SUJETS MAI 2020

FRANCAIS

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020

DAEU-AFRANÇAIS

Vous devez effectuer deux épreuves.

1 ère épreuve : au choix parmi deux sujets, questions sur une œuvre ou résumé d’un texte (8 pts) :

- Questions : Deux questions sur Bel-Ami de Maupassant : Pour Maupassant, la conduite de Georges Du Roy dans le roman est-elle condamnable ou estimable ?En quoi le roman de Maupassant peut-il encore parler à un lecteur du 21ème siècle ?

- Résumé : Vous résumerez le texte de Jean Cazeneuve, « Le vedettariat », entre110 et 150 mots

2 ème épreuve : au choix, commentaire ou dissertation (12 pts)

Commentaire : Vous ferez le commentaire du texte de Zola (1840-1902), extrait de L’Œuvre, roman de 1886. Comment sont évoquéesl’agitation intérieure de Claude et son errance dans les rues de Paris ?

Dissertation : Selon Georges Simenon, « Un personnage de roman,c'est n'importe qui dans la rue, mais qui va jusqu'au bout de lui-même ».Pensez-vous, comme lui, qu’un personnage de roman se distingue deshommes et des femmes de tous les jours par sa capacité à accomplir sa vie ?Vous répondrez à cette question en vous aidant de Bel-Ami de Maupassant,des autres romans lus en entier ou en extraits durant l’année et de votrepropre culture personnelle.

Résumé : Jean CAZENEUVE, La vie dans la société moderne, 1982.

« L E V E D E T T A R I A T »

Champions de sport, chanteurs en vogue, acteurs à la mode, ils deviennent desvéritables modèles à qui vont toutes faveurs. Sans doute les écrans petits et grands, lesjournaux font-ils quelque place aux grands noms de la politique, des arts, de la littératureou même de la science. Mais dans le cas des vedettes, l’ordre des confirmations estinversé. C’est parce qu’on a pu parvenir sur le devant de la scène qu’on obtient une sortede passeport pour les voies où se récoltent tous les autres avantages que la société peutaccorder aux statuts prééminents.

Le statut de vedette comporte d’autres caractéristiques qui le rendent incomparableaux autres. D’abord il ne requiert aucun titre préalable et semble arriver comme par magie.Le spectateur peut s’identi fier à la vedette car aucune barrière d’origine ou de formation nele sépare de son idole. Sans doute, faut-il beaucoup de talent et de travail dans le « show-business ». Mais cela n’apparaît pas sur l’écran et tout adolescent peut imaginer que si lachance lui sourit, la même ascension foudroyante lui est possible. À quoi bon de longuesétudes ? L’argent et la gloire sont à la portée de la main.

Le vedettariat est d’ailleurs polyvalent. Il confère la possibilité de briller partout. Lechanteur en renom devient acteur de cinéma et vice versa. Tout individu touché par cettegrâce sera appelé à exprimer sur les ondes ses opinions, à parler de politique si cela luifait plaisir, à devenir conseiller patenté en tous genres.

Enfin, le trait le plus remarquable de cette nouvelle aristocratie, c’est qu’elle nesuscite pas l’hostilité qui s’attache généralement à la fortune. Elle est en marge ou au-dessus de la lutte des classes, absoute de tout péché à tel point qu’il est parfois de bonton que le chanteur milliardaire se fasse le porte-drapeau du prolétariat et de la révoltecontre la société dont il est le premier privilégié. Au lieu d’être une tare, la richesse est icifacteur de popularité. Les chroniqueurs font état des villas somptueuses, des voitures deprix, des cachets fabuleux pour stimuler la dévotion des admirateurs.

La réussite semble être consacrée ou même conférée par l’accès aux magazines etaux écrans. L’interprète éclipse le créateur. Bien mieux : on parle d’une chanson « créée »par Hallyday et d’un film de Belmondo. Celui qui compte, c’est celui qu’on voit. Ainsi, lesvaleurs sociales sont conditionnées par les communications de masse.

Cette évolution est-elle fatale, irréversible ? Elle l’est sans doute davantage dans lamesure où elle n’est pas décelée, repérée. Elle peut être freinée par une éducation dupublic, par un travail démysti ficateur et aussi peut-être par le reclassement des valeursque produit souvent la satiété ou la retombée des modes.

COMMENTAIRE

L’Œuvre, d’Émile Zola, raconte l’histoire tragique d’un peintre, Claude Lantier ; il a rencontré un soirde pluie, sous le porche de son immeuble, une jeune femme prénommée Christine, avec qui il partagera savie et ses échecs. Ils vont habiter à la campagne, où Claude trouve d’abord le soulagement. Ils ont unenfant, mais celui-ci, malade, mourra à l’âge de douze ans. Entre-temps, le couple est revenu vivre à Paris,où Claude retrouve à la fois ses amis et le sentiment de son échec. Il finit par se détacher de sa femme pourpasser son temps dans un grand hangar où il a entrepris une œuvre gigantesque, une toile qu’il laisserainachevée et devant laquelle il se pendra. Cet extrait est situé au début du chapitre III de L’Œuvre.

Le commencement de la semaine fut désastreux pour Claude. Il était tombé dans un de cesdoutes qui lui faisaient exécrer la peinture, d’une exécration d’amant trahi, accablant l’infidèled’insultes, torturé du besoin de l’adorer encore ; et, le jeudi, après trois horribles journées de luttevaine et solitaire, il sortit dès huit heures du matin, il referma violemment sa porte, si écœuré de lui-même qu’il jurait de ne plus toucher un pinceau. Quand une de ces crises le détraquait, il n’avaitqu’un remède : s’oublier, aller se prendre de querelle avec des camarades, marcher surtout, marcherau travers de Paris, jusqu’à ce que la chaleur et l’odeur de bataille des pavés lui eussent remis ducœur au ventre.

Ce jour-là, comme tous les jeudis, il dînait chez Sandoz, où il y avait réunion. Maisque faire jusqu’au soir ? L’idée de rester seul, à se dévorer, le désespérait. Il aurait courutout de suite chez son ami, s’il ne s’était dit que ce dernier devait être à son bureau. Puis,la pensée de Dubuche1 lui vint, et il hésita, car leur vieille camaraderie se refroidissaitdepuis quelque temps. Il ne sentait pas entre eux la fraternité des heures nerveuses, il ledevinait inintelligent, sourdement hostile, engagé dans d’autres ambitions. Pourtant, àquelle porte frapper ? Et il se décida, il se rendit rue Jacob, où l’architecte habitait uneétroite chambre, au sixième étage d’une grande maison froide.

Claude était au second, lorsque la concierge, le rappelant, cria d’un ton aigre queM. Dubuche n’était pas chez lui, et qu’il avait même découché. Lentement, il se retrouvasur le trottoir, stupéfié par cette chose énorme, une escapade2 de Dubuche. C’était unemalchance incroyable. Il erra un moment sans but. Mais, comme il s’arrêtait au coin de larue de Seine, ne sachant de quel côté tourner, il se souvint brusquement de ce que luiavait conté son ami : certaine nuit passée à l’atelier Dequersonnière, une dernière nuit deterrible travail, la veille du jour où les projets des élèves devaient être déposés à l’Écoledes Beaux-Arts. Tout de suite, il monta vers la rue du Four, dans laquelle était l’atelier.Jusque-là, il avait évité d’y aller jamais prendre Dubuche, par crainte des huées dont on yaccueillait les profanes3. Et il y allait carrément, sa timidité s’enhardissait dans sonangoisse d’être seul, au point qu’il se sentait prêt à subir des injures, pour conquérir uncompagnon de misère.

Rue du Four, à l’endroit le plus étroit, l’atelier se trouvait au fond d’un vieux logislézardé. Il fallait traverser deux cours puantes, et l’on arrivait enfin dans une troisième, oùétait plantée de travers une sorte de hangar fermé, une vaste salle de planches et deplâtras, qui avait servi jadis à un emballeur. Du dehors, par les quatre grandes fenêtres,dont les vitres inférieures étaient barbouillées de céruse, on ne voyait que le plafond nu,blanchi à la chaux.

Émile Zola, L’Œuvre, 1886 ; début du chapitre III

1� Dubuche est, avec Sandoz, l’un des deux amis d’enfance de Claude Lantier avec qui il est resté proche, malgré leurs désaccords sur l’art. Il est architecte.2� À prendre ici au sens de « virée nocturne » (on apprend juste avant que Dubuche a découché).

3� Les profanes : ici, ceux qui n’appartiennent pas au milieu de la peinture.

ANGLAIS

Anglais

Cette épreuve comprend trois parties : compréhension écrite,compétences linguistiques, expression écrite

Lisez les textes ci-dessous puis répondez aux questions.

‘Fear and suspicion multiply more rapidly than any virus’By Patricia Fara, Emeritus Fellow of Clare College, CambridgeEpidemics breed fear and suspicion that multiply more rapidly than any virus. When a mysterious illness erupts, the first unhelpful reaction is to panic – the second is to identify a culprit. Instead of leading to a remedy, blaming supposed sources reveals pre-existing fault lines within society. In theearly 1980s, when the cause of AIDS was still unknown, the American press accused Africans of having sex with chimpanzees, while Soviet agents located its origins in US research laboratories. But as homophobia escalated internationally, the most virulent hatred was directed against Patient Zero, a gay airline steward who was unjustifiably named as the source of the onslaught4.In 1665, during England’s most notorious bacterial invasion, the prime suspect was God. Lacking any other explanation, crowds flocked to churches, praying for deliverance from what they interpreted as divine retribution for their sins5. In his semi-novel, Journal of the Plague Year, Daniel Defoe described the mounting chaos as enforced isolation proved counterproductive. Too often, he argued, ‘private mischief’6 won the battle against ‘general benefit’. Worried about being infected, deceptively healthy prisoners7 broke down locked doors to obtain food, looted deserted properties or fled to the countryside, spreading the contagion still wider.For those who could afford the luxury, rural seclusion sometimes provided the equivalent of a productive sabbatical. Liberated from his duties at the Royal Society, the microscopist Robert Hooke indulged in experimentation and speculated about the marine fossils he found on the Surrey Downs. Meanwhile, a Cambridge undergraduate temporarily confined in his Lincolnshire cottage allegedly sat under an apple tree to conceive the theory of gravity and used prisms to prove that sunlight contains the colours of the rainbow.Yet science was unable to explain the plague. Despite his detailed drawings of fleas8, Hooke denied their influence and modern scientists can still not guarantee protection. Whether we blame God or an innocent human, many will inevitably die when normality is interrupted.

4� a sudden and severe onset of trouble5� Fr « péché »6� Bad behaviour7� People, who thought they were healthy, locked up in their homes by the government8� Fr « puce »

‘Smallpox9 remains the only human disease to be eradicated’By Sandra HempelIn the 1970s, a student who would go on to become one of the world’s foremost clinical microbiologists was advised against doing research into infectious diseases. There was no point, his professor told him. Thanks to vaccination and antibiotics, deadly epidemic diseases, such as smallpox, plague10, typhus and malaria, were finally in retreat.Nearly 50 years later, however, smallpox remains the only human disease to be eradicated. In the meantime, new pathogens have emerged, jumping species from animal hosts to humans, or burstingout of their traditional habitats in isolated parts of the world and going global.In 2002, a previously unknown type of pneumonia appeared in China. Severe Acute Respiratory Syndrome, or SARS, a coronavirus like COVID-19 and the common cold, killed over 700 people inNorth and South America, Europe and Asia. Ebola was first identified in 1976 but was confined to small outbreaks in Central Africa. Then suddenly, in 2014, it struck in West Africa and then across the world. And by 2016 the HIV and AIDS pandemic, which came to worldwide notice in the 1980s, had been responsible for at least 35 million deaths. For anything on a comparable scale, we have to go back to the 14th century and the Black Death.Then there have been strange manifestations of more established diseases. In 1916 poliomyelitis, previously known only for small, containable outbreaks, broke out in New York and killed 6,000 people across the US. By the 1940s and 1950s, polio was paralysing or killing over half a million people annually worldwide. And we still do not understand why, in 1918, influenza suddenly begankilling millions of young fit people in a global pandemic. Until then, flu deaths had been mainly confined to the old and the frail.Despite extraordinary advances in medical science since the late 19th century, the pathogens responsible for epidemic diseases are proving more resilient, agile and unpredictable than the 1970s’ professor could ever have imagined. The fight to overcome them clearly has some way to go.

History Today, Volume 70, Issue 4, April 2020

9� Fr « la variole »10� Fr « la peste »

Compréhension (30 pts)

- Find out how the ideas of the following sentences are expressed in the first document and write them down (don’t forget to give the line number). (10 pts)

1. The fact that people prefer to find scapegoats rather than a remedy shows that our society is divided.

2. As people were becoming more and more prejudiced against homosexuals at the international level…

3. An airline attendant was unfairly made responsible for the development of AIDS.4. Crowds interpreted the plague epidemic as a punishment from God.5. Compulsory confinement did not produce the expected result but led to social disruptions.6. People who were locked indoors escaped from their homes to find food.7. Those who were rich enough went to the country, where they were able to work as if they

were on holiday.8. It is said that a Cambridge student sitting in his garden under a tree discovered the law of the

universe.9. Still, scientists could not account for the epidemic.10. Whoever is to blame, it will not prevent many deaths from occurring when Nature is

unhinged.

- Right / Wrong questionnaire. (10 pts)

Underline “Right” or “Wrong” and justify by quoting the relevant phrases of the document (don’t forget the line number).

1. Right / Wrong Fear and suspicion grow more quickly than epidemics.2. Right / Wrong When a disease breaks out, people first start looking for the guilty party.3. Right / Wrong The source of the AIDS epidemic was a homosexual airline steward.4. Right / Wrong In the 17th century, it was thought that epidemics were divine punishments

for people’s bad behavior.5. Right / Wrong Robert Hooke was said to be microscopist because he was very small.6. Right / Wrong In the 1970s a student was encouraged to do research into infectious

diseases.7. Right / Wrong SARS alone killed over 700 people in North and South America, Europe

and Asia in 2002.8. Right / Wrong The Ebola epidemic stayed confined to Central Africa.9. Right / Wrong Other diseases like poliomyelitis have killed over half a million people

yearly worldwide.10. Right / Wrong Influenza killed millions of elderly people in 1918.

- Vocabulary exercise (10 pts)Words in the textsretribution fitadvances mischief worldwide foremostto indulge in the meantimethe culprit to lack

Find the words in the texts matching the definitionDefinitions Words in the text Definitions Words in the textthe person responsible to satisfy a personal

desireprogress the most importantbad behaviour meanwhileto miss all over the worldsevere punishment for something wrong one has done

healthy and strong

Compétences linguistiques (30 pts)

I. Mettre les verbes entre parenthèses au temps qui convient (present simple / present be-ing /preterit simple / preterit be-ing / present perfect) /5

1. Human coronaviruses first ……………………………………… (appear) in the 1960s.2. Since 2003, we ……………………………………………… (identify) at least 5 new human

coronaviruses.3. How long …………………… the coronavirus ……………………… on surfaces? (last)4. Today, countries around the world ………………………………………….……

(implement) measures to slow the spread of the coronavirus, from national quarantines to school closures.

5. More than a third of the planet’s population …………………………… (be) under some form of restriction.

6. Bars, restaurants, and hotels ……………………………… (be) still closed across the country.

7. On Thursday, the UK government ……………………………………… (extend) the lockdown by at least three weeks.

8. Dubai ……………………………………… (go) into a two-week lockdown on April 4th, while the rest of the United Arab Emirates ………………………………………(be) under an overnight curfew since March 26th.

9. How ………………… we ………………………… (know) when we have reached the peak?

II. Compléter les phrases suivantes avec un des auxiliaires de modalité suivants (ne pasutiliser deux fois le même modal) : must / should / may / can / can’t /5During the lockdown:

1. You ……………………………… stay at home.2. You ……………………………… go outside but not too far from your house.3. You ………………………………… wash your hands regularly with soap.4. You ………………………………… invite friends to a party.5. You ………………………………… drive to the supermarket.

III. Compléter les phrases suivantes avec l’article qui convient (Ø ; a/an ; the) /5Coronavirus disease 2019 (COVID-19) is …………………… infectious disease.…………………… disease was first identified in December 2019 in Wuhan, ……………………capital of China’s Hubei province, and has since spread globally, resulting in ……………………2019-2020 coronavirus pandemic. The first confirmed case of what was then ……………………unknown coronavirus was traced back to November 2019 in Hubei province. Common symptoms include …………………… fever, …………………… cough and…………………… shortness of breath.The time from exposure to ……………………… onset of symptoms is typically around five days

but may range from two to fourteen days. While …………………… majority of cases result inmild symptoms, some progress to viral pneumonia. As of 21 April 2020, more than 2.49 millioncases have been reported across 185 countries.

IV. Poser les questions pour retrouver les éléments soulignés /51. In 2002, a previously unknown type of pneumonia appeared in China. 2. In 1665, during England’s most notorious bacterial invasion, the prime suspect was God. 3. In the meantime, new pathogens have emerged.4. By the 1940s and 1950s, polio was paralysing or killing over half a million people annually

worldwide. 5. When a mysterious illness erupts, the first unhelpful reaction is to panic.

V. Transformer les énoncés suivants à la voix passive. /51. When the cause of AIDS was still unknown, the American press accused Africans of having

sex with chimpanzees.2. Soviet agents located its origins in US research laboratories.3. In 1916 poliomyelitis killed 6,000 people across the US. 4. Healthy prisoners broke down locked doors to obtain food. 5. By the 1940s and the 1950s, polio was paralysing or killing over half a million people.

VI. Réécrivez les phrases suivantes en utilisant l’amorce fournie. /5 1. Epidemics breed fear and suspicion that multiply more quickly than any virus.

Fear and suspicion grow ……………………………………………………… any virus. (+fast)

2. When a mysterious illness erupts, the first reaction is to panic.The ………………………………………….………………. (+ mysterious) an illness is, the

…………………………………………………..…………………………..(+ panic-stricken) peopleget.

3. As homophobia escalated internationally, the most virulent hatred was directed againstPatient Zero.Hatred got all the ……………………………………………………………………….

against Patient Zero, as homophobia escalated internationally.(+ violent)4. Thanks to vaccination and antibiotics, deadly epidemic diseases, such as smallpox, plague,

typhus and malaria, were finally in retreat.Thanks to vaccination and antibiotics, smallpox, plague, typhus and malaria are

…………………………………………………………………….……. (- dangerous).5. Robert Hooke indulged in experimentation while Isaac Newton conceived the theory of

gravity.Robert Hooke was ……………………………….…………………………… Isaac Newton.

(= productive)

Expression (40 pts)Essay writing (250/300 words)Like Daniel Defoe, do you disagree with enforced confinement?

ALLEMAND

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020Allemand

WO BLEIBT DER MENSCH ?…1 Die Hälfte der Luxemburger Lyzeen hat einen Makers Space, eine Art Kreativatelier, in der 2 Technikaffine und Neugierige sich ausprobieren, Tipps austauschen und eigene Projekte 3 starten können. Im Kontext der Techschools können sie komplexe Themen wie Robotik 4 und künstliche Intelligenz angehen : immer mehr Schüler nutzen das Angebot auch.

5 Bildungsexperten sind sich einig. Nur Freiräume neben dem regulären Unterricht zu 6 schaffen, reicht nicht aus, um Mädchen und Jungen auf die vielfältigen Herausforderungen 7 des21. Jahrhunderts vorzubereiten. Nicht nur benötigen global agierende Unternehmen mit 8 immer komplexeren digitalisierten Produktionsprozessen exzellent ausgebildetes 9 Fachpersonal. Die Folgeschäden eines wenig regulierten Kapitalismus, der seine Gewinne 10 auf Kosten der Umwelt erzielt, und einer konsumfixierten nicht-nachhaltigen Lebensweise, 11 die auf dem Rücken ärmerer Länder und Menschen gelebt wird, müssen ebenfalls gelöst 12 werden.

13 Um den Raum für Innovationen und Ideen zu schaffen, gehen Schulen insbesondere im 14 angelsächsischen und im asiatischen Raum, Vorreiter in Sachen Digitalisierung, längst 15 andere Wege. Im Mittelpunkt stehen die « six C’s of deep learning » nach Michael Fullan 16 undGeoff Scott : Critical thinking and Problem solving, Cooperation, Creativity, 17 Communication, sowie Citizenship und Character building. …

18 Fullan fordert eine Neuausrichtung der öffentlichen Schulen, sich stärker den 19 Herausforderungen einer durch Digitalisierung und Automatisierung wandelnden 20 Gesellschaft und der Arbeitswelt zu widmen – und dabei nicht die Menschlichkeit und die 21 Menschheitsprobleme zu ignorieren. Der digitale datenbasierte Fortschritt ist nicht zu 22 stoppen. Mit dem Internet beschleunigen sich interne Arbeitsprozesse. Immer mehr 23 Aufgaben werden von Robotern und Algorithmen übernommen – zum Nutzen der 24 Menschen, aber auch zu ihrem Nachteil. …

25 Noch nie stand so viel Wissen zur Verfügung wie heute. Suchmaschinen sorgen dafür, 26 dass im Netz per Mausklick fast alles nachgesucht werden kann. Memorisieren, simples 27 Auswendiglernen von Fakten und Zusammenhängen, wird der rasanten Entwicklung, in 28 der die Halbwertzeit von Wissen sinkt, nicht länger gerecht. Was Kinder heute lernen, ist 29 morgen aufgrund der Zugänglichkeit von Wissen und des wissenschaftlichen Fortschritts 30 womöglich obsolet. Zugleich ist die Masse an Informationen, die im Netz kursieren, von 31 sehr unterschiedlicher Qualität. Damit Heranwachsende, wenn sie in die Arbeitswelt 32 einsteigen, die Spreu vom Weizen trennen und nützliches, abgesichertes Wissen von Fake 33 News und Desinformationen unterscheiden können, müssen sie lernen, Informationen zu 34 verifizieren. Das ist leichter gesagt als getan, wenn sogar Profis, Journalist/inn/en Fake 35 News übersehen und Fälschungen durch den technologisch-informatischen Fortschritt 36 immer perfekter werden.

37 Kritisches Denken befähigt junge Menschen Fakt von Fiktion zu unterscheiden und eine 38 Information gemäβ ihrer Relevanz und Bedeutung einzuordnen. Das ist angesichts der 39 starken Ideologisierung und Emotionalisierung im Netz keine leichte Aufgabe. Wer weiβ, 40 woher eine Info kommt und weshalb sie so und nicht anders präsentiert wird, kann 41 Zusammenhänge durchschauen, versteht Probleme besser und kann eine eigene Haltung

42 dazu entwickeln. Zum Beispiel zu den Chancen und Risiken eines immer rasanter, vernetzt 43 und global agierenden kaptalistischen Wirtschaftssystems, die für die Natur und also für 44 den Fortbestand der Menschheit existenziell sind. Fullan bringt hier die Ethik ins Spiel.

…45 Die Menschheit muss Lösungen zu immer komplexer werdenden Problemen finden, 46 darunter Umweltverschmutzung, Armut und Krieg. Dazu braucht es kluge Köpfe, die 47 kreativ denken. Das ist keine Eigenschaft die der Mensch hat oder nicht. Kreativität kann 48 gefördert und gelernt werden. Indem man beispielsweise Freiräume schafft, in denen 49 Jungen und insbesondere Mädchen (die beim digitalen Wettlauf riskieren, abgehängt zu 50 werden) unterschiedliche Perspektiven auf ein Problem werfen und abseits von festen 51 Lernzielen eigene Lösungen entwickeln und testen können – ohne dass Irrtümer und 52 Irrwege negativ bewertet werden.

53 Das geht nicht in einer rigiden Leistungskultur, wie sie an Luxemburgs Schulen dominiert, 54 in der alle Schüler denselben (oft als einzig richtigen vorgegebenen) Lösungsweg 55 nachvollziehen müssen, Abweichung nicht anerkannt und Fehler mit Punktabzug bestraft 56 werden. Trial and error ist das A und O für den kreativen Prozess ohne Denkverbote. Um 57 abseits ausgetretener Pfade denken zu können, muss es Lehrkräfte geben, die 58 ungewöhnliche Überlegungen eben nicht sofort wieder einfangen, um sie in standardisierte 59 Formate zu pressen, sondern die offen sind, die Risikobereitschaft fördern und jungen 60 Menschen vertrauen, sich erst einmal auszuprobieren, auch wenn Erwachsene nicht sofort 61 erkennen, wohin die Reise geht.

Ines Kurschat, Lëtzebuerger Land, 13. März 2020, Nummer 11

Worterklärungen :

Technikaffine (Menschen) personnes familiarisées avec le domaine technique, passionnées de technique

Die Halbwertzeit période de demi-vie, période au cours de laquelle l’informationne vaut plus que la moitié

Die Zugänglichkeit von Wissen l’accessibilité au savoir et au progrès techniqueund des technischen FortschrittsObsolet nicht mehr gebräuchlich, überholtDie Spreu vom Weizen trennen das Unwichtige vom Wichtigen trennen

Richtig (R) oder Falsch (F) (3, -0,5)

Ein Maker’s Space ist eine Art Kreativatelier, in dem Technikbegeisterte und Neugierige sich testen, austauschen und eigene Projekte lancieren können, auch Robotik und künstliche Intelligenz gehören zu ihren Aufgabenfeldern.

In unserer spätkapitalistischen Gesllschaft werden die Gewinne auf Kosten der Umwelt und der Armen erzielt.

Schulen im angelsächsischen und im asiatischen Raum hinken der Entwicklung hinterher.

Das Internet ist ein Segen, aber manchmal auch ein Fluch für die Menschheit.

Jugendliche sind den Fake News hoffnungslos ausgeliefert.

Ethik, Menschheitsprobleme, Menschlichkeit sind in einer durch Digitalisierung und Automatisierung geprägten Gesellschaft unwichtig ?

Beantworten Sie die Fragen und geben Sie die Zeilen an. (4, -0,5)

Welches ist für junge Menschen das Allheilmittel gegen Fake News ?

Zeigen Sie, dass digitalisierte und automatisierte Arbeitsprozesse allein schon auf der

Ebene des Fachpersonals ein Umdenken erfordern.

Der digitale datenbasierte Fortschritt ist zwar nicht zu stoppen, bringt aber nicht nur

Vorteile.

Warum ist Auswendiglernen von einmal etablierten Fakten nicht angesagt ?

Kommt es eher auf die Quantität oder die Qualität der recherchierten Informationen an ?

Begründen Sie.

Wie kann man in unserem Schulsystem die Kreativität fördern ?

Was wird dem luxemburgischen Schulsystem in der Hauptsache vorgeworfen ?

Was müssen besonders die Lehrkräfte anders machen ?

Freie Antwort zu einem Textzitat (3)« Kritisches Denken befähigt junge Menschen Fakt von Fiktion zu unterscheiden und eine Information gemäβ ihrer Relevanz und Bedeutung einzuordenen. Das ist angesichts der starken Ideologisierung und Emotionalisierung im Netz keine leichte Aufgabe. »

Was stellen Sie sich unter einer « starken Ideologisierung und Emotionalisierung imNetz » vor ? Kommentieren Sie getrennt die beiden Begriffe der Ideologisierung undEmotionalisierung. Sie dürfen es mit eigenen Worten sagen.

Schreibkompetenz : Aufsätze (10 Punkte)

- Brief (4)

Schreiben Sie als Elternteil einen Brief (oder eine gepflegte) Mail an den Unterrichtsminister, um auf Probleme mit schulpflichtigen Grundschülern angesichts der Corona-Krise aufmerksam zu machen. (120 Wörter)

- Erörterung (réponse structurée) (6)

Was kann/muss man tun, damit die Menschlichkeit und die Menschheitsprobleme im digitalisierten Schulunterricht von morgen nicht ignoriert werden ? (160-200 Wörter)

ODER

2. Argumentation (6)

Vor- und Nachteile einer durch Digitalisierung und Automatisierung sich ständig wandelnden Gesellschaft, besonders im Hinblick auf Schule und Arbeitswelt. (160-200 Wörter)

HISTOIRE

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020histoire

ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Les États-Unis et le monde de 1947 à la fin des années 1990

Quelques conseils :- Analysez bien le sujet (champ chronologique, mots-clés…)- Lisez bien les documents et identifiez leur nature et leur source- Répondez clairement aux questions- La synthèse doit comprendre une courte introduction, un développement structuré en

2-3 parties et une courte conclusion- Soignez la rédaction, l’orthographe, la syntaxe- Tout doit être rédigé- Veillez à la gestion du temps

Liste des documentsDocument 1 : le monde de la guerre froide dans les années 1950 et 1960Document 2 : publicité pour Coca-ColaDocument 3 : la superpuissance américaineDocument 4 : discours d’investiture de Bill ClintonDocument 5 : « restaurer l’espoir »

Première partieAnalysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

10. Quelle stratégie les États-Unis mettent-ils en place face à l’URSS dans le cadre de laguerre froide ? Justifiez votre réponse à l’aide du document 1. Expliquez une descrises de la Guerre froide présentes dans le document 1.

11. Sur quels fondements idéologiques, politiques et économiques, s’opère la Guerrefroide du côté des États-Unis ?

12. Quels aspects de la puissance des États-Unis sont mis en évidence ? Les regrouper endeux catégories différentes (documents 1, 2 et 3).

13. Dans quel contexte international Bill Clinton prononce-t-il ce discours ? Expliquez laphrase soulignée : quel rôle semble vouloir assumer le nouveau président ?(document 4). Quels moyens de la puissance identifiés dans la troisième questionveut-il utiliser ?

14. Montrez en quoi le document est une application concrète du discours de BillClinton. (document 5).

Deuxième partieÀ l’aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et devos connaissances personnelles, vous rédigerez une réponse organisée au sujet :

Les États-Unis et le monde de 1947 à la fin des années 1990

Document 1 : le monde de la Guerre froide dans les années 1950 et 1960

Intercartes Histoire 3ème, CRDP de Nice

Document 2 : Publicité pour Coca-Cola parue dans le magazine Life enfévrier 1952

Document 3 : la superpuissance américaine

Andy Singer, À l’assaut des nouveaux marchés, 2007, PoliticalCartoons.com Store

Document 4 : discours d’investiture de Bill Clinton, président des États-Unisde 1993 à 2001, prononcé le 20 janvier 1993

Aujourd’hui, une génération née dans l’ombre de la Guerre froideassume de nouvelles responsabilités, dans un monde réchauffé par le soleilde la liberté, mais menacé encore par de vieilles haines et par de vieuxfléaux. Élevés dans une prospérité sans rivale, nous héritons d’une économiequi est toujours la plus puissante du monde (…).

Aujourd’hui, alors qu’un ordre ancien disparaît, le nouveau monde estplus libre, mais moins stable. La chute du communisme a réveillé de vieillesanimosités et engendré de nouveaux dangers. C’est clair, l’Amérique doitcontinuer à diriger ce monde que nous avons tant contribué à bâtir. (…)Quand nos intérêts vitaux sont menacés, ou que la volonté et la consciencede la communauté internationale sont défiées, nous devons intervenir, par ladiplomatie pacifique tant que c’est possible, par la force si nécessaire. (…)Mais notre plus grande force, c’est le pouvoir de nos idées, qui sont encorenouvelles dans de nombreux pays. (…) Nos espoirs, nos cœurs, nos mainssont avec ceux qui sur chaque continent construisent la démocratie et laliberté. Leur cause est la cause de l’Amérique.

http://www.presidency.ucsb.edu/ws/?pid=46366,

Document 5 : Intervention militaire en Somalie, « Restaurer l’espoir ». Unedu magazine Time du 21/12/1992

GEOGRAPHIE

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020géographie

ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Comment expliquer la puissance des États-Unis ?

a. DOCUMENTS

Document 1a : La maîtrise de l'espace. Manuel Terminale, Géographie.Document 1b : Les origines de la puissance. Manuel Terminale, Hatier 2004.Document 2 : Le relief des États-UnisDocument 3 : Le climat des États-UnisDocument 4 : La métropolisation des États-UnisDocument 5 : Densité et flux de la population Document 6 : Le dynamisme des métropoles des États-Unis (en 2010)Document 7 : Les mutations de l'espace industriel. Manuel Terminale, Géographie, Hatier2004

Première partie : répondez aux questions posées en analysant les documents.

Question 1 (5 points) : Pourquoi le territoire constitue-t-il l’une des bases de la puissancedes États-Unis ? (utilisation des documents 1a,1b, 2, 3)

Question 2 (5 points) : Pourquoi la population et l’espace industriel contribuent-ils à lapuissance des États-Unis ?(utilisation des documents 1a,1b, 4 , 5, 6, 7)

Deuxième partie (10 points) : À partir des réponses aux questions 1 et 2 et en vousappuyant sur vos connaissances personnelles, répondez à la question :

Comment expliquer la puissance des États-Unis ?

DOCUMENT 1

Comprendre la puissance américaineLa maîtrise de l’immensité du territoire, les réseaux de transport, le dynamisme de la po-pulation offrant un vaste marché intérieur, et les métropoles constituent des fondementsde la puissance. Celle-ci s’appuie également sur l’ef ficacité du système économique or-ganisé autour de grandes firmes au rayonnement mondial.

DOCUMENT1a

La maîtrise de l’es-pace

La maîtrise de l’espace, c’est-à-dire la possibilité d’un déplacement rapide, sûr et bonmarché des hommes, des marchandises et des flux immatériels, y compris là où l’intérêtéconomique n’est pas évident, est aux États-Unis exceptionnelle. Cela, grâce au qua-drillage d’un territoire, pourtant rude et souvent faiblement peuplé, par un système detransport unique au monde.Rares sont les grands espaces nationaux qui parviennent à une telle maîtrise de l’es-pace : la différence avec la Russie est fondamentale sur ce point.Le système de transport est l’un des facteurs de la réussite et est aussi l’une des com-posantes de l’image du genre de vie américain : liberté d’aller et venir, partout facile-ment. Mais un tel quadrillage a également des contreparties, à commencer par un coûténergétique considérable. [X]

D’après J. Bethemont, J.-M. Breuil, Les États-Unis, une géographie thématique, Masson, 1991.

Document 1b Les origines de la puis-sance

Par-delà la représentation religieuse de la « destinée manifeste » selon laquelle Dieu afait de l’Amérique l’hyper-puissance qu’elle est devenue, il est peut-être utile d’expliquerpar quelle succession de chances de la géo-histoire, les États-Unis sont devenus pro-gressivement cette hyper-puissance.Une fois séparés, en 1783, de l’Angleterre, les Américains ont d’abord eu la chance dedécouvrir, à l’ouest des forêts et de la montagne appalachiennes, d’immenses plainescouvertes par la prairie : les sols y étaient très fertiles. Le refoulement des tribus in-diennes ou leur extermination permirent de faire venir progressivement quantité d’immi-grants européens, à qui de relativement vastes étendues de terres furent distribuéesgratuitement, ce qui permit de développer une agriculture céréalière à grande productivi-té (…). Vers l’Ouest, le Far West offrait des mines d’or et d’immenses pâturages pour detrès grands troupeaux. Les Américains surent profiter des dif ficultés politiques duMexique pour agrandir l’Union d’un grand tiers avec tous les territoires situés du Texas àla Californie.Ainsi, les États-Unis s’ouvrirent sur le Paci fique une autre façade maritime à 4000 km decelle de l’Est. (…)Autre chance de l’Amérique, des conditions géologiques favorables à un essor industrielmassif : l’immense bassin houiller des Appalaches, les grands gisements de minerais defer et aussi de gros gisements de pétrole peu profonds. Mais pour mettre tout cela envaleur et construire usines et voies ferrées, il fallait de grandes masses de capitaux, queles banques anglaises investissent massivement, pour profiter des perspectives de pro-fits offertes par un grand marché en pleine expansion, car l’Amérique attirait de plus enplus d’immigrants européens. (…)Le premier conflit mondial fut une nouvelle chance, celle de passer d’une position de dé-bitrice de l’Angleterre à celle de créancière des pays européens ruinés par la guerre.Les exportations américaines de pétrole et de céréales remplacent celles de la Russie

devenue bolchévique, et les compagnies pétrolières de Rockefeller prennent pied enIrak et surtout en Arabie. Alors que l’opinion américaine tenait à son isolationnisme entreles deux immensités océaniques, l’attaque japonaise sur Pearl Harbor (7 décembre1941) conduit les Américains à aller combattre en Europe et dans le Paci fique.Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale s’impose la suprématie mondiale du dol-lar, alors que tous les autres pays industriels sont en ruine et que tous, à l’exception del’Union soviétique, font appel à l’Amérique. Dès lors, ils seront les leaders du « mondelibre » pendant la Guerre froide.

D’Après Y. Lacoste, Hérodote, n°109, La Découverte, 2003.

DOCUMENT 2

DOCUMENT 3

DOCUMENT 6

Le dynamisme des métropoles (en 2010)

Agglomération Population (en millions)

Évolution démographique2000-2010 (en %)

1 New York 18,9 + 32 Los Angeles 17 +173 Chicago 9,5 + 44 Dallas / Fort Worth 6,4 + 235 San Francisco 6,2 + 56 Philadelphie 6 + 57 Houston 5,9 +26 8 Washington 5,6 +16 9 Miami 5,6 +11 10 Atlanta 5,3 +2411 Boston 4,6 + 412 Détroit 4,3 - 4

DOCUMENT 7

DROIT

DAEU A – Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires (option A)METZ 2019/2020

Cours : M. Guillaume Maire

Durée de l’épreuve : 3h

Modalités : remise du sujet par mail à 9 h 00 et retour des copies par mail à 12 h 00

I) Cas pratique

Monsieur ALPHA est le gérant d’une usine de fabrication de masques qui tourne à plein régime en

ce moment. Il a plusieurs interrogations juridiques et vous demande conseil à ce sujet. Des

réponses argumentées, reprenant les règles juridiques applicables, sont attendues.

1. Au début de la pandémie, Monsieur ALPHA a vendu un stock de maques périmés en se

disant que cela était mieux que rien. Qu’en pensez-vous ? [2 points]

2. Depuis quelques semaines, il s’est aperçu que des quantités importantes de masques

disparaissaient de son usine. Il soupçonne l’un de ses salariés de les détourner afin de les

revendre pour son compte personnel. Si ces soupçons venaient à se confirmer, il voudrait

licencier ce salarié pour faute. Il vous demande, d’une part, par quels moyens il peut

prouver ce vol et, d’autre part, s’il peut – et si oui, à quelles conditions – installer des

caméras de surveillance afin de le prendre sur le fait. Il craint de ne pas pouvoir se

prévaloir en justice de tout enregistrement dès lors qu’il n’aurait pas averti ses salariés qu’ils

seraient surveillés [3 points].

3. Monsieur ALPHA rencontre un problème avec un autre salarié. Ce dernier arrive tous les

matins à son poste de travail avec un quart d’heure de retard. Il justifie son retard par le fait

qu’il habite à plus d’une heure de route, car il a préféré, juste avant le confinement,

déménager à la campagne. Monsieur ALPHA s’étonne de cette réponse, car il avait pris soin

d’insérer dans le contrat de travail une clause selon laquelle le salarié devait résider dans un

rayon de 20 km de l’usine et ce précisément pour éviter tout retard intempestif. Il vous

demande s’il peut se prévaloir de cette clause que son salarié n’a pas respectée en

déménageant [2 points].

4. Monsieur ALPHA vient de recevoir un arrêté préfectoral l’obligeant à distribuer

gratuitement des masques aux écoles de sa région afin d’en permettre la réouverture dans de

bonnes conditions. Il accepte de vendre des masques à des prix préférentiels afin de tenir

compte du contexte particulier, mais refuse de travailler pour rien. Son entreprise n’est pas

philanthropique ! Peut-il contester cet arrêté ? Il craint d’être assigné en justice afin de le

contraindre à respecter cet arrêté [2 points].

DROIT CONTRÔLE TERMINAL – Sujet de la première session

Vendredi 22 mai 2020

II) Questions de réflexion

1. Pensez-vous que le concept de dignité humaine puisse justifier ou, à l’inverse,

s’opposer à la gestation pour autrui ? [2 points]

2. Commentez l’image suivante : [3 points]

III) Compréhension d’un arrêt [6 points]

Après avoir lu l’arrêt reproduit ci-dessous, répondez aux questions suivantes :

1. Établissez une fiche de jurisprudence en :

a. rappelant les faits

b. exposant la procédure

c. précisant le raisonnement de la Cour d’appel

d. expliquant la solution rendue par la Cour de cassation

2. Que pensez-vous de la solution de la Cour de cassation ?

Cour de cassationchambre civile 3

Audience publique du 19 décembre 2019N° de pourvoi : 18-25113

Cassation partielle

M. Chauvin, président SCP Baraduc, Duhamel et Rameix, SCP Didier et Pinet, avocat(s) LA COUR DE CASSATION, TROISIÈME CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant : Sur le moyen unique : Vu l’article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; Attendu, selon l’arrêt attaqué (Dijon, 10 juillet 2018), que, par acte notarié dressé le 7 juillet 1982, aété instituée au profit de la parcelle cadastrée [...], propriété indivise de MM. G..., R..., K... et N...L... et de Mme S... L..., une servitude de passage, d’une largeur de huit mètres, grevant les parcellescadastrées [...] et [...] dont sont, respectivement, propriétaires M. R... L... et sa fille B... ; que MmeB... L... et M. P... ont fait construire une maison d’habitation sur la parcelle cadastrée [...] enexécution d’un permis de construire délivré le 22 février 2007 ; que M. K... L... a assigné en référéMme B... L..., ainsi que M. R... L... dont la parcelle est bordée d’une haie, en suppression desconstructions, plantations et équipements empiétant sur l’assiette de la servitude ; qu’en appel, M.P... a été assigné en intervention forcée ; Attendu que, pour ordonner la démolition de la construction, l’arrêt retient que, du fait del’empiétement, le passage est réduit de moitié à hauteur du garage et qu’un déplacement del’assiette de la servitude ne peut être imposé au propriétaire du fonds dominant que dans lesconditions prévues à l’article 701, dernier alinéa, du code civil ; Qu’en statuant ainsi, sans rechercher, comme il le lui était demandé, si la mesure de démolitionn’était pas disproportionnée au regard du droit au respect du domicile de Mme L... et de M. P..., lacour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ; PAR CES MOTIFS :CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu’il ordonne la démolition de la construction édifiéepar Mme L... et M. P..., l’arrêt rendu le 10 juillet 2018, entre les parties, par la cour d’appel deDijon ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaientavant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Lyon ;

ECONOMIE

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020

ECONOMIEPREMIERE PARTIE :

- Présenter le concept d’économie sociale et solidaire. (4 pts)

- Comparer l’emploi créé par l’économie sociale et solidaire et la pauvreté en France. (4 pts)

- Expliquer la phrase soulignée dans le document 4. (4 pts)

- A partir des documents et de vos connaissances, vous répondrez de manière argumentée etorganisée à la problématique suivante : (12 pts)

Jouer la carte de l’économie sociale et solidaire suffit-il à réduire les inégalitésprésentes en France ?

Doc.1 – Pierrefeu : les salariés se remettent au travail pour sauver l’activitéDate : 14 oct. 2016Source : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/pierrefeu-les-salaries-se-remettent-au-travail-pour-sauver-l-activite-1476386365

Depuis la liquidation judiciaire de l'entreprise Pierrefeu, neuf salariés travaillent sur un projet de reprise. Ils ont envoyé un dossier pour monter une coopérative, une SCOP. Ils sont soutenus par les habitants de Vernoux-en-Vivarais.Ils sont neuf salariés à porter ce projet. Tous ont appris le 28 septembre dernier que leur entreprise de charpente, Pierrefeu était placée en liquidation judiciaire. Face à cette nouvelle, ils ont décidés de se regrouper et de monter un projet de coopérative, une scop pour reprendre l'entreprise et de passer de salariés à dirigeant de société. Les neuf salariés se retrouvent tous les jours dans une salle prêtée par la mairie pour monter leur projet, à 8 heures exactement pour garder un rythme expliquent-ils. Ils ont entre 23 et 51 ans et pour certains ont plus de 30 ans d'expérience chez Pierrefeu. L'entreprise de charpente a été créé en 1945.

Racheter les machinesIls ont trouvé un nouveau nom et un nouveau logo, leur dossier de coopérative va être examiné à la fin du mois d'octobre. Concernant les locaux, la mairie de Vernoux-en-Vivarais peut les leur louer. La maire de la commune, Martine Finiels, aimerait clairement que le projet des salariés fonctionne car elle a confiance en eux. Avec ce projet, Martine Finiels est assurée que "'l'activité restera sur la commune et qu'elle ne sera pas délocalisée et puis il faut que le savoir-faire de Pierrefeu reste et se développe". […]

Une aide de 25.000 euros de la RégionLes neuf salariés actionnaires ont prévu de rassembler leur prime de licenciement pour faire une offre. Ils sont prêts à tout pour garder leur outil de production sur place. Les salariés de Vernoux-en-Vivarais ont également reçu une aide de la Région de 25.000 euros.

Un projet soutenu par les habitantsDans la commune ardéchoise de moins de 2.000 habitants, le projet des anciens salariés est très soutenu. Tous comprennent l'importance de garder l'entreprise pour Vernoux-en-Vivarais. Aurélie tient une boucherie-charcuterie et concernant le projet de coopérative elle"croise les doigts" et espère que cela va fonctionner. Elle sait que si l'activité ne redémarrepas, cela aura un impact sur la vie du village, sur la population et sur son commerce. Même réaction pour Marie-José, elle n'habite pas Vernoux mais travaille dans la commune

dans le secteur social. Elle sait que si l'activité s'arrête définitivement cela aura un impact sur les autres emplois « induits ».

Doc.2 – L'économie sociale et solidaire sort du boisDate : 12 déc. 2016Source : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/economie/l-economie-sociale-et-solidaire-sort-du-bois-405475.php

Méconnue, mais essentielle, l'économie sociale et solidaire veut se faire connaître.« En Guadeloupe, on fait de l'économie sociale et solidaire sans le savoir. Nous sommes des M. Jourdain de l'ESS. » Cette sentence d'Antony Jean, président de la section départementale de la Mutuelle générale de l'éducation nationale (MGEN), a fait son temps. Parce que depuis deux ans, l'ESS sort du bois en af fichant ses forces et ses résultats. Entre associations, mutuelles et entreprises sociales, l'archipel abrite plus d'un millier de structures qui relèvent de l'ESS. « C'est un pan très concret de l'économie, même si elle reste discrète. Nous souhaitons également promouvoir les valeurs qu'elle porte, la démocratie de la gouvernance, la solidarité, le partage et la non-lucrativité. Car c'est une économie alternative, qui n'est pas fondée sur la recherche du profit. »

DES ACTEURS INATTENDUSUne économie sans profit... Paradoxe ? Non. L'EES génère de la richesse, ne serait-ce qu'en redistribuant des salaires. D'ailleurs, de grandes entreprises interviennent dans son domaine, notamment via des Fondations. C'est le cas du groupe Blandin, dont la fondationvient à nouveau d'apporter un soutien financier à l'Université. C'est aussi celui de la Semsamar qui, en toute discrétion, intervient dans le domaine de l'ESS depuis plus de 20 ans. Cet intérêt que manifestent les grands groupes à l'ESS n'est pas seulement social. Certes, les fonds que les fondations consacrent à la promotion de l'éducation ou à la lutte contre la désocialisation ne sont pas, à court terme, générateurs de pro fit. Mais ils sont, à moyen et long terme, générateurs d'un climat social plus serein, indispensable à un développement économique pérenne.

La Semsamar, acteur de l'ESSSociété d'aménagement et bailleur social, la Semsamar a été confrontée, dès sa création voici 30 ans, aux conditions de vie dif ficile d'une frange importante de la population. Elle s'est donc rapidement et fortement investie dans le champ du social, sans publicité sur le sujet. Au fil des années, elle a mis en œuvre une douzaine d'initiatives diverses, dont la création, en 2011, de la Fondation Semsamar solidarités, dotée d'un budget d'un million d'euros sur cinq ans. Dernier dispositif en date, « Sem ta route » s'adresse aux jeunes résidents du parc de la SEM et vise à les épauler dans leur parcours : la démarche intervient non seulement sur l'aspect de l'insertion professionnelle, mais également sur lesaspects sociaux et citoyens

Doc.3 - Ecart de salaires horaires des femmes et des hommes dans les principaux métiers de l'ESS

Ecart Libellés métiers (INSEE PCS)supérieur à +5%

Assistants de service social / Artistes du cirque et des spectacles divers / Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales

entre 5%et 0%

Nettoyeurs / Ouvriers du tri, de l'emballage, de l expédition, non quali fiés / Instituteurs / Agents de service hospitaliers / Professeurs d'art (hors établissements scolaires)

de 0 à -5%

Aides-soignants / Ouvriers non quali fiés divers de type industriel / Artistes de la musiqueet du chant / In firmiers psychiatriques / Aides médico-psychologiques / Moniteurs éducateurs / Secrétaires / Professeurs de lycée professionnel / Moniteurs et éducateurs / Agents de service des établissements primaires / Autres spécialistes de la rééducation / Professeurs des écoles

de -6 à Ouvriers non quali fiés divers de type artisanal / Formateurs et animateurs de formation

-10%

continue / Employés administratifs quali fiés des autres services des entreprises / Educateurs techniques spécialisés, moniteurs d atelier / Employés administratifs des services techniques de la banque / Autres agents et hôtesses d accompagnement (transports, tourisme) / Educateurs spécialisés / Maîtres auxiliaires et professeurs contractuels de l'enseignement secondaire / Cadres spécialistes de la formation / In firmiers en soins généraux / Employés des services commerciaux de la banque / Surveillants et aides-éducateurs des établissements d'enseignement / Artistes dramatiques / Cadres des marchés financiers / Conseillers en économie sociale familiale/ Employés des services techniques des assurances / Secrétaires de direction, assistants de direction (non cadres) / Animateurs socioculturels et de loisirs / Professeurs agrégés et certi fiés de l'enseignement secondaire / Artistes de la danse / Professeurs d'enseignement général des collèges / Psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes (non médecins)

de -11 à 15%

Techniciens des opérations bancaires / Chefs d'établissement de l'enseignement secondaire et inspecteurs / Employés quali fiés des services comptables ou financiers / Employés quali fiés des services comptables ou financiers / Cadres de l'intervention socio-éducative / Professeurs agrégés et certi fiés en fonction dans l'enseignement supérieur / Techniciens d'étude et de conseil en agriculture, eaux et forêts / Chefs d établissements et responsables de l'exploitation bancaire / Chargés de clientèle bancaire/ Médecins salariés non hospitaliers / Cadres commerciaux de la banque / Conseillers principaux d éducation / Personnel enseignant temporaire de l'enseignement supérieur / Cadres des autres services administratifs des petites et moyennes entreprises

inférieurà -15%

Cadres des opérations bancaires / Ingénieurs et cadres d'étude et développement de l'agriculture, la pêche, les eaux / Directeurs, responsables de programmation et de production de l'audiovisuel / Directeurs de centres socioculturels et de loisirs / Professions intermédiaires techniques et commerciales des assurances / Techniciens d exploitation et de contrôle de la production en agriculture / Professeurs et maîtres de conférences / Chirurgiens dentistes

Peu de métiers af fichent des salaires horaires à l'avantage des femmes. C'est le cas de métiers parmi les plus représentés dans l'ESS : aide à domicile, agents de services hospitaliers. Toutefois, ces écarts ne sont pas très signi ficatifs tant la population masculinesur ces métiers est anecdotique.

Source : http://www.oress-bretagne.fr/panorama/les-inegalites-salariales-femmes-hommes-dans-l-ess.htmlDate : Fév. 2014

Doc.4 – « L’économie collaborative accroît les inégalités patrimoniales »Date : 26 août 2016Source : http://rue89.nouvelobs.com/2016/08/26/leconomie-collaborative-accroit-les-inegalites-patrimoniales-262256

Finalement, quelles sont les différences entre économie collaborative et économie sociale et solidaire ?L’économie collaborative est une économie horizontale qui permet, grâce à Internet, de mettre en relation directe des demandeurs ou des offreurs de services et de biens. Elle limite l’intermédiation à une plateforme numérique et permet de démultiplier les usages de façon exponentielle à partir d’un patrimoine constant. Sans Internet, pas d’économie collaborative.Cette définition ne dit rien sur ses buts et sur les formes juridiques, patrimoniales et de gouvernance qu’elle peut prendre. Le terme économie collaborative n’est pas synonyme d’économie coopérative ou économie sociale. L’économie collaborative peut avoir pour butle pro fit et générer des entreprises capitalistes classiques. C’est le cas des plus populaireset des plus grandes aujourd’hui, Airbnb, Uber, Blablacar. Avec de gigantesques valorisations, 25 milliards de dollars pour Airbnb.L’économie sociale et solidaire est différente par ses statuts et sa gouvernance. Dans une entreprise coopérative, le capital est entre les mains de sociétaires, les résultats sont mis

en réserve et la gouvernance repose sur des principes démocratiques, une personne, une voix.On peut donc avoir de l’économie collaborative capitaliste et de l’économie collaborative coopérative, ou d’économie sociale et solidaire. C’est encore hélas insuf fisamment le cas, car les start-up collaboratives sont essentiellement d’inspiration lucrative.Je dénonce une certaine confusion de langage subtilement entretenue. Les gens utilisent de manière synonyme, économie collaborative, économie du partage et économie sociale et solidaire. C’est une erreur :ce ne sont pas les mêmes finalités.La finalité de Blablacar, c’est de gagner de l’argent, le plus vite possible, pour répondre aux attentes des investisseurs. Le but de l’économie coopérative, c’est le service aux membres de la coopérative et plus largement le service à la communauté, c’est-à-dire l’intérêt général.Je respecte toutes les formes économiques, car je défends une économie plurielle, si ellesrespectent notre droit du travail, nos règles fiscales, ce qui ne semble pas toujours avoir été le cas, comme on l’a vu avec UberPop.

Comment l’économie sociale et solidaire peut-elle venir sur ce terrain ? L’économie collaborative sous sa forme capitalistique n’a-t-elle pas déjà gagné ?

Ma conviction, c’est que quand les places vont être prises, les tickets d’entrée vont être extrêmement dif ficiles. Comme c’est le cas aujourd’hui dans l’industrie secondaire lourde, type automobile.Je crains que ne se constituent des puissances d’économie collaborative disposant de masses de données telles (big data), qu’il sera bien dif ficile d’aller les concurrencer.

C’est maintenant qu’il faut réagir. Il faut essayer d’entreprendre, avec les principes de l’économie sociale et solidaire, dans des secteurs comme la santé, l’éducation, la culture où le principe d’intérêt général est très fort.Etre capable de faire une offre avec le métier de la plateforme et des principes coopératifs.Que les membres soient une communauté beaucoup plus engagée dans le projet de l’entreprise.Quels sont les principes de l’économie sociale et solidaire qui pourraient s’appliquer à la gestion des données, du big data ?L’économie sociale et solidaire devrait avoir une approche différente de la gestion des données, davantage open source, plus proche des biens communs pour respecter ses principes.Aujourd’hui, des entreprises ont des millions de données très détaillées, et il n’y a rien de collaboratif ou de partage sur ces données. Elles appartiennent à l’entreprise, qui peut les revendre à n’importe qui. Elles sont privatisées.L’économie sociale devrait travailler à la conception de bases de données sous forme coopératives, contrôlées par les membres.Wikipédia, par exemple, c’est de l’économie sociale. Tout le monde peut y contribuer et c’est en open source.L’économie sociale peut donc soit créer de nouvelles plateformes, soit investir dans celles déjà existantes, ou encore contribuer à « coopérativiser » la gestion des données.C’est d’autant plus important que l’économie collaborative peut accroître les inégalités. Si vous n’avez pas d’appartement ou de voiture, vous êtes exclus.Dans Airbnb, il n’y a pas de notion « solidaire ». L’économie sociale et solidaire est sensible à ce que tout le monde puisse accéder aux services. L’économie collaborative, elle, accroît les inégalités patrimoniales. Si vous avez du patrimoine, vous allez pouvoir le rentabiliser. Le locataire de HLM ne pourra pas faire du Airbnb, alors qu’il en aurait sans doute davantage besoin.L’économie sociale et solidaire peut introduire le contrôle par les usagers et une dimension plus solidaire, plus équitable.

Pourquoi les entreprises sociales et solidaires ont-elles autant de mal à percer ?

Malheureusement, l’économie sociale et solidaire est insuf fisamment entrepreneuriale. Aujourd’hui, la motivation de beaucoup de créateurs de start-up, c’est de toucher le

pactole. Ce n’est pas le cas d’un créateur de coopérative. Par exemple, j’aurais adoré que Vélib soit géré sous forme coopérative. Soit l’ESS n’attire pas suf fisamment d’entrepreneurs, soit elle n’a pas la réactivité suf fisante pour aller vite sur les nouveaux marchés, soit manque la connexion avec les financeurs. L’économie collaborative attire le capital-risque avec des perspectives de sortie rapide en plus-value.Sous forme coopérative, il est plus dif ficile de lever des sommes importantes. Les modes de financement conduisent à garder les projets de l’économie sociale plus modestes que les levées de fonds de Airbnb !

Doc.5 – Les emplois de l’ESS (2014)

Doc. 6 – La pauvreté par département (2014)

DEUXIEME PARTIE :

En vous aidant des documents fournis en annexes, répondez aux questions suivantes :

11. Après avoir rappelé le rôle de l'Organisation mondiale du commerce, vous indiquerez comment évolue le commerce mondial depuis 2012. (4 pts)

12. Grâce à quel outil mesure-t-on la position de la Chine dans les échanges internationaux ? Définissez-le. (4 pts)

13. Après avoir défini la notion de protectionnisme, précisez ses conséquences sur l'économie chinoise. (4 pts)

14. A l'aide de l'exemple américain et de vos connaissances, précisez comment l'OMC peut être amenée à régler le litige entre l'UE et la Chine. (4 pts)

ANNEXES

PORTUGAIS

DAEU-A, Session 1, Année 2019-2020portugais

Parte I - Compreensão e interpretação textual ( 5 pontos )Vai ler um texto sobre a leitura nos transportes públicos. Responda, de forma completa, às perguntas 1- 10 fazendo a correspondência entre estas e os respectivos parágrafos. Todas as perguntas começam com: Que parágrafo... ? O mesmo parágrafo pode conter a resposta a mais do que uma pergunta. TEXTO:Era uma senhora distinta: bem vestida, maquilhagem modesta, perfume agradável. Contudo, nada disto impediu que se aproximasse de um caixote do lixo do cais da estação, espiasse lá para dentro e, sem cerimónia, metesse a mão no conteúdo, retirando de lá um jornal. Em circunstâncias normais, tal ato significaria a perda imediata da acima referida distinção, mas, aparentemente, só eu fiquei surpreendido com a cena. O homem que vinha a andar atrás dela até exibiu um sorriso: - Afinal conseguiu !? Hoje está difícil arranjar um! – disse ele. – É verdade, hoje foi difícil – concordou a senhora. O objeto do diálogo era um exemplar do Destak, um desses jornais gratuitos que agora são distribuídos nos transportes. Nunca se leu tanto nos transportes como agora. Antes dos jornais gratuitos, metade dos passageirosdormia, um quarto olhava para o nada, um quinto conversava ao telemóvel e cinco por cento lia alguma coisa. Agora, em fileiras sucessivas de assentos, veem-se jornais abertos de par em par diante dos olhos dos utentes. Lê-se em todo o lado: à espera do comboio ou do metro, dentro das carruagens, nos barcos, nos elétricos, até nas escadas rolantes. Apenas nos autocarros é que a prática deste hábito se torna mais complicada, dado o movimento dos autocarros. O sucesso dos jornais gratuitos é de tal ordem que, nas estações mais movimentadas do metropolitano, os utentes passaram a enfrentar mais uma fila. Além da fila na bilheteira, da fila das máquinas automáticas, da fila para ativar os passes e da fila para passar a cancela, existe agora a filapara apanhar o Metro, outro jornal gratuito, porque para apanhar o metropolitano não há fila nenhuma. A revolução literária nos transportes gerou também outros hábitos como, por exemplo, o de esticar o pescoço. Há aqueles que esticam o pescoço para cima, logo que entram no comboio , para ver se há algum jornal naquela prateleira superior para malas, casacos e chapéus de chuva. Outros esticam o pescoço para a frente, para ler o exemplar de outro passageiro. Também há quem estique o pescoço para baixo, ligeiramente inclinado para o lado, de modo a identificar se o utente anterior não deixou um jornal entre o assento e a janela. Este conjunto de exercícios atléticos ainda é capaz de inspirar um novo ramo da medicina: a fisioterapia cultural. Depois de anos a escrever textos extensíssimos nas páginas da comunicação social, estou rendido à concisão das notícias desses jornais gratuitos. O seu tamanho reduzido é a melhor receita para aquilo que o escritor brasileiro Monteiro Lobato queria inventar para os seus romances:” uma novidade de grande alcance: a de suprimir todos os pedaços que o leitor salta”. Nos jornais gratuitos, os textos são tão curtos que, ao pular um pedaço, o leitor é capaz de chegar ao meio da notícia seguinte. Mas há nisso uma grande vantagem: ninguém fica a meio da leitura quando vai desembarcar. Ricardo Garcia, in Público, 6 de novembro de 2005 (adaptado)

Que parágrafo... 1. refere as etapas por que muitos passageiros passam para apanhar um transporte

público?

2. faz referência ao que as pessoas faziam antes e ao que fazem depois do aparecimento dos jornais gratuitos?

3. relata que a leitura dos jornais gratuitos pelos utentes dos transportes é uma prática generalizada?

4. refere que existe uma nova tarefa na rotina diária das pessoas?

5. apresenta uma caricatura do comportamento de algumas pessoas?

6. faz referência a movimentos corporais associados à leitura?

7. deixa perceber que, afinal, a simplicidade é preferível à complexidade?

8. comprova a mudança dos hábitos de leitura?

9. menciona que o que vemos é, às vezes, enganador?

10. destaca as vantagens da extensão dos textos dos jornais gratuitos?

Parte II – Produção e interação escritas ( 12 pontos )

As tarefas A. e B. consistem na produção dos textos solicitados a partir da leitura do textoabaixo. Estações de Metro com linha arquitétónica comum As estações subterrâneas do Metro do Porto têm uma decoração interior comum, concebida pelo arquiteto Sousa Moura. Houve discussões sobre se a empresa devia optar por um modelo de decoração comum, como nas estações de superfície, ou, pelo contrário, se devia conferir a cada estação uma identidade decorativa própria. “Mas quando vimos o modelo apresentado pelo arquiteto Sousa Moura, gerou-se o consenso e todos se renderam à sobriedade e elegância da proposta, que se impôs a todos os argumentos”, diz Oliveira Marques.Assim, os portuenses têm estações de metro com uma decoração “sóbria e funcional”, cujas grandes linhas se encontram patentes na estação Casa da Música. Uma opção oposta à do Metro de Lisboa, que aposta na individualidade arquitetónica de cada estação, entregando a decoração interior de cada uma a um artista ou arquiteto diferente. Diáriode Notícias

Tarefa A: Identifique, resumidamente, a questão inicial que se colocou relativamente à decoração das estações de superfície do Metro do Porto.

Tarefa B: Caracterize brevemente as opções decorativas das estações do Metro de Lisboa e do Porto.

Parte III – Competência estrutural e gramatical ( 28 pontos )

1. Complete o texto com a preposição adequada, simples ou contraída:

........ Portugal realizam-se muitas feiras ................... todo o ano, ............. o norte .......... ao sul .......... país. Claro que .......... Verão há mais feiras .......... carácter popular, .......... música, petiscos e romarias ............ aldeias e vilas. Mas quando se fala ........ feira, também não nos esqueçamos ........... feiras .......... artesanato, ......... livro, ............. outras.

Falemos um pouco .......... Feira ........ Livro. .......... mês .......... Maio realiza-se, .......... Lisboa, ................. três semanas esta agradável manifestação cultural. ............ alamedas do Parque Eduardo VII, adornadas ............. maravilhosos jacarandás, existem vários pavilhões. Cada um deles representa uma editora diferente. .............. escaparates expõem-se livros, quer sejam novos, quer sejam antigos. É possível encontrar todo o tipo .......... livro .......... feira. E ............ uma vantagem muito apetecível: .......... preços mais baixos ............ que ............ livrarias. Encontram-se mesmo bons descontos! A tentação ......... folhear e comprar é enorme !

Cada editora tem, geralmente, uma mesa onde cada dia está um escritor ............ autografar os livros que os leitores vão comprando. ............ além ............ possibilidade, .......... se trocar uma palavra, uma opinião ............. o autor/escritor, também se realizam debates .............. auditório um pouco maior, ainda que improvisado.

2. Reescreva as frases iniciando-as com a(s) palavras dada(s) e mantendo toda a informação.

a) No caso de querer manter a viagem, mande-nos a confirmação por favor. Mesmo que ..... b) O telefonema não é para nós, mas o assunto é sério. Embora..... c) Não sabiam que a festa terminava tão tarde, senão tinham ido de carro. Caso.....d) O ministro não sabe o que há-de fazer, mas tenta resolver a situação. Ainda que os ministros .....

3. Substitua as palavras sublinhadas pelo pronome correspondente, fazendo as alterações necessárias.

a) Brevemente, novas medidas de segurança serão anunciadas a todos nós. b) Vou pedir à empregada que nos traga um café bem quente. c) No teu lugar encomendava a refeição para todos e diria aos convidados que trouxessem a sobremesa. d) Tens as malas prontas para a viagem? Nesse caso fechem as malas e podem pôras malas no carro. e) Vimos esse filme há muito tempo e reveremos o filme novamente com agrado. f) Ele terá apresentado a demissão ao director, há já uma semana. g) Nós enviaremos o orçamento na próxima segunda-feira. h) Fiz os relatórios das vendas, pus as conclusões dos gráficos em anexo e já enviei a documentação para o secretariado

Parte IV – Competência textual / Expressão escrita ( 55 pontos ) Antes de elaborar as etapas A e B, lembre-se de que:

Um texto – de qualquer tipo ou género – é uma produção linguística constituída por frases articuladas entre si, formando uma unidade de sentido. Quanto mais bem estruturado, mais bem articulado, mais bem escrito estiver, maior é a probabilidade da sua redação ter sucesso.

A. “Nunca se sabe o que uma viagem pode trazer ao íntimo do coração”.

É assim que Lídia Jorge inicia o seu conto “A Instrumentalina”, permitindo ao leitor acompanhá-la a um passado e conhecê-lo sob vários aspectos. Numa redação cuidada e bem estruturada , desenvolva a sua reflexão, (comprovandoa afirmação feita) sem ultrapassar as 350 palavras.

B. Numa campanha em defesa e promoção da leitura, por parte do Ministério da Educação Nacional do Luxemburgo, a frase chave usada para tal foi : “Lies desch duerch d’Liewen.” “Ler prejudica gravemente a ignorância”.

Num comentário de 200 – 250 palavras, exponha as razões que contribuem para essefim.