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SOMMAIRE © Wereldmediatheek, Johan Denis SOLIDARITé SANS DéTOURS • Affiche de la campagne 2011 • Solidarité du Bon Samaritain • Les projets de Missio au Moyen Orient • Les chrétiens au Moyen Orient • Les enfants en campagne • Agenda ECHOS • Column • Les jeunes en campagne Solidarité sans détours E n portant le regard sur le thème de la Solidarité sans détours, la campagne annuelle de Missio renvoie à sa mission fondamentale: se préoccuper de tout homme et de tout l’homme, dans toutes ses solidarités charnelles, psycholo- giques, sociales, matérielles, au nom de l’Evangile. Et le faire sans détours, c’est-à- dire sans jamais s’éloigner du chemin direct! Il nous est donné d’entrer dans cette dynamique par le biais du Moyen Orient qui sert de région phare à notre campagne. C’est une région de la planète que nous ne connaissons peut-être pas très bien. La présente campagne met l’accent sur les projets du Moyen Orient et vise à y appuyer les communautés de foi en fonction de leurs besoins, qu’elles connaissent mieux que quiconque. Mgr Elie Haddad, archevêque au Liban, est l’une des figures marquantes qui apprécient cette démarche ou tout autre geste de solidarité à l’égard des peuples du Moyen Orient. Il le montre, sur notre affiche, en serrant la main des femmes qui y luttent pour la paix. Comment vivre au mieux la dimension universelle de votre mission de chrétien ? En participant aux activités que Missio se propose d’organiser en Belgique ? Ou plutôt en contribuant à la vente de pralines ou d’objets symboles destinés aux enfants et aux jeunes? L’heure est venue de témoigner de votre solidarité sans détours. Service des communications © Belga © Missio Mgr Elie Haddad, archevêque au Liban, est témoin de la situation explosive qui caractérise l’ensemble du Moyen Orient. Sur cette terre brûlée, l’aspiration à la paix n’est pas un leurre. Elle mobilise notamment tous les familiers de l’Evangile. Il n’est pas concevable de vivre continuellement dans la discorde. Christ n’est pas divisé. Sur la nouvelle affiche de Missio, cette conviction se révèle à travers un contact direct, sans détours, entre Mgr Haddad et ses hôtes. On voit celui-ci serrer la main d’une messagère de paix dont le visage souriant symbolise, à n’en pas douter, l’anticipation d’un nouveau matin du monde. L’archevêque du Liban n’a pas l’air de chercher à connaître l’appartenance confessionnelle des per- sonnes qui viennent témoigner de leur solidarité à l’égard de son peuple dans le cadre d’un face à face réel et corporel. Ce qui importe, c’est que celles-ci apportent un message de paix et communient à la douleur du Moyen Orient déchiré en permanence. Puisse chaque citoyen belge, à son tour, devenir solidaire du destin de ceux et celles qui souffrent des méfaits de la guerre et de la haine au Moyen Orient! Tel est le message central que véhicule l’affiche de la présente campagne de Missio. Affiche ‘Solidarité sans détours’ Suara 4 5 La voix des peuples Missio Belgique, Bd. du Souverain 199, 1160 Bruxelles Publication trimestrielle de Missio SEPTEMBRE – OCTOBRE – NOVEMBRE 2011 Afgiftekantoor: Antwerpen x P 508033

Suara 45: Solidarité sans détours

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Solidarité sans détours

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• Affiche de la campagne 2011• Solidarité du Bon Samaritain• Les projets de Missio au Moyen Orient

• Les chrétiens au Moyen Orient• Les enfants en campagne• Agenda

echoS • Column• Les jeunes en campagne

Solidarité sans détoursE n portant le regard sur le thème de la Solidarité sans détours, la campagne

annuelle de Missio renvoie à sa mission fondamentale: se préoccuper de tout homme et de tout l’homme, dans toutes ses solidarités charnelles, psycholo-

giques, sociales, matérielles, au nom de l’Evangile. Et le faire sans détours, c’est-à-dire sans jamais s’éloigner du chemin direct! Il nous est donné d’entrer dans cette dynamique par le biais du Moyen Orient qui sert de région phare à notre campagne. C’est une région de la planète que nous ne connaissons peut-être pas très bien.La présente campagne met l’accent sur les projets du Moyen Orient et vise à y appuyer les communautés de foi en fonction de leurs besoins, qu’elles connaissent mieux que quiconque. Mgr Elie Haddad, archevêque au Liban, est l’une des figures marquantes qui apprécient cette démarche ou tout autre geste de solidarité à l’égard des peuples du Moyen Orient. Il le montre, sur notre affiche, en serrant la main des femmes qui y luttent pour la paix. Comment vivre au mieux la dimension universelle de votre mission de chrétien ? En participant aux activités que Missio se propose d’organiser en Belgique ? Ou plutôt en contribuant à la vente de pralines ou d’objets symboles destinés aux enfants et aux jeunes? L’heure est venue de témoigner de votre solidarité sans détours.

Service des communications

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Mgr Elie Haddad, archevêque au Liban, est témoin de la situation explosive qui caractérise l’ensemble du Moyen Orient. Sur cette terre brûlée, l’aspiration à la paix n’est pas un leurre. Elle mobilise notamment tous les familiers de l’Evangile. Il n’est pas concevable de vivre continuellement dans la discorde. Christ n’est pas divisé.

Sur la nouvelle affiche de Missio, cette conviction se révèle à travers un contact direct, sans détours, entre Mgr Haddad et ses hôtes. On voit celui-ci serrer la main d’une messagère de paix dont le visage souriant symbolise, à n’en pas douter, l’anticipation d’un nouveau matin du monde. L’archevêque du Liban n’a pas l’air de chercher à connaître l’appartenance confessionnelle des per-sonnes qui viennent témoigner de leur solidarité à l’égard de son peuple dans le cadre d’un face à face réel et corporel. Ce qui importe, c’est que celles-ci apportent un message de paix et communient à la douleur du Moyen Orient déchiré en permanence. Puisse chaque citoyen belge, à son tour, devenir solidaire du destin de ceux et celles qui souffrent des méfaits de la guerre et de la haine au Moyen Orient! Tel est le message central que véhicule l’affiche de la présente campagne de Missio.

Affiche ‘Solidarité sans détours’

Suara 45La voix des peuples • Missio Belgique, Bd. du Souverain 199, 1160 Bruxelles • Publication trimestrielle de Missio

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Afgiftekantoor: Antwerpen x

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La solidarité du Bon Samaritain

Qu’est-ce pour nous chrétiens que d’être solidaires? Avec qui voulons-nous être solidaires? Quels sont les fondements de cette solidarité? Où trouvons-nous dans l’Ecriture des mots qui nous invitent à la solidarité? C’est à ces questions que nous voulons, cette année, trouver des réponses concrètes, pas des réponses qui n’engagent pas, mais des réponses qui déplacent les montagnes, des réponses qui contribuent à la croissance du ‘’Royaume de Dieu’’: notre mission spécifique (…).

Parabole du ‘Bon Samaritain’

La parabole du ‘’Bon Samaritain’’ (Lc 10. 25-37) nous permet de saisir l’exacte dynamique de la solidarité chrétienne. Un Juif est dépouillé de tous ses biens, roué de coups et abandonné sur place. Arrivés à sa hauteur, aussi bien un prêtre qu’un docteur de la loi font, cha-cun, un détour afin de l’éviter. Seul un Samaritain, un étranger impie dans l’es-prit des Juifs, prend pitié de l’homme blessé et laissé pour mort. Les chefs religieux et juridiques invoquent toutes sortes de raisons professionnelles pour ne pas devoir venir en aide, plus avant, à cet homme souffrant, qui en outre n’est pas de leur confession.

De la rencontre au dialogue

Mais un étranger, qui est même un Samaritain, vient en aide à ce Juif agressé. Dans ce récit nous retrouvons, dès l’abord, la dynamique de notre action à Missio. C’est la rencontre inattendue entre un Juif et un Samaritain, c’est la sublimation de la différence entre les univers culturels, entre les classes sociales, entre les états de vie et d’esprit. Entre les deux naît une certaine forme de dialogue suite à la douleur qui requiert de l’attention et conduit à sur-monter l’intérêt personnel. Le dialogue enrichit la rencontre et favorise la com-munion, la fusion des cœurs. Un processus d’échange qui débouche sur un “traitement solidaire”, selon lequel l’un agit avec effi-cacité pour soulager la douleur de l’autre.Une solidarité chrétienne bouleversanteLa parabole du Bon Samaritain nous amène à nous poser la question de savoir vers qui doit aller notre solidarité. Vers qui est-elle dirigée? Que signifie être soli-daire? Comment devons-nous concevoir la solidarité dans le sens de l’imitation du Christ? Finalement cela revient à répondre à la question: Qui est mon prochain? Dans notre culture, il va de soi que la solidarité ressort de la personne qui, d’une manière ou d’une autre, vise à s’engager envers un autre ou envers un groupe de gens, qui

ne sont pas aussi favorisés qu’elle même. Dans notre pensée, il est essentiel de res-sentir l’agréable sentiment d’avoir aidé quelqu’un. Dans la parabole du Bon Samaritain, Jésus bouleverse l’ordre des choses. Il met en scène trois hommes confrontés au Juif blessé. Tous sont en route en vue d’une tâche à remplir. Le premier a trouvé dans la religion le but de sa vie. L’autre ne voit de salut que dans la législation. Un Samaritain est en voyage, peut-être en recherche d’une meilleure existence. Chacun d’entre eux essaie de voir s’accomplir le rêve de sa vie. C’est un fait universel que chaque homme est à la recherche de ce qui peut le rendre heureux. A cela, il n’y a rien de mal. Exactement comme les trois personnages précités, nous aussi nous cherchons à réa-liser nos désirs. Mais leur quête vers leur pleine réalisation se trouve interrompue par la rencontre avec la victime d’une agression. Cet autre qu’ils rencontrent menace de contrecarrer tous leurs plans. Ils sont ennuyés par le fait d’être confrontés à la misère du juif abattu. Celui-ci devait-il justement se trouver sur leur chemin? Aujourd’hui, cet autre qui vient boule-verser les prévisions, c’est une victime de voleurs, demain ce sera peut-être un autre encore qui nous invitera à modifier nos plans. Souvent cependant nous rencon-trons l’autre sur notre chemin. Cet autre s’adresse à nous en nous regardant dans les

yeux. On ne peut ignorer ni son regard, ni sa parole. Par la présence de cet autre, nous sommes forcés d’admettre que nous ne sommes pas l’unique personne qui cherche à se réaliser pleinement. Nous ne sommes pas les seuls en quête d’une existence heureuse. L’autre nous pousse à reconsidérer nos aspirations et à revoir nos propres plans et rêves. Nous ne sommes plus alors l’incarnation de celui qui donne une direction à ses activités, mais bien quelqu’un qui peut s’ouvrir aux plans de l’autre. Dans la rencontre et le dialogue, nous offrons à l’autre une place dans notre vie (…).

Solidarité matérielle

La solidarité ne s’accomplit pas seulement de façon spirituelle, mais aussi de façon matérielle. Le Samaritain va vers le blessé, verse de l’huile et du vin dans ses plaies et s’associe à lui. Ensuite il le dépose sur sa propre monture, le conduit dans une auberge et prend soin de lui. Le jour sui-vant, il donne deux deniers pour les frais au patron, en lui demandant de veiller sur

le blessé et promet de le rembourser à son retour de tous les coûts supplémentaires. Tout ce que le Samaritain possède de biens, il le transmet à la victime : sa connaissance de la désinfection des plaies, sa monture et l’argent nécessaire à la poursuite des soins. Ce qui au départ était prévu pour suivre ses plans personnels est maintenant utilisé en faveur du malheureux homme. Sa propre voie est maintenant fonction de celle de l’autre. Mon savoir, mes possibilités et mes moyens financiers sont maintenant à la disposition de l’autre. C’est comme si mes talents et possibilités se déployaient plus avant afin de pouvoir encore mieux apporter de l’aide.La solidarité avec autrui doit aussi se concrétiser sous forme d’action et de moyens financiers. Être solidaire c’est aimer son prochain avec tout ce qu’on a et tout ce que l’on peut. En ce sens le Bon Samaritain en est pour nous un exemple concret. Il soigne et transporte l’homme détroussé et libère des finances pour les soins ultérieurs. Ce faisant, il met donc sa vie et ses moyens en jeu (…).

Père Michel Coppin sdsDirecteur national de Missio Belgique

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SolidaritéTrois mots sont importants pour Missio: Rencontre, Dialogue et Solidarité. Il ne s’agit pas ici de slogans, mais bien de termes d’action qui sont l’expression de notre mission de chrétiens, partout dans le monde. Au cours des années précédentes, nous avons mis l’accent sur la Rencontre et sur le Dialogue. Dans notre nouvelle campagne annuelle, nous allons braquer nos projecteurs sur le terme ‘’Solidarité’’.

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“L’autre nous pousse à reconsidérer nos aspirations et à revoir nos propres plans et rêves.”

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manière, ils échappent à la violence et à la pauvreté quotidienne. Elles organisent tout au long de l’année des activités de loisirs et des groupes de catéchèse. Dans leur bibliothèque, les enfants peuvent aussi emprunter des livres. A Noël et au Nouvel An, les Soeurs organisent une grande fête et tous les enfants reçoivent un beau cadeau! Ainsi, elles apportent de la couleur dans la vie de ces enfants...

Vivre aujourd’hui à Jdeideh, un quartier populaire de Beyrouth

Sœur Antoinette Assaf de la congrégation des Sœurs du Bon Pasteur parle de la vie dans le quartier le plus pauvre de Beyrouth.

Dans la clinique Saint-Antoine, les habi-tants les plus pauvres de la région, y com-pris de nombreux réfugiés irakiens, peu-vent se faire soigner.Au centre social du Bon Pasteur, grâce à l’aide de nombreux laïcs bénévoles, on

offre de nombreux services aux enfants, aux jeunes et à leurs parents.

- Les enfants et jeunes peuvent, chaque semaine, suivre l’étude du soir afin d’y faire leurs devoirs. - Chaque samedi, 200 enfants sont réunis dans différents groupes d’âge pour jouer ensemble et participer à des activités amu-santes afin de développer leurs talents. Il importe que ces enfants apprennent à vivre ensemble. Ils doivent respecter leurs diffé-rences, pour devenir un jour des citoyens capables de bâtir une société vivable, sans violence. Toutes les vacances d’été, les enfants et les jeunes ont la chance d’échap-per à l’agitation du quartier en participant au camp où sports, jeux et activités éduca-tives sont au programme. - Les parents, surtout les mères, peuvent venir au centre pour suivre un cours qui leur fait prendre conscience de leurs droits et de ceux de leurs enfants. Ces mères peuvent suivre des cours de langue et apprendre un travail manuel. Les femmes prennent ainsi conscience du fait qu’elles ne sont pas des êtres inférieurs, comme le pensent beaucoup de gens ici.- Par ailleurs une aide financière est accor-dée aux familles les plus pauvres. Surtout

pour faire en sorte que les enfants de ces familles puissent encore aller à l’école. On veille aussi au soutien social, familial et psychologique des enfants et de leurs parents. - Depuis peu, le Centre propose aussi des cours d’informatique aux personnes qui ont dû arrêter leurs études.

Le Centre emploie de nombreuses per-sonnes. Quelques sœurs, un psychologue, un assistant social, un éducateur, quatre enseignants et 14 bénévoles. Grâce au don de Missio, le Centre peut continuer d’exister. Nous en sommes, ainsi que tous les enfants que nous voulons aider, très reconnaissants à Missio. Nous pensons à vous dans nos prières.

Maison du Bon Pasteur dans l’Aïn Saadé El Metn, LibanDans cette maison, les sœurs du Bon pas-teur accueillent en permanence une soixan-taine d’enfants. Certains sont orphelins, d’autres viennent de familles ayant des pro-blèmes financiers ou familiaux. Les sœurs assument tous les frais pour l’hébergement, la nourriture, l’école, l’habillement, les frais médicaux, les activités et loisirs. Le soir, des cours sont donnés par trois enseignants. De plus, lorsque les enfants retournent chez eux, ils sont correctement suivis.

Projet des Sœurs de la Charité de TellArbouche, en Syrie

Les Soeurs sont installées à TellArbouche, un village situé près de la ville de Hassaké. Chaque année elles organisent un camp d’été pour enfants et jeunes. 125 enfants âgés de 4 à 14 ans peuvent alors aller en ville et y jouir de la piscine, ainsi que des activités artisanales et sportives. De cette

Nous proposons de soutenir par la prière et le partage, les enfants et les jeunes des familles chrétiennes du Moyen Orient. Berceau du christianisme, cette partie du monde est aujourd’hui en proie à divers conflits que les chrétiens subissent directement. Pour qu’ils ne se sentent pas oubliés/abandonnés, Missio soutient cette année 4 projets dans 3 pays du Moyen-Orient (Irak, Liban et Syrie).

Projet d’école du diocèse à Bagdad, en Irak

A Bagdad, Missio appuie un projet de crèches et garderies. Auparavant, il y avait 750 enfants, nous dit l’évêque de Bagdad. Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ont fui la ville ou n’osent pas sortir de chez eux. Si bien que seulement 225 enfants continuent à fréquenter les établissements. L’insécurité régnante engendre des difficultés pour s’ap-provisionner en nourriture. De ce fait la pauvreté augmente. C’est pour cela que l’Eglise essaie de fournir son aide. C’est la seule manière d’empêcher l’exode du peuple de Dieu.

Le Centre “Bon Pasteur”, à Jdeideh, quartier de Beyrouth, au Liban

Dans ce quartier, vivent quelque 250 enfants et jeunes de familles très pauvres. Les conditions de vie y sont mauvaises. Les murs des maisons sont très minces et les toits fuient. La vie dans ces logements humides est cause de nombreux problèmes de santé. Voici en quelques lignes les prin-cipaux services rendus au Centre:

1) Etudes du soir: 100-110 enfants vien-nent faire leurs devoirs chaque jour.

2) Les activités du samedi: 200 enfants d’âges différents se retrouvent pour jouer et pratiquer des activités éducatives. Ainsi, ils peuvent développer leurs talents. En outre, ils apprennent à vivre en commu-nauté, à se respecter les uns les autres et à devenir des citoyens responsables.

3) Camp d’été: Chaque été, des camps sont organisés qui offrent aux jeunes un cadre de vie différent de leur vie de tous les jours.

4) En outre, le Centre propose une aide financière aux familles pauvres. Une formation humaine y est proposée aux femmes afin de les aider à prendre conscience de leurs droits et de ceux de leurs enfants. Depuis quelques temps le Centre a été équipé de quelques ordina-teurs, et les jeunes peuvent y suivre des cours d’informatique.

Les projets de Missio au Moyen Orient

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Les chrétiens au Moyen-Orient

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Rencontre

SolidaritéLe Père Frans Bouwen est membre de la communauté des Pères Blancs de Jérusalem. Il livre ici un témoignage sur la situation difficile que traversent les chrétiens du Moyen Orient. Il fait appel à la solidarité du peuple de Dieu qui vit en Belgique. Ce dont la rédaction du Suara le remercie.

Vous vivez déjà depuis plus de 40 ans à Jérusalem. Comment y êtes-vous arri-vé? Qu’est-ce qui vous a incité à vous y rendre?

J’appartiens à la congrégation dite “Société des Missionnaires d’Afrique” (“Pères Blancs”). Après mon ordination en 1963, mes supérieurs m’ont demandé de me pré-parer pour un apostolat à Jérusalem. Pour ce faire, ils m’ont ont donné la possibilité d’étudier la théologie orthodoxe et orien-tale, de même que la langue arabe et la religion musulmane, et cela tant à Rome qu’à Athènes. C’est ainsi qu’en 1969, je me suis retrouvé à Jérusalem. Dès le début, j’ai suivi cette orientation avec enthousiasme et ne l’ai jamais regretté ne fut-ce qu’une minute. Mon engagement pour l’unité des chrétiens, le dialogue avec les musulmans et le travail fort intéressant dans le domaine de la justice et la paix, tel est le mobile de ma vie et de mon activité.

Ces derniers mois le Moyen-Orient est, de nouveau, au centre de l’actualité, avec des évènements positifs et négatifs. Souvent il a également été question des chrétiens qui vivent dans cette partie du monde. Quel commentaire avez-vous à nous livrer à ce sujet?

En effet, ces derniers temps beaucoup d’évènements importants et imprévus se sont passés au Moyen-Orient: guerres en Irak et en Afghanistan, révolution en Egypte, troubles et répression sanglante en Syrie et bien d’autres encore. Il est impossible de prévoir dès maintenant les répercussions qu’ils auront dans l’avenir sur la situation politique ou sur la situation des communautés chrétiennes qui y vivent et qui sont immanquablement entrainées dans de telles révolutions. Actuellement, leur existence n’est pas devenue plus facile. Il apparaît que les chrétiens vivant dans cette partie du monde sont victimes de la persécution. C’est un fait que leur situa-tion, en de nombreux endroits, est devenue difficile, voire même critique au point que certains se demandent si, là-bas, les chré-tiens ont encore un avenir. C’est en raison de la gravité de la situation qu’ en octobre 2010, le Pape Benoît XVI a réuni à Rome, en session spéciale, un synode de tous les évêques catholiques du Moyen-Orient. Il

y avait à peu près 180 participants. J’y ai personnellement participé au titre d’expert. Ce synode a fait une évaluation approfon-die de la situation des Eglises dans cette région, a été à la base d’un nouveau sen-timent de solidarité entre les Eglises sur place et a esquissé quelques orientations fondamentales pour l’avenir. Les Eglises du Moyen-Orient sont maintenant con-frontées à l’immense tâche qui consiste à mettre ces orientations en pratique. C’est pourquoi elles doivent renforcer leur coo-pération mutuelle et aussi compter sur la solidarité de leurs frères et soeurs dans la foi en une Eglise universelle. Pouvez-vous décrire brièvement qui sont ces chrétiens du Moyen-Orient?

Les Eglises et communautés chrétiennes du Moyen-Orient ont presque toutes été fondées au cours du premier ou du deuxième siècle. Ce n’est seulement que plusieurs siècles plus tard que l’Evangile est parvenu en Europe du Nord. En outre,

nous devons reconnaître que l’Evangile a pris son départ au Moyen-Orient, où s’est déroulée l’histoire de la Bible. C’est là que Jésus a vécu, prêché l’Evangile et donné sa vie pour celui-ci. En Europe, les Eglises ont reçu l’Evangile de ces Eglises Orientales qui donc, dans un certain sens, sont leurs Eglises-mères. Nous ne pouvons pas oublier cela lorsque nous apprenons ou sommes témoins de quelque chose tou-chant ces Eglises.Le Moyen-Orient se caractérise également par la présence de nombreuses et très dif-férentes Eglises, chose parfois difficile à comprendre, voire même déroutante, pour les chrétiens d’Occident. En soi c’est une grande richesse, car c’est la preuve vivan-te que l’Evangile a pu puiser ses racines dans de vieilles et riches civilisations ou cultures : l’araméenne ou syrienne, la grecque, l’arménienne, l’égyptienne, etc. Dans chacun de ces mondes culturels, le message chrétien a développé une person-nalité propre dans la liturgie, la théologie et la spiritualité. Ce n’est pas sans intérêt,

alors que, dans le monde actuel, l’Eglise est appelée à travailler à une nouvelle forme de présence et de témoignage dans la culture d’aujourd’hui.

Un autre remarque concernant ces Eglises, est qu’elles ont vécu, des siècles durant, en tant que minorité au sein d’une majo-rité musulmane. D’une part, cette longue coexistence représente une riche expérience qui, aujourd’hui aussi, a quelque chose à apporter aux Eglises d’Occident qui sont elles-mêmes amenées à vivre avec des musulmans. Mais il ne nous faut cepen-dant pas oublier qu’en Occident cette coexistance a connu de bons et de moins bons moments. Nous pouvons considérer la situation actuelle comme étant une des périodes les moins bonnes. Pouvez-vous rapidement nous exposer les conditions de vie actuelles de ces chrétiens?

On a beaucoup parlé du très petit nom-bre de chrétiens encore présents dans cette région, suite à leur constante émigration vers l’Europe, l’Amérique ou l’Australie, à la recherche de meilleures conditions de vie, principalement au niveau social et économique. Les chrétiens ne représen-tent plus qu’à peine 1 à 2 pour cent de la population en Terre Sainte, moins de 5 pour cent en Irak et seulement 6 à 8 pour cent en Syrie et en Egypte. Si cette émigration perdure au même rythme, alors il y a un réel risque qu’à l’avenir, les chrétiens ne viennent à disparaître du Moyen-Orient. Ce serait une grande perte pour les Eglises elles-mêmes, tout d’abord parce qu’il serait profondément dommage qu’aucun chrétien ne vive encore dans la région où tout a commencé. En plus ce serait aussi une perte pour les musulmans du Moyen-Orient, car les chrétiens y sont un peu comme une petite graine de liber-té, d’ouverture et de tolérance et que sans eux, le Moyen-Orient deviendrait beau-coup plus pauvre dans tous les domaines. La plupart des musulmans clairvoyants le disent ouvertement.

D’où la question: quelles sont les raisons de cette émigration? Qu’y a-t-il là de changé? Les premières et principales raisons sont d’ordre social, économique et politique. Le Moyen-Orient ne réussit pas à décoller économiquement, ni à fournir des oppor-tunités de travail et d’avenir à sa popula-tion. Au point de vue politique, les régimes sont plutôt autoritaires et répressifs. Nos chrétiens comparent leur situation avec celle de l’Occident dont ils ont connais-sance, car presque chaque famille chrétien-ne compte des membres qui résident en Europe ou en Amérique. De plus, grande est la tentation de chercher ailleurs une vie meilleure, surtout pour les enfants.

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Anne Dupont et Florence Otten, collaboratrices de Missio dans le Brabant Wallon, présentent ici le fonctionnement de Missio dans le monde. Elles nous offrent un document significatif. Celui-ci se trouve sur notre site (www.missio.be). Vous pouvez le télécharger.

La première cause de la fuite des chrétiens n’est pas la persécution par les musulmans. Il est important de savoir cela et de le dire. Parfois on affirme cela mais nous devons toujours le remettre en contexte. Il est vrai que des chrétiens sont aujourd’hui tués au Moyen-Orient, parce que juste-ment ils sont chrétiens. Il y a donc bien persécution. Mais il est important de voir jusqu’à quel point cela est exact, pourquoi et par qui cela arrive. Nous ne pouvons pas en faire porter la responsabilité à tous les musulmans sans distinction, ni à l’islam en lui-même.Cet état de choses est étroitement lié à la situation politique de cette région et, plus concrètement, à l’instabilité ou à l’incertitude du lendemain qui pré-vaut actuellement dans presque tout le Moyen-Orient. C’est un terreau fertile propre au développement de toutes sortes d’extrémismes et de fanatismes politiques et religieux. Ces groupes fanatiques tirent alors facilement vengeance des groupes les plus faibles, dont les chrétiens souvent sont à tort identifiés à l’Occident. Cette situation est très complexe et diffère fon-

damentalement d’un pays à l’autre; mais on peut dire qu’un facteur important d’un tel contexte réside dans le fait que les problèmes entre l’Etat d’Israël et le monde Arabe ne trouvent pas de solution. Une paix véritable au Moyen-Orient est une condition indispensable pour l’avenir de la minorité chrétienne dans ces endroits. Et il est regrettable de constater que cette paix ne s’annonce pas dans un avenir proche.

Et nous ici, dans notre pays, que pou-vons-nous faire pour les chrétiens du Moyen-Orient?

A la situation politique vous ne pouvez personnellement pas changer grand’chose, mais il vous est bien possible, à l’occasion, d’y attirer l’attention de vos politiciens et de leur faire savoir l’urgence qu’il y a à agir en vue de trouver une solution et que cela aussi est de l’intérêt de l’Occident. En pre-mier lieu, il est important de mieux con-naître le sort de ces chrétiens et de se sentir impliqué dans celui-ci. Nos chrétiens du Moyen-Orient se sentent souvent oubliés par les Occidentaux. Par conséquent, il est bon d’exploiter toutes les opportuni-tés pour approfondir et exprimer votre solidarité. Il y a encore beaucoup d’autres manières d’apporter votre aide. Vous pouvez aider nos chrétiens à rester sur place et ensemble avec les musulmans - et avec les Juifs, en Terre Sainte- à travailler pour créer une société plus ouverte et plus équitable. Dans certaines circonstances, une aide matérielle ou financière sera aussi de grande impor-tance, surtout dans la situation incertaine d’aujourd’hui: aide aux projets en soins de santé, dans les pays où l’assurance-maladie

n’est pas encore développée, aide aux écoles chrétiennes qui jouent un grand rôle dans les relations avec les musulmans et dans le renforcement de la présence chrétienne, aide aux projets d’assistance à l’emploi ou pour la construction de maisons, et bien plus encore.

Il n’est pas nécessaire de faire mention de beaucoup d’autres possibilités. Vous les trouverez bien vous-même, si vous vous sentez réellement impliqué par ce qui se passe au Moyen-Orient, et principalement par la présence et l’avenir de petites et com-bien vulnérables communautés chrétiennes dans ce Moyen-Orient instable. Une situa-tion qui a des répercussions sur votre vie en Occident. Et si vous mettez cet engage-ment dans vos prières et vos préoccupati-ons quotidiennes, alors vous aurez certaine-ment la chance d’apporter soutien et aide là où ce sera possible. Après tout, toutes les Eglises et tous les chrétiens du monde n’ont-ils pas, dans un certain sens, leurs racines à Jérusalem et au Moyen-Orient? Interview de Frans Bouwen

La solidarité de Missio

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Frans Bouwen

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Agenda de Missio-Brabant Wallon

Transmission Brabant wallon8 octobre 2011: Grande journée Transmission à Ittre proposée aux Jeunes du Brabant wallon se préparant à la Profession de Foi. Une journée pour découvrir différentes manières de vivre sa foi ici en Belgique et ailleurs dans le monde.

8 octobre 2011, au Monastère Saint Charbel, en l’Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac (Ittre), veillée de prière pour les Chrétiens persécutés et rencontre avec nos Frères d’Orient en présence du Nonce apostolique, de Mgr Jean Kockerols et des représentants des autres Eglises.18h30: Procession.19h: Veillée de prière œcuménique 20h15 Verre de l’amitié.

9 octobre 2011, 10h: Monastère Saint Charbel, en l’Ab-baye de Bois- Seigneur- Isaac (Ittre), messe solennelle en présence de Mgr Jean-Luc Hudsyn et en communion avec les Chrétiens du Proche-Orient.

23 octobre 2011, Dimanche de la Mission dans diffé-rentes paroisses: grand tapis de monnaie en faveur de la solidarité universelle. Stands d’information sur le pro-jet Jdeideh à Beyrouth. Intéressé pour votre paroisse? Contactez-nous à [email protected] ou au 010 235 262.

Pour l’activité de lancement de campagne au Brabant Wallon:Mardi 5 octobre 2011: Lancement de la campagne au Centre Pastoral: Eucharistie avec Mgr Hudsyn et dégus-tation de pralines et produits du Proche-Orient pour les animateurs pastoraux.

Agenda de Missio-Tournai

Journée missionnaire de TournaiLe 16 octobre 2011 à Mont-Sur-Marchienne.10h: Célébration Eucharistique célébrée par Mgr Guy Harpigny.L’après-midi, les enfants et les jeunes seront invités à par-ticiper à diverses activités sur le thème du Moyen Orient. Quant aux adultes ils pourront participer à un débat sur la vie des Chrétiens au Moyen Orient.Plus d’info: contacter le Secrétariat Diocésain (069 21 14 59).

Agenda de Missio-Liège

1. Concerts bénéfices:Pendant le mois d’octobre, Missio organise deux concerts bénéfices afin de soutenir ses projets. Au cours de cette

année, l’accent porte sur la situation des chrétiens du Moyen-Orient (pour la partie francophone) et sur le Sénégal (pour la partie germanophone). Dans ce cadre, différentes chorales de la région présenteront quelques chansons tirées de leurs répertoires. Durant la pause, Missio parlera du Moyen-Orient et du Sénégal avant d’ex-pliquer l’enjeu des projets dont le financement dépend de la générosité de tout le monde. L’entrée est gratuite. Ce qui n’empêchera pas de faire une collecte.

Dates et lieux:Vendredi, 21 octobre 2011 à 20h en l’église St Michael WeywertzDimanche, 23 octobre 2011 à 19h en l’église St. Nicolas EupenPrix : gratuit, mais il y aura une collecte.

2. Abbé Joseph Mbaye du SénégalL’Abbé Joseph Mbaye du Sénégal rendra visite à la région germanophone du 14 au 19 octobre 2011 pour livrer un témoignage sur le Sénégal. Il sera présent dans les écoles. Il donnera des cours de catéchèse. Il présidera quelques célébrations eucharistiques et animera des soirées d’in-formation.

Dates:Vendredi, 14 octobre-Mercredi, 19 octobre 2011.

3. Stand de Missio au sein du ministère de la Communauté GermanophoneDimanche, 18 octobre 2011, de 10h à 18h.Lieu: Ministère de la Communauté Germanophone, Gospertstraße 1, 4700 Eupen

4. Journée cat’ensemble à LiègeLors de la journée « Cat’ensemble », organisée par le ser-vice de la catéchèse de Liège, Missio s’occupera d’un atelier en vue de présenter la nouvelle campagne. La journée sera organisée selon le modèle des journées Transmission et portera sur le thème suivant : l’Arche de Noé.

Date: samedi 22 octobre 2011, de 11h à 16h30 (accueil à partir de 10h30).Lieu: les locaux et le jardin de l’Institut Notre-Dame de Jupille (47, rue Charlemagne).Prix: 6,00 € par personne ou de 18,00 € par famille.

5. Conférence“La situation des Chrétiens au Moyen Orient” Fikri GabrielDate: vendredi, 28 octobre 2011 à 20h.Lieu: salle St Lambert, Séminaire de Liège, rue des Prémontrés 40Entrée libre et collecte.

Agenda de Missio-Bruxelles

8 & 9 octobre 2011: en collabortion avec Missio Brabant Wallon, lancement de la campagne de Missio au Monastère St Charbel, à Bois-Seigneur-Isaac. Dimanche 23 octobre 2011: stand de Missio avec vente d’objets symboles et de chocolats lors de la journée de rentrée de l’Unité Pastorale Stockel aux Champs, (Notre-Dame de l’Assomption, Notre-Dame de Stockel, Ste Alix, St Paul, Bon-Pasteur, Site de l’UCL en Woluwe).

Avis aux personnes intéressées: Missio Bruxelles cherche des bénévoles. Si vous avez un peu de temps, vous êtes bienvenu! Votre aide serait notamment appré-ciée : pour la gestion des commandes de la campagne en septembre (faire et expédier des colis) ; pour les anima-tions dans les écoles primaires ou secondaires ou dans des groupes de catéchèse ; pour des actions de promotion dans les paroisses pendant les dimanches d’octobre (distribution de flyers et d’enveloppes de collecte, ventes de chocolats et d’objets symboles) 02 533 29 80 – [email protected]

Agenda de Missio-Namur

Journée interculturelle/Transmission de NamurLe samedi 22 octobre 2011, à Beauraing, Journée Transmission pour les enfants de 8 à 12 ans sur le thème Solidarité sans détours. Tu es au caté en profession de Foi, tu te prépares à être confirmé, tu vas au cours de religion à ton école, viens nous rejoindre... Tu ne seras pas déçu!

Quand? Le samedi 22 octobre 2011, de 9h00 à 16h30Où? Beauraing

But? Tu apprendras d’une manière fraternelle, par dif-férentes activités, que la solidarité se pratique au quoti-dien, que le « vivre ensemble » est très important et nous aide à mieux partager. Viens avec tes accompagnateurs (parents, catéchistes, professeurs de religion, religieux (ses), prêtres...) Cette journée est également très instruc-tive et utile pour les adultes!

Programme: 1)Trois différents types d’ateliers sont prévus: manuels,

corporels, spirituels.2)A 12h30: pique-nique que tu auras apporté. Une bois-

son te sera offerte sur place.3)Dans l’après-midi: Eucharistie animée par Pascal

Deresteau.

Information et inscription: Elisabeth Nsunda- Nzimbou E-mail : [email protected] Namur: 081 25 64 46 Rue du séminaire 11b, 5000 Namur.Prix : 5,00 €. A payer sur place, mais veuillez avoir, s’il vous plaît, la bonté de nous avertir d’avance du nombre de votre groupe au plus tard le lundi 10 octobre 2011.Venez nombreux. Vous ne regretterez pas le déplacement!

Dialoog

Ontmoeting

Solidariteit

Dialogue

Rencontre

Solidarité

Suara6La voix des peuples

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pas une nécessité dont nous faisons aussi l’expérience dans nos groupes? Se montrer solidaire, c’est avant tout reconnaître qu’on est relié les uns aux autres. C’est dans cette reconnaissance que s’enracine l’action qui permettra de répondre au besoin exprimé. Pour Missio, la solidarité est le prolonge-ment naturel des échanges qu’elle promeut entre les communautés chrétiennes. Fidèle à sa vocation, Missio explore cette dyna-mique à la lumière de l’Evangile, et c’est le Bon Samaritain qui sera notre guide « sans détours ».

Des projets concrets

Missio soutient plusieurs actions de solida-rité portées par l’Église au Moyen-Orient. Nous sommes heureux de vous présenter ces projets en faveur des enfants de cette région. Au foyer du « Bon Pasteur », nous retrouverons Soeur Antoinette, active dans son travail d’acceuil et d’animation de 250 enfants et jeunes du quartier pauvre de Jdeideh à Beyrouth. Et les idées ne man-quent pas dans notre « Dossier Enfants » pour devenir contributeurs de ce grand réseau de solidarité!

Le “Dossier Enfants” 2011

Pour vous permettre d’animer vos groupes tout au long de l’année, nous avons conçu un « Dossier Enfants », petit coffre au trésor qui offre un regard positif et passionnant sur la vie des enfants de l’autre côté du monde. Riche de témoignages, d’informa-tion adaptée à l’enfance, mais aussi de fiches de recette ou de bricolage, et de temps spi-rituels, il vous permettra d’élargir l’horizon humain et spirituel de vos animations, et d’ouvrir vos activités à la réalité de l’Eglise universelle! Vous pouvez en effet puiser à volonté dans ces 15 pages de fiches (NB), conçues pour être directes et claires. Des fiches d’activités complémentaires, animées par le dessin de campagne, seront utilisées directement par les enfants en complément de la présentation! Alors, n’hésitez plus, procurez-vous ce beau document (3,50 €), faites-le connaître autour de vous.

Anne Dupont

Au Moyen Orient, une foi source d’inspiration

La campagne que Missio propose de vivre cette année est résolument celle d’un enri-chissement de nos valeurs et traditions par la rencontre avec les Chrétiens du Moyen Orient : une forme de retour aux sources au regard de l’ancienneté de ces communautés. Sous la loupe, trois pays en particulier - Irak, Syrie et Liban -, même si c’est avant tout la diversité des traditions (chaldéennes, syriaques, maronites…), commune à toute la région, qui est visée. A travers les témoignages recueillis, les enfants découvriront des communautés priantes, aux gestes de foi quotidiens, et pour qui l’hospitalité n’est pas un vain mot. Sans doute de quoi inspirer nos propres expériences et celles de nos classes ou groupes de catéchèse! Dans le souci d’une approche vraie, la réalité de la persécution de ces chrétiens n’est pas éludée, d’autant qu’elle interpelle de façon pertinente la dynamique de la solidarité, choisie comme thème de campagne. La solidarité comme voie de construction d’un avenir meilleur pour tous, n’est-ce

Missio est le partenaire des animateurs d’enfants qui veulent faire grandir une culture de la rencontre et de la solidarité hors frontières. Pour cela, notre campagne annuelle donne matière à réflexion et partage avec la jeune génération.

La conviction de Missio Enfants

La devise de Missio Enfants « les enfants aident les enfants » exprime bien sa convic-tion: la capacité de la jeune génération à ne pas s’embarrasser des frontières pour être concrets dans leur attention à la situation des enfants d’ailleurs. L’aide n’est pas une simple assistance mais une invitation à un échange entre les enfants, car chacun d’eux, riche ou pauvre, a toujours quelque chose à partager et à témoigner de sa relation avec le Christ.

Les enfants en campagne!

Suara7La voix des peuples

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Cher lecteur,

L’année dernière, Missio a choisi pour sa campagne annuelle le thème du dia-logue. Cette année, nous optons pour celui de la solidarité. Dans ce Suara, j’ai

essayé de montrer en quoi consiste la solidarité chrétienne. Je voudrais maintenant vous expliquer pourquoi Missio a choisi les termes ‘’ren-contre, dialogue et solidarité’’.

L’Evangile au centreTout d’abord, il doit être clair pour chacun que le travail de Missio est guidé par le message de l’Evangile. Celui-ci est un message de délivrance, de liberté, d’espoir et de vie nouvelle. Nous y rencontrons le Christ qui veut nous encourager à travailler, en tant qu’instrument de l’amour de Dieu, pour une société meilleure, où il y a place pour la dignité humaine, acquise à tous, sans exception. Dans cette mission, nous ne sommes pas seuls. Le Père est avec nous, avec son Esprit. Dans la prière, nous sommes en communion avec Lui. Pour Missio, l’Evangile est donc à la fois le point de départ et celui d’arrivée.

Dynamique de la vie du ChristNous retrouvons dans la vie de Jésus-Christ une deuxième raison pour Missio de mettre en évidence ces concepts. Rencontre, dialogue et solidarité expriment la dynamique de toute la vie du Christ. Il a eu beaucoup de rencontres fortuites avec toutes sortes de gens. Il ne les a pas craints mais a dialogué avec eux. Ce n’est pas seulement ‘’un tchat‘’, comme on dirait de nos jours, mais un dialogue qui apporte quelque

chose à la foi dans la vie des personnes impliquées. Il se crée une soli-darité mutuelle ou alors c’est un rejet total. Annonce-Rencontre-Dialogue-SolidaritéUne troisième raison qui explique le choix de ces termes est que l’an-nonce missionnaire, en paroles et en actes, est toujours une question de rencontre, de dialogue et de solidarité. Le missionnaire qui s’im-plique dans une culture étrangère, rencontre un environnement qui est souvent très différent du sien. Il doit fournir un effort pour découvrir le comportement de l’autre. Cela ne réussit qu’en écoutant l’autre, sim-plement, en dialoguant avec lui. C’est dans ce dialogue que se développe la possibilité de parvenir à une solidarité mutuelle. L’étranger se montre hospitalier à l’égard du missionnaire et de son message et le messager sera attentif aux coutumes, aux joies et aux besoins de l’étranger.

Mission de tout chrétienMissio choisit finalement ces mots Rencontre-Dialogue-Solidarité parce que ce sont des termes d’action. Le Christ invite ses disciples à participer à son œuvre de salut. Nous, baptisés et instruits de la parole, recevons aussi une mission. Le Baptême et la Confirmation ne sont pas seulement un don ou une grâce. Ce sont aussi des ordres de mission. Se déclarer croyant signifie donc exprimer sa volonté de mettre la main à la pâte. C’est rendre réellement concret l’amour de Dieu pour l’humanité, en paroles comme en actions. C’est une façon de contribuer à la visi-bilité du message d’espoir de l’Evangile dans tous les coins du monde. Chers lecteurs, j’espère qu’en quelques mots, j’ai pu vous éclairer sur le choix de Missio. Notre travail est et reste indéniablement lié à l’Evan-gile, qui n’a rien perdu de sa fraîcheur. J’espère que chacun de vous goûtera pleinement à ce message d’espérance.

P. Michel Coppin sds

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Les jeunes en campagneEn Belgique, comme dans beaucoup d’autres pays, les jeunes sont happés par le goût de la solidarité. Ils ont pris conscience qu’un jeune peut aider un autre jeune.

Ils tendent la main aux personnes en détresse ou dans le besoin. On le voit, lorsque par exemple un ami s’absente plusieurs fois de l’école ou tombe malade, les autres cherchent à avoir de ses nouvelles ou sont à son chevet, s’il est malade.Missio adopte chaque année un thème de campagne. Cette année, il a choisi de rencontrer le Moyen Orient à travers le thème de la Solidarité avec les chrétiens de cette partie du monde en proie à divers conflits. Notre dossier jeunes rassemble en 15 pages plein d’infos et d’activités pour vivre l’idéal de la solidarité chez vous, à l’école ou dans vos différents lieux de vie. Missio ne vous propose pas de grandes théories, mais des outils pour faire découvrir à vos groupes, dans une perspective résolument jeune, par la parole, le geste et l’action, comment être solidaire avec nos frères chrétiens du Moyen Orient. Le dossier contient beaucoup d’informations, enrichi de témoignages des chrétiens du Moyen Orient. Michel Musimbi ©

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Via l’ASBL MissioMissio est une organisation internationale de solidarité et d’échange entre communautés chré-tiennes et de promotion des rencontres interculturelles et interreligieuses. près de 130 pays sont reliés à Missio qui soutient plus de 1000 communautés chrétiennes locales. notre orga-nisation prend soin de 112.053 institutions (les services de santé, la lutte contre la pauvreté, la formation pastorale et sociale, l’enseignement, etc). numéro de compte de l’ASBL Missio : 000-0042110-12 (Boulevard du Souverain 199, 1160 Bruxelles). Lorsqu’on fait un versement -un don - sur ce compte, une attestation fiscale n’est pas délivrée.

Missio se veut à la fois témoin et acteur des initiatives de dialogue que la société et les Eglises promeuvent dans la perspective de l’Evangile, lesquelles initiatives entraînent un

engagement solidaire.

Suara est un mot indonésien qui signifie ‘voix’. Suara veut être la voix des sans-voix et de tous les peuples qui crient dans le ‘désert’. Au-delà d’être la voix des “sans-voix”, il nous revient de faire en sorte que les “sans-voix” en arrivent à avoir leur propre voix. Suara est un précieux instrument de promotion du dia-logue et de la rencontre entre les différentes cultures et religions, et entre les communau-tés chrétiennes de par le monde. C’est le pre-mier outil de Missio qui permet d’entretenir le contact avec le public et d’assurer une for-mation continue. Suara est une publication trimestrielle envoyée à toute personne qui en exprime la demande ([email protected]).

Directeur national de Missio : Michel Coppin. Rédaction finale : Sylvain Kalamba, Michel Coppin, Anne Dupont, Florence Otten, Michel Musimbi, Kenny Frederickx, Emmanuel Babissagana, Armelle Griffon, Biven Yosef, Anneleen Wouters, Frans Bouwen, Jacques Henrard.Photos et illustrations : Missio, Wereldmediatheek, Belga.Mise en page et impression: Halewijn Printing & Publishing

Missio est une organisation internationale de solidarité et d’échange entre commu-nautés chrétiennes et de promotion des ren-contres interculturelles et interreligieuses.

Missio Secrétariat NationalBd. du Souverain 199, 1160 BruxellesTél.: 02 679 06 30 Fax : 02 672 55 69E-mail: [email protected] web: http://www.missio.be/

Adresses diocésainesMissio Brabant-WallonCh. de Bruxelles, 671300 WavreTél. : 010 23 52 62Fax : 010 24 26 92E-mail : [email protected]

Missio BruxellesRue de la Linière, 141060 BruxellesTél. : 02 533 29 80Fax : 02 537 66 27E-mail : [email protected]

Missio Eupen Bergkapellestrasse 464700 EupenTél. : 087 55 25 03Fax 087 55 60 04E-mail : [email protected]

Missio LiègeMaison des BruyèresRue des Bruyères 127/1294000 LiègeTél. : 04 229 79 40Fax. : 04 229 79 41E-mail : [email protected]

Missio NamurRue du Séminaire, 115000 NamurTél. : 081 25 64 46Fax : 081 25 64 47E-mail : [email protected]

Missio TournaiRue des Jésuites, 287500 TournaiTél. : 069 21 14 59Fax : 069 84 38 15E-mail : [email protected]

Editeur Responsable : Michel Coppin, Bd du Souverain 199, 1160 Bruxelles.