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notre dossier Internet et emploi: attention, on vous surveille N°07 • BIMENSUEL • 65 ème année Avez-vous déjà tapé votre nom sur Goo- gle, «pour voir»? Mieux. Avez-vous déjà fait une recherche vous concernant sur «123people», le moteur de recherche qui fait le tour de tous les réseaux sociaux en moins de temps qu’il n’en faut pour créer un profil sur Facebook? Si vous avez ne serait-ce qu’une petite expérience de l’internet «social», les résultats peuvent surprendre. Et pourtant, vous l’avez bien cherché. En effet, tout ce qui est posté sur Facebook ou ailleurs entre dans le domaine public. Même vos photos du réveillon déguisé chez tonton. Qui sont désormais affichées sur l’écran du DRH à qui vous avez envoyé votre CV. Paranoïa? Pas vraiment. Une étude amé- ricaine datant de 2009 indique que 45% des recruteurs consultent les réseaux so- ciaux, Facebook en tête, pour trouver des informations sur les candidats à l’emploi. Ils citent les «photos compromettantes» et les «informations provocatrices» com- me premier critère de rejet d’un CV. Et vous, vous êtes prudent sur internet? DOSSIER PAGES 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Le retour des Coopératives d’achat Page 5 JOB ÉTUDIANTS Remis sur le métier Pages 7 & 15 FORUM SOCIAL BELGE Samedi 17 avril à Bruxelles VUB de 11 à 18h IMPÔTS S.O.S. déclaration fiscale Page 4 © iStockphoto.com/danwilton 9 AVRIL 2010 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

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Syndicats, magazine de la FGTB - Internet et emploi - Forum social belge - Déclaration fiscale - Coopératives C Populaire - Job étudiants

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Page 1: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

notre dossier

Internet et emploi: attention, on vous surveille

N°07 • BIMENSUEL • 65ème année

Avez-vous déjà tapé votre nom sur Goo-gle, «pour voir»? Mieux. Avez-vous déjà fait une recherche vous concernant sur «123people», le moteur de recherche qui fait le tour de tous les réseaux sociaux en moins de temps qu’il n’en faut pour créer un profi l sur Facebook? Si vous avez ne serait-ce qu’une petite expérience de l’internet «social», les résultats peuvent surprendre. Et pourtant, vous l’avez bien cherché. En effet, tout ce qui est posté sur Facebook ou ailleurs entre dans le domaine public. Même vos photos du réveillon déguisé chez tonton. Qui sont désormais affi chées sur l’écran du DRH à qui vous avez envoyé votre CV.

Paranoïa? Pas vraiment. Une étude amé-ricaine datant de 2009 indique que 45% des recruteurs consultent les réseaux so-ciaux, Facebook en tête, pour trouver des informations sur les candidats à l’emploi. Ils citent les «photos compromettantes» et les «informations provocatrices» com-me premier critère de rejet d’un CV.

Et vous, vous êtes prudent sur internet?

DOSSIER PAGES 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Le retour desCoopératives

d’achat

Page 5

JOB ÉTUDIANTS

Remissur

le métier

Pages 7 & 15

FORUM SOCIAL BELGE

Samedi17 avril

à Bruxelles

VUB de 11 à 18h

IMPÔTS

S.O.S.déclaration

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9 AVRIL 2010 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

Bruxelles: l’action syndicale, au tournant 2010…La fête du 1er mai sera placée, cette année, sous le thème de l’action syndicale à Bruxelles au tournant 2010. En préparation du Congrès statutaire du 19 mai 2010, la FGTB de Bruxelles se réunira en Conseil syndical le 28 avril afin de dresser, avec les militants, un bilan de 30 années de luttes syndicales dans notre Région et de tracer des perspectives d’action.

Pour mémoire, c’est il y a 30 ans, au tour-nant des années ‘70 et ‘80, que démarrait la révolution conservatrice néo-libérale, avec M. Thatcher (1979), R. Reagan (1980) et, par la suite, chez nous, les gouvernements Mar-tens-Gol (1981-1987), de sinistre mémoire. Aujourd’hui, nous en subissons toujours les conséquences: l’actuelle crise économique et fi nancière trouve d’ailleurs une de ses sources dans le virage politique opéré, à ce moment, par les pays industrialisés.

Bruxelles a connu, au cours de ces 3 décen-nies, de profondes mutations économiques, caractérisées par sa désindustrialisation et par l’essor de son secteur tertiaire. Ces transformations du tissu économique bruxellois auront comme conséquence une explosion du chômage au sein de la classe populaire…

Depuis, la Ville-région doit faire face à la paupérisation croissante de ses quartiers populaires, à la précarisation de ses emplois de service, à une insuffi sance d’équipements collectifs, à une fl ambée des loyers, à un engorgement des transports urbains, etc. A cela, il convient d’ajouter encore les dif-fi cultés de sa gestion publique, découlant de sa complexité institutionnelle et de son sous-fi nancement structurel.

Cette crise urbaine, dont on ne voit pas le bout, est en outre aggravée par le crash mondial de l’économie-casino et, désormais, par les menaces qui pèsent sur l’environ-nement.

Le monde du travail, on le voit, est confronté à d’importants défi s d’avenir, à l’échelon na-tional et international mais aussi au niveau de l’entreprise, des secteurs professionnels et de l’ interprofessionnelle elle-même.

Défi s syndicaux

Le premier de ces défi s syndicaux est cer-tainement la précarisation du travail et la remise en cause du droit du travail liée, à Bruxelles, à l’essor d’une économie de ser-vice. Le chômage qui frappe massivement les travailleurs bruxellois en est sans conteste le principal révélateur: un Bruxellois sur cinq est sans emploi, de même qu’un jeune sur trois! En focalisant toute l’attention des pou-voirs publics et de l’opinion, ce phénomène tend cependant à masquer une autre réalité: une dégradation importante des conditions de travail, qui touche davantage encore de travailleurs.

La préservation de nos libertés syndicales est le deuxième défi qui s’impose à nous,

tant sont nombreuses les attaques contre le droit de grève et la représentation syndi-cale, qui accompagnent ces transformations profondes de l’économie urbaine.

Le troisième défi porte sur le choix diffi cile d’un modèle de développement, qui soit à la fois juste et durable. La FGTB de Bruxelles considère que la solution ne passera que par une transformation radicale de notre modèle économique. Il s’agit, ici, de construire des alternatives à l’économie capitaliste et de s’affranchir du cadre de pensée libéral. Le marché ne peut plus détenir le monopole de la défi nition de ce qui doit être produit, de la localisation de cette production et de ses modalités.

Le quatrième défi qui s’impose au monde du travail vise la nécessaire reconstruction de l’Etat social de service public à Bruxel-les, ville-région totalement désargentée et tentée par les sirènes d’un développement exclusivement international. En effet, le pouvoir d’achat des travailleurs ne dépend pas seulement du niveau des salaires et des allocations sociales: le développement des services publics joue un rôle central dans l’amélioration des conditions de vie et dans la lutte contre les inégalités socia-les. Or, ceux-ci sont aujourd’hui au cœur d’une offensive libérale, menée au niveau de l’Union européenne: le capital veut faire «main basse» sur ces secteurs, qui représen-tent des opportunités de marchés et donc de profi ts gigantesques, au détriment de la satisfaction des besoins sociaux.

Enfi n, notre cinquième et dernier défi , tou-che aux 60 ans d’immigration qui ont profondément modifi é le visage de la Ville. Le caractère cosmopolite et diversifi é de sa population constitue une source de richesses extraordinaire, mais les manquements des politiques d’immigration compromettent aujourd’hui l’unité du monde du travail. Le syndicat doit relever les défi s de la dis-crimination à l’emploi, de l’inter-cultura-lité, de l’immigration économique, dont la réalité de vie des travailleurs sans-papiers révèle le caractère profondément injuste et inhumain.

Pour relever tous ces défi s, il nous pa-raît important de jeter aujourd’hui un regard en arrière sur les luttes syndicales qui ont émaillé 30 années de mutations économiques dans le secteur privé, à Bruxelles. Ces combats sont particulièrement instructifs pour l’avenir de notre action syndicale:

- quels sont les principaux ensei-gnements que l’on peut tirer de ces confrontations directes au capita-lisme?

- quelle est la nature des confl its de demain et des défi s syndicaux, aux-quels la FGTB doit se préparer?

Telles sont les questions qui seront po-sées lors de notre Conseil syndical.

Philippe VAN MUYLDER,Secrétaire général

P&V soutient le 1er mai de la FGTB de Bruxelles

Page 3: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

CENTRECHARLEROI-SUD - HAINAUT

TOURNAI - ATH - LESSINES

Congrès d’orientation politique du SETCa Charleroi – 9 mars 2010En pleine tempête sociale, le SETCa Charleroi s’est posé un instant, sti-mulé par des militants ardemment désireux d’une organisation syndi-cale plus offensive et pour lesquels le moment est venu, dans le contex-te de crises actuel, de proposer no-tre projet de société et de prendre le contre-pied du modèle libéral et capitaliste, qui nous a mené et nous mène droit dans le mur.Le Congrès de ce 9 mars visait donc à défi nir, au départ de nos réalités carolos, une série d’orientations politiques propres à concrétiser nos espoirs en une société plus juste, par l’action et le renouveau.L’occasion donc de réaffi rmer que le SETCa défendra bec et ongles le statut Employé, un statut qui a plus que jamais sa raison d’être. Oui à une harmonisation du sta-tut Ouvrier vers le haut. Non à un statut unique, dérégulateur d’em-ploi et porte béante aux offensives patronales.Répartir le temps de travail et les richesses autrement.Le SETCa Charleroi plaide pour une réduction du temps de travail, col-lective, avec embauche compensa-toire et sans perte de salaire. Mieux répartir le temps de travail pour mieux répartir l’emploi. En redis-tribuant autrement les richesses.

Concilier vie privée et vie profes-sionnelle, de part égale pour les femmes et pour les hommes.La semaine des quatre jours est une piste, pas la seule... Pourquoi ne pas réfl échir à une journée de six heu-res dans certains secteurs?La formation, media de l’ac-tion. Parce que vouloir changer le monde, c’est d’abord se donner les moyens de le comprendre. Il s’agit donc d’éduquer le citoyen à comprendre le monde en intégrant, dès l’enseignement secondaire, un cours d’éducation citoyenne et po-litique et pour ce faire, se mobiliser pour que des moyens suffi sants soient dégagés en faveur de l’en-seignement.Remettre la formation, technique et idéologique, au centre des pré-occupations du monde syndical, en collant au plus près aux besoins de nos représentants.D’où la volonté du SETCa-Charleroi de mettre sur pied un Forum de la formation syndicale en bords de Sambre, afi n d’évaluer ce qui existe, ce qui est à améliorer et à créer. Evaluer les moyens, les coûts et les objectifs à atteindre. Outre cela, le SETCa Charleroi n’a pas manqué de réaffi rmer son ad-hésion totale au syndicalisme de réseau, son attachement à la dé-

fense des libertés syndicales, à la protection des délégués, à l’abaisse-ment des seuils pour l’installation des CE/CPPT et DS, sa volonté d’être pro-actif envers les publics jeunes et cadres. Quant aux rapports né-cessaires avec les mondes politique et associatif, ceux-ci doivent être envisagés comme autant de leviers propres à faire progresser le monde du travail.

2010: année de congrès, année de tous les dangers mais également de tous les combats et de tous les espoirs. Le SETCa Charleroi est dé-sormais armé.

Les actes complets de ce congrès sont disponibles, sur simple de-mande, auprès de notre secrétariat politique (tél : Nathalie Jacquemin – 071/20 82 77).

Ce congrès était aussi l’occasion de rendre un dernier et vibrant hom-mage à nos camarades trop tôt dis-parus: Anne-Marie Fontaine du SEL, Luigi De Nicoli des Laminoirs du Ruau, Guy Moreau de Caterpillar, Monique Honnay et Monique Kei-ser du Comité des Pensionnés et Prépensionnés.Ils nous manquent tous terrible-ment.

PERMANENCES FISCALESExercice 2010 – Revenus 2009

La F.G.T.B. Régionale de Charleroi, soucieuse de ve-nir en aide à ses affi liés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CAL-CULER GRATUITEMENT VOTRE IMPOT SUR ORDI-NATEUR.

REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS

QUAND? Les mardis 18 et 25/05/2010 + les jeudis 20 et 27/05/2010 ainsi que les mardis 01, 08, 15, 22 et 29/06/2010 et les jeudis 03, 10, 17 et 24/06/2010. de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h MAIS UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS.

Où? À la FGTB Charleroi, Service Comptabilité, Bld Mayence 1 - 1er Étage (Bâtiment Ethias) à 6000 CHAR-LEROI

COMMENT PRENDRE RENDEZ-VOUS? En télépho-nant au 071/641.313 ou 071/641.359 (demander Mlle CLÉMENT)

Notre équipe remplira directement le double de

votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORIGINAL.

Il est indispensable que les affi liés qui sollicitent nos Services soient munis des documents repris ci-dessous:

1. IMPORTANT : LA NOTE DE CALCUL de l’exercice précédent avertissement extrait de rôle (envoyée par l’Administration des contributions pour le paiement de l’impôt).

2. Le CARNET SYNDICAL ou Preuves de paiement (sera formellement exigé) 3. Les relevés des SALAIRES, indemnités, allocations de chômage et maladie, pensions ou rentes impo-sables perçues en 2009 (relevé 281).4. Le TALON DE CHEQUE relatif aux congés payés.5. CONTRIBUTIONS FONCIERES, l’avertissement

extrait de rôle payé en 2009 pour habitations ou terrains.

6. ATTESTATIONS DE PRET et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par l’organisme prêteur et/ou assu-reur.

LA CENTRALE GENERALE COMMUNIQUERAMASSAGE DES CARTES INTEMPERIES CONSTRUCTION 2009> TOURNAI (Centrale Générale F.G.T.B., Avenue de Maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h et de 13h à 17h> LESSINES (F.G.T.B., rue Général Freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h> ATH (rue de Brantignies, 19)- Tous les jeudis de 10h à 12h> ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14)- Bureaux ouverts: le mardi de 9h à 12h. et de 14h à 17h; le mercredi de 14h à 17h; le jeudi de 9h à 12h et de 14h à 18h; le vendredi de 9h à 12h> LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 3)- Tous les jeudis de 8h30 à 9h30.> BASECLES (F.G.T.B., rue des Déportés, 25)- Tous les lundis de 9h à 10h> PERUWELZ (F.G.T.B., Place du Foyer Peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10h30 à 11h30.

! ! ! Les bureaux de la Centrale Générale seront fermés ainsi que les permanences supprimées

> le vendredi 30/04/2010 à midi> du mercredi 12/05 midi au samedi 15 mai inclusXavier Tanghe, Propagandiste Bernadette DEROUBAIX, Secrétaire

Fabrice LAMARQUE, Secrétaire Générale Daniel DE GUISSME, Président

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Nous ne sommes pas responsables de leur crise ...L’année dernière, les États ont volé au secours des ban-ques et du système fi nancier. Aujourd’hui, ils veulent nous en faire payer le prix. L’austérité est de retour. Les pensions sont menacées tous les jours. Une «chasse aux chômeurs» est organisée pour mieux masquer la responsabilité des entreprises qui licencient ou mettent la clé sous le paillasson. La liste s’allonge et prend les allures d’un «bain de sang social»: GC Paper, ONDULINE, CHAUVEHEID, CARREFOUR, ASPEL...

L’arrondissement de Verviers compte 15.000 tra-vailleurs sans emploi. Le FOREM propose, chaque mois, moins de 500 «offres» et une formation à environ 3.000 demandeurs d’emploi par an... Le calcul est vite fait, il reste plus de 10.000 chômeurs sans perspecti-ves à court ou moyen terme. Sinon, le contrôle de la disponibilité! On ne leur demande pas de trouver du boulot. Juste d’en chercher... Et ainsi, de faire pression sur les salaires de ceux qui ont un job. «Si t’es pas content, il y a dix personnes qui peuvent prendre ta place... Pour moins cher!»

En 2008, l’ONEm a versé quelque 6 milliards d’euros d’allocations de chômage à des travailleurs justifi ant un comportement actif sur le marché de l’emploi. Ces 6 milliards ont constitué un revenu pour des centaines de milliers de familles. Dans le même temps, le gou-vernement octroyait aux entreprises des réductions de cotisations sociales pour un même montant. Cadeau ! Pas besoin de créer d’emploi en échange. Pas même besoin de le maintenir. Pas besoin non plus de rem-bourser quand, comme c’était le plan chez Inbev, le patron décide de fermer ici pour aller produire ailleurs où les salaires sont moins élevés!«Chasse aux chômeurs», destructions d’emploi, mena-

ces sur nos pensions, affaiblissement des services pu-blics, réduction du pouvoir d’achat... Les travailleurs de la FGTB en ont assez! Ils le manifesteront le 1er mai.

Rendez-vous à Verviers à 14h00au Pont Parotte.

CE N’EST PAS A NOUS DE PAYER!

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SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 3ACTUALITÉS

> BANGLADESH

Les syndicats belges ont pris connaissance des conclusions du Conseil européen qui s’est réuni les 25 et 26 mars à Bruxelles. Ils se réjouissent que les chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro aient pu enfi n arriver à un accord pour aider la Grèce, suivant en cela une des demandes exprimées par les syndicats pour une solution équitable et solidaire.

Ils déplorent néanmoins le manque d’ambition de l’accord. La solidarité exprimée a l’égard de la Grèce est très limitée et reste incertaine dans ses modalités pratiques. Par ailleurs, le caractère européen de l’accord est entaché par l’incapacité à éviter le recours possible au Fonds monétaire international.

Les syndicats belges regrettent amèrement les décisions du Conseil en ce qui concerne la stratégie Europe 2020 présentée par la Commission. Le Conseil a supprimé toute référence chiffrée aux deux seuls objectifs sociaux contenus dans le projet: réduire de 25% le nombre de personnes qui présentent un risque de pauvreté et limiter à 10% le nombre de jeunes qui quittent l’école prématurément.

Les syndicats belges trouvaient déjà ce projet totalement insuffi sant car il limitait le pilier social de la nouvelle stratégie pour les dix années à venir à la seule lutte contre la pauvreté et l’échec scolaire. Mais ces objectifs chiffrés ont manifestement été jugés encore trop ambitieux pour une large majorité d’Etats membres! Le rôle essentiel des systèmes de protection sociale comme amortisseurs automatiques à la crise a pourtant été reconnu par l’ensemble des institutions européennes.

En ciblant la stratégie européenne sur la seule croissance économique, les dirigeants politiques ont manqué un rendez-vous, un de plus, avec leurs citoyens pour leur montrer que l’Europe s’occupe également de l’insécurité sociale croissante à laquelle ils font face quotidiennement.

21 morts dans l’incendie d’une usine de vêtementsParticipez à la «Campagne Vêtements Propres»

Le 25 février 2010, 21 travailleurs, dont 15 femmes, ont perdu la

vie dans l’incendie de l’usine Garib & Garib, à Gazipur au Bangladesh. Une cinquan-taine d’autres ont été blessés, victimes de brûlures ou d’in-toxication suite à l’inhalation de fumée. Issues de secours bloquées, ventilation dé-fectueuse, extincteurs hors d’usage … les conséquences tragiques de cet incendie semblent être directement imputables aux mauvaises conditions de sécurité de l’usine.

Selon les informations pos-tées sur le site internet de Garib & Garib, l’usine four-nissait notamment H&M, 3 Suisses et Provera (la centrale

d’achat non alimentaire des magasins Cora et Match).

Contactés par la Campagne Vêtements Propres (à la-quelle aussi la FGTB adhère), H&M et Provera ont répondu qu’ils prendraient des mesu-res afi n d’apporter une aide aux victimes. 3 Suisses n’a, à notre connaissance, pas encore réagi.

Les familles des travailleurs décédés ont reçu une indem-nité de 200.000 Taka (2.085 euros), montant largement insuffi sant, estiment les syndicats.

Les syndicats du Bangladesh demandent également, entre autre, au gouvernement, au propriétaire de l’usine Garib

& Garib et aux entreprises clientes de garantir un traite-ment médical et des indem-nisations pour les blessés, de rendre publics tous les rap-ports d’enquête qui portent sur les conditions de travail, de prendre des mesures afi n d’assurer la santé et la sé-curité des travailleurs et de reconnaître et mettre effecti-vement en œuvre le droit des travailleurs de s’organiser en syndicats.

Agissez mainte-nant en partici-pant à la Campa-gne Vêtements Propres:

htt://www.vetements-p r o p r e s . b e / i n d e x .php?p=lettre&id=35

> FINANCES PUBLIQUES

Electrabel-Suez payeraLe Gouvernement avait inscrit au budget une taxe spéciale de 250 millions pour 2008 et de 500 millions pour 2009 imposée aux producteurs d’électricité: Electrabel-Suez, EDF et SPE. Ceux-ci ont en effet bénéfi cié de l’amortissement des centrales nucléaires répercuté dans les tarifs, donc payés par le consommateur. Les centrales amorties, le prix de production de l’électricité nucléaire a chuté mais les prix sont restés aussi, voir plus, élevés. Ce superbénéfi ce est ce que l’on appelle la «rente nucléaire». La taxe n’est donc qu’un juste retour.

Les électriciens ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils se sont exécutés de mauvaise grâce pour 2008 mais ont en même temps introduit un recours auprès la Cour consti-tutionnelle, la taxe étant jugée discriminatoire.

La Cour a rendu son jugement: la taxe n’est pas discriminatoire. Elle est donc bien due. Les électriciens rechignent maintenant à propos de la taxe 2009 et étudient les moyens de l’éviter.

> DROIT DE GRÈVE

Plainte des trois syndicats belgesLe Comité européen des droits sociaux (CEDS) a été saisi d’une plainte des syndicats belges relative à l’intervention jugée excessive du pouvoir judiciaire dans les confl its sociaux.

Il ne se passe en effet plus une action de grève avec piquet sans que les employeurs ne fassent appel à la justice au moyen d’une requête unilatérale assortie d’astreintes pour empêcher les piquets de grève à titre préventif ou pour le faire lever.

Selon la FGTB, la CSC et la CGSLB les procédures judiciaires ont conduit au fi l des ans à des restrictions du droit de grève, en particulier à la pratique des piquets. Cette évolution juridique ne serait pas conforme à la charte sociale européenne.

Une condamnation de la Belgique par le CEDS serait transmise au Conseil de l’Europe, qui le chapeaute. Le gouvernement belge serait dans ce cas invité à présenter des rapports jusqu’à ce que la situation ait été remise en ordre. Aucune sanction n’est toutefois prévue.

> SOMMET EUROPÉEN

Où est le social?!

Page 6: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

> LIVRES

Commandez le nouveau guide fi scal FGTB Le nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’imposition 2010 – revenus 2009 – sortira normalement de presse à la fi n du mois de mai.

Vous y retrouverez:✓ l’imputation fi scale des tickets modérateurs INAMI (franchise fi s-

cale)✓ l’intervention du fi sc en ce qui concerne le décompte de la «cotisation

spéciale de sécurité sociale»✓ des renseignements utiles pour certaines catégories de personnes

(pensionnés, étudiants), pour faire face à certaines situations (exer-cice d’une activité indépendante complémentaire) et pour obtenir certaines réductions du précompte immobilier

✓ le schéma de calcul du revenu imposable et des impôts dus.

Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fi scal FGTB dès aujourd’hui.Il suffi t pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n°878-3985901-66 avec la mention «guide fi scal» en indiquant bien votre nom et adresse complète.Vous recevrez votre exemplaire par la poste dès parution.

Vous pouvez consulter les don-nées concernant votre dossier chômage (ai-je été payé? Com-bien?) et imprimer un duplica-ta de fi che fi scale via notre site web www.FGTB.be (My FGTB/mon dossier chômage).

Cette partie du site est sécuri-sée. Cela implique qu’il faut un lecteur de carte d’identité électronique pour y accéder, comme cela se fait pour la déclaration d’impôt Tax-on-web.

Si vous êtes de ceux qui ne com-prenez rien à rien à la déclara-tion, le guide ne vous sera pas d’un grand secours. Mais vous pouvez vous rendre à l’une des permanences fi scales qu’orga-nisent certaines de nos régio-nales FGTB.

Les permanences fi scales sont ou seront annoncées en page 2 de ce journal.

Où en est-on dans le remboursement des chômeurs par le fi sc de l’impôt injustement dû suite a la décision de justice concernant le crédit d’impôt «ménage» qui leur était appliqué?

Selon nos informations, les procédures de remboursement sont terminées pour ce qui est des exercices fi scaux 2005, 2006, 2007 (revenus 2004, 2005 et 2006).

Pour ce qui concerne les revenus de l’année 2007 (exercice 2008) l’opération est en cours depuis le début février. Elle devrait être ter-minée pour la fi n avril.

Merci l’impôt!Le moment de la déclaration d’im-pôt n’est peut-être pas très bien choisi pour vanter les mérites de l’impôt à quelques encablures de la «douloureuse» qui suivra dans quelques mois. Mais il est bon de savoir pourquoi on paie des impôts, à quoi ils servent et pourquoi il est juste d’en payer. Cela n’empêche naturellement pas de réclamer un impôt plus juste.

Réexpliquer l’impôt aux citoyens, promouvoir une politique fi scale plus juste et lutter contre le dis-cours libéral dominant, c’est le fi l conducteur des Cahiers de l’Edu-cation permanente édité par Pré-sence et Action Culturelles (PAC)

«Paroles de chômeurs - Ecrits d’inutilisés»

Les Manœuvres de l’écritureLa Commission wallonne des tra-vailleurs sans emploi de la FGTB wallonne a réuni pendant 15 se-maines 8 demandeurs d’emploi et un accompagnateur de la FGTB dans un atelier d’écriture autour du thème du chômage.Au rythme d’une rencontre par semaine, Jeanine, Corine, Domi-nique, Fatima, Bernard, Fabienne, Syndye, Bruno et Vincent ont décrit et écrit le chômage… ou plutôt des chômages. Car chacun en a une perception différente selon son parcours de vie, sa formation, son âge, ses aspirations.L’abondante matière produite au cours des séances d’écriture a en-suite été «triturée», retravaillée, parfois jetée jusqu’à être rassem-blée dans un livre.Dans «paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés», des personnes qui n’ont pas l’habitude d’écrire offrent au lecteur leur vision du problème de société majeur qu’est le chô-mage. Elles disent et partagent leurs souffrances, leurs diffi cultés du quotidien mais aussi leurs joies

sous le titre tapageur de «Merci l’impôt!».

Au travers d’une vingtaine de contributions d’acteurs et de spé-cialistes du monde associatif, ad-ministratif, politique et syndical, l’ouvrage s’efforce de décortiquer notre système fi scal, et a dessiner les lignes d’une réforme qui ren-drait l’impôt plus juste.

Parmi les contributions, signalons celles d’Anne Demelenne, secré-taire générale de la FGTB, Thierry Bodson, son homologue wallon. Thierry Jacques (MOC) et Arnaud Zaccharie (CNCD) et Christian Va-lenduc (SPF Finances) y donnent

et leurs espoirs.

«Percevoir une allocation. Ne pas l’avoir gagnée. Se sentir redevable. S’efforcer de ne pas avoir honte. Se faire qualifi er de profi teur. De-voir se justifi er en permanence. Rester disponible sur le marché de l’emploi. Terminer une énième formation. Tuer le temps. Se ré-signer. Désespérer… Un tunnel infernal pour certains. Les récits livrés dans ces pages touchent par leur justesse, leur violence, leur hu-mour», écrit Thierry Bodson, Secré-taire général de la FGTB wallonne en préface.

«Même si quelques-uns ressentent la fi n de leur emploi comme une délivrance, le chômage est plus souvent vécu comme une non-place.Pourtant, le sentiment de culpa-bilité des sans-emploi transpire. Le regard que posent les auteurs sur eux-mêmes, nous ramène à la question du travail, encore et toujours perçu comme une valeur

centrale et structurante de la vie en société. Il ne s’agit pas que du salaire. Raconter sa journée de boulot, la solidarité et les pauses avec les collègues, les distractions «méritées», avoir le sentiment du devoir accompli… Ceux qui ne sont pas ou plus dans le circuit se retrouvent de l’autre côté du mur. Invisibles.».

«Paroles de chômeurs - Ecrits d’inutilisés», Editions du Ceri-sier.

> INDEX

Taux d’infl ation de 1,66% en marsHausse des loyers de 0,94%

Mois 2009 (base 2004=100) 2010

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 111,36 111,45 111,27 112,05 111,36 110,93Février 111,74 111,75 111,38 112,52 111,9 111,24

Mars 111,33 111,17 111,36 112,94 112,11 111,58

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour février 2010, on enregistre une infl ation positive de 1,66% par rapport à mars 2010.

Cette hausse des prix est due à une hausse des prix des carburants pour moteur (+4,8%), des carburants liquides (+9%), des légumes frais (+10%), de l’électricité (+1,3%) et du gaz naturel (+1,7%). En rythme annuel, on enregistre pour ce mois-ci une infl ation des produits du pétrole et de l’énergie de 6,4%.

A noter, l’augmentation constante du prix du pétrole brut (+64% en euros entre début 2009 et début 2010). L’on s’attend à ce que les prix de l’électricité et du gaz augmentent cette année, même si les des hausses de prix du pétrole brut devaient se lisser. Autre élément notable: la faible baisse des prix dans le secteur horeca, malgré la baisse de la TVA.

Des baisses ont été enregistrées pour les voyages à l’étranger (-7,5%) et pour les fl eurs et les plantes (-14%).

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à février 2009, l’index santé a augmenté de 0,94%..

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de mars 2010 (112,11/base 2004 = 100) correspond à 127,55 (base 1996=100).

> L’ASBL FLORA ENGAGE

Un chargé-e de projetL’asbl Flora (www.fl orainfo.be) engage un-e chargé-e de projet pour aider à mettre en place des outils méthodologiques visant à soutenir le travail des acteurs d’insertion socioprofessionnelle, de manière à faciliter l’insertion durable des personnes précarisées.

Tâches• animer des groupes, entrer en relation avec les associations par-

tenaires du Réseau Flora;• rédiger des rapports et des articles en relation avec votre projet;• participer au travail d’un équipe bilingue.

Profi l • Expérience dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle ou

dans le travail avec des publics fragilisés, notions de Gestion de Ressources Humaines. Compétences en pédagogie/formation/animation de groupes d’adultes (tant femmes allochtones qu’ac-teurs et/ou employeurs potentiels);

• Expérience en gestion de projets;• Bonne compréhension orale et écrite du néerlandais; • Diplôme de l’enseignement supérieur ou universitaire.

Conditions• CDD 6 mois potentiellement renouvelable - Engagement immé-

diat;• Temps plein. Lieu de travail: Bruxelles.

Envoyer CV et lettre de motivation pour le 19/04/10. à Anne Snick, Rue du Progrès 323/7, 1030 Bruxelles ou annesnick@fl orainfo.be. Entretiens le 26/04/10.

Fiche fi scale chômeur

SOS déclaration! Remboursement fi scal des chômeurs

aussi leur point de vue.

Pour le commander: Présences et Action Culturelles, 8 rue Joseph Stevens – 1000 Bruxelles.Tél. 02 545 79 29. Mail: [email protected]

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

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SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 5ACTUALITÉS

et C moins cher…

Circuits courts, produits locaux et de saison.«L’économie de marché et sa course au profi t ne constituent pas le seul modèle d’organisation de l’écono-mie», dit Marc Goblet, le Président de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme. «Il faut démontrer qu’il y a la place pour un autre modèle, c’est-à-dire l’économie sociale». Et le modèle coopératif, bien qu’an-cien, reste une référence.

C’est donc sur base du modèle de la coopération développé par le Parti socialiste au XIXe siècle avec les «success stories» du Vooruit à Gand et du Progrès à Jolimont que Marc Goblet en collaboration avec les autres membres de l’ Action com-mune (PS, Solidaris) a lancé l’idée d’ouvrir des petits commerces d’alimentation générale dans les Maisons du Peuple dont la Centrale Générale FGTB est propriétaire via l’asbl «Les travailleurs réunis».

Dans l’immédiat, il n’y a encore que des produits classiques. Il faut le temps de mettre en place le ré-seau de producteurs locaux qui

alimenteront les coopératives. L’idée est en effet d’offrir des pro-duits - primo - moins chers. De plus en plus de gens ont des fi n de mois diffi ciles. En réduisant les intermé-diaires, et en ne cherchant pas à faire du profi t, Cpopulaire espère pouvoir comprimer les prix.

Les membres coopérateurs peu-vent en tout cas déjà compter sur une réduction de 10% sur tous leurs achats et pas seulement comme le font les grandes surface sur quel-ques produits destinés à attirer la clientèle, ou avec les systèmes de points qui ne représentent qu’un infi me pourcentage sur les achats.

Secundo; le but est d’offrir des produits qui privilégient les pro-ductions locales, donc les circuits courts et des produits de saison. On peut en effet faire de la coopération à l’ancienne et intégrer les préoccu-pations environnementales.

Les coopératives Cpopulaire jouent aussi la carte de la proximité pour les clients dont on sait aujourd’hui qu’ils reviennent vers le commerce de proximité et à taille humaine au détriment des hypermarchés hors ville. Les coopératives Cpopulaire ne se contenteront pas de vendre mais – puisqu’elles sont installées dans les Maisons du Peuple –de faire aussi de l’éducation perma-nente sur le thème du «consommer mieux».

Tertio, l’idée politique est de re-lancer le modèle coopératif. Les magasins Cpopulaire vont créer de l’emploi local. Il y en a déjà 6 de créés. Les bénéfi ces ne seront ni capitalisés ni redistribués mais réinvestis pour développer le pro-jet, améliorer l’offre et si possible créer de nouveaux emplois.

Pour ceux qui ont un Cpopulaire sous la main ou qui veulent sou-tenir l’opération, on peut devenir membre de la coopérative via le site Internet www.cpopulaire.be

On attendait des «magasins du peuple» mais c’est finalement l’appellation «Cpopulaire» (C pour coopérative) qui aura été retenue. Inaugurée en grande pompe le 1er avril par le Président de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme en présence d’Elio Di Rupo, la coopérative Cpopulaire de Cheratte (Visé), suit la brasserie Cpopulaire de Verviers et a été suivie le 8 de l’ouverture de la coopérative de Blegny. D’autres encore suivront.

Objectifs: redonner vigueur au mouvement coopératif et revitaliser les Maisons du Peuple de la région liégeoise. Circuits courts, produits locaux, produits bio à prix abordable et surtout «non profit», voilà les axes de cette initiative.

Cpopulaire, c’est aussi des emplois

> COOPÉRATIVES DE CONSOMMATION À LIÈGE

> LOGEMENT & COOPÉRATION

Acheter sa maison, même sans le rond…Les loyers n’arrêtent pas de grimper, surtout en ville. Les prix des terrains et des maisons ont quant à eux carrément explosé. Se loger «social» reste possible si on a quelques années devant soi pour attendre d’arriver en haut de la liste d’attente. Mais devenir propriétaire c’est une autre paire de manches. Il y a pourtant des solutions. Parmi celles-ci, le logement coopératif, c’est-à-dire l’adaptation au logement du système coopératif. Et ça marche!

Se loger est devenu un vrai problè-me. Loyers élevés, prix des maisons au zénith. Prix à la construction de plus en plus inaccessible. Cela quand on a un revenu correct. Quand on a revenu modeste, c’est pire. Les populations précarisées sont reléguées dans des quartiers en décrépitude et si une politique de rénovation urbaine effi cace est menée, les quartiers deviennent «chics». Les prix montent, les pré-carisés doivent partir.

Face à ces situations, le monde associatif cherche des solutions. Parmi celles-ci, le système de la coopération revient en force.

L’achat groupéAinsi l’association Habitat et Par-ticipation a-t-elle mis sur pied un système d’achat de logements groupés sur la base d’une société coopérative: plusieurs familles peu-vent ainsi se regrouper et fonder

une coopérative pour mettre leurs fonds en commun en vue de l’achat d’un bâtiment comprenant plu-sieurs logements ou pouvant être transformé à cet effet. Cela peut être un bâtiment appartenant au patrimoine et qui menace ruine... comme ce fut le cas pour l’Abbaye Saint Denis à Obourg. Mais ce n’est pas un simple achat groupé. L’in-vestissement se fait par le biais d’une coopérative qui est le véri-table propriétaire et qui fera par la suite les achats groupés par exem-ple pour le mazout de chauffage. C’est la coopérative qui contracte l’emprunt hypothécaire et les oc-cupants coopérateurs la rembour-sent. On peut ainsi créer un espace de vie qui marie logement privé et espaces collectifs. La coopérative immobilière so-cialeLes Tournières à Liège fonctionnent aussi sur base du système coopé-

ratif, mais c’est une coopérative immobilière. Principe de base: un coopérateur une voix et pas d’in-térêt sur les parts.

Il s’agissait au départ de sauver deux maisons abritant le centre culturel «Les Barricades» - et une série d’asbl alternatives - de la spé-culation immobilière. Une coopé-rative a été fondée pour acheter des bâtiments, les rénover et les remettre en location à loyer mo-déré ou en confi er la gestion à une agence immobilière sociale.

Il a fallu un bon coup de pouce de gros coopérateurs comme la SOWECSOM, organisme de la Ré-gion Wallonne soutenant l’écono-mie sociale, mais aussi de la FGTB, pour que la coopérative arrive à une masse fi nancière suffi sante. Il faut d’autre part courir après les subsides, primes à la rénova-tion et autres dons. Mais avec 10 bâtiments, la coopérative arrive au seuil d’autofi nancement. Elle peut ainsi se prévaloir de ses fonds et bâtiments pour contracter des crédits.

Le fonds mutualisteUn autre cas de fi gure repose sur le système mutualiste mis sur pied par le CIRE (Coordination et Initia-tives pour Réfugiés et Étrangers) à Bruxelles.

Le principal frein à l’acquisition

est, pour beaucoup de familles, le versement d’un acompte à la signature d’un acte d’achat. Les familles participantes ont donc mis en commun une partie de leur épargne par des versements réguliers dans un fonds qui ser-vira à payer l’acompte lorsqu’une famille trouve la maison qui lui convient.

Grâce à la collaboration du Fonds du Logement de Bruxelles, l’acomp-te est englobé dans le crédit que remboursera l’acheteur et immé-diatement remboursé au CIRE qui pourra utiliser l’argent pour une autre famille. Il a fallu créer un fonds parallèle pour assurer le roulement si plusieurs familles décident en même temps d’acheter un logement, mais ça roule.

Coopératif et passifCe même système a été utilisé pour la construction à bas prix de loge-ments passifs en bois à Molenbeek. Le projet «Espoir», rue Fin à Mo-lenbeek, est le fruit d’une collabo-ration entre la maison de quartier Bonnevie, le CIRE et le Fonds du Logement de la Région de Bruxel-les-Capitale. Avec un bon coup de pouce de la commune qui a vendu un terrain au quart du prix dans le cadre d’un contrat de quartier.

Le projet est né du constat que les familles du quartier étaient dans l’impossibilité d’accéder à la pro-

priété alors que le remboursement d’un crédit aurait coûté moins cher que les loyers pratiqués à Bruxel-les.

Les familles intéressées ont été associées au projet architectural. C’est sur base de leurs désirs qu’a été lancé l’appel à projets. Parmi leurs exigences, les économies d’énergie. La construction a été réalisée dans le cadre d’un contrat entre l’architecte et l’entrepreneur pour éviter que le prix ne gonfl e en cours de construction.

Au fi nal, 14 appartements de taille variable selon la taille des familles, ont été construits à un prix très abordable de 1.200e/m2, déduction faites des primes diverses dont un prix spécial décerné à l’architecte versé à 90% au fonds commun.

Plus d’infos:

Sur l’économie sociale: www.saw-b.be Sur l’habitat groupé:

www.habitat-participation.be/groupe.htm Sur le système d’aide au logement à Bruxelles: www.cire.irisnet.be/services/logement/accueil-loge-ment.html & www.fondsduloge-ment.be

Page 8: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Tous les chauffeurs égaux devant la loi… également en Europe!

Conférence internationale des Femmes ITF

Récemment, une Conférence in-ternationale des Femmes s’est déroulée au siège de l’ITF (Fédéra-tion internationale des Ouvriers du Transport) à Londres en pré-paration du 42ième Congrès de l’ITF qui aura lieu au mois d’août 2010, avec pour thème «Apporter un changement – Les travailleuses des transports au 21ième siècle!»200 représentantes syndicales de tous les coins du monde ont par-ticipé à cette réunion réussie dans l’objectif de renforcer les travailleu-ses des secteurs du transport pour faire face aux défi s mondiaux que sont le travail et l’emploi, le chôma-ge, la pauvreté et le changement climatique.Pendant la conférence en question, les participantes ont promis de fai-re des efforts pour organiser les travailleuses du transport, partout

dans le monde, qui ne profi tent pas encore des avantages offerts par la syndicalisation.De plus, la réunion a permis aux militantes syndicales d’échanger leurs expériences quant à l’or-ganisation des femmes dans les secteurs des ports, du transport routier, de la marine marchande, des chemins de fer et de l’aviation dans leur pays.Monique Verbeeck, représentante internationale de la Section des Dockers, y a commenté le fonc-tionnement syndical du secteur des ports au cours des 2 dernières années.

> COFEMI UBOT TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE 20/03/2010

Un Conseil fédéral des Militants bien réussi!

A l’issue de l’introduction du Secrétaire fédéral Frank Mo-reels, les Camarades suivants ont fait des interventions: Houchi Namayechi, Arlette Huysmans, Roger Collin, Bart Vlerick, Dirk Blanchart, Ro-land De Doncker, Salvatore Di Rocco et Stefano Gebbia. Parmi les thèmes évoqués : le statut ouvriers-employés, les pensions, les compétences des

commissions paritaires, les gaz toxiques en conteneurs, le travail intérimaire, le cabotage et les salariés.

En tout cas, les discussions parfois animées nous ont procuré suffi -samment de matière pour entreprendre des actions ultérieures.

> MESSAGE AUX PÊCHEURS MARITIMES

Modifi cation de la date du deuxième examen pour la pêche maritime – section machineLe Service public fédéral Mobilité – Transport maritime nous commu-nique que l’examen prévu pour le samedi 12 juin 2010 sera organisé une semaine plus tôt, notamment le samedi 5 juin 2010.

Les inscriptions se feront en vue de l’obtention des brevets sui-vants:- Motoriste 750 KW- Motoriste Pêche côtière

Les examens commenceront à partir de 9h et auront lieu à l’Institut Maritime «Mercator», Mercatorlaan 15 à Ostende.

Il s’agit des derniers examens organisés dans le cadre de l’actuel Arrêté relatif aux brevets. Les demandes d’inscription doivent parvenir le plus vite possible et, au plus tard, un mois avant l’examen auprès du Service de Contrôle maritime, Administration navale, Natiënkaai 5 à 8400 Ostende.

Les demandes d’inscriptions seront retenues à condition que le dossier soit complet. A l’inscription, les candidats apprendront quels documents ils doi-vent introduire. Veuillez bien tenir compte du fait que le nombre de candidats par examen est limité.

Les candidats qui se présentent à l’examen doivent être dûment préparés et motivés.

Ivan VICTORSecrétaire fédéral

Secteurs maritimes

La Febetra a ras le bol de la «culpa-bilisation» des chauffeurs indé-pendants. Elle n’accepte plus que les syndicats exercent encore une pression sur les autorités pour in-tégrer ces chauffeurs dans la direc-tive sur l’aménagement du temps de travail. Et encore, elle est d’avis que – comme tous leurs collègues indépendants – les chauffeurs in-dépendants doivent pouvoir dis-poser librement de leur temps de travail.

L’UBOT s’oppose, comme l’ETF, à ce raisonnement captieux! En ef-fet, l’occupation des indépendants qui exploitent une épicerie est to-talement différente de celle des indépendants qui conduisent un poids lourd sur les mêmes routes que vous et moi utilisons.

Il est donc évident que ces conduc-teurs indépendants doivent être protégés contre eux-mêmes et qu’ils sont obligés de respecter leur temps de repos.

Pour en arriver là, il faut non seu-lement qu’ils respectent les temps de conduite et de repos, mais qu’ils soient également «dirigés» dans leur temps de travail. Mais il s’agit de plus qu’un problème de sécu-rité.

En effet, si on traite salariés et indépendants d’une manière dif-

férente, un problème de concur-rence «déloyale» surgira. Si les indépendants peuvent travailler plus que les salariés, les premiers deviendront «meilleur marché» et les employeurs feront appel plutôt à eux pour exécuter leurs trans-ports. Et les risques de sécurité, on les prend avec.

D’où l’UBOT donne, comme l’ETF, son entier appui au rapport déposé par Saïd El Khadraoui au sein du Parlement européen.

Notamment, sa proposition tient compte des plus importantes re-vendications de l’ETF et offre une solution aux remarques patronales. (P.ex. Comment calculer combien d’heures un indépendant consacre à l’administration de son entre-prise?)

L’UBOT participera au convoi de l’ETF!15 camions feront escale dans 6 pays européens afi n de de-mander l’appui public pour nos revendications relatives à l’inté-gration des indépendants dans la directive sur l’aménagement du temps de travail.

Voilà pourquoi nous lançons un appel à nos militants pour participer en masse à la réunion fi nale du convoi qui aura lieu à Bruxelles le mercredi 28 avril 2010 à partir de 10h.

Contactez votre Secrétaire ré-gional pour de plus amples in-formations.

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT - UBOTSection «Navigation Intérieure»

Paardenmarkt 66 - tel. 03/224 34 18 - 2000 ANVERSNAVIGATION INTERIEURE, RHENANE ET BATEAUX-CITERNES

en vigueur à partir du 1 AVRIL 2010 - indice 111,53 - 113,75BATELIERS

NAV.INTERIEURE ET RHENANE BATEAUX CITERNESSalaire 100% 150% 200% Salaire 100% 150% 200%

Tonnage-750 1979,94e 11,42e 18,04e 24,05e 2042,38e 11,78e 18,60e 24,81e 750-1500 2226,35e 12,84e 20,28e 27,04e 2330,56e 13,45e 21,23e 28,31e1500-2250 2275,01e 13,13e 20,72e 27,63e 2361,82e 13,63e 21,51e 28,69e 2250 2327,06e 13,43e 21,20e 28,26e 2 431,21e 14,03e 22,15e 29,53e

TIMONIERS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernesSalaire 100% 150% 200%

avec patente 1799,38e 10,38e 16,39e 21,85e

sans patente 1747,27e 10,08e 15,92e 21,22e

MATELOTS dans la nav.intérieure, Rhénane et bateaux-citernes

moins de 2 ans de service dans la profession plus de 2 ans de service dans la profession

salaire 100% 150% 200% salaire 100% 150% 200%

matelots 1660,39e 9,58e 15,12e 20,17e 1698,66e 9,80e 15,47e 20,63e mat.motoriste 1691,70e 9,76e 15,41e 20,55e 1729,88e 9,98e 15,76e 21,01e

MOUSSESmoins 1 an de service plus 1 an de service

salaire 100% 150% 200% salaire 100% 150% 200%15 ans 1170,93e 6,76e 10,67e 14,22e - - - -16 ans 1313,31e 7,58e 11,96e 15,95e 1368,90e 7,90e 12,47e 16,63e 17 ans et plus 1455,67e 8,40e 13,26e 17,68e 1521,59e 8,78e 13,86e 18,48e

Le salaire mensuel minimum pour les ouvriers majeurs est de 1542,44 EuroSi le salaire de la fonction qu’on exerce n’atteint pas ce montant, les ouvriers/ouvrières majeur(e) doivent quant même obtenir le salaire de: 1 542,44 Euro.La semaine de 40 heures est d’application. Le temps de travail est réparti sur 5 jours, 8 heures par jour.On obtient le salaire journalier en divisant le salaire mensuel par 8/173,33.On obtient le salaire horaire en divisant le salaire mensuel par 173,33.On obtient les heures supplémentaires en divisant le salaire mensuel par 164,67 et en multipliant ce résultat de resp. 150% ou 200%.

INDEMNITESNettoyages citernes Navigation estuaire Eurohuile à gaz et ciment 5,32e Capitaine 378,95e huile diesel & prod.chimique 6,68e Timonier 272,69e huile à chauffer 7,02e Mat.Motoriste 219,58e Matelot 166,49e préchauffage cargaisonles mois d’été 49,61e Ticket-radar 40,02e les mois d’hiver 58,46e

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SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 7ACTUALITÉS

Les jobs étudiants remis sur le métierLa ministre de l’Emploi Joëlle Milquet veut remettre une fois de plus sur le métier la réglementation encadrant les jobs étudiants. Le nombre de jours sous contrat étudiant déjà porté en 2005 de 23 à 46, serait porté à 50 jours. Revus aussi le taux de cotisations sociales et la définition du travail étudiant.

Les Jeunes FGTB mécontents

Pour les Jeunes FGTB La simplifi -cation est attendue depuis long-temps mais celle qui est proposée cache plus d’avantages pour les employeurs que pour les jeunes et accentue la concurrence entre tous les travailleurs.

Les modifi cations proposées po-sent problème:

1°) De concurrence: les cotisa-tions ONSS réduites poussent les employeurs à engager des étudiants au détriment de tra-vailleur-euse-s à temps partiel désireux d’augmenter leur ho-raire pour arriver à un temps plein… Concurrence aussi en-tre étudiants: ceux sous contrat normal (travaillant toute l’an-née pour fi nancer leurs études) et les étudiants saisonniers.

2°) En ce qui concerne les droits des étudiants: les étudiants co-tisent mais n’obtiennent aucun droit! Les Jeunes FGTB veulent que les jobistes puissent cotiser pleinement à la sécurité sociale. Cela leur donnerait droit à un pécule de vacances (donc ils ne perdraient rien) et à des jours de congé. De plus, le travail pourrait être valorisé pour la pension.

Il est un fait que le contrat étu-diant, et plus particulièrement les taux de cotisations sociales,

relève de l’usine à gaz. Si en effet l’étudiant bénéfi cie d’un taux de cotisation réduit – qui profi te aussi à l’employeur – le système est assez compliqué.

Actuellement, un étudiant ne peut travailler sous contrat d’étudiant (donc avec cotisations réduites) que pendant deux périodes de 23 jours par an.

La première, de juillet à septembre, et la seconde pendant le reste de l’année.

Pendant la période d’été, les coti-sations s’élèvent à 2,5% pour l’étu-diant et à 5% pour l’employeur.

Le reste de l’année, les cotisations personnelles s’élèvent à 4,5% et les cotisations patronales à 8%.

En dehors de ces périodes, l’étu-diant jobiste est soumis à un contrat de travail ordinaire avec

un taux d’ONSS de 13,07%.

La réforme du système vise à as-souplir le système actuel en rem-plaçant les deux périodes de 23 jours avec des taux ONSS différents par en un contingent annuel de 50 jours avec un seul taux de 8,63%.

La défi nition de la notion de l’étu-diant serait aussi modifi ée. Ac-tuellement peuvent bénéfi cier du statut de jobistes, les étudiants qui sont liés par un contrat d’occupa-tion d’étudiant de maximum 6 mois chez le même employeur. Il est proposé de permettre la conclusion d’un contrat d’occu-pation d’étudiant pour une durée maximale de 12 mois de façon à ce qu’un employeur puisse occuper un même étudiant tout au long de l’année.

Ces modifi cations permettraient aux employeurs d’engager un étu-diant un jour tous les week-ends pendant toute l’année ou pendant l’entièreté des deux mois d’été.

Depuis le 1er avril, les entreprises doivent mener une politique préventive en matière d’alcool et de drogues. La CCT 100 conclue au Conseil National du Travail il y a juste un an est en effet entrée en vigueur le 1er avril 2010. Cette CCT impose à tous les employeurs du secteur privé d’élaborer une politique préventive en matière d’alcool et de drogues pour l’ensemble de leur personnel. La CCT crée un cadre dans lequel une telle politique doit être menée..

La CCT 100 repose sur quatre pi-liers:

1°) L’information et la forma-tion

Chaque employeur devra défi nir des objectifs en matière d’alcool et de drogues et élaborer une déclara-tion d’intention qui sera examinée au CPPT et reprise en annexe du règlement de travail afi n que tous les travailleurs puissent en prendre connaissance.

2°) Les règles

L’employeur pourra alors fi xer des règles pour l’ensemble du person-nel concernant la disponibilité (ou non) d’alcool à la cantine ou dans les distributeurs de boissons, l’in-troduction d’alcool (et de drogues) sur le lieu de travail, l’utilisation d’alcool pendant les heures de tra-vail ou immédiatement avant (par exemple à l’occasion de réceptions, pots de départs, etc.),

3°) Les procédures en cas d’abus

La déclaration de politique de pré-vention devra indiquer les procé-dures à suivre si un dysfonction-nement au travail est constaté à la suite d’une possible consom-mation d’alcool ou de drogues et en cas d’infraction aux règles de bonne conduite. Ce n’est en effet pas la consommation d’alcool qui est visée, mais ses conséquences sur l’exécution du travail ou sur la conduite ou les relations au sein du personnel.

4°) L’assistance

Enfi n l’employeur devra détermi-ner la méthode à suivre, en cas de constat d’inaptitude au travail d’un travailleur, pour ramener l’intéres-sé chez lui, pour son accompagne-ment et le règlement des frais.

Moyennant toutes ces procédu-res, et donc en concertation avec les organes représentatifs des travailleurs, il sera possible pour

l’employeur de soumettre des tra-vailleurs à un test.

La CCT 100 ouvre en effet la possi-bilité pour l’employeur, dans une deuxième phase (et si cela a été prévu dans le règlement de travail après approbation de la déclaration de politique de prévention en ma-tière d’alcool et de drogue), de sou-mettre le personnel ou une partie de celui-ci à des tests sous certaines conditions et uniquement à des fi ns de prévention des risques.

Là encore il faudra déterminer au préalable:

• le groupe cible (qui peut subir un test). Il ne pourra pas y avoir de discriminations mais certai-nes catégories de personnel, par exemples pour des raisons de sé-curité, pourront faire partie d’un groupe cible et d’autres non;

• les procédures et les moments des tests;

• qui peut faire les tests;

• la nature des tests. Les tests en question n’auront que valeur indicative. Ce ne pourra pas être des tests élaborés et étalonnés comme ceux qu’utilisent la gen-darmerie.

Un résultat de test positif peut éventuellement être l’occasion d’orienter l’intéressé vers les in-tervenants de l’entreprise ou de prendre immédiatement à son

encontre une mesure d’éloigne-ment temporaire du lieu de travail, et peut le cas échéant avoir une infl uence sur l’attribution de cer-taines fonctions.

En cas de résultat positif dans le

cadre de certains tests, il peut être indiqué de prévoir une possibilité de se défendre et/ou une vérifi ca-tion des résultats du test pour le travailleur testé.

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> JEUNES

«Jamais pendant le service…»> CCT 100 - ALCOOL AU TRAVAIL

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

INTERNET> RÉSEAUX SOCIAUX

Attention, on vous regarde!Quatre millions de Belges sont inscrits sur au moins un réseau social. Facebook, Myspace, Twitter, Viadeo… Désormais, quatre millions d’internautes belges sont fi chés, offrant leurs photos et des détails sur leur mode de vie à tous les employeurs potentiels. Et vous ?

Avez-vous déjà tapé votre nom sur Google, «pour voir»? Mieux. Avez-vous déjà fait

une recherche vous concernant sur «123people», le moteur de recherche qui fait le tour de tous les réseaux sociaux en moins de temps qu’il n’en faut pour créer un profi l sur Facebook? Si vous avez ne serait-ce qu’une petite expérience de l’inter-net «social», les résultats peuvent surprendre. Et pourtant, vous l’avez bien cherché. En effet, tout ce qui est posté sur Facebook ou ailleurs entre dans le domaine public. Même vos photos du réveillon déguisé chez tonton. Qui sont désormais affi chées sur l’écran du DRH à qui vous avez envoyé votre CV.

Paranoïa? Pas vraiment. Une étude américaine datant de 2009 indique que 45% des recruteurs consultent les réseaux sociaux, Facebook en tête, pour trouver des informations sur les candidats à l’emploi. Ils citent les «photos compromettantes» et les «informations provocatrices» com-me premier critère de rejet d’un CV. Ensuite viennent les allusions à la consommation de drogue ou d’alcool. On y revient, aux photos du nouvel an… Par ailleurs, même si votre profi l est sobre et bien tenu, on y trouve tout ce qu’un employeur ne doit pas savoir: votre situation maritale, le nombre de vos enfants, vos préfé-rences sexuelles, vos passions, voire vos opinions politiques, soit toutes ces réponses à des questions que l’on jugerait pourtant discriminatoires lors d’un entretien d’embauche. En gros, du pain béni pour l’employeur, qui, s’il est un poil immoral, vous jugera plus sur des infos privées que sur vos diplômes.

Certes, il est possible de confi gurer un profi l de manière à en limiter l’ac-cès. C’est mal connaître les «amis» de vos «amis» qui, si vous n’avez pas correctement modifi é vos paramè-tres, peuvent sans mal accéder à vos informations. L’usage parfait de ces réseaux nécessiterait presque une formation complète. Toutefois, l’en-gouement de l’utilisateur débutant le pousse généralement à en dire le plus possible, et, surtout, à accepter un maximum d’amis dans sa liste de contacts… Attention aux profi ls inconnus, qui peuvent cacher des gens mal intentionnés, dissimulant leur identité pour en découvrir plus sur vous.

Tout n’est pas noir et heureusement. Nombreux sont les candidats qui, grâce aux réseaux sociaux, ont pu décrocher un boulot ou mettre en avant leurs activités. Les recruteurs peuvent en effet être charmés par un profi l bien tenu, mettant en avant des qualités professionnelles, des expériences. Ainsi, la même étude indique que «18% des employeurs interrogés avouent avoir déniché sur

les réseaux sociaux des informations qui les ont confortés dans leurs choix de recrutement». Le tout est de fi l-trer les informations diffusées et ne pas oublier que des milliers d’yeux peuvent avoir accès à vos humeurs et statuts…

Et sur le lieu de travail?Il n’y a pas que les demandeurs d’em-ploi qui prennent des risques… Les travailleurs aussi. On se souvient de cette secrétaire suisse, absente du bureau pour cause de migraine, qui avait néanmoins trouvé le temps de mettre à jour son statut Facebook pendant sa convalescence. L’em-ployeur, présent également sur le réseau, a estimé que «qui peut mi-cro-blogger peut travailler», et a ren-voyé la secrétaire fi ssa. Un autre cas connu fut celui de cette employée dépressive qui a publié des photos de son séjour au ski, survenu durant sa convalescence. Séjour qui pourtant contribuait à sa remise en forme, mais qui a déplu à son patron… Im-prudence de l’employée? Abus de pouvoir de l’employeur? Quoi qu’il en soit, l’activité «online» peut clai-rement jouer de mauvais tours sur le lieu de travail. D’aucuns ont fait le choix de refuser dans leurs contacts tout collègue, et plus encore tout su-périeur hiérarchique. Une décision diffi cile à tenir quand les réseaux sociaux sont utilisés comme «média» par l’entreprise, et c’est de plus en plus souvent le cas. L’entreprise X ou Y crée un «groupe» sur Facebook, un profi l sur Myspace, et ses employés sont priés de le rejoindre, pour don-ner une image unie de la société. Le piège se referme alors. Toutes les infos privées préalablement inscrites deviennent publiques pour l’ensem-ble des collègues et… des chefs.

Une étude anglaise menée par le cabinet Demos indique pourtant qu’une relation entre collègues via les réseaux sociaux peut favoriser la bonne entente au bureau, et de ce fait améliorer la productivité de l’entreprise. Une bonne entente qui a apparemment des mauvais côtés et des limites, ainsi que l’atteste la mésaventure des travailleurs de chez Virgin… Treize employés de la com-pagnie aérienne ont en effet perdu leur emploi après s’être enfl ammés (publiquement…) sur Facebook, cri-tiquant la propreté des avions et le comportements de certains clients à leur égard… La conversation, visible de tous, est arrivée entre les mains de l’employeur, qui n’a que modérément apprécié.

En conclusion, la présence en ligne se doit d’être parfaitement maîtrisée, notamment en termes de contenu et de «relations». L’usage d’un pseudo-nyme et d’une adresse mail secon-daire sur les réseaux «à risque» est chaudement recommandé.

A.Vdc.

> AMITIÉ EN LIGNE

«Vos amis sont les premiers tLa Belgique a son anti-Facebook. Le réseau «Parano.be», repère de… paranoïaques, où aucune identité n’est dévoilée, a été créé il y a sept ans. Son développeur nous parle des risques liés aux réseaux sociaux.

«Parano.be» compte plusieurs mil-liers de membres, francophones pour la majorité. Ce réseau social belge, dont le créateur est basé à Bruxelles, a développé une culture inverse à celle des autres réseaux: pas de vrais noms, pas de possibilité de retrouver quelqu’un selon son patronyme, pas d’ouverture vers l’extérieur, pas d’in-dexation par les moteurs de recher-che... Les profi ls ne sont pas consulta-bles par les non-membres du site, et les inscriptions se font sur invitation. Une série de règles strictes régissent le site, et quiconque ne s’y conforme pas est immédiatement interdit de séjour. Le créateur du site est extrê-mement sensible au respect de la vie privée sur la toile. Entretien.

Est-il possible de garder l’anonymat sur le web?

C’est diffi cile sur les réseaux sociaux que l’on connaît. Il a été prouvé que même un profi l anonyme, qui ne comporte aucune information, est identifi able. Comment? Grâce au recoupement de la liste d’ «amis»… Par ses relations, par ses inscriptions à des groupes, une personne devient identifi able.

Quels sont les risques inhérents à une présence mal gérée sur internet?

Beaucoup de gens redoutent que leurs informations personnelles

soient vendues ou confi ées à des sites publicitaires, qui viendront polluer leur boîte mail. Or, ce n’est pas le plus grave. Quelques publicités qui s’affi chent, quelques newsletters dans votre boîte… Le pire est bien entendu la cyber-criminalité. Des gens qui «squattent» votre profi l, des conjoints qui espionnent leur fa-mille, des gens mal intentionnés qui peuvent vous situer géographique-ment grâce à vos mises à jour… Tout cela porte un réel préjudice. Mais le plus gros fl éau, le plus courant, le plus évident, est celui lié au recru-tement. Car comment voulez-vous obtenir un poste si vingt photos de vous dans des situations délicates ou compromettantes s’affi chent dès qu’on tape votre nom dans Google? Et là encore, ce sont les autres qui peuvent poser problème! Vos amis peuvent poster des photos de vous lors de votre dernière soirée arrosée, «tagger» la photo de manière à ce qu’un lien direct à votre profi l y ap-paraisse, et pour peu que vous n’y soyez pas vigilant, des dizaines de

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traîtres»

photos de vous sont publiées à votre insu. Sans même le vouloir, vos amis sont les premiers traîtres.

Que faire, dès lors?

Le premier conseil est évidemment

d’éviter d’utiliser son nom de fa-mille… Et pour les comptes que l’on souhaite «privés», l’usage d’un pseu-donyme est l’une des solutions.

Pour découvrir Parano.be: http://www.parano.be/bbs/join/

> EN BREF

Facebook et le partage des informationsVoici quelques jours, Facebook révélait qu’une nouvelle politique en matière de partage des informations des utilisateurs sera mise en place: Facebook pourrait fournir les informations «générales» de ses membres (ce qui est visible de tous) à des sites tiers, (dont la liste n’a pas été ré-vélée). Le nouveau système est actuellement soumis à la critique des utilisateurs, et est vivement contesté. Ces contestations n’ont, on s’en doute, aucun pouvoir contraignant et laissent le champ libre au réseau social le plus populaire en Belgique.

Le partage d’informations, notamment avec des sites marchands, existe déjà à l’heure actuelle via le service Facebook Connect. Un client peut se connecter à certains sites avec son compte Facebook, et grâce à ses informations personnelles, il reçoit des offres ciblées. Cette fonctionnalité est toutefois laissée au choix de l’utilisateur, ce qui ne serait plus le cas si le nouveau système de partage entrait en vigueur.

Votre profi l dans l’annuaire?L’info ne vaut (pour l’instant?) que pour la France. Le site des «Pages blanches», soit l’annuaire numérique des particuliers, recense désor-mais les réseaux sociaux. Ce qui signifi e que quiconque consultera cet annuaire dans le simple but de… trouver un numéro de téléphone fi xe, aura également accès au profi l Facebook du correspondant souhaité, à ses anciennes photos de classe via «Copains d’Avant», à ses microblogs Twitter, à ses pages «Trombi» ou encore «Viadeo». Les «Pages blanches» offrent donc un panorama complet de la personne recherchée! Une évolution susceptible de générer des désagréments certains si, une fois encore, c’est un employeur, un client, un partenaire professionnel qui était tout simplement en recherche d’un numéro de contact…

Là où le bât blesse, c’est que les utilisateurs français ne sont évidemment pas consultés, et que c’est «à leur insu» que leurs profi ls sont ainsi mis en commun sur le très populaire portail «Pages blanches». Ses développeurs se veulent rassurant en disant qu’il est possible, en écrivant à l’entre-prise de faire supprimer ces informations… A condition évidemment d’être au courant qu’elles s’y trouvent. Sur le site, aucun lien évident ne permet de contacter directement l’entreprise, hormis un minuscule onglet contact en pied de page, qui amène à un formulaire de contact «type»... Une bonne façon de décourager l’utilisateur...

> TÉMOIGNAGES D’UTILISATEURS...

Trouver un boulot...Ou anéantir toutes ses chances

Les recruteurs confi rment qu’ils tentent d’en savoir plus sur le candidat avant de lui proposer un entre-tien...

Ils sont nombreux à avoir vécu une expérience, po-sitive ou négative, liée à leur usage de l’internet. Etudiants, recruteurs, de-mandeurs d’emploi, voici un recueil de témoigna-ges.ARIANE (22 ANS), joue la prudence.Si je souhaite publier des photos qui, selon moi, pourraient me por-ter préjudice, je les place dans un groupe privé, afi n que ça ne tombe pas dans les mains de personnes indélicates, et je fais attention aux groupes que je rejoins. C’est ce qu’on voit en premier en tapant mon nom dans les moteurs de recherche. Je pense que si l’employeur tombe sur des infos qui valorisent l’image du candidat, ça rajoute un petit plus dans son choix. Le recruteur se dira «tiens, c’est quelqu’un de bien, elle œuvre pour un monde meilleur, ou elle est ouverte d’esprit, elle a des passions, etc.»

La raison de ma prudence est la sui-vante: mon père occupe un poste où il est chargé de recruter des collabo-rateurs, et je sais qu’automatique-ment, il fait une recherche sur Google pour trouver des informations sur les candidats. Il se sert aussi beaucoup de Facebook. Pour lui, la personnalité du candidat ressort avec les groupes qu’il a rejoints, les pages créées, et aussi, si le profi l n’est pas privé, les photos et messages sur le mur. C’est

un outil très utilisé par les patrons.

ALEXANDRE, 24 ANS, a trouvé du boulot grâce à son pro-fi l.Pour le moment ma présence sur les réseaux sociaux m’a seulement aidé à trouver du boulot. Par exemple: un vieil ami qui a monté une ASBL de baby-sitters sur Bruxelles a vu sur mon profi l que j’avais été chef scout. De même, un festival a vu que j’avais déjà organisé des événements dans mon université. Tous les deux m’ont invité à bosser pour eux...

ERIC, RECRUTEUR, consulte les profi ls des candidats, à la fois pour cibler le profi l pro-fessionnel et pour obtenir des in-formations plus privées.Je recrute des infographistes (salariés ou freelance). Première chose que l’on fait dans ma boîte (que ce soit les développeurs, les chefs de projets, ou les commerciaux) c’est chercher le nom du candidat sur Google. Dans les domaines techniques, ça nous sert à voir ce qu’a fait la personne, si elle a des sites internet, etc. On s’intéresse d’abord au cursus de la personne (via Viadeo/LinkedIn prin-cipalement). Dans un second temps, on regarde sur les réseaux sociaux pour constater le «sérieux» du can-didat. De même que ses centres d’in-térêts, la manière dont il parle et les relations qu’il entretient. Il y a déjà eu des refus parce que sur les profi ls Facebook on trouvait des photos de la personne en très petite tenue, ou complètement ivre.

UN UTILISATEUR ANONYME nous explique que des infos privées

peuvent parfois être utilisées contre des collègues «gênants»…

Etant pour ma part assez paranoïa-que, je fais toujours en sorte de ne pas indiquer mon nom sur internet. J’utilise des pseudos, de fausses da-tes de naissance pour ne pas être mis à mal par mes «frasques», et éventuelles photos délicates qui se retrouveraient sur la toile... En revan-che, à trainasser sur le net, on récolte toutes sortes d’informations utiles et inutiles, sur tout et rien. Quand quelqu’un utilise son vrai nom, sa vraie photo, son adresse mail pour créer un compte Facebook, et que par la même occasion j’apprends qu’il vise un poste que je convoite égale-ment, ça devient intéressant... Sur-tout lorsqu’il a des photos et autres liens fortement compromettants sur sa page! Un brin de fausse innocence suffi t pour faire passer l’information à qui de droit. Résultat des courses: concurrence éliminée, prise de poste effective 15 jours après! Parfois, la fi n justifi e les moyens, surtout quand on a désespérément besoin d’un boulot!

FABIEN, 29 ANS, scrute Facebook avant de recruter des collègues ou stagiaires.J’ai déjà consulté le net, dont Face-book, pour me renseigner sur les personnes avec qui je vais éventuel-lement travailler, surtout lorsqu’elles sont jeunes. Cela a été le cas pour un collaborateur et trois stagiaires. Même si la durée du stage est courte, je vais toujours faire un tour sur Fa-cebook au préalable.

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> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Du travail, de qualité et sans danger!Nous ne sommes plus loin du 1er mai. Pour notre syndicat, la Fête du Travail doit être un jour de lutte. Dans le contexte actuel de crise, les travailleurs sont plongés dans l’insécurité afi n de garantir les bénéfi ces et les cours boursiers et cela appelle une riposte. Nous invitons chaleureusement tous nos militants et affi liés afi n qu’ils participent nombreux aux manifestations et événements du 1er mai. C’est un jour durant lequel nous devons faire comprendre avec force qu’il faut s’occuper de l’emploi. Il faut sauver les emplois et il faut en créer des nouveaux.

Les entrepreneurs n’entreprennent pas, ça c’est clair. On nous répète haut et fort qu’il faudra travailler plus longtemps, mais les jeunes demandeurs d’emploi ne trouvent rien et les plus âgés qui perdent leur emploi n’ont plus aucune perspective d’en retrouver un autre. Etant donné que les entrepreneurs n’agissent pas, l’Etat doit prendre la situation en main. Et mettre un emplâtre sur des plaies sociales aussi profondes ne suffi ra pas. L’Etat doit soigner l’économie, il doit lui donner une forte impulsion afi n de garantir un développement durable, avec des emplois dans les nouvelles technologies, des emplois qui permettent des économies d’énergie, la préservation de l’environnement mais aussi des soins de qualité pour les gens qui en ont besoin. Cela suppose aussi une redistribu-tion solidaire et judicieuse du travail. L’Europe doit l’initier, mais le gouvernement belge doit aussi prendre des initiatives. C’est ce que nous décrivons très clairement avec la FGTB dans le plan de relance éco-solidaire.

Du travail, mais il ne s’agit pas de n’importe quel travail. La crise est déjà trop souvent utilisée comme alibi pour licencier des gens, elle ne doit pas aussi servir à saper les salaires et les conditions de travail. Quand vous trouvez du travail, c’est du travail temporaire et vous devez faire plus pour gagner moins, parce que c’est la crise. Non! Les travailleurs méritent des emplois de qualité. Un travail pour lequel chacun est payé de manière correcte. Un travail qui tienne compte de la vie privée, et qui permette aussi à une femme qui élève seule ses enfants de concilier les deux. Un travail qui est encadré par une bonne sécurité sociale, avec une pension légale digne de ce nom pour prendre un exemple au cœur de l’actualité.

Mais aussi un travail qui accorde la plus grande importance à la santé et à la sécurité des travailleurs. Une fois encore, la crise ne peut pas servir de prétexte pour marchander sur ce point. Le 28 avril, quelques jours avant le 1er mai, c’est la Journée Mondiale pour la Sécurité et la Santé au Travail. Partout les syndicats mèneront des actions afi n de mieux protéger les travailleurs contre les maladies et les accidents du travail. Nos amis syndicaux en Palestine, au Pérou et au Rwanda avec lesquels nous avons des projets de solidarité, profi tent de cette journée pour exiger des conditions de travail plus sûres. Et nous, en Belgique, nous demanderons avec nos délégués de la Centrale Générale une attention particulière pour plus de sécurité et de santé au travail. Nous ne pouvons jamais perdre de vue que le travail doit aider à améliorer notre vie, pas la détruire.

Le rendez-vous est d’ores et déjà fi xé au 1er mai. Pour du travail, de qualité et sans danger!

(31 mars 2010)

Le syndicat européen plus important que le belge?Un vaste débat se déroule sur le futur de notre mouvement syndical. Quels sont les grands défis, qu’attendent les travailleurs de leur syndicat? Dans cette série d’articles, il a déjà été question du climat et des travailleurs dans les petites entreprises. Aujourd’hui, nous parlons de l’unification de l’Europe.

Nous avons en Europe le marché unique. Les biens, les services et les gens

peuvent circuler librement. Mais il n’y a pas d’Europe sociale, ou en tout cas, elle est très défaillante. Les pensions ou les soins de santé sont meilleurs dans tel pays par rapport à tel autre. 15% des Euro-péens ont un salaire horaire qui est plus d’un tiers plus bas que les revenus moyens de leur pays. Cela concerne 20 millions de tra-vailleurs. La pauvreté existe donc bel et bien en Europe.

Des travailleurs bon marché

Il y a suffi samment de directives européennes. Elles sont mêmes supérieures aux lois nationales. Mais il n’y a pas de conventions collectives de travail européen-nes. Et cela n’est pas sans consé-quences. Prenez la directive sur le détachement qui stipule que les travailleurs européens peuvent travailler dans un autre pays de l’Union Européenne aux conditions de salaire et de travail de ce pays,

mais avec la sécurité sociale du pays d’origine. La législation re-gorge de failles et les contrôles sont tellement défaillants qu’il existe de nombreux abus. Les travailleurs étrangers deviennent de la main-d’oeuvre bon marché. Ce qui met aussi les conditions de salaire et de travail du pays d’accueil en danger. On parle de dumping social et de concurrence déloyale.

Comment le syndicat doit-il atta-quer le combat pour une Europe sociale? Bien évidemment, il existe déjà un mouvement syndical euro-péen, dont la CES, la Confédération Européenne des Syndicats, est la principale organisation coupole. Et dans les grandes entreprises transfrontalières, il y a les Comi-tés d’Entreprise Européens qui permettent aux syndicats de dé-fendre les droits des travailleurs. Mais est-ce suffi sant? Les syndicats nationaux ne doivent-ils pas don-ner plus de poids et d’autorité à un syndicat européen? Et les moyens? Ne faut-il pas voir beaucoup plus loin que les Comités d’Entreprise

Européens qui ne sont en fi n de compte utiles que pour les grandes entreprises?

Salaire minimum pour tous

De nouvelles idées sont sur la ta-ble. Ainsi, certains avancent que le mouvement syndical doit unir ses forces afi n d’obtenir un salaire minimum interprofessionnel pour tous les pays de l’Union. Ce serait déjà une première étape vers une égalité des droits de tous les tra-vailleurs. Mais en fi n de compte, ne serait-ce pas toute la protection sociale des travailleurs qui devrait être organisée au niveau européen? Ainsi les droits syndicaux, comme le droit de grève, devraient être garantis par l’Europe. Mais dans ce cas le syndicat européen ne devrait-il pas être plus important que notre propre syndicat belge? Si vous avez un avis sur la question, rendez-vous sur notre site www.accg.be. Vous y trouverez d’autres informations et un forum de dis-cussion.

Un site pour accéder à vos données

Avec l’approche des beaux jours, le paiement du pé-cule de vacances appro-

che lui aussi. Mais peut-être vous demandez-vous combien vous toucherez cette année, ou encore à combien de jours de vacances vous avez droit? Si c’est le cas, ce qui suit va vous intéresser. En effet, les ouvriers du secteur privé ou les artistes avec contrat peuvent désormais consulter leur pécule de vacances d’un simple clic de souris. Comment faire?

C’est simple, rendez-vous sur le site internet de l’Offi ce National des Vacances Annuelles (www.onva.fgov.be). Après avoir sélectionné la langue, vous cliquez sur l’icône «mon compte». Pour accéder à vos données personnelles, deux possibilités s’offrent à vous: soit via un lecteur de carte et votre carte d’identité électronique, soit par le biais d’un «token», un code variable comme on utilise pour les déclarations fi scales électroniques et que vous pouvez demander sur le site www.belgium.be

Que pouvez-vous vérifi er?

L’accès à vos données vous permet entre autres de connaître la date de paiement de votre pécule de vacances, son montant ou encore le nombre de jours de vacances. Mais le site vous permet aussi de changer vos données personnelles ou d’imprimer des attestations. Vous y trouverez également la réglementation générale des va-cances annuelles. Très intéressant donc.

> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN

> PÉCULE DE VACANCES DES OUVRIERS

Page 13: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 11> 28 AVRIL

Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail On va au travail pour gagner sa vie, pas pour la perdre. Pourtant, plus de deux millions de personnes dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5.000 personnes par jour. Il reste du travail à faire en matière de prévention et de protection au travail. D’autant plus que dans le contexte actuel de crise de l’em-ploi, le risque est grand de voir la santé et la sécurité reléguées au second plan. Une journée d’action internationale pour la santé et la sécurité est donc bien à sa place. Elle se tient le 28 avril.

Selon l’OIT, l’Organisation Inter-nationale du Travail, la crise est devenue un facteur de préoccupa-tion pour la santé et la sécurité des travailleurs dans le monde entier. Outre la peur et le stress de perdre leur emploi, les travailleurs sont également confrontés aux réduc-tions des ressources allouées à la santé et à la sécurité. Une situation intolérable.

Mieux vaut prévenir que guérirUn adage qui se vérifi e totalement: les coûts directs et indirects des accidents du travail et des mala-dies professionnelles représen-tent près de 4% du PNB (produit national brut) mondial annuel. Ce pourcentage représente aussi

bien les heures de travail perdues, l’indemnisation des travailleurs, l’interruption de la production que les dépenses médicales. Mais aujourd’hui, on constate aussi un autre phénomène: des travailleurs malades n’osent plus se mettre en maladie et viennent malgré tout travailler. Ce qui est mauvais tant pour leur propre santé que pour l’effi cacité de leur travail. Bref, tout le monde est perdant.

Tendinite, reconnue maladie professionnelleParmi les maladies professionnel-les les plus courantes, citons les cancers provoqués par une exposi-tion à des substances dangereuses, les affections musculo-squeletti-ques, les maladies respiratoires ou encore la perte de l’audition. Fin 2009, les tendinites des membres supérieurs ont été formellement reconnues comme maladie profes-sionnelle. Il s’agit d’une avancée, longtemps réclamée par la FGTB. Les tendinites des membres infé-rieurs ne sont, quant à elles, pas encore reconnues par le Fonds sauf pour les artistes du spectacle. Plus de cent pays participeront à la célébration de la Journée Mon-diale pour la sécurité et la santé au travail dont la Belgique. Partout, des délégués syndicaux mèneront des actions de sensibilisation. A Charleroi, différents débats se-ront organisés sur le site du Bois du Cazier.

> LA CARTONNERIE DE METTET DOIT FERMER

La direction de Cartomills ne veut pas entreprendreIl y a de grandes différences entre les syndicats et les employeurs, mais aujourd’hui, il y a une dif-férence qui saute aux yeux: les employeurs ne veulent pas en-treprendre, les syndicats veulent qu’on entreprenne. C’est ce qui ressort clairement à Mettet. Nous avons déjà longuement parlé de la cartonnerie Cartomills qui veut fermer ses portes. Voici la suite et probablement la fi n de l’histoire.

La direction veut fermer. Le syndicat veut maintenir l’entre-prise ouverte, parce qu’elle est bénéfi ciaire et en outre, elle a reçu suffi samment d’argent des contribuables pour aujourd’hui assumer ses obligations: main-tenir l’emploi.

Notre syndicat a élaboré un plan de sauvetage et l’a présenté à Jean-Claude Marcourt, le mi-nistre de l’économie de la Ré-gion wallonne. La proposition syndicale défendait l’idée de faire tourner l’entreprise de manière autonome. Cela signifi e qu’elle aurait continué à fabriquer du carton et à le transformer en boîtes et emballages. Mais cela se serait fait en rédui-sant les pauses. Cette solution aurait permis de sauver 41 emplois

sur les 68 actuels. Soit une éco-nomie pour la direction de 27 travailleurs. En plus, le syndicat avait reçu le soutien complet du ministre Marcourt. Il s’était mon-tré prêt à investir de l’argent de la Région wallonne pour l’achat de quelques nouvelles machines.

La direction avait également écouté la proposition syndicale et avait promis d’en calculer l’ef-fet. Une réaction normale si on veut entreprendre. Sauf que la direction n’a fait aucun calcul, aucune simulation de coûts, rien. Le matin suivant, elle déclarait déjà qu’elle n’était pas intéressée. Ni par l’aide de la Région wal-lonne, ni par le plan alternatif proposé par le syndicat. L’argent a été pompé et aujourd’hui l’en-treprise doit inéluctablement fer-mer. Rien ne bougera donc encore dans le site de Cartomills.En fait, où sont-ils, ces entrepre-neurs qui veulent entrepren-dre?

Marcel Aelbrecht: La sécurité occupe une place importante dans notre entreprise. Notre management reconnaît son importance. Cela coûte beau-coup d’argent, mais tout le monde en sort gagnant, le travailleur, mais aussi l’entreprise car la sécurité améliore la productivité. Il y a effectivement moins d’absences pour raison médicale. En outre, l’entreprise a besoin d’une bonne réputation au niveau de la sécurité pour décrocher des contrats à travers le monde. Notre objectif et notre ambition est une sécurité à ce point poussée que même un enfant ne risque rien.

Mais n’est-il pas vrai que certains travailleurs se mettent eux mêmes en danger?Marcel Aelbrecht: Il y a toujours des cowboys qui estiment qu’il n’est pas nécessaire de prendre des précautions. C’est pour cette raison qu’il faut sensibiliser les gens. A un certain moment, le management avait même pensé sanctionner les infractions. Nous l’avons convaincu de faire l’inverse et d’élaborer une politique de récompense. Et cela a été fait, avec succès d’ailleurs. Nous travaillons avec un thermomètre: quel est le nombre d’accidents, comment et à combien doit-il diminuer? Si l’objectif fi xé est atteint, une prime attend les travailleurs.

Ces systèmes sont pourtant critiqués car le risque existe que certains accidents soient tus.Marcel Aelbrecht: Il suffi t de mettre les bons verrous et dans une grande entreprise comme la nôtre, c’est possible. Il existe différentes manières de déclarer son accident de sorte que personne ne peut être empê-ché de le faire. Et nous sommes 16 délégués syndicaux, présents à quai et sur nos navires. Nous pouvons intervenir à chaque instant.

Ce n’est quand même pas facile, avec des navires et des travailleurs dans les eaux du monde?Marcel Aelbrecht: C’est vrai, vous êtes confrontés à de nombreuses cultures et langues. Mais prenons l’exemple de notre campagne «Take 5». Sur une carte en plastique, vous avez les 5 règles de sécurité élé-mentaire. Si une de ces règles n’est pas respectée, nous devons intervenir immédiatement. Tout le monde connaît cette disposition, cette carte circule partout, dans toutes les langues possibles. En fi n de compte, c’est très simple mais ça marche, à condition de bien sensibiliser les gens.

Que fait un délégué en faveur de la santé et de la sécurité au travail dans une entreprise? C’est la question que nous avons posée à Marcel Aelbrecht. Il est délégué pour la Centrale Générale de la FGTB chez Dredging International, une grande société de dragage anversoise.

Marcel Aelbrecht: Avec 16 délégués, nous pouvons garder la sécurité à l’œil partout.

> SECTEUR DES ETA

Des améliorations indispensablesLe secteur des ETA est un secteur particulier. En effet, les ETA, les Entreprises de Travail Adapté, ont pour objectif de donner du travail aux personnes handicapées. Un secteur particulier qui est pourtant lui aussi frappé de plein fouet par la crise. Raison pour laquelle le gouvernement wallon a accepté d’accorder une petite aide supplémentaire. De quoi limiter les dégâts causés par le chômage économique. Dans le même temps, la nouvelle classifi cation des fonctions est enfi n entrée en vigueur. Des améliorations bien nécessaires.

Tout d’abord en ce qui concerne le chômage temporaire, il faut savoir qu’il y a pour le secteur une CCT qui prévoit qu’en cas de chômage économique, intempérie ou cas de force majeure, le travailleur a droit à un complément de 3e par jour chômé, pour un maximum de 35 jours par an. Mais dans le contexte actuel de crise, il est vite apparu que les 35 jours sont loin d’être suffi sants. C’est pourquoi suite à des démarches des syndicats, la Ministre Eliane Tillieux de la région Wallonne a décidé d’accorder au Fonds de Sécurité d’Existence une dotation exceptionnelle de 400.000 euros pour payer la totalité des jours chômés. Mal-heureusement, il est à craindre que ces 400.000 euros ne soient pas suffi sants. Une nouvelle aide du gouvernement wallon sera plus que probablement nécessaire pour aider ces travailleurs.

Le Fonds procèdera aux paiements pour les bénéfi ciaires de cette mesure exceptionnelle, dès réception des documents que les employeurs doivent fournir.

Enfi n la nouvelle classifi cation

La nouvelle classifi cation de fonctions est enfi n devenue réalité depuis le début du mois de mars. Nous sommes passés de 5 à 7 catégories. En voici le tableau:

Les contrats d’entreprises extérieures

Enfi n, un autre problème auquel sont confrontés certains travailleurs des ETA porte sur les contrats d’en-treprises extérieures. Lorsque ces travailleurs utilisent leur propre véhicule pour se rendre chez un client, il existe des dispositions en matière d’assurance mais malheureusement peu d’entreprises y souscrivent. C’est donc l’assurance du travailleur qui le couvre en cas d’accident. Une CCT sectorielle sera très prochaine-ment signée, celle-ci inclura une recommandation aux ETA de contracter une assurance Omnium mission pour ces travailleurs. Nous avons obtenu une intervention pour se rendre chez un client de 0,3026e par Km parcouru, au-delà de la distance domicile / travail.

Ancienne classifi cation Nouvelle classifi cationcatégories catégories 1/1/2010 1/1/2011 1/7/2011

1 10,6669e 7 10,6669e 10,6669e 10,6669e

2 9,4523e 6 9,7815e 9,7815e 9,7815e

3 9,1914e 5 9,4523e 9,4523e 9,4523e

4 9,1914e 9,1914e 9,1914e

4 8,8622e 3 8,8622e 8,9445e 9,0268e

2 8,8056e 8,8339e 8,8622e

5 8,7491e 1 8,7491e 8,7491e 8,7491e

Page 14: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

MÉTAL12 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

Tous les sujets méritent qu’on s’y attarde!

Depuis le début de l’année, la Régionale de Tournai a décidé de constituer

un Comité de Pensionnés-Pré-pensionnés (P/PP): à sa tête, un militant de la première heure de la FGTB, Baudouin Delhaye, ancien ouvrier au montage chez Volkswagen Forest. Il a obtenu sa prépension comme beaucoup d’autres camarades après la res-tructuration de 2006. Au bout de trois mois de présence quotidien-ne au piquet de grève et après une carrière professionnelle bien remplie, ce nouveau statut n’a pas découragé Baudouin et, au contraire, l’a poussé à rester actif. Il deviendra d’ailleurs rapidement accompagnateur social dans la cellule de reconversion.

Baudouin a une vision très claire du rôle qu’il veut insuffl er au Co-mité P/PP. Tous les sujets politi-ques et sociaux y seront abordés et pas question de se limiter à une réunion par an. «Ce n’est pas parce que l’on devient pen-sionné que l’on a plus rien à dire. Nous ne sommes pas hors de la société. Nous représentons une force de mobilisation importante avec laquelle les partis politiques doivent compter», affi rme Bau-douin. Son but est d’organiser des débats constructifs afi n de dégager des positions qu’il pourra défendre dans les instances dont il fait partie (Comité exécutif de la Fédération des Métallurgistes

Hainaut-Namur, Comité régional interprofessionnel et Comité P/PP de la MWB).Avec le recul dû à ses nombreu-ses années de militantisme, Bau-douin Delhaye déplore un man-que de communication au sein de la FGTB. «Les affi liés ne disposent pas d’assez d’informations et les délais de mobilisation sont beau-coup trop courts», constate-t-il. Il estime qu’il faut laisser le temps aux délégués d’entreprises pour distribuer des tracts et organiser des assemblées: «Les travailleurs doivent avoir toutes les cartes en main et savoir clairement pour-quoi ils manifestent». Pour que l’organisation syndicale se fasse entendre et réussisse à faire abou-tir ses revendications, Baudouin Delhaye préconise de se concen-trer sur maximum trois sujets et d’en dégager des mots d’ordre porteurs. «Il ne faut pas trop se disperser car le risque est grand de décourager nos troupes».

Priorité au premier pilier… et aux 32 heures!

Les pensions restent un sujet épineux qui doit concerner tous les actifs d’aujourd’hui: la prio-rité doit aller au renforcement du premier pilier et au combat pour une pension décente. Outre ce sujet cher à tous les membres des Comités Pensionnés-Prépen-sionnés, Baudouin estime que la FGTB devrait mettre toutes ses

forces dans la bataille de la ré-duction collective du temps de travail. «Le passage à 32 heures par semaine est la meilleure manière de limiter le chômage et de relancer l’économie. Il faut partager le travail».

Il souhaite également que la FGTB commence dès maintenant à mobiliser pour le prochain Ac-cord interprofessionnel car les patrons ont déjà annoncé la couleur: «Nous ne pouvons pas nous permettre de passer à côté d’un bon AIP. Nous ne devons rien lâcher et mobiliser le plus large-ment possible».

Baudouin Delhaye, qui a toujours répondu présent à chaque mobi-lisation, a élaboré un programme très ambitieux pour le Comité P/PP: dans cette période diffi cile, on ne peut que l’encourager.

Non aux somnifèresParlons cette fois de trois luttes sociales.

A Fleurus, les banques (ING et BNP Paribas) avaient forcé la li-quidation pure et simple de l’entreprise Decto pour récupérer les sommes qu’elles avaient prêtées. La Cour d’Appel de Mons a fi na-lement jugé ces prétentions sans fondement et un repreneur a pu relancer l’activité.A Forest, Audi vient de lancer la production d’un nouveau modèle, l’A1, dont on espère le plus grand succès commercial. En 2006, Volkswagen avait décidé de fermer son site bruxellois. Audi avait fi ni par reprendre l’usine.

A Milmort, près de Liège, après des moments de vive tension, la direction de Techspace Aero a accepté de signer un accord social en pourparlers depuis près de dix mois. L’essentiel est de permettre le départ en prépension d’une série de travailleurs âgés, et d’assurer leur remplacement par des jeunes.Ces trois cas sont bien différents à première vue. Autres situations sociales, autres rapports de force, autres urgences… Mais ils ont un point commun: dans les trois cas, on peut parler de victoire syndicale. Et dans les trois cas, d’une victoire arrachée de haute lutte.

A Decto, les travailleurs ont refusé le diktat des banques. Ils ont main-tenu l’outil en vie, porté l’affaire devant la Justice et ont obtenu gain de cause. A VW-Audi, les travailleurs n’ont pas baissé la garde, et ont pu mobiliser leur région et ses forces vives pour forcer la voie d’une solution sur laquelle personne n’avait vraiment parié au moment où les Allemands avaient annoncé vouloir quitter Bruxelles.A Techspace, enfi n, il a fallu une grève de près de trois semaines, me-née avec une détermination sans faille par l’ensemble des ouvriers, pour obtenir gain de cause.

Ces trois victoires ne doivent donc absolument rien au hasard. Elles sont le résultat de combats sans concession. Dans les trois entrepri-ses, nos camarades ont montré qu’ils refusaient l’inéluctable. Cela n’allait déjà pas de soi: un climat de fatalisme s’est insinué dans nos sociétés, dans nos médias. Les décisions des capitalistes sont très souvent présentées comme incontournables, non modifi ables et même inspirées par le bon sens le plus élémentaire. Ce genre de discours est évidemment propagé par ceux à qui il sert, c’est-à-dire les patrons eux-mêmes, qui rencontrent ainsi moins de résistan-ces à mettre en pratique leurs basses besognes. Beaucoup croient aujourd’hui que, vraiment, les salaires sont trop élevés, les pensions arrivent trop tôt, les pays lointains peuvent faire mieux que nous, et à moindre coût. C’est faux évidemment, mais avec la force des moyens de communication qui leur sont dévoués, les patrons ont transformé les esprits.

Une fois que les travailleurs comprennent que l’inéluctable ne l’est pas, il faut encore se battre, ce qui n’est pas facile non plus. Il ne suffi t pas de résister pour gagner. Il faut s’organiser, élaborer des stratégies, tenir tout simplement dans un climat rarement favorable. Il suffi t de lire ce qui s’écrit sur les grèves pour comprendre combien les camarades en lutte sont en butte aux critiques, aux quolibets. Les victoires n’en sont que plus belles, mais qu’elles sont diffi ciles…

Notre société est molle. Elle a été organisée pour être sans colonne vertébrale. On a mis un couvercle sur tout ce qui pourrait bouillonner. Certains appellent cela une société de consensus. Je préfère parler de société du somnifère. Nous pouvons changer cela, jeter la boîte de cachets à la poubelle et, à chaque occasion, remettre en cause tout ce qui nous rend amorphes. C’est l’essence même du combat syndical, depuis toujours. Mais c’est encore plus vrai aujourd’hui. Et cela marche: les trois exemples que j’ai cités le prouvent. Et il y a, heureusement, des dizaines d’autres exemples du même genre.

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB

Le lundi 22 mars 2010 est une jour-née à marquer d’une pierre blan-che pour le combat syndical. La Cour d’Appel de Mons a accepté le rachat de Decto par le groupe FLP et la reprise de l’activité sur le site de Fleurus, confi rmant ainsi le juge-ment rendu en première instance par le Tribunal de Commerce de Charleroi le 30 novembre 2009.La Présidente de la Cour a considéré que l’appel des banques était non fondé. En réclamant la liquidation pure et simple de Decto pour récu-pérer leur argent, ING et BNP Pa-ribas Fortis ont joué cyniquement avec l’avenir de 60 travailleurs. La Cour a d’ailleurs regretté que la procédure entamée par les ban-

Affaire Decto: grande victoire de la MWB!ques ait retardé la poursuite de l’activité d’au moins 3 mois. Cette victoire syndicale est essentielle: au-delà du fait de sauver l’emploi d’aujourd’hui, elle contribue à pé-renniser les postes de travail de demain. Cela prouve également qu’aucun combat n’est vain avant d’avoir été mené. A fortiori dans cette période diffi cile, nous ne de-vons jamais baisser les bras.

Cette affaire a également le mérite de relancer le débat sur la néces-sité d’instaurer une banque publi-que dont la mission de soutien de l’activité économique est plus que jamais nécessaire.Le respect de l’être humain a aussi

été mis en avant dans le jugement. L’incertitude vécue depuis fi n 2009 par les travailleurs et leurs familles devenait intolérable. Dès mainte-nant, cet arrêt fera jurisprudence et pourra être invoqué dans d’autres dossiers. Dans le cas contraire, les banques auraient profi té d’une voie royale à toutes leurs dérives.

Ce succès est également symboli-que. Les syndicats ont vaincu les grands groupes bancaires et ont rétabli les valeurs de justice sociale et de dignité que le capitalisme pié-tine depuis trop longtemps. Tirons notre chapeau à la délégation qui n’a jamais renoncé. Félicitations Camarades!

Carrefour DANGEREUX!Alors que Carrefour envisage de supprimer de très nom-breux emplois en Belgique, les Métallos MWB-FGTB et La Form’action André Renard vous proposent un fi lm de 9 mn dédié à tous les travailleurs du groupe, ainsi qu’à tous les travailleurs en lutte contre le capitalisme.

A voir sur www.metallos.be !

A visionner en vidéo sur www.metallos.be: une carte blan-

che à la délégation MWB-FGTB de Decto Fleurus.

Baudouin Delhaye, Prési-dent du Comité Pensionnés-Prépensionnés de Tournai-Mouscron.

> POINT DE VUE

> COMITÉ PENSIONNÉS-PRÉPENSIONNÉS DE TOURNAI-MOUSCRON

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SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 13TEXTILE - VÊTEMENT - DIAMANT

Après la faillite du 18 janvier, une reprise par Dryon-Callens

> DEPOORTERE FABRICS

Ces dernières années, la situa-tion chez Depoortere Fabrics (DPF) a été très tumultueuse.

Pour éviter la faillite de l’entreprise, M. Royaux, le propriétaire de DPF à l’époque, s’était adressé, au mois de novembre 2006, à M. Depraetere de l’entreprise Escolys. L’objectif était de rentabiliser de nouveau DPF en injectant un capital considérable. Ce plan échoua malheureusement et annonça la faillite de DPF en juin 2007. 220 travailleurs perdaient leur emploi.

Après la faillite, Luc Royaux a re-lancé les activités de DPF en août 2007 avec 85 travailleurs, qui, au départ, étaient liés par un contrat intérimaire pour, par la suite, si-gner un contrat de travail à durée indéterminée à partir d’octobre.

En 2008, notre économie a été tou-chée par une des crises fi nancières les plus lourdes depuis les années ’30. Le capitalisme a clairement démontré les failles de son système et la crise a entraîné des milliers de licenciements dans tous les secteurs industriels. En 2009, les effets de la crise ont aussi atteint pleinement DPF. M. Royaux a dé-marré la procédure au tribunal de commerce afi n de se protéger de ses créanciers. La période de pro-tection s’étalait du 25 mai 2009 au 25 novembre 2009. Mais à ce moment-là, il était déjà clair que la banque Dexia, qui était un de ces créanciers, n’appréciait pas le cours des événements.

Le 13 août 2009, l’entreprise s’est

retrouvée en péril puisque Dexia, Fortis et KBC l’avaient amputée d’une ligne de crédit pour une somme totale de 189.000e. A ce moment, les syndicats sont inter-venus auprès de Michel Franceus, le président de l’intercommunale de Mouscron. Suite à cette réunion, un crédit de 190.000e a été octroyé pour une période de 6 mois.

Fort de cette injection fi nancière, l’entreprise a tenté de prolonger la protection judiciaire contre les créanciers jusqu’au 25 mai 2010. Cette protection fut effectivement octroyée, mais Dexia a fait appel contre cette décision. Toutes les lignes de crédit de Dexia ont été coupées et DPF a été déclaré en faillite le 16 janvier 2010.

A ce moment, la FGTB avait réussi à obtenir une réunion auprès du cabinet du ministre socialiste Jean-Claude Marcourt. M. Royaux avait entre-temps jeté l’éponge puisqu’il ne réussissait pas à trouver de nou-veaux investisseurs. La réunion a quand même eu lieu et, au cours de cette entrevue, la FGTB a dénoncé l’attitude de Dexia.

En date du 11 février 2010, Luc Royaux a de nouveau contacté la FGTB pour l’informer que la société Ragolle ainsi que quelques clients fi dèles souhaitaient intervenir. Malheureusement, il s’est avéré plus tard que les tentatives de M. Royaux étaient peine perdue.

Les frères Dryon semblaient être intéressés aussi. Au début du mois

de mars, le tandem Dryon-Callens (propriétaires de Louis De Poortere) a signé un accord avec les cura-teurs. Les travailleurs pouvaient de nouveau espérer, mais il y avait encore un problème. Le stock, qui était nécessaire pour relancer les activités, avait été repris par la so-ciété «Soie unique».Le dossier était complètement

bloqué. Le directeur commercial de Louis De Poortere a contacté la FGTB pour qu’elle intervienne et sauve quand même une partie de l’emploi. Avec l’aide précieuse de l’intercommunale, la situation a été débloquée. Louis De Poortere a obtenu un accord avec Soie Unique et les curateurs et a pu racheter 50.000m2.

Grâce à cet accord, rien ne pouvait empêcher l’entreprise de reprendre ses activités au 6 avril. Il est prévu d’embaucher seulement 25 tra-vailleurs au départ. Si le carnet de commandes le permet, l’objectif est d’accueillir encore 15 travailleurs supplémentaires.

> EQUAL PAY DAY

La FGTB-TVDy a participé!Equal Pay Day est la journée jusqu’à laquelle les femmes doivent tra-vailler en moyenne pour gagner le même salaire annuel que les hommes. Cette année, la journée d’action qui est organisée par zij-kant et la FGTB, a eu lieu le vendredi 26 mars 2010. Autrement dit, les femmes doivent travailler presque trois mois de plus que les hommes pour gagner le même salaire annuel.

La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant a appuyé les actions qui ont été organisées dans le cadre de cette journée et a distribué des brochures et des tracts.

Secteur du diamant

OutplacementLes travailleurs du diamant licenciés qui ont droit au rè-glement d’outplacement sec-toriel peuvent, à partir du 1er avril 2009, compter sur un remboursement des frais de transport. Le montant est égal à l’intervention qui est payée dans le secteur des services publics et qui s’élève actuelle-ment à 0,3026 euro par km.

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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

Congrès ABVV Horval Campine-LimbourgLe 19 mars dernier, la région de Campine-Limbourg a tenu son congrès statutaire quadriannuel.

Nicole Houbrechts s’est vu confirmé son mandat de Secrétaire régional, à l’unanimité!

Jan Simon a fait fonction de Président de Congrès. Son hu-mour piquant lié à son sens du

sérieux de la réunion en ont fait un congrès chaleureux avec une résolution allant droit au but.

Les statuts régionaux ont été adap-tés à la réalité actuelle. Le Président, Ludo Driesen et le Vice-Président, Jan Simon, du Comité Exécutif Elar-gi occuperont à l’avenir un mandat au Comité Fédéral. De cette façon, les ténors de la régionale pourront également être présents aux réu-nions au niveau fédéral.

Le Secrétaire régional sera assisté par deux Secrétaires-adjoints, notamment Nathalie Reynders et Edith Houbrechts au niveau du fonctionnement dans les entre-prises. Le travail de négociations demande par ailleurs un inves-tissement intensif en temps et en énergie, d’une part à cause de l’étendue territoriale de la ré-gionale et d’autre part du fait du haut potentiel d’entreprises où un fonctionnement syndical est nécessaire.

Peter Lommelen a fait lecture du rapport fi nancier. Il a attiré l’at-tention sur la situation saine de la

régionale au niveau fi nancier et sur les possibilités pour l’avenir. Une régionale en croissance continue dont le nombre de membres est composé de 75% d’actifs démontre qu’il s’agit d’une régionale jeune avec de nombreuses entreprises dans les secteurs Industrie, Horeca et Commerce. Ces dernières années le Limbourg, après accord avec la CG, est également compétent pour les secteurs verts. La section nour-rit l’espoir de pouvoir également réaliser cela en Campine.

Jos Loots s’est exprimé en tant que représentant du groupe des seniors au sujet de leurs activités et des perspectives pour leur fonction-nement ultérieur. Les seniors de la Centrale régionale travaillent en étroite collaboration avec la Cen-trale Générale du Limbourg. Il a donc également adressé un mot de remerciement à la délégation présente de la CG.

Durant la pause, nous avons eu droit à d’agréables chansons country.

Dans le courant de l’après-midi les membres sortants du Comité Exécutif Elargi se sont vu offrir de délicieuses pralines belges en guise de remerciement pour leur dévouement au cours des quatre dernières années.

Une attention particulière a été demandée pour les membres du secrétariat: Ronald Berghmans et Ann Missiaen, qui fêtaient leur jubilé.

Les connaissances et le travail des membres du secrétariat ont été soulignés. Egalement les plus jeunes, Sally Lemmens et Falke Jolling, ont été cités. Les services

qu’ils offrent à nos membres sont indispensables au bon fonction-nement de la Centrale.

Le Secrétaire Fédéral, Alain Detem-merman, a donné une allocution à propos des secteurs de notre Cen-trale. Les thèmes interprofession-nels tels que la conférence sur les pensions et l’uniformisation du statut des ouvriers et des employés faisaient partie de son exposé.

Au cours du rapport moral, un aperçu détaillé a été donné des précédentes négociations dans les entreprises. Malgré la marge de négociations limitée le résultat est plus que valable.

Egalement les restructurations chez Kempico, Pingo, Heidevink Foods, AB INBEV et Alken-Maes étaient encore dans toutes les mé-moires.

Lorsque l’avenir est incertain, les tensions au sein d’une entrepri-se sont parfois si élevées que les travailleurs expriment leur mé-

contentement par une grève ou … Actuellement certains employeurs n’écoutent leurs travailleurs que lorsque le monde extérieur est mis au courant.

Tout le monde est parfaitement conscient de la valeur des délégués dans les entreprises. Sans leurs efforts désintéressés, le syndicat n’existerait pas. Au sein des en-treprises, ils sont le refl et de no-tre syndicat. Surtout en temps de

crise, le courage du délégué FGTB est réellement indispensable. Bien souvent la défense des intérêts des travailleurs dans l’entreprise à des moments cruciaux est impossible sans l’engagement des gens de la FGTB.

A tous les hommes et à toutes les femmes du syndicat, merci!

Nicole Houbrechts,Secrétaire régional.

Informatisation du paiement de la prime syndicale

Tous les affi liés FGTB HORVAL qui ont reçu l’année dernière une prime syndicale Horeca via un compte en banque et qui sont en règle de cotisations ne recevront plus de formulaire de prime syndicale. Le mon-tant de la prime syndicale a été directement versé sur votre compte bancaire au 1er avril 2010.

Si vous ne remplissez pas les conditions prévues pour le paiement informatisé, vous conservez votre droit à la pri-me syndicale. La procédure n’a pas changé, vous recevrez alors au cours du mois d’avril un formulaire de prime syn-dicale que vous devrez trans-mettre à votre section de la FGTB Horval. Si vous répondez aux conditions générales, votre prime sera payée sur base de ce document.

OFFRE D’EMPLOILa FGTB HORVAL Namur-Luxembourg engage

UN PROPAGANDISTE (H/F) pour la province de Luxembourg

PROFIL:

- Niveau minimum: bachelier (sciences humaines, Législation sociale,…..)

- Bonnes connaissances en législation sociale- Capacités d’autonomie et d’initiative dans l’organisatio Du

travail.- Qualités relationnelles et esprit d’équipe- Connaissance du monde syndical- Connaissance en informatique (Word, Excell, Access)- Sens du contact- Disponible (Horaires fl exibles)- Etre affi lié à la FGTB et faire preuve d’un esprit militant- Résider dans la province de Luxembourg- Disposer du permis de conduire- La connaissance du néerlandais est un atout

OFFRONS:

- Un contrat temps plein à durée indéterminée- Avantages extra-légaux divers- Date d’engagement : 2ème trimestre 2010

ENVOYER CV + Lettre de motivation + photo à:

FGTB HORVALPatrick MERTENS - Secrétaire Régional ff

Rue des brasseurs, 13 - 6900 Marche en [email protected]

Enregistrement des candidatures jusqu’au 25.04.2010

Afi n de renforcer son équipe, La Centrale de l’Alimentation-Horeca-Services, en abrégé FGTB HORVAL section de Charleroi Centre Mons Brabant Wallon recherche un(e):

Collaborateur Juridique (H/F)

Responsabilités:

• Accueillir les affi liés• Traiter les interventions auprès des employeurs, des mutuelles,

de l’ONVA,… rédiger les requêtes• Contact avec les avocats (introduction du dossier, réponse aux

conclusions,…)• Gestion des dossiers en cas de faillite (déclaration de créance,…)• Assister les affi liés aux auditions ONEm• Garantir une adaptation et un suivi permanents de la législation

et de la réglementation traitant de la concertation sociale. • Etre apte à apporter un soutien juridique au cours de négociations

et de discussions.

Votre profi l:

• Etre motivé pour travailler dans un contexte syndical. • Souscrire et défendre les valeurs syndicales de la FGTB HORVAL.• Niveau d’études minimum: Graduat • Une expérience dans le droit du travail est un atout.• Etre en mesure de travailler de manière autonome, avec un souci

de la précision.• Bonne connaissance du néerlandais est un atout• Bonnes connaissances en informatique (word, excell, outlook,…)• Disposer d’un permis de conduire B

Nous offrons: un contrat de travail à durée indéterminée, barème FGTB Horval et autres avantages extra-légaux

Les candidatures sont à adresser à Jean-Pierre VAN MULDERS, Secré-taire Régional FGTB HORVAL, rue Aubry 23, 7100 HAINE-SAINT-PAUL pour le 30 avril 2010.

Entrée en fonction: immédiate.

> NOUVEAU -HORECA-

> FGTB HORVALNAMUR-LUXEMBOURG

Page 17: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

La montagne Carrefour accouche d’une souris...Dans nos précédentes publications relatives à Carrefour, nous vous avons dépeint les différents évé-nements survenus lors de la phase d’information, étape indissociable de toute annonce de licenciement collectif.

Du 18 au 24 mars, le directeur gé-néral, Gérard Lavinay a effectué une tournée de l’ensemble des magasins du groupe, menacés de fermeture. Ce petit «Carrefour on tour» a été l’occasion de laisser la parole aux délégués syndicaux et aux travailleurs. Sur le terrain, ils ont ainsi pu s’exprimer par rapport au plan de restructuration et expo-ser nos alternatives à la fermeture, à la franchise et à la cession vers Mestdagh. Pour une fois, une vé-ritable communication verticale semblait s’installer. Un face à face sans détour, qui avait donné lieu à de nombreuses idées et réfl exions. La direction s’était réjouie de cet échange, qu’elle avait elle-même décrit comme étant positif, utile et constructif. Les délégués avaient notamment pu faire part de leurs suggestions en matière d’heures

d’ouverture, d’offres et de surface de magasins. En tant que SETCa, nous avons aussi mené une ana-lyse approfondie de la situation économique et structurelle des magasins menacés et avons trans-mis nos conclusions à la direction. Même s’il est vrai que 2 ou 3 points de vente posent réellement des problèmes de rentabilité, nous estimons que quasiment tous les points de vente peuvent être sauvés. Le plan initialement pro-posé par la direction comportait de vraies aberrations et les exemples ne manquent pas! Fermetures de magasins situés à proximité l’un de l’autre (alors qu’on pourrait au moins en conserver un) et dans des zones où de nombreux arrêts de transports en commun vont pourtant prochainement voir le jour. Prenons le cas particulier du Carrefour d’Eupen, situé en com-munauté germanophone... Les pu-blicités toutes boîtes en langue allemande n’y paraissent plus depuis de nombreuses années. Et on appelle cela de la stratégie marketing…? Il s’agit là d’un des nombreux points qui pourraient

facilement être améliorés sur le terrain. Toutes ces alternatives ont été présentées aux dirigeants du groupe.

Et ce 1er avril, la direction de Carre-four nous a fait part de son ana-lyse… Même si l’on peut constater certains changements par rap-port au plan proposé au départ, il proposent en fait un retour en arrière partiel, trop partiel et conditionné par les réductions des coûts. Le groupe a une nouvelle fois confi rmé sa volonté de réduire les coûts salariaux coûte que coûte et ceci se fera via différents moyens. Nous savons ce que cela signifi e: passage en CP 202, suppression

de certains acquis conventionnels, ou encore blocage salarial et fi lia-lisation du siège social, etc. A côté de cela, les chiffres concernant le sort des magasins concernés ont été adaptés mais laissent toujours place à des désillusions et de nom-breuses incertitudes. Franchise de 7 supermarchés, fermetures de 4 supermarchés et 8 hypermarchés, réduction de surface pour certains hyper, transformation d’hyper en super pour d’autres: voilà le bilan à l’heure actuelle… Aucune certi-tude pour les 20 magasins à cé-der à Mestdagh sauf qu’il semble évident que les 20 magasins pour lesquels il est intéressé lui sont manifestement acquis!

D’autres informations devraient suivre dans le courant du mois d’avril. La montagne Carrefour a fi nalement accouché… d’une sou-ris. Nous attendons vivement des réponses car des points essentiels restent toujours en suspens. Nous continuerons à nous battre pour plus de clarté et de certitudes et pour que chaque travailleur ait droit à un avenir décent. Nous ne doutons pas que des actions verront le jour d’ici là et nous continuerons à soutenir tous ces mouvements spontanés. Restons mobilisés pour la phase de négo-ciation qui, nous n’en doutons pas, sera diffi cile.

Trouvez votre délégué SETCa et remportez 2 tickets de cinéma!Il ne vous reste plus qu’un mois jusqu’au 30 avril 2010 pour rem-plir le bulletin de participation au concours Ciné SETCa Jeunes (que vous pouvez trouver dans le folder «Le syndicat, un truc pour moi?» ou sur www.setca.org/jeunes ). Faites-le faire signer par votre dé-légué. Il se chargera de le remettre au bureau régional du SETCa. Vous aurez ainsi peut-être la chance de remporter 2 places gratuites pour le fi lm de votre choix! Il n’y a pas de délégué-e SETCa dans votre entre-prise? Pas de panique! Vous pouvez aussi remettre ce formulaire direc-tement dans l’une de nos sections. Bonne recherche!

Assouplissement jobs étudiants: une fausse bonne idéeLa Ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, a récemment proposé de nouvelles règles en matière de travail pour étudiants. Ce projet a été transmis aux partenaires so-ciaux et même si les changements proposés ne semblent pas énor-mes, ceux-ci pourraient pourtant cependant contribuer à précariser l’emploi, en particulier dans des secteurs comme le commerce ou l’horeca, où les temps partiels sont fréquents. Le SETCa tire la sonnette d’alarme!

Actuellement, le travail des étu-diants jobistes est limité à 46 jours (23 jours durant la période estivale et 23 jours durant le reste de l’an-née). Le projet ministériel prévoit d’augmenter le nombre de jours de travail prestés de 46 à 50 jours et ne prévoit pas de restriction par période (pour plus d’infos sur ces dispositions, rendez-vous en page

7). Cela signifi e que les étudiants jobistes pourraient donc travailler 50 jours par an, que ce soit pen-dant l’année ou durant les vacan-ces scolaires.

Même si a priori, cet élargissement des prestations étudiants ne sem-ble être un changement fonda-mental, il pourrait cependant avoir de lourdes conséquences et mettre l’emploi en diffi culté dans certains secteurs bien précis (commerce, horeca, etc.). Prenons l’exemple du commerce: les contrats fi xes à durée indéterminée ou déter-minée de 8 heures ou 12 heures y sont monnaie courante. Ces heu-res sont prestées le weekend par des travailleurs fi xes. Il va de soi que la nouvelle réglementation proposée par Mme Milquet va in-citer les entreprises à faire appel à des étudiants interchangeables plutôt qu’à des travailleurs qu’ils

devront payer plus cher. Le recours aux étudiants jobistes pourra avoir lieu n’importe quand et n’importe comment. Ces prestations pourront intervenir n’importe quel jour de la semaine… Ceci va évidemment faire pression à la baisse sur l’octroi d’heures complémentaires pour les temps partiels en place. Même si elle a plutôt l’air alléchante, cette proposition ministérielle est en fait une fausse bonne idée! Le SETCa attire l’attention sur les conséquen-ces négatives d’une telle décision pour l’emploi . Nous veillerons à relayer le message auprès du gou-vernement afi n que cet assouplis-sement des règles pour étudiants ne porte pas préjudice aux autres travailleurs et à leur emploi.

En bref…Schlecker: Début mars, le groupe annonçait la fermeture de la plu-part de ses magasins. Depuis lors, direction et syndicats ont éla-boré un projet de CCT afi n que les conséquences soient aussi peu pénibles que possible pour les travailleurs lésés. La proposition prévoit notamment le paiement d’une indemnité de rupture pour les départs volontaires, d’une pri-me de fermeture pour les autres travailleurs ainsi que la mise en place d’une cellule pour l’emploi. Prochaine réunion prévue le 22 avril: affaire à suivre…

Janssen Pharma: suivant l’appel du SETCa, le personnel a rejeté par 94% des voix le projet de plan social déposé unilatéralement par la direction. Un signal fort pour faire apparaître clairement à la direction que les syndicats

sont les véritables interlocuteurs sociaux lorsqu’il s’agit de négo-cier. Et que le personnel n’admet-tra pas qu’ils soient mis hors jeu. En tout cas, la direction a invité les syndicats à une nouvelle concertation. Le SETCa maintient son avis, à savoir qu’il doit être possible de laisser partir seule-ment les travailleurs sur une base volontaire sans procéder à des licenciements secs. O’Cool: SETCa et CNE ont refusé de signer un accord pour une ouverture des magasins jus-que 20h: la sécurité du person-nel n’est pas suffi sante en cas d’ouverture tardive et l’impact commercial de la mesure sur le chiffre d’affaire n’est pas prouvé. Le tout pour un supplément sa-larial ridicule. Malheureusement, la LBC-NVK a signé la convention, la rendant potentiellement ap-plicable. SETCa et CNE, en front commun, continuent de refuser de laisser cette mesure être ap-

pliquée. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de ce dossier dans un prochain n°.

Ordre des infi rmiers: Août 2008, la ministre Onkelinx avait de-mandé au Conseil national de l’art infi rmier (CNAI) avec son fameux «Plan d’attractivité de la profession infi rmière» d’émet-tre un avis sur «l’opportunité de créer un ordre des infi rmières», avec pouvoir de sanction et co-tisation à la clé. Le 18 mars, le CNAI a émis un avis négatif à la ministre en ce qui concerne la création d’un tel ordre. Dossier clôturé, espérons-le!

Techspace Aero: les ouvriers ont voté la reprise du travail après plus de 2 semaines de grève. Les revendications de maintien de la prépension à 58 ans ont été acceptées. La solidarité entre em-ployés et ouvriers a gagné!

Primes syndicalesCet article est paru en primeur dans la newsletter SETCa

Qu’est ce qu’une prime syndicale?

Chaque mois, vous payez une cotisation au SETCa pour que nous défendions vos droits. En retour, les travailleurs de certains secteurs peuvent recevoir annuellement un avantage social, que l’on appelle prime syndicale.

Ai-je droit à une prime syndicale?

Votre secteur ou entreprise doit l’avoir prévu dans une convention collective de travail. Pour savoir si vous êtes concerné, n’hésitez pas à contacter votre délégué SETCa ou votre section régionale.

Comment recevoir ma prime syndicale? Combien vais-je rece-voir?

Dans certains secteurs, l’employeur vous fournit un formulaire à transmettre au SETCa, dans d’autres c’est le fonds social qui s’en charge. Parfois même, c’est à vous de demander une attestation au SETCa. Prenez contact avec votre section régionale pour savoir ce qui est d’application pour vous.

Mais encore…

• Vais-je être imposé sur ma prime syndicale?• J’ai entendu parler d’une prime syndicale d’entreprise… Qu’est-ce

que c’est?• Consulter la liste des primes syndicales, secteur par secteur

Pour connaître les réponses à ces questions, rendez-vous sur www.setca.org et abonnez vous à la newsletter du SETCa. C’est un concen-tré d’actualité syndicale pour les employés, techniciens et cadres, tous les 15 jours, dans votre boîte mail!

Page 18: Syndicats FGTB n°7 - 9 avril 2010

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°07 • 9 AVRIL 2010

Il n’est pas fréquent de pouvoir se tourner vers les Etats-Unis pour évoquer la réalisation d’un progrès social. La signature de la Health Care Bill la semaine dernière par Barack Obama, le président des Etats-Unis, nous en offre cepen-dant l’occasion.

Grâce à cette loi, les citoyens amé-ricains pourront bénéfi cier doréna-vant d’un système de santé (pres-que) universel. S’agit-il d’une loi parfaite? Loin s’en faut! Dans le système américain, les assureurs privés continuent d’effectuer le remboursement des frais de ma-ladie. Tant de gens ont plaidé en faveur d’un assureur aux mains des pouvoirs publics à l’instar de ce qui se passe en Europe occidentale. Il n’en sera rien. L’employeur ne sera pour ainsi dire obligé de payer l’assurance pour ses travailleurs que dans les seules entreprises comptant plus de cinquante tra-vailleurs. A défaut de quoi une

amende lui sera infl igée. Même avec la nouvelle loi, le système de santé américain reste très éloigné de notre modèle. Qui est pourtant plus effi cace. Ainsi, notre pays a dépensé 10,2% de notre PNB en frais pour la santé, alors que ces derniers s’établissaient (même sans protection générale) à 16% aux Etats-Unis. Le libre marché ne règle donc pas nécessairement les choses à meilleur prix.

Et pourtant, cette loi est sans conteste un jalon important. Pas seulement pour les 32 millions d’Américains qui, eux aussi, pour-ront bénéfi cier dorénavant du remboursement des soins médi-caux, mais encore à titre de signal à l’adresse du reste du monde. Qu’il soit encore possible de réaliser des progrès sociaux en dépit des dif-fi cultés et de l’opposition qui les accompagnent. Qu’il soit encore possible d’étendre les droits des plus faibles, sans pour autant por-

ter atteinte aux droits des autres. Que ce soit encore possible aux Etats-Unis, un pays qui embrasse tout de même le libre marché dans sa forme radicale, voilà autant d’éléments qui ne font que ren-forcer le signal ainsi lancé. Même au 21ème siècle, il est toujours possible de renforcer les droits de ceux qui ont besoin de soutien et de protection.

Aussi, voilà bien une idée sur la-quelle nous ne pouvons pas céder. Depuis les années nonante, pour de nombreux «faiseurs d’opinion» et responsables politiques, la seule hypothèse de travail encore pos-sible consiste à réduire les droits sociaux en présentant la note aux petites gens. Ces idées imprègnent aussi progressivement les esprits de ceux qui en défi nitive en feront les frais. L’actualité, aujourd’hui encore, en offre suffi samment d’exemples. Pensons au dossier des pensions: travailler plus long-

temps, céder des augmentations de salaire pour devoir épargner pour sa propre pension… n’allez pas croire que les gros revenus en soient les victimes. Ce même courant d’idées plombe aussi tout le débat sur les prépensions. Les victimes d’une restructuration qui se voient mises à la prépension ne sont que trop souvent qualifi ées de profi teurs du système. Que les personnes de plus de 50 ans n’aient plus guère la possibilité de trouver un emploi n’y fait manifestement rien. C’est le travailleur licencié le coupable!

S’agissant du débat sur l’harmo-nisation des statuts ouvrier et employé, il importe d’éviter cette même erreur. Ici encore, d’aucuns tentent de présenter les choses comme s’il était «raisonnable» et «logique» que les employés fassent des sacrifi ces par exemple en ma-tière d’indemnité de préavis pour que les ouvriers obtiennent enfi n

l’indemnité de préavis à laquelle ils ont droit. Et l’on recouvre en-suite l’ensemble d’une petite sauce agréable accompagnée d’anecdo-tes sur un «droit de licenciement moderne» et la «mobilité du tra-vailleur» pour dissimuler qu’il s’agit en réalité de démantèlement social. La discussion ne doit pas porter sur la question de savoir qui doit faire des sacrifi ces. Non, le débat doit porter sur ceux qui doi-vent fi nalement obtenir les droits qu’ils méritent.

Pour le SETCa c’est de progrès social qu’il s’agit, pas de déman-tèlement. Ce fut possible par le passé. C’est possible aujourd’hui. Pour les ouvriers comme pour les employés.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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