16
444 TIli:ORIE DE LA SURFACE ACTUELLE ,.etC. Ouvragés ,à établir cette opinion. Sans doute une inondatien générale, comme le déluge, a dû produire des changemens considérables à la surface du globe ; mais doit-on lui attribuer - toutes les dégradations que nous y observons ?' n'en avait-il pas déjà éprouvé antérieurement, et n'en pas encore éprouvé depuis ? Les monumens historiques nous ont con serve , sinon des preuves, au moins des traces irrécusables d0 pluSieurs grandes alluvions, de con tinens engloutis, de lacs, de mers même écoulées de détroits nouveaux formés ; enfin l'auteur se serait-il écarte de la foi -chrétienne, s'il avait rejété une partie des ravages qui ont modifié l'écorce dù globe à la première époque de la création rapportée par l'historien sacré' époque au commencement de laquelle la terre fut cou- verte par les eaux. Au reste, quelle que soit]: opin ion que 'l'on em- brasse sur la théorie développée par M. André, sont on vrage n'en doit pas moins être recherché des géologues; ils y trouveront un grand nombre de faits peu connus sur le Jura , des observations précieuses sur toutes les montagnes qui bornent la France du côté de l'Est. On peut dire, à l'égard des Alpes., qu'il n'a encore été fait auCun ouvrage >qui donne une idée plus nette de leur constitution ; celui de Saussure est sans doute un modèle à présenter aux observateurs ; mais il n'est pas toujours facile à consulter, et l'extrait rapproché qu'en a fait M. André., rendra plus faciles les recher- ches qu'on voudrait y faire. STATISTIQUE 445 STATISTIQUE DU DÉPARTEMENT DU LOT, Ex TRA I TE d'un Compte rendu de l'état des Mines et Usines dans le Departenient du Lot. Par l'Ingénieur des Mines L. ConDir n, chargé d'une _mission ad hac par S. Exc. le Ministre de l'Intérieur, ,ur la demande de M. BAILLY Préfet du Départemeut INTRODUCTIO LA nature ne parait point avoir favorisé le Département du Lot, sous le rapport particu- lier de la minéralogie et des arts qui s'y rappor- tent. Son territoire offre maintenant aussi peu d'aliment à la curiosité du naturalistequ'à l'ac- tivité du mineur. On pourrait peut-être ajouter joigne ce Département sera toujours à:peu près ce qu'il est actuellement, , un des moins riches de l'Empire en produits min.éraux. Cette vérité n'est pas très-satisfaisante sans dou- te; mais il nous conviendrait peu de la dissimu- ler. En rendant un compte :exact de nos: obser- Vations et de l'état des choses, tel qu'il est, nous n'aurons pas ,moins rempli les instructions du Conseil-vies Mines , et satisfait au voeu de l'ad- Volume 21. G g

STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

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Page 1: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

444 TIli:ORIE DE LA SURFACE ACTUELLE ,.etC.

Ouvragés ,à établir cette opinion. Sans doute

une inondatien générale, comme le déluge, adû produire des changemens considérables à

la surface du globe ; mais doit-on lui attribuer -

toutes les dégradations que nous y observons ?'

n'en avait-il pas déjà éprouvé antérieurement,et n'en pas encore éprouvé depuis ? Les

monumens historiques nous ont con serve , sinon

des preuves, au moins des traces irrécusablesd0 pluSieurs grandes alluvions, de con tinensengloutis, de lacs, de mers même écoulées de

détroits nouveaux formés ; enfin l'auteur seserait-il écarte de la foi -chrétienne, s'il avaitrejété une partie des ravages qui ont modifiél'écorce dù globe à la première époque de lacréation rapportée par l'historien

sacré'époque

au commencement de laquelle la terre fut cou-

verte par les eaux.Au reste, quelle que soit]: opin ion que 'l'on em-

brasse sur la théorie développée par M. André,sont on vrage n'en doit pas moins être recherchédes géologues; ils y trouveront un grand nombrede faits peu connus sur le Jura , des observationsprécieuses sur toutes les montagnes qui bornent

la France du côté de l'Est.On peut dire, à l'égard des Alpes., qu'il n'a

encore été fait auCun ouvrage >qui donne uneidée plus nette de leur constitution ; celui deSaussure est sans doute un modèle à présenter

aux observateurs ; mais il n'est pas toujoursfacile à consulter, et l'extrait rapproché qu'en

a fait M. André., rendra plus faciles les recher-ches qu'on voudrait y faire.

STATISTIQUE

445

STATISTIQUEDU DÉPARTEMENT DU LOT,

Ex TRA I TE d'un Compte rendu de l'état desMines et Usines dans le Departenient duLot.

Par l'Ingénieur des Mines L. ConDir n, chargé d'une_mission ad hac par S. Exc. le Ministre de l'Intérieur, ,urla demande de M. BAILLY Préfet du Départemeut

INTRODUCTIO

LA nature ne parait point avoir favorisé leDépartement du Lot, sous le rapport particu-lier de la minéralogie et des arts qui s'y rappor-tent. Son territoire offre maintenant aussi peud'aliment à la curiosité du naturalistequ'à l'ac-tivité du mineur. On pourrait peut-être ajouterjoigne ce Département sera toujours à:peu prèsce qu'il est actuellement, , un desmoins riches de l'Empire en produits min.éraux.Cette vérité n'est pas très-satisfaisante sans dou-te; mais il nous conviendrait peu de la dissimu-ler. En rendant un compte :exact de nos: obser-Vations et de l'état des choses, tel qu'il est, nousn'aurons pas ,moins rempli les instructions duConseil-vies Mines , et satisfait au voeu de l'ad-

Volume 21. G g

Page 2: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

1

446 STATISTIQUEministrateur éclairé qui a provoqué la missiondont nous avons été chargé.

Le travail que nous publions ici sera divisé

de la manière suivante : la première Partie seraconsacrée à la description minéralogique duDépartement ; dans la seconde, on tranera;suc-cessivement de chaque mine en particulier etde chaque indice, des forges et fourneaux quimettent les minerais en oeuvre ; des martinetspour le cuivre , des principales carrières , etenfin des fabriques et usines, qui traitent engrand les substances terreuses.

PREMIÈRE PARTIE.

Description minéralogique du Départementdu Lot.

CHAPITRE PREMIER.4

Généralités.

Le Département du Lot est borné à. l'orientpar les montagneà'priMitives des Départemensdu Cantal et de la Corrèze. Au Sud-Est par les

montagnes secondaires de l'Aveyron et du Tarn.Au midi par la colline et les plaines tertiaires,de la Haute-Garonne. A l'occident et au nord,par les plateaux secondaires du Lot et Garonneet de la Dordoome.

Sa ligure est à peu' près celle d'uit parallèlo-gramme rectangle, dont le grand côté se dirigedu S-8,-O. , et peut avoir ii iny,;

, DU I:dPARPEMtNT DU LOT. 447riamétres,de longueur. Le petit côté n'a que62 kilomètres.

Son étendue en superficie', peut être évaluéeà. 68 myriamètres quarrés.

Sa surface, quoique toute montueuse, n'offreaucune chaîne de montagne dominante. Engénéral , on peut la considérer comme forméede plateaux plus ou moins élevés , que des Val-lées profondes , ou des gorges escarpées sépa-rent les uns des autres, et dont l'ensemble s'a-,baisse uniformément vers l'Ouest et le Sud-Ouest , c'est-à-dire , vers l'Océan. La hauteurdes plateaux varie de 35o 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, et de i5o à 400mètres seulement au-dessus des grandes rivièresqui traversent le Département.

Ces rivières sont: le Lot qui coupe le Dépar-tement par le milieu, et qui lui donne son nom;la Dordogne qui passe è l'extrémité méridiq,nale ; l'Aveyron et le Tarn qui se réunissentau-dessous de Montauban , et qui baignent lalisière méridionale. Ces quatre rivières coulentdans des vallées parallèles et dirigées de l'Està l'Ouest. Elles reçoivent par des vallées- oudes gorges latérales, les eaux de plusieurs pe-tites rivières , qui prennent leur source dans leDépartement, ainsi que celles d'un assez grandnombre de ruisseaux et de torrens , dont le litdu reste est à sec une partie de l'année.

D'après les données tirées du travail deM. Méchain , pour la mesure de la méri-dienne, d'une part, et de l'autre, d'après cellesqui résultent d'un calcul approximatif fondésur la rapidité des eaux et ieiir distance à lamer, on peut estimer que le fond de vallée

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Page 3: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

448 STATISTIQUEdans lequel la ville de Montauban est bàtie , est

co mètres au-dessus de l'Océan ; que celui

où Cahors est situé, est élevé de 220 mètres, et

que la hauteur de la ville de Souillac ne passepas 200 mètres.

On voit, d'après ce qui précède , que la di-

vision. du territoire est nettement dessinée par -

les grandes rivières en voici le détail en allantdu midi au nord : la petite portion de terrainqui est au confluent du Tarn et de l'Aveyron,n'a que 3 myriamètres de superficie. Le massif

de plateaux qui court de l'Est à l'Ouest entre'l'Aveyron (censé prolongé jusqu'à la Garonne)et le Lot , peut avoir 45 kilom. de largeur et

29 myriam. quarrés de surface ; celui qui sé7

pare le Lot de la Dordqne a 49 kilom. de large

et 32 myriam. de superiicie ; quant à celui quise prolonge entre la Dordogne et la Corrèze,so. largeur équivaut à 4 myriamètres environmais le territoire du Département du Lot nes'étend que jusqu'à la limite des eaux versan-tes, c'est-à-dire, à 17 kilorn. vers le nord. Lasurface de cette portion doit être évaluée 'à 4

myriam. quarrés.On aurait une fausse idée du relief du sol si

l'on imaginait que les plateaux vont en s'éle-

vant progressivement et d'une manière sensible,à partir des quatre rivières principales , jus-qu'aux lignes qui en séparent les bassins. Ons'aperçoit à peine de cette élévation progres-.sive , lorsqu'elle existe , et d'ailleurs 'la Dor-dogne, le Lot et l'Aveyron, sont fréquemmentencaissés par des plateaux qui atteignent lemaximum de hauteur, et qui présentent sur lesdeux rives des pentes extrêmement rapides ou

DU Dh'ARTEMENT DU LOT. 449des escarpemens absolument à pic. Les bordsdu Tarn ne présentent pas la même disposition :on arrive à cette rivière par des pentes douceset qui prennent de loin ; cette exception an-nonce uneune différence remarquable dans la na-ture du sol.

En dernière analyse, on peut se représenterle relief du Département commune ayant étécreusé dans un massif de terrain , dont lasurface était originairement unie et légèrementinclinée vers l'Océan. Les dépressions ou ex-cavations, qui forment les vallées et les gorgesactuelles , offrent un vide qui est tout au plusla moitié de la masse totale des exubérances ouportions du sol originaire, qui sont restées in-tactes.

Il est peu d'endroits 'où l'on ne puisse jugerde la constitution minéralogique du sol. Lesdifférens bancs de pierre ou de roche qui lecomposent, se voient fréquemment à décou-vert , soit à cause des dégradations que 1e8eaux pluviales occasionnent sur des pentes com-munément rapides, soit parce qu'il existe descoupures :naturelles et des escarpemens à pic-presque à chaque pas. Voici le résultat généralde l'observation..

Presque toute la surface du Département estcomposée de couches secondaires horizontales :elles sont encadrées du côté de la frontièreorientale ,.par une bordure étroite de terrainprimitif; et du côté du midi , par une bandeassez large de terrain tertiaire. Il faut ajouterque les couches secondaires sont recouvertes,.en beaucoup d'endroits, par des lambeaux plus.

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Page 4: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

45° STATISTIQUEOU moins épais , plus ou moins étendus , quiappartiennent à la troisième formation..

La constitution du sol n'ayant arienne espècede rapport , ni avec la .direction des grandesvallées , ni avec l'étendue des bassins , nous al-lons traiter successivement et d'une manièregénérale , des trois différentes sortes' de ter-rains qui composent le Département, nous fe-rons mention d'une butte volcanique qui setrouve auprès de Figeac, et pour coin pleter letableau, nous dirons un mot des alluvions quiremplissent les fonds de vallée.

CHAP. II.Des Terrains primitifs du Département.

Les terrains primitifs qui composent la lisièreorientale du Département , forment une bandedont la longueur du nord au midi, est de 47 k-il.sur ii de largeur moyenne. Elle n'est limitée auNord, à l'Est et au Sud, que par la ligne de dé-marcation purement administrative, les partiescontigu a de la Corrèze, du Cantal et de l'Avey-ron étant de même nature. Mais du côté del'Ouest , il existe une limite naturelle qui estbien 'nettement tracée par les terrains secon-daires qui viennent s'appuyer sur le sol primor-dial. La ligne de jonction passe à l'Orient et àpeu de distance de Capdenac , Figeac, Cardait-lac, Saint-Céré et Bretenoux : elle se prolongesans s'écarter de sa direction , à travers l'Avey-ron, d'une.part , et la .Corrèze de l'autre.

On peut évaluer l'étendue de la bande primi-tive à 5 myriamètres quarrés : elle ne forme

DU' DÉPARTEMENT DU LOT. 4e1pas la treizième partie de la surface totale duDépartement.

Le relief de cette région ne présente point deplateaux , mais d'immenses croupes arrondies,serrées les unes contre les autres, enchâsséessans ordre et séparées par des ravins très-pro-fonds. Elles atteignent pour la plupart le maxi-mum de hauteur au-dessus de .1a mer ; quelques-unes même font exception et arrivent jusqu'à700 mères; les montagnes qui sont au midi dela ville de St.-Céré en sont un exemple. Cettecontrée est nécessairement la plus froide duDépartement, parce qu'elle est la plus élevée,mais elle n'est pas la moins agréable , à causede l'abondance des bois et de l'affluence deseaux vives. Les roches primitives qui la cons-tituent, sont aussi peu variées sous le rapportde la contexture et des élémens composansque sous celui de la structure générale desmasses.

On ne rencontre partout que des granitesschisteux (gneiss, schistes micacés ) , formés defeldspath , quartz et mica. La direction descouches , comme celle des feuillets , marchedu S.-S.-O. au N.-N.-E. L'inclinaison se mon-tre indifféremment vers l'Est ou vers l'Ouest ;mais elle n'est jamais moindre que 3o ou 4o de-grés. Du reste, les couches ne sont pas toujoursparfaitement planes ; on en voit de courbes,et d'autres qui sont plissées de manière queleur coupe en travers présenterait une suite delignes en Zigzag.

Les élémens qui composent les couches gra-nitiques , sont tantôt en grains de grosseur.moyenne , et tantôt à grains fins. Dans le.

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Page 5: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

lll 452 STA.TIATIQU'rpremier cas , c'est le fel d - spath qui domine ;dans le second , c'est le quartz. Le mica , quoi-qu'en petite quantité , est toujours très-appa-rent dans le sens des feuillets, à cause de saforme lamelleuse.

La couleur des masses est communémentgrise : elle se compose de celle des élémens. Lefeld-spath est pour l'ordinaire d'un blanc gri-sâtre ainsi que le quartz. Le mica est presquetoujours noir ou d'un brun noirâtre.

La variété de granite à grains fins est quel-quefois feuilletée au lieu d'être schisteuse. Lesfeuillets sont plans , mais épais ; ce qui n'em-pêche pas les paysans de la contrée d'en cou-vrir leurs habitations.

Ces roches sont au reste fréquemment cou-pées par des filons stériles , sort en minérauxutiles, soit en minéraux curieux. C'est le quartzen masse qui en forme exclusivement la ma-tière.

L'uniformité qui règne dans. la compositionda sol primitif du Département' , souffre Ce-pendant des exceptions, qui pour être peu nom-breuses , n'en sont pas moins remarquablesOn voit en quelques endroits des bancs Intermé-diaires d'une contexture ou d'une nature tout-à-fait différente. Ces bancs sont exactementparallèles aux couches environnantes. Les pluscommuns sont de granite ordinaire , de cou-leur grise et à grains moyens de feld- spath ,quartz et mica ; l'épaisseur de ceux-ci varie de2 à 20 mèt. ; on en voit quelquefois trois ouquatre dans le .corps de la même montagne. Lesautres bancs intermédiaires sont composés degranite amphibolique , en masses ou: bien schis-

Dr DirARTEMENT DU LOT: 453teuX. Leur épaisseur atteint rarement 2. ou 3tres ; l'amphibole vert , le feld-spath blanc oudemi-transparent, et quelques petits grains defer sulfuré , en forment exclusivement les élé-mens. Enfin , on trouve auprès de Cahors, àun myriamètre nord de Saint-Céré , un banc deserpentine, enclavé entre des couches de gra-nite feuilleté , verticales et dirigées au Nord-Ouest ; son épaisseur est de .26 mètres. La terrevégétale empêche de reconnaître son prolon-gement en longueur. Cette serpentine fait l'objetd'une exploitation. Elle sera décrite en plusgrand détail dans la seconde Partie de ces Mé-moires. Son gisement complète les particula-rités que présente le sol primitif du Départe-ment.

C A r. III.

Des Terrains secondaires du Département du Lot.

Ces terrains occupent plus des il.' de la su-perficie totale. On a vu leur limite du côté del'Orient. La ligne qui du côté du midi les séparedu sol tertiaire, passe par Montelar, , Montri-coux Septfons , Pirylarocque , la Madelaine ,Monteuq et Saint-Aignan. Du côté de l'Ouest,du Nord et du Sud-Est, ces terrains n'arriventpas seulement j usqu'à hall gn e d e démarcation ad-.ministrative, ils s'étendent fort au-delà dans lesDépartemens voisins , savoir : dans le Lot etGaronne et la Dordogne , d'une part, et dansl'Aveyron et le Tarn, de l'autre.

C'est à la région secondaire qu'il faut attri-biler plus spécialement la configuration que

Page 6: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

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Page 7: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

456 STATISTIQUE'laquelle elle éclate par la gelée. On ,cite les,carrières qui fournissent celle qui est susceptibled'être employée à faire les corniches., les ar-ceaux de voûte , les 'montans et les appuis defenêtre, les escaliers et les pavés en plein air,les seuils , les auges , etc. etc. Nous dironsunmot de ces carrières dans la seconde Partie dece travail.

On trouve dans la partie orientale du Dépar-tement , une autre variété de pierre calcaireassez remarquable, quoique d'un usage beau-coup moins commun. Cette variété est un vé-ritable marbre susceptible de prendre un beaupoli. Sa couleur est d'un rouge de sang plus oumoins intense: il est veiné par du calcaire blancspathique, ce qui produit un fort bel effet. Lescouches de ce marbre sont très-épaisses, et aunombre de trois ou quatre. Elles se montrentprès de la ligne de superposition des terrainssecondaires aux terrains primitifs , et s'éten-dent depuis Saint-Géré jusqu'à Figeac. Il s'enfaut de beaucoup cependant que la qualité dela pierre et l'intensité de sa couleur soient lesmêmes dans toute cette étendue. La Plus bellese trouve à Marbrière , à 4 kilom. Sud-Ouestde Saint-Céré. Nous parlerons de la carrièreabandonnée qu'on voit dans cette commune.

On rencontre trois sortes de couches inter-médiaires au milieu des assises calcaires de se-conde formation, savoir :

10. Des couches argileuses. Elles sont très,minces , ayant au plus deux à trois centimètres:d'épaisseur.. Elles se renflent quelquefois jus--qu'à deux décimètres ; niais souvent aussi, elles,disparaissent tout-à-fait. Il est difficile de

DU 1)PARTEMENT DU LOT. 457le nombre de ces couches : on peut affirmerqu'il en existe une par cinq assises calcaires.L'argile est grise , schisteuse , peu fine , sou-vent mêlée de très - petits grains de quartz etordinairement endurcie par des infiltrations cal-caires. Elle fait effervescence. r

20, Une couche de houille.. Elle a -été décou-verte dans la partie orientale du Département,à Cadrier, sur la rive droite du Lot. Elle s'étendhorizontalement entre des bancs calcaires fortépais. On peut la suivre l'espacé de deux kilo-mètres dans une de ses dimensions. Sa

puissa.nceest au plus de 5 décimètres, en y coin--prenant l'argile schisteuse endurcie dont elleest accompagnée. Cette houille est sèche, p-y-riteuse sans débris de corps marins. Nousverrons par la suite qu'il a été fait ;d'inutilestentatives pour en tirer parti.

30. Enfin une couche métallifère. Celle-ci setrouve sur un ..plateau à 2 k110111. Sud-Ouestde la ville de Figeac , et près de la limite desterrains secondaires. Les bancs calcaires qui larenfermentsont légèrement inclinés vers l'Ouest,et'l a forme de la montagne est telle, que le plan.de la couche se voit à découvert sur une surfacede plus d'un hectare. Son épaissenr équivaut à3 ou 4 décimètres. Elle est composée presqu'entotalité de zinc oxydé compacte, et dont la masseest toute cariée.- Cette calamine est mêlée deplomb sulfuré à larges facettes diSsé miné tantôten grains, tantôt en rognons, et tantôt en vei-nules. Il s'y trouve aussi des nids de baryte sul-fatée laminaire. Il existe en outre un assez grand.noMbre de grains de plomb sulfuré., dispersésdaià" les bancs Calcaires iidérieius et sué-

Page 8: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

458 s'rATIsTroetJËrieurs. Enfin, il est bon d'ajouter que plusieursde ces bancs présentent un grain grossier appro-chant du tissu spathique eet qu'à en juger parla couleur jaunâtre et le poids de la pierre ,est évident qu'elle admet une certaine quantitéde fer carbonaté dans sa composition. Ces der-niers bancs sont les seuls qui ne contiennent-point de coquilles. La couche métallifère a étél'objet de quelques recherches : nous la décri-rons plus en détail par la suite.

Avant de finir la description de la région cal-caire, il convient de faire mention de plusieursaccidens qui acheveront de la caractériser.

Les grottes ne sont pas rares dans cette ré-' gion. On en compte au moins une vingtaine.

La plus remarquable est celle de Martillac, qui'est située entre Figeac et Cahors. Sa longueurest d'environ 400 mètres. Elle est divisée entrois salles longues, ayant chacune près de 24mètres d'élévation. Ces salles sont séparées pardes conduits tortueux assez longs et assez pé-nibles à suivre , à cause de la rapidité de lapente qui mène au fond de la grotte. Les pla-fonds , les parois et le sol sont tapissés d'in-crustations stalactiformes très-variées et très-curieuses. On admire au milieu de la secondesalle une colonne isolée qui s'élance du pavéjusqu'à la voûte, et qui semble .en soutenir lepoids. Indépendamment de sa hauteur, qui estde 18 mètres, cette colonne paraît d'autant plushardie, n'a que 5 décimètres de module,et qu'elle est très-également filée dans toute salongueur..

La disette d'eau qui se manifeste chaque étédans la région calcaire , cause le plus grand

DU DIPARTEMENT DU LOT. 45/préjudice à ses habitans. Pendant cette saison.il est des communes, telles que celles qui sontsituées sur les plateaux d'Espedaillac et de Cres-sen sac , qui sont obligées d'envoyer chaque jourleurs bestiaux jusqu'à la distance de io et 12kilomètres ,, pour qu'ils puissent s'abreuver.Cette sécheresse du sol n'a rien d'étonnant, carsa nature et sa forme s'opposen t à ce qu'il puisses'imbiber de l'humidité des pluies (1). La pe-tite quantité d'eau 'qui entre dans les fissuresdes rochers , descend et filtre dans la profon-deur; il est vrai qu'elle finit par être restituée,mais c'est en masse , pour ainsi dire , et tou-jours.à une distance considérable des points de'départ. Les sources de la région calcaire sontpeu nom breuseS et très-abondantes. Plusieurstelle que celle dite la Fontaine des 'Chartreux' ,à Cahors , font tourner des moulins .à leur sol-fie immédiate du rocher. Les eaux de ces fon-taines sont d'une limpidité admirable , et toutà la fois trompeuses. Elles sont fades , pesan-tes , et contiennent du carbonate de chaux en.

(i) Il est reconnu quèlorsqu'il n'y a nasale terre en cul-ture , de terrains couvertS,de plantes évaporantes , qui ra-fralchissent la surface du sol per l'enlèvement du calorique,ces lieux arides n'ont plus la faculté d'attirer .1a rosée. Je,..,surs porte à croire, ainsi que je ai derelop' pti dans le Bul-let-lie-A ki. Société d'Encoure gemérit , 0 16 , que l'h n'Ili-clité..invisib'e de l'air échauffé et transporté des varéespote sur les lienx éleva rune quantité d'eau que l'ors est

rocher nu cet air ne tromuntpd'e.cotelle eltm fraiche qui l'oblige de perdre de son ca-lant-File, 'et' en inêtne-tents de déposer les parties acqiieusequ'il ne ,pe ut plus coutt.,,nir est porté ailJeurs , et va {briller

lifin de nouvelles sources de Mi:t.t .(Note de III. Gillet-Laurnont).

Page 9: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

46° STATISTIQUEdissolution. Malgré cela lé peuple les préfèrecommunément à l'eau de rivière.

Il n'existe qu'une seule source minérale dansle Département, et c'est dans la région calcairequ'elle est située, savoir, à Miers , près d'Al-vignac , arrondissement de Gourdon. Elle jouitd'une certaine réputation, quoiqu'elle ne ported'autre principe curatif, qu'un peu de sulfatede magnésie. Elle est peu abondante, et four-nit à peine à la consommation qui s'en fait dansle pays. Il s'y réunit chaque année quatre à-cinq

cents personnes.Nous avons dit précédemment que toute la

région secondaire du Département était cal-caire, à une légère exception près ; il est à pro-

pos de revenir maintenant sur cette exception.Le sol calcaire ne s'appuie pas immédiate-

ment sur le sol primitif. Il en est séparé "jarune masse peu épaisse de terrain houiller.; Ceterrain règne adossé au sol primitif, depuis leLot jusqu'à la Dordogne , et la ligne de:super-position passe directement de Figeac à

SaintCéré.Il n'est d'ailleurs à découvert que sur unelargeur moyenne d'un kilom.

Les couches dont il est formé, s'inclinent gé-néralement de io à 15-degrés vers l'Ouest: ellesplongent sous les assises calcaires qui l'eUt Sontexactement parallèles, et qui dans cette:Partieoffrent la même inclinaison. Cette disposition_de tisement permet d'estimer l'épaisseur duterrain houiller. On peut l'évaluer à 16b4nèt.11 y a quatre sortes de couches,différeii-teSvoir : . .

Les poudingues dont la composition neprésente

DU DlhARTEMEINT DU LOT. 461-présente, que des fragmens arrondis de rochesgranitiques.

2°. Les grès qui sont formés de grains dequartz, de feld-spath et de mica, et qui con-tiennent ordinairement des débris de végétauxchangés en: véritable houille.

3°. Les schistes argileux qui présentent denombreuses empreintes de végétaux herbacés.

40. Enfin les couches de houille;Les poudingues et les grès constituent seuls

des espaces considérables, et paraissent être lesélémens essentiels du terrain houiller ; ils for-ment art moins les dix-neuf .vingtièmes de sa.masse ; les schistes composent à peu près lereste ; car la houille ne se montre qu'en deuxendroits différens.,

L'épaisseur des bancs est très-variable. Celledes grès et des poudingues va d'un à 4o mètres;celle des schistes d'un décimètre à cinq mètres ;quant à celle de la houille elle varie de 2 àlo mètres.

On peut dire que les couches alternent indis-tinctement, avec cette exception cependant quela première assise sur le sol primordial est tou-jours de poudingues, et que le schiste argileuxfait le toit et le chevet des deux couches de.houille.

Ce combustible est exploité en deux endroitsdifférens de la commune de Saint-Perdoux., quiest à un myriatnètre nord de Figeac, savoir, àSaint-Perdoux même et au Souillé. Nous re-viendrons sur ces mines.

FO halle 21. II h

Page 10: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

462STATISTIQnr

Il nous reste actuellement à parler des cou-

ches qui forment la transition du terrain houil-

ler au terrain calcaire. Leur système n'a pas

8o mètres d'épaisseur. Ce sont des grès micacés

à grains très-lins et à ciment calcane , des ar-

giles endurcies vertes ou d'an gris bleuâtre, et

des pierres calcaires arénacées très-tendres, qui

alternent à différentes reprisés. On peut facile-

ment observer cette 'transition en plusieurs en-

droits , mais notamment auprès de la vile de

Figeac. Ajoutons que la pierre calcaire aréna-

cée présente quelquefois. des efflorescences de

Sulfate de soude , et nous aurons terminé de

rapporter toutes les particularités qui caracté-

risent les terrains secondaires, qui jouent un

si grand rôle dans la constitution physique du

Département du Lot.

C H A r. IV.

Des Terrains Tertiaires du Département.

Ces terrains composent presque toute l'ex-

trémité méridionale du Département , c'est-à,

dire , le rectangle qui est compris entre les li-

gnes suivantes, savoir : celle qui passerait par

Montelar , Montricoux , Septfons et Puyla-

roque ; celle qui.' se prolongerait de Pitylaro-

que , à la Madelaine , à Monteuq et Saint-Ai-

gnant ; et enfin la frontière du Département de

Lot et Garonne.: L'étendue de l'espace qu'ils occupent, est à

peu Près de 3o kilomètres sur 47 , et sa super-

ficie de 14 myriamètres , ou autrement dit la

Ir

cinquieme partie de la surface totale du Dé-obarternent.

n Ir rdiURTEmrxi'DU 1.014.. 463

Si on traverse cette région en venant, soitdu Nord, soit du côté de 1Est , on passed'abord des plateaux secondaires sur des pla-teaux de calcaire tertiaire qui sont au mêmeniveau. On descend ensuite sur des collines d'ar-gile puis on trouve des plainesélevées de la même nature, et qui s'étendentfort au-delà de la Garonne et du Tarn, et parconséquent de la frontière du Département.

Les couches de la région tertiaire sont exac-tement horizontales. Elles offrent une com-position très-uniforme. Les matériaux sont, encommençant par ceux qui constituent commu-n.ément les assises inférieures:

10. Des argiles sablen.néuses et durcies.20. Des cailloux roulés.30. Des sables.4°. Des argiles tendres.5°. Des pierres calcaires marneuses.Les argiles sablonneuses sont' ordinairement

grises d'un rouge lie-de-vin ou d'un brunroucreeitre, ou bien marbrées de ces différentescouleurs. Leur consistance est assez forte pour.que l'action de l'eau ne puisse pas dégrader lescoupes verticales qui en sont formées. 'Ellescontiennent. près d'un quart de petits grains dequartz gris ; on y voit aussi des paillettes demica. Il S'en trouve qui sont exemptes de cesmélanges, et celles-ci tendent à la division sais,teuse. Il en est enfin qui renferment des galetsdisséminés d'un volume peu considérable. Lesargiles endurcies forment à peu près les six

H h 2

Page 11: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

464 STATISTIQUEdixièmes du terrain tertiaire. L'épaisseur des

couches varie de i à no mètres.Les cailloux roulés entrent pour 2 dixièmes

dans la composition du sol tertiaire. Ils sontcommunément un peu plus gros que le poing.

Leur volume excède quelquefois 5 et 6 déci-mètres cubes. Les dix-neuf vingtièmes ont pour.base le quartz en masse d'un blanc jaunâtre ougrisâtre ; les autres sont de granite amphiboli-que ou feld-spathique , de trap vert ou noir,renfermant des grains de fer sulfuré, , ou bien

enfin de quartz jaspdide. Ces galets adhèrentquelquefois entre eux, mais très - faiblementLes interstices sont occupées par du sable ou

de l'argile sablonneuse tendre. Les 'bancs ont

depuis 2 décimètres jusqu'à 8 mètres d'épais-

seur.La nature des sables est assez constante ; c'est

le quartz qui en forme la base. Le féld-spath in-

tact ou décomposé, s'y associe souvent , .mais

en petite quantité ; on y aperçoit encore despaillettes de mica disséminées. Leur couleur est

ordinairement le blanc grisâtre sale ou jaunâ -

tre. On rencontre en différens endroits des

portions de couches assez étendues , que lesinfiltrations calcaires ou siliceuses ont consoli-

dées. Il en résulte des masses de grès isolées,

et d'une qualité fort Médiocre. En . général lescouches de sable ont une légère consistancequ'elles doivent au tassement. Du reste , elles

n'entrent guère que pour un dixième dans la

composition du sol tertiaire. Leur épaisseur

varie de i à 8o décimètres.Les argiles tendres jouent un, rôle encore

DU DÉPARTEMENT nu. LOT: 465beaucoup moins important, car elles ne for-ment peut-être pas la vingtième partie du ter-rain de troisième formation. Il fut en distin-guer de deux sortes, savoir, celles qui sontsablonneuses et celles qui sont pures. Les pre-mières ressemblent aux argiles endurcies à laconsistance près. On les emploie à la fabrica,tion des tuiles et des briques ; les secondes,, quisont rares et fort recherchées, présentent unepâte très-fine et des couleurs blanchâtres grisesou bleuâtres. On en exploite de cette natureprès de Montauban, à Negrepelisse , à Puyla-roque , à la Framaise et à Moissac. Ces terressont employées dans les poteries qui existent ences différens endroits. Les couches d'argile ten-dre ont dé i à 5 mètres..

Enfin les pierres calcaires marneuses présen-tent les caractères suivans. Elles sont blanchesavec des taches d'un blanc rougeâtre ou jau-nâtre. Leur tissu est lâche , leur grain assezgrossier, leur cassure inégale, et leur pesanteurmoindre que celle de la pierre calcaire secon-daire. Elles sont tendres faciles à casser, etsalissent les corps étrangers par le plus légerfrottement. Plongées dans l'eau ,. elles s'en im-bibent un peu, avec dégagement de bulles d'air;malgré cela elles fusent très-difficilement à l'airlibre. Du reste , leur consistance offre beau-coup de variations. Souvent lé mème bloc con-tient et des parties extrêmement tendres, et desnoeuds ou rognons, dont la dureté égale cellede la pierre calcaire de seconde formation. Onne découvre aucuns débris entiers de corps ma-rins, dans le calcaire marneux ; on n'en voit

H h 3.

Page 12: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

'466 STATISTIQUEmême que très-rarement des vestiges reconnaissables. Ajoutons enfin que l'épaisseur des assi-ses varie ordinairement de i à 4 mètres.

Les argiles endurcies , les galets , les sableset les argiles tendres, alternent indifféremmentdans toute la hauteur du terrain tertiaire ; iln'en est pas de même des pierres calcaires mar-neuses. Leur superposition constante au sys-tème formé par les quatre sortes de couchesprécédentes, mérite d'être remarquée commemi fait intéressant. Ces pierres occupent, à lavérité , un espace peu considérable. On n'enrencontre que sur un petit nombre de plateauxsitués *près de la limite des terrains de se-conde formation qui sont au Nord et à l'Est.On peut évaluer l'élévation moyenne de cesplateaux à 18o mètres au-dessus du Tarn ; cequi fournit une donnée pour estimer l'épaisseurdu sol tertiaire, à partir au moins du niveaude cette rivière..

Jusqu'ici nous n'avons considéré que la por-tion du terrain tertiaire qui constitue à elle seule'une région. , il convient maintenant de parlerdes lambeaux de la même nature qu'on trouvedispersés en une infinité d'endroits sur la régionSecondaire. Ils méritent une attention d'autantplus particulière, que c'est dans leur sein que.sont renfermées toutes les mines de fer du Dé-partement.

Ces larn beaux sont composés d'argiles sablon-neuses , de cailloux roulés et de sables. On encompte trois extrêmement remarquables , sa-voir

:t". Celui de Cressensac , qui est situé à l'ex-

DU DÉPARTEMENT DU LOT. 467trémité septentrionale du Département, et surun. immense plateau secondaire qui. appartientaux trois Départemens du Lot, de la Corrèzeet de la Dordogne. La superficie de ce recou-vrement tertiaire n'est que de 4o à Soquarrés. Il est divisé en sept à huit portions quise groupent les unes à côté des autres vers le mi-lieu du plateau. Son épaisseur moyGnne équi-vaut à 20 mètres ; la plus forte est de 40. Il estentièrement composé d'argile sablonneuse jau-nâtre , ou d'un rouge lie- de-vin. Cette argile,renferme un grande quantité de minerai de ferlimoneux, en rognons ou en veines, et dont larichesse est extrêmement variable. On distin-gue principalement les mines de Cressensaccelles de Nespouls qui dépendent de la Corrèle,et celles de Nadaillac-le-Sec qui appartiennentà la Dordogne : elles sont exploitées toutes lestrois pour le service du haut fourneau de Baur-,zollés, près Souillac. La première, qui ressem,ble exactement aux deux. autres, sera décritelorsque nous traiterons de la fonderie de Bote,zolles.

2.. Le recouvrement tertiaire de Gourdon.Celui-ci s'étend du Nord- Est au Sud-Ouest,depuis' Peyrac, j usqu'au-del à detiobart. Sa sur-

-face équivaut à peu près à '6o kilomètres pai-res. Il est divisé en plusieurs portions situéestantôt sur les plateaux. calcaires ; tantôt surleurs flancs, et tantôt dans les fonds de vallées.Du côté. de Liobart tout le terrain secondaireen est enveloppé. Cettertie est féconde enmines de fer, qui par lèuienre et leur gise-ment ressemblent tout-à-faità celles de Cres,

H h 4

Page 13: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

468 STATISTIQUE'Sensac. Elles sont contenues dans des argilessablonneuses. Les:en-virons de Gourdon ne pré-sentent guère que des sables quartzeux qu'onvoit agglutinés en plusieurs endroits. Ces grèstertiaires sont très-durs et consolidés par desinfiltrations siliceuses : leur couleur est grisejaunâtre ou : ils sont exploités. Lesenvirons de Peyrac sont occupés tout à la foispar des argiles sablonneuses et des grès colorés;on y rencontre du minerai de fer pauvre quisert à charger la grande route de Paris. On ex-ploitait autrefois les mines de Liobart pour leservice de la forge de Groleza ; mais depuis quecette forge est détruite, l'extraction est aban-donnée. -

3°. Enfin le recouvrement tertiaire des Ar-ques: il s'étend en demi-cercle depuis Usèche ,Nuzejouls et Catus , jusqu'à Goujougnac , lesArques et Cazals. La longueur de cette bande,dont la convexité regarde le midi, équivaut à19 kilomètres. Sa surface est de Bo kilomètresquarrés. Elle ne se prolonge pas sans interrup-tions. Les couches secondaires inférieures repa-raissent dans tous les vallons excepté du côtédes Arques et de Casals. C'est dans cette portionqu'on rencontre des mines.de fer très-abondan-tes et très-riches : elles sont semblables aux pré-cédentes par leur gisement, et composées commeelles d'oxyde de fer brun argileux. On les ex-ploite pour le compte des trois petites forgesà la catalane , dites des Arques, de Pechauriéet de la Butte. Nous nous en occuperons par-ticulièrement, en traitant de ces usines. L'ar-gile sablonneuse qui joue un si grand rôle du

DU 33PARTEMENT DE" tOT: 469côté des Arques et de Cazals , disparaît versCaus, Nuzejouls et Usèche , pour faire placeaux cailloux roulés et aux argiles pures. Cesdeux sortes de couches alternent ordinairementà plusieurs reprises, quand elles se trouventensemble ; mais la majeure partie des plateauxn'est recouverte que par des cailloux roulés.L'argile blanche d'Uzèche est employée.sur leslieux dans une fabrique de poterie communequi compte zo fours. Celle de Nuzejords est plusprécieuse , en ce qu'elle est propre à la fabri-cation des pots de verrerie : on la transportejusqu'à Bordeaux. Nous ferons mention de sonexploitation.

Ajoutons, pour terminer l'histoire des re.,couvremens tertiaires partiels, qu'il n'est peut-être pas un seul plateau secondaire sur lequelon ne trouve une très-légère couche d'argilesablonneuse mêlée avec de nombreux fragmenscalcaires. Il paraît que cette argile était origi-nairement contenue dans les fentes des rochers,et qu'elle s'est éparpillée à mesure que les agensatmosphériques ont fait éclater les pierres de lasurface. On voit en outre une grande quantitéde cailloux roulés sur plusieurs plateaux situésdans l'intérieur des terres. .La présence de cesgalets, à des hauteurs de 2 et 3oo mètres au-dessus du cours des eaux, pourrait donner lieuaux plus ridicules hypothèses, si on perdait devue qu'ils appartiennent au sol de troisièmeformation, et si on ne faisait pas attention qu'ilsdifférent entièrement par leur nature des ceuxqu'on -trouve dans le lit des rivières

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470 STATISTIQUE

CHAP. V.

De la Butte -volcanique des environs de Figeac.

Cette butte doit être considérée comme unedépendance .éloignée des montagnes du Cantal.qui ont la même origine. Elle est située sur laroute de Figeac à la Capelle, à 2 Idlomèt. Sudde ce dernier endroit. Elle occupe le sommetd'une chaîne de montagnes peu élevée, qui se -prolonge de l'Est à l'Ouest , et qui est formée'partie de roches primitives , partie de roches'secondaires. Les matières volcaniques sont pré-'-

cisément à la jonction des deux terrains. Elles.percent des couches de poudingues, et reposentprobablement sur les granites. L'étendue occu-pée ,par ces matières est environ d'un hectare ;leur saillie au-dessus du sol n'est que de 4 à 5métres. La partie supérieure est composéé delave basaltique noire, Massive et divisée enfragmens prismatiques irréguliers, de 2 à 3 dé-cimètres de longueur. -La partie inférieureéprouvé une altération sensible ; la lave prendles caractères d'une roche amygdaloïde ; le ba-salte affecte une couleur grise ou d'un gris ver-

dâtre ou violacé. Son ,grain paraît terreux.D'ailleurs il est tendre , et malgré cela très-tenace et très-difficile à casser. Sa division na-turelle ne présente que des masses irrégulièresqui sont pereées , criblées de boursoufflures ,remplies pour la plupart de carbonate de chauxlawinaire Enfin on trouve du pyroxène vertet du péridot jaunâtre dans les deux variétés

de lave.

DIT IdPARTEMENT Dr' LOT. 471Cette butte basaltique mérite de fixer l'at-

tention du géologue , parce qu'elle prouveincontestablement qu'il a existé des terrainsvolcaniques avant la formation du sol secon-daire.

C H A p. VI.

Des Alluvions du 1»partentent.

On peut diviser les alluvions du Départementen trois classes; celles qui remplissent les valléesoù coulent les quatre rivières principales ; cellesqui occupent le fond des vallons ; celles enfin.qui garnissent le pied de certains plateaux cal-caires de seconde formation.

Cette dernière sorte d'alluvion présente desamas de frag,mens calcaires agglutinés plus oumoins fortement par un tuf de la même na-ture. Ils sont le résultat des deux Causes sui-vantes, les éboulemens d'une part, et de l'autreles filtrations semblables à celtes qui formentles concrétions dans les grottes. Un trouve deces amas , ou pour mieux dire, de ces brèchesplus ou moins imparfaites, au pied de toutesles pentes un peu rapides. On en voit de quatreà cinq mètres d'épaisseur , sur une largeurdouble ou triple. Leur étendue est extrême-ment variable. On en a découvert en plusieursendroits des masses d'un volume et d'une con-sistance assez considérables, peur qu'on puisseen tirer ,un parti avantageux. On en fait desmentes à moulin très - estimées et d'un bon

Page 15: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

'472 STATISTIQUtusage, dans les communes de Saint - Cirq et

'.de 'Cabrera.Les alluvions qui occupent le fond des prin-

cipaux vallons, diffèrent de nature , suivantJe sol dans lequel ces vallons sont creusés..Dans la contrée primitive, elles sont composéesde sables, de graviers et de galets, provenantde la destruction des couches granitiques. Dansla région secondaire, elles sont formées de galets,d'argile sablonneuse, et de fragmens calcaires.Quant à celles de la contrée de troisième for-mation, elles se confondent, pour ainsi dire.,avec les couches environnantes, parce qu'ellessont composées (les mêmes élérnens.

La dernière selle d'alluvions , celle qu'ontrouve dans tous les endroits où les valléesprincipales s'élargissent assez pour présenterde petites plaines, est formée de matières dontl'origine est extrêmement variable. Les unesproviennent des différens terrains qui composentle Département, les autres sont venues des Dé-

partemens supérieurs. Nous allons les exami-ner dans Chaque vallée.

Le Tarn coule plutôt dans une plaine quedans une vallée. Cette plaine est formée de

couches tertiaires, au milieu desquelles le litde la rivière a été creusé profondément. Les

berges sont escarpées à pic , et de io , 15 et2,0 mètres de hauteur. Les alluvions sont pres-que nulles ; car on ne peut comprendre sous ce

nom que les sables et les galets qui pavent lelit de la rivière. On. peut ,dire qu'elles sont de

DU IAPARTEMÉNT DIT LOT. 473toutes sortes de roches, car on y trouve Fis-qu'à des fi-aga-rens de lave basaltique.

Les renflemens de la vallée de l'Aveyron;sont remplis par une argile limoneuse d'un.brun jaunâtre, micacée , mêlée de sable , etsur-tout d'une grande fertilité. Les assises sontpeu distinctes ; on les voit interrompues par deslits très-minces de galets , semblables à ceuxqui sont roulés dans le lit de la. rivière. Cesgalets- ont, pour bases les roches suivantespierre calcaire secondaire , grès de houillère,quartz en masse, et différentes sortes de gra-nites.

Les remplissages d'alluvion qu'on observeau fond de la vallée et dans le lit de la rivièredu Lot, sont de la même nature que ceux del'Aveyron, à cette différence près , que les ga-lets sont mêlés de fragmens de .laves , très-nom breux et qui viennent d'assez loin. Ce sonteffectivement les montagnes d'Aubrac qui les'fournissent. Les remplissages du Lot se sonteffectués en certains endroits sur une grandeétendue et une largeur qui passe quatre et cinqcents mètres. Ils sont remarquables par leurfertilité. La beauté de la végétation qu'ils pro-duisent, contraste presque toute l'année avecl'aridité des montagnes calcaires environnantes.

Ajoutons enfin' que le fond de vallée oùcoule la Dordogne ressemble absolument à ce-lui du Lot. Les laves s'y montrent seulement.beaucoup plus abondantes. On peut recueillirdans le lit de la rivière , à peu près toutes lesvariétés qui entrent dans la composition des

Page 16: STATISTIQUE - annales.ensmp.fr

474 sTATISTI OS. etc..

volcans éteints qui couvrent les montagnes duCantal, du Mont-d'Or et du Puy-de-Dome.

Nous terminerons ici la description minéra-logique du Département du Lot. Sous le rap-port administratif, on ne 'doit la considérerque comme un préambule indispensable à l'in-telligence de la seconde Partie de Ces Mémoires.Le Conseil des Mines saura l'apprécier sousautre point de vue, et lui accorder une placeparmi les matériaux qui lui sont nécessairespour achever l'immense travail qu'il a entre-pris. sur la France entière.

(La Suite au Numéro prochain.)

NOTICESUR la disposition des couches du c'ôteau de.

Dur buy (Sambre-et-Meuse).Par J. J. OMALIUS DE HALLOY..

475

E XA ME N des différentes dispositions descouches qui constituent le globe, est une desparties les plus intéressantes de la géologie. Cen'est même que depuis qu'on s'est do n té de l'exis-tence des couches, que- cette science a com-mencé à se débarrasser des formes chimériques,où la retenaient des hypothèses ridicules ba-sées sur des abstractions métaphysiques, pourse placer au milieu des autres sciences plrysi-ques fondées sur l'observation. Aussi M. Le-maistre disait dernièrement (1)-., qu'on ne peutconsulter trop souvent le grand livre de laNature. Mais comme les hormues instruits ne.sont pas à même d'en parcourir tous les feuil-lets , il faut qu'une partie de- ce travail s'exé-cute par des collaborateurs en sous-ordre, quitiennent note de tout ce qui leur paraît dignede remarque , au risque de s'arrêter souvent àdes objets insignifiants. C'est cette considéra-tion qui m'engage à publier cette Notice, es-pérant que les motifs.qui me déterminent, medonneront des droits à l'indulgence.

On sait que dans l'état actuel des choses,toute matière solide qui 'se précipite d'un li-quide à différentes reprises , doit se déposer

(I) Jonrnal cles.Mines , tom. 18, pag, 307, n". 106.