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05.12.2018 15.01.2019 PROGRAMME DES CINÉMAS STAR Star PROG n°  176

Star · le fil. Un peu comme un pianiste de jazz répétant ses gammes sur les exercices d’Oscar Peterson, ou un Thierry Henry essayant de composer une équipe moné-gasque de 11

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05.12.2018

15.01.2019PROGRAMME DES CINÉMAS STAR

Star P RO G n° 176

ÉTAT DE GRASS BOBOLAND

VIDOCQ DE NOËLNO BORDERJAMAIS TROP TARD POUR LETO

DIRE L'INVISIBLE

TROLL VS TROLLS

Star Direction et Programmation :Stéphane Libs

Direction d’exploitation :Flore Tournois assistée de J. Picard et de C. Tabaraud

Rédaction :R. Sublon, S. Libs, F. Tournois,

C. Tabaraud, J. Picard Conception graphique

et mise en page : Caroll Maréchal

Éditorial : Stéphane Libs

Publicité : Flore Tournois

[email protected]

Cinéma Le Star27 rue du Jeu des Enfants

67 000 Strasbourg

Cinéma Star St-Exupéry18 rue du 22 Novembre

67 000 Strasbourg

Renseignements téléphoniques (du lundi au vendredi de 09h à 18h)

03 88 32 67 77

www.cinema-star.com

facebook.com /cinemas.star.strasbourg

Régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, avant de m’endormir, je décline une filmo d’acteur ou de metteur en scène, histoire de ne pas perdre le fil. Un peu comme un pianiste de jazz répétant ses gammes sur les exercices d’Oscar Peterson, ou un Thierry Henry essayant de composer une équipe moné-gasque de 11 joueurs, en tant que cinéphile qui se respecte, je décline des filmos. Depuis toujours et avec le plaisir du travail parfois bien fait. Ainsi, l’autre jour, j’ai ressassé 22 films de Robert Aldrich, j’ai même pu me remémorer quelque chose comme 35 films avec Paul Newman. Ce qui est très excitant, complètement vain et peut, au bout du compte, m’empêcher de dormir. Malgré tout, depuis quelques années, je confonds voire oublie les choses de la cinéphilie actuelle, comme si mon disque dur perso était saturé. Ma pratique quotidienne, avec 15 films qui se rajoutent chaque semaine, m’oblige à éliminer pour ne surtout pas que la connaissance devienne plus forte que le ressenti de l’œuvre. Me voilà, par exemple, incapable de citer cinq films de Gaspard Ulliel (quand je ne confonds pas ce dernier avec Pierre Niney). Je vois bien, autour de moi, que l’usage du cinéma est devenu plus versatile et l’attachement au réalisateur et à l’acteur – donc à l’incarnation – n’est plus la raison nécessaire pour voir un film. Une seule question, forcément existentielle, m’obsède : par quelle(s) porte(s) peut-on entrer en cinéphilie si les héros n’en sont pas la raison principale ? Et s’il vous plaît, surtout ne répondez pas à cette question, gardez le mystère entier, il me reste encore quelques années de cinéphilie à tirer.Alors bien sûr il existe des tribus : on a récemment croisé les dingues d’Harry Potter, ceux qui connaissent toutes les scènes des films de Xavier Dolan ou les répliques de Marion Cotillard (non j’déconne, officiellement ça n’existe pas) ; bien sûr les entrées de notre cinéma se maintiennent une fois de plus à un joli niveau cette année et les rétros Tarkovski, Ozu ou Miyazaki trouvent preneur (aussi sur un public jeune), mais m’accrocher à l’idée d’ordonner ces titres de films qui peuplent mon cerveau est une résistance au temps qui passe et à la phrase entendue, il y a déjà bien longtemps sur le dernier album non posthume d’Alain Bashung, phrase qui me hante : « Tout à l’horizontal. Nos envies, nos amours, nos héros ». Fucking Bashung !

ÉDITO27.11.2018

6

Semaine du 26.12 en première partie du film LA VIE COMME ELLE VIENT

EVASION PIERRE LE GALL - (FR) - 2015 - 3'40

Une femme se balade dans la rue avec un dictaphone à la main pour capter l'énergie sonore de différents lieux de vie.

Semaine du 02.01En première partie du film STYX

FAUSSE ROUTEFRANCOIS VOGEL - (FR) - 2017 - 5'

Un homme au bord d’une route déclare vouloir faire un break et quitter la civilisation. Il se laisse alors glisser au milieu des voitures pour finalement se perdre en pleine mer.

Semaine du 09.01 en première partie du film BORDER

OKTAPODIJ.BOCABEILLE, F.X.CHANIOUX, O.DELABARRE - ( FR ) -

2007 - 2'27

Pour échapper aux griffes d’un commis cuisinier, deux poulpes se lancent dans une burlesque course poursuite.

COURTS MÉTRAGES  DE L’IMPORTANCE DES PRÉLIMINAIRES

Pour ce numéro, ce sont les élèves de l’option cinéma du lycée Le Gymnase Jean Sturmqui programment les courts-métrages des premières parties. Voyez ce qu’ils vous ont choisi.

05.12

15.01

Semaine du 05.01 En première partie du film MARCHE OU CRÈVE

THE GAS STATION DJINDA KANE - ( FR ) - 2016 - 7'35

Est-il possible d'avoir de l'essence et un briquet dans ce p... de pays sans montrer ses seins ?!?

Semaine du 12.12 En première partie du film NOUS LES COYOTES

LE COIN CHARLIE BELIN - (FR) - 2016 - 3'

Ils attendent dans la rue qu'on leur donne du travail, du pain, un regard. Mais ils ne nous attendent pas pour chercher à être heureux.

Semaine du 19.12 En première partie du film MON PERE

JE SUIS ORIENTÉE OLIVIER RICHE - (FR) - 2015 - 2'30

Une adolescente passe un entretien pour faire le choix de son futur métier.

12.12 FILM DU MOIS

Une affaire de familleHIROKAZU KORE-EDA

( JP ) - 2018 - VOST - 2h01avec Lily Franky, Sakura Andô...

Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même.

D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de

leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux …

Une Palme d’or en film du mois, c’est pas la prise de risque du siècle. Mais comment situer autrement ce film monstre d’un réalisateur qui a une telle bouteille ? Parfois les Palmes d’or arrivent avec un train de retard. Celle-ci semble tomber pile, tant Une affaire de famille est à la fois une œuvre totale en soi qu’une œuvre maîtresse dans la filmographie dense et singulière de Kore-eda. Bref, cette palme est un chef-d’œuvre – au sens propre.C’est étonnant, mais il paraît qu’au Japon le premier ministre n’a pas fait mention de cette haute distinction, dans aucun de ses discours. C’est que le film de Kore-eda gêne. Toujours sans en avoir l'air, le cinéaste continue avec ce treizième film à dénoncer la fracture sociale d'un pays qui véhicule par ailleurs une image idéale de bien-vivre et de réussite. Plus que jamais, il pose son regard à la marge de la pauvreté et de la précarité, s'arrangeant le plus sereinement du monde avec l'amoralité. Ici on est voleur à l'étalage de père en fils et on arnaque de mère en fille. Quoiqu'il se passe, l'important chez Kore-eda, c’est de rester en famille. Et cette nouvelle chronique du réalisateur, qui décompose les foyers pour en comprendre les liens, est paradoxalement d’une infinie tendresse. En pénétrant le quotidien de cette famille, on se sent vite accueilli, intime et touché. Car leurs affaires, même une fois détricotées, n’ont jamais autant parlé d’amour.

8 9

Marche ou crève MARGAUX BONHOMME

( FR ) - 2018 - 1h25 avec Diane Rouxel, Jeanne Cohendy, Cédric Kahn… 

Elisa, une adolescente fougueuse et passionnée, veut profiter de l’été de ses 17 ans sur les pentes

escarpées du Vercors où elle a grandi. Mais sa mère quitte la maison et la laisse seule avec son père pour s’occuper de sa sœur handicapée. Une responsabilité de plus en plus lourde qui la fait

basculer de l’amour à la haine, jusqu’à perdre pied.

La force de Marche ou crève, qui est aussi l’expli-cation à son âpreté, est de faire corps avec son sujet. Engoncé et sec, peinant à s’ouvrir, le film tout entier est le juste prolongement du regard d’Elisa, grande sœur en mal d’insouciance, porté par l’élan de ses 17 ans mais retenue chez elle par une vie de famille que l’on ne choisit pas. Elisa est la sœur de Manon, handicapée physique et mentale (incarnée par Jeanne Cohendy, qui elle ne l’est pas et on ne l’aurait jamais cru), la fille de François (père dévoué et inconséquent, joué par l’admirable monolithe Cédric Kahn) et d’une mère partie s’aérer, elle. C’est traité sèchement, un peu à la Dardenne pour le dire vulgairement, la musique en bonus. Marche ou crève rappelle aussi, dans sa source autobiogra-phique, le récent documentaire de Sandrine Bon-naire (Elle s’appelle Sabine), la fiction en bonus.

05.12

Assassination NationSAM LEVINSON

( US ) - 2018 - VOST - 1h50 - Int– 12 ansavec Odessa Young, Suki Waterhouse, Hari Nef…

Comme partout ailleurs, Lily, élève de terminale, et son cercle d’amis évoluent constamment dans 

un univers de textos, selfies, tchats et autres posts sur les réseaux sociaux. Quand un hacker se met à publier des détails personnels compromettants 

sur les habitants de leur petite ville, celle-ci sombre rapidement dans la folie pure. Lily et ses 

camarades survivront-elles à cette nuit infernale ?

On ne va pas vous le cacher, Assassination Nation est un film qui dépote. Pour autant, le film n’est pas une extravagance qui entremêle dans un délire de réalisa-teur, le sexe, la drogue et les réseaux sociaux chez les plus jeunes. Assassination Nation est terriblement bien foutu et avance sur la base d’un scénario construit. Il est important quand on parle de la montée de la vio-lence de ne pas faire n’importe quoi. Dans l’énergie du film, dans son côté imparable, nous ne sommes pas très loin du chef-d’œuvre d’Arthur Penn, La poursuite Impitoyable. Même banlieue étouffante, même popula-tion lâche qui stigmatise sa haine sur les plus affaiblis, même puritanisme affligeant et aveugle. Ce qui change (et c’est pourquoi le film fait peur) c’est que ce qui se passe dans cette petite ville existe également à l’échelle mondiale. L’intime, exposé sur les réseaux parole de vérité (puisque désormais le politique, le social, la famille, l’amitié… sont fragiles quand il existent encore), est dangereusement atteignable. C’est de cette priva-tion-là, de ce viol en communication, que tout fout le camp, progressivement, sur des chemins déjà tracés. Cerise sur le gâteau, le film impressionne par son mon-tage et sa mise en scène et il possède, en son cœur, une des plus belles scènes vue cette année.

05.12

Pig MANI HAGHIGHI

( IR ) - 2018 - VOST - 1h48 avec Hasan Ma’juni, Leila Hatami, Leili Rashidi... 

Un mystérieux serial killer s’attaque aux cinéastes les plus adulés de Téhéran. Hasan

Kasmai, un réalisateur iranien, est étrangement épargné. Censuré depuis des mois, lâché par son

actrice fétiche, il est aussi la cible des réseaux sociaux. Vexé, au bord de la crise de nerfs, il veut comprendre à tout prix pourquoi le tueur ne s’en prend pas à lui et cherche, par tous les moyens, à

attirer son attention.

Lorsqu’on parle de cinéma iranien, cela se concentre toujours autour de quelques thèmes récurrents : la dictature en place, la place des femmes, Téhéran ou encore la jeunesse iranienne. Cette fois-ci, autant vous l’annoncer tout de suite, Pig est la proposition décalée et loufoque du cinéma iranien. Pig retrace le parcours d’un tueur en série qui ne s’en prend qu’à des réalisateurs iraniens, et manque de chance il ne s’intéresse pas à Hasan Kasmai, réa-lisateur sans permis d’exercer, qui tombe peu à peu dans l’oubli et ne souhaite qu’une chose : revenir sur le devant de la scène, même si ça doit passer par un assassinat. Le film est gorgé d’humour noir et de scènes caustiques. D’un point de vue plus informatif, il montre les dessous inconnus du milieu cinémato-graphique de Téhéran, avec notamment les relations entre comédiennes et metteur en scène, la place de la télévision, des clips et évidemment de la censure. Pig est une hilarante comédie, bien barrée.

Les confins du mondeGUILLAUME NICLOUX

( FR ) - 2018 - 1h43avec Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix,

Gérard Depardieu…

Indochine, 1945. Robert Tassen, jeune militaire français, est le seul survivant d’un massacre dans

lequel son frère a péri sous ses yeux. Aveuglé par sa vengeance, Robert s’engage dans une quête solitaire et secrète à la recherche des

assassins. Mais sa rencontre avec Maï, une jeune Indochinoise, va bouleverser ses croyances.

Même si, ici, et c’est une prouesse, Guillaume Nicloux tient tout cela en 1h43, un des grands plaisirs du cinéma réside dans ces films au long cours, nécessi-tant une longue infusion ; ces films qui nous laissent un peu coi à la sortie puis qui, chaque jour passant, s’étoffent. Il se passe alors cette chose étrange ; le film est-il exact à notre souvenir ou l’a-t-on déjà, en quelques jours à peine, fabriqué pour qu’il soit celui fantasmé ? Arrangeons-nous du vrai pour prêcher une certitude ; Les confins du monde est l’adaptation fran-çaise d’Apocalypse Now, parfaitement décomplexée, totalement premier degré, brillante de nonchalance, où le colonel Kurtz est écrivain et l’opium le fruit de nos entrailles. Oui, c’est du Guillaume Nicloux ! Celui du Poulpe, de L’enlèvement de Michel Houellebecq et du Concile de Pierre réunis. Avec Les confins du monde, Guillaume Nicloux réalise un film essentiel et rouvre plaie béante de notre société cinéphile : comment expliquer que les guerres d’Indochine et d’Algérie soient si peu présentes sur la toile ? Guil-laume Nicloux, lui, fonce dans l’tas. Avec toujours un pas d’côté.

10

LetoKIRILL SEREBRENNIKOV

( RU + FR ) - 2018 - VOST - 2h06avec Teo Yoo, Roman Bilik, Irana Starshenbaum…

Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s’échangent en contrebande, et une scène rock

émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du

rock’n’roll en Union Soviétique.

Commençons par les superlatifs : Leto c’est sans conteste « l’autre Palme d’or » et ceci même si la vraie Palme d’or est aussi top. Ici souffle le vent de la liberté. Celle de quelques jeunes qui, dans les années 80, font du rock dans un pays qui n’a que faire de ce truc contestataire. Ils sont donc forts, font se lever les foules mais surtout ils sont jeunes et beaux dans un pays où les icônes ont, par contre, leur place. Ainsi pendant une bonne heure, le film enchaîne des séquences magnifiques et vivantes. Celle sur la plage qui fait se rencontrer le futur triangle amoureux est à voir et à revoir tant la beauté fragile qu’on devine éphémère (être éphémère est la base même d’un groupe de rock), filmé par une caméra qui tourne, frôle, chope un regard… en fait un grand moment de cinéma. En une scène, Kirill Serebrennikov – démerdez-vous pour bien retenir ce nom – nous fait chavirer. Pour autant, le film ne va jamais vers le contemplatif, mais garde son punch et son inven-tivité. Puis Leto se concentre sur les trois personnages principaux. Il ralentit sa cadence, se fait un peu plus bavard, moins punk. C’est dans cette deuxième partie qu’il devient un chouia plus politique puisque, malgré tout, pour exister, le groupe a besoin de respecter des principes qui lui permettent de mieux transgresser la répression. Le film perd un peu de son insouciance tout en gardant sa beauté et son émotion. Car désormais les choses sérieuses commencent : l’amour s’invite.

05.12 FILM COUP DE CŒUR

12 13

Pupille JEANNE HERRY

( FR ) - 2018 - 1h47 avec Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche,

Elodie Bouchez…

Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C’est un accouchement sous X. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision...ou

pas. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme)

dans ce temps suspendu, cette phase d’incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante.

Pupille est un film admirable de précision, de méticulosité et, vertu rare de nos jours, de calme. Jeanne Henry y déploie, avec finesse et attention, le long processus d’un accouchement sous X et l’adoption qui s’en suit. À la manière des cercles concentriques, chaque scène succède à une autre en élargissant le champ d’action des personnages. Et, presque irrémédiablement, s’installe l’évidence de ces instants où les émotions sont tirées à l’extrême, où les enjeux admi-nistratifs et moraux cohabitent, parfois dangereusement, avec l’empathie et l’amour naissant, l’amour fuyant. Dans sa construction très documentée, presque clinique, on pourrait être tenté de se souvenir de Polisse (de Maïwenn) ; il faudrait en extraire l’obscénité et alors oui, il y aurait une filiation possible. La filiation justement, au cœur même de ce film précieux et, surtout, droit.

Nous les coyotes HANNA LADOUL & MARCO LA VIA

( US ) - 2018 - VOST - 1h27 avec Morgan Saylor, McCaul Lombardi,

Betsy Brandt…

Amanda et Jake ont la vingtaine et veulent commencer une nouvelle vie ensemble à Los

Angeles. Rien ne se passe comme prévu pour le jeune couple. Leur première journée dans la Cité des Anges va les emmener de déconvenues en

surprises d'un bout à l'autre de la ville.

Cela fait déjà un moment que le doute n’est plus per-mis, Nous les coyotes rend la chose encore un peu plus certaine ; le feel good movie aurait sa place dans les rayonnages de la Fnac, si le principe de rayonnage à la Fnac faisait encore sens au moment où tout n’est plus que coffret et algorithme. C’est un autre débat, n’est ce pas, et surtout c’est un moyen de ne pas parler du film qui nous concerne ; Nous les coyotes. Ce n’est pas tant que l’on a rien à en dire, même si là nous ne poursuivons que très subtilement ce stra-tagème consistant à éviter le sujet, et hop quelques lignes de plus de grattées, tranquilou, ni vu ni connu (ben non le texte n’est pas signé), mais Nous les coyotes est la juste promesse de son pitch, de son affiche et de sa bande-annonce. Un package qui ne déçoit pas, un step-movie comme un récit initiatique à l’âge de tous les possibles où plus rien ne l’est vrai-ment. Sinon se rencontrer soi-même, mais à deux c’est mieux.

PROJECTION DÉBAT

 

jeu. 06.12 ~ 18h ~ Star 

À l'occasion du CNGOF (organisme qui fédère la pro-fession de gynécologue en France) qui aura lieu à Strasbourg du 4 au 7 déc. associations et collectifs s'organisent pour dire stop aux violences gynécolo-giques et obstétricales. Séance en mixité choisie* organisée par Le planning familial, La Nouvelle Lune, ACAP, SOS Homophobie et le Collectif Premier Jet, et suivie d'un débat avec la réalisatrice Nina Faure et la chercheuse Cécilia Giles.

 

PAYE (PAS) TON GYNÉCO NINA FAURE - ( FR ) - 2018 - 0h20

Dans une immersion entre enquête sociale et tou-cher vaginal, Nina Faure réalise un documentaire sur les violences faites aux femmes dans le cadre des examens gynéco et/ou obstétriques.

Entrée libre dans la limite des places disponibles

*la mixité choisie est une pratique consistant à organiser des

rassemblements réservés aux personnes appartenant à un

ou plusieurs groupes sociaux considérés comme opprimés

ou discriminés. Ici, ce rassemblement est ouvert aux femmes

( trans ou cis ), aux hommes trans, aux personnes non

binaires et inter sexes.

06.12 12.1205.12 FILM COUP DE CŒUR

15

La Strada FREDERICO FELLINI

( IT ) - 2018 - VOST - 1h48 avec Anthony Quinn, Guilietta Masina,  

Richard Basehart… 

Gelsomina a été vendue par sa mère à Zampano, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant

misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et

poète, qui seul sait parler à Gelsomina.

Quand les mots touchent juste, il faut parfois savoir les emprunter. Alors citons André Bazin (critique et cofondateur des Cahiers du Cinéma) qui écrivait à propos de La Strada : « C’est l’his-toire d’un homme qui apprend à pleurer. » On serait tenté de ne rien ajouter. Par ego, on glissera quand même quelques mots supplémentaires Si l’on s’accordait un reproche à l’endroit de La Strada, ce serait d’avoir un peu trop popularisé les arts de rue. Passée cette pique fielleuse en guise de transition, évidemment réjouissons-nous de la ressortie de ce film majeur, la rencontre entre la brutalité d’un homme à qui manquent les senti-ments et la fragilité d’une femme à qui manquent les mots. Deux être qui souffrent et s’en amusent, l’essence même de la violence du burlesque, deux conditions aussi, surtout, masculine et féminine, plus que jamais inégaux en droits. Un film qui se regarde de tous les points de vue n’est-il pas l’au-gure d’un chef d’œuvre ?

12.12

Derniers jours à ShibatiHENDRICK DUSSOLIER

( FR ) - VOST - 2017 - 0h59

Dans l’immense ville de Chongqing, le dernier des vieux quartiers est sur le point d’être démoli et ses habitants relogés. Le cinéaste se lie d’amitié avec le petit Zhou Hong et Madame Xue Lian, derniers

témoins d’un monde bientôt disparu.

C’est un film témoignage sur Shibati, quartier ancien d’une mégalopole chinoise aussi grosse que l’Au-triche, qui va être rasé. Le réalisateur se promène, exactement comme un touriste pourrait le faire, avec une caméra et tente de créer des liens sans pour autant parler chinois. Il vient et revient et, à force, noue un lien avec trois habitants. Il les suit, les regarde, les interroge un peu. Shibati est une tâche noire au pied des tours et de centres commerciaux immenses. Ici vit le peuple d’en bas, avec ses codes, ses habitudes, son histoire. Mais tout va être rasé pour recaser ces trois-là dans l’uniformité.Le film est incroyable car il tombe à pic : la toute fin de la vie de Shibati est le tout début d’une autre his-toire. Dans une période qui, de manière radicale et violente, concentre l’urbanisation galopante sur trois corps fragiles (une vieille dame géniale, un p’tit gars qui court tout le temps, un coiffeur qui n’en démord pas). Pas de blabla pourtant, juste des corps, des regards, des attitudes qui subissent, dans un temps donné, un condensé physique de mondialisation. Dernière chose, que c’est bien de voir des moyens-métrages en salle !

MARCHÉ  DE NOËL

* *sam. 15.12 ~ 13h à 19h

Star St-Ex

*Vente

d'affiches de l'année Offrir des cours de natation synchronisée sans

trop se mouiller avec Le Grand Bain, Ou tenter le cadeau canin sans poil et sans

reproche avec L’île aux chiens, pour vos cadeaux et cartes de

voeux pensez aux affiches de ciné !

Rendez-vous au stand de vente d’affiches pourtrouver LE cadeau à faire ou à vous faire.

*

CINÉ-BROC’* *

sam. 22.12 ~ 10h30 à 13h Star

*Vente

d'affiches de collection

Si vous ne trouvez rien dans les affiches d’ac-tualité, un autre temps vous est proposé avec quelques pépites conservées avec application

pour satisfaire les amateurs.

*

17

CINÉ-CLUB LYCÉEN

 

mar. 18.12 ~ 18h15 ~ Star

  Ciné-club programmé par le Gymnase Jean

Sturm ouvert à tou.te.s Séance précédée d'une présentation menée par

les élèves de la spécialité Cinéma Tarifs habituels des cinémas

 

PERSÉPOLIS M. SATRAPI & V. PARONNAUD - ( FR ) - 2007 - 1h35

avec les voix de Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve,

Danielle Darrieux…

La jeune Marjane vit à Téhéran en Iran sous la Révolution islamique. Pour fuir la guerre contre l'Irak et s'éloigner des répressions, Marjane se retrouve seule à Vienne : elle y découvre la liberté, l'amour et les affres de l'adolescence...

LES 5 RAISONS DE VOIR PERSÉPOLIS :

Une histoire adaptée de la BD Persépolis de Marjane Satrapi, inspirée par sa vie

Une grande leçon d'intégrité par une grand mère inoubliable avec la voix de Danielle Darrieux

Une pluie de récompenses : Prix du jury à Cannes en 2007, nomination aux Oscars du meilleur film d'animation en 2008

Beaucoup d'humour et d'émotion sous les bombes irakiennes et dans l'hiver autrichien

Un film sur l'adolescence et sur les premières amours qu'on préférerait oublier...

16.12 18.12

LA SÉANCE QUI FAIT DU BIEN  Un dimanche par mois.Accueil à 9h30, début de séance à 9h40, film à 11h.

Les mains sages vous proposent de venir au cinéma et de préparer au mieux votre séance. Dans une salle calme et lumineuse, découvrez le Do-in, un cours d’auto-massage en première partie d’un film sélec-tionné. Cette technique d’auto-massage qui associe pressions, frictions et tapotements des doigts sur l’ensemble du corps, apaise, relaxe et revitalise et vous mettra de vous mettre dans les meilleures dispositions possibles pour découvrir le film que vous aurez choisi.

Le tarif (do-in + film)Tarif unique = 10 euros la séance de cours d’auto-mas-sage + le filmTarif porteurs cartes cinéma illimité et cartes d’abonne-ment = 5 euros + 1 passage carte

Le filmLe film est au choix en fonction des séances à l’affiche les jours de session.

Les prochaines dates- Dim 16.12.2018- Dim 27.01.2019

 Inscription souhaitée sur [email protected] ou directement au cinéma afin de vous recevoir dans les meilleures conditions.

18

L’empereur de ParisJEAN-FRANCOIS RICHET

( FR ) - 2018 - 1h50avec Vincent Cassel, James Thiérrée,

Fabrice Luchini…

Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s’être échappé des plus grands

bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l’ex-bagnard essaye

de se faire oublier sous les traits d’un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant,

et, après avoir été accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, il propose un marché au chef de la

sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté.

Un film qu’on aurait adoré voir adolescent, pour pou-voir se prendre pour un héros (surtout mal-aimé) mais aussi pour son côté physique dépourvu d’effets spé-ciaux à la con qui ont dévastés les Vidocq, Belphégore et autres Arsène Lupin dans des temps pas si loin-tains. Jean- François Richet mène un pur film de diver-tissement, tambour battant, avec tout ce qu’il faut de seconds rôles bien trempés, de catacombes célestes, de policiers bâtards qui ourdissent dans l’ombre, de faux amis qui cachent bien leur jeu et de filles faciles au grand cœur. Oui, un divertissement qui a l’ambition du romanesque avec très peu de souci de vérité si ce n’est celui de faire exister chaque scène. On pourra toujours y voir d’étranges ressemblances avec notre époque, où le peuple se trouve abandonné par les autorités et vit dans la pauvreté – ce qui par l’auteur de Ma 6-Té va crak-er n’est pas innocent – l’essentiel est ici de retrouver un plaisir de cinéma quelque peu oublié, le goût de l’aventure, de l’artifice et du lâché prise, ouais !

Mon pèreALVARO DELGADO-APARICIO

( PE + NO + DE )  - 2017 - VOST - 1h41avec Junior Béjar Roca, Magaly Solier…

Dans une région reculée du Pérou, Segundo, un jeune garçon de 14 ans, se prépare à suivre

les traces de son père dans l’art traditionnel du retable. En se rendant à une fête de village,

Segundo observe accidentellement son père dans une situation qui le bouleverse profondément. La découverte de ce secret inavouable lui révèle la réalité brute du monde dans lequel il grandit.

C’est un film d’une grande délicatesse, une histoire vue des yeux d’un enfant en admiration devant son père, lien indéfectible entre le monde des humains et celui des cieux. Car l’art du retable est au Pérou ce que le géranium est à notre région, une fondation qui enracine et s’élève. C’est ainsi que Segundo est pro-tégé d’une certaine pauvreté car il est logiquement le successeur avéré de l’artisan admiré de tous, jusqu’au jour où…De la beauté de la première partie, Mon Père s’en va dénoncer une société péruvienne érigeant des valeurs morales et religieuses qui anéantissent l’être humain sans aucun souci de compréhension ou de pardon. Le bonheur sera donc bafoué par le glaive de ceux et celles qui admiraient. Film de dénonciation qui pour-tant garde sa pudeur et sa beauté, Mon Père est une perle un peu cachée dans une programmation qui file vite, une perle qui mérité qu’on s’y arrête.

19.12 19 . 1 2

08.01RÉTRO COMÉDIES MUSICALES

 

Pour ceux et celles qui auront vu le nouveau Mary Poppins ou qui veulent répéter leurs grands classiques avant ce même film, voilà de quoi bouger vos gambettes dans des périodes qui demandent respiration et digestion. Pour ceux et celles qui trouvent ça d’un autre temps ou poussiéreux, faites le test avec vos enfants, vous verrez, ça les rend dingue ! Plus sérieuse-ment, on ose tout dans ces comédies (c’est même à ça qu’on les reconnait) et parfois, au détour d’une scène – au hasard Cyd Charisse et Fred Astaire marchant de nuit dans Central Park – l’intrusion de la musique, un pas chassé d’une rare élégance et deux êtres qui sont à l’unisson…l’amour surgit et vous transperce le cœur.

 

ÉVÉNEMENT

LE MAGICIEN D’OZ V. FLEMING & K. VIDOR - ( US ) - 1946 - VF + VOST - 1h41

avec Judy Garland, Franck Morgan, Ray Bolger…

Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante. Tout irait pour le mieux si l'institutrice ne détestait pas son chien. C'est alors que Dorothy fait un rêve où elle se trouve transportée au royaume magique des Munchkins à la recherche de son chien.

UN AMÉRICAIN À PARIS VINCENTE MINNELLI - ( US ) - 1952 - VOST - 1h53

avec Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant…

Un jeune peintre américain vivant à Paris séduit une femme riche qui, amoureuse de lui, prend en main sa carrière. Mais lui n’a d’yeux que pour une jeune danseuse qui doit épouser son meilleur ami. Il par-court les quartiers de Paris à sa recherche, retrou-vant dans des tableaux inspirés de maîtres impres-sionnistes la trace de sa bien-aimée…

CHANTONS SOUS LA PLUIE STANLEY DONEN & GENE KELLY - ( US ) - 1953 - VOST - 1h42

avec Gene Kelly, Debbie Reynolds, Jean Hagen…

Don Lockwood et Lina Lemont forment le couple star du cinéma muet à Hollywood. Quand le premier film parlant sort, tous deux doivent s’accommoder et tournent leur premier film du genre. Si Don maîtrise l'exercice, la voix désagréable de Lina menace le duo. Kathy, une chanteuse, est engagée pour dou-bler la jeune femme mais celle-ci devient un obstacle entre Don et Lina ce qui n'est pas du goût de cette dernière.

TOUS EN SCÈNE VINCENTE MINELLI - ( US ) - 1954 - VOST - 1h52

avec Cyd Charisse, Fred Astaire, Jack Buchanan…

Tony Hunter, artiste déchu, revient à New York où il est accueilli par ses deux vieux amis, Lily et Ted. Ils se lancent dans la création d'une comédie musi-cale qui, à sa première représentation, est un échec retentissant.

LES ARISTOCHATS WOLFGANG REITHERMAN - ( US ) - 1971 - VF - 1h18

Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, million-naire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Ber-lioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ses compagnons à quatre pattes. Cepen-dant, une clause du testament stipule qu'à la mort des chats, ses biens iront à son maître d'hôtel, Edgar.

11h 15h30

mer. 19.12 Chantons sous la pluie

jeu. 20.12

ven. 21.12

sam. 22.12 Le magicien d’Oz ( VF )

dim. 23.12 Les aristochats

lun. 24.12 Tous en scène

mar. 25.12 Un américain à Paris

mer. 26.12 Chantons sous la pluie Tous en scène

jeu. 27.12 Les aristochats Un américain à Paris

ven. 28.12 Le magicien d’Oz ( VF ) Chantons sous la pluie

sam. 29.12 Les aristochats Le magicien d’Oz ( VOST )

dim. 30.12 Le magicien d’Oz ( VF ) Tous en scène

lun. 31.12 Chantons sous la pluie Un américain à Paris

mar. 01.01 Le magicien d’Oz ( VOST ) Chantons sous la pluie

mer. 02.01 Les aristochats Le magicien d’Oz ( VOST )

jeu. 03.01 Tous en scène Les aristochats

ven. 04.01 Un américain à Paris Tous en scène

sam. 05.01 Chantons sous la pluie Un américain à Paris

dim. 06.01 Les aristochats Chantons sous la pluie

lun. 07.01 Le magicien d’Oz ( VOST )

mar. 08.01 Tous en scène

HORAIRES

22

MayaMIA HANSEN-LØVE( FR ) - 2018 - 1h47

avec Roman Kolinka, Aarshi Banerjee...

Décembre 2012, après quatre mois de captivité en Syrie, deux journalistes français sont libérés, dont Gabriel, trentenaire. Après une journée passée entre

interrogatoires et examens, Gabriel peut revoir ses proches : son père, son ex-petite amie, Naomi. Sa mère, elle, vit en Inde, où Gabriel a grandi. Quelques semaines plus tard, voulant rompre avec sa vie d’avant, Gabriel décide de partir à Goa. Il s’installe dans la maison de son enfance et fait la connaissance de Maya, une jeune indienne.

D’un retour de Syrie à peine effleuré, mais dont on ne peut que deviner les dommages, Maya nous emmène en Inde, pour une renaissance ou peut-être juste pour une histoire d’amour, où naissent quelques sentiments indécis et tortueux, rien de plus commun. Ce voyage, qui nous invite à l’errance, déplace le traumatisme que d’autres auraient traité de front. C’est une croisée des temps, un propre du présent où se rencontrent ce que nous avons vécu et ce qu’il adviendra de nous. Un temps suspendu, sans attentes, sans déterminations, au cours duquel Mia Hansen-Løve laisse à ses personnages, comme à son public, tout l’espace nécessaire à ce trajet.Maya est un film complexe, juste et à chialer. À y regarder de plus près, il n’est pas si intellectuel, mais davantage physique, incarné, charnel. Maya est un film exigeant, c’est vrai – mais que ça fait du bien toute cette intelligence avec autant de sensibilité.

AVANT-PREMIÈRE + RENCONTRE lun. 10.12 ~ 20h15 ~ Star St-Ex

en présence de la réalisatrice Mia Hansen-Løve

AVANT-PREMIÈRE+ RENCONTRE

19.12

24 25

L’homme fidèle LOUIS GARREL

( FR ) - 2018 - 1h15 avec Laetitia Casta, Louis Garrel, Lily-Rose Depp…

Abel et Marianne sont séparés depuis 10 ans. Alors

qu’ils se retrouvent, Abel décide de reconquérir Marianne. Mais les choses ont changé : Marianne

a un fils, Joseph, et sa tante, la jeune Ève, a grandi. Et ils ont des secrets à révéler….

Et si l’on jouait à Pyramide ? En trois briques : Paris / polyamour / bobo. Louis Garrel ? Banco ! Pépita like this. On ne va pas voir L’homme fidèle pour se faire surprendre. Le cahier des charges garrelien est ici par-faitement respecté ; faut-il en rire, en pleurer, souffrir son indifférence ou se réjouir d’1h15 passée un peu comme sous sa couette avec un thé citron-gingembre ? Ce coup-ci la charge est encore plus forte puisqu’il s’agit des aventures d’Abel (vous voyez la référence ?), de Marianne (incarnée par Laetitia Casta, vous voyez la référence ?) et de Eve (hé ben non Louis Garrel n’est pas Adam, c’est pour ça que c’est subtil). Donc oui, il y a tout pour se dire que ce film est une énième resucée cul-cul la praline des préoccupations sentimantalo-sexuelles de simili-quadra en velours et coeurs croi-sés. Et c’est le cas. L’avantage quand on sait ce que l’on vient chercher, c’est que l’on n’est pas déçu. Un peu comme le cadeau de Noël que l’on avait écrit sur sa liste.

Un violent désir de bonheurCLEMENT SCHNEIDER

( FR ) - 2018 - 1h15 avec Quentin Dolmaire, Grace Seri...

1792. Loin de l’épicentre de la Révolution Française, le couvent du jeune moine Gabriel est

réquisitionné comme caserne par les troupes révolutionnaires. Une cohabitation forcée entre

moines et soldats s’ensuit, qui ne laisse pas Gabriel indifférent aux idées nouvelles.

L’actualité des gilets jaunes fait ressurgir les reven-dications et les actions du peuple depuis que 1789 a façonné notre Société. Du groupe à l’individu, les révolutions nous dépassent comme elles peuvent nous marquer à l’intime. Un violent désir de bonheur s’inscrit dans ce tumulte. Ce ne sont pas les costumes d’époque du film de Clément Schneider qui figeront un passé ; l’histoire résonne étonnamment aux bou-leversements contemporains. Aussi éloigné que l’on puisse être des fronts, quelles incidences, quels échos, les révolutions peuvent-elles laisser sur nous ? Un violent désir de bonheur est une sorte d’essai cinématographique original, mis en scène avec ascé-tisme et poésie, qui marque un temps et un espace de réflexion autour des aspirations spirituelles, poli-tiques et charnelles d’un jeune homme. Les révolu-tions tournent en rond mais pas que. Les saisons de Gabriel s’enchaînent sur des airs de Marianne Faith-full et Patti Smith, ouvrant de nouveaux paradigmes accompagnés par la grâce, non pas du seigneur, mais de l’humanisme. Gabriel pense, Gabriel est, Gabriel s’ouvre et libère une sensualité nouvelle et vivante.

26.12

The Happy Prince RUPERT EVERETT

( GB + BE + IT + DE ) - 2018 - VOST - 1h46 avec Rupert Everett, Colin Firth... 

À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein

de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il

est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Est-ce bien lui celui qui, un jour, a été l›homme le plus célèbre de Londres ? De Dieppe à Naples, en passant par Paris, Oscar n›est plus qu›un vagabond désargenté, passant

son temps à fuir. Il est néanmoins vénéré par une bande étrange de marginaux et de gamins des

rues qu’il fascine avec ses récits poétiques...

Loin du faste et des paillettes auxquels on s’attendrait pour un biopic sur l’un des plus grands écrivains du XIXème siècle, servi par un casting de folie – #Colin-Firthforever, et premier film d’un acteur à la filmogra-phie longue comme le bras, The Happy Prince est au contraire un film sombre, dont la noirceur n’a d’égal que les méandres de sa narration. Plus qu’une mono-graphie sur la vie d’Oscar Wilde, le film aborde sans sobriété la déchéance d’un succès. Davantage, filmer ce tragique, cette fin reléguée aux bancs d’une société qui l’adulait, est aussi l’occa-sion pour le nouveau cinéaste de rendre hommage à un des personnages qui aura marqué son siècle et devancé le suivant en amorçant les débats pour les droits des homosexuels.

19.12

Wildlife Une saison ardente

PAUL DANO (US) - 2018 - VOST - 1h45

avec Carey Mulligan, Jake Gyllenhaal, Ed Oxenbould...

Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans, assiste impuissant à la lente dégradation

des rapports entre son père et sa mère.

On connaissait Paul Dano pour ses qualités de comé-dien, il faudra dorénavant le compter dans les jeunes réalisateurs montants du cinéma d’auteur américain. Wildlife, son premier film en tant que réalisateur, a fait l’ouverture de la Semaine de la Critique lors du dernier Festival de Cannes et a conquis à la fois les journalistes et les cinéphiles. Le scénario est l’adap-tation du roman de Richard Fort, Une saison ardente, et a été coécrit par Paul Dano et Zoé Kazan (petite fille d’Elia Kazan). Wildlife est le tableau mélancolique d’une Amérique qui endure, avec calme et résilience, sa peine. Un film qui évoque avec tact et précision la lente destruction de la famille modèle des années 60, telle qu’on l’imagine depuis des décennies. C’est à travers les yeux de Joe, jeune adolescent qui voit s’effondrer les structures de son foyer, que le film évoque la fin d’un couple, mais aussi la place des femmes dans le milieu professionnel ainsi que leur émancipation. Joe assiste impuissant aux déboires parentaux, lui si fragile mais qui va se révéler le pilier de leur équilibre. Les parents sont incarnés à la perfec-tion par Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal, mais c’est sans aucun doute Ed Oxenbould qui est la révélation

26

La vie comme elle vient GUSTAVO PIZZI

( BR ) - 2018 - VOST - 1h38 avec Karine Teles, Adriana Esteves, 

César Troncoso...

Irène, mère de famille brésilienne, a des journées bien remplies. Entre quatre garçons, un mari

rêveur, une sœur au bord de la crise de nerfs et une maison qui prend l’eau, elle tente de tout

orchestrer. Quand son aîné de 17 ans, recruté par une équipe de handball, annonce son départ pour

l'Europe, Irène est prise de court : saura-t-elle, avec son optimisme bienveillant, inventer un nouveau

quotidien pour sa tribu ?

La vie comme elle vient est un film qui déborde d’éner-gie, une sacrée énergie positive même. Si rien n’est jamais facile chez les Santi, famille bordélique, mais si attachante, l’espoir est omniprésent. Comme on dit dans la vie, on ne contrôle pas tout, mais grâce à Irène, la mère, pilier de la famille, on accepte les tracas et les peurs avec optimisme et en gardant le sourire. Alors oui, les Santi ne roulent pas sur l’or, leur quotidien est sou-vent chaotique entre une maison qui prend l’eau et le caractère de chacun, mais ils restent unis. Alors évidem-ment, lorsque Irène apprend que son fils aîné va partir jouer au handball en Europe, c’est la goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase. Irène vacille pour la pre-mière fois, mais elle ne va pas se laisser abattre, loin de là. Gustavo Pizzi signe une véritable déclaration d’amour à la famille et à la figure maternelle.

Troppa GraziaGIANNI ZANASI

( IT ) - 2018 - VOST - 1h50avec Alba Rohrwacher, Elio Germano…

Lucia, mère célibataire, bataille pour trouver un juste équilibre entre sa fille adolescente,

une histoire d’amour compliquée et sa carrière de géomètre. Son avenir professionnel se voit

compromis lorsqu’elle réalise que la future construction d’un bâtiment ambitieux s’avère être dangereux pour l’environnement. Surgit alors une

étrange apparition…

Sans oser dire que le cinéma européen se spécialise dans la comédie féministe subtile et militante, admet-tons que la formule lui réussit. Alors que Woman at war a remporté le Prix Lux – prix cinématographique décerné par le Parlement européen – Troppa Gra-zia a lui séduit le jury européen de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en décrochant le label Europa Cinéma. Pendant que la nordique sort les armes, sa cousine d’Italie peine à savoir par quel bout prendre pour satisfaire les exigences de la Madone, mais ne baisse pas les bras. Deux approches de l’engagement et de la morale, le cœur énergique des femmes pour changer le monde. Avec Troppa Grazia, c’est toute l’Italie qui s’exprime. Le réalisateur Gianni Zanasi cui-sine avec légèreté et fraîcheur. Il ose le mélange des genres, des tonalités, comme celui des grands sujets sociaux ou intimes. Corruption, immigration, foi reli-gieuse, couple, adolescence, tout y passe et pourtant le repas ne pèse pas sur l’estomac. Avec Alba Rohrwa-cher, délicieuse au service, Troppa Grazia est un menu original, plein de tendresse et d’optimisme.

26.12

A G EN DA

jeu.06.12

dim.09.12

lun.10.12

sam.15.12

dim.16.12

mar.18.12

mer.19.12

sam.22.12

mer.02.01

dim.06.01

mar.15.01

mer.16.01

ÉVÉNEMENTS

18h ~ PROJECTION DÉBAT : PAYE (PAS) TON GYNÉCO ( p. 13 )

11h ~ AVANT-PREMIÈRE : MINUSCULES 2 ( p. 50 )

20h15 ~ AVANT-PREMIÈRE : MAYA ( p. 22 )

De 13h à 19h ~ MARCHÉ DE NOËL : AFFICHES DE L'ANNÉE ( p. 14 )

9h30 ~ LA SÉANCE QUI FAIT DU BIEN ( p. 16 )

11h ~ AVANT-PREMIÈRE : CHÂTEAU DE CAGLIOSTRO ( p. 50 )

18h15 ~ CINÉ CLUB STURM : PERSÉPOLIS ( p. 16 )

Du 19.12 au 08.01 ~RÉTRO COMÉDIES MUSICALES ( p. 19-21 )

10h30 ~ VENTE AFFICHES DE COLLECTION ( p. 14 )

Du 02.01 au 22.01 ~RÉTRO JOHN CARPENTER ( p. 33-36 )

10h ~ DOUDOU CLUB : LE CRIQUET ( p. 38 )

20h15 ~ CE QU'IL RESTE DE LA RÉVOLUTION ( p. 43 )

Du 16.01 au 22.01 ~FESTIVAL TÉLÉRAMA ( p. 46 )

Film du mois

Patrimoine

Jeune public

Film coup de cœur

Venue

Avant-première/ séance spéciale

Pig ( p. 08 ) Assassination Nation ( p. 08 ) Marche ou crève ( p. 09 ) Pupille ( p. 12 ) Leto ( p. 10 ) Les confins du monde ( p. 09) Paddy la petite souris ( p. 48 )

La Strada ( p. 15 ) Derniers jours à Shibati ( p. 15 )Nous, les coyottes ( p. 13 ) Une affaire de famille ( p. 06 ) Utoya 22 juillet ( p. 52 )Pachamama ( p. 48 )

The Happy Prince ( p. 24 ) Wildlife, une saison ardente ( p. 24 ) Mon père ( p. 18 )L'empereur de Paris ( p. 18 ) Maya ( p. 22 ) Le petit monde de Bahador ( p. 49 ) Le retour de Marry Poppins ( p. 48 et 52 )

Grass ( p. 30 )Monsieur ( p. 31 )Un violent désir de bonheur ( p. 25 ) L'homme fidèle ( p. 25 )Troppa Grazia ( p. 26 ) La vie comme elle vient ( p. 26 )Miraï, ma petite sœur ( p. 30 et 49 ) Les contes merveilleux par Ray Harryhausen ( p. 49 )

Asako I & II ( p. 31 )Un beau voyou ( p. 36 )Styx ( p. 32 )Bienvenue à Marwen ( p. 52 )Qui a tué Lady Winsley ? ( p. 32 )

In my room ( p. 39 )L'ange ( p. 39 )Les invisibles ( p. 40 )Border ( p. 40 )Edmond ( p. 38 )

mer.05.12

mer.12.12

mer.19.12

mer.26.12

mer.02.01

mer.09.01

SORTIES HEBDOMADAIRES

3130

Asako I et IIRYUSUKE HAMAGUCHI

( JP ) - 2018 - VOST - 1h59avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Kojib Seto…

Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte

Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse et

s’apprête à se marier... à un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amant évanoui.

Pour ceux (et surtout celles) qui ont vu les trois parties de « la première série au cinéma », la bien nommée Senses, vous rentrerez dans Asako I et II (qui ne fait qu’un film) dans un territoire des sentiments et des émotions, connu. Ici on tombe amoureux et c’est merveilleux ; ici on est beau, on se sourit, on respecte les détails de la vie ; ici aussi des fantômes rôdent. Le Kobe de Senses est remplacé par le Osaka de Asako (vous suivez ?) car bien sûr, la physionomie de la ville mais aussi les saisons sont, chez Hamaguchi, des per-sonnages à part entière. Asako et les personnages du film ont 20 ans ce qui pousse le film vers la bluette adolescente. Pourtant Hamaguchi, fidèle à son cinéma, continue à ne parler que des relations humaines avec délicatesse et préci-sion, comme si elles étaient la chose la plus précieuse au monde. Car nous sommes ici au cœur de l’intime et de la question existentielle.

Miraï, ma petite sœur MAMORU HOSODA

( JP ) - 2018 - VOST + VF - 1h38

Kun est un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur. Jaloux de ce bébé qui monopolise l’attention de ses parents, il se replie peu à peu sur lui-même. Au fond de son jardin, où il se réfugie souvent, se trouve un arbre

généalo-ma-gique. Soudain, Kun est propulsé dans un monde fantastique où vont se mêler passé

et futur. Il rencontrera tour à tour ses proches à divers âges de leur vie : sa mère petite fille, son arrière grand-père dans sa trépidante jeunesse

et sa petite sœur adolescente ! A travers ces aventures, Kun va découvrir sa propre histoire.

Digne du Garçon et la bête, de Ame & Yuki – Les enfants loups ou de La traversée du temps, ses pré-cédents films, le dernier film de Mamoru Hosoda étoffe une filmographie aussi sensible qu’exigeante. On le compare à Miyazaki, comme s’il fallait à tout prix trouver qui prendra la relève, et c’est vrai que les thématiques chères à la Japanime des grands noms (la famille, l’enfance, l’initiation) le préoccupent aussi, autant qu’il les croise avec le genre fantastique. Les obsessions de l’animation japonaise sont inépui-sables à explorer, mais Hosoda répète ses gammes avec nuances. Son cinéma est plus âpre et bien plus complexe, un peu plus adulte peut-être, quoique ce sont des présupposés de grandes personnes car tous les enfants ayant vu le film l’ont adoré.

26.12

GrassHONG SANG-SOO

( KR ) - 2018 - VOST - 1h06 avec Min-Hee Kim, Jin-yeong Jeong, Saebyuk Kim… 

Au bout d’une allée, un café que personne ne

s’attendrait à trouver. Les gens s’assoient et parlent de leur vie. Au fil du temps, les clients se côtoient et apprennent à se connaître. Une femme les observe

et semble mettre par écrit leurs pensées. La nuit commence à tomber mais tous restent dans le café.

Hong Sang-soo est un doudou pour adultes ciné-philes. Et au rythme auquel il tourne, on pourra bientôt se coucher tous les soirs près de lui. Grass, comme chacun de ses vingt-deux films est un prolon-gement, de nos vies, de nos lendemains de fêtes qui sonnent parfois comme des défaites, pourvu qu’on ait la douceur, l’ivresse n’est plus une option, pas plus qu’une récompense, sûrement pas un sacerdoce, la boisson alcoolisée est sur la table, tout juste substi-tuée par le café, court, serré, à l’encontre du flot des confidences, des émotions non feintes, lâchées ou retenues, dans des cris que l’on écrirait sourds et qui sonnent au fond de nos bois. Mise à nue, épu-rée, stylisée jusqu’à l’ombre de cette homme filmé de dos, a-t-on déjà vu un fantôme s’adressait à nous sous nos yeux vus, en chair, en os, en ombre, donc ? Grass rend ivre, rendons lui grâce.

02.0126.12

Monsieur ROHENA GERA

(FR+ IN) - 2018 - VOST - 1h39 avec Tillotama Shome, Vivek Gomber,

Geetanjali Kulkami...

Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai. En apparence la vie du

jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout

oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer...

Ce film était en compétition lors de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes et a reçu le Prix du public aux Festival du film romantique de Cabourg ainsi que le Prix du public et le Prix du jury au Festival de Saint-Jean-de-Luz. C’est ce qui s’appelle acquérir une notoriété avant même sa sortie au cinéma. La réa-lisatrice Rohena Gera raconte l’histoire d’une attirance inavouable entre deux personnages que tout oppose. Ratna vient de la campagne, là où les traditions font lois, elle est la domestique de Ashwin, fils d’une famille riche de Bombay. L’appartement d’Ashwin, où travaille et vit Ratna, sera le lieu de leur rencontre et de sa limite, un appartement dans lequel l’intimité existe mais est constamment empêchée par des barrières invisibles et terriblement tenaces. Chacun a sa place. Rohena Gera signe un huis clos sensible et touchant, dans lequel elle dénonce les inégalités sociales, la prééminence des hommes sur les femmes et la force des traditions.

32

02.01

22.01RÉTRO JOHN CARPENTER

 

5 films de JC (qui ne passent pas encore sur Netflix) en version numérique restaurée

Proposer une rétro Carpenter un 2 janvier, c’est vous faire passer l’horreur des fêtes de fin d’année en vous remettant dans le droit chemin de l’année à venir. Des films qui respirent le cinéma et le plaisir. Des films qui n’étalent pas leur intelligence mais qui, par leur simplicité, en disent plus que bien d’autres qui eux affichent leur auteurisme. 40 ans après JC, à l’heure où l’industrie cinéma décline avec beaucoup de succès des films d’épouvante stéréotypés et hypra marketisés, revenons en arrière et prions pour que chaque faiseur de film puisse à nouveau travailler en toute indépendance. Car il n’existe pas qu’une seule peur et chaque film de John Carpenter en témoigne.

Retrouvez les horaires la rétro chaque semaine dans les programmes hebdomadaires des cinémas Star

 

ÉVÉNEMENT

StyxWOLFGANG FISCHER

( DE)  - 2017 - VOST - 1h34avec Susanne Wolff, Gedion Odour Wekesa…

Rike, quarante ans, est médecin urgentiste. Pour ses vacances, elle a planifié un voyage en solitaire pour rejoindre l’île de l’Ascension depuis Gibraltar,

une île au nord de Sainte-Hélène, où Darwin avait planté une forêt entière. Seule au milieu de l’Atlantique, après quelques jours de traversée,

une tempête violente heurte son vaisseau.

C’est l’histoire de Rike, grande solitaire qui pour échapper à son quotidien, s’évade en traversant l’At-lantique. Là où la solitude prend toute la mesure de cette femme d’action verbeuse. Ici, au milieu de nulle part, elle est pleinement dans son élément. Dans ce rôle physique, intérieur mais frontal, Susanne Wolff excelle et donne un terreau documentaire à cette his-toire hors du commun. Car Rike connait les océans et sait les affronter, mais toute ses certitudes et ses réflexes sont remis en cause quand il s’agit de secou-rir des migrants en perdition. Bien avant le comment faire (pour porter secours), précède le faut-il le faire ? Humainement, dans quelles mesures, avec quels moyens ? Si la décision n’était que pratique, Rike saurait faire mais là, peut-être pour la première fois de sa vie, notre héroïne ne « maîtrise plus ». Et les migrants sont à quelques dizaines de mètres d’elle. Rike devient, malgré elle, une figure un peu poussée de nos tourments face à la situation des migrants : l’envie d’aider (mais pas vraiment), l’envie – pour les plus courageux - d’aller plus loin que les recomman-dations et les législations, l’envie simple d’aider son prochain.

Qui a tué Lady Winsley ?HINER SALEEM

( FR + TR + BE ) - 2017 - VOST - 1h30avec Mehmet Kurtulus, Ezgi Mola, Ahmet Uz…

Lady Winsley, une romancière américaine, est assassinée sur une petite île turque. Le

célèbre inspecteur Fergan arrive d’Istanbul pour mener l’enquête. Très vite, il doit faire face à des

secrets bien gardés dans ce petit coin de pays où les tabous sont nombreux, les liens familiaux étroits, les traditions ancestrales et la diversité

ethnique plus large que les esprits.

Qui a tué Lady Winsley ? est au Crime de l’Orient Express ce que Turkish Star Wars est à Star Wars. Plus simplement, le dernier film d’Hiner Saleem est un jeu de Cluedo avec une victime, un inspecteur et de possibles coupables. Mais comme le film est aussi parodique, il se permet une dose d’humour et de séduction, de la critique sociale et politique qui donne de l’air à un genre aux codes trop bien définis. Ce qui n’empêche en rien une enquête rondement menée avec son final à suspense. Comme Qui a tué Lady Winsley ? est aussi un film très fluide et beau à voir (on a vraiment envie de partir pour cette île), on croise les jambes, on allume sa pipe et on joue à trouver le cou-pable. Un minimum d’enjeu, comme une soirée France 3 bien tracée, ce qui nous change des flics norvégiens qui traquent des serial-killers assoiffés de sang. Un vrai polar de Noël.

02.01

PRINCE DES TÉNÈBRES( US ) - 1988 - VOST - 1h37 - Int –12ans

avec Donald Pleasance, Jameson Parker, Victor Wong…

À la demande d’un prêtre, un groupe de scienti-fiques vient étudier un mystérieux cylindre de verre enfermé dans la crypte d’une église de la banlieue de Los Angeles. Au cours de leurs recherches, les scientifiques comprennent qu’ils se trouvent devant un processus irréversible dont le but est l’avène-ment du Mal...L’œuvre la plus méconnue de JC, à la fois introspec-tive mais avec de grands moments de folie. Prince des Ténèbres commence dans la rue pour tendre vers l’antéchrist grâce aux paroles d’un prédicateur quelque peu débordé par les événements.

NEW YORK 1997( US ) - 1981 - VOST - 1h34 - Int –12ans

avec Kurt Russel, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine…

En 1997, Manhattan est devenu une immense prison ghetto où vivent, en micro-société, trois millions de prisonniers. Victime d’un attentat, l’avion du Pré-sident des États-Unis s’écrase en plein Manhattan avec des documents ultra secrets. Le film le plus politique de JC, dans une sorte de dis-positif inversé à celui de Assault (lui même inspiré de Rio Bravo), mais surtout magnifique film nocturne qui met en scène à la fois la vieille garde du cinéma et le héros le plus cool de sa filmo : Kurt Russel alias Snake Plissken.

HALLOWEEN ( US ) - 1979 - VOST - 1h31 - Int –12ans

avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasance, Nancy Kyes…

La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Le  plus  insondable  des  serial-killer  et  forcément celui qui  fait  le plus peur car  il n’y a rien à tirer de Michael  Myers,  il  ne  faut  juste  pas  croiser  son chemin.  Il  existe  dix  suites  à  Halloween,  qui  n’en finissent  pas  de  rendre  hommage  à  l’original,  véri-table Citizen Kane du film fantastique.

FOG( US ) - 1980 - VOST - 1h29 - Int –12ans

avec Jamie Lee Curtis, Adrienne Barbeau, Janet Leigh…

En Californie, le port d’Antonio Bay fête son cente-naire. La légende raconte que les marins d’un navire naufragé un siècle auparavant, reviendront se ven-ger par une nuit de brouillard. La plus classe des séries B qui préfère le climax à la violence dans des effets « old school » (voir qua-siment fauchés par moments). Film plus contempla-tif qui se contente de raconter, plan après plan, un conte maléfique où les fondations de l’Amérique sont bafouées. Musique culte.

INVASION LOS ANGELES( US ) - 1989 - VOST - 1h34 - Int –12ans

avec Roddy Piper, Keith David, Meg Foster…

Errant dans Los Angeles à la recherche d'un tra-vail, John Nada, ouvrier au chômage, découvre un étonnant trafic de lunettes. Une fois posées sur le nez, elles permettent de détecter d'épouvantables extraterrestres décidés à prendre le contrôle de la planète.Chef-d’œuvre de JC qui ne voit en ce film qu’un simple petit film d’action alors qu’Invasion Los Angeles est à la fois une satire sociale, une critique du consumérisme et des médias, mais surtout une comédie bien déjantée. Moralité : il faut ouvrir les yeux (et bien choisir sa paire de lunette de soleil) !

Un beau voyouLUCAS BERNARD( FR ) - 2018 - 1h44

avec Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker...

Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau

retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ?

Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate à ses heures.

Une enquête de hasard s’invite comme une pro-vidence dans le quotidien désabusé d’un policier pour redonner du sens et de l’excitation à son exis-tence. Un postulat et une facture plutôt classique au programme. Ne cherchons ni plus ni moins à nous divertir de l’affaire : Beffrois va-t-il coincer le larron ? Dans une société aux rapports déréglés, Un beau voyou se présente comme un jeu du chat et de la souris qui tente un peu de mise en ordre. Vain ou non, le traitement de l’intrigue place l’investiga-tion du côté de la comédie par quelques répliques bien senties et quelques quiproquos rigolos. Mais la qualité principale du film n’est pas le suspense, la psychologie ou la loufoquerie, simplement celle de réunir Charles Berling pour son sourire sympa, Swann Arlaud redoutable de bivalence et Jennifer Decker pétillante et sensuelle. Et c’est déjà pas mal.

09.01

39

06.01 09.01

EdmondALEXIS MICHALIK( FR ) - 2018 - 1h50

avec Thomas Solivérès, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner...

Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et

beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au

grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul

souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des complications et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à

écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : « Cyrano de Bergerac ».

Edmond c’est tout d’abord une pièce de théâtre à qui tout a souri : cinq Molières en 2017, un succès ininterrompu, plus de 500 représentations, et trois troupes différentes qui l’ont joué à Paris et en pro-vince. Aujourd’hui, c’est un film. En réalité, Alexis Michalik avait pensé le scénario de Edmond comme une grande fresque, à l’image de Shakespeare In Love, sauf que, faute de financement, il l’adapte dans un premier temps en une pièce virevoltante. Ce qui explique que l’adaptation au cinéma soit si fluide. Alexis Michalik signe avec son premier long-métrage une époustouflante déclaration d’amour au théâtre. Il y a l’histoire dans l’histoire, l’amour, l’inspiration, l’humour et évidemment des quiproquos. Notamment un malentendu qui va inspirer Edmond Rostand et lui faire rencontrer sa muse, enfin une spectatrice admi-rative de Rostand. Et les vertus de ce malentendu sont immenses, à la fois pour la narration et pour la mise en scène.

L’Ange LUIS ORTEGA

(ES + AR) - 2018 - VOST - 2h avec Lorenzo Ferro, Chino Darin, Daniel Fanego...

Buenos Aires, 1971. Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d'ange à qui personne

ne résiste. Ce qu'il veut, il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble, ils

forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s'engagent sur un chemin fait de vols, de

mensonges où tuer devient bientôt une façon de s'exprimer...

L’Ange est inspiré de l'histoire de Carlos Eduardo Robledo Puch, l'un des plus grands tueurs en série de l'histoire de l'Argentine avec pas moins de onze meurtres, dix-sept cambriolages et agressions mul-tiples à son actif. Il n’a pas encore 20 ans lorsqu’il est arrêté, c’est alors son visage d’éphèbe aux cheveux blonds bouclés qui marqua les esprits. Une sacrée gueule d’ange qui contraste radicalement avec la monstruosité de ses actes, et participa à l’édifica-tion de son mythe. Luis Ortega utilise ce mythe pour davantage se pencher sur le trouble provoqué par la plastique de Carlitos que sur l’horreur de ses actes. Le film est vintage, coloré, chantant et ultra pop, bien loin du thriller glaçant qu’aurait pu inspirer le parcours de « L’Ange de la Mort », comme il était surnommé par la presse. L’Ange a certes un regard de démon, il n’en reste pas moins un gamin qui agit sans conscience du Bien et du Mal, avec la légèreté de son âge. C’est évidemment l’ambivalence de ce jeune homme qui étonne, entre air enfantin et actes diabo-liques. Aujourd’hui, Carlitos est toujours en prison, il n’a jamais expliqué ses actes, ni exprimer la moindre culpabilité.

In my roomULRICH KÖHLER

( DE ) - 2017 - VOST - 1h59avec Hans Löw, Elena Radonicich, 

Michael Wittenborn…

Armin vogue d’échecs professionnels en déceptions sentimentales. Il n’est pas vraiment

heureux, mais ne peut pas s’imaginer vivre autrement. Un matin il se réveille : si le monde

semble inchangé, tous les êtres humains se sont volatilisés. Robinson Crusoé des temps modernes, Armin prend alors un nouveau départ. Cette liberté

totale lui donne des ailes …

In my room prolonge un mouvement intéressant qui est celui du film d’auteur appliqué à un film de genre (ici une sorte de post-apocalyptique, mais sans morts). Là où le regard d’Ulrich Köhler fait mouche au travers de ce mélange, c’est qu’il évite toutes expli-cations psychologiques à la transformation de son personnage principal. D’homme ordinaire qui subit le poids du travail, du désamour, de l’apesanteur d’une région (ici un village allemand près du Rhin), il devient, une fois seul, un mec qui apprivoise le retour au sauvage, se débarrasse de ses tares pour s’éclater dans une vie plus pure, plus en adéquation avec sa condition humaine. Même si la solitude est aussi là.Ainsi menée, la narration est vraiment stimulante. Pas de psycho, à peine du théorique mais un corps qui se transforme, qui revit et s’épanouit dans des plans de cinéma. Et un spectateur enfin libre. Sauf que notre cinéaste cède en fin de film, à l’envie de raconter une ultime histoire. Et même si la narration n’est pas faus-sée, il aurait peut-être fallu sans abstenir. Mais tout est déjà pardonné.

09.01

DOUDOU CLUB  

MINI CINÉ-CLUB DES 2-5 ANS. Le premier dimanche de chaque mois : un parcours « premières séances» au cinéma avec des films adaptés, un son ajusté, un petit accueil ritualisé et un petit goûter.

dim. 06.01 ~ 10h ~ Star 

LE CRIQUET ZDENEK MILER - ( CZ ) - 1978 - 40mn

Voilà un criquet unique en son genre ! Elégant et plein d'humour, il ne se déplace jamais sans son violon. Grâce à sa musique, magique et entraî-nante, il va pouvoir se sortir de toutes les situa-tions, mais également jouer des tours aux autres habitants de la forêt. Ce programme vous propose de découvrir 7 aventures du criquet et de ses amis.

Tarif moins de 14 ans = 4 euros Tarif adulte matin = 6 euros Prévente conseillée Jus de pomme offert par notre partenaire

local et responsable Moi, moche et bon

40

BorderALI ABBASI

( SE ) - 2018 - VOST - 1h41avec Eva Malander, Eeron Milonoff, 

Jörgen Thorsson…

Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire.

C’est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d’apparence suspecte, passe devant

elle, ses capacités sont mises à l’épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire

encore, elle ressent une étrange attirance pour lui...

Border est un film à la limite de plusieurs territoires. Celui qui sépare l’Homme de l’animal, celui qui dis-tingue le désir et le sentiment amoureux, celui (plus flou) qui différencie le film de genre fantastique et le film d’auteur. Ainsi, à force d’être en équilibre sur toutes ces frontières, Border est, en plus d’être réussi, en tout point étonnant. Et c’est avec ce sentiment de « n’avoir jamais vu ça au cinéma » que nous rentrons dans un film qui accepte naturellement la présence de trolls dans la société suédoise. Ils sont juste un peu plus moches que les autres et souffrent ainsi d’isolement, et donc de solitude. Mais attention, ils sont socialement inté-grés, même si le postulat de départ peut s’étendre au regard que nous portons dans nos sociétés modernes sur les êtres « différents ». Border, film guttural tout en chair, possède son propre humour, mélange subtil de comique de situation (les scènes de douane sont extraordinaires) et de bruits / gémissements / cris qui, dans certaines situations causasses, émanent de nos deux héros.

Les invisiblesLOUIS-JULIEN PETIT

(FR) - 2018 - 1h42 avec Audrey Lamy, Noémie Lvovsky,

Corinne Masiero...

Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste

plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges…

Désormais, tout est permis !

On va pas s’mentir, je suis rentrée en salle un peu sceptique pour découvrir cette comédie sur les femmes de la rue. J’ai attendu les clichés au tournant, scruté à la loupe militante les faux-pas politiques, savonné d’avance la planche de ma curiosité pour ce projet comico-social que je jugeais casse-gueule. Et bien évidemment des clichés quand on en cherche on en trouve, mais par surprise, de l’enthousiasme aussi. Les discussions post-films sont parfois importantes (enfin ça dépend après quel film ou avec qui). On reprend le fil et faut admettre sa mauvaise foi. Car Les invisibles est une jolie comédie qui rend visible, juste-ment, des personnages qu’on voit peu... en se plaçant à bonne distance. Et rendre visible dans le flux grand public ça peut valoir deux ou trois films de niche. Surtout parce que le film invite sur un ton positif à la désobéissance en proposant une alternative pleine de bon sens bien qu’illégale. Disons-le sans rougir : le mainstream peut être aussi politique qu'il est léger.

09.01

43

Tout ce qu’il me reste de la révolutionJUDITH DAVIS

( FR ) - 2018 - 1h28 avec Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas, Mélanie Bestel... 

Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure

de la déprime politique mondiale. Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire? Tantôt Don

Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre…

Tout ce qu’il me reste de la révolution, c’est une histoire de société, de notre société qui s’interroge sur l’engagement politique aujourd’hui. Comment milite-t-on en 2018 ? Comment cette mosaïque de personnages s’organise avec la société qu’elle assume ou qu’elle combat ? Comment les relations humaines se dessinent les unes avec les autres ? Ce premier long-métrage de Judith Davis est aussi l’histoire d’un collectif créé en 2007 par un groupe d’acteurs-auteurs ayant à cœur de vivre « le processus de création de leurs pièces comme un exercice concrètement démocratique ».

AVANT-PREMIÈRE + RENCONTRE 15.01.2019 ~ 20h15 ~ St-Ex

En présence de la réalisatrice Judith Davis et de Jean-Philippe Heurtin, professeur de Science Politique à l’IEP de Strasbourg.

En partenariat entre le Master Politique et Gestion de la Culture de Sciences-Po Strasbourg.

AVANT-PREMIÈRE+ RENCONTRE

15.01

44 45

LA SALLE  DES PROFSInformations scolaires

Tous les films à l’affiche peuvent aussi faire l’objet de séances scolaires.

Pour vos réservations ou pour toutes informations :

[email protected] 88 22 73 24

POUR LES CLASSES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES

MINUSCULES 2 : LES MANDIBULES DU BOUT DU MONDE ( FR ) - 1h30 - dès 4 ans 

Quand tombent les premières neiges dans la vallée, il est urgent de préparer ses réserves pour l’hiver. Hélas, durant l’opération, une petite coccinelle se retrouve piégée dans un carton… à destination des Caraïbes !

 ÉVÉNEMENT : AVANT-PREMIÈRES réservées aux scolaires, CSC et AL (sortie du film le 30.01.2019)

 AVANT-PREMIÈRES SCOLAIRES à la demande du 5 décembre 2018 au 29 janvier 2019  

POUR LES CLASSES ÉLÉMENTAIRES

PACHAMAMA JUAN ANTIN - 2018 - ( FR ) - 1h10 - dès 5 ans

Tepulpaï et Naïra, deux petits indiens de la Cordil-lère des Andes, partent à la poursuite de la Pacha-mama, totem protecteur de leur village, confisqué par les Incas. Leur quête les mènera jusqu’à Cuzco, capitale royale assiégée par les conquistadors. Une excellente base pour explorer la culture andine et les mythes amérindiens. Retrouvez le dossier pédagogique sur : www.zerodeconduite.net

 Séances scolaires à la demande du 12 décembre 2018 au 12 février 2019

POUR LES CLASSES D'ANGLAIS - NIVEAU COLLÈGE

LE RETOUR DE MARY POPPINSROB MARSHALL - ( US ) - 2018 - VOST - 2h04 - dès 6 ans avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Wishaw…

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants et leur gouver-nante. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réappa-raît magiquement dans la vie de la famille.  

POUR LES CLASSES DE FRANÇAIS - NIVEAU COLLÈGE ET LYCÉE

EDMONDALEXIS MICHALIK - ( FR ) - 2018 avec Thomas Solivérès, Olivier Gourmet...

Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Pour l’instant, il n’a que le titre : « Cyrano de Bergerac ».

 Séances scolaires à la demande du 9 janvier au 12 mars 2019

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STAR  

LA MORT DE STALINE : 13h20 (sam.) - 15h40 (ven.) -

21h20 (mer.) - 22h (ven., lun., mar.)

mer. 16.01COLD WAR : 11h - 13h50 - 15h40 - 17h30 - 19h30

jeu. 17.01LETO : 14h - 17h - 19h30 -21h55

ven. 18.01

GIRL : 13h35 - 17h45 - 19h50 - 21h55

sam. 19.01 EN LIBERTÉ ! : 11h - 15h30 - 17h40 - 19h50 - 22h

dim. 20.01

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE : 10h45 - 13h15 -

15h45 - 18h15 - 20h45

lun. 21.01 AMANDA : 13h20 - 15h30 - 17h40 - 19h50

mar. 22.01 NOS BATAILLES : 13h50 - 15h50 - 17h50 - 19h50

ST-EX  

mer. 16.01BURNING : 11h - 14h - 17h - 20h

jeu. 17.01UNE AFFAIRE DE FAMILLE : 13h30 - 15h50 - 18h10 - 20h30

ven. 18.01

UNE PLUIE SANS FIN : 14h - 17h - 19h30 - 21h50

sam. 19.01 LES FRÈRES SISTERS : 11h - 14h -17h - 19h30 - 21h50

dim. 20.01

PHANTOM THREAD : 10h45 - 13h15 - 15h45 - 18h15 - 20h45

lun. 21.01 LA PRIÈRE : 13h20 - 15h30 - 17h40 - 19h50 - 22h

mar. 22.01 THE RIDER : 11h - 13h35 - 15h40 - 17h45 - 19h50 - 21h55

Coup de coeur « Jeune public » :L’ÎLE AUX CHIENS : 11h (mer., sam., dim.)

16.0 1

22.01FESTIVAL TÉLÉRAMA

 

22ÈME ÉDITION DU FESTIVALPour 3,50 euros la place (avec le pass dans “Télérama”), 15 films vous sont proposés, choisis par la rédaction de Télérama et programmés dans plus de 300 salles Art et essais à travers la

ÉVÉNEMENT

4948

LE CINÉMA DES ENFANTSET DES GRANDS…

CINÉMAS STARLABEL ART ET ESSAI JEUNE PUBLICEUROPA CINÉMAS JEUNE PUBLIC

À L’AFFICHE

À PARTIR DU 5 DÉCEMBRE

PADDY LA PETITE SOURISLINDA HAMBÄCK - ( SE ) - 2017 - VF - 1h01 - dès 3 ans

Tous les animaux parlent du temps où la renarde rodait. Heureuse-ment qu'elle n'a pas été vue depuis longtemps ! Mais lorsque l’écu-reuil se rend chez l’inspecteur Gordon au sujet d’un vol de noisettes, ce dernier suspecte à nouveau l’animal tant redouté. Pour démas-quer le voleur, il aura bien besoin de Paddy la petite souris au flair particulièrement aiguisé…Une animation traditionnelle, des dessins pleins de douceur et une jolie histoire comme un livre du soir, à découvrir avec les plus jeunes.

À PARTIR DU 12 DÉCEMBRE

PACHAMAMAJUAN ANTIN - 2018 (FR) - 1h10 - dès 5 ans

Tepulpaï et Naïra, deux petits indiens de la Cordillère des Andes, partent à la poursuite de la Pachamama, totem protecteur de leur village, confisqué par les Incas. Leur quête les mènera jusqu’à Cuzco, capitale royale assiégée par les conquistadors.Peut-être le plus beau film pour le jeune public de cette fin d'année, en tout cas le plus coloré ! Et quelle aventure !

À PARTIR DU 19 DÉCEMBRE

LE RETOUR DE MARY POPPINS ROB MARSHALL - ( US ) - 2018 - VOST - 2h04 - dès 6 ans avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Wishaw…

17 allée des Cerisiers, génération d'après. Lorsque la famille Banks subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Supercalifragilisticexpialidocious ! Vous avez jusqu'au 19 décembre pour apprendre à vos enfants à le prononcer !

LE PETIT MONDE DE BAHADOR A. ALIMORAD & A. ASGHARZADEH - (IR) – 2006 – 0h55 - dès 3 ans Programme de 3 courts-métrages.

Opprimé par un roi sans cesse affamé qui confisque toutes leurs ré-coltes, le peuple des souris va finir par mourir de faim. Sous les ordres du grand Intendant du Roi, le jeune Bahador ne supporte plus de de-voir collecter de force tous les vivres de ses compatriotes. N’écoutant que son courage, il va décider de désobéir et écouter son cœur…Trois courts-métrages des studios iraniens, trois styles d'animation différents, pour parler de grands sujets aux plus petits.

À PARTIR DU 26 DÉCEMBRE

MIRAÏ, MA PETITE SOEUR MAMORU HOSODA - ( JP ) - 2018 - 1h38 - dès 7 ans 

Kun est un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur. Jaloux de ce bébé qui monopolise l’attention de ses parents, il se replie peu à peu sur lui-même. Au fond de son jardin, où il se réfugie souvent, se trouve un arbre généalo-ma-gique. Soudain, Kun est propulsé dans un monde fantastique où vont se mêler passé et futur. La relève de Miyazaki dit-on, bien que le cinéma de Hosoda soit plus complexe, un peu plus adulte peut-être... quoique ce sont des pré-supposés de grandes personnes car tous les enfants ayant vu le film l'ont adoré !

LES CONTES MERVEILLEUX PAR RAY HARRYHAUSENRAY HARRYHAUSEN - ( US ) - 1946/1953 - 0h53 - dès 4 ans Un programme de courts métrages de Ray Harryhausen réalisés entre 1946 et 1953 où Ray Harryhausen nous invite à redécouvrir plusieurs contes célèbres de la littérature pour enfants : Le Petit Chaperon rouge, Hansel et Gretel, Raiponce, Le Roi Midas ou encore Le Lièvre et la Tortue… Tous ces fameux personnages prennent vie comme par magie grâce au talent unique de Ray Harryhausen, grand maître du cinéma d'animation et des effets spéciaux.Un programme pour faire naître la cinéphilie et donner envie aux aîné.e.s de découvrir les œuvres cultes de Ray Harryhausen (Le Septième Voyage de Simbad, Jason et les Argonautes, Le Choc des Titans, etc).

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ÉVÉNEMENTS

DIMANCHE 09.12 ~ 11h ~ ST-EX

MINUSCULES 2 : LES MANDIBULES DU BOUT DU MONDE( FR ) - 1h30 - dès 4 ans

Quand tombent les premières neiges dans la vallée, il est urgent de préparer ses réserves pour l’hiver. Hélas, durant l’opération, une petite coccinelle se retrouve piégée dans un carton… à destination des Caraïbes !

 AVANT-PREMIÈRE précédée du rendu du travail des sta-giaires ayant participé aux ateliers de réalisation durant le Festival Animastar.

DIMANCHE 16.12 ~ 11h ~ ST-EXLE CHATEAU DE CAGLIOSTRO HAYAO MIYAZAKI - ( JP ) - 1979 - VF - 1h40

Alors qu’il vient de dévaliser un casino avec son acolyte Jigen, Lupin, cambrioleur chevronné, se rend compte que l’argent dérobé est faux. Il se lance alors dans une enquête qui le mènera tout droit au royaume du comte Cagliostro. Entre les murs du château, il va décou-vrir que le mystère est bien plus grand que ce qu’il imaginait. Le premier film de Miyazaki en copie numérique restaurée !

 AVANT-PREMIÈRE

DU 19 DÉCEMBRE AU 8 JANVIERRÉTRO COMÉDIES MUSICALES 5 films pour le bien des famillesvoir pages 19 à 21.

DIMANCHE 06.01 ~ 10h ~ STARDOUDOU CLUB Le mini ciné-club des 2-5 ansLE CRIQUETvoir page 38. 

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ET AUSSI…DANS NOS CINÉMAS

UTOYA 22 JUILLET ERIK POPPE ( NO ) - 2018 - 1h33avec Andrea Berntzen, Sorosh Sadat, Aleksander Holmen…

LE RETOUR DE MARY POPPINS ROB MARSHALL ( US ) - 2018 - VOST - 2h04avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Wishaw…

BIENVENUE À MARWENROBERT ZEMECKIS( US ) - 2018 - VOST - 1h48avec Steve Carell, Leslie Mann, Merritt Wever…

12.12

Île d’Utøya, Norvège. Le 22 juillet 2011. Dans un camp d‘été organisé par la Ligue des jeunes travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu.Si le travelling est une affaire de morale, avec ce film le plan-séquence en devient un.

19.12

Michael Banks travaille à la banque où son père était em-ployé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants et leur gouvernante. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Mary Poppins est de retour, et elle est pas contente. En fait si, c'est Mary Poppins, pas un chacal.

02.01L'histoire de Mark Hogancamp, victime d'une amnésie to-tale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d'un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.Play-mo-bil, en avant les histoires !

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*Carte 5 PLACES (valables 2 mois)

32 euros

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54

TARIFS05.12.18 - 15.01.19

TARIFS AU GUICHET

9,10 eurosPLEIN TARIF

7 eurosTARIF RÉDUIT

( Etudiants, 15 à 18 ans, Séniors, Demandeurs d’emploi, Abonnés TNS, TJP, Le Maillon, Pôle Sud, Opéra National du Rhin, bénéficiaires RSA, adhérents Central Vapeur,

porteurs de carte d’invalidité )

6 euros TARIF « HAPPY HOUR »

POUR TOUS aux séances de 11h et après 21h

5 eurosCARTE CULTURE ( hors week-end ;

Non valable en juillet-août )CARTE ATOUT VOIR

( à toutes les séances )

4 eurosENFANTS/JEUNES (moins de 14 ans)

BILLETTERIE COMITÉ D’ENTREPRISE COMMUNE

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LES FORMULES DE CINÉMA À VOLONTÉ : CinéPass

(réseau de salles Pathé et salles affiliées)19,90 euros / mois ( pour 1 pers. )33,90 euros / mois ( pour 2 pers. )

16,90 euros / mois ( pour 1 pers. —de 26 ans)m.cinemasgaumontpathe.com

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21,90 euros/mois (pour 1 pers.)36,80 euros / mois (pour 2 pers.)

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Formule 10 places54 euros

VALABLE 6 MOIS( max. 2 utilisateurs par séance )

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Formule 5 places32 euros

VALABLE 2 MOIS( max. 2 utilisateurs par séance )

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**Cartes rechargeables : Coût d’acquisition de la carte 3 euros, puis recharges gratuites

RÉSERVATIONS DE GROUPEGroupes scolaires

et Centre socio-culturels et de loisirs5 euros (4 euros jusqu’au niveau collège inclus)

1 accompagnateur gratuit pour 10 personnesSéance à la carte dès 9h.

Renseignements et Réservations au 03 88 22 73 24

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de programmation en cours ( du mercredi au mardi ) et pour les avant-premières

et événements spéciaux.

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LA TOILELE SERVICE VOD DES CINÉMAS STAR 

Rendez-vous sur notre site internet dans

l’onglet VIDEOCLUB et profitez d’une salle

de cinéma complémentaire sur le net, pour

encore plus de choix de films.

Chaque mois, vous pouvez enrichir votre

expérience cinéphile à travers un  service 

VOD construit autour de la programmation 

de nos cinémas.

En quelques clics et à prix raisonnable, vous pou-

vez ainsi voir ou re-voir depuis n’importe quel

terminal ( tablette, ordinateur, télévision… ) une

sélection de films thématiques que nous vous

avons choisie.

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Prochainement sur la Toile 

Mémo ! À l’occasion de Voyage à Yoshino, retrou-

vez une partie de la filmographie de Naomi

Kawase avec La forêt de Mogari, Les délices de

Tokyo, Shara, Still the water, Vers la lumière !

Côté cinéma français, la Toile poursuit ses pro-

positions autour de personnalités du cinéma et

pour la période, ce sera autour de Fabrice Luchini

avec L’hermine et Gemma Bovery et Agnès Jaoui

avec Au bout du conte, Du vent dans mes mol-

lets, Cuisine et dépendance.

La bonne surprise, un calendrier de l’avent avec

un court-métrage d’animation par jour jusqu’au

25 décembre, en accès gratuit sur la plateforme

pour le plaisir des grands et des petits !

Et pour suivre l’actu, connectez-vous sur notre

site au fil des semaines et faites le point sur les

nouveautés VOD.

Du vent dans mes mollets, à voir ou revoir en VOD sur notre plateforme comme bien d’autres films qui pro-longent la programmation des cinémas STAR.