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« ALLEZ LES BLEUES ! » #593 sportstrategies.com HEBDO I 03-09 JUIN2019 SPÉCIAL FEMMES Rallye des Princesses Richard Mille ACTUALITÉ

SPÉCIAL FEMMES « ALLEZ LES BLEUES

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« ALLEZ LES BLEUES ! »

#593

sportstrategies.com

HEBDO I 03-09JUIN2019

SPÉCIAL FEMMES

Rallye des Princesses Richard Mille

ACTUALITÉ

SPORTS MEDIA & TECHNOLOGY CONVENTION

21-23OCT.2019

#SPORTELMONACOSPORTELMONACO.COM

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JUNE 2019

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SPORTSTRATEGIES_A4.indd 1 16/05/2019 10:00

Sport Stratégies SAS au capital de 39420 RCS NANTERRE 478052228N° TVA intra. : FR 56478052228CPPAP : 0619 I 86054ISSN : 1772-7693

Adresse / Siège social8, rue Barthélémy d’Anjou 92100 Boulogne-BillancourtTél : 01 45 19 59 08

Directeur de la publication SPOREVER S.ADirecteur de l'édition GUILLAUME SAMPICRédacteur en chef ALAIN JOUVERédacteur en chef-adjoint ALEXIS VENIFLEISChef de projet IVAN CARRIEUSecrétaire de rédaction ISABELLE GAUDON

[email protected]

Crédits photos PanoramiC - iStockphoto

Maquette COMQUEST

Service client / Publicité / [email protected]

Impression TANGHE PRINTINGBoulevard industriel, 20B-7780 Comines - BelgiqueTél : +32 56 55 88 22

SOMMAIRE

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INDEX DES MARQUES CITÉES180Kingsday (p 13), Arkema (p 17), BCTG Avocats (p 10), BeIN Sports (p 5), Bertaud Belieu (p 7), Bethesda France (p 4), Billabong (p 22), Bonzini (p 13), BPI (p 24), Brand360 (p 26), Caisse d’Épargne (p 10, 12, 24), Caterpillar (p 22), Contrex (p 7), Crédit Agricole (p 20), Discovery (p 10), EDF (p 16), Ermewa (p 19), Eurosport (p 10), FDJ (p 8), Fiat France (p 7), Fila (p 22), Fitness Park (p 24), France Galop (p 30), France Télévisions (p 10), G-Shock (p 22), Géodis (p 19), Infront (p 26), Intersport (p 22), Isabelle Farrugia (p 7), Julbo (p 22), La belle-iloise (p 22), Le Creuset (p 22), Longines (p 30), Marshall (p 22), MaSalledeSport.com (p 24), Mastercard (p 13), Meguiars (p 7), Nespresso (p 7), Netfl ix (p 24), Odlo (p 22), Opinel (p 22), Orange (p 19), Orange Bleue (p 24), Orange Event Solutions (p 20), Palladium (p 22), Panini (p 29), Polar (p 22), Proman (p 15), Puma (p 26), Qatar Airways (p 13), Radio Vinci Autoroutes (p 7), Reebok (p 25), Renault (p 24), Riot Games France (p 5), Sisley (p 7), SNCF (p 18), Société Générale (p 24), Sosh (p 20), Speedo (p 22), Swatch Group (p 30), TF1 (p 12, 21), The Game Bakers (p 4), Tsarine (p 7), Under Armour (p 22), Urban Challenge (p 24), Wanda (p 26), Willie Beamen (p 27), ZippyPass (p 24)

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ACTU 04. L’ESPORT À LA LOUPE

Women In Games : pour un eSport mixte

06. ÉVÉNEMENTRallye des Princesses Richard Mille

08. ACTIVATIONS Et si on pariait sur les Bleues avec FDJ ?

10. DROITS DE DIFFUSION La place de la propriété intellectuelle sur le marché du sport

12. ACTU en bref

DOSSIER14. « ALLEZ LES BLEUES ! » 15. PROMAN, ancrage local, exposition

mondiale et héritage durable16. EDF : un dispositif 360° prometteur17. ARKEMA : un dispositif complet pour des

enjeux de notoriété et de RSE18. COUPE DU MONDE FÉMININE…

ou comment SNCF entend démontrer son savoir-faire

19. ORANGE participe à la notoriété des Bleues20. POUR LE CRÉDIT AGRICOLE, la Coupe

du Monde permet de soutenir la cause des sportives

ACTEURS 22. ENTRETIEN

Avec Catherine North

24. START-UPZippyPass Sésame de centaines de salles de sport

CLUB 26. AGENCES28. PUBLICATION29. PRODUIT DE LA SEMAINE

30. PRIX DE DIANE LONGINES :l’élégance au féminin

Toute copie, reproduction ou représentation intégrale ou partielle sans l’autorisa-tion écrite de la société Sport Stratégies S.A.S est illicite et constitue une contre-façon punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (art. L. 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

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ACTU

WOMEN IN GAMES :POUR UN ESPORT MIXTESi l’eSport poursuit sa phénoménale pénétration, reste que l’écosystème se construit autour de plusieurs

déséquilibres, à commencer par la place des femmes. C’est un fait, à pareilles compétences, les

gameuses souffrent pourtant d’un déficit d’intégration dans la filière compétitive. C’est justement pour

corriger le tir que l’association Women In Games est née. Le but ? Valoriser la mixité de la pratique

pour faire de l’eSport un territoire d’égalité. L’éclairage de Floriane Zini, Cheffe de projet eSport chez

Women In Games France (WIG).

Pouvez-vous vous présenter ?Mon parcours est assez classique. Joueuse de jeux vidéo depuis toute petite, j'ai grandi avec manette, clavier et souris entre les mains, au point d’en faire mon métier. Côté eSport, je me suis passionnée pour ce milieu lors de l'ap-parition du jeu League Of Legends. Depuis, je suis les compétitions de différents jeux et me dé-place à de nombreuses lans en tant que joueuse d'équipe mixte ou en tant que spectatrice. J'ai rejoint l'association WIG il y a plus d'un an et je travaille, notamment, dans le pôle eSport, avec d'autres bénévoles tout au long de l'année pour mener à bien de nombreuses actions.

Justement, d’où est venue l’idée de créer Women in Games en 2017 ?L'association WIG a été créée suite à un be-soin. Audrey Leprince et Julie Chalmette, les fondatrices, ont commencé ensemble dans l’in-dustrie il y a 20 ans. Audrey est passée du côté du développement alors que Julie a poursuivi sa carrière chez les éditeurs. Leurs parcours au sein de plusieurs entreprises du jeu vidéo en France et à l’international, et leur constat renouvelé du manque de mixité et de la présence de blocages pour les femmes de l’industrie, les ont convain-cues de créer l’association. L’association a été lancée le 13 septembre 2017. Audrey Leprince est présidente du studio indépendant The Game Bakers. Julie Chalmette est, quant à elle, prési-dente du SELL et directrice générale de Bethesda France.

Pouvez-vous présenter les principales missions de l’association ?Women in Games agit à travers 4 axes princi-paux. Premièrement, l’association a l’ambition d’offrir plus de visibilité et de mieux représenter

les femmes dans l’industrie du jeu vidéo. Ensuite, nous informons sur les métiers du jeu vidéo et contribuons au recrutement de jeunes femmes dans le secteur, tout en sensibilisant les acteurs de l’industrie à l’intérêt de la mixité. Enfin, il s’agit d’apporter notre soutien aux femmes déjà actives dans le milieu via notamment le networ-king. J’ajouterai que l’une des initiatives phares a consisté à rassembler au sein d’une liste d'inter-venantes, les femmes de l’industrie prêtes à par-tager leur expertise à l’occasion de conférences, tables rondes, interviews, ou dans les écoles de jeu vidéo. Nous faisons connaître cette ressource aux organisateurs de salons, conférences, jury et autres événements ainsi qu’aux médias afin de donner plus de visibilité aux femmes de l’indus-trie. Cette liste compte aujourd’hui plus de 70 expertes et nous a permis d’intervenir sur plus de

30 événements depuis 6 mois. Nous proposons également une formation à la prise de parole, et un guide du cyberharcèlement. Par ailleurs, nous avons su imaginer un pôle eSport très développé qui a accouché d’un incubateur eSport.

En quoi est-il crucial de parler de mixité et non d’eSport au féminin ?Contrairement au sport « traditionnel », la différence physique entre les hommes et les femmes n’entre pas en compte dans la pratique de l'eSport. Ainsi, rien ne s'oppose à ce qu'ils jouent ensemble dans des équipes mixtes. D'ail-leurs, les compétitions sont en théorie mixtes. À mon sens, les compétitions et équipes féminines sont un pas en avant mais ne doivent être qu'une solution à court terme et donc un levier pour la mixité dans l'eSport.

L’ESPORT À LA LOUPE

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Joueuses, staff et marraine à la GA 2019

L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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La présence des femmes reste pourtant très faible… Comment combler ce déséquilibre ?Les femmes ne représentent que 5% des compéti-trices en France dans l'eSport alors que 22% des consommateurs d'eSport sont des femmes. Statis-tiquement, les femmes sont de toute façon moins nombreuses dans ce milieu, ce qui explique dans un premier temps ce chiffre de 5%. Différentes actions tentent tout de même d'encourager les femmes à participer aux compétitions en mettant, par exemple, en avant des role models. Ce sont un peu des ambassadeurs, considérés inspirants. Ce ne sont pas forcément des idoles, mais plutôt des personnalités qui disposent de suffisamment d’aura pour montrer la marche à suivre. Au de-meurant, notre incubateur eSport WIG est aussi un outil important qui permet de faire avancer les mentalités en prouvant que les femmes ont autant leur place dans l'eSport que les hommes.

Selon vous, les acteurs de l’écosystème eSport sont-ils suffisamment engagés sur ces enjeux de mixité ?Tant que la mixité ne sera pas ancrée dans les mentalités, les engagements ne seront jamais assez pris en compte. Il ne s’agit pas de poin-ter du doigt qui que ce soit. Les femmes, tout comme les hommes, ont leur part de responsabi-lité dans ce défi qu'est la mixité dans l'eSport. De façon globale, les mentalités progressent et nous sommes ravi(e)s de voir que certaines structures et plusieurs éditeurs de jeux vidéo fassent part d’une relative sensibilité sur cette thématique en s’engageant en faveur de la mixité.

Comme évoqué plus tôt, vous avez lancé un incubateur spécialement dédié à l’insertion de talents féminins dans l’eSport… Quelles en sont les prétentions ?L'objectif de l'incubateur est d'intégrer des femmes dans des équipes mixtes ayant plus ou moins un haut niveau afin de valoriser l’intérêt de la mixité. À nouveau, le but est avant tout d’œuvrer en faveur d’équipes constituées de femmes et hommes, et non de faire un distinguo genré. Évidemment, nous espérons que ces ta-lents féminins encouragent d'autres femmes à franchir le pas.

Combien de candidatures avez-vous reçues, et sur quels critères s’est effectuée la sélection ?Nous avons reçu une cinquantaine de candida-tures pour cette première saison pour n’en rete-nir que cinq. Deux conditions étaient requises pour pouvoir prétendre à l’intégration de ce

programme. D’abord, être majeure, et ensuite disposer du niveau Platine 5 sur le jeu League of Legends. Une fois ces exigences remplies, nous avons opéré notre sélection en fonction de leurs motivations, de leurs ambitions et du feeling que nous avions eu avec les candidates lors des en-tretiens.

Après 5 mois de fonctionnement, comment se porte cette première saison ?Jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits. Les joueuses ont élevé leur niveau et ont acquis de nombreuses mécaniques et subtilités du jeu, en solo mais aussi en équipe. Nous sommes ravis de cette progression, et nous ne sommes pas les seuls puisque quelques structures sont déjà ve-nues à la rencontre des joueuses pour les intégrer dans leurs équipes.

Y aura-t-il un accompagnement de ces joueuses à la fin du mois d’août ?Le programme se découpe en deux parties. De janvier à mai, elles ont pu bénéficier de coa-ching individuel et personnel afin de prendre du niveau et de gagner en visibilité.Depuis le début du mois de mai et ce, jusqu’à août, avec l'appui du réseau de Riot Games France et de WIG, elles intègrent des équipes non pas féminines mais bien mixtes pour pou-voir progresser et se surpasser en tentant de ga-gner des compétitions. Suite à ce programme, nous espérons qu'elles seront devenues ces role models afin de donner l'exemple et l'envie aux autres femmes de se lancer dans l’aventure.

Vous l’expliquiez, Riot Games est au chevet de ce programme… Comment s’est passé le rapprochement ?Chez WIG, nous avons quelques membres qui travaillent chez Riot Games France. Lorsque l'idée de l'incubateur est apparue, nous leur avons soumis l'hypothèse de se joindre à nous pour ce projet. Cela a tout de suite plu et ils nous ont suivis dans la mise en place du projet ainsi que son accom-plissement. L’éditeur est très impliqué, et nous leur affichons d’ailleurs toute notre reconnaissance.

Outre la crédibilité, en quoi le soutien de cet éditeur est-il déterminant pour les joueuses ?Le soutien d'un éditeur dans ce genre d'initia-tives montre que la mixité est une problématique récurrente dans l’eSport et que c'est l'affaire de tous et toutes de participer de près ou de loin. L'avancée des mentalités commence aussi lors de la création d'un jeu. De plus, Riot Games nous apporte un réel appui, un réseau mais aussi une expertise en termes de jeu et d'eSport.

La promotion dispose aussi d’une marraine… Qu’apporte-t-elle aux joueuses ?Tout à fait, nous disposons du soutien de Laure « Bulii » Valée qui est un role model en eSport. Journaliste indépendante spécialiste de l’eSport, elle dispose d’une forte notoriété dans l’industrie notamment grâce à sa connaissance approfon-die de League of Legends. C’est une figure de proue sur le jeu. Totalement légitime, elle officie en tant que présentatrice de la ligue européenne de League of Legends, et coprésente une émis-sion eSport sur BeIN Sports. En tant que mar-raine, elle apporte son savoir, son expérience et son expertise aux joueuses. Elle leur montre la ré-alité de ce milieu et les challenges à relever pour pouvoir se faire une place dans l'eSport.

Plus largement, quels sont les grands défis qui se présentent à l’association Women In Games ?L'objectif de WIG est de doubler le nombre de femmes présentes dans l'industrie du jeu vidéo d'ici 10 ans. En regardant les chiffres de plus près, on s’aperçoit que les femmes ne repré-sentent, par exemple, que 15% des effectifs dans les studios de développement et 14% dans les métiers de l’eSport. Ce déséquilibre doit être gommé, et c'est à travers différentes actions que WIG tente d'encourager les femmes qui le sou-haitent à venir travailler dans le monde du jeu vidéo et de l'eSport.

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Floriane Zini

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ACTU ÉVÉNEMENT

RALLYE DES PRINCESSESRICHARD MILLEAlors que le Rallye des Princesses bat son plein, Sport Stratégies a eu le privilège de s’entretenir avec

une grande Dame de l’automobile, Viviane Zaniroli. Créatrice du Rallye des Princesses en 1999,

c’est en constatant que les femmes étaient souvent reléguées au rôle de copilote dans les courses

automobiles qu’elle décide de lancer un événement réservé à la gent féminine en s’inspirant du

Rallye Paris-Saint-Raphaël Féminin. Le succès est fulgurant. 18 équipages la première année, 36 la

deuxième, 52 la troisième… Le Rallye des Princesses Richard Mille compte dorénavant 99 équipages.

Et la sélection est drastique. Focus sur une formule qui fonctionne et séduit le monde entier.

Pour rappel, le Rallye des Princesses est un rallye de régularité sur routes ouvertes. « La sécurité est la préoccu-pation première, tout comme le respect

du code de la route et de tous les sites et villages traversés. Les concurrentes doivent respecter une moyenne horaire. Nul besoin d’être une cham-pionne du volant ni de suivre un entraînement intensif. Les participantes ont pour objectif de s’approcher le plus possible d’un temps idéal entre un point A et un point B. La vitesse n’est pas un critère. La sélection se fait sur la naviga-tion et le respect minutieux d’une vitesse moyenne donnée. Les arrivées sont secrètes et contrôlées par GPS. La vitesse moyenne est déterminée en fonction de l’âge du véhicule afin que les voitures anciennes puissent concourir équitablement. »

Véritable challenge sportif basé sur une bonne concentration et exigeant un sens de la précision,

le Rallye des Princesses Richard Mille est deve-nu, en 20 ans, un rendez-vous incontournable du sport automobile féminin. « La course mêle élégance et sportivité, explique l’organisatrice de l’événement. C’est ce qui plaît aux femmes qui s’engagent sur le Rallye des Princesses Richard Mille. Rouler en décapotable ancienne et réali-ser de jolis temps en respectant scrupuleusement le code de la route et les limitations de vitesse. Les épreuves se déroulent sur routes ouvertes. La sécurité est donc primordiale. »

Les participantes sont toutes animées par la même envie de se faire plaisir dans un esprit de compétition convivial. « Pour elles, le rallye est l’événement idéal pour sortir la tête du quo-tidien, s’amuser, se découvrir, se surpasser et se rencontrer entre passionnées. Ce rallye, c’est un exutoire pour la plupart d’entre elles. Nous ac-cueillons des profils très différents. Si la majorité

« Les femmes aiment les sports automobiles. Systématiquement reléguées au rôle de copilote, il était urgent de leur permettre de s’épanouir au volant et de vivre une aventure inoubliable »

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Viviane Zaniroli, créatrice du Rallye des Princesses

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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des engagées est âgée de 40 à 45 ans et mère de 2 à 3 enfants, toutes les professions y sont re-présentées. Des postes à responsabilités, le plus souvent… Avocates, dirigeantes d’entreprises, chirurgiennes, etc. »

« Depuis plus de 20 ans, le Rallye des Princesses Richard Mille propose une invitation au voyage et au dépassement de soi à travers les plus belles régions de France. » C’est dans cet esprit que l’épreuve, reliant en 5 jours Paris au Sud de la France, met les femmes et leur passion pour l’automobile d’exception à l’honneur. 198 parti-cipantes ont pris le départ le 1er juin au volant de carrosses d’une autre époque. « Le raffinement des étapes et des déjeuners est là pour équilibrer un programme à la mesure de ces femmes mo-dernes et super actives. »

« Et les participantes sont de plus en plus enga-gées. Je me souviens, il y a 20 ans, les équi-pages empruntaient la voiture de leur mari. Aujourd’hui, 80% participent à la compétition avec leur propre véhicule. » Coupés Alfa Roméo cabriolets, MGA, MGB, 250 GT California Spy-der, Ferrari Dino 246, Triumph, 190 SL, Porsche 911, Porsche 356, etc. se côtoient joyeusement pour le plaisir des yeux et des oreilles.

RICHARD MILLE, PARTENAIRE-TITRE DEPUIS 5 ANS

« J’ai démarré avec des fonds propres et en étant accompagnée par des banques privées et des

marques de cosmétiques qui ont immédiatement saisi le sens de ma démarche. Les instances fé-dérales, à l’inverse, ne m’ont jamais soutenue. Et Richard Mille ? « C’est un visionnaire. Un amoureux des voitures d’exception et du sport automobile. Je l’ai rencontré il y a 5 ans. Je lui ai expliqué le concept de la course. Il a immédiate-ment adhéré. "Je veux en être", m’a-t-il simplement dit. » Et quelques semaines plus tard, la marque devenait partenaire-titre. » Radio Vinci Autoroutes 107.7 fait aussi partie des partenaires de la course. La radio suivra l’épreuve de près. « Des reportages quotidiens seront mis à l’antenne par un journaliste dédié à l’épreuve. »

La marque de cosmétiques haut de gamme Sisley et le constructeur Fiat France, qui devient Trans-porteur Officiel pour l’organisation, rejoignent les partenaires principaux. Le domaine viticole Bertaud Belieu est partenaire du Rallye des Princesses Richard Mille depuis 9 ans. Outre le bar open qui accueille les concurrentes chaque soir et le gala de remise des prix, le domaine Bertaud Belieu offre également chaque soir un magnum de son meilleur rosé aux équipages vainqueurs des étapes.

Le champagne Tsarine, Meguiars, Contrex, Nespresso, et les sacs d’Isabelle Farrugia, com-plètent le tableau…

Alain Jouve

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Lang

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ACTU ACTIVATIONS

ET SI ON PARIAITSUR LES BLEUES AVEC FDJ ? Premier partenaire du sport français, la FDJ donne régulièrement la parole aux femmes. À l’occasion

de la Coupe du Monde féminine de football, ParionsSport, la marque de paris sportifs FDJ sera plus

présente que jamais ; elle espère réaliser de jolis résultats en surfant, d’une part, sur l’engouement pour

le sport féminin, d’autre part, en attirant les parieuses, « nouvelle » cible très prisée de FDJ. L'éclairage

de Karl Lorenzon, responsable ParionsSport.

« Une Coupe du Monde de football est un temps fort pour FDJ d’un point de vue business », indique Karl Lorenzon, responsable ParionsSport, la marque de

paris sportifs FDJ. « Les principaux grands cham-pionnats européens de football sont terminés. La période est plus calme. Un Mondial constitue un regain d’intérêt pour les parieurs. » Et une Coupe du Monde féminine de football ? « Nous sommes dans l’expectative. L’intérêt pour le sport féminin est grandissant. C’est palpable. Mais il est diffi-cile de faire des pronostics précis. Le parcours des Bleues sera déterminant. » Reste que FDJ estime que le niveau de mise pour cette Coupe du Monde féminine avoisinera le niveau de mises des matchs de Ligue 1. À titre de comparaison, FDJ avait enregistré 333 millions d’euros de mises lors de la Coupe du Monde masculine 2018. Un joli résultat au regard des 700 millions d’euros de mises sur le marché glo-bal en France. « Pour cette Coupe du Monde féminine, je pense que le ratio sera de l’ordre de 1 à 20 par rapport à l’année dernière. »

DES SOIRÉES PRIVÉES POUR SOUTENIR LES BLEUES

Fini le FanBoat ParionsSport, l’une des activa-tions phares de la FDJ lancée l’année dernière à l’occasion de la Coupe du Monde masculine 2018. « Pour rappel, nous proposions à tous les supporters et fans de football de se rendre dans un endroit dédié pour profiter de l’été et de l’effer-vescence de la Coupe du Monde. Nous avions créé un lieu festif de rassemblement pour inviter les supporters à venir voir les matchs entre amis, en cohérence avec notre signature de marque « Encore plus dans le match. Ambiance guin-guette, animations en tous genres (performances, karaoké, DJ sets, etc.) étaient ainsi proposées sur les quais de Seine. Sur place un showroom per-mettait aux visiteurs de parier sur bornes de jeux. » Cette année, FDJ change de stratégie. « Pour chaque événement sportif majeur, nous tâchons d’activer de manière originale et/ou différente, explique Karl Lorenzon. Pour cette édition de la Coupe du Monde féminine, nous avons décidé de lancer des soirées privées à

l’occasion de la plupart des matchs de l’Équipe de France. Elles seront réservées à notre clientèle professionnelle, détaillants et buralistes en tête. Journalistes, blogueurs, influenceurs, VIP seront également de la partie. Le premier rendez-vous est fixé au 7 juin, dans un lieu qui sera dévoilé à la dernière minute. »

Une campagne PLV, « construite selon un discours plus féminin », accompagnera l’événement. « L’objectif de la féminisation de notre commu-nication est simple : séduire ce nouveau public féminin. »

150 PARIS DISPONIBLES POUR CHAQUE MATCH

« Notre offre sera présente dans 25 000 points de vente, via ParionsSport. Elle sera aussi acces-sible sur ParionsSport.fr. Nous aurons des paris sur tous les matchs de la compétition. Et pas moins de 150 possibilités de paris seront dispo-nibles pour chaque match. »

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Karl Lorenzon, responsable ParionsSport

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Évolution du nombre de CJA par activité et par genre

L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Sur ParionsSport.fr et à date (28 mai 2019, jour de bouclage du numéro 593), la France est largement favorite selon le pari 1N2 (Quel score à la fin du match ?, soit le pari le plus populaire et le plus plébiscité par le grand public, Ndlr.).France 1,12 / Nul 6,25 / Corée 18,30

Les cotes sur le match d’ouverture France-Corée du Sud, le vendredi 7 juin

Les cotes permettent de se faire une idée…La France est vue comme la future Équipe championne du monde, avec l’Équipe des États-Unis. Toutes deux ont une cote à 4. Viennent ensuite l’Allemagne et l’Angleterre avec des cotes à 6.

Qui va gagner la compétition ?

FDJ s’attend à ce que les mises soient essentiel-lement numérisées pour ParionsSport. « Nous entendons par là, prises via les applications Pa-rions Sport. C’est la tendance ! En 2018, par exemple, 60% des mises étaient numérisées. » Pour rappel, FDJ faisait, en 2018, 3Mds€ de mises (+21%) sur ses deux canaux de prise de paris. Phénomène intéressant : le digital et le physique ne sont pas incompatibles chez FDJ. « Nous disposons d’une appli « ParionsSport point de vente » qui permet de préparer au mieux son pari et de le valider via le détaillant. C’est une formule qui fonctionne très bien. »

LE SPORT FÉMININ COMMENCE À FONCTIONNER CHEZ LES PARIEURS

« Le sport féminin commence à gagner ses titres de noblesse auprès des parieurs. Les sports qui fonctionnent le mieux, en dehors du football, sont le handball, le basket et le tennis. » Et les pa-rieuses ? « Les femmes jouent de plus en plus. C’est certain. Plus de 20% de nos parieurs sont des femmes (points de vente et en ligne, Ndlr.). »La tendance est d’ailleurs confirmée par l’ARJEL (voir ci-contre). « De plus en plus de comptes joueurs détenus par des femmes sont actifs en paris sportifs. L’ARJEL vient de la confirmer il y a quelques semaines, rappelle Karl Lorenzon. Leur nombre a progressé de 42% par rapport au pre-mier trimestre 2018. C’est de bon augure pour cette Coupe du Monde. »

Alain Jouve

LES JEUX EN LIGNE SE PORTENT BIENLe 14 mai 2019, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) a publié l’analyse du mar-ché des jeux en ligne en France pour le premier trimestre 2019. Les résultats le prouvent : le mar-ché se porte bien.

Après une année 2018 de très forte croissance à mi-année à cause de la Coupe du Monde de football, l’activité gagnée à cette occasion semble se consolider. En effet, les mises du 1er trimestre 2019 restent en hausse de 20% par rap-port au dernier trimestre de 2018 et progressent de 51% par rapport au niveau du 1er trimestre. Les parieurs ont engagé 1 276 millions d’euros de mises sur les matchs et compétitions supports de paris, ce qui correspond au volume de mises le plus important, relevé sur un trimestre depuis l’ouverture du marché.

La croissance du Produit Brut des Jeux du trimestre est très légèrement supérieure à celle des mises

(+52%). Le PBJ s’élève à 222 millions d’euros ce trimestre, ce qui correspond également au chiffre d’affaires le plus élevé dans l’activité sur un tri-mestre depuis l’ouverture du marché.Les progressions des mises et du produit brut des jeux sont plus rapides que le nombre moyen de comptes joueurs actifs (CJA) par semaine, qui augmente sur la période de 42%. En moyenne, 655 000 comptes joueurs ont été actifs chaque semaine, contre 462 500 l’an passé sur la même période. L’écart de progression entre le PBJ du secteur et la moyenne de CJA par semaine reflète une croissance des dépenses hebdomadaires par compte joueur dans l’activité.

Enfin, les bonus reversés dans l’activité sont en hausse de 12%. La croissance des bonus du tri-mestre est nettement plus mesurée que celle enre-gistrée en 2018 (+66%) mais presque similaire à celle du quatrième trimestre 2018.

LES FEMMES REPRÉSENTENT 12% DE LA POPULATION DES JOUEURSSelon l’ARJEL, près de 275 000 CJA sont détenus par des femmes au premier trimestre 2019, un nombre en hausse de 24% par rapport au T1 2018. La proportion de femmes dans la popula-tion de joueurs reste toutefois stable (12%).

De plus en plus de comptes joueurs détenus par des femmes sont actifs en paris sportifs. Ce nombre a progressé de 42% par rapport au T1 2018 et s’établit à 190 000 sur le tri-mestre. Ces dernières représentent désormais 11% de la population de parieurs sportifs, une proportion en hausse d’un point par rapport à 2018 à périodes comparables. À l’inverse, la part de joueuses dans la population de CJA en poker a reculé d’un point entre le T1 2018 et le T1 2019. Elles représentent désormais 11% des comptes joueurs actifs sur cette activité. Le poker constitue la seule activité où le nombre de CJA détenus par des femmes recule (-3%) ce trimestre. Les femmes détiennent 16% des comptes joueurs actifs en paris hippiques, une proportion stable par rapport au T1 2018. Les paris hippiques restent donc le segment de jeu sur lequel elles sont le plus représentées.

Le nombre de comptes joueurs actifs détenus par des femmes a augmenté à un rythme légèrement plus rapide (+24%) que le nombre de CJA déte-nus par des hommes (+19%). Cette différence de croissance est particulièrement marquée en paris sportifs (+42% contre +27%). À l’inverse, comme indiqué précédemment, le nombre de joueuses de poker a reculé de 3% ce trimestre contre une progression de 3% pour le nombre de comptes détenus par des hommes sur ce segment.

Nombre de CJA répartis par genre

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ACTU DROITS DE DIFFUSION

LA PLACE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE SUR LE MARCHÉ DU SPORTL’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) a célébré le 26 avril la Journée mondiale

de la propriété intellectuelle autour du thème « Décrocher l’or : sports et propriété intellectuelle ». Si

les grands événements sportifs, comme les Jeux Olympiques ou la FIFA World Cup, représentent des

recettes importantes générées par les organismes et les partenaires commerciaux, l’enjeu financier

se concentre majoritairement autour de l’audiovisuel et de la cession des droits de diffusion, en

témoigne la signature du contrat il y a trois jours entre Discovery, propriétaire d’Eurosport, et France

Télévisions, accordant au groupe audiovisuel français les droits de diffusion en clair des JO 2022

et 2024. Gaëlle Bloret-Pucci, associée du Département propriété intellectuelle du cabinet BCTG

Avocats, a accepté de répondre à nos questions.

Quelle est la place de la PI sur le marché du sport ? Quel est le poids économique des droits audiovisuels ? De nos jours, beaucoup événements sportifs sont exploités comme de véritables spectacles et cer-tains athlètes ont acquis un statut de stars. Il en résulte que les droits de propriété intellectuelle, y compris les droits de la personnalité, sont deve-nus des composantes essentielles de l’économie du marché du sport.

Cette mutation du sport en véritable industrie s’est intégralement construite sur la commercialisation de ces droits de propriété intellectuelle dont l’ac-quisition constitue un enjeu clé pour les différents acteurs du marché du sport tels que les annon-ceurs et les diffuseurs.

Les contrats de sponsoring, par exemple, ont pour objet, pour les annonceurs, de s’associer à l’image d’une fédération, d’un club, d’une équipe ou d’un sportif individuel qui véhicule des valeurs d’efforts collectifs ou de dépassement de soi.

Si le sponsoring sportif est aussi attractif pour les annonceurs, c’est également en raison de la large diffusion des événements sportifs, relayés tant par la télévision que par internet, leur per-mettant ainsi de toucher un public potentiellement immense.

Les contrats sur l’exploitation des droits audio-visuels sur les événements sportifs sont, quant

à eux, au centre de l’économie du marché du sport. La valeur d’acquisition de ces droits peut ainsi atteindre des niveaux considérables dans certaines disciplines, en témoigne le prix de cession des droits de diffusion de la Ligue 1 de football pour les saisons 2020-2024 (plus d’1 milliard d’euros), sur lequel CANAL+ n’a pas pu s’aligner.

Que dit le code du sport en ce qui concerne l’exploitation audiovisuelle et les droits de retransmission d’évènements sportifs ? L’article L 333-1 du code du sport prévoit que les fédérations sportives sont propriétaires du droit d'exploitation des manifestations ou compétitions sportives qu'elles organisent et, en particulier, des droits audiovisuels attachés à ces événements.

Cette attribution exclusive des droits d’exploita-tion audiovisuelle aux fédérations est la contre-partie des investissements humains et financiers que celles-ci déploient pour organiser une pra-tique sportive et ses compétitions.

En effet, dans chaque discipline sportive, une fédération agréée reçoit du ministère des Sports une délégation de service public. Elle est alors investie de l’organisation des compétitions don-nant lieu à des titres internationaux, nationaux, régionaux ou départementaux, et de la fixation des règles techniques et administratives relatives à la discipline.

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Gaëlle Bloret-Pucci, associée du Département propriété intellectuelle du cabinet BCTG Avocats

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Ce monopole ainsi attribué aux fédérations connaît toutefois quelques tempéraments, justifiés en particulier par le droit à l’information. Le code du sport (L 333-7) prévoit que des diffuseurs qui n’ont pas acquis les droits audiovisuels auprès de la fédération concernée peuvent cependant avoir accès aux images de l’événements et en diffuser de courts extraits pour informer le public de l’actualité sportive. Les modalités et conditions relatives à la diffusion de ces extraits sont fixées par le CSA, qui exige notamment que le cession-naire des droits soit bien identifié par l’apposition de son sigle sur les images diffusées en extraits.

Par ailleurs, pour certaines compétitions sportives « d’importance majeure » définies par décret, les fédérations sont contraintes d’en confier l’exploita-tion audiovisuelle à des chaînes en accès libre. C’est le cas, par exemple, des Jeux Olympiques ou de la finale de la Coupe de France de Football.

« Le marché des droits audiovisuels est soumis au droit de la concurrence, ce qui signifie notamment qu’un appel d’offres est systématiquement organisé pour déterminer le diffuseur qui sera choisi »

Comment les fédérations sportives peuvent-elles contrôler l’utilisation commerciale de leurs activités sportives par les tiers ?Pour exploiter les droits audiovisuels qui leur sont dévolus, les fédérations concluent des contrats de concession de droits avec des chaînes de télévi-sion ou d’autres diffuseurs de contenus, moyen-nant le paiement de sommes dont le montant est fonction du caractère plus ou moins populaire de la discipline sportive concernée.

Afin d’optimiser la valorisation des droits audiovi-suels, les fédérations favorisent souvent la conclu-sion de contrats à titre exclusif et font jouer la concurrence entre les sociétés de diffusion lors des négociations.

Le marché des droits audiovisuels est soumis au droit de la concurrence, ce qui signifie notam-ment qu’un appel d’offres est systématiquement organisé pour déterminer le diffuseur qui sera choisi. De même, l’exclusivité contractuelle doit être limitée dans la durée.

Toute utilisation commerciale ou promotionnelle des droits audiovisuels par un tiers qui n’y est pas contractuellement autorisé, et qui ne peut pas se prévaloir de l’exception d’information du public, relève de la concurrence déloyale et parasitaire, encore appelée « ambush marketing » dans le monde du sport. Un tel comportement expose son auteur au paiement de dommages et intérêts, dont le montant, calculé en fonction du préjudice causé au titulaire des droits, peut être très élevé.

Peut-on parler d’ « œuvre audiovisuelle » pour accéder à la protection du droit d’auteur ?Une manifestation sportive n’est pas une œuvre en soi, accessible à la protection par le droit d’auteur.

En revanche, la captation d’un événement spor-tif peut effectivement donner naissance à une œuvre audiovisuelle sur laquelle le réalisateur aura un droit d’auteur.

La qualification d’œuvre protégeable suppose une élaboration formelle et originale. Une fois capté, l’événement sportif est bien formellement

fixé sur un support. De plus, par la sélection des angles de prises de vues et le montage, le réali-sateur de la captation peut soutenir qu’il a opéré des choix de nature artistique, qui sont le reflet de sa personnalité et peuvent conférer à la captation audiovisuelle l’originalité requise pour accéder à la qualification d’œuvre protégeable par le droit d’auteur.

Qu’entend la législation par la notion de « prestation sportive » ? Les sportifs eux-mêmes détiennent-ils des droits d’auteur sur leurs performances ?La notion de « prestation sportive » se rattache es-sentiellement au régime social et fiscal du sportif et, notamment, au contrat de travail qu’il conclut avec un club.

Sur la question distincte des droits éventuels des sportifs sur leurs performances, la doctrine et la jurisprudence majoritaires considèrent que la pro-tection par le droit d’auteur n’est pas applicable. L’action sportive est essentiellement spontanée et mécanique ; elle n’est pas animée par une dé-marche créative et artistique de la part de l’ath-lète, qui ne cherche pas à créer mais à gagner.

Cependant, certaines disciplines sportives, comme la danse ou le patinage artistique, im-pliquent l’interprétation d’une chorégraphie. À ce titre, les athlètes qui réalisent ces gestes sportifs, mais également artistiques, pourraient être qua-lifiés d’artistes-interprètes sous réserve de l’origi-nalité de l’œuvre chorégraphique préexistante au sens de l’article L 112-2, 4° du code de la Propriété Intellectuelle.

Toutefois, cette accession à la protection par les droits d’auteur et/ou les droits voisins du droit d’auteur doit être appréhendée restrictivement. La qualité d’artistes-interprètes a, par exemple, été refusée à des sportifs exécutant une démonstra-tion dans le cadre d’un festival d’arts martiaux. La cour d’appel de Paris avait alors estimé qu’ils n’interprétaient pas une œuvre de l’esprit préexis-tante mais réalisaient seulement une « prestation sportive ».

Gaëlle Bloret-PucciAvocate-associée cabinet BCTG Avocats

À pareil événement, c’est l’ensemble du territoire qui est mobilisé. Au total,

9 villes et autant de stades accueilleront donc les 52 rencontres qui se dérouleront du 7 juin au 7 juillet. Le Parc des Princes et le Groupama Stadium recevront respectivement le match d’ou-verture (France-Corée du Sud), et les demi-fi nales et fi nale. Les 7 autres stades concernés par la compétition sont : le Stade Océane (Le Havre), Stade du Heinau (Valenciennes), Stade Au-guste-Delaune (Reims), Roazhon Park (Rennes), Stade des Alpes (Grenoble), Stade de la Mosson (Montpellier), et Allianz Riveira (Nice).

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Petit à petit, le LOC se rapproche de son ob-jectif de 1,1 million de billets vendus. Au 28 mai, sur le 1,3 million commercialisé, près des deux tiers étaient déjà écoulés. En termes de nationalité, les Français arrivent en tête des achats (60%), suivi par les Américains (15%), et les Hollandais et Anglais (5%). À date, il est d’ores et déjà acquis que 9 rencontres se joue-ront à guichets fermés : le match d’ouverture France-République de Corée à Paris, États-Unis - Thaïlande à Reims, Pays-Bas - Cameroun à Va-lenciennes, Nigeria-France à Rennes, Suède - États-Unis au Havre, quart de fi nale à Paris, demi-fi nales et fi nale à Lyon

820 000

Les audiences remarquables de France - Danemark (1,13 million), et de l’annonce de la liste de Corinne Diacre (près de 5 millions) étaient très prometteuses. Pourtant, cette montée en puissance ne s’est pas confi rmée lors du match France - Thaïlande. En effet, si les tribunes du Stade de la Source d’Orléans étaient intégralement garnies, seuls 492 000 téléspectateurs (5,7% de PDM) étaient réunis devant leur poste pour assister à la victoire 3-0 des Bleues, dans le cadre de leur préparation pour le mondial.

492 000

La Coupe du Monde 2015 au Canada avait touché 764 millions de téléspectateurs grâce à la diffusion de 7 781 heures de rencontres et de programmes tout au long de l’événement. Au regard de l’engouement grandissant pour la pratique féminine, la FIFA espère faire mieux, et même capter un milliard de téléspectateurs. En France, les codiffuseurs, Canal+ et TF1 n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens pour couvrir l’ensemble de la compétition. Parmi les 130 heures de direct, en plus des 52 rencontres, le groupe Canal+ proposera de nombreuses émissions et talk-show en compagnie de ses experts habituels et de consultantes spécialement recrutées pour la compétition. De son côté, TF1 retransmettra les 25 meilleures affi ches, dont les matchs de l’Équipe de France, 6 huitièmes de fi nales, les quarts de fi nale, les demi-fi nales, la petite fi nale et naturellement la fi nale.

1 MILLIARD

Elles n’étaient que 60 000 en 2007, 100 000 en 2016, et les voilà plus de 169 000 ! Qui donc ? Les femmes licenciées à la FFF ! Parmi ces dernières se trouvent 125 000 pratiquantes, 35 000 dirigeantes, 8 000 éducatrices et 900 arbitres. Par ailleurs, le pourcentage de clubs proposant une formation en football aux jeunes fi lles est actuellement de 80%. Et si le sacre en Russie a vraisemblablement permis de constater une augmentation de 15% du nombre de licenciées cette année, la FFF espère bien capitaliser sur l’organisation de cette première Coupe du Monde féminine en France pour passer le cap des 200 000 pratiquantes. Un objectif tout à fait réalisable, mais aussi tributaire du comportement de l’Équipe de Corinne Diacre.

169 000

Bien que loin derrière leurs homologues masculins, certaines joueuses parviennent à tirer leur épingle du jeu en rassemblant une forte communauté de fans sur leur compte Instagram. En l’occurrence, parmi les 552 joueuses sélectionnées pour la Coupe du Monde, c’est l’attaquante américaine Alex Morgan qui truste la première place, en comptant plus de 5,8 millions de followers. L’indéboulonnable avant-centre du Brésil Marta, et la défenseure américaine Ali Krieger complètent le podium, en comptabilisant respectivement 1,2 million et 622 000 followers. Du côté des Bleues, Eugénie Le Sommer, très active sur les réseaux sociaux, est la Française en activité la plus suivie avec 255 000 followers, devant l’arrière latérale Sakina Karchaoui (166 000).

5,8 MILLIONS

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ACTU EN BREF

EN CHIFFRES

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INFO EXPRESS

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MASTERCARD DEVIENT PARTENAIRE DES ÉQUIPES FÉMININE DE LYON ET DE L’OLYMPIQUE LYONNAIS

Très actif en matière de sponsoring, Mastercard, renforce son engagement dans le sport et particulièrement dans le football féminin. Et pour cause, le Groupe vient de s’associer pour les trois prochaines années, avec les sections féminines d’Arsenal et de l’Olympique Lyonnais, sacré pour la 4e

fois en Ligue des Champions. En plus d’accompagner ces deux écuries, la Marque spécialisée en solution de paiement a également recruté 7 joueuses qui seront ambassadrices : Ada Hegerberg la première Ballon d’Or de l’histoire du football féminin, Kadeisha Buchanan, Saki Kumagai, Wendie Renard, Alex Scott, Pernille Harder et Sam Ker. ©

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QATAR AIRWAYS CONSACRE UN SPOT

À LA COUPE DU MONDE 2019

Qatar Airways, Partenaire et Compagnie aérienne Offi cielle de la FIFA, profi te de la Coupe du Monde féminine pour lancer une nouvelle campagne signée de l’agence néer-landaise 180Kingsday qui avait déjà conçu et réalisé le spot « A World like never before », diffusé en janvier dernier. Ce nouveau fi lm très poétique, prend l’allure d’une histoire racontée par une mère à sa fi lle et sacralise, cette fois, le football féminin. Pour l’occasion, la compa-gnie aérienne s’est par ailleurs payée le luxe de mettre en scène le Brésilien Neymar Jr., entraîné tout comme les voyageurs de Qatar Airways par la ferveur du spectacle sportif.

BONZINI S’ASSOCIE À UN PROJET DE BABY-FOOT MIXTE

C’est une petite révolution particulièrement bien pensée par Nicole Abar, ancienne joueuse, et fon-datrice de l’association « Liberté aux Joueuses ». Son idée ? Concevoir un baby-foot composé de 11 joueurs et 11 joueuses afi n de promouvoir la mixité et l’égalité femmes-hommes à l’occasion de la Coupe du Monde féminine. Sollicité par cette dernière, le célèbre fabricant rapidement séduit n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure pour concevoir des fi gurines féminines et les tenues associées. Fabriqué en édition limitée, ce baby-foot pourra être testé par le public dans les villes hôtes de la Coupe du Monde féminine. Ces derniers seront par ailleurs personnalisés par des graffeurs et vendus aux enchères après l’événement au profi t d’associations caritatives.

L’UEFA LANCE #TIME FOR ACTION

Pour la première fois de son histoire, l’UEFA lance une stratégie spécialement consacrée au football féminin, qui l’engage à appliquer un cadre stratégique sur cinq ans dans l’intention de soutenir, gui-der et tirer vers le haut le football féminin et la position des femmes dans le football en Europe. Grâce à cette stratégie engagée jusqu’en 2024, l’UEFA a notamment l’objectif de doubler le nombre de femmes jouant au football, changer la perception du football féminin en Europe, doubler la portée et la valeur de l’EURO féminin de l’UEFA et de l’UEFA Women's Champions League, et doubler la représentation des femmes dans toutes ses instances. Pour y parvenir, l’UEFA a notamment annoncé la dissociation des droits de sponsoring pour les compétitions féminines et masculines afi n de stimuler la croissance des recettes, et la création d’une unité dédiée au football féminin. De plus, depuis cette année, la fi nale de l’UEFA Women’s Champions League est organisée sur un site différent de celui de la compétition masculine pour valoriser l’événement.

LE PROJET FOOT D’ELLES LANCE UN FESTIVAL DE FILMS SUR LE

FOOTBALL FÉMININ

À l’occasion de la Coupe du Monde féminine de football, Foot d’Elles - Dribbler la différence crée un festival de fi lms qui se veut à la fois un espace de divertissement et de dialogue au-tour des femmes et du sport. Le festival prend ses quartiers dans les 9 villes hôtes de la Coupe : Paris, Lyon, Grenoble, Rennes, Valen-ciennes, Le Havre, Nice, Montpellier et Reims. Au total, 17 fi lms et documentaires ont été sé-lectionnés pour leur qualité à traiter des sujets tels que l’égalité femmes-hommes dans le sport et l’espace public, la mixité sociale et l’éman-cipation des sportives. Ces fi lms brossent le portrait de femmes et d’hommes hors du com-mun qui se battent pour faire évoluer la place des femmes dans le foot et dans la société et qui luttent contre les stéréotypes.

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DOSSIER ALLEZ LES BLEUES !

« ALLEZ LES BLEUES ! »Cela n’aura échappé à personne. Du 7 juin au 7 juillet 2019, la France accueille la 8e édition de la Coupe du Monde féminine de la FIFA. La compétition opposera les 24 équipes qualifiées. 52 rencontres seront disputées dans 9 villes : Paris, qui s’est notamment vu attribuer le match d’ouverture, Reims, Valenciennes, Le Havre, Rennes, Grenoble, Montpellier, Nice, où se tiendra le match pour la 3e place, et Lyon, qui recevra les demi-finales et la finale. Pendant un mois, la France aura les yeux rivés sur ses Bleues. Pendant un mois, le sport féminin sera à l’honneur. Les partenaires sont dans les starting-blocks. Et le tour d’horizon effectué par Sport Stratégies montre que l’intérêt pour cet événement international majeur excite beaucoup les sponsors. Nous aussi ! Allez les Bleues… Rendez-vous en finale !

Dossier réalisé par Alexis Venifleis et Alain Jouve

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Le Groupe, spécialisé en intérim, offi-cie en qualité de Recruteur Officiel de la compétition. Outre cette fonction, Proman a bien l’intention de surfer

sur l’événement pour renforcer son image de marque.

On prend les mêmes et on recommence. Ou presque. Déjà partenaire de l’Euro 2016, Pro-man s’apprête à vivre sa deuxième compétition majeure de football. « Notre expérience en ma-tière de sponsoring ne tire pas forcément son ap-pétence du sport, mais plutôt des évènements de grande envergure, explique Gregory Delbaere, responsable Marketing et Communication de Proman. Notre attachement est surtout lié au po-tentiel de la manifestation. Dans le cas présent, la Coupe du Monde féminine 2019 est parfaite, car elle dispose d’un rayonnement international et d’un fort ancrage local. Nous restons une en-treprise familiale, nous devons donc continuer à faire connaître notre savoir-faire en restant fidèle à notre ADN. Autrement dit, la compétition nous permettra de travailler notre image de marque, tout en nourrissant les actions de nos 400 agences locales ». Pour parvenir à concilier ces différentes échelles, Proman a su déployer, en amont, un dispositif intelligent. À commencer par sa mission première : le recrutement. Le fameux « bus de l’emploi » n’est pas passé inaperçu dans les 9 villes organisatrices où il a fait escale. Plus que proposer un espace de recrutement original, Proman s’est attelé à mettre en relief ses valeurs de proximité, si chères à sa nature familiale. « Nous avons déjà recruté 2 300 personnes, en privilégiant les populations des territoires des 9 villes hôtes. Le bus a été aménagé comme une agence, et l’opération fut un vrai succès. Cela dit, notre mission n’est pas encore finie, puisque nous aurons certainement des demandes d’em-bauches de dernière minute, en fonction de la demande des stades ». À pareil événement, Proman espère également bénéficier d’autres externalités positives. Pour l’entreprise aux 2 mil-liards de chiffre d’affaires, il s’agira tout autant de profiter de l’aura de la compétition et de la vi-sibilité terrain qui en découle pour augmenter son capital notoriété. Aussi, une Coupe du Monde est un outil de cohésion interne, et Proman est dé-terminé à fédérer toutes ses équipes par le biais de la compétition. Pour ce faire, au-delà des kits d’habillages qui leur ont été transmis, de nom-breuses agences impliquées auront le loisir de s’essayer à un concours de photos qui récompen-

sera l’équipe du site, auteure du meilleur cliché, à assister à la finale, le 7 juillet.

UN RÔLE SOCIÉTAL À TENIR

S’investir dans une compétition, c’est bien. Y lais-ser une trace, c’est mieux, et Proman s’est juste-ment fixé cette mission, avec l’ambition d’œuvrer en faveur du développement du football féminin. « Nous voulons participer à l’essor de la pratique féminine et, notamment, de son pendant ama-teur. Une telle compétition doit forcément laisser un héritage, et nous voulions participer en imagi-nant une opération qui puisse soutenir la pratique féminine ». Dès le mois de mars, Proman a donc voulu apporter sa pierre à l’édifice en propo-sant #OsezBrillerAvecProman, un jeu concours, à l’intention des clubs de football amateur. Ces derniers étaient invités à filmer les exploits en entraînement de leur section féminine, lesquels ont ensuite été publiés en ligne pour être soumis aux votes des internautes. Qui dit concours dit gagnants et, en l’occurrence, Proman a donc récompensé plus de 50 clubs répartis dans toute la France, en dotation de matériel. Cerise sur le gâteau pour Le Lannion Football Club, désigné par les internautes, et le Stade Plabennecois Foot-ball, élu « Prix Coup de Cœur » par la direction de Proman, qui ont eu la chance de recevoir la visite de Camille Abily, marraine du programme. « Dans les clubs de foot, les filles n’ont générale-ment pas le meilleur matériel, ou alors elles récu-pèrent les équipements usagés originellement dé-

diés à la pratique masculine. C’est justement pour combler ce manque que nous voulions distribuer avant tout du matériel pédagogique, comme des mini-buts, des ballons ou des chasubles. Et puis, nous avons le privilège d’être soutenus par Ca-mille Abily, qui a tout de suite accepté de nous prêter main forte. Pour ces jeunes filles, la venue d’une ancienne joueuse professionnelle a été un moment à part qui, je l’espère, sera inspirant pour la suite de leur pratique footballistique ». Plus qu’une simple présence, l’ancienne joueuse de l’Équipe de France a, par ailleurs, animé plu-sieurs programmes d’entraînement, tandis que les jeunes pousses ont aussi partagé un moment convivial avec Ettie, la Mascotte Officielle de la Coupe du Monde.

PROMAN, ANCRAGE LOCAL, EXPOSITION MONDIALE ET HÉRITAGE DURABLE

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DOSSIER

EDF : UN DISPOSITIF 360° PROMETTEUR

Partenaire de la FFF depuis 2014, EDF approfondit son implication à l’occa-sion de la Coupe du Monde féminine. En étant également partenaire FIFA,

le Groupe a pu imaginer un plan d’activation exhaustif, destiné à valoriser son engage-ment sociétal et la pratique du football fémi-nin. Alexandre Boulleray, responsable du pôle Marque et Sponsoring EDF, passe en revue les différentes activations.

Après les hommes en 2018, EDF sera cette fois aux côtés des Bleues durant un mois. Que représente cet évènement pour le Groupe ?En termes de sponsoring, il s’agit tout simplement de l’évènement majeur de l’année. Cette Coupe du Monde féminine présente l’avantage d’être hybride. La compétition est aussi internationale qu’ancrée dans les territoires, grâce aux 9 villes hôtes, dans lesquelles nous sommes très bien im-plantés, d’ailleurs. En fait, il y a réellement une aura mondiale déterminante, dont découlent des répercussions locales. Et puis, ce mois de sport sera d’autant plus intéressant qu’il nous permettra d’être au plus près des Français, à l’intérieur de communes qui n’ont pas forcément l’occasion d’accueillir ce type de manifestation majeure.

Documentaire, player escort, animations en tout genre sur les FIFA Fan Experience. Le programme est très riche, voire plus riche qu’en 2018 ! Très franchement, nous n’avons jamais eu un plan de communication aussi ambitieux. Notre parte-nariat FIFA, en plus de celui que nous menons

avec la FFF depuis 2014, nous permet d’être encore plus actifs qu’en 2018 ou que lors de l’Euro 2016. Nous voulions vraiment imaginer un dispositif transversal, sur et hors du terrain, et en digital. Nous avons notamment réalisé le documentaire « À la source », qui sera la pierre angulaire de notre programme de communica-tion. Ce dernier, qui porte bien son nom, a été produit en immersion, dans l’entourage de cinq joueuses, afin de retracer leur parcours. Grâce aux témoignages de leur famille, amis et coachs, nous avons pu finaliser un documentaire intime qui offre un regard inédit sur la trajectoire de ces Bleues, de leurs premiers pas à leur envie de devenir footballeuses professionnelles. En plus de le diffuser au compte-gouttes sous forme de pastilles sur les réseaux sociaux tout au long de la compétition, le documentaire sera également retransmis au Festival de la Lucarne et dans les FIFA Fan Experience de chacune des villes hôtes. Nous serons aussi opérationnels dans un registre plus festif sur ces FIFA Fan Experience. Naturel-lement, Laura Georges nous accompagnera, et nous pourrons aussi compter sur l’appui de nos deux autres ambassadrices, Marine Noret et Julie Bourges, pour attiser la ferveur et encourager à la pratique du football féminin. Enfin, nous se-rons garants du programme Player Escort. C’est une activation qui nous tient très à cœur, car elle permet de travailler sur la mixité et l’inclusion en permettant à des filles et des garçons, parfois en situation de handicap, de fouler la pelouse aux côtés des joueuses. C’est aussi une chance pour des enfants de collaborateurs, de clients et d’as-sociations de réaliser un rêve. Au total 1 114 enfants ont été sélectionnés pour accompagner les joueuses et vivre un moment inoubliable.

Qu’attendez-vous concrètement de cette Coupe du Monde ?Nous courons après plusieurs objectifs. L’exten-sion de notre couverture, offerte par notre par-tenariat FIFA, nous permettra de nous activer au plus près de la compétition. Nous nous appuierons donc sur une visibilité élargie, à la fois autour des terrains, mais aussi dans les FIFA Fan Experience pour valoriser notre entreprise. Aujourd’hui, nous sommes une marque patrimo-niale, qui a pratiquement 100% de notoriété. Or, vous le savez, notre secteur est ouvert à la concurrence, et peut-être que cette réalité sera différente dans 10 à 20 ans, c’est pourquoi, nous devons constamment consolider nos valeurs et notre image par le biais du sport. Au-delà de ces finalités marketing, nous espérons tirer pro-fit de cet événement pour mettre en lumière le

football féminin et travailler sur la mixité. Nous n’avons pas attendu que la Coupe du Monde arrive en France pour être un acteur très présent sur le sport féminin. Cela étant, il est clair que la Coupe du Monde est une forme d’aboutissement qui doit se refléter à l’échelle de la société. En d’autres termes, au-delà de la pratique, par l’in-termédiaire de cette manifestation, nous avons aussi la volonté de contribuer à la féminisation des instances, de l’encadrement et du bénévolat. En tant que partenaire de tous les footballs, nous avons une responsabilité sociétale forte, et nous sommes déterminés à montrer que le sport est une source d’accomplissement pour la femme.

Avez-vous imaginé un dispositif en interne ?L’activation interne a toujours été un élément as-sez central dans chacun de nos engagements dans le sport. Nous faisons en sorte que nos collaborateurs soient partie prenante de nos pro-grammes. À ce sujet, nous avons organisé un tournoi mixte en interne qui a réuni 200 salariés du Groupe. Nous avons fait en sorte de réunir nos différentes filiales, et l’ensemble de nos mé-tiers. Ce tournoi a constitué un double intérêt. D’abord, il nous a permis de fédérer nos colla-borateurs en leur permettant de se défouler en équipe sur les terrains de Clairefontaine, mis à disposition par la FFF. D’autre part, la perfor-mance de chaque équipe s’est vue motivée par une finalité sociale. En effet, l’équipe gagnante du tournoi s’est vu remporter une dotation à re-mettre à un club porteur d’un programme dédié au football féminin. Inutile de vous dire que nos collaborateurs n’ont rien lâché sur le terrain ! Par ailleurs, nous avons souhaité engager nos salariés dans l’organisation de ce magnifique événement. 26 collaborateurs œuvreront donc bénévolement dans l’ensemble du territoire tout au long de la compétition. Nous réfléchissons en ce moment à une façon de mettre en valeur leur implication pour illustrer à quel point l’ensemble du Groupe se mobilise derrière la Coupe du Monde. Enfin, grâce aux droits de billetterie qui nous sont accordés, nous confierons un certain nombre de places aux acteurs qui gravitent au-tour de notre écosystème. En dehors de nos col-laborateurs, nos délégations nationales fourniront des billets à des associations et collectivités.

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Alexandre Boulleray, responsable du pôle Marque et Sponsoring EDF

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ARKEMA : UN DISPOSITIF COMPLET POUR DES ENJEUX DE NOTORIÉTÉ ET DE RSE

Traditionnellement impliquée dans la voile, l’entreprise spécialisée dans le secteur de la chimie a été un des premiers acteurs à se lancer dans

l’aventure de la Coupe du Monde féminine. À cette occasion, le Groupe a bien l’intention de capitaliser sur l’envergure de l’événement pour catapulter son aura et fédérer ses équipes.

Si la voile reste l’univers de prédilection depuis 2012, le football féminin pourrait très bien re-présenter un territoire d’expression sensé pour Arkema. C’est du moins en ce sens qu’abonde Gilles Galinier, directeur de la Communica-tion Externe d’Arkema : « Nous avons fait la rencontre avec le football féminin au début de l’année 2018, lorsque la FFF est venue nous sol-liciter pour une première prise de contact. Ils ont su nous expliquer avec pertinence les bienfaits et l’essor de la pratique féminine. Le timing était en plus idéal, car nous manifestions le désir de nous impliquer sur une autre discipline que la voile ». Ici, pas d’infi délité, mais une possibilité de renforcer l’image du Groupe, tant l’associa-tion à la Coupe du Monde féminine suscite des espérances multiples pour Arkema. « Une telle manifestation cristallise de nombreux atouts. Elle représente déjà une thématique nouvelle et dans l’air du temps en matière de communication, à savoir la place des femmes dans la société. Le parallèle est intéressant et nous permet de pro-mouvoir leur place dans le foot et dans l’industrie, qui restent deux univers encore trop masculins. De plus, nous avons ici l’occasion d’accompagner un évènement international. Pour une entreprise B2B comme Arkema, qui ne fait jamais de pu-blicité, c’est un moyen assez malin d’associer notre image et de la rendre visible au-delà des frontières. C'est d’autant plus judicieux que la compétition sera très suivie dans plusieurs mar-chés clés comme les États-Unis ou l’Asie ». L’entre-prise exploitera tout le potentiel de la Coupe du Monde pour satisfaire d’autres espoirs. Pour ainsi dire, la compétition étant très enracinée dans les territoires, il s’agira pour le Groupe d’associer ses usines aux manifestations locales. Dans un autre registre, Arkema apporte sa contribution -mais peu le savent-, lors de la fabrication des chaussures de foot, en concevant le matériau Pe-bax. Ce dernier, fl exible et 20% plus léger que les autres plastiques, est devenu incontournable, au point d’avoir équipé 72% des chaussures lors du Mondial de football en 2018. « La Coupe du Monde de football sera l’occasion de faire la liai-

son entre notre cœur de métier et les équipements utilisés. En tant que chimiste, il est capital de mon-trer l’usage de nos produits de façon concrète ».

LA CRÉATIVITÉ AU SERVICE D’ACTIVATIONS LOCALES

ET SOCIALES

Une chose est sûre, Arkema n’est pas prêt à faire de la fi guration. Pour l’occasion, le Groupe se donne les moyens de ses ambitions en mettant en place un plan d’activation ingénieux. À com-mencer par le passage de la Cravan’Arkema dans 9 usines, ainsi que dans 4 villes hôtes. « Nous avons commencé dans l’un de nos sites les plus anciens qui a fêté ses 90 ans. Le but est vraiment d’associer nos collaborateurs à cet évé-nement et de leur faire vivre l’expérience Coupe du Monde ». Lors de chaque escale, ce véhicule ambulant proposera un atelier pédagogique des-tiné à présenter les métiers, les produits et la phi-losophie RSE d’Arkema. Le programme ne sera pas que cognitif puisque cet espace disposera d’un pendant récréatif, comprenant une arène dédiée aux défi s du ballon rond, nombreux, avec beaucoup de goodies à gagner. La Ca-ravan’Arkema se rendra également dans 4 FIFA Fan Zone, ainsi qu’au Parc des Princes lors du match d’ouverture, pour participer aux festivités en proposant ses animations au grand public. Au total, plus de 8 600 personnes devraient être accueillies dans cet espace décalé et concep-tuel. L’entreprise ne se contentera pas de cette seule opération de terrain, puisqu’elle a décidé de soutenir le StreetFootballWorld Festival, orga-nisé début juillet par l’association Sport dans la Ville. Aussi, signe de son engagement, Arkemaqui défend, entre autres, le programme L dans la ville, organisera des rencontres avec ses colla-

borateurs et invitera 100 enfants à assister à la rencontre d’ouverture. « Nous avons à cœur de faire la jonction entre l’intégration par le sport et la Coupe du Monde. Il nous paraît tout à fait na-turel et sensé de profi ter de cette lucarne sportive pour soutenir une association ».

DES ACTIVATIONS DIGITALES BIEN PENSÉES

Si la communication d’Arkema est déjà bien ar-mée, les différentes activations digitales viennent la blinder ! À ce sujet, un chatbot a été lancé pour fournir aux supporters toutes les informations pratiques, relatives à la compétition. « Ce genre d’expérience est une première pour la FIFA. Le grand public n’aura qu’à se rendre sur Messenger en tapant ArkemaGroup pour retrouver les infor-mations utiles, comme le nombre de spectateurs, le meilleur moyen d’accéder à un stade, les

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horaires, et bien d’autres données. Évidem-ment, nous en profiterons pour communiquer sur Arkema, mais ça restera subtil ». Ce dispositif di-gital sera, par ailleurs, complété par la diffusion de statistiques en lien avec la technologie Pebax. Appelée Pebax Facts, cette activation nourrira le grand public d’informations et d’infographies propres au produit Pebax présent dans les chaus-sures des joueuses. « Les usagers pourront consul-ter ces données sur le chatbot, mais aussi sur un site dédié. Nous avons l’intention de remettre en perspective les exploits des joueuses au travers de la technologie que nous fournissons. C’est une forme d’éducation à notre technologie ».

UNE COMMUNICATION INTERNE INTELLIGENTE

Dernier pan du dispositif, et pas des moindres : l’activation en interne. Sur ce point, pas de de-mi-mesure non plus, Arkema a vu les choses en grand. Ainsi, plus de 30 kits de communication ont été distribués à toutes les usines françaises, tandis que le siège social est, lui, intégralement habillé aux couleurs de la Coupe du Monde. La ferveur s’est également propagée dans les locaux de différents sites au moyen d’une série d’animations aussi vivantes que divertissantes. « Nous voulons vraiment que tout le monde se sente investi dans cette compétition. Un tournoi de football au siège et de baby-foot à Jarry ont déjà été organisés. Pendant l’épreuve, nous tien-drons un concours de pronostics et de photos sur la thématique de la place de la femme en entreprise et dans le foot. Comme tout concours, les gagnants remporteront des gains, et ici nous parlons de place de rencontres ! », s’exclame Gilles Galinier. Pour l’heure, les plus chanceux sont peut-être les collaborateurs de Colombes qui ont eu le privilège de recevoir la visite de Gaëtane Thiney, joueuse de l’Équipe de France et ambassadrice d’Arkema. En outre, l’entreprise présente dans 30 pays n’oublie pas ses salariés étrangers. Pour ce faire, l’application « Support Your Team » a donc été lancée. Le but ? Permettre à tout un chacun d’envoyer quelques mots d’en-couragement à son équipe de cœur et de poten-tiellement remporter un maillot de football. Enfin, pour fédérer les troupes, la billetterie a été pour moitié distribuée entre les équipes de collabora-teurs. L’autre ayant été offerte pour consolider les relations commerciales. « Toutes les places sont parties très rapidement, à tel point que nous avons dû en racheter 1 700 de plus que les 2 000 accordées dans le cadre de nos droits par le LOC. Cela prouve que nous avons su en-traîner tout notre écosystème dans la vague », conclut Gilles Galinier.

COUPE DU MONDE FÉMININE… OU COMMENT SNCF ENTEND DÉMONTRER SON SAVOIR-FAIRE

Le groupe SNCF est Supporter National de la 8e édition de la Coupe du Monde féminine de la FIFA 2019. À ce titre, il se verra confier la majeure partie du

transport des équipes et des arbitres pendant toute la compétition. L’occasion pour SNCF de valoriser son expertise dans l’accompagnement d’événements sportifs internationaux en pers-pective de la préparation du Groupe pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

« Pour SNCF, cette Coupe du Monde féminine est l’occasion de démontrer le savoir-faire de l’entreprise et d’impliquer l’ensemble des entités du Groupe, explique Benoît Lanciot, directeur de la Communication événementielle et des Parte-nariats. Quand vous êtes partenaire d’un grand événement sportif à dimension internationale et que vous êtes un acteur majeur de la mobilité, il paraît logique de s’engager dans cette voie. » Ce n’est un secret pour personne, le groupe SNCF met régulièrement son expertise et son savoir-faire au service des grands événements sportifs et populaires. « Nous sommes plutôt rodés en la matière, confie humblement Benoît Lanciot. Des Jeux Olympiques de Grenoble de 1968 à ceux d’Albertville en 1992, en passant par la Coupe du Monde de football masculine en 1998 ou encore la Coupe du Monde de rugby en 2007 et les Championnats d’Europe de football en 2016, force est de constater que la SNCF et le sport entretiennent des relations privilégiées depuis plusieurs décennies. » Et les échéances à venir pourraient même accélérer cette tendance… Coupe du Monde de rugby

en 2023, Jeux Olympiques en 2024. L’avenir s’annonce sous les meilleurs auspices pour le Groupe. Pour l’heure, c’est à l’occasion de la Coupe du Monde féminine de la FIFA 2019 que la SNCF déploiera une nouvelle fois toute son expertise et son énergie pour transporter les 24 équipes et les arbitres entre les 9 villes hôtes. « Nous avons répondu aux besoins de la FIFA sans pour autant bouleverser nos habitudes en période estivale. » Reste que le transport en train des équipes est une première dans l’histoire de la FIFA. « C’est un beau challenge pour le Groupe. C’est certain. Des trains commerciaux classiques accueilleront les joueuses. Pour chaque voyage, 1 ou 2 voitures de TGV leur seront dédiées. En 2007, à l’occasion de la Coupe du Monde de rugby, 100% des voyages avaient été effectués dans des trains affrétés. La FIFA avait, pour sa part, émis le souhait d’effectuer une bonne partie des déplacements en train "commercial", au mi-lieu des voyageurs. » Pendant un mois, jusqu’à 76 transports d’équipes seront ainsi opérés par le groupe SNCF avec TGV INOUI et en auto-cars Keolis. « La compagnie viendra en appui du transport ferroviaire. La partie logistique (l’ache-minement du matériel des équipes) sera assurée pour sa part par Geodis. » Au total, 250 auto-cars et 100 camions seront mis à disposition du Comité d’Organisation pendant toute la durée de l’événement. « Le groupe SNCF assure les 2/3 des transports de la Coupe du Monde. »17 gares seront habillées aux couleurs de la Coupe du Monde féminine FIFA 2019 et chaque jour de match, un dispositif d’accueil reposant notamment sur près de 300 cheminots « Volon-taires SNCF France 2019 » sera mis en place afin d’accueillir et d’informer les supporters venus de toute la planète.

FAIRE PROGRESSIVEMENT MONTER LA SAUCE AVEC LE TROPHY TOUR

« SNCF est le transporteur exclusif du Trophée. L’événement gagne ainsi en visibilité et nos clients se l’approprient progressivement », indique Be-noît Lanciot. Après avoir traversé les 23 pays qualifiés, du 27 février au 2 mai, le Trophée de la Coupe du Monde féminine de la FIFA 2019, a fait, en train et avec SNCF, la tournée des 9 villes hôtes françaises dans le cadre du « Trophy Tour » qui s’est déroulé du 15 au 24 mai. « Le Trophée était exposé en voiture bar à bord de

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Benoît Lanciot, directeur de la Communication événementielle et des Partenariats

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SNCF est l’un des premiers groupes mondiaux de transport de voyageurs et de logistique de marchandises avec 33,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018, dont un tiers à l’international. Avec son socle ferroviaire français et riche de son expertise d’architecte de services de transport, le Groupe emploie 272 000 collaborateurs dans 120 pays. Son objectif est d’être la référence de la mobilité et de la logistique en France et dans le Monde. SNCF couvre 6 grands métiers : SNCF Réseau (gestion et exploitation du réseau ferroviaire français), les Mobilités quotidiennes (Transilien en Île-de-France, TER en régions et Keolis en France et dans le monde), le Voyage longue distance (TGV INOUI, OUIGO, Intercités, Eurostar, Thalys, etc. et la distribution avec OUI.sncf), SNCF Gares & Connexions (gestion et développement des gares), SNCF Logistics (transport et logistique de marchandises au niveau mondial avec, notamment, Geodis, Fret SNCF et Ermewa) et SNCF Immobilier (gestion et valorisation des actifs immobiliers et fonciers).

À Propos de SNCF

• 5 gares parisiennes : Paris-Nord, Paris-Est, Paris-Lyon, Paris-Montparnasse, Paris-Saint-Lazare

• 3 gares lyonnaises : Lyon-Part-Dieu, Lyon-Perrache, Lyon-Saint-Exupéry

• 2 gares lilloises : Lille-Europe et Lille-Flandres

• ainsi que les gares de Grenoble, Le Havre, Montpellier, Nice, Reims, Rennes et Valenciennes.

Liste des 17 gares qui bénéficieront du dispositif d’accueil du 7 juin au 7 juillet 2019

TGV INOUI et dans un espace dédié à bord des Intercités. Sous étroite surveillance, bien entendu. Des animations ont été proposées aux voyageurs et ont rencontré un succès important. Au programme : un concours de jongles permet-tant de remporter 4 billets de match par voyage, des quiz portant sur le football et la SNCF, des séances photos avec le Trophée. » Notons qu’à chaque étape, la FIFA présentait le Trophée dans les écoles publiques et dans les mairies (Le Havre, Reims, Valenciennes, Rennes, Grenoble, Montpellier, Nice, Lyon et Paris). « C’est une véritable fierté pour le Groupe d’accompagner un événement de cette envergure. Les Bleues ont une image "positive" qui nous séduit beaucoup. Différente de celle des garçons. Beaucoup plus sereine. Plus zen. Même le public qui vient assis-ter aux matchs des filles est différent. Il est plus fa-milial, plus jeune, plus cool. Moins violent aussi. Il faut bien le reconnaître. »

DES SALARIÉS INFLUENCEURSSUR LE DIGITAL

« Par ailleurs, chez SNCF, nous défendons la mixité depuis très longtemps. Et si la parité n’a pas encore été réalisée aujourd’hui, nous l’en-courageons vivement. Y compris sur des profes-sions techniques. Un film sera d’ailleurs proposé à partir du 4 juin, encourageant les femmes à nous rejoindre au sein du Groupe. Il sera diffusé dans les stades et sur les réseaux sociaux. Peut-être même au cinéma ou à la télévision. » Le digital sera même animé par des salariés du Groupe. « Nous avons à la SNCF des centaines de collaborateurs particulièrement actifs sur les réseaux actifs et disposant d’importantes commu-nautés de followers. Ils sont influenceurs dans leur métier, en quelque sorte. Je pense, par exemple, à des conducteurs de trains qui manient les mots et/ou l’image avec talent sur instagram. En se mettant en scène au quotidien, ils deviennent les ambassa-deurs du Groupe. Cette communication privilégiée avec leur communauté est une vraie force. Nous al-lons les encourager à la poursuivre et à l’intensifier pendant la Coupe du Monde féminine. »

UNIES PAR LE FOOT,TRANSPORTÉES PAR SNCF

SNCF, Supporter National de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019TM

ORANGE PARTICIPE À LA NOTORIÉTÉ DES BLEUES

Orange est supporter national de la Coupe du Monde féminine de la FIFATM et partenaire majeur de l’Équipe de France féminine de Football. Pour sou-

tenir les Bleues, Orange a développé plusieurs opérations dans le but de renforcer la notoriété des joueuses de l’Équipe de France avant le coup d’envoi. L’idée étant de rassembler les Français derrière elles et partager leurs émotions tout au long de la compétition via #OrangePasseurdE-motions. Gaëlle Le Vu, directrice de la Commu-nication et RSE Orange France, nous détaille le programme.

« Chez Orange, nous avons la volonté commune de nous engager à 100%. Un partenariat n’a de sens que s’il permet d’activer efficacement », explique Gaëlle Le Vu. C’est donc en partenaire actif qu’Orange s’engage sur cette Coupe du Monde féminine. « Nous avons souhaité ren-forcer la notoriété des joueuses de l’Équipe de France avant le coup d’envoi. Il est beaucoup plus facile de devenir supporter quand on connaît les joueurs ou les joueuses. Nous allons rassem-bler les Français derrière les Bleues et partager leurs émotions tout au long de la compétition via le hashtag #OrangePasseurdEmotions. »Depuis le 23 mai, le film Orange « 100% avec les Bleues », diffusé en digital et en TV, participe à populariser le football féminin en présentant de manière originale Gaëtane Thiney, Eugénie Le Sommer, Amandine Henry, Sarah Bouhaddi

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Gaëlle Le Vu, directrice de la Communication et RSE Orange France

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et Viviane Asseyi. « Tout est parti d’un son-dage réalisé avec IPSOS pour évaluer le niveau de notoriété des Bleues auprès des Français. Les résultats étaient assez surprenants et sont re-pris dans ce clip dynamique. Un chiffre nous a frappés. 70% des personnes interrogées ne les connaissaient pas… Il fallait réagir. »

LA PLATEFORME « LE 12E HOMME » RENOMMÉE POUR L’OCCASION « TEAM ORANGE FOOTBALL »

La « Team Orange Football », nouveau nom de la plateforme social média Orange dédiée au foot-ball, anciennement « Le 12e homme », propose par ailleurs depuis le 27 mai 5 vidéos exclusives avec 4 joueuses du #TeamOrange : Eugénie Le Sommer, Sarah Bouhaddi, Amel Majri et Wen-die Renard. « Cette Coupe du Monde féminine a une saveur particulière, fait remarquer Gaëlle Le Vu. D’abord, parce que les Bleues figurent parmi les favorites avec les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas. Ensuite, parce qu’elles commencent à enthousiasmer les foules… Les places se vendent d’ailleurs très bien. Enfin, parce que les valeurs qu’elles partagent et défendent sont reconnues par bon nombre d’entreprises. L’égalité des chances ou la diversité sont des valeurs qui nous parlent chez Orange. »

DES ACTIVATIONS BIEN PENSÉES

Un dispositif social media sur Twitter, Facebook et Instagram permettra aux internautes de gagner des places et des maillots de l’Équipe de France. « Par tirage au sort, nous allons par ailleurs of-frir la possibilité aux supporters de vivre un mo-ment exclusif. À savoir, descendre en bord de terrain lors des 10 dernières minutes des matchs des Bleues, des demi-finales et de la finale de la Coupe du Monde féminine de la FIFA. » La chaîne événementielle d’Orange, canal 29, sera l’occasion pour les fans de football de ve-

nir tester leurs connaissances sur les joueuses de l’Équipe de France, suivre l’actualité des matchs et participer à un jeu concours pour gagner des places pour la finale. À partir du 7 juin, Orange animera par ailleurs ses boutiques au rythme de la Coupe du Monde et lancera une plateforme web pour jouer et supporter les Bleues. « Il suffira d’y inscrire son numéro de téléphone. Si l’un des chiffres correspond au timing d’un but marqué par l’Équipe de France, ce sera gagné. Ce dis-positif sera relayé dans l’ensemble des boutiques Orange ainsi que dans les vitrines digitales, avec de nombreuses animations vidéo diffusées en continu et en temps réel. » Les familles et fans venus du monde entier pourront aussi profiter des animations Orange et des cadeaux dans les FIFA Fan Experience installées dans les villes où joueront les Bleues (Rennes, Nice) ainsi qu’à Lyon pour les demi-finales et la finale. « Pour le match d’ouverture, le 7 juin au Parc des Princes, Orange leur donne rendez-vous sur le parvis du Stade Jean-Bouin. Ce dispositif événementiel sera complété par des offres Orange. »

« Sosh soutient aussi les Bleues. Dès le 3 juin, les Français pourront découvrir en TV et digital, 6 joueuses de l’Équipe de France qui se sont prê-tées au jeu du défi vitesse… L’année dernière, ce sport avec les Bleus avait fait un carton. Nous es-pérons que cette version féminine sera tout aussi efficace. » Pour l’occasion, les filles ont dû pro-noncer l’imprononçable et de plus en plus vite. Une jolie prouesse ! Un spot spécial sera diffu-sé dans les Caraïbes, où Sosh est présente. En B2B, Orange profite de la Coupe du Monde féminine pour présenter son savoir-faire et appor-ter son expertise d’opérateur télécom au service de la compétition. « Nous allons vendre des Fan Zone, présenter Orange Event Solutions capable d’accompagner tous les plus grands événements en France, faire du business avec l’étranger en B2C… Certains forfaits ayant spécialement été étudiés pour satisfaire les demandes des sup-porters venus des pays voisins. Voire lointains », se félicite Gaëlle Le Vu. Enfin, Orange fournira des services de communications fixes, mobiles et wifi dans les neuf stades de la compétition, sur l’ensemble des terrains d’entraînement, ainsi qu’à l’International Broadcast Center. « Orange per-mettra de connecter l’ensemble des membres de l’organisation, des officiels, journalistes, arbitres et bénévoles via ses points d’accès et services mobiles pendant toute la durée du tournoi. »

POUR LE CRÉDIT AGRICOLE, LA COUPE DU MONDE PERMET DE SOUTENIR LA CAUSE DES SPORTIVES

Le Crédit Agricole est supporter national de la 8e Coupe du Monde féminine de la FIFA et Partenaire Majeur de l’Équipe de France féminine de football. À ce

titre, la banque lance un large plan d’activation visant, d’une part, à offrir une visibilité maxi-male au sport féminin et aux valeurs du sport, d’autre part, à encourager la ferveur et à soute-nir les joueuses de l’Équipe de France. Véronique Faujour, directrice du Marketing Groupe et de la Communication Client de Crédit Agricole S.A. et Cécile Lacourt, responsable du Sponsoring de Crédit Agricole S.A en précisent les termes.

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Véronique Faujour, directrice du Marketing Groupe et de la Communication Client de Crédit Agricole S.A.

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Cécile Lacourt, responsable du Sponsoring de Crédit Agricole S.A.

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Les actions du Crédit Agricole dans le sport portent l’idée qu’il est une école de la vie. C’est un vecteur de lien social qui permet de se construire, de s’épanouir, de se dépasser… Partenaire historique du football français depuis 1974, le Crédit Agricole est activement engagé dans tous les footballs, masculin ou féminin. Au-delà de ses engagements comme supporter national de la Coupe du Monde féminine de la FIFATM et Partenaire Majeur de l’Équipe de France féminine depuis 10 ans, le Groupe soutient aussi la Coupe de France féminine et la Semaine du football féminin (un événement qui réunit plus de 30 000 jeunes fi lles à travers le pays chaque année). Le Crédit Agricole est associé au Label Jeune FFF qui récompense 600 clubs amateurs par an, et dont l’un des critères de sélection est la mise en place de plans de féminisation.

Le Crédit Agricole, un engagement fort dans le sport depuis plus de 45 ans

« Il s’agira d’un dispositif en deux axes, indique Cécile Lacourt. Le premier objectif est d’offrir une visibilité maximale au sport féminin et aux valeurs du sport. Cette Coupe du Monde féminine est l’occasion rêvée de rappeler que l’émancipa-tion de la femme est possible grâce au sport. » Pour ce faire, le Crédit Agricole lancera une campagne média baptisée « Les valeurs du sport rendent plus fort ». « Lancée au moment de la compétition, cette campagne plurimédia montrera comment le sport aide les femmes à s’accomplir. » Elle se déclinera dans la presse, en agences et sur les réseaux sociaux. Un fi lm original de 30 secondes diffusé à la télévision et dans les stades lors des 52 matchs de la compéti-tion complétera le dispositif avec l’hashtag #Grâ-ceauSport. « Le site https://ca-sportecoledevie.fr mettra aussi en avant des contenus dédiés sous forme d’interviews et de podcasts », précise Véro-nique Faujour. À cette campagne media s’ajoute, depuis avril, le pro gramme court « Plus fort grâce au sport » diffusé chaque dimanche sur TF1 et parrainé par le Crédit Agricole. « Tout au long du mois de juin, le programme court « Plus fort grâce au sport » sera dédié aux femmes. Il mettra en lumière des portraits de femmes - des footbal-leuses mais pas uniquement - pour qui le sport a changé leur regard sur la vie. » Toujours pour accroître la visibilité du sport féminin, le Crédit Agricole s’affi chera en qualité de Partenaire du Tournoi Solidaire International organisé à Lyon par Sport dans la Ville et de la Journée spéciale « L dans la ville ». « Sport dans la ville » est une association d’insertion par le sport en France à laquelle le Crédit Agricole apporte son soutien, rappelle Cécile Lacourt. Organisé du 29 juin au 8 juillet, le Tournoi Solidaire International (inscrit au Calendrier Offi ciel de la Coupe du Monde Féminine FIFA, Ndlr.), regroupera 40 délégations

parfaitement mixtes venues du monde entier et composées de plus de 400 jeunes en situation fragile. » Le 6 juillet, en présence de 1 000 jeunes fi lles, Sport dans la Ville et le Crédit Agri-cole fêteront les 10 ans du programme « L dans la ville » qui vise l’épanouissement et l’insertion sociale et professionnelle de jeunes fi lles. « Au côté de l’association, nous contribuons, entre autres, à l’insertion professionnelle de jeunes sous forme de parrainage, de visites de l’entreprise pour découvrir les métiers de la banque ou en-core d’accueil en stage/alternance. » Enfi n, la banque propose une animation spécifi que pour les salariées du Crédit Agricole. « C’est essen-tiel pour nous d’activer en interne et de proposer un programme inédit qui engage les femmes du Crédit Agricole, indique Véronique Faujour. Ain-si, 50 collaboratrices mamans pourront gagner des places pour assister, avec leur fi lle, au match d’ouverture de la Coupe du Monde le 7 juin. »

S’ENGAGER DANS LA PROXIMITÉ AUPRÈS DES VILLES HÔTES

Le deuxième axe du dispositif prévoit d’encou-rager la ferveur et de soutenir les joueuses de l’Équipe de France. « Logique ! », se félicitent Véronique Faujour et Cécile Lacourt. « Il s’agira, dans un premier temps, de nous engager dans la proximité auprès des villes hôtes. » Ainsi, sur les 39 Caisses régionales présentes sur l’Hexa-gone, 9 seront « particulièrement » actives. « Les Caisses régionales, qui ont sur leur territoire un stade « hôte » de la compétition, soutiendront les Bleues en s’adaptant aux spécifi cités de leur écosystème. La plupart sont déjà très impliquées toute l’année et déploient souvent des partena-riats locaux avec les districts et les clubs de foot amateur. Elles animeront comme elles le sou-

haitent avec les villes et/ou les villages FIFA Fan Experience. » Distribution de goodies, invitations pour les matchs, retransmission de matchs pour les clients, séance de maquillage… Le champ des possibles est large. « Un dispositif national en écho à la compétition et en soutien des BleuEs ».« L’ensemble des Caisses régionales auront à leur disposition différents supports de communi-cation pour encourager l’équipe nationale avec un message en lien avec les valeurs du sport (affi ches, insertions presse, kits digitaux). Des animations pour les équipes en agences sont aussi proposées durant la compétition », indique Véronique Faujour. « Pour mobiliser le public et favoriser la ferveur autour des BleuEs, une cen-taine de places pour assister aux matchs ainsi que de nombreux goodies pourront être gagnés grâce à une série de mini-jeux digitaux sur les réseaux sociaux. » Enfi n, pour aider les joueuses de l’Équipe de France à gagner en notoriété, « et parce que ces femmes sont très méritantes », une série de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux les mettront en scène. « Dans la vie courante et au Stade. » Les attentes du Crédit Agricole ? « En toute honnêteté, nous n’attendons rien sur le plan commercial. Notre engagement va bien au-delà du simple aspect fi nancier. Nous souhaitons que les BleuEs aillent le plus loin possible et qu’elles se révèlent. Le Crédit Agricole fait des choix de partenariats orientés sur l’utilité sociale et socié-tale, qui portent une conviction forte : les valeurs acquises grâce au sport rendent plus fort et sont utiles toute la vie. Un sponsoring est effi cace quand il défend une belle cause. »

LES MÊMES VALEURS.LA MÊME FERVEUR.

RESPECT, PARTAGE, SOLIDARITÉ, PLAISIR, ENGAGEMENT.Crédit Agricole, partenaire majeur de l’Équipe de France, est fier de soutenir les Bleues.

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ACTEURS

CATHERINE NORTH :« LE SPORT, C’EST VÉRITABLEMENT L’ADN DE L’AGENCE ! »Un numéro spécial « Femmes dans le sport » sans parler de Catherine North et son agence « North

Communication » serait aussi inconcevable qu’un repas gastronomique sans vin ou un match de foot

sans arbitre. Avec son énergie légendaire, elle répond à nos questions.

Pouvez-vous présenter votre agence ? Elle a été créée en 1994. À l’origine centrée sur la montagne, le ski et l’outdoor, elle s’est progres-sivement étendue à d’autres domaines mixant « sport » et « lifestyle ». Et pour cause… J’ai démar-ré en 1991 en qualité de RP pour Jean-Claude Killy, fait mes armes à Val d’Isère, travaillé avec Columbia… L’événementiel sportif a suivi très na-turellement. J’ai ensuite obtenu des budgets pour des marques françaises emblématiques comme Opinel ou Le Creuset. Aujourd’hui, l’agence se partage entre « sport », « lifestyle » et « street » (avec des marques comme Fila, Marshall, Ca-terpillar, Palladium, G-Shock, Opinel, Le Creu-set, la belle-iloise, Under Armour, Intersport, Odlo, Billabong, Polar, Speedo, Julbo, etc.), événementiel sportif (Les 20 kilomètres de Paris, L’Ecotrail de Paris, La Parisienne, Marathon Eif-fage de Dakar, etc.), grand public et street (Red Bull BC One, Destinations Nature, etc.).

Combien êtes-vous aujourd’hui à l’agence ? Et quelle est la répartition globale des tâches ? 20 personnes environ, entre RP permanents, free-lance et stagiaires. C’est, pour moi, la limite si l’on veut continuer à prendre une part active et agréable à la vie de l’agence et des marques. Au-delà, cela devient de la gestion et de l’admi-nistratif. Notre organisation est d’une simplicité absolue : un organigramme en râteau, chaque RP a une double responsabilité vis-à-vis de ses marques d’abord, de ses contacts médias en-suite. Chacun(e) est autonome dans sa gestion mais me rend compte directement sans intermé-diaire. L’idée est d’être informés au maximum, de décider rapidement, de réagir vite mais aussi de provoquer des réflexions, de susciter des idées pour être proactifs.

Combien de marques gérez-vous dans le sport ? Pourquoi le sport, d’ailleurs ? Le sport, c’est véritablement l’ADN de l’agence ! C’est le sport qui est à l’origine de sa création.

Après, il y a eu une envie de travailler la trans-versalité, parce que rester cantonné à un seul territoire de jeu, c’est se priver de l’énergie et des idées que d’autres domaines peuvent apporter. En plus, cela correspond à de nouveaux formats tant dans les médias classiques que chez les in-fluenceurs : on traite de tout, rien ne s’oppose. Pouvait-on imaginer il y a 20 ans que l’on par-lerait aussi facilement dans un même média ou sur un même compte RS du sport et de l’alimen-tation, du bien-être, des voyages ? Les secteurs étaient bien plus compartimentés alors. Hors évé-nements, nous gérons environ une trentaine de marques. Nous sommes principalement présents sur des sports comme le running, la boxe, le trai-ning, le surf, le ski, la natation, etc.

Comment choisissez-vous vos clients ? Ce serait très prétentieux de croire que l’on peut « choisir » ses clients. Ce métier est d’abord rela-tionnel, c’est un métier de contact. Il faut aller vers les gens, échanger, parler, ne pas communiquer que par email (petit message pour les équipes !). La proximité est essentielle dans ce métier ! Dans l’envie de gérer les RP/I-RP ou le CM d’une marque, il y a d’abord des sensibilités, des af-finités, et aussi des éléments rationnels comme le savoir-faire et l’expérience de l’agence. II y a aussi des univers de l’agence dans lesquels une marque peut s’inscrire et s’épanouir. Et des secteurs porteurs sur lesquels nous nous sommes positionnés et qui attirent des prospects. Il y a aussi une ambiance, je crois, qui transparaît dans notre propre communication, dans le style des équipes et, j’espère, dans le management de mes équipes en qui j’ai totalement confiance. Cela peut se savoir et attirer des marques.

Les journalistes, les influenceurs, les responsables marketing / communication qui nous ont connus au travers de leurs différents parcours sont nos meilleurs ambassadeurs. C'est un métier où le bouche à oreille est fondamental. La prospection est très complexe sans introduction.

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Catherine North

« Le sport, c’est véritablement l’ADN de l’agence ! C’est le sport qui est à l’origine de sa création »

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Y a-t-il des clients que vous refusez ? Si oui, pourquoi ?Je reformulerais la question : il y a des projets auxquels il nous arrive de ne pas donner suite. Refuser un client pourrait signifier que l’on refuse une mission avec un budget prédéfini or, dans la pratique, le projet se construit en phase de discussion, le budget suit (plus ou moins bien). Or, soit on refuse parce que le budget n’est pas en adéquation avec la charge demandée, soit parce que les objectifs ne nous semblent pas at-teignables. Il arrive que le client ne matche pas avec les autres marques que nous représentons. Ou tout simplement avec mon équipe. Enfin, nous refusons de travailler avec deux marques ultra concurrentes. Le frontal n’est sain pour per-sonne.

Le marché des RP est un marché ultra concurrentiel. Pour autant, les RP se connaissent tous. Comment, dès lors, gagner de nouveaux clients sans marcher sur les plates-bandes du voisin ? Est-ce compliqué de rester loyal vis-à-vis des concurrents quand on fait des RP ?Il y a deux principes simples : si la marque est en contrat chez une agence concurrente, on doit s'interdire de la solliciter. En revanche, si l’on est directement sollicité par une marque qui s'inter-roge, voire souhaite changer d'agence, il n'y a aucune raison de ne pas discuter.Nous avons tous de bonnes relations entre agences consœurs et si, d'aventure, nous ap-prenions que l'un d'entre nous enfreignait ces règles -non écrites mais de bon sens et morale-ment justes-, vous pouvez nous faire confiance pour signaler les uns aux autres la « tentative » d'approche par le concurrent pas très loyal. C'est déjà arrivé ! Et il m'est aussi arrivé que mon client me prévienne d'un appel reçu par une agence concurrente. En fait, c'est facile de rester loyal, c'est comme refuser de voler au supermarché ! Quelles sont les principales demandes des marques ?C’est variable selon les marques et les events. Certaines attendent d’être visibles le plus pos-sible dans les médias grand public, d'autres sont plus sélectives et tiennent à préserver leur ADN en ne s'écartant pas trop des médias core. La ten-dance est quand même à une certaine sélectivité, le ciblage est plus approfondi tant pour les mé-dias classiques que pour les influenceurs. C’est pourquoi nous nous sommes attachés très tôt à la qualification des blogueurs « art de vivre », « lifestyle » et « sport » à leur apparition, il y a en-

viron 6 ou 7 ans, en embauchant une e-RP, elle-même blogueuse qui multipliait les rendez-vous à l’agence avec des blogueuses qui émergeaient. Depuis, cette analyse se poursuit et s'est renfor-cée avec des moyens techniques très pointus. L'analyse des chiffres qui n'exclut pas le qualitatif est devenue primordiale et se fait en permanence par chaque RP.Comme le terrain médiatique a été bouleversé tant par la crise affectant les médias classiques que par la montée en puissance des réseaux so-ciaux, les marques ne s'y retrouvent pas facile-ment et ont plus besoin d'accompagnement de notre part qu'auparavant. Elles attendent de nous de l'analyse, certes mais aussi de la proactivité, qu'on leur propose des actions et activations qui leur correspondent et qui sont à même de géné-rer des retombées.

« Notre métier est devenu complexe et nécessite une approche de plus en plus personnalisée »Le champ d’action des RP a-t-il évolué ces dernières années ? Pour moi, le champ d'action n’a pas été boule-versé en ce sens que la marque qui vous confie ses RP ou son CM attend des résultats. Le prin-cipe est toujours le même. Ce qui a changé, c'est la nature et la forme des résultats. On pourrait croire que le champ d’action a été transformé avec l’apparition des influenceurs. Ce sont des médias, au même titre que les journalistes. La manière de les approcher est différente. Les journalistes ont suivi des études, sont formés, ont une expérience, une éthique, une objectivité. Les influenceurs ont une approche des marques diffé-rente. Ils peuvent se montrer très critiques ou, à l'inverse, très complaisants. Là encore, c’est un point de vue assez caricatural.

Notre métier est devenu complexe et nécessite une approche de plus en plus personnalisée. Et il est en pleine évolution. Produire à un client une liste de médias (classiques et influenceurs) pour une activation spécifique est parfois une prise de tête tant les attentes sont fortes et la mise en œuvre

ardue. Parfois même, des clients ont recours à des influenceurs à contrecœur, peu convaincus de leur engagement sans failles. Mais ils sentent qu’ils doivent le faire. C’est intéressant pour nous. Nous sommes force de proposition et conseillons sur les meilleurs choix à adopter, notamment dans le digital.

Le métier reste le même : médiatiser la marque ou l’événement au maximum, en évitant le recours à l’achat d’espace.

Quelles sont les plus grandes difficultés rencontrées quand on travaille avec des marques de sport très connues ? Ou débutantes, d’ailleurs ?Il y a évidemment une responsabilité et une exi-gence sur les résultats. Mais c’est le cas des autres budgets aussi. Ce qui change, c’est la fréquence des activations/opérations, et la nécessité d’être encore mieux organisés et renforcés. C’est pour cela que nous avons recours à un binôme de RP pour amortir la charge de travail. Souvent les marques connues sont bien organisées, même si elles ne sont pas forcément staffées. Nous dé-pendons aussi souvent de la maison mère, dont la communication peut être très standardisée. Il n’est pas toujours simple de sortir du cahier des charges et de l’uniformisation. Pour les marques débutantes, le frein vient sou-vent de la non-connaissance de la marque. Un nom connu nous permet de gagner du temps lorsque l’on contacte un journaliste. Même si je dois l’avouer, il y a un intérêt fort pour les marques émergentes de la part des Millennials et de la Génération Z.

Le digital est devenu majeur. La forme prime sur le fond ?Je ne crois pas que les réseaux sociaux ont pris définitivement le pas sur tout le reste. Je crois beaucoup aux cycles. Aujourd’hui, c’est vrai que beaucoup ne s’informent que via Facebook, Twit-ter ou Insta. Il est clair que nous subissons surtout un flux accéléré d’informations qui nous empêche parfois de prendre du recul. Pour autant, le mé-dia classique n’est pas condamné pour moi. La quête de sens, les attentes et les demandes n’ont jamais été aussi fortes…

Dans 10 ans, vous vous voyez où ?Au bord de la mer, au soleil… avec un verre de Mimosa !

Propos recueillis par Alain Jouve

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START-UP

ZIPPYPASSSÉSAME DE CENTAINES DE SALLES DE SPORTIl y a les structures indépendantes, les chaînes comme l’Orange Bleue ou Fitness Park, et des

structures non-prestataires de sport, mais destinées à faciliter la pratique ! Parmi ces dernières,

ZippyPass, intégrée dans le programme d’incubation des Sprinteuses. Toute la malice de cette

plateforme digitale intermédiaire est de permettre à ses adhérents de faire du sport dans plusieurs

centaines de centres sportifs partenaires. Face aux acteurs traditionnels, l’entreprise créée en 2015 a

déjà écoulé plus de 7 000 pass et représente une alternative judicieuse, pour le grand public comme

pour les entreprises. Et ce n’est pas la cofondatrice de la start-up, Chloé Pasquet, qui dira le contraire !

FONDATEURS

Quel est votre parcours professionnel ?J’ai d’abord vécu la vie d’expatriée, en travaillant chez Renault à Londres, en marketing pendant près de cinq ans. De retour à Paris, j’ai fait du conseil en organisation bancaire, principalement à la Société Générale. J’ai pris goût à ces acti-vités de conseil, et de gestion de projet. Cela m’offrait une certaine autonomie sur des postes à responsabilités. Forte de ces expériences, j’ai très vite eu l’envie de voler de mes propres ailes pour me lancer dans l'entrepreneuriat. En effet, ayant un tempérament pro-actif, monter une so-ciété me paraissait être une étape essentielle dans la construction de ma vie personnelle.

Comment vous est venue l’idée de création de la société ?Mon mari, et aujourd’hui associé, voyageait beaucoup pour son travail. Les expériences à l’étranger représentent une énorme source d’ins-piration, tant elles permettent de constater sur le terrain le fonctionnement de bonnes pratiques, parfois absentes sur notre marché domestique. Partant de ce constat, il est un jour revenu avec l’idée d’un concept sport qui se lançait à l’époque aux États-Unis. À l’origine, il s’agissait de concevoir un agrégateur de studios et clubs sportifs sur une même plateforme, mais notre pro-duit a beaucoup évolué depuis.

Décrivez-nous votre concept !ZippyPass s’adresse au grand public, comme aux entreprises dans le cadre de leur politique « Qualité de Vie au Travail », et permet aux utili-sateurs de faire du sport dans plusieurs centaines de centres dont nous sommes partenaires. Tout l’intérêt de notre concept est de s’appuyer sur un panel transversal, si bien que nos pass com-prennent des clubs de fitness, studios de yoga, clubs de boxe, box CrossFit, studios de cycling, électrostimulation… En fait, ZippyPass est une sorte de Netflix du sport, avec un abonnement unique et sans engagement sur notre plateforme. J’ajouterai que nous insistons énormément sur la qualité de notre prestation. Notre offre se veut, non seulement pertinente, pratique et simple d’usage. De ce fait, nous tâchons de nous en-tourer des meilleurs studios, tout en proposant une expérience utilisateur engageante et inédite sur le marché. Pour ce faire, nous sommes bran-chés aux systèmes de réservation des clubs afin de connaître en temps réel, les horaires et les

disponibilités des cours. Cette connaissance ins-tantanée est un vrai gain de temps, et permet à nos adhérents de consulter un catalogue fourni dans 300 clubs, pour une offre totale de 30 000 cours par mois à Paris. Une fois qu’ils ont fait leur choix, il ne leur reste plus qu’à réserver en un seul clic !

Quels sont vos objectifs ?Nous savons que le sport est une source de bien-être, et que les entreprises sont soucieuses d’améliorer le confort de leurs employés. Cette notion de bien-être est d’autant plus déterminante pour ces dernières, qu’elle permet d’optimiser la productivité des collaborateurs. Ce faisant, nous avons l’ambition de répondre à cette demande, en tâchant de diversifier notre offre de sports, de sorte que tout le monde puisse y trouver son compte.

SOCIÉTÉ Quelle est la date de création ?Nous avons lancé ZippyPass en 2013.

Qui sont les actionnaires aujourd’hui ?Nous sommes une société en -presque- fonds propres. Nos principaux actionnaires sont la famille qui nous a soutenus dans le démarrage.

Qui vous a aidés ?La BPI et la Caisse d’Épargne ont largement contribué à la croissance de ZippyPass et au rachat de MaSalledeSport.com, leader du réfé-rencement de salle de sport, et plus récemment d’Urban Challenge, leader du coaching outdoor.

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Chloé Pasquet, cofondatrice de ZippyPass

L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Nom de l'EntrepriseZippy passDirigeants :Chloé & Nicolas PasquetBase-Line : Un pass unique pour accéder aux meilleurs clubs & studiosUn modèle d’entrepreneur ? Claude Terosier de Magic Maker (atelier de codes pour enfants) qui est d’abord passion-née par son produit avant d’en faire un bu-siness.« Si j’avais su… » ? Si j’avais su que les premières années seraient si éprouvantes, je n’aurais peut-être pas créé ma boîte. Finalement, mieux vaut ne pas trop réfléchir et se faire confiance. « Si je pouvais… » ? Revenir en arrière. Mais je crois que je fe-rais exactement les mêmes erreurs. Chacune d’elles nous ont poussés (mon associé et moi) dans nos retranchements et ont développé considérablement nos ressources intérieures et notre créativité personnelle.

VITE DIT

Quels sont vos effectifs ?Nous sommes une équipe de 12 personnes.

Quel est votre modèle économique ?Notre modèle économique repose en grande partie sur la rationalisation des prix que nous né-gocions avec nos partenaires économiques, les-quels proposent des cours inclus dans notre pass. Ce dernier est vendu sous forme d’abonnement avec reconduction tacite d’un mois sur l’autre, et comporte trois formules différentes. À commencer par la formule « cool » moyennant 59 euros, et permettant au client de suivre entre 3 et 6 cours par mois. La seconde, dite « active », coûte 89 euros et inclut entre 6 et 10 sessions. La dernière appelée « Super Active » s’adresse aux plus ad-dicts, et leur permet de pratiquer jusqu’à 17 fois par mois, selon la discipline. Il faut bien com-prendre que chaque réservation occasionne un coût variable, en fonction de la prestation et du studio. Autrement dit, un cours de yoga n’a pas le même prix qu’une session de crossFit. Quoi qu’il en soit, ce modèle économique optimisé nous permet de proposer des prix qui défient toute concurrence, jusqu’à 35% moins chers que sur le reste du marché.

Vos objectifs à court et moyen terme ?L’intégration d’Urban Challenge est un défi sti-mulant qui nous invite à découvrir d’autres pré-tentions. Pour optimiser cette acquisition, notre but est de bâtir une stratégie de sport complète, autour de trois axes. L’objectif est de former un ensemble harmonieux autour du pass avec ZippyPass, et du coaching et des team building avec Urban Challenge. Finalement, nous avons l’ambition de recouvrir une pratique sportive ex-haustive à l’aide un champ de prestations élargi.

PRODUIT

À quel besoin répond votre produit ?Dans un club de fitness classique, environ 50% des clients ne se réabonnent pas d’une année sur l’autre. Souvent les usagers ont le sentiment

d’avoir fait le tour. Notre formule de pass est jus-tement une alternative qui permet aux utilisateurs de consommer le sport autrement. À savoir que notre concept présente l’avantage d’être totale-ment sur mesure. Nos clients ont ainsi la possibi-lité d’alterner les formes de sport. Par exemple, ils peuvent très bien varier entre du Pilates, s’ils ont mal au dos, et poursuivre par une séance de boxe 15 jours plus tard pour travailler leur force et leurs réflexes. L’idée est vraiment de s’adapter à la demande et aux besoins des clients, qu’il s’agisse de récupération ou de consommation plaisir. Cela permet en plus d’éviter la routine et, en conséquence, une potentielle lassitude.

En quoi est-il différent ? Innovant ?Nous mettons l'expérience utilisateur au cœur de notre produit. En fait, nous sommes un faci-litateur d’accès. Notre plateforme offre une vue panoramique des différentes offres sportives à pourvoir en région parisienne. De plus, nous sommes connectés aux systèmes de réservation des clubs et studios pour obtenir les disponibilités des cours en temps réel et ainsi permettre les ré-servations en un seul clic. Souvent les démarches nécessaires à la réservation d’une salle ou d’un cours peuvent constituer un frein. Grâce à ZippyPass, la pratique du sport devient non seu-lement simple, mais aussi variée et motivante, puisque nous disposons d’un catalogue de pra-tiques sportives très riche.

Quelle est votre stratégie ?Comme évoqué plus tôt, notre objectif est véritablement de se développer dans l’entre-prise. C’est notre axe prioritaire depuis janvier 2019. Pour ce faire, nous sommes déterminés à construire une offre complète par le biais de nos trois marques. Le but est d’être le plus ex-haustif possible, de façon à proposer des acti-vités adaptées à chacun. Historiquement, notre clientèle se compose essentiellement de femmes, souvent intéressées par nos offres douces, mais nous sommes en train de réorienter toutes nos activités pour répondre à tous les types de pro-

fil. Notre offre s’est considérablement enrichie avec les intégrations de MaSalleDeSport.com et d’Urban Challenge ; nous avons bon espoir que tout un chacun puisse y trouver chaussure à son pied.

Quels types de partenariats imaginez-vous avec le monde sportif ?Pour l’heure, nous travaillons avec certaines courses allant du Marathon de Paris, à La Pari-sienne, ou avec des marques comme Reebok qui cherchent à augmenter leur base de données. Il s’agit généralement d’échange de visibilité, mais nos relations peuvent aussi moyenner une contribution financière, comme c’est le cas avec Reebok. Par ailleurs, nous pourrions imaginer des partenariats avec les mutuelles, car elles sont les premières structures à avoir conscience du bien-fait du sport pour les entreprises. Il pourrait s’agir de l’un de nos prochains axes de déploiement partenarial.

Qui sont vos concurrents ? Je n’ai pas pour habitude de communiquer sur nos concurrents et, n’en déplaise à vos lecteurs, ce n’est pas aujourd’hui que je ferais une entorse à ce principe !

Propos recueillis par Alexis Venifleis

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CLUB

LA COUPE DU MONDE FÉMININE DE FOOTBALL 2019, C’EST L’AFFAIRE DE L’AGENCE INFRONT

« Je pense que l’image du sport féminin a déjà beaucoup évolué ces dernières années en France »

Infront est-elle impliquée à l'occasion de la Coupe du Monde féminine ? Et si oui, de quelle manière ?Totalement. Nous sommes impliqués par le biais de notre maison mère, Wanda, qui est Parte-naire FIFA depuis 2016. C’est aux équipes du département Activation d'Infront, Brand360, qu’incombe la gestion totale de ce partenariat. Nos équipes assurent au quotidien l’interface entre le conglomérat chinois et la Fédération In-ternationale de Football.

Cette implication est à plusieurs facettes allant de la conceptualisation et la validation de tous les supports de visibilité contractuels en passant par la gestion des places et loges VIP jusqu'à la conceptualisation et la mise en place des activations pour les supporters présents dans les stades. Le programme « Flag Bearer », qui est un droit exclusif Wanda, est le point d'orgue du partenariat avec la FIFA. Ce dernier permet à près de 312 enfants du monde entier dont 66 venant de Dalian, ville de Chine où a été fondé le premier bureau du Dalian Wanda Group, de porter le drapeau FIFA lors des différents matchs de la Coupe du Monde féminine.

Les équipes en charge du partenariat Wanda-FIFA travaillent directement depuis nos bureaux d’In-front France à Boulogne-Billancourt. Enfin, le service hospitalité d'Infront France commercialise l’ensemble des packages VIP de cette presti-gieuse compétition.

L’agence appréhende-t-elle différemment l’événement ?Absolument pas. Nous appréhendons chaque

événement sportif de la même manière et avec le même professionnalisme, que ce soit un évé-nement féminin ou masculin. Ainsi, lorsque nous avons été mandatés par la Fédération Française de Handball pour l’assister lors du Mondial mas-culin 2017 et de l’Euro féminin 2018 organisés en France, nous avons travaillé et évolué avec la même approche pour ces deux événements : proposer et délivrer ce qui se fait de mieux.

Pensez-vous que ce Mondial va changer l’image du sport féminin ?Je pense que l'image du sport féminin a déjà beaucoup évolué ces dernières années en France. On a notamment pu le constater lors de l’EHF Euro féminin de handball en décembre 2018 qui a battu tous les records, dont celui de la meilleure affluence pour un Euro féminin de hand. Cette croissance se reflète également dans les audiences télévisées des grands rendez-vous sportifs féminins tels que la Coupe du Monde de rugby. En effet, le match des Bleues en quart de finale contre l’Irlande en 2017 avait enregistré un pic d’audience à 3,1 millions de téléspec-tateurs, instaurant un nouveau record pour du rugby féminin.

Bien évidemment, cette Coupe du Monde fémi-nine de football va permettre d’accélérer cette progression et de placer le sport féminin encore davantage sous les projecteurs. Nous pouvons déjà le constater puisque, pour la première fois, le traitement médiatique des Bleues sera le même que celui de leurs homologues masculins. De plus, la vente de billets pour cet événement a connu un véritable succès. Ainsi, de nombreux matchs vont être joués à guichets fermés.

Cette Coupe du Monde ne peut qu’intensifier la croissance du football féminin et, plus géné-ralement, du sport féminin et permettre d’attirer encore plus de marques et d’annonceurs. Surtout si elle se finit par une victoire de nos Bleues.

AGENCES

François Jeanne, Managing Director Infront France, nous explique comment son agence est impliquée.

@JF_JeanneManaging Director Infront FranceVice-président de SporsoraDirecteur général d’Infront France, Jean-Fran-çois Jeanne, 43 ans, a plus de 20 ans d’ex-périence dans le sport business. En 1996, il entre chez Puma France pour y assister le directeur des Ventes. Très vite, il occupe d’autres responsabilités au sein de la socié-té et devient successivement responsable Marketing et Promotion des Ventes France en janvier 1998, puis est promu directeur Marketing Europe de Puma International en janvier 2002 et contribue au re-lancement de la Marque au niveau mondial. En janvier 2004, il intègre la société Sportfive, leader européen des droits marketing sportifs et y occupe les fonctions de directeur Marketing Senior, il est membre du Conseil de Direc-tion. En 2007, le groupe Lagardère acquiert Sportfive, Jean-François est promu directeur général-adjoint de Sportfive France en 2009 avec le titre de Senior Vice President Sales & Marketing. En 2012, il devient Managing Director d’Infront France et président d’Infront France Travel.

À propos de Jean-François Jeanne

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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LA CAMPAGNE DES BLEUES « NOUS SOMMES TOUS FIERS D’ÊTRE BLEUES » EST LANCÉEPour soutenir les Bleues lors de la Coupe du Monde, la Fédération Française de Football lance aujourd’hui le film « Naissance d’une pas-sion ». Composé d’images tirées d’archives per-sonnelles de certaines joueuses, il met en lumière la genèse de l’Équipe de France Féminine. À la production : l’agence Willie Beamen.

Ce film fait partie d’un dispositif global, lancé le 11 mars dernier par la FFF afin d’inviter les Français à soutenir les Bleues (#fiersdetrebleues). Fil conducteur de ce mouvement de soutien, le film raconte les différents moments d’une carrière

de footballeuse de haut niveau : l’enfance, l’ado-lescence, les entraînements, les moments de joie, de doute et de match.

« Nous avons tourné en pellicule 35 mm pour offrir au film une esthétique émouvante et diffuser ce petit élément d’imprévu et de magie qui colle si bien à l’univers du sport », explique le réalisa-teur Vladimir de Fontenay. Un montage rythmé, le son de THE BLAZE associés à l’exaltation des joueuses offrent un film émouvant. La production a été confiée à l’agence Willie Beamen.

UNE PLATEFORME DÉDIÉE « FIERS D’ÊTRE BLEUES »Outre le film, la FFF met à la disposition des sup-porters une plateforme comprenant un certain nombre de jeux (coloriage, labyrinthe, jeu des 7 différences, etc.) et de visuels à télécharger librement : www.fiersdetrebleues.fr. Animations, messages d’encouragement, 3 637 clubs ama-teurs de l’Hexagone ont déjà manifesté leur envie de soutenir les Bleues en s’inscrivant sur la plate-forme Fiersdetrebleues.fr. Un record pour ce type d’opération ! Ce sont 837 clubs de plus qu’en 2018 avant la Coupe du Monde en Russie ! Et pour présenter de manière ludique les joueuses

de l’Équipe de France de football, la FFF et ses partenaires ont développé un grand jeu digital qui sera mis en place début juin sur Instagram et Facebook.

Une collection capsule de t-shirts « Bleues », en édition limitée, « La fierté de soutenir les Bleues » sera, par ailleurs, proposée dès le lancement de la compétition, le 7 juin. Les produits seront dis-ponibles exclusivement à la boutique de la FFF (87 boulevard de Grenelle, 75005 Paris) ou sur boutique.fff.fr. À noter enfin que les « Casas

Bleues », lieux de rassemblement incontournables des supporters tricolores depuis la Coupe du Monde au Brésil, font leur retour les jours de matchs de l’Équipe de France féminine dans les villes hôtes de la compétition. Les membres du Club des supporters pourront se retrouver avant les matchs :Vendredi 7 juin à Paris - Hippodrome d’Auteuil de 15 h à 19 h ; dimanche 14 juin à Nice - Mu-sée National du Sport de 15 h à 19 h ; Lundi 17 juin à Rennes - Delirium Café de 15 h à 19 h.

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CLUB PUBLICATION

« TEMPS MORT » : DES COURBES ET DU MINIMALISME

Comment travaillez-vous en général et quelles sont vos sources d’inspiration ? Concernant mon inspiration, j’ai toujours eu une affection particulière pour les baigneuses, ces figurines du début du XXe siècle, des jeunes femmes aux poses féminines assumées. Il y a tou-jours une courbe un peu évocatrice, on montre mais on cache aussi, c’est un instant volé, un jeu. Je me sens assez proche de cela, un moment dans le vrai où on ne triche pas, je propose des baigneuses légèrement plus « badass ». Je parle du quotidien tout simplement, de ce qui m’entoure, de mes copines, de leurs regards sur le corps (surtout sur leurs fesses), leurs gueules de bois, leurs lundis matin, leurs pulsions, leurs comportements et comment elles se serrent les coudes.

Comment décririez-vous vos œuvres ? Je dirais par des courbes et du minimalisme.J’essaie de parler à l’œil le plus simplement pos-sible en représentant le corps de la femme au travers de multiples attitudes.C’est un mélange de flat design, d’aplats de cou-leurs et d’une petite dose d’irrévérencieux.

Sur quel support sont-elles réalisées et selon quels procédés ? Je travaille sur tablette graphique sur la suite

Adobe, et plus particulièrement sur illustrator, qui est pour moi une véritable cour de récréation.

Au regard de votre travail d’illustration, le monde du sport et les marques qui l’accompagnent semblent faire partie de votre univers graphique. Vous citez notamment adidas, Fila, New Balance... Aimez mettre en scène des joueuses de football, des nageuses, des boxeuses. Pourquoi ce choix ? C’est difficile de l’expliquer précisément ; de ma-nière générale, je suis mon instinct. C’est impor-tant pour moi de représenter toutes les femmes d’aujourd’hui dans toutes leurs activités. J’essaie de faire émerger une femme simple avec ses pas-sions, ses hobbies, ses combats. En fait, j’espère refléter une certaine réalité au travers des pra-tiques sportives.

« La Coupe du Monde féminine est, selon moi, un événement sur lequel nous devons communiquer encore et encore »À quelques jours de la Coupe du Monde féminine, allez-vous proposer des œuvres dédiées et livrer des hommages au ballon rond ?Surprise, mais j’aime coller à l’actualité ; il est important pour moi de faire ressortir les cha-pitres marquants de notre époque. La Coupe du Monde féminine est, selon moi, un événement

sur lequel nous devons communiquer encore et encore.

Si la FFF vous demandait demain de réaliser des œuvres sur la Coupe du Monde féminine, quelle serait votre réaction ?Un gif serait plus explicite, mais je pense que j’af-ficherais un sourire aux lèvres pendant plusieurs jours. Je viens de Lyon, la culture du foot est en moi. Vous comprendrez bien pourquoi... Ce se-rait alors pour moi un double honneur.

Vos œuvres sont à la fois épurées et graphiques, empreintes d’une colorisation très personnelle... Parfois, avec un souci du détail hors du commun. Un style très prononcé et reconnaissable entre mille. Le combo idéal pour une publicité. Est-ce un secteur pour lequel vous pourriez livrer des œuvres ? Si une marque ou un équipementier vous en faisaient la demande ? Le faites-vous, d’ailleurs ? Merci pour ces compliments.Je viens du milieu de la publicité, je travaille comme désigner graphique et directrice artis-tique pour plusieurs comptes. Il est en grande partie possible que ce regard acquis durant ces années influence mon travail dans l’illustration. Avec « Temps mort », j’ai pu découvrir et travail-ler sur de nombreux projets avec des marques de lingerie, de bijoux, de musique. C’est pour moi assez évident de relier les deux.

Je suis toujours ouverte à de nouvelles collabora-tions. Ce métier permet d’en apprendre toujours plus !

Propos recueillis par Alain Jouve

Lucile Gayot a 29 ans. Elle vit à Paris. Le jour, elle est graphic designer. La nuit, illustratrice sous le

nom de « Temps mort ». À l’occasion de la Coupe du Monde féminine de football, Sport Stratégies a

interrogé l'artiste qui se sert du sport comme reflet inspirant de la réalité. Interview.

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CLUB PRODUIT DE LA SEMAINE

PANINI LANCE DES VIGNETTES À L'EFFIGIE DES FOOTBALLEUSES DE LA COUPE DU MONDE FÉMININE EN FRANCE

L’histoire d’amour entre Panini et la Coupe du Monde de la FIFA tient du vrai coup de foudre. Depuis près de 50 ans maintenant, Panini s’est donné

la mission d’être la bible de référence du plus grand événement sportif au monde. D’abord auprès des équipes masculines, et dorénavant plus que jamais, auprès des féminines. « C’est animé de la même passion que Panini souhaite apporter à cette compétition la visibilité qu'elle mérite, explique Alain Guerrini, président de Pa-nini France, qui ignore si l’album rencontrera le succès escompté. Nous avons la conviction qu’il va fonctionner. Le produit est beau. La Coupe du Monde se tient en France. Et le sport féminin n’a jamais eu aussi bonne presse. » Le partage de vignettes, si cher à Panini, fera-t-il fureur dans les cours de récréation ? L’avenir nous le dira.

480 STICKERS AU TOTAL

Au cœur d’un album de 56 pages, ce sont au to-tal 480 stickers qui sont à collectionner, dont 36 brillants. La collection fait notamment une place de choix aux 9 villes tricolores qui accueilleront les 52 rencontres du tournoi. Ces vignettes se-ront distribuées dans une cinquantaine de pays, contre vingt auparavant. En France, ce sont un million de vignettes qui seront disponibles. « Si les ventes fonctionnent comme nous l’espérons, nous remettrons rapidement en circulation des pochettes. L’année dernière, pour la Coupe du Monde masculine, 40 millions de vignettes ont été écoulés. » La gestion des doubles ? Alain Guerrini l’affirme haut et fort : « Il n’y a aucune stratégie de gestion volontaire de certaines vignettes. Les images autocollantes sont toutes imprimées sur une seule planche puis mélangées par ordinateur. Un algorithme veille à ne pas glisser deux images identiques dans une même pochette. » Pourquoi dès lors certaines vignettes semblent rares ? « La raison est simple : les collec-tionneurs, et ils sont nombreux, gardent certaines vignettes. Principalement quand il s’agit d’une star. » Et la répression des fraudes veille. « Leurs contrôles n’ont jamais donné lieu à d’éventuelles remarques. » Pour finir un album, le président de Panini France conseille d’acheter les images manquantes sur le site dédié Panini. « Un album revient à une centaine d’euros quand il est com-

plet. » Pendant un mois - du 7 juin au 7 juillet 2019 - c’est toute la France qui va vibrer dans l’espoir d’un sacre mondial. Afin de ne pas en perdre une miette, Panini a intégré dans l’album le programme complet des matchs. « Quand joue-ront les États-Unis, tenants du titre ? Qui affron-tera les Pays-Bas, champions d’Europe 2017 ? Un simple coup d’œil sur ces pages suffira à ré-pondre à toutes les interrogations des aficionados du ballon rond. Cette collection sera aussi l’oc-casion de revenir sur les différents records de la compétition : plus jeune joueuse, équipe la plus titrée, but le plus rapide... Sans oublier le pal-marès des 7 précédentes éditions. » Calendrier oblige, Panini a dû délivrer son album avant la Liste officielle de Corinne Diacre, sélectionneuse de l’Équipe de France de football. « L’album sort début avril. Soit un mois avant le Choix Officiel des joueuses sélectionnées. Nous avons donné 17 noms. Émis des hypothèses sur les éventuelles sélectionnées. » Comme de coutume, pour ré-aliser l’album, Panini a acquis les droits auprès de la FIFA pour un montant qui restera secret. « Je peux simplement vous dire qu’il représente 30% des coûts totaux d’un album pour l’éditeur, indique Alain Guerrini. Panini peut ensuite utiliser les images et les droits liés au Mondial féminin (charte visuelle, reproduction des logos, repro-duction du Trophée et de la Mascotte, accès aux images des 24 équipes nationales qualifiées et des joueuses). »La pochette de 5 vignettes est vendue 0,90 eurosL’album est vendu 2,90 euros

Alain Jouve

C’est fait. Depuis le mois d’avril,

la Coupe du Monde féminine

dispose de son propre album

Panini. Un produit devenu

culte au fil des années et que

les amateurs de football ou les

collectionneurs de vignettes en

tout genre aiment s’approprier.

C’est la troisième fois que la

marque italienne publie un

album consacré à la Coupe

du Monde féminine (après les

éditions de 2011 et 2015,

Ndlr.). Gageons que l’album

2019 sera auréolé d’une

première étoile pour les Bleues.

Le groupe Panini a été fondé il y a 60 ans à Modène, en Italie, et possède de nombreuses filiales en Europe, en Amérique latine et aux États-Unis. C’est le leader mondial dans le secteur du collectionnable et le premier éditeur de comics, magazines jeunesse et manga en Europe et en Amérique latine. Les produits Panini sont distribués dans plus de 150 pays et Panini emploie plus de 1200 personnes. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.paninigroup.com.

À propos de Panini

30 #593 03-09JUIN2019

CLUB PRIX DE DIANE LONGINES

PRIX DE DIANE LONGINES :L’ÉLÉGANCE AU FÉMININ

Pouvez-vous vous présenter ? Et présenter brièvement la Marque ? Notre marque est basée à Saint-Imier, en Suisse depuis 1832. Aujourd’hui implantée dans plus de 150 pays, Longines a acquis au fi l des ans une renommée mondiale pour son savoir-faire horloger et l’élégance de ses garde-temps. Notre marque a tissé des liens solides et durables avec le monde du sport et jouit d’une longue expé-rience en tant que Chronométreur Offi ciel dans divers sports tels que les sports équestres, le ski, la gymnastique et le tir à l’arc. Pour ma part, j’ai travaillé chez Longines il y a quelques années et, après un passage chez Swatch Group, j’y reviens en tant que vice-président Marketing.

Depuis quand la Marque est-elle impliquée dans le monde équestre ? La passion de Longines pour le monde équestre remonte à ses premières heures : notre musée conserve une montre de 1869 ornée d’une tête de cheval. En 1878, la Marque développe son premier mouvement chronographe qui équipera un boîtier orné d’un jockey et de sa monture. Le nom de Longines est très rapidement associé au chronométrage sportif et dès la fi n du 19e

siècle, la Marque occupe une place de choix sur les champs de courses américains. Aujourd’hui,

Longines est indissociable du monde équestre en étant le partenaire des compétitions les plus renommées à travers le monde dans les disci-plines de course de plat, de saut d’obstacles, de concours complet, d’endurance, de dressage et d’attelage.

Pourquoi le cheval, d'ailleurs ?L’univers équestre est en totale adéquation avec les valeurs de tradition, d’élégance et de perfor-mance véhiculées par Longines. Le Prix de Diane Longines est l’un des événements sportifs les plus élégants au monde. Pour ce qui est de la tradi-tion, les courses hippiques ont une histoire sécu-laire et le Prix de Diane Longines fête sa 170e

édition cette année. Enfi n, la performance : notre marque n’est pas uniquement un sponsor, mais un véritable partenaire.

Longines a pris le naming du Prix de Diane en 2011... Quelles étaient les attentes de la Marque à l'époque ? Et quelles sont-elles aujourd'hui ? L’élégance est un facteur clé lorsqu’il s’agit de décider de notre partenariat avec un événe-ment. Il était donc naturel de se lier à un évé-nement tel que le Prix de Diane Longines qui est reconnu pour son élégance, à commencer par son cadre exceptionnel, bordé par le château et les grandes écuries. De plus, rappelons que nous sommes le Partenaire et le Chronométreur Offi ciel de trois hippodromes de France Galop : ParisLonchamp, Deauville et Chantilly. Que ce soit en 2011 ou aujourd’hui, nos attentes restent les mêmes : une organisation parfaite pour créer le plus bel événement avec les meilleurs chevaux du monde et la meilleure dotation et un large public. Les courses hippiques sont l’un des rares sports à rassembler toutes les classes sociales et à attirer aussi bien un public masculin que fémi-nin, ce qui est très important pour nous. Longines

se distingue en effet en proposant une large gamme de modèles féminins et masculins.

Cet événement est très féminin, notamment avec son concours d'élégance... C'est important pour la Marque de s'adresser à un public féminin ? En effet, le Prix de Diane Longines est notamment reconnu pour l’élégance de son public et surtout pour les sublimes chapeaux portés par les spec-tatrices. Nous célébrons cette élégance avec notre Partenaire France Galop en organisant le Prix « Mademoiselle Diane par Longines » qui récompensera celle qui aura su se distinguer par l’élégance de sa tenue.

Quels vont être les temps forts du rendez-vous ? Quelles activations sont notamment prévues ?Nous sommes fi ers de notre partenariat avec le Prix de Diane Longines et nous l’affi chons sur nos publicités et dans nos points de vente à travers le monde. Sur place, nous serons présents au Village de Diane avec notre pop-up store où les specta-teurs pourront découvrir et acquérir les montres de nos différentes collections. Nous allons mettre en avant la collection Record, que nous présentons en tant que Montre Offi cielle de l’événement. Le Prix de Diane Longines est également pour nous l’oc-casion d’inviter nos Ambassadeurs de l’Élégance. Après la skieuse américaine, Mikaela Shiffrin, et l’actrice chinoise, Zhao Liying, c’est Simon Baker qui nous fera le plaisir d’être parmi nous cette an-née. L’acteur australien récompensera l’entourage du cheval gagnant lors de la course phare du jour, le Prix de Diane Longines. De plus, il remettra un modèle de la collection Record à la gagnante du Prix « Mademoiselle Diane par Longines ».

Propos recueillis par Alain Jouve

Le 16 juin se tiendra la Garden Party la plus chic et la plus glamour de la région parisienne. Le temps

d’une journée, le Prix de Diane Longines enchantera les amoureux du monde équestre et de l’élégance.

Le héros de la série « The Mentalist », Simon Baker, et Clara Luciani, révélation scène des Victoires de la

musique 2019, seront les invités d’honneur de la plus belle réunion pour pouliches sur l’Hippodrome de

Chantilly. Matthieu Baumgartner, vice-président Marketing chez Longines, se prête au jeu des questions.

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