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Stoppez les virus de l'hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !) Virales ou bactériennes, les infections respiratoires comme les rhumes, les angines ou les pneumonies rythment chaque année nos hivers. Et avec l’arrivée de ce nouveau virus, la Covid-19, c’est la panique. Comment les prévenir ? Le vaccin est-il une solution réellement efficace ? Le Dr Pascal Sacré vous donne ses solutions concrètes, sans langue de bois. L es infections respiratoires sont des atteintes qui peuvent être provo- quées par un large ensemble d’agents vivants et non vivants. Ils sont dits pathogènes car ils peuvent générer chez la personne infectée une pathologie plus ou moins grave. Ces infections respiratoires peuvent être classées selon : L’âge : les enfants ne présentent pas les mêmes infections (malgré des causes identiques) que les adultes. Le site du système respiratoire atteint : nous distinguons prin- cipalement les infections des voies aériennes supérieures et des voies aériennes inférieures. L’agent pathogène responsable de l’infection : les virus (grippe, covid, rhume, angine…), les bactéries (dont les bacilles de la tuberculose et les germes atypiques comme la légionellose), les champignons, les parasites et les associations (par exemple virus et/puis bactérie). Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable ....... 1 Ces petites graines agissent contre l’hypertension, le diabète et… Hashimoto !.................................... 9 Cancer de la prostate : surveillance active ou ablation, même taux de survie ......................................... 9 Aliments ultra-transformés : ils encrassent vos artères deux fois plus vite .......................................... 9 2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine .. 10 Hypertension : il est grand temps de réduire le sel ............................ 17 Pour baisser votre taux de sucre, choisissez le crocus ! .................... 18 Bisphénol A : l’exposition double le risque de décès ......................... 18 Plus de 60 ans ? Votre cerveau a absolument besoin de cette épice ! ..18 Stoppez vos tremblements de Parkinson avec du café…............. 18 Et si la fatigue était une maladie ? Sur les traces de ces faux malades imaginaires…..................... 19 Les rêves, miroir de votre guérison .................... 23 Diabétiques : avalez des escaliers après le repas ............................... 26 L’inflammation des intestins monte-t-elle au cerveau ?............. 26 Votre système immunitaire prend des rides : offrez‑lui un petit lifting ! ...................27 Gels hydro-alcooliques : plus dangereux que bénéfiques ? ......... 30 Filez sous cette couette, elle est magique ! ........................................ 30 SOMMAIRE n°56 - Février 2021

Stoppez les virus de n°56 - Février 2021 Stoppez les l

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Stoppez les virus de l'hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !) Virales ou bactériennes, les infections respiratoires comme les rhumes, les angines ou les pneumonies rythment chaque année nos hivers. Et avec l’arrivée de ce nouveau virus, la Covid-19, c’est la panique. Comment les prévenir ? Le vaccin est-il une solution réellement efficace ? Le Dr Pascal Sacré vous donne ses solutions  concrètes, sans langue de bois.
L es infections respiratoires sont des atteintes qui peuvent être provo- quées par un large ensemble d’agents vivants et non vivants. Ils sont dits pathogènes car ils peuvent générer chez la personne infectée une
pathologie plus ou moins grave.
Ces infections respiratoires peuvent être classées selon : L’âge : les enfants ne présentent pas les mêmes infections (malgré des causes identiques) que les adultes. Le site du système respiratoire atteint : nous distinguons prin- cipalement les infections des voies aériennes supérieures et des voies aériennes inférieures. L’agent pathogène responsable de l’infection : les virus (grippe, covid, rhume, angine…), les bactéries (dont les bacilles de la tuberculose et les germes atypiques comme la légionellose), les champignons, les parasites et les associations (par exemple virus et/puis bactérie).
Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable ....... 1 Ces petites graines agissent contre l’hypertension, le diabète et… Hashimoto ! .................................... 9 Cancer de la prostate : surveillance active ou ablation, même taux de survie ......................................... 9 Aliments ultra-transformés : ils encrassent vos artères deux fois plus vite .......................................... 9
2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine .. 10 Hypertension : il est grand temps de réduire le sel ............................ 17 Pour baisser votre taux de sucre,  choisissez le crocus ! .................... 18 Bisphénol A : l’exposition double le risque de décès ......................... 18 Plus de 60 ans ? Votre cerveau a  absolument besoin de cette épice ! ..18 Stoppez vos tremblements de  Parkinson avec du café… ............. 18
Et si la fatigue était une maladie ? Sur les traces de ces faux malades imaginaires… ..................... 19 Les rêves, miroir de votre guérison ....................23 Diabétiques : avalez des escaliers  après le repas ............................... 26 L’inflammation des intestins  monte-t-elle au cerveau ? ............. 26
Votre système immunitaire prend des rides : offrezlui un petit lifting ! ...................27 Gels hydro-alcooliques : plus dangereux que bénéfiques ? ......... 30 Filez sous cette couette, elle est magique ! ........................................30
SOMMAIRE
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
Nous allons maintenant voir comment les infections respiratoires peuvent être causées soit par des virus soit par des bactéries, parfois les deux.
Virus : des parasites destructeurs Les spécialistes qui les étudient sont appelés virologues. Ce domaine de santé intéresse toutefois un grand nombre de spécialités médicales dont certaines, plus cliniques, qui travaillent au chevet des malades afin de leur proposer les meilleures solutions.
Un virus est très petit, microsco- pique. Sa taille est de l’ordre du micromètre (μm) ou nanomètre (nm, 0,001 μm). Par comparaison, le dia- mètre d’un cheveu humain est de 150 micromètres ou microns.
Les virus ne sont pas « vivants » à proprement parler, ce sont des bouts d’informations génétiques formés de séquences d’acides nucléiques (ADN ou ARN) qui ont absolument besoin de parasiter une cellule pour survivre. En se répliquant, le virus tue la cellule hôte.
Le génome d’un virus peut être com- posé d’ADN à deux brins (virus de l’herpès, de la vari celle) ou d’ARN à un seul brin (les virus Ebola, Zika, de la rougeole, de la grippe).
Il existe des centaines de virus diffé- rents qui peuvent infecter l’homme. La plupart du temps, l’hôte infecté ne s’en rend même pas compte et son système de défense immunitaire rejette l’agresseur sans entraîner de symptômes. Rien que pour les rhinopharyngites – atteinte inflam- matoire du pharynx et des fosses
nasales –, plus fréquentes durant la saison froide, plus de 200 virus sont responsables.
Les virus respiratoires les plus com- muns chez l’homme sont : entéro- virus, virus influenza et parainfluenza (grippe et syndromes grippaux), adé- novirus, rhinovirus, norovirus, coro- navirus, virus respiratoire syncitial ou VRS, cytomégalovirus ou CMV.
Les bactéries : d’abord le virus puis la bactérie La plupart des bactéries sont inof- fensives ou bénéfiques pour l’or- ganisme. Il existe cependant des espèces pathogènes à l’origine de beaucoup de maladies infectieuses comme le choléra, la syphilis, la peste, l’anthrax, la tuberculose. Dans les infections respiratoires, les bactéries les plus fréquentes sont : chlamydia pneumoniae, bordetella pertussis, le fameux pneumocoque, staphylocoque doré, etc.
Le plus souvent, l’infection respira- toire est d’origine virale, exclusive- ment, ou suivie (compliquée) d’une surinfection bactérienne.
Dans certains cas cependant, les bactéries passent devant les virus, c’est notamment le cas selon : 1. Le terrain ou des pathologies chro- niques : BPCO, immunodépression soit par une maladie (auto-immune), soit par un traitement (corticothéra- pie), soit les deux. 2. Le contexte : une hospitalisation, séjour en maison de repos et de soins, contacts avec d’autres personnes malades…
3. Les habitudes de vie : mauvaise alimentation, sédentarité, toxico- manies telles que tabagisme, alcoo- lisme, drogues…
Si dans le cas d’une infection ou surinfection bactérienne grave, les antibiotiques spécifiques peuvent être envisagés par votre médecin, la plupart du temps la cause est virale et ne nécessite donc pas de traite- ment médicamenteux, seulement la prise de compléments, de plantes, d’huiles essentielles, une activité physique régulière et l’usage de tech- niques de gestion de soi (méditation, autohypnose, sophrologie…). Toutes ces mesures naturelles suffisent sou- vent à prévenir (empêcher) toute infection !
Cinq grandes infections respiratoires Voyons les cinq grandes pathologies respiratoires les plus courantes :
1. Les rhinopharyngites Cette atteinte inflammatoire du pha- rynx (naso et oropharynx) et des fosses nasales peut être causée par plus de 200 virus différents dont, notamment, les rhinovirus, corona- virus, etc. Cette infection est favori- sée par la vie en collectivité, le froid et se traduit par le nez qui coule et de la toux au niveau de la gorge.
2. Les sinusites Cette atteinte inflammatoire des sinus peut être soit maxillaire (la plus fréquente), soit frontale, soit ethmoïdale (entre les sourcils). Les causes varient mais il s’agit souvent d’une rhinopharyngite qui s’étend aux muqueuses des sinus. Généralement virales, les sinusites se soignent de façon spontanée. Parfois on observe une surinfection bactérienne.
Dr Pascal Sacré Diplômé de médecine et spécialisé  en anesthésie-réanimation, il a travaillé principalement en soins intensifs et dans les centres pour grands brûlés. Formé en hypnose médicale, familier des huiles essentielles, il défend une médecine ouverte,
bienveillante, multiforme et centrée sur l’être humain.
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
En effet, les sinusites entraînent une modification des rapports entre les bactéries qui résident normalement dans les sinus. Elles modifient la muqueuse des sinus et les mouve- ments des cils vibratiles (les poils du nez) disparaissent, favorisant ainsi la multiplication des bacté- ries et leur adhérence à la paroi du sinus. Ainsi on peut observer une aspiration des bactéries dans les sinus, évoluant vers une sinusite aiguë purulente, assez douloureuse (douleurs locales augmentées par la pression des doigts avec céphalées).
3. Les angines Les angines sont une atteinte inflam- matoire des amygdales palatines, voire de l’ensemble du pharynx. L’angine est soit virale, soit bacté- rienne, éventuellement après avoir été virale. Retenez que 20 % de toutes les angines (caractère saison- nier hiver/début printemps) sont cau- sées par une bactérie, le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. Cette infection peut donner à l’âge adulte un rhumatisme articulaire aigu et d’autres complications graves (atteinte rénale, cutanée…). Mais ce n’est toutefois pas la seule bactérie à causer l’angine !
4. Les bronchites La trachéo-bronchite est le plus sou- vent virale (rhinovirus, coronavirus, adéno virus) et se traduit par une atteinte inflammatoire de l’arbre tra-
chéobronchique. Les bronchites sont parfois bactériennes : Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumo- niae, Bordetella pertussis. C’est la plus fréquente des infections des voies respiratoires basses. Elle commence par une toux sèche, parfois prolongée, puis le patient ressent des douleurs en arrière du sternum (brûlures). On observe une expectoration (crachat) muqueuse (claire). Même si parfois elle devient jaune purulente, cela ne signifie pas qu’il y a une surinfection bacté- rienne ! Parfois elle s’accompagne de fièvre : 38-39°C.
5. Les pneumonies La pneumonie est une infection et inflammation du poumon. Cette infection, selon l’âge, le terrain, le contexte, peut être grave et nécessiter une hospitalisation, généralement dans un service de pneumologie en raison principalement d’une hypoxé- mie (taux insuffisant d’oxygène dans le sang). Nous parlons surtout ici des pneumonies dites communautaires, acquises à l’extérieur de l’hôpital, ou avant la 48e heure d’hospitalisation. La pneumonie représente seulement 5 % des infections respiratoires basses mais c’est la première cause de mortalité par maladie infectieuse dans les pays industrialisés. Ici, l’origine est le plus souvent bac- térienne : pneumocoque, bactéries intracellulaires, atypiques ou à gram négatif, staphylocoque doré etc. Dans 20 à 25 % des cas, les pneu- monies sont d’origine virale ; c’est notamment le cas des virus : influen- za (grippe), para-influenza mais aussi des coronavirus : Covid-19, SARS-CoV-2. Il faut bien la distinguer de la bron- chite simple, souvent virale et sans traitement alors que la pneumonie est souvent bactérienne et nécessite une antibiothérapie adaptée et précoce !
La vraie solution : votre système immunitaire ! La solution tient en deux mots : système immunitaire. Surtout face aux infections virales, le corps humain a déjà tout ce qu’il faut pour s’en défendre. Le corps humain a également à sa disposition tout un arsenal de germes qui le défendent contre ces autres germes qui l’atta- quent : le microbiote !
Nous trouvons de « bonnes » bactéries partout, sur et dans le corps humain. Notre corps abrite vingt fois plus de gènes étrangers que humains. Chacun d’entre nous porte entre 1,5 et 2 kg de micro-organismes (levures, bac- téries etc.). Ce microbiote se trouve partout, sur notre peau et surtout dans le ventre.
Le microbe n’est donc pas l’ennemi, comme cela est dit dans certaines médecines plutôt orientées sur le tout technologique ou le tout chimique.
D’ailleurs plusieurs mesures unique- ment médicamenteuses, comme la prise d’antibiotiques, d’antiacides, de gel hydroalcoolique attaquent avant tout le microbiote humain pourtant essentiel et cela devrait donc être toujours dûment justifié et appliqué sur la plus courte période possible.
La peau et les muqueuses : vos premiers remparts Le microbiote cutané ou microflore est la première barrière. Ce sont des bactéries qui vivent sur notre peau et forment avec les cellules en desquamation (cellules les plus superficielles, mortes car la peau se renouvelle en permanence) un film protecteur, auquel s’ajoute la barrière chimique de la sueur. Ces notions montrent combien l’excès d’hygiène (se laver trop souvent, laver ses mains au gel hydroalcoo- lique trop souvent) est pire que de ne pas avoir d’hygiène du tout ! Car ce
Angine bactérienne
Angine virale
Luette gonflée
Amygdales rouges et enflées
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faisant, on détruit notre microflore cutanée (de la peau) et on altère le film protecteur composé des bacté- ries, des cellules desquamées et de la sueur. Autre rempart très important : les muqueuses à l’intérieur du corps. Elles sont composées de bactéries très importantes, situées à la surface de ces muqueuses. Il y en a dans le nez, la bouche, le pharynx, la trachée, les bronches, les poumons, l’esto- mac, l’intestin… À ce niveau, nous retrouvons un mélange de barrières : physiques, chi- miques (mucus, acidité gastrique), spécifiques (comme des cils vibratiles pour les muqueuses respiratoires), pro- téiques (grâce aux enzymes capables de détruire des bactéries pathogènes comme dans les larmes et les sécré- tions nasales) et enfin le microbiote intestinal.1
Le microbiote intestinal : un rôle clé pour l’immunité Le microbiote, notamment intestinal, joue un rôle clé dans l’immunité, là où l’alimentation joue un rôle favo- rable ou défavorable ! Il est composé de plus de 1014 bacté- ries ! Soit 10 fois plus que de cellules dans tout le corps humain ! Il y a aussi 100 fois plus de gènes bacté- riens dans notre corps que de gènes
1. ELF European Lung Foundation & European Respiratory Society – La santé respiratoire en Europe – Faits et Chiffres http://www.europeanlung.org/en/assets/files/ small_whitebooks/lung_health_in_europe_facts_figures_master_aw_fr_v6.pdf
humains ! Le microbiote commence à se former à la naissance (au contact de la muqueuse vaginale de la maman, au moment de l’accouche- ment) ensuite lors de l’allaitement naturel au sein et lors de la prise des premiers aliments. À l’âge adulte, ce microbiote est nor- malement formé et stable. Il bloque l’adhérence des germes pathogènes à la paroi interne de l’intestin, empê- chant ainsi ces germes de traverser cette paroi et de gagner le sang, ce qui peut déclencher une maladie potentiellement grave. Le microbiote favorise la production de substances qui permettent ensuite de combattre les infections. La dysfonction de ce système est appelée dysbiose et celle-ci fragilise grandement l’immunité. À nouveau, tout traitement chimique, notamment antibiotique, doit être mûrement réfléchi car il va déstabiliser forte- ment le microbiote intestinal et peut aggraver paradoxalement une situa- tion qui était sous contrôle. Notam- ment en cas d’infection virale, en dehors de situation précise évaluée par le médecin, aucun antibiotique ne devrait être prescrit ; en tout cas pas en première ligne et cela est à bien expliquer à la personne qui consulte !
L’immunité : pas juste une question de vaccin L’immunité, ou système immuni- taire, repose sur : l’immunité innée (peau, muqueuse, microbiote, glo- bules blanc, messagers), l’immunité spécifique humorale (lymphocytes B producteurs d’anticorps) et l’im- munité spécifique cellulaire (lym- phocytes). Elles sont toutes les trois importantes ! Malheureusement, cer- tains spécialistes résument l’immu- nité à la branche immunité spécifique humorale, aux seuls anticorps, base de la vaccinologie, science des vac- cinations.
Pourtant, la plupart des infections notamment virales sont gérées par l’immunité innée, notamment tous les virus des rhumes comme les rhino- virus mais aussi les coronavirus ! La recherche actuelle montre d’ail- leurs que les remparts les plus actifs contre le SARS-CoV-2, coronavirus responsable de la maladie Covid-19, sont l’immunité innée et l’immunité spécifique cellulaire, pas tellement les anticorps ! L’immunité spécifique est très efficace. Elle se développe sans cesse, elle apprend au fil des infections durant toute notre vie ; elle mémorise chaque agent, chaque substance, chaque corps étranger ayant tenté d’envahir notre corps. Elle met en jeu un type de cellules particulier : les lymphocytes. Grâce aux lymphocytes, le corps garde en mémoire toute infection afin d’assu- rer une riposte encore plus rapide et efficace la fois suivante, pour cette infection précise !
Les lymphocytes B fabriquent des anticorps qui, à eux seuls, peuvent détruire l’agent pathogène ou bien vont marquer ces agents et faciliter l’attaque par les lymphocytes T. Tout cela est un ensemble très complexe. Chaque élément influence l’autre.
Un large problème de santé publique Chaque année, dans l’Union euro- péenne (UE), on prévoit environ 3 370 000 cas de pneumonies (infections des poumons)1. Les virus de la grippe affectent, quant à eux, jusqu’à 20 % de la popula- tion mondiale. Plus de 90 % des décès liés à la grippe surviennent chez les patients les plus âgés, chez les- quels malheureusement la vacci- nation deviendrait moins efficace
d’année en année, cela à partir de 60 ans. Ces chiffres rappellent la priorité d’un renforcement du système immunitaire chez les plus de 60 ans. Ajoutez à cela environ 16 500 000 cas de bronchite aiguë chaque année en Europe, tandis que chez les enfants, les infections aiguës des voies respiratoires représentent environ 50 % des visites chez le médecin et des hospitalisations.
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
C’est un équilibre que l’atteinte d’un seul élément peut déséquilibrer dans son ensemble. Or le stress, fléau de nos sociétés hyperactives et très compétitives, est largement immuno- suppresseur en raison de l’action au long cours du cortisol et des catécho- lamines (noradrénaline, adrénaline) sur notre corps.23
Les trois axes essentiels d’une bonne immunité « Éviter, prévenir, traiter » sont les trois axes essentiels contre les infec- tions respiratoires.
1. En priorité, évitez cela Évitez autant que possible la consom- mation de ces médicaments sauf si grande nécessité :
2. https://www.youtube.com/watch?v=Lvb7OSAKbfo 3. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02930784 - https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02886806
• Les anti-inflammatoires, les cor- ticoïdes (sauf traitement chronique) et le paracétamol sont à éviter. Ils dépriment l’immunité, l’inflam- mation qui est notre alliée princi- pale face à une infection virale. Ils empêchent la fièvre, or la fièvre est essentielle ! Elle aide notre système immunitaire en dopant les globules blancs, première ligne de défense face à un virus, et en tuant les virus thermosensibles. • Les antibiotiques qui vont détruire la microflore et le microbiote.
Évitez de rester immobile. Il faut bouger dès que c’est possible, même un peu : marcher, monter les esca- liers, faire des flexions, selon ses possibilités respiratoires, c’est essen- tiel pour votre immunité. Le plus important est une activité physique légère à modérée, régulière : marcher
vingt minutes par jour, monter les escaliers, etc.
Enfin, évitez de regarder la télévi- sion qui rend sédentaire et anxieux (notamment les infos) !
2. Mieux vaut prévenir Ici, il s’agit de prophylaxie, surtout de prendre ces mesures par défaut, toute l’année, en tout cas à l’approche de la saison froide, sans attendre d’être infecté de manière symptomatique ! Cela protège de toutes les infec- tions virales et bactériennes en ren- forçant notre système immunitaire, notre moral et notre cerveau. Notre système immunitaire est étroitement interconnecté avec notre système nerveux et notre système endocri- nien (glandes). Renforcer ces trois axes est très bénéfique !
Les coronavirus : responsables de 30 % des rhumes ! Les coronavirus dont la Covid-19 sont les plus grands des virus ARN, et forment une immense famille de virus. Ils ont la particularité d’être entourés par une capsule de protéines en forme de couronne. Les coronavirus ont une grande capacité de mutation pouvant engendrer l’apparition de variants et de virus plus ou moins patho- gènes (virulents-contagieux). On sait désormais que le SARS- CoV-2 ou Covid-19 serait apparu en Chine à la fin du printemps/ début de l’été 2019, puis en Europe en octobre 20192. Depuis, il est en constante mutation. Vous pouvez d’ailleurs trouver son séquençage génétique actualisé et les fréquentes mutations sur le site web : https://nextstrain.org/. Il est également suivi attentivement par le laboratoire de l’équipe du Pr Didier Raoult à Marseille, à l’IHU-Méditerranée3.
Ce virus est responsable d’un syn- drome viral respiratoire, apparen- té à son début à la grippe. Chez certaines personnes à risque, il peut évoluer vers une pneumonie sévère compliquée d’une surinfec- tion bactérienne amenant le malade en soins intensifs. Mais si la Covid-19 est devenue célèbre cette année, elle n’est pas le seul coronavirus à exister et à avoir frappé : 1. HCoV229E, HCoVOC43 occasionnant des rhumes banaux et des syndromes grippaux bénins. 2. SARSCoV1 responsable, entre novembre 2002 et juillet 2003, d’une épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). 3. MERSCoV responsable d’une épidémie de syndrome respiratoire sévère en 2012, principalement dans la péninsule arabique (départ en Arabie Saoudite) mais aussi
en Corée du Sud. MERS pour Middle-East (ou Moyen-Orient) Respiratory Syndrome. 4. SARSCoV2, très semblable au SARS-CoV-1, responsable d’une épidémie de syndrome respiratoire sévère ayant évolué en pandémie. Début en 2019. La maladie cau- sée par SARS-CoV-2 s’appelle COVID-19 pour COrona VIrus Disease, apparue en 2019. Finalement, retenez que les coro- navirus les plus fréquents chez l’homme sont courants. Ils sont même responsables de 30 % des rhumes annuels !
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
Supplémentezvous avec ces com pléments : • Vitamine C : 500 mg 2x/j ou en libération lente 2x500 mg (1g) matin et midi. • Vitamine D3 : 9000 UI/j en cure d’attaque, 6000 UI/j cure d’entretien, 3000 UI/j toute l’année en Europe. • Zinc : on peut prendre des pastilles toute la journée. De toute façon, nous sommes tous carencés. • Sélénium : selenoprecise 100 mg (avec zinc, vitamines E et A). • Mélatonine, libération lente : 0,3 mg, augmenter progressivement jusqu’à 2 mg au soir. Consommez des plantes : • Scutellaria baicalensis4 est une espèce chinoise qui lutte contre la Covid et toute autre infection virale. Elle peut aussi être consommée en prévention l’hiver ou lorsqu’on est en contact avec des malades. Son action antivirale est très similaire à l’hydroxychloroquine, en moins rapide mais plus naturel5. La racine de Scutellaria baicalensis a été lar- gement utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise pout traiter les infections virales et leurs symptômes.
4. https://www.researchgate.net/publication/340595838_Scutellaria_baicalensis_extract_and_baicalein_inhibit_replication_of_SARS-CoV-2_and_its_3C-like_protease_in_vitro 5. https://www.researchgate.net/publication/340595838_Scutellaria_baicalensis_extract_and_baicalein_inhibit_replication_of_SARS-CoV-2_and_its_3C-like_protease_in_vitro 6. https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/le-potentiel-sante-des-aliments/index-et-charge-glycemiques/tableau-des-index-glycemiques
Prendre des extraits de scrutellaire, sinon vous pouvez trouver le Scutea dans les laboratoires belges. Il faut utiliser de fortes doses : 3x3/j gélules pendant 10 jours : il a une multitude d’effets bénéfiques. • Sureau noir, fleurs et baies, sirop pour la toux, 1 à 2 c.à.c. 3x/j OU infusion de 30 g de fleurs pour 1 litre d’eau, boire 3 bols/j pendant environ 1 semaine.
Pratiquez une activité physique régulière.
Utilisez une technique de calme, de gestion de la peur et du stress. La peur et le stress sidèrent et empêchent le système immunitaire de fonc- tionner correctement : autohypnose, cohérence cardiaque, yoga, respira- tion, méditation, sophrologie, régu- lièrement.
Adoptez ces mesures alimentaires : • Diminuez les sucres : mangez des aliments avec des index glycémiques bas6. • Privilégiez les bonnes graisses : avocat, œufs « bio », poissons gras (sardines, maquereaux, attention au saumon, thon plus riche en mercure), viande rouge bio (modérément), chocolat noir (+ de 70 %). • Ne négligez pas les protéines.
3. Traiter sur-mesure Plus tôt on agit, mieux c’est ! Le rôle des médecins de famille et méde- cins généralistes est ainsi capital. Plus l’intervention est précoce, plus l’infection est stoppée tôt, plus la personne, même âgée, a de chances de passer le cap sans hospitalisation. Le meilleur traitement est celui qui tient compte des spécificités de chaque patient ! Les patients ont besoin d’un médecin qui puisse bien les conseiller. C’est un moment privi- légié pour le médecin traitant d’aider son patient à rapidement surmonter l’infection, en repérant les facteurs de risque et lui conseillant des sup- pléments nutritionnels personnalisés. Les traitements médicamenteux, parfois indispensables : Selon la gravité de l’infection, le traitement médicamenteux est à pré- coniser, c’est notamment le cas pour une surinfection à la Covid-19 : L’ajout d’un antibiotique doit être envisagé car une surinfection bac- térienne est souvent le point de bas- cule vers une forme plus grave avec broncho-pneumonie (Azithromy- cine, Doxycyclin, Amoxicilline- Clavulanate). L’ajout de mucolytiques est souvent justifié : N-Acétyl-Cystéine, très bon
Les sept règles d’or de l’immunité Toute action (prévention, protec- tion, renforcement) sur notre sys- tème immunitaire doit intégrer ces notions scientifiques modernes et comporter l’apprentissage de techniques de gestion du stress. 1. Améliorez votre mode de vie, votre hygiène de vie, votre hygiène émotionnelle. 2. Veillez à une alimentation équi- librée, riche en fruits et légumes de saison, avec limitation des sucres,
des graisses saturées, de la viande rouge ; supprimez les aliments transformés et veillez à un apport suffisant en oméga-3. 3. Faites de l’exercice réguliè- rement. 4. Maintenez un poids de santé, IMC ≤ 25. 5. Contrôlez votre tension arté- rielle. 6. Évitez l’alcool. 7. Faites attention au sommeil.
En préventif ou en curatif, la Scutellaria permet de lutter contre les infections virales.
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
donneur de glutathion, qui diminue les lésions sur les poumons et aide à guérir plus rapidement. Dans le cas de la Covid-19, une asso- ciation prescrite précocement en ambulatoire a montré un effet béné- fique sur l’évolution de la maladie et une diminution rapide et significative de la charge virale : Hydroxychloro- quine + Azythromycine + Zinc. Voici le protocole du Pr Didier Raoult : 1. Hydroxychloroquine 200 mg 3x/j pendant 10 jours 2. Azithromycine 500 mg le premier jour, puis 250 mg/j pendant 5 jours 3. Zinc
L’oxygène à domicile peut être une solution ; si la famille peut contrô- ler le patient à domicile avec un oxymètre, une oxygénothérapie à domicile peut être prescrite.
Enfin, l’hospitalisation est à envi- sager si aggravation dyspnée (essoufflement) et/ou désaturation (< 94% O2) à l’air ambiant.7
Sans oublier… 1. Aérez l’habitation. 2. Humidifiez l’air pour aider les muqueuses à mieux combattre le virus et éviter qu’il se tienne en suspension dans l’air sec. 3. Les avions, qui ne peuvent pas ouvrir leurs fenêtres, installent des filtreurs d’air avec filtres HEPA, souvent combinés avec des UV viru-
7. https://academic.oup.com/jid/article/222/2/214/5841129
cides et ionisateurs, qui donnent un agréable air de montagne chargé en ions négatifs.
Que penser du vaccin contre la COVID-19 ? Les vaccins doivent se comprendre en termes de prévention d’une infec- tion virale ou bactérienne. Ils ne traitent pas l’infection.
Leur efficacité passe par l’efficacité du système immunitaire de la per- sonne à laquelle le vaccin est inoculé. Elle repose sur l’hypothèse qu’en faisant réagir le corps à une forme modérée d’un agent pathogène (virus mort ou virus vivant atténué, anti- gène bactérien), en cas de nouvelle exposition à l’agent pathogène, le corps va se défendre plus rapidement et plus efficacement.
L’effet d’un vaccin repose ainsi sur ces trois étapes :
Présentation au système immuni- taire d’un partie de l’agent pathogène (vaccin).
Réaction immunitaire qui va déclencher une pré-activation des lymphocytes B producteurs d’anti- corps, qui seront prêts à réagir plus vite lors d’une réexposition.
L’agent pathogène se représente au système immunitaire qui réagit plus vite et plus efficacement car il
a gardé cet agent en mémoire grâce à la vaccination.
Tout repose sur la capacité de mémoire des lymphocytes (B et T). Le vaccin va ainsi stimuler l’immu- nité spécifique humorale, c’est-à-dire la libération d’anticorps (immuno- globulines) par les lymphocytes B.
Même si tout cela est considé- ré comme certain et acquis par de nombreux médecins, c’est loin d’être le cas et certaines assertions sont en réalité des hypothèses, des supposées théories dans le monde immunologique libre de toute influence marchande (des firmes pharmaceutiques).
Vaccination : dangereuse ou pas ? Ce qu’il est crucial de comprendre avec les vaccins, c’est cette notion que leur efficacité passe par l’effi- cacité du système immunitaire de la personne ! Si celui-ci est défi- cient, la réaction vaccinale n’aura pas d’effet, voire pire, elle aura des effets inverses, modérés ou graves, immédiats ou retardés (maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou la fibromyalgie). Je considère qu’il est imprudent de réaliser une vaccination en période épidémique aiguë, que ce soit pour un vaccin anti-Covid ou un autre comme le vaccin de la grippe, ou de faire cela chez des personnes au système immunitaire déficient. Par exemple, en 2020, suite aux mesures gouvernementales mon- diales principalement axées sur la peur, l’isolement, le confinement, le port de masque, l’inaction et l’at- tente, la plupart des gens, encore plus les personnes fragiles (âgées, psychologiquement instables, avec maladies chroniques ou traite- ments immunosuppresseurs), ont un système immunitaire largement déficient.
Les effets du soleil sur la Covid-19 Notez l’effet des rayons UV sur le SARS-CoV-2 ! Un article du Journal of Infectious Disease paru en mai 2020 montre que l’uti- lisation de rayons ultra-violets (UV comme ceux émis par le soleil) par une source de lumière artificielle inactive rapidement le SARS-CoV-2 sur les surfaces7.
D’après les chercheurs, « cette étude démontre que la lumière du soleil peut inactiver rapidement le SARS-CoV-2 sur les surfaces… De plus, ces données indiquent que la lumière naturelle du soleil peut être aussi efficace comme désinfectant… ».
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Stoppez les virus de l’hiver : la stratégie raisonnable (et ce n’est pas le vaccin !)
Presque tous les Belges, Français, Occidentaux vivant dans l’hémis- phère Nord, en particulier les per- sonnes fragiles, sont carencés en vitamine D, en zinc, des composants essentiels d’un système immunitaire en bonne santé. Avant même de parler de vaccina- tion, pourquoi nos gouvernements et leurs experts, pourtant médecins, ne conseillent-ils pas à l’ensemble de la population de prendre des com- pléments en vitamine D, C, A, E, B, en zinc, en cuivre et en sélénium ? Pourquoi les gouvernements et leurs experts, pourtant médecins, ne conseillent-ils pas à l’ensemble de la population masculine de plus de 50 ans, guettée par l’andropause, de faire un dosage de testostérone libre ? Car le déficit en testostérone aggrave toute déficience immunitaire et se suppléer est très facile ! Dans le cas de la Covid19, un amal- game dangereux est fait car il ne s’agit pas de vaccin au sens habituel du terme.
Un vaccin à ARN expérimental Il ne s’agira pas d’un vaccin habituel, fait de virus mort ou vivant atténué, mais d’une substance expérimentale composée d’ARN messager du virus et qui va se recombiner à l’ADN de nos cellules, une expérience jamais menée (à raison) dans toute l’histoire de l’humanité, dont personne ne peut évaluer sûrement les effets à court ou à long terme, avec un impact potentiel sur le patrimoine génétique de chaque personne ! La « vaccination » anti-COVID est en réalité une expérience humaine, sur cobayes humains (toutes les étapes habituelles et indispensables avant de libérer un médicament sur le marché sont ignorées), à l’échelle mondiale, et sans possibilité de retour en arrière ! Les responsables sont les firmes pharmaceutiques (Pfizer, GSK, Moderna, Gilead…), leurs PDG et
actionnaires qui bénéficient de la complicité de la plupart des gouver- nements et de leurs conseillers. De nombreux médecins, y compris des chefs de service de maladies infectieuses comme le Pr Didier Raoult à Marseille, ou le Pr Caumes à l’hôpital La Pitié Salpêtrière à Paris, s’opposent à cette opération telle qu’elle est conduite, sans aucune garantie de sécurité pour l’être humain. Malgré cela, cette politique infernale est maintenue, ignorant les avertissements et mises en garde de nombreux médecins respectables et respectés. Cette précision est importante : sépa- rer, d’une part, la vaccination en général, sujet de débat et de contro- verses à lui tout seul, et d’autre part, cette « vaccination » contre la Covid, qui n’a rien à voir avec la vaccination. Dans la Covid, ce dont ils parlent est expérimental, dangereux puisque cela touche au génome (patrimoine génétique de l’être humain) et est appliqué dans l’urgence (voire la précipitation) face à une maladie, la Covid, dont la mortalité est modérée. De plus, cette mortalité de la Covid va en diminuant à mesure que les services de soins s’adaptent en réaugmentant le nombre de lits et de soignants qualifiés et que la méde- cine connaît de mieux en mieux cette infection particulière.
Ni pour, ni contre : une approche pragmatique Il ne faut ni être « pour » ni « contre » les vaccins, une attitude binaire qui disqualifie toute réflexion. Dans tout domaine, quel qu’il soit – la peine de mort, le port du voile à l’école, le port obligatoire du masque pour tout le monde, l’hydroxycholoroquine… – il ne faut jamais être pour ou contre. C’est la religion dogmatique qui mène à la division, à des camps opposés qui ne cherchent pas à se comprendre mais qui luttent l’un contre l’autre, sans autre but, pour ou contre, avec ou sans, blanc ou noir.
Cela mène à l’intolérance, à la vio- lence et à la malveillance car des personnes utilisent cela – diviser les gens – pour régner sur eux sans partage. En médecine, en science, les nuances et la remise en contexte sont primordiales, tout le temps, pour tout. « Science sans conscience est ruine de l’âme » disait Rabelais à juste titre. Les vaccins doivent être considérés comme n’importe quel médicament, n’importe quel agent étranger ino- culé dans le corps humain et cela comporte des risques, des dangers, des effets secondaires potentiels que tout patient est en droit de connaître et que tout médecin a le devoir de mentionner. Je crois que pour ce qui est de la Covid, il ne s’agit pas de vaccination. Il s’agit d’une expérimentation dangereuse, disproportionnée par rapport à la menace, sans aucune garantie de sécurité. Par ailleurs, tous les gouvernements et conseillers, tous les experts qui n’informent pas les populations sur toutes les mesures connues pour ren- forcer leur système immunitaire et qui ne laissent pas les médecins qualifiés prescrire les traitements susceptibles d’améliorer l’évolution de la Covid, sont non seulement responsables mais surtout coupables de non-assistance à personne en danger.
Dr Pascal Sacré
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Actualités
1. Farhangi, M. A et al., « The effects of Nigella sativa on thyroid function, serum Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF) - 1, Nesfatin-1 and anthropometric features in patients with Hashimoto’s thyroiditis: a randomized controlled trial. » BMC complementary and alternative medicine, 16(1), 471. https://doi.org/10.1186/ s12906-016-1432-2
2. Slomski A, « No Mortality Differences Among Localized Prostate Cancer Treatments. » JAMA. 2020;324(16):1599. doi:10.1001/jama.2020.20644 3. Montero-Salazar, et al., « High consumption of ultra-processed food may double the risk of subclinical coronary atherosclerosis: the Aragon Workers’ Health Study
(AWHS). » BMC Med 18, 235 (2020). https://doi.org/10.1186/s12916-020-01678-8
Ces petites graines agissent contre l’hypertension, le diabète et… Hashimoto !
La maladie d’Hashimoto est une maladie auto-immune qui constitue l’une des causes les plus connues d’hypothyroïdie. Alors qu’un scandale sanitaire frappe le (quasi) seul médi- cament utilisé à ce jour pour cette maladie, le Levothyrox, il semblerait qu’un ingré- dient naturel puisse faire des miracles. Il s’agit de la nigelle (Nigella sativa de son nom latin). Connue pour ses graines noires, la nigelle est une plante médicinale puissante fréquemment utilisée pour le traitement de nombreuses maladies chroniques telles que l’hypertension ou le diabète de type 2. Les chercheurs1 ont montré que la nigelle – ou plus exactement ses graines noires – pouvaient aussi améliorer les biomarqueurs de la santé thyroïdienne et réduisaient la gravité de la maladie. Les participants de l’étude qui avaient consommé 2 g par jour de graines de nigelle présen- taient une TSH plus basse et une meilleure concentration en T3 après seulement huit semaines. Véritable trésor médicinal, les vertus de cette plante sont en réalité connues et utilisées depuis des siècles par les grands médecins de l’Islam et de l’ayurvéda. Le prophète Mahomet aurait même dit que les graines de nigelle étaient un remède pour toutes les mala- dies… sauf la mort.
Cancer de la prostate : surveillance active ou ablation, même taux de survie
Le 27 octobre 2020, un essai britannique2 publié dans la célèbre revue académique Jama network proclamait que le traitement du cancer de la prostate localisé n’améliorerait pas les chances de survie à la maladie. Dans cet essai, plus de 1600 hommes atteints ont été sui- vis. Si certains n’avaient pas reçu de traitement mais étaient sous surveillance active, d’autres avaient subi une prostatectomie radicale ou une radiothérapie. Résultat ? Aucune différence significative sur la mortalité n’a pu être observée sur une dizaine d’années entre les différents groupes : les participants étaient presque tous encore en vie. Les traitements ont cependant réduit la progression de la maladie d’environ 50 % par rapport à la surveillance active. Finalement, 55 % des hommes sous surveillance active ont finalement reçu un traitement. Cependant, la chirurgie et la radiothérapie ont provoqué des effets secondaires indésirables importants : incontinence urinaire, symp- tômes érectiles et intestinaux. Un véritable pavé dans la mare !
Aliments ultra-transformés : ils encrassent vos artères deux fois plus vite
L’athérosclérose se traduit par l’accumulation de gras et de choles- térol sur la paroi des artères, les dégradant alors de façon souvent irrémédiable. Une récente étude3 démontre enfin l’impact direct de la consomma- tion d’aliments ultra-transformés : snacks, charcuteries, plats prépa- rés, etc., sur les risques d’athérosclérose et, par ricochet, les risques de cancers, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et la mortalité. En suivant plus de 1800 participants, les chercheurs ont révélé que la consommation d’aliments transformés pouvait même doubler les risques d’athérosclérose. Ils expliquent ces résultats en partie par la présence de phosphates que l’on retrouve notamment dans les viandes transformées, les saucisses, le jambon, les boissons gazeuses. Si le phosphate est un minéral essentiel, en trop grande quantité, il peut devenir responsable de la calcification des artères et triple ainsi le risque d’accidents cardiovasculaires. Prenez le temps d’identifier et d’observer votre alimentation. Ces aliments font-ils souvent partie de votre assiette ? La pratique a montré que nous sous-estimons bien souvent le nombre d’écarts que nous faisons au quotidien. Attention toutefois, comme le rappellent en effet les naturopathes : c’est bien la dose qui fait le poison.
Médecine chinoise
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2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine
Q ui aurait pu imaginer que l’année 2020 deviendrait l’année de la Covid, une
année sacrifiée sur l’autel d’une pandémie qui dépassa toutes les anti- cipations logistiques et médicales ?
Aborder aujourd’hui les consé- quences de la Covid du point de vue de la médecine chinoise requiert une analyse globale car son impact sur la santé va bien au-delà de la maladie en elle-même et nous invite à consi- dérer en détail les retentissements de la crise économique et sociale sur la santé physique et psychologique. Tout d’abord, il nous faut considérer la maladie en tant que telle et la façon
dont elle peut être comprise et traitée par la médecine chinoise.
Ensuite, puisque la médecine chinoise offre une approche holis- tique, nous détaillerons les consé- quences dérivées de l’extraordinaire réaction en chaîne tout au long d’une année tronquée, sans printemps et sans perspective claire !
L’épidémie de Covid ou SARS- CoV-2 a débuté dans la ville de Wuhan (capitale de la province du Hubei, Chine) à la fin de l’année 2019, cela dans des circonstances qui restent imprécises. Elle s’est ensuite diffusée dans le monde entier
pour devenir, dès janvier, une formi- dable pandémie qui secoue encore aujourd’hui les sociétés et les sys- tèmes de santé de tous les pays du monde.
La médecine chinoise très tôt sur le front La Chine s’est donc retrouvée en première ligne dans la lutte contre le virus : elle a pris des mesures strictes de confinement, a mobilisé les moyens logistiques de la bio- médecine la plus avancée ainsi que les connaissances traditionnelles de la médecine chinoise pour se défendre et contrôler le phénomène en quelques mois. Dans des publi- cations récentes, nous pouvons lire comment « la combinaison de la médecine traditionnelle chinoise et occidentale dans le traitement du coronavirus s’est avérée efficace » selon Yu Yanhong, porte-parole du
Thomas Richard Thérapeute et conférencier, Thomas Richard est un des principaux experts de la médecine chinoise en Espagne où il exerce depuis quinze ans. Il est spécialiste en pharmacopée chinoise,
acupuncture, massage tuina et qi gong notamment.
2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine 2020 : année Covid… Très tôt, la Chine y a répondu par un protocole original et  efficace. Au-delà des conséquences physiques, comment la Covid a-t-elle impacté  l’énergie de nos organes et affaibli notre esprit ? Notre expert en médecine chinoise, Thomas Richard, nous livre ses solutions pour restaurer chaque organe et « nourrir la vie » en nous. Une analyse de la crise, aussi globale que passionnante.
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2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine
2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine 2020 : année Covid… Très tôt, la Chine y a répondu par un protocole original et  efficace. Au-delà des conséquences physiques, comment la Covid a-t-elle impacté  l’énergie de nos organes et affaibli notre esprit ? Notre expert en médecine chinoise, Thomas Richard, nous livre ses solutions pour restaurer chaque organe et « nourrir la vie » en nous. Une analyse de la crise, aussi globale que passionnante.
ministère chinois de la Santé. Cette méthode, selon lui, peut rapidement améliorer l’état des patients présen- tant des symptômes bénins tels que fièvre, toux, maux de gorge, faiblesse et manque d’appétit, et pour d’autres semble aider à réduire la durée des séjours à l’hôpital.
Les experts suggèrent qu’une telle combinaison peut aider à prévenir l’évolution vers des formes graves réduisant le taux de mortalité de la maladie. De la même façon, le Comité national de la Santé et le ministère chinois de la Santé autorisent l’ad- ministration dans les hôpitaux de la décoction traditionnelle Qing Fei Jie Du Tang (décoction pour clarifier et détoxifier le poumon).
Un protocole mixte efficace Selon la même source, en plus de la formule incluse dans le proto- cole officiel de traitement intégra- tif, d’autres thérapies telles que l’acupuncture, la moxibustion et la
1. Disponible sur http://www.xinhuanet.com/english/2020-02/19/c_138796388.htm 2. « Efficacité et innocuité de la capsule Lianhua Qingwen pour la grippe : une revue systématique » disponible sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29071849
diététique énergétique peuvent être appliquées dans les hôpitaux spé- cialisés en médecine traditionnelle.
La pharmacopée chinoise a tradition- nellement été utilisée pour traiter les symptômes d’attaques pathogènes externes. Le traité de Zhang Zhong Jing (IIe siècle après J.-C.) sur les maladies du froid (Shan Han Za Bing  Lun) a ainsi développé un modèle de progression des maladies externes et de leur traitement avec des formules à base de plantes, mettant en évi- dence dans ce traité certaines subs- tances ayant un plus grand impact comme Mahuang (Herba ephedrae), Guizhi (Ramulus cinamomi), Shigao (Gypsum fibrosum), Chaihu (Radix bupleurum), Banxia (Rhizoma pinel- liae ternatae) entre autres.
Dans cette lutte contre un nouveau coronavirus insidieux et virulent, la médecine chinoise pourrait jouer un rôle complémentaire de poids aux côtés des traitements convention- nels. Il semble fondamental dans tous les cas d’initier tous les traitements disponibles avec l’apparition des
premiers symptômes et d’empêcher la maladie de s’aggraver et de péné- trer profondément dans l’organisme. Nous voyons par exemple comment, dans de nombreux cas, il peut évo- luer rapidement en quelques jours d’une symptomatologie de surface avec fièvre, inconfort général, toux, dyspnée à une pneumonie profonde, bilatérale et grave.
Outre les soins en médecine chinoise (phytothérapie, acupuncture, dié- tétique énergétique), les patients reçoivent dans beaucoup de ces cas leurs traitements conventionnels (antiviraux, chloroquine…), mon- trant le potentiel de combiner les savoirs traditionnels avec la médecine moderne dans un modèle intégratif.
Un autre article récent publié par l’agence chinoise Xinhuanet1 fait également référence à des recherches sur la formule traditionnelle Lian Hua Qing Wen (formule de forsythia et chèvrefeuille pour la purifica- tion) pour aborder le traitement de la Covid-192.
Covid et paludisme : symptômes ressemblants, mêmes traitements ? Les chapitres 35 et 36 du Traité de médecine interne de l’Empe- reur Jaune (Huang Di Nei Jing Su  Wen) traitent du paludisme (mal air/ mauvais air, nüe lun o wen nüe) et détaillent la « poncture du paludisme » (ci nüe), à savoir sa typologie et son traitement avec l’acupuncture. Les aphorismes suivants résonnent de façon frap- pante en temps de confinement et de distanciation sociale : « Le paludisme dans le canal zu shao yang (vésicule biliaire) pro- voque chez la personne la fatigue corporelle, le froid léger et l’aver- sion pour rencontrer des gens, et la peur lors de la rencontre avec d’autres personnes, la chaleur et
la transpiration sera grave, le canal zu shao yang devrait être piqué. » « Le paludisme dans le canal zu shao yin (rein) provoque chez la personne de forts vomissements, grand froid et chaud, puis grand chaud et froid, le désir de fermer les portes et les fenêtres, de rester dans sa chambre, c’est une maladie difficile. » « Le paludisme dans le poumon cause chez la personne du froid dans le cœur ; lorsque le froid est extrême il provoque de la chaleur ; pendant la phase de chaleur on a tendance à paniquer, comme si on avait vu quelque chose, les canaux shou tai yin (poumon) et shou yang
ming (gros intestin) doivent être piqués. » Notons à ce sujet que la mise en parallèle de la Covid avec la mala- ria est tout à fait intéressante et nous permet de comprendre par exemple l’utilisation et les essais autour de l’hydroxychloroquine dans son traitement puisque c’est un remède principal dans la prévention et le traitement du paludisme. En pharmacopée chinoise, c’est l’Artemisia annuae (armoise annuelle, qinghao ) qui a montré ses grands effets dans la prévention et le traitement du palu- disme et, en général, des maladies de la grande chaleur combinée à une grande faiblesse.
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Stratégie d’attaque par phase de la maladie Partant de là, il est très intéressant de détailler les stratégies disponibles en médecine chinoise pour lutter contre le SARS-CoV-2 dans ses différents stades du développement de la maladie, en mettant en évidence les phases suivantes :
Phase initiale d’attaque externe (proche du syndrome grippal) ,
Phase d’aggravation (stress res- piratoire, pneumonie grave) ,
Phase de récupération , Phase de prévention .
Dans un premier temps, le SARS- CoV-2 est traité comme une attaque externe de Vent Canicule toxique avant d’évoluer, en s’aggravant, à la catégorie des syndromes Shaoyang, état de maladie semi-externe/ semi-interne avec une symptomato- logie mixte de chaleur et de froid et/ ou une grande faiblesse avec impli- cation respiratoire et/ou digestive.
Les situations cliniques aiguës ou chroniques telles que le paludisme, la pneumonie, l’encéphalite, la ménin- gite, certains stades du sida sont souvent présentés dans cette caté- gorie. La configuration clinique du SARS-CoV-2 appuie cette lecture diagnostique.
3. Dr. John K. Chen, « How Coronavirus is Currently Treated in China with TCM ». Disponible sur https://www.elotus.org/course/how-coronavirus-covid-19-treated-tcm-china 4. « Pharmacopée Chinoise, nos victoires sur la Covid19 ». Disponible sur https://sionneau.com/medecine-chinoise/articles-medecine-chinoise-acupuncture/pharma-
copee-chinoise-nos-victoires-sur-la-covid-19
Pour revenir à cette différenciation des phases et des syndromes, nous voyons que l’approche thérapeutique en médecine chinoise tourne autour des principes suivants de traitement :
Phase 1 : libérer la surface de l’attaque externe de vent canicule toxique.
Phase 2 : drainer et détoxifier le poumon.
Phase 3 : récupérer le corps (éner- gie et liquides organiques, énergie vitale zheng qi).
Phase 4 : stimuler le système immu- nitaire (énergie défensive, wei qi).
Pour chacune de ces phases, les recherches menées en Chine mettent en évidence certaines des formules de points d’acupuncture et de phar- macopée les plus utilisées3. Voici quelques-unes des pistes retenues pour aborder les différentes phases de la maladie en acupuncture et pharmacopée chinoise.
S’il est vrai que l’approche par phase nous permet de structurer les proto- coles de traitements, un excellent article de Philippe Sionneau sur les traitements de la Covid rappelle que « les individus réagissent différem- ment et ont des manifestations cli- niques différentes, le bon usage de la médecine chinoise, c’est de traiter le patient selon un diagnostic et non pas selon des idées préconçues.4» Ainsi, nous traitons d’abord les personnes
et leur cadre clinique propre avant de traiter le virus. C’est bien là, la force de la médecine chinoise !
Au-delà du traitement actif de la maladie, il est essentiel de bien en comprendre les conséquences sur l’énergétique profonde de cette épreuve individuelle et collective.
Et quel impact aura-t-elle sur nous, alors que nous sommes certes faits pour nous adapter aux influences externes, mais que nos comporte- ments sont synchronisés avec les dif- férentes saisons de l’année ? Parler de saison cette année fait-il encore sens quand nous avons été confinés tout au long du printemps ?
2020 : une année sans printemps ou l’éternel automne Le printemps est la saison du renou- veau, de l’expansion, il conditionne la vitalité de toute l’année à suivre ; l’automne, lui, constitue la saison du retour, de la descente nouvelle vers l’intérieur pour un prochain renouvellement.
Dès lors, comment comprendre les conséquences sur nos organismes quand tous ces grands équilibres ont été chamboulés et contrecarrés par un confinement assez strict depuis février/mars, soit au début du prin-
Phase Acupuncture Pharmacopée
Phase initiale d’attaque externe GI4, P7, E36, Rte10 (DM14, V17, V13)
Formules du type YIN QIAO SAN, JING FANG BAI DU SAN, GE GEN TANG
Phase d’aggravation (stress respiratoire, pneumonie grave)
GI4 (Linggu/Dabai), VB34 (VB41), E36, P6, P5, V60
Formules du type XIAO CHAI HU TANG, GAN LU XIAO DU DAN, BAI HU JIA REN SHEN TANG
Phase de récupération E36, RM6, GI4 (Linggu/ Dabai), VB39, Rte3, DM20
Formules du type BU ZHONG YI QI WAN en cas d’épuisement ou SHA SHEN MAI MEN DONG TANG en cas d’amaigrissement et déshydratation
Phase de prévention E36, GI4, RM6, RM12 Formules du type YU PING FENG WAN
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temps, la saison du foie, son énergie vaste, expansive, transformatrice et cette année contenue, opprimée.
Le printemps : capital pour l’énergie du Foie Ainsi, le chapitre 2 du Huang Di Nei  Jing Su Wen nous rappelle l’impor- tance énergétique du printemps. Or, cette année, il fut tronqué. « Le temps des trois mois de prin- temps est connu comme la croissance et l’expansion, le ciel et la terre renaissent, tous les êtres vivants se déroulent à nouveau, il faut aller se coucher au crépuscule et se lever à l’aube, marcher dans la cour le matin avec les cheveux lâchés, se détendre. Le printemps a la volonté de générer, de donner vie et non de tuer, d’offrir et de ne pas enlever, de récompenser et de ne pas pénaliser, c’est l’énergie du printemps et la bonne méthode pour préserver la santé, sinon ceci blesse le foie qui provoquera du froid en été, ceci est connu comme une mauvaise contri- bution à la croissance. » Cette année, nous avons donc manqué cette marche en raison d’une situa- tion exceptionnelle. Nous devons alors trouver en nous la capacité et prendre les bonnes mesures pour renforcer cet aspect et récupérer la libre circulation du foie, son expan- sion naturelle au service de la santé physique et mentale. Dans ce sens, il est indiqué de retrou- ver une activité physique quoti- dienne modérée ; certains aliments vont aussi privilégier le foie (voir liste ci-dessous) de même que les bouillons dépuratifs (poireau, oignon, chou, céleri), les plantes amères ou hépatiques (artichaut, chardon-Marie, radis noir…).
Voici quelques aliments favorables au foie : • Céréales : seigle. • Fruits : raisin, poire, prune, mûre, abricot, pomme, mandarine…
• Légumes : céleri, concombre, chou, oseille, persil, tomate, rhubarbe, asper- ges, artichauts… • Protéines : œufs, fromage de soja, porc, crabe de mer, sardine, canard, calamar… • Autres : chicorée, thé vert… Comme à chaque changement de saison, le foie est en action, il nous aidera à gérer la transition.
L’automne : la saison du Poumon À l’automne, pour maintenir le cap, le corps doit mettre en œuvre les ressorts énergétiques pour s’adapter physiquement et émotionnellement aux nouvelles conditions. Le poumon est donc l’acteur central de cette saison et conditionne une immunité forte. Le chapitre 2 du Huang Di Nei Jing  Su Wen présente cette fois-ci les caractéristiques de l’automne : « Dans la période des trois mois d’automne, on parle d’une situa- tion équilibrée, l’énergie du ciel est impatiente et l’énergie de la terre est lumineuse ; il est conseillé de se coucher tôt et de se lever tôt avec le chant du coq, avec une volon- té de calme et de tranquillité pour adoucir les caractéristiques de l’au- tomne ; garder l’esprit et l’énergie à l’abri de l’influence des facteurs climatiques de l’automne et garder
l’énergie pulmonaire claire, accepter l’énergie d’automne est la bonne façon de maintenir la santé. Si vous agissez autrement, votre poumon sera blessé et vous aurez tendance à développer la diarrhée en hiver en raison d’une mauvaise gestion des aliments, ce qu’on appelle la faible capacité d’entreposage. »
Voici quelques aliments favorables au poumon : • Céréales : maïs, millet, riz… • Fruits : figues, raisins, noix, amandes, poires… • Légumes : carotte, chou-fleur, navet, radis… • Légumineuses : arachides cuites au sel… • Protéines : cuisses de grenouille, hareng, poulet… • Autres : miel… En automne, il est aussi particulière- ment intéressant de privilégier les aliments chauds de nature piquante/ épicée (cannelle, gingembre, curry, clou de girofle, poivre…). Ces considérations saisonnières sont fondamentales car elles nous permettent de bien comprendre les mécaniques complexes et les consé- quences directes et indirectes de la Covid sur la santé physique et psychologique au fil d’une année atypique et tronquée.
Le seigle soutient l’énergie du foie, dont l’équilibre est nécessaire à la santé physique et  mentale.
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L’après-Covid : les conséquences ! Les conséquences de la Covid sont nombreuses pour ceux qui ont été directement et indirectement touchés.
Pour aborder la diversité des situa- tions physiques et psychologiques, distinguons les séquelles propres à la Covid et à ses formes prolongées de celles du contexte général que la crise sanitaire et économico-sociale a générées.
Tous les systèmes énergétiques affectés Les séquelles d’une affectation à la Covid sont chaque jour mieux connues. Pour certains patients qui souffrent d’une forme longue de la Covid, ces symptômes peuvent persister durant des semaines ou des mois. Du point de vue de la médecine chinoise, les conséquences de la maladie se propagent à tous les sys- tèmes énergétiques. Nous pouvons d’ailleurs les classer schématique- ment pour orienter le traitement et la récupération. Le poumon est bien entendu en première ligne mais la propagation insidieuse de la maladie à tout l’or- ganisme, la fièvre, la toux, la fatigue au moment algique de l’affection, laissent ensuite des traces à tous les niveaux.
Le poumon est le siège principal de la maladie et subit de plein fouet les conséquences au-delà de sa phase aiguë : son énergie est affectée, des- cend mal (dyspnée), il est encombré (mucosités, oppression) et les struc- tures associées sont affectées (perte de l’odorat) : le nez est l’ouverture du poumon. Le poumon est aussi un des organes principaux de la capta- tion de l’énergie, d’où une fatigue persistante.
Le système digestif (rate, pancréas, estomac) est l’autre lieu chargé de la production d’énergie et de sang : il est tributaire du bon rythme donné par le poumon, il souffre. Dans ces conditions, il marche donc au ralenti (grande fatigue, perte de poids) ; il est sali par la maladie même (ano- rexie, nausée), par les médicaments éventuellement et la pression exercée par un foie surchargé par la durée de la maladie, les frustrations et lui aussi par la toxicité médicamenteuse. Et puis les structures en relation fonctionnent mal (perte du goût) : la rate a pour sens et ouverture le goût, la bouche, et est liée à la langue. La langue est d’ailleurs souvent très sale, avec une épaisse couche jaunâtre à marron chez les malades durant la Covid active et dans sa phase de récupération.
Le foie subit la maladie à diffé- rents niveaux : la frustration d’une situation d’inconfort prolongé, l’in- toxication par les médicaments, la
mauvaise circulation de l’énergie dans le corps désorganisent ses fonctions, ce qui perturbe le haut (maux de tête, déficit d’attention, changement d’humeur) et, à sa suite, celles du cœur pour la gouvernance et la réserve du sang (hypertension, micro-thrombose), et puis le foie. Ajoutons que chez de nombreux patients, j’observe en consultation des troubles de la vue avec une perte d’acuité visuelle ces derniers mois : les yeux sont l’ouverture du foie.
Le rein est fortement touché par la peur comme paramètre propre du contexte actuel, mais ensuite, une situation prolongée de lutte contre la maladie fatigue l’énergie essentielle (jing) impliquée dans la production de l’énergie vitale et l’énergie défensive (en collaboration avec le poumon et la rate). Cela fragilise énormément le rein, blesse son essence (déshydratation), les structures associées comme les os (douleurs osseuses, articulaires et rhumatismes). Le manque d’effica- cité digestive renforce la présence d’humidité (inflammation) dans tout le corps et focalise souvent au niveau articulaire. J’observe aussi, ces dernières semaines, une inci- dence supérieure des consultations pour acouphènes et perte d’audition, l’oreille étant l’ouverture du rein.
Chacun se trouvera dans une situa- tion particulière et sur la base de ce diagnostic, de ces mécanismes profonds, les stratégies combinées en acupuncture et pharmacopée peuvent aider à accélérer la récupération partielle ou complète de la fonction correcte des différents organes.
Comme nous le rappelle le Dr Goh Chye Tee, directeur de la Technological University de Nanyang (Province de Henan, Chine), dans le cas de la Covid, mieux vaut chercher à rétablir l’équilibre global des organes dans le corps tout en s’attaquant au virus !
Premier organe touché par la Covid, un poumon faible explique la grande fatigue ressentie  selon la médecine chinoise.
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2020, une année noire pour votre santé ? Rééquilibrez vos énergies grâce à ce protocole venu de Chine
Crise sociale et économique : quelles répercussions santé ? En marge des conséquences directes de la maladie, nous voyons bien que c’est tout un contexte sanitaire et social qui vient percuter nos vies et nous déstabilise aussi bien physique- ment que psychologiquement.
Les conséquences sont nombreuses. Tous en témoignent et je les observe en consultation. Ces derniers mois, nous pouvons dégager des symp- tômes dont l’incidence a beaucoup augmenté : • Douleurs articulaires (cervicales, lombaires, des genoux, des hanches, lombosciatiques…) et rhumatismes ;
• Irrégularité digestive, gonflement abdominal ; • Fatigue physique et mentale (neu- rasthénie) ; • Problèmes d’attention et de concen- tration, de mémoire ; • Pensées répétitives, préoccupa- tion, compulsivité ; • Tristesse, perte de l’envie et du sens de la vie ; • Gênes thoraciques, souffle court ; • Dépression, sensation de blocage émotionnel ; • Maux de tête, migraines ; • Stress, anxiété, Insomnie ; • Irritabilité, nervosité marquée ; • Perte d’acuité visuelle ; • Troubles du cycle menstruel ; • Altération de l’audition, acou- phènes ; • Peur, crises d’angoisse.
Comme nous l’observons, de nom- breux symptômes sont psycholo- giques. L’époque et l’ambiance géné- rale anxiogène – fortement relayée par les médias – ont des conséquences fortes sur la santé mentale. Les altérations de l’Esprit (shén) déri- vent du dysfonctionnement d’un ou plusieurs des cinq organes principaux. Si le Cœur est considéré comme la centrale émotionnelle de l’orga- nisme et filtre toutes les affections psycho-émotionnelles, chacun des cinq organes de la médecine chinoise classique est associé à une émotion spécifique et abrite un aspect psycho- émotionnel ou esprit spécifique. La santé de chaque organe et de l’es- prit qui lui est associé conditionne la bonne santé physique et mentale et
Organes affectés Causes Symptômes
• Résonnance directe avec la maladie pulmonaire • Isolement social et familial • Morosité • Deuil • Tabagie
• Dyspnée • Anosmie (perte d’odorat) • Tristesse, perte de l’envie et du sens de la vie • Gênes thoraciques, souffle court • Mucosités résiduelles • Fatigue respiratoire
Rate / Pancréas / Estomac
• Mauvaise alimentation, consommation de sucre • Préoccupation • Dénuement, pauvreté
• Perte de poids , anorexie (troubles de l’appétit) • Nausées • Agueusie (perte du goût) • Irrégularité digestive, gonflement abdominal • Fatigue physique et mentale (neurasthénie) • Problèmes d’attention et de concentration, de mémoire
• Pensées répétitives, préoccupation, compulsivité
• Hypertension artérielle • Déficit d’attention et troubles de la mémoire • Micro-thrombose • Dépression, sensation de blocage émotionnel • Tensions du haut du dos • Migraines • Troubles du cycle menstruel • Douleur de hanche • Insomnie • Irritabilité, nervosité et changements d’humeur • Perte d’acuité visuelle
Rein • Climat de peur et de panique, de faillite globale
• Douleurs osseuses, articulaires et rhumatismes • Déshydratation • Douleurs lombaires et des genoux • Lombosciatique • Altération de l’audition, acouphènes • Peur, crises d’angoisse
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l’immunité ou la capacité d’adapta- tion aux situations adverses.
L’énergie du Foie est expansive : elle est liée à la colère, l’irritabilité, la nervosité. Le foie abrite hún ou l’inconscient. Il souffre à l’heure actuelle de l’ennui, de la frustration, de l’enfermement, de l’oppression, des interdits divers, des obligations, de la culpabilité, de l’absence de perspective. La prise de médica- ments (analgésiques, relaxants mus- culaires, antidépresseurs…) peut aggraver la surcharge de l’organe, de même qu’une consommation excessive d’alcool. Ces désordres sont sources de dépression, de blo- cage émotionnel et des symptômes
de stress, d’anxiété, d’insomnie, d’irritabilité, de nervosité mais aussi de la perte d’acuité visuelle, des troubles du cycle menstruel. Il est probable que la perte de perspective ou de vision globale, mais aussi pro- prement de la vision lointaine durant le confinement entre quatre murs impactent directement sur le foie et la vue. Le blocage physique peut aussi se porter au niveau cervical avec des tensions au niveau des trapèzes, des migraines (douleurs fortes d’un côté de la tête), mais aussi des difficultés au niveau des hanches. Toutes ces douleurs recoupent le parcours du canal de la vésicule biliaire intime- ment lié à celui du foie.
L’énergie de la Rate est reliée à la préoccupation, l’inquiétude, les pensées répétitives. La rate abrite yì ou l’intelligence, le raisonnement, l’intention. Ce système décline dans un contexte de sédentarité, de manque d’activité physique et men- tale, en cas de préoccupation due par exemple à l’inquiétude économique ou au dénuement, à la pauvreté, mais aussi dans le cas d’une mauvaise alimentation ou d’une consomma- tion accrue de sucre. Sa faiblesse provoque de la fatigue, de la neu- rasthénie, problèmes d’attention et de concentration, de mémoire, une préoccupation marquée avec des pensées répétitives, de la compulsi- vité (TOC), des difficultés digestives
Protocole vitalité : dix conseils simples pour renforcer son immunité Comment se sentir en pleine santé en temps d’incertitude, comme le souligne le Dr Dustin Dillberg dans la revue en ligne Acupuncture Today ? Nourrir la vie (yangsheng), c’est aussi parfois devoir se soigner, et puis toujours s’aligner sur l’énergie des saisons tout autant que prévenir et se prémunir des maladies. Que pouvons-nous faire pour récu- pérer physiquement, maintenir la vitalité, renforcer notre immunité, notre joie et nos perspectives de vie ? Voici quelques recommanda- tions simples qui peuvent vraiment nous aider. 1. Maintenez une alimentation équilibrée et chaude, légèrement épicée, avec des bouillons et des aliments frais de saison, des ali- ments qui favorisent particuliè- rement l’énergie pulmonaire et l’immunité à ajouter dans le régime alimentaire habituel. Ajoutez des épices dans vos plats (curry, cumin, clou de girofle, thym, origan, gingembre…). 2. Faites régulièrement des inhala- tions de thym et romarin (1 à 2 fois par jour).
3. Appliquez régulièrement des huiles essentielles (lavandin, men- the poivrée, ravintsara) sur les tempes, sous le nez, la poitrine, plusieurs fois par jour ou lorsque nous remarquons plus d’anxiété. Ou utiliser un diffuseur pour rem- plir la maison de ces bons arômes. 4. Pratiquez de la moxibustion (si vous disposez de cigares d’armoise à la maison), vous pouvez aussi chauffer le point zusanli, point 36 de l’estomac (10 minutes par jour), un point sensible situé à une paume sous le genou sur la face extérieure de la jambe. C’est un excellent point pour stimuler l’immunité et l’énergie de l’ensemble du corps. Si vous ne pouvez pas recourir à la moxibustion, vous pouvez aussi appliquer une tranche d’ail ou de gingembre sur ce point avec du sparadrap ou le masser 200 fois avec le pouce. 5. Prenez des infusions chaudes et aromatiques (cannelle, gingembre, clous de girofle, camomille…) ou relaxantes (tilleul, verveine…) en alternance 2 à 3 fois par jour. 6. Maintenez les contacts avec votre entourage. Limitez les écrans et la répétition des mêmes bulletins
d’information. Prenez soin du lien avec les personnes proches : nous avons besoin de partager, montrer de l’empathie, sourire et rire. 7. Effectuez un nettoyage du foie avec des plantes amères et détoxi- fiantes (artichaut, chardon-Marie, radis noir…) pour nettoyer l’orga- nisme des résidus. 8. Conservez une activité phy- sique régulière, une heure ou une demi-heure par jour au moins s’il est simple et modéré. Dans ce contexte, le mouvement est un allié pour le corps et l’esprit, il permet une circulation énergétique fluide. 9. Effectuez des exercices simples de qi gong ou de yoga et de l’au- tomassage sur le visage, les extré- mités, le tronc, la zone lombaire (daoyinyangsheng). 10. Méditez tous les jours (médi- tation guidée ou non), si possible tôt le matin ou avant d’aller vous coucher. Ces quelques conseils sont simples et utiles. N’hésitez pas cependant à consulter aussi régulièrement un professionnel en médecine chinoise pour qu’il vous accom- pagne au plus près.
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avec selles molles, diarrhées, gon- flement abdominal, gaz intestinaux, borborygmes, hémorroïdes… La rate gère aussi l’humidité dans le corps et son fonctionnement insuffisant renforce un terrain inflammatoire dans tout l’organisme, notamment les articulations et les muscles.
L’énergie du Rein est en réso- nance avec la peur, la crainte. Les Reins abritent zhì ou la volonté. Le rein souffre donc directement du climat de peur et de panique générale, de la faillite économique ou personnelle, toutes ses fonctions sont alors altérées et des crises d’an- goisse peuvent en découler de même que des douleurs lombaires et des genoux, en lien direct avec l’éner- gie du Rein, ou bien encore des lombosciatiques. N’oublions pas que, d’un point de vue énergétique, le rein est très impli- qué dans le fait de passer à l’actio