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Spécial festival quatre chemins

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Spécial Festival Quatre chemins, Qui a vu l'autre clip de Shassy? Zatrapela le 13 décembre

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2 5 décembre 2012No 755

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DÉCEMBREJunior Plésius LOUISPeguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

12,985FANS

« Mizisyen pa gen jou ferye », dit-on souvent. Le calendrier de fin d’année du groupe « Met beton », T-Vice, confirme ce dicton. Fraîchement revenus d’une tournée à St Marteen, les musiciens de la momanager Jessie Al Khal partageront le mois de Noël, entre deux avions, entre Haïti et les Etats-Unis d’Amérique, tout en travaillant sur leur prochain album.

Les Vice2K ne chôment pas. Le 1er décembre der-nier, ils étaient sous le soleil de St Maarten. De retour dans leur quartier général à Miami, les poulains de Jessie, en dehors de leurs différentes tournées et gigs, sont en studio jours et nuits et sont certains de satis-faire l’attente de leurs fans. « Nous travaillons sur notre prochain CD, qui est quasiment prêt. Nous sommes très confiants en ce que nous avons accompli jusqu’à présent, les fans seront fiers une fois de plus ! », nous dit Roberto, leader du groupe.

Ce vendredi 7 décembre, T-Vice fera un petit saut en Haïti pour un concert pour la chambre de Commerce. « Nous serons en Haïti ce vendredi pour un concert uni-que, le gala annuel de la chambre de Commerce d’Haïti qui aura lieu à Tara’s. Nous repartons pour la Floride le lendemain, car le samedi 8 décembre nous participe-rons à un festival à West Palm Beach. Cela s’annonce très bien, c’est la première édition de ce festival, et j’espère que ce sera une réussite.

Les fêtes de fin d’année s’annoncent une fois de plus très chargées. « Cette saison nous est très favorable. Nous serons sur scène tant qu’en Haïti qu’à l’étranger chaque jour et souvent deux fois par jour. Nous ren-trons en Haïti le weekend du 14 jusqu’au 19 décembre, puis nous partons pour New York. On rentrera encore en Haïti du 23 décembre 2012 au 7 janvier 2013. Nous avons de superbes affiches pour la Noël et le nouvel an. D’ores et déjà nous souhaite un Joyeux Noël et une Bonne et Heureuse année 2013 à tous ! One love »,

Calendrier de fin d’année de T-Vice7 Dec Haiti Tara’s Gala Chambre De Commerce d’Haïti 8 Dec West Palm Beach ( festival)14 Dec Haiti DJ TONY MIX’s ANNIVERSARY Les Calebasses 15 Dec UNIBANK CHRISTMAS PARTY 16 DEC FESTIVAL MIRAGOANE18 Dec DIGICEL Annual Christmas Party 19 Dec Back to Miami 21 DEC SOB’S New York22 DEC New York23 Dec Haiti avec Nu-Look au KINAM 2 24 Dec Port-Salut 25 Dec Fête privée 26 Dec Léogâne27 Dec Canne à Sucre avec Sean Paul28 Dec Carrefour 29 DEC DESARMES30 DEC Lazille31 DEC Karibe Hotel avec Nu-Look1er Jan Florville avec Kreyol-la2 Jan Plage Carrefour dans l’après-midi Canne à Sucre avec Nu-Look et Tabou dans la soirée 3 Jan 3 Saint-Marc4 Jan Delmas 33, Rendez-Vous 335 Jan Les Cayes avec Gabel7 Jan Retour à Miami

Belle fin d’annéepour T-Vice

conclut Berto.Pour ceux qui s’enquièrent de la présence d’Olivier Duret dans la

tournée de T-Vice, Roberto Martino a été très clair : « Si l’un des promo-teurs l’ajoute en tant qu’invité à l’un de nos concerts ce sera un plaisir. Cependant nous sommes très heureux d’avoir James Cardozo de retour avec nous en Haïti pour cette fin d’année. »

Stéphanie André[email protected]/@SteffanieAndre

La bande annonce du premier album de Zatrap crée le buzz. Les gens s’impatien-tent et la réciprocité est autant visible du côté des chanteurs. Mais il y a une date et des préparations adéquates à faire pour cette grande première. Le 13 décembre, à Le Villate, ZATRAPELA sera présenté au grand public.

C’est confirmé, la vente-signature de l’album de Zatrap se fera officiellement le 13 du mois en cours à compter de trois heures. Annulée en novembre à cause de la tempête Sandy, Patrick Amazan, manager du groupe, a confirmé que cette fois-ci, tout se passera bien et toutes les conditions sont déjà réunies pour le grand jour.

Ce premier album comportera quinze titres et une pléiade d’artistes invités de différentes tendances musicales. Non seulement, les invitations ont été lancées à la presse, le manager du jeune groupe, auteur de chansons qui font la promotion du tourisme local, affiche fièrement la pochette du CD sur son profil pour rassurer ses fans. Titré ZATRAPELA, l’album se vendra au cours d’une activité qui débutera dès trois heures de l’après-midi à Le Villate, Pétion-Ville, le 13 décembre prochain

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

ZATRAPELA le 13 décembre

Shassy : clic sur un autre clipDécidément, on n’aura pas fini d’entendre parler de cette chère Shassy. Quelques

mois après la sortie de « Map Tchat », sa première chanson qui a déchaîné les pas-sions au point d’alerter le WallStreet Journal, la jeune fille choque le public avec la divulgation d’un « sextape » de quarante-cinq secondes. Mais ne vous empressez pas de lui jeter la pierre ! « Je ne l’ai pas publié moi-même », s’écrie-t-elle d’une voix plus déplorée qu’indignée.

Depuis la fin de la semaine dernière, une vidéo montrant la chanteuse et anima-trice en train de se caresser est diffusée à haut débit sur internet, spécifiquement sur les portables. En moins de deux heures, un nombre assez élevé d’internautes ont pu voir les parties intimes de la jeune femme.

Contactée au téléphone hier matin par Ticket, Shassy a d’abord tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles elle aurait tenté de mettre fin à ses jours suite à la divul-gation de la vidéo. « Je suis vivante et déjà au travail. Comment les gens peuvent-ils croire de telles sornettes ? », s’exclame-t-elle en riant. Parallèlement, la publication de ladite vidéo ne semble pas déranger la jeune fille outre mesure. « D’abord j’ai été étonnée, et je cherche encore à savoir qui est-ce qui l’a partagée. Mais sinon, ça ne me dit rien. Après tout, je n’ai rien fait de mal. Je dirais plutôt que je me faisais du bien ! », lâche-t-elle d’un ton moqueur. « De plus, mon petit ami, qui a d’ailleurs filmé cette vidéo, me soutient. Tout va donc pour le mieux ! », précise-t-elle, démentant du même coup les rumeurs faisant croire que le rappeur Izolan ou un éventuel autre homme marié aurait été le récipiendaire de la vidéo.

Questionnée sur l’éventuelle origine de la fuite, l’animatrice de 2888 sur Tripp TV explique que la vidéo se trouvait sur la carte mémoire de son ancien téléphone qu’elle a récemment donné à sa petite sœur. Cette dernière dit avoir perdu la carte et la vidéo est sortie peu après.

Le public est choqué. C’est bien la première fois qu’on a droit au sextape d’une star haïtienne.

En plus d’être notre Nicki Minaj nationale, Shassy semble prête à porter un autre chapeau. Lequel ? On le saura sûrement assez tôt !

Daphney Valsaint Malandre

Spécial théâtre 35 décembre 2012No 755

Depuis neuf ans que se tient le festival Quatre Chemins, il a gardé le même succès du côté des jeunes et des moins jeunes et a toujours révélé des talents extraordinaires. Ticket rend hommage au théâtre en présentant dans ce numéro, et dans tous les autres de cette semaine, les acteurs et organisateurs de ce grand festival lancé depuis le 26 novembre jusqu’à ce dimanche 9 décembre.

L’Homme est, dit-on, un être social. Il sait même apparaître affable et serviable. Mais ce masque d’humanité ne dissimu-le-t-il pas souvent le faciès retors d’une personne appliquée à faire payer aux autres le prix de ses frustrations, et qui se révèle un individu totalement ou potentiellement nuisible ? Vingt et un points de suture ouvre sur vingt et un aspects de cette violence mentale criminelle : qu’elle soit racisme caché ou simplement larvé, agression morale ou brutale-ment physique, la perversion, la perversité, qui sommeille, ou s’exalte, en chacun de nous, finit par se déclarer, juste allusive ou cruellement patente, hélas habituelle, hélas impunie. Le Portugal, l’Italie, la Tunisie, le Maroc, le Gabon, la Guinée-Co-

nakry, l’Inde, mais aussi le bon terroir de la France des Droits de l’Homme, voilà autant de contextes où l’auteur ancre ses nouvelles, qu’elles soient fables fantastiques ou récits réalistes, car la méchanceté humaine défie le temps et les frontières. Mais, face à ce kaléidoscope de comportements odieux et abjects, de plus nobles personnages, tout aussi présents et réels, ne peuvent-ils nous rouvrir à l’espoir et à une possible foi en l’Homme, car la vérité des êtres est multiple, diverse et complexe ?

Halima Grimal a abandonné l’enseigne-ment des lettres classiques pour écrire, selon des formes variées, poèmes, nouvelles, mais aussi romans. Primée à de nombreux concours, elle a déjà participé à des publi-cations collectives au Liban et en France. Elle a animé des ateliers d’écriture durant les trente ans qu’elle a voué a son métier de professeur et, bénévolement, auprès de jeunes enfants, en intervenant plus récem-ment dans des écoles primaires. Elle met parallèlement sa plume à la disposition de

compagnies théâtrales pour lesquelles elle rédige des analyses criti-ques de leurs spectacles. Son parcours personnel l’a amené à travailler au Maghreb, en Afrique noire, aux États-Unis et dans les iles de l’Océan Indien ; de nombreux voyages l’ont conduite en Australie, en Inde et en Chine mais aussi dans maints pays européens. Elle vit actuellement à la Réunion.

J’ai rencontré Halima Grimal en avril-mai 2011 au festival de théâtre international KOMIDI à la Réunion, lors des représentations de mes mises en scènes de « Totolomanwèl » de Frankétienne et du « Douzième étage » de Gary Victor. Elle m’a parlé de mes créations, mais a aussi évoqué son attirance pour la littérature haïtienne dont elle semble être familière... Je propose de faire une création théâtrale de cet ensemble de nouvelles qui m’apparaissent comme des métaphores de questions diverses et incessantes que nous posons toujours sur nous-mêmes.

Jean-Marc Voltaire

Vingt et un points de sutureTexte de Halima GrimalMise en scène Jean-Marc Voltaireun spectacle proposé par la compagnie Nife, mise en scène accompagnée par Catherine Boskowitzscénographie Philippe Thermitus, interprétation Ginite Popote, Katiana Milfort, Renel Lorvil,assistante metteur en scène et costumière Sabine Levros, lumière Ronald Pierre, tambourineur Louis Lesly Marcelinproduction Festival Quatre Chemins, NIFE

Jean Marc Voltaire est metteur en scène, comédien, pein-tre et éducateur spécialisé... Après quatre ans d’études en théâtre à l’École Nationale des Arts, il a suivi les ateliers pra-tiques du Petit Conservatoire et des séminaires en Haïti et à Bruxelles. Il a également suivi des formations en arts plas-tiques, musique, éducation spécialisée et gestion cultu-relle. Il a été professeur de théâtre classique, de solfège et de dessin d’observation au collège Saint-Vincent de Paul et au Lycée Fito Garcia de Grand-Goave. Il a été assistant à la mise en scène du spectacle L’Exception et la règle à la pre-mière édition du Festival Quatre Chemins. Il a mis en scène Hors les Murs, De la chaire au trône d’Amadou Koné, Nwit moun fou de Gary Victor, Oracle du mal d’aurore de Robert Beauduy, Douzième étage de Gary Victor, Totolomanwèl de

Frankétienne, Ravinodyab de Félix Morisseau Leroy. Il a animé de nombreux d’ateliers de théâtre et de peinture pour de jeunes enfants en province et a participé à plusieurs expositions et festivals internationaux.

Renel Lorvil est membre fondateur de la compagnie Hervé Denis. Comédien, tambourineur, il anime des ateliers au sein de la compagnie Nife. Il est aussi choriste au Théâtre National.

Ginite Popote est comédienne au sein de la compagnie Nife. Elle partage sa vie entre des études en sociologie, la danse chez Viviane Gauthier et la troupe de danse folklorique Kata Boula et le théâtre avec les troupes Foudizè et Planch sou do.

Katiana Milfort se forme en théâtre et arts de la scène de 2004 à 2008 au Petit Conservatoire dirigé par Daniel Marcelin. Elle a été technicienne éclaira-

giste entre 2006 et 2008 au Ministère de la Culture et de la communication. Elle a suivi la formation en théâtre de Petro Varrasso dans le cadre du projet Macbeth de Shakespeare. Elle a joué en 2006 au festival Quatre Chemins dans la pièce La mort d’Alexandre Sutto mise en scène par Benoit Vitse.

Philippe Thermitus est scénographe diplômé de l’ENARTS et de l’école pro-fessionnelle méthodiste de Frères (arts plastiques et graphiques). Il est scéno-graphe et animateur d’atelier au sein de la Compagnie Nife.

Sabine Levros est diplômée en arts plastiques à l’ENARTS, assistante met-

teur en scène et costumière. Membre fondateur de la compagnie Hervé Denis, elle est aussi comédienne et animatrice d’atelier au sein de la compagnie Nife. Elle est aussi professeur de dessin au collège Saint-Pierre, danseuse dans la troupe Tamboula et choriste au Théâtre National.

Ronald Pierre est éclairagiste. Il exerce son métier au Ministère de la Culture, à l’Institut Français en Haiti, et au Théâtre National.

Louis Lesly Marcelin est tambou-rineur. Il est professeur de percussion à l’ENARTS. Il chante et joue dans les grou-pes Foula et Djakata. Il anime des ateliers

au sein de la compagnie Nife.

Compagnie NifeNife est une compagnie de théâtre

et d’arts visuels fondée en 2000. Elle ras-semble des plasticiens, des comédiens, des musiciens, des danseurs et des édu-cateurs spécialisés… Sa mission est de valoriser la culture haïtienne, de contri-buer à l’encadrement psychosocial et à la formation des jeunes pour la sauvegarde des valeurs socioculturelles. Depuis sa création, la compagnie a créé une dizaine de spectacles et a représenté Haiti dans plusieurs festivals internationaux. A travers ses programmes, festival Teyat a gogo et Culture au pluriel, elle organise pour les jeunes des ateliers de formation en arts de la scène et en arts visuels.

Ginite Popote Katiana Milfort Philippe Thermitus Sabine Levros Ronald Pierre

Spécial théâtre4 5 décembre 2012No 755

Je vis dans le Morvan et à Paris, travaille en France, en Haïti, au Congo et au Moyen-Orient, voyage en Europe. A l’intérieur de ce mouvement, de ces allers et retours, je trouve la cohérence de ma recherche et construis avec mon équipe, un travail de création où le théâtre oc-cupe une place essentielle.

Témoin de nombreux événements sociaux et politiques qui secouent la planète ces vingt dernières années, c’est au théâtre que je m’attache à tisser le lien entre Art et Société, à questionner

L’ACCOMPAGNEMENTCatherine Boskowitz

l’époque contemporaine par l’écriture du plateau. Mes points de départ : un texte/un auteur/une pensée… et en diagonale, faire surgir sur scène, pendant la repré-sentation, un contrepoint : une figure réelle du monde contemporain.

De 2008 à 2011 à Port-au-Prince en Haïti, Catherine Boskowitz conçoit et conduit une formation à la mise en scène pour un groupe de dix huit jeunes artis-tes haïtiens. Sur quatre ans, sept sessions de quinze jours sont mises en place dont elle est l’intervenante principale accom-pagnée, suivant les besoins, par d’autres metteurs en scène, un créateur lumière et un créateur sonore ainsi qu’une char-gée de production. Elle a accompagné la mise en scène de deux des spectacles présentés dans le cadre du Festival 2011 : Si ce n’est toi, de Edward Bond et Le Sang et la mer de Gary Victor. Elle accompagne

cette année deux créations haïtiennes : La Fuite et Vingt et un points de suture.

Metteure en scène, directrice de la Compagnie abc, créée en 1985, elle fonde en 1998 le Collectif 12 à Mantes-la-Jolie, qu’elle dirige pendant dix ans. Elle monte des textes d’auteurs contem-porains : Eugène Durif, Jean Genet, Eric Da Silva, Eduardo Manet, Ahmadou Kourouma, Armand Gatti… et des textes d’écriture collective. Ses mises en scène sont présentées en France - Théâtre de la commune d’Aubervilliers, Grande

Halle de la Villette, Théâtre de Genne-villiers, Collectif 12, Tarmac de la Villette, Maison des Métallos, Festival des Franco-phonies… - et dans de nombreux pays, Liban, Syrie, Jordanie, Tchad, Cameroun, Congo…, où elle dirige aussi des sessions de formation pour les metteurs en scène. Parmi ses nombreuses mises en scène,

notons les dernières : Bérénice de Racine, Allah n’est pas obligé d’après Ahmadou Kourouma, Splendid’s et Quatre heures à Chatila de Jean Genet… Elle met en scène la Dernière interview de Jean Ge-net, avec le dramaturge Dieudonné Nian-gouna, spectacle joué à Paris l’hiver 2010 et repris à l’automne 2011 à Limoges et à Paris. Pour le Festival des Francopho-nies en Limousin et Confluences à Paris en 2010, puis le Tarmac de la Villette à Paris en 2011, elle met en scène le texte Samantha à Kinshasa de l’auteure kinoise Marie Louise Mumbu.

Elle s’engage auprès d’artistes et structures culturelles à l’étranger comme le Festival international de théâtre d’Am-man en Jordanie, la compagnie Feugham au Cameroun, le Collectif Shams au Liban. Dans le Morvan(Bourgogne), en 2010, elle met en place une programma-tion sur une quinzaine de lieux autour de Jean Genet à l’occasion du centenaire de sa naissance. Son prochain projet est Penthésilée, partition pour des chiennes, à partir du texte de Heinrich von Kleist.

La Brigade d’Intervention Théâtrale Haïtienne est un collectif de comédien-nes et comédiens haïtiens né pendant le Festival Quatre Chemins 2011 suite à un atelier et à des spectacles de rue dirigés par les metteurs en scène Jacques Livchine et Hervée de Lafond du Théâ-tre de L’Unité, spécialistes du théâtre de rue. Suite à cette formation, les huit artistes fondent la Brigade d’Intervention Théâtrale Haïtienne - BITH, et participent ensuite aux festivals de théâtre de rue d’Aurillac et de Ramonville pendant l’été 2012.

La BITH choisit la rue comme espace de représentation. Le tohu-bohu et l’ef-fervescence des rues haïtiennes offrent au spectacle un cadre d’une richesse assez extraordinaire et permettent de faire naître des situations qui ne sont pas toujours prévues dans la mise en scène… La BITH veut offrir des specta-cles à un plus large public en amenant le théâtre aux spectateurs là où ils sont, les faisant parfois devenir acteurs. La majo-rité des représentations de rue de la BITH intègrent les spectateurs dans le jeu.

Tchaka : à l’origine, le Tchaka est un plat populaire haïtien composé de plusieurs mets. Le “Tchaka” théâtral” est

THÉâTRE DE RUEBrigade d’intervention théâtrale haïtienne – BITHInterprétation Vladimir Delva, Chelson Ermoza, Kermonde Lovely Fifi, Eliézer Guérismé, Jenny Cadet, Johny Zéphirin, Clorette Jacinthe, Régina Lazarre production Festival Quatre Chemins, BITH

inspiré de sujets d’actualités tirés d’arti-cles de journaux ou d’autres médias. Les textes sont écrits le matin et joués en fin d’après-midi. Le spectacle offre au public la possibilité de vivre ou revivre sous une forme théâtrale les problèmes du pays, qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques.

Des mots pour le dire : une création théâtrale sur une mise en scène de Jacques Livchine et Hervée de Lafond. La poésie est une arme à double tranchant, où joie et tristesse se mêlent pour crier nos maux, nos déboires, nos errances, nos malheurs, nos dérives, nos irrespon-sabilités. Un spectacle d’improvisations, entrecoupé de danses et de chants tra-ditionnels, qui met en scène des textes connus et peu connus du grand

public, écrits par des auteurs haïtiens et français de différentes époques : Boris Vian, Lyonel Trouillot, Antonin Artaud, Faubert Bolivar, James Pubien, Aimé Césaire, René Philoctète, Youkens Leroy, Chelson Ermoza, etc.

55 décembre 2012No 755

Spécial théâtre6 5 décembre 2012No 755

C’est une manière d’emmener les poètes et leurs oeuvres vers un public autre que celui que l’on trouve dans les salons littéraires, les scènes destinées aux spectacles théâtraux et autres.

L’attente : une création collective ins-pirée du quotidien haïtien, un spectacle d’improvisation d’une durée de 35 minu-tes, mettant en scène un groupe de gens épuisés par la fatigue qui patientent durant des heures dans une file d’attente pour obtenir soit de l’aide humanitaire, soit un service auprès de l’administration publique. Bien que réaliste, ce spectacle repose sur l’effet d’étrangeté : un bureau installé en pleine rue avec une ligne d’at-tente… Ce spectacle favorise énormé-ment la participation du public.

Chelson Ermoza, comédien, conteur, intègre en 2000 la compagnie Coscène et fonde un an plus tard, avec d’autres artistes, la troupe Foudizè Théâtre. Après avoir suivi un stage avec Daniel Marce-lin au Théâtre National d’Haïti, il entre au Petit Conservatoire pour continuer sa formation d’acteur. Il suit ensuite plusieurs formations avec des profession-nels haïtiens et étrangers. Il a joué dans plusieurs spectacles montés par Foudizè Théâtre : Violence masquée, Foukifoura de Frankétienne, Anatòl de Félix Moris-seau Leroy (Festival de théâtre Quatre Chemins 2009) et dans trois contes, Senjan, Mètrès dlo et Istwa Dife Flanbo, dans le cadre du Festival Kont Anba Tonèl organisé par Foudizè Théâtre. Il est cadre de la direction de Foudizè Théâtre et étudiant en Histoire de l’Art à ISERSS de l’Université d’Etat d’Haïti.

Johny Zéphirin a fait ses premiers pas sur les planches dans une mise en scène collective, Haïti, Terre de folie, finaliste du concours Ticket Max Académie. Il a participé ensuite à la tournée scolaire « Théâtre et Education » avec Foukifoura de Frankétienne en 2004. En 2005, il collabore à la mise en scène collective de Vyolans Maske. En 2006, il complète sa formation d’acteur au Petit Conser-vatoire. En 2007, il joue dans Gwo Mòso, adaptation théâtrale de Lodyans de

Maurice Sixto, mis en scène par Billy Elucien dans le cadre du Festival Quatre Chemins. En 2009, il participe à ce même festival dans Anatòl, de Félix Morisseau Leroy, créé par Billy Elucien et La Chair du Maître de Dany Laferrière, mis en scène par Olivier Boudon. Il interprète successi-vement dans le Festival Kont Anba Tonèl Eminans (2009), Istwa Sodo (2011) et Istwa Lamontay (2012).

Kermonde Lovely Fifi est étudiante en relations internationales. Comédienne, elle a fait ses débuts avec la troupe Dram’Art et a joué dans Avenue sans issue en 2004, Le Bleu de l’île de Evelyne Trouillot en 2009, deux spectacles mis en scène par Rolando Etienne pour le Festival Quatre Chemins. Elle a aussi été assistante à la mise en scène sur le spectacle Prof ! mis en scène par Schultz D’Meza Pierre-Louis au Festival Quatre Chemins 2009. Elle a aussi participé en 2010 aux ateliers et aux spectacles de rue de rue animés par le Théâtre de l’Unité pendant le Festival Quatre Chemins « En chantier ».

Jenny Cadet est née à Port-au-Prince. Elle a débuté au théâtre en 2006 avec la troupe AGTHE avec qui elle a joué Haiti et Amour, trouver et retrouver dans la mise en scène de Kénol Leveillé et La demande en mariage d’Anton Tchekhov, mis en scène par Patrick Joseph. Elle rejoint la compagnie Théâtron trois ans après. Elle a joué avec eux des matches d’improvisation et suivi des stages d’in-terprétation avec Patrick Joseph. Elle a fait du théâtre forum avec le Collectif 15 et Théâtron. Elle suit en 2010 la forma-tion sur le théâtre de rue avec Jacques Livchine et Hervée de Lafond.

Clorette Jacinthe, née à Port-au-Prince en 1982, a fait ses premiers pas dans le théâtre au sein de la compagnie Nife. Elle collabore avec plusieurs autres com-pagnies, entre autres Foudizè Théâtre avec qui elle a joué dans« Anatòl ». Elle travaille aussi avec Haïti Spectacle.

Eliezer Guérismé est un pionnier du mouvement Slam en Haïti avec son col-

laborateur et ami Youkens Leroy, assas-siné l’an dernier. Fondateur du premier collectif de slameurs haïtiens Feu vers…, il a pris part à une résidence de création en Belgique à la Maison Folie en 2011. Il est le premier slameur à être invité au Festival de Jazz de Port-au-Prince. Comé-dien et metteur en scène de la troupe Planch sou do, il a initié dans le cadre du festival Kont anba Tonèl le projet Tim Tim Timoun. En 2009, il a fait une lecture-spectacle du roman Le nègre crucifié de Gérard Etienne dans le cadre du Mara-thon de Lecture. Il a travaillé et suivi des formations avec plusieurs comédiens et metteurs en scène, dont Philippe Robert en 2010 dans le cadre du festival Quatre Chemins et Ivan Coté en 2011. Il a également participé à un stage dirigé par Jean-René Lemoine autour du texte de Bernard Marie-Koltès, Dans la soli-tude des champs de coton, et s’initie au théâtre de rue avec le Théâtre de l’Unité. Il anime aussi un atelier théâtre au sein de Philosoph’art et Aprosifa.

Regina Lazarre est née aux Cayes où elle a fait ses débuts dans le théâtre. Étu-diante au Petit Conservatoire, elle a tenu des rôles dans les pièces Les Fourberies

de Scapin de Molière dans la mise en scène de Daniel Marcelin et La Traversée mise en scène par Brunatche Zéphyr. Elle est membre de la Fondation Voie Lactée et choriste au Théâtre national.

Vladimir Delva est comédien, metteur en scène, animateur culturel, biblio-thécaire. Il a fait ses débuts au théâtre en assistant Daniel Marcelin dans Nuit Publique de Gary Victor, joué lors de la première édition du festival Quatre Che-mins en 2003. Il a suivi plusieurs sessions de formation à la mise en scène avec Philippe Laurent et Catherine Boskowitz et a travaillé avec Jean-René Lemoine sur des textes de théâtre contemporains. Il a joué dans Les Fourberies de Scapin, de Molière, mis en scène par Daniel Marcelin et dans Défilée de Gary Victor. Il a été assistant du metteur en scène Olivier Bourdon sur le spectacle La chair du maitre de Dany Laferrière lors du festival Quatre chemins 2009. Invité en 2010 par l’association Vagabonds à Paris, il met en scène et interprète au festival Crimée une lecture de Sainte dérivée des trottoirs, de Faubert Bolivar, qu’il joue ensuite en Martinique pour l’Association Brassage Karaib. (ABK).

Chelson Ermoza Johny Zéphirin Kermonde Lovely Fifi Jenny Cadet

Clorette Jacinthe Eliézer Guérismé Regina Lazarre Vladimir Delva

Mercredi 5 décembre 2012 7

L’Aigle Noir du Bel-Air a réussi l’exploit d’aller battre le Bal-timore 2-0 dimanche au parc Levelt de Saint-Marc pour se

qualifier pour les ½ finales de la 7e édition du Super Huit. Le FICA a confirmé son bon départ alors que le Valencia a trimé pour s’en sortir face au Cavaly pour des ¼ de finale à émotions diverses.

Miracle à l’Aigle NoirL’attaquant de la sélection natio-

nale des moins de vingt ans, Johnley Chéry, a réalisé un doublé historique et miraculeux, dimanche, au parc Levelt pour permettre à l’Aigle Noir de battre le Baltimore de Saint-Marc 2-0 et se hisser en demi-finale de la 7e édition du Super huit.

Seule formation battue à domicile lors des matches aller, l’Aigle Noir était le moins attendu à cette phase de la compétition après le match retour. La majeure partie des observateurs voyait même le Baltimore s’imposer sur une marge considérable au parc Levelt pour confirmer sa place en demi-finale. Seulement, le Baltimore nage en eau trouble depuis la 29e journée du championnat national de première division.

Trois revers consécutifs lui ont forcé de concéder la 2e place du clas-sement, pourtant qualificative pour la Ligue des Champions Caribéens, au Football Inter Club Association (FICA) à la fin du championnat national. Et si l’on croyait que les Saint-Marcois avaient retrouvé un peu de leur punch après la victoire 1-0 aux dépens de l’Aigle Noir en ¼ de finale aller de la 7e édition du Super Huit, leur élimi-nation précoce après cette décisive victoire de l’Aigle Noir au parc Levelt de Saint-Marc lors du match retour, indique que le Baltimore n’est pas sorti de l’auberge et qu’il faudra en-core du temps pour que la formation 4X4 retrouve son punch.

La ballade du FICALes Capois du FICA ont enregistré

leur première victoire en Super Huit dimanche en atomisant le Victory 5-1 au parc Saint-Victor pour se hisser en demi-finale de la 7e édition de cette compétition. Qualifié pour la première fois dans cette compétition, les Capois ont fait leur entrée sur la pointe des pieds en venant limiter les dégâts 0-0 au stade Sylvio Cator lors du match aller des quarts de finale de l’édition 2012.

Pour leur première rencontre de l’histoire à domicile dans cette

compétition vieille seulement de sept saisons, les Capois n’ont pas fait dans la dentelle. La défense du Victory qui croyait avoir fait le plus dur 0-0 au match aller, a tout simplement volé en éclats au parc Saint-Victor et Parnel Guerrier promu entraîneur provisoire pour conduire les destins du Victory dans cette compétition devra reviser ses notes.

Des penalties pour départager les Léoganais

Le duel pour le billet qualificatif aura été disputé jusqu’aux penal-ties dans le derby léoganais. Il aura donc fallu des penalties pour offrir au Valencia son premier billet pour les demi-finales d’une Super Huit. Au match aller, le champion national 2012 n’a pas pu faire la différence sur la pelouse du 8e dans le derby disputé au parc Julia Vilbon. Les spectateurs se sont accordés pour dire que le Valencia jouant à l’extérieur jouait la carte de la prudence.

Au match retour, le Cavaly est venu jouer du tac au tac avec son éternel adversaire. Si Jospy Julien a du faire des exploits dans les buts des rouges pour ne pas encaisser de buts, il reste que Frantzy Montrévil a du lui aussi contribuer énormément pour maintenir la cage du champion national inviolé. Le score blanc 0-0 ayant persisté jusqu’au coup de sifflet final de la rencontre retour, c’est la séance des penalties qui a départagé les adversaires. Le second tireur du Cavaly aurait même suivi l’exemple de Neymar pour envoyer son ballon vers le firmament. A l’arrivée les joueurs du Valencia réussissent à transformer 4 penalties contre seulement 2 du côté du Valencia qui disputera les demi-finales.

L’America prend peurProgrammé pour disputer leur ¼

de finale retour au parc Michelet Des-tinoble de Verrettes face au Tempête de Saint-Marc, l’América des Cayes a invoqué une question de sécurité pour ne pas disputer son match de ¼ de finale retour de la 7e édition du Super huit, samedi. En effet, les coéquipiers de Jocelyn Cénat devrait de toute évidence retraverser la ville de Saint-Marc ou effectuer un parcours difficile pour essayer d’éviter de traverser la ville de leur adversaire à l’issue de la rencontre. Avec une victoire dans la sarcelle au match aller, les Cayens, se croyant capables de se qualifier, ont pris peur de ce qui pourrait leur arriver

s’ils parvenaient à le faire lors de ce match retour et traverser ensuite la ville de leur adversaire vaincu.

Il appartient désormais à la com-mission d’organisation de statuer sur le cas.

Coupe Super huit DigiCel 7e éDition : 1/4 De finaleS

Et maintenant les demi-finalesLes premiers nommés dispute-

ront les matches retour à domicile en raison de leur meilleur classement au championnat national de D1.

Enock Néré/[email protected]

Chevalier Sanon et rosa pares Camela, directrice de l’institut haitien de développement intégral (ihDi) lors de la journée mondiale des handicapés. (photo : Yonel louis)

feguens georges et etienne ponelo (photo :Yonel louis)

l’équipe du Centre de formation Classique, à l’occasion du championnat interscolaire de basket-ball. (photo : Yonel louis)

Résultats des ¼ de finale du Super Huit 2012Adversaire Match retour Match allerBaltimore de Saint-Marc – +Aigle Noir 0-2 1-0Tempête de Saint- Marc - America des Cayes Non joué 0-1FICA – Victory 5-1 0-0Valencia – Cavaly 0-0 0-0 et 4 tirs au but à 2

Tableau des ½ finalesValencia – Tempête de Saint-Marc ou America des CayesFICA du Cap-Haitien – Aigle Noir du Bel-Air

Mercredi 5 décembre 20128

Valentina vainqueur du groupe Nord croisera le fer avec le vainqueur du groupe Sud, Anacaona, en match d’ouver-

ture comptant pour la 2e phase du championnat national de D1, le vendredi 7 décembre 2012 au stade Sylvio Cator. Tout de suite après cette rencontre les 2 deuxièmes (Essentiel du groupe Sud – AS Tigresses du groupe Nord) se rencontreront dans le 2e match de cette seconde phase.

Quatre formations (AS Tigresses, Anacaona, Essentiel et Valentina) disputeront cette 2e phase organi-sée sous forme d’un quadrangulaire organisé comme une phase de poule de ligue des champions qui se jouera sous forme de championnat avec phase aller et retour, soit une demi-douzaine de rencontres pour chaque formation.

La formation totalisant le plus grand nombre de points ou qui gagnera cette 2e phase sera sacrée championne nationale et succèdera à l’Association Sportive des Tigresses au palmarès.

Fondé le 1er février 1972, l’AS Tigresses qui est la doyenne de ces 4 formations possède le palmarès le plus étoffé. Fondé le 14 février 2005, Valentina qui est la plus jeune des formations qui vont jouer le ti-tre, n’a pourtant pas grand-chose à envier aux Tigresses si l’on considère son explosion au niveau du football féminin durant les sept dernières an-nées. Championne en D2 en 2007, Championne en D1 en 2008, 2009 et 2010. Vainqueur Super 6 en 2010 et

Au cours de la première moi-tié des années 80, le thème ‘’changement dans la conti-nuité’’ avait suscité pas mal de

commentaires dans le concert politi-que en Haïti. Mais si ce thème avait été lancé sur le terrain sportif, il aurait certainement recueilli beaucoup de suffrages, avec le soutien de la presse sportive notamment. Car les diri-geants connaissent l’importance de la participation active des chroniqueurs dans le débat sportif haïtien. D’autant que la presse sportive, dans une cer-taine mesure, représente la ‘’barre de direction’’ du Sport national.

Le ‘’changement dans la conti-nuité’’ sur la scène sportive haïtienne, c’est le slogan que les responsables du football particulièrement auraient dû adopter pour redresser la barre au cours des années 80. Malheureu-sement, les dirigeants ne se sont pas engagés sur la même voie que certains journalistes qui, courageusement, avaient dénoncé l’organisation boi-teuse au niveau des ligues et des com-pétitions. L’essentiel, c’était d’opérer les changements qui s’imposaient. Ainsi, le ‘’ changement dans la conti-nuité’’ aurait dû être, dans un certain sens, le cheval de bataille des réno-vateurs qui, au cours de la 2e moitié des années 80, s’étaient donnés pour mission de repenser l’organisation du football en Haïti. Car on peut effec-tuer des changements en respectant ou en modifiant les règlements.

Avec son opération ‘’Retour au Stade ‘’ en 1987 et ses multiples contacts avec les journalistes sportifs et les dirigeants de toutes les catégo-ries, l’équipe fédérale menée par le regretté Jean Woel était bien partie dans sa campagne pour remembrer la discipline #1 du pays. Malheureu-sement, certains projets ont été vite enterrés après la mort du Président Woel. Ces projets, dont la constitution de ‘’ ligues régionales fortes’’, visaient le renforcement de notre appareil footballistique. Mais par la suite, la ‘’ clanerie’’ et la démagogie ont saccagé l’édifice.

L’une des gaffes monumentales de ces dernières années, c’est l’évic-tion du ‘’ Conseil National’’ qui repré-

sentait la boussole de chaque saison sportive. La chute de cette assemblée annuelle n’a fait qu’aggraver la situa-tion de notre football. Car c’était le Conseil National, et non la Fédération, qui décidait. La Fédération proposait par exemple un système de compéti-tion, les délégués l’approuvaient par vote au Conseil National.

Le Conseil National représentait aussi un ‘’début familial’’ qui n’a rien de commun avec les guerres de tranchées que l’on enregistre depuis quelque temps dans les réunions met-tant face à face la FHF et les clubs mé-tropolitains particulièrement. Autres temps, autres mœurs. On se souvient encore des belles envolés oratoires de certains délégués d’alors, notamment les docteurs Serge Conille, Rony Gi-lot, Josué Romain et Fritz Guillaume, respectivement représentant du Bacardi, du Violette, du Cap-Haitien et de l’Aigle Noir. Le dernier Conseil National, débuté le 7 août 1988 Aux Cayes, s’est terminé quelques jours plus tard dans la confusion à St-Marc. Depuis, c’est la débandade organisa-tionnelle, la ‘’ bamboche sportive’’ en quelque sorte.

Tant que les principaux antago-nistes campent sur leur position à la manière de 2 boxeurs recherchant le K.O sur un ring, il ne sera pas pos-sible de déraciner le mal qui répand l’indignation et la désolation dans les rangs des sportifs dignes de ce nom. Car les polémiques et les scandales de toutes les couleurs, après avoir renversé la sportivité et la moralité, déroutent aujourd’hui même certains combattants inconditionnels qui n’ont jamais cessé d’espérer ; tandis que d’autres espèrent encore parce qu’on ne paie pas pour espérer...

Pour éviter l’éclatement total, il faut mettre un terme à l’escalade de l’antisportivité et à la stupide’’ guerre des clans’’ qui vont à l’encontre de la normalisation. Il faut aussi relancer le Conseil National. Il faut enfin retrou-ver urgemment le chemin des statuts, la voie idéale pour dépister l’immora-lité, la passivité et la démagogie, ces parasites qui rongent depuis quelque temps les bases de notre football.

Il était une fois le Conseil national

CE QUE JE PENSERaymoNd JEaN-LoUiS

L’América n’ayant pas fait le déplacement pour rencontrer le Tempête de Saint-Marc au parc Michelet Destinoble samedi, la

Commission qui gère les compétitions a décidé d’attribuer la victoire au Tempête de Saint-Marc.

« Les arguments avancés par l’America pour ne pas faire le dépla-cement ne tiennent pas », a évoqué un des membres de la COCON. « On n’est pas forcé de traverser la ville de Saint-Marc pour se rendre aux Ver-rettes donc il y avait tout simplement refus de jouer de l’America », a-t-il continué en mettant l’accent sur le fait qu’on peut atteindre les Verrettes en passant par Mirebalais.

Du coup, ce sont les Saint-Mar-cois du Tempête qui défieront le Valencia mercredi au parc Michelet Destinoble en match aller comptant pour les ½ finales. Une rencontre qui devra se jouer sous haute surveillance vu les antécédents qui existent entre

vainqueur de tous les petits tournois secondaires, Valentina a tout rafflé en l’espace de 4 saisons sur le plan local.

Fondé le 3 février 1987, l’Anacao-na compte 3 titres de champion na-tional à son actif. Seul Essentiel fondé en 1998 a encore un palmarès vierge à ce niveau de la compétition.

Le calendrier de la première jour-née de cette 2e phase se présente comme suit :

7 décembre 2012Stade Sylvio Cator:Valentina – AnacaonaEssentiel – AS Tigresses

Enock Néré/[email protected]

Chassé croisépour commencer

les deux clubs cette saison.Rescapé de cette phase, l’Aigle

Noir accueillera le FICA dans l’autre demi-finale aller mercredi au stade Sylvio Cator. Vainqueur du Baltimore 2-0 dimanche en match retour des ¼ de finales, l’Aigle Noir reste quand même la surprise de cette phase alors que le FICA, vainqueur du Victory 5-1 dimanche en match retour des ¼ de finales et qui va disputer sa première demi-finale de l’histoire viendra enta-mer une course intéressante pour une finale au stade Sylvio Cator

Calendrier des demi-finales aller du Super huit 2012

Mercredi 5 décembre 2012Parc Michelet DestinobleTempete FC – Valencia de Léo-

ganeStade Sylvio CatorAigle Noir – FICA

Enock Néré/[email protected] twitter : @nenock

Pas de demi-finale pour l’America

Sophia Batard (tigresses) (photo : Yonel louis)

L’entraîneur du Real Madrid José Mourinho a déclaré mardi que le Ballon d’Or était “déjà décerné”,

s’offrant une nouvelle sortie énigma-tique dont il est coutumier, après le match de phase de poules de la Ligue des Champions remporté 4 buts à 1 contre l’Ajax Amsterdam.

“Le Ballon d’Or a déjà été décer-né”, a affirmé Mourinho en conféren-

ce de presse, lorsqu’il lui a été deman-dé si la bonne prestation de Ronaldo, auteur d’un but mardi contre l’Ajax, pouvait encore avoir une quelconque influence sur le vote.

Le Portugais considère donc déjà jouée l’attribution de la principale récompense individuelle de la saison, même si le trophée ne sera décerné qu’en janvier de l’année prochaine.

Mourinho: “Le Ballon d’Or a déjà été décerné”