Musée d’Archéologie & du Patrimoine Marius Vazeilles

Meymac 19

Avec le concours de deux musées italiens et du musée du Louvre

SPLENDEUR ET MYSTÈRES

DES ÉTRUSQUES

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE & DU PATRIMOINEMARIUS VAZEILLES

Abbaye St André - 19250 MEYMAC

Tél : 05.55.95.19.15

Email : contact@mariusvazeilles.fr

Site Internet : http://www.mariusvazeilles.fr

LE MUSÉE

Un site remarquable

Situé dans l’ancienne abbaye bénédictine du XIIe siècle au cœur du centre historique de Meymac, le Musée d’Archéologie & du Patrimoine Marius Vazeilles, lieu de découverte et de connaissance, retrace l’histoire de la vie humaine et paysagère de la Haute-Corrèze et de ses habitants, des temps les plus reculés à nos jours.

Une collection archéologique et patrimoniale riche

Un parcours sur trois niveaux, de la salle capitulaire à l’ancien dortoir des moines de l’Abbaye, permet de découvrir ce territoire en admirant : des outils paléolithiques et néolithiques (bifaces, haches polies), du mobilier funéraire (sarcophages médiévaux, coffres funéraires gallo-romains), des objets funéraires de ces époques et aussi des témoignages de la vie rurale locale du milieu du XIXe à la fin du XXe siècle (outils, ustensiles, jouets, instruments de musique, meubles, vêtements, reconstitution de l’intérieur d’une ferme…). Des panneaux didactiques proposant différents niveaux de lecture, des bornes interactives, des vidéos en 3D, complètent les objets exposés et proposent des questionnements sur l’avenir et la dynamique de ce territoire.

Ces collections présentées dans leur ensemble sont d’un grand intérêt pour le Limousin. Elles apportent les preuves des modes de vie des habitants de la Haute Corrèze, démontrant comment une société pourvoit à ses besoins vitaux, comment elle utilise le milieu naturel qui l’entoure et comment elle met en forme son système de pensée et son organisation sociale. Leur scénographie fait ressortir les conditions et les contextes socioculturels des groupes humains qui se sont succédé sur ce territoire en les replaçant dans les réalités culturelles et écologiques de cette région.

Un fondateur aux compétences multiples

L’ensemble de cette collection, riche et varié, a été récolté par Marius Vazeilles (1881 – 1973), humaniste qui travailla à l’amélioration de la condition humaine sur le Plateau de Millevaches. Il fut ainsi forestier, archéologue et militant politique en tant que député du Front populaire.

Abbaye Saint-André - Entrée du Musée.

Une grande civilisation préromaine

Les Grecs et les Romains passent pour avoir été les plus grands peuples de l’Antiquité, mais ce sont les Étrusques qui ont fait jaillir la lumière sur le bassin méditerranéen et ensuite sur les pays voisins. Ils ont exercé une influence décisive sur les grandes civilisations méditerranéennes. Avant la naissance de l’Empire romain, les Étrusques étaient dominants au sein de la péninsule italienne. Leur grandeur se fonde sur une politique démocratique et d'ouverture. Ils font appel aux techniques (comme celle de l’adduction de l’eau) et aux arts, pour jeter les bases de leur brillant développement. Situation historique

La civilisation étrusque est considérée comme la première grande civilisation italique préromaine. La recherche en histoire et en archéologie menée depuis plusieurs années autour du bassin méditerranéen incite à dater les débuts de la civilisation étrusque à la fin du XIIe siècle av. J.-C. quand apparaissent les premières traces de la culture villanovienne. On estime que la civilisation étrusque a vécu environ dix siècles, du XIe au Ier siècle av. J.-C.

LA CIVILISATION ÉTRUSQUE

Situation géographique

Les Étrusques se sont installés dans le centre-ouest de la péninsule italienne : de la plaine du Pô au nord jusqu’au Golfe de Salerne au sud. L’Étrurie de l’Antiquité est devenue la Toscane au Moyen Âge. L’Étrurie antique ne fut pas un empire centralisé comme le fut celui de Rome, mais un ensemble de cités, douze selon la tradition, et Chiusi (cité située sur le territoire de Chianciano Terme) fut une des plus puissantes d’entre elles. Les Étrusques se sont installés au moins depuis le Xe siècle avant Jésus-Christ dans la région de la Toscane (capitale Florence) et pour partie dans la région contigüe, l’Ombrie (capitale Pérouse). Leur territoire est arrosé par deux fleuves mythiques que sont l’Arno (qui traverse Florence avant de se jeter dans la mer à Pise) et le Tibre (qui prend sa source dans les monts Fumaiolo au nord de Florence avant d’arriver à Rome après avoir traversé Pérouse). Cette région est le berceau culturel de l’Italie.

L'étrurie et les cités étrusques

La fin d’une civilisation fondatrice

L’Histoire des Étrusques paraît s’achever en se dissolvant dans celle de l’Empire romain. En effet, au cours du Ier s. avant Jésus-Christ on ressent à travers les témoignages archéologiques, artistiques et linguistiques, le passage à la culture et à la société romaine, qui tirera du monde étrusque quelques composantes fondamentales de son identité et qui les rend partie intégrante de la formation de la culture occidentale d’aujourd’hui.

LES THÈMES DE L'EXPOSITION

Cette exposition sera aménagée dans les locaux du Musée. Elle sera composée d’objets, de panneaux explicatifs, de fresques, de reconstitutions et de vidéos.

Quelques thèmes de l'exposition :

L’artisanat, le travail des métaux, la céramique

L’Étrurie ne se contentait pas d’extraire la matière, elle possédait aussi les moyens de la transformer. Après avoir été extrait des mines de l’île d’Elbe, le fer était immédiatement transporté sur la côte. Cela permettait une prise en charge rapide et facile par les forgerons, qui avaient accès à une grande quantité de bois et d’eau, et une meilleure commercialisation. Parallèlement à cet artisanat se sont développées les productions en terre cuite. La terracotta était utilisée dans trois domaines différents : une partie de la production était destinée à la vaisselle quotidienne, une deuxième partie servait à la statuaire et enfin, le reste était utilisé dans les matériaux de construction (tuiles). Pendant la période orientalisante, les Étrusques se sont largement inspirés des modèles orientaux dans les formes et la figuration des céramiques. La céramique la plus connue comme étant de type étrusque est le bucchero.

La langue et l’écriture

Nous savons par des témoignages grecs et latins que les Étrusques possédaient une littérature riche, composée d’oeuvres religieuses et dramatiques. Pourtant, il ne reste rien de cette littérature originale car le principal support d’écriture était le lin, matériau particulièrement périssable. Mais les Étrusques ont gravé de nombreuses inscriptions. En effet, on connaît environ 10 000 inscriptions étrusques entre le VIIe et le Ier siècle av. J.-C. contre 3 000 inscriptions latines pour la même période.Les dernières inscriptions étrusques datent de la fin du règne d’Auguste et ont été retrouvées sur les sites de Pérouse et Arezzo. Les sources épigraphiques,très utiles, doivent être prises avec précaution car l’usage de la langue étrusque a totalement disparu sous l’Empire romain. Ainsi, les tentatives de rapprocher l’étrusque des langues indo-européennes (grecque, italique, sémitique, arménienne, etc.) se sont révélées infructueuses. Aujourd'hui les chercheurs sont capables de reconnaître les lettres de l’alphabet étrusque mais ont des difficultés à interpréter les sons, les constructions de phrases, etc. Une partie du vocabulaire a quand même pu être déchiffrée grâce aux épitaphes.

Le commerce

Les Étrusques étaient réputés pour leurs exploits maritimes. La marine étrusque s’est constituée progressivement – d’abord d’un point de vue commercial, ensuite militaire – et est devenue rapidement un des piliers de la puissance de cette civilisation. La domination des Étrusques en mer renvoie à une période florissante, à l’apogée de leur civilisation entre le VIIIe et le VIe siècle av. J.-C. À partir de la fin du VIIIe siècle av. J.-C., l’Étrurie devient une terre d’échanges où se mêlent des commerçants d’origines différentes.

L’organisation politique et sociale

L’organisation politique des Étrusques reste encore très peu documentée aujourd’hui. Il apparaît que le territoire étrusque a été divisé en douze régions, dont chacune avait à sa tête une grande cité, organisée selon le modèle de la polis (cité) grecque. Ces cités formaient une ligue, appelée « dodécapole » par les historiens contemporains. Les cités fonctionnaient indépendamment les unes des autres. Leurs chefs, appelés les lucumons, se réunissaient au sein de cette alliance qui avait probablement un rôle militaire, politique, économique et religieux supérieur aux cités seules, sans pour autant entraver leur autonomie.

L’agriculture

La production alimentaire était fondée sur une économie essentiellement agricole et pastorale. Les Étrusques ont su produire en quantité suffisante pour répondre à leurs besoins et même plus, afin d’exporter leurs meilleurs produits à l’étranger. Le pays toscan est une terre féconde, favorable à l’agriculture. Les récoltes y étaient abondantes et variées.

La place de la femme

La place de la femme se distinguait radicalement de celle des autres sociétés méditerranéennes. Les femmes étrusques jouissaient d’une liberté d’action bien plus grande que leurs homologues grecques et romaines, dont le rôle était de rester à l’intérieur de la maison. Elles pouvaient sortir, participer aux banquets (pratique habituellement réservée aux hommes aristocrates), assister librement aux jeux et même intervenir dans la vie politique.

Le banquet

L’origine de la pratique du banquet remonte au VIIIe siècle av. J.-C. lorsque la civilisation étrusque commence à échanger avec le monde méditerranéen. Le banquet étrusque ressemblait dans sa forme au banquet grec dont il était directement inspiré. Il s’organisait autour d’un maître, qui accueillait chez lui des convives pour partager un repas, lequel était accompagné de vin qui était au préalable coupé avec de l’eau. Comme en Grèce, la participation au banquet était réservée aux aristocrates, les couches sociales inférieures n’assistaient pas à cette cérémonie, qui restait donc une réunion permettant aux populations aisées d’affirmer la cohésion de leur groupe social. La seule différence notable concerne les femmes, puisqu’elles avaient le droit d’y participer en Étrurie.Cette présence féminine dans des réunions réservées ailleurs aux hommes a indigné les auteurs anciens qui jugeaient ce comportement immoral.

LES THÈMES DE L'EXPOSITION

La religion

La religion étrusque se fonde sur des règles et des codes précis, mis en pratique par des prêtres, nommés « haruspices ». Toutes les pratiques rituelles et divinatoires formaient ce que les Romains appelaient la discipline étrusque. Cette discipline était mise par écrit dans les Livres de rituels, qui traitent des dieux et des mesures à appliquer pour ne pas déclencher leur colère, mais aussi des rites à observer dans la fondation des cités, la consécration des autels et des temples.

Leurs remarquables nécropoles sont le principal héritage laissé par ce peuple qui accordait une place particulière à la religiosité, avec cette volonté de continuer à vivre après la mort. Ceci est attesté par les nombreuses découvertes autour des rites funéraires de l’incinération, qui permettait une purification du corps par le feu et libérait l’esprit.

Dans le cadre de ce cérémonial la musique interprétée par les joueurs de flûte à deux becs avait un rôle prépondérant.Dès les époques les plus anciennes, la sépulture est pour les Étrusques un lieu où les morts continuent leur existence comme de leur vivant, c’est pourquoi l’intérieur des tombeaux ressemble à celui des maisons. Le mobilier funéraire est le reflet des valeurs et de la vie des Étrusques. Les Étrusques ont souvent transposé les noms des dieux grecs pour désigner les divinités de leur Panthéon.

ETRUSQUE GREC ROMAINAlpu Appolon AppoloArtumes, Artimi Artimis DianeFufluns, Pacha Dionysos BacchusLaran Arès MarsMenerva Athéna MinerveNethuns Poséidon NeptuneSethlans Héphaïstos VulcainTinia Zeus JupiterTuran Aphrodite VénusTurns Hermès MercureTurnu Eros CupidonUni Héra Junon

LES THÈMES DE L'EXPOSITION

QUELQUES OBJETS DE L'EXPOSITION

ACCUEIL DES CLASSES

Les outils mis à disposition des enseignants

Le livret pédagogique ci-joint vous permettra de connaître les thèmes abordés dans l'exposition. Nous proposons également une visite préalable gratuite pour les enseignants qui le souhaitent. Des questionnaires de visite adaptés au niveau scolaire des élèves seront à disposition des enseignants. Une visite de l'exposition guidée par un animateur scientifique (durée : une heure) est proposée.Un atelier pédagogique (découverte de la céramique ou de l’orfèvrerie) pourra compléter cette visite.

A quels enseignements et dispositifs pédagogiques cette exposition peut-elle s'adresser ?

La liste suivante n'est nullement exhaustive bien sûr

Au cours d' histoire pour les classes de sixième dans le cadre de l'étude de la naissance de Rome.Au cours de langues anciennes pour les classes de collège et lycée.Au cours d'italien pour l'étude du patrimoine toscan.Aux Enseignements Pratiques Interdisciplinaires en collège.Aux Enseignements d'Exploration Patrimoines, Littérature et société, Langues et cultures de l'Anti-quité au lycée.

Quelques exemples d'exploitations pédagogiques

Travail sur les civilisations disparues.Travail sur les civilisations fondatrices de notre culture.Réflexions sur l'archéologie.

Pour aller plus loin

Vous pouvez consulter les sites des musées prêteurs :

www.museoetrusco.it http://www.museosarteano.itwww.louvre.fr/departments/antiquités-grecques-étrusques-et-romaines

Organiser une sortie culturelle d'une journée

Matin en demi-groupe : viste de l'exposition et atelier.Après-midi pour le groupe entier : visite du site des Cars ou du Centre d'art Contemporain.

Tarifs et horaire

2€ par élève - gratuit pour les accompagnateurs. Horaire adapté en fonction des besoins.