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Auteur, Affiliation, 28 mai 2015 1

Séquence 5 : d’un site Web à un système multi-‐supports Module 6 : Concevoir une architecture, tout un projet

Jean-‐Michel Salaün, Benoît Habert, ENS de Lyon, 27/05/15

CC-‐BY-‐SA (https://creativecommons.org/licenses/by-‐sa/3.0/fr/)



Chaque système informationnel est une réponse à la demande d’un commanditaire.

Chaque réalisation pour un architecte de l’information est une aventure nouvelle, un projet.

Pour ce faire l’architecte de l’information réunit autour de lui une équipe aux expertises complémentaires.

Un projet comprend généralement cinq étapes :

1. la reformulation de la commande et l’organisation du travail ; 2. l’analyse ; 3. la proposition de scénarios ; 4. la finalisation de la solution ; 5. la mise en œuvre concrète et l’évaluation.



Dans un projet ordinaire, les étapes se succèdent l’une à l’autre de façon linéaire. Souvent même, chaque étape est divisée en sous-‐étapes successives.



En architecture de l’information, comme dans la plupart des activités numériques, les solutions proposées peuvent être remises en cause par les réactions des utilisateurs. Ces réactions nécessitent alors des retours en arrière sur les propositions comme sur les décisions.

Il faut donc plus de souplesse et prévoir des itérations. On appelle cela les méthodes agiles.



Pour ce module, nous ne présentons pas toutes les étapes.

Nous donnons seulement quelques éclairages sur deux d’entre elles : l’analyse et la proposition de scénarios.



L’étape d’analyse de l’existant arrive une fois que l’on s’est mis d’accord avec le commanditaire sur la reformulation de la demande.

Morville et Rosenfeld proposent de diviser cette analyse de l’existant en trois domaines : le contexte, les utilisateurs et le contenu.



Le contexte comprend entre autres les objectifs d’affaires, les financements, la politique de l’institution, sa culture, les technologies et ressources humaines disponibles.



Il s’agit de comprendre l’écosystème dans lequel se trouve ou se trouvera le système informationnel projeté et d’en repérer les atouts et faiblesses.



En ce qui concerne les utilisateurs, on cherche à repérer leurs caractéristiques et à les segmenter en groupes homogènes pour concevoir des personas.



Les personas représentent de manière concrète et vivante ces groupes d’utilisateurs. Ils favorisent l’empathie indispensable à la conception de systèmes numériques.



Enfin le contenu concerne les types de documents proposés, leur contenu, les métadonnées, leur volume, leur structure.



Il s’agit d’évaluer le système d’organisation proposé à la manière de Bob Glushko.

Le croisement de ces trois analyses donne à l’équipe projet les clés pour démarrer sa réflexion sur les solutions qu’elle va proposer.



Les scénarios présentent des réponses alternatives à la demande initiale du commanditaire. Ces réponses sont éclairées par l’analyse.

Chaque scénario a sa propre logique, sa dominante, son « concept » comme on dit en marketing.

Pour rester cohérent, on ne peut suivre plusieurs chemins à la fois. Un système informationnel raconte une histoire à ses utilisateurs. Cette histoire doit être simple, lisible et cohérente.

A ce stade, plusieurs histoires, plusieurs scénarios sont possibles.

L’équipe d’architectes les a imaginés et les présente au commanditaire.

La réunion du comité de pilotage sur le choix des scénarios est décisive.

Il faut donc se donner le maximum de chances de réussite.

Sur les photos, on voit des posters affichés autour d’un comité de pilotage. Chaque poster présente un scénario.

Les participants peuvent balayer l’ensemble et réagir en mettant des post-‐its avec leurs arguments sur l’un ou l’autre des scénarios.



La réussite pour l’équipe est que le commanditaire fasse le meilleur choix dans les alternatives qui lui sont proposées.

Pour cela, le commanditaire doit pouvoir comprendre ces alternatives et les évaluer très rapidement.

Le visuel est alors d’un grand secours.

D’où l’utilisation de posters. Il n’y a pas de règle pour leur conception sinon qu’un poster doit permettre de saisir en un seul coup d’œil la logique d’ensemble du scénario.

Cette diapositive et les deux suivantes montrent à chaque fois un des scénarios présentés pour trois projets différents du master en Architecture de l’information.



Entrez du contenu à répéter, par exemple, d'autres contrôles de contenu. Vous pouvez également insérer ce contrôle autour de lignes d'un tableau pour répéter des parties de ce dernier.



Entrez du contenu à répéter, par exemple, d'autres contrôles de contenu. Vous pouvez également insérer ce contrôle autour de lignes d'un tableau pour répéter des parties de ce dernier.



Pour les étapes suivantes nous entrons dans la conception au sens plus classique.

Il faudra développer un prototype, tester des scénarios d’usages, construire un cahier des charges...

On pourra le faire, par exemple, en suivant les propositions de Jesse James Garrett pour les trois dernières couches, les plus concrètes, de son modèle, ou en s’inspirant d’autres auteurs ou pratiques.

Selon le contexte et les objectifs, on emploiera une approche plus ou moins agile.

Mais dans tous les cas il faudra être très attentif à l’expérience utilisateur.

C’est elle qui doit primer. Le commanditaire risque de grosses déconvenues s’il décide de ne pas la prendre en compte.



Crédits

• Toutes les images sont Archinfo CC-‐BY-‐SA •

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