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le dossier SAINT-QUENTIN, TERRITOIRE NUMÉRIQUE management MÉCÉNAT : LE CHOIX GAGNANT l’invité Jérôme Arnaud PDG DE DORO WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 53 JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2008

SQY Entreprises 53 - Juillet / Août / Septembre 2008 · bénéficie depuis 2003 d’une fiscalité très incitative. 16 création Nouvelle Attitude crée des emplois avec de vieux

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le dossierSAINT-QUENTIN,TERRITOIRE NUMÉRIQUE

managementMÉCÉNAT : LE CHOIX GAGNANT

l’invité

JérômeArnaudPDG DE DORO

WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR

SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 53 JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2008

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La France vient de lancer un plan natio-nal de développement de l’économienumérique, dont l’objectif affiché est de

faire de notre pays une grande puissance numé-rique, à l’horizon 2012. C’est dire si l’enjeu decette nouvelle économie est considéré commevital, dans une compétition économique deplus en plus acharnée. Qu’il s’agisse de trans-fert ou de stockage de données, et bien sûr desapplicatifs qui en découlent, la demande et lesbesoins augmentent bien au-delà de toutes lesprévisions.

Aujourd’hui, quelles que soient les échelles denos territoires, la révolution permanente dunumérique ne nous laisse plus guère le choix :elle permet le développement des PME et laréussite des porteurs de projets, elle intercon-necte les centres de R&D, elle est au cœur desprojets et des moyens de communication despôles de compétitivité, elle irrigue la quasi-tota-lité des secteurs économiques. En un mot, elleest une condition essentielle de la productivitéet de l’innovation. On peut raisonner par défaut :sans elle, plus rien, ou si peu, n’est désormaispossible en matière de croissance.

Saint-Quentin-en-Yvelines n’a pas attendu lesAssises nationales du numérique pour s’enconvaincre. C’est le rôle de l’intercommunalitéque de pouvoir mettre en place les conditionsd’un tel développement. Nous avons cru il ya vingt ans au réseau câblé, comme nous avonscru à la fibre optique chez les particuliers. Nousy avons cru, c’est-à-dire que nous avons investiet que nous continuons à le faire, avec le dépar-tement, pour offrir à tous des outils decommunication les plus performants possibles.

Désormais, et pour la première fois de la jeunehistoire de notre agglomération, la filière numé-rique, prise au sens large, devance l’automobileen termes d’emplois. Nous accueillons et nousaidons de plus en plus de TPE et de start-upspécialisées dans les TIC. Par leur réactivité etleur capacité d’innovation, ces entreprises vien-nent dynamiser un secteur où des grandsgroupes, comme Thales ou EADS, sont déjàprésents et permettent de structurer les pôlesde compétitivité. L’implantation de l’opérateurjaponais KDDI/Telehouse à Magny-les-Hameaux, pour y installer sur 15 000 m² uncentre de gestion de données numériques dédiéaux entreprises, est à cet égard une excellentenouvelle pour la compétitivité de Saint-Quen-tin-en-Yvelines.

Parmi tous les grands projets qui vont confor-ter le développement durable de l'agglo mération,j'en rajoute un, essentiel à mes yeux : faire deSaint-Quentin-en-Yvelines un modèle de villenumérique.

éditorial

Saint-Quentin-en-Yvelines,territoire numérique

Magazine édité par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelinescedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur de la rédaction : Laurent Riéra, 01 39 44 81 03 ou [email protected] • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Arnaud Thomelin • Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Régie publicitaire :Direction de la communication de la CA, 01 39 44 81 10 • Réalisation et création couverture : O’ COMMUNICATION - 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : La Fertoise, 02 43 93 00 05. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier, Nicolas Gervais, Rosa Maï, Sylvain

Reisser, Arnaud Thomelin. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté - M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre de SQY.N° ISSN 1240-5868.Communauté d'agglomérat ion, direct ion générale de l 'aménagement et du développement - Contacts : Wi l l iam Rousseau, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 81 20 [email protected] - Elizabeth Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeurdu développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected]

Robert Cadalbert,Président de la communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

SQY>entreprises

Faire de Saint-Quentin-en-Yvelines un modèle de ville numérique.

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l’actualitéPromopole fait le pleinLa pépinière d’entreprises affichecomplet. Parmi les entreprises nouvellement arrivées, la filièrenumérique se taille la part du lion. 6

Journée de l’entreprise : sous le signe de l’innovationPrincipal temps fort de la 7e Journée de l’entreprise : une table ronde sur le financementde l’innovation. 7

La CA et la CCIV ensemble pour Saint-QuentinLa communauté d’agglomérationet la Chambre de commerce vont signer en septembre uneconvention de partenariat. 8

Thales : le plan de revitalisation se poursuitThales Systèmes Aéroportésaccompagne le financement deprojets créateurs d’emplois de jeunes entreprises du territoire. 9

Une convention d’échangespour les éco-industriesLa 2e convention d’échanges régionale des éco-industries setiendra le 26 septembre prochain àla Maison de l’environnement. 10

l’invitéTéléphones : Doro à l’écoute des seniorsDoro investit dans les terminauxtéléphoniques à destination desseniors. Entretien avec JérômeArnaud, PDG du groupe suédois etde la filiale française, basée àSaint-Quentin. 12

managementMécénat : le choix gagnant À l’occasion du Tour de France du mécénat, gros plan sur une forme d’expression qui bénéficie depuis 2003 d’une fiscalité très incitative. 16

créationNouvelle Attitude crée desemplois avec de vieux papiers En organisant le tri et la récupéra-

tion de papiers de bureau usagés,Nouvelle Attitude crée des emploislocaux pour les plus démunis. 19

L’Oliveto, la nouvelle pause à l’italienneÀ deux pas du théâtre et del’Espace Saint-Quentin, L’Oliveto vient compléter l’offre derestauration du centre-ville. 20

parcoursEstech : dessin à desseinPour répondre à la demande deses clients, l’entreprise de designindustriel vient de tripler ses effectifs en deux ans. 21

Ordéa, la « micro-thérapie » sur siteGrâce à ses véhicules-ateliers deréparation mobile, cette entreprised’assistance informatique intervientdirectement chez ses clients. 22

Sol Paysage, quand la ville se met au vertDepuis 1995, ce bureau d’étudestechniques met son savoir-faireagronomique au service dupaysage. 23

TPH Services Télécom : la carte du service clientsAprès avoir rejoint l’an dernier le numéro un mondial des centresd’appel, TPH Services Télécom visela satisfaction du client final. 25

Le Cnas, acteur engagé de l’action socialeDepuis plus de quarante ans, le Comité national d’action sociale(Cnas) défend des valeursde solidarité et d’humanisme auservice des collectivités. 26

Aroyo, la passion du jouetProposer une alternative auxbriques du célèbre Lego, en relançant la commercialisation d’un jeu de construction original :tel est le défi qu’a relevé Aroyo. 27

en pointeNeotek, l’analyse de l’eauCette PME de Trappes est l’une des dernières entreprisesfrançaises de conception et defabrication d’instruments d’analysede l’eau. 28

Sommaire

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côté entreprises

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côté aménagement

vivre sa ville

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l’actualitéLa musique des FinistèresAvec l’automne, le festivald’Ile-de-France revient,comme une invitation au voyage musical, cetteannée sur le thème « Les Finistères ». 42

Rapport d’activité : sous le signe du développement durableLe rapport annuel de la CAdresse le bilan de l’exercice2007 et présente les projetscommunautaires. 42

TV Fil grand train !Diffusion sur la TNT et lesbouquets ADSL, nouvellegrille de programmes,conquête d’annonceurspublicitaires nationaux…TVFil 78 poursuit son dévelop-pement. 43

Trophée pluvieux, trophée heureuxRetour sur la 1re édition duTrophée des entreprises, unraid nature qui a attiré,malgré la pluie, 18 équipes,soit 54 participants. 43

cultureSortir à Saint-Quentin-en-Yvelines Sélection des spectacles à l’affiche pour la saison2008-2009. 44

automobileUtilitaires de charmeCitroën Berlingo, PeugeotPartner, Renault Kangoo…Les trois constructeurs fran-çais signent de nouvellesgénérations de leursludospaces. 46

l’actualité

Transports : objectif fluiditéLe réaménagement des pôles gare et le développement d’unréseau de transports en communperformant visent à améliorer lacirculation dans l’agglomération. 41

Un service de covoiturage sur mesureLe site Internet mis en place par la communauté d’agglomération comprend unmodule entièrement gratuit dédié aux entreprises, qui leur permet de mettre en place un service de covoiturage réservéà leurs employés. 41

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GN Jabra, la solution mains-libresD’ici fin 2008, le numéro un mondial des oreillettes et desmicro-casques n’utilisera plusqu’une seule marque, Jabra, pour diffuser ses produits. 29

le dossierSaint-Quentin, territoire numériqueLa filière numérique se développe fortement depuisquelques années à Saint-Quentin-en-Yvelines, sur fond de pôles de compétitivité. Enjeux, tendances et exemples. 30

automobileMatra : l’effet électricitéAprès l’arrêt de la constructionautomobile en 2003, MatraManufacturing & Services développe aujourd’hui une gamme de véhicules électriques légers. 38

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Dominique Nardin quitte PromopoleÀ l’occasion de la réunion semestrielle qui s’est tenue le 6 mai dernier, Dominique Nardin, directeur de Promopoledepuis mars 2007, a annoncé son départ finjuin 2008. Après avoir insufflé une nouvelledynamique à la pépinière d’entreprisessaint-quentinoise et dépassé ses objectifsen termes d’occupation, il va relever unnouveau challenge en prenant la directionde Scientipôle Initiative, plate-forme d’initiative francilienne spécialisée dans l’innovation.

Jean-Marie Gouezou,nouveau directeur de PromopoleLe successeur de Dominique Nardin à ladirection de Promopole sera Jean-MarieGouezou. Ex-physicien du CNRS, celui-cis’est ensuite consacré pendant plusieursannées au conseil en création d’entreprisesinnovantes et au développement des terri-toires. Une expérience utile pour poursuivrele développement de la pépinière d’entrepri-ses de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Un contrat de 3,5 M€pour BeltronicFiliale d’une société allemande installée àPromopole et spécialisée dans la fabricationde calculateurs embarqués pour la défense,Beltronic France vient d’enregistrer une commande de Thales de 3,5 M€. Un nouveaucontrat qui lui vaut de remporter le challenge« Success story » de Promopole dans la caté-gorie « Best order » (meilleure commande).De son côté, la société Merchandising +,basée à Promopole-Thorez, est lauréate du « Contrat prestige », grâce à son partenariatavec le groupe Casino. Dans la catégorie « Progression », c’est l’entreprise Yakacoolqui remporte la palme : ses produits inno-vants dans le domaine de la confiserie et dujouet (sucettes et pailles lumineuses...) ontséduit Ferrari et l’association belge de luttecontre le cancer.

Promopole

Bienvenue

Mouvement

Pépinière

Promopole fait le plein

Avec l’arrivée de 19 nouvelles entrepri-ses au cours des six derniers mois,Promopole, la pépinière et le villaged’entreprises de Saint-Quentin-en-

Yvelines, est aujourd’hui occupée à 94 %.Autant dire qu’elle affiche complet, comptetenu du volant minimum de surfaces à conser-ver pour permettre aux entreprises déjà pré-sentes de s’agrandir un peu si elles le souhai-tent et à celles installées dans la pépinière depasser dans le village au terme de l’échéancelégale de deux ans. C’est également le cas de lanouvelle pépinière Promopole-Thorez, quiaccueille 26 entreprises et affiche 100 % d’oc-cupation.

Les TIC en forceParmi les nouvelles entreprises accueillies àPromopole au premier semestre 2008, le sec-teur le plus représenté est celui des TIC (tech-nologies de l’information et de la communica-tion). C’est le cas par exemple de la sociétéKoïra, société de conseil en systèmes d’infor-mation créée en juin 2006 par deux anciens deCegetel, qui participe notamment à la créationet au développement du Réseau santé social,le plus grand réseau européen d’accès parcarte à puce. Arrivé en mars dernier àPromopole, Viotech Communications consac-re de son côté 15 % de son chiffre d’affaires àla recherche et développement (R&D) dans ledomaine de la convergence télécoms-télévi-sion, bénéficie du statut de Jeune entrepriseinnovante et participe à des projets de R&Dcollaboratifs européens. IP Software (conception et réalisation de logi-ciels), Pandore Security (conseil en sécuritédes systèmes d’information), Olitechs(conseil et prestations informatiques autourde la signature électronique) et Media Distrib(édition de services Internet et conception desolutions de convergence Internet-SMS-Audiotel appliquées au marketing) viennent

également renforcer la filière numérique deSaint-Quentin-en-Yvelines.Dans d’autres domaines, on notera égalementl’arrivée, entre autres, de Gingko 21, société deconseil spécialisée dans l’éco-conception et l’é-valuation environnementale des produits, etd’Unomedical, filiale française d’un groupedanois de vente de matériel médical à usageunique.

Les sites de Montigny-le-Bretonneux et de Trappes de la pépinièred’entreprises saint-quentinoise affichent complet. Parmi les entreprises accueillies au cours du 1er semestre 2008, la filièrenumérique se taille la part du lion.

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7e Journée de l’entreprise

Principal temps fort de la 7e Journée de l’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, le 17 juin dernier, une table ronde sur le financementde l’innovation a réuni des dirigeants d’entreprises innovantes etdes organismes d’accompagnement. Dense et instructif.

Les 1001 façons de financer l’innovation

Créateur, à dix ans d’intervalle, de deuxentreprises innovantes à Saint-Quentin-en-Yvelines, Nemoptic (papier électro-nique) et Optinnova (tableaux numé-

riques interactifs), Alain Boissier fait figure de « serial entrepreneur ». Philippe Kerourédan, quia su assurer la survie de Genoptics (détecteursoptiques d’interactions moléculaires) en deve-nant un spécialiste de la recherche de subven-tions publiques, serait plutôt du genre « coureur de fonds ». Quant à Philippe Demigné,président de Bertin Technologies, il représenteune PME de 250 personnes (dont 200 ingénieurset biologistes) qui a derrière elle plus de 50 ansde recherche et d’innovations technologiquesdans différents domaines.

Un foisonnement de dispositifsLes trois invités principaux de la table rondesur le financement de l’innovation, organisée le17 juin dernier dans le cadre de la 7e Journéede l’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines,étaient donc bien placés pour témoigner que « la vie d’une start-up n’est pas un long fleuvetranquille ». Ces trois dirigeants d’entreprises

innovantes ont pu ainsi balayer, au travers deleur expérience, les différents dispositifs definancement de l’innovation devant un parterred’une centaine de chefs d’entreprise du territoi-re, réunis à l’hôtel d’agglomération. Animéepar Clément Fruchard, associé KPMG et prési-dent du Club Dirigeants & Innovation, cettetable ronde faisait également intervenir desacteurs du financement et des organismes d’ac-compagnement comme Oséo, Ile-de-FranceCapital, Scientipôle Initiative et Eurinnov. Incubateurs, business angels, amorçage, capi-tal risque, capital développement… Les typesde financement diffèrent selon le stade dedéveloppement de l’entreprise. Agence natio-nale de la recherche (ANR), Concours nationald’aide à la création d’entreprises de technolo-gies innovantes (Emergence et Création), sta-tut de Jeune entreprise innovante, ScientipôleInitiative, Oséo, projets européens, pôles decompétitivité… Les dispositifs d’aide existantssont également très variés. Cette rencontre,dense et instructive, a permis aux PME inno-vantes du territoire de mieux se repérer dansce foisonnement des modes de financement.

Les clusters, clés du développementinternationalAprès l’innovation, place à l’international.La 7e Journée de l’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines s’est en effetpoursuivie au restaurant Holiday Inn deMontigny-le-Bretonneux, pour un déjeuner-débat avec François-Xavier Level,

président d’Europa InterCluster et spécialistedes affaires européennes.Pour cet expert, ancienconseiller du Premierministre de Hongrie etconseiller du ministre

des Affaires européennes, il est difficilepour une PME de se développer seule àl’international. Pour réussir son implantationà l’étranger (à commencer par l’Europe), il lui faut une stratégie, un réseau, une personne relais et des partenaires dans lepays visé. Le salut dans ce domaine passedonc par les clusters ou les pôles de compétitivité. On en dénombrerait environ800 en Europe, qui constituent autant deportes d’entrée pour une implantationinternationale. Une stratégie qui vérifie l’adage « être seul, c’est être en mauvaisecompagnie »…

Développer son réseauTroisième temps fort de cette 7e Journée del’entreprise, une soirée de speed meetingbusiness (mise en contact rapide), animéepar un coach, a également été organiséedans le cadre prestigieux du restaurant Les Templiers. L’occasion pour les participants de développer leur réseau.

Speed meeting business

PME

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Partenariat

La communauté d’agglomération et la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles(CCIV) vont signer à la rentrée de septembre une convention pour encadrer leurs différents partenariats. Objectif n° 1 : développer l’attractivité économique du territoire.

La CA et la CCIV ensemble pour Saint-Quentin

Depuis plusieurs années, lacommunauté d’aggloméra-tion de Saint-Quentin-en-Yvelines (CA) et la Chambre

de commerce et d’industrie deVersailles – Val-d’Oise Yvelines(CCIV) collaborent activement dansdes projets de développement éco-nomique local. La convention quisera signée en septembre prochainpar les deux partenaires vise à offrirdésormais un cadre contractuel àcette collaboration. Objectif com-mun : développer l’attractivité éco-nomique du territoire saint-quenti-nois.Dans cette perspective, quatre axesde partenariats sont privilégiés : laconnaissance économique locale, lavalorisation de l’agglomération etl’implantation des entreprises, l’a-

ménagement du territoire et del’espace d’entreprises, l’animationdu territoire et des communautésd’entreprise. Pour chacun de cesaxes, la CA et la CCIV s’engagent àmettre en œuvre des actionsconjointes et concertées dans lerespect de leurs compétencesrespectives. Il s’agit de mettre encommun leur savoir-faire et leurs

moyens au profit des entreprises etdu développement local.Les actions identifiées serontconduites sur la base d’un planannuel défini à partir de « fichesaction », déterminant les modalitésde réalisation et les conditionsfinancières de ces actions. Un inter-locuteur unique assurera, pour cha-cun des partenaires, la coordinationdes actions : le conseiller en déve-loppement territorial pour la CCIVet le directeur de la Maison de l’en-treprise pour la CA. Un comité depilotage, chargé de décider desactions prioritaires à engager, et uncomité de suivi des actions serontégalement constitués. Cette structu-ration du partenariat entre la CA etla CCIV ne peut que bénéficier audéveloppement économique deSaint-Quentin.

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Le Domaine du Manet relance son activité

Séminaires

« Propriété et centre de formation de Crédit AgricoleS.A., le Domaine du Manet est ouvert aux autres entre-prises pour des séminaires, des sessions de formation,des lancements de produits, etc. », explique Jean-MichelBouland, gérant de la société. Fermé pour travaux derénovation fin 2006, le château du Domaine du Manet aréouvert depuis octobre 2007 et relance son offre en 2008.Dans le cadre prestigieux d’un château du début du XXe

siècle, situé dans un parc boisé de 11 ha, le Domaine offrenotamment une résidence avec 72 chambres, un espaceséminaire comportant 18 salles, dont un auditorium de50 places, des salons, des salles de restaurant… Et bienentendu, tout l’équipement moderne (écran, ADSL-wifi,

vidéoprojecteur, etc.) et quelques espaces de loisirs (sallede cardio-training et de musculation, billard, ping-pong,baby-foot, bar avec cheminée et terrasse aux beaux jours).Le lieu idéal pour combiner travail et détente.« De grandes entreprises comme EDF, Bouygues, Thales,Alcatel ou KPMG sont venues ou vont venir au Domaine »,précise d’ailleurs Jean-Michel Bouland.

Domaine du Manet43, av. du Plan-de-l’Église78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 34 94 25 85www.seminaires78.com

La CCIV travailledepuis plusieursannées avec la CAde Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Emploi

Dans le cadre de la redynamisation du bassin de Saint-Quentin-en-Yvelines suite à sa réorganisation en 2006, Thales SystèmesAéroportés accompagne le financement de projets créateurs d’emplois de jeunes entreprises du territoire.

Thales : le plan de revitalisation se poursuit

Après une réorganisation, quis’était traduite par la sup-pression de 250 emplois surle site d’Élancourt, Thales

Systèmes Aéroportés (TAS) a signé,en septembre 2006, une conventionavec l’État pour contribuer à la revi-talisation du bassin d’emploi, dansle cadre de la loi du 18 janvier 2005pour la cohésion sociale. Pour assu-mer sa responsabilité territoriale,TAS s’est engagé à soutenir les PMEen développement sur le territoire, àparticiper au financement de laplate-forme d’initiative locale encours de création à Saint-Quentin, àapporter son concours financier àScientipôle Initiative, et à contribuerà l’action en faveur des demandeursd’emploi en difficulté. Budget globalmobilisé : 900 000 €.

Cibler les jeunes entreprises« L’objectif de recréer 150 emplois estdépassé », explique Jean-LucMalétras, du cabinet Géris, filiale dugroupe Thales mandatée pour cettemission. « Nous avons traité douzedossiers représentant un potentiel de152 emplois et, à mai 2008, 76 recrute-ments ont été effectivement réalisés. »Pour soutenir les PME-PMI en déve-loppement, une première action aconsisté à accompagner le finance-ment de projets créateurs d’emplois,sous la forme de prêts participatifstransformables en subvention, avecun abondement d’Oseo. La sociétésaint-quentinoise Estech, spécialiséedans le design industriel, a parexemple bénéficié de cette aide pour

un projet de création de 60 emplois,dont 52 ont déjà été réalisés (lirenotre article en p. 21). C’est aussi lecas de la société A2R Électronique, àTrappes.Aujourd’hui, une deuxième action aété engagée. Toujours sous forme deprêt transformable en subventionquand l’objectif de création d’emploia été réalisé, l’aide est de 2 500 € parCDI. Cette nouvelle aide ne compor-te plus d’abondement d’Oseo maisest ouverte, contrairement à la précé-dente, aux très petites entreprises demoins de trois ans. « Nous recher-chons de jeunes entreprises porteusesd’un projet de développement, souli-gne Jean-Luc Malétras. Nous avonscommencé par cibler les entreprisesde Promopole (Montigny et Trappes)et nous avons déjà des contacts aveconze entreprises, représentant unpotentiel de 65 emplois. Et ce n’estpas fini, l’objectif est de participer àla création d’une centaine d’em-plois… »

THALES / GERISJean-Luc MalétrasTél. : 01 57 77 84 [email protected]

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Maison de l’entreprise :bientôt un outil definancement Pour compléter la palette de ses services,la Maison de l’entreprise va mettre enplace un outil de financement baptiséPlate-forme d’initiative locale (Pfil). « Il s’agit d’une structure associative quiva mobiliser des fonds publics, privés etassociatifs, pour proposer des prêts d’honneur à taux zéro aux chefs d’entreprise et aux porteurs de projet, précise Jean-Luc Mairot. Un véritablelevier de financement puisque ces prêtssont considérés comme des fonds proprespar les banques et permettent donc d’ob-tenir des prêts bancaires intéressants. »Cette initiative bénéficie d’un premierfinancement de 100 000 € apporté dans lecadre de la convention de revitalisation deThales. La nouvelle structure devrait êtreopérationnelle fin 2008. Cet outil, très par-tenarial, mobilisera à la fois l’État, leconseil régional, le conseil général, leschambres consulaires, les entreprises privées et les acteurs socio-économiquesdu bassin d’activité.

Scientipôle Initiative se développePlate-forme d’initiative locale spécialiséedans l’innovation, Scientipôle Initiative aégalement bénéficié d’un concours finan-cier de 150 000 € dans le cadre du plande revitalisation de Thales (lire ci-contre).Cette structure soutient les créateurs d’entreprises innovantes au stade de l’amorçage par un prêt d’honneur et desprestations d’accompagnement. Créée enjuin 2001 et initialement concentrée sur le département de l’Essonne et en particulier sur le Plateau de Saclay, Scientipôle Initiative a étendu son action à toute l’Ile-de-France à partir de 2003, et poursuit actuellement son développement, tout particulièrement dans les Yvelines.

Innovation

Projet

Les jeunes entreprises dePromopole Thorez à Trappes font partie des premières cibléespour ces aides à la création d’emplois.

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Un prêt dédié aux éco-activitésD’ici la fin 2008, dix jeunes entreprises à fort potentiel vont pouvoir bénéficier du nouveau prêt d’honneur (pouvant aller jusqu’à 60 000 €) lancé par Scientipôle Initiative le 1er avril dernier. Ce nouveau fonds de financement dédié aux éco-filières, c’est-à-dire aux activitésinnovantes qui produisent des biens et des services permettant de préserverl’environnement, doté en partie par laRégion, dispose d’une capacité initiale supérieure à un million d’euros. Il doit permettre l’émergence de projets dans les domaines des éco-activités : énergie solaire, qualité de l’air, véhicule non polluant…

Deux nouveaux Domaines d’intérêt majeurpour la RégionDeux nouveaux Domaines d’intérêt majeur (DIM) ont été labellisés par le conseil régional le 19 avril dernier. Le premier, « Santé, environnement, toxicologie », porte sur l’étude des conséquences des perturbations de l’environnement sur le santé. C’est justement l’un des thèmes de recherche prioritaires de l’université de Versailles – Saint-Quentin. Le second, « Agrosciences, territoires, écologie, alimentation », cible l’émergenced’un nouveau modèle d’agriculture. Ces labellisations portent le nombre de DIM validés par le conseil régional depuis 2005 à quatorze. Ces domaines de recherche, identifiés comme prioritairespar la Région, sont organisés autour de programmes coopératifs.

Recherche

Jeunes entreprises

Événement

Une convention d’échanges pour les éco-industries

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côté entreprisesl’actualité

Pour rester compétiti-ves et s’adapter à uneréglementation enévolution constante,

les entreprises de la filière éco-industries doivent maintenirun effort de R&D constant.Pour répondre à cet enjeu, leréseau des éco-industries,porté par la Chambre de com-merce et d’industrie deVersailles Val-d’Oise –Yvelines, organise le mardi 23septembre, en partenariat avecla communauté d’aggloméra-tion de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Ademe, la Région etle département, une conven-tion d’échanges régionale surle thème de l’innovation. Cetteconvention se tiendra de 10 hà 17 h à la Maison de l’envi-ronnement, des sciences et dudéveloppement durable, àMagny-les-Hameaux.

Rencontres d’affairesBasée sur le principe du speedmeeting business, cette mani-festation vise à favoriser lemaillage entre les entrepriseséco-industrielles et les acteursde l’innovation (laboratoiresde recherche, pôles de compé-titivité, acteurs publics, capi-taux-risqueurs, businessangels...). Il s’agit d’accélérerle processus d’innovationdans les entreprises en favori-sant les contacts avec les

acteurs pouvant intervenir àtous les stades d’un projet deR&D : développement de pro-cédés, transfert de technolo-gies, recherche de finance-ments, dépôt de brevets...L’objectif de cette manifesta-tion est de mobiliser 200 par-ticipants et de leur proposerjusqu’à 9 rendez-vous d’affai-res successifs en une seulejournée, soit un total de prèsde 1 800 rendez-vous d’é-changes programmés.Parmi les acteurs présentsfigurent notamment Oseo,l’ANR (Agence nationale de larecherche), des représentantsde l’Union européenne, l’Inpi(Institut national de la pro-priété industrielle), les pôlesde compétitivité Mov’eo etAdvancity, le Laboratoirenational d’essais de Trappes,

la Lyonnaise des Eaux, desbusiness angels et beaucoupd’autres.« Au-delà des neuf rendez-vous d’affaires programméssur place, les participantsauront de nombreuses occa-sions d’échanges informels »,explique Marie Lorenz, ani-matrice du réseau éco-indus-tries Val d’Oise – Yvelines.« Ils recevront également à l’is-sue de cette journée le catalo-gue de tous les participantsavec leurs coordonnées.L’objectif est de créer de nom -breux contacts et de permettreaux participants de tisser unréseau de relations avec uneffet de levier important sur lelong terme. »

Inscriptions sur www.versailles-ecobiz.com

Tél. : 01 39 29 23 20 (Marie Lorenz)

La 2e convention d’échanges régionale des éco-industries setiendra le 26 septembre prochain à la Maison de l’environnement.Objectif : favoriser le maillage entre les entreprises éco-industrielleset les acteurs de l’innovation.

La société saint-quentinoiseYprema, spécialistede l’écologie industrielle des travaux publics,fait partie du réseauéco-industries Val d’Oise-Yvelines.

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Présent depuis trente ans dans les terminaux téléphoniques, Doro développe des produits électroniques innovants et design pour le grand public et les entreprises.L’entreprise investit beaucoup aujourd’hui sur le marché des seniors,en concevant des téléphones originaux, adaptés aux différentes déficiences apparaissant avec l’âge.Entretien avec Jérôme Arnaud, PDG du groupe suédois et de la filialefrançaise, basée à Saint-Quentin-en-Yvelines.

côté entreprisesl’invité Jérôme Arnaud

Téléphones

Doro à l’écoute des seniors

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intensive, avec des produits électro-niques pour aider ces personnes enfonction des déficiences qui peuventles atteindre ; et enfin celui des pro-fessionnels et des entreprises, avecdes terminaux analogiques ou envoix sur IP [voir lexique, ndlr] et descasques.

En quoi a consisté la réorganisation du groupe en 2007, qui lui a permis derenouer avec les bénéfices ?J. A. : Il s’agissait d’abord de se sépa-rer de deux filiales peu rentables, enAustralie et en Pologne. Nous avonségalement simplifié et rationalisé lastructure en Scandinavie. Depuismi-2007, nous investissons aussi demanière importante dans notre divi-sion Care, destinée aux seniors,pour accélérer notre croissance dansce domaine. Mais le résultat de 2007a été généré par nos trois activités,chacune étant profitable.

Que représente, au sein du groupe, la filiale française de Doro ?J. A. : La filiale française, Doro SAS,représente 53 % du chiffre d’affairesdu groupe en 2007. Elle est issue durachat par Doro en 2000 des activi-tés terminaux résidentiels de MatraNortel Communications. Elle s’estdéveloppée ces dernières années eta vocation depuis deux ans à cou-vrir l’ensemble de l’Europe du Sud.Son effectif est de 18 personnes.

Quel est le positionnement deDoro sur le marché grand public ?J. A. : Nous proposons régulièrementde nouvelles gammes de téléphonessans fil et filaires, suivant les ten-dances design du marché et bénéfi-ciant d’un bon rapport qualité-prix.Notre positionnement est très orien-té sur l’idée que le téléphone est unélément de décoration intérieure.L’une de nos gammes phares(NeoBio) propose ainsi des « stic-kers » interchangeables, permettantde personnaliser la surface de labase et de la décorer selon sesenvies. Nous avons aussi sorti unegamme (Slim) de téléphones extra-plats et élégants, qui correspondaussi à une tendance.Nous considérons aussi que la télé-phonie fixe est très différente de latéléphonie portable. Elle correspondà des conversations plus longues etdoit offrir un certain confort et uneprotection par rapport à une utilisa-tion prolongée. La division grandpublic (Home Electronics) de Doro

SQY Entreprises : Pouvez-vousnous présenter le groupe Doro ?Jérôme Arnaud : Doro AB est unesociété suédoise, créée en 1974,cotée à la Bourse de Stockholm etdont le siège social est basé à Lund,une ville universitaire et technolo-gique du sud-ouest du pays. Legroupe est présent sur l’ensemblede l’Europe, avec des filiales propresen Scandinavie, en Angleterre et enFrance. Son chiffre d’affaires s’éta-blit à 37 millions d’euros en 2007 etson effectif à 60 personnes.Mais nous générons beaucoup plusd’emplois induits car nous sous-trai-tons un grand nombre de fonctions :fabrication, design, « helpline », ser-vice après-vente, logistique, paie etmême comptabilité dans certains cas.Nous conservons en interne ce quifait notre cœur de métier : le marke-ting amont et la conception des pro-duits, la qualité, le marketing avalpour la commercialisation, ainsi quecertaines fonctions administratives.

Quels sont les marchés de Doro ?J. A. : L’objectif principal de Doro, autravers de ses trois divisions (Home,Care et Business Electronics), est deservir trois marchés : celui desconsommateurs grand public pourl’ensemble de la téléphonie résiden-tielle, à laquelle s’ajoutent aujourd’-hui des produits comme les talkies-walkies et les systèmes de sur-veillance bébé ; celui des seniors surlequel nous investissons de manière

Un Français à la tête d’un groupe suédoisC’est le 24 octobre 2007 que Jérôme Arnaud, jusqu’alors directeur général de la filiale française et respon-

sable des divisions Care et Business, a été nommé PDG de Doro AB. Il est ainsi devenu le troisième français

et le sixième étranger à diriger une entreprise suédoise cotée en Bourse.

Âgé de 44 ans et diplômé de Centrale Paris, Jérôme Arnaud a une expérience de près de vingt ans dans

le secteur des technologies de télécommunications et d’information. Entré au groupe Lagardère en 1989,

il a occupé différentes fonctions chez Matra avant de devenir en 1998 directeur de l’activité terminaux rési-

dentiels de Matra Nortel Communications. Il a logiquement continué à diriger cette activité après sa vente

au groupe Doro en 2000.

Ce modèle de GSM(HandlePlus 324),très simplifié, est réservé aux personnes qui ontdu mal à utiliser un mobile : il permetd’appeler cinq personnes enappuyant à chaquefois sur une seuletouche.

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représente environ 70 % du chiffred’affaires du groupe.

Comment abordez-vous le mar-ché des professionnels ?J. A. : Nous développons des télé-phones analogiques qui s’installentderrière PABX [voir lexique, ndlr] ;malgré la migration progressive versle numérique, ceux-ci représententencore près de la moitié des termi-naux des entreprises. Nous propo-sons toute une gamme de postes

analogiques robustes et dotés d’undesign intéressant. Nous dévelop-pons également des applicationsplus spécifiques tenant compte desconditions d’environnement et d’utilisation. Nous avons par exem-ple un Dect [voir lexique, ndlr] quirésiste aux chocs et aux projectionsd’eau. Nous avons également untéléphone fixe, baptisé EasyClean,facile à nettoyer et intégrant dans samatière des ions d’argent qui ont lapropriété de détruire les bactéries.C’est un produit utile dans la luttecontre les maladies nosocomiales àl’hôpital, mais également en entre-prise, partout où existent des postesutilisés par de nombreuses person-nes. Ce souci d’hygiène au bureaucorrespond d’ailleurs à une préoccu-pation croissante et c’est un créneausur lequel nous nous positionnons.Nous sommes également présentsdans le secteur des casques avec desproduits de bon rapport qualité-prixet de nombreux accessoires adaptésà toutes les situations.Pour accompagner le basculementactuel vers la voix sur IP, nous avonsdéveloppé deux gammes profession-nelles, l’une filaire de voix sur IP, trèsperformante et très sécurisée, l’autreparticulièrement adaptée au marchédes petites entreprises et du « soho »(small office home office) avec uneborne « tout en un », qui fait à la foismicro-PABX, base wifi, base Dect etmodem ADSL, le tout dans un designélégant. Cette borne peut recevoir jus-qu’à huit postes avec ou sans fil quenous commercialisons aussi. Commeon peut y raccorder à la fois des lignesanalogiques et des lignes ADSL, cettegamme (IP 500) facilite aussi le pas-sage progressif à la voix sur IP dansles PME et les TPE. Au total, la divi-sion Business Electronics représente15 % du chiffre d’affaires de Doro.

À quels types de produits et à quelle stratégie correspondla division de Doro centrée sur les seniors ?

côté entreprisesl’invité Jérôme Arnaud

Doro vient de recevoir un Janus de la santé,prix décerné par l’Institut français du design,pour son téléphone MemoryPlus 319ph,spécialement conçu pour les seniors souf-frant de sénilité légère, de problèmes demémoire, d’audition et de dextérité.La principale originalité de ce téléphoneréside dans ses quatre larges touchesmémoires avec photos et dans son ergo-nomie. Son design combine simplicité desformes et fonctionnalités : combiné extra-léger, forme facilitant la préhension, touchesbien écartées avec des arêtes prononcées,amplification sonore, témoin lumineux desonnerie… et « cache-clavier », pour éli-miner les choix, qui deviennentproblématiques pour les seniors atteints dela maladie d’Alzheimer.« Nous sommes très fiers et heureux d’avoir reçu ce prix, qui récompense desproduits dédiés au confort du patient »,explique Jérôme Arnaud, PDG de Doro. « Cela correspond parfaitement à la phi-losophie de conception de nos produitsfacilitant la vie quotidienne des seniors. »

Doro primé pour son design

La gamme Neobiopropose des

« stickers » inter-changeables,

permettant de personnaliser la

surface de la baseet de la décorer

selon ses envies.

La gamme IP 500facilite le passageprogressif à la voixsur IP dans les PMEet les TPE.

J. A. : Créée il y a trois ans, cette divi-sion Care Electronics ne représenteen 2007 que 15 % du chiffre d’affai-res du groupe mais c’est une activi-té en très forte croissance. Elle sepositionne sur une niche d’un mar-ché de masse : les seniors. Nousproposons un ensemble de produitsadaptés à cette cible : téléphonesfixes filaires ou sans fil, portables etaccessoires. Parmi ceux-ci, figurentpar exemple des amplificateurs desonnerie ou des télécommandessimplifiées pour la télévision, oumême un équipement bluetooth qui

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traite le « syndrome du banquet »,c’est-à-dire qui permet aux person-nes malentendantes de distinguerune voix dans un brouhaha.Mais notre best-seller est l’un de nosdeux GSM (HandleEasy 326), équipéde quatre mémoires directes etd’une numérotation très simple,avec des touches bien séparées,adaptées aux déficiences visuelles,et aussi, pour les malentendants,d’une connexion vers une boucled’induction assurant la compatibilitéavec les prothèses auditives. L’autremodèle de GSM (HandlePlus 324),très simplifié, est réservé aux per-sonnes qui ont vraiment du mal àutiliser un mobile ; il s’agit de rend-re la personne joignable et de luidonner la possibilité d’appeler cinqpersonnes en appuyant à chaquefois sur une seule touche.Nous proposons également depuisle lancement de cette activité untéléphone filaire (Care SecurePlus)avec quatre touches mémoires pou-vant recevoir des photos et unefonction d’alerte, qui réside dans lapossibilité de transmettre un messa-ge vocal préenregistré aux numérospréprogrammés de proches ; il suffitd’appuyer sur une télécommandeque l’on garde sur soi (même sousla douche) pour appeler en boucleles quatre personnes en mémoire.Ces produits sont destinés aux par-ticuliers mais aussi aux institutionsde santé, centres gériatriques, mai-sons de retraite, etc. Nous avonségalement développé un réseau dedistribution spécifique intégrant lescabinets d’audioprothésistes, despharmacies, les réseaux de distribu-tion de matériel orthopédique, etc.

À quels types de déficiences les produits de Doro sont-ilsadaptés ?J . A. : Nous avons la volonté de trai-ter tous les types de déficiences quipeuvent affecter les seniors, auditi-ves, visuelles, cognitives (avec lamaladie d’Alzheimer notamment),

de dextérité et de mobilité. Nousessayons également de traiter lesproblèmes liés à l’anxiété, avec lessystèmes d’alerte.Pour ce qui concerne les personneshandicapées plus jeunes, qui recher-chent des produits moins « marqués »,nous réfléchissons actuellement àun nouveau concept mariant notredesign grand public, fondé sur l’es-thétique, et l’électronique de nosproduits seniors.

Quel est le processus deconception des produits ?J. A. : Pour le grand public, nousavons réalisé une typologie desconsommateurs en collaborationavec le Ericsson Consumer Lab, unlaboratoire qui dispose d’une impor-tante base de données sur les com-portements et les modes de vie. Puisnous avons choisi de nous adresseraux « familles modernes ».Nous dévelop-pons donc nosproduits pourcette cible enutilisant nosconnaissancestechniques pourrépondre à leursbesoins. Nousréalisons d’aborddes rushes dedesign avec descabinets spéciali-sés, en Suède ou enFrance, puis nous yinsérons de l’électro-nique via nos sous-traitants. Ensuite,nous testons les proto-types à tous les stadesde développement duproduit pour en testerla qualité. Nous tra-vaillons également beau-coup le message marketing autourdu produit.La démarche est analogue maisencore plus spécifique pour nos pro-duits seniors où, au-delà de l’esthé-

tique, nous réfléchissons beaucoupsur les aspects fonctionnels.

Quelles sont les raisons de l’implantation de Doro à Saint-Quentin-en-Yvelines ?J. A. : Nous avons conservé l’implan-tation de Matra Nortel Commu -nications, présent dans ces locauxdepuis le début des années 90. Laplupart de nos salariés habitentSaint-Quentin-en-Yvelines ou sesenvirons. Nous avons donc ici unbon équilibre en termes de cadre devie et de proximité domicile-travail.Roissy, où est d’ailleurs situé notresite logistique, est accessible assezaisément et le sera prochainementdavantage… Nous sommes égale-ment sensibles au dynamisme de lavie économique saint-quentinoise.

Propos recueillis par Michel Bazan

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• Voix sur IP : cette technologie consisteà numériser la voix pour la faire transiterpar le réseau IP (Internet Protocol) de l’en-treprise. Au lieu de disposer à la fois d’unréseau informatique (pour les données) etd’un réseau téléphonique commuté (pourla voix), l’entreprise fusionne les deux surun même réseau. Avec, à la clé, une sim-plification de l’administration, une réductiondes coûts et de nouveaux usages (messa-gerie, vidéoconférence, etc.).• PABX : Private Automatic BrancheXchange. Autocommutateur privé (ou cen-tral téléphonique) utilisé dans lesentreprises, assurant les communicationsinternes entre plusieurs postes et le lienavec l’extérieur. • Dect : Digital Enhanced Cordless Tele-phone, littéralement téléphone sans filnumérique amélioré. Il s’agit d’une normede téléphonie sans fil numérique destinéeaux particuliers et aux entreprises, conçuepour une gamme large d’utilisations maisaujourd’hui principalement utilisée pour descommunications vocales.

Lexique

Le HandleEasy 326est le best-seller de Doro : équipé de quatre mémoiresdirectes et d’unenumérotation trèssimple, il est notamment adaptéaux déficiencesvisuelles.

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Le Tour de France du mécénat, organisé par l’ordre des experts-comptables, faisait étape le 15 mai au musée de Port-Royal. L’occasion de faire le point sur cette forme d’expression quiséduit de plus en plus d’entreprises et bénéficie depuis 2003 d’une fiscalité très incitative.

re, solidaire, sportif, patrimonial ouscientifique, le mécénat d’entreprisese développe. Et il n’est pas réservéaux seuls géants du CAC 40. Selonune enquête Admical/CSA, uneentreprise de plus de 200 salariés surcinq fait du mécénat et plus de lamoitié d’entre elles sont des PME demoins de 500 salariés.Le mécénat s’enracine également de

plus en plus dans les territoires.Dans certaines villes, des PME, atta-chées au patrimoine culturel et à laqualité de vie de leur localité, ontchoisi de se regrouper dans un clubd’entreprises pour soutenir un théâ-tre, un musée, un orchestre ou unfestival. C’est d’ailleurs pour inciterles PME de toute taille à se tournervers ce mode d’expression, qui restemalgré tout mal connu des petitesentreprises, que l’ordre des expertscomptables a lancé un Tour deFrance du mécénat, dans le cadre deson programme « AmbitionMécénat » (lire encadré).

Communiquer autrement« Acte philanthropique de soutienfinancier ou matériel à une activitéd’intérêt général, sans contrepartiecommerciale pour l’entreprise, lemécénat se distingue du sponsoringou parrainage qui, lui, est assimiléà un acte de publicité », expliqueFrançois Jegard, correspondantmécénat national de l’ordre desexperts-comptables (2). « Le mécénatest-il pour autant un abus de biensocial, dans la mesure où par défi-nition les sommes engagées ne lesont pas dans l’intérêt de l’exploita-tion de l’entreprise ? », fait mine des’interroger Jacques Rigaud, prési-dent d’Admical et ex-PDG de RTL (3).Évidemment non, d’autant que cetype d’opération est utile pour l’en-treprise.Premier effet immédiat : un apportde notoriété et un enrichissement del’image de l’entreprise, qui apparaîtlà où on ne l’attend pas et s’associeà des activités prestigieuses, grati-fiantes ou sympathiques. L’engage -

Mécénat : le choix gagnant

En 2005, 800 entreprises fran-çaises de plus de 200 salariésont consacré un budget totald’un milliard d’euros à des

actions de mécénat, selon leRépertoire 2007 du mécénat d’entre-prise d’Admical (1). Axa, TF1, Total,Caisse des dépôts, Société Générale,EDF… À elles seules, les dix entre-prises les plus généreuses ont dépen-sé plus de 100 millions d’euros.

Enracinement territorialLes actions soutenues sont variées :de la préservation de sites naturelsau rayonnement de l’Opéra de Paris,de l’aide d’urgence à l’insertion pro-fessionnelle, de l’accompagnementde personnes handicapées au finan-cement de programmes de recherchemédicale ou scientifique, du sportaux beaux-arts… Qu’il soit culturel,social, environnemental, humanitai-

côté entreprisesmanagement

Expression d’entreprise

Le Tour de France du mécénat à Port-RoyalOrganisé par l’ordre des experts-comptables, dans le cadre de son programme « Ambition mécé-nat », le Tour de France du mécénat faisait étape le 15 mai dernier au musée national dePort-Royal-des-Champs. Objectif : présenter aux dirigeants financiers, aux chefs d’entreprise et auxexperts-comptables un ensemble varié d’expériences de mécénat accessibles aux PME, dans le butd’encourager cette démarche, qui, malgré les idées reçues, est accessible à tout type d’entreprise.L’occasion également pour le musée de Port-Royal de présenter sa politique de mécénat. « Noussommes dans une logique de GIP (Groupement d’intérêt public) et donc de développement dumécénat », explique Philippe Luez, directeur du musée. « C’est une aide de plus en plus néces-saire pour poursuivre notre action, dans un contexte de restrictions budgétaires. » Pour l’heure,le musée ne compte que peu de mécènes, dont Nestlé et la Caisse d’épargne (pour l’action cul-turelle et pédagogique). Mais les dossiers à proposer ne manquent pas. « Certains travaux de larénovation du site pourraient ainsi entrer dans le cadre du mécénat, précise Philippe Luez. Toutcomme la restauration de la petite chapelle du XIXe en vue de son ouverture au public ou encoreles travaux pour rendre le musée accessible aux personnes handicapées… » Musée national de Port-Royal : 01 39 30 72 72 ou www.port-royal-des-champs.eu

Le Tour de Francedu mécénat faisaitétape le 15 mai dernier au muséenational de Port-Royal-des-Champs.

Philippe Luez, directeur du muséede Port-Royal : « Le mécénat représente une aide de plus en plus nécessaire pour poursuivrenotre action. »

(1) Admical : Association pour le développement du mécénat industriel et commercial. Club d’entreprises, présidé par Jacques Rigaud, ex-PDG de RTL, ayant pour vocation de développer et d’étudier le mécénat d’entreprise. www.admical.org.(2) Interview réalisée par notre partenaire radio Triangle FM. (3) Interview vidéo diffusée sur le site dédié au mécénat de l’ordre des experts-comptables www.ambition-mecenat.org.

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ment dans une opération de mécé-nat renforce aussi le sentiment d’ap-partenance à l’entreprise, l’affirma-tion de son rôle d’acteur dans lasociété civile étant un moteur defierté et d’implication des salariés. « C’est pourquoi il ne faut surtoutpas que le mécénat soit un caprice duPDG ou la danseuse du président,estime Jacques Rigaud. Il faut aucontraire associer les salariés auchoix et à la réalisation des projets. »« Le mécénat ne doit pas être seule-ment un chèque dans une main ten-due, mais un véritable partenariat,souligne également Jacques Rigaud.L’entreprise, qui est quand même àcertains égards un monde de confor-misme et de certitudes, va ainsi seretrouver au contact d’artistes, d’opérateurs culturels, de médiateurs

L’exemple du groupe LegendreLe groupe Legendre, spécialiste de la logistique implanté à Saint-Quentin-en-Yvelines, a noué depuis

quelques années une relation privilégiée avec le sculpteur Nicolas Sanhes, résident des ateliers d’artistes

de la Commanderie de La Villedieu (Élancourt), et dont certaines œuvres abstraites – dont le poids se

mesure souvent en tonnes – sont visibles à La Verrière et à Trappes. Le groupe expose notamment l’une

des sculptures de Nicolas Sanhes dans son bâtiment logistique de la banlieue de Chartres. Mais utilisant

son savoir-faire, il aide surtout l’artiste à monter ses œuvres, allant jusqu’à réaliser dans ses locaux des

simulations pour calculer les temps et les engins nécessaires à l’installation. « Le groupe Legendre apporte

son aide en matière technique, fait œuvre de bureau d’études de façon informelle et gratuite », explique

Catherine Ferey, directrice de l’agence de communication et d’ingénierie culturelle Prolégomènes, char-

gée de la communication du groupe. « Mais pour l’instant, il ne s’agit pas de mécénat à proprement parler.

Pour entrer dans le cadre de la loi sur le mécénat, il faudrait que l’artiste soit soutenu par une association

ou une structure d’intérêt général, ce qui pourrait d’ailleurs être le cas à l’avenir. »

« Le mécénat n’est pas vraiment une forme de communication externe pour l’entreprise, estime également

Catherine Ferey. Celle-ci reste relativement humble, se réduisant au logo de l’entreprise et à une phrase.

Les entreprises utilisent plutôt le mécénat en interne, pour affirmer des valeurs et ressouder les salariés

autour de ces valeurs. »

Le groupe Legendre anoué depuis quelquesannées une relationprivilégiée avec lesculpteur NicolasSanhes, résident des ateliers d’artistes de la Commanderiede la Villedieu.

Jacques Rigaud,président d’Admicalet ex-PDG de RTL.

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sociaux, de médecins, de chercheurs,qui ont un autre langage, d’autresréférences, d’autres méthodes de rai-sonnement… Et ce choc culturel peutaussi être très bénéfique pour l’en-treprise. »« En montant des opérations demécénat, l’entreprise va pouvoir affir-mer un certain nombre de valeurs, sedifférencier et créer de l’énergie eninterne en motivant ses salariés surdes opérations d’intérêt général, ren-chérit François Jegard. C’est aussi,pour le chef d’entreprise, l’opportuni-té de créer des relations privilégiéesavec les acteurs de son territoire. »

Incitations fiscalesSelon les enquêtes réalisées parAdmical avec l’institut CSA, lemécénat de solidarité arrive en têtedes actions privilégiées par lesentreprises, devant le mécénat cul-turel. La recherche et le sport mon-tent également en puissance. Lesopérations de « mécénat croisé »,associant actions sportives et soli-daires, sont aussi en hausse, le sportjouant parfaitement son rôle de vec-teur d’insertion et d’éducation.Quant aux actions de mécénat envi-ronnemental, elles se développentégalement, notamment dans lecadre des politiques de développe-ment durable des entreprises.Aujourd’hui, près de 90 % du mécé-nat d’entreprise prennent la formede contribution financière. Mais lemécénat en nature (don de matériel,apport de technologie, prestationsde services, prêt de locaux, etc.) etle mécénat de compétences (mise àdisposition de salariés) progressent,séduisant près du tiers des entrepri-ses mécènes. Bénévolat, congéssolidaires, volontariat… Les formesd’implication des salariés se diversi-fient également, en particulier dansle cadre du mécénat de solidarité.L’augmentation des budgets demécénat a aussi été accélérée par lesincitations fiscales de la loi Aillagondu 1er août 2003. Depuis cette date,

entreprendre une action de mécénatouvre droit en effet à une réductiond’impôt sur les sociétés égale à 60 % des montants engagés, dans lalimite de 5 ‰ du chiffre d’affairesde l’entreprise.De plus, l’administration fiscalereconnaît l’existence de contrepar-ties, dans les limites d’une dispro-portion marquée entre le montant dudon et sa valorisation en termes decommunication ou d’avantages ennature (places de spectacles, visitesprivées, mise à disposition d’espacesde réception, etc.). La jurisprudencelimite ces contreparties autorisées à25 % du montant du don.« En termes financiers purs, le mécé-nat n’est donc pas très coûteux pourl’entreprise, souligne ainsi FrançoisJegard, puisque celle-ci peut récupé-

rer 85 % de son don sous formes dedéduction d’impôts (60 %) et decontreparties (25 %). » Un aspectqui n’est pas non plus à négliger…

Michel Bazan

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François Jegard,correspondantmécénat national del’ordre des experts-comptables : « Avec le mécénat,l’entreprise va pouvoir affirmer un certain nombrede valeurs, se différencier et créer de l’énergie en interne ».

À l’entrée du ParcAriane, la sculpture« Inti », réalisée parla sculptrice péru-

vienne GianninaLanata-Ricard, a été

offerte par le promoteur CFC

Développement.

Sculpture abstraite de Nicolas Sanhes à Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Insertion par le travail

Créer de la richesse avec ce dontplus personne ne veut... »Ce rêve, Bertrand Méloy etDidier Toqué l’ont réalisé en

fondant, en janvier 2007, NouvelleAttitude. Une entreprise d’insertionagréée par l’État, qui forme et réin-tègre dans le monde du travail despersonnes exclues, en recyclant despapiers usagés. « Les trois quarts des déchets produitsdans les bureaux sont constitués depapiers et de cartons, qui serontdétruits en décharge ou par incinéra-tion », note Bertrand Méloy. Or, cettematière première – estimée à unmillion de tonnes en France et à plusde 350 000 tonnes en Ile-de-France –est très recherchée par les papetiers.« L’essentiel du marché est constituépar les petits gisements diffus, diffici-les à collecter, car provenant de peti-tes entreprises ou d’organisationséclatées sur plusieurs sites », expliqueDidier Toqué. C’est en traquant cesflux et en organisant leur collecteque Nouvelle Attitude invente unnouveau modèle économique.

Priorité au développement local« Vingt tonnes de papier recyclés parmois, c’est un emploi durable pourune personne », insiste BertrandMéloy. C’est en s’appuyant sur uneactivité logistique solide que cesdeux entrepreneurs sociaux ont choi-si de conjuguer efficacité sociale etrentabilité économique. « Valoriserlocalement les ressources d’un terri-toire permet d’y créer des richesses etde pérenniser son développement »,lancent les deux fondateurs.

Bertrand Méloy et Didier Toqué.Une nouvelle attitude, que l’on nepeut qu’encourager.

Rosa Maï

NOUVELLE ATTITUDERue du Gibet78310 CoignièresTél. : 09 60 43 49 01

Installée à Coignières, l’entreprisetravaille avec la Maison de l’emploide Saint-Quentin-en-Yvelines pourla formation et l’insertion de chô-meurs de longue durée ou deRMIstes. Elle s’appuie égalementsur des partenaires comme la Caissed’épargne d’Ile-de-France, lesbureaux de poste des Yvelines ou lamairie de Trappes, pour développerson activité. Son objectif est deconvaincre un maximum de peti-tes entreprises et de collectivitésd’utiliser ses services pour valori-ser leurs déchets de bureau. « Financer un programme de recy-clage de ses papiers permet devaloriser ses ressources et deréduire l’impact de son acti-vité sur l’environnement.Mais c’est aussi un excel-lent moyen de véhiculerdes valeurs nouvelles surle mode de consomma-tion au travail, la réduc-tion des gaspillagesou la responsabilitéindividuelle et col-lective », assurent

Nouvelle Attitude collecte et transporte vers les papetiers recycleurstous les papiers de bureaux usagés. Mais elle peut aussi prendre encharge des opérations complètes de désarchivage et de rangement,ainsi que la destruction contrôlée de documents confidentiels. Elleaccompagne également les entreprises ou les collectivités dans leursprogrammes de recyclage, en réalisant des audits des flux de déchets,en les conseillant dans l’implantation des bacs de tri, en formant lepersonnel et en assurant un suivi des résultats.

Des prestations innovantes pour réduire vos déchets

« L’économie solidaire peut aussi être créatricede grande richesse. »Bertrand Méloy et Didier Toqué, les deux fondateursde Nouvelle Attitude.

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côté entreprisescréation

Nouvelle Attitude crée des emplois avec de vieux papiersEn organisant le tri et la récupération de papiers de bureau usagés, Nouvelle Attitude créedes emplois locaux pour les plus démunis. Mais l’entreprise invente aussi un nouveaumodèle économique, solidaire, moderne et durable.

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L’OLIVETO11, place Georges-Pompidou 78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 61 37 45 00www.loliveto.fr

Restauration

L’Oliveto, la nouvelle pause à l’italienneInstallé en cœur de ville, à deux pas du théâtre et de l’Espace Saint-Quentin, L’Oliveto vientcompléter l’offre de restauration du centre-ville, avec une cuisine et une convivialité authentiquement italiennes.

Une nouvelle offre de restauration en cœur de villeInauguré en mai 2007, au cœur de l’agglomération, à deux pas du Théâtre et de l’Espace Saint-Quentin, L’Oliveto par-ticipe à l’animation du cœur de ville. « Avec un restaurant et un bar directement ouverts sur l’avenue du Centre, ce nouvelétablissement dynamise un quartier très fréquenté par les Saint-Quentinois et les salariés des entreprises installées dansles environs », indique Thierry Cazes, directeur du développement de la CA. La localisation de ce restaurant ne doit rien au hasard. Lorsque les projets d’extension du supermarché Carrefour ontcommencé à prendre forme, la CA a imposé aux promoteurs la construction de commerces en pied d’immeubles, direc-tement ouverts sur la rue, et l’implantation d’un restaurant ou d’une brasserie. Les travaux de ce nouvel ensemble, quiont duré près de quinze ans, ont permis au quartier de se doter de 13 000 m2 de nouveaux logements, de 9 500 m2 debureaux et de plus de 2 500 m2 de commerces. « L’ouverture d’un fleuriste, d’une banque, de nouvelles boutiques et decommerces de bouche a donné une nouvelle vie à l’avenue, ajoute Thierry Cazes. Cela contribue à améliorer l’image etla visibilité du cœur de ville. »

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SQY Entreprises : Quelles sont les spécificités du restaurant ? Felice Vece, directeur de L’Oliveto :L’Italie, c’est le pays de mon enfanceet la gastronomie, la passion de mavie. En ouvrant L’Oliveto à 60 ans, j’aimêlé ce que j’ai de plus précieux. Ici,on ne sert que de la véritable cuisineitalienne. Des plats élaborés par notrechef cuisinier, avec des produits degrande qualité (foie gras, homard,cèpes, langouste) et aussi des spécia-lités, comme le jambon de Parme, lerisotto à la milanaise ou le duo de tira-misus. Nous sommes très loin de lapizzeria de quartier, il n’y a d’ailleurspas de pizzas dans nos menus. Nousavons aussi soigné le cadre et mis à lacarte de très bons vins, afin de créeren centre-ville un nouveau lieu derendez-vous plutôt haut de gamme.

Le restaurant dispose égalementd’un bar et d’une épicerie… F. V. : J’ai voulu proposer la palette laplus large possible de spécialités ita-liennes. Au restaurant, c’est la gas-tronomie qui prime. Au Sosta Bar,nous jouons plus sur la convivialité.La sosta, en italien, cela veut dire lapause : c’est là que l’on vient sedétendre entre amis devant un cock-tail, en dégustant des antipasti ouun plat de pâtes fraîches. L’espaceépicerie a été lancé à la demandedes clients : on y trouve huile d’oli-ve, pâtes, vrai vinaigre balsamique,nombreux alcools et desserts.

Quelle clientèle visez-vous ? F. V. : À L’Oliveto, nous accueillons, lemidi essentiellement, des cadres etdes chefs d’entreprise. Nous avonsd’ailleurs un espace mezzanine, quipeut être réservé spécialement pour

des déjeuners d’affaires. Le soir, laclientèle est plutôt locale et vient aurestaurant en famille pour fêter unévénement. Quant au Sosta Bar, ilest ouvert tous les jours sauf ledimanche de 8 h à 1 h à une clientè-le diversifiée.

Propos recueillis par Rosa Maï

« Oliveto, c’est le nomdu village où je suisné. » Felice Vece, le directeur du nouveaurestaurant du cœur de ville. Une petiteentreprise, quiemploie déjà unequinzaine de salariés.

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côté entreprisesparcours

Design industriel

Créé en 2001 par deux professionnels du design industriel, Estech n’en finit plus de grandir.Pour répondre à la demande de ses clients, cette entreprise vient de tripler ses effectifs endeux ans et s’apprête à conquérir l’Asie.

Estech : dessin à dessein

Transformer l’innovation enproduits, telle est la vocationd’Estech. Née à Promopoleen juillet 2001, cette entrepri-

se spécialisée dans le design indus-triel s’ingénie à remodeler les objetsdu quotidien pour améliorer leurstyle, leur performance, mais aussicréer des formes inédites et inventerles produits de demain. « Aujourd’hui, les consommateursaccordent beaucoup d’importance àl’ergonomie et à l’esthétisme », confieMichel Dionisi, responsable straté-gie relations clients d’Estech.Pour vendre une voiture, un télé-phone, un sac à main ou même unebrosse à dents, les industriels inves-tissent donc de plus en plus dans ledesign. Une aubaine pour Estechqui, en quelques années, a su impo-ser sa « design touch » à des domai-nes aussi divers que l’automobile,l’électronique, le biomédical, lesport ou les accessoires de luxe.L’entreprise, focalisée à son originedans la numérisation de surfaces destyle pour l’industrie automobile,s’est progressivement transforméeen une agence possédant l’expertiseet la maîtrise du développementcomplet de projets numériques. « Nous couvrons à présent chaquephase de développement d’un pro-

duit pour des clients aussi divers queRenault, Sagem, General ElectricMedical System ou Louis Vuitton »,se félicite Michel Dionisi.

Une croissance recordPour répondre à la demande, l’en-treprise s’est dotée de deux sites enprovince (à Sophia Antipolis et àParthenay) et s’est entourée de nou-velles compétences. En moins desept ans, ses effectifs sont ainsi pas-

sés de 4 à plus de 140 salariés et sonexercice 2008 devrait s’achever surun chiffre d’affaires largement supé-rieur à 10 millions d’euros.La maison mère, installée dans lehameau de Villaroy, à Guyancourt,emploie déjà à elle seule plus de 80personnes, dont une bonne douzai-ne vient d’être recrutée grâce ausoutien financier accordé dans lecadre de la convention de revitalisa-tion de Thales Systèmes Aéroportés(lire l’encadré). « Nous avons reçuune aide de 12 000 € pour l’embau-che de ces salariés, ainsi qu’un prêtOséo de 20 000 € à un taux très pré-férentiel », confie Michel Dionisi.Ce coup de pouce, Estech comptebien le mettre à profit pour dévelop-per encore son activité. Une vingtai-ne de nouveaux recrutements estdéjà programmée d’ici fin 2008.L’entreprise s’apprête également àconquérir l’Asie en ouvrant cet étéun bureau du côté de Hong-Kong,qui lui permettra de rayonner vers laChine, l’Inde et la Corée…

Christiène BrancierESTECH

Hameau de Villaroy78280 GuyancourtTél. : 01 30 64 52 18www.estech-design.com

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« En moins de sept ans, l’entrepriseest passée de 4 à plus de 140 collaborateurs. »Michel Dionisi,responsable stratégie relationsclients d’Estech.

Estech possèdel’expertise et la maîtrise du développementcomplet de projetsnumériques.

Priorité à l’emploiLa convention, signée en 2006 par Thales Systèmes Aéroportés pour revitaliser le bassin d’em-ploi de Saint-Quentin-en-Yvelines (lire SQY Entreprises n° 48), prévoit la création de plus de150 emplois sur trois ans. À mi-parcours, la moitié a déjà été réalisée, essentiellement dansdes entreprises en développement ayant au moins trois années d’ancienneté. Les prochainesaides devraient être accordées plus largement à des entreprises en création ou à de jeunespousses ayant de forts besoins en personnel.

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côté entreprisesparcours

Informatique minute

Grâce à ses véhicules-ateliers de réparation mobile, cette entreprise d’assistance informatiquebasée à Promopole intervient directement chez ses clients. Des PME pour l’essentiel, auxquelles Ordéa propose trente minutes de « serviabilité informatique ».

d’un centre de ressource national. » Un an après sa création, Ordéa tra-vaille à 80 % pour une clientèled’entreprises. Des TPE et des PMEpour l’essentiel, implantées dans lesud des Yvelines, mais égalementdes hôtels et des restaurants, pourlesquels l’entreprise saint-quentinoi-se a développé une prestation spéci-fique d’installation de réseau wifi.

Une priorité : le servicePour chaque client, la prise de ren-dez-vous est gérée au niveau natio-nal, avec un rappel dans l’heure parle franchisé le plus proche géogra-phiquement. Le dépannage inter-vient ensuite dans les 3 à 48 heuressuivantes sur le site ou au domiciledu client grâce à l’atelier mobile. « Grâce à nos véhicules, entièrementaménagés, avec leur matériel et leurstock de pièces détachées, nous pou-vons débloquer très vite un client enlui prêtant nos propres ressourcesinformatiques : ordinateur, impri-mante, écran, mais aussi accès inter-net mobile », précise Philippe Drouin.

Le temps d’intervention est toujoursdécompté à la minute. « Au bout dela première demi-heure, nous faisonstoujours un devis que le client estlibre d’accepter ou non. » Ordéa pro-pose également des formules à lacarte facturées au temps passé etdes offres de maintenance préventi-ve sans engagement dans la durée. « Notre objectif est de nous adapteraux besoins de nos clients », insistePhilippe Drouin. Pour développer son activité, Ordéas’est également lancé dans la distri-bution de systèmes de sauvegarde etde solutions de comptabilité dédiéesaux PME. Et vient tout juste derecruter un commercial pour mieuxse faire connaître.

Christiène Brancier

ORDEA INFORMATIQUEPromopole12, avenue des Prés – BL 30278180 Montigny-le-Bretonneuxwww.ordea.fr Contacts commerciaux : 06 75 27 04 12 Demande d’intervention : 0825 00 32 23(0,15 € la minute)

Ordéa, la « micro-thérapie » sur site

Répondre aux demandes des« laissés-pour-compte » del’informatique. Tel est leconcept auquel a choisi

d’adhérer Philippe Drouin, encréant Ordéa Informatique. Uneentreprise de dépannage mais aussid’installation de réseau et de ventede solutions, membre du réseaunational de franchise InformatiqueMinute, lancé en 2004.« L’informatique, c’est une passionqui remonte à l’enfance et j’en ai faitmon métier en travaillant pendantune quinzaine d’années comme ingé-nieur dans une grande entreprise »,explique Philippe Drouin, le gérantd’Ordéa Informatique. À l’approchede la quarantaine, l’homme chercheà se spécialiser dans le service etrêve de créer sa propre entreprise. « J’ai opté pour un réseau de fran-chise, car c’était pour moi le meilleurmoyen de travailler avec des profes-sionnels et de bénéficier du soutien

Un réseau national de franchisésOrdéa Informatique fait partie d’un réseaunational de dépannage à domicile, Informa-tique Minute, qui regroupe une trentained’agences. Lancé en 2004 par Bruno Lecor-dier, un expert du domaine, ce concept ad’abord essaimé en province avant de s’at-taquer au marché francilien. Aujourd’hui, cinqfranchisés se partagent l’Ile-de-France, dontdeux implantés dans les Yvelines.

Changer une alimentation, réaliser une souduresur un câble…Grâce à son ateliermobile, PhilippeDrouin, le gérantd’Ordéa Informatique, peut « opérer » sur place tous lesmicros mal en point.

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Bureau d’études

Depuis 1995, ce bureau d’études techniques met son savoir-faire agronomique au service dupaysage. De l’ingénierie au développement, en passant par la maîtrise d’ouvrage, l’entrepriseaide les collectivités et les aménageurs à préserver la biodiversité dans nos villes.

villes plus respectueuses de leurs sols ».Un enjeu capital lorsque l’on sait quel’urbanisation a déjà détruit 8 % del’ensemble du territoire européen.Pour ce faire, Sol Paysage s’appuiesur les études agro-pédologiquestrès pointues qui constituent lecœur de son activité. L’entreprisesouhaite d’ailleurs utiliser ce savoirpour développer une base de don-nées nationale, qui recenserait l’en-

semble des sols fertiles de nosagglomérations. « Nous travaillons àla création d’un véritable référentielagronomique urbain, qui viendracompléter les connaissances des solsde nos campagnes fournies parl’Inra », détaille Xavier Marié. Lesdéveloppements logiciels devraientêtre achevés à l’horizon 2012. Uneplate-forme d’échanges de donnéespermettra alors aux collectivités etaux aménageurs de tirer le meilleurparti de leur territoire.

Christiène Brancier

SOL PAYSAGE 4, rue Amédée-GordiniZA de Gomberville78114 Magny-les-HameauxTél. : 01 30 52 08 09www.solpaysage.fr

Sol Paysage, quand la ville se met au vert

Ingénieur de paysage. C’est ainsique Xavier Marié, le fondateurde Sol Paysage, définit sonmétier. Pionnier dans l’étude

des sols et la qualité des plantationsen ville, l’homme tire son expertisedu savoir-faire des jardiniers. « Noussommes les héritiers de Le Nôtre, lecréateur des jardins de Versailles, quimaîtrisait l’art de planter, maisaussi de terrasser ou encore de créerdes espaces fertiles sur d’anciensmarécages », explique cet ingénieurde l’Institut national d’horticultured’Angers. Sa main verte, Xavier Marié la cultive,bien sûr. Mais s’il fait germer ses pro-jets, c’est toujours en tenant comptedes contraintes liées à l’urbanisme età l’intégration du végétal dans la ville.Expert en agronomie urbaine, SolPaysage intervient dans le cadre degrandes opérations d’aménagement,où la part donnée au végétal supposeune véritable ingénierie dans ledomaine des plantations. « Notre rôle est d’apporter les solu-tions techniques qui permettront auxvégétaux de trouver leur place et des’épanouir en ville », indique XavierMarié. Un art difficile, puisqu’iln’existe rien de plus anti-agrono-mique que les sols des villes, com-pactés à l’extrême pour soutenir lesfondations de nos immeubles, etrendus imperméables par leurslourds manteaux de bitume.

La mémoire des solsSol Paysage propose aussi des pres-tations de conseil et d’études dansle domaine de l’environnement, « dans une perspective de développe-ment durable, pour construire des

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« En faisant de l’agronomie urbaine,nous avons inventéun métier résolument contemporain. »Xavier Marié, le fondateur de Sol Paysage.

Sol Paysage intervient essentiellement sur des projets paysagers d’en-vergure, tels que l’engazonnement de la ligne de tramway desMaréchaux à Paris ou la création de jardins suspendus au-dessus del’autoroute A1 aux portes de la capitale. C’est également grâce à sonexpertise que Saint-Quentin-en-Yvelines s’est doté d’une ligne detransport en commun en site propre, agrémentée de plus de 1 000tilleuls, dont une partie réussit à pousser entre deux routes.

Des projets d’envergure

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#52 Avril-Mai-Juin 2008 l SQYentreprises l 25

Centres d’appel

Après avoir rejoint l’an dernier le numéro un mondial des centres d’appel, TPH Services Télécom affiche aujourd’hui sa volonté de devenir un prestataire de référence sur le marché de la satisfaction du client final.

d’appel, qui prend 62 % du capital deTPH Services Télécom et affirme savolonté de transformer l’entreprise enprestataire de référence au service de lasatisfaction du client final.« En quinze ans, nous avons déve-loppé une véritable expertise dans lagestion globale des base de donnéesde nos clients télécoms. Nous sou-haitons maintenant étendre cesavoir-faire à de nouveaux marchés,

TPH Services Télécom : la carte du service clients

TPH Services Télécom fait samue. Installée à Montigny-le-Bretonneux depuis sacréation en 1991, l’entrepri-

se ne veut plus être uniquementperçue comme un spécialiste descentres d’appel dédiés à la télépho-nie mobile. Cette compétence d’ori-gine l’avait pourtant amené à déve-lopper les premiers centres de fidéli-sation client pour des opérateurstélécom tels qu’Orange, SFR ouVirgin Mobile... « C’était juste avantd’intégrer, en 2001, le groupe ThePhone House, premier distributeurdédié à ce marché alors en pleineexpansion », raconte Gilles Guérin,l’actuel directeur des opérations deTPH Services Télécom. En mai 2007, la route de The PhoneHouse croise celle de Teleper formance,le numéro un mondial des centres

où les notions de services client sontessentielles », précise Gilles Guérin.Et dans ce domaine, il y a fort à faire !Fournisseurs d’accès Internet, spé-cialistes de l’énergie et de l’aide à lapersonne mais aussi grande distri-bution sont en quête de partenairescapables de gérer de bout en boutleurs bases clients et d’en améliorerle taux de fidélisation.

Une culture de la qualité« Notre métier n’est pas de gérer desappels, mais de répondre à unbesoin client », insiste Gilles Guérin.Une démarche qualité qui ad’ailleurs amené TPH ServicesTélécom à intégrer tout récemmentle SP2C, le syndicat des profession-nels des centres de contact, quiregroupe les entreprises dont lecœur de métier est la gestion de larelation client à distance. « Jusqu’ici, nous avions grandidans l’ombre en cultivant desvaleurs sociales et un mode de ges-tion décentralisé permettant à nossalariés de construire un véritableparcours professionnel dans l’entre-prise, ajoute Gilles Guérin. Il esttemps aujourd’hui pour nous demontrer au marché et à nos pairs lamanière dont nous concevons vérita-blement notre métier. »

Rosa Maï

TPH Services Télécom6, avenue du Vieil-Étang78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 08 11 90 24 68 www.tph-servicestelecom.fr

Après avoir participéà la création deBanque Directe,Gilles Guérin a rejointTPH Services Télécom en 1998,pour mettre en placele premier centre de satisfactionclients « outsourcé »de l’entreprise.Depuis 2003, il assume la responsabilité de directeur des opérations.

Créé en 1991, TPH Services Télécom est laquatrième filiale française du groupe Tele-performance, le numéro un mondial descentres d’appel. Elle dispose de cinq cen-tres multimédia, répartis sur le territoirenational, dont deux situés à Montigny-le-Bretonneux (78). Plus de 1 500 collabo rateurs(équivalents plein temps) proposent chaquejour à ses clients plus de 50 000 solutionspar téléphone, courrier, SMS ou courriel. En2008, l’entreprise vise un chiffre d’affairesde 50 millions d’euros, ce qui la placeraparmi les principaux acteurs du marchéfrançais des centres de contact.

TPH Services Télécom en chiffres

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côté entreprisesparcours

Collectivités

Depuis plus de quarante ans, le Comité national d’action sociale (Cnas) défend des valeurs de solidarité et d’humanisme. Au service des collectivités, cette association installée à Saint-Quentin-en-Yvelines s’est battue pour que soit instauré en 2007 un droit à l’action socialepour tous les agents territoriaux.

Le Cnas, acteur engagé de l’action sociale

En 1967, une poignée d’élusd’Ile-de-France décide demutualiser les moyens deplusieurs communes pour

offrir plus de solidarité au personneldes collectivités territoriales, jus-qu’alors délaissées par les pouvoirspublics. Quarante ans plus tard, leComité national d’action sociale(Cnas) est devenu une véritableinstitution nationale, regroupantplus de 14 200 collectivités à traversla France et représentant plus de462 000 agents bénéficiaires. Fervent défenseur du droit à l’ac-tion sociale pour tous, cet organis-me paritaire et pluraliste se batdepuis des années pour que tousles agents territoriaux françaisaccèdent enfin aux mêmes avan-tages que ses adhérents. « Il y aencore en France plus de 400 000agents qui ne bénéficient d’aucuneprestation sociale, alors qu’une loia été votée en février 2007 pour ren-dre ces dépenses obligatoires »,indique René Régnault, sénateurhonoraire et président du Cnas.

Pour changer les choses, le Cnass’est mis au service des élus locauxet joue résolument la carte de l’ou-verture. « Nous sommes prêts à pas-ser des accords avec toutes les collec-tivités qui le désirent pour leur offrirdes prestations de qualité », indiqueRené Régnault. L’homme sait d’ex-périence que l’union fait la force.Grâce aux cotisations employeursqu’elle perçoit de ses adhérents,l’association propose déjà une cin-quantaine de prestations, allant dusimple chèque-vacances au conseiljuridique ou aux aides et prêtsfinanciers destinés à accompagnerles moments heureux ou malheu-reux de la vie.

L’union fait la forceEn attirant à elle de nouveauxadhérents, elle pourra élargir lagamme de ses services. Mais le pré-sident du Cnas a un autre rêve entête, celui de donner à son associa-tion la place qu’elle mérite au seinde l’économie sociale et solidaire. « Nous faisons désormais partieintégrante de cet univers, insisteRené Régnault. Les actions quenous proposons redonnent du senset du souffle à la négociation socia-le. Il est donc essentiel que nos délé-gués et nos bénévoles deviennentdes acteurs militants de cette nou-velle économie. »

Christiène Brancier

CNAS10, bis parc Ariane78284 Guyancourt cedexTél. : 01 30 48 09 09www.cnas.fr

« Né dans les Yvelines, le Cnas a pris racine àGuyancourt en 1995et dispose aujourd’hui de 7 antennes régionales. » René Régnault, leprésident du Cnas.

Une aide au quotidienVéritable comité d’entreprise des collectivités, le Cnas a développé une palette complète deprestations. Chèques culture ou vacances, billetterie, réductions sur une large gamme d’en-seignes et de voyagistes, abonnements à des magazines ou à des clubs de sport, mais aussiprêts financiers à taux bonifié, aides à la famille à l’occasion d’évènements familiaux (nais-sance, mariage, décès, handicap, déménagement…) ou même information juridique et écoutesociale. Chacun peut y trouver ce dont il a besoin au quotidien. L’an dernier, ce sont plus de550 000 prestations qui ont ainsi été accordées sur l’ensemble du territoire, pour un montanttotal de 41,5 millions d’euros.

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Jeux éducatifs

Michel Astruc s’est lancé un défi : proposer une alternative aux briques du célèbre Lego, enrelançant la commercialisation d’un jeu de construction original. Sa société, baptisée Aroyo,s’appuie sur le réseau des fournisseurs scolaires pour se faire connaître.

Aroyo, la passion du jouet

Ne dites surtout pas à MichelAstruc qu’il est un grandenfant ! Pendant près devingt-cinq ans, l’homme a

mis ses compétences de vendeur auservice de grands groupes du sec-teur alimentaire. Ce n’est qu’aumilieu des années 1990 qu’il décou-vre l’univers du jouet en prenant ladirection des ventes de Lego France.Cinq ans plus tard, quand la multi-nationale se retire du marché euro-péen, Michel Astruc décide de selancer dans la commercialisation demarques de jouets étrangers et qu’ildécouvre le système de constructionimaginé par Peter Larws. Cet ingénieur allemand s’était faitun nom dans le milieu du jouet édu-catif en imaginant un jeu de cons-truction multidirectionnel, offrantdes possibilités d’assemblages beau-coup plus importantes que cellesdes mastodontes de la brique plas-tique comme Lego ou Megabloks.Après la mort de son fondateur,alors que l’entreprise périclite,Michel Astruc rachète les droits defabrication à la famille. « La Camif,Majuscules, Pichon… Tous lesgrands fournisseurs scolaires, enFrance mais également en Europe,réclamaient ces produits, confieMichel Astruc. Mais il fallait trouverune usine de fabrication et relancertout le réseau de distribution. »

Des clients partout dans le mondeC’est depuis son domicile deMontigny-le-Bretonneux, où il ainstallé son bureau, que le fonda-teur d’Aroyo signe son premier par-tenariat avec un fabricant chinois ettrouve un transporteur pour distri-

buer les jeux un peu partout dans lemonde. « Après deux ans d’activité,nous travaillons avec une quinzaine depays européens, et nous sommes déjàprésents à Singapour, en Australie etmême en Afrique du Sud », se féliciteMichel Astruc. L’entreprise, qui réalise 80 % de sesventes à l’export, cherche à se faireréférencer par un maximum de spé-cialistes des circuits scolaires. Maiselle s’intéresse aussi au marchégrand public. « Notre ambition n’estpas de concurrencer les multinationa-les du secteur mais plutôt de proposerune solution alternative de qualitéoffrant une vraie valeur de jeu auxenfants », indique-t-il. Pour y parve-nir, Aroyo développe activement sonoffre. Un nouveau jeu à base de let -tres est déjà au catalogue et un sys-tème de construction de mosaïquesest programmé pour 2009.

Christiène Brancier

AROYO7, allée des Romarins78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 64 17 41 www.aroyo.fr

Imaginé en 1971 par Peter Larws, un ingé-nieur allemand, ce jeu de constructions’appuie sur des critères géométriques etmathématiques pour offrir aux enfants despossibilités de création infinies. Contraire-ment aux jouets à base de briques qui nepeuvent s’assembler que verticalement, lesystème Aroyo utilise des pièces en formede H ou de A, qui permettent de véritablesassemblages multidirectionnels. Breveté,ce système est commercialisé principale-ment dans les écoles, les crèches, lescentres de loisirs, et s’adresse en prioritéaux enfants de 3 à 6 ans.

Un jeu de construction multidirectionnel

« Aroyo est aujourd’hui distribué dans plus d’une quinzaine de pays à travers le monde. » Michel Astruc.

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côté entreprisesen pointe

Instruments de mesure

Neotek, l’analyse de l’eau

Qu’elle soit douce ou salée,translucide ou polluée,parfois même glacée, l’eaun’a plus beaucoup de se -

crets pour Neotek. L’entreprise,créée en 2004 par Claude Pacheco,capitalise sur le savoir-faire qu’elle adéveloppé depuis plus de vingt ansà travers le Groupe Martec, dont elleest issue, pour imaginer et fabriquerdes instruments et des technologiesde pointe dans les domaines de l’en-vironnement et de la marine. À son catalogue, on trouve aussibien des échantillonneurs et desdébitmètres, utilisés dans les sta-tions d’épuration pour surveiller lesrejets d’eaux usées, que des systè-mes de positionnement satellitairesou des capteurs de détection dematières employés dans l’industrie.Neotek fournit également aux scien-tifiques des équipements océano-graphiques et hydrologiques pourl’étude des océans et propose auxmilitaires des systèmes acoustiquesde très haute précision, ainsi quedes sonars et des radars.

« Nous intervenons dans tout ce quiest analyse de l’eau, en assurant lafabrication, la vente et la location detous les instruments de prélèvementet de mesure », résume VidalTeixeira, le directeur général deNeotek. Parmi ses clients, l’entrepri-se compte de nombreux bureaux d’étude, des géomètres, des collecti-vités locales, mais aussi des masto-dontes comme Suez, Veolia et mêmeAirbus, dont elle est le fournisseurofficiel en systèmes professionnels degéo-localisation par satellite (GPS).

Fournisseur officiel d’AirbusPour s’imposer sur un marché hau-tement concurrentiel et largementdominé par les fabricants allemandset américains, l’entreprise s’appuiesur un bureau d’études interne par-ticulièrement réactif. « Nous som-mes l’un des derniers fabricants fran-çais capables de concevoir des équi-pements de pointe, comme ce capteur

optique que nous allons très prochai-nement lancer sur le marché »,explique Vidal Teixeira. Ses équipes,composées pour l’essentiel d’ingé-nieurs de haut niveau, proposentégalement des prestations de conseilet d’audit pour orienter au mieux lechoix des clients en fonction deleurs besoins. Avec 35 salariés et un chiffre d’af-faires d’environ 11 millions d’euros,Neotek ambitionne de devenir trèsvite un acteur incontournable del’instrumentation. « Nous sommesanimés d’une vraie ambition de déve-loppement, non seulement en France,mais aussi à l’international », pré-vient Vidal Teixeira.

Christiène Brancier

NEOTEKZA du Buisson de la Couldre 9, allée des Châtaigniers78190 Trappes – FranceTél. : 01 30 16 50 60www.neotek-web.com

À la semaine, au mois ou à l’année, Neo-tek propose à la location tous les appareilsdédiés à la surveillance et à l’analyse del’eau, ainsi qu’à la localisation des fuites.Cette formule intéresse particulièrement lesbureaux d’étude et les industriels menantdes campagnes ponctuelles de mesure, quipeuvent ainsi opter pour un contrat « pri-vilège » leur permettant de bénéficier detarifs avantageux. Neotek souhaite égale-ment développer une offre spécifique àdestination de la marine nationale.

La location : une solution sur mesure

« Nous investissonsénormément enrecherche et développement pour devenir unacteur incontournabledans les domainesde l’eau et de l’environnement. »Vidal Teixeira, le directeur généralde Neotek.

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Misant sur sa capacité d’innovation, cette PME installée à Trappes depuis 2004 est l’une des dernières entreprises hexagonales spécialisées dans la conception et la fabrication d’instruments de mesure et d’analyse de l’eau.

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Micro-casques

GN Jabra, la solution mains-libres

Plaquées or, incrustées depierres en cristal Swarovskiou plus sobrement déco-rées d’arabesques, les faça-

des des oreillettes Jabra jouent àfond la carte de la personnalisationpour s’adapter aux exigences deleurs utilisateurs. Des accros de lacommunication mobile qui n’hési-tent plus à investir entre 25 et 250 € pour s’offrir le dernier acces-soire tendance, à brancher sur leurtéléphone portable ou leur ordina-teur. « Ce marché est en plein essoret devrait dépasser les 220 millionsde produits vendus à travers lemonde d’ici à 2011 », souligneChristophe Vallée, directeur com-mercial de GN Jabra France, lafiliale hexagonale du géant danoisdes micro-casques.

Un marché de masseDépassant largement le cadre de l’utilisation professionnelle (en callcenter ou en atelier), ces petitsconcentrés de technologie envahis-sent les rues et les cours des lycées.Pour s’imposer sur ce marché demasse, le leader mondial des ventesen entreprise – avec plus de 70 %du marché – procède à une réorga-nisation complète de ses activitésdepuis 2006. Après s’être désengagé de la fabri-cation de matériel auditif, GN aregroupé ses divisions micro-casques et oreillettes, et a décidé decommercialiser l’ensemble de sesgammes sous une marque unique,Jabra, dont il a pris le contrôle en2000. « Jabra détient déjà 35 % dumarché mondial de l’oreillette. Nousvoulons capitaliser sur cette positionpour gagner en visibilité sur l’en-

semble de nos marchés », expliqueChristophe Vallée. La filiale française, installée à Saint-Quentin depuis une douzaine d’an-nées, emploie aujourd’hui 35 colla-

borateurs pour gérer le réseau dedistribution et assurer le supporttechnique des produits. La commer-cialisation se fait via la Fnac, Darty,Auchan, des sites d’e-commerce etdes revendeurs spécialisés. Le grou-pe travaille également avec les prin-cipaux leaders de téléphonie mobilepour leur fournir des accessoires decommunication en marque blanche.« Le design et le développement des produits sont centralisés àCopenhague et la fabrication déloca-lisée en Chine », confie ChristopheVallée. Les ventes sont, quant àelles, managées au niveau euro-péen, avec un prix unique.

Rosa Maï

GN JABRA FRANCE11-16, rue Jean-d’AlembertZA de Pissaloup – Bât. A278190 TrappesTél. : 01 30 58 30 31http://web.gnnetcom.com

Fondé à Copenhague en 1869, GN est à l’origine une compagnie de télégraphe. C’esten diversifiant ses activités de communi-cation que l’entreprise fonde, en 1987, GNNetcom. Une division dont la spécialité serade proposer des casques de communica-tion aux centres d’appels du monde entier.Après s’être offert le contrôle de Jabra, lenuméro un de l’oreillette en 2000, GN achoisi de fusionner l’ensemble de ses acti-vités sous une seule marque. Présent dansplus de 60 pays, à travers quelque 80 000détaillants, le groupe danois, coté enbourse, emploie aujourd’hui 1 600 colla-borateurs et affiche un chiffre d’affairesmondial qui frôle le milliard d’euros.

Un géant venu du nord

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D’ici fin 2008, le numéro un mondial des oreillettes et des micro-casques n’utilisera plus qu’uneseule marque, Jabra, pour diffuser ses produits. La filiale française, installée à Saint-Quentindepuis douze ans, devrait y gagner en visibilité.

« Toutes les grandes entreprisesfrançaises utilisentaujourd’hui une de nos solutions de communicationmains-libres. » Christophe Vallée,directeur commercialde GN Jabra France.

Les façades desoreillettes Jabrajouent à fond la carte de la personnalisationpour s’adapter aux exigences des utilisateurs.

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le dossiercôté entreprises

ENJEUX

31 Le numérique, levier de croissance et de productivité

TENDANCE

33 Saint-Quentin ou le dynamisme numérique

INNOVATION

37 Optinnova réinvente le tableau d’école

Dossier réalisé par Michel Bazan

SOMMAIRE

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le dossier

Enjeux

Au cœur de la compétitivité des entreprises et des territoires, les technologies de l’informationet de la communication (TIC) constituent le premier moteur de la croissance au XXIe siècle et leprincipal facteur de l’amélioration de la productivité.

haut débit fixe et mobile d’ici 2012,sachant qu’aujourd’hui 5 % de lapopulation, sur 20 % du territoire,sont encore exclus du haut débit.Une réduction de la fracture numé-rique qui devra s’accompagner enparallèle d’un développement rapi-de du très haut débit.Il s’agit aussi de « booster » l’écono-mie numérique car les TIC consti-tuent l’un des moteurs de la crois-sance mondiale et contribuent pourprès de la moitié à la croissanceeuropéenne.Incidence directe, via les secteurs « producteurs » de TIC : le marchémondial de l’économie numériquedevrait franchir en 2008 la barre des3 000 milliards d’euros (+ 6 %, soit

Le numérique, levier de croissance et de productivité

L’économie numérique estdésormais une priorité natio-nale. La création, en marsdernier, d’un secrétariat d’État

au développement de l’économienumérique était un premier signe.Avec le coup d’envoi des Assises dunumérique, le 29 mai dernier, à l’université Paris-Dauphine, la ten-dance se confirme. À l’occasion de l’ouverture de ceGrenelle des TIC, Éric Besson alancé 27 pistes de travail qui serontdiscutées avec l’ensemble desacteurs du secteur. Opérateurs deréseaux télécoms, équipementiers,entreprises du logiciel et des servi-ces, producteurs de contenus, créa-teurs, associations et utilisateursdoivent être associés à cette démar-che. Cette vaste concertation doitaboutir à un plan de développementde l’économie numérique à l’hori-zon 2012, remis au président de laRépublique avant fin juillet, pourune mise en œuvre prévue à la ren-trée. « Nous voulons développer lenumérique, multiplier lesconnexions, tisser les réseaux, déve-lopper les contenus et diversifier lesusages », a affirmé Éric Besson lorsde l’ouverture de ces Assises.Objectif : « Faire de la France unegrande puissance numérique. »

« Booster » l’économie numériqueIl s’agit d’abord de « permettre àtous les Français d’accéder aumeilleur de toutes les technologies ».Le premier objectif est donc de cou-vrir 100 % du territoire français en

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Utilisées par tous lessecteurs de l’économie,les TIC sont actuellementla principale source degains de productivité.

Eric Besson, secrétaire d’État au développement de l’économie numérique, veut « faire de la Franceune grande puissancenumérique ».

Sous le terme « économie numérique », onévoque l’ensemble des secteurs basés surles technologies de l’information et des télé-communications. L’industrie des TICregroupe l’ensemble des services et deséquipements de télécommunications, leslogiciels, les services et le matériel infor-matiques, les services audiovisuels(télévision, musique…), les acteurs de l’In-ternet, les jeux vidéo, l’électronique grandpublic et l’industrie des composants. Le développement du standard numériqueentraîne en effet une convergence entre lesdonnées, la voix, les textes et les images,mais aussi, à un autre niveau, entre les jeux,la musique, l’audiovisuel et les machines.

L’économie numérique, qu’est-ce que c’est ?

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deux fois plus que la croissancemondiale). Effet indirect mais déci-sif : les TIC, utilisées par tous lessecteurs de l’économie, génèrentdes gains de productivité considéréscomme le principal vecteur de crois-sance dans les économies dévelop-pées. Elles modifient également lesorganisations, les relations avec lesclients et les « business modèles ».

Une situation contrastéeLa France affiche dans ce domainedes résultats inférieurs à ceux despays les plus dynamiques. La partde l’économie numérique dans laproduction française n’est que de 6 %, alors qu’elle est de 13 % auxÉtats-Unis et de 17 % en Corée duSud. L’investissement européendans le numérique est deux foismoindre que celui des États-Unis, etla France se situe au-dessous de lamoyenne européenne.En matière d’usage des TIC dans lesentreprises, en particulier les TPE etles PME, la France accuse égale-ment un retard certain. Les entrepri-ses françaises investissent deux foismoins dans les TIC que leurs homo-logues américaines. Un retard d’in-

vestissement qui serait responsable,selon les experts, d’un écart decroissance d’un demi-point de PIBentre les économies européenne etaméricaine.Pour autant, la France ne manquepas d’atouts pour tirer son épingledu jeu. Dans un contexte où le sec-teur porteur est celui des applica-tions grand public, l’utilisationd’Internet par les particuliers, stimu-lée par la forte pénétration del’ADSL, se développe très rapide-ment en France (courrier électro-nique, réseaux sociaux, web 2.0,blogs…). Une génération de start-upfrançaises innovantes, commeNetvibes ou Dailymotion, profite dece courant porteur pour prendre despositions fortes à l’international. Parailleurs, comme l’a dit VivianeReding, commissaire européenne encharge de la société de l’informationet des médias et invitée d’honneurdes Assises du numérique, l’Europedoit gagner « la bataille de l’Internetmobile et des contenus créatifsmobiles » qui se profile…

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le dossiercôté entreprises

27 propositions, 5 objectifs majeursLes 27 pistes de travail présentées par le gouvernement couvrent quatre thématiques : réseaux, contenus, usages etgouvernance. Elles peuvent se résumer en cinq objectifs principaux.1. Couvrir 100 % de la population par les réseaux d’accès haut débit fixe et mobile, faire de la France un des leadersen matière de très haut débit, assurer la migration vers le tout numérique audiovisuel, réduire la fracture numérique. 2. Favoriser le développement des nouvelles offres de contenus numériques sur Internet, développer des filières de for-mation dédiées, créer un cadre de confiance dans l’économie numérique.3. Diversifier les usages du numérique, avec les nouvelles applications dans les domaines du télétravail, de l’éducation,de la formation, de la santé, de la justice, du commerce électronique et de l’e-administration. 4. Adapter notre organisation et notre gouvernance aux enjeux de la révolution numérique. 5. Bâtir la société de demain grâce au numérique, levier essentiel pour stimuler la recherche, l’innovation et la créationd’entreprise, pour inciter la société à opérer sa mutation environnementale et pour repenser la ville du XXIe siècle.Dans les 27 propositions figurent notamment l’accompagnement du déploiement des technologies et des services de l’In-ternet mobile, le développement du secteur du jeu vidéo, de l’industrie du logiciel, du commerce électronique et l’accélérationde la compétitivité et de la croissance des entreprises par le numérique. Autant d’objectifs qui devront être atteints sansgénérer de dépense publique, Éric Besson ayant lui-même précisé qu’aucun budget n’était affecté à son plan.

La France accuse un retard certain enmatière d’usage desTIC dans les entreprises, en particulier les TPE et les PME.

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Tendance

La filière numérique se développe fortement depuis quelques années à Saint-Quentin-en-Yvelines. À côté des grands groupes comme Thales ou EADS, le territoire accueille de nombreuses PME innovantes, membres des pôles de compétitivité System@tic et Cap Digital.

Ce dernier chiffre devrait d’ailleursaugmenter prochainement avec l’arri-vée de KDDI/ Telehouse. L’opérateurde télécommunications japonais vaen effet construire à Magny-les-Hameaux, sur les terrains jadis occu-pés par l’Aérospatiale, un centre degestion de données numériques dédiéaux entreprises. Ce nouveau centre de15 000 m² sera mis en service en jan-vier 2009 et proposera aux entreprises

des infrastructures en réseau, deslignes de télécommunications spécia-lisées, des espaces de stockage et desauvegarde des données, des capaci-tés de calcul, ainsi que d’autres pres-tations informatiques.

Les leaders de demainDe nombreuses PME innovantes del’agglomération participent égale-ment à la révolution numérique. Lesexemples ne manquent pas.Nemoptic, une start-up de Magny-les-Hameaux, développe des écransplats à cristaux liquides qui n’ontpas besoin, entre deux images, d’êtrealimentés par du courant et peuventse lire à la lumière ambiante. Uneinnovation majeure qui devrait fairedu « e-paper » une réalité. Dans lecadre du pôle de compétitivité CapDigital, Nemoptic pilote d’ailleursun projet de lecteurs numériquesnomades pour développer une filièrefrançaise de journaux et de livresélectroniques.Esterel Technologies fait également

Saint-Quentin ou le dynamisme numérique

Aujourd’hui, les technologiesde l’information et de lacommunication (TIC) repré-sentent le secteur d’activité

dominant à Saint-Quentin-en-Yvelines en termes d’effectifs. Avecquelque 11 600 emplois, la filièrenumérique devance le commerce (11 500 emplois) et l’industrie destransports (10 500 emplois). Sept desvingt-deux établissements de plus de500 salariés implantés sur le territoiresont des acteurs de ce secteur : NortelNetworks, EADS Défense & Sécurité,Thales Systèmes Aéroportés, ThalesOptronique, France Telecom (2 éta-blissements) et Euriware.Les télécommunications (13 entre-prises), la fabrication d’équipe-ments d’aide à la navigation (3entreprises, dont Thales et EADS),la fabrication d’ordinateurs et autreséquipements informatiques (5entreprises) et le traitement de don-nées (21 établissements) sont lessecteurs qui pèsent le plus en ter-mes d’effectifs.

Nemoptic innove dans le domaine dupapier électronique.

EADS développe dans son centre d’excellence de Saint-Quentin-en-Yvelinesdes solutions numériques dans le domaine de la défense et de la sécurité.

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partie des champions de demain.Fondée en 1999, cette entreprise estdevenue leader mondial dans sondomaine : les outils de développe-ment et de vérification de systèmesembarqués critiques, comme ceuxqui composent les tableaux de bordd’avions et intéressent les grands del’aéronautique. Dotée de deux siègessociaux, à Élancourt et en Californie,

l’entreprise (comme son principalclient, Thales) participe activementau pôle de compétitivité [email protected] société saint-quentinoise Egidevient également d’être retenuecomme partenaire du pôle pour déve-lopper les boîtiers hermétiques néces-saires au très haut débit. L’objectif estde développer des modules électro-niques destinés à l’émission et à la

réception de signaux à 40 et à 100 Gb/s,pour répondre à la demande crois-sante des besoins en télécommunica-tions. Les boîtiers conçus et réaliséspar Egide constitueront une premièremondiale.

Jeunes entreprises innovantesNé en 2005 et labellisé « Jeune entre-prise innovante » par le ministère dela Recherche, Sestream est égalementmembre de ce pôle de compétitivité.Et participe au groupe de travail « Télécoms à très hauts débits » auxcôtés d’Alcatel, Thales, Motorola etOrange. Experte des réseaux de télé-communications à très hauts débits,l’entreprise dispose d’un laboratoirelui permettant de mener des travauxde recherche sur la sécurité desréseaux et la qualité de service.Autre PME impliquée dansSystem@tic, Atermes intègre poursa part des compétences électro-niques, informatiques, mécaniqueset optroniques, pour concevoir etproduire des équipements de hautestechnologies à destination desindustriels de l’armement, de l’aéro-nautique, de l’espace et des télé-communications. Avec ses calcula-teurs tactiques et ses radars,Atermes réalise 60 % de son activi-té dans le secteur de la défense maispeut également s’enorgueillir d’avoiréquipé en imageurs et en compo-sants numériques de nombreuxsatellites scientifiques.

Les flux d’informationsLeader en traitement d’images,Bertin Technologies participe aussi àdeux projets du pôle System@tic : « sécurité des infrastructures cri-tiques », pour lequel l’entreprisefournit des capteurs de surveillancebasés sur une technologie infra-rouge ; et « plates-formes de confian-ce », dans lequel elle développe uneplate-forme logicielle sous environ-nement Linux pour des systèmesd’information fiables et sécurisés.Dans le domaine des TIC, Bertin tra-

le dossiercôté entreprises

System@tic, au cœur de la révolution numériqueLe pôle de compétitivité System@tic Paris-Région fédère en Ile-de-France 360 acteurs industriels et scientifiques dans ledomaine des systèmes à logiciel prépondérant (logiciel libre et outils de conception et développement de systèmes). Concen-trant son activité sur trois marchés applicatifs (transports, télécoms, sécurité), le pôle a déjà permis le développement de94 projets collaboratifs de R&D représentant un coût de 527 M€, financés à hauteur de près de 200 M€par l’État, lesagences ANR et Oseo, et les collectivités territoriales. Véritables vecteurs de diffusion des nouvelles technologies, 160 PME ont rejoint la dynamique de System@tic, alors qu’el-les n’étaient qu’une trentaine à la création du pôle en 2005.De nombreux acteurs économiques de Saint-Quentin-en-Yvelines sont membres de ce « cluster du numérique » qui viseune place de leader mondial : de grandes entreprises comme Renault, EADS, Thales, Snecma, TDF, Valeo, la Caisse d’é-pargne, mais aussi des PME et TPE comme Arteris, Atermes, Atersim, Bertin Technologies, Egide, Elapse, Emitech, EsterelTechnologies, Kalis, MnD Semiconductors, Sestream, Softeam, Virtual Logix… Sans oublier l’université de Versailles – Saint-Quentin qui figure parmi les centres de recherche publics du pôle. La communauté d’agglomération est elle-même membredu conseil d’administration de System@tic. www.systematic-paris-region.org

Atermes intègre des compétencesélectroniques, informatiques,mécaniques etoptroniques pourconcevoir et produire des équipements dehaute technologie.

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vaille aussi, entre autres, sur le pro-gramme Quaero, le moteur européende recherche et de traitement de l’in-formation, centré sur l’usage decontenus numériques multimédias.Ce projet, dont le financement vientd’être approuvé par la Communautéeuropéenne, vise la compréhensionautomatique et la gestion de quanti-tés illimitées d’informations multi-médias et multilingues (textes, paro-le, musique, images ou vidéos).La société Intuigo édite pour sa partdes logiciels d’organisation des fluxd’information dans l’entreprise(workflow, travail collaboratif, knowledge management, e-learning,etc.). Elle pilote le projet « manage-ment des flux de connaissances » dupôle de compétitivité Cap Digital, auxcôtés de grandes entreprises commeAlcatel-Lucent ou Bouygues Telecom.Un projet qui s’intéresse à la modéli-sation des processus organisationnelsde l’entreprise, dans une approche deknowledge management (gestion desconnaissances) global.

Des technologies transversesArteris (start-up pionnière desréseaux sur une puce), Atersim (cal-culs, simulation, modélisation…),Elapse (technologies de l’informa-tion), Emitech (essais en compatibi-lité électromagnétique), Kalis (qua-lité des systèmes d’information),MnD Semiconductors (conception

de systèmes électroniques), Softeam(technologies objets et des compo-sants logiciels), Virtual Logix (vir-tualisation informatique)… Onpourrait encore citer beaucoup d’au-tres exemples de PME innovantesdu secteur des TIC établies à Saint-Quentin-en-Yvelines.L’un des acteurs majeurs d’Internet

Cap Digital, le pôle des contenus numériques Centré sur les contenus numériques et la gestion de la connaissance, le pôle de compétitivité francilien Cap Digitalcompte environ 300 adhérents, dont 250 PME. EADS, Bertin Technologies, Nemoptic, Intuigo et le LNE (Laboratoirenational d’essais) représentent le tissu économique saint-quentinois au sein du pôle, dont la communauté d’agglo-mération est également membre.Cap Digital explore des domaines comme l’ingénierie des connaissances (moteurs de recherche, etc.), le patrimoine numé-rique (numérisation du patrimoine culturel), les jeux vidéo, l’image et le cinéma, l’éducation numérique, les services et usagesde la vie numérique. Au total, le pôle a labellisé un peu plus de 100 projets, représentant plus de 250 M€d’engagements,dont environ 100 M€d’aides.En février dernier, Cap Digital a révélé sa nouvelle stratégie baptisée « Cap 2012 », organisée autour de cinq grands objec-tifs : constituer un pôle mondial pour la création, l’édition et la diffusion de contenus numériques et de vecteurs de partaged’informations ; devenir un pôle d’innovation dans les nouveaux champs des services de communication et des contenus ;créer un pôle de recherche d’excellence pour la filière numérique ; renforcer la compétitivité des entreprises ; être moteurpour faire de la France un pays en avance dans les compétences numériques, pour la création, l’accès et l’échange descontenus et des services. Un programme ambitieux à la hauteur de l’enjeu de la révolution numérique : aider les industriesde contenus à se réinventer pour prendre en compte les mutations technologiques, les nouvelles chaînes de valeur et lesnouveaux rapports de force de la compétition internationale. www.capdigital.com

L’un des acteursmajeurs d’Internet enFrance, l’Afnic, quigère les noms dedomaine, a implantéson siège social dansl’agglomération.

Dominique Vernay,président du pôle de compétitivitéSystem@tic.

Avec Achat VIP, Olfo est le n°2

français des ventesprivées sur Internet.

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Une plate-forme innovante pour la sécurité localeUn prototype du commissariat du futur, appelé à devenir un modèle français, voire européen, ouvrira ses portes à Élancourten janvier 2009, près de l’actuel commissariat. Né d’un partenariat public-privé innovant entre l’industriel EADS Défense& Sécurité, la communauté d’agglomération (CA) de Saint-Quentin-en-Yvelines et la commune d’Élancourt, ce projet deplate-forme pilote de sécurité locale (PPSL) se veut un centre d’expérimentations de nouvelles technologies au service dela sécurité publique. « Le projet PPSL permettra de mettre en synergie les forces de sécurité et de secours, qui seront dotées de moyens tech-nologiques innovants et performants afin de remplir au mieux leur mission auprès des Saint-Quentinois », a souligné RobertCadalbert, le président de la CA, en avril dernier, lors de l’officialisation de ce projet. Destiné à gérer plusieurs communes, ce centre local intégrera toutes les technologies EADS afin de traiter tous les cas d’ur-gence, jusqu’aux flagrants délits, en mettant en relation tous les services concernés (polices municipale et nationale,gendarmerie, ambulances, pompiers, hôpitaux…) via des centres d’appels, des capteurs comme des caméras et un cen-tre de coordination. Lancé en novembre 2006 par le ministère de l’Intérieur, ce concept devrait permettre le développement de technolo-gies nouvelles pour la sécurité urbaine. Il constituera également une vitrine de l’industrie française à destination desdélégations étrangères.

en France, l’Afnic (Association fran-çaise pour le nommage Internet encoopération), centre d’informationet de gestion des noms de domaine,a également son siège social dansl’agglomération... Elle a célébré enjanvier dernier le millionième nomen «.fr». En matière de commerceélectronique, Olfo, n° 2 du marchéhexagonal des ventes privées enligne avec son site Achat VIP, a éga-lement élu domicile sur le territoireet part aujourd’hui à la conquête dumarché européen. Côté télécoms,outre la présence de France Telecomet de Nortel, Saint-Quentin a égale-ment accueilli en 2005 la sociétéAastra Matra Telecom. N° 2 sur lemarché français des PABX (auto-commutateurs d’entreprise), cetéquipementier né du rachat de l’ac-tivité téléphonie d’entreprised’EADS par le groupe canadienAastra développe à Saint-Quentinun centre d’excellence en matière devoix sur IP.Au-delà des entreprises du secteurdes TIC proprement dit, les techno-logies numériques irriguent de nom-breux autres domaines de l’écono-mie. L’électronique et les logicielsembarqués jouent par exemple unrôle stratégique dans la quasi-totali-té des secteurs industriels, au pre-mier rang desquels la défense, l’aé-ronautique et l’automobile. Cetteévolution intéresse évidemment auplus haut point le Technocentre

Patrice Le Glanic,fondateur deSestream, labellisé Jeune entrepriseinnovante par leministère de laRecherche.

Renault, comme en témoigne sonrôle majeur au sein du pôle de com-pétitivité System@tic. L’utilisationdes logiciels embarqués se répandégalement dans de nombreux autressecteurs tels que les transports, l’équipement électrique ou le bâti-ment. Cette transversalité, qui est de

plus en plus souvent à la base del’innovation, ne peut qu’avantagerles territoires où se développent dif-férentes secteurs d’activité (TIC,automobile, construction, ingénie-rie, design, finances, etc.)… commeà Saint-Quentin-en-Yvelines.

Une équipe d’une centaine

d’ingénieursd’EADS, spécialisésdans les systèmes

complexes, a déve-loppé un centre

de simulation des scénarios

de guerre, baptisé le « NetCOS ».

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le dossier

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Innovation

Optinnova, start-up installée à Promopole, veut transformer les tableaux noirs en écrans d’ordinateur géants. Mêlant informatique et Internet, les tableaux numériques qu’elle imaginevont révolutionner la pédagogie de nos écoles.

pédagogiques, jusqu’ici inaccessiblesà la plupart des enseignants. Ilsseront à l’origine d’une véritablerévolution dans la manière d’ensei-gner », assure Alain Boissier. En France, plus de 7 000 tableauxinteractifs sont déjà installés dansles écoles – ce qui est encore trèspeu, comparé aux 240 000 classeséquipées en Angleterre, le leadermondial. Mais ce nombre devraitdoubler cette année.Pour ne pas rater le coche,Optinnova met donc les bouchéesdoubles pour finaliser une nouvelletechnologie brevetée intégrantmatériels, logiciels et contenus édu-catifs. « Nous en sommes à l’étapedes prototypes. Mais il nous fautencore trouver des fonds pour testernotre solution dans les écoles et

démarrer la production », confieAlain Boissier. La commercialisationdes premiers produits pourrait inter-venir courant 2009 ou 2010.La start-up est déjà en contact avecdes écoles de l’agglomération, dontcertaines sont très en avance dansl’utilisation de ces nouvelles techno-logies. À Élancourt, depuis la rentrée2006, tous les établissements primai-res de la commune sont en effetdotés d’un tableau interactif et detout le matériel annexe nécessaire.

Christiène Brancier

OPTINNOVA12, avenue des Prés78059 Saint-Quentin-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 57 29 24

Optinnova réinvente le tableau d’école

Exit le crissement de craie et lapoussière blanche sur lamanche du maître ! D’icipeu, tous les bons vieux

tableaux noirs de notre enfancedevraient être remplacés par desécrans opalins, reliés à un projec-teur et à un ordinateur sur lequell’enseignant fera ses cours… C’esten tout cas le souhait d’Optinnova,une start-up créée en 2005 par AlainBoissier, ingénieur et auteur d’unequinzaine de brevets, qui s’était déjàillustré dans le domaine des écransplats en lançant il y a quelquesannées la société Nemoptic. D’abord spécialisée dans le conseil etla valorisation des technologies inno-vantes, Optinnova a décidé l’an der-nier de mettre à profit son expertisedans l’électro-optique et le papierélectronique pour développer et com-mercialiser de nouveaux tableauxnumériques pour les marchés de laformation et de l’enseignement.

Des PC géants collectifs« Les tableaux noirs sont très inter-actifs puisqu’on peut y écrire dessusà son rythme. Mais ils sont aussitotalement dépourvus de contenus »,explique Alain Boissier. En lesconnectant à un ordinateur, on lestransforme en PC géants et collec-tifs, sur lesquels on peut déplacerles objets dessinés (un mot, un tri-angle…), projeter des images, de lavidéo, mais aussi préparer facile-ment un cours à l’avance, sauvegar-der des corrections ou encore passerd’un exercice à l’autre d’un simpleclic… « Ces tableaux du XXIe sièclevont devenir le support idéal à la dif-fusion de nombreuses ressources

« Les nouvellestechnologies sont en train de révolutionner lapédagogie. » Alain Boissier, fondateur et dirigeantd’Optinnova.

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côté entreprisesautomobile

«Natural Move»

Après l’arrêt de la construction automobile en 2003 et la vente de son bureau d’études àPininfarina, Matra Manufacturing & Services développe aujourd’hui une gamme de véhiculesélectriques légers. Histoire d’une reconversion ambitieuse, placée sous le signe du développement durable.

La Formule 1, les 24 heuresdu Mans, la 530, laBagheera, le Rancho et sur-tout le Renault Espace,

vendu à près d’un million d’exem-plaires… L’histoire de MatraAutomobile, créé en 1964, est jalon-née de réussites et d’innovationsmajeures. Cette success story s’arrê-te pourtant en 2003, alors queRenault vient de reprendre en directla fabrication de l’Espace et que lelancement de l’Avantime, pourtant

remarqué pour son originalité, estun échec commercial. Jean-LucLagardère décide d’arrêter la cons-truction automobile. S’ensuit unplan de licenciement drastique dansles usines de Matra à Romorantin etau bureau d’études de Trappes,Matra Automobile Engineering,revendu ensuite au designer italienPininfarina.

L’activité automobile de Matra estalors réduite à la vente de pièces derechange pour l’Espace etl’Avantime, conformément auxengagements pris avec Renault deservir pendant dix ans l’ensembledes concessions européennes de lamarque. La société, qui n’emploieplus alors qu’une centaine de per-sonnes à Romorantin et une dizaineà Élancourt, est rebaptisée MatraManufacturing & Services.

Une nouvelle stratégie« Quand le groupe Lagardère m’ademandé de rester pour gérer leplan de reclassement des salariés etcontinuer l’activité de pièces derechange, j’ai accepté à une condi-tion : celle de pouvoir relancer unenouvelle activité », se souvientBernard Labet, président de MatraManufacturing & Services (MS). « En deux ans, nous avons réussi àreclasser plus de 90 % des salariés.Et à partir de fin 2005, nous avonsproposé à notre actionnaire une nou-velle stratégie centrée sur les véhicu-les électriques légers, pour maintenirl’activité à l’usine de Romorantin. »

Matra : l’effet électricité

« On voit bien qu’entermes d’énergie,de prix du pétrole,de circulation et depollution dans lesvilles, il faut trouverun autre mode dedéplacement pournos concitoyens »,expliqueBernard Labet, président de Matra MS.

Matra MS a éludomicile sur le site Buroplus 2, à Élancourt, depuis un peu plus d’un an.

Matra se développe à Saint-QuentinÀ côté de son voisin, Matra Automobile Engineering Pininfarina, installé dans la même avenue(mais côté Trappes), Matra Manufacturing & Services a élu domicile à Élancourt depuis un peuplus d’un an, sur le site Buroplus 2.Matra MS a donc fait le choix de se développer à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Notre base de sala-riés habitait en majorité à l’ouest de Paris, précise Bernard Labet. Et puis Saint-Quentin bénéficied’un environnement très favorable et d’un pôle d’entreprises intéressant. Des sociétés commeEADS, Thales, le Technocentre Renault ou Bouygues pourraient proposer à leurs salariés, dans lecadre de leur politique de développement durable, ce type de transport écologique... »

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La vente de pièces de rechange per-dant mécaniquement entre 12 % et14 % par an et devant s’arrêter en2013-2014, l’objectif était de lancerune nouvelle activité qui puisse pro-gressivement se substituer à ce busi-ness en fin de cycle, tout en néces-sitant des investissements moinslourds que l’automobile.

Transport électrique de proximitéPourquoi les véhicules électriques ?« On voit bien qu’en termes d’éner-gie, de prix du pétrole, de circulationet de pollution dans les villes, il fauttrouver un autre mode de déplace-ment pour nos concitoyens, expliqueBernard Labet. C’est pour répondreà ces problématiques que nousavons lancé une gamme de produitsélectriques, du deux au quatre roues,pour les déplacements de tous lesjours. »Les études viennent renforcer cettestratégie : 80 % des déplacementsquotidiens des Français ne dépas-sent pas 5 km. Quant à la vitessemoyenne de déplacement des voi-tures en ville, elle est de 18 km/h…

« Pour effectuer ce type de déplace-ment, une automobile de 600 kilosavec une seule personne à bord est àl’évidence surdimensionnée, estimeBernard Labet. Utiliser un vélocomme le Vélib en costume ettranspirer, ce n’est pas non plus l’idéal. D’où l’idée de l’assistanceélectrique. »C’est ainsi que Matra MS a dévelop-pé une gamme de six modèles devélos électriques, va lancer à la finde l’année un cyclomoteur élec-trique et commercialise égalementdepuis 2006 des quadricycles, « peti-tes voitures » roulant à 45 km/h.

Une gamme innovante de « solu-tions de transport électrique de pro-ximité », diffusée sous la marqueMatra Sports.

Un investissement de 20 M€« Notre objectif à trois ans est d’être leleader en France et de prendre 10 %du marché européen, préciseBernard Labet. Nous avons unemarque reconnue, notre réseau dedistribution compte 350 points devente en France et 70 dans les autrespays d’Europe, et nous apportonsune qualité de service inconnue jus-qu’alors sur ces marchés en utilisanttoute notre expérience automobile. »Pour lancer ses deux roues élec-triques, Matra a racheté 25 brevetset a investi 8 M€. « Mais au total,entre 2006 et 2010, ce sont 20 M€ quiauront été investis », préciseBernard Labet. Côté quatre roues,un accord a été signé avec l’améri-cain GEM (Global ElectricMotorcar), filiale de Chrysler, dontMatra MS est l’assembleur exclusifen Europe, avec l’autorisation detransformer les véhicules pour lesadapter au marché européen et auxdemandes des grands comptes.« Il a fallu aussi reconstituer unbureau d’études, créer une directioncommerciale et un réseau de distri-bution, explique Bernard Labet.L’effectif à Saint-Quentin-en-Yvelinesest ainsi passé de 10 à 28 salariés. »

Un marché en forte progression Le marché du vélo électrique est enforte progression. De 6 000 unitésen France en 2007, il va passer à 10 000 en 2008. Aux Pays-Bas, ilatteint déjà 150 000 unités, soit 10 %des vélos vendus. Il se situe à 80 000 en Allemagne et à 70 000 auDanemark. Il progresse aussi forte-ment en Suisse. Dans ces paysd’Europe du Nord, la croissance estde 40 % à 50 % par an. Matra MS,qui a lancé ses premiers vélos élec-triques en juin 2006, a multiplié sesventes par quatre en 2007 et va

Côté quadricycles,Matra MS proposeun modèle deuxplaces qui peut êtreconduit sans permisdès 16 ans, unmodèle quatre places, ainsi qu’un ensemble de versions utilitaires adaptéesà tous les usages.

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côté entreprisesautomobile

encore les multiplier par trois en2008, s’adjugeant un peu plus de 30 % du marché français.Pour atteindre ses objectifs, MatraMS mise sur les valeurs qui ont faitson succès dans l’automobile, aupremier rang desquelles l’innova-tion. Il s’agit d’apporter quelquechose de différent… Et d’abord derenouveler l’image du vélo élec-trique en proposant des produitsfun. « Quand on essaye par exemplele MS1, un prototype de cyclo élec-trique, avec ses allures de gros VTTun peu viril, roulant à 45 km/h, onretrouve bien l’esprit Matra, souli-gne Bernard Labet. C’est le cas aussiavec notre gamme Tidal Force. »Pour ses vélos à assistance électrique,l’entreprise s’appuie sur une techno-logie unique sur le marché, avec qua-tre niveaux de génération (rechargede la batterie) et quatre niveaux d’as-sistance. « C’est un peu comme si l’onavait trois vélos en un : on l’utilise surle plat comme un vélo normal, on faitappel à l’assistance électrique dans lescôtes, et on recharge sa batterie dansles descentes. » Même si le profil est assez large, la

majorité des acheteurs sont des per-sonnes de 35 à 45 ans, CSP+ (pourdes produits allant de 1 700 € à 2 600 €) et recherchant un moyende déplacement écologique, faciled’utilisation et multi-usages.

Une gamme complètePour répondre aux besoins de tousles types d’utilisateurs, Matra MS adéveloppé une palette complète deproduits. La gamme I-Step est cons-tituée de vélos extrêmement légers,très design. Elle se décline en diffé-rents modèles : « Runner », pour leloisir ; « City », avec porte-bagages etantivol ; « Cross », version sportiveavec freins à disque hydrauliques, 25vitesses et fourche télescopique ; « Force », VTT électrique copié surcelui de la police municipale.La gamme Tidal Force regroupequant à elle des vélos de type « Cruiser », plus lourds, plus design,plus statutaires, dotés d’une perfor-mance permettant de limiter lesefforts au maximum. Ces vélos sontmême équipés d’un « easy start »,qui permet, via une gâchette, dedémarrer sans pédaler ; ce qui per-

met d’éviter les dangers liés auxrégimes transitoires, en particulierau démarrage. Et fin 2008, Matra valancer son cyclomoteur électrique,roulant à 45 km/h, avec une auto-nomie de 50 à 100 km.Côté quadricycles, Matra MS propo-se un modèle deux places qui peutêtre conduit sans permis dès 16 ans,un modèle quatre places, ainsiqu’un ensemble de versions utilitai-res adaptées à tous les usages. Enattendant un modèle réellementdestiné aux particuliers, présenté auprochain Mondial de Paris. Ces qua-tre roues GEM-Matra intéressentpour l’instant essentiellement unecible de collectivités, d’entreprises,de grands hôtels, etc.Douze véhicules sont en test depuisun an à La Poste, qui vient de lancerun appel d’offres pour se doter devéhicules électriques. On prête éga-lement à la Ville de Paris l’intentionde proposer prochainement, sur lemode Vélib, des véhicules élec-triques en auto-partage.« La cible que nous visons, ce sontles déplacements urbains, à 45 km/h, avec une autonomie de 50à 100 km, pour une utilisation trèsciblée dans les centre-villes, préciseBernard Labet. Ces petites voiturespourront par exemple être utiliséespour la livraison dans des quartierspiétons ou en auto-partage. C’estavec ce type de vitrines que nousarriverons ensuite à étendre le mar-ché vers les particuliers. »

Michel Bazan

La réglementation européenne régissant les vélos électriques freinele développement du marché. L’assistance électrique est en effetlimitée à 25 km/h et reste conditionnée au pédalage. Au-delà de 25 km/h ou lorsque l’on ne pédale pas, on est obligé de quitter l’as-sistance électrique ; sinon, on passe dans la catégorie cyclomoteurs.« Le vélo électrique explosera vraiment lorsque l’on autorisera,comme en Suisse, l’assistance électrique sans pédalage », estimeBernard Labet.

La réglementation freine le marché

Ces petites voituresélectriques pourrontpar exemple êtreutilisées pour lalivraison dans desquartiers piétons ouen auto-partage.

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côté aménagementl’actualité

Transports

Le réaménagement des pôles gare et le développement d’un réseau de transports en communperformant doivent permettre d’améliorer la circulation dans l’agglomération.

Il s’agira ensuite d’ouvrir la garevers le futur vélodrome, grâce à lacréation d’une grande entrée avecparvis vers le quartier du Pas-du-Lacet à la mise en place de liaisons dou-ces (voies piétonnes, pistes cycla-bles…) vers la base de loisirs.Le réseau de transport en communen site préférentiel (TCSP) – « pré-férentiel » car son parcours alternezones réservées aux bus et zonesmixtes, contrairement au « propre »,composé uniquement de zonesréservées – sera également dévelop-pé avec une amélioration des per-formances et la création de nouvel-les voies pour les bus. « L’objectifest de structurer l’ensemble du terri-toire avec des lignes à haut niveaude service, précise LaurentSchlaeintzauer. Nous voulonsgarantir aux usagers une vitessecommerciale constante et rapide. À

l’avenir, nous souhaitons d’ailleurscommuniquer non plus sur desfiches horaires mais sur des fré-quences de passage des bus. »Parallèlement, l’actuel transport encommun en site propre (TCSP)Saint-Quentin-Massy sera prolongévers l’est en direction du Plateau deSaclay, en lien avec la future opéra-tion d’intérêt national (OIN).

Objectif fluidité

Les transports et les déplace-ments à Saint-Quentin-en-Yvelines figurent au rang despriorités de la communauté

d’agglomération (CA) pour la man-dature 2008-2013. Principaux objec-tifs : fluidifier la circulation à l’inté-rieur du territoire, et donc faciliterles différents modes de déplace-ment, en améliorant en particulierla lisibilité et la performance destransports en commun.« Les gares sont des pôles bi-modes :on y arrive ou on en part en bus, àpied, en vélo ou en voiture », expliqueLaurent Schlaeintzauer, directeurdes transports et déplacements à lacommunauté d’agglomération (CA).« L’objectif n° 1 est de moderniser lesespaces et de rendre très lisible lepassage d’un mode à un autre. »Il s’agit également de s’appuyer surle prolongement programmé du RERC jusqu’à La Verrière, pour soulagerla gare de Saint-Quentin. Une optionqui s’accompagnera de l’améliora-tion des cheminements piétons auxabords de la gare verriéroise.

Un projet cohérentLa gare de Saint-Quentin (Montigny)va également adopter un nouveauvisage. Afin de proposer des servicesmieux identifiables et plus nomb-reux, le hall voyageurs sera entière-ment réaménagé à partir de l’autom-ne 2009. Cette opération, réaliséepar la SNCF (avec un financementde la Région de 860 000 €), seracomplétée par une amélioration dela lisibilité et des cheminements,pilotée par la CA. « Il s’agit d’un pro-jet cohérent, coordonné au niveau dupôle gare avec tous les partenairesconcernés », souligne LaurentSchlaeintzauer.

Le réaménagementdes pôles garess’accompagnerad’une améliorationdes cheminementsaux abords desgares.

Un service de covoiturage sur mesure Le site Internet www.covoiturage.agglo-sqy.fr, mis en place par la CAdepuis février 2008, comprend un module entièrement gratuit dédiéaux entreprises, qui leur permet de mettre en place un service de covoi-turage réservé à leurs employés. Le principe : les entreprises bénéficientd’un code d’accès privé qu’elles communiquent ensuite à leurs sala-riés. Ceux-ci peuvent s’inscrire sur le site en utilisant ce code et avoirainsi accès aux trajets proposés par leurs collègues. Une démarche àencourager. www.covoiturage.agglo-sqy.fr/covoiturage-entreprise.php

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L’Initié, un guide majeurDepuis le mois de mai dernier, L’Initié 2008-2009 est disponible dans les équipements publics de l’agglomérationet en téléchargement sur www.agglo-sqy.fr(rubrique Vie locale). Cette année, ce guidepratique édité à 60 000 exemplaires par lacommunauté d’agglomération fête ses 18 ans. Un anniversaire et un passage à l’âge adulte célébrés en 192 pages de renseignements pratiques en tout genre(équipements publics, services, commerces…). Au total, près de 4 000 adresses et contacts pour vivre sa ville au mieux.

Sous le signe dudéveloppement durableComme chaque année, la communautéd’agglomération (CA) a publié début juilletson rapport d’activité annuel. Ce document dresse, en 88 pages et direction par direction, le bilan de l’exercice2007 et présente les projets communautaires. Le fil conducteur en est cette année le développement durable,dont le discours s’est traduit en actions,aussi bien dans le domaine du logement que dans le domaine social, avec notamment la Politique de la ville et le Programme local de l’habitat. Il y apparaîtégalement que Saint-Quentin-en-Yvelines se pose de plus en plus en médiateur économique d’envergure, partie prenantedans 8 pôles de compétitivité et associé à l’Opération d’intérêt national du Plateau de Saclay.Rapport d’activité disponible sur www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Rapport d’activité

Pratique

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Culture

La musique des Finistères

Bretagne baroque Chants traditionnels bretons,gwerz, complaintes… accom-pagnés par les instrumentsbaroques. Pièces instrumenta-les de Joseph Bodin deBoismortier, Thomas Baltzaret William Byrd – Yann FanchKemener, voix – Ensemblebaroque : Aldo Ripoche, violede gambe ; Ruth Weber, vio-lon et alto ; FlorenceRouillard, clavecin.Dimanche 14 septembre à 16 h 30dans la grange du musée nationalde Port-Royal-des-Champs - Plein tarif : 17 € (13 à 15 €) Infor mations et réservations : 01 58 71 01 01 ou www.festival-idf.fr

Avant ce concert, une visite-conférence, le « Finistère desSolitaires », vous ramèneradans un XVIIe siècle où LouisXIV commence à rayonner…Dans son vallon, l’abbaye dePort-Royal est un bout dumonde monastique, coupé del’agitation du royaume, touten étant aux portes deVersailles. Le jansénisme estle « port de la foi », dernierrefuge face aux agitations duGrand Siècle.Dimanche 14 septembre de 14 h à 15 h 30 / 6 €Réservation au 01 58 71 01 01

Peer GyntSuites pour orchestred’Edvard Grieg sur la pièce dethéâtre de Henrik Ibsen –Orchestre national d’Ile-de-

France, Yoël Levi, direction ;Blandine Arnould, soprano ;Didier Sandre, récitant.Samedi 11 octobre à 20 h 30 auThéâtre de Saint-Quentin-en-YvelinesPlein tarif : 20 € (16 à 18 €)01 58 71 01 01 ou www.festival-idf.fr

Avant ce concert, profitezd’une visite guidée en hom-mage à Le Corbusier. Desimmeubles Les Vagues deMartine et Philippe Deslandes,achevés en 1975, à la réalisa-tion de Perrault dans le centre-ville intitulé Hommage à LeCorbusier en 1991, en passantpar le Théâtre et la touterécente bibliothèque universi-taire, cette balade à travers

l’agglomération vous feradécouvrir les réalisationsremarquables de cinq archi-tectes, pour lesquels l’héritagedu maître est toujours unesource d’inspiration. Samedi 11 octobre, balade architec-turale commentée de 16 h 30 à 19 hTransport en bus assuré / 8 €

Avec l’automne, le festival d’Ile-de-France revient, comme une invitation au voyage musical, cette année sur le thème « Les Finistères ». Ces horizons lointains, propices aux rêves deconquête, annonceront deux concerts tout près de chez vous.

vivre sa ville l’actualité

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Médias

TV Fil grand train !

Notre objectif est que notre contenu soitvisible le plus facilement possible parles personnes concernées », expliqueThierry Barbedette, directeur de TV Fil

78. Pour cela, la chaîne saint-quentinoise mul-tiplie les partenariats. Elle est ainsi présentesur la TNT régionale depuis le 17 mars dernier,date de lancement de la chaîne NRJ Paris, àlaquelle elle participe au sein du groupementdes chaînes locales franciliennes. TV Fil 78milite aussi pour une TNT locale, spécifique,pour laquelle elle attend le calendrier du CSA.Depuis début juin, TV Fil 78 est également latroisième chaîne locale reprise sur la ligne TVd’Orange. Auparavant uniquement reçue sur lecâble, d’abord en analogique, puis, depuisfévrier dernier, en numérique sur Numéricâble,la chaîne est donc désormais accessible auxabonnés d’Orange. Une démarche est actuelle-ment en cours pour signer des accords analo-gues avec Free et Neuf. Parallèlement, les chaî-nes franciliennes, dont TV Fil 78, éditent lachaîne Telif (Télévision d’Ile-de-France), diffu-sée en national sur tous les bouquets ADSL etsur tous les réseaux Numéricâble. TV Fil 78devrait aussi être reprise très prochainementsur le réseau câblé de Versailles – Grand-Parc.Sans oublier la huitième version du siteInternet de la chaîne, sur lequel tout son conte-nu est accessible.

Fil Éco change de formatCôté programmes, la grille de rentrée s’enrichitégalement de quelques changements. Le jour-nal quotidien de 26 minutes se transforme enrendez-vous d’information d’une heure, de 18 h 30 à 19 h 30. Tous les magazines d’infor-mation changent de format et Fil Éco, le maga-zine économique, aujourd’hui un mensuel de26 minutes, sera désormais diffusé tous lesquinze jours dans un format de 13 minutes. « L’idée est d’être plus réactif, d’avoir un formatplus court, donc plus adapté à la consommationdu média TV », explique Thierry Barbedette.

En terme de financement, TV Fil 78 fait partiedepuis plus d’un groupement d’une trentainede chaînes proposant une offre publicitaire viala régie de TF1. Ce qui lui permet de séduiredes annonceurs nationaux (SFR, McDonald’s,Gaz de France, Champion, Intermarché…).Selon la dernière étude Médiamétrie réaliséeen janvier dernier, TV Fil 78 a un taux d’au-dience hebdomadaire de 70,6 %, ce qui repré-sente environ 150 000 téléspectateurs, dont41,5 % de cadres. Quant à l’audience du maga-zine Fil Éco, elle est de 60 000 téléspectateurs,dont 57,7 % de CSP+.

Diffusion sur la TNT et les bouquets ADSL, nouvelle grille de programmes, conquête d’annonceurs publicitaires nationaux… La chaîne saint-quentinoise poursuit son développement.

Trophée pluvieux, trophée heureux

Le jeudi 29 mai après-midi s’est tenue à la base de loisirs la 1re édition du Trophée des entreprises. Organisée par la communauté d’agglomération et l’AS Minorange (Bouygues), cette manifestation a attiré,malgré la pluie, 18 équipes, soit 54 participants au total. À l’issue des 10 kmd’épreuves de run and bike, course d’orientation, canoë et VTT, c’est l’équipe Fongi Speed (Inra) qui s’est imposée en 59’42’’.Renseignements et résultats sur www.sqy-sportnature.fr

Les entreprises dans le bain

Les 7 et 8 juin derniers, l’étang de la base de loisirs de Saint-Quentin a accueillile 12e championnat de France de voileentreprise. Pendant deux jours, régates de dériveurs et de planches à voile se sont succédé, avec respectivement 12 et 3 équipages engagés. Au classementcumulé final, l’École nationale de polices’est imposée devant la Banque de France,Jatco et Meilleurtaux.Détails sur www.asso.ffv.fr/cvsq

Voile

Sport nature

#52 Avril-Mai-Juin 2008 l SQYentreprises l 43

«

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vivre sa ville culture

En scène !

Louis Sclavis, Juliette Gréco, Opéra Fuoco, Guy Bedos, Jean-Pierre Marielle, Patrice Chéreau,Yves Beaunesne, Angelin Preljocaj, ils sont tous à l’affiche des salles de spectacle de Saint-Quentin-en-Yvelines pour la saison 2008-2009. En guise de mise en bouche, cette sélection vous présente quelques dates phares. Des conditions particulières sont réservéesaux comités d’entreprises.

Sortir à Saint-Quentin-en-Yvelines

THÉÂTRE11 OCTOBREGUY BEDOSL’humoriste, qui se définit volontierscomme « le râleur de service », présenteson nouveau spectacle Hier, aujourd’-hui, demain. Un florilège de sketchsentrecoupés par une revue de pressequi n’épargne en rien le personnel poli-tique toutes tendances confondues. 21h au Prisme

16, 17, 18 OCTOBRELA CONTREBASSEMoins connu que Le Parfum, ce récit dePatrick Süskind a été popularisé par l’in-terprétation de Jacques Villeret.L’histoire d’un homme au bord de lafolie, contrebassiste dans un orchestre,qui nous raconte sa passion pour soninstrument et pour la jolie chanteuseSarah. Natascha Rudolf met ici en scèneHubertus Biermann, contrebassiste dejazz et de musique contemporaine, quia découvert le théâtre en France audébut des années 80. Le 16 à 19h30, les 17 et 18 à 20h30 auThéâtre de Saint-Quentin

25 NOVEMBRELA DOULEURUn texte essentiel sur la déportation queDominique Blanc et Patrice Chéreaumettent en voix. Les mots sont calmeset disent la douleur d’une femme (Mar-guerite Duras), qui ne sait pas si sonmari, Robert Antelme, va revenir vivantd'Allemagne. 20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

4 DÉCEMBRE CORRESPONDANCEDE GROUCHO MARXOn connaît Groucho Marx pour ses filmsfous, on sait moins qu'il est l’auteurd’une importante correspondance à tra-vers laquelle il exprimait son goût pourles absurdités, son plaisir de choqueret de surprendre. Jean-Pierre Mariellelui prête sa voix chaude tandis que PierreVernier représente tous les autres,familles, anonymes, amis… Une adap-tation de Patrice Leconte mise enmusique par les jazzmen du Grouchy Trio.20h30 à la Ferme de Bel-Ébat

13 DÉCEMBREENTRETIEN DE M. DESCARTESAVEC M. PASCAL LE JEUNEJean-Claude Brisville a imaginé une ren-contre entre Descartes et Pascal, tous deuxphilosophes, scientifiques et chrétiens,l’un jésuite, l’autre janséniste. Une jouteoratoire mise en scène par Daniel Mes-guich qui reprend ici le rôle de Descartes(en 1985 il jouait Pascal aux côtés d’HenriVirlojeux). Face à lui, son fils William. 21h au Prisme

10, 11, 12, 13 FÉVRIERCONVERSATIONS AVEC MA MÈRESéduit par le film argentin Conversa-ciones con Mamá de Carlos Oves, DidierBezace en a fait un spectacle danslequel il se met en scène avec IsabelleSadoyan. Entre humour et non confor-misme, on y découvre le portraitsensible d'une mère et de son fils surfond de crise économique en Argentine.Les 10, 11, 13 à 20h30, le 12 à 19h30au Théâtre de Saint-Quentin

28 ET 29 MARSL’ORAL ET HARDIAccompagné par Louis Sclavis, JacquesBonaffé propose un truculent monologued’une heure, monté à partir de l’œuvredu poète Jean-Pierre Verheggen. Au menu: dextérité verbale, bons mots et humour.Le 28 à 20h30 et le 29 à 16h au Théâtre de Saint-Quentin

8 ET 9 AVRILLE CANARD SAUVAGE« Si vous retirez le mensonge de la viede personnes ordinaires, vous leur reti-rez en même temps le bonheur ». YvesBeaunesne met en scène le texte d’Hen-rik Ibsen, une fable philosophique quinous raconte comment l’arrivée d’unhomme dans une famille va boulever-ser la vie de celle-ci en mettant à jourses secrets intimes. Le 8 avril à 20h30 et le 9 à 19h30 au Théâtre de Saint-Quentin

MUSIQUE4 OCTOBREJULIETTE GRÉCOFaut-il encore présenter celle qui fut l’é-gérie de Saint-Germain-des-Prés,l’interprète de Belphégor, la « décou-vreuse » de Serge Gainsbourg etl’interprète de Déshabillez-moi ?20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

9 OCTOBREMASSACREUnique représentation en Ile-de-Francede cet opéra de Wolfgang Mitterer, com-positeur autrichien, organiste virtuose

et spécialiste de l’électroacoustique endirect. Mis en scène par LudovicLagarde, ce spectacle revient sur lemassacre de la Saint-Barthélémy.19h30 au Théâtre de Saint-Quentin

18 OCTOBRESTACEY KENTAprès avoir repris des classiques desannées 30 dans un big band, cettechanteuse de jazz new-yorkaise pro-mène son swing et sa voix sensuelle surles compositions de Duke Ellington, CarlSigman ou Cole Porter. 21h au Prisme

18 DÉCEMBREQUINTET LOUIS SCLAVISFameux clarinettiste et compositeur dejazz de réputation internationale, LouisSclavis est aussi un artiste associé auThéâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines.Il va y répéter en septembre Lost onthe way, le nouveau répertoire de sonquintet, avant la sortie de son disque.Un programme qu’il créera ensuite surscène ici même ce 18 décembre.19h30 au Théâtre de Saint-Quentin

27, 29 ET 31 JANVIERDON GIOVANNIAprès la version orchestrale la saison der-nière, voici la version scénique de cet opérade Mozart mis en scène par Yoshi Oïda. Auchœur et à l’orchestre on retrouve l’OpéraFuoco dirigé par David Stern récemmentnommé à la direction de l’opéra d’Israël.Le spectacle sera filmé par Arte.Les 27 et 31 à 20h30, le 29 à 19h30 auThéâtre de Saint-Quentin

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4 AVRILA FILETTATrente ans qu’A Filetta, le groupe depolyphonies corses, prouve qu’on peutêtre à la fois enraciné dans la traditionet ouvert au monde. Chansons tradi-tionnelles, musiques de film, rap oucréations polyphoniques contemporai-nes, leur répertoire est immense.20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

19 MAIDANZA DEL VIENTOMusicien catalan espagnol, violiste etchef de chœur, Jordi Savall maîtrise unrépertoire qui s’étend de la musiquemédiévale à celle du XIXe siècle en pas-sant par la musique de la Renaissanceet baroque. Il s’illustre ici avec le Neder-lands Blazers Ensemble. 20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

DANSE6, 7, 8, 9 NOVEMBREBLANCHE-NEIGECréateur prolifique, Angelin Preljocaj estparti à la recherche du merveilleux poury faire évoluer sa danse fluide et trèsécrite. Un grand ballet romantiquecontemporain pour 26 danseurs costu-més par Jean-Paul Gaultier et agrémentédes plus belles pages des symphoniesde Gustav Mahler.Le 6 à 19h30, les 7 et 8 à 20h30, le 9 à 16h au Théâtre de Saint-Quentin

9 JANVIERNOCES DE SANG - SUITE FLAMENCALa compagnie Antonio Gades présenteNoces de sang, la pièce créée en 1974par son chorégraphe éponyme,immense danseur de flamenco décédéen 2004. L’histoire, inspirée de l’œuvrede Garcia-Lorca, raconte la haineancestrale entre deux familles voisines.20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

21 MARSISICATHAMIYA PROJECTAvant sa reconnaissance en Europe audébut des années 2000, Robyn Orlin alongtemps été perçue comme l’enfantterrible de la danse sud-africaine. Ellerend ici hommage à l’Isicathamiya, unstyle inspiré par les danses et chantsdes esclaves zoulous des mines de dia-mants du XIXe siècle.20h30 au Théâtre de Saint-Quentin

Nicolas Gervais

Théâtre de Saint-Quentin-en-YvelinesTél. : 01 30 96 99 00 ou www.theatresqy.org

Le Prisme à ÉlancourtTél. : 01 30 51 46 06 ouwww.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel-Ébat à Guyancourt Tél. : 01 30 48 33 44 ou www.ville-guyancourt.fr

La Merise à TrappesTél. : 01 30 13 98 51 ou www.lamerise.com

14, 15, 16 ET 17 MAILE FIL SOUS LA NEIGESept funambules, hommes etfemmes venus d’Amérique dunord et d’Europe, sont réunisdans un spectacle de fil danslequel ils évoluent seuls, en duoou à plusieurs. Le funambuleAntoine Rigot a imaginé cette his-toire après une chute qui l’agravement blessé en 2000. Les 14, 15 et 16 à 20h30, le 17 à 16h, sous chapiteau à Trappes(partenariat La Merise - l’ACT et le Théâtre de Saint-Quentin)

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BLANCHE NEIGE

LA DOULEUR CORRESPONDANCE DE GROUCHO MARX

A FILETTA

GUY BEDOS LA CONTREBASSE LE FIL SOUS LA NEIGE

ENTRETIEN DE M. DESCARTES AVEC M. PASCAL LEJEUNE STACEY KENT

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vivre sa villeautomobile

Essai

Utilitaires de charmeCitroën Berlingo, Peugeot Partner, Renault Kangoo… Précurseurs des ludospaces, les trois constructeurs français signent de nouvelles générations de leurs best-sellers en versions civile et professionnelle.

Les deux nouveauxludospaces

de PSA, le CitroënBerlingo et le

Peugeot Partner,reposent désormais

sur des bases roulantes de C4 Picasso.

gueur utile de 3,25 m. Le KangooExpress fait presque aussi bien : de 3à 3,60 m3. Alors que la banquettedes véhicules PSA peut – c’est unepremière – accueillir jusqu’à troispersonnes, le Kangoo peut embar-quer une europalette. Pour faciliterle chargement, ces trois fourgonnet-tes reçoivent, suivant les versions,des portes battantes arrière et desportes latérales coulissantes.

L’accroissement des gabarits est misà profit pour soigner l’habitabilité,la fonctionnalité et l’agrément devie à bord. La présentation et laqualité des matériaux n’ont rien àenvier aux monospaces.

Largement inspirés des monospacesL’ergonomie retravaillée profite d’unlevier de vitesses surélevé et d’uneposition de conduite typée berline.En version familiale, les passagersaccèdent aux places arrière par desportes latérales coulissantes. Danstous les cas, les rangements malinsabondent.Grâce à sa banquette arrière rabat-table, le Kangoo dispose d’un volu-me de coffre variant de 660 à 2 866litres, sur une longueur de 2,50 m.Sur ce point, les modèles de PSAprennent l’avantage : de 675 à 3 000litres et jusqu’à 3 m de longueur dechargement. Deux moteurs essence et trois die-sels sont proposés dans tous les cas.Renault fait le choix du 1.5 dCi décli-né en trois niveaux de puissance.Chez PSA, les HDI les plus puissantssont proposés avec le filtre à particu-les. Le Kangoo est le seul à bénéficierd’un bonus écologique (137 g/km deCO² pour le dCi 85 ch). Le HDI 110FAP, la version la plus propre dePSA, émet 147 g/km de CO².Les tarifs s’échelonnent de 12 950 à16 500 € pour le Kangoo Express etde 16 100 à 19 600 € pour son frèrecivil, de 15 250 à 22 000 € pour leBerlingo, de 12 900 à 15 750 € pourle Partner et de 16 460 à 21 400 €pour le Partner Tepee.

Sylvain Reisser

Sous l’anglicisme « ludospace »se dissimulent des véhiculesnovateurs développés à par-tir de fourgonnettes et orien-

tés principalement vers les loisirs etune certaine polyvalence d’usage.Des sortes de couteaux suisses del’automobile proposés à des tarifsserrés. Les consommateurs ontimmédiatement adhéré à ce conceptqui a prospéré en marge des mono-spaces compacts et des breaks bonmarché et qui représente 300 000unités par an en Europe. L’automobile étant un éternelrecommencement, les groupes PSAPeugeot-Citroën et Renault renou-vellent leurs offres. Si la marque aulosange a frappé la première encommercialisant son Kangoo 2depuis quelques semaines, les deuxconcurrents de PSA s’apprêtentaussi à prendre une nouvelle dimen-sion. La révolution transpire à tra-vers des lignes fluides et modeléestournant le dos à une allure d’utili-taire. C’est si vrai que ces troisludospaces, largement inspirés desmonospaces, reposent désormaissur des bases roulantes de Scenicpour Renault et de C4 Picasso pourles nouveaux de PSA.Malgré ses dimensions revues àla hausse (+ 18 cm en lon-gueur, + 16 cm en largeur),le Kangoo rend encore 17 cm en longueur auxBerlingo et Partner(4,38 m), qui existentégalement en versionfourgonnette longue(4,63 m). Dans ce cas,le volume de charge-ment passe de 3,3 m3 à3,7 m3 sur une lon-

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La marque au losange a frappé la première en commercialisant son Kangoo 2depuis quelquessemaines.

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