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Stage d'observation en classe par Samuel Landon. Jeudi 16 et vendredi 17 novembre 2017. École du Bon Pasteur à Pont-l'évêque. Classe de Sylvie, CP. Dépôt des cartables et des manteaux en faisant une halte dans la salle de motricité pour plus de calme. Vérification des cahiers de liaison. Les enfants posent leurs affaires sur leur bureau et viennent s'asseoir sur le tapis pour les rituels (date, cantine...). Cours : affichage d'images sur le son [K]. Lecture du manuel avec les élèves : surprise, les lectures ne concordent pas ! Les éditions 2004 et 2014 sont différentes (J'apprends à lire avec Sami et Julie, Hachette).

Stage d'observation en classe par Samuel Landon

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Page 1: Stage d'observation en classe par Samuel Landon

Stage d'observation en classe par Samuel Landon.Jeudi 16 et vendredi 17 novembre 2017.École du Bon Pasteur à Pont-l'évêque.

Classe de Sylvie, CP.

Dépôt des cartables et des manteaux en faisant une halte dans la salle de motricité pour plus de calme. Vérification des cahiers de liaison. Les enfants posent leurs affaires sur leur bureau et viennent s'asseoir sur le tapis pour les rituels (date, cantine...).

Cours : affichage d'images sur le son [K].

Lecture du manuel avec les élèves : surprise, les lectures ne concordent pas ! Les éditions 2004 et 2014 sont différentes (J'apprends à lire avec Sami et Julie, Hachette).

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Sylvie vérifie le cahier de leçons (copie au tableau) et signe.Séance de calcul sur l'ardoise.

Classe de Catherine, CE1/CE2 :

Thème de départ : les élèves doivent composer un poème à partir d'un outil pour une exposition sur les outils anciens. Regroupement sur le tapis. Elle utilise le passeport (appris en travaux coopératifs), et leur a demandé de trouver le mot (outil) dans le dictionnaire et d'en copier la définition. Lorsque le poème est validé, les enfants doivent le recopier sur une grande feuille cartonnée pour une exposition.

Validation des poèmes.

Les élèves s'installent comme il leur plaît (et comme ils le peuvent).

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Création d'un « bois à outils » ; dessin d'arbres sur un grand rouleau en papier.

Puis, ils doivent dessiner leur outil sur le journal, le découper et le coller après validation par la maîtresse.

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Ensuite, ils doivent, avec des bouts de bois et des ficelles « construire » un outil.

Classe d'Aurélie, CE2 (ma classe) :

Exercice de vocabulaire. Utilisation du dictionnaire. Je constate que les enfants travaillent bien plus calmement qu'avec moi pour un même type d'exercice (!!).

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14h. Classe de Ludivine (Moyens / grands) :

Assistante maternelle : Laure.

Phonologie « ka » à classer par familles, en même temps ateliers libres.

14h30. Classe de Cécile (Moyens/grands) :

séance de représentation graphique d'activités réalisées au gymnase le matin même.

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Ludivine : ateliers individuels puis jeux libres pour certains. Elle valide dans son cahier le travail fait ou pas. A la fin, elle donne des images (bons points) à certains.

Valérie : prof spécialisée.

Avec Maxence et Jeanne, deux élèves en difficulté de numération dans ma classe (CE2). Elle fait de la numération et travaille la construction du nombre. Les élèves après avoir fait 60, doivent construire 61 ou 59.

Soir : Étude avec Julie (CE1) qui prend ses élèves. Lecture de mots, copie, addition à 2 chiffres.

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Vendredi 17 novembre.

Classe d'Agnès, 28 ans d'expérience dans un même niveau.

Tout-petits : 5 enfants, Petite-Section : 23 enfants. Assistante maternelle : Yolande.

J'assiste aux rituels. Date. Et compte jusqu'à 50 ! Y compris dans le vide au-delà de 30. Je suis étonné par une petite (de 3 ans et demi) qui compte sans difficulté jusqu'à 40. Agnès fait aussi compter en anglais.

Classe de Cécile (suppléante).

Assistante mat. : Nathalie. D'abord séance de motricité (ronde, savez-vous planter les choux...).

Ateliers en autonomie. Un groupe doit faire du découpage puis du collage de la couverture d'un album en cours de lecture.

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Cécile anime un atelier de reconnaissance d'images. Identification et vocabulaire.

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Ensuite, nous retournons en salle de motricité pour répéter la chorégraphie d'une danse commune avec toute l'école.Classe d'Agnès à nouveau : les enfants sont par ateliers autonomes. Agnès anime un atelier où les enfants doivent reproduire un modèle avec des bâtons. D'abord sur le modèle, puis à côté. Ensuite, c'est le rangement.

11h Classe de CM1/CM2 avec Marie-Claude.

Cours de géographie. Rappel d'un cours précédent. Acronyme TOLE : Titre, orientation, légende, échelle. Les 3 plans du paysage. Elle utilise le tableau interactif, mais celui-ci rame beaucoup (vidéo). Elle avait prévu le coup et distribue une photocopie. Exercice : « Quand on lit un paysage », qu'est-ce qu'on y voit « de la nature » et « de la main de l'homme » ? Construction par deux d'un tableau de deux colonnes. Puis remontée en grand groupe et mise en commun au tableau.

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13h30 : Julie, CE1, 25 élèves.

Additions en colonnes.

Lecture sur le cacaoyer. Elle organise ses ateliers de lecture, en prenant le temps de guider la lecture, puis m'explique qu'au fur et à mesure de l'année, elle les laisse de plus en plus autonome. Dans une liste, les enfants peuvent choisir les mots qui tomberont à la dictée. Séance de récitation de poésie : Julie rappelle les règles et attendus.

Puis, séance sur la préhistoire (paléolithique, néolithique). Les élèves doivent lire une fiche sur le néolithique et dire ce qu'ils trouvent de différent par rapport au paléolithique (déjà vu dans une séance précédente).

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Quelques réflexions.

J'ai apprécié voir mes collègues et leurs différentes méthodes de travail. J'ai regretté ne pouvoir aller dans toutes les classes, mais j'ai préféré voir des séances complètes plutôt que de ne passer que quelques minutes et ne voir que quelque chose de décousu.

Ce qui me reste en mémoire : le travail de Sylvie, en CP, très structuré et ritualisé. L'avantage de cette ritualisation fait que les enfants savent précisément ce qu'ils ont à faire et comment. Ils ne peuvent pas s'éparpiller.Mais aussi, à l'inverse, le travail de Catherine, en CE1-CE2, très original dans sa manière de faire. Elle laisse beaucoup d'autonomie aux enfants. En fait, elle enchaîne les tâches et les ateliers, en donnant peu de consignes, les enfants se débrouillent et suivent à leur rythme.

Construction du nombre.J'ai apprécié le travail de Valérie, car, si j'avais les moyens, j'aimerais faire ce qu'elle a fait avec mes élèves. Quelle luxe de n'avoir que deux élèves ! Le travail peut être fait en profondeur.J'ai remarqué une difficulté sur le vocabulaire. En effet, le terme « un » ou « une » peut être utilisé pour dire des choses différentes. Un « petit cube » c'est « une unité », mais une « barre », c'est aussi « une unité... de dizaine » ! L'enfant ne voit le terme « unité » comme comme voulant dire « petit », or, ce n'est pas le cas. C'est le propre du nombre 1, il peut désigner à la fois « l'identité », et aussi le « supplément » qui permet de passer d'une unité à une autre.

Sur la préhistoire.Cette « période » de l'histoire pose problème car elle est extrêmement longue et parle à la fois de choses « d'avant l'humanité » et des hommes (comme nous) qui ne connaissent pas l'écriture. Ce sont deux choses bien distinctes. Ne faudrait-il pas employer le terme « d'histoire pré-graphique » plutôt que « pré-histoire » ? En effet, ce n'est pas parce qu'un peuple ne possède pas d'écrit, qu'il n'est pas « historique ». De plus, l'histoire de cette période a tendance à amalgamer tous les peuples en un, comme si « à l'ère de la pierre polie » ou du « fer » ou « du bronze » tous les peuples sur la terre employait la même technique. Encore aujourd'hui sur terre, certaines peuplades en sont encore à l'ère de la pierre, et pourtant ils vivent bien aujourd'hui. Il faut distinguer histoire et technologies.

Rituels et algorithmes.Les rituels sont proprement humains. Ils organisent l'action d'une manière qui fasse sens pour l'intelligence. Le but est de créer du sens dans l'esprit de l'homme par une contrainte sociale (le rituel). L'algorithme, extérieurement, semble être un « rituel » pour machine. Mais il n'en est rien, puisqu'une machine ne peut pas « comprendre » pourquoi elle doit faire ce qu'on lui demande. Elle le fait, c'est tout.

Affichages.Il m'apparaît que l'affichage dans les classes peut avoir plusieurs usages variés (rappels, stimulation). J'ai apprécié qu'Agnès fasse compter « au-delà » de son affichage, sollicitant ainsi la réflexion logique et la mémoire des enfants. Il serait intéressant de faire apprendre les panneaux d'affichage par cœur, afin que les références sur les murs deviennent des références intérieures. Les enfants, progressivement devraient être capable de regarder le mur « vide » et de se souvenir de ce qui y était affiché.

Semaines.Si plusieurs classes possèdent des affiches cycliques pour les saisons, je n'en ai pas vu pour les jours de la semaine ; en général, c'est un train. Or, tout ce qui se répète est cyclique, la forme du cercle semble plus appropriée. De même, il est courant de voir les jours de la semaine commencer par « lundi », alors que le premier jour de la semaine est le dimanche.

GéographieSur la question du paysage et de la lecture d'un document.

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Savoir distinguer, c'est toujours choisir un point de vue. Cela change tout ce que je regarde.Ainsi d'un paysage où, selon mon choix, je pourrais remarquer :

– des couleurs ou des formes– en faire une analyse géographique– y visualiser l'activité humaine– en faire le support d'un récit– en faire le support d'une inspiration poétique

Nous choisissons nos « contrastes ». C'est en aiguisant notre regard, en changeant nos perspectives, que l'on affine notre pensée.