Soyez Original !Le guide pour devenir vous-même

et en finir avec la timidité

par Nicolas Pène

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Sommaire

...........................................................................................................................................................................................................Introduction 5............................................................................................................................................................................................Une boite trop étroite 8

..................................................................................................................................................................................L’habit ne fait pas le moine 13................................................................................................................................................................................Les 30 premières secondes 17

................................................................................................................................................................................................La preuve sociale 20...........................................................................................................................................................................................Le regard des autres 28

.......................................................................................................................................................La construction de notre confiance en nous 33...............................................................................................................................................................................................L’impact des mots 37

....................................................................................................................................................................Nous sommes tous des complexés 41.........................................................................................................................................Paradigme mon beau paradigme, dis-moi qui tu es ? 44

.....................................................................................................................................................................................Changez de perspective 50..................................................................................................................................................Nous sommes tous logés à la même enseigne 58

...................................................................................................................................................................Monsieur Inquiet et Madame Timide 61...............................................................................................................................................................................................Peur de la critique 67

................................................................................................................................................................On ne peut pas plaire à tout le monde 71.............................................................................................................................................................Les jugements ne sont pas intemporels 75...........................................................................................................................................................Les seuls regards qui comptent vraiment 78

....................................................................................................................................................................................................Je suis ridicule 83................................................................................................................................................................................................Stop à la timidité ! 86

..........................................................................................................................................................Faire ressortir votre véritable personnalité 94.....................................................................................................................................................................................Mais où sont les juges ? 97

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Introduction

“Stop, maintenant j’arrête de me soucier du jugement des autres. Libre à moi de vivre ma vie selon mes propres désirs !”

Voilà le type de promesses que je me suis régulièrement fait à moi-même espérant enfin pouvoir me détacher du regard des autres. Malheureusement, le simple fait de me répéter cette devise n’était pas suffisant pour réellement changer les choses.

Le jugement des autres exerce une telle force sur notre façon d’être et d’agir qu’il n’est pas aussi simple d’en sortir. Pourtant, arrive un moment où il devient nécessaire d’apprendre à minimiser son impact, ne serait-ce que pour notre bien-être.

L’importance que nous accordons au regard des autres dépend également de notre caractère ainsi que de notre vécu. Cependant, quoi que puissent en dire certains, il influence à plus ou moins grande échelle notre façon d’être.

En ancien timide, j’ai moi-même longtemps été tributaire du jugement des autres y accordant une place très forte. Ajoutez à cela ma nature de “mouton noir” (ou d’original) qui n’aida en rien à améliorer les choses.

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Comment faire pour arriver à enfin dépasser le regard des autres, assumer pleinement mon originalité sans rentrer dans les deux extrêmes que sont l'excentricité et la perte de mon identité propre ?

Pour améliorer la situation et enfin dépasser toute forme de jugement extérieur, j’ai du commencer à apprendre. Oui, apprendre comment fonctionnent les relations sociales, notre propre psychologie pour ensuite découvrir quel est le bon état d’esprit à adopter. Suite à cela, vient l’expérience qui m’aida à surpasser mes différents blocages et mieux comprendre comment nous fonctionnons en société.

Tout ce travail, réparti sur de nombreuses années, m’a permis de vraiment comprendre comment sortir du jugement des autres, affronter la timidité et surtout mieux vivre ma propre existence, enfin libre des pressions extérieures.

À cela, vient s’ajouter une touche finale : synthétiser et structurer l’ensemble de mes recherches pour enfin partager mon expérience. C’est à cet endroit que vient s’insérer le présent guide qui a pour vocation de vous expliquer en détails tous nos blocages ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour enfin les dépasser.

Ne tardons pas plus et découvrons dès-à-présent quels sont les facteurs majeurs de cette désagréable sensation de mal à l’aise que peut créer le regard des autres et comment s’en détacher.

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Il est temps pour nous de laisser de côté notre timidité et nos appréhensions afin de libérer notre véritable authenticité. En avant pour un agréable voyage !

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Une boite trop étroite

Tout commence par une boite. Une boite dans laquelle certains souhaitent nous faire rentrer mais qui, malheureusement, se révèle bien trop petite pour nous. Pourtant, nous avons essayé de nous fondre à l’intérieur de celle-ci mais, rien n’y fait, elle reste trop étroite pour nous.

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À l’extérieur, l'humeur générale n’est pas à la rigolade et l’on ressent très rapidement des regards accusateurs se poser sur nous. De l’avis général, nous manquons sévèrement de bonne volonté car, de toutes les personnes qui sont confinés dans ces boites, mis à part nous, aucune ne semble faire d’histoire. Chacun accepte le sort qui lui est prédéfini et rentre sagement dans le rôle qui lui est destiné.

Pourquoi faire tant d’histoire ? Pourquoi ne pas agir comme tout le monde, se plier aux ordres et rentrer une bonne fois pour toutes dans les rangs ?

Peut-être que la majorité a raison ? Peut-être même qu’elle a toujours eu raison ? Ainsi il serait peut-être temps d’arrêter de paraître tel un mouton noir et nous fondre tranquillement au sein du troupeau des honnêtes gens.

« Non, les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux »Georges Brassens

La vie en communauté et, sur une échelle plus grande, la vie en société imposent un certain nombre de rites à suivre. Cela semble tout à fait compréhensible car, sans ces différents protocoles il deviendrait difficile de maintenir une certaine cohésion entre chaque membre d’une même communauté. De cette contrainte vient s’insérer plus ou moins implicitement l’utilité de rôles prédéfinis pour chacun.

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Or, c’est au moment de déterminer les rôles que les choses commencent à se compliquer. Au départ, on ne s’en rend pas bien compte car cela nous permet de fixer un cadre. Cependant, après quelques temps, ce sympathique costume fait pour nous commence à nous gêner. Nous voilà pris au piège par des rôles bien trop restreints pour nous.

« Quel est ton rôle au sein du groupe / Quel est ton titre au sein de la société ? »Je suis charpentier, je suis ingénieur, je suis le leader du groupe, je suis le boute-en-train, je suis le réactionnaire, je suis la mère de famille, je suis le séducteur, je suis l’enfant gâté, je suis le fonctionnaire...

Ces quelques phrases sont-elles suffisantes pour définir qui nous sommes et ce, de manière permanente ?Il est évident que non. Pourtant, il semblerait que cette description soit suffisante au plus grand nombre pour se faire une idée de votre personne. Malheureusement, ce n’est pas suffisant.Voilà donc, comment l’on se retrouve enfermé dans une boite !

Le constat en lui même peut-être gênant mais, nous arrivons malgré tout à conjuguer avec cette perception biaisée et avancer sans que cela nous trouble réellement. Mais, qu’en est-il lorsque ce rôle, cette boite qui nous est attribué ne correspond plus ou peu à ce que nous sommes ?

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Pire encore, imaginons que nous n’ayons pas conscience de l’incohérence entre notre rôle et notre véritable personnalité, agissant ainsi d’une façon complètement opposée à notre naturel.

La difficulté est là, que l’on parle de boite ou de rôle, dès que nous sommes catalogués, il devient difficile pour nous d’exister tel que nous sommes et non tel que l’on nous représente.

Mais alors, pourquoi certains semblent n’éprouver aucune difficulté à se retrouver dans une boite ?

Je pense que c’est une question de caractère et de boite. En effet, malgré ce que l’on pourrait croire, nombre d’entre nous ne ressentent ni la force, ni l’envie de bousculer et remettre en question leur condition.“C’est comme cela, et pas autrement !”

Avons-nous le droit et les moyens de changer des choses acquises, et revenir sur des statuts et a priori établis par la communauté ? Plus encore : avons-nous la permission ?

Ces questions démontrent l’influence et l’autorité dont peuvent faire preuve groupes et sociétés sur notre désir d’être nous-même. Ce point allant même jusqu’à susciter en nous des craintes pouvant se manifester entre autre par de la timidité ou une peur vis-à-vis du jugement des autres.

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Dès lors, nous comprenons plus aisément, que sortir de notre boite n’est pas si facile qu’il n’y paraît. Pourtant il en va de notre propre liberté. Oui, la liberté d’être qui nous sommes, un droit qui semble des plus légitimes. Voilà pourquoi, au fil des chapitres de ce livre nous allons voir comment enfin sortir de ces boites mais surtout, comment nous libérer du poids de la timidité ainsi que du jugement des autres pour enfin retrouver notre authenticité. C’est alors que nous pourrons libérer tout le potentiel de notre véritable personnalité.

Il est maintenant temps de laisser tomber toutes ces boites pour enfin devenir libre de notre destiné !

Prêt pour le voyage ?

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L’habit ne fait pas le moine

Il est étonnant de constater à quel point cette simple expression peut être employée par bon nombre d’entre nous. En effet, qui n’a jamais entendu ou prononcé le fameux dicton “l’habit ne fait pas le moine” ?

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Et pourtant, bien que connaissant et prononçant à maintes reprises cette expression, nous nous faisons malgré tout surprendre par quelques personnes qui, à l'instar de leur apparence, se révèlent être en totale contradiction avec l’image que nous nous faisons d’eux.

Si l’on regarde d’un peu plus près, ce qui nous fait ici pêcher n’est autre que l’envie de cataloguer la personne en question. Inconsciemment ou pas, nous nous retrouvons pris au piège avec cette envie de mettre notre interlocuteur dans une boite qui pourtant semblait correspondre à son apparence. Manque de chance, cela n’a pas marché.

Tout le problème est là : arriver à cerner quelqu’un et comprendre qui il est réellement !

Pour illustrer cette problématique, prenons un exemple célèbre collant parfaitement avec cette histoire d’images : Arnold Schwarzenegger.

Peut-être le saviez-vous déjà, ce célèbre personnage commença sa carrière professionnelle dans l’univers du culturisme. Un monde bien loin des strass et paillettes d’Hollywood où le culte du corps est prépondérant.

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Ne connaissant que peu de choses au culturisme, j’ai bien évidemment beaucoup de mal à voir les ponts qui peuvent se faire entre ce monde et celui du cinéma. Qui plus est, si nous nous replongeons dans les années 70-80 (époque marquant les débuts de sa carrière d’acteur), les standards étaient plus proches d’un jeune Robert De Niro, un Al Pacino ou un Christopher Walken plutôt que de celui d’un barbare herculéen du nom de Conan.

Au vu de ces facteurs et bien d’autres, il est très difficile de s’imaginer un bodybuildeur devenir une star du cinéma. Plus encore, en nous projetant quelques décennies plus tard, qui d’entre nous aurait pu imaginer une star de films d’actions devenir Gouverneur de l’état le plus peuplé et possédant le plus fort PIB des États-Unis. D’un point de vue plus local, ce serait un peu comme se représenter notre cher Belmondo Président de la république Française (“Toc, toc, badaboum c’est moi !”) ou Christophe Lambert Premier ministre.

Or, contre toutes les apparences, Schwarzenegger a réalisé tout cela. Si l’on coupe abruptement une partie de son histoire personnelle, voici ce que donne son parcours : un bodybuildeur devenu Gouverneur de Californie.

Quand on nous disait que l’habit ne faisait pas le moine et encore moins le culturiste !Cependant, bien que nous approuvons cette expression, nous continuons malgré tout à biaiser notre vision des autres.

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Pour bien nous en rendre compte, nous pourrions par exemple faire un test tout bête : se présenter dans une salle de musculation et observer une personne bodybuildée soulevant d’imposantes plaques de fonte à grands coups de biceps. Pourrions-nous imaginer cette personne en temps que chef d’une des entreprises du CAC40 ou en temps que célèbre enseignant et auteur en philosophie.

Bien que “l’habit ne fasse pas le moine” cet exercice est pourtant bien plus difficile qu’il n’y parait car il nous fait justement jongler avec ces fameuses “apparences” qui biaisent notre jugement.

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Les 30 premières secondes

« Lors d’une première rencontre, tout se joue pendant les 30 premières secondes. »

Cela peu sembler étonnant mais, lors d’une nouvelle rencontre, nous promulguons dès les premières secondes un à priori sur notre interlocuteur. En moins de 30 secondes nous émettons déjà un avis positif ou négatif et, bien évidemment, il en va de même pour lui.

L’appréciation ainsi générée est le résultat de nombreux signaux envoyés et interprétés tels le langage du corps, la tonalité de la voix, l’expression orale ou bien l'apparence physique.

Pour vous donner une idée de la force de cette première impression, sachez qu’elle fut l’objet de nombreuses études et livres. Plus encore, certains professionnels tels les publicitaires, commerciaux, coachs en séduction ou bien des chargés de recrutement accordent une place importante voire capitale à ces fameuses 30 premières secondes.

Dès lors, si nous reprenons notre exemple du culturiste, nous comprenons un peu mieux pourquoi nous avons tant de mal à imaginer notre monsieur muscle dans un autre rôle.

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30 secondes cela peu paraître faible pour se faire un premier avis et pourtant, il y a bien plus étonnant encore ! Selon certains spécialistes, il nous suffirait d’une ou deux secondes pour émettre un premier portrait. Les quelques dizaines de secondes suivantes n’étant là que pour affiner ce premier avis.Lors de ces premières secondes, le jugement se produirait de façon totalement inconsciente. Peut-être est-ce notre instinct primaire, héritage de nos ancêtres préhistoriques, qui réagirait afin d’établir si nous sommes face à une situation pouvant se révéler dangereuse.

Bien évidemment, si l’on réfléchit raisonnablement, cela semblerait tout à fait étonnant que chaque rencontre puisse être assimilée à une situation dangereuse. Cependant, sous une telle configuration, nous nous retrouvons bel et bien face à une situation où la sécurité laisse place au changement. Or, en situation de “stress”, aussi faible puisse-t-il être, notre manière de réagir est bien plus guidée par l’émotion que par la raison.

Sur le prolongement de cette première impression, certains vont plus loin affirmant que, dans la majorité des cas, il est capital de faire confiance à cette première impression. Ce n’est pas du tout mon avis et l’expérience porte à croire que ces premières secondes peuvent bien souvent se révéler trompeuses.

Toujours est-il, pour en revenir sur notre sujet, l’intérêt pour nous n’est nullement de donner des conseils sur “comment faire une bonne première impression et bien gérer les 30 premières secondes”. En fait, dès que nous

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aurons bien avancé sur le sujet, vous n’aurez pas vraiment besoin de tout cela. Au contraire, notre démarche est d’aller au delà de l’appréciation faite lors des premières secondes pour en faire totalement abstraction.

Notre objectif, comme vous le verrez tout au long de ce livre est de retrouver notre véritable naturel et dépasser le jugement des autres. Dès lors, lorsque nous serons confrontés à des présentations nous n’aurons plus besoin de fournir un effort pour lisser notre image car cette dernière sera enfin cohérente avec ce que nous sommes au plus profond de nous-même. Notre objectif est d’arriver au point où le regard des autres n’ait plus la même importance pour vous.

Mais en attendant d’arriver à cette étape, il nous manque encore beaucoup de concepts à découvrir ensemble dont le prochain : la preuve sociale.

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La preuve sociale

La preuve sociale est un principe de sociologie capital qui fut initialement découvert suite aux expérimentations d’un des fondateurs de la psychologie sociale Myzafer Sherif.

Ce principe aisément vérifiable stipule que l’avis d’un groupe ou d’une communauté aura une influence forte sur un individu. En d’autres termes, en l’absence de connaissances sur un sujet nous suivrons sans trop réfléchir l’avis de la majorité. Ainsi, si une majorité pense que telle chose est juste ou fausse alors c’est forcément le cas !Bien évidemment, dans les faits, cela ne représente pas la réalité, loin s’en faut. Cependant, en l’absence d’idées préconçues, l’avis de la majorité sera fréquemment pris comme référence.

Par exemple, si un sondage démontre que 70 % des français pensent que les voitures de la marque Totoyo ont un excellent rapport qualité-prix alors, il est fort probable que vous pensiez de même et ce, même si cette information n’est pas vérifiable.

Dans le même ordre d’idées, vous pouvez également vous amuser au petit jeu suivant qui, pour l’avoir essayé, marche relativement bien. Lors d’une brocante ou une quelconque autre exposition de stands, amusez-vous avec quelques amis à vous rassembler tous autour d’un stand totalement vide. En attendant quelques minutes vous

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pourrez rapidement constater que ce stand initialement vide commencera à s’emplir. Le constat est simple : ce stand est rempli de monde, par conséquent il doit forcément s’y passer quelque chose d’intéressant. Et voilà un bel exemple par la pratique de la preuve sociale !

De même vous pouvez vous amuser à tenter une telle expérience dans d’autres lieux comme par exemple les grands magasins ou les musées.

À ce propos, peut-être avez-vous eu la chance de visiter de célèbres musées. Lors de votre visite, peut-être aurez-vous remarqué que, une fois dans la bonne salle, il est assez facile de trouver les grandes œuvres. Non qu’elles soient bien agencées mais, parce qu'elles sont souvent encerclées par un amas de personnes. Je me rappelle d’ailleurs, lors de ma visite au Louvre, n’avoir eu aucun mal à trouver la Venus de Milo et ce malgré la taille de la salle. Là où il y a du monde, il y a forcément quelque chose à voir.

Dans de tels cas, la preuve sociale peut servir à notre avantage et c’est d’ailleurs toute son utilité. Cependant, elle n’est pas toujours employée à notre avantage et peut également être exploitée tel un véritable outil pour nous manipuler. C’est d’ailleurs ce qu’à pu démontrer Robert Cialdini, professeur en psychologie et auteur du best-seller “Influence et Manipulation”.

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Dans son bouquin il nous explique comment notre capacité à faire confiance à la “preuve sociale” peut nous influencer malgré nous.Un des exemples qui retenu l’attention de Robert Cialdini était celui des rires dans les séries télévisés. Oui, ces rires enregistrés et peu réalistes que l’on entend sur certaines séries télévisées et tout particulièrement les comédies. Ce cas est un exemple flagrant du pouvoir de la preuve sociale. Nous savons tous pertinemment que ces rires sont rajoutés artificiellement à la série alors, pourquoi les producteurs les incrustent-ils ?

Pour une raison aussi simple que puissante : bien que la ficelle soit grosse, elle marche et, inconsciemment ces rires jouent sur notre appréciation de l’action. Ils rigolent tous donc ce doit-être drôle.

Nous pouvons également retrouver l’utilisation de telles méthodes lors d’émissions télévisées, notamment avec les applaudissements du public. Bien loin d’être spontanées, les réactions générales du public sont “dirigées” par la régie des émissions notamment par le biais de chauffeurs de salles.

Pour finir sur ces exemples de preuve sociale, j’aimerais clôturer cette série par l’histoire des 5 singes qui, sous un autre angle, permet d’avoir une meilleure visibilité sur le sujet.

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5 malheureux singes sont enfermés dans une cage dans laquelle on leur donne de quoi survivre, mais pas plus. Un jour ils découvrent, non sans joie, une belle grappe de bananes accrochée au plafond. Comble du bonheur, une échelle est également mise à leur disposition afin de parvenir à celle-ci.

Dès lors, sans l’ombre d’une hésitation, l’un des singes se précipite vers l’échelle afin de décrocher le Saint Graal et en faire profiter à ses congénères. Cependant, à la grande surprise de nos amis, un mécanisme a été placé sur ce lot de bananes. Ainsi, dès que le premier singe tenta de s’emparer du précieux trésor un jet d’eau gelée vint arroser l’ensemble des singes de la cage, lui y compris.

Suite à cette infructueuse tentative, un second singe entrepris également de récupérer l’objet de leur désir. Malheureusement, à deux pas de son succès, la sanction du jet d’eau froide vint de nouveau s’abattre sur le groupe. Plus tard, quelques autres tentatives plus timorées furent initiées. Sans surprise, elles se conclurent toutes par le même résultat : une douche gelée en guise de punition.

C’est ainsi que nos 5 primates se firent, à contre cœur, une raison et délaissèrent leurs désirs bananiers pour des denrées moins succulentes mais bien plus facile d’accès. Bye, bye, les bananes, vous êtes bien appétissantes mais, malheureusement inaccessibles...

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À ce moment précis, les sadiques auteurs du piège à banane décidèrent d’arrêter définitivement le jet d’eau froide. Quelle ironie pour nos pauvres singes, au moment même ou ils renonçaient à leur due voilà qu’il devenait désormais possible pour eux de récupérer l’objet de leurs convoitises.

Quelques temps plus tard, un singe fut retiré de la cage puis remplacé par un nouveau singe. Ce dernier, totalement étranger à cette histoire d’eau froide, bien que stupéfait par l’inaction de ses confrères, décida dès son arrivée de récupérer le lot de bananes. Seulement voilà, les 4 autres singes ne l’entendirent pas de la même oreille. Craignant d’être agressés par le jet d’eau, dès qu’ils virent leur nouveau colocataire monter à l’échelle, ils se jetèrent tous violemment sur lui afin de l’en empêcher et lui donnèrent une leçon afin qu’il comprenne l’interdit. Suite à cet évènement, le singe ne récidiva pas. Plus encore, en voyant ses 4 congénères ignorer les bananes il se mit à faire de même.

Peu après, un autre singe du groupe initial fut remplacé par un nouveau singe. Tout comme pour l'arrivant précédent, les mêmes évènements se reproduisirent. Ainsi l’on vit une initiative du nouvel arrivant afin de récupérer les bananes stoppée net par un passage à tabac lancé par le groupe. Il est d’ailleurs important de noter que le singe précédemment rentré prit également part à l’action collective.

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Par suite, l’expérience fut renouvelée en remplaçant progressivement tous les anciens singes par de nouveaux. À chaque nouvelle entrée se produisit le même évènement. Y compris lors de l'arrivée du dernier singe qui, au moment même où il s'agrippa à l’échelle, fut “corrigé” par le groupe formé par les 4 autres singes.

Lors de cette dernière action collective, il est important de noter qu’absolument aucun d’entre eux n’a jamais subit la sanction du jet d’eau froide. Le lot de bananes et l’échelle étaient pourtant là, plus que jamais accessible, la seule contrainte empêchant l’accès à celui-ci était l’influence exercée par le groupe, ni plus ni moins.

Voilà donc un bel exemple de preuve sociale : le groupe a décidé qu’il était interdit d’aller récupérer des bananes par conséquent : c’est interdit ! Peu importe la source de cette interdiction.

Comme vous aurez pu le constater au travers de ces différents exemples, la preuve sociale est un concept de psychologie sociale très fort. Il faut également comprendre que la force de ce concept est intimement liée à la survie de notre espèce. En effet, c’est en prenant le réflexe de nous référer à nos pères, à nos “tribus” que nous pouvons identifier sans risque ce qui est bon pour nous de ce qui est dangereux.

Pour créer une allégorie, imaginez un troupeau de moutons broutant tranquillement sur de verts pâturages montagnards jusqu’au moment où les plus expérimentés d’entre eux se mettent à sentir l’arrivée imminente d’un

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orage. Dès les premiers signes un premier groupe de leaders lancera le mouvement et descendra rapidement mais sûrement afin de trouver au plus vite un lieu sûr.

Voyant leurs confrères quitter le près, les autres moutons vont immédiatement les suivre, y compris les plus jeunes n’ayant pas encore l’expérience suffisante pour comprendre ce qui se trame.Il en va de la survie de chaque animal et celle-ci est guidée par le groupe.

Cependant, bien qu'utile et saine la preuve sociale a ses limites et il aura fallu quelques personnes courageuses tels Christophe Colomb, Galilée ou bien Copernic pour aller à l’encontre des croyances érigées et admises par les majorités et la conscience collective.

Comme vous pouvez-vous en douter, si je vous parle de preuve sociale, c’est bien que le principe concerne directement le sujet de ce livre et doublement même.Premièrement il nous met en garde sur notre tendance naturelle à fonctionner sur ce principe. C’est pourquoi, par la preuve sociale, notre jugement sur une personne sera fortement influencé et biaisé par une quelconque opinion de groupe.

J’en arrive ainsi au second point où la perspective est totalement inversée. Là, nous arrivons à ce qui nous importe vraiment : le jugement des autres sur nous. C’est ainsi que, en pensant au fonctionnement de ce

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principe, nous pouvons mieux comprendre l’impact que peut avoir un groupe ou une communauté sur l’opinion générale faite sur nous-même.

Bien évidement, comprendre ne permet pas forcément de changer cette vision tronquée voire fausse de nous-même. Cependant, c’est un très bon point de départ pour réaliser que cette perception n’est pas seulement dépendante de nous. En relativisant la situation, cela nous permettrait de gagner une plus grande indépendance vis-à-vis du jugement des autres.

En effet, celui-ci étant biaisé par l’opinion générale, il ne reflète pas ce que nous sommes réellement. Alors pourquoi s’en soucier ?

Bien évidemment, sur le papier c’est bien plus facile que dans la réalité. Cependant, nous savons désormais ce qu’est réellement la preuve sociale et l’impact qu’elle peut avoir sur le regard des autres. Cette nouvelle connaissance nous permet de mieux comprendre, accepter et surtout moins prendre à cœur les fausses opinions faites sur nous-même. Ce qui est déjà un premier pas vers notre indépendance.

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Le regard des autres

Comme vous avez pu le constater, le regard des autres a un fort impact sur nous-même et, ce phénomène s’accentue plus encore dès que nous nous retrouvons en communauté, preuve sociale à l’appui.

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Cela nous amène donc à l'interrogation suivante : la perte de notre individualité n’est-elle pas proportionnelle à la taille d’un groupe ?Il est clair qu’exposer des opinions politiques ou spirituelles opposées est bien plus aisé face à une seule individualité que face à un groupe, pour ne prendre que cet exemple.

Toute la difficulté est là, être original et authentique face à notre miroir ou seul avec soi-même est une chose, préserver cette même singularité au sein d’une communauté en est une autre. Comme nous l’avons vu avec notre histoire de singes, la pression du groupe à un impact très fort sur chaque individualité au point qu’elle n’osera pas s’exprimer de façon ouverte.

Cependant, dans de nombreux cas, le facteur principal de nos blocages n’est pas la menace que peut représenter le groupe. Non, ce qui nous bloque réellement ce sont une fois de plus nos craintes personnelles et cette peur se manifeste par notre inquiétude vis-à-vis du regard de l’autre.

“Il nous analyse, nous juge, interprète nos phrases, tire des conclusions hâtives de nos actes. C’est vrai qu’il peut sembler très effrayant celui que l’on appelle l’Autre avec son jugement critique et acerbe !”

Cette phrase semble tellement vraie et pourtant, ce n’est que notre interprétation de la réalité.

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En effet, que nous soyons introvertis ou extravertis, timides ou ouverts aux autres, nous avons tous en nous un besoin narcissique de reconnaissance et c’est en ce lieu que viennent se nicher nos peurs.

Avant d’aller plus loin, ne vous inquiétez pas. La définition du narcissisme n’est pas aussi connotée que celle employée usuellement. Le narcissisme en temps que tel est intimement relié à la confiance en soi et tout particulièrement l’attention que nous accordons à notre propre image.

Dès que notre ego prend le pas, il peut pour sûr nous amener à devenir ce que nous appelons communément une personne narcissique. Cependant, dès que l’importance que nous accordons à notre image est justement équilibrée, elle nous permet de poser les bases d’une solide confiance en soi.

Dans la construction de cette confiance en nous-même, le regard de l’autre a son importance et tout particulièrement lors de l’enfance et l’adolescence. Nous pouvons d’ailleurs le constater très clairement en regardant certains de nos complexes d’adultes et tout particulièrement ceux qui nous semblent les plus absurdes.

Pour mieux le comprendre prenons un exemple : le cas d’Isabelle, une belle jeune femme se trouvant malgré tout peu séduisante (un exemple bien plus commun qu’il n’y parait). En grattant un petit peu le sujet et en discutant plus longuement avec elle de ses complexes vous découvrez que l’origine du problème n’est autre que la forme de son nez qu’elle trouve excessivement disgracieux.

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Surpris par sa révélation, vous lui demandez d’où elle tient cet étrange jugement d’elle-même.

“À l’école, tout le monde m’appelait La Sorcière à cause de mon nez crochu”.

Inutile d’aller plus loin, voilà donc l’origine du problème. Les enfants peuvent être très cruels entre eux !

Le plus étonnant dans cette histoire est bien que notre jeune femme n’a pas un nez “crochu”. En fin de compte, il aura juste suffit d’un camarade de classe, Thibault, ayant un jour décidé de se venger d’elle. Le jeune garçon étant très talentueux dans l’art de la persuasion, il n’eut aucun mal à convaincre ses amis de cet invraisemblable fait.

Blessée par les mots, l’Isabelle de l’époque fonda littéralement en larme suite à l’attaque du groupe. L’auteur de ce mauvais “canular”, quant à lui, avait fait mouche. Entre l’impact réussi de son attaque et l’effet amplificateur de la preuve sociale, Thibault et ses confrères n'eurent aucune difficulté à coller l’étiquette de “sorcière” sur le front de la jeune fille.

C’est ainsi que, la petite Isabelle grandit en gardant ce fameux complexe qui toucha implicitement la construction de sa confiance en elle.

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Au vu de cet exemple, nous comprenons à quel point le regard des autres peut jouer sur l’image que nous nous faisons de nous-même. Il est peut-être possible que, tout comme Isabelle, le jugement de certaines personnes ait mis à mal votre confiance en vous et biaisé votre vision de vous-même. Ce fut le cas pour moi et ce sur plusieurs points.

Heureusement pour nous, les croyances véhiculées par notre passé ne sont pas figées. Nous pouvons bel et bien renverser ces acquis et enfin accéder à une meilleure image de nous-même.

Ce qui était ou semblait être peut réellement changer vers de nouvelles convictions bien plus proche de notre être véritable.

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La construction de notre confiance en nous

L’image que les autres renvoient de nous peut impacter notre estime de nous-même et, comme nous l’avons vu, cet impact est particulièrement au cours de notre jeunesse.

Mais pourquoi est-ce plus fort durant notre enfance et notre adolescence ?

Lors de ces différentes périodes, notre image et la construction de notre confiance en nous passent par le regard des autres, celui-ci nous servant d’indicateur et surtout d’étape de validation. Notre confiance en nous est alors “fragile”, pour se fortifier elle nécessite par conséquent un appui, une aide extérieure. Naturellement (à moins d’avoir un ego très/trop fort) ce support vient généralement de l’extérieur.

Le Doute, voici le mot clef de toute cette histoire. Tout part de là !

Lorsque notre estime personnelle est faible, forcément nous doutons et, plus nous flottons dans l'incertitude, plus nous nous trouvons “influencés” par des avis extérieurs.Une personne à l’ego surdimensionné elle, ne doutera pas. Même si elle se trouve dans le faux, même si l’on émet des arguments solides contredisant l’opinion faite par son ego, elle ne doutera pas. Du moins dans un premier temps…

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Pour en revenir au sujet, bien que le doute soit nécessaire et bénéfique, il peut cependant nous induire en erreur et nous amener dans de mauvaises directions. Comme nous l’avons vu sur l’exemple d’Isabelle, un sentiment de doute sur notre valeur personnelle accompagné de fausses vérités peuvent engendrer une bien faible image de soi.

Le plus étrange dans ce cas est que, le doute n’est apparu que dans une seule direction et n’a attaqué qu’une seule cible : l’image d’Isabelle. À absolument aucun moment, Isabelle n’a douté de l’opinion publique ni tenté de le remettre en question.

Suite à cette histoire, bon nombre de proches ont pourtant essayé de changer l’opinion que la jeune femme portait sur elle-même mais, c’était trop tard, la preuve était faite. Le doute a laissé place à une autre série de certitudes.

Heureusement, les mauvaises vérités peuvent être changées et bien qu’Isabelle ne connaissait pas la notion de preuve sociale à l’époque des faits, elle peut très bien, tout comme vous, la découvrir aujourd’hui.

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Ainsi, elle pourrait enfin émettre un soupçon de doute parmi toutes les fausses vérités et commencer à modifier les acquis de l’époque. Oui, elle peut très bien le faire et surmonter son complexe, tout comme nous mais, pour cela, encore faut-il se prêter à l’exercice.

Dès lors, voilà ce que je vous propose. Laissez quelques instants de côté votre lecture du moment et poussez la réflexion sur les causes véritables de vos complexes et sur les sources de votre dévalorisation.

Avant toutes choses et pour réaliser au mieux cet exercice, oubliez les vérités toutes faites du style “Je suis timide ou trop gros car c’est un fait” et tentez enfin de déterminer pourquoi vous pensez cela ?

Quelles sont les véritables raisons qui vous ont poussé à penser de la sorte ?

Une fois que vous les aurez véritablement identifiées, ajoutez-y le doute. Avez-vous déjà doutez de toutes vos mauvaises certitudes ?

Si ce n’est pas encore le cas, voici le moment de le faire et de creuser un peu plus pour enfin trouver l’origine de ces complexes. Il est fort probable que, comme Isabelle, ceux-ci soient totalement injustifiés. Or, si l’on ne commence pas à douter de toutes ces choses qui nous dévalorisent, comment pourrions-nous déterminer le vrai du faux ?

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Il est donc temps d’essayer de remettre de l’ordre dans tout cela et enfin écarter de notre chemin toutes ces fausses vérités qui nous empêchent de développer convenablement notre confiance en nous.

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L’impact des mots

Au vu des précédents faits, si vous vous êtes prêté au jeu du doute, il est tout à fait normal que vous soyez en colère vis-à-vis de ceux qui n’ont pas cru en vous et mis en tête tant de fausses vérités. Ce sentiment est tout à fait normal et légitime, cependant, il est important de comprendre que ce type d’émotions ne nous aidera pas à résoudre ces fausses idées.

Pour exemple, je me suis quelques fois mis en colère suite à une réflexion que j’entendais souvent : “Tu n’es pas manuel toi !”. Inutile de préciser que cette simple phrase répétée à plusieurs reprises a laissé quelques traces sur mon estime de moi-même. Par la suite, j’ai d’ailleurs pu comprendre d’où me venait cette forte procrastination que je manifestais dès que je devais exécuter une tache manuelle.

Un des cas les plus marquants fut l’histoire toute bête d’un problème de chasse d’eau dans mes toilettes (ne rigolez pas, du moins pas encore). Pour l'anecdote, il aura fallu bien 6 mois pour que je prenne enfin la décision concrète de fixer le problème. Durant toute cette période je devais couper l'arrivée d’eau des toilettes afin d’éviter qu’elle ne coule en continu.Finalement, après avoir repoussé inlassablement le problème, je me suis enfin décidé à acheter la fameuse pièce défectueuse et réparer le problème. L’ironie de l’histoire est que j’ai mis moins d’un quart d’heure pour réparer un problème traînant pendant 6 mois.

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Pourquoi ai-je autant tardé, peut-être parce que “je ne suis pas manuel” ? Ou peut-être bien par peur ?Oui car dans ce cas, c’était bien la peur de ne pas y arriver, de ne pas être capable qui m’a bloqué et rien d’autre. De ce constat, je pourrais très facilement en vouloir à l’auteur de cette phrase et, ce fut malheureusement le cas. Mais, en toute honnêteté, quel est le véritable responsable dans cette histoire ?

Si nous avons toujours beaucoup de choses à reprocher aux autres, C’est souvent le cas en oubliant un point important : personne n’est parfait !

Ainsi, en nous focalisant sur ces manques, ces ratés et fausses vérités nous oublions très vite l’impact positif qu’ont également pu avoir les conseils et remarques de nos proches. Quoi que j’en dise, si aujourd’hui j’ai pu avoir l’éducation, les valeurs et les avantages que j’ai aujourd’hui, j’en dois une partie à mes proches et tout particulièrement mes parents.

Concernant les fausses vérités que crée le jugement des autres, il est important de comprendre qu’elles ne sont pas uniquement de leur responsabilité. Quelles que soient les raisons véritables de leur jugement, que ce soit pour nous aider, nous protéger, par colère ou par peur, il ne tient qu’à nous de minimiser ou amplifier leur impact. Or généralement, nous avons tendance à surestimer la valeur d’une critique et minimiser la valeur d’un compliment.

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Tentez de vous souvenir des compliments que l’on a pu vous faire et imaginez un instant qu’ils aient eu sur vous un impact aussi important que certaines critiques que vous prenez désormais pour vérité.

Dès lors, un simple “bravo, tu es vraiment courageux/courageuse, je suis fier de toi !” pourrait vous galvaniser et augmenter grandement votre confiance en vous là où actuellement un simple “tu me déçois !” peut vous plomber pour longtemps.

Retenez bien ceci : les mots n’ont que la valeur que nous leur donnons. Dès lors, la responsabilité d’une parole est aussi bien partagée entre celui qui la prononce et celui qui l’interprète.

Voilà pourquoi, il est important de ne pas porter grief aux personnes qui ont mis en berne votre confiance en vous. Il ne tient qu’à vous de prendre du recul vis-à-vis de leurs dires. En outre, cela ne vous apportera strictement rien de leur en vouloir pour leurs phrases déplacées. Au contraire, cette attitude atténuerait votre capacité à agir et ajoutera des émotions négatives dont nous pouvons très bien nous passer.

En conclusion, bien que les mots soient importants, c’est votre façon de les interpréter qui comptera réellement. Vous pouvez commencer dès-à-présent à travailler là-dessus. Essayez de vous

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remémorer tous les encouragements et paroles positives qui ont été émises à votre égard et commencez à croire en elles. Donnez-leur toute la valeur qu’elles méritent.

Plus encore, les prochaines fois que l’on vous complimentera oubliez votre modestie et appréciez réellement ces paroles. Apprivoisez-les puis faites les vôtre !

NB : J’ai oublié de vous dire quelque chose d’important : “Vous êtes une personne formidable et vous avez en vous tout le potentiel pour vous réaliser pleinement.”

N’oubliez pas, prenez le temps d’apprécier les compliments et puisez en eux une nouvelle force.

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Nous sommes tous des complexés

Finissons en là avec nos complexes et fantômes du passé (car cela fait déjà trop longtemps que nous les mettons sur le devant de la scène).

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Cependant, avant de passer à la suite, j’aimerais évoquer un dernier point qui pousse la réflexion plus loin que notre seule personne. Celui-ci s’énonce de la manière suivante : nous sommes tous d’une façon ou d’une autre complexés.

Fort souvent, nous traînons de façon isolée nos complexes pensant que nous sommes les seuls dans ce cas. Pourtant, bien que nos vécus soient uniques, nous ne sommes pas tout seul à vivre avec nos complexes. Bien que cela puisse prendre une forme différente et une importance plus ou moins grande, chacun d’entre nous se bat avec ses propres démons.

Complexes physiques, timidité, mauvaise image de soi, phobies, peur du regard des autres, sentiment d’infériorité et j’en passe. À chacun son combat personnel. Au final, ce que les standards appellent vulgairement une “personne normale” n’existe pas. Et c’est tant mieux !

Sans cette pluralité de caractères, d’expériences et de combats personnels, le monde serait bien triste. Par conséquent, n’ayez pas honte de vos complexes et ne craignez pas de dévoiler vos peurs, elles sont légitimes, tout comme celles des autres.

On se sent très souvent ridicule face à nos tracas, nos angoisses et nos complexes, c’est fort dommage. Malheureusement, certains n’osent pas exprimer leurs angoisses de peur d’être ridicule. Pourtant, comme on le

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dit si bien l’adage : le ridicule ne tue pas. J’irais même jusqu’à dire que celui-ci nous rend plus fort lorsqu’il est assumé.

D’ailleurs vous savez quoi ? Certains ont peur des rats, des araignées ou des serpents moi, j’ai la phobie des escargots. Suis-je ridicule, tout est une question de point de vue.

Comprendre que nous avons tous des complexes et phobies permet ainsi de désacraliser l’importance que nous leurs portons. Se dire que nous ne sommes pas seuls faces à nos problèmes et que d’autres sont confrontés à des difficultés similaires devient plus rassurant. Sans nous en rendre compte, cette façon de nous réconforter contribue au dépassement de nos complexes et indirectement influence notre rapport au regard de l’autre.

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Paradigme mon beau paradigme, dis-moi qui tu es ?

Une notion importante à connaître pour mieux comprendre le fonctionnement du regard des autres est le concept de paradigme.

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Qu’est-ce que le paradigme ?

Puisant son origine du mot grec “paradeïgma” signifiant “modèle” ou “exemple”, le mot paradigme désigne la façon dont est perçue la réalité par un individu. Cette définition nous pose les bases d’une différence entre la réalité tangible des choses et la façon dont nous les percevons.

Ce que perçoit chacun d’entre nous, notre vécu, notre vision du monde, nos émotions et nos croyances, n’est qu’une représentation de la réalité et non la réalité elle-même.

Pour mieux illustrer ce concept, prenons l’exemple explicite d’un conflit entre deux puissances.

Lors d’un conflit, que l’on parle de pays, personnes ou groupes idéologiques, chacune des deux puissances est généralement persuadée d’être dans le bon. Elle estime que son droit est légitime et que l’ennemi ne recherche qu’une seule chose : lui nuire. Chacune défend sa position, convaincue d’avoir raison et d’être dans son droit.

Voilà donc deux paradigmes complètement opposés, chacun avec leur vision biaisée de la réalité. L’un et l’autre sont persuadés de tenir leur vérité pour acquise. Pourtant, cette même vérité est bien moins tranchée qu’il n’y parait. Comme le dit si bien l’expression : rien n’est tout noir ou tout blanc.

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Maintenant, pour en revenir à notre sujet, imaginez le cas suivant : vous appelez un ami afin de prendre de ses nouvelles. Au moment de décrocher le téléphone celui-ci vous répond assez sèchement et la discussion, tournant autour de simples mots, se termine promptement.

Suit à ce coup de fil, l’interprétation que nous sommes tous tentés de faire est la suivante : “Il doit m’en vouloir pour quelque chose.”Peut-être avez-vous dit ou fait quelque chose qui ne lui a pas plus dernièrement. Toujours est-il, vous vous remettez en question et, quelques jours plus tard, vous hésitez à reprendre contact avec cette personne pourtant très proche.

Voilà comment vous pourriez interpréter la situation sous votre propre paradigme. Cependant, peut-être que la réalité est toute autre ! En effet, il se peut tout simplement qu’au moment de l’appel, votre interlocuteur attendait un coup de fil important et n’osait pas vous le dire clairement. Peut-être aussi qu’il venait de s’accrocher avec un membre de sa famille juste avant que vous ne le contactiez.

Toujours est-il, vous n’êtes en rien responsable de l’attitude de votre interlocuteur. Seulement voilà, très souvent, nous n’interprétons les choses que sous le prisme de notre propre réalité et ne prenons pas en compte le paradigme des autres.

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Généralement nous pensons que l’unique raison pour laquelle une personne nous cause du tort est le simple désir de nous nuire. Or, si nous cherchions à réellement regarder les choses sous l’angle de notre “ennemi”, nous pourrions très vite comprendre ses réelles motivations. Dans la majorité des cas, l’acte n’a nullement pour vocation de nous nuire, ce n’est que la conséquence. Les motivations sont tout autre et n’ont parfois rien à voir avec nous, bien que nous subissions malgré tout les dommages collatéraux de son acte.

Est-ce que cela justifie l’acte ? Bien sûr que non mais, cela permet de mieux comprendre les évènements.

Pour exemple, j’ai moi-même été “victime” des ambitions professionnelles d’un collègue de travail. Sur les faits, je pourrais dire que, après avoir bien profité de mon travail, cette personne m’a très vite écarté du projet. Conséquence, je me suis retrouvé dans ce que l’on appelle “un placard” ne pouvant plus travailler dans un domaine qui me passionnait réellement et dont j’étais le responsable depuis presque 2 ans. Inutile de vous dire la colère que je ressentais envers cette personne !

Cette histoire m’a beaucoup affecté et j’ai ruminé sur cet évènement pendant quelques mois. Puis, un beau jour, en essayant de comprendre le paradigme de ce fameux collègue, j’ai très vite saisi que toute cette histoire n’avait rien avoir avec moi. Certes, par ses actions je subissais de plein fouet les conséquences de ses actes mais, je

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n’étais pas visé. Son seul objectif personnel était de justifier la création de nouveaux postes et pour cela, il était nécessaire de “m’écarter” du projet.

“Ce n’est pas personnel, c’est uniquement les affaires.”Michael Corleone - Le Parrain

Au final, c’est véritablement une histoire d’ego. En comprenant que nous ne sommes pas toujours au centre des préoccupations nous pouvons minimiser l’impact que peuvent avoir les actions des autres sur nous. C’est pour cela que la notion de paradigme a son importance.

En prenant en compte le paradigme de chacun et plus encore en essayant de le comprendre, nous aurons une vision bien plus large et claire de la réalité. Nous pourrons ainsi mieux comprendre les motifs qui poussent chacun à agir de telle ou telle façon. Attention toutefois, bien comprendre ne veut pas dire excuser, l’objectif pour nous n’est pas d’oublier notre propre personne. C’est tout le contraire !

Pour arriver à avoir une image du paradigme d’un interlocuteur nous devons nous exercer à voir les choses sous son angle : quelle est sa réalité, comment ressent-il les choses, comment réagit-il à un problème ?

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Au final, c’est un réel travail d’empathie qui permet de mieux comprendre les autres et ainsi, réduire l’influence qu’ils peuvent avoir sur nos émotions.

Pratiquez ce travail d’empathie aussi souvent que possible et cherchez à comprendre quelles émotions guident quels actes. Vous verrez, c’est un excellent exercice pour apprendre à mieux connaître les émotions, désirs, besoins et réactions des autres et, plus encore, à mieux vous comprendre vous-même !

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Changez de perspective

Chacun voit le monde d’une façon différente, à chacun son paradigme ! Nous le savons maintenant, la façon dont nous nous représentons les choses n’est qu’une interprétation de la réalité, celle-ci étant filtrée par nos

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jugements, nos convictions personnelles, nos peurs et un manque d’informations sur les éléments que nous percevons.

C’est ainsi que notre paradigme biaise notre vision de la réalité pour nous représenter les choses sous une certaine perspective. Or, heureusement pour nous, il est possible de changer et améliorer notre perspective de la réalité et de fait, notre propre paradigme.

Le travail permettant de changer de perspective se fait à l’intérieur de nous, certes des éléments extérieurs peuvent l’aider (comme par exemple la lecture de ce bouquin) mais, le travail de maturation s’accomplira par nous-même.

Au final, l’outil le plus fondamental et le plus puissant permettant de surmonter notre timidité ainsi que le regard des autres n’est autre que : notre état d’esprit !

Voilà la clef à notre problématique !

En adoptant un meilleur état d’esprit, une nouvelle façon de nous représenter les choses, nous arriverons à modifier considérablement l’impact que peuvent avoir les autres sur notre estime personnelle. Ce n’est pas un

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changement mais une maturation de notre propre paradigme. Changer d’état d’esprit représente le but ultime guidé par ce livre (en espérant bien sûr que le résultat soit atteint).

Pour en revenir à notre histoire de perspective, nous pouvons dès à présent changer l’image que nous nous faisons du regard des autres.

Pour mieux comprendre comment y parvenir, prenons le cas concret d’une présentation publique. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais, personnellement, l’une de mes plus grandes sources de stress sur ce type d’exercice est, une fois de plus, la confrontation aux regards des autres.

Cela semble normal car, lors de répétitions d’un même discours nous n’éprouvons pas (ou peu) d’angoisses. En outre, si nous creusons un petit peu plus, la crainte qui se présente à nous n’est pas simplement celle du regard des autres. Non ! C’est moins général que cela. Notre angoisse vient en fait de notre peur d’être jugé.

“Suis-je à la hauteur ? Que vont-il dire ? Ai-je l’air ridicule ?”

C’est à cet endroit précis que vient se loger le changement de perspective. Et si nous imaginions les choses sous un autre angle ?

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C’est vrai au final, lorsque nous procédons à une présentation orale, en règle générale c’est pour enseigner à notre public  : partager notre savoir, nos connaissances, notre histoire personnelle ou professionnelle (sur ce dernier point, je pense en l'occurrence aux entretiens d’embauches).

Le public n’est pas là pour vous dire “Bouh le nul ! Que vous êtes mauvais !”, il est là pour apprendre de vous et découvrir de nouvelles choses. Et quand bien même, un idiot dans la salle tenterait de vous rabaisser, de quel droit se permet-il de faire ça ? De quel droit peut-il vous juger ? Pourquoi ne viendrait-il pas sur scène pour faire son cinéma ?

Encore une fois, les gens ne sont pas là pour vous juger mais pour vous écouter !

Lors d’une prestation orale, malgré ce que l’on pourrait croire il ne s’agit pas de nous. Bien que nous soyons au beau milieu de la scène, nous ne sommes pas le centre d’intérêt. Il nous faut voir les choses autrement. L’échange ne se fait pas des autres vers nous mais, de nous vers les autres.

À cette nuance vient s’ajouter une notion d’altruisme. Il est important de comprendre que nous ne sommes pas là pour nous montrer et comme l’on dit communément “faire le show” (même si user d’originalité et pimenter sa présentation est une excellente chose). Nous sommes présents pour partager et non pour nous dévoiler.

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La nuance peut sembler faible mais est pourtant importante. Encore une fois, “il ne s’agit pas de vous mais bien d’eux”. C’est donc ici que vient s’insérer la notion d’altruisme.

Lorsque vous communiquez, préoccupez-vous en priorité de l’information que vous apportez à votre interlocuteur et non de la façon dont il peut interpréter vos dires. Plutôt que de nous murmurer mentalement : “Quelle image se fait-il/font-ils de moi” essayons de penser “Est-ce que mon message passe bien ? Est-ce que mon public reçoit et comprend bien l’information ?”

Votre façon de penser doit se diriger de vous vers eux et non d’eux vers vous.

Ainsi, remplacez le schéma suivant :

Par quelque chose de bien plus sympathique, altruiste et surtout bien moins stressant :

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Vous verrez ainsi à quel point cela peu diminuer votre stress.

Jusque là, nous n’avons parlé de changement de perspective que pour une prestation orale mais, nous pouvons également utiliser cette même représentation à une bien moindre échelle.

En effet, nous ne nous en rendons pas forcément compte mais ces mécanismes fonctionnent également lors d’échanges moins formels et en comités plus restreins. Au travers de cela, j’entends les discussions et interactions en petits groupes voire même des discussions en tête-à-tête.

Pour ces différents cas, nous pouvons tout à fait nous retrouver confronter aux mêmes questions : “Qu’est-il en train de penser de moi ? Me juge-t-il ? Suis-je ridicule ? Me Prend-t-il réellement au sérieux ?”

Là encore, notre façon d’interpréter les choses se déroule dans le même sens : du regard de l’autre vers nous-même. C’est alors que notre façon de nous exprimer s’en trouve complètement impactée. Ainsi, avant

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même d’ouvrir la bouche, nous nous demandons comment notre interlocuteur va interpréter ce que nous allons dire.

Dès lors, nous commençons à créer un filtre à nos paroles. Dans ce cas, nous pourrions carrément parler d’autocensure.

En revanche lorsque nous communiquons avec un proche, nous n’éprouvons que très rarement un tel sentiment. Rassurés et moins soucieux de son jugement, nous employons un différent mode de communication tourné cette fois-ci vers l'interlocuteur.

Nous revoilà donc dans une perspective où nous sommes dans le don vers notre interlocuteur, sans nous soucier d’un quelconque jugement de sa part. Notre intérêt est tourné vers l’échange, la discussion et non vers la représentation que l’autre se fait de nous.Inutile de préciser que dans le second cas, nous nous sentons bien plus à l’aise et libre. De même, la discussion est bien moins formatée et l’échange beaucoup plus fluide et naturel.

Voilà donc le véritable objectif à atteindre : se détacher du regard des autres en changeant de perspective. Un objectif ambitieux, demandant de la pratique mais totalement réalisable.

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Dès que vous y songez, tentez d’adopter le plus souvent possible une perspective orientée vers votre interlocuteur et non vers vous-même. Dites-vous intérieurement que contre toutes attentes, la discussion ne tourne pas autour de ce qu’il pense de vous, mais bien autour de l’échange et de ce que vous lui apportez.

La perspective en est donc totalement différente et le niveau de stress qui l’accompagne également. Voilà pourquoi je vous invite... non, disons le plus clairement : je vous encourage fortement à pratiquer encore et encore ce mode de pensée.À force de vous exercer vers un changement d’état d’esprit, cela deviendra naturel et vous commencerez réellement à vaincre votre timidité en sortant des questionnements autour du jugement de l’autre.

Initier un nouvel état d’esprit c’est appréhender une nouvelle façon de voir les choses, libératrice de nos peurs et constructive à souhait.

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Nous sommes tous logés à la même enseigne

Afin d’enfoncer un peu plus le clou sur cette quête liée au jugement des autres, voyons ensemble un autre point concernant le paradigme de vos “soi-disant” juges.

Pour cela, posons-nous la question suivante : que font-ils lorsqu’ils sont confrontés aux mêmes situations que nous ?

Pensez-vous que, lors d’une prestation publique, ils ne stressent pas à l’idée d’être jugé par le public ? Pensez-vous également que, face à de nouvelles personnes, ils se moquent royalement de l’opinion que ces derniers peuvent émettre sur eux ?

La vérité est là, tout comme vous, la majorité des gens est sensible au regard des autres. Certains plus que d’autres, mais personne n’y est totalement indiffèrent.

J’aime beaucoup cette notion établie par Aristote selon laquelle l’homme est un animal social. Dès lors, il semble cohérent que chacun d’entre nous apporte une importance considérable à l’opinion de ses congénères. Ne croyez-vous pas ?

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Tout le monde stresse avant une présentation publique, tout le monde se soucis du jugement de ses confrères. Par conséquent, même si nous ne nous en rendons pas forcément compte, la majorité des personnes comprennent vos difficultés car, à un moment ou à un autre, elles y sont également confrontées.

Pour reprendre l’exemple d’une présentation, sachez que tout le monde sait à quel point ce type d’exercice peut-être stressant. Par conséquent, votre public sera toujours bien plus tolérant que vous ne pouvez le penser. Il comprend les difficultés qui sont vôtre. De même, en se remémorant leur propre expérience, beaucoup d’entre eux ont conscience qu’ils seraient aussi stressés voire pire encore dans une telle configuration.

Ne vous inquiétez pas, tout le monde a cette tendance à vouloir tout ramener à soi-même. Ainsi, avant d’émettre un quelconque jugement, bon nombre de personnes commenceront d’abord par se représenter à votre place. Que feraient-ils, comment géreraient-ils la situation ?Par ces questions ils s’imaginent à une autre position et de fait, en centrant leur attention sur eux-mêmes, ne cherchent même pas à vous juger.

Si vous êtes sceptiques sur ce point, prêtez-vous à un jeu d’analyse. Dès que vous rencontrerez une personne nouvelle ou, la prochaine fois que vous assisterez à une présentation, prêtez une grande attention à votre façon de penser et surtout de juger la personne.

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Vous constaterez probablement que votre esprit se tournera vers de nombreux autres sujets que la critique. Peut-être même, au contraire serez-vous animé d’une forte empathie envers votre interlocuteur.

Dans le cas d’une rencontre avec une personne inconnue, je suis presque sûr que vos principales préoccupations tourneront autour de la question suivante : “Que pense-t-elle de moi ?”

Et devinez quoi ? Il en va de même pour votre interlocuteur.

Avant de penser à juger les autres, nous nous préoccupons toujours de savoir comment les autres vont nous juger.

Par conséquent, avant de vous demander “Que pense-t-il de moi ?” dites-vous bien que votre interlocuteur est en train de se poser la même question. Cette simple prise de conscience vous apportera une plus grande décontraction quant au jugement des autres.

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Monsieur Inquiet et Madame Timide

Connaissez-vous les bandes dessinées “Monsieur, Madame” ?

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C’est une série de livres pour enfants où les personnages principaux, représentés par des formes simplistes, arboraient chacun un caractère particulier.On peut ainsi rencontrer Monsieur Chatouille, Monsieur Farceur, Madame Timide, Monsieur Parfait, Madame Indécise, Monsieur Maladroit, Madame Princesse, Madame Bavarde et bien d’autres...

Pour ceux d’entre vous qui connaissent, je suis prêt à parier que vous vous êtes déjà prêtés au jeu de savoir quel Monsieur Madame vous correspond le plus ?Êtes-vous plutôt Monsieur Pressé ou Monsieur Tatillon, Madame Tout-Va-Bien ou Madame Tête-En-L’air ?

Quel Monsieur Madame vous défini le plus en tant qu’individu ?

Au travers de ce jeu, assez marrant, nous recherchons une fois encore une définition nous correspondant le mieux. Seulement voilà, aucune de ces caractéristiques ne peut réellement nous définir et, bien au contraire ce type de pensées peut nous amener à nous enfermer dans des comportements qui ne sont pas les nôtres.

Bien que nous ayons plus ou moins de dispositions, être timide, pressé, inquiet, farceur, grincheux, bavard dépendent du contexte dans lequel vous vous trouvez.Par exemple, il y a de faibles chances que vous vous sentiez timide en famille ou pressé en vacances, même si vous vous définissez de la sorte.

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Il en va de même pour le reste. L’idée fondamentale est donc la suivante :Nous ne sommes ni nos états d’humeur ni nos émotions et ceux-ci ne nous définissent pas en tant qu’individu.

Ce n’est pas parce que nous avons tendance à être timide en public que cela fait parti de notre nature. Plus encore, ce type d’émotions ne nous colle pas de façon intemporelle. Nous pouvons tout à fait changer et ne plus être catalogué de “timide”, “lève-tard”, “tête en l’air” ou autre.

Pour ne citer que mon exemple, j’étais, il y a quelques années, “un couche-tard”. En semaine, je veillais généralement jusqu’à minuit, une heure du matin. Le weekend, même lorsque je restais chez moi, mes horaires de coucher variaient entre 2h et 6h du matin.Je ne voyais que rarement les mâtinées en weekend et, en semaine, je commençais mes journées de travail entre 9h et 10h (mes activités professionnelles de l’époque me permettant de choisir mes horaires de travail.)

J’étais donc un “couche tard”. Est-ce que cela me définissait en tant qu’individu ?C’est ce que le pensais. C’était comme ça et pas autrement.

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Aujourd’hui, la réalité est toute autre. En effet, bien que le fait de me coucher tard ne m’a jamais réellement gêné, celui de ne pas pouvoir profiter de matinées en weekend beaucoup plus. De même, je commençais réellement à en avoir assez de finir mes journées de travail sur le tard. Je désirais enfin pouvoir profiter de mes soirées.

Avec de la volonté et de bonnes méthodes, j’ai finalement pu changer une habitude qui ne me convenait plus. Résultat, aujourd’hui je me lève relativement tôt et je peux enfin profiter de mes weekends et surtout finir ma journée de travail suffisamment tôt pour pouvoir apprécier comme il faut mes soirées.

Est-ce que “Monsieur Lève Tard” est devenu “Monsieur Lève Tôt” ?

Non, absolument pas ! L’idée à retenir est que je ne suis ni l’un ni l’autre. Me lever tôt fait désormais partie de mes habitudes cependant, ce n’est pas suffisant pour me définir. Il en va de même pour de nombreuses autres “étiquettes” que l’on nous colle afin de définir quel Monsieur Madame nous sommes.

“ Mais de quoi se compose vraiment notre personnalité ?D’un tas de bons gènes et de mauvaises habitudes. Et comme le gène de la cool attitude et de l’assurance n’existe pas, alors le fait de ne pas être cool et de manquer d’assurance n’est qu’une mauvaise habitude dont on peut se débarrasser avec un peu d’aide et de volonté.”Neil Strauss - The Game

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L’idée sous-jacente de ce chapitre est double. Tout d’abord : vous n’êtes ni vos émotions, ni vos habitudes. Comme nous l’évoquions plus en amont sur le concept de “ranger les gens dans des boites”, ne laissez personnes et encore moins vous-même poser sur vous des étiquettes.

Vous n’êtes pas timide, vous n’êtes pas colérique, vous n’êtes pas bavard, ce sont juste les occasions qui vous mettent dans ces états émotionnels. Certains seront plus disposés à la timidité que d’autres mais ce n’est pas pour autant qu’ils doivent s’enfermer dans ce type de boites.

La seconde idée de ce chapitre suit ce dernier postulat : vous pouvez à tout moment améliorer ou changer un état d’esprit qui ne vous convient pas. C’est d’ailleurs un des sujets de mon blog sur lequel j’accorde une importance toute particulière : apprendre à modifier et améliorer notre état d’esprit.

Ainsi, si vous souhaitez ne plus être inquiet à tout bout de champs, ne plus paraître introverti ou timide, vous pouvez y arriver. Cela demande des efforts et un travail certain mais toute “mauvaise” habitude peut être modifiée. Soyez-en convaincu !

Pour cela, il existe un point clef sur lequel travailler, celui-ci est à la base de toute amélioration et encore une fois devinez de quoi il s’agit ?

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De notre état d’esprit !

Ne plus rester enfermé dans une image biaisée et restrictive de nous-même est le premier pas. Dès que vous cesserez de vous définir ad vitam æternam comme un Monsieur Timide (pour reprendre une fois de plus cet exemple), vous commencerez enfin à vous détacher du costume de ce personnage.

Oubliez les étiquettes qui sont collées sur vous et commencez à croire en votre capacité à changer. Enfin, vous pourrez vous améliorer et viser la personne que vous souhaitez réellement être, c’est à dire vous-même.

NB 2 : Avant de clôturer ce chapitre, j’aimerais juste rectifier une erreur de ma part car oui, il y a bien deux personnages Monsieur Madame qui pourraient vous correspondre :Monsieur Génial et Madame Géniale car je sais que vous l’êtes, quoi que vous pouvez en penser.

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Peur de la critique

“La critique est aisée et l'art est difficile. C'est là ce qui produit ce peuple de censeurs, et ce qui rétrécit les talents des auteurs.”Destouches

Oui, la critique est aisée mais surtout, elle fait peur. C’est d’ailleurs, comme l’évoque très bien la précédente citation, l’un des plus grands censeurs à notre liberté. Enfin, ce n’est pas tant la critique en elle-même qui nous empêche d’émettre nos opinons mais plus la peur qu’elle génère en nous.

Si nous y réfléchissons bien, nous avons de nombreux exemples de personnes critiquées et qui malgré cela gardent leur ligne de conduite. Prenons un exemple que j’affectionne tout particulièrement : Patrick Sébastien.

Tantôt critiqué pour ses chansons populaires, ses coups de gueule ou ses prises de positions engagées et ce pendant des dizaines et des dizaines d’années, le voilà toujours sur le devant de la scène.

Ces critiques l’ont-elles empêché de réaliser ses passions ?

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Cela ne semble pas le cas car en effet, en plus de ses talents reconnus d’imitateur, chanteur et animateur de variété, ce remarquable personnage a également été acteur, réalisateur, écrivain, producteur et même dirigeant d’un club de rugby.

Si je vous parle de tout cela, ce n’est pas pour vanter les mérites du personnage (qui je dois l’avouer me fascine par son parcours et son indépendance d’esprit) mais pour justifier la faible importance que peuvent avoir les critiques sur nos réalisations personnelles.

Cependant, arriver à une telle indépendance requiert une importante condition : dépasser notre peur de la critique. Et pour ça, il est important de prendre conscience d’un fait important : plus nous prendrons d’initiatives et plus nous y seront sujet.

Alors comment faire pour passer entre les balles de la critique ?

Tout d’abord il est important de prendre conscience et enregistrer fermement le postulat suivant : Lorsqu’une critique nous est émise, ce n’est pas nous qui sommes visés mais ce que nous faisons.

Dissocier notre valeur personnelle de nos actions, voilà en quoi consiste clairement ce point.

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Généralement, nous prenons les critiques pour nous-même. Dès que l’on nous dit que “notre travail est nul”, nous faisons de suite l’amalgame en nous convainquant que c’est nous qui sommes “nul”.

Sur ce point, il est également important de préciser que l’affirmation selon quoi notre travail est “nul” relève d’une opinion et non d’une vérité. C’est ce que pense notre interlocuteur et sur un critère plus ou moins justifiable.

Est-ce que cela signifie que notre travail est raté ?Probablement pas !

Est-ce que cela signifie que nous sommes un raté ?Sûrement pas !

Ensuite, il nous faut prendre conscience d’une seconde chose importante : l’objet de la critique est un travail effectué à un instant donné.

Ce n’est en rien notre aptitude à fournir un labeur qui est mis en jeu et encore moins notre personne.

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En adoptant petit à petit cet état d’esprit, vous pourrez ainsi passer entre les balles de la critique. Bien loin de la prendre pour vous, vous commencerez à analyser l’objet de cette désapprobation en laissant de coté l’émotion pour la raison.

Dès lors, vous serez plus à même de traiter une critique à sa juste valeur en identifiant si celle-ci est gratuite ou justifiée et, pour ce second cas, vous pourrez la prendre de façon plus constructive.

Cette nouvelle façon de penser et gérer l’information vous permettra de moins prendre les critiques à cœur et, plus encore, permettre à celles qui sont constructives de vous aider à vous améliorer. Un double bénéfice qui demande en amont un simple travail de recul sur les évènements et une dissociation entre l’objet de la critique et vous-même.

Encore une fois, cela peut sembler compliqué mais, avec de la pratique, vous arriverez aisément à empêcher ces attaques de remettre en question votre véritable valeur personnelle.

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On ne peut pas plaire à tout le monde

Dans la même veine que la gestion de la critique, voici un autre point qui tombe sous le sens et pourtant auquel nous ne songeons pas. Celui-ci se résumant en cette simple phrase : On ne peut pas plaire à tout le monde alors pourquoi essayer ?

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C’est vrai ça ! D’ailleurs, ne vous êtes pas déjà surpris à tenter de plaire coûte que coûte à des personnes dont vous vous fichez totalement. Sachez en tout cas que ce fut mon cas à de nombreuses reprises.

Avec un peu de recul et en y réfléchissant plus longuement, ma volonté profonde n’était pas réellement de m’attirer la sympathie de ces personnes. Non ! En étant honnête avec moi-même, ma véritable préoccupation était tout simplement mon image personnelle.

“Suis-je aimé ? Suis-je apprécié ?” Voilà réellement ce qui comptait.

Cette question semble tout à fait légitime, cependant elle n’aide pas à nous détacher du regard des autres. De plus, quoi que nous fassions une chose est certaine, nous n’aurons jamais ni l’aval ni la sympathie de 100 % des personnes que nous côtoyons.

Voilà justement une des raisons pour lesquelles tant de personnes n’osent pas prendre des initiatives. En prenant des initiatives nous nous exposons aux jugements et forcément aux critiques, alors qu’en restant sur notre Statu Quo nous sommes assurés de ne froisser personne.

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Or, rester dans l’attente et la passivité ne nous aidera pas à nous sentir en harmonie avec nous-même. Certes par ce positionnement nous ne froissons l’ego de personne mais, une chose est sûre, nous n’avançons pas.

Il est important de prendre conscience que, quoi que nous tentions de faire, il y aura toujours des personnes pour nous critiquer et trouver à redire. On ne peut pas plaire à tout le monde c’est sûr mais, est-ce une raison pour nous empêcher de nous réaliser ?

Sûrement pas. Ainsi, avant de penser au regard des autres, songez d’abord à vous-même, à vos envies, vos rêves et les moyens pour y arriver. Soyez sûr que, quoi que vous faîtes, quoi que vous dites, il y aura toujours des trouble-fêtes pour venir critiquer vos actes. Mais est-ce vraiment important ? Leur opinion sur vous est-il réellement important ? Leurs appréciations comptent-elles réellement ?

Repensez à notre ami Patrick Sébastien. Les critiques lui ont-elles empêché de suivre ses passions et réaliser ses rêves ?

Il semble bien que non !

“Je ne connais pas le secret du succès mais, la clé de l'échec est de tenter de plaire à tout le monde !”Bill Cosby

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Dès lors, pourquoi nous préoccuper du jugement des râleurs de service, experts en critiques ou simplement de personnes ne partageant pas nos opinions ?

Plus que d’avancer et créer, un des facteurs clefs de notre réalisation personnelle est de rester en accord avec soi-même. Si, dans ce que vous faites, vous vous épanouissez et trouvez une véritable harmonie avec vous-même alors vous êtes sur la bonne voie.

Quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, vous aurez toujours quelqu’un pour venir critiquer vos réalisations. Alors pourquoi s’en soucier ?

Plus encore, cela peut-être un bon indicateur de réussite car il prouve que vos actions ont de l’impact et que vous vous démarquez de l’indifférence totale.

N’oubliez pas, n’accordez pas plus de crédit aux critiques que celui qu’elles méritent réellement. Veillez surtout à rester en harmonie avec vous-même. En procédant de la sorte, vous serrez bien moins affectés par les critiques car vous serrez convaincu et rassuré par la véritable valeur de vos actions.

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Les jugements ne sont pas intemporels

Nous pensons également à tord que les jugements se font et se défont sur un seul moment, une simple action, un bref instant. Comme pour un premier rendez-vous, nous essayons d’être le plus présentable possible dès que nous croisons de nouveau une personne qui nous semble importante.

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Une image lisse, bien polie de nous-même, voilà ce qui nous importe car, un moindre faux-pas pourrait entraîner un jugement négatif et surtout définitif ! Plus aucune sortie de secours, à la moindre erreur de notre part le terrible verdict s'abattra sur nous : “cette personne n’est pas intéressante”. Et voilà comment un simple moment d’égarement réduira à néant tous vos efforts.

Quel dommage, tant d’énergie à bien faire et tout ça pour rien !

Heureusement, la réalité est tout autre. En effet, le contexte dépeint plus haut n’est qu’une perception, un paradigme que nous nous créons. Une fois encore, la réalité est toute autre !

Pensant que chaque instant peut être propice à un jugement, nous accordons pour le coup une grande d’importance à notre présentation, comme si nous étions face à une assemblée de spectateurs. Seulement voilà, personne n’est plus intransigeant avec nous que nous-même.

Un instant n’est qu’un simple instant et personne ne nous juge et nous défini sur un moment bien précis pour ensuite graver dans la roche cette opinion de nous. Rien n’est éternel, rien n’est intemporel, pas même les neiges du Kilimandjaro. Que penser donc du jugement des autres ?

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Tout le monde est amené à réévaluer l’opinion qu’il peut avoir d’une personne et ce à tout moment. C’est d’ailleurs en partie cette faculté à remettre en question les choses qui permet à l’être humain d’avancer.

N’ayez pas de craintes quant à l’idée de laisser, à un moment donné, une mauvaise impression. Déchargez-vous de ce stress inutile. Ne vous inquiétez pas, au pire, vous aurez tout le temps de corriger cette impression le cas échéant.

Plus encore, dans la majorité des cas et comme nous l’avons vu précédemment, votre interlocuteur ne sera pas dans une position de jugement. Il se présentera à vous pour échanger sur un sujet, tout simplement.

Par conséquent, gardez en tête cette idée selon laquelle vous avez tout le temps pour vous faire apprécier pour qui vous êtes. Inutile de vous créer une image lice et polie de vous-même, votre véritable valeur personnelle ainsi que votre authenticité ressortiront d’elle-même au fil du temps.

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Les seuls regards qui comptent vraiment

En nous référant aux points étudiés précédemment, nous comprenons aisément à quel point l’influence que peut avoir le jugement des autres sur nous peut sembler justifiée.

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Notre peur de la critique, l’influence sociale ainsi que l’étique sont autant de choses qui nous enferment dans cette peur du jugement. Cependant, en y réfléchissant, qui sont vraiment ces fameux juges ?

Avant de répondre à cette question il est tout d’abord important de préciser qu’ils ne sont pas forcément des juges. Ils le sont peut-être dans notre perception des choses (sous notre paradigme) mais, la réalité est toute autre et là où nous pensons voir un juge, se trouve juste une personne en train de nous écouter. Tout simplement !

“Soit ! mais, dans le cas inverse, si la personne nous juge réellement ?”

Tout d’abord, la première question à se poser, et probablement la plus importante : que représente cette personne pour vous ?

Est-ce une nouvelle rencontre, donc un inconnu, une personne qui ne vous connait que très peu, un collègue de travail, l’ami d’une amie d’un ami, le frère de la tante du voisin du concierge de la belle-mère du neveu du propriétaire du hamster de votre ancien copain d’école (oui je me suis bien amusé sur ce dernier exemple) ?

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Ce qu’il faut retenir de cette question c’est bien qu’il y a très peu de chance pour que la personne qui vous “juge” soit réellement importante pour vous.

Ici, il est fondamental de comprendre que les personnes réellement importantes dans notre vie auront tout le loisir de nous juger à leur convenance.

Plus encore, sans nous en rendre compte, nous apportons plus d’importance à l’avis de simple étranger qu’à celui des personnes qui comptent vraiment pour nous. Ils croisent nos vies en pointillés, sur une durée couvrant quelques années, quelques mois voire simplement le temps d’une soirée ou d’une rencontre fugace. Mais au final, quelle est leur véritable importance dans notre vie en comparaison de nos proches ?

Pour mieux réaliser l’exagération inconsciente que nous accordons à ces personnes, essayez de vous souvenir de personnes fréquentées pendant une brève période et surtout, ne faisant désormais plus partie de votre vie. Je suis sûr que dans le tas, à bon nombre d’occasions, vous vous êtes senti stressé à l’idée même d’être jugé.Allez-y, prêtez vous à l’exercice et essayez de vous remémorer ces personnes et ces fameux moments.

Je vous laisse y réfléchir...

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…C’est fait ?

Je suis prêt à parier que, en repensant à ces moments, vous aurez pu constater à quel point votre réaction était “exagérée” en comparaison de l’importance relative que ces personnes ont pu avoir pour vous. Cependant, au cours de l'évènement en question, votre impression ne semblait en rien exagérée pour vous. Aujourd’hui par contre oui !

Lorsque vous serez de nouveau sujet à de tels sentiments, essayez de repenser à ce petit exercice en vous convainquant que, d’ici quelques temps vous vous direz : finalement, l’avis que cette personne peut se faire sur moi n’a que peu d’impact sur ma vie.

En relativisant de la sorte, vous accorderez une moins grande valeur tous ces jugements.

J’en viens maintenant à l’autre point important : n’oubliez pas également que les personnes qui ont réellement de l’importance pour vous sont celles qui vous sont chères. Elles vous connaissent bien plus qu’au travers de votre masque social. Elles perçoivent très bien une partie de votre caractère, de vos passions ainsi que de votre façon d’analyser et interpréter les choses. Par conséquent, ces personnes devraient être celles auxquelles vous devriez accorder le plus d’attention.

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Plus encore, sachant qu’elles vous connaissent en détails, vous n’avez plus vraiment besoin de revêtir votre costume de Monsieur Parfait. Elles vous acceptent comme vous êtes. Plus encore, Elles vous aiment pour ce que vous êtes.

Au final, quelles sont les opinions qui vous importent réellement et ont de la valeur :Ceux de vos proches qui éprouvent de la compassion envers vous ou ceux d’un étranger qui ne fait que croiser votre vie pendant un temps infime ?

Garder en tête cette question c’est également prendre conscience de sa réponse, ce qui vous permettra de réduire grandement votre stress vis-à-vis du regard des autres.

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Je suis ridicule

Ne plus éprouver de stress vis-à-vis du regard d’inconnus semble donc une évidence. Seulement comme toutes choses, c’est plus simple sur le papier que dans la réalité.

Nous l’avons vu, notre confiance en nous (tout particulièrement à l’adolescence) s’est construite en grande partie au travers du regard des autres.

Dès que nous échouons lors de tentatives pour nous faire apprécier, nous avons cette petite voix désagréable qui nous dit à l’oreille : “Mais tu es nul !”

Alors voilà, je veux maintenant que l’on dise à cette petite voix d'arrêter de tous nous dévaloriser. Quelle autorité a-t-elle pour nous dire ça (cette petite effrontée) ?

Pour la faire taire, il nous faut prendre conscience d’un point essentiel : Notre valeur n’est nullement établie au travers de nos difficultés à rentrer en contact avec quelqu’un.

Que la petite voix en soit bien avertie cela n’a strictement rien à voir. Si un contact se déroule mal, que vous paraissez maladroit(e), timide ou ridicule face à quelqu’un, cela ne veut pas dire que vous n’avez pas de valeur.

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Cela ne veut pas dire que vous êtes nul(le). Cela veut simplement dire que la communication s’est faite difficilement. C’est tout !

Plus encore, sachez que vous n’êtes pas totalement responsable de cet évènement. Oui, il est temps de se déculpabiliser, car votre interlocuteur a lui aussi sa part de responsabilité.

En effet, un point fondamental de toute communication est qu’elle implique l’échange entre deux personnes (ou plus). Par conséquent, le bon déroulement de celle-ci dépend de chaque individualité concernée. Si vous paraissez “ridicule” (je mets le mot entre guillemets car je ne l’aime pas trop), c’est également de la responsabilité de votre interlocuteur car ce dernier n’a pas réussi à vous mettre à l’aise.

Cela n’a donc strictement rien à voir avec votre valeur personnelle qui elle est grande. Dans le cas précis de cette communication, votre valeur n’a juste pas pu être exposée ou affirmée à sa juste valeur. Sembler et être sont deux choses bien distinctes.

Par conséquent, soyez bien attentif à ne pas réévaluer votre valeur à la baisse dès qu’une communication se passe mal. Votre véritable valeur dépend de choses bien plus importantes que de la manière dont vous communiquez.

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Ici, ce n’est ni votre capacité à être, savoir ou faire qui sont en jeu, c’est juste votre capacité à faire-savoir. C’est tout autre chose.

Quel que soit le déroulement de votre conversation, votre véritable valeur n’est pas forcément inscrite dans ce que vous dites. Elle est bien plus présente et prépondérante dans ce que vous êtes et sur ce que vous faites. Ainsi, ne laissez pas une mauvaise communication vous dévaluer, surtout pas ! Vous valez énormément plus que cela !

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Stop à la timidité !

Sans forcément le faire de manière implicite, nous avons beaucoup parlé de cette fameuse timidité qui peut nous submerger dès qu’un contact se produit. Maintenant, au vue de l’ensemble de nos découvertes, il est temps

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d’arrêter de tourner autour du pot et traiter en profondeur ce sentiment que nous avons parfois du mal à accepter : la timidité.

Tout d’abord, je dois vous avouer que ce mot résonne assez fort en moi car je me suis pendant longtemps considéré comme timide. Depuis, bien qu’il m’arrive de ressentir cette émotion à de très rares occasions, j’ai pu travailler sur ma propre timidité pour enfin la dépasser. La différence entre celui que j’ai pu être il y a quelques années et aujourd’hui est réellement flagrante.

Si je vous parle de mon cas personnel, c’est pour deux raisons. Tout d’abord pour vous dire que, malgré mes quelques reliquats de timidité, mes proches se trouvent toujours assez surpris dès que je leur fais part d’un tel sentiment.

Une fois de plus, la notion de paradigme revient sur le devant de la scène. En effet, derrière cette situation concrète se cache une bonne nouvelle : si vous vous sentez vous-même dans un état de timidité, sachez qu’il y a de fortes chances pour que votre entourage ne le remarque même pas. L’écart entre nos émotions internes et notre attitude est par conséquent important. De ce constat, nous pouvons en conclure que nous ne sommes pas aussi timides que peu le laisser présager notre paradigme. Une bonne nouvelle en soi !

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Le second point à noter, qui lui aussi devient vecteur d’une certaine réjouissance est le suivant : Il est bel et bien possible de vaincre votre timidité !

Nous pouvons en trouver la preuve sur de nombreux exemples concrets comme celui d’un certain Richard Branson. Si vous n’avez jamais ou très peu entendu parler de lui, sachez que c’était un enfant timide qui, pour ne rien arranger, souffrait également de problèmes de dyslexie !

Savez-vous ce qu’est devenu ce jeune garçon ?

Aujourd’hui il est à la tête d’un groupe industriel implanté dans des secteurs aussi nombreux que variés tels : les compagnies aériennes, les jeux vidéos, les boissons alcoolisées, les labels musicaux, les sociétés ferroviaires, la radio, la formule 1, les magasins de produits culturels et bien plus encore... Il est également à noter que ce même groupe est lancé sur un projet de tourisme spatial.

Oui, Richard Branson est le créateur du célèbre groupe Virgin et accessoirement la 261° personne la plus riche au monde. Outre ce palmarès énorme, ce qu’il est important de retenir dans notre cas, c’est que le personnage est très présent médiatiquement et véhicule par son image personnelle les valeurs de la marque.

Ainsi, pour en revenir au point précédent : oui, il est possible de changer et enfin vaincre sa timidité !

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La timidité en tant que telle est le résultat d’un sentiment de gêne ou de peur face aux autres. Comme nous avons déjà pu le voir, ce n’est pas un trait de caractère et encore moins une qualité ou un défaut. Nous pourrions plutôt voir la timidité comme une réaction naturelle face à une situation nouvelle et inconfortable.

Heureusement, il est possible de dépasser le sentiment de crainte ou de mal-être généré par la timidité. Pour cela, j’aimerais mettre l’accent sur la notion de changement.

Sommes-nous timide en compagnie de nos proches ? Probablement pas car nous nous trouvons dans un environnement que nous connaissons. Cependant, lors d’une situation réveillant notre timidité, la configuration n’est plus la même et laisse place à un contexte assez nouveau sur lequel nous n’avons que peu ou pas de maîtrise. Nous voici donc face à une situation “changeante”.

En réalité, ce n’est pas tellement le changement et un contexte étranger qui sont vecteurs de timidité. Les véritables générateurs ne sont autre que les craintes qu’ils nous évoquent : peur du regard des autres, peur de paraître ridicule, peur d’être jugé, peur de ne pas être accepté, peur de nous dévoiler...

Mais alors, comment dépasser de telles craintes et vaincre notre timidité ?

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En nous confrontant à notre peur ! Voici peut-être le conseil le plus difficile à appliquer mais probablement le plus bénéfique.

C’est sûr, une situation qui suscite en vous une gêne telle la timidité n’a rien d'évidente de prime abord (et j’en sais quelque chose). Pourtant, c’est en faisant l’effort d’initier de vous même le contact et vous mettre dans des contextes vous confrontant directement avec votre timidité que vous pourrez dépasser cette dernière.

Réfléchissez à votre quotidien et essayez de trouver des occasions qui vous permettraient de vous confronter à votre timidité. Recherchez également des occasions nouvelles pour entrer en contact avec des inconnus. Entre votre travail, vos activités extra-professionnelles, vos interactions avec les commerçants du coin, l’usage de transports en commun, les différents évènements de votre ville et que sais-je d’autre, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Il ne reste plus qu’à les provoquer.

Il est clair qu’au début cet exercice vous paraîtra difficile et c’est tout à fait légitime. Cependant, à force de communiquer vous ressentirez progressivement une certaine aisance qui, petit à petit, chassera votre timidité pour faire enfin ressortir votre véritable personnalité. Il se peut même que vos initiatives vous permettent de rencontrer des personnes formidables.

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Pour illustrer concrètement ce dernier point, j’aimerais vous faire part d’une histoire personnelle qui, disons le carrément, a véritablement changé ma vie (et je pèse mes mots).

C’était il y a plus de 3 ans. Cette période de ma vie était assez caractéristique du conseil précédemment cité : aller au contact des autres, affronter ma timidité et me dépasser.

L’histoire se déroule dans un métro.

Le soleil était radieux. Mon envie de profiter du beau temps m’avait ainsi convaincu de faire un petit tour en ville. En entrant dans le métro, je vis une charmante fille assise sur le coté. En célibataire, je décidai donc de m'asseoir à coté d’elle.

Au moment même où je devins son voisin de rame, ma volonté était claire : discuter avec elle ! Après quelques minutes d’hésitation puis, d’appréhension, je pris enfin mon courage à deux mains pour me jeter à l’eau.

Ce qui n’était au départ qu’une simple question, s’est vite transformé en une agréable discussion, laissant place à la promesse de prolonger celle-ci autour d’un verre. Après avoir laissé cette belle inconnue aux portes du métro, s’en est suivi un sentiment de bonheur.

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Oui, nous parlons bien de bonheur, cette sensation qui parcourt tout votre corps et vous met dans un état d'euphorie marquant par la même occasion votre esprit d’un souvenir impérissable.

Vaincre ma peur et ouvrir une porte à ce moment unique m’a permis de vivre un moment magique et intemporel.

Je pourrais arrêter le récit sur cet instant mais, il serait dommage que vous ne connaissiez pas la suite et pour cause.

Aujourd’hui, celle qui n’était qu’une “belle inconnue” partage désormais ma vie et mon quotidien pour mon plus grand bonheur.

Voilà, j’espère que cette histoire vous aura donné vous aussi l’envie de vous dépasser et affronter vos craintes. N’oubliez pas, la timidité n’est qu’une émotion et nous avons en nous tout ce qu’il faut pour la surmonter. En prenant le courage de dépasser vos propres limites vous y arriverez vous aussi. Vous pouvez me croire !

Pour compléter, n’oubliez pas également d’adopter un état d’esprit positif et ce, en gardant en tête les différentes notions que nous avons pu voir auparavant (comprendre le paradigme de votre interlocuteur,

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changer de perspective, relativiser l’importance du regard de l’autre, sortir des étiquettes, user d’empathie…). Elles vous permettront de relâcher la pression et surtout minimiser l’impact que pourraient exercer vos différentes craintes vis-à-vis du jugement des autres.

Bon courage à vous dans cette belle aventure personnelle au travers de laquelle, j’en suis sûr, vous en ressortirez grandi !

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Faire ressortir votre véritable personnalité

Voilà, nous avons découvert la grande majorité des concepts clefs et traité en détail les causes de nos craintes vis-à-vis du jugement. Ces outils vont désormais vous permettre de modifier votre état d’esprit et élargir votre vision des relations sociales.

Cependant, comme pour toutes applications de méthodes et techniques, nous pouvons parfois oublier la notion la plus capitale : Nous-même. Car au final, quel est le but véritable de notre parcours au travers du regard des autres si ce n’est apprendre à nous accepter tel que nous sommes réellement.

Si vous revenez sur les différents chapitres de ce guide, vous pourrez constater que le fil directeur, plus encore que le dépassement du jugement des autres, est bien le retour à soi-même ou en d’autre terme, arriver à nous assumer tels que nous sommes réellement.

Rappelez-vous les boites évoquées au commencement. Quel est le réel objectif pour nous ?

Le but véritable n’est pas de faire comprendre à nos interlocuteurs que nous ne rentrons pas dans une boite. Ils s’en rendront bien compte par eux-mêmes. Non, le véritable objectif est de tendre vers notre propre personnalité et préserver notre authenticité, que nous soyons aussi bien seul qu’en groupe.

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Dès que vous convergerez vers ce but, vous commencerez enfin à oublier les fameuses boites. Plus encore, vous ne prendrez plus garde au jugement des autres. Vous tendrez enfin vers celui que vous êtes réellement : une personne unique, authentique et appréciée pour elle-même. Quel que soit votre caractère, quels que soient vos passions, idées et désirs, cela n’a pas d’importance.

Ce n’est pas à vous de masquer qui vous êtes pour être apprécié. C’est à vos interlocuteurs de vous accepter tel quel. N’oubliez pas cela !

En arborant un état d’esprit qui laissera à votre personnalité toute sa place, vous pourrez enfin profiter pleinement de vos différents échanges. Plus de façade, plus de préoccupation sur le jugement de l’autre. Voilà que l'authenticité prendra le pas dans vos communications.

Nous approchons ici, une notion bien plus forte qui est en étroite relation avec le bonheur : nous accepter tel que nous sommes pour enfin pouvoir apprécier chaque instant. Dès lors, l’approbation des autres ne deviendra plus une nécessité. Elle sera secondaire.

N’ayant plus en tête ce type de préoccupations, vous vous sentirez enfin en adéquation avec votre véritable nature.

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Plus de faux semblant, vos communications deviendront dès lors beaucoup plus riches et vivantes que jamais car vous serez enfin en totale harmonie avec vous-même.

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Mais où sont les juges ?

Voici la seule grande question à laquelle j’aimerais que vous répondiez : Où se trouvent réellement les juges qui vous empêchent d’être vous-même ?

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La seule véritable réponse à cette question se trouve en vous. Oui, le seul juge auquel vous êtes véritablement confronté n’est autre que vous-même.

Nous pensons être dépendants de l’avis de nos proches, du jugement de nos supérieurs, du regard des autres et pourtant il n’en est rien. Pour se rendre compte de cela, observez autour de vous ces exemples de personnes qui ne sont que peu perturbés par l’approbation ou non-approbation de leurs parents, amis ou chefs.

Ces personnes sont confrontées aux mêmes “pressions” que nous et pourtant cela ne les troublent en rien.

Pourquoi ?

Comme nous avons pu le voir régulièrement sur ce guide, ce n’est pas le regard des autres qui nous pose réellement problème mais la façon dont nous le percevons. Le seul juge auquel nous sommes confrontés est en nous-même.

Pourquoi une même critique émise par un étranger, un ami, un parent ou une vague connaissance n’aura pas la même influence sur vous ?

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La différence se fait à l’intérieur de nous. Pour certains, les critiques faites par leur père ou leur mère n’auront aucune influence sur eux alors que pour d’autres ce sera une dure épreuve. Dans une même mesure, certains prendront plus à cœur le jugement émis par un étranger que par un ami alors que pour d’autres ce sera le contraire.

Outre le fait que nous fonctionnons tous de manière différente, le second point important à noter est que  : la valeur accordée à une critique s’établie en nous-même.

Nous sommes donc nos seuls juges !

Nous interprétons les choses à notre manière et non telles qu’elles sont. Dès lors, nous avons en nous-même toutes les clefs pour nous détacher du regard extérieur.

Certes, nous avons besoin de la critique et de l’avis des autres pour avancer et nous construire mais, il ne tient qu’à nous de les prendre de façon constructrice et non destructrice.

Détachons-nous une bonne fois pour toute de cette peur du regard des autres et créons une belle estime de nous-même. Libérons-nous de nos propres chaînes pour enfin prendre plaisir à échanger et partager avec les autres et ce, sans le filtre de nos peurs.

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Cela peut sembler difficile mais, vous avez dès à présent tout ce qu’il vous faut pour avancer sur cette voie et vous affranchir du jugement des autres.

En effet, tout au long de ce guide nous avons travaillé et fait évoluer notre rapport au regard de l’autre, notre confiance en nous, les origines de nos peurs et notre timidité. Tout cela fut réalisé dans le véritable but de retrouver notre véritable authenticité et ne plus craindre le jugement de l’autre.

Pour arriver à cela nous avons tout d’abord commencé à comprendre comment fonctionnait notre rapport aux autres. Entre la théorie des boites, les perceptions biaisées faites lors d’une première rencontre, la valeur des 30 premières secondes, sans oublier l’important phénomène sociologique qu’est la preuve sociale et la compréhension du paradigme de l’autre, nous avons déjà en nous des notions fondamentales pour mieux appréhender chaque nouvelle situation.

Ensuite, nous avons remis de l’ordre dans notre façon de percevoir la réalité pour enfin redorer notre confiance en nous. Pour cela, il nous aura fallu comprendre quels étaient les facteurs qui pouvaient perturber la construction de cette confiance pour ensuite utiliser le doute comme arme et remettre en cause toutes nos fausses vérités.

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Dans la lignée, nous avons également travaillé sur la valeur des mots afin de donner une plus grande place aux compliments et minimiser l’impact des critiques. Plus encore, nous avons compris comment changer de perspective pour voir la réalité sous un bien meilleur angle. Enfin, nous avons passé le cap de l’assimilation systématique de nos émotions à des traits de caractère (pour rappel, vous n’êtes pas Monsieur/Madame Timide, mais bien Monsieur/Madame Génial.)

Toujours dans le but d’améliorer notre perception de la réalité et surtout nous détacher du regard de l’autre, nous avons également découvert que les autres aussi sont confrontés aux mêmes difficultés que nous et qu’ils sont également sujets à l’appréciation des autres. Dès lors, ils ne pensent que très rarement à vous juger. De ce postula, nous avons trouvé une méthode permettant de réduire considérablement le stress aussi bien lors de présentations publiques que lors de nouvelles rencontres.

Par la suite, nous avons également dépassé la peur de la critique. Bien qu’il y ait toujours des personnes pour venir nous critiquer, rappelez-vous que cela ne vous empêchera nullement de réaliser vos rêves, bien au contraire (souvenez-vous de l’exemple de Patrick Sébastien). Dans la lignée, nous avons également vu que les jugements n’étaient pas intemporels et plus encore, que les seuls regards qui comptent réellement pour vous sont ceux de personnes qui ont depuis longtemps dépassé le stade du jugement.

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Enfin nous avons pris conscience qu’il était réellement possible de vaincre notre timidité et pour cela nous avons également découvert la méthode permettant d’y arriver et d’améliorer notre confiance en nous-même.

Ainsi, tout ce que nous avons étudié ensemble vous permettra de suivre le chemin vers votre propre indépendance. Par conséquent, je vous encourage plus que jamais à mettre en pratique les idées évoquées dans ce guide, ce n’est qu’en vous exerçant que vous pourrez réellement avancer et vous accomplir.

Ce livre ayant pour objectif de vous accompagner tout au long de votre accomplissement personnel, n’hésitez pas à le relire afin de mieux vous imprégner des concepts importants. Les prises de conscience et la maturation des notions que vous avez pu découvrir demandent un certain temps pour être complètement assimilées. Voilà pourquoi je vous recommande vivement de prendre le temps d’y réfléchir et de relire certains chapitres au besoin. Ainsi, vous pourrez par la suite les appliquer avec une plus grande aisance et résoudre plus facilement certains de vos blocages.

Entre votre progressive prise de conscience ainsi que l’application des différents conseils appris, vous pourrez constater progressivement une amélioration significative sur de nombreux aspects de votre vie, et pas seulement votre relation aux autres.

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Que ce soit aussi bien pour votre vie professionnelle que votre vie personnelle, vous commencerez enfin à tisser des relations plus saines et nouer de nouvelles affinités.

Petit à petit, votre vie sociale se verra enrichie et vous sentirez enfin des retours concrets suite à votre travail sur vous-même. Plus encore, vous développerez progressivement une meilleure confiance en vous, un point fondamental qui vous permettra de ressentir un plus grand bien-être et vous épanouir pleinement.

C’est en partie pour tous ces bénéfices ainsi que bien d’autres que je vous encourage à adopter l’état d’esprit, les introspections et tous les conseils prodigués par ce guide. Vous avez maintenant toutes les billes pour avancer, il ne tient plus qu’à vous de tracer le chemin vers votre réalisation personnelle.

Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter le meilleur pour votre accomplissement personnel. Vous avez en vous tout ce qu’il faut pour vous réaliser et ce, quels que soient les jugements à votre encontre. Vous êtes capable de grandes choses, peut-être ne le savez-vous pas encore mais moi j’en suis convaincu.

Bon courage à vous dans cette belle aventure de reconquête personnelle. Le meilleur se trouve désormais devant vous !N.

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RemerciementMerci à tous ceux qui ont pu contribuer de près ou de loin à la création de ce livre et tout particulièrement à Alban et Nicolas pour leur aide généreuse. Un grand merci également à Guillaume pour ses conseils avisés et le temps qu’il a consacré à m’épauler ainsi qu’à Jean-Philippe du blog Révolution Personnelle pour m’avoir grandement soutenu et conseillé tout au long de la création du livre.

Merci à mes parents pour m’avoir donné l’amour, l’éducation ainsi que les valeurs qui m’ont guidé vers ma réalisation personnelle.

Enfin, pour conclure, j’aimerais remercier la “Belle inconnue du métro” pour son soutien permanent, ses conseils, ses encouragements, son aide et bien plus encore. Merci pour tout !

Auteur : Nicolas PèneSite Web : NicolasPene.fr

Me contacter : mail@nicolaspene.fr

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À propos de l’Auteur :

Découvrez l’ensemble des livres écrits par Nicolas Pène :http://nicolaspene.fr/ebooks/

Pour aller plus loin, vous pouvez également visiter son blog professionnel dédié à l’Art d’Entreprendre :http://nicolaspene.fr

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Crédit photos (sous licence Creative Common)

Une boite trop étroite : SindyL’habit ne fait pas le moine : MadPadilhaNous sommes tous des complexés : Helga VeberLe regard des autres : Helga Birna JónasdóttirParadigme mon beau paradigme, dis-moi qui tu es ? : Mark LeeChangez de perspective : Tambako The JaguarMonsieur Inquiet et Madame Timide : NocturbulousOn ne peut pas plaire à tout le monde alors pourquoi essayer ? : EmdotLes jugements ne sont pas intemporels : Alexandre Duret-LutzLes seuls regards qui comptent vraiment : Ali NishanStop à la timidité : Dawn AshleyMais où sont les juges : Per Ola Wiberg ~ Powi

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