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01 Supplément réalisé par Paul Grosjean et Hervé Le Clercq - N°2 Supplément GRATUIT Spécial PME Les chemins de la croissance Mai 2013 PROJET LA REVUE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE 21

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01Supplément réalisé par Paul Grosjean et Hervé Le Clercq - N°2

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Spécial PME Les chemins

de la croissance

Mai2013

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PROJET 21 - Spécial PME

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Dossier réalisé par Paul Grosjean et Hervé Le Clercq

18 mai 2013

EDITEUR RESPONSABLE :Paul GrosjeanChaussée de Louvain 420 - 1380 [email protected]

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION :Virginie Morel

PUBLICITÉ & COORDINATION :IPM AdvertisingDaphné Mertens - 02 211 29 [email protected]

MISE EN PAGE :Ligne Claire s.a. - 02 374 99 [email protected]

PHOTOS :Photodisc - Stockbyte - Comstock Photoalto - John Fox - HLC

IMPRIMERIE : Sodimco IPM a division of SA IPM GROUP NV. : Rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles

INTERNET :

www.projet21.be

Sommaire

EDITORIAL

Objectif Croissance des PME ! Introduction

La famille comme modèle de croissance des PME .................................................4

Témoignages d’entrepreneursEric Everard, Marc Nolet, Jean-Paul van der Rest ...........................6Vincent de Launoit, Brigitte Verstuyft, Nicolas Bindels ........................................ 7

WallonieJean-Claude Marcourt porte les PME en Wallonie ..............................................8

En Wallonie, la croissance des PME passe par le public et le privé ................. 10

BruxellesCéline Fremault se mobilise pour la croissance des PME à Bruxelles ............20

Où est l’entrepreneur bruxellois ? ...........22

Avis d’expertsRoland Gillet, Valérie Denis ....................24Christophe Habets, Denis Casterman ....25Christian de Goussencourt, Philippe Depaepe ..................................26Yannik Broquet, Gérard El Allaf .............. 27

Paroles de partisPS, MR .................................................30cdH, Ecolo ............................................ 31

Selon Elio Di Rupo, il y a deux facteurs essentiels pour sortir de la crise : la sécurité sociale et les PME. C’est dire si la croissance des PME est devenue un véritable

enjeu politique. Sans PME, pas de croissance. Et sans croissance, c’est toute la protection sociale qui vacille ! Il est clair que dans les années à venir, il ne faudra pas miser sur les pouvoirs publics et sur les sociétés multinationales pour développer l’emploi en Belgique.

Hélas, il n’est pas facile de mener une politique de croissance des PME. Tout simplement parce que cet univers est très hétéroclite. D’après les autorités, les PME vont de l’indépen-dant isolé jusqu’aux entreprises de 249 personnes. Certaines sont focalisées sur le marché intérieur. D’autres ne travaillent qu’à l’exportation. Elles sont de plus en plus impliquées dans le domaine des services. Mais il en est qui contribuent à l’industrie. En tout cas, beaucoup se spécialisent dans la recherche, notamment à proximité des universités. N’en jetez plus ! On pourrait poursuivre cette typologie en différenciant le marchand et le non marchand ou en évoquant tous les secteurs d’activité. Enfi n, des critères plus sociologiques ou plus psycho-logiques pourraient intervenir : hommes et femmes, jeunes et vieux, qualifi és et non qualifi és, autochtones et allochtones… En réalité, les PME sont le refl et, non seulement de l’économie réelle, mais aussi de la société belge. Ne dit-on pas que la Belgique est une terre de PME ? Se pose alors la question de la représentation. Qui représente les PME dans le cadre des concertations ? FEB, BECI, UWE, VOKA, UCM, UNIZO, IZEO, SDI, SNI, nombreuses sont les organisations qui peuvent revendiquer ce statut.

Pourtant, cela vaut la peine de soutenir les PME. Elles dopent notre croissance. En plus, elles assurent un maillage économique intelligent. Et elles offrent souvent un environnement de qualité. Il s’agit d’emplois locaux, durables, non délocalisables. Cerise sur le gâteau, elles vé-hiculent encore des valeurs qui semblent périmées dans les grandes entités : esprit d’équipe, respect, goût du travail, sens des responsabilités, innovation, transparence, loyauté, relations humaines… En résumé, les PME sont le moteur de la croissance et du bien-être.

Dans la vie d’une entreprise à taille humaine, voire familiale, il y a normalement trois phases : la création, le développement et la transmission. Notre dossier spécial concerne le développe-ment des PME en Wallonie et à Bruxelles, particulièrement celles entre 10 et 100 personnes. Cette fourchette correspond assez bien à la réalité belge. De toute façon, nous n’avons pas la prétention d’être exhaustifs ou scientifi ques. Notre travail est avant tout journalistique. Nous avons donné la parole à celles et ceux qui nous paraissent représentatifs ou exemplatifs. Ce sont prioritairement les décideurs politiques, les responsables administratifs et les leaders professionnels sans oublier, bien sûr, les experts et les entrepreneurs. Le seul objectif de PROJET 21 : donner l’envie d’entreprendre et de grandir.

Paul GrosjeanRédacteur en Chef PROJET [email protected]

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PROJET 21 - Spécial PME

La famille comme modèle de croissance des PME

Docteur en Droit, Jean Mossoux est chargé de cours à l’ICHEC. Son dada ? Les PME ! C’est lui qui est l’initiateur d’ICHEC PME, le programme, de toutes les écoles de gestion, le plus adapté à cette activité. Il est à l’origine de nombreux colloques, séminaires, articles et ouvrages sur le sujet. Il a notamment écrit, avec Valérie Denis, « Bijoux de familles, itinéraires de croissance et valeurs des entreprises familiales ambitieuses », paru chez Roularta Books.

Bref, il est difficile d’écrire un article sur les PME en croissance sans interviewer Jean Mos-soux. Rendez-vous est donc pris chez lui dans

sa maison fleurie d’Auderghem. L’homme est chaleureux. « Je vous donne quelques pistes pour trouver les bons chiffres sur les PME. Mais, avant toute chose, j’aimerais vous parler de l’aspect humain ».

Jusqu’à 250 personnesAvant d’entendre Jean Mossoux, évacuons donc la question des chiffres. En Europe, 2 tra-vailleurs sur 3 sont employés dans une PME. Au niveau belge, c’est à peu près la même pro-portion. En Belgique, au total, 72.643 nouvelles petites et moyennes entreprises ont été lancées en 2012. La Flandre représente 54,7% de ces

entreprises créées, la Wallonie 28% et Bruxelles 13,9%. Selon les derniers chiffres fournis par le CEFIP, le taux de refus des banques aux de-mandes d’octroi de crédit aux PME a augmenté en 2012, s’établissant à 16,1% contre 12,9% en 2011. Une entreprise sur 10 dépose le bilan avant l’âge de 5 ans. En Wallonie, 99% des en-treprises sont des PME. Entre 75 et 80% de la croissance générée par le Plan Marshall repose sur les PME. A Bruxelles, 99% des entreprises sont des PME de moins de 50 salariés. 85% de ces entreprises appartiennent au secteur tertiaire.Mais quelle est la définition d’une PME ? Selon l’Europe, cette catégorie est constituée des en-treprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan n’ex-cède pas 43 millions d’euros. Cette approche très technocratique ne correspond pas vraiment à la réalité belge. Il est clair qu’une entreprise de 240 personnes est petite en Allemagne mais grande en Belgique. Prenons alors la classi-fication en vigueur chez nous. Les TPE (Très Petites Entreprises) emploient moins de 10 per-sonnes, les petites entreprises de 10 à 49 et les

Pour beaucoup, la croissance des PME est une affaire de chiffres. Sans doute. Mais c’est aussi une aventure humaine. Et c’est une question de psychologie. Cela tient souvent à la personnalité du patron. En fait, comme le suggère le Professeur Jean Mossoux, le modèle est la famille. La nouvelle génération va-t-elle le suivre ?

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D’abord, les valeursMalheureusement ou heureusement, toutes ces définitions statistiques reflètent assez mal la réa-lité. « Une PME, précise Jean Mossoux, c’est avant tout un état d’esprit. La réalité humaine y est prépondérante. C’est presque une famille. Pour comprendre cette dimension, il faut mesurer ce qu’est l’entreprise familiale. Sa définition implique 3 critères de base. Il y a tout d’abord le fait que la famille possède au minimum deux postes d’admi-nistrateur. Autre condition : détenir la majorité des actions. Enfin, il s’agit d’avoir le pouvoir décision-nel sur la stratégie, sur la vente et sur la transmis-sion de l’entreprise. Dès que vous réunissez deux de ces trois critères, vous entrez dans la catégorie des entreprises familiales. Pour une PME, ce sont les mêmes éléments sauf que cela repose non plus sur une famille mais sur une personne ou plu-sieurs (NDLR : qui n’ont pas nécessairement des liens de parenté entre elles) ».

Poursuivons la comparaison avec l’entreprise familiale. Comme celle-ci, la PME est fondée sur des valeurs, des principes et des objectifs. Des exemples de valeurs ? La passion, l’ambition, l’in-novation, le pragmatisme, la rentabilité, la produc-tivité… « On peut résumer cela assez facilement,

ajoute le Professeur Jean Mossoux. Pour moi, un patron doit être capable d’utiliser la formule sui-vante : je dis ce que je fais, je le fais et je dis que je l’ai fait ».

Exemplarité du bossJustement, quelles sont les qualités d’un bon pa-tron ? « Il y a plus de 10 ans, j’avais écrit un article à ce sujet. En le relisant, je me dis que mon analyse reste valable. Il y a toujours cette nécessité d’avoir le flair, de sentir le contexte pour élaborer un pro-jet. Cela doit naturellement s’inscrire dans une vision. A cela s’ajoutent la créativité et l’innovation. Et le sens de l’action. Voire l’amour du risque. En même temps, tout doit être chiffré. Et il importe de respecter un plan par étapes. Etre pressé sans empressement, en quelque sorte. Autre précepte : décider après avoir recueilli les avis éclairés de son entourage. Tout en sachant qu’on peut évoluer en fonction de l’environnement et de ses différentes métamorphoses. De toute façon, il faudra vérifier les résultats, qu’ils soient qualitatifs ou quantitatifs. Et s’entourer des meilleurs talents. Ne pas oublier d’évaluer sans cesse leur travail. Tout comme il s’agit d’être sévère pour soi-même. Etre capable de se remettre en question. Le cas échéant, de passer la main ».

Evidemment, il n’y pas de méthode scientifique. Chacun développe sa propre approche selon sa sensibilité. « Jean-François Heris, Président de l’Union Wallonne des Entreprises, met en avant six

points : vision, stratégie, communication, alignement de l’organisation & responsabilisation, reporting & contrôle, reconnaissance & récompense. Thierry Huet de la biscuiterie Desobry à Tournai insiste, quant à lui, sur l’exemplarité du boss. Et sur la transparence. Cela crée la confiance au sein de l’entreprise ».

Croissance inspiréeAjoutons que les PME n’ont pas le monopole des valeurs. Et que tout n’est pas nécessairement idyllique dans cet univers. D’ailleurs, toutes les PME ne recherchent pas la croissance. Rappe-lons-nous ces paroles du Président du Cercle du Lac, Serge Verhaegen : « Je peux comprendre que des entrepreneurs refusent de grandir. Croître, cela coûte cher et c’est une source d’ennuis. La production, le stockage, le financement, le recru-tement, tout devient problématique. En quelque sorte, la croissance est un changement de mé-tier ». C’est, en tout cas, une décision irréversible qu’il ne faut pas prendre à la légère. Ou comme le dit le Professeur Jean Mossoux pour conclure, « la croissance est une inspiration, elle n’est pas une injonction ». En ce début de 21ème siècle, une chose est sûre : la jeune génération a la même soif d’entreprendre que l’ancienne. A cette dif-férence près qu’elle n’a peut-être pas envie de s’inscrire toute une vie dans la même entreprise et de la transmettre à sa descendance. Autres temps, autres mœurs…

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Témoignages d'entrepreneurs

La base du développement est la différen-ciation. Une étude parue dans le Harvard Business Review démontre que, à de très

rares exceptions près, le seul moyen d’assurer la croissance d’une entreprise sur le long terme est de développer des facteurs de différencia-tion autres que les prix : « better before chea-per ». Cette stratégie passe par l’offre de pro-duits innovants et de services « hors normes ». En Belgique, plus que partout ailleurs, les coûts de la main d’œuvre, de l’énergie et de la fisca-lité obligent à suivre cette logique. Par ailleurs, le travail en réseau est incontournable. Pour vendre (et exporter) des produits innovants, une PME doit puiser ailleurs les compétences qu’elle ne peut pas ou ne veut pas fournir en interne. Par exemple, en s’installant dans un Parc Scientifique où sont établis plusieurs centres de recherche. Ou en développant des produits via la R & D en Open Source. Enfin, rappelons que l’intelligence collective est infini-ment plus productive que la somme des talents combinés. Pour fédérer tous ces talents, il faut s’appuyer sur des valeurs très fortes. La jeune génération est avant tout en quête de sens. Bref, la priorité pour le chef d’entreprise est de définir et de porter ces valeurs pour en faire l’ ADN de l’entreprise, éclairant naturellement les comportements dans tous les actes posés.

Marc NoletCEO PhysIOL

Se différencier, travailler en réseau et porter des valeurs

Quatre ingrédients ont été déterminants dans l'évolution d'Artexis et lui ont per-mis de devenir un acteur important du

secteur des foires et salons en Belgique et à l'international. C'est ce que nous appelons "les 4 C" : Concept fort, équipe de Champions, Créativité au quotidien et écoute incondition-nelle du Client. Le concept fort est sans doute une évidence mais la difficulté réside dans la nécessité de s'y tenir lorsque des choix difficiles s'imposent. Si on vise l'excellence, s'entourer des meilleurs est tout aussi important, voire da-vantage. Mieux vaut un projet moyen porté par des champions qu'un concept fort défendu par une équipe incompétente. Le troisième 'C' est celui de la créativité. Dans un environnement en constante évolution, il est indispensable d'innover au quotidien, de se remettre en ques-tion et de se réinventer en permanence… sous peine d'être rattrapé ou distancé par la concur-rence. Last but not least : écouter son client. Trop d'entrepreneurs se focalisent sur leur ser-vice ou leur produit et oublient de s'intéresser aux attentes de leurs clients. Cela semble idiot mais c'est, selon McKinsey, la première cause de faillite des startups!

Eric Everard, CEO Artexis Group, Manager de l’Année

Les 4C, moteurs de croissance

Dans la crise économique que nous connaissons actuellement, il semble que les optimistes soient les seuls à pouvoir

parler de croissance. Or, celle-ci, malgré la conjoncture difficile, reste possible pour cer-taines PME. Pour cela, formulons quelques vœux… Tout d’abord, espérons que nous pourrons bénéficier de politiques dynamiques de l’Etat et des Régions. La démarche fon-damentale est de favoriser l’entrepreneuriat en diminuant les charges fiscales et adminis-tratives sur les entreprises. Ensuite, faisons en sorte que les PME puissent profiter de leur petite taille pour développer leurs activités avec un service plus proche des clients. Enfin, la crise peut être un atout. Elle peut être l’occa-sion de reconquérir des parts de marché, voire reprendre des concurrents qui auraient jeté l’éponge. Ces conseils semblent simples et évidents. Pourtant, ils demandent beaucoup d’énergie et de motivation. Dans certains cas, il faut même des sacrifices. Mais, à terme, je suis sûr que nous retrouverons la croissance, principalement par les PME !

Jean-Paul van der RestCEO Office des Propriétaires

L’optimisme de la volonté plutôt que le pessimisme de l’intelligence

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PROJET 21 - Spécial PMEPROJET 21 - Spécial PME

Pour moi, quatre éléments sont essentiels dans la croissance de l’entreprise. Pri-mo, il y a la qualité et la motivation des

équipes en place. En ce qui me concerne, c’est un immense plaisir de travailler quotidien-nement avec des collaborateurs dynamiques, professionnels et volontaires. C’est la clé de la réussite : les bonnes personnes à la bonne place et tout devient possible. Un autre élé-ment déterminant est de trouver un partenaire de première qualité dont l’expertise en matière d’accompagnement des dirigeants de PME est de très haut niveau. Dans mon cas, c’est la so-ciété Investsud, spécialiste du capital à risque, toujours là pour me pousser dans le dos vers des projets de développement. Troisièmement, je voudrais insister sur la nécessité de réinves-tir en permanence pour coller aux évolutions technologiques. Le but est de toujours mieux servir nos clients. Je remarque avec du recul que c’est bien souvent les investissements qui appellent le chiffre d’affaires et pas le contraire comme on pourrait l’imaginer. Enfin, il y a la volonté de remettre sans cesse son métier en question. Il faut tout faire pour accroître la qua-lité du service que nous rendons et élargir la palette de nos prestations. Et surtout corriger ses erreurs en admettant que l’on s’est parfois carrément trompé.

Vincent de LaunoitAdministrateur Délégué Water & Laser Cutting

La croissance ? Une belle discipline mais pas une obsession…

En période de crise, plus que jamais, l’imagination doit être au pouvoir. Mais aussi la flexibilité. De nouveaux services

apparaissent qui doivent faciliter la vie des par-ticuliers, des collectivités, des entreprises. Et ces services évoluent dans le temps. Prenons le cas de la conciergerie d’entreprise. C’est l’ensemble des aides mises à disposition des salariés au quotidien sur leur lieu de travail. Cela va du pressing au repassage en passant par la coiffure, la cordonnerie, les démarches administratives, les réservations de restaurant, etc. Le but est de diminuer le temps consa-cré par les collaborateurs aux activités extra-professionnellles. Cela permet une meilleure disponibilité du personnel et réduit l’absen-téisme. Tout bénéfice pour le responsable des ressources humaines ! Petit-à-petit, cette démarche typiquement anglo-saxonne fait son chemin en Belgique. Mais à côté des sociétés, un nouveau marché s’ouvre pour les concier-geries. Ce nouveau business se situe dans le secteur immobilier. En effet, pour lutter contre la vacance des bureaux, les promoteurs et les investisseurs installent des conciergeries dans les immeubles. C’est une façon efficace d’atti-rer et de fidéliser les entreprises locataires. Toujours s’adapter…

Brigitte Verstuyft CEO EasyDay

Les concierges comme modèles de croissance ?

Pour moi, le premier chemin de la crois-sance des PME est "l'équipe". Si vous lisez la biographie de Sir Richard Branson,

vous serez surpris par le nombre de "nous" en comparaison du nombre de "je". Je rejoins cette idée qu'aucun projet ne peut se réaliser indivi-duellement et qu'il faut une équipe solide, com-plémentaire et solidaire. Le deuxième facteur de succès selon moi est la "passion" ! Monter sa startup demande beaucoup d'efforts et de travail, avec, au début, souvent peu de récom-penses. Mais si vous choisissez un domaine qui vous transcende, non seulement vous n'aurez pas l'impression de travailler une seule seconde mais vous connaîtrez aussi parfaitement votre marché. Pour finir, je mettrai le point sur "la communication". Celle-ci est essentielle. Vous aurez beau avoir un produit "insanely great", comme disait Steve Jobs, si vous ne savez pas le présenter, il ne se vendra pas. Un mau-vais produit bien présenté aura plus de chance d'être sélectionné qu'un produit génial mal va-lorisé ! J'aime d'ailleurs regarder les keynotes de Steve Jobs qui, pour moi, excellait dans cet art.

Nicolas BindelsEtudiant 3ème Bachelor Ingénieur de Gestion/UCLInternet Entrepreneur/Reonin/Reonin Academy/Inwood

L’équipe, la passion et la communication

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PROJET 21 : La croissance des PME est-elle une priorité du gouvernement wallon ?

JEAN-CLAUDE MARCOURT : C’est évidem-ment une priorité du gouvernement wallon. Nous n’avons d’ailleurs pas le choix. Les PME (particulièrement celles aux alentours de 10 per-sonnes) constituent l’extrême majorité (99%) des entreprises présentes en Wallonie. Elles ont donc un impact énorme sur la croissance wal-lonne. En outre, elles ont le plus grand poten-tiel d’innovation. Précisons néanmoins que cela ne signifi e pas que notre politique économique oublie les grandes entreprises. Même si elles ne représentent que 1% des sociétés, elles occupent plus de 25% de l’emploi et réalisent 75% de l’en-semble de la valeur ajoutée des entreprises. Des groupes comme GSK restent indispensables.

PROJET 21 : Mais quelle est l’importance des PME dans le Plan Marshall ?

JCM : Les 6 pôles de compétitivité du Plan Marshall sont ceux qui ont généré le plus de croissance en Wallonie. Entre 75 et 80% de cette croissance reposent sur les PME. Bref, les PME sont un facteur essentiel du renouveau de la Wallonie.

PROJET 21 : Quel est le modèle wallon de PME ?JCM : Le modèle wallon de PME est fondé sur l’innovation, qu'elle soit technologique ou non technologique. Rappelons que la Wallonie a remporté l’appel à projets « European Creative Districts » lancé par la DG Entreprise et Industrie de la Commission Européenne. Précisément, deux lauréats, la Toscane et la Wallonie, ont été retenus fi n 2012 parmi une quarantaine de dos-siers émanant de toute l’Europe. Le projet wal-lon, baptisé Creative Wallonia, a été considéré comme un projet de référence au niveau euro-péen par la Commission. Celle-ci a notamment

relevé le fait que le projet wallon intégrait la créa-tivité dans l’ensemble de son approche. Bref, il y a une véritable culture de l’innovation en Wallonie.

PROJET 21 : Cela signifi e-t-il que les PME sont la solution au déclin de l’industrie en Wallonie ?

JCM : C’est une piste cruciale pour le renou-veau industriel de notre région. L’industrie, c’est avant tout la haute technologie, c’est l’appli-cation des sciences à l’économie. Les PME sont donc particulièrement bien placées pour relancer le processus industriel en Wallonie. Elles sont le fer de lance de la spécialisation intelligente de notre région telle qu’elle est prô-née par l’Union européenne et telle qu’elle est inscrite dans le Plan Marshall. Un exemple ? Biowin et le contrat de partenariat avec le Massachussetts Life Sciences Center dans le secteur des biotechnologies.

PROJET 21 : Quels sont les principaux obs-tacles à la croissance des PME wallonnes ?

JCM : La principale raison est le manque de temps des entrepreneurs. Mais il y a aussi la fai-blesse de l’accompagnement. La question de la transmission est une belle illustration de cet as-pect. Pour résoudre ce défi cit d’encadrement, il y a différentes options dont le partage d’expé-riences. Je crois beaucoup aux éco-systèmes.

PROJET 21 : Mais l’entrepreneur wallon n’a-t-il pas trop tendance à refuser la crois-sance ?

JCM : Ne généralisons pas. Ceci dit, il est vrai que l’entrepreneur wallon a parfois des diffi -cultés à grandir. Bien sûr, il n’est pas toujours facile d’accepter de passer d’une direction indi-viduelle à une direction collégiale. Il y a aussi le souci de préserver sa qualité de vie. J’ai encore

en mémoire les paroles de cet entrepreneur qui m’avait un jour confi é : « Au-delà de 200 per-sonnes, cela ne m’intéresse plus ». J’ai essayé de le faire changer d’avis en lui rappelant que la diversité humaine était une richesse. Peine perdue…

PROJET 21 : N’y a-t-il pas aussi la peur d’en arriver à 50 salariés et de devoir affronter une représentation syndicale ?

JCM : Je ne crois pas que la cause fondamen-tale des blocages soit liée à ce seuil. Les pro-blèmes principaux sont l’accès au crédit et la qualité de la formation. Rendons notre société plus accueillante pour les entrepreneurs.

PROJET 21 : Vous croyez que les entrepre-neurs wallons ont besoin de davantage de reconnaissance sociale ?

JCM : Absolument et j’estime que les médias ont beaucoup à faire pour accroître cette re-connaissance. Il est clair qu’il faut améliorer la perception par le public des entreprises. Je constate notamment qu’il y a souvent confusion entre les PME et les multinationales. D’où, par-fois, un certain rejet. Or, je le répète, toutes les entreprises, qu'elles soient marchandes ou non-marchandes, sont indispensables à la société.

PROJET 21 : L’entrepreneur wallon est-il suffi samment et correctement informé ?

JCM : Je crois, effectivement, qu’il y a un manque de connaissance des dispositifs exis-tants. C’est peut-être dû à la complexité des structures d’accès à ces dispositifs. Bref, il est impératif de simplifi er ce processus. C’est pour-quoi je crois beaucoup à la nouvelle Agence pour l’Entreprise et l’Innovation (AEI). Elle regroupe désormais les activités de l’ASE (Agence de Stimulation Economique), de l’AST (Agence de Stimulation Technologique) et de l’AWT (Agence Wallonne des Télécommunications). Bref, les entreprises ont maintenant un point de contact unique pour aller vers ces dispositifs : AWEX, SOWALFIN, SOGEPA, etc. Ceux-ci demeurent bien sûr les bras opérationnels de la politique économique de la Région wallonne.

PROJET 21 : Où en est le fi nancement des PME en Wallonie ?

JCM : Le fi nancement des entreprises est un thème tout à fait prioritaire dans le contexte économique actuel. Les sociétés wallonnes

Jean-Claude Marcourt porte les PME en Wallonie

C’est un poids lourd du gouvernement wallon. On parle même de lui comme Ministre-Président en 2014. En tout cas, depuis 2004, il marque l’économie wallonne. Fervent régionaliste, Liégeois pure souche, il a la réputation de connaître ses dossiers. Le plan Marcourt pour les PME est incontournable. Il en précise les accents à PROJET 21.

C’est un poids lourd du gouvernement wallon. On parle même de lui comme Ministre-Président en 2014. En tout cas, depuis 2004, il marque l’économie wallonne. Fervent régionaliste, Liégeois pure souche, il a la réputation de connaître ses dossiers. Le plan Marcourt pour les PME est incontournable. Il en précise les accents à PROJET 21.

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PROJET 21 - Spécial PME

souffrent d’un manque chronique de moyens financiers alors que dans le même temps, l’épargne n’a jamais été aussi élevée. Pourtant, ce ne sont pas les ressources qui manquent. Le secteur public propose des solutions pour toutes les phases et toutes les activités des entreprises : SOWALFIN, invests wallons, SO-FINEX, Plan Marshall 2.vert, SOGEPA, SRIW, etc.

PROJET 21 : Justement, l’entrepreneur wallon n’a-t-il pas trop tendance à se tour-ner vers le secteur public ?

JCM : Je ne pense pas que l’entrepreneur wal-lon soit obsédé par l’argent public. Mais sou-vent, il n’a pas le choix. Il y a moins de venture

capitalists en Wallonie qu’en Flandre. Il faudrait plus de José Zurstrassen. C’est apparemment difficile de trouver l’équilibre entre les attentes de l’investisseur et celles de l’entrepreneur. D’un côté, il y a le besoin d’un retour sur investisse-ment après une période d’entre 3 et 7 ans. De l’autre, il y a volonté de s’inscrire dans la durée et de pérenniser l’entreprise. Sans investisseurs, il faut alors se tourner vers les banques. Et cela soulève la question de l’accès au crédit. A ce propos, des discussions sont en cours avec la FEBELFIN (NDLR : Fédération Belge du Sec-teur Financier). Une réunion s’est tenue à mon cabinet. Animée par le Professeur Roland Gil-let (NDLR : Wallon de l’année), elle a regroupé les principaux acteurs financiers, qu’ils soient

publics ou privés (SRIW, SOWALFIN, SOGEPA, Belfius, etc.). Le but est de faire évoluer le modèle et de freiner le sous-financement des entreprises. Malgré les difficultés, surtout liées à Bâle III, j’espère que nous arriverons, avant les vacances, à un protocole d’accord avec les banques.

PROJET 21 : Et si on parlait des exportations wallonnes ?

JCM : Sur base des dernières études réalisées par l’Union Wallonne des

Entreprises, je constate que les PME restent encore frileuses à l’exportation. En d’autres termes, elles préfèrent se concentrer sur leur marché domestique. Pourtant, vu l’étroitesse de ce marché intérieur, elles devraient prospecter les marchés extérieurs pour espérer grandir. A cet effet, en tant que Ministre du Commerce Extérieur, j’ai pris un certain nombre de mesures allant du coaching à l’incitation. Ce serait trop long de les détailler. Rappelons simplement que le « focus PME » a été consacré par le nouveau contrat de gestion de l’AWEX.

PROJET 21 : D’autres pistes encore à signa-ler pour booster la croissance des PME ?

JCM : On a déjà évoqué le coaching, le finan-cement, la succession, l’innovation, l’export. J’ajouterais 3 axes : la gouvernance, le networ-king, les talents.

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WALLONIE

Table Ronde

Impossible de débattre de l’écono-mie wallonne sans réunir secteur privé et secteur public. En Wallonie, plus qu’ailleurs, tout est imbriqué. Mais quels sont alors les acteurs du système ? Pas toujours évident de dénouer le fil d’Ariane. Pour parler des PME en croissance, nous avons réuni au Cercle du Lac 7 entités qui nous paraissent in-contournables ou emblématiques parmi toutes ces forces vives.

Tout d’abord, et c’est logique,

nous avons invité les organisations qui défendent les intérêts des PME en Wallonie, particulièrement celles qui emploient entre 10 et 100 per-sonnes. Pour l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), ce fut Didier Pa-quot, Directeur R&D et pour l’Union des Classes Moyennes (UCM), ce fut Arnaud Deplae, Responsable du Service d’Etudes.

Ensuite, il fallait réunir les adminis-trations et les organismes dépen-dant de la Région wallonne et

s’occupant plus spécialement des PME en croissance. L’Agence de Stimulation Economique struc-ture et coordonne l’animation du développement économique en Wallonie. Elle fut représentée par sa Responsable de la Communi-cation, Clarisse Ramakers. La SO-WALFIN contribue au financement de la création, du développement et de la transmission des PME. Elle fut représentée par Bernard Jehin, membre du comité de direction. L’AWEX est l’agence wallonne à l’exportation et aux investisse-ments étrangers. Elle fut représen-tée par Marie-Christine Thiry, Direc-trice des incitants financiers.

Enfin, après le nivau régional, voici l’échelon provincial. Primo, il y a les invests. Notre choix se porta sur Meusinvest qui fut représenté par Hugues Danze, Responsable de la Communication. Secundo, il y a les intercommunales. Et nous pointâmes l’Intercommunale du Brabant Wallon (IBW) qui fut re-présentée par Baudouin le Hardÿ, Directeur Général.

Aide ou partenariat ?

Quelle est votre vision de la croissance des PME ? Il n’en fal-lait pas plus pour lancer le débat. « La première chose à faire, pré-cise Didier Paquot, c’est donner l’envie de croître. A partir de là, il faut aider les entrepreneurs qui ont fait le choix de la croissance. Il convient de les orienter vers les bonnes portes. Notamment en matière d’organisation, d’innova-tion et d’exportation. Ceux qui dé-passent les 49 salariés ne doivent plus avoir peur » Sur ce terrain, UWE et UCM sont forcément d’ac-cord. « Effectivement, commente Arnaud Deplae, le conflit social ne peut plus être un frein à l’es-prit d’entreprise ». Du côté, de la SOWALFIN et de Bernard Jehin, forcément, la perception est dif-férente. Elle se veut plus positive. « Les instruments existent, les res-sources existent ; ce qui prime, c’est la qualité du projet ».

Et les questions financières ? « Un gros problème, rappelle

L’aspect humain est omniprésent dans les PME. Aborder ce sujet suscite inévitablement les passions. Surtout dans le sud du pays. En tout cas, quand PROJET 21 propose aux principaux acteurs concernés de se retrouver au Cercle du Lac, le résultat est probant. Le débat est animé. Et même si les approches se percutent parfois, tout le monde partage cette obsession de la croissance en Wallonie. De toute façon, vis-à-vis de l’Europe et de la Belgique, cette croissance est inéluctable.

En Wallonie, la croissance des PME passe par le public et le privé

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Hugues Danze, c’est la faiblesse des fonds propres. Impossible de convaincre un banquier dans de telles conditions. Bref, il faut les augmenter. On ne peut pas croître sans qu’ils soient à la hauteur ». Comme en Flandre ? « Il est vrai que les entreprises flamandes sont beaucoup mieux capitalisées, renchérit Bernard Jehin. En fait, permettez-moi d’ajouter qu’il y a une maladie typiquement wal-lonne : c’est la surutilisation, de la part des patrons, des avances en compte courant. Ce serait judi-cieux que ces comptes courants remontent au capital ». Mais n’y a-t-il pas d’autres moyens de contrer cette sous-capitalisation ? « Chez Meusinvest, quand nous sommes confrontés à une entreprise qui a un bon projet mais qui est sous-ca-pitalisée, précise Hugues Danze, nous nous impliquons dans le ca-pital aux côtés de l’entrepreneur. Par exemple, j’aime à rappeler que nous sommes au départ de Mithra ». Et quid des aides ? « Le débat ne peut pas se limiter aux aides, assène Didier Paquot. Les entreprises doivent se prendre en charge ». Pas d’aides finalement ? « S’il existe des aides publiques, rappelle Clarisse Ramakers de l’ASE, c’est parce que les entre-prises le demandent ». Alors quoi ? « Personne ne conteste l’utilité des aides, concède Didier Paquot. In-culquons néanmoins aux entrepre-neurs le réflexe de l’argent privé ». Bernard Jehin de conclure ce chapître : « Ne parlons plus d’aide mais de partenariat ».

Retrouver la fierté

D’autres idées pour améliorer la croissance des PME ? « Il faut combler le gap entre la Recherche & Développement et la production industrielle, rebondit Baudouin le Hardÿ de l’IBW. Par ailleurs, il est impératif de développer une fiscali-té attrayante. Je pense notamment aux charges sur le travail. Si chaque PME pouvait engager un travailleur, quel impact sur l’emploi ! ».

Et l’exportation dans tout cela ? « L’export doit être un des princi-paux facteurs de croissance des PME, confirme Marie-Christine Thiry de l’AWEX. Pour ce faire, il est essentiel de les accompagner. Il faut aider les entreprises à franchir le pas. On peut même être proactif et aller vers celles qui n’ont jamais exporté. Nous n’hésitons pas à les inciter. Notre contrat de gestion nous impose d’amener, chaque année, 100 nouvelles entreprises à l’exportation. En 2012, nous avons atteint le chiffre de 292 ».

Un dernier mot sur l’image ? En bon communicateur, Hugues Danze prend la balle au bond. « Cassons les frontières intérieu-res. Identifions-nous à un projet commun. Ayons la fierté d’entre-prendre. Soutenons une Wallonie qui gagne. On a beaucoup de savoir-faire. On doit encore le faire savoir ». Pour ce faire, le réseau est très important. Le Cercle du Lac en est une superbe illustration. Pour-tant, il n’y a pas que les cercles

d’affaires. Il existe d’autres filières. « Par exemple, ajoute Baudouin le Hardÿ, il y a maintenant un réseau regroupant les 7 parcs scientifiques wallons. Osons décloisonner ». Finalement, que peuvent faire les

Wallons pour contribuer à la crois-sance des PME ? Didier Paquot a le mot de la fin : « Nos concitoyens doivent offrir aux entrepreneurs la reconnaissance sociale ». A vous de voir si c’est le cas…

Le « Défi Croissance » de l’UWEJean-François Héris n’est pas là pour faire de la figuration. Ni pour perdre son temps. Depuis qu’il est devenu Président de l’Union Wallonne des Entreprises, cet ingénieur de formation (ULB) a mis en place 4 chantiers prioritaires dont celui de la croissance des entreprises. Son constat est clair : la réussite future de la Wallonie doit être fondée sur la croissance. Il faut des entreprises plus grandes et en développement. Cela implique notamment et surtout d’aider les entrepreneurs. Pour lui, il est temps que le patron wallon redécouvre l’ambition. C’est pourquoi il lance avec Thierry Huet le « Défi Croissance ». Pour une fois, l’initiative ne provient pas des pouvoirs publics. 100% privée, cette plateforme est financée par des entreprises actives en Wallonie. L’objectif est de susciter la croissance des PME wallonnes, quel que soit le secteur.

L’UCM défend les petites entreprisesPhilippe Godfroid est le tout nouveau Président de l’Union des Classes Moyennes. Avec lui, la vision uniforme du patronat vole en éclats. Les petites entreprises et les grandes entreprises ne sont plus sur la même longueur d’onde. « Une entreprise sur 10 dépose le bilan avant l’âge de 5 ans, a-t-il confié au Soir. Et 9 faillites sur 10 sont le fait de PME de moins de 5 personnes. Cette tendance est plus marquée en Wallonie. Il y a donc un vrai travail à fournir sur les petits, qui constituent le cœur de l’économie, wallonne surtout (…) Nous demandons des dispositions pour favoriser les petites structures. Nous constatons également que les banques ne jouent plus leur rôle de moteur de l’économie. Or, pour créer de l’emploi, il faut 2% de croissance (…) Nous plaidons aussi pour une réforme fondamentale des intérêts notionnels. Je suis scandalisé quand je vois des sociétés qui, par ce système, éludent l’impôt en Belgique tout en dégageant du personnel (…) Au contraire des multinationales, il y a des patrons de PME qui, aujourd’hui, se privent pour ne pas devoir licencier. Enfin, nous demandons avec force le maintien de l’indexation des salaires ». Pour mémoire, ceci n’est pas le discours du 1er mai d’Anne Demelenne. C’est le credo de Philippe Godfroid, patron des patrons de PME…

Clarisse RamakersAgenCe de StimulAtion eConomique

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Bernard JehinSoWAlFin

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Table Ronde Wallonie

Actuellement, le Cercle du Lac est installé sur la «  terrasse » de l’Aula Magna. Ce local provisoire a le mérite d’exister. En outre, il offre une superbe vue sur le lac de Louvain-la-Neuve. Hélas, son standing ne correspond pas aux ambitions légitimes des dynamiques animateurs du cercle brabançon. Il y a plusieurs années, ces derniers se sont donc attelés à rechercher un lieu et un financement pour leur nouveau siège. Le défi était de taille : le budget envisagé était de l’ordre de 7 millions d’euros. « Nous avons

songé au départ à réunir un pool de banquiers, précise Eric van der Schueren, Directeur Général du Cercle du Lac. Mais nous avons décidé de changer de cap. Nous avons monté notre dossier avec Nivelinvest, notre partenaire historique. Nous nous sommes également adressés à Axa Real Estate que je connaissais bien. C’était le bon moment. Nous avons ainsi pu signer un contrat de leasing sur 20 ans, financé à 80% par Axa Belgium et à 20% par Nivellease, filiale de l’invest du BW. Sans oublier le subside de

la Région wallonne décroché grâce à la CBC.  » Résultat des courses  : le bâtiment (sis sur un terrain de 97 ares de l’UCL) sera inauguré en grande pompe au mois de septembre. L’immeuble regroupera, d’une part, le Cercle du Lac et, d’autre part, un business center. Morale de l’histoire  : il n’y a pas que les banquiers pour fournir les fonds nécessaires. Avec de la persévérance, de la compétence et de l’imagination, il y a moyen de boucler autrement le financement de son nouveau siège.

Grandir, c’est aussi construire

Baudouin le HardÿiBW

Serge verhaegenCeRCle du lAC

Arnaud deplae uCm

didier Paquot union WAllonne deS entRePRiSeS

WALLONIE

Une esquisse du nouveau bâtiment du Cercle du Lac à Louvain-la-Neuve© Group Sigma

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Depuis longtemps, nous som-mes admiratifs de ce que font les PME pour développer leur busi-ness. Cela fait quelques années qu’avec des partenaires de qualité, nous sommes passés à l’action pour être utiles aux PME Wallonie-Bruxelles en rassemblant chaque année, le temps d’une journée, celles et ceux qui en veulent et qui acceptent de partager ce qui se fait de mieux comme pratiques et solutions. En un mot comme en cent, notre objectif est clair : être utiles aux PME qui veulent encore plus grandir.

Ce 6 juin 2013, la JOURNÉE DE L’EXCELLENCE DES PME (JPME) sera à nouveau le grand rendez-vous des PME de Wallonie et de Bruxelles. Le thème du jour coule de source : comment mieux aller vers les chemins de la croissance ?

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Moto Rétro ShowUne initiation au voyage dans le temps

Ouvert le 3 mai, Moto Rétro Show propose un concept unique: des motos anciennes, des accessoires vintage, mais aussi des œuvres d’art sur le thème de la mécanique. Dès son entrée dans le magasin, le visiteur est plongé dans un univers original, d’une autre époque. Cette idée, on la doit à Dany, passionné par les motos anciennes. «Je suis commerçant depuis 17 ans et il s’agit déjà de ma 5e struc-ture. Mais cette fois, j’ai eu envie de travail-ler dans un domaine que j’aime vraiment». Il s’est donc mis en quête d’un espace qui soit suffisamment grand pour accueillir plusieurs bécanes et a finalement trouvé, au 22 bou-levard Barthélémy, grâce à l’aide de Charles Kramarz, qui lui loue les lieux.

Motos d’avant 82

«Le magasin s’adresse à tout le monde», précise Dany «Autant le collectionneur à la recherche d’une moto rare que le débutant ou Monsieur Tout-le-monde qui voudrait une mobylette ou un cyclo». Tous ces engins ont un point commun: ils datent d’avant 1982. Certains remontent même au début du 20e

siècle. Ils sont vendus restaurés ou à res-taurer, pour les puristes qui aiment bricoler. «Nous essayons au maximum de les garder dans leur jus, c’est à dire avec la peinture d’origine». Les clients à la recherche d’une bécane en particulier peuvent aussi la de-mander. «Je me ferai un plaisir de dénicher la perle rare, que le collectionneur pourra venir chercher au magasin, ou bien se faire livrer à son domicile».

accessoires vintage

Outre les deux-roues, on peut aussi trou-ver de nombreux accessoires liés à la moto: de l’huile, des batteries, des moteurs pour toutes les cylindrées, etc. Mais aussi, et c’est plus surprenant, toute une série d’objets d’époques anciennes, que Dany a chinés: des jerricanes d’essence, des plaques émaillées, une exceptionnelle télévision des années 40, un ventilateur en bakélite qui fonctionne encore, un vieux banc d’école pouvant ac-cueillir un encrier, etc. D’autres objets vien-dront compléter cette collection, comme des Juke-box ou des guitares anciennes. «Ce qui me permettra de lier la musique, une autre de mes passions, à mon activité actuelle», précise l’entrepreneur. «Je me laisse guider par mes coups de cœur, mais aussi par les tendances». Par ailleurs, les collectionneurs peuvent venir avec des demandes précises, comme pour les motos. Les amateurs de bijoux trouveront aussi des pièces originales et uniques, fabriquées avec des chambres à air. Il s’agit de la collection Biclou, de l’artiste Emm.

Univers artistiqUe

Autre grande particularité du Moto Rétro Show: les œuvres, qui apportent un cachet supplémentaire à la boutique. On se croirait presque dans une galerie d’art, à la diffé-

rence qu’ici, tout s’achète. Peintres, pho-tographes, sculpteurs, plasticiens, etc. Dany est ouvert à toutes les formes d’art, pour peu que les œuvres aient un lien, même éloi-gné, avec la mécanique. En ce moment, les visiteurs peuvent ainsi acheter des créations de Freddish, en provenance de la galerie de Georges Zorgbibe à Paris. L’artiste propose un univers assez sombre et décalé. Dans un genre différent, plus romantique, les photo-graphies de Laurent Callot sont également en vente. Elles représentent notamment des pin-up sur des motos.Toutes ces œuvres font la particularité du magasin. «Aujourd’hui, les gens ont besoin de rêver, de voyager. J’espère y parvenir grâce à mon concept. Je souhaite aussi qu’ils retrouvent leur âme d’enfant. Beaucoup ont rêvé de rouler sur ce genre d’engins, ou tout simplement de vivre à une autre époque». Avec ces objets anciens, on se sent en effet revenir plusieurs décennies en arrière, d’au-tant plus qu’ils sont mis en valeur par des tons sobres et très design.

BoUrses

Les amateurs de motos anciennes auront aussi l’occasion de découvrir les trésors du magasin à différentes bourses. Moto rétro show sera ainsi présent ces 18, 19 et 20 mai dans l’allée 82 du Retromoteur à Ciney, mais aussi les 21 et 22 septembre au Moto Retro Show de Wieze.

Moto rétro show22, boulevard Barthélémy - 1000 Bruxelles

Tél. : 02 450 15 06Gsm : 04 90 19 13 94

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Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h30.

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Pour beaucoup d’entreprises, Internet est devenu un outil incontournable. Pas facile cependant de se tailler une place dans la jungle du Web. Son univers aussi vaste que varié en effraie plus d’un. C’est pourquoi l’agence MeaWeb propose

une solution Internet qui mise tant sur les besoins du client que sur l’éthique. De la conception de sites à la communication en passant par l’hébergement, cette entre-prise montoise offre une gamme de services complète pour donner vie à vos projets.

MeaWeb voit le jour il y a déjà quinze ans en 1998 lorsque Simon Rorive et quelques amis décident de créer une ASBL destinée à offrir des services informatiques à d’autres associations. Depuis lors les activités n’ont cessé de se diversifier, l’équipe se renforce et achète de nouveaux bureaux. « Au départ, nous ne faisions que de l’hébergement », explique Simon Rorive, le fondateur de l’agence. « Mais nous nous sommes rendu compte que les sites de nos clients pouvaient présenter de sérieuses lacunes. Nous nous sommes donc lancé dans la réalisation de projets Internet avec la création de sites bien sûr, mais aussi des services pour l’Intranet (organisation interne des entreprises), l’e-commerce ou le référencement. Ensuite, nous avons constaté que créer un beau site et l’héberger n’était pas toujours suffisant et que certains clients avaient besoin d’une meilleure visibilité. Depuis peu, nous travaillons donc aussi dans la communication 360° où nous prenons en charge tout ce qui relève du visuel, de la charte graphique aux supports de communication, en passant par les vidéos ou le packaging ».

MeaWeb s’est donc toujours développé selon les besoins de sa clientèle. C’est l’une des particularités de cette agence pas comme les autres où tout est centré sur le client. Elle est d’ailleurs l’une des rares sociétés à posséder ses propres serveurs, là où beaucoup d’autres les sous-traitent. « Ça nous permet de garder le contrôle sur nos activités et c’est plus avantageux pour le client », poursuit Simon Rorive. «Ailleurs, où tout est sous-traité, on a vite fait de se renvoyer la balle en cas de problème. On rejette la faute sur l’hébergeur, le programmeur ou le graphiste. Chez nous, tout est centralisé, ce qui facilite beaucoup les contacts avec la clientèle. »

Véritable eldorado, Internet a attiré nombre de requins. Beaucoup s’y sont toutefois cassé les dents alors que MeaWeb prouve qu’avec patience et passion, on peut tis-ser sa toile sur le Net. « Il y a malheureusement des sociétés qui ne sont là que pour prendre de l’argent », remarque Simon Rorive. « De notre côté, nous ne faisons pas du bénévolat évidemment, mais nous voulons que l’opération soit toujours «win-win». À travers les projets que nous réalisons, nous souhaitons grandir avec notre clientèle ». Si beaucoup de sociétés qui surfacturaient leurs services ont coulé avec l’éclate-ment de la bulle Internet, MeaWeb a passé le cap sans encombre. Non seulement l’agence n’a pas perdu de clients en quinze ans, mais elle ne cesse de décrocher des contrats de plus en plus importants. Franco Dragone, Mobistar, l’UCL ou Universal Belgium font partie des entreprises qui ont accordé leur confiance à MeaWeb.

C’est donc naturellement que MeaWeb s’est engagé dans la charte eTIC de l’Agence Wallonne des Télécommunications et que ses 2 gérants ont rejoint les administrateurs de la FeWeb, la Fédération des métiers du Web qui regroupe plus de 700 affiliés sur toute la Belgique. « Au sein de la Feweb, nous avons pour vocation de structurer le secteur et de mettre en évidence les gens qui travaillent bien », explique Jean-Baptiste Cornut, cogérant de MeaWeb. « Nous y organisons également des conférences très pointues pour suivre l’évolution des métiers du Web et permettre d’élever le niveau belge ». Ils sont comme ça à MeaWeb, passionnés et impliqués. Aussi, si vous déci-dez de pousser la porte de leur agence située au cœur de la Digital Innovation Valley montoise (entre Google et Microsoft), vous aurez l’assurance de tomber entre de bonnes mains.

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Dans le courant du mois de mai, la société Ha-lutec, spécialisée dans la conception d’adou-cisseurs d’eau et dont le siège belge est

installé à Houtain-Saint-Siméon (Oupeye), placera son 130.000e adoucisseur… pas mal ! Comme en témoigne l’évolution des chiffres, le succès rencontré par l’entreprise et par son produit phare, le Minimax (M2), est en effet croissant. En 2012, ce sont près de 30.000 exemplaires du « M2 » qui furent écoulés. Rencontre avec des clients satisfaits, témoins privilé-giés de cette success story…

Discret mais efficace !

« Cela fait exactement 30 ans que nous vivons ici avec ma femme », explique Philippe Dekeuster, dont la pro-priété jouxte la base militaire de Beauvechain. « Et de-puis toujours nous avons des problèmes de calcaire », nous confie-t-il… L’an dernier, enfin, les Dekeuster ont décidé d’acheter un adoucisseur, le Minimax ! Pour-quoi avoir attendu si longtemps ? « Tout simplement car, avant, nous ne pouvions pas nous le permettre. Cette maison est une ancienne ferme du XVIIIe siècle et toutes les eaux arrivent dans la salle à manger ; c’est logique puisqu’il s’agissait de l’étable avant. On ne pouvait pas mettre un adoucisseur vu les tailles des appareils sur le marché. Nous avons alors décou-vert le Minimax qui est ultra-compact, cela ne pose plus aucun problème ». Habile de ses mains, Philippe a placé le Minimax dans un petit meuble qu’il a conçu lui-même. Dissimulé avec goût.

Une fois installé, le Minimax n’aura d’autre contrainte que d’être alimenté en sel (deux petits blocs visibles et intégrés au produit). Point de programmation ni d’entretien coûteux, le produit se veut économe. Par ailleurs, et comme son nom l’indique, le minimax est incontestablement le plus compact de la gamme. Il se range aisément dans une armoire ou sous un évier…

toujours à l’arrivée de l’eau. « C’est ce qui nous a sé-duit en grande partie », explique la famille Garcia-Lo-pez, d’Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, « la plupart des appareils sont gros comme des frigos. Ici, ce n’est pas plus gros qu’une tour d’ordinateur ».

Et alors qu’un adoucisseur d’eau classique dispose seulement d’un réservoir à résine, le Minimax en compte deux. Le processus de régénération s’opère donc sans stopper le cycle de l’adoucissement. Le calcaire est banni en permanence du réseau. « En plus d’être petit et discret, il ne demande pas d’électricité puisqu’il fonctionne grâce à la force hydraulique », poursuit la famille Bellavia, de Faimes. Le système du Minimax fonctionne en effet de manière autonome. Raccordé au réseau, « il utilise la simple énergie hy-draulique du réseau pour fonctionner », explique Luc Chantraine, co-directeur d’Halutec.

Une eau plus douce

Peu de personnes le savent… mais une eau dure en calcaire n’attaque pas que les appareils ménagers. L’eau elle-même change de « consistance ». Avec le calcaire, elle est plus dure, plus sèche, elle réclame plus… de tout ! « On consomme moins de produits d’une manière générale depuis qu’on a l’adoucisseur puisqu’avec une eau sans calcaire, un rien de savon suffit pour que ce soit efficace. L’eau est clairement plus agréable, plus douce pour la peau. Et au niveau du goût, c’est comme l’eau d’une bouteille », pour-suivent les Bellavia.

« C’est vrai que depuis que nous avons le Minimax, l’eau est plus agréable, le linge est d’ailleurs plus souple. Et on glisse littéralement dans la baignoire », reprend Mme Garcia-Lopez.À Nil-Saint-Vincent, c’est même un retour en enfance qui fut constaté. « Nous avons installé le Minimax car nous avions fait de gros travaux et que nous avons presqu’une douche par chambre », expliquent les Vanlanduyt, « mais ce qui nous a surpris est que l’eau est plus douce. Ma femme et moi venons des Ar-dennes où l’eau n’est pas du tout chargée en calcaire. En nous nettoyant les mains, nous avons retrouvé les sensations de notre jeunesse : plutôt que de sécher, le savon adoucit les mains, c’est d’ailleurs l’objectif d’un savon. À chaque fois que je me lave les mains j’y pense, on sent vraiment la différence ».

Nul besoin de préciser que l’absence de calcaire per-met d’éviter bon nombre d’entretiens… et l’investis-sement d’être ainsi amorti en un rien de temps. En 10 ans, Halutec peut se targuer d’avoir conquis presque toute l’Europe de l’Ouest, de la Suède à l’Espagne en passant par la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Belgique bien sûr. « Cette année, nous avons encore engagés 7 personnes », se réjouit Luc Chantraine.

Informations et contact : www.minimax.be - 0800/24.550.65 rue de l’État - 4682 Oupeye – Belgique - 04/380.55.10.

Halutec : « L’eau de notre enfance »

PUBLI-ENTREPRISE.....................................................................................................................................................Halutec

la famille Bellavia de Faimes

la famille Garcia-Lopezd’Ophain-Bois-Seigneur-Isaac

le meuble construit par Philippe Dekeuster pour placer son Minimax

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PROJET 21 : Quelle est la politique du gou-vernement bruxellois pour la croissance des PME ?

CÉLINE FREMAULT : Bruxelles connaît une expansion économique malgré une crise mon-diale qui sévit depuis bientôt 5 années. En tant que Ministre de l'Economie, j'accorde la priorité à la réunion de toutes les conditions favorisant la poursuite de ce développement économique. Je m'adresse en particulier aux PME et indé-pendants qui composent le tissu économique bruxellois (plus de 95 % des entreprises à Bruxelles sont des PME). Le dynamisme entre-preneurial bruxellois est de loin le premier du pays en terme de création d'activité économique par habitant. Mais il a également un revers : celui du taux élevé d'échecs enregistrés dans les pre-mières années de vie de l'entreprise, soit 50% après 5 ans. Le manque de bagage en gestion, la faiblesse des capitaux et l’absence d'enca-

drement constituent la principale faiblesse de nos candidats entrepreneurs. C'est donc dans le domaine de la formation, de l'accès au finan-cement et de l'accompagnement que les pou-voirs publics ont un rôle essentiel à jouer à tra-vers différents outils comme l'ABE, les aides à l'expansion économique, le Fonds bruxellois de garantie ou encore la SRIB.

PROJET 21 : Comment faire en sorte que la recherche et l’innovation soient des leviers de croissance pour les PME ?

CF : Bruxelles forme beaucoup de profils aux compétences de pointe. Cependant, elle ne récolte pas assez les fruits de l'excellence en termes d'activité économique et d'emploi dans les entreprises. La priorité de notre politique de recherche consiste donc à soutenir (par sub-vention ou par des avances récupérables) sans relâche tout ce qui peut contribuer à mieux transférer vers les entreprises le grand poten-tiel qui existe à Bruxelles dans les universités et hautes écoles. Nous développons aussi des programmes d'impulsion (dont l'objectif est le transfert technologique vers les entreprises), de la guidance technologique et des incubateurs. Un exemple ? Galactic, leader dans la production d’acide lactique et divers autres produits de fermentation, a inauguré il y a peu son nouveau centre de recherche – le Galactic Innovation Campus – à Anderlecht. C'est une fierté pour

la Région bruxelloise d'accueillir une entreprise qui va développer des activités à haute valeur ajoutée grâce à un éco-système favorable à la Recherche et l'Innovation. Bruxelles démontre une fois de plus que la production industrielle a encore sa place sur son territoire et même encore un avenir.

PROJET 21 : Comment soutenir l’entrepre-neuriat en Région de Bruxelles-Capitale ?

CF : Depuis ma prise de fonction le 8 mars de cette année, je suis agréablement surprise de rencontrer autant d'entrepreneurs au profil va-rié : des jeunes, des femmes, des personnes qui se réorientent, etc. Chaque année, 10.000 en-treprises sont créées à Bruxelles, soit le double des résultats de 2004. Tout en continuant à susciter l'esprit d'entreprendre auprès de notre population, il convient aussi de bien l'encadrer et de l'informer. Le premier outil pour concré-tiser cette ambition, c'est l'Agence bruxelloise pour l'entreprise (ABE) et son réseau d'acteurs publics et privés qui accompagnent les por-teurs de projets. Les exemples sont nombreux : le mentorat offert par le Réseau Entreprendre, Bruxelles Pionnières pour l'entrepreneuriat fémi-nin, Solvay et l'ICHEC pour leurs formations et conseils pratiques, le Microsoft Innovation Cen-ter pour les starters dans l'ICT, etc.

Vient ensuite le nerf de la guerre. Face à la fri-losité des banques à financer les PME, les TPE et les indépendants, la Région propose diffé-rents outils pour faciliter le crédit professionnel aux entreprises à travers les soutiens du Fonds bruxellois de garantie ou les participations en capital et les prêts de la SRIB et ses filiales. 400 dossiers de crédit sont traités chaque an-née au fonds pour près de 20 millions d'euros et le groupe SRIB finance le tissu économique à hauteur d'une quinzaine de millions d'euros chaque année. Le fonds bruxellois de garantie sortira avant l'été un nouveau plan de relance économique intégrant une garantie verte pour les projets d'investissements en matière envi-ronnementale et une garantie pour les projets de micro-finance.

Céline Fremault se mobilise pour la croissance des PME à BruxellesDifficile de faire un dossier sur les PME sans rencontrer le Ministre de l’Economie. Ou plutôt la Ministre de l’Economie quand il s’agit de la Région de Bruxelles-Capitale. Depuis quelques semaines, Céline Fremault a la lourde tâche de succéder à Benoît Cerexhe. En 2 législatures, le nouveau bourgmestre de Woluwé-Saint-Pierre avait eu le temps de marquer son territoire sur le plan économique. En quelques semaines, l’Uccloise est déjà parvenue à exprimer sa différence par ses accents sociaux, féminins, locaux, humains. Elle livre à PROJET 21 la doctrine Fremault en matière de croissance des PME.

BRUXELLES

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Pas un jour ne passe sans que j’aie l'occasion de rencontrer un entrepre-neur décidé et imaginatif qui a bénéficié d'un soutien régional déterminant lors du lancement de son activité. J'ai inau-guré dernièrement le 7ème magasin "Mister Genius" (réparation de matériels informatiques) qui exploite à merveille la filière du recyclage innovant dans le domaine informatique. Les dirigeants de « Mister Genius » ont bénéficié tout à la fois des formations de l'ICHEC PME (programme financé par la Région) et des conseils de la SRIB et de l'ABE.

PROJET 21 : Comment optimiser les ressources humaines en Région de Bruxelles-Capitale ?

CF : Si Bruxelles est économiquement la Région la plus dynamique du pays, elle souffre d’un taux de chômage encore trop important aujourd’hui, particulièrement chez les jeunes de moins de 25 ans. Toute mon énergie se focalise aujourd’hui sur un objectif : je veux rapprocher le profil des demandeurs d’emploi de ce que recherchent les entreprises. C’est un objectif qui semble évident, mais qui nécessite un long travail pour faire évoluer les mentalités des acteurs publics comme privés. Les écoles et les centres de

formation professionnelle doivent comprendre qu’ils doivent orienter leur activité vers les mé-tiers en pénurie. Dans le même temps, les entre-prises doivent aussi assumer leur rôle sociétal en participant à des initiatives de formation, en ouvrant leurs portes à des jeunes stagiaires,… Je pense que cette conscientisation grandit et c’est un signe très encourageant. A côté de cette refonte des systèmes de formation, chaque jeune de moins de 25 ans doit main-tenant obligatoirement signer avec Actiris une CPP, une Construction de Projet Professionnel, où il s’engage à activement rechercher un em-ploi, pendant qu’Actiris s’engage à le coacher et le suivre régulièrement. Les premiers chiffres

le prouvent : cet accompagnement personnalisé augmente fortement les chances de trouver un emploi. Une autre thématique qui m'est particulière-ment chère est la question des femmes rentrantes sur le marché de l'emploi. Pour certaines, il s'agit de profils assez qualifiés mais qui, pendant 10 ou 15 ans, sont sorties du marché de l'emploi pour des raisons principalement fami-liales. Vers la quarantaine, elles veulent recommencer à travailler, mais ont per-du la confiance nécessaire pour reve-nir dans le monde professionnel. J'ai demandé à Actiris de créer une cellule d'accompagnement pour les femmes

rentrantes, comme ce qui se fait pour les jeunes.

En outre, en Belgique, on compte 916.000 indépendants. Mais il n'y a que 2,91 % de femmes entrepreneuses, alors que la moyenne européenne est à 7,9 %. Ce n'est pas fameux. Je compte lancer une étude sur le profil des femmes chefs d'entreprise afin de disposer d'une photographie de la situation et des diffi-cultés qu'elles peuvent rencontrer. Je voudrais aussi pouvoir mettre en place, d'ici fin 2013, un centre d'entreprise au féminin qui rassemble toutes les initiatives existantes qui ont l'ambition de doper l'entreprenariat féminin.

La production industrielle a-t-elle encore un avenir à Bruxelles ?

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Table Ronde

Pour identifier les chemins de la croissance des PME, PROJET 21 avait convié les princi-pales forces vives de la Région, qu’il s’agisse des organismes publics ou des unions professionnelles. Précisément, il s’agissait de : Serge Vilain (Président de la SRIB), Jacques Evrard (Managing Director Brussels Invest & Export), Bruno Wattenbergh (Directeur Opé-rationnel ABE), Philippe Antoine (Directeur de l’Expansion Economique SDRB), Jean Ribesse (Research & Consulting BECI), Arnaud Deplae (Directeur du Service d’Etudes UCM), Miguel Van Keirsbilck (Secrétaire Général IZEO). Le débat fut rehaussé par la présence de deux ob-servateurs très attentifs : Réginald Vermeiren, co-organisateur de la Journée de l’Excellence des PME et François le Hodey, Administrateur Délégué d’IPM.

La question des PME en croissance, particulière-ment celles qui ont entre 10 et 100 collaborateurs,

est cruciale pour Bruxelles. 99% des entreprises sont, en effet, des PME de moins de 50 salariés. Par ailleurs, l‘économie bruxelloise est avant tout tertiaire (85% des entreprises). Enfin, selon Graydon, une forte proportion (26,5%) des PME bruxelloises présentent un risque élevé de faillite et un potentiel de croissance réduit. Bruxelles est pourtant la région de Belgique où le nombre de PME a le plus progressé depuis 2002. Voilà sommairement brossé le décor du débat. Es-sayons quand même de mettre en avant les points positifs comme l’a suggéré Réginald Vermeiren.

La croissance des PME doit-elle être une priorité de la Région de Bruxelles-Capitale ?B. Wattenbergh : Je crois que ce débat arrive au bon moment. Jusqu’à présent, on a peut-être un peu trop parlé des starters. Place maintenant aux entreprises entre 10 et 100 personnes qui veulent croître.

M. Van Keirsbilck : Effectivement, les PME entre 10 et 100 représentent un potentiel. J’ajouterais deux critères à prendre en compte : les PME en phase de mutation et celles en phase de transmission.

A. Deplae : Pour nous, le créneau stratégique se situe entre 1 et 100. On a besoin à la fois de créateurs d’entreprises et d’entreprises en croissance.

P. Antoine : En tout cas, ce débat tombe au bon moment. J’apprécie qu’on envoie des mes-sages positifs. Le tissu économique à Bruxelles est incroyable. Il y a un véritable dynamisme. A ce niveau, le volet immobilier est un bon indica-teur. Nous constatons une demande très forte. Par exemple, en 2012, la SDRB a reçu 234 nouvelles demandes d’implantation. Face à de telles attentes, nous avons créé le concept de « parc PME ». Des modules de 250 m2 sont pro-posés aux entreprises qui peuvent les adapter en fonction de leurs besoins spécifiques. Malgré la densité urbaine, nous parvenons à créer de l’activité économique.

Quels sont les chemins de la croissance des PME à Bruxelles ?J. Evrard : Chez Brussels Export & Invest, nous soutenons surtout les PME de niche, celles qui proposent des services à forte valeur ajoutée.

S. Vilain : Je suis depuis 23 ans à la tête de la SRIB. J’ai donc un peu d’expérience. Pourtant, je reste très modeste. Il n’y a pas de recette-miracle. On est parfois surpris quand on découvre certaines PME en croissance. Je mettrais néanmoins

Qu’on le veuille ou non, Bruxelles n’est pas une région comme les autres. Difficile de nier qu’elle est une région-ville. Mais c’est aussi une métropole en devenir. Bref, ses activités diffèrent par rapport à celles des autres régions. Par ailleurs, les structures et les moyens de cette économie urbaine sont autres. En outre, il faut tenir compte du manque d’identité de la Région et d’une population en pleine augmentation, multiculturelle, jeune. Sans oublier les sempiternels problèmes de mobilité. Ne vous étonnez dès lors pas que le débat sur la croissance des PME à Bruxelles soit moins vif qu’en Wallonie. Mais le spectre est plus large. Compte-rendu d’une rencontre organisée par PROJET 21 chez IPM.

Où est l’entrepreneurbruxellois ?

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en avant 3 critères : le succès d’une PME, c’est 10% le produit, 10% le marché et 80% la per-sonnalité du patron.

B. Wattenbergh : Ajoutons que la capacité de réaction de l’entreprise est primordiale. Les cycles sont de plus en plus courts. Il n’y a plus de rentes de situation.

M. Van Keirbilck : Selon nous, en tant qu’or-ganisation professionnelle, il y a 6 pistes pour doper la croissance des PME. Très rapidement. Tout d’abord, il y a la simplification administra-tive. Ensuite, nous prônons un accompagne-ment professionnel et pluridisciplinaire. Puis, il faut alléger la fiscalité sur le travail pour les salariés et les indépendants. D’autre part, dimi-nuons les charges sociales patronales. Après, nous demandons aux banques de faciliter le financement. Enfin, nous en appelons à une meilleure mobilité, notamment par une réduction des manifestations sur le territoire bruxellois.

J. Ribesse : Il y a beaucoup de cas d’entre-prises où nous constatons un réel potentiel sans pour autant qu’il y ait de valeur ajoutée. Nous conseillons alors de travailler au niveau du client. Il faut également améliorer la communication in-terne. Notamment, le patron doit optimiser ses compétences relationnelles.

Quels sont les freins de la croissance des PME à Bruxelles ?A. Deplae : Nous constatons qu’il y a un effet de seuil. A partir de 50 salariés, il faut une repré-sentation syndicale dans l’entreprise. Cela incite beaucoup d’entrepreneurs à ne pas grandir.

B. Wattenbergh : Effectivement, c’est lourd d’avoir une représentation syndicale dans une PME. Pourtant, je suis pour. Mais je suis aussi favorable à ce qu’on adapte la structure syndi-cale dans les PME. Ceci dit, le seuil des 50 sala-riés n’est pas l’unique explication du refus de grandir. Sans verser dans la psychologie facile, je dirais qu’il y a 2 éléments qui peuvent inter-venir, consciemment ou inconsciemment : le patron refuse de partager le pouvoir et le patron a peur d’atteindre son niveau d’incompétence.

S. Vilain : En ce qui me concerne, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait limité la croissance de sa PME. Autrement dit, la théorie du 50ème travailleur est un paravent que le patron utilise pour masquer ses propres déficiences.

A. Deplae : Je persiste et signe : le coût du 50ème travailleur est énorme.

S. Vilain : Vous avez tort !

J. Evrard : S’il est accaparé par le dialogue social dans son entreprise, le patron est effec-tivement mal engagé. Mais il n’a peut-être qu’à s’en prendre à lui-même…

S. Vilain : En d’autres termes, le chef d’entre-prise doit recruter les compétences nécessaires pour renouer le dialogue…

Quel est le rôle des pouvoirs publics ?B. Wattenbergh : Je plaide pour une meilleure sélectivité des aides publiques. Pour y arriver, il faut un dialogue entre tous les interlocuteurs. Il importe de bien choisir les secteurs. Privilégions la santé, les technologies de l’information, les activités commerciales, etc. L’exportation est aussi incontournable. Il faut également tenir compte des types d’entreprises. Il s’agit par ail-leurs d’aider les PME à être attractives pour les talents. Enfin, améliorons nos relations avec les 2 autres régions.

S. Vilain : Je ne vous étonnerai pas en vous disant que l’accompagnement des entreprises est essentiel. Un exemple ? Il est évident que la judiciarisation des affaires complique le travail des chefs d’entreprise. Notre démarche consiste à ce que l’entrepreneur soit bien encadré à ce niveau.

J. Evrard : La part de l’immatériel va en aug-mentant. Les incitants doivent en tenir compte. Pour moi, il y a une autoroute pour l’exportation de services par les professions libérales : avo-cats, consultants, architectes, etc.

M. Van Keirsbilck : Les pouvoirs publics doivent se battre pour que Bruxelles garde son statut de Capitale de l’Europe.

Que faire pour susciter l’entrepreneuriat ?M. Van Keirsbilck : Je pense qu’on devient chef d’entreprise. La qualité de l’enseignement est donc essentielle. Il faut inciter les jeunes à entreprendre. Pourquoi pas donner symbolique-ment un numéro virtuel d’entreprise à chaque étudiant ? Et quand on est chef d’entreprise, on doit être bien entouré. A ce niveau, la qualité du Conseil d’Administration est fondamentale.

J. Ribesse : En réalité, une double formation

est nécessaire : formation à lancer et formation à développer quand on est lancé.

S. Vilain : Je crois qu’on génère suffisamment de chefs d’entreprise. La question est plutôt : sont-ils prêts à s’enraciner dans leur entreprise ?

Et comment enraciner les entreprises à Bruxelles ?B. Wattenbergh : Bruxelles se suffit à elle-même dans beaucoup de cas. Il y a un avantage à s’installer à Bruxelles. Regardez le cas d’Elec-trolux. Inversement, je crois qu’il faut laisser par-tir les entreprises qui le souhaitent.

P. Antoine : Parfois, les entreprises trouvent une formule mixte entre Bruxelles et son hinter-land : le siège dans la capitale et l’entrepôt dans la périphérie ou dans le Brabant.

S. Vilain : La bonne question est de savoir où se situe le siège de l’entreprise par rapport au domicile du patron. D’après mes informations, plus de 50% des nouveaux chefs d’entreprise ne sont pas de Bruxelles.

Y a- t-il un entrepreneur bruxellois ?B. Wattenbergh : Il est clair qu’il y a un pro-blème d’identité. Les entrepreneurs wallons et flamands veulent aller à Bruxelles. Deviennent-ils alors des entrepreneurs bruxellois ?

S. Vilain : Il est fondamental de créer à Bruxelles un patriotisme économique qui soit le reflet de la diversité de notre capitale. 80% des chefs d’entreprise n’habitent pas à Bruxelles. Ils ont alors tendance à recruter dans leur patelin. Bref, pour qu’ils recrutent à Bruxelles, il faut que les patrons et les RH soient bruxellois. Et ces recru-teurs doivent être ouverts à la diversité.

F. le Hodey : Absolument. Le facteur culturel est très important. Bruxelles doit devenir une véritable métropole internationale.

S. Vilain : La Région de Bruxelles-Capitale doit devenir « entreprises friendly ».

F. le Hodey : Actuellement, en Europe, les entrepreneurs sont à Berlin et à Londres. Ils doivent aussi être à Bruxelles !

Bruno WattenberghABe

Jacques evrardBRuSSelS inveSt & eXPoRt

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Philippe AntoineSdRB

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Jean RibesseBeCi

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Avis d'Experts

Médias et politiques insistent unanime-ment sur la nécessité d’aider les PME, car elles sont un vecteur primordial en matière de relance et d’emplois. Par conséquent, il faut favoriser leur finance-ment interne pour les aider à se désen-detter et à assurer leur développement. Or, les mesures prises par le gouverne-ment Di Rupo ont plutôt défavorisé les PME à ce niveau. Le précompte mobi-lier sur les dividendes de 15% pour une grande majorité de PME est d’emblée passé à 25%. Cela représente une hausse de 66 % sur la partie rémuné-

ration des « fonds-propres ». Et cette hausse n’a touché principalement que des PME puisque les plus grandes entreprises étaient déjà soumises à un précompte de 25% sur leurs dividendes. L’essentiel à bien prendre en compte, c’est que dans une PME, la même personne est souvent à la fois le principal actionnaire, le principal dirigeant et le principal travailleur. Une partie de la rémunération du dirigeant sur l’argent injecté sous forme

de fonds propres est donc significativement plus taxée. C’est sans nul doute préjudiciable en termes d’incitation à l’investissement personnel et à la prise de risque dans un contexte déjà fragilisé.

Plus pragmatiquement encore, on se trouve ici très souvent face à des gens qui ont mis tout ou grande partie de ce qu’ils avaient dans leur en-treprise. Et donc qui ont souvent été amenés à prêter également à leur société au départ de leurs propres économies, que ce soit pour pallier un manque transitoire de trésorerie ou pour obtenir un financement moins coûteux qu’un crédit bancaire en période de crise ou de contraintes plus fortes. Et là aussi, comme pour les dividendes, le précompte mobilier sur les intérêts a d’abord été relevé initialement à 21% (ou 21+4% au delà de 20.020 euros), et plus récemment à 25%.

En résumé, le financement interne (fonds-propres ou prêts) des PME a été au final augmenté de 66% dans une période où on cherche également, dit-on, à les aider à trouver du financement externe moins coûteux. Espé-rons que sous peu, tout cela sera oublié !

Roland Gillet, Docteur en Sciences EconomiquesProfesseur Sorbonne Paris 1 et Solvay Brussels School ULB

Le Gouvernement fédéral freine le financement des PME

Quand les PME familiales recherchent la croissance...

En PME familiale, il s’agit d’assurer « la croissance sur le long terme ». Cela s’apparente à s’engager à courir un marathon rythmé ou cadencé par des sprints plus ou moins longs imposés tantôt par le contexte extérieur, tantôt par les composantes internes à l’entre-prise, tantôt par les composantes fami-

liales… et plus souvent encore par l’extérieur, l’intérieur et la famille en même temps. Comment font-ils pour « tenir » ce marathon, ces dirigeants de PME familiales ? Ils « tiennent » parce qu’ils savent que le maintien de la performance n’est pas due qu’à eux, mais aussi et surtout à toutes les « ressources », à toutes les « énergies » dans et en-dehors de l’entreprise, sur lesquelles ils peuvent compter. S’entourer et gérer ces énergies rares et précieuses est bien plus que du management, c’est un Art.

La croissance des PME familiales s’appuie sur la recherche permanente d’une efficacité sur le long terme. Cette efficacité est le produit (et non pas la somme) de 3 facteurs essentiels : la Motivation, les Compétences et les Comportements. Motivation = Moteur intérieur personnel, dynamique et orienté vers l’action. Compétences = Etendue des savoirs, savoir-faire

et savoir-être. Comportements = Actions visibles qui sont la traduction concrète des valeurs de l’entreprise. Si un ou plusieurs de ces facteurs sont proches de zéro, alors l’efficacité et donc la croissance sur le long terme sont nulles.

Les PME familiales qui performent sur le long terme sont donc celles où il y a une vigilance de chaque instant à ce que ces facteurs restent élevés, tant au niveau individuel (collaborateurs) que collectif (équipes internes, comités de direction, conseils d’administration, etc.). L’étude « Next Gen », menée par l’ICHEC Brussels Management School auprès de repreneurs potentiels d’entreprises familiales, corrobore cette équation. La « géné-ration suivante » est, en effet, déjà consciente du caractère fondamental de ces facteurs. Elle sait aussi que pour les maintenir à des niveaux éle-vés, elle sera particulièrement attentive à 3 autres facteurs : davantage de transparence, davantage d’objectivité dans les prises de décisions et davantage de responsabilité de tout le personnel.

Que les énergies soient avec eux !

Valérie Denis/[email protected] de la Chaire « Familles en Entreprises » de l’ICHEC

Brussels Management School

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PROJET 21 - Spécial PME

Alors que les entreprises ont besoin de crédit pour croître, on entend régulièrement dire que l’accès au crédit est difficile pour les PME. A contra-rio, les banques soulignent régulièrement qu’elles sont demandeuses de dossiers de qualité. Peut-on dès lors parler de crédit crunch (ou de crise du crédit) en cette période de turbulence économique?

Répondre à cette question n’est pas simple et la situation est bien diffé-rente en fonction des performances des PME concernées. Les entreprises en croissance semblent accéder plus facilement au crédit. Par contre, on peut aisément affirmer que les entreprises en difficultés n’ont pas ou peu accès au crédit bancaire. La question qui se pose pour ces entreprises est de savoir comment elles sont arrivées à ce stade. Les statistiques des Tribunaux de Commerce montrent que l’origine des problèmes est plus souvent liée à une gestion et à un encadrement administratif ou comptable inappropriés qu’à un manque de crédit.

En termes de statistiques, l’enquête annuelle du CEFIP (Centre de Connaissances du Financement des PME), publiée le 22 avril, dernier tend à démontrer que l’accès au crédit n’est pas simple. Les différents types de problèmes évoqués par les entreprises dans le cadre de cette enquête évoquent notamment toutes les garanties demandées, les délais de dé-cision, le coût du crédit, etc. mais aussi une rentabilité moindre et une

capacité de remboursement inférieure ! On peut donc déduire que le contexte économique actuel pèse sur la relation banque/entreprise.

Les pouvoirs public ont bien évidem-ment pris conscience de ces difficultés et ont renforcé toute une série d’outils. Sans être exhaustif et dans le désordre, on peut citer : le Fonds de Participation, la Sowalfin, la SRIW, la SRIB, la SOGE-PA, le Fonds Bruxellois de Garantie, les différents Invests,…

Obtenir un crédit n’est donc pas une mission impossible pour une PME. Néanmoins, pour utiliser ces outils publics comme pour les relations avec les banques, il est primordial que les PME puissent agir en connaissance de cause en démontrant leurs perspectives par la fiabilité de leurs chiffres. Plus que jamais, il faut donc préparer son dossier. Pour ce faire, s’entou-rer d’un professionnel du chiffre qui maîtrise le marché du crédit et les mesures publiques est sans doute un must.

Christophe HabetsReviseur d’Entreprises - Partner KPMG

Le crédit bancaire aux PME est-il en crise ?

PME en croissance, gérez bien vos risques !

Toute entreprise en croissance se doit de bien évaluer les risques qu’elle court et vérifier que ses assurances couvrent bien les risques qu’elle a identifiés. Mais, le monde évolue sans cesse et il convient donc d’adapter ces couvertures d’assurances à l’évolution des risques. Arrêtons-nous sur quelques risques majeurs.

Aujourd’hui, nous sommes inondés de termes anglais. Toute cette évo-lution a trait à la gestion électronique des données et aux risques qui y sont liés. En plus de la responsabilité à l’égard des tiers, la gestion des données peut également occasionner des dommages propres. Citons comme exemples la diffusion de virus, les infractions à la vie privée par la diffusion de données à caractère personnel de tiers ou encore la perte de données confidentielles de vos clients. Ces dommages causés aux tiers s’accompagnent de coûts supplémentaires pour votre entreprise : les honoraires des experts engagés pour rechercher et évaluer l’étendue du data breach, la perte de réputation, les coûts de notification (coûts nécessaire pour informer les tiers dont les données à caractère person-nel ont été diffusées). Ces coûts plus encore que les dommages aux tiers peuvent s’avérer considérables. Or, on constate aujourd’hui que les produits d’assurance existants ne sont plus suffisants compte tenu de

l’évolution de l’utilisation des données électroniques et de la réaction du législateur (européen) à cette évolution. Il convient donc de souscrire des polices spécifiques.

Mais il y a d’autres phénomènes des temps modernes à souligner. L’out-sourcing, la production meilleur marché dans des pays à bas salaires ou les livraisons just-in-time sont une arme à double tranchant. Les straté-gies de maîtrise des coûts les plus efficaces sont aussi les plus grandes faiblesses dans le processus de production mis en place par une entre-prise. Sans s’en rendre réellement compte, une entreprise dépend de ses fournisseurs. Or, ceux-ci peuvent être exposés à des risques tels que les catastrophes naturelles, l’insolvabilité, les désorganisations des transports ou les troubles politiques.

Bref, n’hésitez pas à consulter votre courtier ou les assurances crédit ou les assurances environnement si vous souhaitez obtenir des conseils per-sonnalisés au sujet des risques que votre PME endosse.

Denis CastermanDeputy Director - Vanbreda Risk & Benefits

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En règle générale, le CA agit comme une courroie de transmission entre les actionnaires et le management. Les actionnaires expriment leurs attentes en termes de projet, risque, capacité finan-cière, retour sur investissement et de va-leurs. Ils choisissent des administrateurs qui sont les garants de la réalisation de leurs attentes. Le CA a donc comme responsabilité principale d’évaluer et d’approuver, d’une façon conforme à la bonne gouvernance, la stratégie, les investissements et le développement.

C’est ainsi que le management propose régulièrement au CA des straté-gies et des projets de développement et précise les moyens nécessaires pour leurs réalisations.

Quel est alors le rôle et la valeur ajoutée du Conseil d’Administration à chaque stade du développement de la PME ? La naissance d’une entre-prise (startup) est toujours le fait d’une personne (ou plusieurs) animée par une passion. De ce fait, il est utile qu’elle soit entourée rapidement d’un conseil (souvent composé d’amis bénévoles) qui aura à cœur de lui

rappeler certaines réalités commerciales ou de gestion que, dans son enthousiasme, il aura tendance à oublier… Lors de l’adolescence de l’en-treprise, la croissance est forte et l’enthousiasme intact. Le recul du CA permet de s’orienter vers les projets les plus porteurs, d’où la nécessité de formaliser les rôles. L’âge adulte, souvent le passage de la SPRL à la SA ou à la deuxième génération, le CA est le garant de l’esprit et des tripes du fondateur. Il y a aussi la nécessité de répondre aux attentes des nouveaux actionnaires. Bref, le CA est l’organe de la maturité ou de la croissance contrôlée. Chacun connaît et joue son rôle. La sérénité est de mise. C’est le choix et le soutien aux managers clés qui est déterminant.

Comment dès lors situer et améliorer la performance de son CA ? Il est utile de demander à des experts, qui disposent de l’expérience et des outils, d’effectuer un « bilan de santé », diagnostiquer et proposer des pistes d’amélioration relatives à la composition, au fonctionnement pra-tique, aux prises de décisions stratégiques du Conseil d’Administration, dans la lignée de la bonne gouvernance ! Ce « bench marking » conduit souvent à des progrès significatifs.

Christian de GoussencourtVice-Président asbl Board Coaching to Excellence (BCTE)

Importance du CA dans les PME en croissance

Le capital humain au cœur de la stratégie des PME

Les ressources humaines occupent, aujourd’hui plus que jamais, une place prépondérante au sein de toute entre-prise. Les collaborateurs sont, sans aucun doute, la clé du succès. Il est dès lors essentiel de concilier gestion des ressources humaines - qui met les compétences individuelles, la créativité et l’engagement des talents au centre des préoccupations - et gestion des ressources humaines qui favorise la per-

formance. Dans le cas des PME, la question est d’autant plus importante que les problèmes de gestion du personnel peuvent impacter très rapide-ment le succès ou l’échec de la société.

La gestion des ressources humaines (GRH) dans les PME fonctionne essentiellement sur des modes informels et a tendance à être centrée sur le dirigeant. Dans les PME, il n’existe en général peu ou pas d’outils pour recruter, évaluer, former et gérer les talents. Les défis des PME en matière de ressources humaines sont donc d’autant plus importants que

leur performance est très liée à la gestion des talents et que pour ce faire, elles sont peu outillées. S’entourer des bons collaborateurs reste la base mais ne suffit pas. Une fois le talent recruté, il convient également de le former, de l’intégrer, de lui confier des objectifs stratégiques, de l’évaluer, de le faire progresser. Le rôle du dirigeant ou du manager est à cet égard essentiel.

Naturellement, ces démarches prennent du temps et peuvent engendrer des frais. Les dépenses en personnel sont d’ailleurs souvent élevées dans les PME belges, pouvant même atteindre, dans certains secteurs d’activi-tés, jusqu’à 60 à 70 % des charges d’exploitation. C’est pourquoi, il faut investir dans le capital humain de manière intelligente. Le défi est de calcu-ler les montants affectés au capital humain et de voir comment ils peuvent contribuer de manière optimale à la réalisation des objectifs de la PME.

Philippe DepaepeDirecteur Général Bruxelles-Wallonie

Acerta

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La crise financière et les incertitudes économiques ont conduit les patrons de PME à mieux contrôler leurs coûts et à revoir leurs processus. Les tendances sur le plan de la démographie, de la technologie et de la mondialisation com-plexifient leur environnement et leur défi. Indéniablement, la croissance de l’entre-prise sera la résultante de la capacité de son patron à anticiper, motiver, optimiser la valeur de son organisation et maîtriser son environnement extérieur.

Comment maintenir un avantage compétitif dans un monde où les tech-nologies de la communication permettent à chacun d’accéder en tout lieu aux mêmes informations et aux mêmes clients? Les marchés s’ouvrent à de nouveaux concurrents ; les produits perdent de leur spécificité ; le client lui-même se mondialise et reflète une multitude de cultures et de besoins. Le rythme des affaires s’accélère continuellement : réagir rapide-ment, voire anticiper, dans un contexte d’évolution permanente, tel est le défi auquel font face les entreprises.

Le dirigeant de PME se doit d’être capable d’anticiper et ce, plus que jamais. La « longueur d’avance » liée à un produit novateur, une notoriété sectorielle ou une marque forte sur laquelle l’entreprise a bâti son suc-cès, tout cela est vulnérable et est très souvent en train de se réduire. Le patron, excellent hier dans le pilotage des opérations quotidiennes pour « juste » répondre aux besoins de ses clients, doit aujourd’hui entamer une profonde mutation : développer et faire développer les capacités stra-tégiques de l’organisation, afin de lui permettre de se projeter à plus de 5 ans, voire 10 ans.

La conquête de parts de marché et le développement de la top line sont fréquemment cités comme étant les challenges les plus cruciaux par les Directeurs Généraux. Nombreux sont les dirigeants frustrés d’avoir com-pris que ce sont les personnes avant tout qui sont ou seront à l’origine de l’avantage concurrentiel, sans pouvoir remplir les cases de leur organi-gramme. La raréfaction des talents, un faible « employer branding » et une évolution démographique difficile ne laissent pas le choix au leader de la PME : hier, il mettait l'accent sur le contrôle et l’efficacité de son person-nel ; aujourd’hui, il doit inspirer la confiance, préparer et inciter son équipe actuelle (et future) à changer et à contribuer davantage !

Yannik BroquetMercuri Urval Belgium

Dirigeant de PMEen croissance,un métier ?

Pas de croissance des PME sans InternetA l’occasion de ses 10 ans, l’agence web ProduWeb a réalisé une en-quête sur le comportement des entreprises en matière de web-marketing. Il en ressort que 58,82% des entreprises privilégient le web aux méthodes de communication traditionnelles. Elles ont donc compris l’importance du web comme outil de communication. Son principal avantage est que l’on peut mesurer de manière précise le retour sur investissement et ainsi s’assurer du rendement de chaque action.

Pourtant, toutes les entreprises ne sont pas encore complètement pas-sées au web 2.0. Selon le directeur marketing de Google Belgique, Julien Blanchez, les statistiques montrent que la Belgique est en retard au niveau 2.0. Si la Belgique francophone est désormais équipée de sites internet et d’outils de base, certains chefs d’entreprise n’ont pas encore compris toutes les opportunités qu’offrait le web. Trop souvent, un site, une cam-pagne de référencement et une action de marketing en ligne sont perçus comme de la publicité alors que c’est un réel investissement.

Quels sont les outils marketing clés à mettre en place pour assurer la rentabilité et la croissance de votre PME ? Il est crucial de générer du trafic sur son site si l’on souhaite en tirer profit. Les entreprises doivent

donc penser à consacrer une partie de leur budget au marketing autour du site : le référencement, les réseaux sociaux, la visibilité du site sur les supports mobiles (smartphones et tablettes), la présenta-tion de ses activités en vidéo… Le mieux est peut-être de partir d’un site Internet simple, mais efficace et de garder du budget pour la stratégie e-marketing autour de ce site. Le référencement en coût par clic, par exemple, est une vraie révolution. Le coût au contact utile a été divisé par dix. Le retour sur inves-tissement est très élevé et cela est valable pour 80% des entreprises.

L’économie belge va mal. Il faut donc aller chercher la croissance là où elle est. Il est indispensable que les entreprises déterminent la stratégie la plus pertinente pour elles afin de générer un véritable retour sur investissement. Cela passe inévitablement par le web…

Gérard El AllafAdministrateur Délégué de ProduWeb

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Intercommunale particulièrement performante, IGRETEC est une entreprise dynamique au service de sa région (Charleroi, Val de Sambre et Sud Hainaut), de ses administrations, citoyens et entreprises, au 1er rang desquelles les PME. Celles-ci sont quotidiennement au cœur des préoccupations d’IGRETEC, qui les accompagne dans leurs projets et leur propose des aides spécifiques particulièrement avantageuses.

En tant qu’animateur et développeur économique (un de ses 4 métiers principaux), IGRETEC assure des missions d’information, de sensibi-lisation et d’accompagnement per-sonnalisé des PME : organisation de séances thématiques, mise en réseau de grappes sectorielles, assistance à l’implantation d’entreprises, conseil et réalisation de dossiers de de-mande de subsides.

Tourisme, animaTion économique eT accompagnemenT des pmePour ce faire, elle a mis en place une équipe d’animation économique qui, concrètement, accompagne les PME dans leurs démarches d’obtention des aides publiques en vue de leur expansion et d’assistance à l’installation physique mais apporte également un soutien aux actions du tourisme

Ces missions sont remplies en totale coordination avec les autres opérateurs présents sur le terrain afin d’optimiser la mise en oeuvre du projet de l’entreprise dans des matières très diversifiées : localisation/implantation, investissement, financement, emploi, innovation, marketing, exportation, TIC,…

IGRETEC Un opérateUr aU service de sa région

une inTerface efficace

En assurant une part très importante des dossiers introduits dans sa zone, IGRETEC s’affirme sans aucun doute comme une interface efficace entre les PME et les intervenants économiques.

Les entreprises établies à Charleroi et dans le Sud-Hainaut apprécient l’accueil personnalisé, la flexibilité des horaires de rencontres, la rapi-dité des réponses à leurs demandes d’information, la qualité de l’écoute, du conseil et de l’accompagnement

offert par leur intercommunale de développement économique. IGRETEC est également chargée du développement des infrastruc-tures d’accueil.

Pour les PME, IGRETEC édite depuis 25 ans, son “Guide des aides publiques”, un ouvrage détaillé qui rencontre un succès répété et mérité, bien au-delà de la région de Charleroi et du Sud Hainaut.

Vous désirez développer votre activité, vous implanter ou investir dans une région dynamique ? N'hésitez pas à demander une assistance adaptée à vos besoins. Celle-ci est gratuite et strictement confidentielle.

Service Animation Economique & TourismeTél. + 32 (0)71 20 29 50 - [email protected]

www.igretec.com - www.animationeconomique.be

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L’une des (nombreuses) raisons qui a amené plusieurs acteurs poli-tiques à proposer une réforme des intérêts no-tionnels, est le constat de ce que les PME n’en

profitent que de manière très marginale. C’est l’un des paradoxes de cette mesure : les PME qui couvrent 67 % de l’emploi en Belgique sont aussi celles pour qui cette mesure, censée promouvoir le renforcement de leurs fonds propres, est d’un effet très limité.

La déduction pour capital à risque (ou « intérêts notionnels ») consiste à déduire des bénéfices imposables un pourcentage des capitaux propres sans se soucier de la manière dont ces capitaux sont utilisés. C’est à ce niveau qu’il est urgent de changer de méthode : le soutien doit s’opérer en appliquant un pourcentage de déduction aux investissements productifs, autrement dit à l’emploi des capitaux et pas aux capitaux eux-mêmes.

Le contexte budgétaire appelle cependant à opérer ce changement dans un cadre budgétaire neutre. C’est pourquoi nous proposons un recyclage

des intérêts notionnels en mesures de soutien aux PME, en réactivant la déduction pour investissement. De même, une autre partie des moyens budgétaires affectés aujourd’hui aux intérêts notionnels pourrait utilement renforcer un dispositif déjà existant : l’exonération du personnel supplé-mentaire pour les TPE.

Un autre constat s’impose : les pays qui se distinguent aujourd’hui le plus du point de vue de la solidité du tissu économique sont aussi ceux qui investissent le plus dans la recherche et l’innovation. De nombreuses PME en Belgique se sont distinguées dans le domaine de l’innovation scienti-fique et technologique. En plus des subsides que les Régions peuvent leur allouer, un renforcement des dispositifs fiscaux soutenant ces investisse-ments spécifiques ajouterait à la promotion d’un développement écono-mique structurel.

Soutenir le développement économique des PME passe aussi par un changement de notre vision de la fiscalité.

Ahmed LAAOUEJ, Sénateur

Une fiscalité plus adaptée au développement des PME

Un pacte fiscal pour les PME

Le soutien à l'esprit d'initiative est la clef du succès économique. Le MR est l’allié naturel des PME. Nous l'avons encore démontré récemment en étant à l'initiative d’une mesure importante qui consiste en une réduction de plus de 50% des cotisations patronales pe-sant sur les PME pour les trois premiers emplois.

La législature en cours a permis de remettre le budget sur les rails. La prochaine législature, sur cette base solide, doit être construite autour d'un pacte fiscal dont les indépendants et les PME doivent être bénéfi-ciaires. Nous souhaitons réduire la fiscalité des sociétés qui est supérieure à celle de nos voisins et à la moyenne de l’euro zone. En Belgique, le taux ISOC s’élève à 33,99 % pour les grandes sociétés et les taux réduits qui s’appliquent aux PME ne permettent pas une réduction de leur pression fiscale. Le MR veut ainsi réformer le système des taux réduits et diminuer le taux de taxation à la moyenne européenne, soit à 24/25% .

Pour faciliter l’accès au crédit, à l'initiative du MR, le gouvernement va adopter une série de mesures (portabilité des garanties, transparence des motifs du refus de crédit,… ). Toujours pour faciliter l’accès au crédit, le MR soutient une réforme des droits de succession exonérant largement les héritiers réinjectant une partie de leur héritage dans l’économie réelle. Il faut supprimer par ailleurs les entraves inutiles. La simplification adminis-trative est également importante. Sabine Laruelle se bat pour la généra-lisation du « only once » (une seule communication pour informer toutes les administrations). Nous proposons également la mise en place de la facturation électronique.

Le MR encourage enfin des mesures innovantes telles que le « groupe-ment d’employeurs » (mutualisation des besoins communs d’un réseau d’entreprises permettant à des travailleurs engagés à temps plein de tra-vailler dans ces diverses entreprises avec le groupement d’employeurs constituant son employeur unique) et « l’essaimage » (procédé par lequel une entreprise encourage la création ou la reprise d’entreprises par ses salariés). Plus que jamais, la créativité est de rigueur.

Charles Michel, Président du MR

Paroles de Partis

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En Europe, 2 travailleurs sur 3 sont employés par une PME. Depuis 10 ans, 85% des nouveaux emplois ont été générés par des PME ! Les plus créatrices sont celles de moins de 10 personnes, les entreprises les plus jeunes et celles qui misent sur l’innovation. Le constat est clair. Pour le cdH, il faut miser sur les PME en actionnant 5 leviers.

Il faut tout d’abord réformer la fiscalité des entreprises afin de la rendre plus juste, plus efficace et plus lisible. Le taux de l’ISOC doit être ramené à 25% et les niches réservées aux experts en ingénierie fiscale doivent être supprimées. Notamment, les intérêts notionnels doivent être remplacés par une véritable « déduction pour investissement » pour les entreprises qui innovent, misent sur l’exportation et créent de l’emploi. Il s’agit ensuite de faciliter l’accès au finance-ment pour les PME et TPE. L’accès au crédit doit faire l’ob-jet de transparence ; les outils de soutien doivent être ampli-fiés et davantage promotionnés ; la fiscalité sur les revenus du capital doit encourager le financement de l’innovation dans les PME locales. Par ailleurs, il est indispensable de booster la créativité, l’innovation et l’esprit d’entreprendre : formation en alternance, concours de mini-entreprises,… Les ponts entre écoles et entreprises doivent être multipliés

pour favoriser l’esprit entrepreneurial, le goût du risque et l’apprentissage professionnel. Un autre objectif est de sim-plifier la vie des entrepreneurs. Toute politique publique doit être évaluée en tenant compte de son impact sur la vie des PME ; les services publics doivent être davantage orien-tés vers les besoins des entreprises, pour accompagner et conseiller. Enfin, nous voulons encourager les entreprises travaillant en réseau ou en grappes. Nous soutenons toutes les initiatives qui permettent aux PME de rendre leur chaîne économique plus solide et plus compétitive tout en favori-sant l'emploi local.

Pour le cdH, miser sur les PME et TPE, c’est assurer une croissance de qualité, créatrice d’emplois locaux, assurant un maillage économique intelligent de la Wallonie et de Bruxelles.

Benoît LUTGEN, Président du cdHAndré ANTOINE, Ministre wallon du Budget, des

Finances, de l’Emploi et de la FormationCéline FREMAULT,

Ministre bruxelloise de l’Economie, de l’Emploi, du Commerce, du Commerce extérieur et

de la Formation des classes moyennes

Miser sur les PME, un pari gagnant pour l’emploi !

Ecolo propose un meilleur soutien aux PME

Les PME fournissent de l’emploi à plus de 50 % des travailleurs belges. Beaucoup sont innovantes et ont un potentiel de développe-ment important. Ecolo a déposé une série de propositions visant à faciliter la création et le développe-

ment de PME, particulièrement dans des secteurs porteurs d’activités et d’emplois comme les filières durables. Les propositions se déclinent en deux axes principaux.

Tout d’abord, nous proposons un meilleur soutien à l’investissement. Pour faciliter le financement des PME, nous voulons créer un "livret d’épargne vert." Ainsi, chaque banque serait amenée à proposer une formule d’épargne simplifiée dont l’affectation servirait notamment au financement des indépendants ou des PME actifs dans les techno-logies vertes ou voulant améliorer leur efficacité énergétique. Ecolo réclame une réforme des intérêts notionnels, pour qu’ils bénéficient

effectivement à l’économie réelle et donc aux PME, qui verraient leur taux de déduction rehaussé. Ecolo veut soutenir la création de nouvelles coopératives de crédit qui permet-traient des services de proximité aux porteurs de projets et aux entrepreneurs et, dès lors, l’accompagnement du projet, l’évaluation, la projection et le suivi.

D’autre part, Ecolo souhaite un meilleur soutien au développement des PME. L’idée est d’encadrer les indemnités de remploi imposées par les banques. Rembourser anticipativement un crédit ou un emprunt hypothé-caire coûte trop cher à l’indépendant ou à l’entreprise. Or, c'est souvent une nécessité ou une mesure de bonne gestion. Ecolo entend donc limiter les indemnités de remploi à un mois pour les crédits hypothécaires et à deux mois dans tous les autres cas.

Emily Hoyos, Coprésidente d’EcoloMuriel Gerkens,

Cheffe du Groupe Ecolo à la Chambre

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