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Le syndrome de dysfonctions non verbales (SDNV) touche la perception, l’analyse, la rétention, la compréhension, l’organisation ou encore l’utilisation d’informations verbales et non-verbales. Ces difficultés affectent l’apprentissage chez des enfants qui autrement présentent un fonctionnement intellectuel dans les normes. Ce syndrome fait partie des troubles d’apprentissage scolaires et s’explique par : - une perturbation des habiletés à traiter l’information visuelle ou visuospatiale ; - des difficultés d’attention et un manque sur le plan des fonctions exécutives; - des troubles relatifs à la compétence sociale. Les difficultés se notent chez les garçons et les filles de façon égale et le taux de prévalence se trouve à près de 1,0 %. L’identification de ce syndrome est relativement récente. En effet, c’est en 1968 que ce syndrome est décrit par Johnson et Myklebust puis étudié par Rourke en 1982. Ce syndrome n’est pas reconnu par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et ne fait pas partie non plus des catégories des troubles de l’apprentissage du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Selon Spreen (2011), les études indépendantes démontrant fermement la validité du SDNV ne sont pas assez nombreuses pour que ce concept soi universellement adopté, bien qu’il puisse tout de même servir à décrire un ensemble de traits que l’on retrouve chez certains enfants. De plus, certains auteurs estiment que les symptômes décrits dans le SDNV correspondent plutôt à un trouble déficitaire de l’attention, à un trouble d’apprentissage ou à un syndrome d’Asperger (Pennington, 2009). SYNDROME DE DYSFONCTION NON- VERBALE Auteure : Nathalie Poirier, Ph.D. AQNP.ca AQNP.ca [email protected] SYNDROME DE DYSFONCTION NON-VERBALE 1

SYNDROME DE DYSFONCTION NON- VERBALE · LE TRAITEMENT VISUEL ET VISUOSPATIAL Les enfants ayant un SDNV montrent de faibles habiletés visuo-perceptives et visuo-spatiales. Ils montrent

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Le syndrome de dysfonctions non verbales (SDNV) touche la perception, l’analyse, la rétention, la compréhension, l’organisation ou encore l’utilisation d’informations verbales et non-verbales. Ces difficultés affectent l’apprentissage chez des enfants qui autrement présentent un fonctionnement intellectuel dans les normes. Ce syndrome fait partie des troubles d’apprentissage scolaires et s’explique par :

- une perturbation des habiletés à traiter l’information visuelle ou visuospatiale ;

- des difficultés d’attention et un manque sur le plan des fonctions exécutives;

- des troubles relatifs à la compétence sociale.

Les difficultés se notent chez les garçons et les filles de façon égale et le taux de prévalence se trouve à près de 1,0 %.

L’identification de ce syndrome est relativement récente. En effet, c’est en 1968 que ce syndrome est décrit par Johnson et Myklebust puis étudié par Rourke en 1982.

Ce syndrome n’est pas reconnu par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et ne fait pas partie non plus des catégories des troubles de l’apprentissage du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Selon Spreen (2011), les études indépendantes démontrant fermement la validité du SDNV ne sont pas assez nombreuses pour que ce concept soi universellement adopté, bien qu’il puisse tout de même servir à décrire un ensemble de traits que l’on retrouve chez certains enfants. De plus, certains auteurs estiment que les symptômes décrits dans le SDNV correspondent plutôt à un trouble déficitaire de l’attention, à un trouble d’apprentissage ou à un syndrome d’Asperger (Pennington, 2009).

SYNDROME DE DYSFONCTION NON-VERBALEAuteure : Nathalie Poirier, Ph.D.

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LE TRAITEMENT VISUEL ET VISUOSPATIAL

Les enfants ayant un SDNV montrent de faibles habiletés visuo-perceptives et visuo-spatiales. Ils montrent des faiblesses à percevoir des détails essentiels sur une image, à s’orienter ou à se repérer sur un diagramme ou un graphique entraînant ainsi des complications pour la perception d’un élément dans son ensemble. L’attention et la mémoire visuelle constituent également des faiblesses pour ces enfants. La difficulté à reconnaître les visages est d’ailleurs liée à ces déficits et cela peut affecter leur fonctionnement au quotidien les empêchant de se représenter des images mentales.

Les enfants présentant un SDNV ont une bonne mémoire surtout lorsqu’il s’agit de stimuli auditifs. Lors des situations d’apprentissage, les stratégies verbales sont donc à favoriser plutôt que d’utiliser des méthodes visuelles. De plus, il est important d’employer des informations concrètes.

L’ATTENTION

Sur le plan de l’attention, ces enfants se montrent facilement distraits échouant facilement les épreuves mesurant l’attention partagée où ils montrent des difficultés à traiter à la fois deux ou plusieurs types d’informations.

LES FONCTIONS EXÉCUTIVES

Les fonctions exécutives sont également déficitaires. Les enfants ayant un SDNV peinent à gérer correctement les changements survenant dans leur quotidien, préférant effectuer des activités routinières. Il est difficile pour eux d’organiser efficacement leur horaire ou leur agenda, à gérer les activités qui requièrent plusieurs étapes de planification. De la même façon, les consignes à plusieurs étapes sont difficiles à suivre pour eux. Celles-ci doivent être répétées afin d’être entièrement accomplies. Ces déficits sur le plan de la flexibilité mentale, de l’organisation et de la planification affaiblissent de beaucoup les capacités de résolution de problèmes.

LES COMPÉTENCES SOCIALES

Les enfants ayant un SDNV peuvent présenter un pauvre jugement social et montrer des difficultés à décoder certains aspects de la communication non verbale (i.e., les émotions, le langage corporel ou gestuel : froncement des sourcils, intonation de la voix, etc.). Ils peinent à reconnaître l’effet de leurs comportements sur les autres lors des situations sociales. Ils sont influençables et ne comprennent pas toujours qu’ils sont l’objet de moqueries. Ces enfants peuvent aussi être trop amicaux, ne respectant pas la distance sociale ou démontrant trop d’enthousiasme envers autrui. Ils ont par conséquent beaucoup de mal à établir des liens d’amitié et à les conserver. Bien souvent, ils préfèrent la compagnie d’adultes, qui sont davantage prévisibles et qui ne les mettent pas en situation d’échec.

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QUELQUES RECOMMANDATIONS INTÉRESSANTES POUR LE MILIEU FAMILIAL ET SCOLAIRE :

Les recommandations pour le milieu familial

Adapté de : Tanguay, P.B. (2001) Nonverbal Learning Disabilities at Home: A Parent’sGuide. London, Jessiva Kinsley Publishers.

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Établir une routine d’hygiène.

Être sensible aux peurs du jeune quant au bruits du bain, l’eau dans les yeux, le savon dans les cheveux.

Considérer les sensibilité de votre enfant quant à l’odeur du savon, les débarbouillettes rugueuses, les peignes et les brosses rigides.

Enseigner pourquoi et comment il faut utiliser du déodorant, se couper les ongles.

Pour le rasage, enseigner à votre jeune à utiliser un rasoir électrique.

Assurez-vous que votre jeune fille soit bien préparée à son cycle menstruel et qu’elle puisse aller chercher de l’aide de l’infirmière scolaire.

L’autonomie – Hygiène

Placer les vêtements dans l’ordre dans lequel votre enfant doit les mettre.

Enseigner à votre enfant verbalement la façon de s’habiller puis lui indiquer par écrit ou par image le processus afin qu’il puisse le faire seul.

Pour ceux qui ont des difficulté avec leur motricité fine, les vêtements avec des attaches de velcro peuvent être intéressants.

Montrer à votre jeune ce que sont les vêtements à la mode.

Enseigner à votre jeune les vêtements qui se portent en fonction des saisons, des situations sociales, etc.

L’autonomie – Habillage

Sélectionner des médiums comme des craies de trottoir afin de travailler l’utilisation des muscles des épaules.

Développer tous les groupes musculaires et non une seule partie pour compenser pour une autre.

La motricité fine – Jeux et bricolages

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Pour les activités de peinture, essayer de grandes pièces de papier sur le mur et employer un pinceau large ou à éponge.

Essayer les cahiers de peinture déjà préparés où le jeune n’a qu’à y mettre de l’eau.

Travailler avec un cure-oreille pour ce type d’activité.

Tenter les ensembles de peinture à numéro et les stencils avec éponges.

Utiliser des crayons plus gros que des crayons ordinaires pour le coloriage.

Plusieurs jeux sont excellents tels que le monsieur Patate, Lite Brites, Opération, Mosaïques, Lego miniatures, les mini casse-tête.

La motricité fine – Jeux et bricolages (suite)

Utiliser les cuillères à soupe au début pour l’alimentation.

Servir le jeune dans une grande assiette ou un bol large.

Employer un napperon anti-dérapant.

La motricité fine – Ustensiles et vaisselles

Encourager votre jeune à employer un pousse-mine.

Lui fournir des caoutchoucs d’appoint pour la prise du crayon.

Si le jeune doit employer un stylo, lui en procurer un avec de l’encre effaçable.

La motricité fine – Écriture

Enseigner à votre jeune comment sauter, grimper, lancer.

Employer des jouets plus faciles comme des gants avec du velcro, un bâton de baseball en plastique et plus large.

Enseignez-lui comment se balancer.

Montrez-lui comment utiliser un tricycle, une bicyclette.

Une trottinette peut être un choix intéressant.

Pour les sports d’équipe, le Volleyball peut être un sport plus simple en terme de discipline et de règlements.

Coordination, athlétisme et sports d’équipe

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Les sports individuels recommandés ou les plus appréciés par les jeunes sont : la natation, le patin à glace, le patin à roulettes, le tennis, le ping-pong, le golf, l’équitation, le ski de fond, le ski alpin, le kayak, le canoë, le karaté et le taekwondo.

Coordination, athlétisme et sports d’équipe (suite)

Développer un horaire des activités mêmes si elles sont prévues et bien intégrées.

Introduire dans l’horaire des minutes de transitions (2 minutes et on passe à l’autre activité).

Introduire le concept de l’heure à l’aide d’une montre digitale, d’une minuterie.

Planifier d’avance les sorties au restaurant, le magasinage, les fêtes.

Impliquer le jeune dans son environnement, dans ses sorties et transitions, lui faire des choix lorsque c’est possible.

L’environnement

Organiser visuellement les jouets et le matériel de l’enfant dans des contenants identifiés.

Placer des étagères afin que l’enfant puisse organiser ses vêtements, ses jouets, ses collections.

Impliquer l’enfant dans le ménage ou l’organisation de sa chambre.

Élaborer des indices visuels mnémoniques (des choses à ne pas oublier).

Créer un horaire des routines à la maison.

Construire un tableau d’émulation pour les responsabilités à la maison.

L’organisation

Effectuer des activités de cause à effet.

Lire et analyser le contenu de livres.

Assembler des items simples (modèle à coller).

Analyser les annonces publicitaires à la télévision et faire remarquer le sens logique et absurde de celles-ci.

Les opinions et le sens logique

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Enseigner à l’enfant qui est l’audience et d’ajuster sa conversation en fonction.

Développer le tour de rôle et la réciprocité.

Élaborer des jeux de proximité.

Développer l’importance de l’apparence de la personne.

Travailler avec l’enfant à contrôler ses impulsions.

Montrer à l’enfant à s’approprier le point de vue de l’autre.

Développer les interactions coopératives.

Les habiletés sociales

Lui montrer à laver la vaisselle, quelle quantité de savon, quelle quantité d’eau, comment s’organiser avec la vaisselle qui est sale et celle qui est propre.

Enseigner à votre enfant à laver le comptoir et la table.

Monter à votre jeune comment organiser et placer la vaisselle dans le lave-vaisselle.

Lui montrer à nettoyer différentes surfaces avec différents produits (Windex, Pledge).

Intéresser votre jeune au recyclage, aux déchets.

Développer des stratégies pour qu’il puisse faire son lit.

Les habiletés de vie autonome – Ménage

Regarder des bandes dessinées et des émissions pour enfants (sans son) afin que l’enfant analyse les expressions faciales des personnages.

Pratiquer les expressions faciales et la posture devant un miroir.

Jouer à faire des mimes.

Identifier avec l’enfant les incongruences entre les messages verbaux et non verbaux.

Apprendre à l’enfant que le respect n’est pas acquis.

Apprendre à l’enfant à « bien mentir » afin de ne pas blesser les autres.

Enseigner à l’enfant que les idées sont secrètes et que chaque personne a ses propres idées, pensées, intérêts et sentiments.

Utiliser plusieurs expressions verbales ou proverbes dans la conversation

La communication

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Montrer à l’enfant comment trier les vêtements selon leurs couleurs, leurs textures.

Enseignez-lui à mettre les bons produits et la bonne quantité dans la laveuse.

Indiquer à votre jeune, les vêtements qui vont dans la sécheuse et ceux qui se placent sur le sèche-linge.

Montrer à l’enfant comment plier les vêtements, comment les placer sur un cintre.

Les habiletés de vie autonome– Lavage

Développer une stratégie pour qu’il puisse faire sa boite à lunch.

Enseignez-lui comment faire un sandwich, un jus congelé, un gruau, des rôties.

Lui montrer comment utiliser le micro-ondes et le four.

Les habiletés de vie autonome– Cuisine

Pour les vacances, tenter d’avoir certaines traditions ou certains lieux qui favorisent la sécurité chez votre jeune.

Apporter un horaire des vacances.

La gestion du changement

Petit établissement scolaire tant pour le nombre d’élèves que pour le ratio dans la classe.

Intervenants non enseignants disponibles pour aider l’enseignant.

Nombre limité d’enseignants ou de changements de locaux.

Interventions continues entre l’enseignant et le jeune.

L’environnement

Enseigner à votre jeune les mesures de sécurité à la maison, dehors, sur la rue.

Établir des règles claires en fonction des étrangers.

La sécurité

Les recommandations pour le milieu scolaire

Adapté de : Tanguay, P.B. (2002) Nonverbal Learning Disabilities at School. London, Jessiva Kinsley Publishers.

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Enseignant et intervenant capable d’accepter les forces et faiblesse du jeune.

Tolérance zéro pour les taquineries émises aux jeunes.

Classe ayant peu de mobiliers ou de matériels visuels superflus.

L’environnement (suite)

Enseignement structuré, organisé et prévisible.

Les règles devraient être claires et consistantes.

Un horaire des activités de la journée, affiché et respecté.

Asseoir l’élève le plus près possible de l’enseignant afin de réduire les stimuli.

Élaborer des activités concrètes et littérales.

Utiliser les intérêts du jeune pour développer les nouveaux apprentissages.

Favoriser l’enseignement coopératif ou par tutorat.

Employer du matériel visuel pour préciser les attentes, les consignes.

Les stratégies d’apprentissages

Employer des mots simples et concrets.

Fournir une liste des mots à double sens, des expressions verbales, des proverbes, des synonymes.

La communication

Structurer les lieux sociaux (cafétéria, cour de récréation, gymnase, corridor, bibliothèque).

Lui enseigner des thèmes actuels et intéressants les autres jeunes (vêtements, jouets, jeux vidéo, films, livres).

Les compétences sociales

Les rassurer verbalement.

Discuter avec eux des changements possibles.

Les comportements inadéquats

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Encourager les efforts où il n’y a pas de problème majeur.

Encourager les clarifications d’une situation.

Tolérance zéro pour les taquineries ou les insultes.

Les comportements inadéquats (suite)

Fournir un endroit permettant au jeune de se recentrer.

Le rassurer en lui permettant d’apporter un objet rassurant de la maison et de l’apporter à l’école.

L’informer des changements possibles à l’horaire.

Lui présenter son nouvel enseignant ou intervenant avant la rentrée des classes.

L’anxiété

Donner du matériel d’écriture confortable.

Développer différentes activités avec les crayons, les effaces, les ciseaux.

Superviser les activités de motricité fine.

La motricité fine

Fournir l’aide nécessaire pour les fermetures-éclairs, les boutons pression.

Superviser les changements de vêtements ou réduire leur quantité.

Superviser les activités de motricité fine.

Modifier les objectifs de motricité globale.

Maintenir le même jeu ou les mêmes règlements pour quelques semaines.

Fournir des directives directes et spécifiques au jeune.

Les activités au quotidien – Éducation physique

Structurer les aires de la cour de récréation.

Structurer des jeux à faire pendant la récréation.

Les activités au quotidien – Cour de récréation

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Utiliser un format stable pour tous les tests et les examens.

Allouer suffisamment de temps à la préparation des examens, des dictées.

Élaborer des dictées trouées.

Fournir un guide d’étude qui couvre toute la matière pertinente à l’examen.

Fournir les outils nécessaires (cartes de concepts, calculatrice, papier gradué).

S’assurer que les examens possèdent des consignes directes et spécifiques.

Les examens, les dictées

Nommer une personne qu’il peut aller voir s’il éprouve des difficultés avec les autres.

Instaurer un programme où les jeunes gèrent eux-mêmes leurs difficultés.

Les activités au quotidien – Cour de récréation (suite)

Présenter les objectifs des devoirs verbalement puis visuellement.

Fournir à l’élève une fiche de planification pour compléter adéquatement ses devoirs.

Faire un horaire de devoirs.

Introduire l’agenda.

Réduire la quantité de devoirs si nécessaire.

Les feuilles de devoir ne devraient pas être surchargées de stimuli visuels.

Fournir un modèle de production « terminé ».

Préciser un début et une fin explicite concernant les travaux à effectuer.

Ne jamais demander un devoir sur une notion non enseignée auparavant.

Les devoirs

Enseigner la matière de façon séquentielle auditivement puis visuellement.

Enseigner de façon directe, claire, étape par étape en décortiquant les problèmes.

Les exercices de mathématiques devraient avoir le moins de stimuli visuels possible.

Les mathématiques

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Placer un problème mathématique par page.

Fournir une fiche illustrant les séquences de chaque opération.

Fournir une fiche où les mots mathématiques réfèrent à l’équation demandée.

Aider l’élève à traduire les mots du problème en équation mathématique.

Montrer à l’élève à souligner les informations qu’il devra utiliser pour résoudre les problèmes.

Lui laisser les fiches d’addition, de soustraction.

Favoriser l’apprentissage de l’heure à l’aide d’une montre digitale.

Fournir du papier quadrillé afin que le jeune puisse aligner ses équations.

Les mathématiques (suite)

Identifier les idées principales qui supportent l’information.

Identifier les informations importantes de celles qui sont superflues.

Demander à l’élève d’expliquer ou de rédiger dans ses propres mots ce qu’il comprend du texte.

Imprimer les textes de lecture avec des caractères plus grands et à double interligne.

Débuter la lecture par des textes non fictifs ou incluant les intérêts du jeune.

Enseigner des stratégies de prise de note ou de dessin.

Utiliser un marqueur pour augmenter l’attention à la lecture.

Allouer suffisamment de temps pour l’élève qui lit plus lentement.

La lecture

Préciser les différents sens qu’un mot peut avoir.

Enseigner au jeune, l’utilisation des indices contextuels.

Le vocabulaire

Utiliser des cartes à placer en ordre puis à décrire puis écrire l’histoire.

La composition

RESSOURCES

Articles scientifiques

- Johnson, D., & Myklebust, H. (1967). Learning Disabilities Educational Principlesand Practices. New-York : Grune and Stratton.

- Pennington, B. F, & Ozonoff, S. (1996) Executive functions and DevelopmentalPsychopathology. Journal of Child Psychology and Psychiatry, 37, 51-87.

- Poirier, N., & Gaucher, M. (2009). Le syndrome d’Asperger et le syndrome de dysfonctions non verbales : caractéristiques et diagnostic différentiel. L’évolution psychiatrique, 74, 606-620.

- Rourke, B. P. (1982). “Central Processing Deficiencies in Children: Toward a Developmental Neuropsychological Model”. Journal of Clinical Neuropsychology, 4.

- Rourke, B.P. (1989). Non Verbal Learning Disabilities: The Syndrome and the Model. New-York: Guilford Press.

- Rourke, B. P. (1995) Syndrome of Non Verbal Learning Disabilities: Neurodevelopmental manifestations. New-York : Guilford Press.

- Spreen, O. (2011). Nonverbal learning disabilities: A critical review. Child Neuropsychology: A Journal on Normal and Abnormal Development in Childhoodand Adolescence, 17, 418-443.

Articles scientifiques

- Tanguay, P.B. (2001) Nonverbal Learning Disabilities at Home: A Parent’s Guide. London, Jessiva Kinsley Publishers

- Tanguay, P.B. (2002) Nonverbal Learning Disabilities at School. London, Jessiva

Kinsley Publishers

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Fournir des modèles, afin de soutenir les concepts étudiés.

Élaborer sur des sujets privilégiés et éviter le matériel abstrait.

Encourager l’élève à expliquer son histoire sur un enregistrement audio puis à se transcrire.

La composition (suite)

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AUTEURE

Nathalie Poirier, Ph.D., est psychologue, professeure etchercheuse à l’Université du Québec à Montréal où elle dirigele Laboratoire de recherche sur les familles d’enfantsprésentant un trouble du spectre de l’autisme. Elle estconcernée par les programmes d’interventionscomportementales intensives fournis à ces enfants ainsi qu’àtous autres interventions visant à améliorer lefonctionnement de l’enfant et le bien-être de sa famille. Lascolarisation de ces enfants tant au primaire qu’au secondaire, en classe ordinaire ou spécialisée fait aussi partie de ses champs d’intérêts.

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