Sortir du Cadre - Future du Photojournalisme - Fr

8/8/2019 Sortir du Cadre - Future du Photojournalisme - Fr

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ortidu

adre

Demain, le photojournalism

Bulb - juillet 2010


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The death of journalism is bad for society, but well be better off with

less photojournalism. I wont miss the self-important, self-congratulatory,hypocritical part of photojournalism at all. The industry has been a fraud

for some time. We created an industry where photography is like big-game hunting. We created an industry of contests that reinforce a hyper-dramatic view of the world. Hyperbole is what makes the double spread(sells) and is also the picture that wins the contest. We end up with car-

toons and concerned photographer myths (disclaimer: yes, there are

photographers doing meaningful work)

Of course I am worried about how I will make my living now, and I wor-ry for my friends and colleagues too, but I dont really care about the fu-

ture of photojournalism. The soul of it has been rotten for a while.

Chris Anderson - Magnum


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p .4 Introduction

PARTIE I

p .7 La Crise du Support

p .14 Photojournalisme

p .17 Articulation du Modele

PARTIE II

p .20 Introduction

p .21 Product & Processp .23 Cross & Trans Media

p .25 Tous Editeurs

p .27 Monetisation

ANNEXES

p .32-54 Sortir du Cadre 2009-2010

p .55 Schema

p .56 Bio

N.B: Cliquez sur le Menu pour vous rendre la page sou


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2010Sera probablement lanne durant laquelle la pressepapier aura dfinitivement bascul, celle o le besoin

dinnovation aura t le plus grand et ou les dbatsauront t les plus forts autour des questions lies aumodle conomique et la menace de son obsolescence.

Jamais la presse naura autant souffer t, jamais les photojournalistes nauront eu autant dedifficults financer leurs projets et tmoigner. Jamais les gens dimage ne se seront bat-

tus sur autant de fronts, perdu autant dnergie et de moyens tenter de sauver leur peau.Prsent, au cur des innovations technologiques, tiraille entre traditionalisme, corporatismeet modernisme. Le photojournalisme, peine adolescent, rve de se rinventer et cherche

encore son chemin.

tre photographe, sest crire avec la lumire.tre photojournaliste cest capter la lumire de la vrit.

Depuis Enrich Salomon, le sens de notre profession na gure chang. Les hritiers du photo-journalisme que nous sommes, inf luences par la force des tmoignages dpoques dsormaislointaines, continuent de perptuer cette art de vivre et dtre humain. Tmoigner de ltat

de notre monde.


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Ce tmoignage visuel avait encore, il y a peu, sa place dans les pages des magazines ou desquotidiens, sur les cimaises des galeries. Il appartient dsormais au monde numrique.

Cette formidable oppor tunit de dvelopper nos histoires au-del du simple mdium endeux dimensions doit nous inciter maitriser les nouveaux outils du net, en chercher lesdbouchs et les opportunits, changer le paradigme de la presse et tenter de nouvellesapproches.

Ce mouvement de recherche et dinnovation, initi par certains des plus en vue dans notreindustrie, doit se transformer en un lan gnral ou chacun dentre nous doit pouvoir jouer

son rle et contribuer activement. Le modle traditionnel est sur le point de mourir et aveclui disparaitront ceux dentre nous qui nauront pas eu le courage de rflchir et dagir pourchanger le status quo dans lequel le photojournalisme se complet depuis trop longtemps.

Cet effort de renouvellement ne doit pas tre considr comme un rejet du pass, de sesvaleurs ni de son hritage. Au contraire, ce doit tre un acte militant de prservation dunmtier qui a produit parmi les plus grandes et plus belles images de notre histoire et continuedclairer le monde, sa manire, sur ses drives et ses plus beaux moments.

G.Hjuillet 2010


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Les journaux poussent leurs derniers souffles. Un mouvement dextinctioen France, en Angleterre, en Espagne, aux Etats-Unis qui sacclre et prenplus dampleur. Partout.

Globalement, la cration et la distribution de linformation ont t largemepar la TV et la radio, phnomne amplifi par un changement des habit

torat et ce bien avant lapparition dinternet. Depuis prs de 5 ans et la mcroissante des sources valides et gra tuites dinformation sur la toile (quedes journaux eux mme, ou de nouvelles sources spcifiques internet)lectorat et le dcouplage entre publicitaires et journaux ont eu un retentisprcdent sur la sante conomique de la majorit des journaux de lOCDannes marques par une rentabilit excellente et des revenus en haussdes publications se sont retrouves soudainement face une comptition

et une baisse de revenus publicitaires longuement analyse par Clay Shirkvis jusque-l sans prcdent.

Si lon observe les chiffres, ce sont les deux tiers des pays de lOCDE qui vleur audience significativement. Spcialement chez les jeunes dont on coaccordent moins dintrt la presse cr ite que les 35ans et plus. En Francede 42% des lecteurs qui ont plus de 50ans (chiffres de 2008).La croissance de lensemble du march de la presse quotidienne a daillepar tir de 2004 pour stagner en 2007 et par tir la baisse en 2008 et 2les segments de la P.Q la P.Q.R, touchant avec virulence les QuotidienGnralistes et les Locaux. Que ce soit aux Etats Unis, en France, en Italie en Espagne.

A - la crise du Support


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8 En France des facteurs structurels manquede capitaux,couts exorbitants

de limpression et de la distribution (du fait du quasi-monopole des NMPP et de lafaiblesse du portage prive), revenus publicitaire faibles ont plombes le secteur de lapresse quotidienne dont les ventes ont commenc dcliner ds les annes 60. Unebaisse de consommation confirme lorsquon considre la part de la presse dans lebudget annuel des foyers franais qui est passe loin derrire la tlphonie mobile et

internet ces dernires annes. De rcentes tudes montrent en outre que le dclin desventes au numro sacclre entre 2006 et 2007, pour reculer de -2.3% en 2008 parrapport lanne prcdente et -16% depuis 2000. Les plus durement touchs sont les

titres nationaux avec une baisse de 4% des ventes, et des revenus tirs des petites an-nonces composes seulement hauteur de 6% (contre 26% en 1990). Le Monde rcem-ment repris par le trio Berg-Pigasse-Niel a particulirement souffert de cette baissede revenus constants et devient le premier quotidien National de rfrence friser ledpt de bilan. Ces chiffres sont mettre en balance avec les relatives bonnes perfor-mances des quotidiens rgionaux et locaux qui rsis tent mieux que leur homologuesEuropens et ne reculent que de 1.2% en 2008.


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AuxEtatsUnis:Lelectoratestendclinconstantdanstouslessecteursdela

population. Les chiffres sont loquents, en 1960, prs de 81% des Amricains lisaientquotidiennement la presse. En 2008, ceux qui avouaient encore lire les news (papieret internet confondu) ne reprsentaient que 30% de la population aprs une chute de8% entre 2006 et 2008.Perte de lectorat, mais galement dsintrt des lecteurs puisquun Amricain passe

moins de 165 heures/an (-20heures /an) lire la presse, ce qui en comparaison desheures passes regarder la TV (1022 heures/an environ 2.8 par jour) ne reprsentequasiment rien. Cote revenus, la pub qui constitue 80% des revenus des journaux recule de prs de 28% et de prs de 12% sur le web ces deux dernires annes. Cesont plus de 10 milliards de manque gagner pour les diteurs qui se sont retrouvsconfrontes lune des plus graves cr ises de leur histoire et a conduit des quotidiens pourtant prims et par ticulirement dynamiques comme le Rocky Mountain News fermer leurs portes.


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10Les raisons de cette crise, Clay Shirky, professeur la New York University, en faitlanalyse. Selon lui, la principale raison tient de lmergence dinternet, non pas en tantque concurrent direct de la presse, mais comme plateforme dchange mondial. Larvolution qua apport le rseau tient dans sa capacit connecter les individus et faciliter la transmission dinformation.

Ce qui tait jadis la chasse garde dun groupe de privilgis ne lest dsormais plus.Linformation appartient tout le monde et la presse crite na plus le monopolede la diffusion de cette information. Les conditions qui avaient cr, soutenu et fi-nanc lessort de la presse au 19eme et 20eme sicle sont en train de se dliter, de lamme faon que lre industrielle cde sa place lre post industrielle, les modlesconomiques prcdent ne sappliquent plus lenvironnement prsent.

it was an accident. There was a set of forces that made thatpossible. And they werent deep truths the commercial successof newspapers and their linking of that to accountability journalismwasnt a deep truth about reality.

La facilitation des communications, la possibilit de cibler des publics plus restreintsmais galement plus rceptifs aux messages publicitaires des annonceurs ont gale-ment contribue la dilution des revenus lies la pub. Les annonces payantes se sontgalement chapp dun systme illogique qui reposait sur le prsuppos quun individucherchant une voiture doccasion tait galement intress par la crise des missiles Cuba, la dernire expo la mode et les pages de mots croiss.

Best Buy was not willing to support the Baghdad bureau becauseBest Buy cared about news from Baghdad. They just didnt haveany other good choices.


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La combinaison de ces deux principaux facteurs per te massive des revenus tradition-nels et apparition de nouveaux outils de propagation de linformation ont contribu la priclitation des modles conomiques contemporains. Pour autant, de nouveauxmodles ne sont pas apparus pour remplacer ceux que lon sait dsormais obsoltes.Bien au contraire.

Comme un lapin pris dans les phares dune voiture, fige par la peur, les diteurs nontpas su anticiper la mutation. En dpit des analyses ralises depuis prs dune dizainedannes, condamnant la presse crite la mutation ou la mort, aucune raction nat planif ie. Aujourdhui ceux dentre eux qui se dcident enfin prendre le tournantle font avec retard et lenteur, incrdules face lampleur du bouleversement auquel ilssont confronts.Preuve en est linitiative de Rupper t Murdoch de crer un mur payant pour lensemblede ses publications sur le net - pr ise seulement en 2009, pas encore mise en place ce

jour - et les annonces du NYT et dautres quotidiens dimpor tance de suivre le mouve-ment, plusieurs mois aprs Murdoch.

Face un monde digital rgit par les conjectures de Moore, le monde du papier traine prendre les dcisions indispensables la transition numrique et perd chaque jourlopportunit de sauver une fraction de ce quil est aujourdhui. Shirky declare claire-ment:

I think a bad thing is going to happen, right? And its amazing tome how much, in a conversat ion conducted by adults, the possibil-ity that maybe things are just going to get a lot worse for a whiledoes not seem to be something people are taking seriously. ()I dont think theres any way we can get out of that kind of thing.So I think we are headed into a long trough of decline in account-ability journalism, because the old models are breaking faster thanthe new models can be put into place.


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Lapparition des tablettes avec le premier modle du genre cr par Apple prfig-ure de la prochaine gnration de supports, alternative crdible au papier dici a unedizaine dannes et ncessite de la par t des diteurs une remise en question compltede leurs objectifs ditoriaux et conomiques.

Car si le modle parait sduisant application contrle et tarife, environnementclassique de lecture il innove peu, ne fait gure cas des tendances actuelles du net gratuite et interactivit croissante et maintient lensemble du secteur dans lillusiondun retour progressif la normale prvenant du mme coup la mise en place desmcanismes de dfense essentiels, la mise en place des structures de recherche et deprospective indispensables pour crer un environnement conomiquement viable etdurable.

Hors, mme sil est peu probable quInternet demeure compltement gratuit et pour-suive son volution selon le mme schma quaujourdhui, il est tout fait crdible

dimaginer une situation hybride ou le gratuit et le payant se ctoieront dans un co-systme radicalement plus dynamique et comptitif ou linformation ne sera gure plusla proprit de qui que ce soit mais un produit brut que chacun raff inera plus ou moinsbien, plus ou moins gratuitement.

Des lors, il convient dores et dj aux diffrents acteurs de trouver les canaux demontisation qui lui permettront de subsister. Car les internautes continueront de pr-frer le contenu gratuit au payant surtout si ce dernier napporte rien de fondamen-

talement diffrent en regard du contenu gratui t. Sans le contenu adquat permettantdat tirer un lectorat peut plus restreint mais prt payer pour une information indite,

une analyse exclusive, un contenu rserve.


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Cette priode de recherche et dexprimentation risque de se prolonger dautantplus que les moyens intellectuels et financiers ddis la recherche de ces nouvellesstratgies de financement sont faibles ou retardes par conservatisme, idologie ouaveuglement.

A ce titre, si le rveil de la presse papier se fait tardivement mais aprs tout, mieuxvaut tard que jamais - on peut constater que le rveil du monde de la photographieet en particulier du photojournalisme est loin dtre entame, si ce nest par quelquesexprimentations encore bien timides ici et l par des ac teurs dont lnergie sera bieninsuffisante pour entrainer le reste de la troupe.

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Le photojournalisme fait face une cr ise dont plusieurs facteurs sont la cause. Ladu digital et dinternet qui facilitent la fois la prise de vue, le s tockage, larchidistr ibution des images pour un cout de plus en plus rduit entrainant, du caugmentation des volumes produits et mcaniquement une baisse des prix la photographie tant considre aujourdhui comme une commodit, un pr

consommation courante.

Comment en est-on arriv cette situation ?Il est intressant de constater que le march na pas toujours fonctionne de ladont nous le connaissons, et que pour une grande part la situation actuellede lexportation dune vision essentiellement Amricaine du march de limases mthodes de commercialisation. Historiquement deux pratiques ont coerant les quelques dcennies dembellie que le secteur a connu au sor tir de laguerre mondiale.

Dune part le march Amricain ne comptait que trs peu dagences la ptant AP et une lgion de photographe staffer travaillant pour le compte dgieux magazines (Life & Look) ou quotidiens (New York Daily News) qui fouleur publication en matriel.Dautre part le march Europen, qui, stimul par la cration de Magnum eposait sur un cosystme plus complexe dagences (Magnum, Sipa, Sygma, etc) et bien sr un lot de photographes staffer mais en moins grand nomvaillant pour diverses publications (Paris Match, Stern, le Berliner Illustr ier te Zle Daily Mirror).

A par tir des annes 70 et jusqu la fin des annes 80, les agences Europennment places, dynamiques et puissantes, ont russi exporter leur modle cooutre atlantique et imposer une mthode de vente largement fonde sur la nau cas par cas, lexclusivit, lexceptionnalit de limage (R ights Managed).

B - Photojournalisme


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Mais avec larrive dinternet et du digital, le monde de la photo, jusque l trs arti-sanal, sest ouvert de faon spectaculaire et la position dominante des agences tradi-

tionnelles franaises fut remise en question. Cet artisanat ncessitait un travail large-ment manuel, base sur le relationnel. Peu volutive, difficilement automatisable, lavente dimage saffranchissait avec internet dun mur contre lequel les commerciaux

butaient depuis des annes. Tout dun coup la vente devenait automatique, supprimaitlintervention de tiers, permettait linstantanit des changes, une image produite lejour mme pouvait tre tlcharge a lautre bout du monde sans aucun problme.

Les outils de statistiques de mesure de trafic permettaient de comparer puis de pr-dire la croissance du march. Lensemble de ce qui devenait une industr ie avait dsor-mais un potentiel jusque la inatteignable et ces t ce moment que la photographie acommenc intresser des acteurs extrieurs financiers & investisseurs qui y ontvu une opportunit dinvestir dans un nouveau secteur apparemment porteur. Car lpoque, les agences historiques taient encore largement rentables et lge dor f inis-

sant masquait encore pour un temps les ralits structurelles du business photo.

Des lors, avec lapparition de Corbis, puis de Getty, de la myriade dagence de Micros-tock et de la globalisation du march, les deux modles commerciaux ont commenc saffronter dans une bataille tarifaire qui aujourdhui nous le savons fut rempor tpar les Goliaths de lindustrie au dtriment des plus petits.

Apres presque deux dcennies dexistence ce modle base sur un gigantisme incon-trlable et la recherche de profits maximise, touche ses propres limites. La pressedans son ensemble subit la plus grave crise organique quelle ait connue depuis plus

dun sicle et demi et les agences photos quelle que soient leur taille subissent deplein fouet cette crise.

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Les tudes de Jarvis et Shirky montrent que la disparition des principales sources derevenu de la presse papier (petites annonces et publicit) va forcer ces entits quasisculaires, devenues au fil du temps de vritables colosses de vritables prouessesconomiques pour esprer survivre au cataclysme structurel qui les secoue.Pour autant, malgr ces efforts, les deux professeurs de la NYU prdisent des fins dif-f iciles mais invitables pour bon nombre dditeurs qui ne pourront rtrcir la taille deleurs entreprises pour les adapter au contexte digital.

Cette tendance de dsagrgation qui par ailleurs va sacclrer dans laprochaine dcennie ne risque pas dpargner le monde de la photo et sesgantsquiserontconfrontsauxmmesproblmesqueleursclients:dispari-

tion des revenus et augmentation des couts f ixes. Une quation impossible rsoudre sans couper dans les organigrammes, revenir des structures auxchelles plus mesures, plus flexible et plus comptitive.Etonnamment la raction de ces colosses semble bien mesure au regardde la rapidit avec laquelle leurs revenus fondent et aux enjeux qui sont lesleurs. Lune des stra tgies consiste notamment pour Getty phagocy ter ses

concurrents, augmenter la pression sur les tarifs et touffer les plus petits acteurs afinde rcuprer des parts de marche et engranger de nouveaux revenus. Cest la poli-

tique de la terre brule.

Une fuite en avant qui semble vaine tant la dsagrgation de lcosystme est svre.Lautre solution que les petites structures plus agiles tentent de mettre en place repose sur linnovation et le changement du status quo. La remise en question des

valeurs et des concepts qui sous-tendent le march de la photo, la redfinition desobjectifs et des pratiques. La rinvention dun systme. Personne ne peut exactementprdire qui des deux va remporter la bataille qui nous occupe aujourdhui, mais fort parier que les petits qui auront survcu, au final, sen sortiront mieux que les gros.


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Avant daborder les opportunits nouvelle de montisation qui souvrent aacteurs de lindustrie photo, il convient de regarder concrtement commle march actuel. Les photographe et les agences ont aujourdhui essentrle de fournisseur de contenu en gros, cdant pour un prix dtermin angoci une licence dexploitation a un diteur ou un client qui publieraport donne la photo dont les droits ont t cds. Dans le cas des droitstroiscritresrgissentladterminationdunprix:lanaturedumediade

lespace occupe dans le media et laudience de ce media.

Si ces critres ont longtemps eu un sens, ils ne rpondent dsormais plude la production. A lre analogique (pre 90), les publications taient conlespace quoffrait la pagination des magazines et des journaux fini, nombre de page - et laudience restreinte gographique et sociologiqu

teignaient. Ces limitations se sont vapores avec larrive du numriquedont les contraintes techniques infiniment plus souple ont cr une sorte dfond, dans lequel les limites despace et daudience nont de plus de sens.

Par ailleurs, la reprsentation de la photographie qui se limitait un formatristique de loutil utilis pour capturer limage, souvre aujourdhui masformat video (incluant le temps) et demain tres certainement a la 3D et alisation voire la virtualisation.

Or paradoxalement, nous appliquons encore ce nouvel environnemenmthodes de tarifications traditionnelles, inadaptes pour un support qu

partageant encore pour un temps, un certain nombre de caractristique ne se limitent plus seulement celle-ci. Plus stupf iant encore, la presse continuent de ngliger ce qui au fond, constitue la valeur fondamentale draphie, notion subjective mais bien relle de qualit.

C Articulation du Modle

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La valeur ajoute a une image induite par des travaux de longue haleine, documentes

ou bnf iciant dune dmarche intellectuelle originale, ne dbouche pas sur une valori-sation montaire des travaux. Tout le monde est gal et vois ces images publies auxmme tarifs, lesquels diminuent danne en anne sous la pression dune inflation decontenus.

Autre critre ignor par le systme contemporain, lmergence de nouveaux formatsde diffusion multimdia, vido - et de nouvelles stratgies de commercialisation -Cross Mdia, Trans Mdia etc. qui chappe toute convention tarifaire, et donc, estconstamment dvalu par effet dopportunit.

Quand loutil qui sert mesurer nest plus adapt la choseque lon mesure, toutes les drives sont alors possibles etcest la crdibilit de lensemble qui est remis en question.

Il faut donc changer loutil, et par l, la faon que nous avons de definir le terme de photojournalisme .


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La redf inition du photojournalisme apporte un nombre signif iantdavances en termes de pratique et ouvre la voie de nouvellesopportunits de montisation.

Le format gnr par un outil qui a, de faon perverse, dfinitune pratique devient un accessoire, et son rejet en priphrierecentre la valeur du photojournalisme sur la maitrise des proces-sus narratifs et informatifs, recre une chelle de valeur nouvelledans laquelle la production de chacun est value non en fonc-

tion dun dbouch, mais en fonction de ses valeurs intrinsqueset dans son expression finale (intgrit, honnte, responsabilit,thique, exactitude, qualit visuelle etc.).

On passe dune apprciation du tangible une apprcia- tionde lintangible qui suppose la mise en place dune nouvellemthodologie dvaluation et de nouvelles stratgies de diffusion.


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Ce que lon qualifie de photojournalisme est en fait une expression dtousens tymologique premier. On assimile ainsi le photojournalisme avec phie, lobjet en deux dimensions couleur ou noir et blanc sur lequel une

fixe, et pas avec le processus dcriture (photos graphos) qui consiste mire pour former un message visuel et en loccurrence crer une inform

En largissant la perception de ce quenglobe le photojournalisme, on tnaturelle dexercice la vido et aux futurs outils de capture visuelle.De la sorte, on vite alors de senfermer dans un conservatisme suranlensemble de lcosystme cr autour du medium. En ouvrant la definiti photojournalisme , plus de raison donc de se priver dintgrer tous lesla cration visuel sous une mme activi t, dintgrer leurs outils dans le flux

tion et de commercialisation en appliquant une stratgie cohrente de m

et dailleurs, plus aucune raison non plus de les laisser dconnects les uns

Au fond, ce qui res te la dmarche fondamentale, la valeur centrale de notrcest le journalisme. En se dbarrassant de la dictature du format pour le

tous et en recentrant notre attention sur la valeur intellectuelle de linfabandonne une conomie de produit pour aller vers une conomie de pr

Cette conomie du process implique que nous inventions les outils dvavaleur intellectuelle fournie travers lobjet reportage et que nous leautourdenouveaux critrespouren dterminerunevaleurmontair

Crdibilit et autori t, Ethique et responsabilit, Engagement et Qualit.

A - Product & Process

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Crdibilit et autorit :Lacapacitduphotojournalisteforgeruneidentitprofessionnelle reposant sur la vracit et lexactitude de linformation relaye. Sonaptitude dans le temps fournir du matriel pertinent & original. Lautorit la sp-cialisation de ce photographe dans le domaine couvert, lexprience engrange aufil des annes passes couvrir tel ou tel sujet. Ethique et responsabilit:Lacapacitduphotojournalisteexercersonmtierdans un cadre thique rgit par les diverses conventions professionnelles en vigueuraujourdhui et respecter ces rgles sans se compromettre.

Engagement et qualit:Lacapacitduphotojournalistesinvestirdansdeshistoires, faire avancer le dbat dmocratique par le biais de son travail. Sa maitrise

technique lui permettant doffr ir un contenu riche et original pourvu dun point de vueet clairement identifiable.

Cette migration du product vers le process, essentielle, dclenche elle seule une sriede rajustements importants notamment lorsquon considre la faon de commer-cialiser nos productions.


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Henry Jenk ins professeur de Journalisme et de Communication a la UniversernCalifornia,undesplusenpointeentermesdeTransMedias torytellin

Nous vivons aujourdhui un moment ou chaque histoire, marque relation se dcline sur un maximum de plateformesdiffrentes, et rsulte dune narration combine entre les tions (prives ou publiques) dune part (message du haut bas) et laudience (message du bas vers le haut). La concendes medias accentue le besoin de voir merger des solutioratives qui exploitent la synergie entre ces deux mondes emente les points de contact entre diffrentes niches de consteurs. Le rsultat se traduit par le Trans Media.

Le futur du photojournalisme ne peut tre envisage sans un contenu endans cette stratgie de diffusion multi plateforme, calque sur les habitusommation media de la Gnration Y. Cest la thse dfendue par Stedirecteur de lagence VII, et par de nombreux ac teurs issus de lunivers tlnouvelles technologies. Nicoletta Lacobacci directeur de lInteractive TV/lEuropean Broadcasting Union explique que le web aujourdhui permet de ces contenus augmentes, mult i , interactifs et mobiles. La convergedias et la baisse des couts de production rends aujourdhui invitable qucontenu soit disponible travers une multitude de medias diffrents.

Alors en quoi Cross Media et Trans Media sont-ils diffrents ? Les deux strasent sur des distributions multi plateformes. Les deux utilisent Internet comdengagement central.

B - Cross & Trans Media

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Dans un environnement Cross Media, on assigne pour un mme contenu desdestinations diffrentes reparties travers diffrentes formes de distribution (livres,internet, tv, radio, presse) pour attirer le maximum de lecteurs/spectateur possible.Cest le contenu 360. Le contenu qui se dcline en autant de plateformes disponibles

travers une simple mise en forme.

Dans un environnement Trans Media, le contenu est fragmente et adapte spcif ique-ment en fonction des suppor ts pour sadapter au lecteur/spectateur. Cest en sommeladaptation moderne du concept de gesamtkunstwerk que Richard Wagner inventadans son essai Art and Revolution en 1827, et qui sexprime travers la synthse

duvres dart dans un ensemble comprhensible et cohrent embrassant toutes lesexpressions artistiques.

Cest le Total artwork. Un projet Transmedia dveloppe donc le contenu traversmultitudes de plateformes pour gnrer autant de points dentre diffrents dans unschma narratif global.


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David Campbell, prof de cultural and political geography Durham Universi- ty in the United Kingdom dans photojournalism in the New Media Economy (NiemanReportsspring2010)introduitsonexposparcettephrase:

Success will depend on seeing oneself as a publisher of contentand a participant in a distributed story, the form of which helpsreshape the content of the story

Le concept nest pas rcent puisquil voit le jour il y a prs de 5 ans, avec lapparitiondun nouveau genre dagences Paparazzi sur la cte Ouest des Etats Unis - X17 etSplash News entre autres - qui ont compris trs tt dans leur dveloppement lintrtde crer des blogs magazines . Bien que le format soit encore trs proche du blogclassique, on saperoit que chacun dentre eux fait une utilisation extensive de son

contenu exclusif et dveloppe tout autour une stratgie TransMedia (photo, vido,mobile, print).

Il est facile de percevoir les avantages qui en dcoulent de lauto-publication. Outrequelle permet un plus grand contrle des images et de leur utilisation, elle induit gale-ment un renforcement de la marque de lagence, la captation dun lectorat nouveau,lmergence de revenus supplmentaires et ninterdit absolument pas lexploitationparallle du modle traditionnel de vente.

Dans le secteur de lEntertainment cependant, la photo se dploie rarement autour

dune histoire et illustre plus frquemment des moments de vie, des vnements ce quilimite lexpression de ce type de publication.

C Tous Editeurs

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Lextension du modle au photojournalisme, en revanche, extrait la photographie deson rle de simple illustration et lui permet de rintgrer un flux narratif plus com-plexe travers les diffrents medias en contrlant la destination et la prsentationde lhistoire. Elle abolit les barrires du papier et autorise une utilisation extensive desimages, mais aussi de la vido du son et du texte pour apporter contexte et analyse.

La multiplication des points dentre qui suppose une plus grande segmentation durcit permet linteractivit et reconnecte le genre documentaire avec une audienceplus jeune.

Dessai photographique, lhistoire visuelle dont le web magazine reste le point nodalou convergent liens, commentaires et rfrences, se transforme en un nouvel objet queFred Ritchin qualifie alors de new Visual Journalism . Cest en somme lexprienceque tente actuellement lagence VII, et dans une moindre mesure Vu et Magnum avecson Magnum in Motion ou les travaux photo et vidos sont mis en valeur et placesdans un contexte Magazine.


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Dautres outils comme Kickstarter.com ou Ulule.com permettant la leve de fondsprivs (Crowdfunding) ouvrent de nouvelles voies dexprimentation pour un mediarellement participatif ou linternaute deviendrait coproducteur de contenus et acteurde linformation.

La souscription des contenus premium, la coproduction inter-agence, le mcnat,ladossement des structures but non lucratif, le dveloppement de services tiers(formation, sous-traitance, expertise et consultation), les travaux corporate ou lesventes de produits participent aux faisceaux de revenus que des structures lgres etractives doivent mettre en place pour stabiliser leurs ressources et se dvelopper.

Par ailleurs, sur le plan de la syndication pure du contenu, et pour reprendre les notionsvoques plus haut consistant polariser lensemble de leffort commercial autour duProcess pour abandonner le Product, il sagit de considrer lapplication dun tel sys-

tme lconomie relle.

Pour commencer, il est important de regarder si dores et dj les mcanismesdvaluation de valeur existent dans dautres secteurs que celui de la presse. Com-ment evalue t on la valeur intangible dun bien. Plusieurs s tructures similaires dans leurphilosophie cohabitent dans des secteurs bien souvent opposes.

Le march de lAr t fait appel un systme de cote qui sest progressivement impospour valuer la valeur des artistes prsents sur le march. Ces cotes , values parun rseau dexperts et dobservateurs permettent dvaluer la valeur des crationsen fonction de la qualit du travail, de la disponibilit sur le march et de la demande.


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Lautre grand systme dvaluation de la valeur prend forme dans le secteur finan-cier ou les agences de cotation dfinissent la valeur des entreprises en fonction decritres conomiques purs mais pas seulement puisquinterviennent galement desanalyses prospectives de dveloppement qui permettent la fois de dterminer lavaleur immdiate et le potentiel dune entreprise.

Imaginer un systme hybride dagence de cotation photo qui intgrerait en son sein,les diffrents secteurs occups par le march de la photo, reposant sur un ensembledexpert mondial repartis par bureau dissmins partout dans le monde, aurait uneffet extrmement positif sur lensemble du secteur.

Tout dabord pour les photographes et les agences elles-mmes. La pression quali-tative exerce pousserait abandonner la course au volume pour se rorienter surloriginalit et la pertinence des sujets.

Hormis pour un cer tain nombre dexclusivits toujours directement ngocies par lesagences ou les photographes - les sujets seraient valus en dpit du support auquelils seraient adresss et chapperaient df initivement aux contraintes mentionnes plushaut. La revalorisation du contenu remettrait en avant ce qui fait toujours la dif-frence sur le terrain savoir lhabilet du photographe combiner maitrise techniqueet sagacit intellectuelle.

La mise en place de ces agences de notation spcifique au monde la photographieouvrirait la porte une conomie nouvelle, un rservoir demplois induits qui seraientgalement bnfiques.

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On peut dailleurs sans mal imaginer que certaines structures lies au monde de lartpuisse diversifier leurs oprations en intgrant ce systme, ou dans un sens contraire,largir le march de lart (ce qui est moins probable puisque ce marche repose surlexception le luxe et la trs haute valeur ajoute) a ce nouveau marche de

cotation photo.


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Sortir du Cadre 2009 - 2010

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Sortir du Cadre: Nayez pas peur dInternetSi vous pensez quInternet et lendroit qui ressemble le plus a lantre dudiable. Si vous estimez que le Web est un endroit drgul, o vos im-ages une fois dposes vont tre vic time dun pillage sans fois ni loi. Sivous imaginez pouvoir vous passer dInternet et ses outils pour dvel-oppervotrecarrirephotographique,alorsrpondezceci:Refuseriez

vous de passer gratuitement la TV, tous les jours, pour parler devotre boulot la terre entire. A moins dtre inconscient, non!Internet nest pas la nouvelle contrainte avec laquelle on doit faireavec. Ni instrument de torture, ni mine dor, Internet est un outil dontil faut savoir profiter pleinement.

Un site web, pourquoi?Je suis frapp de voir quune majorit de collgues franais ne dispo-sent pas de site internet, alors quau contraire, la majorit de mes col-lgues amricains disposent au moins dun site type portfolio. Quilssoient staffers ou freelance, nos amis doutre-atlantique sont infini-ment plus actifs sur la toile que les photographes de lhexagone. R-seaux sociaux, sites, plates-formes photos, multimdia, tous les outilssont bons pour dvelopper et promouvoir leur vision, leur nom, leursprojets, changer leurs points de vue, apprendre et enseigner, crer etdiffuser leurs ides.Internet nest pas vcu comme une menace mais comme une oppor-

tunit, que chacun peut saisir et tourner sa sauce.Alors un si te Web pourquoi faire?

- Prsenter son travail dans un endroi t valoris. Nombre photographeregrettent souvent de voir leur travail diminu ou dprci par unemauvaise publication. Votre site portfolio est un lieu sanctuaire, o

vous pouvez dployer vos sujets photo sans contrainte.- Dvelopper votre prsence. La photographie cest avant tout lepartage dun point de vue. En multipliant votre prsence sur internet,vous toucherez une audience plus grande. Quel que soit votre regard,vous apporterez votre point de vue unique un public plus large.

- Gnrer des revenus. Avec la bonne s tratgie et un peu de travail ilest aujourdhui possible de gnrer des revenus via internet. Jentendsdicilescritiques:onnepeutpasvivreenvendantdesphotossurin-ternet.Jerpondrai:ilnyapasdepetitsrevenus,derevenuscompl-mentaires ou de sous revenus il y a des revenus. Point.Les usages.

La solution la plus progressive vient de Photoshelter. Depuis la mortvirtuelle de Digital Railroad, PS est la seule plate-forme offrir unesolution agency-like, port folio-business ready pour photographes.Loffre starter est gratuite pour 150Mo dhbergement non configu-rable (je lai utilise pendant plus dun an pour prsenter mon travailvia lightbox et slideshow flash). Viennent ensuite les offres au mois lemois ou avec engagement sur un an, entirement configurable.A voir aussi Livebooks.com, Smugsmug.com, Foliolink.com ou IFP3 pour

les solutions tout intgres. Neonsky, un des leader dans le segmentportfolio et Netfolio sont aussi des solutions a envisager. Pour mapart (on est jamais mieux servi que par soit mme;-) jai galementdvelopp mes outils via O2creation.

En tous cas, nayez pas peur de diffuser votre travail sur le net. Affi-chez vos images en grand, clairement dans un crin sign votre nom.Investissez les rseaux.

Prochainetape:faitesparlerdevous!Vousavezcrledbutdune

dynamique, vous devez aller jusquau bout. Investissez les rseauxsociaux. Facebook, LinkedIn, Viadeo, Twitter, Lightstalker et autresVotre profil ser vira de connexion avec les pros dj prsents sur ces

rseaux. Mettez y les liens vers votre portfolio, votre blog (un autreoutil trs utile pour crer du trafic sur votre site), votre agence ouvotre plate-forme de distribution, vers vos galeries. Nhsitez pas arenouveler votre sta tut rgulirement, plusieurs fois par semaine. Par-

ticipez aux discussions et par tagez vos ides. Pour ceux que langlais

effraie, tentez Twitter en premier. Vous navez quuna crire (140 caractres), cest facile et trs addictif.

Le but de la manuvre est de gnrer du buzz autovotre travail. Le meilleur moyen pour ne pas tre dest den rester strictement au professionnel dtend

Tentez de nouvelles approches.

Les apparitions de nouveaux outils online sont autadveloppement pour un photographe. Multimedia, ies dart virtuelles (ou pas), concours soffrent a toutnent la peine de se pencher sur leur promotion.Le Multimdia est LA stratgie de dveloppement praphe et pour les agences . Pour les premiers pas je multimediashooter.com, un blog trs bien fait qui prun starter kit pour photographe multimdia. Cote ipouvez toujours visiter Medias torm.org, the37thframrawfile.org ou le dernier dossier de the digitaljournalinteractivit et laspect dynamique, le multimdia ephotographique par lapport du son, crant lintimitspectateur. Jaime dailleurs beaucoup ce concept dif(je visionne les pisodes sur le net) En Campagnereporters, Aurlie Sfez et Julien Cernobori sillonnentFrance la rencontre de ceux que lon nomme les srie a beau tre de la TV, les deux reporters prennradio et donnent une dimension vraiment diffrenLinspiration est donc partout, suffit de la trouver epeine.

Lauto dition se dveloppe galement, mme si le assez important comptez 50$ le livre- cest une bopour crer des maquettes de prsentation a destinditeurs.


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Deuxleaderssedisputentlemarch:blurb.com et (un peu plus cher) asukabook.com et rcemment sousune forme plus magazine Magcloud.com.

Jai moi mme tent le coup avec blurb et javoue tre plutt satisfait du rsultat ( voir ici).Enfin en ce qui concerne la vente de tirage dart, la formule encore frmissante se dcline via les formulesonline grand public comme wantedparis.com ou imagek ind.com.Photoshelter offre galement une formule de vente de tirage via EZ Print qui prsente lavantage dobtenirle tirage sous cadre.

Sortez du Cadre, explorez les nouvelles voies!

Le but de ce post nest pas dtre exhaustif mais bien de vous montrer quil est possible de sapproprier in-ternet et ses outils pour le plus grand bien de son activit. Bien entendu, le risque de voir ses images trecopies sur la toile nest videment pas nul bien que marginal mais soyez prudent dans votre raction.Que vous vaudra une crispation exagre sur la question desdroits dauteurs? A vous de juger le rapport bnfice/perte de la dmarche, mais fort parier que lecopieur aura agit de la sorte pour promouvoir votre travail, signaler une actualit vous concernant ou

tout simplement indiquer son coup de cur. Dcevoir un fan ou risquer une mauvaise critique sur internet,cest sexposer une contre publicit nfaste sa renomme et au final son travail. Ce qui plat au pub-lic a toutes les chances de plaire un diteur, un service photo ou un galeriste et comme tous, ils utilisentdsormais internet pour reprer les nouvelles valeurs montantes de la photo. Aujourdhui et encore plusdemain, les David du monde analogique peuvent tre les Goliath de lunivers numrique, vous de rejoin-dre le groupe des Goliath.

April 17, 2009

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http://www.blurb.com/http://www.asukabook.com/http://www.magcloud.com/http://www.magcloud.com/http://www.asukabook.com/http://www.blurb.com/


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Sortir du cadre: stratgie multimdiaJe crois n'avoir jamais t tout fait la place o je devais tre. Etaujourd'hui je peux vous le dire, tant mieux. Quand, au lyce, mes

amis par taient en science conomiques, j'allais suivre des cours decinma, quand ils prparaient ardamment leur Bac S, je terminai monpremier court mtrage. A la fac de Droit, je prparai mes passagessur l'antenne locale de RTL, et l'ecole de journalisme, je prennaisdes photos quand les autres planchaient sur leur articles. Jamais labonne place. A tel point qu'au dernier jour de ma formation de jour-naliste, un de mes professeur - Claude Ardid - m'avai t lanc un francetdefinitif:"tunepeuxpastoutfaire,ilfautchoisir".

Heureusement je n'ai pas cout.Si je vous raconte cette partie de mon parcours c'est qu' un certainpoint, il m'ait arriv de douter de la pertinence de ces choix. Grace internet, les choses ont chang.Elles ont d'ailleurs tellement chang qu'il est non seulement possible

aujourd'hui de produire du contenu multimdia de qualit; il est desor-mais essentiel pour nous - photographes et agences - d'embrasserce qui va tre la prochaine tape volutive de notre profession, et dedfinir ds aujourd'hui une vritable stratgie multimdia.

Aujourd'hui le monde du photojournalisme a entam une profondemutation et li son destin aux volutions constantes des nouvelles

technologies et d'internet. Il est dsormais clair que les nouvelles g-nrations de photographes se doivent de maitriser de nouveaux outils- le reportage audio, la programmation, l'editing vido par exemple -afin d'enrichir leurs productions et crer une nouvelle sorte de produ-its dstins, non plus la presse crite traditionelle, mais aux nouvellesplateformes qui deviendront demain, les standards de l'information.

Bande son du Photojournalisme

Ce qui a longtemps manqu au photojournalisme et que la vido pos-sdait ds son origine, c'est le son. Le son, la B.O, l'ambiance, cette

trace sonore qui dpasse le regard pour aller toucher le sens. En ajout-ant le son l'image, on ajoute la profondeur, l'motion, la rugosit

d'une voix, l'a tmosphre d'une scne, le tmoignage, le contexte.Je vous invite regarder ces documents avant d'aller plus loin afin devousimmergerdansl'universmultimdia:

Driftless,DannyWilcoxFrazier&Mediastorm:http://mediastorm.org/0025.htm

TheUpstateGirls,theRawfile: http://www.therawfile.org/?p=77

TheInterviewProject,DavidLynch:http://interviewproject.davidlynch.com/www/#/all-episodes

TheGirlintheWindow:http://www.tampabay.com/specials/2008/reports/danielle/

Ajouter la dimension sonore un projet photographique n'est paschose facile. Cela requier t organisation, travail, comprhension etconcentration afin de faire cohabiter les deux deux supports et utiliserla spcifici t de chacun d'eux pour d'amliorer la lisibilit du sujet,l'immersion dans l'histoire, l'mergence de la trame narrative.

Mais cet effort, mon sens, est rcompens par une plus large audi-ence et des retombes f inancires elles aussi multiplies. Le document,encapsul dans sa forme vido, trouve tout un rseau de diffusionsemi-gratuit et payant trs tendu drainant audience et gnrantdes revenus publicitaires ou de syndication. Je pense aux sites

d'hbergement de contenu vido comme Vimeo.com, blip.tv, Youtube.com ou Dailymotion.fr pour le semi-gratuit financ par la pub valo-rise, et l'ensemble des sites d'information o une syndication estpossible, pour le payant. La tlphonie portable es t elle aussi vise

travers Youtube notamment, mais d 'autres tuyaux sune distribution via les fournisseurs de contenu pour

peuvent tre des dbouchs solides.

Le mariage du son et du regard.

Photojournalistes, vous tes destins raconter desporterons l'clairage et l'information ncessaire au forge une opinion sur les vnements qui l'entoure,

tions, approfondisse un sujet.

Dans la production multimdia:

La photographie donne l'lment visuel de l'histoirepersonnages, les places dans un contex te gographl'attention du lecteur par sa composition sur les dtsujet. Elle apporte un sens relatif la culture et l'duelle possde diffrents degrs de lecture.

La lgende renseigne factuellement, grce aux 5 qudamentales (qui, quoi, ou, quand, comment), et donl'information"invisible"l'image,commeparexem

personne, son age, son rle dans l'histoire, son paysdonne quelque chose de nouveau l'image et pouss'interroger de nouveau sur ce qu'il a vu dans l'imagLe son, vient en complment naturel de ces informal'exprience.Le son fait parler les protagonistes, il donne une voi

du sentiment, de l'motion, du tmoignage ou de l'aL'interview permet au photographe de mieux comppeux mener de nouvelles images, de nouvelles situson sujet.
http://mediastorm.org/0025.htmhttp://www.therawfile.org/?p=77http://interviewproject.davidlynch.com/www/#/all-episodeshttp://www.tampabay.com/specials/2008/reports/danielle/http://www.tampabay.com/specials/2008/reports/danielle/http://interviewproject.davidlynch.com/www/#/all-episodeshttp://www.therawfile.org/?p=77http://mediastorm.org/0025.htm


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L'information contenue dans cette interview, complte l'enqute oule reportage, mme si le son n'est pas utilis dans le produit final, le

texte pourra tre utilis comme base rdactionnelle.Enfin, dans le rcit linaire - sur lequel sont bass les productionsmultimdias - le son fournit le fil rouge de l'histoire et permet de relierles squences entre elles. Le son cre le sens de lecture, introduit le

tmoignage dans l'image (fondu sonore l 'entre).De l'invisible l'interlocuteur.La capture du son impose au photographe d'apprendre un au-

tre rythme de travail, un autre tempo et passer de l'invisible l'interlocuteur.

Le temps photographique s'apparente un jeu de camlon, le pho-tographe cherchant disparaitre dans les rideaux ou sous le tapispour capturer - sans le modifier ni l'influencer - le moment dcisif cher

Cartier-Bresson. C'est un temps de recherche et de composition oule dialogue est faible voire absent et ou l'individu s'efface, ou la rela-tion se rduit au minimum.La prise de son au contraire suggre une tout autre attitude. Pourenrichir votre histoire, vous allez devoir vous asseoir, prendre le tempsde discuter avec la personne que vous venez de photographier, passerde l'invisible l'interlocuteur. C'est la personne que vous avez pho-

tographie qui va raconter avec sa voix, sa propre histoire, et vousde poser les questions, d'tre engageant, ractif, de crer le lien, cettealchimie qui construit la confiance et mne la confidence.

Enregistrer ces interviews, capturer ces sons amne une meilleurecomprhension du sujet, c'est la part de journaliste qui reprend le des-sussurlapartdu"plasticien-crateur".Raliserunebonneinterview

c'est obtenir plus d'informations qui serviront rdiger des lgendesplus compltes, des synopsis plus riches, et fournir un produit plus com-ptitif.En ralisant de bonnes interviews, vous apportez galement de la vie

dans vos images, une profondeur jamais atteinte dans vos histoires,une atmosphre qui ne peux se traduire par le texte.

Apprenez interviewer.

Voici quelques petits trucs que j'ai tir de mes expriences radiopho-niques.Imaginez que vous faites un portrait, un portrait sonore.Pour qu'un portrait soit bon il faut que le trait du dessinateur soit sur.En radio, il faut que la voix soit bonne, bien enregistre, et donc quel'interview soi t ralise dans un endroit calme, le plus calme possible.

A l'intrieur, pensez regarder votre environnement avant de cher-cher ou poser votre micro. Cherchez les matires chaudes,tirez lesrideaux,placez vous sur un tapis,prof itez des canaps, collez vous

contre les boiseries,es bibliothques... ces lments offrent une absorp-tion sonore importante, touffent les bruits parasites et assurent unemeilleure qualit d'enregistrement. A l'extrieur, loignez vous desroutes, des groupes de per sonnes, prfrez vous rfugier dans une voi-

ture (vitre fermes) pour y conduire votre entretient au calme. Fuyezles halls et toutes les architectures voutes, trop minrales, qui vhicu-lent les sons facilement. Ecoutez votre environnement, attention auxpostes TV, aux frigos bruyants, aux voisins en plein travaux. La qualitdu son doit tre irrprochable car c'est sur la bande son de votre pro-duction que le second sens le plus sollicit par vos lecteur (l'ouie) seracompltement focalis.Ne placez pas votre micro trop loin de la bouche de votre interlocu-

teur pour viter les bruits d'ambiance parasites, pas trop prs non plus

pournepasenregistrerles"pchi"oules"pfff".Apprenez diffrencier le son d'ambiance et l'interview proprementdite. Si vous dsirez rajouter de l'atmosphre, enregistrez sparmentles deux pour les monter ensemble la fin, vous aurez plus de con-

trle sur les deux environnements et moins de pollution sonore.

Lors de votre interview, ne rpondez pas votre int

la tte, souriez, la per sonne comprendra que vous votrebandesonresteraviergedes"uhmuhm"gn

Prparez vos questions, mais ne soyez pas coll ell'interview, anticipez les rponses. Attention aux quevousviterez:"depuiscombiendetempstesvous

(rponse:deuxans)"maisprfrerez:"ditesmoide

tempsetpourquoitesvousdevenusroutier(rpo

depuis deux ans parce que je me sentais libre au vomion)".

Prenez le temps de cette inter view, laissez vous guides que vous obtenez, utilisez pleinement le temps dosez. Laissez les blancs s'installer, la plupart des gens dans ces espaces de vide et ont tendance remplir

blancs en compltant leurs propos, en argumentantleur rponse sous un angle diffrent. C'est une phasl'interview puisque que c'est l que vous pouvez obtqui fait la diffrence. Passez trop vite la question espace de libert s'vanouira, emportant avec lui deprcieuses pour la suite de votre projet.

Enfin,termineztoujoursendemandant"s'ilyaquel

jouter".Laplupartdesgenssetiennentauxquestio

freinent dans leur envie de dvelopper des points odes questions que vous n'auriez pas pos. En offrannit, vous permet tez votre interlocuteur de compinterview, de donner son point de vue, de rebondir ou donner un anecdote pas encore dvoile.

Finaliser sa production pour atteindience plus large.

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Une production multimdia comporte plusieurs lments imbriqusles uns avec les autres exploitables ensemble, ou sparment et

s'alimentant les uns les autres. Aprs la recherche du sujet, le photo-journaliste doit regrouper l'ensemble des informations qui tayerontson sujet. Une fois la phase prparatoire ralise, le photojournalistevarcoltercetteinformationsous3ou4formesdiffrentes:desinfor-mations crites (pour les lgendes), de l'audio (pour interview, lgen-des et texte), des photos et/ou des vidos. Le tout est dit et montencapsul dans un format vido standard prt diffuser.

Le modle conomique de la production multimdia profites de cettediversit des sources d'informations et du format de diffusion pourmultiplier les chances de placement auprs des nouveaux et anciensmdias. Ainsi, s'il est indispensable pour un photographe de conserverlemodle"classique"deplacementdesesimagesauprsdesmdias

print, il pourra diversifier vers le web et les autres mdias sa produc-tion en choisissant de dstructurer son produit fini et d'adapter sonoffre en fonction du media prt l'acheter ( au choix text/photo,

text/video, audio/photo/text, ou text/audio par ex).

Onpourradclinerlessupportsmediascommesuit:

les Blogs, et autres sites spcialis ou gnraliste qui fleurissent etson ouvert ce genre de production.

le podcast video ou audio, relay par les portables type iphone,blackberry, Kindle ou la future probable nouvelle tablette Apple.

le DVD, auto-dit ou dit par un tiers la tlphonie mobile et le streaming video via les providers de con-

tenu type Orange ou Vodafone le film ou les expositions

Cherchez l'inspiration, duquez votre regard.

Comme tout nouveau dbouch, la production multimdia demandeformation et analyse. Recherchez, coutez et lisez ce qu'il se fait par-

tout. Malheureusement, le concept ne fait que de timides appari tionsen France sous des appellations parfois assez nigmatiques (Pom).Prfrez les sites anglo-saxons, largement mieux documents et infini-ment plus dynamiques.

Je vous conseille les sites suivant parmi tant d'autres, ainsi que bulb.

En GrandE BrEtaGnE:

Duckrabbit, production,http://duckrabbit.info

Bombay Flying Club, production,http://www.bombayfc.com/

aux Etats unis:

Mediastorm, production, http://mediastorm.orgthe Multimedia Shooter, ressources, http://www.multimediashooter.com/wp/Innovative Interactivity, ressources, http://www.innovativeinteractivity.com/

FrancE:

Digital Story telling, ressources, http://www.digital-storytelling.org

updatE:A tudier, les productions multimedia ralisjournalistes du Eddie Adams Workshop edition 200

visitez les archives. It's Not Over Yet, Man (Tie Dye Eddie Adams Workshop on Vimeo.

October 14, 2009
http://duckrabbit.info/http://www.bombayfc.com/http://mediastorm.org/http://www.multimediashooter.com/wp/http://www.multimediashooter.com/wp/http://www.innovativeinteractivity.com/http://www.innovativeinteractivity.com/http://www.digital-storytelling.org/http://www.digital-storytelling.org/http://www.innovativeinteractivity.com/http://www.innovativeinteractivity.com/http://www.innovativeinteractivity.com/http://www.multimediashooter.com/wp/http://www.multimediashooter.com/wp/http://mediastorm.org/http://www.bombayfc.com/http://duckrabbit.info/


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Sortir du cadre: Photojournalisme Open (re)sourcesFinancer le photojournalisme. Un dfit, une question majeure au cen-

tre des proccupations de tous les professionnels. Produire en spcula-

tion, par tir ses frais, tenter le coup de poker en esprant accrocherun magazine, voil la stratgie de nombre d'entre nous. Une relationsystmatique, un lien pathologique, la presse, grande malade, con-

tamine ses pairs et assche l'offre et l'or iginalit. Car au fond, le pho-tojournaliste est un sous traitant. Ses relations professionnelles, il lesconstruits avec les rdactions, les NGO ou les clients corporate. Unerelation B2B comme on dit, business to business.

Et ce ne sont pas les dernires volutions que connaissent notre m-tier qui apportent une solution ce modle. L'apparition du webdocet son dveloppement - que je supporte avec force - ne rsout pas leproblme du f inancement. En ralit, il l'accentue tant l'investissementpour un webdoc solide semble important (Samuel Bolendorf voque

un cot de 50.000 80.000 euros - 8'08 sur vido France 24).Viennent s'implmenter deux facteurs aggravants. La dvalorisationde l'information et sa dsaffection - dans sa forme actuelle - de lapart du public. La culture web a dtrn la culture pub, ce qui ce ven-dait avant est aujourd'hui exig gratuitement . La photographie - et lejournalisme-prenddepleinfouetcetteculturedu"free"etdgringole

dans l'chelle des valeurs. Plus personne n'imagine le cot d'un report-age en Guine pour suivre Moussa Dadis Camara, ou Dong-Feng, laville des moines Shaolin. D'ailleurs, on imagine pas non plus qu'il pui ssey avoir un cot de production pour un sujet Calais sur le dmantle-mentdela"Jungle".Unmalquiatteintmmelaprofessionoiln'est

pas rare de voir pratiqu des tarifs de piges couvrant parfois peinele 5me de l'investissement ncessaire pour effectuer un repor tage!

Le photojournalisme respire avec une moitie de poumon ets'asphyxie lentement.

Du B2B au B2C, la solution du crowdfunding.

Ouh l! Sacr titre, y regarder de prs, l'intitul est presque incom-prhensible, dsol, je n'ai pourtant pas trouv mieux pour exprimerclairement l'ide que je vous soumets. B2B, business to business, le pho-

tographe dpend d'une relation exclusive avec un commanditaire quia le pouvoir de dire oui (mais plutt non, en ce moment).B2C, business to consumer, le photographe retourne vers le lecteur,sur le web, et fait de lui son principal actionnaire.

EnreprenantnotrecompteladevisedusitePropublica.org"Journal-isminpublicinterest"etenyajoutantunetouched'interactivitsociale

on dbouche sur un nouveau modle . J'ai fait la dcouverte de cetteide en lisant le NiemanJournalismLab et son papier sur le si te Spot.us.

Lemodle:faireappelauxlecteurspourfinancerlessujets.DavidCohn l'initiative du projet, s'est inspir des mdias sociaux genre

twitter et facebook, saupoudr d'un ou deux concepts la Seth Godinpour crer un site participatif o le public finance les propositions dereportages de journalistes San Francisco. Le modle semble rencon-

trer un certain succs puisque cet ex de Wired tend le concept LosAngeles.

Mettre le lec teur au coeur du systme, c'est rtablir un quilibre dansla perception du public. En f inanant, il prend conscience du cot del'information, apprend valuer le prix d'un sujet, valorise nouveaule travail du photojournaliste. En supportant une histoire, il recre lelien - perdu depuis longtemps - avec le photographe (et le journaliste,pour peu qu'il adhre au modle). C'est la confiance qui gagne, la rappropriation de l'outil dans l'intrt de tous - industrie et lecteurs.Cot photojournaliste, c'est aussi l'assurance de raliser un sujet quia dj trouv un public (puisqu'il finance, c'est qu'il adhre), de sedtacher de la dictature ditoriale de rdactions trop frileuses, ou

tout du moins de retrouver un poids face aux publicunsoutienpublic,etdedtournerl'ternelponcifd

personne".Enfin,c'estassurerunesecondevieauxtirages et produits drivs. A terme, il n'est pas intel'volution de la plate-forme, o le lecteur pourra, e

tribution financire, apporter une contribution ditodesressourcespouraiderlephotographeraliser

mesure"pourunpublic"surmesure".

Photojournalisme Open (re)Source

Le photojournalisme a dj connu ses rvolutions. Ll'agence Magnum en 1947 par Rober t Capa, Henri George Rodger et David Seymour vise redonner images et de la structure aux photographes (qui au

des salaris anonymes de journaux). Les fondateursprennentleurcomptel'ideMagnum.Leurbut:n

tout partager galit, les frais et les recettes des rmmes dcideraient de raliser (Cf LaVie.fr).

Comment aujourd'hui reprendre le rve o il s'est aEn intgrant le public et les nouvelles technologies dpour qu'ils soutiennent un photojournalisme vif et inC'esticiqu'intervientdeuxnouveauxacteurs:

Interfaces bien vivantes entre photojournalisme et ples festivals travers le monde ont un rle majeur nouveau modle. Le prix Bayeux, Visa pour l'image

d'Arles, entre autres, drainent eux un public sensibpar la photographie, curieux de dcouvrir les reportions des photographes et photojournalistes franaisde 200.000 spectateurs pour Visa, et 150 expositionvisiteurs pour les Rencontres d'Arles, +20% d'augm

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port 2008 qui avait dj reu prs de 60.000 visiteurs, et 66 expo-sitions. Sans oublier Bayeux et le succs de ses expositions et de ses

rencontres, comme le raconte Alain Mingam. Le public est au rendezvous, il cherche l'info et demande voir. A cela s'ajoute l'audiencegagne chaque anne grce une couverture mdiatique de plus enplus abondante par la presse franaise et trangre.Vritable fourmilire d'innovations en tous genres, Internet est gale-ment le repre (au bon sens du terme) de dveloppeurs de gnieentirement ddis leur art. Wikipdia Mozilla ou Wordpress parexemple, projets collaboratifs, sont tous ns de ce foisonnement decrativit numrique et sont tous supports par une communautbnvole extrmement active et imaginative.Si les premiers promeuvent par le biais de leurs manifestations le sitedvelopp par les seconds, on aboutit une plate-forme novatrice en-

tirement ddie au photojournalisme, sa promotion et son finance-ment vers laquelle le grand public peut se tourner pour prolonger sonexprience des festivals.Pasde"puissancepublique"salvatrice,pasd'entreprisemcne,

c'est bien le public, le lectorat, les gens rellement concern quis'investissent et deviennent actionnaires. On dpasse le journalismecitoyen pour entrer dans l're du journalisme pour les citoyens.

Reste la question de la gestion de ce type de plate-forme. Une associ-ation runissant les principaux acteurs du projets (festivals et groupe-ments de photographes) ainsi qu' un ou des reprsentants de la com-munaut internautes/lecteurs/contributeurs, pourrait grer moindrefrais et aisment ce type d'initiative.

Dans une interview donn Evene.fr en septembre dernier, Jean Fran-oisLeroy-directeurduFestivalVisa-nousavoue:"jamaisquelqu'unn'est venu me voir pour me proposer de financer un journal. Parcequelevraiproblme,c'esttoutsimplementl'argent."Peuttreque

le photojournalisme n'a pas besoin d'un nime magazine mais d'une

solution plus durable fonde sur un modle radicalement diffrent.Peut tre que la proposition d'avenir ne passe pas par un seul homme

mais par une communaut, et peut tre est-il temps de demander auxgens de venir participer avec nous la construction de quelque chosede diffrent, de plus grand, pour cette fois, apporter une rponseconcrte au questionnements du public et aux attentes des photojour-nalistes.

videment, je n'ai pas la prtention de prsenter LA solution qui r-glera dfinitivement le problme du financement du photojournalisme,mais je suis fermement convaincu que ce modle est une relle oppor-

tunit pour nous tous.

Il rgle nombre de problmes rcurrents dont la profession souffre,il ne cre pas de problmatique majeure, et est facilement ralisable,pour peu que chacun y montre volont et dtermination. Aussi jelance un appel vous tous, peu t tre pourrions commencer chang-er des ides ici. Peut tre connaissez-vous des dveloppeurs, des webdesigners prts se lancer dans ce projet. Peut tre avec vous en-vie de complter, critiquer ou amender cette proposition. Peut tremme, que vous - la tte des festivals - trouvez cette ide intres-sante et dsirez la met tre en uvre. Cessons de subir, reprenons lesrennes et sauvons, vraiment, le photojournalisme.

updatE:Une petite mise jour de ce post (remarapart entre autre, j'en suis ravi) pour vous donner q

rfrence mon propos. Des si tes qui pourraient informedefinancementduphotojournalisme.Avoir

The Point, make something happen, http://www.theSlice the Pie, Help yourself to a piece of music industhttp://www.slicethepie.com/

Zopa, the market place, http://uk.zopa.com/ZopaWeLesystmede"Thepoint"estdeloinleplussembla

aboutit pour s'adapter dans l'esprit au monde du pmais bien d'autres ides de Slice the Pie, ou de Zopaplique.Et vous, avez-vous de bons tuyaux donner?

October 16, 2009
http://www.thepoint.com/http://www.slicethepie.com/http://uk.zopa.com/ZopaWeb/http://uk.zopa.com/ZopaWeb/http://www.slicethepie.com/http://www.thepoint.com/


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Sortir du cadre: Photojournalisme, la nouvelle musiqAprs avoir prsent une nouvelle voie pour nancer le photojour-

nalisme dans "Sortir du cadre: Photojournalisme Open(re)sourc-

es", je vous propose de continuer chercher quel sera le futur duphotojournalisme.

Au cours de mes discussions avec quelques collgues photojournalistesje me suis aperu qu'un trait commun nous unissait tous. Nous som-mes tous des passagers du Titanic atteints du syndrome de Stock-holm.

Nous connaissons tous l'histoire selon laquelle - sur le pont du Titanic- un orchestre continua de jouer jusqu'aux ultimes moments du nau-frage, rfugi dans une sor te de dni de ralit, esprant secrtementun redressement de la situation pourtant scelle.Les premires classes refusrent dans les premiers temps de consi-drer le naufrage, abuses par la taille et la rputation du navire, alors

mme que les classes des ponts infrieurs se noyaient sans pouvoir ac-cder aux issues de secours. Cela vous rappelle quelque chose? Cer-

tainement. A ceci prs que - dans notre cas - les classes des pont s in-frieurs, au lieu de chercher les issues de secours, se rjouissent d'treembarqus dans ce beau navire et regardent, en grommelant, l'eaumonter doucement. Le syndrome de Stockholm dcrit pour la pre-mirefoisen1978parlepsychiatreamricainF.Ochberg,dsigne"la

propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geliers dvelopper une empathie, voire une sympathie, ou une contagionmotionnelleaveccesderniers."Onappreciera.

Derrire la symbolique, c'est le schma complet de notre organisationconomique qui est revoir si l'on souhaite sauver le photojournal-

isme. Je ne parle pas de l'initiative des photojournalistes, de cette forcepersonnelle qui nous pousse partir photographier les vnements dece monde, cette nergie bien vivante qui nous projette dans l'actualit.Non. Je parle bien de la capacit du photojournalisme trouver les

modles conomiques qui permettront de concrtiser et soutenir fi-nancirement cette mission d'information qui est la ntre.

Cette rvolution de mentalit, ncessaire pour crer les conditionsd'unphotojournalisme"durable"passecertainementparlarecherche

qualitative - comme le souligne Jack Zibluk de l'Universit de Journal-isme de l'Arkansas- l'adoption des nouvelles technologies comme partintgrante du journalisme, et l'mancipation de l'industrie et de sesTitanics.

Fuyons le navire, construisons nos radeaux desauvetage.

Il est assez tonnant de constater que lorsqu'on demande aux tudi-ants journalistes, quel est selon eux le mdia dans lequel ils souhait-ent voir leur travail publi, la majori t voque le New York Times,Paris Match, Stern, Le Monde etc... Tous dsignent ces mdias parfoissculaires, dont la crise actuelle mets en lumire la fois la prcari tet l'obsolescence du modle. Professeur la NYU, Clay Shirky anal-yse pour le Shorenstein Center on the Press, Politics and Public Policyce qui peut tre considr comme la fin des mdias traditionnels, cesgrands vaisseaux aux cohortes de salaris toutes dvolues la causedu journalisme ( lire et voir sur le site Niemanlab.org). Selon Shirky,une bascule s'est opre ces dernires annes dans la faon qu'ont lespopulations de consommer l'information. Ce changement survient enpartie grce l'mergence des rseaux sociaux (twitter et facebooknotamment) et au dcouplage de la dynamique presse/publicit. Unebascule qui remet en question le mode de fonctionnement vertical

et le quasi monopole des groupes de presse et replace au centre dusystme le consommateur, qui devient par ailleurs auteur et diffuseurd'information. C'est l'avnement des micro structures et la dcompo-sition des conglomrats. Signe des temps, les gants d'hier lourds et

rigides ne semblent plus avoir de place dans notre frassur par leur prsence et leur force nous nous at

les garder en vie.Photojournalistes, nous nous indignons de la mort (ma, de la d isparition de Grazia Neri, des licenciemeCorbis et Getty. La vrit, c'est que prostr dans la poque disparue avec l'arrive d'Internet, nous cultnotre syndrome de Stockholm. Alors mme que les vendre nos images un prix correct, que les journdiminuent leurs achats comme nos parutions et augsion pour avoir toujours plus des tarifs de plus en restons attachs ces noms mythiques, hypnotiss passe, victimes consentantes de leur drives mana

temps aujourd'hui de sortir de la paralysie et de nouavenir.

L'avenir du photojournalisme ne passera pas par unpos sur une entreprise cre pour des besoins du Xpar la cration de structures adaptes au march d

Une solution du cot des violons.

La crise que nous traversons aujourd'hui n'est pas lajournalisme, c'est la crise des journaux. Dans cette rfrais, ce n'est pas la sauvegarde des parutions qui emais celle des rdactions. Pas celle des agences, maiphes.SiDavidCarrdanssonarticle"ANewsroom

Reel"(NewYorkTimesOctober18,2009)donneq

explorer et notamment, prne une intervention desdanslefinancementdel'informationousiUmairHNew(new)Mediaeconomy"(HarvardBusinessPub

14, 2009) dfend que c'est la qualit qui financera ldemain, il est clair qu'un nouveau modle passe par

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des structures aux lecteurs et une mise en avant d'un contenud'exception. Mieux, en obser vant les industr ies voisines - galement en

crise - nous pourrions d'ores et dj adapter des solutions innovantes des problmes similaires.

Ainsi, nous serions bien inspirs de nous pencher sur les tentativesde l'industrie du disque pour dgager nos propres solutions. Djl'agence VII annonce en septembre dernier avoir engag un nouveaudirecteur en charge des projets et des partenariats, Ian Ginsberg,issu de l'industrie du disque (BJP, September 30, 2009) et fort d'uneexprience de prs de 10 ans dans ce secteur profondment en crise.L'ide pour les membres de l'agence est d'user de l'exprience deGinsberg - tmoin de l'effondrement de l'industrie musicale - pouradapter les solutions imagines dans un autre secteur celui duphotojournalisme. J'voquais dans mon avant dernier post la nces-sit pour les photojournalistes de s'ouvrir au lecteurs et de crer unestructure de financement par contribution individuelle.L'exemple de"MyMajorCompany",constitueunenouveautdanslepaysagedela

production musicale. Le label permet tout chacun de contribuer la production d'un artiste, et tout artiste de se faire produire. Ladistribution physique et digitale revenant quant elle Warner Mu-sic.Lemmeconceptsedclineoutremancheavec"Slicethepie.com"

qui permet aux artistes de lever des fonds auprs d'investisseurs etde fans. On saisi vite l'intrt d'un tel concept, chapper aux majorstouffantes tout en largissant une base de fidles supporters.

voluer ou mourir.

C'est autour d'une plateforme hybride que se dessine le futur dufinancement et de la distribution du photojournalisme ou de la pho-

tographie documentaire. La problmatique laquelle nous faisons faceaujourd'hui s'articule la fois autour du dcouplage photographe/publication et du dfaut de prise directe avec notre audience. Les uns

ne financent plus que marginalement la production de photo report-ages - le relais de ce financement jadis endoss par la presse tant

repris par les ONG - les autres n'accdent plus aux reportages mal-gr tout produits, faute de parutions. La concurrence du flux con-tinu d'images (via Associated Press, Reuters l'Agence France Presse)produit par un staff surquip et hyper concurrentiel, et la dflationdesprixdeventesdesimagesfourniesparlesagences"magazine"

achvent de creuser l'cart entre nous.Alorsquelmodle?Lesagencesphoto"people"montrentlavoie.Ce

que Splashnews.com et X17 ont compris avant bien d'autres c'est lafaon dont Internet fonctionne et en particulier le bnfice de crer uncontenu riche adoss une plateforme de distribution. Ces agencesfinancent, entre autre, leur activit par les revenus publicitaires g-nrs par le trafic de visiteurs qui viennent sur ces sites pour obtenirdel'informationspcialise"people".

Les sites spot.us et thepoint.com amnent l'aspect contributif deslecteurs dans un modle qui peine rejoindre son lectorat. Un modlequi - tonnement - se plait travailler pour la gloire ou pour le lector-at mais refuse depuis longtemps intgrer le lecteur dans le processusd'laboration de l'information.

La maison du photographe, demain, sera une cooprative la sig-nature forte, ancre sur le net, ouverte aux lecteurs et finance enpartie par eux, donc connecte aux rseau sociaux, profondmentmultimdia, libre des contraintes des agences historiques.La maison du photographe sera une r uche technologique ou les his-

toires du monde analogique convergeront pour exister dans l e mondenumrique.

La maison du photographe, l'agence, le collectif, la cooprative,n'existe pas encore. Quelles sont vos ides pour crer cette maison?

October 30, 2009


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Sortir du cadre: What would Google do?Aprs avoir prsent de nouveaux modles sur lequel construire le

photojournalisme de demain dans Sortir du cadre: Photojournal-

isme, la nouvelle musique", je vous propose de continuer chercherquel sera le futur du photojournalisme.

De passage en France j'ai eu l'occasion de discuter avec quelques amisphotographes de ce que l'avenir nous rservait. Sans surprise, tousm'ont dcrit un futur sombre dans lequel nombre d'entre eux sem-blaient ne pas trouver leur place. Evidement, lorsqu'on considre l'tatde la presse crite en cette fin d'anne 2009, il est vident qu'on nepeut que se poser la question de la prnit de notre belle profession.

Unequestionquiensousentendsuneautre:quefaisonsnouspour

viter le pire? Quelle innovation structurelle apportons nous notre"industrie"pourlarenouveler,quelleexprimentationgniale,quel

concept, quelle ide pourrait renverser la situation - ou tout du moins

- l'amliorer.

Professeur la New York Universit y, Jeff Jar vis - qui tudie les nou-veaux modles conomiques lis la presse de demain - pose laquestionquenousdevrionstousdsormaisnousposer:Whatwould

Google do?

Que ferai Sergue Brin et Larr y Page s'ils devaient inventer le businessmodel du photojournalisme d'aujourd'hui?

Je ne vous donnerai pas ma rponse aujourd'hui, dans ce post, il fau-dra attendre un peu pour cela, tant la tache est compliqu ds lorsqu'il s'agit de repenser un modle, sinon de s'en loigner pour dvel-

opper une structure radicalement diffrente de ce que nous connais-sons.Mais la question mrite de vous tre pose. Vous autres amis photog-raphes/photojournalistes, vous avez surement un avis ou une intuition

sur ce qui pourrait tre fait. Vous devez certainement, entre vous, au-tour d'un caf refaire le monde du photojournalisme et vous dire que

ceci ou cela ne fonctionne pas et qu'il faudrait changer cette faon defaire.

Vous devez certainement por ter en vous ce que Brin et Page avaienten eux lorsqu'ils ont envisag de se lancer sur le march des moteursde recherche.Si vous ne vous vous posez pas la question, qu'attendez vous pour lefaire?

Que ferai Google notre place?

Le modle Google n'est pas LE modle reproduire. C'estl'energie Google qu'il faut s'at tacher reproduire. Cette recherche

d'innovation, ce modle de pense qui - qu'on aime on qu'on aimepas - a fait de Google la rfrence mondiale qu'elle est aujourd'hui.La rvolution d'une profession, le bouleversement d'une industrie nese limite pas la simple volution technologique. Ce ne sont pas leswebdocs qui nous sauverons seuls du marasme conomique danslequel nous nous trouvons - d'autant moins si l'on continue de croirequ'il faut dbourser 50.000 euros pour raliser une bonne productionmultimdia. La solution - mais c'est probablement l que rside gale-ment la principale difficult - passe par un changement de mentalit,une vision nouvelle, la recherche cratrice et la catalyse des ides.

Rendons nous ce service, demain au rveil, demandons nous ce queGoogle ferai notre place.

November 16, 2009

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Sortir du Cadre: What would Google do? (part 2)Aprs avoir repris la question de Jeff Jarvis "What would Google

do?", je vous propose de continuer chercher quel sera le futur du

photojournalisme.

L'idedemondernierpost"SortirduCadre"taitdesoulever

l'pineuse question de l'innovation dont faisait preuve les acteursde notre industrie, et en premier lieu, nous, les photojournalistes.Cette question de l'innovation - centrale mes yeux pour esprers'manciper du couple presse/photographie et des alas conomiquesqui le secoue - masquait en ralit une question peut tre encore plusimportante:sommesnousprtschanger?

L'adoption de telle ou telle technologie n'est pas en cause ici, et lefait d'utiliser Twitter ou Facebook ou tout autre plateforme sociale neprsage pas d'une bascule des mentalits, en revanche, ce change-ment que j'voque, tutoie d'avantage le modle mythique sur lequel

nous avons construi t notre imaginaire professionnel et se confrontedirectement l'ampleur du bouleversement.

J'ai pu mesurer d'ailleurs quel point il est difficile de faire comprendrequederrirelaquestion"WWGD"cen'estpasGoogleentantquetel

qui est cit comme modle absolu, mais l'esprit dans lequel les fonda-teurs Serguey Brin et Larry Page se sont inscrit l'origine et duquel ilsne sont jamais vraiment dparti. Un esprit d'innovation, contre cou-rant des modles et des penses tablies. Certes, Google aujourd'huiest la multinationale que l'on connait avec ses volonts hgmoniquesde contrle absolu sur l'univers du web, mais contrairement Micro-soft ou Coca Cola, Google s'est dveloppe de faon quasi exponen-

tielle et achev son enfance avec une taille de gant en un tempsrecord. Ce que les au tres ont mis 30 ans ou plus construire, Google

n'en a mis que 11. On pourrait croire que le colosse soit aux piedsd'argile, mais contrairement Facebook ou Twitter, la sant du moteurde recherche est incomparablement suprieure et pour le coup, tout fait tangible. Un tel succs, si arrogant soit il pour certain, ne peut

traduirequ'uneseulechose:aucuncomptiteurn'atenmesurede

fournir une solution aussi innovante que celle de Google.

C'est cette constante mise en avant de l'innovation qui a permis auxjumelles du web de conserver cette avance.Bon. A nous maintenant.Durant la dernire quinzaine d'anne... quelle a t la vritable rvolu-tiondansnotreprofession:lepassagedel'argentiqueaunumrique?

Le numrique a presque tout chang, mais n'a presque jamais tun atout au dveloppement de notre industrie, quand elle ne l'a pascompltement plombe. Sinon... quoi d'autre ? On a continu d'oprercomme on oprait en 1950 sans ce soucier de l'environnement danslequel nous nous trouvions.

Alors oui, lorsqu'une industrie secoue par la crise depuis plus de 20ans, subit - sans mme parvenir la comprendre tout fait - la seuleet unique rvolution de son histoire (trs) rcente, ce n'est pas unecrise d'identit mais bien une crise de crativit laquelle nous faisonsface.

Une question de choix

C'est bien une question de choix. Que faire alors? Blmer Google,le numrique et les pierres pour ce qu'on a pas su anticiper tout ens'endormant doucement, vids par une hmorragie fatale ? La bellepoque est f inie, et notre imaginaire s'y accroche. Mieux, notre imagi-naire collectif de photographe continue d'entretenir le my the en cl-brant les derniers reporters globe trotters, casss, fauchs, mais telle-ment libres.Quoi penser dans cet univers de transformation? Faut-il tout dtruire ?Tout casser, revenir l'ancien temps ? Faut il revenir l'poque du Be-lin ou du tlgraphe pour contenter notre apptit de s tabilit et notresoifdeprennit?EricScherernousposelaquestion:

Confronts la f in des incroyables annes des babytation est grande pour les patrons de presse, qui se

tels, de jurer que le balancier finira bien par revenmurs, de faire rentrer le gnie dans la bouteille , main.

La volont de Restauration dun ordre ancien, amouvement classique de Contre-Rforme , fait sCa tiendra bien jusqu ma retraite , courbons lele web3 , informer, cest un boulot de journalistervolution numrique , qui se souvient des radiosbien fait daller sur le web ? , entend-on aujourdhude la hirarchie dun mdia traditionnel.

Nous ne pouvons plus glisser sous le tapis ce qui deplus vident aux yeux de tous. Le photojournalisme rformer ou mourir.Alors que faire? Probablement embrasser la converget faire des technologies mergentes nos meilleures cher l'hybridation des moyens de diffusions et des rel'entrepreneuriat, le rapprochement entre technicien

techniciens de l'information pour crer l'info-techniqles niveaux (photographes et agences) la part de ncroissante dans l'conomie des liens - s'ouvrir aux abulle B2B pour retourner vers le public, le lectorat, cpopulation draine chaque t par les festivals de pcrer un lien entre eux et nous.

C'est un choix qui s'ouvre nous et dont les implica

immdiatement videntes, mais qui offriront ce seopportunit de se rgnrer et de continuer faire mieux, raconter le monde en image.


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Les pistes

2009 aura certainement t la pire des annes pour la presse et pourle monde du photojournalisme, une anne de crise qui a vu une chutede 25% des revenus publicitaires aux Etats Unis, et qui contrairement 1929 ou au premier choc ptrolier de 70, amorce un tournant dcisifdans l'quilibre conomique des mdias qui ne retrouvera jamais sontat initial. Dans ce contexte l'mergence de nouvelles tendances n'estpas un phnomne ignorer d'autant plus qu'elles se confirmeront

trs certainement dans le temps (sauf si 2012 s'avre tre rellementla fin du monde).

Il ne fallait pas rsister la transformation de notre monde analogiqueen un monde numrique ni rfuter son impact sur nos conomies eten particulier dans notre secteur d'activit - c'est pourtant ce que

nous avons fait - il ne faudra pas ignorer les questions de l'innovationet de la rvolution si nous voulons nous en sortir. Plusieurs volutionssont soulignes par un certain nombre d'observateurs, ici aux EtatsUnis, et si toutes provoquent les mme raction de panique dans lesrangs de la presse Amricaine, quelques unes d'entre elles sont ob-serves, dissques et analyses dans l'espoir d'y trouver la solutionmiracle. Las, pas de solution seulement une rvolution.

ClayShirkydanssonHereComesEverybody:ThePowerofOrganiz-ing Without Organizations nous explique qu'aujourd'hui le pouvoirrevient aux masses, qu'Internet leur a donn les outils pour se passerdes structures d'encadrement tout en leur permettant d'agir plus ef-ficacement. C'est la dfiance du public l'gard des institutions histo-riques. O nous plaons nous en tant que photojournalistes, en tantqu'agences? N'y a t'il pas l, matire travailler, chercher, dcou-vrir de nouvelles faon d'oprer en incluant d'avantage cette commu-naut d'internautes citoyens dans nos structures ou notre workflow?

JeffHowedansCrowdsourcing:WhythePoweroftheCrowdIsDriv-ing the Future of Business suggre que les taches qui tait jadis dvol-

ues une certaine catgorie de professionnels dsormais trouvent unecommunaut plus large pour tre accomplies, c'est l're de la collabo-ration de masse, de flickr, demotix et citizenside. Notre rle de pho-

tojournaliste ne se rduit pas faire de belles images d'actualit - lesamateurs passionns le feront trs bien - mais peut tre devons ren-forcer notre capacit de tri, de vrification, de certification, de hirar-chisation, de mise en perspective, et de prsentation de linformation traverslaphotographie.Unetachequid'aprsEricSchererdans"Que

restet-ilauxjournalistes"demeurel'apanagedesjournalisteset"Un

atoutencoreincopiable."

ChrisAndersondansTheLongTail:WhytheFutureofBusinessIsSell-ing Less of More pense que les produits qui nont quun faible volumede vente, peuvent collectivement reprsenter une part de marchgale ou suprieure celle des best-sellers, si les canaux de distribu-

tion peuvent proposer assez de choix, et crer la liaison permettantde les dcouvrir (src wikipedia). Sur quels rseaux pouvont nous nousappuyer collectivement pour faire dcouvrir le travail de tout cha-cun. PixPalace en est une forme, mais dans sa forme actuelle, elle nereprsente aucun avenir puisque radicalement coupe du reste dumonde numrique par un mur.

Enfin, comment comprendre qu'une industrie qui a si troitement lisa viabilit conomique un type de support (le papier) ne soit pas enmesure d'embrasser pleinement l'ide qu'il est dsormais temps de lierson avenir et son dveloppement au support digital et ses nouvellesopportunits?Ledveloppementmassifdesebooksgenre"Kindle"

d'Amazonou"Mactablet"d'Applenouspousseragiretchercherla meilleure faon d'exploiter ces supports pour nous adresser - enfin- directement une audience qui ne nous rejette pas, mais qui simple-ment ne nous connais pas.

Comment ignorer l'invention de Pranav Mistry - theprfigure ce que sera le papier de demain, commen

d'une reflexion qui nous mnera - nous photojournanotre offre, notre talent et nos images sur ces plateignorer itunes et ne pas tenter de s'en inspirer et enchercher blmer ce qui peut d 'ores et dj deveniporte de sortie la crise que nous vivons. La peur p

Je reste raliste face aux challenges qui sont les ntbloc tout anglisme naf qui consisterai croire qu'ane souffrira durant cette priode. Beaucoup d'entrela possibilit d'tre sauv des eaux, mais je continuedmarche positive, tourne vers l'innovation et le cmieux que de rester l couter l'orchestre jouer tnavire coule inexorablement.

Novem

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Sortir du Cadre: 2010 et la nouvelle dcennieAprs avoir repris la question de Jeff Jarvis "What would Google

do? (part 2)", je vous propose de continuer chercher quel sera le

futur du photojournalisme, mais cette fois, en 2010!

Fin d'anne et heure des bilans. On s'embrasse en se promet

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Sortir du Cadre - Future du Photojournalisme - Fr