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Mardi 8 octobre 2013 D’UN JOUR Supplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu Au fil des pages Monter une start-up 2 Un Mof au Pays du Soleil-Levant 7 Lilly investit en Alsace 8 Expresso « made in Rosheim » 12 Le Phonebloks, téléphone écologique 13 La musique légumineuse 17 À 75 ans, mascotte du FCM basket 22 Le fitness au féminin 23 La médiathèque le Parnasse a 20 ans 26 Le Regard’ailleurs d’Alexandre Sattler 29 Petites bêtes au menu F Tarentules géantes, sauterelles, grillons, fourmis ou araignées. Les petites bêtes riches en protéines mettent en appétit de plus en plus d’entomophages. Page 18 Se nourrir d’insectes, une ressource énergétique quasi inépuisable. Photo Thierry Gachon Tout J1J sur

SupplémentspécialdujournalL’Alsace,réalisépardeslycéens ...istockfile.prsmedia.fr/uploads/20131007193205_bb695c89e3bbde46cdbc3ed... · Mardi8octobre2013 D’UNJOUR SupplémentspécialdujournalL’Alsace,réalisépardeslycéens

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Mardi 8 octobre 2013

D’UN JOURSupplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu

Au fil des pages

Monter une start-up2

Un Mof au Paysdu Soleil-Levant 7

Lilly investiten Alsace 8

Expresso «madein Rosheim» 12

Le Phonebloks,téléphone écologique

13

La musiquelégumineuse 17

À 75 ans, mascottedu FCM basket 22

Le fitness au féminin

23

La médiathèquele Parnasse a 20 ans

26

Le Regard’ailleursd’Alexandre Sattler

29 Petites bêtes au menuF Tarentules géantes, sauterelles, grillons, fourmis ou araignées.Les petites bêtes riches en protéines mettent en appétitde plus en plus d’entomophages.

Page 18

Se nourrir d’insectes, une ressource énergétique quasi inépuisable. Photo Thierry Gachon

Tout J1J sur

SOCIÉTÉ Mardi 8 octobre 2013 2

Une pâtisserie-chocolaterie emo-ployant des personnes handica-pées cons t i tue le pro je td’entreprise de Benoît-MarieRoss, actuellement en recherched’emploi.

Benoît-Marie Ross est actuelle-ment demandeur d’emploi. Il atravaillé pendant de nombreusesannées chez les plus grandsnoms de la pâtisserie-chocolate-rie du pays : Bockel, Sipp, Fer-ber…Aujourd’hui, il a commeprojetdemonter son entreprise de pâtisse-rie-chocolaterie à Strasbourgpour former des personnes han-dicapées.

Depuis début août, il s’est lancédans l’aventure.« Cette idée de mettre sur pied unepâtisserie-chocolaterie pour formerdes personnes handicapées m’est ve-

nue lors d’ateliers d’insertion avecdes femmes en difficultés et des per-sonnes handicapées moteur en finde vie. Mais aussi grâce aux scouts

et guides de France dont je suisproche depuis très longtemps », ex-plique Benoît-Marie Ross. Pas-sionné par son métier, il souhaite

vraiment aider les personnes endifficulté.

Recruter trois salariés

« Pour commencer, je voudrais re-cruter trois salariés, pour ensuitepouvoir intégrer deux ou trois per-sonnes handicapées puis, par la sui-te, l’idéal serait de travailler avecenviron dix salariés », raconte-t-il.

Pourtant, le projet n’est pas si aiséà mettre en place. « Les difficultéssont multiples, entre trouver un lo-cal, monter le dossier de créationd’entreprise, contacter les assuranceset négocier les financements. Heu-reusement, je ne suis pas tout seul,cela serait trop difficile à gérer, je mesuis donc associé à Tristan », con-clut enfin Benoît-Marie Ross.

D’ici lemoisd’avril 2014, il espèreque son projet prenne vie.

Cécile Briot

Une pâtisserie strasbourgeoise à vocation sociale

Benoît-Marie Ross, futur chef d’entreprise ? DR

Trouver une idée novatrice estdéjà difficile. Monter sa propreentreprise, quand on est jeunesur un marché du travail saturé ettrès concurrentiel, est un vraichallenge. Une fois le concepttrouvé, il faut chercher des parte-naires, des investisseurs, des as-soc iés et se lancer dansl’aventure.

Joël Laloum fait partie de ces jeu-nes qui croient à ce projet. An-cien élève du lycée de l’Ort àStrasbourg, il a décidé de montersa start-up, en s’associant avecGabriel Guiral qu’il avait rencon-tré lors de ses études supérieures.Ce site en ligne, appelé Moo-vup.eu, est une plateforme de mi-se en re la t ion ent re l esprofessionnels et les particuliers.

« Nous proposons aux commer-çants un service d’offres en ligne, afinque les consommateurs soient infor-més en temps réel des différentesoffres disponibles. Il n’y a pas d’at-tente ni de paiement en ligne, leclient reçoit directement un mail

après avoir choisi son offre, qui con-tient un code qu’il devra ramener enboutique pour pouvoir en profiter »,souligne le jeune chef d’entrepri-se.

Difficile de trouverdes partenaires

Pour trouver des investisseurs, ilest obligé d’être présent dans denombreuses réceptions et mani-festations officielles afin de secréer de nouvelles relations pourfaire connaître son activité. His-toire d’éviter les mauvaises sur-prises : lors de ses recherchespour le lancement du site, il avaittrouvé un premier investisseur àhauteur de 100 000 €, mais cedernier n’a pas donné suite.

Afin de faire décoller son site, ilsouhaite signer des contrats avecdes marques connues, ce quin’est pas une mince affaire. Maisil ne compte pas abandonner sifacilement.

Maxime Brun et Thibaut Zaepfel

Joël Laloum monte sa start-up

Joël Laloum, 25 ans, créateur deMoovup.eu. DR

SOCIÉTÉ Mardi 8 octobre 2013 3

Vous avez moins de 25 ans, le bacen poche, et vous ne trouvez pasde travail ? Ne cherchez pas plusloin, l’Allemagne est à quelquespas de chez vous. Avec un taux dechômage chez les moins de 25ans de 25,5 % en France pourseulement 8,1 % là-bas, notre voi-sine est peut-être votre porte desortie.

Selon notre interlocutrice à la Ré-gion Alsace, en charge d’un pro-g r a m m e t r a n s f r o n t a l i e rd’apprentissage et de formation(Réussite sans frontière/Erfolgohne Grenzen), certaines filièrestelles que la métallurgie sont plusintéressantes après avoir traverséle Rhin.

Vingt contratsdepuis 2011Depuis que son service a lancéune campagne d’information enjanvier 2011, seule une vingtainede contrats transfrontaliers ontété signés. « C’est encore trop peupar rapport à l’ampleur des possibili-

tés », martèle-t-on autour d’elle àlaRégion. Cedémarrage lent s’ex-plique surtout par le barrage lin-guistique. Il n’y a pas de raisond’avoir peur, car toutes les forma-

tions françaises sont disponiblesen Allemagne, alors qu’une for-mation suivie en France nécessi-te un concours supplémentairepour avoir l’équivalent allemand.

Pourquoi, dès lors, ne pas tenterl’aventure après un bac fraîche-ment obtenu ?

Thibaut Lentz, Raoul Freyet Chloé Kieffer

L’Allemagne, une passerelle pour l’emploi des jeunes

Certaines filières comme lamétallurgie offrent de belles opportunités d’emploi Outre-Rhin.Archives Denis Sollier

SOCIÉTÉ Mardi 8 octobre 2013 4

Schön sein : ja unbedingt.Aber ?….

«Liebe auf den ersten Blick » :Der erste Kontakt mit dem ande-ren geht also über die Augen.Vielleicht ist deswegen für vielejunge Leute ein schönes Ausse-hen so wichtig. Für die meistender befragten jungen Frauen (einDutzend wurde interviewt) istSchönheit vorrangig : viele Dingeim Leben, wie der gesellschaftli-che Erfolg, würden damit einher-gehen. « Es gibt Leute, die allesdarauf setzen ! ». Vom Aussehenhängt vor allem ab, wie der ande-re uns wahrnimmt – und manmöchte ihm gefallen.

« Groß,wohlproportioniert,dunkle Haareund helle Augen »

Die Kriterien der Schönheit sindnatürlich unterschiedlich undsubjektiv, doch ragen aus den In-terviews ein paar Gemeinsam-keiten im Geschmack der jungenFrauen heraus. Für sie sollte derideale schöne Mann groß undwohlproportioniert sein, dunkleHaare und helle Augen haben.Sich schön fühlen und dieses Ge-

fühl ausstrahlen steht für vielevon ihnen im Vordergrund. WieSarah meinte : « je veux qu’onme regarde pour le plaisir desyeux – ich möchte, dass manmich aus Genuss für die Augenanschaut ». Sich als « schön »empfinden (7 von 13 Interview-ten finden sich selbst schön) ver-leiht ein Gefühl von Zu-friedenheit und für manche so-gar von Stolz. Allerdings gehöreauch ein « gepflegtes Aussehen »zur Schönheit. Auf sein Image,seine Klamotten und vor allem

auf seine Ausstrahlung achten,sei für die meisten genau sowichtig. Die innere Schönheit,die nicht im ersten Moment auf-fällt, wäre genau so wichtig,wenn nicht wichtiger als die äu-ßere : « avoir un bel intérieur –ein schönes Innere haben ». Fürsie gilt also, sich von seiner eige-nen Perfektion zu überzeugen,anstatt auf die anderen neidischzu sein. Ein neues Rezept, umglücklich zu sein ?

Maxime Fuchs, Julian Bounaixund Quentin Beisser

Schönheit liegtim Auge des Betrachters

Liebe auf den ersten Blick. Archivbild AFP/Prakash Singh

Naturopathe depuis 38 ans, Da-niel Sommer exerce à Baden-Ba-den, car ce type de métier estencouragé en Allemagne, con-trairement au système médicalfrançais qui ne reconnaît pas leprincipe de l’homéopathie. Leprincipe de l’homéopathie ?« L’administration de substancesminérales, végétales ou animales,dont le but est de déclencher dessymptômes similaires à ceux de lamaladie. Elle vise ainsi à stimuler lesdéfenses de l’organisme de l’individumalade, afin qu’il lutte lui-mêmecontre sa maladie, » explique-t-il.Dans son cabinet, le médecin soi-gne principalement les patholo-gies dégénératives. « Je ne suis pastoujours sûr de guérir les patients,mais j’essaie de toujours bien m’oc-cuper d’eux. Le patient n’est pas unemaladie, mais une personne avanttout », lance Daniel Sommer.Deux formes de traitement com-plémentaires sont utilisées, quele médecin décrit comme « éner-gétiques et cliniques ».En premier lieu, le naturopatheanalyse les réactions énergéti-ques face aux médicaments etaux autres traitements, puis il faitune analyse clinique (prise desang, d’urine et de salive) afin dedélivrer un traitement adapté àses patients. Les traitements mé-dicamenteux peuvent être prissous forme de pilules, gélules, ouencore par injection. De ces mé-dicaments, 30 % sont préparéspersonnellement, en laboratoire,par Daniel Sommer.Les traitements énergétiques,eux, se font à l’aide de machines,lasers ou lampes douces. Certai-nes, par exemple, capturentl’énergie du corps à partir de peti-tes décharges électriques.D’autres se concentrent exclusi-vement sur une photographiedes yeux, analysée ensuite parDaniel Sommer.Des techniques nouvelles, quiont d’ores et déjà fait leurs preu-ves chez nos voisins allemands etoffrent une belle alternative à lamédecine traditionnelle.

Ornella La Selvaet Noémie Sommer

Le patient :avant tout une personne

« Silence. Elles tournent. » Face à la caméra, desjeunes filles se regardent et s’apprivoisent. Parfoisplus cruelle qu’un simple miroir, la vidéo force letrait et le regard. Une façon de minimiser certainscomplexes pour peut-être même aller jusqu’à lesaccepter.Gratuit, cet atelier n’est qu’un exemple parmid’autres de l’offre de la Maison des Adolescents(MDA). Cette structure d’accueil, créée en 2011 parla ville de Strasbourg, n’en finit pas d’attirer lesadolescents entre 12 à 21 ans. Ils étaient encore 400l’année de lancement, depuis, le chiffre a triplé (ilsétaient 1 114 fin 2012).Deux ans plus tard, son ouverture s’avère donctoujours judicieuse, tant ils sont nombreux aujour-d’hui à être confrontés à un sentiment de mal-êtrehandicapant. Les facettes de celui-ci sont multiples et se révèlent à travers des addictions diverses, unrapport à la sexualité complexe, des problèmesfamiliaux ou des troubles scolaires.Les filles sont plus nombreuses à venir chercherune écoute, avec près de 48 % d’entre elles quidéclarent souffrir d’un mal-être récurrent.Les garçons, quant à eux, se tournent surtout vers la

structure pour remédier à des troubles scolaires. Ilssont 60 % à se rendre à la MDA dans la tranched’âge délicate entre 14 et 17 ans.Mais leur entourage n’est pas ignoré pour autant.Certains ateliers se proposent en effet égalementd’épauler les parents, ou d’aller à leur encontre dansle cadre d’entretiens individuels avec des psycholo-gues ou des assistants sociaux, ou à partir de lasemaine des parents organisée par le Réseaud’Écoute d’Appui et d’Accompagnement des Pa-rents (REAAP).« Le succès est encore relatif du côté des plus âgés »,déplore ce dernier, mais la demande ne cessantd’augmenter, l’association a bon espoir d’y remé-dier.La MDA propose bon nombre d’autres ateliers,jeux, débats, musique, drapping, photo, et tout celatoujours dans un anonymat entretenu par l’équipepluridisciplinaire composée de médecins, psycho-logues, assistantes sociales, sages-femmes, et d’unjuriste.

ArnaudMandrayf,Fadma El Hafiane

et Jérôme Sustranck

La MDA au secours des jeunes

SOCIÉTÉ Mardi 8 octobre 2013 5

En France, selon une étude ré-cente de l’Insee, 43 % des enfantsde moins de 3 ans obtiennentune place en crèche contre 7 %en Allemagne. Phénomène desociété, ou conséquence du nom-bre de places en crèches limité enAllemagne ? En effet, la Franceest plus « Rabenmutter » (mèrecorbeau), tandis que sa voisined’outre-Rhin préfère être mèrepoule.Dans l’Hexagone, on se moquedes mères poules allemandestrop couveuses, et les mères alle-mandes, elles, se moquent desFrançaises « Rabenmutter »,« abandonnant » trop tôt leursenfants en crèche. « C’est un pa-radoxe dans un pays où le dirigeantest une femme », explique Cécile E.Clot, professeur d’allemand enFrance ayant vécu dix ans en Alle-magne, avant de compléter : « Lephénomène se ressent beaucoup, etles “Rabenmutter” sont montrées dudoigt. Ce poids se ressent aussi chezles enfants, et les mères se mettent lapression toutes seules. » Pour sapart, en tant que Française, ellen’a pas été critiquée. Selon elle, la

situation semble évoluer. Effecti-vement, le système allemandcommence à se rapprocher dusystème européen, où il est plusfacile pour une femme de tra-vailler et de faire garder son en-fant sans subir le poids de lacritique de la société.Lara Charmeil, 24 ans, jeunejournaliste, a grandi dans une fa-mille franco-allemande. Selon el-

le, l’Allemagne cherche àdévelopper une offre de crècheshyper-qualitatives, en adéquationavec les freins inhérents au pays,au détriment parfois de la quanti-té. « Il faudrait trouver un compro-mis entre les deux », suggère-t-elle.Mais quel serait le meilleur com-promis ?

Baptiste Edmond, SimonWalgeretMustafa Tufan

Entre mère poule et mère corbeau

Dessin Victoria SenturkSophie, 20 ans, étudiante en mé-decine, en couple depuis deuxans, s’est mariée par amour pourson conjoint, mais aussi pour sedétacher de ses parents. Elle faitpartie de cette minorité qui penseque le mariage est une preuved’amour et de maturité.

Une petite moitié des 60 jeunesentre 16-20 ans interrogés dansnotre entourage pensent en effetque le mariage ne sert à rien,contre 35 % qui considèrent quec’est une preuve d’amour.

Mais alors, est-ce que l’amour avraiment besoin du mariage ?15 % trouvent que non. End’autres termes, a-t-on vraimentbesoin de se marier pour se direqu’on s’aime ? Vivre à deux libre-ment, n’est-ce pas une alternativedurable et pérenne au mariage ?

Le fait qu’actuellement en Fran-ce, le mariage fasse débat et quetout le monde ait envie de semarier peut sembler quelque peuen contradiction avec le manqued’envie des jeunes à franchir lepas. Se marier, pourquoi ? Parcequ’on est obligé, « par dépit » ?Ou parce que l’on veut fonderune famille dans un cadre plussolide ?

Il semble qu’aucun de ces argu-ments ne puisse prendre le des-sus sur une envie de vivre unerelation d’amour comme on l’en-tend, sans structure administrati-ve. Donner les mêmes avantagesaux couples mariés et non ma-riés, ne serait-ce pas mettre à éga-lité deux façons de vivre qui ont lamême finalité, c’est-à-dire vivreensemble, le plus heureux et leplus longtemps possible ?Larissa De Ndjanseb, Sarah Kieffer

et Dayena Ouanoufi

Le mariage,c’est dépassé

L’amour a-t-il vraiment besoindumariage ?

Archives Jean-Paul Domb

Après cinq années de long sus-pense, insupportable attentepour les accrocs, le jeu le plusattendu de l’année a fait son appa-rition le 17 septembre dernier enFrance. Devenu le sujet de toutesles conversations dans les coursde lycée, les files d’attente ou lestransports en commun, GrandTheft Auto 5, jeu d’action au gra-phisme toujours plus réaliste etsans aucune limite, connaît unsuccès sans précédent auprès desjeunes.« C’est le jeu de l’année, celui quetout le monde veut », expliqueAlexis, 15 ans, véritable fan. GTAoffre en effet aux adolescents unegrande liberté d’action et la possi-bilité de développer leurs propresrègles de jeu. Les missions sontvariées : vols de voitures, meur-tres et autres… Un concept eni-vrant même s’il peut paraîtreamoral.Le mode multijoueurs en ligne,grande nouveauté de la sagaGrand Theft Auto, donne despossibilités supplémentaires auxjoueurs. « Il me permet de me dé-fouler », explique avec malice lejeune lycéen. « Tout ce que l’on ne

peut pas faire dans la vraie vie, on lefait dans GTA », conclut-il.Le développement de GTA 5 acoûté 260 millions de dollars àson concepteur, Rockstar Games.Ce qui en fait le jeu vidéo le pluscher de l’histoire. À ce jour, le jeupulvérise tous les records de ven-

tes avec 1,2 millard d’acheteursdéjà conquis, c’est-à-dire 20 % dela population mondiale. Véritablecauchemar pour les parents etleur porte-monnaie, le jeu est ra-pidement devenu un véritablephénomène de société.

Victoria Senturk

GTA, le grand retour

Dessin Victoria Senturk

SOCIÉTÉ Mardi 8 octobre 2013 6

« Move your body ! » Ilona Dudt,professeur de zumba au gymna-se d’Ingwiller, motive ses trou-pes. Une quarantaine depersonnes, tous âges confondus,transpirent sur des rythmes lati-nos. Ils pratiquent la zumba, dan-se latine qui regroupe la salsa, lemerengue, le flamenco, le reg-gaeton, tout en combinant desmouvements de fitness.

Cette activité sportive, très en vo-gue, plaît par son exotisme et safacilité d’apprentissage. Sa popu-larité est telle que de très nom-breux établissements la propose.Pour se démarquer de la concur-rence, certains clubs se lancentdans un concept innovant : l’aquazumba. Elle se différencie de lasimple zumba par un travail plusapprofondi sur l’affermissementet l’amincissement du corps.

Autre avantage, comme cette ac-tivité se déroule dans l’eau, ellepermet d’élargir l’accès à des per-sonnes en surpoids ou âgées enlimitant les traumatismes articu-laires. De plus, les personnesayant des complexes sont plus àl’aise et la sensation de chaleur nese fait pas ressentir. Les heures desport se transforment ainsi envéritable partie de plaisir ! Evaé,centre sportif sur Strasbourg,propose cinq cours par semained’aqua zumba, avec des profes-seurs reconnus.

Marion Obrecht et Sara Hertrich

Moveyourbody!

La 19e édition de Journaliste d’unjour a été lancée, hier matin, à laMaison de la Région à Stras-bourg, en présence de PhilippeRichert, président de la RégionAlsace. Y ont participé :

Les élèves de 1SB du Lycée Couf-fignal de Strasbourg : QuentinBeisser, Julian Bounaix, LarissaDe Ndjanseb, Baptiste Edmond,Fadma El Hafiane, Raoul Frey,Maxime Fuchs, Chloé Kieffer, Sa-rah Kieffer, Thibaut Lentz, Ar-n a u d M a n d r a y, D a y e n a

Ouanoufi, Jérôme Sustranck,Mustafa Tufan, Simon Walger

Professeur d’allemand : Cécile E.Clot.

Les élèves de terminale STMGdu lycée Ort, option mercatique :Cécile Briot, Maxime Brun-Abe-zis, Tenessee Deylami, Bryan Fa-rinha, Sarah Hertrich, Ornella LaSelva-Hazan, Véra Mallien, Jor-dan Mayer, Thomas Moock, Ma-rion Obrecht, David Reinhardt,Carla Rother, Victoria Senturk,Noémie Sommer et Thibaut

Zaepfel.

Professeurs de mercatique : Co-rinne Haenel.

Professeur documentaliste : Éli-sabeth Lemoine.

Coordination rédaction : ValérieBapt, Olivier Arnal, Lara Char-meil.

Responsable de site: NoémieLang.

Techniciens du lycée Charles-Pointet : Matteo Miniaci et Mi-kaël Cauvez.

L’équipe de J1J Strasbourg

Les élèves des lycées Couffignal et Ort rassemblés hier pour J1J. Photo Lara Charmeil

Les festivités de Noël approchantà grand pas, Strasbourg se prépa-re à accueillir son traditionnelmarché de Noël. Du 30 novem-bre au 31 décembre, des milliersde personnes venues des quatrecoins du monde découvriront lesparticularités commerciales, spi-rituelles et culturelles alsacien-nes.

« Le marché de Noël de Strasbourgest unique parce qu’aucune villen’organise un tel événement surautant d’espace », explique ÉricElkouby, adjoint au maire deStrasbourg chargé des foires, desmarchés et de l’occupation desdomaines publics.

Afin de faire connaître son fa-meux Christkindelsmärik, Stras-bourg et son office de tourismel’ont délocalisé à l’étranger, no-

tamment à Moscou et Tokyo, etils ont pour projet de le dévelop-per prochainement en Israël etaux États-Unis. Une façon ponc-tuelle d’attirer des touristes, de

plus en plus nombreux chaqueannée. Très attachée à son titre decapitale de Noël, Strasbourg s’im-plique chaque année dans sonorganisation, qui nécessite une

année entière d’investissement.Les différents commerçants doi-vent tout d’abord remplir des dos-siers administratifs, validés par lapréfecture, puis déposer une can-didature.

Sans churrosDepuis 2008, le marché est trèscontrôlé et s’est réorienté versplus d’artisanat alsacien pour gar-der sa spécificité. Ainsi, il y aplusieurs commissions d’attribu-tion des places qui se réunissenttoute l’année. « Il y a des commer-çants peu scrupuleux qui vendenttout et n’importe quoi », constateEric Elkouby.

Le churros, tellement appréciédes gourmands, ne sera malheu-reusement toujours pas le bien-venu…

VeraMallien et Carla Rother

Nouveaux horizonspour la capitale de Noël

Lemarché de Noël de Strasbourg attire chaque année de trèsnombreux visiteurs. Archives Dominique Gutekunst

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 7

Qu’est-ce qu’un Mof ? Mof,meilleur ouvrier de France, c’estle titre qu’a reçu Francis Viard en1997, dans le domaine de la pâtis-serie. Il a débuté son apprentissa-ge chez Schaeffer à Colmar en1970 et décidé ensuite de se per-fectionner en réalisant une piècepour le concours du meilleurouvrier de France.

Ce concours prestigieux, qui ademandé beaucoup de temps depréparatifs, a été une consécra-tion pour lui et un enrichisse-ment personnel. En effet,seulement 10 % des postulantsréussissent à ce concours. Après13 années de métier, il a décidé detransmettre son savoir-faire à desjeunes au CFA (centre de forma-tion d’apprentis) d’Eschau.

Dans ce centre, des jeunes de 15 à26 ans se forment dans différen-tes filières comme la charcuterie,la boulangerie, la pâtisserie ouencore le métier de prothésistedentaire. Il faut savoir que le CFAvient en complément de l’entre-prise pour les jeunes et leur per-met de se former gratuitement.Durant ces dernières années, lenombre de filles a beaucoup aug-menté, celles-ci représentent àprésent plus de 40 % des effectifs,contre moins de 10 % lorsqueFrancis Viard a débuté.

En plus d’enseigner à des appren-tis alsaciens, Francis Viard est de-mandé pour ses compétences àl’international, notamment au Ja-

pon. Ainsi, en 1999, une sociéténippone fait appel à ses servicespour promouvoir des produitsfrançais, comme le nappage et lesamandes. Il enseigne d’abord lapâtisserie à 350 chefs d’entreprisejaponais, puis, au cours de cesdernières années, il se rend àl’école de pâtisserie de Tokyopour former de jeunes apprentis.

« L’apprentissage est totalement dif-férent pour les Japonais », témoi-gne le pâtissier. Au Japon, l’enviede réussir est beaucoup plus for-te, puisque la formation coûteenviron 20 000 € l’année, privantainsi les jeunes moins fortunésde la possibilité d’exercer dans cedomaine, au contraire de la Fran-ce où la gratuité est assurée.

Par ailleurs, les Japonais fontd’abord des études et obtiennentleur diplôme avant de réaliserleur apprentissage, ce qui retardeleur entrée dans la vie active. Unéchange s’est créé avec le CFAd’Eschau et l’école de Tokyo en-voie régulièrement des ensei-gnants pour découvrir lesinstallations françaises et les ten-dances actuelles, comme le chouà la crème, très en vogue cetteannée.

Après un parcours riche en dé-couverte, la prochaine mission deFrancis Viard sera de s’occuperdes Olympiades des métiers àStrasbourg en 2015.

Camille et Florence Hartz,Eva Feugueur etMarine Bartel

Un Mof au Pays du Soleil- Levant

Francis Viard,meilleur ouvrier de France, enseigne la pâtisserie auCFA d’Eschau depuis 30 ans. Photo J1J

« L’important, c’est de vivre de sespassions », selon Jean-Yves, archi-tecte à Molsheim. Son parcoursest atypique. Ayant des facilitésen dessin, il a pu suivre des étu-des aux beaux-arts, à Mulhouse.« Cela ne satisfaisait pas mon père,qui me voyait médecin », raconte-t-il.

Les beaux-arts lui ont permisd’étudier notamment l’architec-ture, mais aussi la décoration sursoierie. Son père a décidé de lediriger vers le textile car la régionde Mulhouse regorgeait d’entre-prises dans cette industrie. Sesétudes l’ont mené à l’École detissage et filature à Mulhouse, la« Filasse ».

Jean-Yves était alors considérécomme ingénieur textile, avec undiplôme de décorateur sur soierieen poche. Il a aussitôt trouvé unemploi de chef de collection àLille dans un groupe européenaujourd’hui disparu. Pendantcinq ans, il a exercé « un métierpassionnant » qui s’est raréfié de-puis. Sa belle-famille étant à latête d’un gros bureau d’études etde construction alsacien, il a en-suite suivi des cours du soir demétreur. Il réalisait des avant-pro-jets et, comme il maîtrisait laperspective, il a su traiter de nom-breux dossiers de permis deconstruire.

En 1977, les bureaux d’études etconstructeurs ont pu obtenir unagrément en architecture (quin’existe plus). « Entre le momentoù l’on esquisse un projet, on réaliseles plans et où on matérialise lebâtiment, c’est un peu comme unenfant que l’on met au monde. »

Keryann Lier et Ilona Halter

Une construction « est un enfant »

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 8

Malgré un contexte de crise, legroupe pharmaceutique va inves-tir, dès décembre 2013, près de9 0 m i l l i o n s d ’ e u r o s àFegersheim.

Le colonel américain Eli Lilly afait construire en 1967, sur cesite, une usine de production por-tant son nom. C’est la plus im-portante du monde au sein dugroupe.

Cette entreprise met à disposi-tion des patients, des médica-ments dans les domaines ducancer, du diabète, des maladiescardiovasculaires ainsi que de lasanté animale.Lilly est implanté dans 73 pays,employant 38 350 personnes etcommercialise ses médicamentsdans 125 pays.

Le site bas-rhinois accueillera en2016 une nouvelle unité de pro-duction de cartouches d’insuline.Ce projet d’extension, d’environ5 000 m², doit répondre à la de-mande croissante des patients etlui permettre d’atteindre son ob-jectif : devenir leader mondial

dans la production de traite-ments innovants au bénéfice desmalades.

En 2012, 179 millions d’unitésmédicamenteuses ont été pro-duites et 196 millions sont pré-vues d’ici fin 2016. Lilly emploie1 750 personnes à Fegersheim,l’effectif a été multiplié par troisentre 1993 et 2004. Cet investisse-ment permettra de stabiliser cesemplois.

Ce gros projet d’extension entredans la filière « Recherche & déve-loppement ». Chaque année, Lillyy consacre 20 % de son chiffred’affaires, qui, en 2012, a atteint1,7 milliard d’euros.

Le site alsacien va ainsi continuerà améliorer la qualité de vie desmalades atteints de diabète, ducancer et de maladies cardiovas-culaires.

Ophélie Piccamiglioet Rabia Kemaldar

Lilly aime l’Alsace

Une nouvelle ligne de production demédicaments sera créée sur lesite alsacien Lilly qui investit près de 90millions d’euros.

Photo J1J Clément Eckert

Les élèves du lycée Freppel ontparticipé à J1J à la médiathèquede Sélestat : Florian Andres, Ni-colas Badoc, Marine Bartel, EliseDaemgen, Clément Eckert, Ma-rion Fauth, Eva Feugeur, Clara

Gillet, Marie Grebert, Ilona Hal-ter, Camille Hartz, FlorenceHartz, Cécile Helfter, PerrineHertzog, Maxime Jelinski, RabiaKelmaldar, Eva Kirmann, Ke-ryann Lier, Sylvain Maetz, LaurieNonnenmacher, Paul Pezzoli,

Ophélie Piccamiglio, MaryamRahabi, Jean Schmittag, MarionSchwoertzig, Hadrien Titie. Avecleurs professeurs Thierry Ley etGuillaume Mangin.

Assistance technique par trois

élèves du lycée Charles Pointet deThann : Maxime Adrian, ThibautPrzydacz et Alexandre Willmann.

Journaliste responsable du site :Catherine Chenciner, assistéed’Aurélie Feix et Armelle Bohn.

L’équipe J1J de Sélestat

L’équipe J1J de Sélestat réunie à lamédiathèque. Photo Armelle Bohn

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 9

Comment faire garder son en-fant en bas âge lorsqu’on tra-vaille ? Les parents qui nepeuvent ou ne souhaitent pasprolonger le congé parental jus-qu’aux trois ans de leur bambinont la possibilité de faire appel àune assistante maternelle. Claris-se Nonnenmacher, de Duttlen-heim, en a fait son métier en l’an2000. Aujourd’hui, cette mamande 43 ans possède un agrémentpour s’occuper de quatre enfants.Elle a choisi cette solution d’indé-pendance plutôt que d’être em-ployée dans une crèche, et estainsi plus autonome pour gérerson quotidien.Pourquoi avez-vous choisi cemétier ?J’aime les enfants, j’ai toujoursvoulu être puéricultrice. Maismes parents étaient contre.Mon père me disait : ‘‘Si tu de-viens comptable ou secrétaire,tu seras riche !’’. J’ai finalementtrouvé du travail dans un labora-toire. Puis j’ai décidé de devenirassistante maternelle, pourpouvoir m’occuper, aussi, demes propres enfants.

Qu’est-ce qui vous plaît danscette profession ?Être en contact avec les enfants,bien sûr ! Par exemple, je gardeune petite Léane, qui est tou-jours souriante, en train dejouer… Elle est mon rayon desoleil ! Par ailleurs, un autre en-fant dont je m’occupe a pronon-cé lemot Tatie – c’est ainsi qu’ilsm’appellent – avant mêmed’avoir dit Maman !

Quel parcours avez-vous sui-vi ?

J’ai effectué une formation de60 heures avec une puéricultri-ce, à Molsheim. J’ai ensuite ob-tenu l’agrément du conseilgénéral, qu’il faut renouvelertous les cinq ans. La visite d’unepuéricultrice au domicile de l’as-sistante maternelle s’imposeégalement, pour contrôler la sé-curité des l ieux. À noterqu’aujourd’hui, la formation estde 120 heures.

Quels sont les tarifs ?

Le tarif à l’heure et par enfants’élève à 2,65 € brut, soit 2,06 €net. À cela, il faut ajouter l’en-tretien – lingettes, chauffage,eau, électricité, bonbons… – quiest de 2,97 € pour la journée etpar enfant. Les parents doiventaussi financer le repas et le goû-ter de chaque enfant. L’assistan-te maternelle doit déduire deson salaire la nourriture, lesfrais d’entretien, ainsi que lematériel.

Comment l’assistante mater-nelle décide-elle de ses con-gés ?Elle choisit elle-même à quelmoment elle veut les poser. Carsi elle prenait en compte l’avisde chacun de ses employeurs,elle n’aurait jamais de vacancesgaranties !

Peut-on vivre décemment dece métier, sans crainte pourl’avenir ?Oui, car bien que le gouverne-ment ait annoncé une réductiondes aides familiales, les besoinsde garde sont permanents.

Propos recueillis parLaurie NonnenmacheretMarion Schwoertzig

La nounou et ses « rayonsde soleil »

Assistantematernelle, une profession qui allie tendresse etresponsabilités. Archives Dominique Gutekunst

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 10

L’hypersexualisation, ce phéno-mène d’exposition sans limite ducorps, et tout particulièrement decelui de la femme, est en expan-sion et semble ne pas pouvoirêtre stoppé de sitôt.

En effet, les publicitaires, à la de-mande des industriels souhaitantvendre pour vendre sans se pré-occuper des effets potentielle-ment néfastes de leurs désirsd’enrichissement, exécutentleurs demandes et affichent auxyeux de tous, et notamment desplus jeunes, des images à caractè-re sexuel.

De plus, de très nombreux pro-grammes télévisés comportentdes scènes de sexe. Personne n’yéchappe, à moins de vivre en er-mite au fin fond de la forêt ama-zonienne.

Ce phénomène a de nombreusesconséquences, plus ou moinsgraves. Ainsi, très peu de fem-mes se trouvent belles dans lemonde, une situation qui paraîtcomplètement absurde étantdonné les nombreuses retouchesque subissent les affiches et spots

publicitaires. Les images en-voyées ne correspondent aucune-ment à la réalité et encouragentdes comportements qui peuvent

être à risques, tel que l’abus de lachirurgie esthétique dans un bututopique ou encore des troublesde l’alimentation.

L’excès de « Botox » ne fait querendre les femmes de plus enplus proches des fameuses pou-pées à la plastique irréprochabledestinées aux demoiselles. Lespetites filles sont formatées dèsleur plus jeune âge pour devenirdes femmes objets, pour plaireaux hommes afin de vendre tou-jours plus, et ces fillettes vou-dront plus tard atteindre cesidéaux de beauté.

Cette omniprésence est donc unréel problème de société. Certai-nes femmes et même quelqueshommes ayant ouvert les yeuxtentent de réduire tous ces abusalors que d’autres y plongent têtebaissée, d’autant plus que ces der-niers y sont encouragés par bonnombre de personnes influen-cées par les publicitaires. Lesspots à caractère sexuel pour par-fums ou dentifrices sont cou-rants, alors ira-on jusqu’à voir desfemmes nues pour promouvoirde la charcuterie ou des jouetspour bébé ?

Marie Grebert, Cécile Helfteret Florian Andrès

Sex in the city

Dessin Cécile Helfter

Le Boomerang a ouvert ses por-tes à l’automne 2010. Ce club defitness situé à Obernai a été créépar Sandra Taesch. C’est l’abou-tissement de longues années derecherches et d’attente. « Il y a eucinq ans de gestation entre l’idée etl’ouverture du club, j’ai dû passerpar une vingtaine de banquiersavant que l’on accepte mon projet,explique-t-elle. Il est importantd’avoir une vision nette de ce que l’onsouhaite réaliser, ce qui procure unemotivation d’autant plus forte faceaux sceptiques. »

La recette idéaleLa construction, quant à elle, aduré six mois. Pour savoir quioffre les meilleures prestations,rien de mieux que de connaîtreson architecte, décorateur ou car-releur. Avoir des relations estdonc un sacré avantage, selon el-le. Tout entrepreneur, avantd’ouvrir son entreprise, effectueune étude de faisabilité. Celle-cilui permet de savoir si le projet estviable et économiquement renta-

ble. Le club répond aux normesde sécurité et peut accueillir despersonnes à mobilité réduite.

Le choix de son emplacement aété mûrement réfléchi, Obernaiétant une ville idéale présentantla clientèle adaptée. « Je vise un

public en bonne santé, de 30 à 50ans en moyenne », ajoute-t-elle.Sandra Taesch a voulu créer sonentreprise pour être plus libre etavoir des horaires flexibles. Mal-gré les difficultés rencontrées lorsde la création du Boomerang, elle

a trouvé la recette idéale pourvivre toutes ses passions : lesport, la gestion, les contacts hu-mains, tout en privilégiant sa pré-sence auprès de ses quatreenfants.

Eva Kirmann et Perrine Hertzog

Monter son club, c’est sport

Le « body pump » est l’une des activités proposées par le Boomerang. Photo J1J Clément Eckert

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 11

Il était une fois deux jeunes filles,Eva et Marine, qui, pour allerchez mère-grand, ne voulaientplus se faire conduire par papamaman. Cela tombait bien, ellesavaient l’âge de faire la conduiteaccompagnée : 16 ans.Pourquoi avez-vous choisi defaire la conduite accompa-gnée ?Marine : J’ai pris exemple surma sœur, qui a suivi ce parcoursil y a cinq ans. J’ai donc puconstater plusieurs avantages.

Eva : De même pour moi, avecmon frère. J’ai surtout fait laconduite accompagnée pouravoir une plus grande expérien-ce au volant, et maximiser meschances d’avoir le permis dupremier coup.

Quels bénéfices en tire-t-onpar rapport à la formationtraditionnelle ?M. : Grâce à la conduite accom-pagnée, on est confronté à touttype de situation, comme le ver-glas, la neige, le brouillard, etc.Et on gagne surtout en assuran-

ce et en confiance.

E. : On est aussi amené à êtreplus autonome et on apprend àréagir en toutes circonstances,face aux dangers de la route.

Voyez-vous encore d’autresavantages ?

M. : Déjà, il y a plus de réussiteau permis : environ les deuxtiers des candidats ayant opté

pour la conduite accompagnée,contre une petite moitié pourles autres.

E. : Cela nous permet de com-mencer tout de suite la conduiteà 16 ans. On a donc deux ans,jusqu’à notre majorité, pourparcourir les 3 000 km nécessai-res et se perfectionner.

M. : Le prix de la formation estaussi plus avantageux, puisque

nous payons en moyenne500 euros de moins que pour laformule classique. Et avec laconduite accompagnée, on rou-le en moyenne seulement vingtheures avec un moniteur, alorsqu’on en fait plus dans la forma-tion traditionnelle.

Et y a-t-il des inconvénients,selon vous ?

E. : Oui, il faut que nos parentssoient disponibles et qu’ils aientune certaine confiance en nouspour prêter leur voiture.

M. : Et on ne peut pas rouleravec n’importe qui. Par exem-ple, je ne peux pas rouler avecma sœur, car elle n’a pas encorecinq ans de permis à son actif.Par ailleurs, la conduite accom-pagnée peut être source de ten-sions avec nos parents. Car dansnotre tête d’adolescent, on pen-se toujours avoir raison, et onn’accepte pas forcément la criti-que.

Propos recueillis parCamille et Florence Hartz

avecMarine Bartelet Eva Feugueur

La conduite accompagnée, ça roule pour les ados

La conduite accompagnée, la voie de la réussite au permis. Photo J1J

Partir étudier à l’étranger, faire unstage hors du pays, perfectionnerson apprentissage des languesétrangères, un rêve pour ceux quise préparent à partir, une expé-rience inoubliable pour ceux quien reviennent.

De plus en plus de jeunes Fran-çais sont attirés par le dépayse-ment, afin de pratiquer une autrelangue ou de se confronter à uneculture différente. Pour cela, ilseffectuent une partie de leurs étu-des à l’étranger, l’occasion égale-ment d’ajouter une expérienceappréciable dans leur CV. La ban-que Crédit Mutuel aide les jeunesde moins de 26 ans à suivre unepartie de leur cursus dans uneuniversité partout dans le mon-de, à faire un simple stage, àeffectuer un séjour linguistiquede longue durée ou encore unvolontariat international en en-treprise (VIE). Deux options leursont proposées pour partir entoute sérénité : soit l’étudiant ob-tient une bourse, variable en

fonction du voyage et de sa durée,soit il recourt à un prêt.

La santé ailleurs

Le Crédit Mutuel met en placeplusieurs services pour celui quiest à l’étranger, tel que l’abonne-

ment « banque à distance », quipermet l’utilisation des moyensde paiements scripturaux, chè-que et carte de crédit, en toutegratuité, dans et hors de la zoneeuro. La banque, en partenariatavec Mondial Assistance, propo-se aussi une option « Santé jeu-

nes à l’étranger », qui complète lacouverture maladie obligatoire.

Cette option couvre les frais mé-dicaux à hauteur d’un milliond’euros avec une assistance rapa-triement en cas d’imprévu, desgaranties d’assurance adaptéesen cas de dommages aux baga-ges, d’assistance juridique, etc.ainsi qu’une responsabilité civileà l’étranger. Tout est prévu pourque le séjour se passe au mieux.

Avant que le jeune voyageur neparte, un conseiller prépare aveclui un budget sur mesure et suitses premiers pas, car étudier àl’étranger ça se prépare. Une foissur place, il faut apprendre à gé-rer un budget pour toutes leschoses de la vie quotidienne.Mais le conseiller n’est jamaisbien loin et reste joignable. Un telprojet de vie est une premièrepour la plupart des étudiants, ilest important qu’ils soient soute-nus.

SylvainMaetz et Nicolas Badoc

Financerses études à l’étranger

Étudier à l’étranger en toute sécurité.Archives Dominique Gutekunst

ÉCONOMIE Mardi 8 octobre 2013 12

L’assureur est un agent libéral quichoisit la compagnie avec laquel-le il veut travailler. Son but est devendre des contrats d’assurances,qui permettent de couvrir deuxtypes de dommages : matériels etcorporels.

Deux grandes branchesIl existe deux grandes branchesdans l’assurance : les IARD (in-cendies, accidents et risques di-vers) et les assurances-vie. Cesdernières concernent l’épargne,la retraite et la prévoyance desdécès.

L’assurance indemnise des préju-dices subis ou causés à des tiers.Voici un exemple de garantiepour un contrat automobile. Levéhicule d’un assuré a été en-dommagé par un tiers. Un cons-tat amiable doit alors être rempli,l’assuré l’apporte alors à l’agence.

« À réception du dossier, nous l’enre-gistrons informatiquement, en dé-terminant les responsabilités de

chacun, note un agent d’assuran-ce à Obernai. Puis nous manda-tons un expert, afin qu’il chiffre lemontant des dégâts. »

Une fois que le rapport de l’expertet la facture des réparations ontété récupérés, le remboursementpeut être effectué. « Nous rem-boursons la totalité, moins la fran-chise selon la responsabilité »,ajoute-t-il.

Des garantiesoptionnellesParmi les contrats, il y a aussi lecontrat d’habitation, qui couvreles incendies, les dégâts des eaux,les catastrophes naturelles, lesTGN (tempêtes, grêle et neige), lebris de glace et le vol.

Des garanties optionnelles sontdisponibles, liées aux dommagesélectriques, sans oublier la garan-tie de responsabilité civile du chefde famille.

Paul Pezzoli

Un métier qui assure

Quand assureur rime avec protecteur. Photo J1J Clément Eckert

L’entreprise alsacienne Renekafabrique des machines à café deluxe. Elle les vend à des sociétésqui se chargeront de fournir lesprofessionnels : hôtels, bars, res-taurants.

Toutes les machines sont fabri-quées à Rosheim. Elles ne se ven-dent pas en dessous de 1000 €pièce. Valérie Egelé, chef du servi-ce marketing, tire une certainefierté de cette production locale.« Les pièces viennent exclusivementd’Europe, et particulièrement deFrance, d’Allemagne et d’Italie »,ajoute-t-elle en buvant son café.

La Russie en têteà l’export

De manière générale, « les Fran-çais n’ont pas la culture du café »,estime Valérie Egelé. Ils ne re-chercheraient pas la qualité à toutprix. Aussi, l’entreprise s’estouverte aux marchés internatio-naux.

En tête des exportations : la Rus-sie, qui considère le café commeun produit noble. La demandeest également forte dans les paysde l’Est, en Asie (Corée, Inde et

Chine), mais aussi en Océanie etaux États-Unis.

Pour trouver des clients poten-tiels, l’entreprise bas-rhinoise en-voie des commerciaux sur leterrain, pour prospecter dans les

différents pays. Mais ce n’est pasle seul moyen de vendre ses pro-duits : certains distributeurs fontdirectement appel à ses services.Les livraisons sont alors effec-tuées à destination des intermé-diaires situés dans le monde

entier. Grâce à ces canaux de dis-tribution, même à Pékin, NewYork, Sydney ou Moscou, il estpossible de boire du café concoc-té par des machines alsaciennes.

Marion Fauth, Clara Gilletet Élise Daemgen

Expresso «made in Rosheim»

Lamachine voyagera à travers lemonde pour ravir le palais des amateurs de café. DR

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 13

Santana, la petite chatte-tigre quia vu le jour le 19 août au zoo deMulhouse, est la seule de sonespèce née en Europe cette an-née. La mère a délaissé ses deuxpetits, dont un n’a pu survivreque quelques jours suite à un étatde santé trop faible. Santana est àprésent dans une couveuse et apour compagnie une peluche,pour sentir la présence d’une mè-re et non celle d’un humain. Sesjournées sont rythmées par desbiberons toutes les deux heureset de grosses siestes. Cette petiteboule de poils a beaucoup de suc-cès auprès du public.

Cet été est né également un petitlémurien. N’espérant pas voir samère gestante vu son âge, lessoigneurs du zoo ont été étonnésde la voir mettre bas. La mamann’a pas pu allaiter son petit elle-même, son lait n’étant pas assezriche. Le bébé lémurien a été re-cueilli par un soigneur qui le bi-beronnait d’abord normalementpuis à travers un grillage pourlimiter les contacts entre euxdeux. Au début, ces repas ne pou-vaient se faire que sous le regard

des parents, bien que ces der-niers ne soient pas très prochesde leur petit. Celui-ci a été placéavec son cousin, « en espérantpouvoir un jour l’intégrer à un grou-pe de lémuriens adultes », souligneun responsable du secteur éduca-tif du zoo. L’expérience démontreque les lémuriens élevés parl’homme ont tendance à êtreagressifs en grandissant.

Océane Knibihler Baudreyet Lola Kopacki

Maman, où t’es ?

La petite chatte-tigre.Photo J1J Océane K.Baudrey

Les zoos modernes ont pour butd’améliorer le quotidien de leurspensionnaires en créant des es-paces adaptés. Pour cela, des étu-des sont menées pour connaîtreleurs besoins et leurs comporte-ments. Le zoo de Mulhouse s’estdonc engagé à créer des espacesadaptés pour accueillir de nouvel-les espèces, tel le bœuf musqué,le renard polaire.Le zoo prévoit égalementd’agrandir l’espace vital des ourspolaires en créant trois enclos (unenclos pour les mâles, un enclospour les femelles et un autre encas de reproductions). Le parc ac-cueillera désormais trois ours (uncouple venant d’un autre zoo etl’ancienne femelle ours polaireTina, hébergée au zoo de la Pal-myre durant la rénovation). Leséléments de décor seront somp-tueux, avec différentes texturesde sol à l’extérieur.

En tout, l’espace dédié aux ourscouvrira 10 000 m². Quant aucouple de loups à crinière, il de-vrait très prochainement intégrer

son enclos très moderne, compo-sé principalement de bois. Serontmis à leurs dispositions une riviè-re sèche, des abris, de l’herbe ouencore des minéraux.Il disposera également d’un espa-ce assez vaste. Le public sera auplus près du couple, bénéficiantd’une vue panoramique grâceaux deux vitres de protections. Legroupe de cinq macaques de Ton-kéan pourrait prochainementquitter le zoo, au cœur duquel lacréation d’un jardin des plantesgéant est envisagée.Tous les zoos du monde sont enrelations quant aux échanges ani-maux. Mais, avant d’accueillir denouvelles espèces, il faut respec-ter un cahier des charges. En effetcréer des enclos modernes sup-pose des contraintes. La principa-le réside dans le respect del’environnement naturel de l’ani-mal, tout en intégrant des plantesqui ne doivent pas être néfastes àla santé de l’animal. Tout cela estcoûteux, surtout l’aménagementdes bâtiments intérieurs, maisaussi l’électricité nécessaire au

chauffage en hiver. N’oublionspas les matériels d’entretien etceux qu’utilisent vétérinaires etsoigneurs. Ajoutons qu’un en-clos n’est jamais définitif, car lemilieu naturel peut toujours être enrichi afin d’inciter l’animal à

redécouvrir son espace vital. Parexemple, le fait de cacher la nour-riture pour amener l’animal à lachercher : ainsi il développeraplus facilement un instinct natu-rel.

Quentin Girardot et Léo Scherrer

Dans les coulisses du zoode Mulhouse

Un important chantier du zoo pour que les animaux vivent dans lesmeilleures conditions. Photo J1J Léo Scherrer

Le saviez-vous ? Chaque annéeplusieurs millions de tonnes decomposants électroniques sontjetées. Tous ces composants s’en-tassent et polluent notre planète àcause de mauvais conditionne-ments. Et nos téléphones en sontla cause majeure.

Prenons un exemple : une per-sonne achète un téléphone sanstrop regarder ses caractéristiqueset lors de sa première utilisation,elle se rend compte que la qualitéde l’objectif est bien en dessousde ce qu’elle attendait. Ledit télé-phone, dans la majeure partie descas, se retrouve à la poubelle alorsque le seul fauteur de trouble estl’appareil photo, tout le reste mar-chant à la perfection. Voila oùnous en sommes : on change detéléphone comme de veste. Mê-me chose si votre écran est com-plètement détruit, tout le restefini à la poubelle.

Et voilà que l’Américain DaveHakkens, soucieux de notre pla-nète, a une idée : pourquoi ne pascréer un téléphone écologique

convenant à toutes personnes quil’achèteraient. Cette petite étincel-le devientunréelphénomène surla toile. Le concept du Phone-bloks est né. Le Phonebloks estun téléphone muni, à l’arrière, deblocs, chacun ayant sa fonction(batterie, mémoire, internet…).Ces blocs interchangeables telsdes Lego® sont connectés à uneplaquette contenant un circuitélectronique qui relie l’ensembledes blocs. Par exemple, imagi-nons que vous sauvegardiez tousvos fichiers dans le « Cloud »,pourquoi ne pas retirer le blocmémoire et, avec la place obte-nue, installer un plus grand blocbatterie. Vous êtes un fan de pho-to ? Augmentez votre objectif !

Plus généralement, si votre écranest cassé, détachez-le et rempla-cez-le par un nouveau. Plus be-soin de jeter l’intégralité de votretéléphone. Peut-être la fin du télé-phone jetable.

Arnaud Engasser

FSUR LEWEBwww.phone-bloks.com

Le Phonebloks, le téléphone logique et écologique

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 14

Le 3 octobre s’est tenue une con-férence écologique au cours delaquelle le gouvernement a fait dela communication verte.

En effet, des engagements ont étépris autour de la lutte contre lapollution, des moteurs thermi-ques ou de l’exploitation des gazde schiste.

Un sujet a particulièrement rete-nu l’attention : la hausse éven-tuelle de la taxe sur le diesel. Unevive polémique a éclaté entre lesmembres du gouvernement et lemouvement Europe Écologie LesVerts.

En réponse aux annonces faites,les écologistes ont rappelé que cecarburant doit être plus taxé auregard de son impact sur l’envi-ronnement.

En plein débat, une enquête deFrance 2, « Cash investigation »,a jeté un nouveau pavé dans lamare en dénonçant les progrèsplutôt mous faits par les cons-tructeurs automobiles, allant mê-me jusqu’à conclure qu’il faudraitinciter la population à bouder lesmoteurs diesel pour revenir auxmoteurs à essence moins pol-

luants. Mais comment effectuercette bascule dans les mentalitéset les réflexes d’achats de millionsde Français ?

En effet, en France le parc auto-mobile est essentiellement cons-titué de véhicules roulant audiesel pour des raisons financiè-res.

Si, à l’achat, un moteur diesel estplus cher, l’attractivité du prix ducarburant a convaincu beaucoupde consommateurs. Une haussed’un centime d’euro du prix per-mettrait plusieurs milliards de re-c e t t e s p o u r l ’ É t a t m a i smécontenterait plusieurs mil-lions d’automobilistes.

Le sujet est toujours très chaudd’un point de vue politique, carles écologistes cherchent à se fai-re en entendre sur ce dossier.

L’enjeu est à la frontière de nom-breuses problématiques : envi-ronnementales, politiques etéconomiques.

Et le dénouement n’est pas enco-re totalement écrit. Le sera-t-il unjour courageusement ?

Julien Fijean

La conférence écologique roule au diesel

Les carottes sont cuites, c’est la fin des haricots

Dessin JuliaMarelli

L’eau n’est pas qu’une simple in-cantation païenne pour qu’elledescende des cieux. L’eau n’estpas non plus un élément inépui-sable.Actuellement considérée comme« l’or bleu » du XXIe siècle, elle sesitue aussi dans des réserves na-turelles sous nos pieds ou aucreux des montagnes. Incons-ciemment nous ne savons pasque, doucement, cette « riches-se » s’épuise et porte de mieux enmieux ce nom d’or, que les paysen développement s’arrachent.En Alsace se trouvent de nom-breuses sources des plus con-nues notamment Wattwiller ouSoultzmatt, des lacs, mais sur-tout une nappe phréatique. Enmoyenne, elle a un potentiel deplusieurs millions de mètres cu-bes. Et pourtant, il y a quelquesannées ces volumes d’eauxétaient encore plus élevés.En effet, en 1906, à l’ouverturedes premières mines de potasse,certaines de ces ressources sou-terraines ont été souillées et sont

devenues par la suite impropres àla consommation. Occultons lesujet des dérives agricoles, quiutilisent par tonnes de céréalesentre 1000 et 3000 mètres cubesd’eau. Cette agriculture massive,pour subvenir aux besoins hu-mains, épuise alors sous nosyeux aveugles et ignorants cesréserves d’eau si précieuses et in-dispensables à toute forme de vie.Alors que certains pays, commela France, dépensent inutilementdes quantités d’eau inimagina-bles, les pays les moins industria-lisés en manquent cruellement.Ainsi, 2,5 millions de personnesdans le monde n’ont pas accès àl’eau potable. Imaginez donc, fa-ce à notre monde trop moderne,où l’eau s’écoule dans nos bai-gnoires comme d’une corned’abondance, des terres arides,des enfants aux lèvres asséchéespar la soif, les cadavresd’animauxqui jonchent les bords de rivièrestaries. Chaque année, de nom-breuses associations se mobili-sent pour tenter de faire renaître

ces pays agonisants. Mais, mal-gré leurs efforts, à elles seules, cesassociations ne pourront jamaisremédier à cette situation. Pourcela, il faudrait que le monde en-tier réagisse à ces images qui fi-lent devant leurs écrans plats 3Dalors qu’ils s’avachissent sur un

canapé empestant le cuir neuf enpestant sur leur vie « misérable ».À titre d’information, une goutted’eau s’écoule d’un robinet toutesles quatre secondes et équivaut à 4,5 litres d’eau par jour, soit 1600litres par an. À méditer.

Sarah Koegler

L’eau ne coule pas de source

Dessin Sarah Koegler et CamilleMeyer

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 15

Une cinquantaine d’élèves, d’uneclasse de seconde du lycée mul-housien Louis Armand et du clubjournal du lycée colmarien BlaisePascal, était hier matin à Colmarpour participer à l’opération Jour-naliste d’un jour, qui a installé sarédaction à la Maison des jeuneset de la culture.Lycée Louis Armand, classe deseconde littérature et société : Ah-met Aksoy, Allan Arnold, JulieBaldassi, Ambre Bogaert, EnnioCondemi, Ophélie Diaz, LeilaDjemili, Alexia Gable, QuentinGirardot, Tiphaine Guillemard,Jesuida Hasa, Hugo Huber,Océane Knibihler Baudrey, LolaKopacki, Léa Leidwanger, ShailaMaghraoui, Marina Melchiorre,Marie Montanaro, Anas Ouam-na, Fatima Ouriga, Mélyssa Ra-phaël, Léo Scherrer, AnissaSouizi, Ramona Stelingis, Alexa-ne Wassmer et Mélina Wurtz.Lycée Blaise Pascal, élèves duclub journal L’Apprenti : NicolasBarret, Valentin Beauchet, Maxi-me Castaing, Pierre-AlainDegeorge, Jérémy Ecclesia, Ar-naud Engasser, Margaux Engas-ser, Étienne François-Ziegler,Jérôme Kapp, Sarah Koegler, Lu-dovic Mallet-Giry, Julia Marelli,

Camille Meyer, Charlotte Meyer,Audrey Willaume, Manon Zanar-dini

Enseignants accompagnateurs :Anne Lise Michaud, documenta-

liste au lycée Louis Armand ;Gaëlle Macuba, professeur de let-tres au lycée Louis Armand etJulien Fijean, professeur de bio-technologies au Lycée Blaise Pas-cal.

Techniciens informatiques : Jor-din Peiris et Bryan Schoellkopf.Journalistes : Jean-Paul Frey,Thierry Martel et Olivier Roujon.

L’équipe J1J de Colmar

Des lycéensmulhousiens et colmariens ont participé hier à Journaliste d’un jour. Photo ThierryMartel

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 16

Comment la Ville de Mulhousepréserve-t-elle l’environnement ?Rencontre avec Michel Bourguet,du syndicat de l’Ill et de la Doller.Quelles sont les décisionsprises pour préserver l’envi-ronnement ?À Mulhouse, la mairie emploiediverses personnes pour s’occu-per de différents sujets. Concer-nant l’environnement, dessyndicats ou le conseil munici-pal prennent des actes impor-tants pour cette ville, comme ladestruction d’arbres ou la réno-vation de parcs. Les décisionssont prises collectivement maiscela prend beaucoup de temps,voire des années. De temps àautre, les dossiers sont viteoubliés ou non votés. Le conseilse réunit et vote ensemble laproposition, et quand certainespersonnes ne sont pas d’accord,ils le disent ouvertement. Lemaire signe et approuve la déci-sion prise par l’ensemble duconseil concernant l’environne-ment à Mulhouse.

Quels sont les risques naturelsdans la ville de Mulhouse ?Certains risques comme la sé-

cheresse ou encore la chute desarbres. Nos agents entretien-nent les rivières pendant les sai-sons d’hiver et d’été. L’eau de larivière de la Doller est stockéependant la période hivernale

mais pas lors de la saison chau-de. Le conseil municipal a déci-dé que, pendant l’été, leshabitants devraient laisser cou-ler l’eau afin d’éviter une séche-resse et des inondations. La

mairie a engagé du personnelpour s’occuper de l’environne-ment à Mulhouse, notammentpour entretenir l’espace rivière.

Y a-t-il de nouveaux chantiersenvironnementaux program-més ?Le conseil travaille sur des dos-siers comme le tri des déchetsou la mise en place de nouvellespistes cyclables. Nos conseillerscommunautaires ont discuté duprojet de tri des déchets. Unchoix qu’ils pensent judicieux,l’accord du maire a été signalésur ce projet. Ce dossier avancepeu à peu : leurs premières déci-sions ont été de faire une collec-te des déchets pour en faire ducompost et en même temps re-cycler tous ses détritus laissés àl’abandon. Déjà 17 communesfont ce recyclage, ces collectesse généralisant de Mulhouse àIllzach. La mise en place se faitdans les quartiers, avec accom-pagnement et informationspour les habitants. Avant de dé-cider d’une telle action, nousdemandons l’avis des habitants.

Propos recueillis parLeila Djemili et Léa Leidwanger

Mulhouse s’engage pour préserver la nature

La Ville deMulhouse travaille sur des dossiers tels que le tri desdéchets ou lamise en place de nouvelles pistes cyclables.

Archives Darek Szuster

La Société d’équipement de la ré-gion mulhousienne (SERM) en-visage de rénover 8500m2 desurface à côté de Porte Jeune, àMulhouse.

Ne pas laisser tomber en ruinel’Ancienne Europe, où était no-tamment installé un bowling, estl’objectif avoué de la Ville de Mul-house qui est actionnaire de laSERM. Le but : éviter que les cita-dins sortent des murs de Mul-house pour faire leurs courses.

L’idée première des activités com-merciales serait d’installer unmagasin de bricolage car il y en apeu au centre-ville de Mulhouse.Le deuxième projet est la créationd’un conservatoire de musique etd’un périscolaire pour l’école ma-ternelle du Montaigne. L’installa-tion d’un restaurant n’est pasencore prévue mais n’est pas àexclure car il y a certainementencore de la place dans la cité duBollwerk pour un lieu convivial.

La SERM souhaite avoir quelquechose de novateur, pour ne pasfaire de concurrence avec le cen-

tre de Porte Jeune. La rénovationcoûte approximativement le mê-me prix que pour la constructiond’un bâtiment neuf. Les travauxont déjà commencé et devraientêtre terminés dans les cinq ans àvenir. Pour un problème d’orga-nisation, la SERM n’a pas encoredécidé d’installations d’enseignesà ce jour mais cela ne sauraittarder après des réflexions et desconcertations.

Le but de ce projet est d’avoir uncentre-ville agréable pour tous lesMulhousiens. L’emplacement àcôté de Porte Jeune est idéal. Ilsera accessible par le tram et letram train, un avantage pour lespersonnes âgées. D’autant plusque ce type de transport préservel’environnement.

Enfin, il y a un aspect qu’on nepeut pas négliger : le centre crée-ra des emplois, notamment auprofit des jeunes Mulhousiens,une bonne nouvelle en périoded’augmentation des chiffres duchômage.

Ennio Condemi et Anas Ouamna

Un nouveau centre commercial en projet dans la cité du Bollwerk

Comment les Colmariens trient-ils leurs déchets ? Pour le savoir,rien de plus de simple que de leurdemander. Et, si possible, de ma-nière ludique. Soumis à un petitquiz consistant à savoir dansquelle poubelle de tri placer desobjets comme une couche, unecanette, et un trognon de pom-me, les Colmariens ont des avisdivergents sur la question. Certai-nes personnes ne savent pascomment placer leurs déchetsdans les poubelles. Une mère de famille témoigne : « Grâce à mesenfants, qui ont eux appris à trier àl’école, j’ai le panneau explicatif quime permet de le faire en toute simpli-cité et donc je n’ai jamais eu de

problème pour trier l’un de mes dé-chets. Pour moi, le tri des déchetssera bénéfique à l’environnementsur le long terme et cela crée denouveaux emplois pour les person-nes qui trient nos déchets aprèsnous. » Mais pour d’autres, c’estune perte d’argent, de temps. Unretraité précise qu’il a l’impres-sion de payer plus de taxes entriant qu’auparavant. Dans l’en-semble, l’avis des Colmariens estassez mitigé, ils ne sont pas touspour le tri mais ils ont aimé parti-ciper à ce quiz. Aussi, pour facili-ter le tri, pourquoi ne pas en faireun jeu ?

Tiphaine GuillemardShailaMaghraoui, Fatima OurigaAnissa Souizi et Ramona Stelingis

Colmar fait le tri à sa façon

Le quiz, sous forme d’affiche, proposé aux Colmariens.Photo J1J Tiphaine Guillemard

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 17

Le lycée Louis Armand de Mul-house a obtenu, en 2010, le labeléco-école, grâce à son club éco-ci-toyen. Celui-ci réalise des actionsécologiques, certes modestesmais représentant, une fois as-semblées, une part importantede l’écologie mulhousienne. Leslycéens faisant parti de ce clubs’investissent pleinement dansces actions.

Ces dernières s’intéressent à la

faune locale comme la protectiondes abeilles, avec la constructionde plusieurs abris situés à l’écartdu lycée. Deux autres projets sontplus inattendus. Il s’agit de la re-production d’une espèce de libel-lu les rares en Alsace e td’amphibiens aux alentours duplan d’eau, situé à proximité dulycée. Un couple de canards, qui adésormais quitté les lieux, faisaitla joie des élèves mais leur pré-sence posait problème, car il ris-quait d’abîmer les plantations.

Les actions pour les végétaux oc-cupent également une part im-portante. La création d’un verger(pommes et poires) et la planta-tion d’un grand nombre de plan-tes rares en Alsace sont les plusreprésentatives.

Les lycéens se sont déjà lancésdans le covoiturage, le tri des dé-chets et la réduction de la con-sommation d’énergie du lycée enprivilégiant l’isolation des bâti-ments, la régulation de la tempé-rature intérieure par rapport à latempérature extérieure et l’instal-lation de panneaux solaires.

Ophélie Diaz

Des cours grandeur nature 

Le plan d’eau du lycée Armand.Photo J1J Ramona Stelingis

Depuis quelques années, la foliedu bio a déferlé sur les rayons dessupermarchés. On est alors endroit de se demander si ces pro-duits sont réellement bio.

La réglementation en vigueur ausein de l’Union Européenne (UE)est parfois floue : le bio est uneproduction alimentaire respec-tueuse de l’environnement, reje-tant de ce fait tout pesticide,OGM ou autres engrais chimi-ques…

Belle définition, n’est-ce pas ?Mais saviez-vous que la plupartde ces bons petits produits de laferme contiennent un taux d’en-viron 0,9 % de pesticides, conta-minés par les plants voisins oupar le sol déjà pollué.

Le discours que l’on vous martèledonc, à savoir, « le bio… C’estbien », n’est donc pas tout à faitvrai. Les industriels, découvrantavec grand intérêt le potentiel dece nouveau filon d’or, s’y engouf-frent de plus en plus, profitant decertaines faiblesses du système.

En effet, le cahier des charges est

différent entre la production mê-me de l’aliment, et celui de sontraitement après récolte : un pro-duit bio fini peut contenir jusqu’à30 % de composants non biologi-ques ! D’où une question encoreplus perturbante : cela justifie-t-ildes prix supérieurs à la moyennedes autres produits ?

Et bien oui, car personne n’estinformé de cette incohérencedonc personne ne va s’insurgercontre de telles pratiques. Le bioest peut-être aussi une habile ma-nière de déculpabiliser le con-sommateur, alors qu’on ne cessede lui rappeler ses méfaits surl’environnement.

On peut donc dire que le bio estactuellement moins écologiquequ’on ne le croit, et on peut re-mercier l’UE pour ces magnifi-ques incohérences dans sesdécrets. Mais dans cette Europeconquise par l’hypocrisie, desagriculteurs, labellisés « Natureet progrès », résistent encore ettoujours !

Étienne François-Ziegleret Jérôme Kapp

Le bio, le bien, le mal

Vous en avez marre de voir desnavets au cinéma ? Allez plutôtles écouter en concert ! En effet,ceci est possible maintenant et ce,grâce au groupe hors du com-mun, j’ai nommé le VegetableOrchestra. Il s’agit d’un groupeautrichien créé en 1998. Cetteétrange aventure a débuté à partird’une idée pour un festival artisti-que à Vienne, qui avait réuni unedouzaine d’artistes. Jouer de lamusique avec des légumes, est-cesimple ? Que nenni mes amis !Tout ceci est bien plus ardu quevous ne le pensez.

Des sons nobleset subtils

Tout d’abord, il y a la recherchedes légumes qui est méticuleuse,et oui ! Il faut, par exemple, pourla carotte, qu’elle ne soit pas tropépaisse, et sa taille doit être com-prise entre 15 et 20 centimètres.De plus, les légumes sont sélec-tionnés avec attention, soin et exi-gence pour obtenir des sonsnobles et subtils, ce qui constitue

une partie intégrante de la perfor-mance. Mais rassurez-vous, vousn’entendrez pas que des navetsrésonner ! Vous pourrez aussientendre des carottes, des con-combres, des potirons, des poi-reaux ainsi que des oignons etdes poivrons jouer sur scène. Sa-chez que, par spectacle, il y aentre 15 et 20 kilos de légumesutilisés qui seront, par la suite,offerts au public sous forme de

soupe. Chaque légume est utilisépour un seul concert ou un seuljour en studio. Vous pourrez ain-siobserverdes flûtes-carottes,despoireaux-violons, des maracas-aubergines et également destrompettes-paprika. VegetableOrchestra est à la recherche per-manente de nouvelles sonorités.Leur univers sonore original dé-passe de loin la frontière de lascène musicale traditionnelle. Le

concept artistique est tel que lamusique est totalement autogé-rée, c’est-à-dire qu’il y a une ab-sence de chef d’orchestre, dedirecteur et de salariés. De plus,les musiciens choisissent libre-ment leurs instruments, créantune rupture avec un orchestretraditionnel. Différents ustensi-les sont utilisés comme des enre-gistreurs ou des amplis pourcréer des sons particuliers et pourajouter une texture inattendue àla musique.

Le son produit par les légumesest incroyablement varié, sombreet hypnotique ainsi que funky etgroovy, ce qui donne une multitu-de de sons originaux.

Vegetable Orchestra est donc ungroupe peu commun qui a déjàenregistré trois albums et qui seproduit en concert une trentainede fois par an. Il s’est arrêté enFrance, le 22 septembre à Paris,au théâtre du Châtelet. La moralede cette histoire : tous à vos légu-mes !

Manon Zanardini

La musique légumineuse

Dessin AudreyWillaume

ENVIRONNEMENT Mardi 8 octobre 2013 18

Le Panier saveurs et fraîcheur bioest une entreprise située à Col-mar et dirigée par David Massou-beyre et ses dix associés. Son but :vendre des produits frais bio.

David Massoubeyre vient del’Aveyron, comme en témoigneson accent chantant. Il disposed’un BTS agricole, obtenu à Col-mar, ainsi que d’un master enéconomie alimentaire. Ses pro-duits sont certifiés bio. Les légu-mes proviennent d’agriculteurs

de la région et, en saison hiverna-le, il fait venir les fruits de Sicile.

« Le lundi, un employé cherche légu-mes et fruits chez les producteurs,raconte-t-il. Trois autres s’occupentensuite du rangement. Du mardiau jeudi, un autre s’occupe de lalivraison. Mon rôle est d’appeler leproducteur pour la composition dupanier de la semaine suivante. Lejeudi, on remplace les aliments non désirés par le client, et le vendredi onprend en compte les annulations depaniers ».

David Massoubeyre a une idée entête : organiser un petit marchédans son entreprise, une fois parsemaine, afin de vendre des pro-duits transformés comme dupain ou fromage, afin de changerles habitudes des clients.

Parmi les désavantages de sa pro-fession, il cite surtout la météo,qui change les volumes de pro-duction. Mais le point positif deson métier est incontestablementla relation avec la clientèle. Lesimple sourire d’un client le re-motive pour la suite de sa semai-ne.Jesuida Hasa etMarinaMelchiorre

Un Panier riche en saveurs bio

DavidMassoubeyre, lors duSalon de l’habitat à Lutterbachen 2012. Photo DR

Savez-vous d’où Bear Grylls tiresa force légendaire, celle qui luipermet de survivre dans n’impor-te quel milieu sauvage ? Sûre-ment des insectes pleins deprotéines qu’il mange pour sonpetit-déjeuner lors de chaque épi-sode de son émission « Man vsWild ». Alors si vous aussi vousvoulez devenir entomophagecomme lui, sachez que de nom-breux plats à base de petites bêtesexistent. Pour vous aider, voici letop 5 des plats que vous pourrezmanger seul dans votre coin, ouentre amis :

Numéro 1 : La tarentule géantecuite au four. La friture de taren-tule est un mets régional duCambodge. Il suffit d’enlever lespattes, la tête et les poils puis defaire frire la chair et de passer àtable, avis aux amateurs d’arach-nides !

Numéro 2 : Le ver à soie. Très

apprécié en Thaïlande pour songoût unique, ce ver se mange crucomme « amuse-gueule » oupour l’apéro avec de l’alcool de riz,c’est plus juteux et ça gicle mais ily a plus de protéines que dans un

steak.

Numéro 3 : Les grillons taupes(attention, rien à voir avec les tau-pes vivant sous terre). Ils sontcuisinés surtout en Thaïlande carleur chair est apparemment sa-

voureuse, et sont croustillants àsouhait. Ces saveurs rappellerontsûrement les bords de mer duSud de la France.

Numéro 4 : Les fourmis sontmangées en masse en Afrique,préparées généralement avec desépices et des herbes. Pour votresanté, mangez au mois cinq four-mis et épices par jour.

Numéro 5 : Le mille-pattes géant,toujours en Afrique avec un platpeu commun ! Le mille-pattes rô-ti au four est doré à point pourune carapace croustillante et unechair fondante en bouche qui ra-vira les papilles.

Une estimation octroie près dedeux milliards d’insectes par per-sonne, et sachant qu’un hommeen mange environs 150 000 en 20ans, cela en fait une ressourceénergétique quasi inépuisable !Et bon appétit bien sûr.

Jérémy Ecclesiaet Ludovic Mallet-Giry

La cigale et la fourmi s’invitent dans les assiettes

Dessin AudreyWillaume

L’association Greenpeace devien-drait-elle une menace pour laRussie ? C’est bien ce qui sembleavoir été démontré lors de cesderniers jours…

Le 19 septembre, 30 militants de l’association ont été arrêtés pouravoir tenté d’aborder une plate-forme pétrolière russe de l’Arcti-que. Français, Brésiliens, ouencore Allemands, ils ont débar-qué sur la plateforme Prirazkom-naia à bord du navire ArcticSurris avec l’intention de l’escala-der. Ils comptaient ainsi contes-t e r l ’ e x p l o i t a t i o n d e shydrocarbures de la région. Ilfaut préciser que l’Arctique estriche en pétrole et en gaz. Deplus, la viabilité économique deson exploitation et les risques surl’environnement provoquent denombreux débats au sein de larégion.

Cet affrontement est perçu parMoscou comme une « pure pro-vocation » et un acte « terroris-te ». Placés en détentionprovisoire, les 30 membres deGreenpeace risquent 10 à 15 ansde prison pour piraterie. Depuis

deux semaines, de nombreuxpays se mobilisent. En effet, lesrues françaises, américaines etbritanniques se remplissent demanifestants en faveur des mili-tants en détention.

En Russie, les questions écologi-ques débordent des frontières etconcernent le monde entier. Cet-te action militante devrait servirde sonnette d’alarme contre lagestion russe des ressources na-turelles.

CharlotteMeyer

Greenp’russe

Dessin JuliaMarelli

SPORT Mardi 8 octobre 2013 19

Les pages « sport » de l’éditionJ1J d'aujourd'hui et les anima-tions marketing d’hier à Mulhou-se ont été assurées par deslycéens de deux établissements :

Lycée Vogt de Masevaux, classede première bac pro ASSP (ac-compagnement soins et servicesà la personne) : Karen Adalvi-mart, Martine Berna, MorganeBrungard, Lea Diebolt, Julie Dop-pler, Mélany Ferrat, Audrey Four-drain, Fanny- Golly, AlisonGraehling, Michèle Hans, Char-lène Heine, Coralie HoffschirHug, Justine Jaegler, AmandineJoly, Sarah Kugler, Noémie Kus-ter, Solène Larger, Marie Lauren-cot, Camille Lotz, Léa Meyer,Aurélie Nuninger, Océane Perles,Camille Rahm, Margaux Sary,Claire Schnebelen, Andréa Tshi-rhart, Allyson Uhlen, CandiceWeller, Mélanie Wetterwald,Océane Willig.

Accompagnateurs : ClaudineBrixius, Aurélia Burlandi.

Lycée Amélie Zürcher, classe determinale S : Julie Bailly, Delphi-ne Balaramane, Audrey Boehm,Robin Boschert, Tiffany Bumb,

Armelle Camus, Sébastien Car-man, Alexandre Frossard, JulieGerber, Guillaume Grosshenny,Thomas Jelonek, Julia Krzemins-ki, Matthias Loetscher, FranckMartin, Clément Meister, Baptis-te Moegle, Maxime Mura,Alexandre Papin, Wijdane Ra-chik, Marion Reinherr, Raphaël

Reiter, Nessrine Rhibane, LilianRichert, Morgane Rocfort, JulienRochefolle, Sarah Seguin, Loic Si-mon, Saveria Spella, AlexandreSturm, Anthony Thomann, Elvi-ra Urbanczyk, Maxime Winte-rhalter.Accompagnateurs : Audrey Lanz,Geneviève Mura-Bonnefond,

Thomas Rupp, Carole Thinus.

Équipe technique : Pierre Den-necker et Cory Wagner, du lycéeprofessionnel Charles-Pointet deThann.

Encadrement rédactionnel : Syl-vain Freyburger, Christelle Him-melerger et François Fuchs.

L’équipe J1J de Mulhouse

Les lycéens deWittelsheim etMasevaux à la bibliothèque centrale deMulhouse, QG de J1J dans la citédu Bollwerk. Photo François Fuchs

SPORT Mardi 8 octobre 2013 20

La voltige consiste à faire de lagymnastique sur un cheval. Ca-therine Hergott, monitrice de vol-tige au centre équestre deRouffach, nous dévoile les secretsde ce sport étonnant.

La souplesse, la rigueur, la disci-pline et l’équilibre sont les quali-tés requises pour pratiquer lavoltige, selon Catherine Hergott,qui enseigne cette discipline aucentre équestre de Rouffach de-puis 1997. La voltige est apparuedans ce centre grâce au Crea(Conseil régional d’équitationd’Alsace), qui a proposé de déve-lopper cette activité qui commen-çait alors à se répandre en Alsace.L’activité a nettement diminuédepuis, mais Catherine Hergottcontinue à entraîner trois équi-pes de huit cavaliers (et, surtout,de cavalières, car la voltige est unsport majoritairement féminin),de manière certes moins intensi-ve qu’auparavant. Elle a emmenédeux filles jusqu’au championnatde France en individuel.

L’enseignement de la voltige peutcommencer à partir de six ans. Ils’agit d’un sport à risque, autant

pour le cheval que pour le groupede voltige. C’est pour cela quel’échauffement constitue unegrande partie du travail. Le chevals’échauffe pendant au moinsvingt-cinq minutes avant que sacavalière puisse vraiment tra-vailler avec lui.

Le respect du cheval est très im-

portant, il faut éviter les chocs etse réceptionner en douceur, si-non le cheval pourrait avoir desproblèmes de dos. Un cheval quipratique la voltige doit impérati-vement être très souvent travailléen dressage, car les exercices l’en-tretiennent. La retraite d’un che-val de voltige arrive plus tôt quecelle d’un autre cheval, car l’éner-

gie dépensée lors de cinq minu-tes de voltiges avec un groupe dehuit cavalières est égale à celled’un cross.

Huit années sont nécessairespour dresser un cheval de voltigejusqu’à ce qu’il arrive à un hautniveau. Un cheval dressé peutêtre monté par d’autres cavaliè-res, mais l’affinité qui se crée avecla cavalière habituelle est impor-tante. Pour limiter les risques, unéquipement spécialisé est néces-saire.

Les cavalières doivent porter deschaussons et un pantalon degymnastique. Le cheval est quantà lui équipé de bandes de polo oude guêtres, d’un tapis de voltige,de mousses, d’un amortisseur etd’un surfet (sangle permettant des’accrocher et de se maintenir au-dessus du cheval). On peut direque la voltige est un sport à ris-que, plus encore pour le chevalque pour ses cavalières, mais quetout est fait pour limiter les dan-gers.

Coralie Hoffschir-HugCandiceWeller

et MélanieWetterwald

La voltige, un sport à risque

Un entraînement à la voltige, en début de soirée, au centre équestrede Rouffach. Photo J1J CandiceWeller

Anémone Marmottan, licenciéeau Club des sports de Val d’Isèreet championne du monde de skipar équipe, est récemment deve-nue marraine du ski club deKruth. À l’occasion de « la grim-pette du Frenz », nous avons pul’interviewer.

Anémone Marmottan est mon-tée très jeune sur des skis, vers2-3 ans, car elle habite au pied despistes. Elle explique que, mêmesi elle voyait souvent des cham-pions de ski, elle ne pensait paspratiquer plus tard ce sport à hautniveau.

Elle a intégré un club de ski, effec-tué un bac sport étude, et intégrél’équipe de France de ski. Ané-mone a choisi cette carrière carelle « adore le ski, les sensations,l’ambiance de groupe, la compéti-tion et les bons résultats » dit-elle.

Ses prochains objectifs sontd’« accrocher, chercher des podiumset participer aux Jeux olympiques »,

comme il y a quatre ans à Van-couver.

Pour cela, 45 à 50 heures d’entraî-nement par semaine sont néces-saires.

Le « régime alimentaire n’est passtrict, il faut faire attention, maisnous sommes quand même suivispar des nutritionnistes », précise laskieuse.

Ses efforts sont récompensés carelle est sélectionnée pour les pro-chains Jeux olympiques.

Pourquoi Anémone a-t-elle ac-cepté de parrainer le ski clubKruth ? « Je trouve que c’est impor-tant pour une petite structure, afinde motiver les jeunes qui vivent loindes grandes pistes », répond lachampionne, entrée en contactavec le président du club deKruth par l’intermédiaire de soncompagnon, qui habite à Bits-chwiller-lès-Thann, confie-t-elle.

Fanny Golly et Noémie Kuster

Une championne marraine du ski club de Kruth

AnémoneMarmottan avec les deux reporters J1J qui l’ontrencontrée. DR

SPORT Mardi 8 octobre 2013 21

Dès six mois, nos petits boutssont portés par une vague de dé-couverte.Avant même de faire leurs pre-miers pas, certains bébés se dé-foulent déjà dans l’eau.

Afin de leur faire découvrir lesplaisirs aquatiques, de nombreuxparents participent à l’activité bé-bés nageurs, où ils prennent duplaisir à passer des instants privi-légiés avec leurs enfants et à sedivertir dans l’eau.

« C’était un moment très agréable àpartager, je pense qu’il faut d’abordavoir confiance en soi et oser immer-ger son bébé dans l’eau », confieune maman, qui a participé auxbébés nageurs à la piscine deBourtzwiller à Mulhouse il y aquelques années. C’est une activi-té dont j’ai beaucoup entendu parler.Comme j’ai toujours aimé nager, jesouhaitais faire partager la décou-verte de l’eau à mon bébé. Mais leshoraires étaient peu adaptés. Il fal-lait se lever très tôt alors que l’activitédans l’eau nedurait que20minutes.Les prix étaient aussi assez élevés ».

Ces pratiques aquatiques ludi-ques entre les parents et leursbébés permettent l’éveil. Elles pri-vilégient aussi les activités motri-

ces et sensorielles. Votre bébésera sous la surveillance d’unmaître nageur titulaire du brevetd’État. Le nourrisson apprendra à

se sentir à l’aise dans l’eau, il seramis en confiance grâce au sou-tien de ses parents. Pour partici-per, le bébé doit être vaccinécontre la DT polio.

L’eau de la piscine, chauffée entre30 et 34 degrés, convient aussibien aux bébés qu’aux parents.Pour éviter les risques d’eczéma,d’asthme ou encore d’inflamma-tion pulmonaire, une préventionest mise en place.

Jean-Jacques Cecchettani, maîtrenageur à la piscine de Masevauxdepuis un an, s’occupe des bébésnageurs. « Je n’ai pas dû suivre deformation spéciale, cela faisait par-tie de mes modules, explique-t-il.Mon rôle est de conseiller et d’accom-pagner les parents qui ont peur d’im-merger leurs enfants dans l’eau. Lesmatériaux pédagogiques favoriséslors de ces activités sont les frites, lesbouées et les tapis. Ici, les parentsviennent comme ils veulent et peu-vent choisir selon leur disponibili-té ».

Un moment de plaisir garanti àpartager avec son bébé !

Mélany Ferrat et Solène Larger

Quand bébé fait plouf !

Unmoment de plaisir à partager avec son bébé.Archives Pascal Lainé

Seit vier Jahren gibt es eine neueTradition am Gymnasium Amé-lie Zurcher in Wittelsheim. DieSportlehrer organisieren näm-lich einen Segelkurs im Bagger-see von Reiningue. Es betrifft dieSchüler von der Seconde im Rah-men des AP (AccompagnementPersonnalisé). Und dieses Jahrhat dieser Kurs vom 24. bis zum27. September 2013 stattgefun-den.

Typischer Tagesablauf : Um denTag gutanzufangen,gibteseinenSchwimmtest, damit alle Schülerrichtig wach werden. Natürlichtragen die Schüler den passen-den unmodischen Taucheranzugund eine Schwimmweste. Dannhaben Sie die Wahl zwischenzwei Aktivitäten : Segeln oder Ka-tamaran.

Dieser Segelkurs bezweckt fol-gendes : Einerseits soll er er-möglichen, dass die Schüler sich

besser kennen lernen und sichim Gymnasium und in ihrerKlasse integrieren können. An-dererseits bringt er ebenfalls denSchülern bei, sich ganz für eineSache einzusetzen und nochwichtiger, Selbstvertrauen zugewinnen.

Einige Schüler und Lehrer habensich auch dazu geäußert. Ber-trand Horny, Sportlehrer, meintdass, diese Erfahrung sich sehrpositiv in seinem Sportunterrichtauswirke. Die Schüler seien mo-tivierter und unternehmungslus-tiger. Es gebe auch mehr Team-geist und Fairplay. Catherine

Willmé, Englischlehrerin undHugues Ebner, Geschichtslehrer,haben festgestellt, dass die Stim-mung im Unterricht zwischenSchülern und Lehren entspann-ter ist. Außerdem entdecken dieSchüler neue Facetten bei ihrenLehrern.

Im Großen und Ganzen äußernsich die Schüler sehr positiv überdiese Aktivität. « Es war eine tolleErfahrung für uns. Wir hattenviel Spaß und wir konnten Kon-takt mit allen Schülern aufneh-men, uns gegenseitig helfen undviel lachen » meinen Lucie Wy-rzykowsky und Loriane Behra.

Schade, dass dieser Segelkursnur zwei Tage gedauert hat…Aber zum Glück wird es einenSkikurs im Januar auf demMarkstein geben.

Audrey Boehm, Tiffany Bumb,Julia Krzeminski

undMarion Reinherr

Schiff ahoi !… Rein ins nasse Vergnügen

Ein Schüler, der segelt. DR

SPORT Mardi 8 octobre 2013 22

Françoise Jelonek, ancienne bas-ketteuse, est depuis plus de 25ans une fervente supportrice duFCM basket de Mulhouse.

Elle a commencé le basket en1950, en intégrant le club de sonentreprise. Elle atteint un niveaurégional à l’âge de 20 ans. Sonmariage avec un footballeur pro-fessionnel la contraint à arrêter sapassion pour élever ses deux en-fants. Plus tard, elle retrouve lesterrains de basket, mais cette fois-ci en tant que supportrice.

Vibrer pour son équipe l’a sou-vent sortie de la solitude. Mem-bre du club de supporters « Kop2001 », elle s’en détache par lasuite mais elle est devenue la« mamie adorée » du FCM.Aujourd’hui, elle supporte le bas-ket féminin et masculin ainsi quel’équipe des personnes handica-pées, en disant d’eux : « Ils se don-nent à fond, ce ne sont pas deschochottes ».

Cette fidèle supportrice encoura-ge son équipe non seulement enl’accompagnant lors de ses dépla-cements – elle a parcouru jusqu’à7 800 km en une année ! – maisaussi en la soutenant sur les ré-seaux sociaux.

Françoise affirme que le sport l’a« fortifiée ». Quand on lui de-mande ce qu’elle pense du basketactuel, elle répond simplementen riant : « Les shorts des joueurssont trop longs, il faut chercher leursgenoux ! » Sa grande fierté estd’avoir transmis sa passion à sonpetit-fils Lucas, en l’emmenant

assister à desmatchsdès sonplusjeune âge.

Son regard sur l’avenir du FCMbasket ? « Cette année, j’y crois ! »,lance fièrement la « mamie ado-rée » du FCM.

Robin Boschert, Armelle Camus,Thomas Jelonek et Loïc Simon

«Mamie adorée» du FCM

Françoise Jelonek au Palais des sports deMulhouse, sa deuxièmemaison. Photo J1J - Thomas Jelonek

À Mulhouse, la Maison du tempslibre vient en aide et propose desactivités physiques et culturellesaux personnes âgées. Sa respon-sable, Valérie Vanyek, nous expli-que les bienfaits de l’exercicephysique.

Les activités de la structure, géréepar l’association Apalib’, sont pro-posées aux personnes âgées deplus de 55 ans. Huit salariés et530 bénévoles les animent danstout le département. Parmi lesnombreuses familles d’activitésproposées par l’établissement, lesplus importantes sont l’informa-tique et les activités physiques : lebut est à la fois de préserver lasanté et de créer des liens so-ciaux. Les tarifs sont abordablespour tous, notamment grâce àdes aides financières.

Les bénévoles ont reçu une for-mation spécifique pour encadrerdes personnes âgées ou à mobili-té réduite. Sur les 5300 membresque compte l’Apalib’dans le dé-partement, 2445 pratiquent desactivités physiques comme le taï-

chi, le qi-gong, la gym, le yoga…Ce sont souvent des activités plu-tôt calmes, liées au bien-être et àla relaxation.

« Les activités physiques peuventaider les personnes de plus de 55 ansà faire plus attention à leur alimen-tation et leur santé, c’est un proces-sus physique qui a aussi un effetpsychique, explique Valérie Va-nyek. Les personnes âgées d’aujour-

d’hui ne sont plus celles d’hier :bouger et avoir une vie sociale lesintéresse autant que n’importequi ».

Pour se renseigner sur le pro-gramme de l’Apalib’, rendez-vousau 16, rue Engel-Dollfus à Mul-house ou sur le site internet ani-mations.apalib.fr

FranckMartin, Alexandre Frossard,Anthony Thomannet Elvira Urbanczyk

Pour une seconde jeunesse

Les activités physiques apportent un bien-être physique etpsychique aux seniors. DR

« La natation est un sport aborda-ble », déclare Thierry Estèbe, res-ponsable de l’équipementaquatique du pôle Sport et jeu-nesse de Mulhouse. En charge dela piscine de l’Illberg, et de l’entre-tien du MON- club (Mulhouseolympique natation), il reconnaîtque les prix ont légèrement aug-menté, de 0,40 € en dix ans :« Cette augmentation est associée àla hausse du coût de la vie ». Lesprix des neuf piscines dont il a laresponsabilité sont fixés par leconseil d’agglomération de M2A(Mulhouse Alsace aggloméra-tion). Quelle soit olympique ounon, avec ou sans équipementsd’aquagym, une piscine coûtecher. C’est pour cette raison queThierry Estèbe affirme que lecoût de fonctionnement est plusélevé que les recettes. En effet, lesécoles primaires ont un accèsgratuit aux piscines, qui restentavant tout un service public.

Malgré l’évolution des prix, lenombre d’usagers de la piscinede l’Illberg reste stable.

Michel, membre du MON-clubdepuis son ouverture, constateune explosion du nombre de na-geurs, due selon lui à la qualité del’équipement et des diverses acti-vités proposées (musculation,aquagym, aquajogging, sauna…).«C’est le meilleur investissementpossible dans le cadre sportif à l’heu-re actuelle ! »

Serge, un autre membre duMON, paye 534 euros par anpour un libre accès au centred’entraînement du club. Un prixqui peut paraître excessif maisqui, selon les membres, est ac-ceptable vu les prestations propo-sées, par rapport aux autrespiscines plus abordables.Alexandre Papin, ClémentMeister,Julien Rochefolle, BaptisteMoegle

Nager, maisà quel prix?

Thierry Estèbe est responsabledes centres aquatiques.

Photo J1JMulhouse

SPORT Mardi 8 octobre 2013 23

Après les pom-pom girls, c’est autour des cheerleaders d’envahirles terrains de sport. Plus athléti-ques et spectaculaires, ces dan-seuses assurent le show lors desmatches.

Le cheerleading est un sport ori-ginaire des États-Unis qui est un mélange de gymnastique, dedanse, de chorégraphies etd’acrobaties (porter, pyramides,sauts). Au début, il était pratiquépar des hommes ! L’ancien prési-dent américain Georges Bush ena été un fervent adepte !

Aujourd’hui, le cheerleading aaussi gagné les terrains sportifsde France. Et en Alsace, plusieurséquipes existent. Nous sommesallées à la rencontre des cheerlea-ders des « Patriotes », l’équipe defootball américain de Rie-disheim.

Cette équipe des cheerleaders aété créée en 2009 par Pascal At-zemhoffer. Aujourd’hui, la res-ponsable est Anne Ferrajolo. Lecheerleading peut se pratiquer àpartir de 10 ans. Il y a différentessections : une pour les filles âgéesde 10 à 15 ans, une autre pour lesjeunes de plus de 15 ans.

Véritable sport à part entière, lecheerleading impose un entraî-

nement intensif. Les filles s’en-traînent deux fois par semaine,de 20 h à 22 h. « Comme dans toutsport, il y a des risques, confie Flodi-na Krasniqi, membre des cheerlea-ders des Patriotes. Nous faisons desporters acrobatiques. Cela demandedes forces ». Lors de chaque matchdes Patriotes, les cheerleaders en-trent en scène. « Nous sommes

présentes sur les matches, préciseFlodina Krasniqi. Nous encoura-geons les joueurs, nous les motivonspendant qu’ils jouent. À la mi-temps, nous faisons une représenta-tion. On fait un petit show lorsduquel nous présentons des acroba-ties et exécutons des chorégra-phies ». Une vingtaine de fillesfont partie de l’équipe, qui recher-

che des cheerleaders. Très fémi-nin, ce sport est ouvert à tous. Ungarçon fait d’ailleurs partie del’équipe !

CandiceWellerCoralie Hoffschir-Hug

etMélanieWetterwald

FSE RENSEIGNER Des séancesd’essai sont organisées. Plus d’infossur le site www.patriotes-de-rie-disheim.com ou au 06.67.47.49.53.

Le cheerleading, du sportet du show!

L’équipe des cheerleaders de Riedisheim presque au complet. Photo J1J CandiceWeller

Pour se dépenser et se retrouverdans une bonne ambiance, lessalles de fitness sont idéales.Nous sommes parties à la décou-verte d’une salle mulhousienneentièrement féminine, Lady Wel-lness, où une coach et une adhé-rente nous ont expliqué leurpassion.La responsable de Lady Wellnessaouvertunesalledesport fémini-ne pour que les femmes ne sesentent pas gênées face aux re-gards des autres, où elles peuventêtre elles-mêmes. « Je souhaitaism’adresser à une autre clientèle. Cequi m’intéresse c’est d’aider la femmeà maîtriser son corps », nous expli-que-t-elle.Lady Wellness propose des par-cours sur des appareils et descours collectifs. Pour les séances

spécifiques en groupe, commepour la zumba ou la danse orien-tale, il faut prendre rendez-vousavec une coach. « Je travaille dans

cette salle depuis 2010. Ce qui diffé-rencie mon travail ici, par rapportaux salles mixtes, c’est le fait d’êtreplus à l’écoute, j’ai l’impression de

faire davantage de social », affirmel’une des employées.

« J’ai choisi une salle de sport fémi-nine pour ne pas être confrontée auregard des hommes, et il y a uncircuit plus spécifique pour la fem-me », confie une adhérente. Eneffet, les appareils sont adaptés àla morphologie féminine. Les ac-tivités favorites de notre interlo-cutrice sont la course à pied et ladanse orientale, mais elle prati-que aussi le circuit de muscula-tion et la zumba. « Je me sensmieux en présence de filles. Je prati-que régulièrement du sport pour êtreen bonne santé, pour perdre dupoids, pour garder la forme… Unesalle de sport féminine me booste lemoral ».

Allyson Uhlen, Margaux Saryet Claire Schnebelen

«Aider la femme à maîtriser son corps»

Les salles de LadyWellness sont réservées aux femmes.Photo J1JMargaux Sary

SPORT Mardi 8 octobre 2013 24

Peu médiatisé, le handispor-compte de grands champions.Nous sommes partis à la rencon-tre de Patrick Moyses, championdu monde de handbike, au Cen-tre de réadaptation de Mulhouse(CRM), et de Lionel Chavanne, leteam manager de l’équipe deFrance de handibasket, à Pfastatt.

Tous deux ont la cinquantaine.Patrick Moyses a commencé lehandbike en 1997. Lionel Cha-vanne a commencé en 1988 dansl’équipe de France de handibas-ket et il est team manager dugroupe depuis deux ans. Le hand-bike est arrivé par hasard dans lavie de Patrick Moyses : « Le basketétait un peu galère parce qu’il fautcoordonner les mouvements. J’aiégalement dû arrêter l’athlétismeparce que j’ai commencé à avoir unethrombose ». Lionel Chavannepréfère les sports collectifs : « Jesuis tombé dedans naturellement etje trouve ça idéal et sympathique ».

Il faut que la famille soit compré-hensive. Patrick Moyses nousconfie : « Une fois je devais partir

pour un marathon mais cela tom-bait le jour de l’anniversaire de mafille, alors je ne savais pas trop si jepartirais. Ma fille m’a alors dit que sij’étais heureux là-bas elle serait heu-reuse elle aussi pour son anniversai-re. ».

Patrick Moyses a créé l’associa-tion Sport fauteuil à Mulhouse ily a vingt ans. Elle a pour butd’aider les athlètes qui veulentfaire des marathons sans trop dé-

penser. Elle compte 20 à 25 per-s o n n e s . D e s b é n é v o l e ss’occupent des entraînements.

Lionel Chavane faisait partie del’équipe de France quand elle aété championne du monde en1990. Il y a 12 joueurs par équipe.Une sélection internationale estfaite. L’objectif de l’équipe deFrance actuelle est d’être sélec-tionnée pour les Jeux paralympi-ques de Rio en 2016.

L’équipe est championne d’Euro-pe et médailléed’or aux Jeuxpara-lympiques. Elle est la premièreéquipe à avoir été championnedu monde, en 1984.

Patrick Moyses est quant à luideux fois champion du monde denatation, deux fois vice-cham-pion du monde et une fois cham-pion du monde de handbike.« J’en suis arrivé là avec de la régu-larité, du sérieux et l’envie d’attein-dre le but que je m’étais fixé. »

Il revient du marathon de Berlin.Il entraîne aujourd’hui au CRM,seul centre du Haut-Rhin ac-cueillant des enfants handicapéspour tous les sports.

Que diriez-vous à un enfant deve-nu paraplégique du jour au len-demain ? « Tout est possible. Il nefaut pas baisser les bras. C’est com-me un nouveau-né, il découvre aussiune nouvelle vie, il faut alors luidonner espoir et donner surtout lemeilleur de soi-même. »

Morgane BrungardCharlène Heine, Audrey Fourdrain

etMartine Berna

Le handisport vu par deux champions

PatrickMoyses avec une partie des jeunes qu’il entraîne au Centrede réadaptation deMulhouse. Photo DR

Le retour des vacances signifie lareprise des cours pour les élèves,du travail pour les salariés et l’an-nonce d’une nouvelle saisonpour les sportifs. Nous avons en-quêté sur la « politique de ren-trée » de la compagnie D’Ischi,un club de tir à l’arc basé à Wit-telsheim.

La compagnie D’Ischi, du nomd’un archer indien mythique, sefait surtout connaître par sa parti-cipation aux stages d’été proposéspar la mairie et aux événementscomme la Fête du sport. Le direc-teur, Patrick Marck, encourageaussi les anciens à faire connaîtreleur sport dans leur quotidien.

Les origines du tir à l’arc remon-tent à l’Antiquité et au Moyen-Âge. Le tir à l’arc était alorsconsidéré comme le « noble art »puisque sa pratique se faisait aucours des chasses et lors des tour-nois chevaleresques opposant lesmeilleurs archers.

Depuis la fondation du club en2004, Patrick Marck est le « chefd’orchestre » du club. Cet ancien

champion s’occupe de l’organisa-tion et de l’accueil des nouveauxadhérents. Pour cette saison2013-2014, le club compte 22 li-cenciés dont quatre filles dans latranche d’âges des moins de 18ans, et environ 30 licenciés deplus de 18 ans : les effectifs onttriplé depuis ses débuts !

C’est dans la bonne humeur queles licenciés se rendent le mardisoir au gymnase du centre ou àl’étang de Haertlé. Ils préparenteux-mêmes la salle et disposentles cibles en variant les distances.Après une séance d’échauffe-ment qui vise autant à se libérerl’esprit qu’à se préparer les articu-lations, ils tirent leurs volées(groupe de trois flèches) et sui-vent les exercices proposés par lesresponsables, qui s’occupent aus-si de la sécurité.

Le tir à l’arc nécessite concentra-tion, patience, précision, calme…Autant de qualités très utiles pourbien aborder la rentrée, au travailou au lycée !

Wijdene Rachik, Nessrine RhibaneetMatthias Loetscher

C’est la rentrée pour les archersTout sportif a besoin d’un bonmatériel, quel que soit son ni-veau. Pour s’équiper, il faut toutd’abordpasserparunmagasindesport…

Vincent Walter, responsable dumagasin Intersport à Witten-heim, nous a confié son point devue sur le domaine du sport. Lapériode de la rentrée, marquantle début de la saison sportive, etcelle de Noël sont les plus propi-ces aux ventes sportives.

Dans la région de Mulhouse,comme partout en France, lesport le plus populaire reste lefootball, qui attire de nombreuxjeunes. « Il y a cependant une évo-lution dans le choix des clients selonles événements sportifs mondiaux,souligne Vincent Walter. Parexemple, la récente victoire de l’équi-pe de France de basket aux cham-pionnats d’Europe a boosté les ventesdans ce domaine ».

Mais ces sports ont un coût. Leprix d’un équipement de foot

peut varier de 80 à 400 eurosselon la qualité du matériel.« Certains clients peuvent dépenserjusqu’à 300 euros rien que pour unepaire de chaussures de foot », préci-se Vincent Walter.

La clientèle est majoritairementjeune, avec une moyenne d’âgede moins de 30 ans. Les garçonsinvestissent généralement plusd’argent que les filles pour s’équi-per. Au-delà du matériel, les spor-tifs peuvent aussi bénéficier deconseils pour les guider dansleurs choix.

En dépit de certains événementssportifs, le responsable nous faitremarquer qu’il y a un ralentisse-ment global des ventes. Au seindu Bassin potassique, une con-currence se ressent entre les dif-férentes enseignes sportives,mais le responsable du magasinIntersport de Wittenheim estimeque son magasin reste relative-ment bien placé sur le marché.

MaximeWinterhalterAlexandre Sturm etMaximeMura

Le sport commence ici !

CULTURE Mardi 8 octobre 2013 25

Lycée Lavoisier, Classe de 1re

PCE. Ayoub Allaoui, Elias Amri,Zineb Anaya, Jihane Bahmane,Ryan Bellout, Yacer Boudraa, Il-ias Bouqantar, Hichem Bourahli,Sihem Bouzellifa, Guillaume Ca-rabetta, Mohamed Lamine Had-jadj, Gregoire Hattenberger,Zineb Jalouq, Azhar Kasmi, Tho-mas Kiefer-Haselwander, MouadMouissy, Jassim Nemouchi, Sal-sabil Sany, Sabri Tabet, JeniksanThirunamam.Professeurs : Jean-ChristopheDagbert et Fati Sen.

Lycée Mermoz, classe de P1COM. Elèves : Urtina Avdullahu,Dienaba Banor, Samantha Bel,Dylan Bernard, José Castro, Can-su Cayan, William d’Hervillers,Raphaël Goepfert, Hichem Hed-jazi, Marine Hengy, Julien Jun-ger, Sarah Kempf, Lucille Klein,Maël Lipp, Tiffany Maillard, Zo-hra Makhloufi, Aurélia Megali,Emie Poussardin, Jérémy Run-ser, Hugo Sanitate, Alexia Schlos-ser, Kilian Silbernagel, ImaineTaf Jouti, Michael Tekath, ElviraXhosha.

Professeurs : Franck Beauvieux,Coralie Lecomte.Lycée technique Charles Pointet

de Thann : Florian Loewenguth.L’Alsace : Sabrina Loffredo, Fran-

cis Micodi, Jean-ChristopheMeyer, Thiébaud Stoecklin.

L’équipe de J1J Saint-Louis

L’équipe de Saint-Louis : des lycéens duMermoz de Saint-Louis et du Lavoisier deMulhouse.Photo Jean-ChristopheMeyer

CULTURE Mardi 8 octobre 2013 26

La médiathèqueLe Parnasse fêteses 20 ans cette année,avec de nombreusesmanifestationsdu 18 au 26 octobre.L’occasion de découvrirce temple de la cultureà Saint-Louis.

Nathalie Boutrit, vous êtesresponsable de la sectionJeunesse de la médiathèquede Saint-Louis, en quoi consis-te votre rôle ?

C’est de veiller à la bonne mar-che de la section, gérer le circuitlivre, de l’achat à la mise enrayon. J’organise des anima-tions et accueille des classes, dela maternelle au collège.

Est-ce que ça a toujours étéune médiathèque ?

Non, au départ c’était une bi-bliothèque qui se trouvait dansle même bâtiment que l’écolede musique et les archives de la

ville, avenue de la Marne. Maisc’était trop petit. La Ville a choi-si de construire un grand bâti-ment au centre de la ville, pluspratique et accessible.

D’où vient le nom de la média-thèque ?

Nous voulions un beau nom qui

fasse référence à la littérature !Le Parnasse était un mouve-ment de poètes du XIXe siècle etmême une montagne grecquehabitée par les muses !

Quelle est l’origine de votrepublic ?

Nous avons près de 5000 lec-

teurs par an, lamoitié résidant àSaint-Louis et l’autre venant desvilles voisines.

Quels services proposent laMédiathèque ?La médiathèque est née avec lelivre et grandit avec le numéri-que (CD et DVD). Deux fois paran, nous accueillons les classesde maternelle et de primaire :des animations musicales (« bé-bé comptine » mélange decomptines racontées et chan-tées) et des échanges avec desécoles suisses et allemandes.

Bientôt le Parnasse va fêterses 20 ans. Proposez-vous desactivités particulières ?Oui, pendant la semaine du 18au 26 octobre nous aurons unemultitude d’animations : con-tes, rencontres, conférences, ex-positions, découverte desliseuses et tablettes numéri-ques, dictée… Ce sera une bellefête !

Propos recueillis parMichael Tekath et HichemHedjazi

FY ALLER : 2 croisée des Lys 68300Saint-Louis. Le programme des 20ans de la médiathèque sur le sitewww.saint-louis.fr.

La médiathèque le Parnasse souffle ses vingt bougies

Nathalie Boutrit, la responsable de la section Jeunesse.Photo J1JMichael Tekath

Pour les 20 ans de la médiathè-que Le Parnasse de Saint-Louis,Abd Al Malik revient pour ladeuxième fois à Saint-Louis pourun concert exceptionnel, un spec-tacle appelé L’art de la révolte.

Il sera donné au théâtre La Cou-pole le samedi 26 octobre à20 h 30. Le rappeur, originaire deStrasbourg, reprendra des textesd’Albert Camus.

Ce célèbre philosophe et écrivainfrançais est connu pour ses ro-mans comme L’étranger, paru en1942, ou encore La peste, en 1947,et pour les idées qu’il a défendutoute sa vie. Plus tôt dans la jour-née, une rencontre sera organi-sée avec l’artiste à la salle desPortes à 16 h.

Abd Al Malilk se mit à slamer etrapper en s’inspirant des œuvresd’Albert Camus qu’il commençaà lire dès l’âge de 13 ans.

Un choc de générationintéressant

Camus et lui ont eu une jeunesseassez similaire – le rappeur sereconnaît dans l’écrivain. Com-me lui, il défend l’idée que ledéterminisme social est ridicule :

on peut très bien partir d’en bas etarriver en haut… Ayant vécu une jeunesse tragique entre le divorcede ses parents ou encore la perted’amis par overdose, Abd Al Ma-lik tomba dans la vente de drogueet dans le vol à la tire. Il s’exprimeen prenant le rap comme cri de

révolte, « en s’accrochant, on peutarriver à s’en sortir. » Aujourd’hui,Abd Al Malik est un artiste recon-nu : il a obtenu de nombreusesrécompenses musicales. Neufdepuis 2005. Il a été fait chevalierdans l’ordre des Arts et des let-tres.

Du rap au théâtre

Julie Friedrichs, directrice artisti-que du théâtre La Coupole, espè-re faire venir la jeunesse dans celieu qu’elle fréquente peu, grâce àun tarif abordable pour ce con-cept original de concert de rap etslam dans un théâtre. Cette initia-tive mérite d’être soutenue pourque par la suite d’autres conceptsvoient le jour.

William D’Hervillers,Hugo Sanitate et Alexia Schlosser

FY ALLER Billetterie auprès deMmeChristen au 03.89.70.03.13.

Quand Abd Al Malik slame Albert Camus

Abd AlMalik sera pour la deuxième fois à Saint-Louis. DR

CULTURE Mardi 8 octobre 2013 27

Le Dance Center a été créé en1981 à Mulhouse par YvonickCueff. En dix ans, il a développél’école à Saint-Louis et Sierentz.Après avoir été directeur des troissalles, Yvonick a décidé, à l’occa-sion de sa retraite, de se concen-trer sur la salle de Sierentz. Il adonc légué les deux autres salles àun autre professeur. À Sierentz,le nombre d’élèves est passé encinq ans de 55 à 220.

Formé dans le classique, il a tou-jours travaillé le jazz. Le modern-jazz est très créatif, il n’y a aucunebarrière. Ce qui l’intéresse vrai-ment, c’est enseigner les choré-graphies. Il a effectué un long etheureux parcours au sein de sapassion, en sillonnant la planète.

Le Dance Center est un lieuouvert à tous. « Ronds, minces,âgés ou jeunes, le but c’est de casserles clichés ». Les cours sont surtoutdestinés aux amateurs. « Notezbien que dans amateur, il y a âme,

les danseurs ont une âme », confie-t-il. Beaucoup de ses élèves sontdevenus professionnels, mais cen’est pas son but premier. Il veutessentiellement transmettre sapassion et son amour pour ladanse.

Joie de vivreet de danser

Il y a une véritable entente au seindu Dance Center entre les dan-seurs, une joie de vivre, de dan-ser, de pouvoir faire des erreurs etd’en rire ! Les spectacles sont desmoments très décontractés dejoie et de bonne humeur parta-gées.

Le Dance Center participe cha-que année à « Sierentz à cœurouvert ». L’école de danse a aussisoutenu les « Restos du cœur ».Elle a récolté plus de 6 000 €.

Samantha Bel et Émie Poussardin

S’épanouir à traversla danse

Yvonick Cueff et Sandrine Bauer,la passion de la danse. DR

Haute-Fréquence est un jeunegroupe de rock qui commence àse faire connaître. Il est constituéde trois adolescents. Il y a troisans, Florian le guitariste et Ludo-vic le batteur, encouragés parleurs parents, se sont réunis pourjouer leurs premiers morceaux.Rapidement, se sont rajoutés augroupe, Valentin, le deuxièmeguitariste et Céline la bassiste, quiles a récemment quittés. Haute-Fréquence est né…

Les sources d’inspiration de cesmusiciens ? Ils font des reprises,en général de rock et de blues.Leurs principales influences res-tent ACDC et Deep Purple. Ilsont écrit leur première composi-tion, Nucléaire. Le thème : les dé-gâts du nucléaire sur la planète.Florian a réalisé la mélodie etMarc, le père de Ludovic, les paro-les.

Les jeunes se regroupent tous lessamedis, quand ils le peuvent,chez les parents du batteur. « Onjoue pour s’éclater », nous a confiéFlorian, le chanteur guitariste dugroupe. Il aimerait devenir musi-cien professionnel. Il baignedans ce milieu depuis tout petit.C’est pour cela qu’il a commencéla guitare à l’âge de six ans ettouche aussi au piano et à la batte-rie.

Haute-Fréquence monte sur scè-ne une dizaine de fois dans l’an-née. Ils ont joué au Palace Loisirsà Bartenheim ainsi que dans lesstudios RTL2 : « Une super-expé-rience ! » avoue Florian. Ils jouentle plus souvent dans les fêtes desrues et marchés aux puces. Leurdernier concert, c’était lors de lafête des rues de Blotzheim.

Sarah Kempf et Jérémy Runser

FSE RENSEIGNERSur haute-frequence.blogspot.fr.

Trois jeunes, un groupe

Haute-Fréquence a déjà donnéde nombreux concerts, malgréle jeune âge de sesmusiciens.

DR

Le Festival Cité Jeune, qui auralieu du 1er au 10 novembre, existedepuis huit ans. Il « cible la jeunes-se mulhousienne, des jeunes demoins 26 ans », explique NoémieBaeumler-Peyre, coordinatricedu Festival Cité Jeune, pour lepôle Sport et jeunesse de la Villede Mulhouse. Le festival proposeune série d’animations : destremplins (des offres autour ducinéma), des débats, des concertset une offre sportive. « Du StreetBasket en tournois trois contre trois,notamment, c’est la nouveauté2013 », précise Noémie.

Il y a aussi d’autres animationscomme le graffe, le skate… Cetensemble se passera au Palaisdes sports à Mulhouse. Il y a aussiune offre de cinéma pour les éco-les, Ciné Jeune, avec une sélec-tion de sept films. Ce sont desséances publiques, du 4 au10 novembre à 13 h 30, tarif4,50 €.

Le concert se déroulera au Parc-

Expo avec une série d’artistescomme Taïro et une conférence-débat le mercredi 6 novembre à

18 h. Elle est organisée avec unsociologue qui a consulté les jeu-nes l’an passé lors d’une journéeintitulée Ma ville, ma vie et moi.

Il y a aussi quatre tremplins jeu-ne talent cette année : danse, mu-sique, radio… Et la nouveauté,vidéo. La vidéo vient en complé-ment de la radio, les jeunes sontinvités à faire une vidéo de 30secondes. Elle doit inviter les jeu-nes de 12 à 18 ans à se rendre aucinéma Le Palace à Mulhouse lesamedi 12 octobre entre 14 h et17 h pour passer le casting desélection et peut-être remporterune formation d’initiation à laradio pendant une semaine.

L’idée est de créer des temps fortsdans l’année pour mettre en va-leur la jeunesse et d’offrir auxjeunes Mulhousiens des chancespour exploiter leurs talents.

Jassim Nemouchi

FSE RENSEIGNER Sur www.mulhou-se.fr/fr/cite-jeune.

Un festival pour les jeunes de Mulhouse

Taïro est un des artistes qui seproduiront àMulhouse.

Photo DR

CULTURE Mardi 8 octobre 2013 28

De nouveaux réseaux sociaux ontfait leur apparition sur la toile,comme Vines et Instagram. Maisces nouveaux sites de partagesont-ils vraiment innovants ? Ré-ponse dans le sondage qui suit.Pour toutes les personnes quenous avons interrogées, les avisdiffèrent suivant l’âge et la profes-sion.70 % des personnes interrogéesont déjà entendu parler de Vines.100 %despersonnessondéesontaffirmé utiliser d’autres sites departage tel que Facebook, Twitterou encore Skype.80 % des utilisateurs trouventque ces sites sont utiles. 60 % despersonnes interrogées ont déjàentendu parler d’Instagram,mais seuls 20 % ont affirmé l’uti-liser. 80 % des personnes affir-ment qu’ils trouvent Instagraminutile.En résumé, suite à ce sondage,nous pouvons dire que malgré ladiversité des sites de partage, peusont réellement novateurs et ra-res sont ceux utilisés quotidien-nement. Ils ne sont pas prêts dedétrôner les leaders du marchéque sont Facebook et Twitter.

Ilias Bouqantar

Vraiment neufs, les réseaux ?

Élizabeth Florentin est directricede l’association Appona 68. Elle acréé en juin 2002 un centre àMulhouse qui vient en aide auxgens du voyage. Le centre em-ploie aujourd’hui huit salariés etreçoit l’aide de 18 bénévoles. Lecentre compte environ 500 fa-milles éprouvant des difficultéssociales, éducatives et profession-nelles.Pratiquement chaque semaine,une nouvelle famille intègre cecentre pour y être aidée. Le plussouvent, c’est l’équipe pédagogi-que qui se déplace dans les ter-rains pour les gens du voyage etdans les appartements pour lesTziganes et les Roms.Appona 68 est connue dans toutel’Alsace dans le milieu social,mais elle travaille surtout dans ledépartement du Haut-Rhin. Éli-zabeth Florentin essaye toujoursde répondre aux familles. Mêmes’il n’y a plus de place, les famillessont alors placées dans des peti-tes maisonnettes. Certaines fa-milles refusent le placementdans le centre et préfèrent resterdans leurs campements. Et l’as-sociation n’a aucun droit de for-cer les familles à partir.

MouadMouissy

Accueillir les gens du voyage

Tony 17 ans habite à Wittenheim.Son « blaze de rappeur » c’est Ze-peck. Il a fini ses études avecsuccès et compte poursuivre uneformation dans le sport pour de-venir coach sportif. C’est un potede quartier, Adama, qui l’a motivéà devenir chanteur. Au début, cen’était pas son truc. « Je ne mevoyais pas du tout dans ce délire,mais à force de voir et d’écouter lesgrands de mon quartier, ça m’a don-né envie d’écrire », explique Ze-peck.

Petit à petit, au fil des mois, sestextes se sont structurés et lesgens ont commencé à aimer sonstyle qui est plutôt dans la« punchline ». « J’ai commencé lerap à 16 ans », précise-t-il. Il tireson inspiration de certains rap-peurs comme Lefa, Volts face,Fababy : « J’aime bien leurs styles,et leurs phrases sont marquantes. »

Zepeck n’a pas encore sorti d’al-bum, mais c’est en projet. Il com-mence à se faire une place sur latoile : « Mon premier son, Nou-

veau prototype, a fait 12 000 vues.Avec tous ses clips, il totalise environ40 000 vues. » Pour enregistrer,Zepeck est épaulé par Moh2r,« un bon rappeur » sur la place

mulhousienne. « Il est très fort auniveau de la musique et il a un bonstudio, donc j’en profite ».

Ryan Bellout

Le rappeur de Wittenheim

Zepeck est un des rappeurs quimontent àMulhouse.Photo J1J Ryan Bellout

La troupe de l’atelier des jeunesde Saint-Louis sera sur scènepour le festival Theatra vendrediet samedi. Les jeunes acteursveulent casser l’image négativedes jeunes de quartier.

Les jeunes comédiens ont entre12 et 25 ans et sont issus dequartiers populaires, tels que Pe-guy et la cité du Rail. Les plusâgés d’entre eux ont fait des sta-ges pendant les vacances de fé-vrier et d’avril pour apprendre lesbases du théâtre, auprès de Layaet Maude.

La pièce qui sera jouée est écriteprincipalement par les jeuneseux-mêmes, et comme toute piè-ce qui se respecte, elle a une mo-rale. « Ici, c’est de faire tomber lespréjugés par rapport aux quartierset aux étrangers », racontent lesapprentis comédiens. Ils ontchoisi de faire passer ce messagepar le théâtre car ils n’ont pasd’autres supports pour le faire.

D’après les jeunes, le théâtre per-met d’améliorer l’expression ver-bale. Même si, au départ, ilsavaient des préjugés sur la disci-pline, maintenant ils en ont dé-couvert une autre facette. C’estun outil pédagogique pour faireen sorte que les jeunes ne s’en-nuient pas. Le théâtre leur a ap-porté de ne plus avoir honte et dene plus avoir peur d’être confron-

tés à un public. Ils ont amélioréleurs compétences artistiques etappris à gérer le stress. Des quali-tés qui leur seront bien utilespour plus tard. Lors d’un entre-tien d’embauche, par exemple.

MoniaMathis et Dienaba Banor

F Théâtre de la Coupole de Saint-Louis, Croisée des Lys, vendredi11 octobre à 22 h 45 et samedi12 octobre à 16 h.

Coté cour, coté jardin, coté quartier

La troupe de l’atelier des jeunes de Saint-Louis sera sur scène pour lefestival Theatra vendredi et samedi. Archives Brigitte Poux

CULTURE Mardi 8 octobre 2013 29

Alexandre Sattler, fondateur del’association Regard’ailleurs, quia son siège à Colmar, a bien voulurépondre à nos questions, entredeux avions. Il est éducateur envi-ronnement de formation etaujourd’hui photographe auteuret producteur d’émissions radio.

Le but de son association est de« faire connaître des ONG ou despersonnes œuvrant, à travers lemonde et localement, à valoriser lesdifférences culturelles, la biodiversitéet les engagements citoyens respec-tueux de l’homme et de l’environne-ment ».

« Nous accompagnons les ONG surleurs terrains d’action pour leur per-mettre, à travers l’image, de mettreen avant leurs valeurs et leurs pro-jets », explique le photographe.

Que ce soit pour une ONG ouune personne individuelle, l’ob-jectif est de « mettre en avant labeauté et la singularité des actionsconduites et mises en place ».

Enfin, « nous donnons la possibilitéà chacun de s’exprimer sur des thè-mes spécifiques et sous la formed’atelier d’écriture, de petits jeux

d’écriture. Sur les salons et foires oùnous intervenons, nous sensibilisonsle grand public à des projets sociauxet solidaires à travers l’écriture decartes postales. » Alexandre Sattlera créé cette association pour ame-

ner une notion d’ailleurs, etd’ouverture sur le monde en Al-sace. Elle compte une quinzainede membres motivés par l’aspectsolidaire et interculturel.

Bahmane Jihane et Sany Salsabil

Regarder ceux d’ailleurs

L’association fait connaître les sourires dumonde entier.Photo Alexandre Sattler

Des jeunes entre 15 et 35 ans,habitant Saint-Louis et Mulhousenous parlent de l’image qu’ils ontde ces deux villes du Haut-Rhin.

Saint-Louis est une ville plutôtsympathique, d’après les Mul-housiens interrogés. Pour Fouad,29 ans : « C’est une banlieue suisse,une ouverture culturelle. » Mêmeson de cloche chez Nathan, 31ans, « Saint-Louis est une ville dy-namique et frontalière, une villesympa ». Saida, 28 ans, met l’ac-cent sur la culture et Amine, jeu-ne homme de 22 ans, juge cetteville frontalière « pas mal. »

Mulhouse véhicule une imagemoins avenante chez les Ludovi-ciens. Christophe, 35 ans, estimeque « c’est une ville attractive maisil y a beaucoup de problèmes ». Ma-rie, 17 ans, nous présente uneimage contrastée de la cité duBollwerk : « Il y a beaucoup d’habi-tants, il y a beaucoup d’activités,mais c’est une ville assez polluée. »

Par contre, les loisirs et la culturedes deux villes sont plébiscités.Fouad connaît bien le Théâtre dela Coupole et la médiathèque dela Filature. Saida apprécie le parcdes Eaux Vives à Huningue.

Par contre, les édiles locaux nesont pas connus. Les Mulhou-siens ne connaissent pas le nomdu maire de Saint-Louis. Il en estde même pour les Ludoviciensinterrogés qui ne peuvent pasidentifier le 1er magistrat de lacité du Bollwerk.

Les uns apprécieraient-ils d’habi-ter chez les autres ? Fouad préfè-re Huningue « car il y a unmeilleur centre-ville, celui de Saint-Louis est inexistant ». Pour Na-than, « le loyer est trop cher, maiscomme c’est limitrophe avec la Suis-se, c’est un avantage. »

Christophe, le Ludovicien de 35ans, s’installerait à Mulhouse« pour le travail et parce que c’estune belle ville. » Marie, la lycéen-ne, apprécierait d’y vivre « pourfaire du shopping et se promener ».

Et vous, quelle image avez-vousde ces deux villes ?

Zineb Jalouq et Sihem Bouzellifa

Regards croisés Mulhouse -Saint-Louis

À Saint-Louis, ville de 20 000 ha-bitants, on compte plus de 100nationalitésdifférentes. C’estuneville multiculturelle. Il y a donclogiquement un grand nombrede restaurants qui proposent desplats venus du monde entier. Unvéritable voyage au cœur des sa-veurs que vous propose une clas-se de Première du lycée Mermoz.

Chinoise, japonaise, italienne,turque, espagnole, française (etalsacienne ), toutes les saveurs dumonde sont présentes à Saint-Louis. Même l’Inde, avec la Mai-son de l’Inde. « Ici, vous trouverezdes spécialités venues de tout le sous-continent. Mais cuisinées minute etsans surgelés. À chaque jour sa spé-cialité, » explique le gérant.

Nous vous invitons à découvrir,au fil de nos rencontres, cettediversité qui garnit nos assiettes.

Pour Mine, le dolma reflète biensa culture. Originaire de Turquie,ce plat, servi chaud ou froid vous

fera voyager. Il se présente dansdes feuilles de vigne roulées, et secompose de riz et viande hachée.Selon vos goûts, vous pouvezajouter du yoghourt ou du citron.Il s’agit généralement d’une en-trée.

Pour l’Italie, c’est Alexia qui s’estprêtée au jeu des questions ré-ponses. À ses yeux, la Parmigia-na, plat qui se compose decouches successives de légumeset de parmesan, est représentatifde son pays. N’oublions pas quele soleil de l’Italie permet de culti-ver les légumes que l’on retrouvedans ce plat, notamment lesaubergines et les tomates.

Ilies, originaire du Maroc a sou-haité nous faire part d’un platqu’il a la chance de déguster de-puis son enfance : la rfissa. Ils’agit de crêpes fourrées au pou-let, accompagnées d’oignons, delentilles et de nombreuses épicesparmi lesquelles le gingembre, le

poivre, du el hanout, du safran,de la coriandre.

La Roumanie, carrefour de civili-sations, est, pour Alina, un « paysriche en couleurs et saveurs ». Ellenous présente le zacufca. Pourréaliser cette recette que l’on réali-se généralement l’hiver, il vousfaudra des aubergines, poivrons,tomates, oignons et épices deProvence. Cette spécialité peut sedéguster sur une tartine.

Pour finir ce voyage culinaire,rendez-vous au Kosovo pour ydéguster le bakllava. Ce dessert,sous forme d’escargot, est à basede feuilles de brick trempéesdans un sirop de sucre et il s’ac-compagne de noix concassées.Urtina est fière de cette recette,qu’elle a la chance de connaîtredepuis toujours, grâce à une tra-dition familiale transmise de gé-nération en génération.

Mine Akdeniz, Urtina AvdullahuRaphaël Goepfertet Coralie Lecomte

Une histoire sans faim

RÉGION Mardi 8 octobre 2013 30

RÉGION Mardi 8 octobre 2013 31

Le conseil régional d’Alsace a lan-cé un appel d’offres pour la miseen place d’un projet destiné auxjeunes qui ont quitté le systèmescolaire. Sémaphore Mulhouse arépondu à cet appel. Le but prin-cipal est de trouver, via une for-mation, un métier ou une voiescolaire pour les jeunes qui enont le plus grand besoin. Grâce àSémaphore, les jeunes acquiè-rent une autonomie dans le mi-lieu du travail et au niveauscolaire.

En conflit avec l’autorité

Ce projet est très récent, doncaucune statistique n’est encoredisponible. L’Alsace rémunère lespersonnes qui se portent volon-taires pour le projet et finance leprojet en lui-même. Beaucoup dejeunes de Mulhouse sont concer-nés par cette situation. Il peut yavoir différentes sortes de décro-chage. Il y a ceux qui sont obligés

de quitter le système scolaire ettrouver un travail car leur famillemanque d’argent.

Certains font des activités illéga-les pour s’en sortir car ils ne trou-vent pas de travail. D’autres ne

sont ni intéressés par l’école nipar le travail, car ils n’ont aucuneenvie de passer dans le mondeadulte et refusent de se faire ac-compagner. Le projet vise entre60 et 80 jeunes, la plupart ont desdéficits de relation sociale, ils sonten quelque sorte en conflit avecl’autorité.

Motivation et formation

Sémaphore a engagé des tuteurs et des associations qui s’occupentd’aller chercher les jeunes dansles quartiers pour les motiver àrejoindre ce projet, les formerpuis les diriger vers un travail ouune voie d’étude qui leur con-vient.

« 97 % des jeunes qui participent àce projet préfèrent apprendre un mé-tier plutôt que de retourner à l’éco-le », souligne Sam Petitdemange,de Sémaphore Mulhouse.

Allan Arnold et Hugo Huber

Les jeunes ont-ils un espoir après l’échec scolaire?

Le conseil régional d’Alsace désiremettre en place un projet destinéaux jeunes qui ont quitté le système scolaire. Objectif : acquérir uneautonomie grâce à une formation. Archives Denis Sollier

Un nouveau panonceau « Com-mune nature » est désormais ap-posé à l’entrée de certaines villes.Peut-être sera-t-il bientôt lisibledevant le lycée Jean Mermoz deSaint-Louis ! Car depuis peu, laRégion propose d’élargir aux ly-cées une action menée sur lescommunes depuis 2005. Ayantconscience de la difficulté à chan-ger les mauvaises habitudes dansla relation à l’environnement, ellerécompensera les lycées qui de-vront être à l’initiative de la de-mande.

Deux libellules« Cet élargissement est naissant etprendra du temps », selon Lucien-ne Gartner, de la Direction del’environnement et de l’aménage-ment pour l’Alsace. Le lycée Mer-moz s’est lui aussi engagé danscette démarche. Il n’utilise dansla gestion des espaces vertsaucun pesticide, selon monsieurBachmann, enseignant en physi-que. Un bon élève bientôt récom-pensé ? Depuis 6 ans et la miseen place de la directive sur l’eau,la Région aide les communesdans l’objectif : zéro pesticide. El-

le finance donc des actions ré-compensant les communesjouant le jeu. L’objectif est dou-ble : sanitaire et financier. La Ré-gion Alsace et l’agence de l’eauRhin-Meuse procèdent à la dis-tinction des collectivités en leurremettant, notamment, des pan-neaux d’entrée de villes et villagesleur permettant de valoriser puisde faire connaître leur démarche

auprès des habitants. Les pan-neaux portent une, deux ou troislibellules en fonction du niveaud’engagement de la commune.Grâce à leur implication, ellescontribuent à la préservation dela qualité de l’eau souterraine, depremière importance en Alsacepour l’alimentation en eau pota-ble.

La Ville de Saint-Louis a été ré-

compensée en 2012 avec l’obten-tion de deux libellules. Elle aréduit de 70 % l’utilisation desproduits phytosanitaires et desdésherbants, a formé les agentsaux techniques alternatives et acommuniqué auprès de la popu-lation pour expliquer la démar-che.

Maël Lipp, Dylan Bernardet Lucille Klein

Vers un lycée sans pesticide

Le lycée JeanMermoz de Saint-Louis n’utilise pas de pesticide. Photo Jean-ChristopheMeyer

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