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Acteurs des politiques publiques de la décentralisation et de la démocratisation, nous alertons le gouvernement sur les conséquences irréversibles des réformes en cours dans notre secteur. Nous appelons à la journée nationale de mobilisation du 1 er octobre. NON À LA DÉMOLITION DE L’INTERMITTENCE ! Nous dénonçons le nouvel accord Unédic qui concerne tous les permanents de notre profession au-delà des intermittents, condamne les plus précaires, favorise les plus riches et contredit le principe mutualiste de l’assurance chômage. Nous exigeons les moyens d’une véritable expertise contradictoire et l’aboutissement de la concertation à des négociations. NON À L’AUSTÉRITÉ BUDGÉTAIRE ! Bien que la culture contribue 7 fois plus au PIB que l’industrie automobile, son budget est aujourd’hui inférieur à celui de 1981. La baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales est sur le point d’entraîner une forte récession du secteur : les compagnies sont exsangues, les festivals et les lieux n’ont plus de marge de manœuvre. Nous exigeons un véritable plan de relance pour la culture, au-delà d’une « sanctuarisation » du budget toujours menacé par des gels à répétitions. NON AU DÉSENGAGEMENT TERRITORIAL ! Nous refusons que les réformes en cours affaiblissent les politiques publiques de la culture par une baisse drastique des moyens et leur concentration sur quelques compagnies et établissements à rayonnement national et international. Redistribution optionnelle des compétences, disparition possible des DRAC, hypothèse du guichet unique : c’est l’équité républicaine des territoires qui est en jeu. Nous exigeons une compétence culturelle obligatoire et partagée pour chaque collectivité territoriale. POUR UNE POLITIQUE CULTURELLE AMBITIEUSE ! Nous demandons aux pouvoirs publics de garantir : la liberté de création et de programmation ; l’égalité d’accès pour tous à une vie culturelle fondée sur la diversité ; un service public de la culture, irréductible aux seules règles du marché. Acteurs d’un modèle français d’exception, héritiers de l’élan humaniste d’après-guerre, nous voulons rester les artisans d’une démocratie qui offre à chaque citoyen les outils de son émancipation et de sa liberté de penser. Aujourd’hui, tout cela est en danger. Les adhérents du SYNDEAC Assemblée générale du 22 septembre 2014 PAS DE LIQUIDATION DE LA POLITIQUE CULTURELLE EN FRANCE ! S Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles

SYNDEAC : Pas de liquidation de la politique culturelle en France !

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Acteurs des politiques publiques de la décentralisation et de la démocratisation, nous alertons le gouvernement sur les conséquences irréversibles des réformes en cours dans notre secteur. Nous appelons à la journée nationale de mobilisation du 1er octobre. > Encart paru dans Libération du 1er octobre 2014

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Acteurs des politiques publiques de la décentralisation et de la démocratisation, nous alertons le gouvernement sur les conséquences irréversibles des réformes en cours dans notre secteur. Nous appelons à la journée nationale de mobilisation du 1er octobre.

NON À LA DÉMOLITION

DE L’INTERMITTENCE !

Nous dénonçons le nouvel accord Unédic qui concerne tous les permanents de notre profession au-delà des intermittents, condamne les plus précaires, favorise les plus riches et contredit le principe mutualiste de l’assurance chômage.Nous exigeons les moyens d’une véritable expertise contradictoire et l’aboutissement de la concertation à des négociations.

NON À L’AUSTÉRITÉ BUDGÉTAIRE !

Bien que la culture contribue 7 fois plus au PIB que l’industrie automobile, son budget est aujourd’hui inférieur à celui de 1981. La baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales est sur le point d’entraîner une forte récession du secteur : les compagnies sont exsangues, les festivals et les lieux n’ont plus de marge de manœuvre.Nous exigeons un véritable plan de relance pour la culture, au-delà d’une « sanctuarisation » du budget toujours menacé par des gels à répétitions.

NON AU DÉSENGAGEMENT

TERRITORIAL !

Nous refusons que les réformes en cours affaiblissent les politiques publiques de la culture par une baisse drastique des moyens

et leur concentration sur quelques compagnies et établissements à rayonnement national et international. Redistribution optionnelle des compétences, disparition possible des DRAC, hypothèse du guichet unique : c’est l’équité républicaine des territoires qui est en jeu.Nous exigeons une compétence culturelle obligatoire et partagée pour chaque collectivité territoriale.

POUR UNE POLITIQUE

CULTURELLE AMBITIEUSE !

Nous demandons aux pouvoirs publics de garantir :◗ la liberté de création et de programmation ;◗ l’égalité d’accès pour tous à une vie culturelle fondée sur la diversité ;◗ un service public de la culture, irréductible aux seules règles du marché.Acteurs d’un modèle français d’exception, héritiers de l’élan humaniste d’après-guerre, nous voulons rester les artisans d’une démocratie qui offre à chaque citoyen les outils de son émancipation et de sa liberté de penser. Aujourd’hui, tout cela est en danger.

Les adhérents du SYNDEACAssemblée générale du 22 septembre 2014

PAS DE LIQUIDATION DE LA POLITIQUE CULTURELLE EN FRANCE !

SSyndicat Nationaldes EntreprisesArtistiques et Culturelles