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Ce n’est un secret pour personne, la Région Wallonne est constituée d’un tissu d’entreprises dont 94% sont des TPE de 1 à 4 personnes 1 . La collaboration entre les TPE s’avère un élément fondamental du succès commercial tant pour l’entreprise elle-même que pour la région. Aujourd’hui, comment collabore-t-on ? La collaboration peut se décliner de bien différentes manières. Par exemple : organisation de réunions, partage de documents, écriture conjointe de documents, conversations téléphoniques à 2 ou à plusieurs, etc. La collaboration peut également avoir lieu sur base de certaines thématiques comme : la gestion de projet, la comptabilité, la création d’une présentation, la gestion des ressources humaines, le partage de savoir, etc. Les collaborations, quant à elles, varient de thème en thème et donc, sur la vie courante d’une TPE, le nombre d’interlocuteurs-collaborateurs peut varier significativement. Comment Internet intervient-il dans la collaboration ? L’avènement du « Cloud Computing » Derrière ce mot un peu rébarbatif, se cache un principe très simple et facile d’usage pour la TPE : on n’utilise que ce dont on a besoin et on ne paie que ce que l’on utilise. Concrètement, pour la TPE, il n’est plus nécessaire de LES OUTILS COLLABORATIFS, LESQUELS CHOISIR ET POURQUOI ? ÉDITO ÉDITO ALAIN LEROY « Your CIO ad Interim » Pentacle SPRL www.pentacle.be IGRETEC Service TIC • Av. Georges Lemaître, 21 • 6041 Charleroi • 071 348 423 • [email protected] • http://ebusiness.igretec.be L’actualité des technologies de l’information et de la communication SUPPORT TIC NUMÉRO 8 - DECEMBRE 2010 DÉCOUVREZ... EDITO « Les outils collaboratifs, lesquels choisir & pourquoi ?» 1-2 Web 2.0 : Comprendre les enjeux pour l’entreprise 3-4 Outils accessibles sur Internet pour augmenter la productivité des entreprises & l’Open ERP 4-5 Médias sociaux et entreprises : quelles tendances en 2011? 6-7 Les 4 choses à faire avant d’utiliser les réseaux sociaux dans votre entreprise 7-8

SUPPORT TIC n°8

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Les outils collaboratifs, lesquels choisir et pourquoi? Et les réseaux sociaux : tendance ou nécessité?

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Page 1: SUPPORT TIC n°8

Ce n’est un secret pour personne, la Région Wallonne est constituée d’un tissu d’entreprises dont 94% sont des TPE de 1 à 4 personnes1. La collaboration entre les TPE s’avère un élément fondamental du succès commercial tant pour l’entreprise elle-même que pour la région.

Aujourd’hui, comment collabore-t-on ?La collaboration peut se décliner de bien différentes manières. Par exemple  : organisation de réunions, partage de documents, écriture conjointe

de documents, conversations téléphoniques à 2 ou à plusieurs, etc.

La collaboration peut également avoir lieu sur base de certaines thématiques comme : la gestion de projet, la comptabilité, la création d’une présentation, la gestion des ressources humaines, le partage de savoir, etc.

Les collaborations, quant à elles, varient de thème en thème et donc, sur la vie courante d’une TPE, le nombre d’interlocuteurs-collaborateurs peut varier significativement.

Comment Internet intervient-il dans la collaboration ?

L’avènement du « Cloud Computing »

Derrière ce mot un peu rébarbatif, se cache un principe très simple et facile d’usage pour la TPE  : on n’utilise que ce dont on a besoin et on ne paie que ce que l’on utilise.

Concrètement, pour la TPE, il n’est plus nécessaire de

LES OUTILS COLLABORATIFS, LESQUELS CHOISIR ET POURQUOI ?

ÉDITOÉDITO

ALAIN LEROY

« Your CIO ad Interim » Pentacle SPRLwww.pentacle.be

IGRETEC Service TIC • Av. Georges Lemaître, 21 • 6041 Charleroi • 071 348 423 • [email protected] • http://ebusiness.igretec.be

L’actualité des technologies de l’information et de la communication

SUPPORTTICN U M É R O 8 - D E C E M B R E 2 0 1 0

DÉCOUVREZ...EDITO « Les outils collaboratifs, lesquels choisir & pourquoi ?» 1-2

Web 2.0 : Comprendre les enjeuxpour l’entreprise 3-4

Outils accessibles sur Internet pour augmenter la productivité des entreprises & l’Open ERP 4-5

Médias sociaux et entreprises : quelles tendances en 2011? 6-7

Les 4 choses à faire avant d’utiliser les réseaux sociaux dans votreentreprise 7-8

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ÉDITOÉDITO (SUITE)

TICSUPPORT

Web 2.0 : comprendre les enjeux pour l’entreprise

Le web 2.0 est apparu, pour la première fois, entre 2004 et 2005, pour définir un ensemble de conférence sur le développement web dans le chef de l’entreprise Medialive International. L’idée, qui présidait à l’apparition de ce concept visait globalement, au passage, à l’évolution de l’internet et du Web non plus comme Média mais comme plateforme de service et d’applications dont l’information serait le carburant. Dans cette perspective, le web devient alors un lieu d’échange et d’interactivité et pas simplement une ressource pour consommer de l’information. Ce qui fera donc la richesse des entreprises 2.0 sera donc la capacité à produire de l’information à valeur ajoutée pour ses partenaires et collaborateurs.

Dès lors, on a commencé à voir apparaître toute une série d’outils applicatifs Web destinés à accroître la participation de l’utilisateur dans la gestion des contenus et de l’information. Les blogs, twitter, réseaux sociaux et les wikis qui permettent de publier, gérer et développer des contenus sur le web, mais aussi les flux rss indexant et récupérant les contenus systématiquement mis à jour. Le caractère unidimensionnel, voire universel, de ces softwares en ligne est certainement le principal avantage du monde 2.0 car il est tout le temps possible d’accéder au départ d’un pc ou d’un portable à ces API puisqu’ils sont en ligne.

On pourrait donc dire grossièrement que le web 2.0

se compose d’un volet technique de diffusion et de partage de l’information au travers d’applicatifs web, mais aussi d’un volet social qui encourage le partage et la diffusion d’informations entre individus. Concrètement, on peut citer comme exemple : les intranets des grandes entreprises multi-sites qui rendent la participation des employés plus dynamique et participative. Ou encore des réseaux sociaux, des communautés virtuelles d’entreprises organisées autour d’une plateforme de partage. C’est le cas pour MWP qui dispose d’un blog interne qui centralise et organise les flux d’information de l’entreprise.

La dérive marketing et les vrais enjeux

Profitant de l’engouement pour cette mouvance, nombre d’entreprises de communication et de marketing ont vu dans ce nouvel espace un cœur de cible pour la vente de produits de leur client ou la captation potentielle de nouveaux marchés. A l’heure où ces lignes sont écrites, il est encore difficile de quantifier réellement le retour sur investissement

Après l’écran…de fumée.Blogs, wikis, flux rss, tags, interfaces riches, Linkedin, Facebook … autant de termes, notions et espaces de partage d’information sur la toile que l’on retrouve inextricablement liés au monde du web 2.0. A l’aube de ce millénaire commençant, nombre de penseurs du Web et autres super consultants clament haut et fort que toute entreprise qui n’aura pas pris le train du web 2.0 est vouée, à terme, à la mort numérique. Restons calmes ! Avant d’esquisser et d’essayer de tracer les contours de ce que peuvent être les enjeux du web 2.0 pour le monde de l’entreprise, il faut, par souci de clarté et d’honnêteté intellectuelle, éclaircir la question de ce qu’est le web 2.0 afin de mieux comprendre ce que ce concept assez hermétique revêt et, ensuite, en déduire les champs d’applications déclinables au monde de l’entreprise.

faire des investissements massifs en matériel ou en logiciel pour tirer parti des bons outils collaboratifs, il vous suffit … d’une bonne connexion Internet (et, rappelons-le, d’une carte de crédit) !

On le sait, 75% des TPE ont une connexion Internet et donc, tout ce qui sera expliqué ci-dessous est valable pour 3 TPE sur 4. Vous n’avez donc aucune bonne excuse pour ne pas en tirer parti !

Organisation de réunions

Internet facilite grandement l’organisation et la tenue de réunions. Prenons l’exemple de réunions de travail entre le comptable et le chef d’entreprise ou simplement entre deux entrepreneurs qui collaborent sur un même dossier.

Plutôt que de se déplacer, l’usage d’outils comme Microsoft Office Live Meeting (disponible à partir de 3,84-EUR par utilisateur et par mois) ou plus simplement Skype (gratuit) peut être très utile.

Partage de documents

Nous le faisons tous au quotidien et pourtant, dans un monde numérique, l’outil le plus utilisé pour envoyer et recevoir des documents est l’e-mail. Pourtant, force est de constater que ce n’est guère facile et, de plus, la taille du document est limitée par des contraintes plus historiques qu’autre chose.

A titre d’exemple  : vous travaillez avec un spécialiste pour la gestion d’un dossier de subside à la Région Wallonne. Comment lui transmettez-vous les documents  ? Comment peut-il vous rendre le dossier complet ?

A cette fin, il existe de petites solutions telles que DropBox, TeamDrive, PutBox ou SyncPlicity qui peuvent s’avérer très utiles au quotidien. Elles vous permettent, en outre, de conserver une copie locale de vos documents et faire face à des pertes occasionnelles de connectivité et sont, pour la plupart, gratuites !

Si l’on veut aller une étape plus loin et travailler, ensemble, au même moment, sur un même document, des solutions telles que Google Docs ou Microsoft Skydrive sont d’excellentes options.

Gestion de calendriers

Un travail collaboratif efficace ne peut être rendu possible que par le partage de calendrier. Prenons le simple exemple d’un plombier qui

veut faire appel à une secrétaire indépendante pour la prise de rendez-vous pour le ramonage de cheminées. Ici, Google Calendar, Windows Live Calendar et Microsoft BPOS sont des réponses parfaites.

Dans le cas très particulier d’organisation de réunions à plusieurs personnes, des solutions comme Doodle ou Tungle.Me vous viennent en aide sans avoir à recourir au téléphone ou à l’envoi de mails incessants.

Organisation de sondages

Une fois par an ou après un événement particulier, vous désireriez connaître l’avis de vos clients et/ou partenaires et en obtenir des statistiques de satisfaction. Rien de plus simple, des outils comme Google Live Poll, SurveyMonkey ou PollDaddy peuvent vous venir en aide

Les spécifiques

Les métiers et solutions plus spécifiques ne sont pas en reste non plus. Il existe aujourd’hui une multitude de solutions pour répondre à un très grand nombre de besoins. En voici un petit échantillon :

■ Ressources Humaines : BullHorn ■ CRM : Microsoft Online CRM, Zoho CRM, ■ ERP : OpenERP Online, Zoho ERP, Afas ERP,

etc. ■ Support à la clientèle : Zendesk ■ Time tracking : Harvest Track Time, FunckyTime, etc. ■ Gestion de projet : etc.

Solutions plus globales

Ci-dessus, je vous ai listé de nombreuses petites solutions ponctuelles qui peuvent répondre à des besoins qui le sont tout autant. Dans certain cas, les entreprises désirent s’équiper d’un outil collaboratif plus intégré mais tout aussi disponible. Dans ce cas, des solutions comme ContactOffice sont réellement parfaites.

(1) Source : Agence Wallonne des Télécommunications – Baromètre des TIC 2010

En résuméVous l’aurez compris, le choix est grand aujourd’hui pour les TPE. Ce Support TIC n°8 couvre les aspects les plus importants à connaître pour une bonne collaboration. Pour tout ce que vous n’y trouverez pas, n’hésitez pas : [email protected] 0476 42 73 75.

Page 3: SUPPORT TIC n°8

ressources humaines, la gestion des projets et même le CRM. On ajoute donc de nouveaux modules au fur et à mesure de la progression de l’intégration des processus au sein de l’entreprise.

La grande force de cette approche intégrée est la vitesse d’échange des données et leur cohésion. En effet, tous les modules partagent la même source de données et les erreurs qui en découlent. Le programme de gestion des stocks sait directement prévenir le programme de gestion des achats qu’il faut commander du matériels vu que le programme de gestion de la production vient de recevoir 3 nouvelles commandes de la gestion des ventes, elle-même alimentée par une série de commandes téléphoniques générée par le CRM (Customer Relationship Management). Vous me suivez  ? Terminé donc pour le comptable de se plaindre qu’il n’a pas encore reçu les chiffres de l’atelier, tout est lié et se déroule en temps réel…

Aussi tentante que peut paraître cette approche, elle nécessite néanmoins de tenir compte des éléments suivants :

■ Votre existant  : la mise en place d’un ERP est plus difficile si vous avez déjà de nombreux systèmes en place. On hésite toujours à remplacer des programmes qui fonctionnent depuis longtemps… Par contre, si vous venez de démarrer votre activité, un système intégré est plus facile à mettre en place et ne nécessitera pas trop de changements pour se plier à votre manière de travailler vu qu’elle va se formaliser pour utiliser au mieux l’intégration des systèmes.

■ La tentation de démarrer trop vite sans une bonne analyse des processus à mettre en place est courante. En essayant de trop restreindre cette étape jugée coûteuse en temps et en frais de consultance, on obtient des fonctionnements non optimaux au niveau de l’entreprise et l’adhésion du personnel est plus difficile. Il est important d’impliquer chaque personne clé pour refléter la réalité de vos processus business.

■ Sélectionner les modules avec soin et séquencer leur mise en place. Il n’y a pas une recette obligatoire à ce niveau. La tentation est grande de ne pas toucher au système comptable généralement en place. On préfère souvent commencer par intégrer des modules qui manquent dans l’entreprise, comme le CRM. C’est évidemment un choix possible mais il faut s’efforcer de construire votre système en commençant par les fondations. Dans le graphique en cercle qui précède, on peut voir 3 couleurs principales qui montrent des fonctions pouvant être indépendantes. Si vous souhaitez mettre en fonction une des boules bleue, commencez par la comptabilité (même si vous faites une exportation mensuelle de vos données vers votre système comptable actuel). Le raisonnement est identique pour les boules des autres couleurs. Le marketing ne fonctionne pas sans le CRM…

■ Evitez les projets fleuves qui ne se terminent jamais. Mettez plutôt en place vos modules progressivement. Les besoins de votre entreprise changent au cours du temps et un processus n’est jamais définitif. C’est en voyant un module fonctionner qu’on peut juger de sa cohérence et des choses à corriger. Le prototypage est vraiment important dans votre approche (approche Scrum).

■ Le manque de vision à long terme est aussi un piège à éviter. Assurez-vous que tous les modules dont vous pensez avoir un jour besoin font partie de la solution choisie. Faire développer un module ‘standard’ manquant pour vos propres besoins n’est pas intéressant car vous supporterez alors l’ensemble des frais de développements.

Rien qu’en Wallonie, il existe plusieurs fournisseurs d’ERP. Dans votre budget entreront plusieurs types de coûts  : les licences, l’analyse de vos processus, l’installation et l’adaptation de la solution à vos besoins (jugée sur base du ‘gap analysis’). Ce dernier élément est fondamental car plus cette adaptation est lourde, plus les coûts et les délais augmentent. Dans certains cas, les frais de licences sont assez bas (notamment pour l’opensource). La vitesse à laquelle des consultants peuvent adapter les modules à vos besoins devient alors le point principal. Le choix initial du bon ERP et de l’équipe capable de l’implémenter dans les meilleurs délais est donc fondamental pour la réussite de votre projet.

Les outils accessibles sur Internet pour augmenter la productivité des entreprises & l’Open ERP

de campagnes de communication sur le web 2.0. On peut facilement dynamiser une communauté de passionnés ou d’amateurs autour d’un produit ou d’une marque mais l’enjeu est alors d’alimenter régulièrement la plateforme de partage. Combien de pages facebook, de blogs restent sans vie une fois le lancement de la campagne amorcé… Sans bonnes infos, c’est la mort. Le « buzz » n’a qu’un temps. Dès lors, il est important d’identifier des interlocuteurs susceptibles de développer votre « e-réputation », que ce soit en interne ou à l’externe, et que celle-ci soit entretenue de façon claire, permanente et créative.

La tendance du web 2.0 est la mise en réseau de l’information et des individus. Appliqués à la sphère de l’entreprise, les enjeux du web2.0 sont certainement la construction de flux de communication à haute valeur ajoutée par le partage d’expériences. C’est-à-dire le transfert de la bonne information vers la bonne personne. Les outils sont là. Ils fonctionnent bien. Tout n’est pas à faire cependant. Là où un blog est une bonne solution pour informer des évolutions de votre produit ou de vos derniers développements à l’externe, la mise en place d’un wiki qui documente les différents process de votre workflow semble indispensable en interne. Tout est question de priorité et de rentabilité pour l’entreprise.

Avec cet apport des nouvelles technologies, les interactions au sein du monde professionnel sont en train de changer. Il est clair que les perspectives du web 2.0 sont en faveur d’une meilleure productivité dans les entreprises; le potentiel d’augmentation des performances économiques deviendra incontournable par le partage des connaissances et du savoir-faire. Ceci va également impliquer de définir clairement le cadre professionnel et juridique dans lequel vont évoluer les employés ou devrait-on dire les cyber-employés. La finalité d’un blog d’entreprise ou d’un réseau social professionnel ne peut être que le divertissement pur et simple…

Le tableau rapide qui vient d’être esquissé ici montre combien le sujet du web 2.0 pour l’entreprise est vaste et encore neuf. Celui-ci doit être envisagé sous ses différents angles : productivité pour l’employeur, stratégies marketing, protection de la vie privée, etc. C’est encore à l’heure actuelle un formidable vivier d’idées et de nouvelles pratiques qui sont en train de changer notre perception de la communication et du travail.

__________________ BERTRAND BIELANDEMWP - Chargé de projet multimédia

www.mwp.be

Le web fait maintenant partie de notre vie. L’e-business nous ouvre de nouveaux marchés. Nous devons comprendre et assimiler de plus en plus de termes et de technologies nous permettant de suivre le rythme de ce monde qui accélère.

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TICSUPPORT

Parmi ces choses, le nom d’ERP (Enterprise Ressource Planning) vous est-il connu  ? Ce terme évoque pour beaucoup d’entrepreneurs une certaine lourdeur, parfois considérée comme incompatible avec la conduite dynamique de leur entreprise. Mais de quoi s’agit-il au juste ? N’avons-nous pas en mémoire des programmes ayant mis plusieurs années à se paramétrer, avec une armée de consultants, et donc abordables seulement par les grandes entreprises? Les choses changent et

il est temps de se pencher sur ce concept.

Pour les non initiés, un programme d’ERP couvre pratiquement l’ensemble des informations relatives à la conduite de vos affaires. Par analogie, on peut penser à une sorte de super programme comptable qui étendrait ses tentacules sur toute l’entreprise. L’ERP peut couvrir la gestion de la production, les stocks, la gestion des ventes et des achats, les

____________ DOMINIQUE DELFORGEConsultant Rentic

[email protected]

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SUPPORTTIC

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Si la participation des internautes est devenue la norme, encore trop d’entreprises sous-estiment la force de cette évidence. La transformation de cet engouement participatif en une véritable logique d’engagement envers la marque est aujourd’hui devenu un enjeu stratégique majeur pour une communication efficace et durable de toute entreprise. Ainsi, le bouton “J’aime” doit être considéré comme un engagement émotionnel du client qui place la marque au même niveau que ses amis. Le recrutement, l’animation et le développement de ces communautés de clients entre à présent dans une nouvelle phase d’accélération qu’il serait extrêmement préjudiciable de méconnaître. L’effet conjugué des réseaux très haut débit et du téléphone mobile rend aujourd’hui possible une intensification sans précédent des interactions entre les clients et les marques. Où qu’il se trouve le consommateur s’intégre dans une tendance de type “Always On”qui impacte directement l’entreprise temps réel.

Médias sociaux et boutique real time

Alors que le concept de social shopping est un concept assez ancien, les médias sociaux offrent aujourd’hui des opportunités inédites aux entreprises pour passer du statut déclaratif de type “j’aime” au statut transactionnel de type “j’achète”. Si les médias sociaux constituent d’excellentes plateformes de conversation avec ses clients, ils ne sont pas forçément l’endroit

le plus approprié pour faire du e-commerce. Cette vision est aujourd’hui en train d’évoluer rapidement. Si la vente de biens virtuels apparaissait encore il y a peu comme l’ultime frontière de l’acte d’achat dans les médias sociaux, on observe à présent un basculement progressif vers la vente de biens physiques sur ces plateformes. L’enjeu est de sortir d’une communication pluricanal devenue souvent innéficace à force de reproduire à l’identique un même message commercial sur différents supports pour entrer dans une véritable communication muticanal prenant en compte la spécificité du média et de son audience. S’il convient d’éviter le simple copier-coller” de son site d’e-commerce sur Facebook, les médias sociaux se prêtent remarquablement à une adaptation de l’offre ne concernant qu’une partie spécifique du catalogue de l’entreprise (séries limitées, déstockage, offres saisonnières, etc.). Il devient ainsi possible d’innover en créant des e-boutiques concepts ou éphémères (pop-up stores). Outre le retour sur image que peut en attendre l’entreprise, celle-ci va surtout être ainsi en mesure de développer sa visibilité et surtout sa légitimité sur les médias sociaux.

Grâce au feed-back obtenu par sa communauté, l’entreprise pourra améliorer et adapter son offre. Dans cette perspective, on peut concevoir une utilisation des médias sociaux pour des pré-ventes, par exemple. Une jeune entreprise pourra ainsi valider sa future offre d’e-commerce avant

Se lancer dans les réseaux sociaux est assez simple. Il suffit de s’inscrire et l’aventure commence :

■ Une page de fan sur Facebook vous permet de potentiellement fédérer les 3,6 millions utilisateurs Belges autour de votre marque et de vos services.

■ Bien que Twitter n’ait chez nous que 300.000 utilisateurs, ce sont essentiellement des leaders d’opinion. Cela vaut la peine de vous y intéresser.

■ Viadeo et Linkedin sont deux réseaux sociaux exclusivement professionnels.

de décliner celle-ci en un véritable site marchand. Il est également possible de laisser ses fans ou ses revendeurs devenir de nouveaux canaux de vente afin de démultiplier sa présence commerciale.

La géolocalisation comme complément naturel des médias sociaux

La seconde tendance majeure observée en matière de médias sociaux est celle des réseaux sociaux géolocalisés. Parmi les plus connus, on peut notamment citer Foursquare, Gowalla, Plyce, Dismoioù, Facebook Places ou encore Google Latitude.

Ces réseaux de proximité permettent d’offrir une nouvelle visibilité aux approches commerciales hyper-locales. Si le phénomène est encore trop récent pour savoir s’il s’agit ou non d’une future lame de fond, la plupart des études convergent pour souligner le caractère addictif de ces services. Pew Internet Research a ainsi relevé que si seulement 4% des internautes américains utilisent déjà ces services, ce taux monte à 7% chez les utilisateurs mobiles et à 8% dans la tranche d’âge 18-29 ans. 1% des internautes américains déclarent déjà les utiliser quotidiennement. Foursquare est sans doute actuellement le réseau social de proximité qui concentre toutes les attentions car c’est

également celui qui croît le plus rapidement. Il s’agit d’un service de géolocalisation sociale à vocation ludique qui permet à l’utilisateur de dire où il se trouve (Check-ins), de partager un avis (Tips) et de collectionner des badges qui correspondent à un certain niveau de fréquention d’un lieu précis (restaurant, bar, magasin de proximité).

Pour les entreprises, L’intérêt de s’approprier Foursquare est triple: L’entreprise peut se rapprocher de ses clients en sachant ce qu’ils disent de sa marque. Elle peut également créer des offres exclusives ou gratuites et enfin il est possible de “coupler” ces services de proximité avec des actions promotionnelles dans la vie réelle (jeux-concours, animation de lieux de vente, etc.). Plusieurs enseignes commerciales ont déjà franchi le pas et intègrent aujourd’hui ces réseaux de proximité dans leur stratégie commerciale. C’est notamment le cas des 220 restaurants Flunch en France qui utilisent Foursquare comme un outil de fidélisation et d’e-reputation.

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Médias sociaux et entreprises: quelles tendances en 2011?

Alors que certains responsables d’entreprises s’interrogent encore sur l’opportunité d’adopter une stratégie dédiée, force est pourtant de constater que nous sommes clairement entrés dans une phase de maturité des médias sociaux. Selon une étude d’Econsultancy, 71% des grandes

entreprises mondiales ont déjà mis en place une équipe spécialisée dans les médias sociaux et 29% de celles-ci utilisent Facebook comme plateforme de services à la clientèle. On peut donc considérer que le média social doit à présent être appréhendé par les entreprises comme un média mature qui nécessite un investissement sur le long terme et une intégration à l’ensemble de la stratégie de communication.

_________________________ PASCAL POTYexpert à l’Agence Wallonne des Télécommunications

www.awt.be

Les 4 choses à faire avant d’utiliser les réseaux sociaux dans votre entreprise

Igretec m’avait demandé d’animer les Matinales sur le thème des réseaux sociaux (26 octobre 2010). Un rapide recensement avait placé Facebook comme le réseau le plus connu dans l’audience. Parmi les participants, certains n’avaient jamais entendu parlé de réseaux professionnels comme LinkedIn,

Viadeo ou Twitter. Réseaux dont la découverte avait généré un certain enthousiasme.

Page 5: SUPPORT TIC n°8

Avec respectivement 100.000 et 600.000 professionnels Belges, ces outils sont d’excellents moyens pour construire et entretenir un relationnel. Cela est très utile en RH, Business Développement ou dans la vente/marketing.

Mais attention. Sans stratégie claire, vous aurez rapidement l’impression que vous perdez votre temps. Les résultats ne seront peut-être pas nécessairement au rendez-vous. Prendre un peu de recul et avoir une réflexion stratégique permet de mieux orienter vos efforts et d’augmenter les résultats.

Voici quatre points de réflexion qui me paraissent essentiels :

4 1. Faire un bilan de présence : les entreprises sous-estiment souvent leur présence sur les médias sociaux. Un dirigeant ne pense pas aux réseaux utilisés par ses collaborateurs, clients, fournisseurs, … La liste peut souvent être longue : Linkedin, Viadeo, Facebook, Twitter, Slideshare, Flicker, Youtube, sans oublier les blogs et autres forums de discussions. Il est donc important de faire un bilan de départ et de suivre sa présence en ligne. Il existe des outils gratuits comme Socialmention.com ou Howsociable.com pour le suivi d’une marque et kgbpeople.com ou 123people.com pour une personne.

4 2. Définir une stratégie : beaucoup d’entreprises se lancent dans l’aventure des médias sociaux sans réflexion préalable. Or il faut se poser une série de questions : Comment communiquons-nous à ce jour ?, Quels médias sociaux peuvent être utiles ?, Quels seront les changements ?, Quels sont les départements impliqués ?, Qui coordonne les actions ?, Avons-nous le temps et les ressources nécessaires ?, Par quoi commencer ?, etc …

4 3. Avoir des directives claires : Nous sommes amenés à utiliser les médias sociaux sans toujours en mesurer les conséquences. Les exemples d’entreprises ayant souffert de buzz négatif sont nombreux dans la presse. Des directives claires permettent d’éviter les mauvaises surprises. Le but des directives n’est pas d’interdire mais bien de favoriser les bonnes pratiques.

Voici quelques exemples :

■ Sur Facebook, un champ permet d’indiquer son employeur. Un collaborateur ne se rend toujours pas compte de l’image négative qu’il peut donner. Enlever l’indication permet d’éviter les amalgames. Laisser l’indication positionne le collaborateur comme ambassadeur.

■ Il en est de même pour l’adresse email. Beaucoup d’internautes utilisent leur adresse professionnelle pour s’inscrire sur Facebook.

■ Favoriser une attitude positive sur internet. Les entreprises ont tout intérêt à impliquer leurs collaborateurs. Un consommateur fera plus facilement confiance à quelqu’un qui n’est pas directement lié au marketing ou à la vente.

■ Comment réagir face à des commentaires négatifs ? Clarifier à l’avance comment réagir à certains commentaires permet d’éviter les réactions émotionnelles et les dérapages.

■ Respect de la propriété intellectuelle. Les médias sociaux sont des endroits où on a l’impression d’échanger qu’avec quelques personnes. Ce qui n’est pas toujours le cas. Il est donc important d’avoir des directives claires en terme de propriété intellectuelle.

4 4. Former vos collaborateurs : selon une étude (1), 26% des responsables de marque comptent sur leurs enfants pour se former aux médias sociaux. Et vos collaborateurs, comment font-ils ? Même si vous ne comptez pas utiliser les réseaux sociaux à grande échelle, former vos collaborateurs vous évitera peut-être de mauvaises surprises.

La question aujourd’hui n’est plus s’il faut être ou ne pas être sur les réseaux sociaux, la question est  : quelle présence votre entreprise a sur ces réseaux et comment les utilisez-vous  ? Ne laissez pas vos concurrents prendre l’initiative !(1) http://www.mslworldwide.com/read-and-download/

prweek-social-media-survey

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Conception et mise en page : www.europeanpictures.be

_________________ DAMIEN COLMANTEveilleur de potentiel

Site : www.extend-coaching.comBlog : www.damiencolmant.com

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