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Sortie de classe : Chemin des Dames 2016 Tombe d’un soldat allemand dans la caverne du dragon

Sortie de classe : Chemin des Dames 2016 · que les deux belligérants se lancent dans la « course à la mer », chacun espère encore percer . ... avec des cadres souvent venus

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Sortie de classe : Chemin des Dames 2016

Tombe d’un soldat allemand dans la caverne du dragon

I-Qui ?

Tous les élèves de 3émes partent accompagnés de 6 professeurs : Mme Perrachon, M.Finance,

M.Geenen, M.Chirac, M.Ogil et M.Ducros

II-Comment ?

2 cars nous permettront d’aller sur place. Dans le car 1 seront présents les 3éme 1 et les 3éme

4 avec M.Geenen, M.Finance et M.Ducros. Le 2éme car comprendra les 3éme2 et les 3éme 3

accompagnés de M.Ogil, M.Chirac et Mme Perrachon.

III-Où?

Nous irons tout d’abord visiter le fort de Condé entre 9h30 et 12h30. Entre 14h et 17h, nous

emprunterons le Chemin des Dames. Ces lieux se situent dans le département de l’Aisne au

milieu d’un triangle formé par les villes de Laon Soisson et Reims. L’Aisne se situe en

Picardie. Le Chemin des Dames est une route de 26km (RD18). Elle porte ce nom en

l’honneur de 2 filles de Louis XIV Adélaïde et Victoire. C’est une ligne de crête entre les

vallées de l’Aisne et de l’Ailette. Sa situation et ses carrières souterraines en font une

véritable forteresse.

III-Pourquoi ?

Dans le cadre du programme d’histoire de 3éme, les élèves sont amenés à comprendre ce que

fut l’expérience de la première guerre mondiale pour les soldats qui y participèrent. Quoi de

mieux qu’une sortie scolaire sur un champ de bataille pour y parvenir. Le Chemin des Dames

fut le théâtre de 3 batailles majeures : une en 1914, une en 1917 et une en 1978. Des

personnalités célèbres y ont fait la guerre. De nouvelles armes tels les chars y furent

employés. Enfin, la « chanson de Craonne » témoin des souffrances des soldats et des

incompréhensions devant l’absurdité de la guerre contribua à rendre célèbre ce désormais lieu

de mémoire de la première guerre mondiale.

A-La première bataille : 1914, la fixation du front

Alors que le gouvernement a déjà pris à nouveau la route de Bordeaux, la bataille de la Marne réussit en moins d’une semaine à éviter la répétition de la défaite de 1870. Mais le 12

septembre 1914, la contre-offensive se brise sur les hauteurs qui dominent l’Aisne. A l’est de Soissons, commence la première bataille du Chemin des Dames. C’est avec confiance qu’au matin du 14 septembre les régiments du 18ecorps d’armée

français s’élancent à l’assaut du plateau de Craonne et de la ferme d’Hurtebise. A leur gauche, le 1ercorps britannique reçoit du M French comme objectif pour le 14 au soir, l’ordre

d’atteindre la ville de Laon. Maîtres des hauteurs, et malgré leur infériorité numérique, les Allemands résistent, le temps d’attendre l’arrivée de renforts, notamment le 7ecorps de réserve qui vient d’obtenir la

reddition de la place de Maubeuge. La percée franco-anglaise échoue donc. Au soir du 14 septembre, les combattants des deux camps creusent leurs premières tranchées sur le plateau.

C’est le prélude à une interminable guerre de position. Dans les semaines qui suivent, alors que les deux belligérants se lancent dans la « course à la mer », chacun espère encore percer

sur le Chemin des Dames. La dernière tentative française se solde les 12, 13 et 14 octobre par

un sanglant échec. Les Allemands lancent pour leur part le 29 octobre une attaque sur Vailly qu’ils reprennent le lendemain, mais ne peuvent dépasser le canal. Les efforts des troupes

françaises pour les repousser n’aboutissent le 6 novembre qu’à la reconquête de Soupir. Après six semaines de combats et des milliers de morts de part et d’autre, le front se stabilise dans le secteur du Chemin des Dames : les Allemands sur les hauteurs, les Français dans la vallée ou

sur les pentes..

B-La deuxième bataille : l’échec de l’offensive française sur le Chemin des Dames (avril

1917)

Après trois années de guerre sans issue, le nouveau commandant en chef de l’armée française, Robert Nivelle, qui remplace en décembre 1916, Joffre, usé par les échecs de ses offensives en Artois (1915), en Champagne (1915) et sur la Somme (1916), promet aux dirigeants

politiques d’obtenir une victoire décisive sur le front ouest, avant la fin du printemps 1917, en rompant le front « …d’un seul coup, en 24 ou 48 heures »... Le secteur de front choisi pour

l’affrontement est le Chemin des Dames, dans le département de l’Aisne. Du 15 au 19 mars 1917, le Grand Quartier Général allemand met en œuvre l’opération

Alberich, conçue par le général Ludendorff : il s’agit d’un retrait stratégique de la ligne de front entre Arras et Soissons, sur une profondeur atteignant 70 km dans certains secteurs. Féru

de mythologie germanique, Ludendorff a choisi comme nom de code celui du nain invisible de la légende des Nibelungen ; quant à la position fortifiée, que les Français baptisent « ligne Hindenburg », du nom du haut commandant de l’armée allemande, alors que son nom

véritable est la « ligne Siegfried », héros invisible qui terrasse le dragon. Préparée avec minutie et réalisée de façon impeccable, elle vise à raccourcir le front et à installer les

défenses allemandes derrière des positions fortifiées considérées comme inexpugnables ; les défenses ont été constituées en plusieurs lignes, protégées d’immenses réseaux de barbelés, truffées d’abris bétonnés profonds et de nids de mitrailleuses. Le retrait des troupes est

précédé d’une opération planifiée de « terre brûlée », déclenchée le 21 février : la population française habitant les zones devant être abandonnées est expulsée vers l’arrière, les villages

systématiquement dynamités et minés, les voies de communications détruites, les arbres abattus. Il s’agit, pour Ludendorff, d’empêcher les Alliés de disposer du moindre abri pouvant permettre la préparation de cantonnements et d’abris avant un assaut.

L’état-major français ne prend pas conscience du piège mortel que constitue ce retrait,

d’abord perçu comme un indice de faiblesse de l’ennemi : il lui faut d’abord, en quelques jours, réorganiser totalement les bases de départ de l’offensive ; par ailleurs, les services de renseignement n’ont pas mesuré à sa juste valeur la puissance du dispositif défensif

allemand. En outre, les Allemands ont connaissance, dans les premiers jours d’avril, du lieu précis de l’opération française en préparation ; il n’y aura pas d’effet de surprise.

Entre le 6 et le 16 avril, l’artillerie française tire 5 millions d’obus sur les positions allemandes, dont 1 500 000 de gros calibre. Deux offensives alliées de diversion sont

successivement lancées dans les jours qui précèdent l’attaque principale : le 9 avril par les Britanniques et les Canadiens sur le secteur Arras-Vimy ; le 13 par les Français, devant Saint-Quentin. L’armée française a prévu d’engager près d’un million d’hommes dans la bataille ;

parmi eux, 10 000 tirailleurs sénégalais et 20 000 Russes.

L’attaque d’infanterie est lancée les 16 et 17 avril, par un temps glacial, sur un front de près de 40 km : c’est partout un échec sanglant, sur le Chemin des Dames comme dans la plaine

champenoise voisine ; l’infanterie française est hachée par les mitrailleuses allemandes. Après une relance de l’offensive le 5 mai, le constat du fiasco est définitif le 8. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française.

Le 20 mai éclatent les premières mutineries au sein de régiments ayant combattu sur le

Chemin des Dames et qui refusent de remonter en ligne ; près de 150 unités sont concernées, dans les zones de repos proches du front. C’est la déception consécutive à l’échec d’une offensive perçue comme décisive et l’ampleur des pertes subies qui sont à l’origine de ces

mutineries, ou plus exactement de ces refus de participer à de nouvelles attaques inutiles, puisque les officiers d’encadrement ne sont pas pris à partie et que les soldats veulent

continuer à tenir le front. La répression fut massive, mais pondérée : 450 hommes furent condamnés à mort, mais seuls 27 furent exécutés, le président de la République, Poincaré, ayant fait jouer son droit de grâce. L’accroissement des permissions et l’amélioration des

conditions de vie des combattants permirent un retour à la normale dès le mois de septembre 1917 ; dès lors, l’armée française combattit sans faillir, jusqu’au bout.

Le 23 octobre, les Français parviennent à s’emparer du fort de la Malmaison, à l’ouest du Chemin des Dames, à l’issue d’une attaque limitée mais très bien préparée ; c’est un succès

tactique, avec des pertes très inférieures à celles infligées aux Allemands, qui valide la nouvelle conduite de la guerre prônée par Pétain. Entre le 31 octobre et le 1er novembre 1917,

les Allemands abandonnent leurs positions sur le Chemin des Dames pour se replier derrière une nouvelle ligne de défense, au nord de l’Ailette.

Restes du fort de la Malmaison

Les pertes sont de 17 000 morts, 20 000 disparus (chiffre incluant les prisonniers) et 65 000 blessés du côté français ; du côté allemand, elles sont estimées à 35 000 (tués, disparus,

blessés). L’échec du Chemin des Dames met un terme au credo de l’offensive décisive. Dès lors, les

états-majors alliés réfléchissent à une nouvelle manière de poursuivre la guerre et optent pour des attaques limitées et sur le renforcement de l’armement, pour tenter de limiter les pertes

humaines et tenir jusqu’à ce que l’engagement américain devienne effectif sur le terrain. Cette nouvelle orientation, portée notamment par Pétain, vise à « industrialiser la guerre ». En outre, pour diminuer l’impact considérable de la mortalité provoquée par l’artillerie, il est décidé de

réorganiser le système défensif en profondeur afin de réduire la proportion des troupes exposées directement en première ligne et de permettre des replis sur des lignes bien

protégées.

Source (Yves LE MANER http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr)

C-Le 16 avril 1917 à Berry-au-bac, Les chars d’assaut entrent dans la bataille

« Je regarde comme possible la réalisation de véhicules à traction mécanique permettant de transporter à travers tous les obstacles et sous le feu, à une vitesse supérieure à 6 kilomètres

à l’heure, de l’infanterie avec armes et bagages, et du canon». Après les sanglants échecs des offensives de l’année 1915 en Champagne et en Artois, le colonel Jean-Baptiste Estienne qui commande l’artillerie de la 6eDI du général Pétain, a son

idée pour sortir de l’impasse tactique. Il n’hésite pas à en faire part dans une lettre du 6 décembre 1915 au général en chef, Joffre, qui donne son accord pour la construction d’un

prototype de «cuirassé terrestre». Un programme industriel est lancé avec la commande à la

société Schneider du Creusot de 400 engins de 13 tonnes avec 6 hommes, deux mitrailleuses et un canon de 75.

Char Schneider

De son côté, le ministère de l’Armement commande 400 exemplaires d’un autre char, plus lourd, à la Compagnie des forges et aciéries de la Marine, la société concurrente de Schneider. Ainsi naît le Saint-Chamond, un char de 24 tonnes avec un équipage de 9 hommes. De son

côté, Louis Renault commence à travailler sur un projet de char léger, le futur FT17, qui sera le «char de la Victoire de 1918».

Char Renault

Pour différentes raisons, le programme prend du retard. Le 25 novembre 1916, seulement 8

chars Schneider sont disponibles au lieu des 400 prévus. Le premier Saint-Chamond n’est livré que le 23 février 1917.

Char Saint Chamond

Estienne a cependant commencé à organiser la nouvelle arme qu’il nomme «artillerie

d’assaut» ou «artillerie spéciale» (A.S.) avec des cadres souvent venus de la cavalerie dont le début de la guerre a démontré qu’elle avait cessé d’être la «reine des batailles». Les équipages

disposent pour s’entraîner du camp de Champlieu, près de Compiègne, en prévision de l’offensive du printemps. Le 31 mars 1917, l’Artillerie d’assaut comprend 13 groupes de Schneider (208 chars) et deux groupes de Saint-Chamond (16 chars). Seuls les Schneider

participent à l’offensive du 16 avril avec la 5earmée, répartis en deux groupements de 5 groupes (commandant Bossut) et de 3 groupes (commandant Chaubès). Arrivés par chemin de fer à Courlandon, les chars font route vers Cuiry-lès-Chaudardes. Le 15 avril au soir, ils sont

concentrés à Pontavert d’où ils s’ébranlent le 16, à 6 h 30, une demi-heure après l’offensive de l’artillerie. Observés par l’aviation allemande, les chars du groupement Chaubès, qui

attaquent en direction de Corbeny, ne parviennent pas à dépasser la ferme du Temple, avec de lourdes pertes. Quant aux groupes de Bossut, ils arrivent vers 10 h au carrefour du Choléra sur la route Laon-Reims, parviennent à franchir la seconde position allemande, et même pour

l’A.S. 5 et l’A.S.9 la troisième entre Juvincourt et Guignicourt. Mais les rescapés finissent par se replier vers 17h30.

C’est l’heure du bilan. 28 chars (23%) ont été immobilisés par des pannes, 52 (43%) ont été atteints par l’artillerie allemande, 35 ont été incendiés. Quant aux équipages, sur un effectif total de 720 hommes engagés, on dénombre 180 tués, blessés ou disparus, soit un taux de 25%

de pertes à comparer avec les 40% dans l’infanterie lors de l’offensive Nivelle. Pertes élevées, progression peu significative : le premier engagement n’est pas donc vraiment concluant. La

liaison avec l’infanterie n’a pas été parfaite. Le général Deville de la 42e DI conclut même que «l’effet des chars a été plutôt nuisible». Un avis que Pétain qui succède à Nivelle le 15 mai ne partage pas. On connaît sa formule: «J’attends les tanks et les Américains ». Pourtant,

c’est Nivelle qui, fin mars, alors que les premiers chars n’ont pas encore été engagés sur le

champ de bataille, a lancé le grand programme qui permettra à 3000 chars Renault d’être construits d’ici l’armistice de 1918.

D-La 3éme bataille : L’offensive allemande du printemps 1918, « la Kaiserschlacht »

L’offensive du Printemps, également connue sous le nom de bataille du Kaiser Kaiserschlacht, ou offensive de Ludendorff est un terme utilisé pour faire référence aux séries d'attaques allemandes sur le front occidental du 21 mars au 18 juillet 1918 durant la Première

Guerre mondiale. Les Allemands s'étaient, en effet, rendu compte que leur seule chance de gagner la guerre était d'anéantir les Alliés avant que les États-Unis ne puissent déployer suffisamment de troupes en Europe pour vaincre l'Allemagne. 50 divisions allemandes avaient

pu être redéployées sur le front occidental après à la signature du traité de Brest-Litovsk avec la Russie révolutionnaire.

Plusieurs opérations allemandes furent mises au point : Michael, Georgette, Gneisenau et

Blücher-Yorck. Michael constituait la principale attaque, qui était destinée à percer les lignes alliées, déborder les forces britanniques de la Somme à la Manche. Une fois que ceci aurait

été réalisé, on espérait que les Français chercheraient des conditions d'armistice.

Le général Erich Ludendorff, chef d'état-major général adjoint allemand, lance sa troisième offensive sur le front occidental en 1918, par une attaque de diversion contre les Français qui tiennent le secteur du Chemin des Dames, sur l'Aisne. L'objectif de Ludendorff est

d'empêcher les Français d'envoyer des renforts aux Britanniques qui se trouvent dans le nord de la France, où il prévoit une nouvelle attaque.

L'objectif de l’offensive, (nom de code Blücher et Yorck), est de frapper la VIe armée

française du général Duchêne qui regroupe douze divisions dont trois britanniques.

L'assaut allemand débute par un tir de barrage de 4 600 pièces d'artillerie, suivi d'une attaque de sept divisions sur un front de 15 km. Les Allemands s'emparent immédiatement du Chemin

des Dames et avancent sur l'Aisne, prenant plusieurs ponts intacts. En fin de journée, les Allemands ont avancé d'une quinzaine de kilomètres.

(source wikipédia)

Le front en 1918 pendant l'opération « Blucher- Yorck »

L’offensive d’abord victorieuse au départ s’essouffla. Les armées française, anglaise et

américaine sous les ordres du Maréchal Foch organisèrent une contre-offensive en aout qui

surprit l’armée allemande ce qui amena à l’armistice.

V-Les personnalités passées au Chemin des Dames

Des écrivains, des intellectuels, des artistes, des hommes politiques et de futurs hommes

politiques combattirent au Chemin des Dames. Jean Giono, Jacques Duclos, Georges

Duhamel, De Lattre de Tassigny, Pierre Teilhard de Chardin, Apollinaire, Aragon, Marc

Bloch, Alfred Dreyfus, Blaise Cendrars, Jacques Doriot, André Masson, Nobécourt, un

certain Adolf Hitler et bien d’autres furent marqués durablement et de manière indélébile par

ces combats . Il y a aussi des anonymes nous ayant laissé des lettres comme celle-ci :

« Moi je veux être tout seul avec ma Georgette, loin de l’obus, qui ne me tuera pas, loin des nuits d’épouvantement qui s’allongent dans la boue des cadavres, loin des jours infinis de

souffrances traversées, des coups d’épée de la mor t, loin de la monotonie des ténèbres éternelles, loin de la saleté repoussante, des ordures forcées, de la crevaison de la herse sous la pesée d’un ciel qui n’est plus le ciel » (…) Vendredi 18 mai 1917, extrait d’une lettre de Maurice Drans, poilu originaire de Fresnay sur Sarthe, à sa

fiancée Georgette (4).

VI-Présentation des visites Nous visiterons 3 espaces différents. D’abord ce sera le fort de Condé.

Jusqu’en 1870, la défense de la France s’appuie sur un système de fortifications conçu par Vauban. Après la défaite contre la Prusse en 1870, le général Séré de Rivières est chargé

d’établir deux nouvelles lignes de défense. La première ligne se concentre sur les frontières, la seconde autour de Paris. Le fort de Condé se situe sur un point élevé à proximité du Chemin des Dames, entre Reims,

Laon et Soissons. Il a été construit de 1877 à 1882 pour protéger les vallées de l’Aisne et de la Vesle et flanquer le fort de la Malmaison.

De l'extérieur il apparaît comme un vaste tertre herbu. D’une superficie de 13 hectares, le fort est prévu pour accueillir au total 658 hommes dont 20 officiers d’infanterie, d'artillerie à pied

et de génie. Suite à l’évolution de l’artillerie, le fort est déclassé en 1912. Pendant la Première Guerre

Mondiale le fort de Condé est utilisé par les Allemands jusqu’à l’offensive Nivelle en 1917, au cours de laquelle les français reprennent le fort. Le fort est repris par les Allemands le 28 mai 1918 lors de l’offensive allemande sur le

Chemin des Dames et finalement repris par les Français le 7 août. En 1927 la mesure de déclassement de 1912 est renouvelée. Devenu centre de désobusage, il

est progressivement envahi par la végétation et se dégrade inexorablement. (source : site du fort)

photo aérienne du fort

2 photos récentes du fort de Condé

L’après-midi nous irons sur le Chemin des Dames visiter la caverne du Dragon. A l’origine c’était une carrière de pierre creusée dans le calcaire, sur le Chemin des Dames. Pendant la Première guerre mondiale, en 1915, les soldats Allemands investissent le lieu et en font un

endroit stratégique. Le 25 juin 1917, après l’échec dramatique de l’offensive Nivelle, les Français reprennent le lieu aux Allemands et les repoussent au fond de la grotte. Les deux

camps cohabitent, ils ne sont parfois séparés que par un mur. En 1920, le site devient

mémorial de guerre. C’est un témoignage passionnant de la vie des soldats.

Une des pièces de la caverne aujourd'hui

Magnifique photographie montrant des soldats français à l’intérieur de la Caverne du Dragon, le 7 juillet 1917. Photographe Maurice Boulet/© ECPAD Collection ECPAD.

Nous visiterons aussi les différentes installations que l’on trouve le long du Chemin des Dames :

Plateau de Californie, arboretum de Craonne, monuments des Basques, de Napoléon et d'Hurtebise et un cimetière militaire.

Observatoire du plateau de Californie

arboretum de Craonne

Plan du Chemin des Dames

VII-Déroulé de la journée 7H30-rdv élèves à NDV

7h45-comptage des élèves et distribution des sandwichs

7h55-Translation des élèves place de la mairie.

8h00-rentrée dans les cars et départ.

9h30-arrivée au fort de Condé

Division en 3 groupes :

Le groupe1 avec M.Ducros et M. Geenen découvrira l’exposition sur l’aviation pendant 1h

Le groupe2 avec M. Finance et M.Ogil visitera avec le guide le fort pendant 1h.

Le groupe 3 avec Mme Perrachon et M.Chirac réalisera la visite jeu de piste pendant 1h.

10h30-

Le groupe1 avec M.Ducros et M. Geenen goutera à la visite du fort avec le guide (1h)

Le groupe2 avec M. Finance et M.Ogil effectuera le jeu de piste (1h)

Le groupe 3 avec Mme Perrachon et M.Chirac) se plongera dans l’aviation (1h)

11h30-

Le groupe1 avec M.Ducros et M. Geenen commencera le jeu de piste (1h)

Le groupe2 avec M. Finance et M.Ogil découvrira l’exposition sur l’aviation (1h)

Le groupe 3 avec Mme Perrachon et M.Chirac visitera le fort avec le guide (1h)

12h30- déjeuné (abrité si nécessaire)

13h30-départ pour la caverne des dragons

14h00-arrivée à la caverne. Récupération des guides.

-Le guide 1 va dans le premier car et commence le jalonnement. Visite du Plateau de

Californie, de l’arboretum de Craonne, des monuments des Basques, de Napoléon et d'Hurtebise et

d’un cimetière militaire.(1h30)

Le guide 2 emmène les élèves et les accompagnateurs du car 2 visiter la caverne du dragon (1h30)

15h30

Le guide 1 emmène le car 1 découvrir la caverne.

Le guide 2 commence le jalonnement avec le car 2 et visite le Plateau de Californie, l’arboretum de

Craonne, les monuments des Basques, de Napoléon et d'Hurtebise et un cimetière militaire.(1h30)

17h- retour sur le parking de la caverne pour les 2 groupes. Gouter

17h20-départ pour NVV

18h30-19h (ou plus selon embouteillages) arrivée à NDV

DODO

VIII-La chanson de Craonne

Chanson anonyme écrite sur la musique de "Bonsoir m'amour" (Adelmar ou Charles Sablon, le père de Germaine et Jean) à laquelle on doit sans doute le succès de cette valse dont les

paroles, aujourd'hui, font presque sourire.

Son texte recueilli par Paul Vaillant-Couturier (1892-1937), avocat puis journaliste et finalement député, qui, entré dans la guerre avec un certain enthousiasme, en sorti socialiste,

revendicateur même mais surtout pacifiste. Sous-officier, en 1914, dans l'infanterie; il termina la guerre capitaine dans les chars d'assaut non sans avoir été blessé, gazé, cité à l'ordre de la

Nation mais aussi condamné cinq fois pour son action en faveur de la paix.

Vivement condamné par les autorités militaires (qui offrirent une petite fortune à celui qui en dénoncerait l'auteur) elle fut connue sous plusieurs noms dont : "Les sacrifiés", "Sur le

plateau de Lorette" et "La chanson de Lorette".

Elle demeure, aujourd'hui la chanson-type de l’antimilitarisme. Elle est associée évidemment

au lieu-dit situé au cœur du Chemin des Dames.

Paroles

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,

On va r'prendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile.

Mais c'est bien fini, on en a assez, Personn' ne veut plus marcher,

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot On dit adieu aux civ'lots. Même sans tambour, même sans trompette,

On s'en va là haut en baissant la tête.

Refrain Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau, Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés !

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards Tous ces gros qui font leur foire ;

Si pour eux la vie est rose, Pour nous c'est pas la mêm' chose.

Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués, F'raient mieux d'monter aux tranchées Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,

Nous autr's, les pauvr's purotins. Tous les camarades sont enterrés là,

Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

au Refrain

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence,

On voit quelqu'un qui s'avance, C'est un officier de chasseurs à pied,

Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

Refrain

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront, Car c'est pour eux qu'on crève.

Mais c'est fini, car les trouffions Vont tous se mettre en grève. Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,

De monter sur l'plateau, Car si vous voulez la guerre,

Payez-la de votre peau !

Bibliographie, sitographie et filmographie sélective Pierre Miquel, Le Chemin des Dames, Perrin, 1997. René-Gustave Nobécourt, Les Fantassins du Chemin des Dames, Robert Laffont, 1965.

Nicolas Offenstadt Le Chemin des Dames de l'événement à la mémoire, Paris, Stock, 2004. Documentaire de Robert Mugnerot d’après l’ouvrage de Pierre Miquel intitulé sobrement Le

Chemin des Dames, 1996 (dispo sur youtube).

Daniel Costelle, Isabelle Clarke, Apocalypse, la première guerre mondiale, épisode 4 Rage,

2014

http://www.chemindesdames.fr/

http://14-18.aisne.com/

https://www.youtube.com/watch?v=4NtvgutpKT8 (chanson de Craonne)

http://www.zevisit.com/application/guerre1418/carnets1418.html (application)