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INTRODUCTIONLa qualit dune eau est trs fortement lie sa composition chimique acquise au contact des roches et des sols quelle traverse. Ainsi la minralisation dune eau pntrant des sols granitiques ou des sols karstiques sera diffrente. Cette proprit de leau est lun des critres de potabilisation essentiel auquel sattache le lgislateur. En effet, par son chimisme leau naura pas la mme action sur les canalisations dun rseau. Par exemple, une eau agressive tendance dissoudre le matriel qui la contient (acier, bton) et dans le cas contraire une eau dure est incrustante pour les canalisations. On comprend alors mieux la rfrence de qualit prconise par le Code de la Sant publique, selon lequel "les eaux ne doivent pas tres agressives". Ceci suppose que leau distribue soit mise lquilibre calco-carbonique voire lgrement incrustante afin de dposer une couche protectrice, dite de passivation, dans les rseaux. Cette rfrence de qualit a deux impacts majeurs, le premier, veiller protger le rseau dune corrosion prmature et le second, limiter lentranement par leau des mtaux lourds comme le zinc, le nickel, et le plomb parfois constitutifs des joints ou des canalisations dans le rseau.

I.

DURETE DE LEAU :

1) Duret totale ou Titre Hydrotimtrique (TH) :La duret totale dune eau reprsente globalement la concentration en sels dissous de calcium et de magnsium. Dans le dcret 2001-1220, la duret ne fait pas lobjet dune rfrence. Cependant, ce titre est un paramtre de confort pour lusager. Une eau trop dure diminue le pouvoir dtersif des savons ; soppose la cuisson convenable des lgumes et est lorigine des phnomnes de dpt de carbonate de calcium dans les circuits de chauffage. La duret dune eau est acquise lors de son parcours dans lescouches gologiques. Une eau traversant des sols karstiques se chargera fortement en calcium lors de son parcours. Gnralement, une eau possdant un TH lev est qualifie deau dure et son TH est infrieur 14F. Dans le cas contraire, elle est dite douce , son TH est alors suprieur 30F. Le tableau 3 prsen te en fonction du TH la nature de leau.

Classement des eaux en fonction du TH

2) Duret calcique Rend compte de la concentration en ions calcium solubles dans leau, valeur exprime en degrs franais ou en meq/L. 3) Duret magnsienne Rend compte de la concentration en ions magnsium solubles dans leau, valeur exprime en degrs franais ou en meq/L. 4) Duret temporaire Correspond aux ions calcium et magnsium lis aux bicarbonates. Comme son nom lindique, cette duret disparat aprs bullition prolonge. 5) Duret permanente Correspond la duret subsistante aprs une bullition prolonge, les ions calcium et magnsium sont lis aux chlorures, sulfates et nitrates. Le tableau 4 rsume les principaux titres en fonction des sels prsents en solution.

II. / CORROSION :1- Dfinition :

La corrosion est le terme gnral utilis pour dsigner les phnomnes chimiques ou lectrochimiques qui entranent une dgradation dun mtal en prsence dau autre corps ou dun milieu agressif. Le plus souvent, il sagit de corrosion aqueuse dans laquelle le processus affectant le mtal se fait en prsence dun lectrolyte qui est leau. Cest le cas, en particulier, dans les installations sanitaires et de chauffage. 2- Explication du phnomne : La corrosion est un processus purement lectrochimique ; en aucun cas ce phnomne ne peut tre du une rosion ou la nature agressive de leau. En effet, lrosion est un phnomne purement physique li aux dplacements des particules solides mises en mouvement par leau, ce phnomne peut tre rapproch de la cavitation. De plus, lagressivit dune eau traduit son caractre chimique dissoudre le calcaire, en aucun cas il ny a dattaque relle du mtal mais une d-protection par diminution de la couchede Tillmmans qui laisse place la corrosion. Il est vrai quune eau agressive est souvent corrosive bien quil y ait dautres ractions associes ce phnomne. Le phnomne de corrosion est une particularit propre leau. En effet, leau attaque toujours les mtaux notamment le fer car sur le plan thermodynamique aucun des deux corps ne possde de domaine de stabilit commun :

Pourquoi les matriaux mtalliques se corrodent-ils ? Parce que les mtaux sont des htrognes et quils forment des piles lorsquils sont prolongs dun liquide conducteur. Ce constat est d aux travaux de Nernst (prix Nobel 1920), qui a tabli une formule et une classification des diffrents mtaux en leur attribuant un potentiel d'lectrodes en utilisant lhydrogne comme lment de rfrence.

3- Les types de corrosion : La corrosion cest lattaque dun materiaux par un reactif et selon les conditions de lattaque ,il existe 2 types de corrosion : corrosion sche : qui resulte de lattaque dun metal ou dun aliage par un gaz ( lattaque du Fer chaud par lair) corrosion humide : qui resulte de lattaque dun metal ou dun alliage par un liquide ( le Fer dans leau )

LA CORROSION GALVANIQUE La corrosion galvanique est une corrosion dun mtal mis en contacte avec un autre mtal plus noble que lui, en prsence dun lectrolyte. Par un phnomne dlectrolyse, il y a dissolution du mtal le moins noble qui va jouer le rle de danode tandis que le mtal le plus noble, qui joue le rle de cathode, ne subi aucune transformation. Au premier rang des problmes viter lors de la mise en uvre dune installation sanitaire ou de chauffage central se trouvent ainsi les contacts ainsi les contacts entre mtaux diffrents en prsence deau. On a coutume de classer les mtaux par ordre dcroissant de tendance se corroder. Cette noblesse lectrochimique est tablie sous la forme dune chelle qui permet de comparer le comportement des mtaux entre eux lorsquon les met en contact deux deux. On voit clairement que, mis part les mtaux prcieux (auxquels on peut ajouter le carbone), le cuivre se trouve tre le plus noble lectrochimiquement de tous les mtaux usuels et se trouve ainsi labri de la corrosion galvanique. Cela signifie que tout autre mtal, notamment le fer ou lacier, mis en contacte avec le cuivre en prsence deau, peut tre le sige dune corrosion anodique plus ou moins prononce.

~Classement des mtaux par ordre dcroissant de noblesse ~

4- Facteurs favorisant la corrosion : Dune faon gnrale, les phnomnes de corrosion les plus courants sont en relation directe avec la qualit de leau vhicule dans les canalisations et sa temprature. a- Temprature : En effet, le facteur temprature joue un rle majeur de lacclration de la corrosion : Le passage de la temprature dans les boucles de 50 70C aura un effet dsastreux sur la corrosion des tubes et aucun traitement anti-corrosion ne fonctionne cette temprature. b- la qualit doxygne dissous Il faut noter que la solubilit de loxygne diminue quand on lve la temprature et que par consquent, la quantit doxygne dissout est trs faible dans les installations de chauffage. Cet lment, ajout au fait que leau se trouve en circuit ferm et donc sans apport dair

extrieur, fait que, dans les installations de chauffage centrale ou de planchers chauffants basse temprature, il ny a pratiquement jamais de cas de corrosion c- la qualit de leau : Dans une eau minralise les vitesses de corrosion augmentent. En effet, la conductivit augmente avec la minralisation, linverse la rsistivit de leau au courant diminue. Ainsi certains ions comme les nitrates, les sulfates ou encore les chlorures initient la corrosion dans les rseaux. Ce phnomne est amplifi avec la prsence doxygne. La qualit de leau contribue dans la favorisation de la corrosion de linstallation, elle est rtablie partir de ltude de lquilibre calco-carbonique

III. / Lquilibre calco-carbonique :1- Le calcaire : Les calcaires sont des roches sdimentaires, troisimes plus abondantes aprs les schistes et les grs, facilement solubles dans l'eau , composes majoritairement de carbonate de calcium CaCO3 mais aussi de carbonate de magnsium MgCO3, Le carbonate de calcium se forme dans les milieux aqueux. Ils rsultent de la prcipitation d'ions dissous. Cette prcipitation suit la raction :

Dans une eau le dioxyde de carbone peut exister sous trois formes dissoutes en solution aqueuse : - dioxyde de carbone (CO2) et eau (H2O) formant en solution lacide carbonique ou anhydride carbonique (H2CO3) - ion hydrognocarbonate ou bicarbonate (HCO3-) - ions carbonate CO3-. La concentration relative de ces trois formes chimiques en solution sont indpendantes les unes des autres et sont fonction du pH de leau. La concentration en protons (H+) conditionne directement la prpondrance de telle ou telle espce chimique en solution. Grce ses proprits, lanhydride carbonique joue un rle prpondrant dans le chimisme de leau. Dans leau pure, ce qui nest pas le cas dune eau naturelle, la dissolution du CO2 obit la loi de Henry c'est--dire que la quantit de gaz susceptible de se dissoudre et de rester en solution stable dans leau est proportionnelle la pression partielle de ce mme gaz dans latmosphre .

Dans les eaux naturelles, les quilibres chimiques vus prcdemment sont modifis par la prsence de divers cations, notamment le calcium et le magnsium, ions solubles qui interviennent lorsque leau charge en CO2 va acqurir une minralisation calcique ou magnsienne plus ou moins forte au contact des roches correspondantes. La raction chimique :

Les formes du CaCO3 La calcite

C'est un minral qui prsente de trs nombreux facis. Il est rencontr ordinairement sous la forme de rhombodre. C'est la forme la plus stable thermodynamiquement de toutes les varits du carbonate de calcium.

Cristaux de calcite

L'aragoniteElle est moins stable que la calcite. Les facis les plus frquemment rencontrs sont constitus par des aiguilles plus ou moins allonges rassembles en amas plus ou moins fournies. Ces amas ont des allures trs varies qui ont t baptises "croix", "fagots" et "oursin". Cette forme est stable une temprature suprieure 50 C et en prsence des ions magnsium.

Cristaux daragonite

La vatriteTrois facis sont couramment rencontrs, les facis dits en "lentilles", en "fleurs" et le "rose des sables" qui est un groupement de lentilles. La transformation de la vatrite en aragonite est facilement observable. Elle s'amorce par les extrmits de la lentille qui se garnit pour constituer finalement un "fagot" d'aragonite. Elle est la moins stable des trois formes anhydres.

Cristaux de vatriite

2- Effets de lquilibre calco-carbonique : a. Une eau agressive Cest une eau dont la valeur du pH est infrieure celle du pH d'quilibre (= 7). Elle contient un excs de gaz carbonique agressif et a tendance : provoquer la corrosion des mtaux constitutifs de linstallation ou des conduites de transport (fonte, acier, cuivre, zinc ou plomb) ; dissoudre le calcaire et attaquer le ciment et le bton. Elle empche la formation d'une couche protectrice de carbonate de calcium permettant de tapisser les conduites afin d'viter le contact eau-mtal et dtriore les rservoirs de stockage.

Cest une eau douce et peu alcaline; elle est dite agressive ou corrosive.

b. Une eau entartrante / incrustante Cest une eau dont la valeur du pH est suprieure celle du pH d'quilibre, la concentration en CO2 est infrieure au CO2 quilibrant, il y aura prcipitation. Cette eau a tendance : prcipiter le calcaire revtant ainsi les parois intrieurs des canalisations rduisant leur section ;

provoquer l'entartrage des appareils mnagers rsistance chauffante. Cest une eau dure et alcaline, et est appel entartrante.

Mthodes Thoriques :Indice de Saturation de Langelier (LSI) :

Toutefois, les travaux de nombreux auteurs (HOOVER, LANGELIER, LARSON & DUSWELL, etc...) ont permis d'tablir que d'au tres facteurs y jouent un rle important, tels que la teneur en calcium, l'alcalinit, le pH, la totalit des sels dissous et la temprature. Il suffit donc que l'un ou plusieurs de ces lments subissent une modification quelconque pour que l'quilibre physico-chimique de l'eau varie, avec comme consquence une augmentation de ses tendances l'incrustation ou l'agressivit. Afin d'tudier, et surtout de prvoir le comportement d'une eau donne, on a introduit la notion thorique du pH d'quilibre ou pH de saturation, appel pHs, valeur de pH correspondant un quilibre physico-chimique parfait des bicarbonates de calcium en solution, et donc la disparition de toute tendance incrustante ou agressive. Le pHs est gnralement dtermin l'aide de la formule tablie par LANGELIER :

CaCO3 Ca 2+ + CO3 2Ks = [Ca 2+] [CO3 2-] = 4.5 10-9 (1)

Ks,

non seulement elle dpend de la temprature mai elle dpend aussi de la salinit

totale de leau. Dautre part, la rpartition entre les espces Ca pH est rgie par la constante Ka2

2+

et HCO3 en fonction du

-

H2O + CO2 H2CO3 H2CO3 HCO3- + H3O+ HCO3- + H2O CO3 2- + H2OKa1 pKa1 = 6.35 Ka2 pKa2 = 10.3

HCO : bicarbonate soluble. CO32-

3-

: bicarbonate insoluble.

Ka2 = ([CO3 2-] [H3O+]) / [HCO3- ] (2)

On tire de (1) : [CO3 ] = Ks / [Ca+

2-

2+

]2+

On tire de (2) : Ka2 = (Ks [H3O ]) / ([Ca Soit

] [HCO3- ])

[H3O+] = (Ka2 / Ks) [HCO3- ] [Ca 2+] - log[H3O+] = -log(Ka2 / Ks) - log ([HCO3- ] [Ca 2+]) pHs = -log Ka2 + log Ks ( log[HCO3- ] + log[Ca 2+] )

pHs = (pK'2 - pK's) + pCa + pAlco : K'2 = Constante drive de K2, deuxime constante de dissociation du gaz carbonique K'S = Constante drive de ks, produit d'activit du carbonate de calcium pCa = Cologarithme de la concentration molaire en ion calcium pAlc = Cologarithme de l'alcalinit totale (TAC) exprime en quivalent gramme/litre

Indice de Ryznar :Lindice de Ryznar (Ir) permet de dfinir la tendance agressive ou entartrante dune eau are. Il est dtermin par la formule suivante :

Ir = 2pHs pHUne grille de lecture, valable pour des tempratures 0 60C, indique le caractre lectrochimique de leau. C'est--dire le phnomne de corrosion, attaque du mtal par leau dune faon gnrale, le caractre agressif de leau est souvent li une nature corrosive de celle-ci.

Indice de Ryznar 45 56 67 77,5 7,58,5

Tendance entartrage important entartrage faible Equilibre lgre corrosivit corrosivit importante

Une eau sera lquilibre lorsque lindice de Ryznar, toujours positif, est compris entre 6 et 7.

Indice de Larson :Indique lindice de corrosion des mtaux, en effet la prsence de chlore et de sulfates dans leau favorise les ractions de corrosion. Lindice correspond au rapport entre la somme des concentrations en chlorures et en sulfates sur la concentration en ions hydrognocarbonates.

Mthodes graphiques :De nombreux abaques, diagrammes, etc... Ont t dtermins partir de cette formule, pour permettre un calcul rapide, toutefois, la formule de LANGELIER a t modifie et simplifie par LARSON et BUSWELL comme suit : pHs = 9,3 + A + B - (C + D) o : A = Facteur de T.D.S (totalit des sels dissous) B = Facteur de temprature C = facteur de duret du calcium exprim en f D = Facteur d'alcalinit totale TAC exprim en f. Ainsi, directement partir d'une analyse de l'eau, les tables suivantes permettent le calcul du pH de saturation :

VALEUR DE A facteur de totalit des sels dissous en ppm TDS en mg / l 85 425 425 10 000 A 0.1 0.2

VALEUR DE B facteur de temprature C 01 2 5,5 6,5 9 10 13,5 14,5 16,5 17,5 21 22 26,5 27,5 31 32 36,5 37,5 43,5 44,5 50 51 56 56,5 63,5 64,5 71 72 81 82 89 90 96 96 100 B 9

VALEUR DE C facteur de duret du calcium TH en f 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,7 1,8 2,2 2,3 2,7 2,8 3,4 3,5 4,3 4,4 5,5 5,6 6,9 7,0 8,7 8,8 11 11,1 13,8 13,9 17,4 17,5 22 23 27 28 34 35 43 44 55 56 69 70 87 88 100 C 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6

VALEUR DE D facteur de l'alcalinit totale TAC en f 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,7 1,8 2,2 2,3 2,7 2,8 3,5 3,5 4,4 4,5 5,5 5,6 6,9 7 8,8 8,9 11 11,1 13,9 14 17,6 17,7 22,2 23 27 28 35 36 44 45 55 56 69 70 88 89 100 D 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 3

Test au MARBRE Lagressivit dune eau peut tre value par un test chimique, appel essai marbre. Leau analyser est additionne dune faible quantit de marbre finement broy et lav, remplir d'eau analyser jusqu dborder largement en vitant toute introduction d'air, boucher le flacon hermtiquement sans bulles d'air, laisser en contact 48 heures en agitant de temps en temps par renversement, filtrer rapidement et comparer des valeurs de pH, TAC et TH avant et aprs cet ajout permet de dfinir les proprits agressives ou non de leau.

Il existe une mthode graphique permettant de dterminer la valeur du pH de saturation (pHS) dune eau. Elle est base sur lutilisation du nomogramme de Hoover :

La salinit totale et la temprature dfinissent un point A. Le point pivot B est dfini en joignant le point A au point C reprsentant la duret calcique. Le pHs est ensuite dfini par la droite joignant B lalcalinit E. Exemple pour les valeurs suivantes : Ca = 10F, TAC = 8F, salinit totale = 144 mg/l, temprature=15C. Le nomogramme donne un pHs de 8,1.

Mthode dHallopeau et Dubin. La reprsentation graphique dveloppe par ces auteurs permet dans un premier temps et partir de deux mesures simples, celle du pH et celle de lalcalinit, de dfinir toutes les autres caractristiques carboniques. Le mode de calcul sappuie sur une simplification du second ordre qui permet au calcul dtre suffisamment prcis dans la quasi-totalit des cas pratiques [8]. Dans un second temps, elle permet de calculer et de quantifier lajout de ractifs visant amener leau lquilibre calco-carbonique. Cette technique aide comprendre les ractions en jeux car elle est trs visuelle et simple dutilisation. Dans le graphique dHallopeau et Dubin, trois grandes zones se dgagent si lon exclut les eaux possdant un Ph suprieur 8.3. La droite dquilibre Ca CO3 et la droite dquilibre du CO2 vis--vis du CO2 de lair partagent le graphique en trois zones nommes zone I, II et III et reprsents sur la figure 5. Par le chimisme naturel des eaux, la grande majorit des eaux se situera lintrieur des ovodes 1, 2, 3 et 4.

Par rapport ces droites il est possible de dfinir le comportement de leau face au carbonate de calcium. Toute eau se situant au dessus de la droite dquilibre du CaCO3 possde un excs de bicarbonate et un manque de dioxyde de carbone. Les eaux sont alors entartrantes. Toute eau se situant en dessous de la droite dquilibre du CaCO3 possde un excs de dioxyde de carbone qui provoque un comportement agressif de leau au contact dun matriau contenant du calcaire (ciment Portland ou bton dans les canalisations) et tend le dissoudre.

Afin dobtenir une eau neutre il est ncessaire de procder un rquilibrage des eaux. En fonction de diffrents paramtres chimiques et physicochimiques, il est simple de suivre lvolution du comportement de leau sur le graphique. - Si la temprature augmente : leau tend devenir incrustante par abaissement de la droite de saturation de CaCO3 ; - Si leau est are la quantit de CO2 contenu dans leau diminue ; leau tend vers un caractre incrustant (dplacement sur laxe des ordonnes) le CO2 intervenant dans lacidit, le pH augmente. Les outils du graphique permettent galement de raliser des traitements de neutralisation qui corrigent lagressivit de leau, pour information : Neutralisation par la chaux : utilisation dun hydroxyde alcalin ou dun alcalino-terreux Neutralisation par le calcaire : utilisation dun carbonate alcalin ou un alcalino-terreux Utilisation de la Neutralite : produit commercial compos de CaCO3 et MgCO3 . Aration ouverte : aucune influence sur le TAC, seule la fraction du CO2 libre qui ragit avec le calcaire correspond la dfinition du CO2 agressif.Les outils du graphique permettent galement de raliser des traitements de neutralisation qui corrigent lagressivit de leau, pour information : Neutralisation par la chaux : utilisation dun hydroxyde alcalin ou dun alcalino-terreux Neutralisation par le calcaire : utilisation dun carbonate alcalin ou un alcalino-terreux Utilisation de la Neutralite : produit commercial compos de CaCO3 et MgCO3 . Aration ouverte : aucune influence sur le TAC, seule la fraction du CO2 libre qui ragit avec le calcaire correspond la dfinition du CO2 agressif.

IV. / Moyens de lutte contre lacorrosion et la calcification :1- Lacide phosphorique et ses sels : appel OPO4 : L'orthophosphate est un inhibiteur de corrosion des aciers principalement. Dans l'eau, pour agir efficacement contre la corrosion il a besoin : - d'un surdosage initial pour passiver les zones protger,

- d'un dosage suffisant pour entretenir la protection contre la corrosion,

- d'une injection permanente. La protection qui se situe au niveau des zones anodiques des piles de corrosion ne supporte aucun arrt dans l'injection. Un arrt dans l'injection conduit une destruction partielle de la protection et une focalisation de la corrosion sur ces zones,

- d'une teneur minimale en calcium. Le calcium participe aux mcanismes de passivation en

liaison avec l'OPO4, Celle -ci est de l'ordre de 40 mg/l de calcium (exprim en Ca++) ou une duret calcique de 10 F (100 mg/l). Si l'eau est adoucie, ce qui est un moyen classique pour rduire l'entartrage des rseaux, un by-pass et un mlange d'eau adoucie (sans calcium) et d'eau normale (avec du calcium) est indispensable. Sur une eau trop adoucie, l'inhibiteur de la corrosion ne fonctionnera pas ou trs mal,

- une teneur maximale en calcium. C'est la faille dans ce type de traitement avec les tempratures leves ( ci-aprs). Aux pH usuels de l'eau dans les rseaux d'eau chaude, si la teneur en calcium est leve l'OPO4 prcipite et cette molcule disparat comme inhibiteur de la corrosion et entartre les installations. Les polyphosphates minimisent un peu ce problme mais, malheureusement l'on ne peut pas utiliser, dans l'eau potable, les excellents dispersants du phosphate tricalcique utiliss dans les eaux industrielles, - une temprature raisonnable au niveau de l'eau et au niveau de la couche limite sur les matriaux. Les courbes de solubilit du phosphate tricalcique (avec indirectement la disponibilit dans l'eau d'OPO4 inhibiteur) montrent que cette solubilit s'effondre lorsque la temprature de l'eau monte au-del de 50 C. Ceci veut dire q'un inhibiteur base OPO4 ne fonctionnera pas bien si l'on modifie la temprature de l'eau dans un rseau deau chaude sanitaire. 2- Les polyphosphates (ou PPO4) : Les polyphosphates (ou PPO4) qui sont des chanes de phosphates, assimilables un petit polymre.On peut ainsi citer : Lhexamtaphosphate ou HMP, Le pyrophosphate ou PP, Le tripolyphosphate ou TPP Les PPO4 sont la fois des : - inhibiteurs d'entartrage du carbonate de calcium et dans une moindre mesure du phosphate tricalcique, - inhibiteurs de corrosion (de performance moyenne) pour les zones cathodiques. 3- Le zinc : Le zinc (sous forme d'ion Zn++), provenant de sels de zinc (chlorure de zinc ou sulfate de zinc). Cet ion est un excellent inhibiteur de corrosion des zones cathodiques. Dans les eaux chaudes sanitaires, le zinc ne peut tre associ des dispersants. Il va prcipiter naturellement : Lorsque le pH de l'eau dpasse 8-8,2. Ce peut tre le cas proximit du point d'injection de l'eau de javel (ce produit est trs alcalin), ou durant les phases de nettoyage en prsence de fortes doses d'eau de javel, Lorsque la temprature de l'eau (ainsi que la temprature au niveau de la couche limite) est trop leve (>50 C) en absence de dispersants. 4- Les silicates : Les silicates. Il s'agit d'inhibiteurs plus complexes utiliser et capables d'agir sur les aciers, galvaniss ou non, le cuivre. Le dosage de ces produits est peu vident suivre et les risques d'un encrassement irrversible existent.

Limites de fonctionnement Comme cela a t indiqu plus haut, les inhibiteurs de corrosion destins leau chaude sanitaire. Prsentent les lacunes suivantes : - Efficacit limite sur les matriaux autres que l'acier (galvanis ou non) - Performance mdiocre en anticorrosion sur les eaux chaudes (ou avec une couche limite temprature leve). Le seuil se situe vers 50 C. Un traitement thermique ou une augmentation de la temprature de l'eau (passage dans la boucle de 50 70 C aura un effet dsastreux sur la corrosion des aciers et aucun traitement anticorrosion ne fonctionne correctement, - Aux fortes et aux faibles durets. Un adoucissement partiel de l'eau est trs utile. Son rglage devra tre confi des spcialistes et un contrle rgulier de la qualit de l'eau est prvoir.

CONCLUSIONL'tude des caractristiques physico-chimiques des eaux, ainsi que leur action sur le milieu environnant, sont souvent traites comme des cas particuliers cause de la complexit des relations entre les ions prsents. Ces quilibres sont instables en raison des variations de la temprature et des teneurs en gaz dissous (vasion ou dissolution), ce qui amne de nouvelles ractions et consquences sur le milieu en contact avec l'eau. En particulier, les problmes de traitement, d'agressivit, dincrustation ou de corrosion sont gnrs par les variations d'quilibres physico-chimiques et posent des problmes techniques pour le captage, l'adduction et la distribution des eaux. Quelques considrations gnrales Mettre une eau l'quilibre, c'est lui donner, par un traitement appropri, des caractristiques stables dans le temps qui s'coule entre son stockage aprs traitement et son utilisation par le consommateur. L'quilibre de l'eau dpend de deux facteurs : Ses caractristiques propres, La nature des matriaux susceptibles de se trouver son contact. La recherche de cet quilibre ncessite la mise en uvre de deux moyens d'action : Oprer un choix judicieux de ces matriaux qui devront tre les plus inertes possible l'action de l'eau pour que l'quilibre de celle-ci ne soit pas compromis, Donner l'eau des caractristiques intrinsques stables, compte tenu de ces matriaux. Il va de soi que s'il s'agit d'installations anciennes, l'quilibre de l'eau ne peut tre obtenu que dans l'amlioration des caractristiques de celle-ci et non dans le choix des matriaux qui n'a d'objet que s'il s'agit d'installations nouvelles. Les inconvnients conscutifs un dfaut d'quilibre des eaux sont dus : Leur agressivit vis--vis des calcaires, btons et ciments, Leur corrosivit vis--vis des mtaux, Leur caractre incrustant. Dans les deux premiers cas, les ouvrages et quipements concerns sont endommags et mme dtruits et l'eau acquiert turbidit et coloration. Dans le dernier cas, les canalisations sont rtrcies, parfois mme obstrues et ne transitent plus les dbits prvus.