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Volumen XXXIII, Fasciculus I (1950) - No. 29-30. 207 Z u s a m m enf a, s sung. Ultraschall bewirkt in vitro eine Verlangerung der nach Zusatz von Thrornbokinase und Calciumchlorid bestimmten , , Gerinnungs- zeiten“ von menschlichem Blutplasma. Daraus wird auf eine Inakti- vierung des ,,Prothrombinsystems“ geschlossen. Die Beschallung fuhrt zu einer Abnahme des als Fibrin bestimm- baren Fibrinogengehaltes im Plasma und in Losungen eines Fibrino- genpraparates. Diese Fibrinogenzerstorung im Plasma ist auch elek- trophoretisch nachweisbar. Das durch Beschallung denaturierte Fibrinogen koaguliert im Plasma nicht. In den Fibrinogenlosungen tritt koaguliertes Eiweiss auf. Eiweisslaboratorium der Medizinischen Klinik, Chirurgische Klinik und Institut fiir physikalische Therapie der Universit,at Basel. 30. Sur la liquefaction de l’empois d’amidon par l’a-amylase humaine. Sur les enzymes amylolytiques XIIII) par Kurt H. Meyer, F. Duckert et Ed. H. Fischer. (21 XI1 49) L’hydrolyse des polysaccharides du type de l’amidon est effec- tube principalement par 2 groupes d’enzymes. 1. Les /?-amylases, qui detachent molecule B molecule les restes de maltose a partir des extremites non r6ductrices des chaines, et sont pour cette raison appelees amylases saccharifiantes. 2. Les a-amylases, qui scindent les liaisons 1-4 glucosidiques a un endroit quelconque de la molecule et forment ainsi d’abord des polyoses eleves nommes dextrines. C’est pourquoi on appelle ces en- zymes amylases dextrinisantes. I1 suffit de la scission d’une seule liai- son par molecule pour scinder celle-ci en deux parties, ce qui entraine une baisse ((initiale)) rapide de la viscositk, caracteristique de ces en- zymes. Les polyoses form& seront a leur tour scindbs en unites plus petites. La plupart des auteurs admettent maintenant que la liquefaction des empois d’amidon, la premiere reaction enzymatique connue ”), est I) XIIe communication, Helv. 32, 1146 (1949). 2, E. P. Leuchs, Poggendorff’s Ann. Phys. Ch. 22, 623 (1831).

Sur la liquéfaction de l'empois d'amidon par l'α-amylase humaine. Sur les enzymes amylolytiques XIII

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Page 1: Sur la liquéfaction de l'empois d'amidon par l'α-amylase humaine. Sur les enzymes amylolytiques XIII

Volumen XXXIII, Fasciculus I (1950) - No. 29-30. 207

Z u s a m m enf a, s sung. Ultraschall bewirkt in vitro eine Verlangerung der nach Zusatz

von Thrornbokinase und Calciumchlorid bestimmten , , Gerinnungs- zeiten“ von menschlichem Blutplasma. Daraus wird auf eine Inakti- vierung des ,,Prothrombinsystems“ geschlossen.

Die Beschallung fuhrt zu einer Abnahme des als Fibrin bestimm- baren Fibrinogengehaltes im Plasma und in Losungen eines Fibrino- genpraparates. Diese Fibrinogenzerstorung im Plasma ist auch elek- trophoretisch nachweisbar.

Das durch Beschallung denaturierte Fibrinogen koaguliert im Plasma nicht. In den Fibrinogenlosungen tritt koaguliertes Eiweiss auf.

Eiweisslaboratorium der Medizinischen Klinik, Chirurgische Klinik und Institut fiir physikalische

Therapie der Universit,at Basel.

30. Sur la liquefaction de l’empois d’amidon par l’a-amylase humaine.

Sur les enzymes amylolytiques XIIII) par Kurt H. Meyer, F. Duckert et Ed. H. Fischer.

(21 XI1 49)

L’hydrolyse des polysaccharides du type de l’amidon est effec- tube principalement par 2 groupes d’enzymes.

1. Les /?-amylases, qui detachent molecule B molecule les restes de maltose a partir des extremites non r6ductrices des chaines, et sont pour cette raison appelees amylases saccharifiantes.

2. Les a-amylases, qui scindent les liaisons 1-4 glucosidiques a un endroit quelconque de la molecule et forment ainsi d’abord des polyoses eleves nommes dextrines. C’est pourquoi on appelle ces en- zymes amylases dextrinisantes. I1 suffit de la scission d’une seule liai- son par molecule pour scinder celle-ci en deux parties, ce qui entraine une baisse ((initiale)) rapide de la viscositk, caracteristique de ces en- zymes. Les polyoses form& seront a leur tour scindbs en unites plus petites.

La plupart des auteurs admettent maintenant que la liquefaction des empois d’amidon, la premiere reaction enzymatique connue ”), est

I) XIIe communication, Helv. 32, 1146 (1949). 2, E . P. Leuchs, Poggendorff’s Ann. Phys. Ch. 22, 623 (1831).

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due h l’action de l’enzyme dextrinisant et non un enzyme particulier qui abaisserait la viscositB sans scinder les liaisons glucosidiques. Cette question n’avait pas encore pu &re tranchBe jusqu’ici pour 2 raisons : l’absence d’un enzyme dextrinisant pur et l’absence d’une mBthode de dosage assez sensible pour mesurer une trbs petite proportion de groupes rBduc teurs.

La mise au point d’une telle mBthode de dosagel) et la cristallisa- tion de l’a-amylase de salive humaine2) nous ont permis de rBsoudre ce problbme.

Nous avons examin6 12 sortes d’empois d’amidon de pomme de terre. Un premier empois a B t B prepark en faisant partiellement gon- fler les grains d’amidon tout en Bvitant de les faire Bclater. Dam ces con- ditions, l’amylopectine reste dans le grain tandis qu’une partie de l’amylose passe en solution. Un deuxibme empois a B t B prBpark dam les m8mes conditions que le premier, mais jusqu’a Bclatement des grains. Dans ce cas, le milieu est beaucoup plus homogbno et l’amylopectine est repartie dans la solution.

Ces empois ont B t B souniis a I’action de l’a-amylase de salive re- cristallisBe et nous avons mesure le temps nkcessaire pour que la visco- sit6 baisse de moitiB, ainsi que le nombre des groupes rkducteurs libBrBs dans ce temps. Les rBsultats obtenus sont indiquBs dans le tableau No 1.

Tableau 1. Degradation des empois d’amidon de pomme de terre par l’a-amylase de salive cristallis6e.

1 Nature do l’empois grains non eclates I grains bclatris

Viscositb relative initiale . . . . . . . Concentration de l’enzyme . . . . . . Temps t do liquefaction*) . . . . . .

8 22

3.10-5 mg/cms 3.10-6 mg/cma

15 min. 20 sec. 4 min.

Pourcentage des liaisons scindbes au temps t**) . . . . . . . . . . . .

Pourcentage des liaisons scindkes par min. 084 I 0,Ol

*) Temps pour obtenir la demi-viscosit6 relative de l’empois. **) Le pourcentage des liaisons scindCes est determine par dosage des groupes r6duc-

teurs form&, rapport& B la quantitri de substrat utilisC.

Pour des concentrations en enzyme et en substrat identiques, nous avons trow6 que la proportion de liaisons scindBes par unit6 de temps est la m8me dans les deux cas et que la baisse de viscositB est plus rapide lorsque l’empois est form6 de grains BclatBs. Nous expli- quons ce phBnomBne de la manibre suivante:

l) G. Noelting & P. Bernfeld, Helv. 31, 286 (1948). 2, K. H . Meyer, Ed. H . Fischer, A . Staub & P. Bernfeld, Helv. 31, 2158 (1948).

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Dans le premier empois, la viscosite depend principalement des grains non Bclates qui contiennent lea particules d’amylopectine. Du fait de leur surface rkduite, ceux-ci ne sont que difficilement attaqu6s par l’enzyme qui scinde, par contre, facilement les molecules d’amy- lose en solution. Cette dernikre action ne modifie que peu la viscositd de l’empois.

Dans le second empois form6 de grains Bclatds les micelles d’amylo- pectine sont dispersees dans toute la solution. Leur repartition provo- que une forte viscositk du milieu, mais facilite en m6me temps leur attaque par l’enzyme. Celui-ci scindera donc plus d’amylopectine (et par consequent moins d’amylose) que dans le premier cas, ce qui pro- voquera une baisse plus rapide de la viscosit6.

A ce phenomhe se superpose un autre agissant dans le m6me sens.

Dans le grain d’amidon, les micelles d’amylopectine sont forte- ment enchevbtrbes, et il faut rompre un grand nombre de ces chaines pour obtenir des agregats plus petits. Lorsque le grain Bclate, les micelles sont dejB partiellement disperskes et il suffit de la scission d’un petit nombre de chaines pour obtenir des micelles plus petites.

Nous avons rbp6tB les m6mes experiences avec de la salive hu- maine brute agissant sur les 2 sortes d’empois. Les resultats ont B t d identiques B ceux obtenus avec de l’cr-amylase de salive cristallisde, tant au point de vue de la baisse de viscosite que de la quantite des groupes reducteurs form&.

Nous pouvons donc tirer les conclusions suivantes : 1. Dans la salive humaine brute, il n’existe pas d’enzyme liqu4-

fiant qui abaisserait la viscosite des empois d’amidon form& de grains kclatits ou non, sans scinder un nombre appreciable de liaisons.

2. Dans la salive humaine brute, il n’existe pas d’enzyme qui scinde des liaisons glucosidiques sans abaisser la viscosite d’une ma- nibre apprbciable. La salive ne contient donc pas d’amylase sacchari- fiante (fl-amylase).

Par tie e x p Qr im en t a1 e. Enzymes.

I. Solution d’cc-amylase de salive humaine 2 fois cristallis6e. Degrb de puretk 6200 mg

11. Solution de salive humaine diluBe de 1 i 50 par l’eau distillke. Degrk de pureti:: maltose par mg N. ActivitB: 6 mg maltose par cm3,

790 mg maltose par mg N. Actiyitb: 6 mg maltose par cm3.

Ernpois. I. Empois de grains d’amidon non 6clatBs. On fait couler une suspension aqueuse

froide d’amidon de pommes de terre (18 g dans 40 om3) dam une solution prBalablement chauffite a 650 de chlorure de sodium et de tampon phosphate 6,9 (560 cm3). La concen- tration finale en phosphate est de 0,Ol-m et en chlorure de sodium 0,0035 m. L’agitation doit dtre suffisante pour rendre I’empois homoghne, mais ne doit pas faire Bclater ICS grains. On laisse l’ompois i 650 pendant 15 min. puis le refroidit i tempbrature ordinaire.

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11. Empois de grains d’amidon Bclatks. L’empois se prbpare cornme ci-dessus mais, a 920 et sous violente agitation. Dam ce cas la totaliti: des grains kclate.

De‘termination de la viscosite’. Celle-ci est effectube a 180. Le viscosimhtre eat constituk par une pipette de 5 om3

marquee de 2 repbres, qui plonge dans un bbcher contenant 200 cm3 d’empois. On aspire l’empois dans la pipette e t mesure le temps d’8coulement entre les 2 rephres. Une fois la viscosite propre de l’empois dkterminke, on ajoute, sous home agitation, 1 cm3 d’une solution d’a-amylase de salive et mesure la viscosit6 intervalles aussi rapprochks que possible.

Dosage des groupes re‘ducteurs libe‘re‘s. Sous avons utilisi: le dosage colorim6trique L l’acide dinitro-3,s-salicyliquo de

Noelting& Bernfeld’), mais en portant la concentration du substrat de 0,5% L 3 O / , et le temps de la reaction enzymatiquc de 3 min. respectivement L 4 min. e t 15 min. 20 sec., c’est-B-dire les temps necessaires pour que la viscositi! relative de l’empois tombe de moitii!. Les antres conditions (pH, concentration des sels et t emphture) restent inchangkes.

Ces recherches ont 6th cncouraghs par des credits ouverts par la Conf6dBration en vue de crker des possibilitits de travail.

R I ~ s u M I ~ . L’cc-amylase de salive humaine pure et la salive humaine brute

ont exacternent la mBme action sur les empois d’aniidon, tant au point de vue de la viscosit4 que de l’apparition de groupes rkducteurs. I1 en eat conch yue la salive hurnaine ne contient ni ((enzyme spkcifique- ment liqukfiant )), ni ((enzyme saccharifiant )) (@-amylase).

Laboratoires de chiniie organique et inorganique de I’Universit6 tie GenBvc.

31. Purification de l’amylopectine. Recherches sur l’amidon 46 ’)

par Kurt H. Meyer et G. C. Gibbons. (21 XI1 49)

I1 existe plusieurs mBthodes pour skparer les deux constituants de l’amidon : l’amylose, non ramifik, et I’amylopectine, ramifike. L’amylose peut Btre obtenu pur par extraction B l’eau tidde de l’ami- don oi l par cristallisation B partir d’une solution aqueuse d’aniidon, saturke de butanol ou de cycl~hexanol~).

l) G . Noelting & P. Rernfeld, Helv. 31, 286 (1948). 2, 45e communication, Helv. 32, 1102 (1949). 3, T. J . Schoch, Am. Soc. 69, 2957 (1942); voir aussi K . H . Meyer & P. Rathgeb,

Helv. 31, 1533 (1948).