologique et diagnostique pour

aboutir à une action thérapeutique.

3

I. Historique

1842 : Un physicien italien Carlo Matteucci montre qu’un courant électrique

accompagne chaque battement cardiaque. [1]

1887 : Un physiologiste anglais John Burden publie le premier électrocardiogramme

d’un humain.

1897 : Clément Ader, ingénieur électrique, adapte un système d’amplification appelé

galvanomètre à corde*, jusque là utilisé pour les communications télégraphiques

sous-marines.

1903 : Einthoven parvient à recueillir ces courants d’une manière satisfaisante en

utilisant un montage électrique rappelant le pont de Wheatstone*.

II. Cadre législatif

Le décret N° 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de

fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de

l’anesthésie et modifiant le code de la santé publique (troisième partie : décrets)

énonce au niveau de son article :

D. 712-44 : « Le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé

électrocardioscopique »

D. 712-47 « b) Le contrôle continu du rythme cardiaque et l’affichage du tracé

électrocardioscopique, par des appareils munis d’alarme »

4

III. Rappel anatomo-physiologique

(Cf annexe n°1 et n°2)

Le myocarde possède une activité contractile automatique propre (c'est-à-dire qu'il

n'y a pas besoin de stimulation nerveuse pour déclencher une activité).

Néanmoins cette activité est influencée, « régulée » par les systèmes nerveux

sympathique et parasympathique.

Cet automatisme est formé de fibres myocardiques modifiées, riches en sarcoplasme

et en glycogène.

C'est le tissu nodal, sa disposition constante comprend :

le nœud sinusal ou noeud sino auriculaire nommé noeud de Keith & Flack,

structure de 10mm de diamètre dans l'oreillette droite, là où s'abouche la

veine cave supérieure

le noeud atrio-ventriculaire ou noeud auriculo-ventriculaire nommé Noeud

d'Aschoff-Tawara, structure de 5mm de diamètre à la partie postérieure de la

cloison inter auriculaire, à proximité de la valve tricuspide, travaille en

ralentissant l'onde de dépolarisation du noud sinusal.

Le faisceau atrio-ventriculaire nommé faisceau de HIS, structure se situant

dans la cloison inter ventriculaire et se divisant en branche droite et gauche.

Le réseau de Purkinje, structure qui chemine sur la face interne des deux

ventricules.

1. L'activation électrique du noeud sinusal

Le tissu nodal émet un stimulus électrique et accélère la conduction, ceci donnant

lieu à la naissance d'une onde de contraction myocardique.

La propagation de l'onde d'excitation se fait de proche en proche, par conduction de

cellule à cellule. En effet, les cellules myocardiques sont accolées les unes aux

5

autres et des disques intercalaires (au contact de zones de résistivité membranaire

basse) laissent passer les courants d'action.

Cette activation cardiaque se fait toujours dans un même sens :

Le noeud sinusal, véritable « pace maker » biologique, crée une stimulation à la

fréquence de 70 à 100 par minute ; un flux va se propager fidèlement dans toute la

masse cardiaque par le biais du noeud de Tawara et le réseau de Purkinje, mais ces

« pace makers » secondaires peuvent prendre le relais en cas de « défaillance » du

noeud sinusal, sachant que leur rythme propre est inférieur à celui du noeud sinusal.

2. Conséquence des stimuli électriques

La dépolarisation du noeud sinusal aboutit à une onde d'excitation qui se propage à

travers le myocarde auriculaire à la vitesse de 1m/s. Cette activation auriculaire

commence par l'oreillette droite, celle de l'oreillette gauche lui succédant après 3 à

4/100 de secondes.

Il y a donc contraction des oreillettes.

Quand l'onde de dépolarisation arrive à la partie inférieure du septum inter

auriculaire, elle active le noeud de Tawara. La transmission de l'onde de

dépolarisation à travers le noeud atrio ventriculaire et le faisceau de His permet le

passage de l'excitation à l'étage ventriculaire.

L'activation ventriculaire commence au tiers moyen de la surface septale gauche

puis dans la branche gauche du faisceau de Hiss et légèrement plus tard vers la

branche droite du faisceau de Hiss. Le septum est ainsi activé sur ces deux faces

puis l'excitation chemine le long du réseau de purkinje pour atteindre l'endocarde et

les régions périendocardiques des parois ventriculaires à la vitesse de

0,37m/seconde.

Il y a donc ainsi contraction des ventricules.

6

3. L'axe électrique du cœur

Il est la résultante des différents vecteurs électriques correspondant à l'excitation de

chaque fibre. Il s'exprime par la mesure en degrés de l'angle que fait ce vecteur avec

l'axe horizontal.

La mesure se fait en fonction du théorème d'Einthoven : D1 = D2 + D3.

On considère un cercle trigonométrique, par le centre duquel passe une droite

horizontale repérée de 0° à 180°. 0° correspondant à D1. Une ligne oblique de -120°

à +60° correspond à D2. Une ligne oblique de -60° à +120° correspond à D3.

L'axe électrique normal est compris entre 0° et 90°.

L'axe électrique est dit gauche lorsque l'angle est compris entre 0° et 90°.

L'axe électrique est dit droit lorsque l'angle est compris entre -90° et +90°.

Fig1

Représentation de l'axe électrique

7

..

IV. Le matériel pour l’enregistrement cardiographique

1. Le moniteur

Permet de détecter, d’amplifier et d’afficher le signal ECG.

L’affichage se fait par un oscilloscope, la plupart des oscilloscopes

possèdent un écran couleur, la configuration de l’affichage peut être

modifiée, notamment la position des tracés, la couleur et la vitesse de

balayage de l’écran.

Les moniteurs ECG utilisent des filtres pour réduire la bande passante

Les filtres à hautes fréquences diminuent la distorsion liée aux

mouvements

Les filtres à basses fréquences permettent d’obtenir une ligne

isoélectrique plus stable et diminuent les artéfacts liés aux mouvements

ventilatoires.

On retrouve 3 types de moniteurs :

Moniteur à canal non commutable qui permet d’avoir une seule dérivation

Moniteur à canal commutable qui permet d’avoir plusieurs

dérivations

successives

Moniteurs multicanaux qui affichent simultanément plusieurs

dérivations

2. Le papier

Il s'agit d'appareils portatifs ou montés sur chariot dont l'impression sur papier se fait

via un stylet chauffant sur papier à révélation thermique ou par jet d'encre sur papier

8

ordinaire. L'enregistrement est réalisable sur une, trois ou six pistes selon les types

d'appareils.

Il se fait sur un papier millimétré, déroulant à vitesse constante. Le papier millimétré

est composé de carrés de 5 mm x 5 mm. Ces carrés sont subdivisés en carrés plus

petits d'1 mm de côté. Dans les conditions standards, le papier est déroulé à la

vitesse de 25 mm à la seconde, de sorte qu'un mm corresponde à 0,04 seconde, et 5

mm à 0,20 seconde. L'étalonnage standard de l'électrocardiogramme enregistre en

ordonnée une déflexion de 10 mm pour un voltage de 1 mv. Un étalonnage correct

est indispensable à l'interprétation des tracés.

Un filtrage numérique permet d'éliminer les signaux de hautes fréquences

secondaires à l'activité musculaire autre que cardiaque et aux interférences des

appareils électriques. Un filtre basse fréquence permet de diminuer les ondulations

de la ligne de base secondaire à la respiration.

3. Les électrodes

Les électrodes sont appliquées sur la peau, préalablement enduites d'une pâte

conductrice. Cette pâte peut être remplacée par de l'eau. Les électrodes sont de

modèles variables suivant leur utilisation. Il existe des électrodes pour les ECG

d’effort qui doivent être larges pour mieux adhérer à la peau

Au contraire en réanimation, les électrodes seront plus petites afin d’être le moins

traumatisantes possible pour la peau. Elles seront de plus hypoallergéniques.

Il en existe même des repositionnables. Elles possèdent toutes une zone de fixation

pour le câble de l’électrocardioscope.

Les électrodes sont recouvertes sur leur face inférieure d’un gel de contact afin de

favoriser le passage des ondes électriques. L’important pour ces électrodes est

qu’elles soient relativement inaltérables et impolarisables. La plaque d’argent,

revêtue d’une couche de chlorure d’argent (gel insoluble), sont des bonnes

électrodes superficielles et sont les plus employées (voir fig.1).

9

fig.1 : Electrodes bipotentielles : [4]

Électrode de métal (argent principalement),gel de chlorure d’argent

Elles sont à usage unique.et valent environ 3 à 5 euros le lot de 30.

(Cf. annexe N°6)

V. Réalisation et enregistrement cardiographique

L'ECG à 12 dérivations a été standardisé par une convention internationale. Elles

permettent d'avoir une idée tridimensionnelle de l'activité électrique du cœur.

L’ECG permet l'exploration de l'activité électrique du coeur dans un plan frontal et

dans un plan horizontal par le biais de dérivations standards périphériques

bipolaires, unipolaires périphériques et unipolaires précordiales. L’ECG standard est

composé de 12 dérivations distinctes. En fait, 6 dérivations dites thoraciques ou

précordiales (V1 à V6) et des dérivations des membres

Les dérivations périphériques standard bipolaires et unipolaires s'explorent de

manière commune avec des électrodes aux deux poignets et aux deux chevilles.

10

1. Les dérivations standard périphériques bipolaires : ou dérivations primitives d’Einthoven

Ces dérivations sont dites "périphériques" ou "éloignées" parce que les électrodes

sont placées à distance de la surface épicardique. Elles sont obtenues au moyen de

4 électrodes appliquées au bras droit, au bras gauche et à la jambe gauche,

l'électrode de la jambe droite étant une électrode neutre destinée à éliminer les

parasites électriques. Ces 4 électrodes permettent d'enregistrer dans le plan frontal 3

dérivations standard ou bipolaires (I, II, III) et 3 dérivations unipolaires des membres

(aVR, aVL, aVF).

Les dérivations bipolaires d’Einthoven I, II, III sont placées sur le bras droit et gauche

ainsi que le pied gauche pour former un triangle. Il s’agit du triangle d’Einthoven.

Chaque côté du triangle est formé par deux électrodes et représente une dérivation

des membres.

D1 enregistre les différences de potentiel électrique entre le poignet

droit et le poignet gauche

D2 enregistre les différences de potentiel électrique entre le poignet

droit et la jambe gauche

D3 enregistre les différences de potentiel électrique entre le poignet

gauche et la jambe gauche

La lettre D pour dérivation n'est pas en usage dans les pays anglo-saxons qui les

appellent tout simplement I, II et III

« On délimite ainsi un triangle appelé « triangle d'Einthoven »

11

2. Les dérivations unipolaires des membres

Quatre électrodes sont placées sur les membres, à la face interne des avant-bras et

à la face externe des jambes. Elles peuvent également être placées à la racine des

membres.

aVL (left) pour l'avant bras gauche

aVR (right) pour l'avant bras droit

aVF (foot) pour la jambe gauche

La lettre a signifie "augmentée"

12

Si on utilise une paire d’électrodes différente pour chacune des dérivations des

membres, on obtient 3 dérivations distinctes pour l’enregistrement (DI, DII et DIII). En

effet, une paire d’électrodes forme une dérivation. Si l’une de ces électrodes est

positive et l’autre négative, on parle de dérivations « bipolaires ».

Exemple : dérivation DI : Electrode bras droit : positive ; Electrode bras gauche :

négative. L’électrocardiographe fait que les électrodes cutanées sont tantôt positives,

tantôt négatives en fonction de la dérivation que l’appareil enregistre.

De même, il existe la dérivation AVF : Elle utilise le pied gauche comme pôle positif

et les deux électrodes des bras comme négatives. Goldberger parle alors de

dérivations unipolaires des membres dites « augmentées » car pour les enregistrer

avec des déflections comparables à DI, DII et DIII, il fallait amplifier le signal. Il

appela donc cette dérivation AVF (Augmented Voltage Left Foot), qui est un mélange

de D2 et de D3. De même, il existe AVL (bras gauche positif) et AVR (Bras droit

positif).

L’ensemble de ces dérivations (DI, DII, DIII, AVR, AVL et AVF) permettent

d’examiner le cœur dans un plan frontal par rapport au thorax.

13

3. Les dérivations précordiales (horizontales)

Habituellement, 6 électrodes sont placées sur le thorax, et enregistrent les

dérivations dites précordiales, dont la disposition est la suivante :

V1 : 4ème espace intercostal droit, au bord du sternum

V2 : 4ème espace intercostal gauche, au bord du sternum

V3 : entre V2 et V4

V4 : 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne médio-

claviculaire

V5 : 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne axillaire

antérieure

V6 : 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne axillaire

moyenne

(cf annexe n°3 et 5)

Les codes couleurs :

Pour les dérivations standards : 4 électrodes

jaune au poignet gauche

rouge au poignet droit

vert à la cheville gauche

noire à la cheville droite

Pour les précordiales : 6 électrodes de base

V1 rouge

V2 jaune

V3 vert

V4 marron

V5 noire

V6 bleue-violet

14

4. Autres dérivations

D'autres dérivations peuvent être enregistrées, mais ne sont pas réalisées de façon

systématique. Elles sont faites dans certains cas pour affiner, par exemple, le

diagnostic topographique d'un infarctus du myocarde

V7 : même horizontale que V4, ligne axillaire postérieure.

V8 : même horizontale que V4, sous la pointe de l'omoplate.

V9 : même horizontale que V4, à mi-distance entre V8 et les épineuses

postérieures.

V3R, symétrique de V3 par rapport à la ligne médiane.

V4R, symétrique de V5 par rapport à la ligne médiane.

VE, au niveau de la xiphoïde sternale.

5. Dérivations et territoires explorés

Ainsi, l'ensemble de ces dérivations explore les faces cardiaques suivantes:

Basale (dérivations V7 V8 V9)

Paroi Inférieure du cœur :dérivations D2, D3 et aVF)

Paroi latérale du cœur (latérale bas (dérivations V5 et V6) et latérale haut

(dérivations D1 et aVL)

V1 et V2 : Paroi ventriculaire droite et septum inter ventriculaire dans sa partie

haute et moyenne

V3 et V4 : Partie antérieure du septum et pointe du Ventricule gauche

V5 et V6 : Partie antérieure et moyenne de la paroi libre du ventricule gauche

15

VI. Conditions d'enregistrement

Le patient doit être couché sur le dos, en relaxation musculaire

complète, dans une position confortable et protégé du froid, il respire

calmement afin d'éliminer au maximum les ondulations de la ligne de

base, et les parasites, dus aux tremblements musculaires ou au

mauvais contact fil-électrodes

Éviter les parasites (enlever les objets métalliques, la montre…)

Les électrodes doivent être bien appliquées. Avant de fixer les

électrodes, on prépare la peau sous jacente avec une compresse

alcoolisée et les poils en excès sont rasés pour assurer un bon contact

électrique.

Pour être correctement interprété, un électrocardiogramme doit remplir certaines

conditions :

L'étalonnage doit être correct. Pour cela, le test de 1 millivolt que l'on envoie

dans l'appareil doit provoquer un signal rectangulaire dont la hauteur doit être

de 1 cm lorsque l'appareil est réglé sur la sensibilité correspondante, cette

hauteur étant mesurée sur papier millimétré

La vitesse de déroulement doit être connue. Elle est habituellement de 25

mm/seconde ; chaque millimètre correspond, dans ces conditions, à 4/100

secondes.

La ligne isoélectrique (tracée par l'appareil lorsqu'il n'enregistre aucune

différence de potentiel) doit être horizontale et parfaitement nette, c'est-à-dire

exempte de parasites, en particulier dus au courant alternatif ou à un

tremblement musculaire, exempte de ressauts dus à une mauvaise connexion

électrique.

Les fils doivent être branchés sur les électrodes correspondantes, sinon de

graves erreurs d'interprétation peuvent être commises.

Le tracé doit comporter les 12 dérivations principales au minimum, c'est-à-

dire, dans l'ordre : les trois dérivations standard (D I, D II, D III), les trois

16

dérivations unipolaires des membres (aVR, aVL, aVF), les six dérivations

précordiales de V1 à V6.

VII. Lecture électrocardiographique

1 - L'onde P représente la dépolarisation auriculaire, monophasique dans la majorité

des cas, elle va permettre la contraction des oreillettes.

2 - L'espace PR, du début de l'onde P au début du complexe QRS (en fait au pied de

l'onde R) représente la conduction auriculo-ventriculaire.

3 - Le complexe QRS représente la dépolarisation ventriculaire qui va permettre la

contraction des ventricules. Il a des morphologies différentes selon la dérivation où

on le lit.

4 - Le segment ST, se raccroche au complexe QRS au point nommé J. Ce segment

est posé sur la ligne isoélectrique. Le raccordement à l'onde T qui suit, est progressif.

17

5 - L'onde T représente la repolarisation des ventricules. Elle est normalement

asymétrique avec une première pente lente, un sommet arrondi et une deuxième

pente rapide. Selon la dérivation l'onde T est positive ou négative.

6 - L'espace QT se mesure du début du QRS à la fin de l'onde T. Il exprime le temps

global des phénomènes électriques ventriculaires.

7 - L'onde U inconstante, dont l'origine est discutée en dehors des états

d'hypokaliémie

VIII. L’enregistrement cardiographique per opératoire

1. Système de monitorage à 3 électrodes

Il utilise un moniteur à un canal, c'est-à-dire à une piste (commutable et non

commutable) avec un câble à 3 branches.

L’activité électrique cardiaque est mesurée entre deux électrodes (dérivations

bipolaires), la troisième servant d’électrode de terre.

Il est alors possible de monitorer DI, DII, DIII ainsi que AVR, AVL et AVF.

Ce système est simple. Il ne permet malheureusement que la surveillance du rythme

car il ne donne une image du cœur que dans un plan frontal. La détection de

l’ischémie myocardique est donc limitée.

La dérivation bipolaire DII constitue la dérivation de choix car elle montre les ondes P

et les complexes QRS les plus amples. DII étant dans l’axe du cœur.

Il existe diverses positions d’électrodes CB5, CS5, CM 5 suivant les positions

opératoires. (Cf. annexe n°4) CS 5 devrait être privilégiée car elle permet d’avoir la

meilleure sensibilité à l’ischémie myocardique.

Ainsi DII et V5 devraient être le minimum obligatoire :

18

DII pour l’analyse des troubles du rythme et la détection de l’ischémie

dans le territoire inférieur.

V5 pour la détection de l’ischémie dans le territoire latéral.

Si DII et V5 sont monitorés, on atteint 90% des ischémies.

2. Système de monitorage à 5 électrodes

En pratique il est réservé aux patients à haut risque cardiovasculaire ou lors

de la chirurgie cardio- vasculaire.

Permet de monitorer les 6 dérivations de l’ECG conventionnel (DI, DII, DIII,

Avr, Avf avec une électrode précordiale V5)

Permet de détecter 90% des ischémies

(Cf. annexe N°5)

19

BIBLIOGRAPHIE

Site internet :

Lecture simplifiée de l'ECG sur Urgences Online

L'électrocardiogramme à 12 dérivations (Dr. Christian Brohet)

Apprendre l'ECG - Dr Jean SENDE

Aide à la Lecture et l'Interprétation des Electrocardiogrammes

Ouvrages :

Dubin.D , Lecture accéléré de l’ECG, edition Maloine 1998 p 42 à 54

Hanpton JR, la pratique de l’ECG, édition Maloine : 130 pages

Tortora : principe d’anatomie et de physiologie- 4eme édition-de boeck

A.R. Houghton,D Gray : Maitriser l’ECG : de la théorie à la clinique, édition

Masson :pages 2 à 27

Revues :

ANDJELKOVIC M. DORCHIES F. EPIS M. Electrocardiogramme Comment

réaliser un bon enregistrement ? Soins, n°572, mai 1993. pp 61 à 62

SAMAIN E. DEWAELE F. Les nouveaux matériels en anesthésie. Revue de

l’infirmière , n°7, avril 1992. pp. 38 à 43

20

ANNEXES

Annexe n°1 :

21

Annexe 2

22

Annexe n°3:

.

23

Annexe n°4 :

24

Annexe n°5 :

25

.Annexe n°6 :

Les électrodes employées pour l’électrocardiographie en milieu hospitalier sont de ce

type (fig.5).

Figure 6 : accessoires pour électrocardiogramme