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Mercredi 28 novembre 2012 D’UN JOUR Supplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu Au fil des pages Le palmarès de la rédaction 3 Les meilleurs articles 4 Les meilleures interviews 7 Les coups de cœur de la rédaction 9 Le trophée du sourire 12 Le trophée de l’actualité 14 Le trophée du dynamisme 17 Les meilleures photos 18 Les meilleurs dessins 19 Les meilleurs articles en allemand 20 Le trophée de la Région 22 Le palmarès de la promotion et de l’assistance technique 24 à 28 La fête lors de la remise des prix 30 et 31 La compil 2012 F Près de 1 300 lycéens de toute l’académie de Strasbourg ont participé, du 1 au 5 octobre 2012, à la 18 e édition de Journaliste d’un jour. F Depuis leurs rédactions installées à Strasbourg, Sélestat, Colmar, Cernay et Saint-Louis, ils ont rédigé de A à Z et distribué leur journal, « L’Alsace d’un jour ». F Ce numéro spécial présente une sélection de leurs meilleurs articles, meilleures opérations de promotion et d’assistance technique. Sortie de la rotative de « L’Alsace d’un jour 2012 » et une rencontre avec des lecteurs très intéressés : ceux… qui l’ont réalisé. Photo Denis Sollier

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Mercredi 28 novembre 2012

D’UN JOURSupplément spécial du journal L’Alsace, réalisé par des lycéens. Ne peut être vendu

Au fil des pages

Le palmarèsde la rédaction 3

Les meilleursarticles 4

Les meilleuresinterviews 7

Les coups de cœurde la rédaction 9

Le trophéedu sourire 12

Le trophéede l’actualité 14

Le trophéedu dynamisme 17

Les meilleuresphotos 18

Les meilleursdessins 19

Les meilleurs articlesen allemand 20

Le trophéede la Région 22

Le palmarèsde la promotion et del’assistance technique

24 à 28

La fête lors de laremise des prix

30 et 31

La compil 2012F Près de 1 300 lycéens de toute l’académie de Strasbourgont participé, du 1 au 5 octobre 2012, à la 18e édition de Journalisted’un jour.F Depuis leurs rédactions installées à Strasbourg, Sélestat, Colmar,Cernay et Saint-Louis, ils ont rédigé de A à Z et distribué leur journal,« L’Alsace d’un jour ».F Ce numéro spécial présente une sélection de leurs meilleurs articles,meilleures opérations de promotion et d’assistance technique.

Sortie de la rotative de « L’Alsace d’un jour 2012 » et une rencontre avec des lecteurs très intéressés :ceux… qui l’ont réalisé. Photo Denis Sollier

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L'ALSACE D'UN JOUR Mercredi 28 novembre 2012 2

Philippe Richert,président du conseilrégional d’Alsace,évoque la politiquemenée en directiondes jeunes.

Le Conseil unique d’Alsace estl’un des grands projets del’année à venir. Pouvez-vousexpliquer ce qu’est le ConseilUnique et quelles en serontles prochaines étapes ?

Le Conseil d’Alsace a pour but deréunir le conseil régional et lesdeux conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, en uneseule et nouvelle collectivité. Lacollectivité territoriale d’Alsacenous permettra d’être plus effi-caces, car rassemblés et unispour relever ensemble les défisde demain.C’est également un projet quipermettra d’apporter de la sim-plification et une meilleure visi-bilité pour les Alsaciens. Avec lacollectivité territoriale d’Alsace,notre région parlera d’une seulevoix.

Ce projet est avant tout celui desAlsaciens. Ils seront consultéspar référendum.

L’une des compétences princi-pales de la Région concerneles lycées. Une des actionsphares est le « Mois del’Autre ». En quoi consistecette opération initiée par laRégion ?

Il s’agit d’une opération, uniqueen France, destinée à sensibili-ser les lycéens alsaciens à laquestion de l’altérité, au respectde l’autre dans toutes ses diffé-rences. Depuis l’année dernière,nous avons souhaité que les thé-matiques traditionnellementabordées dans le cadre du« Mois de l’Autre » puissent êtretraitées sous l’angle des droitsde l’homme.Les actions proposées par lesassociations permettent d’abor-der des sujets importants : laliberté d’expression, les discri-minations, la question du handi-cap… Je suis très attaché à cettemanifestation, qui, grâce au tra-vail des équipes pédagogiqueset des associations, connaît cha-que année, un franc succès ausein des établissements.

Depuis votre élection en 2010à la tête de la Région, vousavez mis en œuvre un pro-gramme à destination de lajeunesse alsacienne. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

L’Alsace est la 3e région la plusjeune de France : il nous parais-sait essentiel de proposer auxAlsaciens un programme à desti-nation de notre jeunesse. C’estce que nous avons fait, et j’ensuis fier. La période actuellepeut être synonyme de difficul-tés et d’inquiétudes pour lesjeunes. Nous savons que letemps de l’orientation est diffici-le et qu’il n’est jamais évidentde se projeter dans un avenirplus ou moins lointain. Ainsi,par exemple, « L’Orient Ex-press » a été mis sur rail : ce

train de l’orientation parcourtnos territoires à la rencontre dejeunes et de leurs familles, enquête de réponses. Il est impor-tant que l’ensemble des parte-naires et des professionnelstravaillent en synergie : l’orien-tation des jeunes nous concernetoutes et tous.

Un parlement alsacien desjeunes a vu le jour. Que diriez-vous aux jeunes qui souhai-tent s’engager ?

Je leur dirais de foncer ! S’enga-ger pour les autres est l’une desplus belles choses que l’on puis-se accomplir, et ce, quel que soitle domaine dans lequel on lefait : dans le monde associatif,sportif, ou encore politique.C’est dans cette perspective,qu’a été créé pour la premièrefois au sein du conseil régional,un parlement alsacien des jeu-nes, composé d’une trentainede jeunes.J’avoue que j’ai été impression-né par la qualité de leurs tra-vaux, et de leurs présentationsen séance plénière. Leur motiva-tion, leur dynamisme et leurfraîcheur sont un bel exemplede notre jeunesse.J’encourage tous les jeunes àcandidater pour la prochainemandature.

La Région et l’avenir des jeunes

Philippe Richert. Photo H.K.

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J1J PALMARÈS Mercredi 28 novembre 2012 3

Lemeilleur articleLauréats.- Faïk Totaj (lycée Char-les Stoessel de Mulhouse) pour« Biffins d’Emmaüs, écocitoyensdu quart-monde ».Nommés : Lucas Niedergang etNicolas Kuntz (lycée Don Boscode Landser) pour « Le maïs, uneaffaire de blé ? » ;Pauline Graff, Morgane Kemp etMorgane Meyer (lycée FrédéricKirschleger de Munster) pour« Gérard Leser, un homme lé-gendaire » ;Valentin Diem, Florent Motz,Alexandre Thirion et ÉtienneVernier (lycée agricole de Rouf-fach) pour « L’envolée du cré-mant d’Alsace » ;Kevin Dalibert (BTS lycée agrico-le de Rouffach) pour « Massifvosgien : lynx, y es-tu ? ».

Le coup de cœurLauréates.- Mégane Gérard et ElaOkçu (lycée Notre-Dame deStrasbourg) pour « Abd al Malik,de Notre-Dame au slam ».Nommés : Célia Murer, NyrayUnver et Christ elle Zayak (lycéeJean-Jacques Henner d’Altkirch)pour « 16 ans et bientôt ma-man » ;Camille Schaal, Benjamin Im,Aline Krum, Thibault Nonnwei-ler et Van-Son Nguyen (lycéeLouis Pasteur Strasbourg) pour« Raphaël Voltz, le tireur auxmains d’argent » ;Thibault Lehmann et Marine Ar-tis (lycée Freppel d’Obernai) pour« Au royaume des aveugles leschiens ouvrent la voie » ;Alexis Dietrich, Alexis Blinder,Franck Koeberlé et Kevin Broe-glin (lycée Charles de Gaulle dePulversheim) pour « Gary Latel-la : conjuguer sport et maladie ».

Lameilleure interviewLauréates.- Jennifer Koenig et Ta-tiana Lallemand (lycée Jean-Jac-ques Henner d’Altkirch) pour« Deux générations les sépa-rent ».Nommés : Caroline Cerone etCoralie Spinosa (lycée MarcBloch Sélestat) pour « Reichstettsans la raffinerie » ;Charles Lambert et Raul Vlad(BTS lycée agricole de Rouffach)pour « La biodynamie, une desvoies de la viticulture du futur » ;Manon Sakharov, Lisa Veltmannet Cynthia Zingarelli (lycée RenéCassin de Strasbourg) pour« L’important dans un art, c’estun bon guide » ;Nicolas Meschberger, Adrien Lo-hner, Kaan Saraydemir et KevinBohn (lycée Schweisguth de Sé-lestat) pour « Les anti-rallye dansla course » ;

Trophée de l’actualitéLauréats.- Antoine Lépine et Lau-ra Schwoob (lycée Louis Pasteurde Strasbourg) pour « Les cyclis-tes mis à l’amende à Stras-bourg ».Nommés : Marvin Siberan etFaïk Totaj (lycée Charles Stoesselde Mulhouse) pour « Marie-Christine n’a pas trouvé l’amourdans le pré » ;Paul Bulber, Sylvain Dresch, ElieGaunet et Maxime Verzier (BTSlycée agricole de Rouffach) pour« Les paris sportifs, source descandales » ;Vildan Atilgan, Mathilde Belo,Betül Özkan, Khadija Rabet etEsma Soglamer (lycée Louis Pas-teur de Strasbourg) pour « l’Inno-cence d’un musulman, uneprovocation gratuite » ;Marie Brucker et Aude Haegel(lycée louis Pasteur Strasbourg)pour « Facebook : les ados se pro-tègent-ils assez ? ».

Trophée du dynamismerédactionnelLauréates.- Pauline Herold et ZoéMillion pour « La délinquance àColmar, mythe ou réalité ? » (ly-cée Bartholdi de Colmar).Nommés : BTS technico-com-mercial, lycée Mermoz de Saint-Louis ;Classe terminale commerce, ly-cée professionnel Schweisguthde Sélestat.

Trophée du sourireLauréates.- Sara Haefelé et Eléo-nore Steiger (lycée Blaise Pascalde Colmar) pour « Dresse-moi

un mouton ».Nommés : Anaïs Ehret et LaetitiaGérard (lycée Blaise Pascal deColmar) pour « La Wurst est-ellesoluble dans le handball ? » ;Coralie Burger, Anne Ulrich etSophie Zirgel (lycée profession-nel Schweisguth de Sélestat)pour « Papi Burger et ses six pou-lettes ».

Lemeilleur dessinLauréate.- Mathilde Doyen (lycéeFreppel d’Obernai) pour « En-fants et parents : mode d’em-ploi ».Nommés : Cyrille Wintermantel(BTS lycée agricole de Rouffach)pour « Entreprise : une démar-che écologique au quotidien » ;Louise Demuth (lycée Margueri-te Yourcenar d’Erstein) pour« Sport oder EPS ? » ;Laurane Wilke (lycée Jean Sturmde Strasbourg) pour « L’arche deNathalie Falck » ;Matthieu Fradin (lycée DonBosco de Landser) pour « Les pe-tits commerces, une espèce envoie de disparition ? »

Lameilleure photoLauréate.- Alicia Augusto (lycéeFreppel d’Obernai) pour « Eras-mus, quèsaco ? ».Nommés : Christelle Zayak (ly-cée Jean-Jacques Henner d’Alt-kirch) pour « 16 ans et bientôtmaman » ;Julien Zettel et Thomas Herbert(BTS lycée agricole de Rouffach)pour « Le Qatar, l’investisseur in-contournable d’aujourd’hui » ;Théo Grubor (lycée Charles deGaulle Pulversheim) pour « Seit

40 Jahren dem Kegelsport treu » ;Faïk Totaj (lycée Charles Stoesselde Mulhouse) pour Biffins d’Em-maüs, écocitoyens du quart-mon-de ».

Lemeilleur articleen allemandLauréates.- Marion Schmitt etKelly Atzenhoffer (lycée AmélieZurcher de Wittelsheim) pourKeine Zeit für Langeweile im Se-niorenheim von CernaNommé : Léo Lefret, Nicolas Zel-ler et Nicolas Mattes (lycée MarcBloch Bischheim) pour Der rhei-nische Grenzhandel blüht im-mer noc ;Jérôme Jehl, Arnaud Readel etLucas Siegwalt (lycée Louis Couf-fignal de Strasbourg) pour Jugen-dliche sind fau ? Von wegen ».

Trophée de la RégionLauréates.- Laurène Klethi, Ay-meric Baert et Lucie Horvat (lycéeMarguerite Yourcenar d’Erstein)pour L’Alsace, terre de tourna-ge ».Nommé : Edwige Lehner et JulieLe Dantec (lycée Don BoscoLandser) pour Du bio et du localau menu dans les cantines scolai-res » ;Hevin Meyer, Amélie Duterte etThéo Grandmoujin (lycée du bâ-timent Cernay) pour Olympiadesdes métiers : pas courageux s’abs-tenir » ;Charlotte Keller, Léa Pflumio etAmélie Walter (lycée KléberStrasbourg) pour « Philippe Ri-cher : J’ai fait de l’haltérophilie àl’université»

Les trophées de la rédaction

J1J : le journal fait par les lycéens d’Alsace. Avec fierté ! Photo Denis Sollier

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J1J MEILLEURS ARTICLES Mercredi 28 novembre 2012 4

Les citoyens des pays industriali-sés sont en partie responsablesde la dégradation de l’environne-ment à l’échelle planétaire. Prèsde chez nous vivent des person-nes qui luttent contre ce phéno-mène : « Une communautéd’Emmaüs, ce sont avant tout deshommes et des femmes qui sont ac-cueillis. La récupération et le travailde remise en état d’objets ne sont pasune finalité mais un moyen écono-mique pour financer l’accueil et lesactions de la communauté », expli-que Joël Jousseaume, corespon-sable de la communautéEmmaüs de Cernay, avec NicolasMasson.

Précurseur dudéveloppement durableTous deux rappellent les princi-pes de l’Abbé Pierre : « En redon-nant vie à des choses, on redonne vieà des gens cabossés ». La premièrecommunauté a été créée àNeuilly-Plaisance en 1949. Sonfinancement est assuré par uneactivité rémunératrice qui ne né-cessite aucune qualification :fouilleravecuncrochet– labiffe -,les détritus pour récupérer lesmatières premières (papier, mé-tal, chiffon) et les vendre. Aujour-d’hui, le principe reste le même :récupération – recyclage, réutili-sation ou seconde vie comme di-

sent les spécialistes – et les objetsqui restent et ne peuvent êtrerevendus comme tels, (surtout cequi est électrique), sont donnés àdes entreprises d’insertion com-me Envie à Mulhouse, pour lesdémonter et faire des pièces déta-chées. La communauté Emmaüsde Cernay a vu le jour en 1955 surune ancienne décharge. La récu-pération (papier carton, ferraille,chiffon) ne représente cependantaujourd’hui que 2 % de l’activitéde la communauté, le gros desobjets provenant de dons essen-tiellement de particuliers. « Onramasse tout ce que l’on peut trouverdans une maison, sauf les produitschimiques ménagers, les pneus usa-

gés ; la literie et le mobilier en mau-vais état, qui finiraient de toutefaçon à la décharge », explique JoëlJousseaume.

Caverne d’Ali BabaÀ la question de savoir si le tri, deplus en plus mis en place dans lescommunes, ne risque pas de di-minuer les approvisionnements,Joël Jousseaume fait remarquerque devant l’importance desdons, il faut compter jusqu’à unmois d’attente avant que les ob-jets ne soient enlevés. Il constateégalement, dans les jeunes géné-rations notamment, une évolu-tion dans la démarche des

donateurs qui appellent la com-munauté pour des objets que l’onne peut déposer en déchetterie.Les objets récupérés, après avoirété remis en état, sont vendus etêtre ainsi réemployés dans l’éco-nomie solidaire. Les compa-gnons ont-ils conscience de fairedu développement durable ?Pour la plupart oui, c’est le casd’Antoine qui travaille à l’atelierdes métaux : « J’ai conscienced’être le maillon d’une chaîne, sa-chant que le matériel non utilisé parla communauté sera recyclé par l’en-treprise d’insertion Envie », renché-rit pour sa part Martin, lespécialiste en électronique.Quant à Nunzio, il se sent pleine-ment acteur de son environne-ment et… artiste ! De quelqueslampes récupérées, il fait unemerveille : « Jen’utilise que de l’hui-le végétale pour restaurer les lumi-naires qui me sont confiés ». Abdel,enfin, qui a fait de son chapiteau une véritable caverne d’Ali Baba,voire, avec son labyrinthe de ca-napés, fauteuils et autres méri-diennes, un souk de Marrakechimporté en terres alsaciennes,proclame « c’est en intégrant lacommunauté que le développementdurable m’a vacciné ». Au quoti-dien, Emmaüs et ses biffins sepositionnent comme des acteursdu développement durable.

Faik Totaj

Biffins d’Emmaüs,écocitoyens du quart-monde

Les compagnons d’Emmaüs redonnent vie a des objets devenusinutiles. Photo Faik Totaj

Voilà bientôt 30 ans que le lynxest de retour dans le massif vos-gien. Discret, il ne se montre querarement, et chanceux sont lesquidams qui l’ont vu. Mais qu’est-il devenu ? Animal complète-ment méconnu, contrairementau loup et à l’ours, le lynx estlongtemps demeuré ignoré parles populations et ne laisse aucu-ne trace dans le folklore local.Seule la toponymie des lieux té-moigne de sa présence. Pourtant,avant d’être exterminée vers la findu XVIIe siècle, l’espèce était ré-pandue au Moyen-Âge dans nosmontagnes comme dans nos fo-rêts de plaine.C’est dans les années 1970 quenos voisins helvètes ont décidé derelâcher plusieurs lynx dans lemassif jurassien tandis qu’il a fal-lu attendre 1983 pour que 21 lynxvenant des Carpates (9 femellespour 12 mâles) soient relâchésdans le massif vosgien. Seule-

ment dix individus, quatre femel-les et six mâles, ont réussi àsurvivre.

Le réseau lynx de l’ONCFS (l’offi-ce national de la chasse et de lafaune sauvage) suit depuis plu-sieurs années l’évolution de cettepopulation. En 2003, celle-ci estestimée à 40 individus environ.Le programme KORA (projet derecherches coordonnées pour lagestion et la conservation des car-nivores en Suisse) n’en comptequant à lui que 20 en 2005.Aujourd’hui, cette population nedépasse pas les 7 à 8 individus.

Situation critiqueCette baisse est certainement dueaux collisions routières fréquen-tes dans le massif ainsi qu’aubraconnage de cette espèce proté-gée. Ne craignant pas l’homme,le « loup-cervier » reste une ciblefacile. Ces dix dernières années,

la population s’est repartie sur lemassif réduisant les échangespossibles entre les différentsfoyers de populations. Le réseaunaturaliste s’interroge donc forte-ment sur la pérennité de cetteespèce dans le massif. L’associa-tion Ferus (ligue de protection

des grands pré-d a t e u r s )m i l i t epour lam i s e en placed ’ u n plan de conser-vation national du lynx en Francedepuis 2009, et les cyberactionsse multiplient de mois en mois(Athena.fr étant la dernière).Selon Anthony Kohler, l’anima-teur Ferus du réseau « massifvosgien » et correspondant duRéseau Lynx, « la situation estdonc devenue critique et s’aggrave dejour en jour. » Le lynx, le grandhamster, le loup : autant d’espè-ces qui, hélas en Alsace, ont étérepoussées et qui, aujourd’hui,nous mettent au pied du mur.Doit-on continuer ou s’arrêter ensi bon chemin ? La question estposée.

Kevin Dalibert

FSURFER : www. Athena.fr/peti-tion-planconservation

Massif vosgien : lynx, y es-tu ?

Seuls sept à huit lynx sontrecensés dans lemassif.

PhotoMorgane Bricard

Trophée

Nommé

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J1J MEILLEURS ARTICLES Mercredi 28 novembre 2012 5

En 1976 est née l’appellationd’origine contrôlée crémant d’Al-sace. Depuis, ce produit connaîtune importante progression deses ventes. Dès 1979, plus d’unmillion de bouteilles de crémantd’Alsace ont été commercialisées.À cette époque, la forte progres-sion de la demande pousse lesvignerons à produire davantagepour satisfaire la clientèle localeet nationale. C’est devenu un pro-duit consommé régulièrement etnon plus exclusivement réservéaux périodes de fêtes.

Six ans après la création de l’ap-pellation d’origine contrôlée(AOC) crémant d’Alsace, la pro-duction régionale a déjà doublé :en 1982, 2,2 millions de bou-teilles ont été vendues. Ainsi, enl’espace de 25 ans, la productionde crémant d’Alsace a été multi-pliée par 13, avec plus de 28 mil-lions de bouteilles vendues en

2007. Aujourd’hui, l’Alsace pro-duit 275 000 hectolitres, soit envi-ron 36 millions de bouteilles(CIVA et syndicat des Crémants).

L’essor de cette production régio-nale a été ressenti par les vigne-rons alsaciens, comme ledomaine Achille Thirion à Saint-Hippolyte. « Dans les années 80,notre clientèle nous a poussés à nouslancer dans la production du cré-mant, raconte Michel Thirion, lepropriétaire du domaine. C’est en1985 que les premières bouteilles ontété vendues. Lorsque nous avons vul’envolée du crémant, nous noussommes adaptés à la demande enaugmentant la surface de vignes dé-diée à sa production afin de la satis-faire ». Dès l’an 2000, le domainecommercialise environ 19 000bouteilles. « En 1984, nous n’avi-ons pas assez de surface pour fairebeaucoup de crémant, reprend Mi-

chel Thirion. En 1985, l’opportuni-té d’acheter des terres AOC étaitpossible. Mon père et moi, après

longue ré-f l e x i o n , n o u snous sommes lancés dans l’achatd’une parcelle d’environ 3 hectaresde forêt en zone AOC. Pendantdeux ans, nous avons défriché etprofilé cette parcelle afin de planterde la vigne destinée à la productionde crémant. En 2005, notre clientèlenous a incités à créer un nouveauproduit, le crémant rosé.

Cette année, nous avons été primésau concours Vin Cœur réalisé par lasociété BASF. Ce prix a récompensé30 ans de recherche sur l’élaborationdu crémant. Aujourd’hui ce vin re-présente 26 % de nos ventes ».

Actuellement, le domaine Thi-rion vend 36 500 bouteilles paran. Le crémant a encore quelquesbelles bulles devant lui.

Valentin Diem, FlorentMotzAlexandre Thirionet Étienne Vernier

L’envolée du crémant d’Alsace

Le crémant d’Alsace connaît unsuccès croissant.

Photo Alexandre Thirion

Depuis quelques jours, dans leSundgau, les moissonneuses ontrepris du service. En effet, la cé-réale la plus cultivée dans le mon-de, et dans la région enparticulier, le maïs, est prête pourla récolte. « La récolte sera meilleu-re que prévue il y a 2 ou 3 mois, auvu des conditions climatiques quenous avons eues », constate Domi-nique Springinsfeld, exploitantagricole et maire de Durmenach.« Cependant, le maïs grain risqued’avoir quelques problèmes à causede l’humidité. De plus, la grêle récen-te a fait des dégâts dans leschamps ».

Une céréaleomniprésenteEn Alsace, le maïs re-présente 145 230 hectares sur les330 000 de surface agricole totale,soit 44 % des céréales produites,une progression de plus de 10 %par rapport à 2011. Le blé nereprésente que 37 380 ha. L’Alsa-ce représente 5 % de la surfacefrançaise de maïs, qui s’élève à3 millions d’hectares répartis demanière à peu près équivalenteen maïs fourrage et maïs grain.

Pourquoi un tel engouementpour cette céréale ? Le maïs estune ressource incontournable àla fois pour les animaux d’élevagemais aussi pour les hommes. Sesqualités gastronomiques et nutri-tionnelles sont indéniables. Il estomniprésent dans notre quoti-

dien, dans notre denti-frice ou encore dans lesdétergents, la peinture, la colle etmême dans le pare-brise de notrevoiture. Il génère une véritableéconomie, du fournisseur degraines à l’exploitant en passantpar la recherche et la transforma-tion.

Le maïs est également une res-source sûre. En effet, sa cultureest facile, il n’a besoin que d’eauet de chaleur. Son rendement as-suré en fait une céréale incon-tournable.

Il est donc économiquement trèsrentable, la preuve en est, « cetteannée, la tonne est à 200 euros, soitune augmentation de 30 % parrapport à 2011 », indique Domi-nique Springinsfeld. Le maïs est

cultivé dans plus de 150 paysdans le monde et est la premièrecéréale produite devant le blé. Ilreprésente 41 % de la productionmondiale de céréales (blé : 40 %,orge : 9 %).En 30 ans, la production de maïsa doublé. Les USA et la Chinesont les pays les plus importantsavec respectivement 41 et 19 %des parts de la production mon-diale. Ils dominent donc le mar-ché mondial.La France, avec 3 % de la produc-tion mondiale, est le premier ex-portateur européen. La grandesécheresse qui touche actuelle-ment les États-Unis entraîne unehausse des cours mondiaux.L’Europe a un impact plus réduitsur les cours mondiaux.

Lutter contrela chrysomèle

Depuis quelques années mainte-nant, le maïs doit faire face à unemenace constante, la chrysomè-le. Cet insecte va déposer sesœufs au pied des plantes qui vontéclore et se nourrir des racines cequi va entraîner des pertes derécoltes. D’après François Tisch-macher, exploitant agricole àLandser et président de l’APCO(Association des producteurs decéréales et d’oléagineux) « c’estune lutte menée collectivement parles exploitants qui va repousser aumaximum la prolifération de cetinsecte ». En effet, comme l’Alsaceest en zone de confinement, lesexploitants doivent se plier à unemesure qui implique une rota-tion des cultures. Une mesureindispensable qui cependant en-traîne une perte de revenus subs-tantielle pour les agriculteurs.

Lucas Niedergang et Nicolas Kuntz

Le maïs, une affaire de blé?

Agriculteur installé à Durmenach, Dominique Springinsfeldpronostique une bonne récolte demaïs cette année.

Photo Nicolas Kuntz

Son origineC’est en 1492 que ChristopheColomb ramène le maïsd’Amérique. Mais ce n’est qu’en1543 que le botaniste allemand,Leonhart Fuchs, réalise pour lapremière fois une illustration dumaïs après l’avoir cultivé dansson jardin. Car il faut savoirqu’avant d’envahir les champs,le maïs était présent dans notrepotager.

Nommé

Nommé

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J1J MEILLEURS ARTICLES Mercredi 28 novembre 2012 6

Gérard Leser, conteur originairede la vallée de Munster, s’est prisde passion pour les contes et lé-gendes de cette belle vallée alorsqu’il était moniteur de coloniesde vacances « Aux Sources »,près de la Schlucht.Son père lui racontait des récitslégendairesetdesanecdotesalorsqu’il était enfant. Entre 1971et 1988, il a collecté des chansons,récits et dictons ; en 1974, il chan-tait également des chansons de lavallée avec le groupe D’LuschtigaMalker avec son ami EugèneMaegey.

170 récits répertoriésDe 1978 à 1988, le conteur a me-né une enquête pour découvrirles richesses de ces légendesauprès des habitants de la vallée,souvent des personnes âgées.Ces recherches ont été effectuéesentre autres avec l’aide de JeanneLau. Il a répertorié 170 récits dont40 étaient nouveaux. Il les racon-te à sa manière, avec sa sensibilitéet son imaginaire. Son but est detransmettre le patrimoine cultu-

rel de la vallée. Ce qui lui plaîtdans ces récits, c’est leur enraci-nement dans le psychisme hu-main e t l eur d imens ionuniverselle. Ils font donc partiedu patrimoine culturel de l’hu-manité. Pour pouvoir les trans-mettre de générat ion engénération, ils doivent être écrits.

Quelle est la différence entre unconte et une légende ? Un conteest un récit de type traditionnel. Iln’est ni enraciné dans l’histoire,ni dans un lieu géographiqueprécis.C’est l’homme qui, à travers lelangage, invente les contes. EnAlsace, une trentaine de contes

ont été relevés ; quant à la légen-de, son nom signifie littérale-ment « Ce qui doit être lu ».

Un festival de contesIl s’agit d’un récit de type tradi-tionnel, tout comme le conte,mais il possède trois grandes ca-ractéristiques : il est lié à l’histoirehumaine, il est enraciné géogra-phiquement et demande à êtrecru. En Alsace, il y a environ1 600 légendes qui ont été collec-tées dont 170 légendes dans lavallée de Munster.Gérard Leser raconte régulière-ment les contes et légendes qu’ilapprécie. Le festival de contes dela vallée de Munster a été crééavec Jean-Louis Hoffet, il y a dou-ze ans.Le livre de Gérard Leser Légendesdes Gnomes, Lutins et, Géants d’Al-sace sortira en librairie à la fin dumois d’octobre. Et au premier tri-mestre 2013, un livre sur les tra-ditions de Pâques devraitparaître.

Pauline Graff, Morgane KempfetMorganeMeyer

Gérard Leser, un homme légendaire

Gérard Leser, un véritableMunstérien, devenu célèbrePhoto Pauline Graff

Nommé

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J1J INTERVIEW Mercredi 28 novembre 2012 7

À la suite du décès de leur mère,Jenny, 18 ans, et son frère sontélevés par leurs grands-parents àAltkirch, depuis six ans. Com-ment se passe cette cohabita-tion ? Témoignage.Ce mode de vie vous apporte-t-il quelque chose de grati-fiant ou est-ce plus unecontrainte ?Les grands-parents : C’est grati-fiant, nous pouvons être pro-ches de nos petits-enfants. Auniveau des contraintes, le quoti-dien est cassé, nous devonsprendre soins de nos petits-en-fants et les habitudes sont chan-gées : voyages, vacances, etc.

Jenny : Ce mode de vie m’a ap-porté une certaine maturité, j’aigrandi d’une certaine façon plusvite que d’autres étudiants demon âge. On apprend à croquerla vie à pleines dents et à sedébrouiller par soi-même. Évi-demment, ce mode de vie estparticulier, il faut s’y adapter etc’est quelque fois difficile auquotidien.

Au fil du temps n’y a-t-il paseu des difficultés ?Les grands-parents : Non, l’ha-bitude est venue naturellement.Avant ce drame, nous gardionsnos petits-enfants durant toutesles vacances depuis qu’ils sonttout petits.

Jenny : D’un jour à l’autre, de-voir s’habituer à tout ça estdur, mais mes grands-parents s’occupenttrès bien de monfrère et de moi,donc l’habitude aété prise rapidement.Vous arrive-t-il de regrettervos choix ?Les grands-parents : Non, nousnous sommes battus pendanttrois ans pour obtenir la gardede nos petits-enfants. On ne re-grette en rien ce combat.Jenny : Bien sûr que non, je suishabituée à voir mes grands-pa-rents depuis que je suis hautecomme trois pommes, c’étaittout s implement log iquequ’après le drame la vie se dé-roule ainsi.Au fil du temps une compliciténe s’est-elle pas créée ?Les grands-parents et Jenny :Oui !Les générations qui vousséparent ne sont-elles pas unobstacle ?Les grands-parents : Si, au ni-veau de la modernité (portable,internet etc.) on ne sait plusquoi faire ou suivre, l’évolutiona été trop rapide.Jenny : Au quotidien un peu,mais ils suivent, ils sont là pournous.

Quel est le regard de la socié-té face à ce mode de vie quel-que peu inhabituel ?Les grands-parents : Ils nous ad-mirent car on pourrait avoir unevie plus tranquille. Avec cetteresponsabilité, on a la crainteau quotidien.Jenny : Les gens son un peuétonnés.Arrivez-vous à subvenir aubesoin/caprice des enfants ?

Les grands parents : Jusqu’àprésent oui, en mettant bien sûrdes limites.

Ne vous êtes-vous pas rajeu-nis au fil du temps comparéaux personnes du même âgeque vous ?

Les grands parents : Bien sûr !

Jennifer Koeniget Tatiana Lallemand

Deux générations les séparent

Dessin Tatiana Lallemand

La raffinerie de Reichstett a ferméen janvier 2011. Le point surl’évolution du site avec le mairede la ville, Georges Schuller.Quelles sont les conséquencesde la fermeture de la raffine-rie Petroplus de Reichstett ?Tout d’abord, 230 personnes sesont retrouvées au chômage.

Du même coup, il y a eu unebaisse de la contribution écono-mique territoriale de la part dela CUS, la Communauté urbainede Strasbourg.

Enfin, la dépollution du site seracoûteuse. Elle est estimée entre25 et 30 millions d’euros.

Cette fermeture aura-t-elle unimpact sur la valeur immobi-lière de la commune ?La raffinerie Petroplus a une su-perficie de 650 hectares.

Une partie de Reichstett faisaitpartie du PPI (Plan particulierd’intervention), ce qui n’est plusentièrement le cas.

Du coup, la valeur immobilièrede la commune va augmenterde 20 %.

Avez-vous remarqué des chan-gements depuis la fermeturede la raffinerie ?

Il y a eu le PPRT (Plan de préven-tion de risque technologique)qui a été levé, et l’arrêt de la

production a permis de libérerdu terrain qui sera exploitablepour les industries et permettra

de relancer de la production in-dustrielle dans la zone.

Comment les habitants ont-ilsréagi ?

Il y a eu une forme de solidaritédes habitants envers les salariésau chômage. Mais ils étaient àla fois contents qu’une entrepri-se dangereuse comme cette raf-finerie ferme et inquiets quant àl’avenir du site.

Justement, que va devenir cesite ?

L’objectif est de le reconvertir ensite industriel et de créer del’emploi. Pour cela, il faut dépol-luer le sous-sol en profondeurpour ensuite vendre les terrainsà des repreneurs.

L’action municipale est tournéeen ce sens, afin de réunir lesdifférents partenaires qui ontété associés à la raffinerie, com-me les maires des communesavoisinantes, le préfet, le minis-tre de l’Industrie (Eric Besson àl’époque de la fermeture), ainsique les représentants de grou-pes de soutien aux salariés.

Caroline Cerone et Coralie Spinosa

Reichstett sans la raffinerie

Pour Georges Schuller, maire de Reichstett, la valeur immobilière dela commune va augmenter. Photo DR

Nommé

Trophée

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J1J INTERVIEW Mercredi 28 novembre 2012 8

À l’occasion de la 3e édition duRallye d’Alsace, qui a débuté hier,Stéphane Giraud, le direc-teur d’Alsace Nature, pro-teste contre l’organisationde cet événement et liste sesconséquences sur le milieu natu-rel. Interview.Pourquoi êtes-vous contrele Rallye d’Alsace ?Il y a des enjeux importantscomme le réchauffement clima-tique, la biodiversité. Des textesde loi existent pour protégerl’environnement. Quand le ral-lye passe, on est prêt à laisserles lois de côté. L’aspect finan-cier est aussi énorme, on dépen-se des millions dans un contexteéconomique compliqué, on metdu goudron sur des routes fores-tières juste pour faire passerplusieurs dizaines de voitures enl’espace d’une journée.

Quelles actions prévoyez-vouspour protester ?Nous avons vécu 46 ans sansrallye. Son arrêt définitif estbien entendu notre objectif, quece soit en Alsace ou dansd’autres régions. On se fait en-tendre au tribunal. Dernière-

ment, nous avons gagné unprocès pour l’annulation d’unarrêté inter-préfectoral qui auto-risait les atterrissages d’hélicop-tères VIP ou encore l’annulationde zone de spectateurs dans laspéciale du Grand Ballon, lors del’édition 2011 du rallye. Lesréactions des pro-rallye vont jus-qu’aux menaces. D’autres per-sonnes se sentent moins

concernées et restent indifféren-tes.

Quel type de pollution cettecompétition engendre-t-il ?

Il y a celle engendrée par lesmoteurs thermiques, mais c’estsurtout les rassemblements despectateurs et les sponsors durallye qui nuisent aux zones sai-nes habituellement peu fré-

quentées. Autre problème :depuis que le rallye WRC s’estinstallé en Alsace, d’autres com-pétitions tout aussi anti-envi-ronnementales, comme « Lamontée infernale » (compéti-tion de moto) dans les Vosges,renaissent et connaissent mê-me un franc succès.

Pensez-vous trouver une solu-tion pour organiser un rallyeécologique ?

Je ne pense pas que cela soitpossible car les moyens allouéssont minimes, et nous n’avonspas vocation à faire des rallyes.Avant la première édition, nousavions envoyé un courrier à laFédération française du sportautomobile (FFSA) pour expri-mer nos craintes mais nousn’avons jamais obtenu de ré-ponse. Concernant le rallye decette saison, c’est quand mêmeune bonne idée d’avoir créé unespéciale dans la ville de Stras-bourg, cela permet de ne paspolluer les milieux naturels.

Propos recueillis parNicolasMeschberger,

Adrien Lohner,Kaan Saraydemir

et Kevin Bohn

Les anti-rallye dans la course

L’un des arguments avancés par les anti-rallye ainsi que StéphaneGiraud, le directeur d’Alsace Nature, est que « le passage desvoitures abîme desmilieux naturels ». Photo NicolasMeschberger

Nommé

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J1J COUPS DE COEUR Mercredi 28 novembre 2012 9

« J’ai tout appris à l’école de la rue,mes profs, les ennuis, j’ai comprisqu’il fallait que je change toute mavie, il ne suffit pas d’avoir la bonneporte, il nous faut la bonne clef. Seremettre en question se dire mainte-nant je dois changer. »

La phrase est signée Abd al Malikdans son livre autobiographiqueintitulé Qu’Allah bénisse la Fran-ce paru en 2004.

« Un élèvemotivéet actif en français »

Lors des premières semaines decours au lycée Notre-Dame àStrasbourg, nous avons décou-vert avec surprise que le slameurAbd al Malik, 37 ans, était unancien élève de l’école.Plus connu par ses anciens pro-fesseurs sous le nom de Régis

Fayette-Mikano, il n’a laissé quedes bons souvenirs.L’un de ses anciens enseignants,Jacques Miry se souvient de l’ar-tiste. « C’était un élève brillant, trèspoli, respectueux, motivé, actif encours de français et en cours dereligion. Pour un adolescent, il avaitun esprit très constructif », expliquele professeur de français.À 16 ans, Abd al Malik est déjàsur le devant de la scène. Il est leleader des News African Poets,un groupe de rap très populaire àStrasbourg.Dans les années 90, la bande ef-fectue sa première tournée dansles pays de l’Est. Le début de lanotoriété pour le slameur. Un bacL en poche, il passe une licencede lettres classiques et de philoso-phie.« C’est un homme de paix, il sou-haite que la France reste un pays

ouvert aux différentes cultures »,conclut le professeur resté encontact avec lui. En 2004, sonpremier album Le face-à-face descœurs sort dans les bacs.Deux ans plus tard, il apparaîtenfin dans la lumière avec Gibral-tar et des titres comme La Gravi-té et L’Alchimiste.Un succès qui lui vaut de rem-porter un disque d’or la mêmeannée et undoubledisque d’or enmars 2007. Plus qu’un succèscommercial, l’album reçoit sur-tout le prix Constantin (qui ré-compense chaque année l’albumd’un artiste révélé au cours del’année) en 2006, et continue samoisson en remportant quatrefois une Victoire de la musique,dont celle de l’artiste interprètemasculin en 2008.Écrivain prolifique, auteur de« La guerre des banlieues n’aura paslieu », il est de retour en librairieavec un nouvel essai « Le dernierFrançais ».

Mégane Gérard et Ela Okçu

Abd al Malik,de Notre-Dame au slam

Connu par ses anciensprofesseurs sous le nomde Régis Fayette-Mikano,l’artiste n’a laissé que des bonssouvenirs au lycée Notre-Dame.Archives Dominique Gutekunst

Le 30 juin 1988, la vie de RaphaëlVoltz bascule. Suite à un accidentde baignade, il perd l’usage de sesjambes à 17 ans. Est-ce le débutd’un cauchemar ou le commen-cement d’une nouvelle vie ?Le Strasbourgeois va choisir ledeuxième chemin. Première pré-occupation. « Que vais-je faire » ?Attiré depuis tout petit par le tir àla carabine, cela devient rapide-ment une évidence. Lorsque Gil-bert Hans, le président du club detir d’Ostwald, lui propose de re-joindre son club, après plusieursmois d’hospitalisation, il n’hésitepas.

«Aucun traitementde faveur»

Trois ans plus tard, il devientchampion de France pour la pre-mière fois et intègre l’équipe deFrance. C’est le début d’une bellecarrière : 26 titres de championde France avec tous les recordsdans les catégories 10 et 50 mè-

tres, plus tard d’autres titres mon-diaux et internationaux dontquatre médailles (trois en bronzeet une en argent) aux Jeux Para-lympiques.« Le retour des jeux avec une mé-daille, ce n’est que du bonheur »,souligne Raphaël Voltz. Maispour atteindre ce niveau, il n’apas ménagé ses efforts. Il lui afallu des heures d’entraînements

au quotidien. « On s’entraîne aussidurement que les valides, nousn’avons aucun traitement de faveur.Je suis un sportif à part entière. Etmaintenant, je leur donne mêmedes conseils », dit-il en rigolant.Comme tout sportif, il a décou-vert les Jeux Paralympiques avecbeaucoup de plaisir. « Lors de mespremiers, à Sidney en 2000, cela aété un émerveillement mais aussi

une fierté de participer et de repré-senter la France. Ils m’ont égalementpermis de m’enrichir personnelle-ment en découvrant d’autres cultu-res ».À chaque fois, à Pékin en 2008 età Londres en 2012, il a pleine-ment profité de l’expérience.« C’est parfois pire qu’un contrôledouanier au niveau de la sécuritémais cela n’empêche pas la bonneambiance, c’est festif et convivial.Tout le monde est là pour offrir unspectacle aux gens qui viennentnous voir ».Cet été, en Angleterre, il a pour-tant regretté le manque d’intérêtdes médias. « Nous avons beau-coup souffert de cela, explique Ra-phaël Voltz. C’est aux gensd’envoyer des messages à France Té-lévisions pour voir plus d’images desJeux Paralympiques et plus généra-lement de handisport. Assis ou de-bout, nous sommes tous deshommes à part entière ! ».

Camille Schaal, Benjamin ImAline Krum, Thibault Nonnweiler

et Van-Son Nguyen

Raphaël Voltz,le tireur aux mains d’argent

Le champion alsacien Raphaël Voltz, avec les lycéens de terminaleESdu lycée Pasteur. Photo Aline Krum

Trophée

Nommé

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J1J COUPS DE COEUR Mercredi 28 novembre 2012 10

Chaque année en France, 18 000adolescentes tombent enceintes,que ce soit volontaire ou par acci-dent. Au final, seul un tiers d’en-tre elles décident de garderl’enfant et vont jusqu’au terme deleur grossesse.Qu’elles soient accidentelles ouvolontaires, ces grossesses préco-ces soulèvent beaucoup d’interro-gations. Voila pourquoi nousavons interrogé M. (compte tenude sa minorité, nous préservonsson anonymat), 16 ans, enceintede 9 mois et élève à Altkirch.Rencontre avec une jeune filleépanouie.Pourquoi as-tu choisi d’avoirun enfant à 16 ans ?J’ai choisi d’avoir un enfant pourresserrer les liens avec mon co-pain.

Avec qui as-tu pris la décisionet est-ce que tes parentsétaient au courant ?J’ai pris la décision avec moncopain, sans en parler à monentourage. Quand j’ai eu les ré-sultats, je l’ai tout de suite dit àmes parents.

Quelle a été la réaction de tonentourage ?Mon père ne me parlait plus, mamère a fait toutes les démarches

nécessaires, déclaration degrossesse, Caf, etc., et mes amisl’ont bien pris.

Appréhendais-tu ta rentrée àAltkirch ? As-tu prévenu leproviseur de ta situation ?

Oui j’appréhendais beaucoup etj’ai prévenu le proviseur avant

ma rentrée. (N.D.L.R. : nousavons rencontré le proviseur ad-joint. Il mettra en place une aidescolaire pour la jeune fille entransmettant les cours via Sco-lastance – environnement nu-mér ique de trava i l - , enl’appelant ou en la mettant enrelation avec ses professeurs).

Quelle est ta journée type aulycée ?

Rien de particulier, j’ai une jour-née comme les autres élèves.

Qu’envisages-tu pour tonavenir professionnel ?

Après mon bac, je souhaiteraisfaire le concours d’auxiliaire depuériculture.

Après la naissance de tonenfant, reprendras-tu l’écolerapidement ?

Je pense reprendre les coursdeux mois après la naissance demon enfant.

Comment penses-tu gérer tascolarité et l’arrivée de tonbébé ?

Ma mère est derrière moi donc iln’y a pas de soucis et mon en-fant ira à la crèche par la suite.

Comment gères-tu le regarddes autres ?

Il n’y a pas de remarques désa-gréables. Il y a beaucoup deregards insistants mais je n’yprête pas attention.

Peux-tu nous dire quel est lesexe de l’enfant ?

C’est un garçon, il s’appelleraYohann.

CéliaMurer, Nyray Unveret Christelle Zayak

16 ans et bientôt maman

Chaque année en France, 18 000 adolescentes tombent enceintes,volontairement ou non. Photo DR

Nommé

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J1J COUPS DE COEUR Mercredi 28 novembre 2012 11

L’association Mira Europe, baséeà l’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse)et fondée en 2008 par FrédéricGaillanne, s’est rendue, vendredi21 septembre au lycée agricoled’Obernai, accompagnée deFrancis Mattern, son représen-tant alsacien.Cette association offre la possibi-lité aux jeunes déficients visuelsd’acquérir un chien guide.Étaient présentes Caroline, unenon-voyante de 14 ans, avec sonchien Flash, ainsi que CélineKrieger, « éducatrice canin » àl’association Mira Europe, afin detenir une conférence devant desétablissements scolaires du sec-teur finançant le coût d’un chien(25 000 euros).Avant la création de Mira Europe,il fallait attendre d’avoir 18 anspour avoir un chien guide enFrance. « J’avais une canne blan-che, ce qui demandait beaucoupplus de concentration », témoigneCaroline. La mise à dispositiongratuite d’un chien guide vientdes Québécois qui se sont lancésdans la formation pour les jeunes

avec Mira Québec dès 1981. En2009, le travail de FrédéricGaillanne a porté ses fruits avecl’ouverture de la première « classede remise de chiens guides » à l’Isle-sur-la-Sorgue.Dans ce cadre, le parcours dessens est une révolution pour laformation des chiens guidespuisqu’il s’agit de reconstituer uncarrefour urbain, pour apprendre

aux chiens comme aux non-voyants à se repérer.La formation des animaux se faiten plusieurs étapes. De 3 mois à 1an, le chien est placé dans unefamille d’accueil ordinaire où ilsapprennent les rudimentsde leuréducation. Passée cette année, lechien se rend durant la semainedans le centre de l’Isle-sur-la-Sor-gue afin d’acquérir pendant 18

mois toutes les connaissancesnécessaires. Mais ensuite, seulun chien sur deux peut devenirguide.C’est maintenant à l’homme dese former. Après avoir suivi unstage de découverte de deuxjours, le non-voyant prend cons-cience de la difficulté et se décideou non à poursuivre l’aventurelors d’un stage « pré-classe » quidure cinq jours. Puis, les deux« compères » participent ensem-ble à leur « classe ». Celles-ci du-rent ensuite un mois, durantlequel ils passeront le plus clairde leurs temps ensemble.Une fois la formation terminée,le duo, accompagné d’un éduca-teur, rejoint son domicile afin des’installer. L’éducateur intervientau domicile, mais aussi dans lemilieu scolaire pour faciliter l’in-tégration du chien et de son maî-tre au sein de la classe.Tout le travail étant fini, le chienet son maître partent ainsi pourune dizaine d’années de cohabi-tation.Thibault Lehmann etMarine Artis

Au royaume des aveugles les chiens ouvrent la voie

Au côté des Journalistes d’un jour, notamment : Caroline, CélineKrieger, FrancisMattern etMartine Heinrich. Photo DR

Gary Latella, 26 ans, est un jeunesportif alsacien résident à Ri-chwiller et membre du conseilmunicipal de sa commune.

Il souffre de mucoviscidose, unemaladie très grave qui augmenteles difficultés respiratoires etcomplique la digestion, ce quil’oblige à suivre régulièrementdes séances de kiné et à prendrede nombreux médicaments cha-que jour (une quarantaine quoti-diennement).

Ce jeune homme au mentald’acier, qui se bat au quotidiencontre sa maladie, court réguliè-rement. « Le sport est importantpour lutter contre ma maladie » dit-il. Le sport permet à Gary d’amé-liorer sa qualité de vie et delimiter l’impact de la maladie.

Après avoir pris goût à la course àpied dès son plus jeune âge lorsdes cross scolaires, il décide de selancer. Il commence en 2005 parle semi-marathon de Paris. Après

cet exploit, Gary est sélectionnépour réaliser l’un des rêves detous les sportifs, celui de porter laflamme olympique lors des jeuxde Turin. Puis, après quelquescourses victorieuses et de nom-breux entraînements intensifs àPulversheim – environ 150 kmpar semaine – il s’attaque au ma-rathon de Rome avec pour objec-tif de franchir la ligne d’arrivée enmoins de 4 h 30. Objectif atteintpour le Haut-Rhinois qui termi-ne 1er de sa catégorie en 4 h 17.Gary a dû faire preuve de beau-coup de courage et de volontépour surmonter les effets de samaladie.

« Quand on veut,on peut »

En participant à son premier ma-rathon, il aimerait servir d’exem-ple aux jeunes « muco » etrenvoyer une autre image de lamaladie.

Gary est aussi champion duHaut-Rhin aux 10 000 m de cour-se à pied toutes catégories con-fondues.En 2006, il obtient le trophée« Réussir le sport » de bronze, cequi fut pour lui un grand hon-neur. Gary a trouvé sa motivationdans le but de battre la mucovisci-dose et d’accomplir certains rêves

qu’il a réalisés grâce à ses exploitssportifs, et à son mental. Aujour-d’hui, il vit bien sa vie, continu àcourir régulièrement et a pourprojet de finir le marathon d’Athè-nes. Un jeune espoir qui validel’expression « quand on veut, onpeut ! ».

Alexis Dietrich, Alexis BinderFranck Koeberlé et Kévin Broeglin

Gary Latella : conjuguer sportet maladie

Gary Latella (au centre) entouré de nos quatre journalistes.Photo Kévin Broeglin

Nommé

Nommé

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J1J SOURIRE Mercredi 28 novembre 2012 12

Nombreux sont ceux qui dres-sent des chevaux, qui est unediscipline olympique, les chienset encore bien d’autres animauxmais… Un mouton ? Qui y croi-rait ?

Faisons d’abord une escale au Sa-lon de l’agriculture de Paris, portede Versailles. Un événement an-nuel qui rassemble beaucoupd’agriculteurs et attire de nom-breux visiteurs plus curieux lesuns que les autres. Vaches, chè-vres, poules et cochons sont om-niprésents aux côtés desmoutons. Effectivement, on dis-tingue plusieurs races d’ovins re-présentées dans ce salon.

Ce n’est pas commun de dresserun mouton surtout selon l’ex-pression « quand un moutonsaute, les autres suivent ». Ledressage consiste à faire obéir unanimal et ainsi lui demanderd’exécuter certaines actions tellesque le saut, la révérence ou faireen sorte que celui-ci ne parte pasde son lieu de pâturage.

Intéressons-nous à EléonoreSteiger, pratiquante du dressagede mouton depuis 2010.L’Alsace : Pourquoi as-tu com-mencé le dressage ?

Eléonore Steiger : J’ai commen-cé le dressage car j’ai trouvé unagneau dans mon pré, qui a étéabandonné par sa mère, et ainsij’ai pris la relève au biberon. Parla suite, elle me suivait partoutoù j’allais, avait besoin de con-tact avec moi. Elle me considé-

rait comme sa maman adoptive.J’ai fait tout mon possible pourentretenir une vraie relation pri-vilégiée avec Peim-peim.

Dès mon retour du lycée, montemps était réservé principale-ment à elle. Et ainsi, de fil en

aiguille, j’en suis venue à prati-quer le dressage.

Combien de temps cela teprend-il pour lui apprendre untour ?Il n’y a pas vraiment de temps.Tout se base sur la relation dres-seur/animal. Dès que la confian-ce est instal lée, l’animalexécute facilement les ordres.

Que peut-on apprendre à unmouton ? Cela n’est pas trèscommun de nos jours.On peut lui apprendre à sauterune clôture de 90 cm de haut, àsuivre à la voix, à s’arrêter etvenir en fonction de signe parti-culier, à passer dans une rivière,à se promener sans contrainted’espace ainsi que la révérence.Je lui ai aussi appris à monter lesescaliers. Tout cela avec de bon-nes récompenses (rondelle decarotte ou des morceaux de pe-tit-beurre, par exemple) et decaresses.

Peu de gens sont au courant quele dressage d’un mouton est belet bien possible. Le mouton nesert pas seulement à l’hommecomme nourriture ou pour salaine. Bien que ce ne soit pasune discipline reconnue, le dres-sage de ces animaux reste uneidée originale et à exploiter.

Sara Haefelé et Eléonore Steiger

Dresse-moi un mouton…

Peim-Peim, en pleine séance de dressage, apprend à se tenir droite.Photo Eléonore Steiger

Trophée

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J1J SOURIRE Mercredi 28 novembre 2012 13

C’est bien connu, les Alsacienssont assez bons dans le domainedu sport.

D’une part grâce aux talentueuxThierry Omeyer, gardien de butde l’équipe de France de hand-ball, et Sébastien Loeb, pilote derallye, qui ont sûrement fait pren-dre conscience, heureusement,aux citoyens français que l’Alsacene fait pas plus partie de l’Allema-gne.

D’autre part, par les milliers d’in-dividus, Alsaciens bien entendu,inscrits dans les clubs.

Mais les Haut-Rhinois et les Bas-rhinois peuvent-ils être maîtresdans l’art de pratiquer le hand-ball ? La choucroute et les pinotsne les tiennent-ils pas collés àtable ?

Pour répondre à toutes ces formi-dables questions que nous nousposons actuellement et agrémen-ter attentivement et gaiement lesujet, une sympathique handbal-leuse colmarienne de niveau na-tional 2, Léa Zwickert (ColmarCCAH), a tenu à participer d’elle-même. (Plaisanterie, c’est nousqui lui avons demandé).

Tous les Alsaciens peuvent-ilsêtre handballeurs, même ceuxqui mangent de la Wurst ?

Oui, mais peut-être pas tous auniveau professionnel.

L’amour que vous ressentezpour l’Alsace ne vous retient-ilpas de partir ailleurs un jour ?

Si, parce qu’il y a une si bonneambiance ici que je n’envisagepas de partir.

Quel est le classement devotre équipe ?

L’année dernière, nous étionsdeuxième, cette année c’est unpeu tôt pour le dire.

Pour finir les Alsaciens sont-ilsles meilleurs dans ce domai-ne ?

Peut-être oui, chaque personnea son niveau et peut être lemeilleur à sa façon.

Vous l’aurez compris, malgré lesnombreux préjugés portés à l’Al-sace, les Alsaciens ne sont pasmoins affaiblis par leurs nom-breux repas trop riches.

Les Schang, Sepp, Hans, tout lemonde peut être handballeur, ycompris vous. Un article n’en estpas un sans sa pointe de commé-rage : une légende alsacienne ditque le respect des règles et de larigueur devrait être pris en comp-te, même à Montpellier.

À bon entendeur, salut bishomma.

Anaïs Ehret et Lætitia Gérard

La Wurst est-elle soluble dans le handball ?

Dessin Anaïs Ehret

Depuis quelques années, onconstate qu’élever quelques pou-les est à coup sûr un geste dans latendance, à la fois écologiquemais aussi économique.

Les poules participent à la tontedu terrain, réduisant les herbes àmettre au compost. Elles débar-rassent plus de 90 % des déchetsde cuisine.

Elles peuvent manger jusqu’à50 kg de restes alimen-taires par an, ce quin’est pas négligeablequand on veut alléger sespoubelles et ainsi contribuer àpréserver la planète.

Pour le côté économique, ellesfournissent de la viande et desœufs frais qui n’auront pas par-couru des dizaines de kilomètresavant d’être dans le réfrigérateur.

Gilbert Burger, un septuagénairehabitant Andlau, qui élève sixpoules dans son jardin depuisenviron un mois, ramasse enmoyenne cinq œufs par jour etrecycle tous ses déchets de cuisi-ne en les leur donnant à manger.

Le budget pour la constructiond’un poulailler de bonne qualitéest estimé entre 700 et 800 eurospour faire un aménagementcomplet, c’est-à-dire le poulailler,avec le grillage, les animaux, lesaccessoires (mangeoires, caget-tes, paniers…). La motivation pre-

mière est venue d’un projetélaboré en famille, auquel tousont participé, chacun ayant ache-té un élément, mais c’est Gilbertqui l’a réalisé entièrement.

Il lui a fallu tout l’été pour établirles plans et acheter le matériel

nécessaire. Son projet futur seraitd’acquérir quelques chèvres afind’entretenir plus facilement sonterrain. On dit que ce sont destrès bonnes tondeuses !

Coralie Burger, Anne Ulrichet Sophie Zirgel

Papi Burger et ses six poulettes

Gilbert Burger, dit Papi Burger, a construit son poulailler il y a environ unmois. Photo Coralie Burger

Nommé

Nommé

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J1J TROPHÉE DE L'ACTUALITÉ Mercredi 28 novembre 2012 14

À Strasbourg, les cyclistes grillantun feu rouge ou slalomant sur lestrottoirs font partie du paysage.

Pour y faire face, des règles stric-tes ont été mises en place il y aquelques semaines.

La ville de Strasbourg et les forcesde l’ordre ont annoncé la verbali-sation systématique des cyclistesqui se rendent trop souvent cou-pables d’infractions de la route.

Amendeminorée

Le montant des amendes est tou-tefois minoré, par exemple45 euros pour un feu grillé à vélo,contre 90 euros pour un véhiculeà moteur.

Le problème est que l’implicationdes cyclistes dans les accidentsest de plus en plus importante.En 2011, la responsabilité des cy-clistes était engagée dans 61 %des accrochages les concernant.Beaucoup de personnes trouvent

que le code de la route pour lescyclistes n’est pas adapté, et doncne le respecte pas forcément.

Patrick Saule, administrateur àl’association CADR 67 (Comitéd’action deux roues 67), témoi-gne : « Le vélo est un véhicule com-me les autres, mais il est moinsdangereux, car la vitesse est réduiteet il est plus léger. C’est donc normalque l’amende soit divisée par deux ».

Pas de retraitedu permis de conduire

Contrairement aux idées reçues,les infractions à vélo ne pénali-sent pas le permis de conduire ;seuls les véhicules à moteur sontconcernés.Ce n’est pas une raison pouroublier casques, gilet jaune, lu-mières, et catadioptres lorsquevous enfourchez votre monture àroues !

Antoine Lépine et Laura Schwoob

Les cyclistes mis à l’amendeà Strasbourg

Pour un feu grillé à vélo, l’amende s’élève désormais à 45 euros(contre 90 euros pour un véhicule àmoteur). Photo YvonMugler

Trophée

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J1J TROPHÉE DE L'ACTUALITÉ Mercredi 28 novembre 2012 15

Les paris sportifs existent depuisfort longtemps. En mai 2010, cesderniers ont cependant connu unréel essor à la suite de la décisionde l’état de légaliser les mises spor-tives en ligne.

Avant cette date, la Française desJeux avait le monopole sur l’en-semble des paris, qui n’étaient ac-cessibles qu’en vente directe.Aujourd’hui, ils sont ouverts à laconcurrence. Des sociétés commeBetclic, Unibet ou encore Be winemportent désormais un francsuccès. Une société de contrôle amême été créée pour réguler etsurveiller les tentatives de frau-des : il s’agit de l’autorité de régula-tion des jeux en ligne (ARJEL).

Les paris peuvent se faire sur unetrentaine de sports, dont le foot-ball, le handball et les courses hip-piques, par exemple. Grâce àinternet, le choix des paris est à lafois plus diversifié et plus accessi-ble. Il est notamment possible demiser sur des paramètres très dif-férents, comme les scores à la mi-temps.

Bien que cette pratique soit récen-te, elle représente déjà 600 mil-lions d’euros de mises par an,tandis que les mises « tradition-nelles » en guichet représententquant à eux un milliard d’eurospar an.

Misesmoyennesde 15 eurosCes derniers ont donc encore debeaux jours devant eux. « Malgrél’expansion des paris en ligne, unetrentaine de joueurs réguliers vien-nent encore miser sur le sport, essen-tiellement les courses hippiques,explique le propriétaire du barPMU L’Ours Noir, à Rouffach. Lesmises moyennes sont de 15 euros ».

L’arrivée d’internet dans l’universdes pronostics a déjà mené à desscandales. Quatre affaires concer-nant des paris sont déjà passées enjustice, dont une récemment : cel-le impliquant les joueurs de hand-ball du club de Montpellier, dontles frères Karabatic. Ceux-ci sontsoupçonnés d’avoir volontaire-

ment perdu un match, en pariantd’importantes sommes sur la dé-faite de leur propre équipe. L’opi-nion publique a été choquée devoir que la fraude s’est étendue àd’autres sports que le football.

« Le scandale du handball n’a euaucun impact sur nos parieurs régu-liers en guichet », précise le patrondu PMU de Rouffach. Pour pallierles divers débordements, une réu-

nion aura lieu à Strasbourg la se-maine prochaine. Elle accueilleranotamment la ministre françaisedes Sports, Valérie Fourmeyron,ainsi que nombre de ses homolo-gues européens. La problémati-que des paris truqués doit en effetêtre envisagée à l’échelle continen-tale, ces derniers ne connaissantpas de frontières.

Paul Bulber, Sylvain DreschElie Gaunet etMaxime Verzier

Les paris sportifs,source de scandales

Pour contrer les fraudes, une réunion aura lieu, à Strasbourg,la semaine prochaine avec laministre française des Sports.

PhotomontageMaxime Verzier

« L’amour est dans le pré » a carton-nédurant cet été.Confirmant sonsuccès estival, le huitième épiso-de de l’émission a dépassé les6,3 millions de téléspectateurs se-lon Médiamétrie (30,7 % de partd’audience). M6 approche duseuil de 6,5 millions, le record dela septième saison.

Nous avons rencontré Marie-Christine Coulon, 32 ans, uneHaut-Rhinoise de Saint-Amarindynamique et au caractère bientrempé, qui a fait partie du cas-ting de l’émission 2012.

Comme sur un sitede rencontresEncouragée par sa chef, Marie-Christine s’est présentée non paspour passer forcément à la télémais bien parce qu’elle était à larecherche de l’âme sœur. Pourelle c’était comme aller sur unsite de rencontres. « L’amour estdans le pré » est une émission qui

lui correspond bien car Marie-Christine se définit comme unefille de la terre.La production, à qui elle a envoyéun mail, lui demande de faireparvenir une lettre et des photos.À sa grande surprise, sa candida-ture est retenue par Dany Mou-reaux, celui-là même qui a décidéde quitter l’émission en fin deparcours, préférant protéger sonimage.Pour le « speed dating » avec Da-ny, Marie-Christine passe unweek-endà Paris les 17et18 marsderniers. Couvée, voire mater-née, peut-être même un peu trop,comme toutes les autres préten-dantes, par les gens de M6, laHaut-Rhinoise signe un contratque beaucoup n’ont pas lu endétail. Elle retient cependant qu’ilest stipulé de ne rien dévoilerpour conserver tout le suspenseet, chose un peu plus surprenan-te, de ne pas boire d’alcool lesamedi soir, la veille du tournage.

Pour sa rencontre avec Dany, laproduction lui a même suggéréquelques phrases à prononcer.Elle n’a pas suivi ce conseil entant que « femme libre et responsa-ble ».Malgré une prestation convain-cante, Marie-Christine ne serapas retenue par Dany pour pour-

suivre l’aventure à la ferme, l’agri-culteur franc-comtois luipréférant une autre Alsacienne,Héléna.

Un bon souvenir

De ce bref passage à la télé, Ma-rie-Christine conserve un trèsbon souvenir. Elle n’a été nulle-ment déçue de ne pas avoir étéretenue.Au contraire cette expérience lui apermis d’enrichir son cercle deconnaissances et d’amis. Elle agardé le contact avec Héléna etsurtout elle entretient depuis desliens très forts d’amitié avec Da-ny.Quant à la téléréalité, elle y a prisgoût. Mais pas pour n’importequelle émission. Après « L’amourest dans lePré »,avecunami,elleaparticipé à « Tous Ensemble »,l’émission de TF1 qui fait la partbelle à la générosité.

Marvin Siberan et Faik Totaj

Marie-Christine n’a pas trouvé l’amour dans le pré

Marie-Christine avec DanyMoureaux. Photo DR

Nommé

Nommé

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J1J TROPHÉE DE L'ACTUALITÉ Mercredi 28 novembre 2012 16

Tout ça pour ça ! Était-il nécessai-re de faire autant de bruit à pro-p o s d u f i l m p o l é m i q u eL’Innocence d’un musulman, vudes millions de fois sur Internet ?

Comment réagissez-vous face àce film ? Comment percevez-vous la réaction de certains mu-sulmans ? Des personnalités etdes passants donnent leur avis.

- « Où commence et où finit laliberté de chacun ? » crie Corineavec colère. « Je pense que dans lasociété, il y a des limites à ne pasdépasser. Là, elles le sont. Ce filmtouche à la liberté de chacun et çam’énerve ! »

- « Tout ce qui se passe est un problè-me de nation et non de confes-sion ! » s’exclame Chentianhao,un jeune. « Selon moi, certainesmanifestations de la part de musul-mans sont exagérées. Mais je necomprends pas non plus pourquoi le

Premier ministre français les a em-pêchés de montrer leur indignationen interdisant les manifestations. »

- « Quelle que soit la religion, lalangue, la culture, il est injuste de nepas respecter les personnes que l’onconsidère comme différentes », s’ex-prime une jeune touriste alle-mande.

Liberté d’expression

- Chaïb Choukri, président del’association culturelle des Deuxrives et membre fondateur de lagrande mosquée de Strasbourgpense qu’« aucun être humain n’ale droit d’être insulté » et qu’« il fautdéfendre la liberté d’expression maispas en abuser. »

Y a-t-il une limite à la liberté d’ex-pression, quand peut-on la quali-fier d’abusive ?

- Un prêtre qui a voulu resterdans l’anonymat s’exprime : « On

ne peut pas diriger la liberté d’ex-pression. Elle existe ou non, pas dediscussions possibles. »

Il ajoute avec une pointe d’amer-tume : « Non seulement le contenudu film est en partie historiquementerroné, mais en plus, esthétique-ment, il est moche. Répondre à l’in-sulte c’est nourrir la violence et lahaine, et vivre ensemble devient de

plus en plus difficile ». La secrétairede la grande mosquée de Stras-bourg traduit en français la pen-sée de l’imam : « Il ne faut pass’attarder à de la provocation gratui-te et médiocre. C’est ridicule de mé-diatiser un tel film. Ignorons-le, il nevaut pas la peine d’être discuté ».

Une réaction mesurée qui tran-che avec les pics de violence quiont eu lieu dans certains pays dumonde arabe.

Il reste à espérer que les tensionss’apaisent rapidement entre lescommunautés de croyance.

Vildan Atilgan, Mathilde BeloBetül Özkan, Khadija Rabet

et Esma Saglamer

FS’INFORMER A l’occasion de lasemaine islamo-chrétienne à partirdu 20 novembre, le foyer Oberlinprotestant (Lingolsheim) organiseune soirée de rencontre sous lethème « Tolérance et humour ».

L’Innocence d’un musulman, «une provocation gratuite»

DessinMathilde Belo

Quel est le réseau social le plusutilisé ? Bien évidemment Face-book. Il compte depuis le 4 octo-bre 2012 un milliard d’actifs, dont27 millions en France, qui fré-quentent ce site régulièrement.Ils le trouvent utile, mais ne sesentent pas forcément en sécuri-té.Pourtant, ils sont théoriquementprévenus des risques : au mo-ment de l’inscription, chacundoit accepter les conditions d’uti-lisation.

Les failles du système

Mais dans la réalité, les internau-tes ont déjà dû faire face à denombreuses failles dans le systè-me.

Léa, 16 ans, a été victime de pira-tage : « Le pirate a pris possession demon compte et a insulté mes ami (e)s, ce qui a créé des conflits et adégradé mon « image sociale ». Surle coup, je n’ai pas su comment

réagir puis ma mère m’a conseillé dechanger mon mot de passe et desécuriser davantage mon profil ».Van-Son, 17 ans, s’est inscrit surFacebook pour suivre « la mode »et l’actualité de ses amis. Il publie

la plupart de ses informationspersonnelles (ville, établisse-ment, etc.) mais pour sa sécurité,en limite l’accès : seuls, ses« amis » peuvent les voir. Sur lesprofils de Nina et Laura, 15 ans,

tout figure (géolocalisation, activi-tés) car elles ont confiance enversle site. À l’inverse, certains utilisa-teurs, méfiants, choisissent unpseudo.

Marie Brucker et Aude Haegel

Facebook: les adosse protègent-ils assez?

La réalité cachée derrière le virtuel. Photo YvonMugler

Nommé

Nommé

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J1J DYNAMISME Mercredi 28 novembre 2012 17

« À Colmar, la délinquance est plusimportante au centre-ville car il y aplus de circulation de personnes et decommerces, précise le comman-dant de police Philippe Werner.En effet, un tiers des faits de délin-quance sont commis au centre-villemais pas forcément par ses habi-tants ».

De janvier à octobre 2012, lesforces de police colmarienne ontconstaté une baisse de la délin-quance générale de 12 %, et de20 % pour la délinquance sur lavoie publique (par rapport à lamême période en 2011).

Préventionet répression

Afin de réduire cette délinquan-ce, une politique de stratégie deservice est mise en place par lesforces de l’ordre. Celle-ci com-prend une politique de préven-tion qui vise à éviter le passage à

l’acte des individus potentielle-ment déviants ainsi qu’une politi-que de répression destinée àélucider les affaires et interpellerles auteurs d’infractions. Uneconcentration policière doit êtrevisible sur la voie publique tandisque la présence de policiers doitêtre sectorisée en fonction deleurs priorités.

Il n’y a pas à Colmar de type dedélinquance particulière faisantressortir la circonscription parrapport à d’autres secteurs. Lesatteintes aux biens comme lescambriolages ont baissé au coursdes 20 dernières années. En re-vanche les atteintes à l’intégritéphysique telles les agressions oules menaces, ont augmenté régu-lièrement sur la même période.

Dans les quartiers sensibles, lesviolences urbaines caractériséespar des incendies ou des jets deprojectiles sur les forces de l’or-

dre, sont souvent gratuites. Lesmotivations de certains actes dé-lictueux peuvent être diverses ;appât du gain pour certains ousimple jeu pour d’autres, souventplus jeunes. Le malaise ressentidans les quartiers difficiles peutêtre nourri par l’oisiveté, due à un

chômage important. On peutdonc parler de cercle vicieux

Dans l’ensemble, les habitantsdes quartiers dits sensibles sesentent néanmoins en sécurité.Beaucoup se plaignent malgrétout de certains actes de délin-quance, et d’une certaine violen-ce.

« Quand je suis arrivée dans cequartier, j’avais un peu peur, confieune institutrice de l’une des écolesmaternelles des quartiers ouest. Jeme suis vite rendu compte que lasituation était en fait relativementcalme sur le terrain. »

La rénovation de certaines tours aeu un impact positif. « L’améliora-tion de la qualité de vie de la popula-tion, ainsi qu’une plus grandemixité sociale, lui assure unemeilleure sécurité », souligne uneassistance sociale travaillant dansle secteur.

Pauline Herold et ZoéMillion

La délinquance à Colmar, mythe ou réalité ?

La police colmarienne constateactuellement une baissesensible de la délinquance.

Photo ZoéMillion

Trophée

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J1J MEILLEURES PHOTOS Mercredi 28 novembre 2012 18

Parmi les images nommées, celle de Julien Zettel et Thomas Herbert (BTS,lycée agricole de Rouffach), qui illustre l’article « Le Qatar, l’investisseurincontournable d’aujourd’hui » paru samedi 6 octobre.

Le trophée de lameilleure photo revient à Alicia Augusto(lycée Freppel d’Obernai) pour cette image illustrantl’article « Erasmus, quèsaco ? » parumardi 2 octobre.

Nommée également la photo de Christelle Zayak (lycée Jean-Jacques Hennerd’Altkirch) qui illustre l’article « 16 ans et bientôtmaman » parumercredi3 octobre.

La photo de Théo Grubor (lycée Charles-de-Gaulle dePulversheim) illustrant l’article « Seit 40 Jahren demKegelsport treu » fait aussi partie des nommées.

Trophée

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J1J MEILLEURS DESSINS Mercredi 28 novembre 2012 19

Trophée dumeilleur dessin :Mathilde Doyen (lycée Freppel d’Obernai) a illustré l’article « Enfants et parents :mode d’emploi » parumardi2 octobre.

Parmi les nommés, le dessin Louise Demuth (lycéeMarguerite Yourcenard’Erstein) pour illustrer l’article en allemand « Sport oder Eps » parusamedi 6 octobre.

Nommé également, le dessin deMatthieu Fradin (lycée DomBosco de Landser) pour l’article « Les petits commerces uneespèce en voie de disparition » paru vendredi 5 octobre.

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J1J ALLEMAND Mercredi 28 novembre 2012 20

Wir haben Frau Nadège Ducleux(Animateurin des Senioren-heims von Cernay) und HerrnPhilippe Breton (leitender Ange-stellter) getroffen und haben Fra-gen zum Alltag der Heimbe-wohner gestellt. Dabei haben wirdas Augenmerk auf die Vergnü-gungsmöglichkeiten und Frei-zeitaktivitäten gerichtet undwollten wissen, was Animationfür sie bedeutet.

„Die Animation ist eine Besonder-heit unserer Einrichtung “, berich-tet uns Nadège Ducleux. „UnserZiel ist es, zu verhindern, daß dieHeimbewohner vom sozialen Lebenausgeschlossen sind. Eine weitereAufgabe ist es, die Beziehungen mitder Familie aufrechtzuerhalten.“Nadège Ducleux und PhilippeBreton nannten viele interessan-te Beispiele für Aktivitäten imHeim.

„Die Heimbewohner schlagen dieAktivitäten selbst vor und habenviele Ideen. Zum Beispiel äußern sie

den Wunsch, einen Kinoabend zuveranstalten, oder sie möchten imFast-Food-Restaurant essen. Wirwerden demnächst gemeinsam ler-

nen, wie man Mosaiktafeln macht.Wir lernen auch viel von den Heim-bewohnern selbst. Das Leben hierim Seniorenheim ist sehr abwechs-

lungsreich. Kein Tag gleicht demanderen. “

Auf die Frage, auf welche Art undWeise die Heimbewohner denKontakt mit der Außenwelt undden Angehörigen pflegen, ant-worteten sie, dass sie ein relativautonomes und freies Leben füh-ren.

„Sie tätigen ihre Einkäufe selbst undmachen Spaziergänge. Die Heim-bewohner, die Hilfe benötigen, wer-den von uns unterstützt. Sie habenmehrere Möglichkeiten, um Kon-takt mit der Familie aufzunehmen.Wir haben dafür ein Kommunika-tionssystem mit Computern undWebcams eingerichtet. “

Dank dieser Freizeitaktivitäten istes den Bewohnern möglich, ihrsoziales Leben im Seniorenheimweiterzuführen. „Das Senioren-heim von Cernay ist ein Ort derFreiheit ! “, fügt Nadège Ducleuxhinzu.Marion Schmitt, Kelly Atzenhoffer.

Keine Zeit für Langeweileim Seniorenheim von Cernay!

Das Seniorenheim von Cernay. Archivfoto « L’Alsace »

Trophée

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J1J ALLEMAND Mercredi 28 novembre 2012 21

Die geographische Lage unsererRegion bevorteilt den Handelzwischen den beiden Rhein-Ufern. In der Tat gibt es in einemGrenzgebiet immer einen star-ken Austausch zwischen zweiLändern aus unterschiedlichenGründen.

Feiertage sind ein willkommenerAnlass, um beim Nachbarn vor-beizuschauen. So beobachtetman vor allem an den National-feiertagen ein lebhaftes Gedrän-ge in den Stadtzentren und einregelrechtes Verkehrschaos aufden Straßen. Das Überquerender Rheingrenze ist für Deutscheund Franzosen schon alltäglichgeworden. Längst ist bekannt,welche Artikel man eher beimNachbarn einkauft. Beispielswei-se unterbieten deutsche Dis-counter wie Lidl und Aldi dieLebensmittelpreise der französi-schen Supermärkte um bis zu30 %. Viele kosmetische Produk-te sind in Deutschland billiger alsin Frankreich. „Ich komme schonseit meiner Kindheit. Meine Eltern

haben mich immer mitgenommen, um nach Deutschland einkaufenzu gehen “, sagt Marie-Jo, einefünfzigjährige Kundin aus Straß-burg. Sie fährt regelmäßig nachKehl. „Heute komme ich vor allem,um Bio-Produkte zu finden, weil siebilliger sind als in Frankreich “.

Diese Lehrerin mag auch amliebsten „die deutsche Einkaufsat-mosphäre der kleinen Märkte wieAldi, Lidl und sogar DM, im Gegen-satz zu den riesigen französischen

Supermärkten, Cora oder Auchanzum Beispiel. Diese haben für michzu große Dimensionen, um gemüt-lich einzukaufen. “

Seit zehn Jahren hat Marie-Joauch bemerkt, dass die Einfüh-rung des Euros die Leute auf dieandere Seite des Rheins ange-lockt hat. „In meiner Jugend hatteich immer zwei Geldbeutel zu Hau-se. Einen für die D-Mark und einenanderen mit französischen Francs,erinnert sie sich. Aber ich glaube,

dass der Euro zu dieser Tendenzsehr stark geholfen hat. Heute ist esleichter geworden, nach Deutsch-land einkaufen zu gehen. “Auchdie französischen Raucher zähltman bereits seit langem zu denStammkunden in den deutschenTabakläden. Grosse Reklame-schilder stechen schon an derGrenze dem Kunden ins Auge.Andererseits sind die Deutschenvon der Vielfalt der grossen Su-permärkte in Frankreich mit ih-ren lokalen Lebensmitteln wieWein, Käse, Fisch, Wasser, sowieKaffee begeistert. Auch niedrige-re Benzinpreise lassen die deut-schen Autofahrer nach Frank-reich pendeln. Dieses Phänomenlässt sich heute wieder verstärktbeobachten, nachdem die franzö-sische Regierung die Spritpreisegesenkt hat.Selbst wenn jetzt der Herbst insRheingebiet eingezogen ist,blüht die deutsch-französischeKommerzfreundschaft noch im-mer.

Léo Lefret, Nicolas Zellerund NicolasMattes

Der rheinische Grenzhandel blüht immer noch

Immermehr Elsässer fahren nach Freistett, um dort einzukaufen.Photo Léo Lefret

Was auch immer die altbackenenLehrer, Verwandten oder ande-ren Spaßverderber denken mö-gen, wir sind keine faulenJugendlichen ! Wir können aucharbeiten.Im Sommer --und manchmaldas ganze Jahr über-- haben vieleJugendliche einen Job, im Ge-gensatz zu den üblichen Vorur-teilen.Wir haben mit einem siebzehn-jährigen jungen Mann gespro-chen, der jeden Sommer ineinem Restaurant arbeitet. Er jo-bet, um Geld zu verdienen. Er hatsich bei mehreren Restaurantsbeworben und hat eine Stelle inder Küche gefunden. LetztenSommer arbeitete er jedenAbend --außer am Sonntag undam Montag-- von 18 Uhr bis Mit-ternacht. Er verdiente bis zu 7 €pro Stunde… Wenig Geld für ei-ne harte Arbeit. Und darüberhinaus arbeitet er auch während

des Schuljahrs jeden Samstagab-end ! Warum arbeiten die Ju-gendlichen ? Weil das Lebenteuer ist und weil sie sich auch abund zu etwas leisten wollen, wasdie Eltern nicht immer bezah-len…

Heutzutage gibt es viele Arbeit-geber, die Angst haben, einenfaulen Typen einzustellen, der esnur auf das Geld abgesehen undkeine Motivation hat.

Aus diesem Grund stellen Arbeit-geber selten Jugendliche unter 18Jahren ein. Das ist schade, dennvom Geld einmal abgesehen,wollen sich die Jugendlichenauch auf einen besseren Einstiegins Berufsleben vorbereiten. Da-mit die Chefs und die Erwachse-nen im Allgemeinen uns endlichernst nehmen !

Jérôme Jehl, Arnaud ReadelLucas Siegwalt

Jugendliche sind faul ?Von wegen…

Manche Jugendliche verdienen sich etwas Taschengeld hinzu, indemsie in einemRestaurant Geschirr spülen. Archives Thierry Gachon

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J1J RÉGION Mercredi 28 novembre 2012 22

Le cinéma n’est pas réservé qu’àHollywood. L’Alsace attire ausside plus en plus de producteurs,locaux ou étrangers. Le point avecMurielle Famy, chargée de mis-sion du cinéma et de l’audiovi-suel à la Région Alsace.Depuis 1994, la Région sou-tient la production cinémato-graphique et audiovisuelle enAlsace. Comment ?

Elle peut subventionner des pro-jets portés par des producteursrégionaux ou par des produc-teurs extérieurs qui tournent enAlsace. Ils peuvent bénéficierd’aides à l’écriture, au dévelop-pement ou à la production.

Quel type de créations soute-nez-vous ?

Il peut s’agir de courts ou delongs-métrages, de téléfilms, deséries, de documentaires.

Combien coûte un tournageici ?

Il est impossible de donner unmontant, car il y a des formatsextrêmement différents. Parexemple, pour un court-métragede fiction, suivant le scénario etle nombre de personnages, lebudget peut être compris entre

90 000 et 150 000 €. Pour unlong-métrage de cinéma, lesgrands films peuvent aller jus-qu’à sept millions d’euros.

À combien s’élève le budgetde la Région pour le cinéma etl’audiovisuel ?

À 1,8 million d’euros tous lesans, dont 864 000 € sont desti-nés uniquement aux tournages.

Qu’apporte la productioncinématographique à l’Alsa-ce ?

Elle a un impact économiquecertain dans plusieurs domai-nes : la restauration, l’hôtelle-rie, la location de matériel et dedécor, la location de costumes.Certains films peuvent égale-ment favoriser la venue de tou-ristes dans la région, comme

cela a peut-être été le cas avec« Tous les soleils », de PhilippeC l a u d e l [ s o r t i e n 2 0 1 1 ,N.D.L.R.]. De plus, le soutien deproductions cinématographi-ques permet de donner une ima-ge dynamique de la région etd’encourager la qualificationdes employés, tels que les tech-niciens et les comédiens locaux.

Quelle image, justement, lesfilms peuvent-ils donner del’Alsace ?

Celle d’une région dynamique,accueillante, chaleureuse…Pour le tournage de « Tous lessoleils », la ville de Strasbourg ad’ailleurs été choisie pour soncôté multiculturel et internatio-nal.

Y a-t-il des projets pour 2013 ?

Oui. En début d’année, un docu-fiction en huit épisodes de 52minutes, consacré à la guerre de1914-18, sera tourné entière-ment en Alsace. Nous accueille-rons aussi le premier long-métrage d’Abd al Malik, quiadaptera son roman « Qu’Allahbénisse la France ! ».

Propos recueillis parLaurène Klethi, Aymeric Baert

et Lucie Horvat

L’Alsace, terre de tournage

La Région soutient la production cinématographique etaudiovisuelle en Alsace depuis 1994. Archives Hervé Kielwasser

Trophée

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J1J RÉGION Mercredi 28 novembre 2012 23

Les nombreuses campagnes desensibilisation à l’alimentationbiologique et locale interpellent lapopulation. De plus en plus decantines scolaires se convertis-sent au bio et au local, avec desproduits régionaux traditionnelset sains. L’agriculture bio consisteà produire et à vendre en respec-tant l’environnement.Lebio favo-rise le partenariat local ourégional afin de privilégier la dis-tribution de proximité.

Vérification ettraçabilité des produitsÀ Strasbourg, il y a déjà au moins20 % de bio dans les cantinesscolaires, à la suite de la demandede la Ville, pour participer à laprotection de l’environnement,préserver la santé des élèves etaméliorer la diététique dans lesmenus. « En Alsace, 42 cantines delycée ont adopté le bio et le local »,indique Michel Clevenot, du con-seil régional, où a été élaboréeune charte d’engagement pour

l’introduction de produits issusde l’agriculture biologique dansla restauration des établisse-ments scolaires de son ressort.

Pour la cantine du collège-lycéeDon Bosco de Landser, des infor-mations ont été collectées auprèsde Daniel Adrian, le gestionnai-re ; Charles Bourdon, de la Socié-té alsacienne de restauration(groupe Elior) et Daniel Artaud,chef gérant de la cantine. Selon

Daniel Adrian : « La cantine deDon Bosco est fournie en alimenta-tion locale depuis 1974. Préférenceest donnée au local, notre focalisa-tion est de permettre aux élèves demanger équilibré. » Le local est unengagement pris, faisant l’objetd’une vérification et d’une traça-bilité des produits. L’alimentationsaisonnière est mise à l’honneur.Charles Bourdon a décidé de fai-re cuisiner tous les mois un pro-duit saisonnier différent sous

toutes ses formes, pour sensibili-ser les élèves à leurs modalités denutrition : « S’alimenter avec desproduits locaux permet de mangerdes produits frais, en cycle court, quiviennent dans la mesure du possibled’Alsace. »

« Cela permet aux agriculteurs lo-caux de vivre de leur production,ajoute Daniel Adrian. Nous som-mes convaincus que les denrées fraî-ches di sposent de qual i té snutritionnelles plus importantes. »Le coût des matières premières àDon Bosco, où 1 000 couvertssont dressés chaque jour, s’élèveentre 15 000 et 20 000 € par mois.La visite de la cuisine montre àquel point le travail est fait dans labonne humeur et avec le soucides élèves. L’organisation est aus-si irréprochable.

Le souci est donc d’offrir aux élè-ves des qualités nutritionnelles etde leur transmettre de bonneshabitudes grâce à l’alimentationlocale et saisonnière.

Edwige Lehner et Julie Le Dantec

Du bio et du local au menu dans les cantines scolaires

Grâce aux produits bio, les cantines scolaires améliorent ladiététique dans lesmenus. Archives Denis Sollier

Président de la Région Alsace,Philippe Richert nous fait part desa passion pour le sport.

Compte tenu de votre emploidu temps, avez-vous le tempsde pratiquer un sport ?

Ce n’est plus le cas aujourd’hui,mais plus jeune, j’ai joué auhandball, au football et j’ai faitde l’haltérophilie à l’universitéde Strasbourg. J’aimais beau-coup ce sport, mais j’ai dû arrê-ter car je me suis fait mal au doset je n’en avais plus le goût. Entout cas, j’adore le sport. J’enregarde le soir pour me déten-dre : des sports collectifs com-me le basket ou le football maisaussi le curling, le billard etj’étais aussi spécialiste de sumo.

Quels sont les investissementsde la Région dans le domainesportif ?

Nous sommes partenaires desgrandes opérations sportives etnous soutenons les clubs quijouent au plus haut niveau. Parexemple, Sélestat pour le hand-

ball, la SIG pour le basket etl’ASPTT Mulhouse en volley.Nous aidons aussi le Racing jus-qu’à son retour dans le mondeprofessionnel, et après on verra.C’est un problème de le voir

aussi bas. Un territoire quelqu’il soit rayonne par ses ex-ploits.

Par exemple, le rallye d’Alsaceavec Sébastien Loeb. Être lemeilleur au monde sans se pren-

dre la tête, c’est génial pourl’image de l’Alsace.

Justement, pensez-vous que lerallye soit un vrai atout pourla région ?

Il rassemble les Alsaciens autourd’une véritable aventure humai-ne. Cet événement est aussi unegrande fête populaire puisqueles gens peuvent s’y rendre sansrien dépenser. L’an dernier, il ya v a i t e n t r e 2 0 0 0 0 0 e t300 000 personnes au bord desroutes. C’est un atout de visibili-té pour la région et la marqueAlsace.

Quelle est votre position faceaux opposants ?

Dans une démocratie, il faut yêtre attentif et écouter les mino-rités. Les opposants font dubruit mais c’est la majorité quil’emporte. Comme le dit un pro-verbe chinois : « Un arbre quitombe fait plus de bruit que laforêt qui pousse ». Mais le plusimportant, c’est la forêt !

Charlotte Keller, Léa Pflumioet AmélieWalter

Philippe Richert: « J’ai fait de l’haltérophilie à l’université »

Des lycéennes de Kléber ont eu la chance de rencontrer le présidentde la Région Alsace. Photo Laure Siegel

Nommé

Nommé

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Pour le trophée du lancement del’opération le lauréat est toutel’équipe promotion du CFA deRouffach.

Actions.- A bord d’une 2 CV etd’une Méhari décorées, les étu-diants se sont chargés d’assurerla promotion de J1J. Ils ont inon-dé les commerces du centre-ville,restaurants, agences de voyages,immobilières, assurances, officedu tourisme. Le soutien médiati-que de la radio Nostalgie et l’affi-c h a g e s u r l e s v é h i c u l e smunicipaux ont largement an-noncé l’événement. En se faisantconnaître, ils ont atteint l’objectifde lancement, puisque l’équipede promotion, grâce à son dyna-misme et à sa détermination aincité le public à chercher parlui-même L’Alsace d’un Jour lesjours suivants.

Le professeur était Mme Pierron.

Responsable marketing du sitede Colmar Noémie Lang.

Était par ailleurs nommé pour cetrophée : le lycée Freppel d’Ober-nai.

Trophée du lancement

Une vénérable 2 CV a contribué a assuré le succès de cette journée de promotion de J1J. Photo DR

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Trophée de lameilleureaction commercialeet événementielle

Nommés.- Lycées Jean-JacquesHenner d’Altkirch, Charles-Stoessel de Mulhouse, Jeanned’Arc de Mulhouse, René-Cassinde Strasbourg, Louis-Pasteur deStrasbourg.

Lauréat.- Toute l’équipe de pro-motion du lycée Charles-Stoesselet du lycée Jeanne d’Arc de Mul-house.

Action.- Les élèves des lycéesmulhousiens Jeanne d’Arc etStoessel ont opté pour une parfai-

te cohésion. Tout a commencépar un scénario inquiétant : lemois d’Halloween. L’idée : dé-noncer la presse people transfor-mant en zombie (presse àscandales) une partie de la popu-lation. Mais les vaccinators (sym-boles à la fois de la pressed’information et d’investigation)étaient là, armés de leur remède« L’Alsace d’un Jour ».

Flashmob sur « Thriller » de Mi-chael Jackson, danses, sketchs.L’événement autour de la distri-bution du journal était de taille etces deux lycées venant d’horizonsdifférents ont su mener avec brio

ce projet à terme grâce à leurtravail d’équipe.Pour clore leur action et distri-buer L’Alsace d’un Jour le pluslargement, ils se sont invités auRallye de France Alsace une ma-nifestation de grande ampleur.Les professeurs : Mmes Kacz-marek, Gabriel, MM. Roncari etSchurder.Responsable Marketing du sitede Cernay Cécile Rocher.

Trophée coup de cœur

Nommés.- Lycées de Masevaux,Jean-Jacques-Henner d’Altkirch,Freppel d’Obernai, Marguerite-Yourcenar d’Erstein, Louis-Pas-teur de Strasbourg, gymnaseSturm de Strasbourg.

Lauréat.- Toute l’équipe de pro-motion du lycée Louis-Pasteur deStrasbourg.

Les professeurs : Mme Kempf etM. Grandgeorge.

Responsable marketing du sitede Strasbourg : Pierre Will.

Action.- Quand L’Alsace d’unJour rime avec humour ! Grâce àce concept original : un journalune blague, les équipes promo-tionnelles ont distribué L’Alsaced’un Jour avec beaucoup de bon-ne humeur.

Cet entrain a permis aux lycéensd’allier plaisir et travail tout enassurant une totale diffusion duproduit en investissant les ruesde Strasbourg.

Grand prix marketing pour la meilleure action commerciale

L’idée : dénoncer la presse people transformant en zombie (presse àscandales) une partie de la population. Photo DR

Les élèves des lycéesmulhousiens Jeanne d’Arc et Stoessel ont optépour une parfaite cohésion. DR

Nommé.- Lycée Charles-Pointetde Thann.

Lauréat.- Toute la classe.

Professeurs : Mme Lacroix et M.Eich.

Encadrement technique : JérômeStumbe.

Action.- Assistance technique etinformatique sur tous les sitesrédactionnels. Suivi technique dela production rédactionnelle et del’envoi des textes et photos.

Trophée de l’assistance technique

Les jeunes techniciens ont assuré le suivi technique sur les différents sites. Photo ArnaudMuller

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Trophée de lameilleuredistributionNommés.- Lycées Marc-Bloch deBischheim, Mermoz de Saint-Louis, Bartholdi de Colmar, Char-les Pointet de Thann, Amélie-Zurcher de Wittelsheim.

Lauréat.- Toute l’équipe de pro-motion du lycée Mermoz deSaint-Louis.Professeur : M. Costi.Responsable marketing du sitede Saint-Louis : Cédric Runser.Action.- : Que serait L’Alsace d’un

Jour sans distribution ?

Ils ont choisi de participer et ilsont joué le jeu jusqu’au bout !Habillés chics, sur leur 31, leslycéens de cette petite équipe ontassuré toute la distribution deL’Alsace d’un Jour. En plus de leur

quota, ils ont épuisé les stocks dela veille. En agissant en profes-sionnels, ilsontvaloriséet respec-té le travail effectué par leséquipes rédactionnelles.Les adjectifs pour qualifier cegroupe sont multiples : dynami-ques, motivés, impliqués.

Les trophées de la promotion

Habillés chics, sur leur 31, les lycéens de cette petite équipe ont assuré toute la distribution de L’Alsace d’un Jour. Photo DR

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Trophée du sourire

Nommés.- Lycées de Masevaux,Charles-Pointet de Thann, Amé-lie-Zurcher de Wittelsheim, Jean-Jacques-Henner d’Altkirch.Lauréat.- Toute l’équipe promo-tion du lycée Marguerite-Yource-nar d’Erstein.Le professeur : M. KoenigResponsable marketing du sitede Sélestat : Julia Heinrich.Action.- L’équipe de promotion ausé d’un moyen original pour fai-re parler de l’opération J1J et atti-rer le public.En effet, les élèves ont mis enscène une chorégraphie créantune dynamique autour de la dis-tribution de L’Alsace d’un Jour.Ambiance et distribution assu-rées !

Trophée de lameilleureaction thématique

Nommés.- Lycées de Rouffach,Charles-Stoessel de Mulhouse,Schweisguth de Sélestat.Lauréat.- Toute l’équipe promo-tion du lycée Schweisguth de Sé-lestat.

Les professeurs : Mme Mesnageret M. Messmer.Responsable marketing du sitede Sélestat : Julia Heinrich.Action.- Ils ont choisi de créer la

cohésion au sein du groupe ré-dactionnel et promotionnel. Pla-cé sous le signe du thèmerédactionnel « environnement »le jour de leur participation. Les

élèves se sont costumés en pay-sans, chasseurs et jardiniers. Ilsont ainsi animé la ville autour deL’Alsace d’un Jour qu’ils ont dis-tribué avec beaucoup de profes-sionnalisme.

Les trophées de la promotion

Les élèves du lycéeMarguerite-Yourcenar d’Erstein ontmis en scène une chorégraphie créant une dynamique autour de la distribution deL’Alsace d’un Jour. Photo DR

Les lycéennes deMasevaux ont fait sensation sur la place de la Réunion àMulhouse. Cela leur a valud’être parmi les nommés du trophée du sourire. Photo Darek Szuster

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Trophée de la démarchecommercialeNommés.- Lycées de Rouffach,Jean-Mermoz de Saint-Louis, Ca-mille-See de Colmar.Lauréat.- Toute l’équipe promo-tion du lycée de Rouffach.Professeur : Mme Thomas.Responsable marketing du sitede Colmar : Noémie Lang.Action.- Ils ont sensibilisé le pu-blic autour de deux thèmes forts.Le premier consistait à mieuxconnaître la Syrie. Pour ce faire ilsont distribué « L’Alsace d’unJour » en invitant la population àpartager un petit-déjeuner et àdéguster des biscuits syriens.Pour le 2e thème, ils ont menéune action sur la prévention rou-tière avec entre autre une distri-bution de tracts. Enfin certainspassants se sont vu offrir des en-trées au salon des vins et terroirsau lycée agricole de Rouffach grâ-ce à une tombola organisée enleur faveur.

Trophée dumériteNommés.- Lycée Don Bosco deLandser, Jean-Mermoz de Saint-

Louis.Lauréat.- Toute l’équipe de pro-motion du lycée Don Bosco deLandser.Professeur : Mme Chanal et M.Wisselmann.Responsable marketing du sitede Saint-Louis : Cédric Runser.Action.- Très belle initiativequ’ont eue les journalistes d’unjour. Au-delà de la distribution àl’aéroport et la frontière, les élèves

ont livré et lu L’Alsace d’un Jouraux résidents de l’IME de Barten-heim en proposant quelquesautres activités ludiques. Ils sesont également rendus à la mai-son de retraite Blanche de Cas-tille. Ils y ont rencontré ungroupe de personnes auxquellesils ont présenté J1J en mêmetemps qu’ils leur offraient des gâ-teaux concoctés par leurs soins.En créant ce lien intergénération-

nel, ils ont vécu une expérienceforte et enrichissante.

Trophée de lameilleurecommunicationNommés.- Lycées Bartholdi deColmar, Jean-Jacques-Hennerd’Altkirch, Louis-Pasteur deStrasbourg, René-Cassin deStrasbourg, gymnase Sturm deStrasbourg.Lauréat.- Toute l’équipe de pro-motion du lycée René-Cassin deStrasbourg.Le professeur : M. Kempf.Responsable marketing du sitede Sélestat : Julia Heinrich.Action.- Ils ont utilisé desmoyens ludiques et médiatiquespour attirer l’attention du publicet distribuer L’Alsace d’un Jour.Déguisés en hommes sand-wichs, ils ont animé la ville deSélestat autour de jeux ludiques :roue de la fortune, quiz, flash-mob. Ils ont assuré la promotionde leur manifestation par le biaisd’affiches et de banderoles et ontannoncé l’événement sur les on-des de Top Music et Dreyeckland.Enfin ils ont rencontré BenoîtGeoffroy d’Azur FM, lequel leur aconsacré une interview.

Les trophées de la promotion

L’équipe de promotion du lycée Don Bosco de Landser a remporté letrophée dumérite. Photo DR

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J1J LA FÊTE Mercredi 28 novembre 2012 30

La proclamation dupalmarès et la remisedes trophées ont misun point d’orgue festif,lundi soir, à la 18e

édition de Journalisted’un jour.

Jacques Romann, président dudirectoire de L’Alsace, ses collabo-rateurs et les partenaires de l’opé-ration ont ainsi remis pas moinsde vingt prix, tant dans les domai-nes rédactionnels que de la com-munication et du marketing,dans un amphi bondé du cam-pus de la Fonderie, à l’Universitéde Haute-Alsace.Tandis qu’un mur d’images retra-çait quelques grands momentsde J1J 2012, les lauréats se sontsuccédé sur l’estrade habituelle-ment réservée aux cours mais, oùce soir-là, on ne distribuait quedes bonnes notes aux lycées etapprentis, venus des quatre coinsde l’Alsace.

Les 18 ans de Journaliste d’un jour : l’heure des trophées

Parmi les trophées remis sur le campusmulhousien de la Fonderie, celui de laMeilleure distribution de«L’Alsace d’un jour», va à l’équipe de promotion du lycéeMermoz de St-Louis. Photos Thierry Gachon

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J1J LA FÊTE Mercredi 28 novembre 2012 31

Le trophée de lameilleure interview à Jennifer Koenig et TatianaLallemand (lycée Henner, Altkirch) avec Anne Thiébaut, journaliste,coordinatrice des rédactions J1J de l’édition 2012.

Trophée du dynamisme rédactionnel à Pauline Herold et ZoéMillion(lycée Notre-Dame, Strasbourg) avec leur professeur et FrancisLaffon, directeur de la rédaction de «L’Alsace».

Le « meilleur dessin » àMathilde Doyen (lycée Freppel, Obernai), icientre son professeur et Frédéric Dupuis, de l’école d’art Le Quai.

Le trophée du Souriremarketing au lycéeMarguerite Yourcenar(Erstein), remis par le doyen de la fac de droit Gérald Cohen (à D.).

Faik Totaj (lycée Stoessel,Mulhouse), Premier prix ettrophée dumeulleur article.

Trophée de la démarche commerciale à toute l’équipe promotion du lycée de Rouffach, remis par CaroleBirnstill, responsable du développement à « L’Alsace ».

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