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PRIX : 1.05 - N° 1235 MERCREDI 9 DÉCEMBRE 2020 HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES Souvenirs d'Estrémadure L'Extremadura, comme région d'Es- pagne, hérite son nom de l'Histoire et plus particulièrement du Moyen-Âge. Au temps du Royaume de Castille, elle était la partie désignée comme étant l'extré- mité, au-delà du fleuve Duero. Extrema- Dura. Et aujourd'hui en français, Estrémadure. De si belles terres à toute saison, et où l'été le soleil cogne tellement fort qu'il empêche bien des activités et des mouve- ments en pleine journée. Territoire enclavé entre la province de Salamanque et l'Andalousie, l'Extrema- dura est traversée par la Route de l'Ar- gent (Ruta de la Plata). On y arrive après le col de Béjar, et Baños de Montemayor en est la première commune sur la route. Ruines antiques et grand patrimoine. Deux provinces, celle de Cáceres et celle de Badajoz, tandis que Mérida est la ca- pitale régionale. De superbes paysages, une végéta- tion luxuriante au printemps, plein de villes, villages, arènes, ganaderías, pro- pices à la découverte. Et des rencontres. Comme celle de Don José Luis Iniesta, au mois de septembre. La propriété du ganadero, la finca "Los Espartales", est située à Valverde de Lega- nés, près d'Olivenza, un territoire long- temps convoité et disputé par le Portugal. Il existe deux élevages sur cette pro- priété. Celui de Los Espartales, d'encaste Murube, habituel dans les corridas à che- val, et celui au nom du ganadero, José Luis Iniesta, de sang Jandilla, essentielle- ment destiné à la tauromachie à pied. Ce jour-là, en petit comité, et avec les précautions d'usage, José Luis Iniesta évoqua bien des anecdotes et des souve- nirs. Son lien avec la France, d'où il reve- nait à peine car deux de ses toros venaient d'être combattus aux arènes d'Arles par le cavalier Diego Ventura. Et de sa grande amitié avec Diego Ventura – qui est celui qui connaît le mieux ses toros –, il conta bien des se- crets. Et bien que certains n'en soient plus vraiment, comme par exemple les capa- cités et les qualités de Ventura en matière de toreo à pied. Passerelle du rejoneo au toreo, et vice-versa. Ce jour-là, c'est le français Maxime Solera qui était convié par José Luis Iniesta dans sa propriété pour une tienta. L'année précédente, à Pâques 2019, le ganadero avait apprécié la façon du no- villero de mettre en valeur son adversaire aux arènes d'Arles, avec des cites de loin. Après le combat, en callejón, il se dirigea vers lui et laissa sa carte de visite, en lui disant qu'il pouvait venir en tienta quand il le désirerait. Un geste distingué. Et c'est là que l'on prend conscience que la tauromachie est un domaine où il existe encore des per- sonnes qui ont le respect de la parole donnée, peu importe le temps écoulé, en mois ou en années. Cette année est à la fois cruelle et étrange, et le 25 novembre, on a appris le décès de José Luis Iniesta des suites du coronavirus, contracté quelques jours au- paravant. Cela confère évidemment encore bien plus de force au souvenir de septembre. Avec l'envie de revenir en Estréma- dure, pour apprécier son calme, sa séré- nité, son patrimoine illustre, celui de l'Histoire et celui des toros. Florent MOREAU ÉQUATEUR : FERIA DE LATACUNGA RÉTROSPECTIVE DES CORRIDAS DE 2020 EN ESPAGNE CAMPO : LA GANADERIA D'AURELIO HERNANDO La finca "Los Espartales" ©FM

Souvenirs d'Estrémadure · 2020. 12. 9. · picadors Tomás BASTOS (tour de piste). EN ÉQUATEUR deuxième, de peu de forces, et qui . Feria de Latacunga. Vendredi 4 DÉCEMBRE

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  • PRIX : 1.05 € - N° 1235 MERCREDI 9 DÉCEMBRE 2020

    HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES

    Souvenirs d'EstrémadureL'Extremadura, comme région d'Es-

    pagne, hérite son nom de l'Histoire et plus particulièrement du Moyen-Âge. Au temps du Royaume de Castille, elle était la partie désignée comme étant l'extré-mité, au-delà du fleuve Duero. Extrema-Dura. Et aujourd'hui en français, Estrémadure.

    De si belles terres à toute saison, et où l'été le soleil cogne tellement fort qu'il empêche bien des activités et des mouve-ments en pleine journée.

    Territoire enclavé entre la province de Salamanque et l'Andalousie, l'Extrema-dura est traversée par la Route de l'Ar-gent (Ruta de la Plata). On y arrive après le col de Béjar, et Baños de Montemayor en est la première commune sur la route.

    Ruines antiques et grand patrimoine. Deux provinces, celle de Cáceres et celle de Badajoz, tandis que Mérida est la ca-pitale régionale.

    De superbes paysages, une végéta-tion luxuriante au printemps, plein de villes, villages, arènes, ganaderías, pro-pices à la découverte.

    Et des rencontres. Comme celle de Don José Luis Iniesta, au mois de septembre.

    La propriété du ganadero, la finca "Los Espartales", est située à Valverde de Lega-nés, près d'Olivenza, un territoire long-temps convoité et disputé par le Portugal.

    Il existe deux élevages sur cette pro-priété. Celui de Los Espartales, d'encaste Murube, habituel dans les corridas à che-val, et celui au nom du ganadero, José Luis Iniesta, de sang Jandilla, essentielle-ment destiné à la tauromachie à pied.

    Ce jour-là, en petit comité, et avec les précautions d'usage, José Luis Iniesta évoqua bien des anecdotes et des souve-nirs. Son lien avec la France, d'où il reve-nait à peine car deux de ses toros venaient d'être combattus aux arènes d'Arles par le cavalier Diego Ventura.

    Et de sa grande amitié avec Diego Ventura – qui est celui qui connaît le mieux ses toros –, il conta bien des se-crets. Et bien que certains n'en soient plus

    vraiment, comme par exemple les capa-cités et les qualités de Ventura en matière de toreo à pied.

    Passerelle du rejoneo au toreo, et vice-versa.

    Ce jour-là, c'est le français Maxime Solera qui était convié par José Luis Iniesta dans sa propriété pour une tienta. L'année précédente, à Pâques 2019, le ganadero avait apprécié la façon du no-villero de mettre en valeur son adversaire aux arènes d'Arles, avec des cites de loin. Après le combat, en callejón, il se dirigea vers lui et laissa sa carte de visite, en lui disant qu'il pouvait venir en tienta quand il le désirerait.

    Un geste distingué. Et c'est là que l'on prend conscience que la tauromachie est un domaine où il existe encore des per-sonnes qui ont le respect de la parole donnée, peu importe le temps écoulé, en mois ou en années.

    Cette année est à la fois cruelle et étrange, et le 25 novembre, on a appris le décès de José Luis Iniesta des suites du coronavirus, contracté quelques jours au-paravant.

    Cela confère évidemment encore bien plus de force au souvenir de septembre.

    Avec l'envie de revenir en Estréma-dure, pour apprécier son calme, sa séré-nité, son patrimoine illustre, celui de l'Histoire et celui des toros.

    Florent MOREAU

    ÉQUATEUR : FERIA DE LATACUNGA

    RÉTROSPECTIVE

    DES CORRIDAS DE 2020 EN ESPAGNE

    CAMPO :

    LA GANADERIA D'AURELIO HERNANDO

    La finca "Los Espartales" ©FM

  • AU MEXIQUE . Juriquilla (Querétaro) . Samedi 28 NOVEMBRE. Plaza de Provincia Juriquilla. La corrida de bienfaisance prévue n'a finale-ment pas été célébrée. Étaient an-noncés des toros de Xajay, La Estancia, Fernando de la Mora, Carranco, Marrón et La Joya pour les matadors mexicains Uriel Mo-reno "El Zapata", Juan Pablo Sán-chez, Diego Silveti, Sergio Flores, Luis David et Leo Valadez. . Santiago Matatlán (Oaxaca) . Jeudi 26 NOVEMBRE. Arènes portatives. Festival de rejones. Beau temps. 1/2 entrée. 3 toros de Rancho Seco pour José FUNTA-NET (deux oreilles) Fauro ALOI (ovation) Javi FUNTANET (deux oreilles). José et Javi Funtanet sont sortis en triomphe. Ils sont les neveux du re-joneador mexicain Eduardo Funta-net, tué en piste à la Monumental de México en mars 1997. José Funtanet toréa à pied en fin de combat face au premier toro.

    . Jalpa de Cánovas (Guanajuato) . Samedi 28 NOVEMBRE. Plaza La Misericordia. Festival de re-jones. Beau temps. 1/2 entrée. 4 toros de Jorge Hernández Andrés pour Jorge HERNANDEZ GARATE (une oreille et deux oreilles) Luis PIMENTEL (ovation et deux oreilles). Jorge Hernández Gárate et Luis Pimentel sont sortis en triomphe. . San Pedro Tlaquepaque (Jalisco) . Samedi 28 NOVEMBRE. Lienzo Charro "Los Colomos". Festival avec picadors. 4 novillos de San Fermín pour le rejoneador José FUNTANET (deux oreilles) Fermín Espinosa "ARMILLITA IV" (deux oreilles) Alfredo Ríos "EL CONDE" (deux oreilles) Xavier OCAMPO (ovation). . Santa María del Río (San Luis Potosí) . Samedi 28 NOVEMBRE. Plaza

    Gonzalo Saavedra. Festival avec picadors. 4 toros d'Espíritu Santo pour Francisco MARTINEZ (ova-tion) Ignacio GARIBAY (une oreille) JERÓNIMO (deux oreilles) Juan Pablo SANCHEZ (deux oreilles). . Guadalajara (Jalisco) . Samedi 5 DÉCEMBRE. Cortijo Los Fernández. Festival avec pica-dors. 5 novillos de Chinampas et un eral de San Pablo pour Alfredo GUTIÉRREZ (une oreille) Xavier OCAMPO (ovation) Oliver GODOY (ovation) Arturo de ALBA (applaudissements) Julián GARI-BAY (ovation) le novillero sans picadors Tomás BASTOS (tour de piste).

    EN ÉQUATEUR . Feria de Latacunga . Vendredi 4 DÉCEMBRE. Plaza de toros San Isidro Labrador. Temps froid et pluvieux. 500 spectateurs (dans la limite autorisée). 2 toros de Triana (1er et 3e) et 2 de Hua-grahuasi (2e et 4e), inégaux, su-périeurs les deux derniers (le 3e "Forastero", n°344, negro, 470 kg, fut gracié), pour Antonio FER-RERA, rouge et or (applaudisse-ments, silence, deux oreilles et queue symboliques et une oreille). Seul contre quatre. Une minute de silence fut respec-tée au paseo en mémoire d'En-rique Garzón, ancien novillero équatorien et valet d'épées, dis-paru à l'âge de 62 ans. Il était le père de l'actuel novillero David Garzón. Antonio Ferrera est sorti en triomphe. Il laissa de bons mo-ments muleta en main, surtout face au toro gracié, le troisième, et au-rait pu repartir avec davantage de trophées avec un meilleur manie-ment de l'épée. Il avait posé la dernière paire de banderilles face au quatrième toro, tandis que toutes les autres avaient été po-sées par sa cuadrilla, composée de banderilleros équatoriens.

    . Samedi 5 DÉCEMBRE. Temps plu-vieux. 650 spectateurs. 4 toros de Triana et 2 de Huagrahuasi (1er et 6e bis), de jeu varié, le meilleur fut le 4e, pour José Ignacio UCEDA LEAL, ardoise et or (une oreille et deux oreilles) Daniel LUQUE, pra-line et noir (deux oreilles et si-lence) Joaquín GALDÓS, praline et or souligné de noir (silence et silence). Uceda Leal et Daniel Luque sont sortis en triomphe. Uceda Leal dédia le premier au ciel en mémoire d'Enrique Garzón. Le sixième toro titulaire "Nombrado", n°34, de Huagrahuasi, fut changé à cause de sa mansedumbre. Uceda Leal a profité du meilleur toro de l'après-midi, en quatrième position, pour laisser une faena avec des détails de classe. Daniel Luque parvint à s'imposer devant le deuxième, de peu de forces, et qui avait tendance à chercher la fuite. Le péruvien Joaquín Galdós est tombé sur un lot de peu de possibilités. RESEÑA des TOROS. 1. "Sober-bio", n°30, negro, 470 kg. 2. "Marinero", n°89, negro, 500 kg. 3. "Pausado", n°4, negro, 505 kg. 4. "Altanero", n°15, negro, 510 kg. 5. "Norteño", n°8, negro, 520 kg. 6 bis. "Sopladito", n°25, negro, 450 kg.

    . Dimanche 6 DÉCEMBRE. Festival. Temps humide. 750 personnes. 2 novillos de Triana (1er et 4e) (tour de piste au 1er "Triunfador", n°37, negro, 410 kg), 2 de Huagrahuasi (2e et 3e) (tour de piste au 2e "Pionero", n°6, negro, 390 kg, et au 3e "Empresario", n°2, negro, 390 kg), un d'Ortuño (5e, "Sevil-lano", n°712, castaño chorreado, 430 kg, qui fut gracié), un de Valle de Bravo (6e, "Campanero", n°256, negro, 420 kg, honoré d'un tour de piste), et un de Santis-teban (7e, pour le rejoneo), pour José Ignacio UCEDA LEAL (deux oreilles) Antonio FERRERA (deux

    ACTUALITÉS

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    Javi et José Funtanet

    Antonio Ferrera à Latacunga

    Sortie en triomphe d'Uceda Leal et Daniel Luque

  • ACTUALITÉS

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    oreilles et queue) Daniel LUQUE (deux oreilles) Álvaro SAMPER (applaudissements) Joaquín GAL-DÓS (deux oreilles et queue sym-boliques) José Andrés MARCILLO (deux oreilles) le rejoneador Ál-varo MEJIA (deux oreilles). C'était la seizième édition du festi-val en honneur de la Virgen de la Esperanza. Généreux public et présidence, avec pas moins de quatre tours de piste et un indulto accordés lors de ce festival de clôture de la feria de Latacunga. Le trophée "Viceprefecta de Coto-paxi" au triomphateur de la feria a été décerné à Antonio Ferrera. RESEÑA des NOVILLOS. 1. (Triana) "Triunfador", n°37, negro, 410 kg. 2. (Huagrahuasi) "Pio-nero", n°6, negro, 390 kg. 3. (Huagrahuasi) "Empresario", n°2, negro, 390 kg. 4. (Triana) "Lucha-dor", n°11, negro, 385 kg. 5. (Or-tuño) "Sevillano", n°712, castaño chorreado, 430 kg. 6. (Valle de Bravo) "Campanero", n°256, negro, 420 kg. 7. (rej) (Santiste-ban) "Debutante", negro, 400 kg.

    . Tambo Mulaló

    . Samedi 28 NOVEMBRE. Festival. Ciel menaçant. 3/4 entrée (gui-chets fermés). Novillos dans l'or-dre de sortie de Vistahermosa, Mirafuente, Peñas Blancas et Santa Coloma (4e et 5e) pour Pablo AGUADO (une oreille et deux oreilles et queue) Alfonso CADAVAL (tour de piste et deux oreilles) le rejoneador Álvaro MEJIA (une oreille).

    Alfonso Cadaval a offert en sup-plément le novillo de réserve de Peñas Blancas (deux oreilles). Belle faena de Pablo Aguado à son second adversaire, primée des deux oreilles et la queue. Le mata-dor sévillan alternait au cours de ce festival avec son concitoyen Al-fonso Cadaval et le cavalier équa-torien Mejía. . Pujilí . Dimanche 29 NOVEMBRE. Plaza San Buenaventura. Novillada avec picadors. Novillos de Triana, La Viña, Ortuño, Vista Alegre et Albaserrada (le 8e "Danzante", n°475, negro, de l'élevage d'Ortuño, fut gracié), pour Paúl JATIVA (silence) Sebas-tián ZURITA (tour de piste) Cam-paña CASTILLO (ovation) Daniel LARRAGA (silence) Andrés BARRE-ROS (une oreille) Antonio LEÓN (deux oreilles) Marjorie CUESTA (silence) Anderson Banda "EL BANDI" (deux oreilles et queue symboliques). Antonio León et El Bandi sont sortis en triomphe. Pablo Aguado

  • TEMPORADA 2020

    LES CORRIDAS EN ESPAGNE

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    Dans le numéro paru la semaine dernière, il était question d'un pa-norama complet de l'inédite saison française 2020. En Espagne, la saison taurine a elle aussi eu des caractéristiques inhabituelles. Après un début de temporada classique entre les corridas de Val-demorillo en février – dont Daniel Luque fut le triomphateur –, celles de Cantillana, Camas – avec un seul contre six d'Esaú Fernández –, Tobarra, et les ferias d'Olivenza et Illescas, on a assisté à un arrêt brutal de la saison après les pa-seos du dimanche 8 mars. Longtemps, on a pu penser que la saison ne reprendrait probable-ment pas. Mais c'était sans comp-ter sur de véritables efforts et ambitions ayant permis que les corridas de toros reprennent à partir de mi-juillet, avec celles d'Ávila. Ces deux corridas étaient organisées par le torero retiré José Montes. Cette année en Espagne, on compte 63 corridas de toros, tan-dis qu'il y en eut 399 en 2019. Seulement six communautés auto-nomes ont donné ce type de courses cette année : Andalousie, Castilla-La-Mancha, Castilla-y-León, Comunidad de Madrid, Ex-tremadura et La Rioja. Les arènes qui ont donné des corri-das cette année en Espagne sont les suivantes, classées par nombre de courses données, et par ordre alphabétique. Avec trois corridas : Estepona et Olivenza. Avec deux corridas : Antequera, Astorga, Ávila, Barcarrota, Cabra, Consuegra, Huelva, Jaén, Lo-groño, Mérida, Tobarra, Úbeda et Valdemorillo. Avec une corrida : Almoguera, An-dújar, Añover de Tajo, Badajoz, Baza, Camas, Cantillana, Castel-lar de Santiago, Cordoue, El Espi-nar, El Puerto de Santa María, Esquivias, Fuengirola, Grenade, Herrera del Duque, Illescas, La Torre de Esteban Hambrán, Li-nares, Manzanares, Montoro, Navas de San Juan, Niebla, Ossa de Montiel, Osuna, Plasencia, Priego de Córdoba, Sanlúcar de Barrameda, Tolède, Valdepeñas, Villamalea et Villanueva del Arzobispo. Cordoue est l'unique arène espa-gnole de première catégorie à avoir proposé une corrida cette année. Avec le mano a mano entre Morante de la Puebla et Juan Ortega face aux toros de Jandilla, et qui vit de véritables moments de toreo magistral.

    Malgré son nombre de corridas très réduit par rapport à la nor-male, on pourrait raconter bien des choses sur cette saison 2020. Celle où Enrique Ponce a été le to-rero le plus programmé, lui qui fê-tait ses trente ans d'alternative. Parmi les indiscutables triompha-teurs, il y a bien sûr Juan Ortega, qui a illuminé cette saison de sa to-rería, notamment à Linares et à Jaén. On retiendra aussi de Li-nares, le même jour, une faena d'Álvaro Lorenzo devant un bon toro d'Algarra. Cette saison a aussi été marquée par la grande dimension et la ré-gularité d'Emilio de Justo, avec son triomphe majeur de Plasencia. Le grand moment de Daniel Luque, avec un énorme succès – quatre oreilles – face aux imposants toros de Miura à Sanlúcar de Barra-meda. Le talent de lidiador et le courage de Gómez del Pilar devant des op-positions variées. La créativité d'Antonio Ferrera lors de son seul contre six en octobre à Badajoz avec un sérieux lot de Zalduendo. La faena du mexicain Calita à Cas-tellar de Santiago. Un torero inté-ressant, vu plusieurs fois en 2020, et qui avait été absent des arènes européennes durant huit saisons. Cette année marque également la réapparition dans les ruedos de Saúl Jiménez Fortes, après les graves séquelles de sa blessure de septembre 2018 à Madrid. On a vu lors de cette saison des lots et des toros intéressants. Les

    quatre toros de Santiago Domecq à Cabra, le lot de Miura à Sanlú-car de Barrameda, ceux de Victo-rino Martín à Herrera del Duque et Villanueva del Arzobispo, les toros de La Quinta à Estepona, un grand toro de Virgen María – fer appartenant au français Jean-Marie Raymond – à Esquivias. La temporada des corridas en Es-pagne s'est terminée en novembre à Logroño avec le week-end to-rista du Plan de reconstruction de la Fondation du Toro de Lidia, et les corridas de Miura et Victorino Martín, au cours desquelles se sont illustrés Gómez del Pilar et Octavio Chacón. Les corridas du Plan de reconstruc-tion de la temporada ont indénia-blement permis d'étoffer cette saison 2020, malgré des af-fluences limitées dans les arènes. On note aussi de nombreuses re-transmissions de corridas, puisque 46 sur 63 ont été diffusées en di-rect à la télévision. Les corridas ont pu être célébrées selon les ré-gions avec des normes variables d'affluence, et plus ou moins de to-lérance de la part des autorités. On relève également certaines parti-cularités éloquentes. Comme une seule corrida le 15 août en Es-pagne, ou encore seulement deux encierros préalables aux corridas dans toute la temporada, ceux de Valdemorillo en février. Lorsque le contexte était encore à la normale... Vous retrouverez ci-dessous les statistiques inhérentes aux corridas célébrées cette année en Espagne.

    Florent M.

    Cordoue le 12 octobre, avec l'une des caractéristiques de la saison 2020 : la distance entre les spectateurs sur les gradins

  • TEMPORADA 2020

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    Signification des symboles o : oreille oo : deux oreilles o/o : une oreille et une oreille o/oo : une oreille et deux oreilles oor : deux oreilles et queue nov : relatif aux novilladas piquées nsp : relatif aux novilladas sans picadors rej : rejones ou "à cheval" Sont indiquées à chaque fois les chaînes de télévision ayant retransmis les corridas de l'an-née 2020 en Espagne : Toros TV, Castilla-La-Mancha TV et Canal Sur TV.

    1. Valdemorillo (Madrid). Samedi 8 février. 6 Alcurrucén. Juan Or-tega, José Garrido (o), David de Miranda (arènes couvertes – les toros d'Alcurrucén avaient couru l'encierro dans les rues de Valde-morillo le matin) 2. Valdemorillo. Dimanche 9 février. 6 Montalvo. Daniel Luque (oo/o), Alberto López Simón (o), Álvaro Lorenzo (o/o) (arènes couvertes – sortie en triomphe de Daniel Luque et Álvaro Lorenzo – les toros de Montalvo avaient couru l'encierro le matin) 3. Cantillana (Séville). Vendredi 28 février. 4 Fermín Bohórquez (rej) + 1 Juan Pedro Domecq (3) + 1 El Parralejo (6). Leonardo Her-nández (rej) (oo), Léa Vicens (rej) (o/oo), Salvador Cortés (o) (cor-rida de bienfaisance – sortie en triomphe des rejoneadors) 4. Camas (Séville). Samedi 29 février. Corrida goyesca. Baltasar Ibán, Buenavista, Victorino Mar-tín, El Pilar, La Ventana del Puerto, Daniel Ruiz. Esaú Fernández (o/o/./oor/./.) (seul contre six – tour de piste au 4e, d'El Pilar – arènes portatives – Esaú Fernán-dez posa les banderilles au 6e – un recortador a réalisé un saut pé-rilleux au troisième toro, de Victo-rino Martín – sortie en triomphe d'Esaú Fernández) 5. Illescas (Tolède). Samedi 7 mars. 5 José Vázquez + 1 Da-niel Ruiz (6). Morante de la

    Puebla (oo), José María Manzanares (oo), Pablo Aguado (oo) (arènes couvertes – guichets fermés – sortie en triomphe des trois matadors) 6. Olivenza (Badajoz). Samedi 7 mars. 4 Garcigrande + 2 Do-mingo Hernández (1,6). Enrique Ponce (o), Antonio Ferrera (oor/o), El Juli (le 2e "Atajante", de Garcigrande, fut gracié – sor-tie en triomphe d'Antonio Ferrera, qui réapparaissait après sa bles-sure du 16 février à Bogotá) 7. Tobarra (Albacete). Samedi 7 mars. 6 Hermanos García Jimé-nez. Léa Vicens (rej), (o), El Fandi (oo/o), Joaquín Galdós (o/o) (arènes couvertes – sobresaliente : Salvador Ruano – Castilla-La-Mancha TV) 8. Olivenza. Dimanche 8 mars (matin). 3 Victoriano del Río + 3 Toros de Cortés (2, 4, 6). Emilio de Justo (o/./oo), Ginés Marín (o/oo/oo) (mano a mano – sobre-saliente : Salvador Ruano – sortie en triomphe d'Emilio de Justo et Ginés Marín en compagnie du mayoral – Toros TV) 9. Olivenza. Dimanche 8 mars (après-midi). 6 Zalduendo. Mo-rante de la Puebla, José María Manzanares (o), Pablo Aguado (guichets fermés) 10. Ávila. Samedi 18 juillet (nocturne). 6 Vellosino. Finito de Córdoba, Ernesto Javier Tapia "Calita" (o), Alberto López Simón (o/o) (première corrida en Es-pagne après l'arrêt de la tempo-rada du mois de mars – une jauge maximale de 2.200 spectateurs avait été fixée pour chacune des deux corridas d'Ávila, organisées par José Montes – plusieurs toros de Vellosino avaient été refusés par les vétérinaires) 11. Ávila. Dimanche 19 juillet (nocturne). 6 Adolfo Martín. Octa-vio Chacón (o), Morenito de Aranda (o), Gómez del Pilar (o) (Gómez del Pilar remplaçait Ma-nuel Escribano, opéré en urgence d'un mélanome à la cuisse les jours précédant la corrida – Cas-tilla-La-Mancha TV) 12. Osuna (Séville). Samedi 1er août (nocturne). 2 Diego Ventura

    (rej) + 4 Julio de la Puerta. Diego Ventura (rej) (oo/o), Enrique Ponce (o/o), Javier Conde (le der-nier toro titulaire de Julio de la Puerta fut remplacé, et c'est le re-joneador Diego Ventura qui porta le descabello depuis la barrière avant que n'entre en piste le ré-serve – trois avis pour Javier Conde face au sixième – sobresa-liente : Jesús de Almería – Canal Sur TV) 13. Estepona (Málaga). Samedi 1er août (nocturne). 6 Luis Al-garra. Salvador Vega (oo/oor), Cayetano (oo), Pablo Aguado (corrida de réapparition de Salva-dor Vega) 14. Navas de San Juan (Jaén). Di-manche 2 août. 4 Enrique Ponce + 1 Hermanos Collado Ruiz (3) (rej). Enrique Ponce (./oor/oo/oo), José Velasco (rej) (o) (corrida en hommage à Enrique Ponce pour ses trente ans d'alternative – so-bresaliente : Enrique Martínez "Chapurra" – hommages au paseo au picador José Palomares et Luis Fernández "Jocho", fidèles dans la cuadrilla de Ponce – corrida re-transmise en direct sur une chaîne privée) 15. Huelva. Dimanche 2 août (noc-turne, paseo à 20 heures). 6 Núñez del Cuvillo. Miguel Ángel Perera (oo), Cayetano, Pablo Aguado (avant le paseo, des syn-dicats de professionnels taurins avaient défilé en piste pour pro-tester contre l'oubli de leurs droits par le Ministère du travail – le taux maximal d'occupation des arènes était de 40%) 16. Huelva. Lundi 3 août (nocturne). 2 San Pelayo (rej) + 6 Juan Pedro Domecq. Andrés Ro-mero (rej) (o), Enrique Ponce, Sé-bastien Castella (o), David de Miranda (o/o) 17. Plasencia (Cáceres). Mardi 4 août (nocturne). 6 El Torero. Enrique Ponce, Emilio de Justo (o/o/oo) (mano a mano – sobre-saliente : Miguel Ángel Sánchez – l'affluence autorisée pour cette corrida était de 75% - Toros TV) 18. El Puerto de Santa María (Cádiz). Jeudi 6 août (nocturne, paseo à 20 heures). 6 Juan Pedro

  • TEMPORADA 2020

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    Domecq. Enrique Ponce (o), Mo-rante de la Puebla (o), Pablo Aguado (o) (corrida à guichets fermés, les 50% de places mises en vente étant épuisés) 19. El Espinar (Ségovie). Samedi 8 août (nocturne). 6 El Torero. Paco Ureña (./o/.), Antonio Cata-lán "Toñete" (mano a mano – so-bresaliente : Chapurra – Enrique Ponce quitta le cartel le jour-même – dernière corrida de Toñete avant l'annonce de sa despedida – le banderillero Álvaro López "Azuquita" fut blessé par le pre-mier toro – Castilla-La-Mancha TV) 20. Villamalea (Albacete). Dimanche 9 août (nocturne). 6 Vellosino. Miguel Tendero (oo), Calita, Esaú Fernández (o/oo) (Castilla-La-Mancha TV) 21. Fuengirola (Málaga). Jeudi 13 août (nocturne). 6 Manuel Bláz-quez. Enrique Ponce (o/o), Emilio de Justo (o), Fortes (corrida de ré-apparition de Saúl Jiménez Fortes après sa blessure du 28 septem-bre 2018 à Madrid – Canal Sur TV et Castilla-La-Mancha TV) 22. Herrera del Duque (Badajoz). Samedi 15 août (nocturne). 6 Vic-torino Martín. Manuel Escribano, José Garrido (oo), João Silva "Juanito" (tour de piste au 5e – le banderillero Alfonso Gómez fut blessé par le troisième toro – seule corrida de toros du 15 août 2020 en Espagne – Toros TV)

    23. Esquivias (Tolède). Vendredi 21 août. 6 Virgen María. Cristian Escribano (oo/o), Gómez del Pilar (o/oo), Raúl Rivera (oo/o) (tour de piste au 1er – Castilla-La-Man-cha TV) 24. Sanlúcar de Barrameda (Cádiz). Samedi 22 août. Corrida Magallánica. 6 Miura. Manuel Escribano, Daniel Luque (oo/oo), Pepe Moral (o) (tour de piste au 2e – affluence limitée à 1.000 personnes – Toros TV) 25. Astorga (León). Dimanche 23 août. 5 García Jiménez + 1 Olga Jiménez (3). José Ignacio Uceda Leal (o/oo), El Fandi (o), Sébastien Castella (oo/o) 26. Astorga. Lundi 24 août. 6 El Pilar. José Ignacio Uceda Leal (o), Juan Leal (oo/oo), Joaquín Gal-dós (o/oor) (le 6e "Potrico", fut gracié – Uceda Leal remplaçait Finito de Córdoba – sortie en triomphe de Juan Leal et Joaquín Galdós) 27. La Torre de Esteban Hambrán (Tolède). Vendredi 28 août. 3 Fuentespino + 3 El Cubo (2,4,6). Javier Castaño, Gómez del Pilar (o/oo), Jesús Enrique Colombo (o/o) (Castilla-La-Mancha TV) 28. Mérida. Vendredi 28 août (nocturne). 6 Jandilla. Morante de la Puebla (o), El Juli (o/o), José María Manzanares (oor/oo) (le 3e "Palangrero", fut gracié – tour de

    piste de Manzanares en compa-gnie du ganadero Borja Domecq Noguera après l'indulto du 3e) 29. Mérida. Samedi 29 août (nocturne). 5 García Jiménez + 1 Olga Jiménez (4). Enrique Ponce (oo), El Fandi (oo), Miguel Ángel Perera (o/o) 30. Añover de Tajo (Tolède). Dimanche 30 août (nocturne). 6 Murteira Grave. Sergio Serrano (o), Juan Leal, José Garrido (oo) (les toros avaient été débarqués en piste la veille au soir lors d'un desencajonamiento – minute de si-lence en mémoire de José Cubero "Yiyo" au paseo – Castilla-La-Man-cha TV) 31. Linares (Jaén). Dimanche 30 août. 3 Luis Algarra + 2 Par-ladé (4,5) + 1 Juan Pedro Domecq (6). Juan Ortega (oo), Álvaro Lo-renzo (oo/o), Daniel Crespo (o) (tour de piste au 2e, de Luis Al-garra – minute de silence en mé-moire de Manuel Rodríguez "Manolete" au paseo – Toros TV)

    32. Valdepeñas (Ciudad Real). Vendredi 4 septembre. 6 Conde de Mayalde. Eugenio de Mora (o), Gómez del Pilar (oo/o), Joa-quín Galdós (oor) (le 6e "Chor-lito" fut gracié – tour de piste au 2e – Castilla-La-Mancha TV) 33. Manzanares (Ciudad Real). Sa-medi 5 septembre. 6 Las Monjas. Enrique Ponce (o), Curro Díaz (o), Sergio Serrano (oo/oor) (tour de piste au 6e – Toros TV et Castilla-La-Mancha TV) 34. Andújar (Jaén). Dimanche 6 septembre. 1 Luis Terrón (1) (rej) + 1 María Guiomar Cortés de Moura (4) (rej) + 4 Juan Pedro Domecq. Diego Ventura (rej)

    Paseo de la corrida Magallánica de Sanlúcar ©Mélanie Huertas

    Juan Ortega à Linares

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    (oo/o), Salvador Cortés (o/o/oor/.) (sobresaliente : Anto-nio Ramírez – le 5e "Envilecido", de Juan Pedro Domecq, fut gracié – Sébastien Castella était forfait pour cette corrida et Salvador Cortés affronta finalement quatre toros – tour de piste de Cortés avec le mayoral après l'indulto du cinquième) 35. Priego de Córdoba (Cordoue). Dimanche 6 septembre (nocturne). 2 Fermín Bohórquez (rej) + 4 Fer-nando Sampedro. Léa Vicens (rej) (o/oo), Enrique Ponce (o), Emilio de Justo (sobresaliente : Chapurra – Canal Sur TV) 36. Villanueva del Arzobispo (Jaén). Mardi 8 septembre. 6 Victorino Martín. Curro Díaz (o), Rubén Pinar (oor), Alberto Lamelas (o/o) (le 5e "Muralista", fut gracié – Toros TV) 37. Baza (Grenade). Samedi 12 septembre. 6 Román Sorando. Enrique Ponce (o/oo), El Fandi (o/oor), Emilio de Justo (o) (Canal Sur TV et Castilla-La-Mancha TV) 38. Consuegra (Tolède). Dimanche 13 septembre. 6 Julio García. Eu-genio de Mora (o), Daniel Luque (o/o), Raúl Rivera (o) (tour de piste au 5e – Castilla-La-Mancha TV) 39. Almoguera (Guadalajara). Samedi 19 septembre. 6 Miura. Miguel Tendero (o), Calita, Gómez del Pilar (violent accro-chage du subalterne Ángel Mayo-ral au 5e, Julián Gómez Carpio étant fortement ovationné pour son quite salvateur – Castilla-La-Mancha TV) 40. Cabra (Cordoue). Jeudi 24 septembre. 4 Santiago Domecq. Manuel Escribano (o/o), Román (oo) (tour de piste au 4e – sobre-saliente : Chapurra – l'affluence pour chaque corrida de Cabra avait été limitée à 200 personnes par la municipalité – corrida du Plan de reconstruction de la tem-porada – Toros TV) 41. Cabra. Vendredi 25 septembre. 4 Juan Pedro Domecq. Enrique Ponce (oo), Curro Díaz (o/o) (so-bresaliente : Chapurra – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV)

    42. Grenade. Samedi 26 septembre. 6 Juan Pedro Domecq. Enrique Ponce (o/oo), Curro Díaz (o), Sé-bastien Castella (o/o) (dernière corrida de Sébastien Castella avant l'annonce de sa retraite – mi-nute de silence au paseo en mé-moire de Francisco Rivera "Paquirri" – Canal Sur TV) 43. Castellar de Santiago (Ciudad Real). Dimanche 27 septembre. 5 Santa Ana + 1 Virgen María (6). Calita (oo), Fernando Tendero (o/o), Mario Sotos (oo/o) (alter-native de Mario Sotos face au toro "Piñonate", n°93, negro, de Santa Ana, propriété de Jean-Marie Raymond – tour de piste au 4e – Castilla-La-Mancha TV) 44. Úbeda (Jaén). Jeudi 1er octobre. 3 Garcigrande + 1 Do-mingo Hernández (4). El Juli, Ál-varo Lorenzo (oo) (sobresaliente : David Saleri – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV) 45. Úbeda. Samedi 3 octobre. 4 Daniel Ruiz. Paco Ureña, Jorge Isiegas (o) (sobresaliente : David Saleri – corrida reportée la veille à cause de la pluie – corrida du Plan de reconstruction de la tem-porada – Toros TV) 46. Ossa de Montiel (Albacete). Dimanche 4 octobre. 2 Eugenio Frías (rej) + 4 Hermanas Azcona. Juan Manuel Munera (rej), Ma-nuel Escribano (o/oo), Esaú Fer-nández (oo/o) (sobresaliente : Chapurra – première corrida de l'élevage Hermanas Azcona, basé à Olite en Navarre – Castilla-La-Mancha TV) 47. Antequera (Málaga). Jeudi 8 octobre. 3 García Jiménez + 1 Olga Jiménez (2). El Fandi (o), Alberto López Simón (o/oo) (sobresaliente : Jérémy Banti – sérieuse lésion au genou de López Simón – corrida du Plan de recons-truction de la temporada – Toros TV) 48. Antequera. Vendredi 9 octobre. 4 Zalduendo. Finito de Córdoba (oo/oor), Luis Bolívar (o) (sobresa-liente : Jérémy Banti – le 3e "Doc-tor", n°188, negro, né en février 16, fut gracié – Finito de Córdoba remplaçait Sébastien Castella – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV)

    49. Consuegra. Dimanche 11 octobre. 6 Fermín Bohórquez. Ana Rita (rej) (o), Eugenio de Mora (o), Esaú Fernández (oo) (sobre-saliente : Chapurra – Castilla-La-Mancha TV) 50. Tolède. Lundi 12 octobre. Corrida mixte. 4 Alcurrucén + 2 El Cortijillo (nov) (3,6). Calita (o), Fortes (o/o), Tomás Rufo (nov) (oo) (sobresalientes : Chapurra et Víctor Manuel Rodado (novillero) – Castilla-La-Mancha TV) 51. Cordoue. Lundi 12 octobre. 5 Jandilla + 1 Vegahermosa (4). Morante de la Puebla, Juan Or-tega (mano a mano – sobresa-liente : Miguel Ángel Sánchez – "Gallito" fut joué au paseo – seule corrida de la saison 2020 en Es-pagne dans une arène de première catégorie, organisée par José María Garzón – guichets fermés, l'affluence étant limitée à 2.964 en-trées payantes – Toros TV) 52. Jaén. Samedi 17 octobre. 5 Victoriano del Río + 1 Toros de Cortés (6). Enrique Ponce (o), Curro Díaz (oo), Juan Ortega (oo) (tour de piste au 6e, de Toros de Cortés – corrida en hommage à Enrique Ponce, qui dédia le 4e à Mariano de la Viña – Toros TV) 53. Jaén. Dimanche 18 octobre. 2 Núñez del Cuvillo (1,6) + 2 Juan Pedro Domecq (2,5) + 2 La Quinta (3,4). Daniel Luque (./o/oo), Emi-lio de Justo (./oo/.) (mano a mano – sobresaliente : Miguel Ángel Sánchez – Toros TV)

    54. Niebla (Huelva). Dimanche 18 octobre. 6 Fermín Bohórquez. Curro Díaz, Manuel Escribano (oo/o), David de Miranda (oo/oo) (Escribano dut estoquer en piste le deuxième toro titulaire avant que ne sorte le toro de

    Emilio de Justo à Jaén ©Mélanie Huertas

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    réserve – guichets fermés, l'af-fluence étant limitée à la moitié des arènes – Canal Sur TV) 55. Tobarra. Dimanche 18 octobre. 6 Gregorio Garzón Valdenebro. Miguel Tendero (oo), Diego Carre-tero (oo), Mario Sotos (arènes couvertes – Castilla-La-Mancha TV) 56. Barcarrota (Badajoz). Jeudi 22 octobre. 4 El Parralejo. Juan Leal (o/oo), Ginés Marín (o/o) (so-bresaliente : Juan Andrés González – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV) 57. Barcarrota. Vendredi 23 octobre. 4 Fuente Ymbro. Miguel Ángel Perera (oo), José Garrido (o/o) (sobresaliente : Juan Andrés González – tour de piste au 3e – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV) 58. Badajoz. Samedi 24 octobre. 6 Zalduendo. Antonio Ferrera (o/o/./oo/./o) (sobresalientes : Álvaro de la Calle et Chapurra – le paseo se fit au son de l'hymne d'Extrémadure – Antonio Ferrera invita tous les banderilleros, pica-dors et sobresalientes à saluer avec lui après le paseo – le ban-derillero Raúl Ramírez fit le saut à la garrocha au 6e – sortie en triomphe d'Antonio Ferrera – Toros TV) 59. Montoro (Cordoue). Dimanche 25 octobre. 4 Alcurrucén. Joaquín Galdós (o), Luis David (o) (sobre-saliente : Víctor Manuel Blázquez – corrida du Plan de reconstruc-tion de la temporada – Toros TV) 60. Estepona. Samedi 7 novembre. 4 La Quinta. Morenito de Aranda (o/oo), Emilio de Justo (o) (More-nito de Aranda remplaçait David Mora – sobresaliente : Pepe Luis Gallego – tour de piste au 3e – corrida du Plan de reconstruction de la temporada, qui comme celle du lendemain était initialement prévue à Sanlúcar de Barrameda – Toros TV) 61. Estepona. Dimanche 8 novembre. 4 Montalvo. Daniel Luque (o), Fortes (o/o) (sobresaliente : Ál-varo de la Calle – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV)

    62. Logroño. Samedi 21 novembre. 4 Miura. Pepe Moral, Gómez del Pilar (o) (sobresaliente : Miguel Ángel Sánchez – arènes cou-vertes, toit ouvert – corrida du Plan de reconstruction de la tem-porada – Toros TV) 63. Logroño. Dimanche 22 novembre. 4 Victorino Martín. Octavio Cha-cón (o), Rubén Pinar (sobresa-liente : Miguel Ángel Sánchez – arènes couvertes, toit ouvert – corrida du Plan de reconstruction de la temporada – Toros TV) TOROS REMARQUABLES DE LA SAISON ESPAGNOLE 2020 Sept toros ont été graciés en Espagne cette année. . "ATAJANTE", n°134, negro mu-lato, 482 kg (né en décembre 15), de Garcigrande, le 7 mars à Oli-venza (Badajoz) par Antonio Ferrera. . "POTRICO", n°64, colorado lis-tón, d'El Pilar, le 24 août à As-torga (León) par Joaquín Galdós. . "PALANGRERO", n°48, negro, 440 kg (né en octobre 15), de Jandilla, le 28 août à Mérida (Ex-trémadure) par José María Man-zanares. . "CHORLITO", n°8, castaño (né en septembre 15), de Conde de Mayalde, le 4 septembre à Valde-peñas (Ciudad Real) par Joaquín Galdós. . "ENVILECIDO", n°164, castaño claro, de Juan Pedro Domecq, le 6 septembre à Andújar (Jaén) par Salvador Cortés. . "MURALISTA", n°95, negro entre-pelado (né en décembre 14), de Victorino Martín, le 8 septembre à Villanueva del Arzobispo (Jaén) par Rubén Pinar. . "DOCTOR", n°188, negro (né en février 16), de Zalduendo, le 9 oc-tobre à Antequera (Málaga) par Finito de Córdoba. Treize toros ont été primés d'un tour de piste en Espagne en 2020. . "LIEBRE", n°141, colorado, d'El Pilar, combattu le 29 février à Camas (Séville) par Esaú Fernández. . "PLANETARIO", n°4, cárdeno bra-gado meano (né en février 16), de Victorino Martín, combattu le 15 août à Herrera del Duque (Bada-joz) par José Garrido.

    . "GESTOR", n°22, negro mulato (né en novembre 14), de Virgen María, combattu le 21 août à Es-quivias (Tolède) par Cristian Escri-bano). . "ÁFRICANO", n°97, colorado bra-gado meano corrido bociblanco listón, 630 kg (né en février 16), de Miura, combattu le 22 août à Sanlúcar de Barrameda (Cádiz) par Daniel Luque. . "MATAGALLO", n°58, negro, 484 kg (né en novembre 15), de Luis Algarra, combattu le 30 août à Li-nares (Jaén) par Álvaro Lorenzo. . "JIBELINO", n°23, castaño, de Conde de Mayalde, combattu le 4 septembre à Valdepeñas (Ciudad Real) par Gómez del Pilar. . "SOÑADOR", n°21, castaño, 525 kg (né en décembre 15), de Las Monjas, combattu le 5 septembre à Manzanares (Ciudad Real) par Sergio Serrano. . "PALIQUE", n°29, negro, de Julio García, combattu le 13 septembre à Consuegra (Tolède) par Daniel Luque. . "EMPERADOR", n°5, negro listón (né en mars 16), de Santiago Do-mecq, combattu le 24 septembre à Cabra (Cordoue) par Román. . "PIANISTA", n°78, negro, de Santa Ana, combattu le 27 sep-tembre à à Castellar de Santiago (Ciudad Real) par Calita. . "BASURILLA", n°153, negro, 452 kg (né en novembre 15), de Toros de Cortés, combattu le 17 octobre à Jaén par Juan Ortega. . "RETAMA", n°22, negro (né en février 16), de Fuente Ymbro, com-battu le 23 octobre à Barcarrota (Badajoz) par Miguel Ángel Pe-rera. . "PELUQUIN", n°31, cárdeno os-curo bragado meano corrido, 520 kg (né en janvier 16), de La Quinta, combattu le 7 novembre à Estepona (Málaga) par Morenito de Aranda.

    Daniel Luque face au toro "Palique" à Consuegra

  • CAMPO

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    Aurelio Hernando : les Veragua de la Sierra de Madrid Le ganadero Aurelio Hernando est tout d’abord un amoureux du che-val qu’il a pratiqué au plus haut ni-veau au cours de compétitions de sauts d’obstacles en Espagne. Une passion familiale puisqu’il a rencontré Laura, sa femme, dans son centre équestre de Soto del Real. Cette dernière a épousé à la fois un homme et un ganadero, avant d’abandonner son travail dans la joaillerie pour le rejoindre. La succession semble d’ailleurs as-surée car le fils a déjà gagné le titre de champion d’Espagne par équipe chez les jeunes. Comme souvent, le cheval a amené vers l’élevage de toros de combat Aurelio Hernando dont l’afición coulait dans les veines. Le gana-dero ne va pas suivre les chemins les plus aisés en achetant du Do-mecq (du voisin Victoriano del Río à Guadalix de la Sierra, par exem-ple) mais va gravir la montagne par la face Nord avec du Veragua. En 1992, il s’associe avec Javier Gallego García qui voulait sauver le patrimoine taurin familial de son grand-père Enrique García Gonzá-lez. L’aventure débuta avec quelques vaches de Veragua et un semental qui mourut rapidement. Tout est alors à constuire quand dé-bute la ganadería "Hernando-Gal-lego" qui a pour seules armes une afición sans limites et un capital génétique historique, unique et exceptionnel. Depuis l’encaste Vazqueño au XVIIIème siècle, l'une des sept castes fondamentales, jusqu’au Ve-ragua au siècle suivant qui a atterri dans les années 30 dans la famille Juan Pedro Domecq quelques an-nées, puis chez José Enrique Calde-rón en 1938. Ce dernier vendra la majorité de son cheptel à Tomás Prieto de la Cal qui en fera une ganadería de référence. Au décès de José Enrique Calderón en 1949, les Veragua prennent la route de l’Andalousie mais revien-nent vite dans la Sierra Nord de Madrid avec Enrique García. Bien plus tard, la chance a souri aux jeunes ganaderos car les pre-mières portées de vaches ont donné naissance à un semental qui "a fait" la ganadería pendant plus d’une décennie. En 2002, les deux associés se sépa-rent et Javier Gallego récupère la partie du cheptel d’origine Domecq

  • CAMPO

    qui avait été développée en paral-lèle, tandis qu'Aurelio Hernando a conservé les Veragua avant d’élimi-ner progressivement les croisements avec Victoriano del Río. Ses origines permettent de décou-vrir un toro différent des autres qui pâture dans les 100 hectares de la finca "Las Navas" située au milieu d’un nœud routier au Nord de Col-menar Viejo alors que la centaine de vaches a élu domicile dans le cadre luxuriant de "Carascosilla" au pied de la Sierra de Soto del Real. On compte près de 150 vaches et 10 sementales pour gar-der la ganadería ouverte et gérer les problèmes de consanguinité inhérents à cet encaste historique. En règle générale, les camadas sont de six lots dont deux corridas. La diversité des robes est surpre-nante avec des jaboneros, meloco-tones, ensabanados, tostados, berrendos. Les toros dégagent beaucoup de sérieux malgré des cornes peu développées et larges et un gabarit à la fois massif et moyen. Les frisettes de leur frontal, leur re-gard et leur spécificité justifient à eux seuls le déplacement pour dé-

    couvrir ces braves qui sont bien dif-férents de leurs cousins de Prieto de la Cal et des autres héritiers de la caste Vazqueña comme les Concha y Sierra. Une fois acquise son indépen-dance, le fer d’Aurelio Hernando va franchir rapidement les échelons avec une première non piquée en 2004 et des débuts en corrida deux ans après à Soto del Real. La temporada 2011 marquera une accélération dans la trajectoire de la ganadería jusque-là abonnée uni-quement aux ferias de la Sierra Nord de Madrid. Des premiers toros sont lidiés à Las Ventas comme sobreros et l'élevage fait ses débuts en France à Orthez, un pays qui maintiendra sa fidélité car il sait apprécier cet encaste. Pour la bravoure de ces toros dans la lidia et leurs tercios de piques spectacu-laires. Même si au fil des ans, ils ont gagné en fond dans les faenas ce qu’ils ont un peu perdu à la pique. Un lot d'Aurelio Hernando était prévu pour la feria 2020 de Teruel. La dernière sortie dans une arène de première catégorie de l'élevage s’est déroulée en 2018 à Zaragoza

    avec une novillada pour la feria del Pilar. Et l'on a vu quelques exemplaires ces dernières années en France à Mont-de-Marsan, pour la novillada-concours des fêtes de Saint-Perdon (un novillo combattu par Juan Car-los Carballo en 2019 et un autre en 2016 par Luis David Adame), Mil-las (en 2014) et, surtout, une cor-rida à Céret en 2016 avec Curro Díaz, Iván Fandiño et Pérez Mota. Si la passion familiale et le roman-tisme se ressentent immédiatement lors de l’accueil des aficionados, Aurelio Hernando va devoir relever le challenge de la survie comme tous les ganaderos dans cette pé-riode de crise. Plus particulièrement pour les encastes dits minoritaires. Le tourisme taurin est en berne, les toros restent désespérement dans les cercados et l’aide substantielle promise par la Comunidad de Ma-drid à ses éleveurs de toros braves est attendue comme une bouée de sauvetage indispensable.

    Stéphan GUIN (images du campo de

    Stéphan Guin, novembre 2020)

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    Affilié à la Agrupación Espa-ñola de Ganaderos de Reses Bravas (AEGRB), l'élevage d'Au-relio Hernando a pris son an-cienneté à Madrid le 1er septembre 2013 avec une novil-lada complète pour Jorge Escu-dero, Diego Fernández et Jesús Duque. Une novillada accidentée, rapi-dement transformée en mano a mano à cause de la grave bles-sure de Jorge Escudero face au premier. Diego Fernández fut ovationné lors de cette novillada. Ce lot d'Aurelio Hernando n'était pas prévu à l'affiche au départ, car il remplaçait une no-villada de Hoyo de la Gitana re-fusée par les vétérinaires. Dans ce début de décennie 2010, l'élevage d'Aurelio Her-nando s'est distingué à Madrid avec des toros et novillos isolés, souvent des sobreros. Ainsi, le fameux "Bombero", n°5, jabonero claro, âgé de cinq ans et demi, fit sensation le 1er juin 2011 lors de la corrida

    de Palha, quand il sortit comme remplaçant en dernière position. Un toro imposant, mobile, en-casté et d'un grand intérêt, com-battu par David Mora. Ce toro, qui avait été sobrero pendant toute la feria de San Isidro 2011, fut ovationné à l'arrastre.

    Le toro "Bombero" à Las Ventas en 2011, malmenant la cavalerie ©lasventas Toujours à Madrid, le vénézué-lien Manolo Vanegas a obtenu une oreille le 12 juillet 2015 face au novillo "Dulce", n°27, negro, 505 kg, d'Aurelio Hernando, combattu comme sobrero.

    Et le 8 septembre 2019 à Andorra (province de Teruel), lors de son

    seul contre six avec une novillada-concours, c'est devant le novillo "Bombito", n°33, jabonero, que le français Maxime Solera coupa deux oreilles. En France, l'élevage d'Aurelio Her-nando a fait sa présentation le 24 juillet 2011 à Orthez, lors d'une novillada matinale et pluvieuse, avec quatre exemplaires (le troi-sième comme sobrero, puisque le titulaire, un burraco, s'était tué contre un burladero) pour Cristian Escribano et Raúl Rivera. Une novil-lada correctement présentée, noble mais aux forces limitées. Le 10 août 2014 aux arènes de Mil-las (Pyrénées-Orientales), le bon novillo "Calañés", n°1, jabonero claro, fut déclaré vainqueur de la novillada-concours. Tomás Angulo, qui l'affronta, coupa une oreille. La ganadería a depuis participé à deux autres novilladas-concours en France, celles de Saint-Perdon célé-brées aux arènes de Mont-de-Mar-san. Le 28 août 2016, avec un novillo intéressant mal exploité par Luis David Adame. Puis le 25 août 2019, avec un novillo pour Juan Carlos Carballo.

    L'ÉLEVAGE D'AURELIO HERNANDO, EN QUELQUES DATES

  • HISTOIRE

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    Le 16 juillet 2016 à Céret, une corrida d'Aurelio Hernando fut combattue par Curro Díaz, Iván Fandiño et Pérez Mota. Deux toros durent être changés en piste, et le lot fut complété en dernière position par un toro de Miguel Zaballos auquel Pérez Mota coupa la seule oreille de l'après-midi. Le toro le plus encasté et specta-culaire de cette corrida avait été "Casote", n°16, negro mu-lato bragado listón, 540 kg, lar-gement armé, combattu en première position, et qui avait durement accroché Curro Díaz au moment de l'estocade. Le to-rero de Linares avait fait un tour de piste à l'issue du combat.

    (F.M)

    Aux corrales de Céret en 2016, avec la liste des sept toros amenés par Aurelio Hernando ©FM

    LE CRIME DE CHARCO LENTISCO

    C'était il y a trente ans. Dans la nuit du 1er décembre 1990, vers trois heures du matin, quand trois novil-leros furent froidement assassinés dans la finca "Charco Lentisco", si-tuée sur la commune de Cieza, dans la région de Murcie. Trois novilleros d'Albacete, le novil-lero avec picadors Juan Lorenzo Franco dit "El Loren", 22 ans, et les novilleros sans picadors Andrés Panduro, 20 ans, et Juan Carlos Rumbo, 19 ans, élèves de l'école taurine d'Albacete. Ils étaient venus, clandestinement, pour toréer de nuit des novillos, puisque la pleine lune à ce moment-là le permettait, chez le ganadero Manuel Costa, qui avait précédem-ment été l'apoderado d'El Loren. Piégés par le ganadero Manuel Costa et deux fils de l'un de ses em-ployés, José Manuel Yepes et Pedro Antonio Yepes (mineur au moment

    des faits, âgé de 15 ans), qui les suivirent en voiture avec les phares éteints, les trois novilleros furent tués par arme à feu. Un drame qui secoua à l'époque le monde taurin, avec comme victimes trois novilleros d'un si jeune âge. Quelques mois après, celui qui avait été désigné comme étant le propriétaire de l'arme incriminée, Jesús Saorín Guillamón, se suicida. Le procès s'était tenu en 1995. Le ganadero Manuel Costa et José Ma-nuel Yepes, furent condamnés à 27 ans de prison pour chaque meurtre, soit 81 ans d'emprisonnement cha-cun. Pedro Antonio Yepes, mineur au moment des faits, et qui n'aurait pas tiré, fut pour sa part relaxé. Manuel Costa, entrepreneur dans le domaine du papier avant d'être ganadero, sortit de prison au bout de 13 ans pour bonne conduite. Il succomba à une crise cardiaque en 2005 quatre mois à peine après sa libération. Quant à José Manuel Yepes, il fit 16 des 81 années de prison, et fut de nouveau confronté à la justice en 2011 pour agression, ce qui le ramena en détention, avant de connaître ensuite de nouveaux pro-blèmes cette fois pour trafic de drogue. Les familles des trois novilleros, El Loren, Andrés Panduro et Juan Car-los Rumbo, ne furent indemnisées par l'État espagnol qu'en 2017. Le frère d'El Loren, Miguel Ángel Franco, est venu plusieurs fois to-réer en France comme novillero au début des années 2000. Aujourd'hui, en quittant l'autoroute reliant Albacete à Murcie, et en prenant la direction de Calasparra sur la RM-714, on peut apercevoir sur la gauche l'endroit où était si-tuée la finca "Charco Lentisco". Un lieu à jamais marqué par ce terrible drame.

  • SUR LES RÉSEAUX

    Cinq novilladas du Circuit de Castilla-y-León ont été retransmises cette année sur la chaîne régionale correspondante. Avec une grande audience pour la novillada-concours du dimanche 8 novembre à Me-dina del Campo (Valladolid), qui s'était donnée à huis-clos. Pas moins de 130.219 téléspectateurs ont regardé en direct cette novillada, malgré la concur-rence sur le même créneau horaire de la corrida d'Estepona (Málaga) diffusée par Toros TV. Les toros intéressent encore...

    Sur Instagram, la page Catalunya Taurina, dirigée par Joan Colomer, partage des clichés d'archives iné-dits, comme cette image de Curro Romero dans les arènes de la ville littorale de Sant Feliu de Guíxols.

    Avec "Toros de France", un tour d'horizon du campo français. Ici un exemplaire de la ganadería Tardieu frères.

    Sur Twitter, le journaliste Manolo Molés retranscrit ce qui a été dit à la radio par José María Manza-nares, prêt à s'adapter pour toréer en 2021 malgré les probables contraintes.

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    . Présentation des cartels d'Istres La temporada 2021 d'Istres sera présentée en direct sur les réseaux sociaux ce vendredi 11 décembre. Une temporada plus étoffée qu'à l'accoutumée, car en plus des trois corridas et de la novillada de la feria du vendredi 18 au dimanche 20 juin, elle comptera deux autres rendez-vous, le dimanche 1er août et le dimanche 17 octobre 2021. . Disparition de José Luis Iniesta Décédé des suites du coronavirus le mercredi 25 novembre à l'âge de 78 ans, José Luis Iniesta était un im-portant ganadero et entrepeneur d'Extrémadure. Né à Séville, il créa à Badajoz et aux alentours plusieurs entreprises, essentiellement concentrées dans le secteur de l'hôtellerie. L'élevage de Los Espartales, d'en-caste Murube, du nom de la finca où il est situé à Valverde de Lega-nés (province de Badajoz), a été fondé dans les années 80. Il est au-jourd'hui une référence des corri-das de rejoneo. C'est face à un toro de cet élevage "Bienplantado", que Diego Ventura coupa les deux oreilles et la queue historiques à Las Ventas le 9 juin 2018. José Luis Iniesta est souvent venu en France avec le fer de Los Espartales pour des corridas à cheval. La pre-mière fois, ce fut à Nîmes le 20 sep-tembre 1997, lors d'une corrida équestre matinale où Pablo Her-moso de Mendoza obtint une queue et où le mayoral fut invité à saluer. L'autre fer, du nom de José Luis Iniesta, a été acheté à Paco Ojeda au début des années 2000. Il est d'origine Jandilla. Un toro de cet élevage avait été combattu en 2004 à Bayonne par Manuel Jesús "El Cid". Enfin, en 2020, José Luis Iniesta exerçait encore en tant que tréso-rier de la UCTL (Unión de Cria-dores de Toros de Lidia).

    . Journée taurine de Mugron Les organisateurs de Mugron (Landes) ont fait paraître la se-maine dernière dans un communi-qué leur intention de donner leur traditionnelle novillada du lundi de Pâques, le 5 avril prochain. . La justice portugaise annule la démolition des arènes de Póvoa de Varzim Le tribunal administratif de Porto vient d'ordonner la suspension de la démolition des arènes de Póvoa de Varzim, qui était imminente. Le recours de l'association de sau-vegarde du patrimoine de Póvoa de Varzim a eu gain de cause, les arènes étant considérées par la jus-tice comme partie intégrante du pa-trimoine. La Monumental Praça de Touros de Póvoa de Varzim est la principale arène du Nord du Portugal. D'une capacité de 6.097 places, elle a été inaugurée le 19 juin 1949 avec une corrida à laquelle prirent part les rejoneadors Simão da Veiga et José Rosa Rodrigues, et les mata-dors Manuel dos Santos et Manolo Navarro.

    La Monumental de Póvoa de Varzim . Alain Lartigue laisse Orthez et Soustons L'empresario français Alain Lartigue vient d'annoncer qu'il se désenga-geait d'Orthez (Pyrénées-Atlan-tiques) et de Soustons (Landes), deux arènes dont il était le manda-taire depuis les années 90. Alain Lartigue continue en revanche à exercer des fonctions de déléga-taire ou de mandataire à Bayonne, Mont-de-Marsan, Arles, Vic-Fezen-sac, Parentis-en-Born, Roquefort-des-Landes et Mimizan. . Décès de Tito de San Bernardo Le banderillero sévillan Manuel Ro-dríguez dit "Tito de San Bernardo" est décédé la semaine dernière à l'âge de 91 ans. Il devait son surnom au quartier de Séville, San Bernardo. D'abord no-villero, il exerça ensuite comme banderillero pendant près de 35 ans, à partir de 1950, aux ordres

    de nombreuses figuras comme An-tonio Ordóñez, Manolo Vázquez, Antonio Borrero "Chamaco", Diego Puerta, Santiago Martín "El Viti", Paco Camino. Il fit ses adieux à Saragosse lors de la feria du Pilar 1985 aux ordres de Niño de la Capea. Parmi ses multi-ples facettes, Tito de San Bernardo fut également apoderado de Rafael de Paula pendant quatre saisons, et professeur de l'école taurine de Sé-ville durant de longues années. . Simon Casas intègre la direction des arènes de Lisbonne Simon Casas va intégrer à partir de 2021 la direction des arènes de Campo Pequeno à Lisbonne, en compagnie de Luis Miguel Pom-beiro, l'empresario qui a organisé la temporada 2020 dans la capi-tale portugaise. . Ferias de Colombie Délicate situation pour les princi-pales ferias de Colombie, qui ont habituellement lieu à cheval sur deux années, entre les mois de dé-cembre et janvier. Si l'on sait que les corridas de Cali et Bogotá n'auront pas lieu, Mani-zales envisage éventuellement d'en faire à huis-clos. . Annulation du Carnaval de Ciudad Rodrigo La municipalité de Ciudad Rodrigo (province de Salamanque) vient d'annoncer que le traditionnel Car-naval, prévu entre le 12 et le 16 fé-vrier 2021, n'aurait pas lieu. Les dernières annulations du Carna-val remontent aux années 1938 et 1939, au moment de la Guerre Civile espagnole. . La UCTL propose de fédérer les élevages espagnols La Unión de Criadores de Toros de Lidia, qui est la principale associa-tion d'éleveurs de toros de combat espagnols, a proposé aux élevages faisant partie des quatre autres d'in-tégrer gratuitement la UCTL, afin d'unir le secteur et de faire baisser les coûts administratifs.

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    Les quatre autres associations exis-tantes en Espagne sont l'AGL, la GLU, l'AEGRB et l'AGRL. . Rafaelillo avec Martínez Erice Rafael Rubio "Rafaelillo" aura doré-navant Manuel Martínez Erice en tant que nouvel apoderado. Après sa très grave blessure du 14 juillet 2019 à Pamplona face à un toro de Miura, le torero de Murcie aurait dû faire sa réapparition cette année à Arles devant le même éle-vage avec Sergio Serrano et Maxime Solera. . Décès de Mariví Romero Mariví Romero, la première journa-liste taurine en Espagne, est décé-dée le 27 novembre à Benidorm à l'âge de 81 ans. Elle fut à la tête de la célèbre émis-sion "Revista de Toros" avec Ma-nolo Molés sur RTVE de 1973 à 1983, et travailla ensuite essentiel-lement à la radio. . Nouveaux apoderados pour Francisco Montero La carrière du novillero Francisco Montero sera désormais gérée par l'empresa Hispánica Taurina, avec Miguel Ángel Torres et Antonio Ji-ménez "Écijano II", qui était déjà avec lui lors de la novillada du 15 novembre à Herrera del Duque. . Remise de prix à Herrera del Duque La commune d'Herrera del Duque (province de Badajoz) a été très ac-tive lors de cette temporada 2020. Elle a célébré le vendredi 4 décem-bre un gala de remise de prix. Tomás Rufo a été doublement primé, en tant que triomphateur des novilladas piquées, et avec le tro-phée "Castillo de Herrera" au meil-leur novillero. Francisco Montero a pour sa part reçu un prix à la faena la plus courageuse du week-end des 14 et 15 novembre. José Garrido a été désigné mata-dor triomphateur de la corrida du 15 août, tandis que le prix au meil-leur novillero sans picadors a été attribué à Sergio Sánchez. Enfin, en ce qui concerne les éle-vages, c'est celui de Victorino Mar-tín qui a été distingué. . Corridas à Huamantla Au Mexique, les arènes de Hua-mantla (État de Tlaxcala) vont ac-cueillir deux corridas le week-end prochain, dont une sous forme de concours de ganaderías. Le samedi 12 décembre, toros de La Joya pour Calita, Gerardo Ri-vera et José María Macías.

    Le dimanche 13 décembre, corrida-concours avec les élevages de Ran-cho Seco, Villa Carmela, José Julián Llaguno, Fernando de la Mora, Haro et Santo Tomás pour Calita, Arturo de Alba et Alan Corona.

    Spectaculaire toro jabonero de La Joya pour Huamantla . El Retamar En complément de l'article paru dans le numéro 1233 de Semana Grande, notre abonné Jean Gilbert nous précise à juste titre qu'avant la présentation avec une novillada piquée en 2006 à Garlin, la ganadería d'El Retamar était déjà venue deux fois en France en sans picadors, aux arènes de Saint-Sever. Le 11 novembre 2000, avec deux erales, tandis que les deux autres portaient le fer de Los Cierros (au-jourd'hui disparu, et qui était égale-ment propriété de Manuel Hurtado). Puis le 11 novembre 2004, avec une novillada sans pica-dors de quatre erales d'El Retamar. . Joselillo avec Hipólito Le torero de Valladolid, José Mi-guel Pérez "Joselillo", aura désor-mais le sévillan José Sánchez Hipólito comme nouvel apoderado à partir de la saison 2021.

    . Nombreuses blessures au campo Pas moins de trois ganaderos ont été victimes de sérieuses blessures dans leurs élevages respectifs ces dernières semaines. Le 24 novembre, c'est l'ancien ma-tador, empresario et apoderado Gregorio de Jesús, qui a été griève-ment blessé dans sa finca "Campa-nar" située à Sueca (province de Valencia). Souffrant d'un coup de corne traversant le mollet droit, il doit son salut à la rapide interven-tion du matador valencien Jesús Chover, qui était sur les lieux. Ancien président de l'UCTL, le ga-nadero Juan Pablo Jiménez Pas-quau, 78 ans, a été pris par un toro de son élevage qu'il pensait mort. Il s'en tire avec des contusions. À Mas-Thibert (Bouches-du-Rhône), c'est l'éleveur français Loulou Tardieu qui a reçu un sérieux coup de corne à la jambe la semaine dernière. . Le terme "pegapases" admis par la RAE Le mot "pegapases" vient d'être admis par la Royale Académie Es-pagnole (RAE). Il définit celui qui donne des passes, profite de la charge, mais torée sans grâce. Toutefois, comme l'a écrit Marc Lavie "Le mot pegapases sonne comme péjoratif. Mais un torero ca-pable de donner des passes à n'im-porte quel toro n'est pas n'importe quel torero". . Spectacle d'Arnaud Agnel à Marcheprime Arnaud Agnel jouera son spectacle en hommage à Juan Bautista le ven-dredi 18 décembre à Marcheprime (Gironde), à partir de 19 heures. Réservations sur www.la-caravelle-marcheprime.fr

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  • À L'AFFICHE

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    DÉCEMBRE 2020 12. HUAMANTLA (Mexique) 6 La Joya. Ernesto Javier Tapia "Calita", Gerardo Rivera, José María Macías 13. CORTIJO LOS IBELLES (Mexique) (festival) 6 Corlomé. El Zapata, Fer-mín Rivera, José Mauricio, El Chi-huahua, Sergio Flores, César Ibelles 13. HUAMANTLA (corrida-concours) Rancho Seco, Villa Carmela, José Julián Llaguno, Fernando de la Mora, Haro, Santo Tomás. Ernesto Javier Tapia "Calita", Arturo de Alba, Alan Corona 19. TLAXCALA (Mexique) (novillada) 6 Manuel González. Manuel As-torga, Alejandro Reyes, Fernando Carrillo, Enrique de Ayala, Pablo Páez, Samuel Villicaña 26. ENCARNACIÓN DE DIAZ (Mexique) (festival) 7 José Barba. El Zapata, Arturo Macías, El Chihuahua, Diego Silveti, Sergio Flores, Luis David, Tomás Bastos (nsp) 26. FABRICA MARIA (Mexique) (no-villada) 4 Caparica. José María Mendoza, Rodrigo Ortiz JANVIER 2021 10. CORTIJO LOS FERNANDEZ (Mexique) (novillada) 4 San Mar-cos. Paco Miramontes, Sebastián Ibelles, José Sáinz, Luis Octavio López 17. CORTIJO LOS FERNANDEZ (novil-lada) 4 Santo Toribio. Jorge Salva-tierra, Cristian Iván, Alejandro Fernández, Cristian González 24. CORTIJO LOS FERNANDEZ (novil-lada mixte) 5 José Ibarra. Juan Pedro Llaguno, Alberto Ortega, Alejandro Adame, Julián Garibay, Tomás Bastos (nsp)

    FÉVRIER 2021 7. CORTIJO LOS FERNANDEZ. Novillada de San Pablo 14. SAMADET (10h30) (festival) 3 élevages différents. Rocío Romero, Manuel Diosleguarde, Carlos Enrique Carmona 14. SAMADET (15h) (festival) 6 élevages différents. Julio Aparicio, Marc Serrano, Octavio Chacón, André Lagravère "El Galo", Yon Lamothe, le triompha-teur du matin MARS 2021 7. SAINT-SEVER (15h) (novillada sp) 2 Alma Serena + 2 Casanueva. Alejandro Peñaranda, Jean-Baptiste Lucq (sobresaliente : Andoni Verdejo) 28. GAMARDE-LES-BAINS. 6 Zacarías Moreno. Daniel Luque, Álvaro Lorenzo, David de Miranda JUIN 2021 20. ISTRES (11h) Novillada de Pagès-Mailhan

    SEMANA GRANDE. N°1235 MERCREDI 9 DÉCEMBRE 2020

    édité par la Société César ÉDITIONS S. L. Directeur Jean-Michel RIPA

    Fondateur : Marc LAVIE Rédacteur en chef : Florent MOREAU

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