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N°21 • BIMENSUEL • 65 ème année Il ne fait pas bon être jeune en Wallonie, du moins si on est à la recherche d’un emploi. Lors d’un colloque organisé à Liège par l’Institut wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et du Conseil Wallon de l’Egalité entre Hommes et Femmes (CWEHF), avec le soutient du Conseil économique et sociale de la Région Wallonne (CESRW), les chiffres sur la situation de l’emploi des jeunes en Wallonie et à Bruxelles ont permis de mettre le doigt là où ça fait mal: le chômage et la précarité frappent plus les jeunes que leurs aînés; le diplôme reste un atout mais n’est pas un sésame pour l’emploi. Les attentes vis-à-vis du travail sont grandes. Déception et frustration sont à la mesure de ces attentes. DOSSIER EN PAGES 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Quel avenir pour nos jeunes? Quel avenir pour nos jeunes? MATERNITE Les 20 semaines recalées Page 3 ECO-CHÈQUES Stop ou encore? Page 7 SAINT NICOLAS Patron précaire Page 5 © istock/alexanternovikov © istock/Izusek 10 DÉCEMBRE 2010 Éd. LIÈGE

Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

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Syndicats, le magazine de la FGTB - Quel avenir pour nos jeunes? - Congé de maternité - Eco-chèques: stop ou encore? - Saint-Nicolas: patron précaire

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Page 1: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

N°21 • BIMENSUEL • 65ème année

Il ne fait pas bon être jeune en Wallonie, du moins si on est à la recherche d’un emploi. Lors d’un colloque organisé à Liège par l’Institut wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et du Conseil Wallon de l’Egalité entre Hommes et Femmes (CWEHF), avec le soutient du Conseil économique et sociale de la Région Wallonne (CESRW), les chiffres sur la situation de l’emploi des jeunes en Wallonie

et à Bruxelles ont permis de mettre le doigt là où ça fait mal: le chômage et la précarité frappent plus les jeunes que leurs aînés; le diplôme reste un atout mais n’est pas un sésame pour l’emploi. Les attentes vis-à-vis du travail sont grandes. Déception et frustration sont à la mesure de ces attentes.

DOSSIER EN PAGES 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Quel avenir pour nos jeunes?Quel avenir pour nos jeunes?

MATERNITE

Les 20semainesrecalées

Page 3

ECO-CHÈQUES

Stopou

encore?

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SAINT NICOLAS

Patronprécaire

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10 DÉCEMBRE 2010 • Éd. LIÈGE

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NAMUR

BRABANT WALLON

>> JOURS DE FERMETURE JOURS DE FERMETURE

Information aux affi lié(e)s du SETCa NamurChers affi liés,Nous vous informons que nos bureaux seront fermés les 24, 31 décembre 2010 et 3 janvier 2011.De plus, notre permanence du mercredi (16h-18h) ne se tiendra pas les 22, 29 décembre 2010 et 5 janvier 2011.

Centrale des Métallurgistes MWB-FGTB Brabant WallonCentrale des Métallurgistes MWB-FGTB Brabant WallonRue du Géant, 2 c 3 à 1400 NIVELLES Rue du Géant, 2 c 3 à 1400 NIVELLES

Nous vous informons qu’en cette période de fêtes de fi n d’année,Nous vous informons qu’en cette période de fêtes de fi n d’année, nos bureaux de Nivelles seront fermés du lundi 27 décembre nos bureaux de Nivelles seront fermés du lundi 27 décembre au vendredi 31 décembre 2010. au vendredi 31 décembre 2010. Nous aurons le plaisir de vous accueillir à nouveau Nous aurons le plaisir de vous accueillir à nouveau dès le lundi 3 janvier 2011. dès le lundi 3 janvier 2011.

Bonnes fêtes à tous.Bonnes fêtes à tous.

AFICo vous propose: Formation «Découverts Ho-rizons» à Andenne (OISP Agréée par la Région Wallonne AGR/102)Reprenez confi ance en vous pour faire le bon choix et réussir votre projet professionnel avec le soutien d’AFICo. Pour ce faire, nous proposons aux demandeurs d’emploi une formation de 38 jours dont l’objectif est de permettre

à chaque participant de s’orienter ou se réorienter professionnel-lement au départ des ses capacités, de ses expériences mais aussi de ses attentes personnelles.La formation est basée sur une méthode participative qui vous proposera à la fois des mises en situation collectives, des entretiens individuels et 8 jours de stages en entreprise.La prochaine session se tiendra du 28 février au 24 mai 2011 à Anden-ne mais les inscriptions sont limitées et se font en ce moment.Contactez l’équipe d’AFICo au 081/649.952., info@afi co.be

Avis à nos Aîné(e)s, Pensionné(e)s, Prépensionné(e)s et Chômeur(se)s Agé(e)s

Depuis plusieurs années, des Comités existent dans notre Province, entre autre à Andenne, Namur et en Basse Sambre.Ces Comités ont pour objectifs de réunir, d’informer et de mobiliser nos Aînés, ainsi que tous les actifs et chômeurs qui seront un jour concernés par les problèmes de pensions, prépensions, fi n de carrières et bien-être.Quand nous étions au travail, nous avons souvent agi pour nos salaires, pour la sécurité dans nos entre-prises et pour la défense de la Sécurité Sociale.Continuer à se mobiliser après la vie active est d’une importance capitale dans cette période agitée que nous connaissons.Nous sommes maintenant retraités ou préretraités, et nous considérons que nous devons continuer à nous battre pour sauvegarder nos droits, et ceci aux côtés des plus jeunes.Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons démontrer notre volonté de sauvegarder nos droits et ceux de nos enfants et petits enfants, en luttant pour une meilleure Sécurité Sociale.

A vous les délégué(e)s, nous souhaiterions vous informer sur nos activités, ce qui vous permettrait d’informer vos futurs prépensionné(e)s et pensionné(e)s.Rejoignez-nous! Pour être tenus au courant de nos activités, renvoyez ce talon réponse:

Nom:………………………………………................................................Prénom:…………………………………………………………Adresse:………………………………………………………………………………………..………………………………………………………..Localité:……………………………………………………….................Tél:……………………………...................................................

Désire être tenu au courant de vos activités pensionné(e)s et prépensionné(e)s pour la région de Andenne/Namur/Basse-Sambre (biffer les mentions inutiles)

A renvoyer: ASBL AFICo – Cde Jennifer BARRASRue Dewez, 40 – 5000 NamurLors des prochaines parutions, nous vous tiendrons informés de nos activités.

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION: BAJART À MALONNE

La patronne bafoue les droits des travailleurs à avoir un délégué!Nous vous avons déjà parlé de Thierry Blanchart; il était le premier délégué installé dans cette entreprise. Alors qu’il était considéré comme un ouvrier expérimenté, le seul fait de sa nomination comme délégué a attiré sur lui toutes les foudres de la direction. Du jour au lendemain, il est devenu l’homme à abattre ! Pendant près de 5 ans, il a tout subi avec courage: brimades, mise en chômage, mutation dans l’entreprise, nombreuses lettres à son dossier. Des réunions de conciliation, des tentatives de faire appel à la justice n’ont pas fait changer la patronne de cap. Thierry y a laissé une partie de sa santé; il a fi ni par démissionner de son mandat syndical et vient d’être licencié.Nous avions trouvé un courageux remplaçant à Thierry, lui aussi un travailleur expérimenté et venions d’envoyer à l’entreprise la lettre recommandée signalant sa nomination. Le jour de l’envoi de notre lettre il a été licencié.Nos délégués ne font pourtant que demander le respect des conven-tions sectorielles!Sans aucun doute, c’est de l’acharnement! Auquel nous allons bien entendu riposter.

Toute l’équipe du SETCa Namur vous souhaite de passer d’excellentes fêtes de fi n d’année et vous re-mercie pour la confi ance que vous lui avez accordée tout au long de l’année 2010!

Raymonde Le LepvrierSecrétaire régionale

Bonne nouvelle!En 2011, le montant de

nos cotisations ne changera pas!

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

La FGTB de Bruxelles se mobilise contre la précarité du travail et le temps partiel subi«Bruxelles est riche… les Bruxellois sont pauvres»: l’Observatoire de la Santé et du Social a récemment présenté son Baromètre bruxellois 2010 de la pauvreté et le titre du Rapport annonce immédiatement la couleur.

Comme par le passé, cette 6ème édi-tion du Baromètre social rassemble une série d’indicateurs relatifs aux différentes facettes de la pauvreté en Région bruxelloise. Le Rapport est divisé en six parties qui, cha-cune, questionnent le phénomène de la pauvreté, réalité complexe et évolutive: les indicateurs, l’évolu-tion de la population bruxelloise (démographie), les caractéristiques socioéconomiques des Bruxellois, le logement, la santé, et enfi n, l’en-seignement et la formation.

Tous les indicateurs socio-écono-miques de la population bruxel-loise se détériorent:

- près de 22% de chômeurs dans la Région (à noter: 25% des chômeurs [et 40% des jeunes chômeurs] vivent dans la 1ère couronne de Bruxelles);

- 28,2% de personnes «pauvres» en Région bruxelloise;

- 19,8% des Bruxellois ont droit à l’intervention majorée pour l’as-surance Soins de santé;

- 3% des Bruxellois ont droit à un revenu d’intégration du CPAS;

- 34,6% des enfants et adolescents bruxellois vivent dans une famille sans emploi;

- 26,3% des ménages ont dû post-poser des soins de santé pour des raisons fi nancières;

- 1 enfant sur 2 présente une année de retard en première année de secondaire, etc., etc.

Malgré la manne de richesses produite à Bruxelles, la pauvreté gagne du terrain sur deux axes: le nombre de personnes précarisées et la dureté de cette pauvreté:

*les pauvres sont de plus en plus nombreux à Bruxelles et ce chiffre ne risque pas de se réduire au cours des années à venir: la dualisation va même s’y aggraver fortement en raison d’une vulnérabilité de plus en plus grande des publics «à risque de pauvreté» (personnes âgées, familles monoparentales, familles avec enfants, immigrés, jeunes, ex-détenus, personnes ma-lades, etc.);

*par ailleurs, de nombreuses per-sonnes fragilisées fi nancièrement entrent de plus en plus vite dans la grande pauvreté, ce qui inclut no-tamment la perte de leur logement et une insuffi sance de moyens pour faire face aux obligations fi nancières du ménage.

Cependant, derrière cette pré-sentation sommaire de la grande

pauvreté (les sans-abri, les toxi-comanes, le quart-monde) et de la pauvreté endémique des allo-cataires sociaux, apparaît de plus en plus une précarité insidieuse (et méconnue du secteur associatif, des politiques et -dans une certaine mesure- de nos propres structu-res): la fragilisation fi nancière et l’insécurité sociale d’une part croissante de personnes qui pour-tant ont un emploi et sont bien intégrées socialement.

De nombreuses personnes au tra-vail, qui échappent donc aux sta-tistiques du chômage, partagent néanmoins avec les travailleurs sans emploi une précarité d’exis-tence préoccupante: les uns sont employés sous statut précaire (contrat à durée déterminée, inté-rim, temps partiel, etc.); les autres, malgré un contrat à durée indé-terminée, perçoivent un salaire trop bas pour faire face à l’aug-mentation des charges de la vie et aux risques de l’existence (divorce, maladie, facture d’énergie trop éle-vée, perte du logement, etc.). Sans compter la pression de certains employeurs qui rend, en l’absence de défense collective dans bien des PME, la stabilité de l’emploi incer-taine.

C’est pourquoi, parmi les résolu-tions du Congrès Statutaire de la FGTB de Bruxelles du 19 mai 2010, se profi le un défi de taille: contrer la précarité croissante du travail à Bruxelles.

Pour tenter de répondre à ce défi , il convient tout d’abord de mener une campagne de sensibilisation et de lutte contre le travail précai-re et, notamment, contre le temps partiel subi.

Mais comment approcher le plus fi dèlement possible la réalité de terrain? Pour la FGTB de Bruxelles, le travail à temps partiel, en pleine expansion ces dernières années, constitue, chaque fois qu’il n’est pas choisi librement, «la pointe de l’iceberg» des mauvaises condi-tions professionnelles: mauvaise paie, mauvais horaires, mauvaise connaissance des règles de sécu-rité, mauvaise connaissance de l’entreprise, mauvaise intégration dans l’entreprise,...

Aujourd’hui, les contrats à temps partiel sont principalement concentrés dans un certain nom-bre de secteurs bien déterminés (le nettoyage, les services aux per-sonnes, les soins de santé, l’Horeca, le commerce, l’éducation) avec une surreprésentation importante des femmes et des jeunes…

Le «précariat»

Au travers du concept de «préca-riat», le sociologue Robert Cas-tel explique que de nombreux travailleurs ne se trouvent plus, aujourd’hui, dans une précarité provisoire (c’est-à-dire jusqu’à ce qu’un emploi durable et de qualité leur permette d’améliorer leurs conditions matérielles).

Le «précariat» défi nit désormais, selon Castel, une précarité per-manente et durable, qui s’oppose à la précarité transitoire des an-nées ‘60.

En Belgique, et plus fortement encore en Région bruxelloise, les femmes présentent un risque de pauvreté bien supérieur à celui des hommes. Les raisons de ce phéno-mène sont certainement liées à la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel, mais aussi à l’existence de dis-criminations basées sur le genre (différenciation salariale, «plafond de verre»), qui peuvent bien sûr se cumuler avec d’autres discrimi-nations, liées à l’origine, à l’âge, à la santé.

La campagne

La FGTB de Bruxelles a donc dé-cidé de mener une grande cam-pagne syndicale sur ce thème, à la fois pour sensibiliser l’opinion publique à cette face cachée de la crise de l’emploi, renforcer les solidarités du travail mais surtout contrer cette évolution alarmante en ouvrant de nouveaux fronts de lutte syndicale. Cette campagne comprendra des moments de for-mation et de réfl exion (séminai-res, forums, …), des enquêtes et des actions de sensibilisation de l’opinion publique et des décideurs politiques.

Nous aurons donc l’occasion de vous en tenir informé régulière-ment dans ces pages.

1. Plan d’action bruxellois de lutte contre la pauvreté. Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté 2010, Observatoire de la Santé et du Social Bruxelles, Bruxelles, 2010, p. 21.

2. La «1ère couronne» de Bruxelles comprend le centre-ville, le bas de Saint-Gilles, Cure-ghem, les Marolles, le bas de Molenbeek, Laeken, le bas de Schaerbeek et Saint-Jos-se-ten-Noode.

3. Nous entendons par «pauvre» toute per-sonne ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté tel qu’il relève de l’enquête EU-SILC (ce qui correspond à un revenu men-suel de 899 Euros pour une personne isolée; année de revenus 2007). Ibid., p. 21.

4. L’Institut Belge de Statistique et d’Analyse et le Bureau Fédéral du Plan prévoient une augmentation continue du nombre de chô-meurs atteignant, en 2012, près de 24,2% pour ensuite redescendre… Ibid., p. 23.

. Pour rappel, outre la précarisation du travail

et la remise en cause du droit du travail, quatre autres chantiers ont été ouverts lors du Congrès statutaire du 19 mai 2010: les attaques contre les libertés syndicales et le droit de grève; les pannes et impasses du modèle actuel de croissance économique; le démantèlement de l’État social de service public; les manquements des politiques d’immigration. Pour une lecture exhaustive de la Résolution de perspectives syndicales, cf. FGTB de Bruxelles, «Congrès statutaire. Rapport d’activités», 19 mai 2010, Bruxelles, pp. 10-25.

. Résolution de perspectives syndicales, Congrès de la FGTB de Bruxelles, 19 mai 2010.

. DGSIE, Enquête sur les forces de travail.

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Pour commémorer les 50 ans des grèves de 60, la FGTB de Bruxelles et la Centrale Cultu-relle Bruxelloise proposent une exposition basée sur des docu-ments d’époque.

Vernissagele jeudi 13 janvier 2011 à partir de 18h.

Université populaire de Bruxelles26 rue de la Victoire

1060 Bruxelles

L’exposition est visible dans les locaux de l’Université Populaire jusqu’au 11 février.Informations pratiques: www.fgtbbruxelles.be; tél: 02/552.03.57

Grèves 60-61

Le service juridique du SETCa Bruxelles-Hal-Vilvorde est fermé du 28 au 31 décembre 2010 inclus.

Merci pour votre compréhension.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

CENTRETOURNAI - ATH - LESSINES

CHARLEROI-SUD - HAINAUTMOUSCRON-COMINES - ESTAIMPUIS

> Tournai (centrale générale f.g.t.b., avenue de maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h et de 13h à 17h.> Lessines (f.g.t.b., rue général freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.> Ath (rue de brantignies, 19)- Tous les jeudis de 10h à 12h.> Ellezelles (f.g.t.b., place, 14)- Bureaux ouverts:Le mardi de 9h à 12h et de 14h à 17h; le mercredi de 14h à 17h; le jeudi de 9h à 12h et de 14h à 18h; le vendredi de 9h à 12h.> Leuze (f.g.t.b, grand rue, 3)- Tous les jeudis de 8 h 30 à 9 h 30.> Basecles (f.g.t.b., rue des déportés, 25)- Tous les lundis de 9 h. à 10 h.> Peruwelz (f.g.t.b., place du foyer peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10 h 30 à 11 h 30.

Attention: les bureaux de la centrale générale seront fermés ainsi que les permanences supprimées

> Du vendredi 24 decembre au vendredi 31 décembre

Taux de cotisations Hainaut-Namur Métal FGTB – Janvier 2011

FGTB Charleroi et Sud HainautCaisse de chômage

Déménagement de la permanence de Montigny le Tilleul

Nous vous informons que la permanence située ac-tuellement à Montigny le Tilleul (route de Gozée 202) sera prochainement transférée à l’adresse suivante:

Route de Beaumont, 17 à GOZEELe jour du déménagement est le lundi 06/12/2010; les bureaux ne seront donc pas accessibles durant TOUTE la journée du 06/12/2010.

La nouvelle permanence ouvrira ses portes à partir de quelle date?

Pour la première fois à partir du Mardi 07/12/2010, notre permanence chômage ouvrira ses portes à la NOUVELLE adresse au 17, route de Beaumont à GO-ZEE.

Heures d’ouverture:Au nouveau local principal à Gozée:

Tél: 071/29 86 30 – Fax: 071/29 86 31

Les Mardis de 14h à 16h30 et les Vendredis de 9h à 11h30

Pour les permanences assurées à l’extérieur – Pas de modifi cationMont Sur Marchienne: les mercredis de 9h à 11h30

(Avenue Paul Pastur, 105)Ham Sur Heure: les mercredis de 8h45 à 11h (rue des Potiers, 4)Beaumont: les vendredis de 9h à 11h30 (rue d’En Haut, 2)Chimay: les mardis de 9h à 11h et les jeudis de 14h à 16h30 (Place Froissart, 29B)Walcourt: les mercredis de 13h30 à 16h30 (Place des Combattants, 9)Philippeville: les jeudis de 9h à 11h30 (rue de France, 35)Rance: les mardis de 10h45 à 11h45 ( Centre Sportif)- uniquement dépôt documents

Ramassage des cartes de contrôle en fi n de moisLe ramassage des cartes en fi n de mois qui était or-ganisé à la permanence de Montigny le Tilleul sera dorénavant assuré à la nouvelle permanence à Gozée (et ce pour la première fois en Décembre 2010)

Piron DanielSecrétaire Régional

Le SETCa Wallonie Picarde informe ses affi lié(e)s que les bureaux de MOUSCRON seront fermés du jeudi 23 décembre 2010 au 4 janvier 2011 inclus. Aucune permanence juridique ne sera assurée durant cette pé-riode.De même, il n’y aura pas de permanence juridique en nos bureaux de ATH le jeudi 30 décembre 2010.Pour tout renseignement, nos bureaux de Tournai (Rue Roc St-Nicaise 4) restent à votre disposition soit :- par téléphone au 069/89.06.56;- par fax au 069/89.06.59- par mail: [email protected] Les bureaux de TOURNAI seront fermés le vendredi 24 et le vendredi 31 décembre 2010.

Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes de fi n d’année et vous présentons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Nouveaux taux de cotisations applicables au 01/01/2011

Chers Camarades,Vous trouverez ci-après les taux de cotisations applica-bles au 1er janvier 2011:

STATUT Montant mensuel

Employé(e) à temps plein 13,50eEmployé(e) à mi-temps 9,50ePrépensionné(e)s 10,50eSans Emploi 9,50eMalades longue durée, Invalides 9,50eÉtudiants 2,50ePensionnés 4,00e

La FGTB de Mouscron-Comines-Estaimpuis s’as-socie à ART Wapi (Action et Réfl exion Travailliste de Wallonie Picarde) et au PAC (Présence et Action Culturelles) pour la projection du fi lm «Hiver’60» et à l’exposition photos, témoignage de cette grande grève.

Ces évènements EXCEPTIONNELS et ENTIEREMENT GRATUITS, se tiendront le 13 décembre 2010 au Centre Culturel Marius Staquet, Place du Général de Gaulle à Mouscron.

La projection débutera à 19h30 et sera suivi d’un débat dès 21 h 00 en présence du réalisateur Thierry Michel.

Intéressé(e)s? Inscrivez-vous rapidement à la FGTB de Mouscron,

rue du Val, 3 (056.85.33.33 – [email protected];

[email protected] ) ou auprès de Inès Mendès

([email protected] - +32.493.96.96.65)

La centrale générale communique: Ramassage des titres de paiement

Jours de repos construction, primes de fi n d’année et indemnités diverses

Invitation

Avis aux affi lié(e)s du SETCa Wallonie Picarde

En raison des fêtes de fi n d’année, nos bureaux seront fermés du 24 décembre 2010 au 02 janvier 2011 inclus.

Avis aux affi lié(e)s de la Centrale générale FGTB de Tournai-Ath-Lessines

Aux affi liés du SETCa Centre

Les nouveaux taux de cotisations de la Fédération des Métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur

La Fédération des Métallurgistes FGTB du Hainaut-Namur informe tous ses affi liés, qu’à dater du 1er janvier 2011, les taux de cotisations syndicales s’établissent comme suit:

Charleroi Mouscron Centre Mons Namur TournaiHom. Fem. Hom. Fem. Hom. Fem. Hom. Fem. Hom. Fem. Hom. Fem.

Actifs 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53 14,53Prépensionnés 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34 12,34Chômeur(se)s

complets 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40

Malades + 1 mois 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 9,40 - -Invalides 9,10 9,10 9,10 9,10 9,17 9,17 9,10 9,10 9,10 9,10 9,10 9,10

Pensionnés 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31 3,31Stage d’attente 9,40 9,40

Ménage 3,31 3,31

En euros / mois

MONS

Page 6: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERSAvis aux travailleurs de la construction et autres secteurs (nettoyage, gardiennage, intérimaires, bois, etc…).

Le paiement des jours de repos de la construction 2010 et les diverses primes 2010 s’effectuera par ver-sement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, le (les) titre(s) reçu(s) de votre (vos) employeur(s) et/ou du Fonds de Sécurité d’Existence, après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à Liège, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 4, 11, et 18 Décembre 2010 de 9h à 11h.N.B.: Nos bureaux seront fermés les vendredis 24 et 31 décembre 2010 à 12h.

Les formulaires peuvent également être rentrés lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30Le jeudi 9 décembre 2010 de 16h à 16h30.Le jeudi 23 décembre 2010 de 16h à 16h30.

AYWAILLE: au local de la F.G.T.B., rue L. Libert, 22Le jeudi 9 décembre 2010 de 17h à 17h30.Le jeudi 23 décembre 2010 de 17h à 17h30.

HANNUT: au local de la F.G.T.B., rue Zénobe Gramme, 7Le vendredi 3 décembre 2010 de 16h30 à 17h30.Le samedi 4 décembre 2010 de 11h30 à 12h.Le vendredi 10 décembre 2010 de 15h30 à 16h.Le vendredi 17 décembre 2010 de 15h30 à 16h.Le vendredi 24 décembre 2010 de 10h à 10h30.

WAREMME: au local de la F.G.T.B., rue du Baloir, 5Le vendredi 3 décembre 2010 de 15h30 à 16h.Le vendredi 10 décembre 2010 de 16h30 à 17h30.Le vendredi 17 décembre 2010 de 16h30 à 17h30.Le vendredi 24 décembre 2010 de 9h à 9h30.

VISE: au local de la F.G.T.B., rue des Récollets, 63Le mardi 7 décembre 2010 de 17h à 17h30.

Le mardi 21 décembre 2010 de 17h à 17h30.

FLERON:au local de la F.G.T.B., avenue des Martrys, 86,Le mardi 7 décembre 2010 de 14h à 14h30.Le mardi 21 décembre 2010 de 17h à 17h30.

HUY: au local de la F.G.T.B., rue l’Apleit, 12Le jeudi 2 décembre 2010 de 16h30 à 17h30.Le samedi 4 décembre 2010 de 9h à 10h.Le samedi 11 décembre 2010 de 9h à 10h.Le jeudi 16 décembre 2010 de 16h30 à 17h30.Le mercredi 22 décembre 2010 de 9h à 10h.

JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay,Le mardi 7 décembre 2010 de 15h à 15h30.Le mardi 21 décembre 2010 de 16h à 16h30.

HERSTAL: au local de la F.G.T.B., rue Large Voie, 36Le mardi 7 décembre 2010 de 16h à 16h30.Le mardi 21 décembre 2010 de 15h à 15h30.

CHENEE: au local de la F.G.T.B., rue Neuve, 18-24A partir du mercredi 1er décembre 2010, les jours habituels d’ouverture SCLESSIN: au local de la F.G.T.B., rue de l’Ile Coune, 50,A partir du mercredi 1er décembre 2010, les jours habituels d’ouverture

SERAING: au local de la F.G.T.B., rue Paul Janson, 41Les lundis 6 et 20 décembre 2010 de 9h à 10h.

FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122Les lundis 6 et 20 décembre 2010 de 10h30 à 11h.

VILLERS LE BOUILLET: à la Maison du PeupleLe samedi 4 décembre 2010 de 10h30 à 11h.

CHAPON-SERAING: chez le Camarade Louis LAROCKRentrer vos formulaires dès réception.

Avis important du Service chômage de la FGTB Liège-Huy-Waremme

Afi n de réaliser votre payement du mois de décembre dans les meilleurs délais, nous vous prions de bien vouloir rentrer votre carte au plus tard le 24 décembre.

Attention: Si vous êtes susceptible de travailler durant la période du 25 au 31 décembre vous devez conserver votre carte jusque la fi n du mois.

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 3ACTUALITÉS

> EDITOLa FGTB présente à Cancun

Le 29 novembre s’ouvrait la 16ème Conférence des Nations Unies sur le Climat. Après l’échec de Copenhague en 2009, les syndicats, dont la FGTB, continuent à revendiquer une transition juste, une transition qui respecte l’environnement et la justice sociale.

Il y a un an, beaucoup d’espoir avait été placé dans la Conférence sur le Climat des Nations Unies à Copen-hague. Cette conférence s’est conclue sur une énorme décep-tion. Déception devant les divergences de point de vue et l’incapacité des gouvernements à conclure un accord pour donner un cadre et une régulation aux émissions de CO2 au niveau mondial après 2012 (fi n du Protocole de Kyoto). A cette occasion, les syndicats du monde entier, dont la FGTB, avait réclamé une «transition juste». Pour les syndicats, il est en effet indispensable d’organiser aujourd’hui la transition inéluctable vers le monde de demain; une transition vers un plus grand respect de l’envi-ronnement et une plus grande justice sociale. Au yeux des syndicats, cette transition doit être accompagnée d’une politique industrielle durable, coordonnée et cohérente, de la création d’emplois verts et décents, de programmes de formation adéquats et d’investissements fi nanciers conséquents. Cela implique aussi de stimuler la recherche et le développement ou encore de garantir une protection sociale forte aux travailleurs et allocataires sociaux. Une transition qui ne fasse pas des travailleurs les victimes des changements climatiques. Il semble déjà acquis qu’un accord global, juridiquement contraignant ne sera pas conclu lors de ces négociations. Au mieux, une série d’avancées sur certains éléments, au pire, un statu quo. L’accord tant attendu ne devrait aboutir que l’année prochaine. Pourtant, l’heure tourne. Le changement climatique est une réalité. Les travailleurs ont besoin de savoir que le prochain accord comportera un volet social fort qui garantira la transition juste vers une société bas carbone.

> L’ACTU

Tir de barrage contre le congé de maternité à 20 semainesLes ministres européens en charge de l’Emploi sont en très large majorité opposés à la proposition du Parlement européen de porter à 20 semaines le congé de maternité en Europe. Le 10 octobre dernier, le Parlement européen s’était en effet prononcé pour une extension du congé de maternité de 14 à 20 semaines intégralement payées, ainsi que la création dans toute l’Europe d’un congé de paternité de deux semaines.

Débattant pour la première fois de l’ambition du Parlement, les ministres européens ont massivement rejeté cette extension. «La grande majorité des Etats membres considère que, en proposant cet allongement, le Parlement européen est allé trop loin. Cette proposition peut diffi cilement servir de compromis équilibré», explique Joëlle Milquet, notre ministre CdH de l’Emploi, qui dirigeait les travaux puisque la Belgique préside actuellement l’Union européenne.

La mesure est jugée trop coûteuse. «Vu la situation économique et les exigences du Pacte de stabilité, l’Allemagne ne peut se permettre cet allongement», estime la ministre allemande de l’Emploi, Kristina Schröder qui ne voit pas d’un bon œil cette ingérence européenne dans les régimes nationaux de congé maternité. C’est aussi l’avis de la ministre française, Roselyne Bachelot qui a dénoncé le «coût considérable» d’un passage à 20 semaines, évalué à 1,3 milliards d’euros pour le Sécu française.

S’ils refusent les 20 semaines, une large majorité des pays membres appuierait toutefois la proposition de la Commission européenne, laquelle avait proposé de faire passer le congé de maternité de 14 à 18 semaines, mais sans indemnisation à 100% du salaire.Le dossier va maintenant être repris par la présidence hongroise de l’Union euro-péenne.

La durée minimale du congé de maternité en Europe est fi xée depuis 1992 à 14 semai-nes, mais sa durée réelle varie toutefois grandement d’un pays à l’autre. En Belgique, les jeunes mamans ont droit à 15 semaines. Les papas ont, eux, droit à deux semaines de congé de paternité, un avantage loin d’être courant dans le reste de l’Union euro-péenne. Selon une récente étude d’impact, l’extension du congé de maternité de 15 à 20 semaines en Belgique coûterait de l’ordre de 166 millions d’euros supplémentaires au système de sécurité sociale.

Taux d’infl ation de 2,86 % en novembreIndex sante + 2,53%Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Mois 2009 (base 2004=100) 2010Janvier 111,36 111,45 111,27 112,05 111,36 110,93Février 111,74 111,75 111,38 112,52 111,9 111,24

Mars 111,1 111,07 111,38 112,94 112,11 111,58Avril 111,33 111,17 111,36 113,33 112,34 111,93Mai 111,25 110,96 111,24 113,78 112,72 112,27Juin 111,04 110,5 110,93 113,77 112,74 112,48

Juillet 110,97 110,48 110,78 113,82 112,86 112,67Août 111,31 110,66 110,65 113,89 112,94 112,82

Septembre 111,02 110,46 110,53 114,25 113,29 112,96Octobre 111,07 110,64 110,56 114,41 113,46 113,14

Novembre 111,36 110,75 110,63 114,55 113,55 113,31

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour le mois de novembre 2010, on enregistre une infl ation positive de 2,86% par rapport à novembre 2009.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à novembre 2009, l’index santé a augmenté de 2,53%.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 114,97 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de novembre 2010 (113,55/base 2004 = 100) correspond à 129,19 (base 1996=100).

Votre cadeau de NoëlA la veille des fêtes de fi n d’année, il n’est pas de bon ton de jouer les oiseaux de mauvais augure, même si le pessimisme est souvent un signe d’intelligence... On s’interroge en effet sur l’avenir de l’Europe qui, plus que jamais, tire à hue et à dia au lieu de s’unir pour faire face à la crise fi nancière et économique. Les uns après les autres, les pays les plus endettés doivent faire face à «l’inquiétude des marchés fi nanciers», euphémisme pour désigner les attaques spéculatives sur les dettes souveraines. Les bruits les plus fous circulent sur le risque de voir la Belgique succomber à son tour, incapable, faute de véritable Gouvernement, de prendre les mesures qui s’imposent.

On s’interroge également sur l’avenir de notre pays. On ne sait pas trop où vont nous mener les négociations sur la 6e réforme de l’Etat; ni ce que donnera la suite en cas d’accord, lorsqu’il va falloir aborder le volet socio-économique. Tous le monde avertit de l’urgence d’aboutir, mais personne n’est en mesure de forcer le résultat.

Plus qu’à la neige, le temps est au brouillard. Le pays est en suspens avant même la trêve des confi seurs. Nous sommes nous-mêmes, en pleine négociation sur un accord interprofessionnel, et il nous est bien diffi cile de dire, à ce stade, si on va pouvoir trouver un terrain d’entente avec les employeurs, toujours avides de grignoter nos acquis sociaux.

Mais au pessimisme de l’intelligence, il faut parfois opposer l’optimisme de la volonté. Les récentes prévisions de la Banque nationale nous laissent entrevoir un début de sortie de crise. La BNB annonce une légère reprise de l’activité, un taux d’infl ation modéré non sans épingler le problème des prix de l’énergie faute de véritable concur-rence, c’est-à-dire – la BNB ne le dit pas – à cause d’une libéralisation ratée. La Banque nationale annonce même un retour de la création d’emplois et une stabilisation du chômage. Et puis, cerise sur le gâteau, le défi cit public est moins important que prévu tandis que la dette publique reste sous la barre symbolique des 100%. De quoi, en théorie rassurer les marchés fi nanciers.

L’optimisme de la volonté ne doit cependant pas occulter l’intelligence. Toutes ces bonnes nouvelles sont assorties d’un appel à l’austérité budgétaire. Compte tenu de ce qui se passe autour de nous, à savoir, les vagues d’austérité qui s’abattent sur les simples gens dans toute l’Europe, il faut s’attendre à ce qu’au froid que nous vivons suive un climat social nettement plus chaud.

Ce 15 décembre, nous manifesterons à Bruxelles avec la Confédération européenne des Syndicats une fois encore contre l’austérité. Le top 50 des entreprises qui ne paient pas d’impôt paru dans la presse vient à point nommé pour rappeler qu’il y a des moyens à récupérer pour épargner les simples citoyens. Ces 50 sociétés belges ou fi liales de multinationales établies chez nous affi chent ensemble un bénéfi ce total de 42,7 milliards d’euros, sur lequel elles payent à peine 0,2 milliard d’impôts, grâce notamment aux intérêts notionnels, soit un taux effectif de 0,57 % au lieu des 33,99% dont se plaignent partout les employeurs.La suppression des cadeaux fi scaux à ces entreprises, qui suppriment plus volontiers des emplois qu’elles n’en créent, pourrait rapporter 24 milliards aux caisses de l’Etat. De quoi oublier le mot même d’austérité. C’est le cadeau de Noël que nous vous souhaitons.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire générale Président

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

> DÉFENDRE ET RENFORCER LA PÉTITION LÉGALE:

Signons la pétition sur www.nospensions.beLe niveau des pensions actuelles est désastreux. Les attaques contre la pension légale se multiplient. Impayables les pensions? Dépassé, le premier pilier? Non, bien au contraire… La preuve? Les propositions concrètes avancées par la FGTB wallonne.

Une situation catastrophique

En Belgique, un retraité sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 966e par mois ! En 10 ans, les pensionnés ont perdu près de 30% de pouvoir d’achat. Cette situation n’a malheureuse-ment rien d’étonnant puisque nos pensions sont parmi les plus basses d’Europe… Les Pensionnés et Pré-pensionnés de la FGTB wallonne dénoncent cet état de fait depuis de nombreuses années. Lors de leur Assemblée générale en juin dernier, ils étaient plus de 600 à réaffi rmer leurs revendications. Le 15 septembre, ce sont plusieurs milliers de pensionnés, venus de tous le pays, qui se rassemblaient en front commun à Bruxelles.

Aujourd’hui, place à un nouveau mode d’action: la pétition. Objectif? Rassembler un maximum de ci-toyens, travailleurs et pensionnés, jeunes et moins jeunes, autour de la défense et du renforcement de la pension légale. Le texte et les signatures récoltées seront ensuite remis aux responsables politiques compétents.

Agir contre la pensée unique

Le patronat, le monde politique, les banquiers et assureurs… ne cessent de nous répéter qu’il faut réformer le système de pension. Ces adep-tes de la pensée unique tentent de cadenasser le débat et de nous

imposer leurs fausses évidences, leurs solutions toutes faites. Il fau-drait travailler plus longtemps. Le premier pilier, la pension légale par répartition, serait dépassé. Les deuxième et troisième piliers (les épargnes-pensions privées) constitueraient les seules solutions d’avenir.

Ces arguments ne résistent cepen-dant pas à l’analyse. Les défenseurs de l’allongement de la carrière avancent toujours le même argu-ment : la proportion d’aînés va aug-menter dans la population. Mais ils négligent d’autres paramètres tout aussi déterminants et essentiels: l’évolution des naissances, les fl ux migratoires, la croissance du nom-bre de travailleurs actifs, le niveau de l’emploi et des salaires, l’activité économique et la production des richesses…

Les promoteurs des deuxième et troisième piliers oublient aussi de nous parler du rôle que jouent les fonds de pension, c’est-à-dire les entreprises qui gèrent ces épar-gnes privées. Pour faire fructifi er l’épargne de leurs clients et réaliser de plantureux bénéfi ces, ceux-ci exigent en effet des rendements démesurés et ultrarapides. Ces exigences ont des conséquences désastreuses tant sur le plan social (rachat et restructuration d’entre-prises par exemple) qu’économi-que (spéculation, vision à court terme…).

Enfi n, l’on n’entend jamais ces «analystes» nous parler des ris-ques que les fonds de pension font courir à l’épargne de leurs clients. De nombreux travailleurs ont pourtant vu leurs économies et les promesses de rendement fon-dre comme neige au soleil lors de la dernière crise fi nancière.

Concrètement

Contrairement à tout ce qu’on veut nous faire croire, le vieillis-sement de la population n’est pas un «problème» et nous pouvons y faire face. La pension légale, la seule assurant un système juste, solidaire et effi cace, est tout à fait fi nançable. C’est une question de volonté politique et de répartition des richesses!

Pour tous les pensionnés, actuels et futurs, la FGTB wallonne reven-dique donc:• Une pension légale équivalen-

te à 75% du salaire moyen des 5 années de carrière les mieux rémunérées

• Une pension minimum (carrière complète) au moins au niveau du salaire minimum: 1.469e bruts/mois

• Un rattrapage général des pen-sions pour combler le retard par rapport aux salaires

• Une réelle liaison annuelle, auto-matique et structurelle à l’évolu-tion des salaires

• Pas touche à l’âge légal de la pen-sion, aux prépensions ni aux pé-riodes assimilées!

Vous voulez apporter votre sou-tien à ces revendications en si-gnant la pétition? En apprendre plus sur le sujet? Rendez-vous sur www.nospensions.be ou télépho-nez au 081/26.51.63! A diffuser sans modération!

> REGARDS

«Pour une pension légale renforcée»La question des pensions et de l’âge de la retraite est en débat par-tout en Europe. La Belgique n’y échappera pas, même s’il faudra attendre la constitution d’un nouveau gouvernement pour que des décisions soient prises dans ce domaine.Cette discussion se fera dans un contexte de défi cit budgétaire de l’Etat évalué à 22 milliards e. Un défi cit dû principalement à la crise fi nancière et au renfl ouement des banques par l’Etat.En ce qui concerne les pensions plus particulièrement, le débat se fera dans un contexte de vieillissement de la population. Mais, et on le dit trop peu souvent, notre pays voit ses richesses créées doubler tous les 40 ans...

Dans cette émission, Regards FGTB s’intéresse aux pensions du secteur privé et, pour cerner au mieux les enjeux, met en avant quelques éléments essentiels:- Pourra-t-on payer nos pensions?- Faut-il travailler plus longtemps? - Quel doit être le montant minimum de la pension légale? - Le coût minimum d’un séjour dans une maison de repos étant

de 1.200e, comment peut-on vivre décemment avec moins de 1.000e par mois?

- Quelle confi ance accorder à des systèmes de pension basés sur la capitalisation?

La FGTB wallonne réaffi rme avec force que la priorité doit être donnée à la défense et à la promotion de la pension légale par ré-partition. Elle formule des revendications pour améliorer le niveau de la pension légale, actuelle et future:- Une pension légale équivalente à 75% du salaire moyen des 5

années les mieux rémunérées de la carrière.- Une pension minimum (carrière complète) au moins équivalente

au salaire minimum: 1.440e bruts/mois.- Un rattrapage général des pensions pour combler le retard par

rapport aux salaires.- Une réelle liaison annuelle, automatique et structurelle à l’évo-

lution des salaires.- Ne pas toucher à l’âge légal de la pension, aux prépensions ni aux

périodes assimilées!

La FGTB wallonne propose plusieurs pistes pour fi nancer la revalo-risation de la pension légale. A voir et à entendre dans l’émission Regards FGTB.

Dates de passage:Diffusion: Samedi 11 décembre 2010 à 10h00 – la Une (RTBF)

Rediffusion: Mercredi 15 décembre 2010 vers 23h30 – la Deux (RTBF)

Rediffusion (extrait – 10 minutes): Jeudi 23 décembre 2010 après JT dernière – la Une (RTBF)

Disponible au prix de 10e/dvd: [email protected] (02/ 506 83 96). L’émission est visible

sur www.fgtb-wallonne.be & www.contre-attaque.be

Émission proposée par la FGTB wallonne –Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2010

Adaptation des «seuils» du contrat d’emploi (au 1er janvier 2011)Il existe, en matière de contrat d’emploi, une série de seuils de ré-munération qui font l’objet d’une adaptation annuelle. Ci-dessous les montants en vigueur en 2011: Préavis donné par l’entreprise

Le préavis donné à un employé par son patron doit être d’au moins 3 mois par 5 années d’ancienneté (11 ans d’ancienneté = préavis de 9 mois).Toutefois, quand la rémunération annuelle dépasse 30.535e, le préa-vis est plus long. Sa durée est fi xée de commun accord ou, à défaut, par le juge.Lors de l’embauche d’un appointé à une rémunération qui dépasse 61.071e, les parties peuvent se mettre d’accord pour appliquer un préavis plus court en cas de licenciement mais le préavis mi-nimum (3 mois par 5 ans) doit être respecté. N.B. La rémunération annuelle bru-te comprend le salaire mais aussi tous les avantages (13e mois, chè-

ques repas, voiture de fonction…). Préavis donné par l’employé

Le préavis donné par l’employé re-présente la moitié du préavis qui aurait été donné par l’entreprise, avec les maxima suivants:

Sous le plafond de 30.535 euros/an: le minimum est de 3 mois par tranche entamée de 5 ans d’an-cienneté. Et ce dès la première tranche. 1 an: 3 mois; 10 ans: 6 mois; 11 ans: 9 mois…

Au-delà de 30.535 euros/an: le préavis doit être fi xé de commun accord entre l’employeur et l’em-ployé.

A partir de 61.071 euros: le préavis peut être convenu dès la conclu-sion du contrat du travail. Contre-préavis donné par l’employé

L’employé qui a reçu son préavis peut décider de quitter l’entreprise avant la fi n de celui-ci. Il donne

alors un contre-préavis qui at-teint:- 1 mois si la rémunération annuelle

ne dépasse pas 30.535e; Attention: les nouveaux montants s’appliqueront uniquement aux préavis notifi és à partir du 1er jan-vier 2011. Pour les préavis notifi és avant cette date, les montants de 2010 restent en vigueur. Absence pour recherche d’emploi pendant le préavis Pendant le préavis (même quand il est donné par l’employé), le tra-vailleur a le droit de s’absenter, avec maintien de sa rémunération:- pendant toute la durée du préa-

vis, 1 jour (ou deux 1/2 jours) par semaine quand sa rémunération est inférieure à 30.535e.

- pendant les six derniers mois du préavis, 1 jour (ou deux 1/2 jours par semaine) quand sa rémuné-ration est supérieure à 30.535e. Avant les 6 derniers mois, l’ab-sence autorisée est de 1/2 jour par semaine.

Clause d’essai

Le contrat d’un employé peut com-prendre une clause d’essai. La pé-riode d’essai ne peut être inférieure à un mois. Si la rémunération est inférieure à 30.535e, la période d’essai ne peut être supérieure à 6 mois. Elle ne peut être supérieure à 12 mois si la rémunération dépasse 30.535e. Clause de non-concurrence

Aucune clause de non-concurrence n’est permise pour une rémunéra-tion inférieure à 30.535e.

Quand la rémunération dépasse 61.071e, la clause est valide, sauf pour les catégories ou fonctions exclues par conventions conclues en Commissions Paritaires.

Quand la rémunération est compri-se entre 30.535 et 61.071e, la clause ne peut s’appliquer qu’à certaines catégories. Ainsi, pour les représen-tants de commerce, la clause de non-concurrence est d’application à condition qu’elle se rapporte à

des activités similaires, que ses effets dans le temps se limitent à un maximum de 12 mois et qu’elle soit limitée géographiquement au territoire sur lequel le représentant exerçait son activité.

Valables aussi (en proportion) pour les temps partiel Dans un arrêt rendu fi n 2000 (1310-arrêt 45/99) la Cour d’Ar-bitrage estime qu’il faut met-tre sur le même pied tous les employés «supérieurs», qu’ils soient occupés à temps plein ou à temps partiel. De son analyse, il ressort que les seuils doivent être appli-qués aux temps partiel en proportion de leur durée du travail: un employé mi-temps gagnant plus de la moitié du seuil a donc droit à un préavis allongé.

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 5ACTUALITÉ

Pécule de vacances non reçu? Manifestez-vous!Les travailleurs qui, pour l’année de vacances 2008, n’ont encore reçu aucun pécule de vacances ou uniquement un pécule partiel de l’Office National des Vacances Annuelles ou d’une Caisse spéciale de vacances sont invités à se faire connaître avant le 1er janvier 2011.

L’Offi ce National des Vacances annuelles rappelle qu’en raison de la prescription du droit à un pécule de vacances, les réclamations concernant l’exercice 2007 (vacances 2008) ne seront plus admises à partir du 1er janvier 2011. En conséquence, les travailleurs qui n’auraient pas encore obtenu leur pécule de vacances sont invités à se manifester avant le 1er janvier 2011!

Comment?• soit en adressant une lettre recommandée à l’ONVA ou à la caisse

spéciale de vacances concernée; • soit en introduisant auprès des cours et tribunaux un recours

contre la caisse de vacances concernée.

Les éléments suivants doivent fi gurer dans l’envoi recommandé:

- l’identité complète du travailleur, son numéro de registre national ou, à défaut de ce dernier, sa date de naissance;

- le nom, l’adresse et le numéro d’affi liation à l’Offi ce National de Sécurité Sociale de chacun des employeurs au service desquels il a, en 2007, effectué des prestations de travail pour lesquelles un pécule de vacances doit encore être perçu;

- les dates de début et de fi n des périodes de travail et des périodes d’inactivité assimilables durant l’année 2007. En ce qui concerne les périodes assimilables, il y a lieu de joindre une attestation émanant de l’organisme compétent. Toute interruption de la prescription introduite dans les délais sera examinée et le résultat sera porté à la connaissance du travailleur salarié concerné.

Paiement du pécule de vacances en 2011 L’Offi ce National des Vacances Annuelles commencera à payer le pécule de vacances 2011 à partir du 2 mai 2011, sur la base du même planning qu’en 2010.

Mode de paiement des pécules de vacances A partir du 01/01/2011, le paiement du pécule de vacances par l’ONVA se fera via versement sur le compte fi nancier du travailleur. Le paiement par chèque ne sera plus possible, sauf si les travailleurs le demandent par écrit.

Le formulaire «L75» par lequel le travailleur communique à l’ONVA son n° de compte bancaire peut être obtenu auprès des banques ou via le site web de l’ONVA (www.onva.fgov.be ). Chaque commu-nication ou modifi cation du n° de compte doit être communiquée par le biais du même formulaire ou via l’application «Mon compte de vacances» via le portail de la sécurité sociale. Pour introduire ou modifi er une donnée dans cette application, la carte d’identité électronique et un lecteur de carte sont indispensables.

Jours fériés 2011Veuillez trouver ci-dessous la liste des jours fériés légalement reconnus pour l’année 2011.

Père Noël et saint Nicolas… Des emplois à court termeOn sait que le grand saint comme son collègue Père Noël font le tour du monde en une nuit pour déposer des cadeaux chez les enfants sages. L’on passera outre le fantastique effort logistique que demande l’opération, pour s’intéresser de près au sort de ces nombreux Pères Noël et saints Nicolas qui arpentent les grandes surfaces et rues commerçantes en cette fin d’année.

A l’approche de l’hiver, il n’est pas rare de croiser trois saints Nicolas ou deux

Pères Noël le même jour, que ce soit au supermarché, en rue ou au centre commercial. Les nombreux avatars du grand saint ou de Papa Noël sont certes au service du plaisir des enfants, mais aussi et surtout des travailleurs… intérim. Qui sont donc ces travailleurs de l’ombre, qui reçoivent les souhaits et confi dences des enfants? Apparemment, les profi ls sont variés. En épluchant les petites annonces à la rubrique emploi, l’on découvre en effet une offre destinée à un «Père Noël» en de-venir, qui sera voué à travailler dans la région liégeoise. C’est une agence d’intérim qui a publié l’an-nonce. Les conditions ne sont pas très nombreuses, mais néanmoins n’est pas Père Noël qui veut.

L’on peut lire qu’il faut avoir le «physique de l’emploi» (non décrit mais on peut aisément l’imagi-ner: homme, âge moyen, corpu-lence à la hauteur de la stature du «vrai» père Noël), et bien sûr un bon contact avec le jeune public, la mission étant principalement de «déambuler et distribuer des bonbons».

Le contrat s’étend sur quatre jours, à hauteur de trois à cinq heures par jour. Le salaire est calculé en fonction de la CP 218, mais un « bo-nus» est offert: «Quelques jours de travail divertissant et des sourires d’enfants». Toujours ça de pris. «Remplir le costume» Du côté de l’agence intérim, on nous parle un peu plus du profi l recherché, ainsi que des différents types de personnes qui se présen-

tent. «Dans le cas de cette annonce, il s’agit d’une recherche d’un Père Noël pour une galerie marchande. Nous avons trouvé, et le physique convient parfaitement. Il nous fallait quelqu’un qui remplisse le costume! Donc les messieurs un peu trop minces ne pouvaient convenir… Pour une fois, les person-nes fortes sont avantagées!» Il n’empêche que, bien souvent, «faire» Père Noël n’est pas forcé-ment un objectif de carrière… La plupart des candidats sont des tra-vailleurs en recherche désespérée d’emploi, même précaire. «Les gens qui se présentent sont souvent des artistes en mal de prestations. Car ces derniers doivent remettre un certain nombre de contrats à l’an-née, afi n de garder leur statut et de ne pas être en diffi culté avec l’ONEM. Il y a deux ans, le Père Noël était un artiste de l’opéra, acteur, qui complète ses prestations de la sorte, tout en y trouvant un certain plaisir. Cette année, nous avons reçu la candidature d’une personne qui fait régulièrement des anima-tions « vente » dans des supermar-chés. Mais la plupart des gens qui se présentent sont des intérimaires réguliers qui cherchent à tout prix quelques heures de boulot, il faut bien l’admettre.»Pas toujours drôles, les fêtes de fi n d’années...

Le magazine Syndicats Le magazine Syndicats vous souhaite vous souhaite

d’excellentes fêtes de d’excellentes fêtes de fi n d’année et revient fi n d’année et revient

le 14 janvier 2011!le 14 janvier 2011!

1er janvier 2011 Samedi Nouvel an

25 avril 2011 Lundi Lundi de Pâques

1er mai 2011 Dimanche Fête du travail

2 juin 2011 Jeudi Ascension

13 juin 2011 Lundi Lundi de Pentecôte

21 juillet 2011 Jeudi Fête nationale Belge

15 août 2011 Lundi Assomption

1er novembre 2011 Mardi La Toussaint

11 novembre 2011 Vendredi Fête de l’Armistice

25 décembre 2011 Dimanche Noël

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6 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

La première bataille contre le troisième manutentionnaire sur Zaventem à été gagnée!

relatif à la compétence de la com-mission paritaire 140.08 devrait paraître incessamment au Moni-teur. Il devra contenir des garanties bétonnées que tous les travailleurs de la manutention bénéfi cieront des mêmes conditions de travail et de rémunération, ceci pour éviter tout dumping social. On nous a promis la publication rapide de cet arrêté. Nous disons: chose promise, chose due!»

L’UBOT-FGTB veillera par consé-quent scrupuleusement à ce que cet arrêté soit publié rapidement. Elle sera également attentive à la procédure qui sera suivie par BAC, l’entité gestionnaire de l’aéroport, dans le cadre de l’attribution des contrats.

Frank Moreels: «Nous mettons en garde les employeurs. Avia-partner et Flightcare ont main-tenant l’occasion de se préparer à la procédure d’appel d’offres et de s’y investir à fond. D’autres sociétés seront candidates. Mais aucune d’entre elles ne pourra le

Le Secrétaire d’Etat Etienne Schoup-pe a enfi n publié cette semaine son arrêté royal réglementant l’accès au marché de l’assistance en escale à l’aéroport de Zaventem.

La presse a fait état de réactions plutôt positives du côté des orga-nisations syndicales.

«Qui parle trop vite … risque de se tirer une balle dans le pied!» rappelle Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT-FGTB. «Bien sûr, les organisations syndicales ont gagné une bataille. En effet, il y a quelques mois, tout indiquait en-core que le Secrétaire d’État allait imposer unilatéralement la venue d’un troisième manutentionnaire à Zaventem. Il fallait absolument casser le duopole actuel d’Avia-partner et de Flightcare, il fallait coûte que coûte qu’on troisième joueur monte au jeu. Déjà à l’épo-que, ayant mis en garde contre le risque d’un bain de sang social, nous n’avions pas hésité à orga-niser l’opposition aux projets du Secrétaire d’Etat».

Il convient de préciser que les pro-jets du Secrétaire d’État ont été re-vus en profondeur. La pression des organisations syndicales et plus particulièrement la détermination de l’UBOT-FGTB à passer à l’action en cas de besoin, ont donné lieu à une révision fondamentale des projets initiaux.

Frank Moreels: «Il n’y aura pas de troisième manutentionnaire au cours des sept prochaines années. Ce n’est qu’en cas de croissance suffi sante de l’activité que la venue d’un troisième manutentionnaire pourra être envisagée … dans sept ans. De plus, une attaque frontale contre le droit de grève a pu être enrayée. Autre élément très im-portant: le contrôle de la sécurité du matériel sera renforcé et une plus grande attention sera consa-crée à la formation du personnel … L’UBOT-FGTB, qui a été le moteur de l’opposition à la venue d’un troisième manutentionnaire, est fi ère d’inscrire ce résultat positif à son palmarès. Toutefois, ne crions pas victoire trop vite. L’arrêté royal

faire au détriment du personnel. L’effi cacité de l’assistance en es-cale à l’aéroport doit aller de pair avec une politique des ressources humaines positive et constructive qui réserve une attention impor-tante à la concertation sociale. Tout

candidat manutentionnaire doit le savoir. Tout candidat manuten-tionnaire trouvera l’UBOT-FGTB sur son chemin quand il les intérêts du personnel seront en jeu!»

Campagne internationale pour l’élimination de la violence a l’égard des femmesL’UBOT n’a pas laissé passer inaperçue la journée internationale «Pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes».

Le Comité fédéral de l’UBOT, réuni le 25 no-vembre dernier, a saisi l’occasion pour prêter son attention particulière à ce thème en portant le «ruban blanc» comme symbole de cette journée importante.

La Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF) a également participé à cette campagne, parce que bon nombre de femmes, occupées dans le secteur du transport partout dans le monde, sont tou-jours encore confrontées à de différentes formes de violence au travail et parce que davantage de cas ont été notés suite à la pression psychologique causée par la crise économique globale.

Insignes d’honneur du travail

Le 28 octobre 2010 le Bureau exécutif de l’UBOT a fêté 15 collaborateurs qui avaient reçu un insigne d’hon-neur du travail.

Avaient reçu la Décoration du Travail de Deuxième Classe: Véronique DE ROECK et Dirk VAN HERBRUG-GEN

Avaient reçu la Décoration du Travail de Première Classe: Frank BUYSSE, René DEGRYSE, Percy DE MIDDE-LAER, Rita LEMMENS, Rita RENDERS, Benjamin ROTH, Rik RUTTEN

Avaient reçu la Médaille d’Or de l’Ordre de la Couronne: Frank BUYSSE, Sam GROENEWEG, Frida KAULEN, Lizi SCHEIPERS, Monique VERBEECK et John VERHEYEN

Avait reçu les Palmes d’Or de l’Ordre de la Couronne: Roger OPDELOCHT

L’UBOT gagne le TGAV best initiative award 2010!TGAV, l’organisation néerlandaise qui représente une plate-forme d’experts en matière de gaz en conteneurs, a attribué le Best Initiative Award 2010 (le prix de la meilleure initiative) à l’Union Belge des Ouvriers du Transport (UBOT-FGTB).

Ce prix a été remis à Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT Transport routier & Logistique parce que c’est grâce aux efforts faits par l’UBOT qu’on ait fi nalement procédé à la signature d’une CCT. Celle-ci stipule e.a. comment les entreprises doivent manier les conteneurs qui contiennent des gaz toxiques et donne en même temps le signal de départ d’une campagne d’information et de prévention nationale.

Avec la conclusion d’une pareille CCT, le secteur du transport belge a lancé une primeur en Europe!

Le nouvel agenda 2011 est là pour vous

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 7ACTUALITÉS

Eco-chèques: stop ou encore?

Les classes moyennes disent ne plus en vouloir ou faire payer à l’utilisateur les frais administratifs. Les travailleurs ne savent souvent pas qu’en faire ni où les écouler. La question est sur la table du Groupe des Dix puisque l’on y parle de salaire brut et net. Elle est aussi sur la table du Conseil national du Travail pour évaluation. Dans ce concert, un bilan environnemental établi par CO2logic, fait l’apologie des éco-chèques, étude parrainée par Sodexo qui, à raison de 5% de frais d’émission à son profi t, a tout intérêt à leur maintien…

Evaluation mitigée des interlocuteurs sociauxLes éco-chèques ont été lancés par l’accord interprofessionnel 2009-2010 (donc valable deux ans) mais c’est une convention collective n°98 à durée indéterminée négociée au Conseil national du Travail qui les a mis sur les rails. Il avait néanmoins été prévu d’évaluer le système avant la fi n 2010.

C’est le Conseil national du Travail, mettant en présence patrons et syndicats, qui en est chargé. Les positions en présence sont assez contrastées. Les employeurs des grandes entreprises y sont favorables puisque c’est du salaire net et non du brut. Ils font ainsi l’économie de cotisations sociales.

Mais les classes moyennes estiment le système trop coûteux en frais de gestion sans oublier la part de 5% qui revient aux sociétés qui émettent les éco-chèques. Elles dénoncent aussi les abus d’utilisation. Certains commerçants n’étant pas très regardant quant au caractère réellement écologique des produits achetés. D’autres, plus stricts sont alors confron-tés aux clients mécontents de se voir refuser leurs éco-chèques. La liste même supposée exhaustive des produits susceptibles d’être payés avec des éco-chèques présente aussi des failles.

Côté syndical – outre la question du salaire net ou brut qui est sur la table de négociation de l’accord interprofessionnel – on constate aussi certaines grandes chaînes de distribution ne participent pas au système ce qui rend les éco-chèques diffi ciles à écouler.

Un avis du CNT est attendu sur la question notamment sur le contrôle de la bonne affectation des éco-chèques, c’est-à-dire l’achat de produits réellement écologiques.

Quant à la pérennité des éco-chèques, la question est entre les mains du Groupe des dix qui négocient un éventuel accord interprofessionnel.

TV LED, ordinateur, électroménager A+, la liste des produits «éco» est longue mais pas toujours très claire ou très bien respectée.

Bilan carbone globalement positifA la demande de Sodexo, le consultant sur les questions environnementales CO2logic a analysé les avantages environnementaux (réduction des émissions de CO2) et les avantages financiers pour le consommateur d’une série de produits respectueux de l’environnement (pouvant être payés au moyen d’éco-chèques) par rapport à des produits «classiques» (sans éco-chèques).

CO2logic a examiné le cycle de vie des produits (production, utilisa-tion, distribution ou traitement des déchets) de 12 produits que l’on peut payer avec des éco-chèques.

L’éventail des produits étudiés comprend entre autres une am-poule économique (comparée à une ampoule à incandescence), une machine à laver (label A sans éco-chèque par rapport à un label A avec éco-chèques) et un vélo (petit déplacement à vélo plutôt qu’en voiture). Il s’agit donc à chaque fois de cas concrets auxquels un consommateur moyen est régu-lièrement confronté, puisque la sélection a été effectuée sur la base des produits les plus vendus.

Une étude pratique donc qui, après un inventaire des caractéristiques des produits comparés, examine les émissions de CO2 annuelles ainsi qu’au cours du cycle de vie, mais aussi les économies fi nanciè-res pour le consommateur.

L’exemple de l’ampoule économique

CO2logic prend l’exemple de l’ampoule économique. Sur base de l’éclairage intérieur d’une in-tensité lumineuse de 600 lumen pendant 10.000 heures, 1 ampoule économique suffi t, là où il faudrait 10 ampoules à incandescence.

En se basant sur le mix énergé-tique moyen pour la production d’électricité, à raison de 0,18 EUR par kilowattheure consommé, l’ampoule économique génère 79% d’émissions de CO2 en moins que l’ampoule à incandescence. Cela représente 124 kg de CO2 de moins sur l’ensemble du cycle de vie de l’ampoule ou 22 kg par an (en supposant qu’une ampoule brûle 5 heures par jour).

Pour le porte-monnaie du consom-mateur, une ampoule économique signifi e une économie de 65% ou de quelque 76 euros en considérant le cycle de vie complet. Ici, l’avan-tage se situe surtout dans le coût d’utilisation inférieur de l’ampoule

économique.

Les réfrigérateurs A+ et A++

En ce qui concerne le réfrigérateur, CO2logic a effectué une compa-raison entre un modèle A (sans éco-chèque) et 2 modèles plus respectueux de l’environnement (A+ et A++, tous deux avec éco-chèques). La base de référence ou l’unité fonctionnelle est un réfri-gérateur d’une capacité nette de 300 litres et d’une espérance de vie de 15 ans. Selon l’étude, les mo-dèles A+ et A++ génèrent 15 à 44% d’émissions de CO2 en moins sur toute la durée du cycle de vie. Ce qui représente 214 à 634 kg de CO2 en moins sur ces 15 années, ou 14 à 42 kg par an.

L’avantage fi nancier pour le consommateur est de 14 à 24%, soit 203 à 360 euros sur la durée de vie complète du réfrigérateur.

Le vélo

Pour le vélo, on a comparé 520 petits – moins de 7,5 km – dépla-cements (c’est-à-dire 65% du nom-bre total de petits déplacements par an) pour une distance totale de 1954 km. En comparaison avec l’auto, l’économie de CO2 s’élève – évidemment – à 100% ou 4240 kg (sur l’ensemble du cycle de vie du vélo, soit 10 ans), c.à.d. 424 kg par an. Sur ces dix années, l’avantage fi nancier pour le consommateur se déplaçant à vélo s’élève à 1688 euros ou 87%.

Autres résultats frappants

Le panneau solaire (superfi cie de 0,4m2; à acheter avec un éco-chè-que de 250 euros; durée de vie 28 ans): la comparaison avec le mix énergétique belge moyen donne une économie de CO2 de 40 à 97% (en fonction du type de panneau solaire) et ne donne qu’un avan-tage fi nancier marginal pour l’acheteur/l’investisseur.

Le pommeau de douche économi-que (utilisation pendant 15 ans à

raison de 8,4 minutes par jour et par famille): sur l’ensemble de la durée de vie, il représente 66% de CO2 en moins (ou près de 4500 kg) qu’un pommeau de douche ordi-naire et une économie fi nancière de 2943 euros.

Billets de train (aller simple Bruxel-les-Ostende, aller simple Bruxel-les-Paris en Thalys et aller simple Bruxelles-Londres avec l’Eurostar): ils représentent à chaque fois plus de 80% de réduction des émissions de CO2 par rapport à un déplace-ment en voiture.

Les produits autres étudiés ga-rantissent aussi presque toujours une émission de CO2 inférieure par rapport aux produits «classiques» comparables. Les résultats les plus spectaculaires pour l’utilisateur d’éco-chèques, tant au niveau du climat qu’au niveau fi nancier, concernent le pommeau de douche économique, l’isolation de toiture et le vélo.

Grâce à une autre étude menée par Ipsos1 précédemment, on sait que sur 1 million de bénéfi ciaires, 63% ont déjà dépensé entièrement ou partiellement leurs éco-chèques, et aussi combien parmi eux les ont dépensés en ampoules économi-ques, réfrigérateurs, vélos, pom-meaux de douche économiques et télévisions.

La confrontation de ces résultats avec ceux de CO2logic indique qu’en Belgique, grâce aux éco-chè-ques pour les 5 produits du top 10 des produits les plus populaires (achetés avec les éco-chèques), pas moins de 41.101 tonnes de CO2 par an2 ont été économisées.

Conclusion à nuancer: ce bilan montrer la différence entre des produits écologiques dont l’achat peut être stimulé par les éco-chè-ques, et les produits moins écologi-ques. Mais la part des éco-chèques dans ce bilan est à rapporter à la valeur que représentent les éco-chèques dans le prix d’achat.

Au cours du cycle de vie complet de ces 5 produits, la diminution en CO2 atteindrait 473.420 tonnes. Cela correspond aux émissions de 15.000 ménages belges.

1 - Etude Ipsos réalisée auprès de 802 tra-vailleurs ayant reçu au moins une fois des écochèques (septembre 2010).2 - Il s’agit d’une estimation des véritables économies de CO2, basée sur seulement 5 produits, et supposant qu’un seul exemplaire de chaque produit soit acheté.

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

EMPLOI

Quel avenir pour nos jeunes?Il ne fait pas bon être jeune en Wallonie, du moins si on est à la recherche d’un emploi. Lors d’un colloque organisé à Liège par l’Institut wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et du Conseil Wallon de l’Egalité entre Hommes et Femmes (CWEHF), avec le soutient du Conseil économique et sociale de la Région Wallonne (CESRW), les chiffres sur la situation de l’emploi des jeunes en Wallonie et à Bruxelles ont permis de mettre le doigt là où ça fait mal: le chômage et la précarité frappent plus les jeunes que leurs aînés; le diplôme reste un atout mais n’est pas un sésame pour l’emploi. Les attentes vis-à-vis du travail sont gran-des. Déception et frustration sont à la mesure de ces attentes.

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Sur les 445.000 jeunes de 15 à 24 ans que compte la Wallonie, 69% sont inactifs*. Normal pour 91% d’entre eux puisqu’ils sont encore aux étu-des. Quel est l’avenir de ces jeunes lorsqu’ils se présenteront sur le mar-ché de l’emploi?

Notons déjà que les 9% manquants manquent à l’appel et classés dans le groupe des inactifs ne sont pas au chômage mais perdus quelque part dans la nature, soit en décrochage et à charge de leur parents, soit au CPAS. Un tiers des bénéfi ciaires du revenu d’intégration (minimex) sont en effet des jeunes.

Les statistiques établies par l’IWEPS sur les jeunes de 15 à 24 ans dits «ac-tifs», c’est-à-dire soit au travail soit en recherche d’emploi, donnent une idée de ce qui attend les jeunes en-core aux études. Et le tableau que brosse l’IWEPS de l’emploi des jeunes en Wallonie est plutôt sombre.

Chômage préoccupant

Sur les 31% de jeunes repris dans la population active, 30,5% sont chô-meurs. Bruxelles ne fait pas mieux: 31,7% de jeunes dits «actifs» sont en chômage. Par contre la Flandre n’en affi che que 15,7%.

Vus sous l’angle des sexes, les jeunes fi lles de Wallonie sont surreprésen-tées parmi les chômeurs.

Plus on se lance jeune sur le mar-ché de l’emploi, moins on est formé, et plus le risque de chômage est élevé.

Le graphique ci-contre montre que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est de 1 à 4 fois plus élevé que celui des 25-49 ans selon le niveau d’études.

Les jeunes qui n’ont qu’un diplôme de secondaire inférieur frôlent le taux de chômage de 40% contre 19% pour les 25-49 ans (bâtons bleu foncé).

Mais si le diplôme ouvre plus de por-tes (bâtons jaunes) on voit que les 15-24 ans ont un taux de chômage 4 fois supérieurs aux diplômes de 25 à 49ans. «Le niveau de formation n’apparaît plus comme un rempart suffi sant contre le chômage» conclut l’IWEPS. Et la situation ne va pas en s’améliorant. En 2000 on comptait 18.777 diplômés de l’enseignement supérieur au chômage (dont 9.800 de 20 à 29 ans). En 2009, ils étaient 28.559 dont 12.600 de 20 à 29 ans.

Génération «précaire»

Autre signe alarmant: l’emploi jeune est aussi un emploi de plus en plus précaire.

Cette précarité se manifeste par un taux élevé de travail à temps partiel chez les 15-29 ans, supérieur au temps partiel des 30-54 ans et largement involontaire comme en atteste l’en-quête sur les forces de travail.

Cela se manifeste aussi par des contrats temporaires, intérim ou CDD, travail occasionnel. Ils sont 71,5% des jeunes de 15 à 19 ans à travailler sous contrat temporaire, 36% des 20-24 ans et encore 18% des

jeunes de 25 à 29 ans. Les femmes ont toujours de moins bons chiffres que les hommes et tirent la moyenne vers le haut.

Pas paresseux, les jeunes

L’enquête menée par Patricia Ven-dramin (FTU-UCL), montre que les jeunes ont de grandes attentes vis-à-vis du travail. «Le fait de bien gagner sa vie (dimension instrumentale) est un aspect important pour 89,9% des jeunes salariés interrogés, mais les résultats du tableau ci-contre mon-trent que l’aspect fi nancier est loin de constituer chez les jeunes le seul aspect important dans le rapport au travail.»

L’importance accordée à la bonne ambiance et aux contacts sociaux, à l’épanouissement personnel et à la possibilité d’apprendre des choses, d’être bien considéré, prennent le pas sur le salaire.

Ils se différencient en cela de leurs aînés qui misent plus sur la valeur instrumentale du travail.

Et chose étonnante, ce sont les moins diplômés qui ont le regard le plus critique sur le chômage qu’ils jugent «dégradant» alors que ce sont eux qui sont les plus exposés.

La déception quand ils ne trouvent pas d’emploi est bien en entendu à la mesure de leurs attentes.

* A noter que les pourcentages sont des extrapolations basées sur les enquêtes sur les forces de travail.

Taux de chômage selon le niveau de formation et l’âge, en Wallonie, en 2009, en %

Répartition des jeunes salarié-e-s de moins de 30 ans qui occupent un emploi temporaire selon le type de contrat, en Wallonie, en 2009, en %

0,70%

59,30%

15,80%

3,30%

15,40%

5,60%

CDD Trav. Occasionnel Intérim Cheques Serv./ALE Stage, formation, apprentissage Etdudiant

Source: DGSIE. Enquête sur les forces de travail 2009 – Calculs: IWEPS

Source: DGSIE. Enquête sur les forces de travail 2009 – Calculs: IWEPS

Répartition des jeunes salariés de moins de 30 ans travaillant à temps partiel selon le motif, en Wallonie, en 2009, en %

Hommes FemmesPas trouvé d’emploi à temps plein ou l’emploi n’est offert qu’à temps partiel 45,8 48,5

Autres raisons personnelles 7,4 17,7Combinaison formation-emploi 24,8 6,2Autres raisons 12,2 6,8Emploi à temps plein non souhaité 6,1 8,5Services de soins non disponibles 0,9 7,5Complète un autre emploi à temps partiel 1,1 3,9

Source: DGSIE. Enquête sur les forces de travail 2009 – Calculs: IWEPS

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21,819,3

10,8

4,9

9,2

53,6

15-24 ans 25-49 ans 50-64 ans

Bas (maximum enseignement secondaire inférieur)

Haut (enseignement supérieur universitaire ou non-universitaire)

Moyen (enseignement secondaire supérieur)

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 9DOSSIER

Jeunes Wallons et pauvretéJeunes et sans le sou vont souvent de pair. Un coup d’œil sur les chiffres montre que les jeunes représentent le tiers des bénéfi ciaires du minimex. Si on étend la classe d’âge à 29 ans, ils sont 42,6% en Wallonie.

Part des jeunes de moins de 30 ans parmi les bénéfi ciaires du revenu d’intégration, en Wallonie, en 2009, en %

Source : SPP Intégration sociale – Calculs IWEPS

Quand les entreprises font la sortie des écolesFin octobre, il y avait 68.500 jeunes chômeurs indem-nisés de moins de 25 ans. Si ceux-là galèrent pour trou-ver du boulot, il en est d’autres que les employeurs se pressent d’aller cueillir à la sortie de l’école (supérieure, s’entend). Bien entendu, il ne s’agit pas des étudiants moyens, mais des meilleurs des meilleures écoles. Ceux que les ressources humaines appellent les «talents». Pour appâter ceux-là, les recruter et les garder, les gran-des boîtes ne ménagent pas leurs efforts. Et les toutes grandes boîtes vont même jusqu’à développer à grands frais une « marque employeur» positive pour favoriser les candidatures spontanées.

Il y en a qui parlent de pénurie d’em-plois, d’autres de pénuries de talents. C’est à ces derniers que les grandes entreprises s’intéressent. Et pour les attirer, elles déploient des trésors d’imagination.

Tout d’abord, celles qui en ont les moyens ne se contentent pas de pas-ser des annonces d’offre d’emploi. Elles développent ce que l’on appelle dans le jargon des DRH un «employer branding», c’est-à-dire une «marque employeur». En clair, l’entreprise dé-veloppe une stratégie de communi-cation ciblée ou non pour donner d’elle une image de marque positive. C’est ainsi que les électriciens qui vous vendent de l’énergie nucléaire vantent les éoliennes et vous parlent de la nature façon Coca-cola au pays des merveilles.

Ainsi GDF Suez a passé deux ans à développer sa marque employeur sous le thème «génération horizons» ou comment relever le défi énergéti-

que. La société y met en avant le dé-veloppement durable, la variété des professions auxquelles elle fait appel, le mix des cultures et des talents.

Un site Internet a été spécialement développé pour ce faire. Mais ce n’est qu’un outil de communication et de recrutement parmi d’autres. Des BD thématiques sont élaborées. Un concours permet à quatre lauréat de visiter les installation de GDF Suez dans le monde, avec pour seule contrepartie de tenir un carnet de voyage sous la forme d’un blog.

Ça, c’est pour ceux qui ont déjà un diplôme. Pour ceux qui ne l’ont pas encore, la société va recruter dans les écoles sans attendre la sortie. Outre les actions marketing sur les campus, elle dispose de ses ambas-sadeurs, dit «campus managers» pour faire connaître le groupe. Elle y fait ainsi du recrutement direct ou assure une présence-image qui en fera dans l’esprit des étudiants

un employeur potentiel. Les campus managers forment ainsi un réseau de renseignement et de recruteurs. Des «challenges» sportifs, genre «Camel trophy» sont aussi organisés auprès d’une série d’écoles ciblées suscepti-bles de fournir à la société les futurs talents dont elle a besoin.

Mais attirer les talents en dorant la pilule est une chose. Une fois em-bauchés, il faut les garder. C’est-à-dire ne pas les décevoir. Au concept «attracting» doit correspondre ce que les DRH appellent «engagement»: la société doit tenir ses promesses et faire coller son image au boulot qu’elle offre, et inversement.

Ce sont alors les directeurs des res-sources humaines qui entrent en jeu. Car pour garder les talents, ils faut bien les payer. Leur offrir moult «fringe benefi ts» (voiture de société, GSM, PC et tutti quanti).

Mais cela ne suffi t pas. Pour rester à leur poste, les talents doivent ob-tenir la reconnaissance, la possibi-lité de progresser dans la carrière, avoir une vision claire de l’avenir de l’entreprise et s’identifi er quelque part à elle. C’est ce que l’on appelle la culture d’entreprise. Et ça ce n’est pas toujours évident.

Selon un sondage du secrétariat so-cial SDWorx, 24% des salariés ne trou-vent pas leur travail stimulant. 55% trouvent la mobilité interne insuf-fi sante. 31% ne voient pas quelle est la vision des managers. 41% pensent qu’il y a dans l’entreprise un défi cit de communication… Bref, dur-dur d’être employeur.

De quoi rêvent les futurs cadres?La base du marketing, fût-il d’entreprise, c’est de connaître ses cibles. Elles font pour cela appel à des consultants. Quatre-vents en est un qui a mené une enquête auprès de 50.000 étudiants et diplômés de l’enseignement supérieur universitaire pour savoir comment ils cherche(ro)nt un emploi et ce qu’ils en attendent. Car après avoir recrutés les meilleurs, il faudra les fi déliser.On a obtenu son diplôme avec mention. Bravo! Mais on n’a pas pour autant automatiquement du boulot. Il faut chercher? Où? Chez qui postuler?

Généralement les jeunes diplômés sont un peu perdus. Selon l’enquête menée par Quatre-vents, ils choi-sissent un secteur et puis s’adressent aux entreprises dont ils ont entendu parler. D’où l’importance de la «marque employeur» et du marketing direct dans les écoles.Parmi les critères de sélection fi gure en bonne place (42%) la pérennité de l’entreprise. Seuls 15% s’inté-ressent aux critères éthiques.

Le premier canal de recherche, c’est bien sûr Internet. 62% vont voir directement les offres d’emploi sur les sites des entreprises. Puis viennent les «job boards»: Steptone, Vacature, Monster, etc.), les salons de l’emploi, les sites des universités et in fi ne, les offres de stage. Ceux qui ont déjà un emploi, s’orientent de préférence vers les job boards.

26% des diplômés pensent ne rencontrer aucune diffi culté à trouver. Ces optimistes ont sans doute une formation qui le justifi e. Cela justifi e donc aussi un certain niveau d’exigence. Et le constat étonnant c’est que le salaire ne vient pas en tête des priorités. C’est la qualité de l’emploi, la sécurité (y compris à long terme) et la possibilité de concilier travail et vie privée qui prennent le pas sur les considérations matériellesAinsi, parmi les avantages appréciés et recherchés, ils citent:• la fl exibilité des horaires 75%• des formations payées 60%• une couverture santé 60%• des jours de vacances supplémentaires 55%• un plan épargne retraite 40%• un GSM 34%• des primes liées aux performances individuelles 31%• un PC portable 23%• une participation aux résultats 21%• des stocks options 11%

0,5%

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20,5%

9,9%

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15,0%

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35,0%

40,0%

45,0%

0-17 ans 18-19 ans 20-24 ans 25-29 ans Total 0-29 ans

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10 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Défi nir nos choix pour demain

Alors que paraît ce numéro de Syndicats, la Centrale Générale de la FGTB tient un congrès extraordinaire. Les congrès sont des moments importants dans la vie d’un syndicat. Les points de vue y sont adoptés de manière démocratique. Les délégués des quatre coins du pays déterminent ensemble la stratégie syndicale. Cette fois, il ne s’agit pas d’un congrès statutaire, aucune instance n’y sera élue, il n’y aura pas de vote sur des résolutions. Mais ce n’est pas pour autant que ce congrès intermédiaire, extraordinaire, est moins important, surtout en ces temps diffi ciles de crise économique.

Lors de ce congrès, nous examinerons la situation politique et sociale. Il n’y a toujours pas de gouvernement. En raison du poids important de la N-VA dans les négociations gouvernementales, nous nous méfi ons particulièrement d’une politique d’austérité impitoyable qui attaquera la protection sociale et la solidarité. En même temps, les négociations pour un nouvel accord interprofessionnel en cours sont très diffi ciles. Nous devons donc adopter une position unanime, être prêts à défendre avec force les intérêts des travailleurs.

Ce congrès a aussi pour objectif de dessiner les orientations futures de notre mouvement syndical. A ce propos, de longues discussions ont eu lieu dans nos rangs au cours de l’année dernière. Quelles sont les priorités syndicales pour demain? Quelle stratégie devons-nous adopter? Comment moderniser nos structures et notre fonctionne-ment? Un plan d’action est désormais sur la table pour une meilleure organisation syndicale.

Pour Jacques Michiels, il s’agit aussi du dernier congrès en tant que secrétaire général. C’est en effet le dernier édito que nous signons ensemble. Jacques part en pension. Lors du congrès, nous présente-rons son successeur qui a été élu par le Comité Fédéral de la Centrale Générale. Paul Lootens sera notre nouveau secrétaire général. Mais en ce qui concerne le départ de Jacques et l’arrivée de Paul, nous vous en dirons plus dans notre prochaine édition, début janvier.

Entre-temps, nous souhaitons à nos lecteurs, nos affi liés et nos mi-litants d’excellentes fêtes de fi n d’année. Nous vous souhaitons de passer de beaux moments en famille, avec vos amis, des moments qui rendent eux aussi le monde meilleur.

(6 décembre 2010)

> SECTEUR DU VERRE

Décès de Claude GERLACHEC’est avec beaucoup d’émotion que nous vous faisons part du décès de Claude GERLACHE. Claude est décédé le 29 novembre dernier, il était âgé de 71 ans.

Claude Gerlache avait été directeur du Fonds des Accidents du travail, mais dans le monde syndical, il était surtout connu pour son attachement à la cau-se des mineurs. On se sou-viendra notamment de ses ouvrages, tous consacrés à la mine et aux mineurs,

dont «Tiesse di Hoye» ou la bataille de la silicose ou «Le charbon a mauvaise mine…».

Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille.

Une nouvelle hécatombe dans le secteur verrier avec l’annonce faite fin novembre lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire de la perte de 101 emplois fixes chez AGC Zeebrugge. Pour les 297 travailleurs, c’est la consternation. AGC Glass Europe licenciera 72 personnes et Seapane 29. A cela s’ajoutera certainement le départ de 8 intérimaires. En ce qui concerne St-Gobain, les perspectives ne sont pas meilleures.

> L’ACCORD INTERPROFESSIONNEL

Pour la Centrale Générale, quatre points essentiels se trouvent sur la table des négociations pour l’accord interprofessionnel. Dans les précédents numéros, nous expliquions pourquoi les augmentations de salaire en brut étaient tellement importantes et pourquoi on ne peut pas toucher à l’indexation des salaires. Nous avons encore deux priorités que nous développons dans cette série: les salaires minima et les prépensions.

Adaptation des salaires en décembre 2010Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er décembre 2010. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informa-tions détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Décembre 2010N° commission

paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

100 Auxiliaire ouvriers Augmentation des salaires supérieurs au RMMG sous conditions

Salaires précédents x 1,01

102.02 Petit granit Liège-Namur

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,01

102.05 Kaolin et sable Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,01

102.11 Ardoisières Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,01

106.01 Ciment Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,0015

114 Briqueteries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,005

117 Industrie et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents x 1,0015

Restructurations chez AGC Zeebrugge, inquiétudes à St-Gobain Auvelais

La colère des travailleurs est grande car les licenciements qu’ils doivent encaisser aujourd’hui sont claire-ment le fruit de 4 années de mau-vaises décisions de la direction. Et aujourd’hui, ce sont les travailleurs qui doivent payer la note, alors que l’usine n’est même pas en perte. C’est la 4e restructuration depuis une dizaine d’années. Il s’agit d’une opération ‘d’optimisation’ ayant pour objectif de passer de 5 à 15% de rentabilité. Une fois encore, les actionnaires passent avant les tra-vailleurs.

Avenir incertain St-Gobain

A Auvelais, c’est le site restructuré de St Gobain Glass qui est victime du démontage et de la revente d’un fl oat qui était à l’arrêt et qui aurait dû redémarrer dans les années à venir. Là aussi, nous ne sommes pas dupes, le comportement de la direction ne laisse aucun doute sur ses réelles intentions. L’entreprise a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé en CE son intention de réduire son effectif et passer de 320 person-nes à 220. Cela suscite de grosses

inquiétudes quant à l’avenir in-dustriel de l’usine et est peut-être même annonciateur d’autres res-tructurations chez St-Gobain, mais aussi chez Sekurit et Techniver, des entreprises qui sont toutes situées dans la Basse Sambre, une région qui a déjà payé un lourd tribut à la crise.

La Belgique n’est pas la seule tou-chée. D’autres restructurations sont également annoncées en Hollande, Tchéquie et Russie. Le Co-mité d’Entreprise Européen devra être informé et consulté. En ce qui concerne le site d’AGC Zeebrugge, la FGTB dispose d’une équipe forte qui n’entend pas se laisser faire. Elle se battra pour éviter un car-nage social. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que les 109 emplois soient supprimés et pour ceux qui devront malgré tout partir, elle négociera un plan social fort.

Il faut augmenter les salaires minima

Le salaire minimum garanti veille à ce que les travailleurs ne tombent pas sous certains seuils salariaux. Les secteurs et les entreprises ne peuvent pas descendre sous ce sa-laire minimum. De cette manière, on évite que des travailleurs ne soient payés beaucoup trop peu pour leur travail, y compris ceux actifs dans des secteurs plus fai-bles. Naturellement, la majorité des travailleurs gagne plus que le salaire minimum obligatoire grâce aux accords sectoriels. Car celui-ci reste malgré tout très bas. Ainsi, à partir de 22 ans et 12 mois d’an-

cienneté, il s’élève à 1.469 euros par mois. C’est un revenu minimum moyen, il comprend donc tout ce qu’un travailleur gagne sur une année, le salaire, mais aussi les primes, le pécule de vacances et la prime de fi n d’année. Et c’est un salaire brut. Pour une famille dont les deux parents travaillent avec un enfant à charge, cela re-présente environ 1.100 euros. Selon des estimations, près de 100.000 personnes en Belgique travaillent au RMMG, le revenu minimum mensuel garanti. Ce sont eux qui sont le plus durement touchés par

la crise. D’ailleurs on parle de plus en plus de ‘working poor’, de tra-vailleurs pauvres. Nous exigeons une augmentation du salaire mi-nimum légal pour remédier à ces situations.

Tout le monde sait que suite au Pacte des générations, l’accès aux prépensions est durci étape par étape. Plusieurs systèmes existent et partout, l’âge ou les exigences de carrière augmentent. Ainsi, il existe un système pour lequel en 2011, après 38 ans de carrière, les gens ne peuvent plus partir en prépension à 55 ans mais doivent attendre d’avoir 56 ans. Dès 2012, l’exigence de carrière augmente dans d’autres systèmes. Une de nos principales revendications est le maintien de la prépension à 56 ans avec 40 ans de carrière, ou 33 ans de carrière dont 20 ans de travail de nuit. Il s’agit donc de travailleurs avec des carrières très longues ou diffi ciles. Les accords à ce propos expirent et doivent être renouvelés.

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 11> DES ENTREPRISES COMPLICES DE L’ETAT ISRAËL

Les syndicats veulent un accord sur des droits minima

Les délégués syndicaux des quatre plus grandes entreprises de dragage belges et hollandaises se sont réunis pour la troisième fois lors d’une conférence des dragueurs. La FGTB et la CSC, ainsi que les syndicats hollandais FNV et CNV étaient représentés. En Belgique, les principales entreprises de dragage sont DEME et Jan De Nul, en Hollande, il s’agit de Boskalis et Van Oord.

Cette année, la vie à bord d’un bateau était au centre des débats. Il s’agissait notamment des systèmes d’équipe, de la coexistence multiculturelle à bord, du travail syndical sur un bateau, les nuits à bord et de l’équipage des navires.

La conclusion d’un ACI (Accord-cadre international) fi gurait éga-lement à l’agenda. Un ACI est un accord entre une multinationale et les syndicats dans lequel les droits minima fondamentaux sont repris comme le travail des enfants ou le revenu minimum garanti. Les quatre syndicats ont convenu d’élaborer ensemble un ACI.

La 2e session du tribunal Russel qui s’est réunie fin novembre à Londres a épinglé les entreprises qui travaillent dans les territoires occupés par Israël en Cisjordanie – ce qu’on appelle les colonies – au mépris de toutes les règles internationales. Sans tenir compte du fait que ces colonies sont illégales au regard de l’ONU.

treprise européen.

Comme syndicalistes, nous ne pouvons plus fermer les yeux. Le mouvement syndical international a joué un rôle déterminant dans la chute du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Nous devons jouer notre rôle de la même manière en Palestine, car il est à nouveau ques-tion d’apartheid outre le combat d’un peuple pour obtenir le droit à un Etat.

La 3e session du Tribunal Russell qui aura lieu en 2011, en Afrique du Sud, aura d’ailleurs à traiter très spécifi quement de l’apartheid.

Sachons jouer notre rôle de «délé-gué sans frontière» en toute objec-tivité et sans complaisances. Sans racisme d’aucune forme. Il s’agit de combattre la politique honteuse de l’Etat d’Israël et d’aider aussi les israéliens progressistes qui s’y opposent avec nous.

Souvenez-vous, en mars dernier, lors de la première session du Tri-bunal Russell les états européens avaient été condamnés pour leur complicité aux atteintes des droits de l’homme et les violations des règlements internationaux com-mis par l’Etat d’Israël. Cette fois, le tribunal s’est donc penché sur les grandes entreprises.

Dexia a été jugée complice car elle fi nance les colonies. On y a déjà fait allusion dans un journal Syn-dicats. Des actions sont menées pour interpeller les dirigeants, notamment lors de l’Assemblée Générale. Des communes ont me-nacé de sanctionner la banque. Le président du conseil d’administra-tion, Jean-Luc Dehaene, est mal à l’aise dans ce dossier. Nous devons poursuivre notre pression.

Une autre société est fortement impliquée, il s’agit de Group 4S (Securicor) qui fournit du maté-riel sophistiqué pour contrôler les citoyens palestiniens aux check points et pour encadrer les prison-niers dans les prisons où même des enfants sont enfermés. Nos délé-gués de Namur qui reviennent de là-bas pourront vous en parler.

Group 4 S, est une société de gar-diennage qui ressort de notre Cen-trale. Nous voici devant des res-ponsabilités que nous ne pouvons pas fuir. Nous allons d’abord infor-mer nos délégués et affi liés du rôle joué par leur entreprise. Ensuite, nous verrons avec eux ce qu’ils sont prêts à faire avec nous. Il est évi-dent que nous devons interpeller les administrateurs de cette mul-tinationale anglo-danoise, mais aussi les responsables belges.

Nous comptons également ame-ner notre Internationale syndicale (UNI) à réagir par l’intermédiaire des représentants au comité d’en-

Prime de fi n d’année et prime syndicaleLes intérimaires ont eux aussi droit à une prime de fi n d’année. Si vous y avez droit, vous recevrez automatiquement une lettre du Fonds social.

Vous recevez une prime de fi n d’année si vous avez été occupé au moins 65 jours en tant qu’intérimaire entre le 1er avril 2009 et le 30 mars 2010, ou entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010. En tant que membre de la FGTB, vous recevez aussi une prime syndicale. Rendez-vous avec votre lettre du fonds social dans votre bureau de la FGTB pour un paiement rapide.

La prime de fi n d’année s’élève à 8,22% de votre salaire brut. Il faut encore déduire de la prime de fi n d’année brute les cotisations de sécurité sociale (13,07%) et le précompte professionnel (23,22 %). La prime nette s’élève à environ 63% de la prime brute. La prime syndicale s’élève à 90e.

Vous pouvez poser toutes vos questions sur le travail intérimaire au délégué FGTB présent dans votre entreprise ou dans votre section régionale de la FGTB. Vous pouvez aussi envoyer un mail [email protected].

Vous trouverez sur le site www.fgtb.be des informations très intéressantes sur la page consacrée à l’intérim.

Primes de fi n d’année: erreur de calculSi vous avez été occupé dans le secteur des titres-services entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010 durant au moins 65 jours, vous avez droit à une prime syndicale ainsi qu’à une prime de fi n d’année. Mais soyez vigilant. Vous recevez un document du Fonds Social qui accompagne le calcul de votre prime de fi n d’année 2010 dans lequel se trouve peut-être une erreur. Les prestations en janvier, février et mars 2010 ne sont pas prises en compte. Naturellement, le Fonds social a rectifi é l’erreur. Tous les travailleurs concernés recevront un nouveau document avec le calcul correct. Ils recevront donc un paiement complémentaire. Dans tous les cas, les primes de fi n d’années seront payées à partir du 15 décembre. Comme promis.

L’emploi en périlCourant 2011, nous franchirons une nouvelle étape dans l’ouverture des frontières pour les Biens et Services. Une situation qui risque de mettre les travailleurs du secteur de la collecte des déchets en danger. En tant que syndicat, nous refusons de rester les bras croisés et nous envoyons aujourd’hui un SOS au monde politique.

En effet, d’ici peu, plus rien n’em-pêchera les entreprises fronta-lières du secteur de la collecte des déchets de venir démarcher en Belgique. Quand on sait par exemple que les centres d’in-cinérations, peu nombreux en Belgique, sont moins chers en Hollande et en Allemagne, on comprend mieux nos inquiétu-des au niveau de l’emploi.

Des emplois diffi cilesLa collecte des déchets est à la fois une tâche ingrate et pour-tant essentielle dans toute so-ciété. C’est un métier diffi cile, que les travailleurs accomplis-sent par tous les temps. Ils y laissent d’ailleurs souvent leur santé. Mais malgré tout, leurs emplois, ils y tiennent. D’autant plus que dans le contexte actuel de crise, leur reconversion serait particulièrement diffi cile.

Le rôle des politiquesLe gros problème réside dans le fait que les administrations communales qui organisent la collecte des déchets attribuent les marchés sur la seule base du prix. Aucun critère social n’est pris en compte et c’est là une grande erreur. Surtout qu’il s’agit d’emplois de proximité. La seule solution aujourd’hui est de conscientiser tous les politiciens afi n que ceux qui siègent dans les administrations communales et intercommunales introdui-sent des clauses sociales dans les contrats, par exemple en tenant compte du guide pour les adjudicateurs publics des

marchés de nettoyage (Choisir le mieux-disant) et stipuler un pourcentage d’emplois dans la zone. Cela éviterait que des en-treprises étrangères débarquent avec leur propre main-d’œuvre.

Des travailleurs sans protec-tionAutre mauvaise nouvelle dans le secteur, l’entreprise Sita vient de perdre le marché pour toute la province du Luxembourg. Une centaine de travailleurs sont concernés. Pour eux, pas d’obliga-tion de reprise du personnel par la société qui reprend le contrat. Or, une telle convention qui exis-te dans le secteur du nettoyage classique permettrait de sauver des emplois. Nous nous battons aujourd’hui pour l’étendre à l’en-semble du secteur. Notre message au monde po-litique est très clair: il ne suffi t pas d’avoir de beaux discours sur l’emploi, il faut agir. C’est pourquoi un courrier exposant la situation est envoyé à tous les partis politiques. Nous attendons aujourd’hui que les mandataires politiques prennent leurs res-ponsabilités.

Le tribunal Russell pointe Dexia et G4S entre autres!

> TITRES-SERVICES

> SECTEUR DE L’INTERIM

> 3E CONFERENCE BELGO-HOLLANDAISE DES DRAGUEURS

A bord d’un navire aussi, il faut veiller aux droits fondamentaux des travailleurs.

> COLLECTE DES DÉCHETS

Page 16: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

MÉTAL12 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

Ce n’est pas nous qui nous trompons. Depuis notre der-nier Congrès, il y a quatre ans, nous n’avons eu de cesse de le marteler: le capitalisme est un système qui génère l’injustice, l’exploitation des femmes et des hommes, la mise à sac de la planète, les crises, la misère et la guerre. Entre autres. Chacune, chacun de nous peut hélas le vérifi er tous les jours.

Ce système, il est illusoire d’imaginer l’humaniser, le rai-sonner, le réguler. Il nous faut rompre avec lui. Soumettre enfi n les appétits d’une minorité qui rackette et saigne le plus grand nombre, c’est-à-dire nous tous. En toute impunité!

Car malgré la crise sans précédent que nous traversons, rien ne change. Tout continue comme avant. Nous, Mé-tallos wallons et bruxellois de la FGTB, nous ne sommes pas prêts à nous y résoudre, à courber l’échine. Et notre deuxième Congrès, ces 9 et 10 décembre, est pour nous l’occasion de le réaffi rmer avec force, et de mettre en avant nos revendications et nos propositions pour sortir de la crise et transformer radicalement notre société.

Ce n’est pas nous qui nous trompons, disions-nous. Deux exemples valent mieux qu’un long discours.

Le capitalisme nuit gravement à la santé…

Les apparences sont trompeuses. Le capitalisme ne connaît pas la crise. Il prospère. La preuve? Il nuit de plus en plus gravement aux travailleurs.

Le système ne se réformera pas tout seul. Il ne se transfor-mera pas spontanément. Nous savons depuis des mois que les spéculateurs (dont certains sont de «bons» européens) ciblent des États de la «zone euro». Nous connaissons le scénario qu’ils ont mis en œuvre, et pourtant le monde politique semble incapable d’inverser la vapeur.

«L’histoire irlandaise a commencé comme un véritable miracle économique», rappelle un célèbre chroniqueur américain, le «Nobel» 2008 de l’économie, Paul Krugman. Baisse de la fi scalité pour les entreprises, fl exibilité totale pour les travailleurs, subsides européens et délocalisation pour les concurrents... Une frénésie spéculative a suivi la mise en œuvre de cette bible néolibérale chez l’élève modèle de la classe européenne. La crise bancaire a crevé le rêve et amené l’État aux chevets de banques, au mieux imprudentes mais sans doute inconscientes, voire irres-ponsables.

«Avant l’éclatement bancaire, souligne Krugman, la dette publique irlandaise était faible. Or les contribuables devenant sou-dain redevables pour d’énormes pertes bancaires alors même que les recettes plon-geaient, la solvabilité du pays fut mise en doute. L’Irlande tenta alors de rassurer les marchés avec un sévère programme de réduction des coûts. Prenez une minute pour réfl échir à cela. Ces dettes furent contractées non par des programmes pu-blics, mais par des magouilleurs privés qui ne cherchaient rien d’autre que leur pro-pre profi t. C’est maintenant aux citoyens irlandais lambda de porter le poids de la dette». Ce qu’il dit, nous l’avons régulière-ment rappelé, en dénonçant ce scandaleux hold-up.

Et voilà qu’à présent, selon des quotidiens anglais ou allemands, ce serait bientôt le tour de la Belgique. Laissons-les faire et les mêmes viendront fouiller le fond de nos poches!

Il y a 50 ans, les grèves de 60...

De l’eau à leur moulin, la crise institution-nelle fragiliserait la position de la Belgique sur les marchés, dit-on soudain. L’argument survient au moment où la droite s’échauffe en vue du volet socio-économique de la négociation pour un nouveau gouverne-ment : alors que le patronat fl amand le presse de conclure un accord, De Wever se fait applaudir par les patrons wallons avec un discours antisocial «pur jus»!

Le chef de la N-VA démontre ainsi qu’il peut être à la fois séparatiste sur le plan communautaire et défendre les intérêts de la classe qu’il sert avec des bourgeois unitaires. Ces employeurs semblent avoir hâte d’en découdre et de nous faire payer leur crise. L’argu-ment survient aussi au moment où le contenu préparé pour la 6e réforme de l’État menace dangereusement le redéploiement industriel de la Wallonie sans garantir un fi nancement correct de la Région bruxelloise. Ce n’est pas un hasard de calendrier.

Au moment de célébrer le 50e anniversaire des grèves de 60-61, la MWB tire, elle, un bilan positif de la régionalisa-tion de l’économie qui en a été l’un des fruits. Sans l’inter-vention de la Région wallonne et de ses outils que nous avons revendiqués sans relâche depuis un demi-siècle, que resterait-il de notre tissu industriel si nous n’avions dû compter que sur le dynamisme de ceux-là qui accueillent si chaleureusement De Wever à Namur?

La MWB, moteur de changement

Quatre ans après notre premier Congrès de constitution, nous nous retrouvons ces 9 et 10 décembre à Namur, Métallos de Wallonie et de Bruxelles, pour contribuer encore et toujours à modifi er le cours de l’Histoire: non, le capitalisme et ses crises ne sont pas une fatalité. Oui, nous allons continuer de nous battre pied à pied contre les politiques de droite et leur opposer la solidarité, l’égalité, la justice sociale.

Nous le ferons grâce à la force et à la détermination de nos militants, qui continuent, contre vents et marées, dans des conditions économiques et sociales extrêmement diffi ciles, à se battre pour défendre leurs droits, leurs conditions de travail et d’existence, et les valeurs portées fi èrement par les Métallos MWB. Acteurs des temps présents!

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB.

Les Métallos MWB-FGTB en CongrèsActeurs des temps présents!

Opticable: une entreprise en pleine expansionUn hall fl ambant neuf qui va accueillir prochainement douze nouvelles lignes de production, tel est le nouveau visage de l’entreprise Opticable à Frameries. Cet investissement de près de 14 millions e portera l’effectif à 160 travailleurs et doublera la capacité de production de câbles en fi bres optiques d’ici 2012-2013.

L’entreprise créée en 1977 par des ingénieurs de la Faculté polytechnique de Mons connaît un succès grandissant. Alors qu’à ses débuts, Opticable n’avait qu’un seul donneur d’ordre (la RTT, future Belgacom), elle compte aujourd’hui énormément de nouveaux clients. L’augmentation des opé-rateurs téléphoniques en Europe et le renouvellement des réseaux ont placé Opticable dans le top cinq des fabricants de fi bres optiques. Il ne serait pas étonnant qu’Opticable devienne leader dans ce marché grâce notamment à sa gamme étendue de produits et sa grande réactivité.

Avec 1.500 références différentes de câbles et une douzaine de nouveaux produits élaborés chaque année, l’entreprise qui vient de passer de 7.000 m2 à 12.500 m2 ne connaît pas la crise. «Même si le premier semestre de cette année a vu une baisse des commandes, le marché du câble se porte plutôt bien», indique Eddy Tison, délégué principal MWB-FGTB. Opticable est passé, depuis sa création, d’entreprise-laboratoire à un stade industriel très avancé.

Loin de se reposer sur ses lauriers, la délégation syndicale MWB-FGTB reste vigilante. Le 30 septembre dernier, un arrêt de travail a été décrété. Des problèmes de sécurité sur une ligne de production avaient été signalés à plusieurs reprises à la direction mais celle-ci préférait faire la sourde oreille. «Il est inacceptable que la production prime sur la sécurité. La direction a eu le temps nécessaire pour opérer des améliorations mais elle a laissé pourrir la situation», fait remarquer Eddy Tison. Un opérateur travaillant sur cette ligne devenue dangereuse a craqué moralement et tous ses collègues ont débrayé.

Au-delà d’un problème ponctuel, la délégation a dénoncé à cette occasion une totale désorganisation au sein du ma-nagement. Le responsable de la sécurité, qui était presque exclusivement affecté à la surveillance des travaux du nou-veau hall, a délaissé des aspects essentiels de la sécurité au sein de l’entreprise. «La grève nous a permis de pointer du doigt les manquements de la direction», confi rme Eddy. Depuis lors, un service externe émanant de l’Université de Liège (le Lentic - Laboratoire d’Etudes sur les Nouvelles Technologies, l’Innovation et le Changement) a été désigné afi n de venir en appui au chef de la sécurité.

«Il est primordial pour nous que l’entreprise puisse trouver des solutions afi n de faire face à ses objectifs ambitieux de croissance. La direction doit comprendre que ce genre de problème ne doit pas se reproduire quand nous doublerons la production», martèle Eddy.

L’actionnaire historique de l’entreprise, le groupe Nexans, a conclu l’année dernière un accord de joint venture avec le géant japonais Sumitomo. Celui-ci détient désormais 40% du capital d’Opticable et compte bien en faire sa vitrine en Europe. Cet accord avec un groupe qui emploie plus de 150.000 travailleurs dans le monde constitue la dernière phase du recentrage stratégique de Nexans dans le sec-teur des télécommunications. Gageons que ce secteur aux applications sans cesse renouvelées garantira à Opticable un avenir serein!

Eddy Tison, délégué principal MWB-FGTB

> POINT DE VUE

Page 17: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Prime syndicale et prime de fi n d’année Dans Syndicats n°20, nous avons parlé des conditions et du mode de paiement de la prime syndicale pour le secteur de la confection. Dans cette édition, nous traitons de la prime syndicale et la prime de fi n d’année pour les secteurs suivants: le textile, la préparation de lin, l’entretien du textile (blan-chisseries), le jute et la récupéra-tion du textile (chiffons).

Textile

Prime syndicale

DroitVous êtes encore lié par un contrat de travail:• Etre inscrit au registre du per-

sonnel d’une entreprise tex-tile ou de bonneterie ou y tra-vailler en tant qu’intérimaire au 30/06/2010. Pour les écoliers sortants, cette date est reportée au 30/09/2010.

• Etre affi lié à la FGTB-Textile, Vê-tement et Diamant et en règle de cotisations.

• Tant que vous restez syndiqué, vous avez droit à une prime syn-dicale chaque année.

Vous êtes chômeur, (pré)pensionné ou malade de longue durée:• Etre licencié par l’employeur, mais

pas pour motif grave, ou avoir été licencié ou avoir pris congé pour des raisons médicales.

• Etre affi lié à la FGTB-Textile, Vê-tement et Diamant et en règle de cotisations.

DuréeLes travailleurs du textile qui sont syndiqués reçoivent chaque année une prime syndicale (allocation sociale). Les inactifs (qui restent syndiqués) peuvent également bénéfi cier de la prime syndicale pendant un nombre d’années encore. Si le contrat de travail a pris fi n pour une raison autre que motif grave, un chômeur ou un malade de longue durée maintient encore la prime syndicale pendant 3 ans.

Attention: il existe une réglemen-tation spécifi que pour les (pré)pen-sionnés et les chômeurs de plus de 50 ans:• Les prépensionnés reçoivent la

prime syndicale jusqu’à l’âge de la pension légale.

• Les chômeurs de plus de 50 ans maintiennent leur droit à la pri-me syndicale pendant 6 ans.

• Les ouvriers textiles pensionnés qui sont restés en service jusqu’à la date de leur pension maintien-nent également leur droit à la prime syndicale pendant 6 ans.

Montant et paiementLa prime syndicale s’élève à 123,90e et elle est payée avant fi n décem-bre. Si vous n’avez pas encore intro-duit votre formulaire de prime syn-dicale à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, vous devez le faire le plus vite possible. Le supplément en cas de chômage temporaire est payé en même temps que la prime syndicale. Cette allocation sociale supplémentaire s’élève à 3,31e/jour à partir du 7ième jusqu’au 86ième jour de chômage temporaire dans la période du 01/07/2009 au 30/06/2010.

Prime de fi n d’année

DroitTous les ouvriers et ouvrières qui ont travaillé dans une entreprise textile ou de bonneterie, au cours

de la période située entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, reçoivent une allocation complémentaire de vacances (= prime de fi n d’année). Les jours assimilés (maladie, acci-dent du travail) entrent également en ligne de compte.

Montant et paiementLa prime de fi n d’année s’élève à 9,2% du salaire (à 100%) gagné entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010 (période de référence). Pour les journées où vous avez reçu des allocations pour cause de maladie ou d’accident du travail, c’est un salaire fi ctif de 24,79e par jour qui est ajouté au salaire brut gagné. La durée maximum pour l’application de cette assimilation se limite aux 12 premiers mois d’incapacité de travail.Sur la prime de fi n d’année, il est re-tenu un précompte professionnel (impôts). Celui-ci est de 17,16% pour une rémunération brute jusqu’à 1.170,00e et de 23,22% à partir de 1.170,01e.

Sur le montant net obtenu après déduction du précompte profes-sionnel, il est donné un intérêt de 1,5% pour la période allant du 15 août à la date de paiement (4 mois).

La prime de fi n d’année est payée vers le 20 décembre. Le paiement est effectué par le Fonds Social et de Garantie de l’industrie Textile et de la Bonneterie.

Préparation de lin

Prime syndicale

La prime syndicale s’élève à 135 euros. Les inactifs (chômeurs et prépensionnés) reçoivent la prime syndicale jusqu’à 7 ans après leur sortie de service. Ainsi, les prépen-sionnés reçoivent leur prime au moins jusqu’à l’âge de la pension légale. Le supplément en cas de chômage temporaire est payé à partir du premier jour de chômage temporaire et s’élève à 6,81 euros par jour pour un maximum de 80 jours.

Prime de fi n d’année

DroitTous les travailleurs qui ont été employés dans une entreprise de préparation de lin pendant une pé-riode ininterrompue de 3 mois ont droit à une allocation complémen-taire de vacances (= prime de fi n d’année). Cette condition d’emploi ne vaut pas pour les personnes qui ont été licenciées ou qui ont pris leur (pré)pension.

Montant et paiementLa prime de fi n d’année 2010 s’élè-ve à 8,5% du salaire gagné dans la période entre le 1er octobre 2009 et le 30 septembre 2010. Pour les journées où vous avez reçu une allocation pour cause de maladie ou d’accident du travail, c’est un salaire fi ctif de 24,79e par jour qui est ajouté au salaire gagné. La du-rée maximum pour l’application de cette assimilation est limitée aux 12 premiers mois de l’incapacité de travail. L’employeur doit payer la prime dans la période entre le 20 décembre et le 31 décembre. Sur ce montant, il y a une rete-nue d’O.N.S.S (13,07%) et d’impôts (17,16% pour un montant jusqu’à 1.170,00e et 23,22% à partir de 1.170,01e).

Si votre employeur ne paie pas

la prime de fi n d’année à temps, nous vous conseillons de contac-ter la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. Nous ferons ce qui est nécessaire.

Blanchisseries

Prime syndicale

DroitVous êtes encore lié par un contrat de travail:• Etre inscrit dans le registre du

personnel d’une blanchisserie le 30/06/2010

• Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations.

• Tant que vous restez syndiqué, vous avez droit à une prime syn-dicale tous les ans.

Vous êtes chômeur ou (pré)pen-sionné:• Etre devenu chômeur ou (pré)

pensionné après le 1er juillet 2009 et l’être toujours le 30 juin 2010.

• Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations.

• Vous maintenez le droit à la pri-me syndicale pendant 1 année supplémentaire.

Montant et paiementLa prime syndicale s’élève à 135e. Le Fonds Commun de l’Entretien du textile vous transmet directement le formulaire de prime syndicale. La prime est payée par le Fonds à partir du mois d’octobre. Si vous n’avez pas encore transmis votre formulaire, vous devez le faire le plus vite possible, de sorte que vous receviez encore votre prime.

Prime de fi n d’année

DroitEtre en service au 30 novembre 2010ouAvoir été licencié (pour une raison autre que motif grave) entre le 1er décembre 2009 et le 30 novembre 2010ouAvoir pris sa démission entre le 1er décembre 2009 et le 30 novembre 2010 (dans ce cas, le calcul se fait selon le nombre d’heures prestées au cours de cette période).

Montant- Les entreprises avec 50 travailleurs

au plus et les entreprises qui ne sont pas affi liées à la Fédération des Loueurs de Linge de Belgi-que:

• 0,7955e par heure prestée entre le 01/12/2009 et le 31/12/2009

• 0,7922e par heure prestée à partir du 01/01/2010

- Les entreprises avec plus de 50 travailleurs et les entreprises qui sont affi liées à la Fédération des Loueurs de Linge de Belgique:

• 0,8561e par heure prestée entre le 01/12/2009 et le 31/12/2009

• 0,8525e par heure prestée à partir du 01/01/2010

Des retenues d’ONSS et de pré-compte professionnel (impôts) sont effectuées sur le montant de la prime de fi n d’année.

PaiementLa prime de fi n d’année est payée par l’employeur et au plus tard le 15 décembre 2010. Le travailleur qui est licencié ou qui démissionne dans le courant de l’année de réfé-rence reçoit la prime de fi n d’an-née, calculée sur base du nombre

d’heures effectivement prestées, au moment de la dernière paie.

Jute

Prime syndicale

Le travailleur qui était occupé dans une entreprise appartenant au secteur du jute au 30 septembre 2010 doit recevoir une carte «prime syndicale» de son employeur avant le 1er novembre. La prime s’élève à 135e en 2010 et est payée entre le 20 et le 31 décembre 2010 par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant.Le travailleur qui a pris sa pension entre le 1er octobre 2009 et le 30 septembre 2010 a également droit à une prime syndicale.Le travailleur qui est licencié par l’employeur (sauf pour motif gra-ve) et qui reste chômeur complet jusqu’au 30 septembre 2010, reçoit également la prime syndicale.Les travailleurs qui ont pris leur prépension au cours de l’année de référence (entre le 1er octobre 2009 et le 30 septembre 2010) re-çoivent également la prime syn-dicale l’année qui suit l’année de référence qui suit leur départ en prépension.

Supplément sécurité d’existence

Après 5 jours de chômage tempo-raire pendant la période de réfé-rence (du 1er octobre 2009 au 30 septembre 2010), un montant de 15e est octroyé par jour de chômage temporaire, avec un maximum de 15 jours, ou de 225e. Ce supplément est payé en même temps que la prime syndicale.

Prime de fi n d’année et allocation supplémentaire de vacances

DroitLes travailleurs occupés dans une entreprise appartenant au secteur du jute entre le 1er décembre 2009 et le 30 novembre 2010 reçoivent une prime de fi n d’année et une allocation supplémentaire de va-cances.Les (pré)pensionnés et les bénéfi -ciaires des travailleurs décédés y ont également droit. Le travailleur qui part volontairement de l’entre-prise perd son droit à la prime de fi n d’année. En cas de prestations partielles, vous recevrez une prime selon le temps que vous avez passé dans l’entreprise. MontantLa prime de fi n d’année s’élève à 5,33% du salaire brut gagné entre le 1er décembre 2009 et le 30 novem-bre 2010, avec une prime minimum de 12,39e pour les travailleurs de 21 ans ou plus.

L’allocation supplémentaire s’élève à 3% du salaire brut gagné entre le 1er décembre 2009 et le 30 novem-

bre 2010.

PaiementLa prime de fi n d’année et l’alloca-tion supplémentaire de vacances sont payées en même temps que la dernière paie de salaire du mois de décembre.

Chiffons

Prime syndicale

Droit- Etre inscrit dans le registre du

personnel d’une entreprise de chiffons au 31 décembre 2010

- Ou être licencié au cours de l’an-née 2010 et toujours être en chô-mage ou en (pré)pension en date du 31 décembre

- Etre membre de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et en règle de cotisations.

MontantLa prime syndicale s’élève à 130e en 2010. Vous devez remettre la carte «prime syndicale et alloca-tions supplémentaires de chôma-ge» au syndicat. Votre employeur doit demander ces cartes au Fonds pour les entreprises de chiffons et il doit vous la remettre le 31 janvier 2011 au plus tard.

Supplément en cas de chômage temporaireEn cas de chômage temporaire, une allocation sociale supplémentaire est payée qui s’élève à 4e par jour de chômage temporaire, avec un maximum de 75 jours (dans la pé-riode entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2010). Le supplément est octroyé dès le premier jour de chômage temporaire.

La prime syndicale et le supplé-ment en cas de chômage tempo-raire sont payés par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant.

Prime de fi n d’année

DroitVous devez avoir travaillé dans une entreprise appartenant au secteur des chiffons pendant une période ininterrompue d’au moins 3 mois.

MontantLa prime de fi n d’année s’élève à 8,33% du salaire brut gagné entre le 1er décembre 2009 et le 30 no-vembre 2010. Les jours pour les-quels vous avez reçu une allocation pour un accident du travail, pour le chômage temporaire et/ou pour le congé de maternité, seront assimi-lés au salaire. Il y a une retenue de précompte professionnel (impôts) et de l’ONSS sur la prime de fi n d’année.

L’employeur doit payer la prime de fi n d’année entre le 25 décembre et le 30 décembre au plus tard.

La FGTB-TVD La FGTB-TVD vous souhaite vous souhaite

une heureuse année une heureuse année 2011!2011!

Page 18: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

Les fêtes de fi n d’année approchent et par conséquent, le moment du paiement des primes de fi n d’année.

Dans ce cadre nous nous limitons à un aperçu des primes en cas de occupation complète. Pour des in-formations complémentaires, veuillez contacter votre section locale de FGTB HORVAL.

Industrie alimentaire (CP 118)Prime de fi n d’annéeIndustrie alimentaire - général

Pour les ouvriers occupés dans l’entreprise depuis 12 mois, la prime de fi n d’année équivaut à 4,33e semaines de la rémunération brute.

Ce salaire brut est le salaire horaire normal au moment du paiement de la prime de fi n d’année, y compris la moyenne des primes (du 1er janvier 2010 au 30 novembre 2010 ) dont la périodicité n’excède pas un mois (par exemple: prime d’équipes et de nuit, prime de froid, …).

Les ouvriers à temps partiel reçoivent une prime au prorata de leurs prestations.

Sauf autres dispositions convenues au niveau de l’entreprise, la prime de fi n d’année est payée dans le courant du mois de décembre pour les ouvriers en service au 1er décembre. Les autres ouvriers reçoivent leur prime de fi n d’année au moment où ils quittent l’entreprise.

Saisonniers – Industrie des légumesC.à.d. les ouvriers ayant un contrat saisonnier, un contrat à durée déterminée ou engagés pour un travail défi ni. 1/12e de la prime est octroyé par tranche de 20 jours de travail, prestés au cours de 2010, pour autant que le nombre total des jours prestés dans le courant de l’année de référence atteigne au moins 120 jours.

Sucre: modalités particulières de calcul Pour tenir compte de l’incidence des travaux de campagne dans le secteur du Sucre, des modalités particulières de calcul ont été prévues:• du salaire horaire dû au 1er septembre 2010• de la moyenne du salaire horaire du mois de no-

vembre 2010 (primes d’équipes comprises)

Prime annuelle Industrie des légumesIntégration dans le salaire horaire

A partir du 1.1.2011 la prime annuelle est intégrée dans le salaire horaire:- Les salaires minimums sectoriels sont augmentés

de 0,08e - Pour les entreprises qui ont payé en 2010 une

prime de 175e, les salaires réels sont augmentés de 0,08e.

Commerce alimentaire (C.P. 119)

Prime de fi n d’annéePour les ouvriers occupés à temps plein depuis 12 mois dans l’entreprise, la prime de fi n d’année correspond à 164,66 heures de salaire normal (se-maine de 38 heures).

Les ouvriers à temps partiel reçoivent une prime au prorata du nombre des heures prestées.

Sauf autres dispositions convenues au niveau de l’entreprise, la prime de fi n d’année est payée au cours du mois de décembre pour les ouvriers en service au 1er décembre. Les autres ouvriers reçoi-vent leur prime de fi n d’année au moment où ils quittent l’entreprise.

Primes annuelles pouvoir d’achat

Prime de 74,43eEn exécution de l’accord 2005-2006 au cours de janvier une prime de pouvoir d’achat annuelle de 74,33e est octroyée aux ouvriers des entreprises comptant 50 travailleurs ou plus.

Prime de 156,77eEn exécution de l’accord 2007-2008 dans le mois de janvier dans les entreprises comptant 50 tra-vailleurs ou plus à tous les ouvriers une prime est payée. Le montant de cette prime correspond à une année de référence complète s’élève à 156,77e brut, y compris le simple et double pécule de vacances.

Prime de NoëlLa prime s’élève à 106,33e pour les ouvriers à temps plein qui ont été occupés pendant l’année calen-drier complète. La prime est payée dans le courant de la deuxième quinzaine du mois de décembre.

Les primes de pouvoir d’achat annuelles ou prime de Noël peuvent être converties, au niveau de l’en-treprise, en d’autres avantages, moyennant une CCT d’entreprise. Veuillez par conséquent toujours consulter soit votre délégué syndical, soit le secré-tariat local FGTB. Les ouvriers à temps partiel reçoi-vent une prime au prorata de leurs prestations.

Conditions d’obtention

• pour les travailleurs à temps plein et à temps partiel: avoir travaillé dans une même entreprise au moins 2 mois ininterrompus

• pour les travailleurs temporaires («extras»): avoir travaillé dans une même entreprise au moins 44 jours (indépendamment de la durée des prestations journa-lières).

Le travailleur licencié a droit à la prime de fi n d’année s’il satisfait aux conditions d’obtention reprises ci-dessus. S’il n’y satisfait pas, il y a quand même droit s’il a travaillé pendant 3 ans ininterrompus dans la même entreprise. Attention, le travailleur licencié pour faute grave n’a jamais droit à la prime de fi n d’année.

Le travailleur qui met fi n de sa propre initiative à son contrat de travail n’a pas droit à la prime de fi n d’année, sauf s’il satisfait aux conditions d’obtention reprises ci-dessus et:

• qu’il donne son préavis le 31 dé-cembre, à la fi n de son service;

• ou encore que son délai de préa-vis se termine au plus tôt le 31 décembre.

Montant

Le montant de la prime de fi n d’an-née dépend du nombre de jours ou du nombre d’heures prestés

Pour les travailleurs à temps plein

Montant maximum de la prime = rémunération mensuelle (4,33 semaines )

1/12 de prime est octroyé par tran-che de 21,66 jours de présence effec-tive en régime de 5 jours/semaine, et de 26 jours de présence effective en régime de 6 jours/semaine

Pour les travailleurs à temps partiel

Montant maximum de la prime = rémunération mensuelle (4,33 semaines)

1/12 de prime est octroyé par tran-che d’un certain nombre d’heures prestées ( durée hebdomadaire du travail X 52/12).

Pour les travailleurs temporaires («extras»)

Montant maximum de la prime

Pour les extras rémunérés au sa-laire horaire (régime 38h/sem): dernier salaire horaire X 164,67

• Pour les extras rémunérés au pourcentage de service:

• en régime de 5 jours/semaine: dernière rémunération forfaitaire journalière X 21,66

• en régime de 6 jours/semaine:

dernière rémunération forfaitaire journalière X 26

• Nombre de douzièmes de prime: (nombre d’heures prestées dans l’année / 8) / 21,66

Date et mode de paiement

Le Fonds Social est chargé de payer la prime de fi n d’année, sur base de la déclaration de l’employeur. Le montant de la prime de fi n d’année est payé avant le 31 janvier de l’an-née suivant l’année de référence.

En cas de doutes quant au montant de la prime ou de problèmes de paiement en retard , prenez contact avec votre section régionale.

Travaux techniques agricoles et horticoles (CP 132) – prime de fi n d’année

Afi n d’avoir droit à une prime de fi n d’année, le travailleur doit avoir travaillé dans le secteur au moins 25 jours.

La prime de fi n d’année s’élève à 8,33% du salaire brut obtenu pendant la période de référence (à partir du 1er juillet jusqu’au 30 juin), avec un maximum de 1211,70 EUR.

Avant le 15 janvier vous recevrez de votre employeur une attesta-tion. Afi n de recevoir le paiement de la prime de fi n d’année vous devez introduire cette attestation auprès de votre section locale de FGTB Horval.

Agriculture (CP 144) – prime de fi n d’année

La prime de fi n d’année s’élève à 6% du salaire brut obtenu pendant la période de référence (à partir du 1er juillet jusqu’au 30 juin).

Le Fonds Social est chargé de payer la prime de fi n d’année, au cours du mois de décembre.

Horticulture (CP 145) à l’exception des parcs et jardins – prime de fi n d’année

La prime de fi n d’année s’élève à un pourcentage du salaire brut obtenu pendant la période de référence (à partir du 1er juillet jusqu’au 30 juin).

Activité Pourcentage du salaire brut

Pépinière 8,33%Culture des légumes, des fruits et des champignons 7,55%Floriculture 6,25 %

Le Fonds Social assure le paiement de la prime de fi n d’année au cours du mois de décembre.

Horticulture – parcs et jardins (CP 145.04) – prime de fi délité

Afi n de pouvoir prétendre à une prime de fi n d’année le travailleur doit avoir au moins 6 mois d’an-cienneté dans l’entreprise. La prime de fi n d’année s’élève à un pourcentage du salaire brut obtenu pendant la période de référence (à partir du 1er juillet jusqu’au 30 juin).

Ancienneté Pourcentage du salaire brutDe 6 mois à 5 ans 6%De 5 ans à 15 ans 7%Plus de 15 ans 8,5%

Le Fonds Social envoi une attesta-tion à chaque travailleur au cours du mois de décembre. Vous devez introduire cette attestation auprès de votre section régionale de la Centrale Alimentation Horeca Ser-vices de la FGTB.

Culture forestière (CP 146) – prime de fi délité Afi n d’avoir droit à une prime de fi n d’année le travailleur doit avoir au moins 6 mois d’ancienneté dans l’entreprise. La prime de fi n d’an-née s’élève à 8,5% du salaire brut obtenu dans l’année écoulée (1er janvier – 31 décembre).

Le paiement de la prime de fi n d’année se fait entre le 25 et le 31 décembre de l’année.

Horeca (CP 302) - prime de fi n d’année

Secteurs verts

> NOUS RECHERCHONS

Un(e) collaborateur/trice pour notre Service d’EtudesLa fonction consiste à:• Soutenir le travail syndical dans les secteurs;• Collaborer au développement du matériel d’information pour les

délégués;• Rédiger des articles de presse (journal, internet…);• Participer aux prises de position au sein de l’équipe et avec les

Secrétaires fédéraux;• Traduire les dispositions juridiques, la réglementation et les accords

vers la pratique et les placer d’un point de vue syndical socialiste dans un cadre social plus large;

• Etre attentif et suivre les intérêts des affi liés de HORVAL de ma-nière militante;

• Etre présent lors des négociations sectorielles et rédiger les rap-ports.

Votre profi l?• Vous avez un diplôme universitaire à orientation politique, social,

économique ou juridique ou une expérience similaire;• Vous avez une expérience pratique et une connaissance du droit

social;• Vous avez une très bonne capacité de communication, aussi bien

oralement que par écrit en néerlandais;• Vous avez une bonne connaissance du français;• Vous voulez défendre les valeurs syndicales socialistes de manière

militante;• Vous avez de bonnes qualités d’organisation et de planifi cation;• Vous aimez travailler de manière proactive.

Nous vous offrons au sein d’une équipe enthousiaste:• Un contrat à durée indéterminée • De bonnes conditions salariales; un horaire de 35h/sem. et des

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Intéressé(e)?Envoyez-nous votre curriculum vitae et votre lettre de motivation par e-mail à [email protected] ou par courrier à Tangui Cornu rue des Alexiens 18 – 1000 Bruxelles avant le 28/01/2011.Les candidats sélectionnés seront invités à un examen suivi d’un entretien pour les candidats retenus.

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SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Expresso commerce: tout sur votre prime de fi n d’annéeLes fêtes de fi n d’année et les dépenses qui y sont liées approchent… Heureusement, c’est aussi le cas pour le paiement de la prime de fi n d’année. Dans de nombreux secteurs, une convention prévoit l’octroi de ce bonus aussi appelé 13ème mois ou prime de Noël. Dans le secteur du commerce aussi, votre syndicat a négocié des conventions, de sorte que vous avez également droit à une prime de fi n d’année. Travailleurs de la grande distribution ou du petit commerce, vous êtes tous concernés!

Pour tout savoir sur le sujet, consultez notre Expresso commerce, spécial prime de fi n d’année. Vous retrouverez très prochainement cette publication au sein de votre section régionale ou sur notre site web www.setca.org

Neckermann.com ferme ses portesPas une fi n d’année agréable pour 72 employés de l’entreprise de vente par correspondance Neckermann. La direction a annoncé récemment que l’entreprise quitte la Belgique. La concertation sur une fermeture collective éventuelle démarre.Pour la clarté: Neckermann.com n’a rien à voir avec son homo-nyme voyagiste. L’entreprise est confrontée à des diffi cultés depuis plusieurs années, mais la réaction n’a malheureusement pas été appropriée. Un certain nombre de décisions carrément erronées sont venues s’y ajouter. Et la délégation SETCa d’estimer: «En réa-lité, le nouveau site internet n’était pas vraiment convivial. Nous avons reçu pas mal de plaintes de clients qui ne retrouvaient pas les bons produits. Dès lors, le site internet a été tout à fait réaménagé récemment… pour ressembler à nouveau à l’ancien.»Bart Leybaert, le secrétaire régional du SETCa de la région de Waas voit aussi d’autres raisons aux diffi cultés de l’entreprise. Une grande partie des revenus de l’entreprise provenait en réalité de l’octroi de crédits à la consommation. En raison du renforcement de la loi sur les crédits à la consommation, l’entreprise à vu s’effondrer ces revenus. Ajoutez-y la lenteur de réaction de la direction… et l’on aura compris pourquoi l’entreprise enregistrait des pertes depuis plusieurs années.Le personnel ressent toutefois durement ce qui lui arrive. Beaucoup de travailleurs ont une vingtaine d’années et dans la trentaine avec les frais que l’on a à cet âge-là… «Au début, les réactions du personnel ont été surtout émotionnelles.» estime la délégation. «Après quelques jours, les travailleurs ont déjà commencé à se poser des questions concrètes.»L’entreprise laisse la possibilité pour un certain nombre de tra-vailleurs d’accompagner le déménagement vers les Pays-Bas. C’est toutefois peu réaliste. Leybaert: «Il s’agit surtout de travailleuses à temps partiel. Le trajet jusqu’à Terneuzen prend facilement une heure. Pas facile lorsque l’on travaille à temps partiel…». Il estime que le SETCa doit continuer à miser sur l’emploi: «Il doit tout de même être possible de maintenir une partie de l’emploi en Bel-gique. Mais je ne laisse pas trop regarder dans mon jeu. D’abord attendre les négociations.» La première concertation débutera le 8 décembre.

Grève au Casino ViageDébut décembre, les travailleurs du casino bruxellois Viage ont débrayé une nuit et un jour. Le froid glacial ne les a pas empêché d’être solidaires avec leur collègue licencié. Celui-ci a été mis à la porte «parce qu’il ne souriait pas assez aux clients». L’intéressé travaillait comme membre du service de sécurité du casino. Il a apparemment fallu trois ans à l’employeur pour se rendre compte qu’il n’était pas suffi samment sympathique, mais aussi qu’il «ne s’intégrait pas assez au reste de l’équipe». Un raisonnement très curieux pour Olivier Van Camp, propa-gandiste du SETCa-BHV: «je ne peux que constater entre-temps que cette même équipe a débrayé spontanément lorsqu’il a été licencié».Après une nuit et une journée de grève, le piquet a été levé sous la pression d’huissiers… mais un accord a tout de même vu le jour. Une solution acceptable a été trouvée pour le travailleur licencié. Une procédure de licenciement convenable sera désormais pré-vue pour les autres travailleurs. Un aperçu d’autres problèmes éventuels sera aussi dressé avec la direction. De cette manière, le SETCa tente de prévenir de nouvelles surprises désagréables. Voilà une preuve concrète que l’action syndicale paie!

L’Expresso qui décrypte les enjeux politiques est arrivé…

Différents choix s’offrent à vous à travers les discours politiques actuels. Certains partis re-vendiquent haut et fort une réforme de l’Etat ou vous vendent les idées du patronat en vous les présentant comme si vous aviez à y gagner. Il existe un véritable danger à travers cette tendance politique qui tente de s’imposer: celui de voir se disséminer petit à petit les droits des travailleurs, avec des conséquences qui seraient catastrophiques pour le pays, l’économie et pour les citoyens.

Afi n de vous fournir une vision claire des enjeux sur la table, un Ex-presso complet sur le sujet est dès à présent disponible. Nous vous y présentons une courte analyse politique, basée sur les propositions de ces partis de droite. Qu’est-ce qu’ils vous disent et ne vous disent pas? Quelles sont les conséquences pour vos droits si on met en place leurs dispositions? Qu’avez-vous à y perdre? Dans cette publication, nous faisons aussi le point sur la concerta-tion interprofessionnelle ainsi que sur la question du statut ouvrier – employé. Pour le SETCa, il est clair que c’est l’ensemble des droits des travailleurs qui sont aujourd’hui en jeu…Retrouvez toutes les infos dans l’Expresso! Adressez-vous direc-tement à votre section régionale ou consultez sur notre site web www.setca.org

Fin d’année: prime en vue?La prime de fi n d’année fait partie des différents avantages auxquels vous avez droit en vertu de votre contrat de travail. N’étant pas im-posée légalement, son attribu-tion doit être spécifi ée dans une Convention Collective de Travail. Les conditions d’octroi, le mode de calcul et la date du paiement dépendent donc de votre secteur et de votre commission paritaire. Considérée comme un salaire, la prime de fi n d’année est soumise au paiement des cotisations ONSS (par votre employeur et par vous-même) et au précompte profes-sionnel.

A combien s’élèvera votre prime de fi n d’année? Et quand la rece-vrez-vous?

Selon le secteur et la commission paritaire sous laquelle vous tra-vaillez, vous recevrez votre prime de fi n d’année plus ou moins tôt. De manière générale, votre 13e mois doit vous être versé au plus tard le 31 décembre de l’année en cours. Les conditions qui détermi-nent le montant de votre prime de fi n d’année sont également spé-cifi ques à votre secteur et à votre commission paritaire. En règle gé-nérale, le montant de votre prime de fi n d’année est calculé propor-tionnellement à vos prestations de travail des 12 derniers mois. Ainsi, si vous avez travaillé à temps plein pendant l’année, le montant de votre prime sera équivalent à un mois de salaire

Qu’en est-il de l’octroi de votre prime de fi n d’année si…

• vous travaillez à temps partiel: vous pouvez prétendre à une prime de fi n d’année au prorata de votre durée de travail

• vous avez été engagé dans le courant de l’année: dans ce cas, vous avez droit à une prime de fi n d’année dont le montant sera proportionnel au nombre de mois complets que vous avez prestés au cours de l’année, chaque mois complet de travail donnant droit à 1/12e de la prime. Cette règle est d’application sauf s’il existe des spécifi cations particulières propres à votre secteur.

• votre contrat à durée déterminée prend fi n prochainement: dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée qui prend fi n, vous avez également droit à une prime de fi n d’année. Le conditions d’octroi et le montant de votre prime sont fi xés dans les Conventions Collectives de Travail propres à votre secteur et votre commission paritaire

• vous venez d’être licencié: si votre employeur vous licencie, vous avez droit à votre prime de fi n d’année, sauf s’il s’agit d’un li-cenciement pour motif grave. Le montant de votre 13e mois sera calculé sur la base du nombre de mois complets que vous avez

presté au cours de l’année. Cette règle est d’application sauf s’il existe des spécifi cations particu-lières propres à votre secteur.

• vous avez remis votre démission: sous certaines conditions propres à votre secteur et votre commis-sion paritaire, vous pourriez avoir droit à votre prime de fi n d’année, même en cas de démission.

• Vous êtes intérimaire: vous avez droit à une prime de fi n d’année si vous avez travaillé au moins 65 jours comme intérimaire pendant la période de référence (entre le 1er avril 2009 et le 30 juin 2010). Le montant que vous allez recevoir équivaut à 8,22% du salaire brut gagné. Le SETCa se charge de verser votre prime de fi n d’année. Si vous êtes engagé par la fi rme dans laquelle vous étiez intérimaire avant la fi n de la période de référence, 60 jours d’intérim suffi sent.

Dans tous les cas, n’oubliez pas de vous adresser à votre régionale ou délégué SETCa pour plus de préci-sions quant aux conditions d’oc-troi, le mode de calcul et la date du paiement de la prime de fi n d’année propres à votre secteur et votre commission paritaire. Sans oublier de consulter notre rubrique Mes Droits sur notre site www.setca.org.

Un 2e pilier de pension pour tous les travailleurs de la chimie!Les syndicats de l’industrie chimique ont conclu un accord sur la mise en place d’un système sectoriel d’épargne pension. Ouvriers, employés et cadres des commissions paritaires 116 et 207 développeront ensemble leur «deuxième pilier» à partir de 2011. Ce fonds de pension sera administré par l’Office National des Pensions (ONP).

L’accord qui a été conclu s’inscrit dans la conversion des écochèques vers un avantage plus durable pour les travailleurs du secteur. Un cer-tain pourcentage du salaire va dé-sormais vers l’assurance groupe, avec un minimum garanti de 250e

par an. Ce dernier point est essen-tiel car les travailleurs qui perçoi-vent un bas salaire sont assurés de ce montant.

Grâce à cet accord, le 2e pilier est donc garanti pour tous les

travailleurs, y compris ceux des PME!

L’administration du pilier est entre les mains de l’ONP, sous la supervision tant des travailleurs que des employeurs. C’est la pre-mière fois que l’ONP obtient un tel fonds de pension. Il s’agit d’un choix conscient. De cette manière, le rendement complet du capital des travailleurs revient aux tra-vailleurs. Il n’y a pas d’actionnai-res qui revendiquent leur part du gâteau. De plus, il y a des dispo-sitions claires en ce qui concerne les investissements éthiques, sous contrôle des syndicats.

Page 20: Syndicats FGTB n°21 - 10 décembre 2010

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°21 • 10 DECEMBRE 2010

Un accord interprofessionnel consistant!

Les négociations interprofes-sionnelles ont commencé en ce début novembre par

la publication du rapport du Conseil Central de l’Economie sur l’évolution du coût salarial dans notre pays. Les négociateurs sont aujourd’hui dans la dernière ligne droite, l’objectif étant de conclure avant la Noël. Il n’est pas certain du tout que l’on aboutisse à un accord et le SETCa n’acceptera d’accord que s’il est consistant. En d’autres termes, des possibilités de négo-cier librement dans les secteurs et les entreprises et pas d’atteinte aux acquis fondamentaux. Nous percevons bien que les circonstan-ces ne sont pas optimales et nous n’attendons dès lors pas non plus le ciel sur terre de la part de nos négociateurs.

Formation des salaires: liberté de négociation!

Le rapport du CCE prévoit une évo-lution salariale de 5% en moyenne au cours des deux prochaines an-nées dans nos pays voisins que sont la France, les Pays-Bas, l’Al-lemagne et le Luxembourg. Nous ne voulons pas nous fi xer sur un chiffre, mais il doit permettre ce-pendant une marge suffi sante afi n

que les secteurs puissent négocier librement les augmentations sa-lariales. Lors de ces négociations, nous tiendrons certainement compte du contexte économique des secteurs, ainsi que nous l’avons toujours fait par le passé. Comme un AIP doit être par excellence un accord de solidarité, il s’agit, cette fois encore, de relever le salaire mi-nimum interprofessionnel. Enfi n, que les choses soient claires : nous n’admettrons pas que l’on touche à notre système d’indexation. Les employeurs peuvent ranger défi -nitivement leurs petites idées sur le sujet. Reconduction de certaines mesures

Les régimes de prépension spéci-fi ques à reconduire pour certains secteurs comme la construction, lesdits secteurs nationaux, etc. doi-vent également faire partie d’un accord interprofessionnel, tout comme la reconduction de l’amé-lioration des allocations dans le ca-dre du chômage temporaire. Nous mettons les employeurs en garde dans l’hypothèse où ils recour-raient au chantage à cet égard. Le gouvernement – même en affaires courantes – doit en être conscient

et arrêter lui-même, le cas échéant, les mesures en la matière.

Ouvriers/employés

Nous continuons de le répéter: il faut éliminer les discriminations par le relèvement du statut des ouvriers vers celui des employés. Un progrès donc pour les ouvriers sans régression pour les employés. D’aucuns entendent faire de ce thème le point central de l’AIP. Peu importe pour nous à condition de le faire sur la base de la philosophie évoquée ci-dessus. Chacun autour de la table des négociations doit savoir qu’il trouvera les syndicats d’employés sur sa route si l’on s’en écarte dans un AIP. Nous n’admet-trons pas de régression pour les employés.

Liaison des allocations à l’évolution du bien-être

Une fois de plus, les employeurs sont parvenus à reporter le débat sur ce sujet, alors qu’il aurait déjà dû trouver sa conclusion pour le 15 septembre. Aussi, il revient sur la table en même temps que les autres points des négociations interprofessionnelles. Les em-ployeurs vont tenter de l’utiliser

comme monnaie d’échange ou moyen de chantage en prétendant qu’il n’y aura pas d’adaptation des allocations à l’évolution du bien-être si l’on ne cède pas sur d’autres points du cahier de revendications. Ici encore, nous disons très claire-ment au gouvernement qu’il doit prendre ses responsabilités à ce sujet si les employeurs demeurent intraitables. En effet, ce dossier a déjà été tranché et l’enveloppe dis-ponible est fi xée au budget.

Au moment d’écrire ces lignes, les négociations d’un accord interpro-fessionnel sont entrées dans une phase cruciale.

Nos militants jugeront le moment venu si le résultat est suffi sant. Pour nous, les points de rupture sont cependant clairs: pas question de toucher à notre système d’index ou au statut employé. Et ce n’est pas tout. Cette fois encore, il s’agit d’enregistrer un progrès social à travers un accord interprofession-nel solidaire.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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