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SYSTEME DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE OPERATIONNEL GUIDE METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE

Système de Surveillance Environnementale · Cette dégradation a conduit à la perte et la disparition de nombreuses espèces animales et végétales aquatiques et terrestres, à

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SYSTEME DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE

MISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE OPERATIONNEL

GUIDE METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE

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Contenu I. Contexte ........................................................................................................................................... 3

1. Le circum-Sahara : Contexte et problématiques environnementales ......................................... 3

2. Aperçu sur le processus de mise en place de la surveillance environnementale dans la zone d’action de l’OSS : ................................................................................................................................ 5

II. Processus de mise en place d’un système de surveillance environnementale ............................... 6

1. La surveillance environnementale : concept et principes ........................................................... 6

2. Prérequis du système de surveillance environnementale ........................................................... 7

3. Mise en place d’un observatoire opérationnel............................................................................ 8

3.1. Opération de zonage et échantillonnage ............................................................................ 8

3.2. Identification des territoires candidats potentiels (TCP) ..................................................... 9

3.3. Labellisation des observatoires sélectionnés ...................................................................... 9

3.4. Réalisation de l’état de référence ...................................................................................... 10

3.5. Définition du Kit minimum d’indicateurs et collecte de données ..................................... 12

4. Diffusion et circulation de l’information.................................................................................... 14

III. Conclusion .................................................................................................................................. 15

Liste des illustrations

Figure1: Evolution de la végétation au niveau de deux observatoires de l'Afrique du Nord .................. 4 Figure 2: Evolution des taux d'accroissement démographique dans les pays circum-sahariens ............ 4 Figure 3: Quelques pratiques d’exploitation des ressources naturelles ................................................. 7 Figure 4: principe du découpage en zones homogènes .......................................................................... 8 Figure 5: Observatoires labellisés au niveau du Niger ........................................................................... 10 Figure 6: Rapports de l'état de référence des observatoires ................................................................ 11 Figure 7: Exemple de cartographie de l'occupation du sol (évolution de l’occupation du sol au niveau de l’observatoire du Ferlo – Sénégal – entre 2005 et 2010) ................................................................ 11 Figure 8: Série de données collectées ................................................................................................... 12 Figure 9: Système d'Information dédié à la surveillance environnementale ........................................ 14 Figure 10: démarche de mise en œuvre d'un système de surveillance environnemental opérationnel15

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I. Contexte

1. Le circum-Sahara : Contexte et problématiques environnementales La région circum-saharienne subit aujourd’hui d’importantes mutations environnementales : la désertification, les sécheresses, le changement climatique et la perte de la diversité biologique. Cette crise environnementale induit un fort taux de pauvreté et de ce fait une surexploitation des ressources dont les conséquences sont désastreuses sur les écosystèmes. Contexte environnemental

En Afrique de l’Ouest, les précipitations sont en baisse depuis plusieurs décennies. Conjuguées à des événements extrêmes comme la sécheresse, les inondations, les températures extrêmes et une distribution inégale des précipitations, les populations de la sous-région ont déjà largement souffert dans un passé récent de la variabilité climatique. Les impacts de la variabilité des précipitations sont plus graves dans les zones à faibles précipitations (Sahel) que dans les zones à fortes précipitations, comme la Guinée.

Les causes de la dégradation des sols sont essentiellement anthropogéniques et liées à l’agriculture et au surpâturage. Cependant, le changement climatique, par l’ampleur des perturbations provoquées (sécheresses prolongées, inondations) figure de plus en plus comme une cause sous-jacente de la dégradation des sols.

La conjonction entre la surexploitation des ressources et la péjoration durable des conditions climatiques ont un effet synergique potentiellement catastrophique pour la dégradation des terres. Cette dégradation affecte une portion significative, mais difficile à définir, des terres arables sur la planète, affectant directement la richesse et le développement économique des nations.

Sur le plan biodiversité, l’Afrique de l’Ouest se caractérise par des conditions géographiques et climatiques variables abritant une diversité biologique importante. Cette richesse naturelle constitue la base de l’économie des pays et de la survie des populations. En effet, les modèles de développement y sont essentiellement basés sur l’exploitation des ressources naturelles et leur transformation.

Les principaux écosystèmes de la sous-région sont les savanes, les forêts tropicales et les mangroves, sans oublier les cours d’eau et les lacs d’eau douce. La richesse de ces écosystèmes constitue une base de survie des sociétés autochtones.

L’équilibre de gestion des ressources naturelles, tant recherché et maintenu par les populations locales est de plus en plus menacé/rompu par les différents facteurs de dégradation des terres accentués par la globalisation et la détérioration des termes des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud. Cette dégradation a conduit à la perte et la disparition de nombreuses espèces animales et végétales aquatiques et terrestres, à l’origine de dysfonctionnement des écosystèmes et de réduction des niveaux des services qu’ils offrent.

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Encadré 1 : Exemple de l’application de la surveillance environnementale pour le suivi des écosystèmes

Figure1: Evolution de la végétation au niveau de deux observatoires de l'Afrique du Nord

Dans les observatoires ROSELT/OSS de l’Afrique du Nord, qui disposent d’anciennes données, les tendances établies montrent une régression de la végétation qui s’exprime par une diminution de la richesse spécifique, c’est-à dire par une diminution du nombre global des espèces dans les observatoires du Sud oranais (Algérie) et de Menzel Habib (Tunisie) toutes choses étant égales par ailleurs.

Contexte socio-économique

La population totale de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Tchad est aujourd’hui de l’ordre d’environ 274 millions, représentant 42 % du total de la population de l’Afrique subsaharienne (ASS). Trois pays - le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire – représentent à eux seuls les deux tiers de ce total. En 2015, l’Afrique de l’Ouest abritera 320 millions d’habitants et les défis à surmonter seront considérables, étant donné que 13 de ces 15 Nations sont classées parmi les Pays les moins avancés (PMA).

Le taux d’accroissement annuel de la population d’Afrique de l’Ouest est proche de la moyenne subsaharienne : 2,6 % en 2000-2005 et une prévision de 1,2 % en 2045-2050. Pourtant, bien des pays n’ont pas encore amorcé cette baisse. Globalement, l’Afrique de l’Ouest s’avère être une des dernières régions du monde à amorcer sa transition démographique.

Figure 2: Evolution des taux d'accroissement démographique dans les pays circum-sahariens

Selon les prévisions de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, 2006), l’Afrique sub-saharienne demeure la seule région dans le monde où l’insécurité alimentaire non seulement persiste mais est appelée à s’aggraver durant les deux prochaines décennies. Le

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continent a été particulièrement ébranlé par la dernière crise alimentaire planétaire qui a été amplifiée par la hausse des prix des denrées sur les marchés internationaux et exacerbée par une crise énergétique et une crispation économique sévère. Ces chocs ont eu des retombées économiques, sociales et sécuritaires graves, particulièrement au Sahel.

L’économie rurale, presque exclusivement agricole, générait la moitié du PIB régional. En 2011, l’agriculture constitue toujours une composante importante du PIB des pays sahéliens (60% au Tchad et plus de 70% au Sénégal).

Contexte institutionnel

Le développement et la mise en œuvre de stratégies et programmes de développement et de gestion des ressources naturelles au niveau des pays de la sous-région, doit tirer un meilleur profit des cadres politiques et économiques développés et mis en œuvre par les différents partenaires de la sous région (CEDEAO, CILSS, Liptako-Gourma, ABN, etc.). La gestion concertée des ressources partagées (Eau, savanes et brousses, Forêts, etc.) et la mutualisation des forces, des potentialités et des acquis demeurent la clé de voûte du développement des pays de la rive sud du Sahara.

L’ambition des exercices de planification entrepris par les institutions sous-régionales et nationales de la zone CEDEAO (plans d’action environnementaux, stratégies de mise en œuvre des Accords Multilatéraux sur l’Environnement, etc.) consiste à assurer une articulation efficiente entre la gestion des ressources naturelles et les autres composantes du développement économique et social.

Le Plan d'action sous-régional de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques (PASR-RV-AO) s'inscrit dans une vision pour 2030 de disposer pour l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest de capacités humaines, techniques et financières suffisantes pour soustraire leurs systèmes humains et naturels des effets néfastes des changements climatiques.

La politique agricole régionale (ECOWAP), adoptée en janvier 2005, prend en compte à la fois le potentiel et les défis auxquels le secteur est soumis. qui a pour objectif de «contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres, ainsi que des inégalités entre les territoires, zones et pays».

2. Aperçu sur le processus de mise en place de la surveillance environnementale dans la zone d’action de l’OSS :

L’évidence de la diminution de la capacité de la planète à satisfaire les besoins de l’Homme est de plus en plus accablante. Cette tendance, surtout remarquable au niveau du continent africain notamment la zone circum-saharienne, est le résultat d’une pression anthropique croissante exercée sur les ressources naturelles, combinée aux effets du changement climatique. La surveillance environnementale s’impose ainsi comme une nécessité sur laquelle doivent se fonder toutes décisions, actions et initiatives pour une gestion éclairée et rationnelle des ressources naturelles.

A cet effet, l’Observatoire du Sahara et du Sahel a conçu le programme Réseau d’Observatoire de Surveillance Environnementale à Long Terme (ROSELT/OSS) en 1994. La particularité de ce programme réside dans son approche pluridisciplinaire, innovante et holistique en conformité avec les orientations/recommandations des différents Accords Multilatéraux sur l’Environnement (CCC, CBD et CCD). Tirant profit de l’expérience enrichissante du ROSELT, l’OSS a lancé une procédure pour la mise en place de Dispositifs Nationaux de Surveillance Environnementale (DNSE) au niveau de cinq pays appartenant à sa zone d’action (Mali, Maroc, Niger, Tunisie et Sénégal), se basant sur le suivi de l’environnement à l’échelle du pays, réalisé à travers l’implantation d’observatoires locaux représentatifs des régions naturelles touchées par les problèmes environnementaux. Ce suivi se fait à l’aide d’un « kit minimum » de données préalablement fixées pour garantir l’harmonisation entre les différents observatoires. Le kit englobe des données structurées comme suit :

• Série de données biophysiques (climat, sol, eau, végétation et faune) ; • Séries de données socio-économiques (population, cadre législatif national d’accès aux

ressources) ;

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• Série de données à l’interface (systèmes fonciers et accès aux ressources, structure et distribution spatiale du cheptel domestique, systèmes d’exploitation…) ;

• Imagerie aérienne et satellitaire (base d’extrapolation et de spatialisation de données de terrain pour affiner les cartographies existantes et suivre la dynamique du milieu).

Le projet REPSAHEL, « Amélioration de la résilience des populations sahéliennes aux mutations environnementales », lancé en 2012, représente une suite logique aux deux projets déjà cités. Il a pour objectif ultime d’améliorer les conditions d’existence socio-économiques des populations de l’espace sahélien à travers le renforcement de leur résilience aux mutations environnementales, le changement climatique en particulier, et une meilleure gestion des ressources naturelles.

Afin d’atteindre les objectifs escomptés, les activités du projet sont structurées autour de quatre composantes :

• Composante 1 : Mise en place des outils de surveillance et de caractérisation environnementale ;

• Composante 2 : Diffusion et circulation de l’information à travers le renforcement et la diversification des canaux ;

• Composante 3 : Sensibilisation, intégration et appropriation des résultats par les politiques et les acteurs concernés ;

• Composante 4 : Renforcement du rôle de la population dans le processus décisionnel en vue d’une meilleure prise en compte de ses capacités et de ses attentes.

REPSAHEL est mis en œuvre dans sept pays: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et le Tchad.

Le présent document réalisé dans le cadre du projet REPSAHEL, dresse les grandes étapes de la sélection et de la mise en place des observatoires de surveillance environnementale. Il valorise les acquis de l’OSS en la matière.

II. Processus de mise en place d’un système de surveillance environnementale

1. Surveillance environnementale : concept et principes La surveillance environnementale comprend à la fois la surveillance des caractéristiques écologiques et socio-économiques ; elle doit être réalisée sur la base de la collecte régulière des données sur le terrain d’une part, et sur la valorisation des données de télédétection issues de l’observation de la terre par satellites (Landsat, SPOT…) ou par avion (photographies aériennes). En effet, la télédétection permet de généraliser les résultats obtenus à l’échelle de la station, à l’échelle des paysages écologiques ou écorégions. En particulier, la télédétection spatiale ou aérienne est à la base de l’élaboration des cartes d’occupation des terres, indispensables au suivi de l’évolution des territoires dans le temps et dans l’espace.

La surveillance environnementale repose finalement sur l’analyse de l’évolution des changements écologiques et socio-économiques dans le temps (pour un même observatoire – analyse diachronique) et dans l’espace (entre deux observatoires ou plus – à un même moment : analyse synchronique ou dans le temps : analyse diachronique).

L’approche adoptée se base sur le « paysage » qui est la résultante observable des interactions Homme – milieu. En effet, les usages et les pratiques de l’Homme pour exploiter leurs ressources se distribuent dans l’espace selon des logiques d’utilisation qui sont propres aux populations locales. Cette relation entre usages, ressources et espace se définit au niveau du paysage. Aussi, comme le montre la figure 2, la méthodologie proposée pour surveiller les changements écologiques et socio-économiques dans les territoires des observatoires ROSELT/OSS consiste à déterminer:

• Les espaces sur lesquels les ressources sont produites (Unités Paysagères), en fonction des potentialités de production des écosystèmes ;

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• Les espaces sur lesquels les hommes appliquent leurs pratiques d’exploitationdes ressources (Unités de Pratiques Combinées), en fonction del’organisation sociale, politique, juridique et économique des sociétés ;

• Les espaces sur lesquels les ressources disponibles sont prélevées, selon les modes d’utilisation et de régulation de l’espace et des ressources par les sociétés.

Figure 3: Quelques pratiques d’exploitation des ressources naturelles

La condition sine qua none permettant les comparaisons (statistiquement robustes) dans l’espace et dans le temps des évolutions écologiques et socioéconomiques au niveau des observatoires est l’application de protocoles et méthodes de collecte et de traitement des données identiques.

Ainsi, si l’on souhaite mettre en place des dispositifs de surveillance environnementale pérennes qui produisent les informations attendues à long terme, il est indispensable d’adopter les mêmes approches, protocoles et méthodes de collecte et de traitement des données.

2. Prérequis du système de surveillance environnementale

Globalement, le système de surveillance environnementale repose sur la mise en place des éléments suivants :

• Un partenariat efficace établi dans le cadre d’une alliance ou coalition rassemblant toutes les parties prenantes ;

• Un référentiel communà travers la définition d’un référentiel commun ou cadre logique pour le suivi – évaluation des mutations environnementales et de la résilience des populations, (stratification du territoire en zones homogènes par rapport à la thématique/problématique, identification des problématiques, détermination des critères de priorisation d’un thème/problématique par rapport à un autre ;

• Un réseau d’observations sur le terrain : il se matérialise généralement par la mise en place d’un ensemble de sites d’observations sur lequel des informations en quantité suffisante sont disponibles pour décrire l’état de référence de la zone considérée sur les plans biophysiques et socio-économiques. Ces sites d’observations sont communément appelés observatoires locaux. L’information y est collectée en combinant plusieurs approches telles que l’utilisation des données satellitaires, des mesures de données biophysiques et des enquêtes socio-économiques. La collecte des données doit se faire selon des méthodes standardisées afin de permettre les comparaisons de l’évolution des paramètres considérés dans le temps et dans l’espace.

• Un Système d’Information permettant de :

Archiver les données dans une base de données et de métadonnées ;

Traiter les données géo référencées pour produire les indicateurs spatialisés attendus ;

Produire les cartographies des indicateurs spatialisés.

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• Une stratégie de communication et d’information sur la surveillance environnementale.

3. Mise en place d’un observatoire opérationnel Les dispositifs de surveillance sont composés d’une série d’observatoires légers, locaux et représentatifs des principales zones géo-agro-écologiques pour un pays donné, assurant ainsi l’instauration de systèmes de surveillance environnementale efficaces et durables, s’intégrant aux plans techniques et institutionnels dans les systèmes nationaux d’information.

3.1. Opération de zonage et échantillonnage

Cette première étape consiste à découper l’espace en régions géo agro-écologiques homogènes tenant compte des critères bioclimatique, écologiques, agronomiques, hydrologiques et socio-économiques compatibles avec le calcul des indicateurs de suivi environnemental au niveau macro géographique. Ce découpage doit aussi tenir compte de la thématique à étudier.

Un zonage au niveau des pays impliqués a été donc réaliséafin d’obtenir des strates regroupant les populations étudiées en sous-groupes relativement homogènes et collectivement exhaustives. S’appuyant sur ce zonage, un échantillonnage aréolaire a permis la délimitation des observatoires selon un découpage administratif et sociologique de l’espace.

Le positionnement des sites d’observation a été effectué selon un échantillonnage stratifié suivant l’utilisation des sols et sur la base des cartographies écologiques. Signalons que le nombre d’échantillons doit respecter la capacité et la disponibilité des équipes responsables des observatoires pour garantir le bon déroulement de la collecte des données.

Ainsi le dispositif d’échantillonnage permettra d’assurer la compatibilité des niveaux de perception entre les systèmes socio-économiques et biophysiques et la prise en compte des paramètres intervenant aux différentes échelles.

Il doit être léger en termes de temps et de coût avec des mesures et des observations simples et reproductibles pour assurer la fiabilité et la pérennité d'ensemble du réseau d'observatoires.

Figure 4: Principe du découpage en zones homogènes

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3.2. Identification des territoires candidats potentiels (TCP)

La mise en place du réseau d’observatoires aux échelles régionale / sous-régionale et nationale doit tenir compte à la fois de leur représentativité spatiale afin de couvrir l’ensemble des situations bioclimatiques et des principales problématiques environnementales.

Il est donc indispensable que dans chaque pays, plusieurs sites soient proposés comme territoires candidats potentiels.

Afin de juger de la qualité des territoires candidats potentiels (TCP) proposés par les pays, une fiche descriptive de ces dits territoires doit être complétée pour chaque « observatoire potentiel ». Autant que possible, l’ensemble des informations sera renseigné.

L’efficacité de la mise en place d’un observatoire repose sur la quantité et la qualité des données anciennes qui serviront de référence telles que des cartes d’occupation des sols, des données sur la végétation, les pratiques agro-sylvo-pastorales…

La pérennité d’un observatoire repose sur la disponibilité d’observateurs formés et assurant les observations année après année, qui appartiennent donc à des institutions nationales pérennes capables de fournir les moyens humains, matériels et financiers à long terme.

Ces paramètres sont pris en compte lors du choix de l’observatoire. Ainsi le processus peut être résumé aux étapes suivantes :

• Choix par les pays d’un ensemble de territoires candidats potentiels (TCP)

• Elaboration des fiches descriptives des TCP soutenue par un accompagnement de l’OSS visant la bonne application des fiches (cf. annexe 1)

• Analyse des fiches descriptives par l’OSS avec les pays et choix des meilleurs TCP au regard de leur représentativité nationale et sous-régionale, de la qualité / quantité des informations qui existent et des moyens disponibles (humains, matériels et financiers)

• Enclenchement du processus de labellisation des TCP

3.3. Labellisation des observatoires sélectionnés

Cette procédure développée pour la mise en place du réseau ROSELT/OSS peut être répliquée pour la labellisation des observatoires de surveillance environnementale en général.

La démarche de labellisation s’appuie sur une qualification des TCP en fonction de l’analyse des critères de choix des observatoires.

Au cours de la procédure de labellisation, pour chaque TCP, on s'attache à exprimer, dans la limite des connaissances acquises, l'originalité de telle ou telle partie de chaque TCP, au regard des divers niveaux d'appréhension de la diversité biologique.

Les critères de labellisation sont principalement de trois ordres :

• critères d'intérêt écologique, au sens large (représentativité éco régionale, écosystèmes particuliers majeurs, divers usages des ressources naturelles…)

• critères relatifs aux acquis et à la capacité scientifique et technique notamment à travers la disponibilité d’une base de données suffisante pour pouvoir suivre l’évolution diachronique des paramètres biophysiques et socio-économiques.

• critères relatifs à la capacité logistique et opérationnelle

La démarche de labellisation s’appuie sur trois étapes essentielles, durant lesquelles l’OSS se doit d’accompagner et d’assister les pays.

• Elaboration d’une fiche de labellisation (cf. annexe 2)

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• Examen par l’OSS et le Comité Scientifique et Social REPSAHEL, des fiches de labellisation des TCP proposés donnant lieu à un rapport de validation du ou des observatoires de SE à présenter à la labellisation nationale,

• Concertation nationalesur la labellisation des TCP comme observatoires de surveillance environnementale et ceci à travers :

La présentationdu ou des observatoires retenus,

Présentation des méthodes standardisées de collecte et de traitement des données,

Adoption de la charte de circulation et de partage des données et des informations,

Officialisation de l’intégration du réseau d’observatoires de surveillance environnementale national au sein du réseau sous-régional / régional.

Figure 5: Exemple du réseau de surveillance au Niger

3.4. Réalisation de l’état de référence

Après la labellisation des observatoires, une caractérisation de leur état initial appelé état de référence est nécessaire.

C’est le point zéro du programme de suivi ; son établissement permettra par la suite une appréciation qualitative et quantitative de l’évolution environnementale et socioéconomique dans les observatoires, garantissant l’efficacité de la surveillance environnementale à long terme et à l’échelle nationale. Les informations collectées pour l’établissement de l’état de référence, proposées sous la forme d’une base de données, doivent assurer l’intégration des éléments issus du suivi régulier de l’environnement dans le cadre de la mise en œuvre des AME.

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L’état de référence décrit donc l’état socioéconomique de l’observatoire, présente des cartes qui caractérisent, d’une part les spécificités et la localisation des formations végétales, et d’autre part, les particularités physiques de l’observatoire donnant ainsi une idée claire sur les ensembles topographiques, pédologiques et géomorphologiques.

C’est donc un inventaire des acquis (liste de références bibliographiques) pour établir de réels diagnostics reposant sur une véritable valorisation des données historiques et pour construire et tester des indicateurs.

La réalisation de l’état de référence permet d’avoir une idée sur les indicateurs et moyens disponibles dans l’observatoire et contribue donc à orienter le kit minimum de données à collecter au moindre coût.

Des termes de références ont été élaborés par l’OSS en vue de

guider la mise en œuvre de cette étape au niveau des observatoires. En effet, le document détaille les tâches à réaliser ainsi qu’un exemple Monographie d’état de référence standard (cf. annexe 3).

Figure 7: Exemple de cartographie de l'occupation du sol réalisée dans le cadre de l’élaboration de

l’état de référence de l’observatoire du Ferlo – Sénégal (Évolution de l’occupation du sol entre 2005 et 2010)

Figure 6: Exemple de rapports sur l'état de référence des observatoires

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3.5. Définition du Kit minimum d’indicateurs et collecte de données

Les expériences DNSE ont conforté l’utilisation du kit minimum de données écologiques et socio-économiques défini par le réseau ROSELT/OSS.

Afin de collecter les données à moindre coût définies dans le cadre du réseau ROSELT/OSS comme le kit minimum de données biophysiques et socio-économiques, il est indispensable de mettre en place une stratégie d’échantillonnage adéquate.

Basée sur la carte d’occupation des terres, les stations de mesure doivent être placées afin de représenter toutes les situations écologiques rencontrées sur l’observatoire en fonction de la position topographique, de la nature des sols, de la composition floristique des peuplements végétaux dominants, des types d’usages, des stades de dégradation. Leur nombre doit être suffisant pour permettre les calculs statistiques.

Une fois les stations positionnées, les équipes de terrain doivent collecter les données écologiques (caractéristiques biophysiques et climatiques) et socio-économiques dont les méthodes ont été parfaitement décrites dans les guides ROSELT/OSS et dans les formations sur la surveillance environnementale.

Figure 8: Série de données collectées

Chaque observatoire doit par ailleurs être doté du matériel minimum de collecte des données météorologiques avec des stations semi-automatiques.

Les observations doivent faire l’objet d’un rapport technique annuel élaboré par les responsables d’observatoires afin de rendre compte de l’évolution des indicateurs écologiques et socio-économiques au cours du temps et dans l’espace.

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Cette étape nécessite au préalable l’acquisition de bonnes connaissances sur les méthodes standardisées de collecte et de traitement des données. L’OSS s’y emploie à travers l’organisation de formations sur les méthodologies de surveillance environnementale ainsi que l’élaboration de guides technique et méthodologique à cet effet et leur diffusion auprès des partenaires nationaux en charge des observatoires.

Encadré 1 : Terminologies et définitions

Surveillance environnementale : par définition, la surveillance environnementale est l’ensemble d’activités d’observation, de suivi et de recherche, sur l’état de l’environnement et son évolution, effectuées à des pas de temps réguliers et sur le long terme, pouvant s’opérer à plusieurs échelles emboitées: locale, sub-nationale, nationale, sous régionale, régionale et globale . Elle permet d’apporter les éléments pertinents pour le suivi-évaluation de l’état et de la dynamique de l’environnement

Paramètre : est une caractéristique. Il peut être également quantitatif ou descriptif. La profondeur des couches supérieures du sol constitue un paramètre quantifiable pertinent dans le cas de la désertification. D'un autre côté, l'adoption de lois ou règlements sur le contrôle du régime foncier peut représenter un paramètre descriptif.

Indicateur : c’est un paramètre, ou une valeur qui fournit des informations sur un phénomène ou le décrit. L'indicateur a une signification dépassant celle directement liée à la valeur paramétrique.

Il est conçu avec un certain objectif et à l'intention d'un certain groupe d'utilisateurs. Il reflète une certaine situation et guide les décisions à prendre. Il peut être, soit un étalon de mesure quantitatif, soit une description qualitative.

Indice : considéré, soit comme la combinaison en un seul tout d’un certain nombre de variables (PNUE/RIVM, 1994), soit comme découlant de la fusion d’un ensemble de paramètres ou indicateurs pondérés (OCDE, 1993).

Données : ensemble de faits ayant un rapport entre eux, généralement organisés selon un format particulier et rassemblés à des fins spécifiques.

Repère : un repère est une norme par rapport à laquelle les indicateurs ou indices peuvent être comparés afin de déterminer les tendances (OCDE, 1994).

Seuil: un seuil est une valeur limite d’un indicateur au-delà de laquelle la nature des processus, de la structure ou du fonctionnement du système « indiqué » change significativement (ROSELT/OSS, 2003).

Zonage : désigne la subdivision d’un domaine géographique en secteurs homogènes, compte tenu de certains critères qui attribuent à chaque zone définie des fonctions spécifiques.

Echantillonnage : ensembles d’opérations qui ont pour objet de relever dans une population les individus devant constituer l’échantillon représentatif.

Zone agro écologique : détermine une unité cartographique qui est définie par le climat, les sols (ou substrats) et le modelé des terres, et/ou le couvert végétal, et ayant des contraintes et des capacités spécifiques relatives à l'utilisation des terres, y compris les zones pédologiques.

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4. Diffusion et circulation de l’information

Cette étape permet la valorisation et la capitalisation des produits générés au niveau des observatoires. Elle touche à la fois le niveau régional, le niveau national et le niveau local.

• Système d’information : un portail hébergé dans le serveur de l’OSS a été mis en place pour permettre le partage de l’information au niveau régional. Le site permet l’accès aux différents produits de la surveillance (guides techniques et méthodologiques, produits cartographique, géo catalogue archivé par thématique et zone géographique…)

• Stratégie de communication

Une stratégie a été mise en place au niveau de l’OSS pour toucher différents niveaux de cible :

• Les décideurs • Les scientifiques • La population

Elle ne se limite pas à la mise à disposition des informations, avec uneinterface web, mais comprend un ensemble de supports adaptés aux différentes cibles :

- rapports techniques pour les scientifiques, gestionnaires de terrain, - rapports « non techniques » et fiches indicateurs pour les décideurs qui permettent une

compréhension aisée des résultats - édition de divers supports de communication : plaquette, dépliant, lettre d’information («

newsletter ») - actions de sensibilisation - couvertures médiatiques (radio, télévision, presse) - site web (incluant bibliothèque virtuelle, cartothèque, géocatalogue…) e-mailing, réseaux

sociaux (facebook, twitter…) - multimédia : vidéos, CD-rom, émissions radio

- Ateliers et événements : conférences, side events.

Figure 9: Système d'Information dédié à la surveillance environnementale

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III. Conclusion

Ce document réalisé dans le cadre de la composante une du projet REPSAHEL « Mise en place des outils de surveillance et de caractérisation environnementale » ambitionne de rendre plus claire et abordable le concept et les étapes de réalisation de la surveillance environnementale et ceci afin d’appuyer les pays dans la mise en place de leurs systèmes de surveillance environnementale opérationnels. Le schéma ci-dessous résume cette démarche développée dans ce document.

Figure 10: Démarche de mise en œuvre d'un système de surveillance environnemental opérationnel

•Choix par les pays d’un ensemble de territoires candidats potentiels (TCP)•Elaboration des fiches descriptives des TCP •Analyse des fiches descriptives par l’OSS avec les pays et choix des meilleurs TCP•Enclenchement du processus de labellisation des TCP

Zonage/Echantillonnage

•Choix par les pays d’un ensemble de territoires candidats potentiels (TCP)•Elaboration des fiches descriptives des TCP •Analyse des fiches descriptives par l’OSS avec les pays et choix des meilleurs TCP•Enclenchement du processus de labellisation des TCP

Identification des territoires candidats potentiels

•Elaboration d’une fiche de labellisation•Examen des fiches de labellisation des TCP proposés•Concertation nationale sur la labellisation des TCP

Labellisation des observatoires sélectionnés

•Mise en place de la technique d'échantillonnage pour le choix des sites d'observation au niveau de l'observatoire

•Caractérisation biophysique et socioéconomique•Elaboration du rapport de l'état de référence

Réalisation de l'état de référence de l'observatoire

•Production de cartes thématiques•Productions d'indicateurs et de rapports annuels pour écalirer la prise de décision

Définition du kit minimum d'indicateurs et collecte des données

•Mise en place d'un Système d'Information•Elaboration d'une stratégie de communication pour la diffusion des produits de l'observation

Diffusion et circulation de l'information

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Annexes

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Annexe 1

FICHE DESCRIPTIVE DES

TERRITOIRES CANDIDATS POTENTIELS (TCP) 1. DESIGNATION GENERALE

- Nom et/ou numéro de la station (ou du champ) :

- Nom du TCP d'appartenance :

- Numéro du TCP :

- Pays :

- Sous-région :

2. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DE LA STATION/DU CHAMP OU DE LA PARCELLE

(joindre un extrait de carte topographique, à grande échelle)

- Coordonnées géographiques du point central : X (latitude) Y (longitude) Z (altitude) m

- Si la station/champ ou parcelle est de grande étendue, indiquer les coordonnées XYZ des sommets caractéristiques du polygone englobant (référence à l'extrait de carte topo)

- Nom du lieu-dit de la station/ champ ou parcelle

- N° de la station/ champ ou parcelle (s'il y a lieu)

3. POSITION BIOCLIMATIQUE / ECOREGION MAJEURE

- Préciser le bioclimat dans lequel se situe le TCP

- Paramètres et indicateurs à considérer : pluviométrie annuelle moyenne (P), températures minimale et maximale (T), évapotranspiration (ETP)

- Dresser le diagramme ombrothermique avec les données de la STATION METEO la plus proche, ou la plus représentative de la station/ champ ou parcelle

- Déterminer le nombre de mois "secs" et de mois "pluvieux"

4. TOPOGRAPHIE LOCALE

- Forme de terrain : Pente (%) : Exposition :

- Position topographique de la station/champ :

5. BIOTOPE / CULTURE

Désigner sous une forme concise le type d'habitat et la phytocénose qui lui correspond, ou le type de culture et le système cultural correspondant.

- Système écologique dominant / Système agro-écologique dominant :

- Système écologique secondaire / Système agro-écologique secondaire (s'il y a lieu) :

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6. VEGETATION

- Types végétaux dominants (LH : ligneux hauts >2 m ; LB : ligneux bas <2m ; H : herbacée) et indication des hauteurs des strates et leur recouvrement en % de la surface totale

- Principales espèces dominantes (par strate) ; noms scientifiques de ces espèces :

7. RESSOURCES ET USAGES

- Principales ressources végétales utilisables (naturelles ou cultivées ; préciser) :

- Usages actuels des ressources naturelles de la station :

- Usages actuels des ressources du champ/de la parcelle :

8. TYPE DE FORMATION SUPERFICIELLE ET/OU DE SOL

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………9. ECHANTILLONNAGE

- Date et nature du premier inventaire écologique :

- Dates et natures des inventaires écologiques successifs (s'il y a lieu) :

- La station/le champ est-il intégré dans un dispositif multi-stationnel/multi-parcellaire destiné à étudier l'hétérogénéité spatiale des réponses écologiques/agronomiques…

o à l'échelle du paysage écologique/du terroir oui non

o à l'échelle de l'écorégion oui non

o à l'échelle d'un ensemble de pays (préciser) :

- Type de gradient de variabilité observé/mesuré (cocher) :

o gradient d'humidité (relations précipitations/végétation-cultures)

o gradient de bilan hydrique du sol (relations sol/végétation-cultures)

o gradient de fertilité ou des potentialités des sols (oligotrophe-eutrophe)

o gradient des degrés de salinité / engorgement (cf périmètres irrigués, inondés)

o gradient des degrés d'érodibilité des sols

o gradient d'intensité variable de l'impact des herbivores

o gradient d'intensité variable de l'impact des techniques culturales

o autres types de gradients (préciser) :

- La station/le champ est représentatif de ……….. ha ou km2 environnant

- La station est mise en défens intégralement depuis …………..

10. TYPES DE MESURES ET D'OBSERVATIONS REALISEES (R), PREVUES (P)

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

19

11. INFORMATIONS DE TYPE INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL

- Institution responsable (tutelle administrative ; adresse ; téléphone ; fax…)

- Chercheur (ou agent) responsable du programme de surveillance (nom ; fonction ; institution de rattachement ; adresse ; téléphone ; fax…)

- Dénomination du programme / projet (s'il y a lieu) et principaux objectifs visés

- Statut foncier du terrain où se situe la station/le champ

- L'observation à long terme est-elle garantie ?

- Infrastructures locales disponibles sur la station/le champ, ou à proximité (voies d'accès ; aménagements de surface ; clôture ; bâtiment de logement ; labo ; électricité ; eau ; station météo la plus proche ; autres…) (préciser) :

- Institutions nationales participant au programme/projet :

- Institutions non nationales participant au programme/projet : `

Fait à (lieu) :

Date :

Formulaire rempli par :

***

A l’issue de ce processus descriptif, l’OSS devrait pouvoir disposer d’un ensemble de TCP pour chaque pays. L’OSS accompagnera chaque pays pour choisir et labelliser les meilleurs TCP en tant qu’observatoires.

L’OSS fera un travail supplémentaire d’analyse de la représentativité spatiale et thématique des observatoires à l’échelle nationale, sous-régionale voire régionale en mettant en place une grille d’analyse croisée.

20

Annexe 2

FICHE DE LABELLISATION

0A - POSITION

Nom du TCP : Pays :

N° TCP : Sous-région :

Localisation géographique : coordonnées des sommets du polygone englobant ; carte topographique (à joindre au formulaire)

Sommet 1 Sommet 2 Sommet 3 Sommet 4 … Sommet n

Latitude

Longitude

Altitude (m)

0B – MOTIVATION DU CHOIX DU TCP

Exposer en une dizaine de lignes environ les motivations liées à l'intérêt du territoire sur les plans écologique et socio-économique et aux missions qui sont dévolues au système d'observation.

Intérêt écologique :

Intérêt socio-économique :

Rôle de l’observatoire :

0C – DISPOSITIF SPATIAL ET INTENSITE DES OBSERVATIONS

Le TCP sera classé dans un des quatre types de dispositif ci-dessous.

DISPOSITIFS SIMPLES (un seul formulaire de TCP est à remplir)

1. Type 1 : le TCP constitué d'une seule STATION ECOLOGIQUE (ou CHAMP) sur laquelle sont effectuées des mesures et des observations plus ou moins intensives et généralisables à un espace homogène englobant défini selon des critères applicables à un seul paysage écologique peu diversifié, à un seul terroir d'espace rural cultivé.

2. Type 2 : le TCP constitué d'un petit nombre de STATIONS ECOLOGIQUES (ou CHAMPS), sur lesquelles sont effectuées des mesures et des observations plus ou moins intensives, et représentatives des éléments de la mosaïque paysagère dominante au niveau local.

DISPOSITIFS COMPLEXES (plusieurs formulaires de TCP sont à remplir en fonction de l'hétérogénéité du TCP)

3. Type 3 : le TCP constitué d'un grand nombre de STATIONS ECOLOGIQUES (ou CHAMPS) sur lesquelles sont effectuées des mesures et des observations selon des dispositifs d'échantillonnage complexes, établis en fonction des gradients de variabilité des principaux

21

facteurs discriminants affectant le même paysage écologique du même étage bioclimatique ou du même type agroclimatique.

4. Type 4 : le TCP constitué d'un grand nombre de STATIONS ECOLOGIQUES (ou CHAMPS) sur lesquelles sont effectuées des mesures et des observations selon des dispositifs comparatifs établis sur des parties distinctes de plusieurs paysages écologiques (ou terroirs) rattachées à un gradient de variabilité bioclimatique (ex. gradient hyper aride-->aride-->semi-aride). On est le plus souvent en présence de "grappes" de stations écologiques.

Lorsque le TCP comprend plusieurs stations, décrire le dispositif d'échantillonnage qui a conduit à ce choix et donner les informations nécessaires à la compréhension spatiale du dispositif de mesure.

1 – INTERET ECOLOGIQUE, AU SENS LARGE

1A - CRITERES BIOCLIMATIQUES ET AGROCLIMATIQUES

Nom de la station météorologique la plus proche :

Latitude :……….. Longitude : .……….. Altitude : ………. (m)

Paramètres

Valeurs de référence

Année N

P Précipitations moyennes annuelles (en mm)

Pm Précipitations moyennes de chaque mois (en mm)

T Température moyenne annuelle (en °C)

Tm Températures moyennes de chaque mois (en °C)

m Moyenne de températures minima journalières du mois le plus froid (en °C)

M Moyenne de températures maxima journalières du mois le plus chaud (en °C)

Nombre de mois secs

Nombre de mois pluvieux

Si possible, calculer les paramètres suivants :

Paramètres

Valeurs de référence

Année N

Q3 Quotient pluviothermique d'Emberger (avec P, M et m)

ETP (p) Evapotransporation potentielle annuelle, formule Penman (p), (en mm)

ETP (p) m Evapotranspiration potentielle mensuelle, formule Penman (p), (en mm)

P/ETP (p) Indice de sécheresse, ou d'aridité climatique annuelle

Pm/ETP (p) m Indice de sécheresse ou d'aridité climatique mensuelle, pour chaque mois

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M Moyenne de températures maxima journalières du mois le plus chaud (en °C)

Types bioclimatiques : ……………………...

Etages bioclimatiques : ……………………..

Régime pluviométrique : ……………………

Niveau d’aridité climatique : ………………...

SYNTHESE :

Chaque TCP devra ainsi être qualifié en combinant les différents critères du tableau ci-dessus.

Exemples :

* Bioclimat méditerranéen aride, régime AHPE, variante thermique fraîche (5°C > m > 3°C), variante côtière … dans le cas du Maroc

* Bioclimat tropical semi-aride, régime monomodal, … dans le cas du Sahel …

* Bioclimat tropical sub-humide (sec), régime bimodal, …dans le cas des hautes terres de l'Est Africain.

* Bioclimat désertique, hyper-aride, variante côtière … dans le cas de la Mauritanie …

* etc.

1B - CRITERES RELATIFS A LA VEGETATION ET A L’OCCUPATION DES TERRES

(Formations végétales, formes de végétation, unités d'occupation des terres et d'utilisation des terres)

Chaque TCP au ROSELT présente une couverture végétale plus ou moins caractéristique immédiatement identifiable, soit par un examen in situ de ses constituants majeurs, soit par suite d'une interprétation de données issues de photographies aériennes ou d'imageries satellitaires (sous réserve de compléments par "vérité-terrain").

On s'attachera ainsi à formuler la diagnose des unités sur la base de critères faciles à exprimer, à estimer, sinon à mesurer.

DIAGNOSE DES FORMATIONS VEGETALES SUR DES UNITES HOMOGENES

L’identification des formations végétales reposent sur les 4 étapes suivantes :

a) Identification des types de végétaux dominants, lesquels constituent des strates de végétation facilement observables. Cela revient à distinguer :

• strates de "ligneux hauts", > 2 m, LH

• strates de "ligneux bas", < 2 m, LB

• strates "herbacées", H

b) Estimation des degrés de recouvrement (en % par rapport à la surface de l'unité), de chacune des principales strates (LH, LB, H) identifiées au point précédent.

23

c) Désignation des espèces végétales dominantes ou co-dominantes de chacune des principales strates : on donnera les noms scientifiques de 1 à 3 espèces par strate.

d) Désignation synthétique des formations végétales

STRATES Hauteur (m) Recouvrement (%)

Ligneux hauts (LH)

1ère espèce dominante

2nd espèce dominante

3ème espèce dominante

Ligneux bas (LB)

1ère espèce dominante

2nd espèce dominante

3ème espèce dominante

Herbacées (H)

1ère espèce dominante

2nd espèce dominante

3ème espèce dominante

NOM SYNTHETIQUE DE LA FORMATION VEGETALE : ……………………………………….

DIAGNOSE DES FORMES DE VEGETATION

Aux 3 groupes de critères qui permettent la diagnose des formations végétales, on ajoute un 4ème critère : le degré d'artificialisation. Celui-ci peut être déterminé conventionnellement sur la base d'une échelle de valeurs caractérisant l'intensité de l'impact des activités humaines, depuis les conditions les plus naturelles (faible intensité) jusqu'aux conditions les plus artificielles (forte intensité). On peut considérer l'échelle suivante :

(1) Artificialisation nulle ou très faible (par exemple un espace très protégé).

(2) Artificialisation faible : végétation seulement influencée par des pratiques de cueillette ou de prélèvements n'entraînant pas de modifications importantes.

(3) Artificialisation assez faible : activités humaines pouvant influencer notablement la dynamique du système végétal, mais dont la capacité de résilience est préservée.

(4) Artificialisation moyenne : activités humaines comportant l'introduction d'espèces végétales (agriculture et sylviculture extensives).

(5) Artificialisation assez forte : agriculture et sylviculture intensives.

(6) Artificialisation forte : agriculture et sylviculture à très forts intrants, y inclus les systèmes irrigués.

24

(7) Artificialisation très forte : végétation de parcs, jardins, serres…

La nomenclature des formes de végétation (= formation végétale + degré d'artificialisation) est ainsi spécifique à l'échelle de chaque terroir, de chaque éco-région pour chaque TCP. Elle est l'une des contributions essentielles à la détermination correcte de l'occupation des terres ("land cover").

DEGRE D’ARTIFICIALISATION :…………………………………………………………………

DIAGNOSE DE L’OCCUPATION DES TERRES

Préciser l’occupation des terres : …………………………………………………………………….

1C - CRITÈRES RELATIFS AUX TERRES ET AUX SOLS : TYPOLOGIE ÉDAPHIQUE (s.p.)

• Position oro-topographique / forme de terrain du TCP : …………………………………

(ex : ensemble de glacis de piémont, d'un dispositif de collines de moyenne altitude" ; ou bien : "dépressions endoréiques ceinturées par des systèmes dunaires en réseaux")

• Substrats géologiques affleurant du TCP : ……………………………………………….

• Formations superficielles dominantes du TCP : …………………………………………...

• Caractéristiques des sols du TCP : ………………………………………………………….

1D - CRITÈRES POUR LA CARACTÉRISATION DES SYSTÈMES DE RESSOURCES ET D'USAGES

• Ressources non renouvelables (minéraux, combustibles et eaux fossiles)

• Ressources renouvelables sans réserve (énergie du soleil, vent...)

• Ressources renouvelables sous conditions :

o abiotiques (eau, éléments minéraux nutritifs…)

o végétales

o animales

o écosystèmes (habitats, terres, sols, paysages) avec interaction entre ressources biotiques et abiotiques

• Ressources liées aux systèmes humains

• Analyse des interactions entre "ressources-usages-droits"

Au cours de la procédure de labellisation, chaque TCP fera l'objet d'une tentative de réponse aux interrogations suivantes :

1) Quelle est la liste des principales ressources non renouvelables ou renouvelables ?

2) Quelle est la liste des principaux usages actuels ou des prélèvements, de telle ou telle fraction des ressources disponibles ?

3) Quels seraient les usages potentiels envisageables de certaines ressources ou parties de ressources (cf. contrainte du développement durable) ?

25

4) Quels sont les types de droits qui sont associés à l'espace, aux principales ressources et aux principaux usages ?

1E - CRITÈRES POUR LA CARACTÉRISATION DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

Le but est d'appréhender la diversité biologique, selon divers niveaux, en se servant dans un premier temps des unités de végétation (formations végétales, formes de végétation…) comme "strates d'échantillonnage pertinentes" pour un suivi éventuel de la dynamique de la biodiversité (= variations dans l'espace et dans le temps).

On doit bien avoir présent à l'esprit que la biodiversité s'exprime pour tous les êtres vivants, (végétaux, animaux, microorganismes) et aux divers niveaux de l'organisation du monde vivant, que nous rappelons ci-après succinctement :

• diversité génétique : intrapopulationnelle, interspécifique

• diversité spécifique : floristique, zoologique, microorganisme

• diversité des groupes fonctionnels : groupes écologiques, guildes…

• diversité au niveau des communautés et des peuplements : phytocénoses, zoocénoses, microbiocénoses…

• diversité au niveau des écosystèmes: en relation avec les habitats ou types de milieux

• diversité au niveau des écocomplexes : paysages écologiques…

• diversité au niveau des écorégions : biome des zones arides (cf 1A ci-dessus).

Ces appréciations de la diversité biologique concernent aussi bien les taxons naturels ou sauvages, que les formes domestiquées : variétés culturales traditionnelles, cultivars, races et provenances des arbres forestiers, pour les végétaux ; races animales domestiquées de longue date, ou en voie de domestication et d'amélioration zootechnique

Au cours de la procédure de labellisation, pour chaque TCP du ROSELT, on s'attachera à exprimer, dans la limite des connaissances acquises, l'originalité de telle ou telle partie de chaque TCP, en regard des divers niveaux d'appréhension de la diversité biologique. On mettra l'accent sur la liste des espèces, des groupes d'espèces, des communautés ou des peuplements, des écosystèmes et des paysages qui relèveraient de décisions déjà prises ou attendues de protection, de sauvegarde ou de régénération.

Il s’agira de décrire les éléments de la diversité suivants :

• Diversité floristique

• Diversité faunistique

• Listes des espèces à protéger

• Listes des espèces en danger

• Groupes fonctionnels à préserver

• Ecosystèmes à préserver

• Liste des plantes cultivées locales à préserver

• Liste des races animales locales à préserver

26

Il est aussi possible de préciser s’il existe :

• une stratégie nationale de conservation de la biodiversité ?

• une liste rouge d’espèces (type UICN) ?

• des aires protégées / zones mises en défends sur le TCP ?

• des périmètres de protection sur le TCP (ex : parc naturel) ?

1F - CRITÈRES POUR APPRÉCIER LA FONCTIONNALITÉ ÉCOLOGIQUE

Indiquer succinctement les mécanismes et les processus qui caractérisent le fonctionnement des systèmes écologiques et des systèmes agro-écologiques, considérés comme les plus importants, ou les plus significatifs, du TCP.

Utiliser les notations suivantes pour chaque unité (formation végétale) afin de juger de leur pertinence :

**** Excellent

*** Très bon

** Bon

* Faible

(*) Très faible

T En cours de traitement

- Pas d'information.

Unité 1 Unité 2 Unité 3 Unité 4

1. Bilans bio-énergétiques (s. l.)

2. Cycles biogéochimiques (s. l.)

3. Bilans trophiques

4. Bilans hydriques

5. Groupes fonctionnels d’espèces (bofinication ou détérioration des habitats)

6. Conséquences fonctionnelles des feux de végétation et des pratiques culturales ou de gestion des ressources biologiques

7. Dynamique des populations, des communautés et des peuplements, des paysages complexes : conditions de résilience, de métastabilité, successions écologiques

8. Caractérisation des dysfonctionnements : désertisation, déforestation, banalisation des paysages végétaux, steppisation, savanisation, érosion des sols, salinisation, baisse de la fertilité... avec risques d'atteinte de seuils d'irréversibilité ou de seuils de rupture

27

9. Processus permettant d'envisager la réhabilitation, la restauration, la transformation des systèmes écologiques en vue de les intégrer dans des modèles de développement durable

10. Processus des productions agricoles, pastorales, forestières, et autres…

11. Impacts des pathogènes, des fléaux biologiques

12. Impact de la techno-socio sphère

2 - ACQUIS ET CAPACITÉ SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES

Les acquis scientifiques et techniques peuvent être appréciés à partir d'une analyse critique de la documentation ad hoc existante.

La capacité scientifique et technique peut être évaluée en fonction des activités de recherche (R), de recherche-développement (R-D) ou de recherche-action (R-A) actuellement développées sur le TCP.

Il est donc proposé de conduire séparément ces deux types d'analyse.

2A - ACQUIS ET CAPACITÉ SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES

Utiliser les notations suivantes pour réaliser une analyse critique des acquis scientifiques et techniques du TCP (pertinence) :

**** Excellent

*** Très bon

** Bon

* Faible

(*) Très faible

T En cours de traitement

- Pas d'information.

Tableau a. Acquis scientifiques et techniques relatifs à chaque TCP

Type d’ouvrage Pertinence

1. Bioclimats (y inclus agroclimats)

11. Données météo de base

12. Synthèses

2. Végétation / Occupation des terres

21. Formations végétales

28

22. Formes de végét. / Occup. terres

23. Utilisation des terres (s.l.)

24. Cartogr. Vég. / Occup. terres

3. Terres et sols

31. Formes de terrain

32. Données géol. de base

33. Données géomorph. de base

34. Données pédologiques de base

341 Descriptives / Cartogr.

342 Fonctionnelles

343 Typologie des sols

35. Dysfonctionnements terres / sols

36. Autres (préciser) :

4. Ressources

41. R. non renouvelables

42. R. renouv. sans réserve (soleil, vent)

43. R.R. conditionnelles (eau, minéraux)

44. R.R.C. végétales

45. R.R.C. animales

46. R.R.C. écosystèmes, paysages

47. R. liées aux systèmes humains

5. Usages (des ressources)

51. Usages actuels des ress. nat.

52. Usages actuels des ress. artif.

53. Usages potentiels

6. Systèmes fonciers

61. Droits de propriété

62. Droits d'usage

63. Autres

29

7. Systèmes socio-économiques (s.l.) et systèmes de production

8. Systèmes de relations entre écosphère et techno-sociosphère (s.l.)

9. Diversité biologique

91. Diversité floristique

92. Diversité faunistique

93. Liste d'espèces à protéger

94. Liste d'écosystèmes à protéger

95. Liste de paysages à protéger

96. Existence de statuts d'espaces à protéger

97. Végétaux cultivés à sauvegarder

98. Races animales à sauvegarder

99. Systèmes complexes à préserver (ex. légumineuse + rhizobium ; arbre/herbe…)

• Autres (stratégies de la conservation…).

10. Fonctionnalité écologique (S.L)

10.1 Bilans bioénergétiques (S.L.)

10.2 Cycles biogéochimiques (S.L.)

10.3 Bilans trophiques

10.4 Bilans hydriques

10.5 Groupes d'espèces fonctionnels

10.6 Feux de végétation

10.7 Dynamique de populations,

de communautés, de peuplements,

de paysages

10.8 Successions écologiques

10.9 Dysfonctionnements (préciser)

10.10 Réhabilitation, restauration

10.11 Systèmes de production (s.l) (écol.)

10.12 Productions agricoles (s.l.)

30

10.13 Productions pastorales (s.l.)

10.14 Productions forestières (s.l.)

10.15 Autres productions

10.16 Impacts des pathogènes, fléaux biol.

NB1 : Etablir une liste des références bibliographiques complète

NB2 : Constituer pour chaque TCP labellisé un fonds documentaire complet qui devra intégrer un Système Documentaire approprié.

31

2B - CAPACITÉ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

Utiliser les notations suivantes pour réaliser une analyse critique des capacités scientifiques et techniques du TCP (pertinence) :

**** Excellent

*** Très bon

** Bon

* Faible

(*) Très faible

T En cours de traitement

- Pas d'information.

L'application du barème d'évaluation se fera dans la colonne (a). On propose de compléter cette évaluation par une indication (b) relative au TYPE D'ACTIVITES, à l'aide du code suivant, qualifiant les activités de R, R-D, et R-A :

D Descriptives (inventaires, cartographie…)

E Expérimentales (in situ, ex situ )

F Fonctionnelles (in situ, ex situ )

LD Lutte et prévention contre la désertification

M Modélisation

P Productions (agricoles, pastorales, forestières…) et développement

R Réhabilitation / restauration

SU Surveillance / veille

SY Synthèses (préciser)

Z Aide à la décision (s.l.)

Tableau b. Capacité scientifique et technique relative à chaque TCP

Projets en cours ou à venir Type d’activités Pertinence

1 Titre du projet

2

3

n

3 - CAPACITÉ LOGISTIQUE ET OPERATIONNELLE

32

Pour chaque TCP, identifier la capacité logistique et opérationnelle des pays et leur prédisposition à confirmer, et à soutenir, des activités en rapport avec les objectifs de la surveillance environnementale.

Utiliser les notations suivantes pour réaliser une analyse critique des capacités logistique et opérationnelle du TCP :

**** Excellent

*** Très bon

** Bon

* Faible

(*) Très faible

T En cours de traitement

- Pas d'information.

Tableau c. Capacité logistique et opérationnelle

Pertinence Pertinence

1 Appréciation sur la continuité des programmes et des projets (R, R-D, R-A)

6

Responsables administratifs (s'il y a lieu) :

• noms, titres et adresses complètes

2

Infrastructures et équipements existants (voies d'accès au TCP ; possibilités d'accueil ; logement, bureaux, labo ; stations de terrain contrôlées et équipées pour des observations et des mesures pluri-annuelles ; station météo ; matériel de labo ; matériel informatique ; moyens de communication (téléphone, fax…) ; moyens de transport ; possibilités d'utilisation des données de la télédétection, etc.

7

Composition et qualification du personnel scientifique et technique impliqué par les projets et les programmes en cours d'exécution, en rapport avec les objectifs du ROSELT/OSS

3 Institutions de recherche scientifique et technique et institutions gestionnaires

8

Moyens financiers mobilisés (équipement / fonctionnement) :

• au plan local et national

33

impliquées :

• liste des institutions, adresses

• aux plans de la coopération bilatérale, multilatérale, internationale

4

Programmes, projets, réseaux existants :

• liste et, si possible, ultérieurement : descriptifs détaillés.

9

Partenaires institutionnels dans le pays (coopération interinstitutionnelle)

5

Responsables scientifiques et techniques des projets et programmes (R, R-D, R-A) en rapport avec les objectifs du ROSELT/OSS

• noms, titres et adresses complètes des principaux responsables.

10

Partenaires institutionnels hors du pays (à justifier) :

• dans la sous-région

• hors de la sous-région

34

Annexe 3

AMELIORATION DE LA RESILIENCE

DES POPULATIONS SAHELIENNES AUX MUTATIONS ENVIRONNEMENTALES

PRISE EN COMPTE DES CHANGEMENTS DE L’ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DANS LES POLITIQUES

ET PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT

Elaboration de l’état de référence des observatoires

(Consultation Nationale)

TERMES DE REFERENCE

Octobre 2013

Bd du Leader Yasser Araf at - BP 3 1 - 1 0 8 0 Tunis Cedex – Tél. : (+ 2 1 6 ) 7 1 2 0 6 6 33 – Fax : (+ 2 1 6 ) 7 1 2 0 6 6 36 E-mail : [email protected] – URL : w w w .oss-online.org

Introduction

La désertification, le changement climatique et la perte de la biodiversité représentent des problématiques graves pour les régions arides, semi-arides et subhumides sèches de l’Afrique et notamment dans les pays Circum-Sahariens. Afin de faire face à ces fléaux, les conventions post Rio s’accordent sur la nécessité de disposer d’une bonne infrastructure informationnelle sur la dynamique des processus écologiques, agro-écologiques et socio-économiques.

La collecte et la diffusion de données pertinentes, précises et actualisées sont d’une importance capitale pour améliorer la connaissance de l’environnement. Disposer rapidement de la donnée est une condition indispensable pour le développement de stratégies et de politiques efficaces en vue de l’adaptation au changement climatique, de la lutte contre la désertification et de la protection de l’environnement de manière générale.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet REPSAHEL mené par l’Observatoire du Sahara et du Sahel et dont l’objet est l’Amélioration de la résilience des populations sahéliennes aux mutations environnementales. Il a pour objectif principal d’améliorer les conditions d’existence des populations de l’espace sahélien à travers le renforcement de leur résilience aux mutations environnementales, au changement climatique en particulier, et à travers une meilleure gestion des ressources naturelles. Il vise à développer et/ou renforcer les dispositifs et outils de surveillance environnementale au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest en valorisant les acquis méthodologiques et techniques développés par l’OSS dans le cadre de ROSELT1 (premier réseau régional africain d’institutions en collaboration Sud-Sud-Nord pour le partage des compétences et des connaissances) et des DNSE2.

De cet objectif principal, émanent les objectifs spécifiques suivants :

Intégration des changements environnementaux dans les politiques et les planifications sectorielles ; Renforcement des systèmes de suivi-évaluation à travers l’adaptation et la valorisation des produits

de la surveillance environnementale ; Instauration de mécanismes et renforcement des outils permettant une meilleure implication des

populations dans la résolution des problèmes environnementaux (planification, mise en œuvre et suivi-évaluation).

Afin d’atteindre ces objectifs, le projet REPSAHEL a été structuré autour de quatre composantes principales :

Composante 1 : Mise en place des outils de surveillance et de caractérisation environnementale Composante 2 : Diffusion et Circulation de l’information à travers le renforcement et la

diversification des canaux Composante 3 : Intégration et appropriation des résultats par les politiques et les acteurs concernés Composante 4 : Renforcement du rôle de la population dans le processus décisionnel en vue d’une

meilleure prise en compte de ses capacités et de ses attentes

1 ROSELT : Réseau d’Observatoires de Surveillance Ecologique à Long Terme

2 DNSE: Dispositif National de Surveillance Environnementale

1

Le projet REPSAHEL est mis en œuvre dans sept pays africains concernés par l’Initiative de la Grande Muraille Verte : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad. Outre les objectifs cités ci-avant, le projet devrait permettre également de doter les pays et organisations Ouest africaines d’outils de suivi et d’observation environnementale en appui à leurs stratégies de développement durable, à travers les politiques agro-sylvo-pastorales et les programmes de gestion des ressources naturelles.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet REPSAHEL et capitalisant l’expérience de son programme ROSELT, l’OSS, via le soutien de la DDC-Suisse, appuie les sept pays concernés par le projet dans la mise en œuvre et le renforcement de la surveillance environnementale. En effet, la collecte de données dans le cadre de REPSAHEL est basée sur des observatoires de surveillance environnementale, représentatifs des principaux écosystèmes de chaque pays.

Ce dispositif permettra d’évaluer régulièrement les facteurs moteurs et les pressions qui agissent sur les ressources naturelles des différents écosystèmes. Il permet ainsi de soutenir les stratégies nationales de gestion des ressources naturelles. Cette surveillance environnementale sera faite à travers l’élaboration d’indicateurs identifiés notamment à partir du kit minimum de données ROSELT et dont l’extrapolation, à partir des données collectées au niveau local, facilitera l’analyse de l’état de l’environnement à l’échelle nationale.

Objectif de l’étude

L’objectif global de l’étude est de faire l’état de référence au niveau des observatoires nouvellement identifiés et qui seront intégrés au réseau d’observatoires pour la surveillance environnementale, aux niveaux national et régional.

L’état de référence est indispensable pour les comparaisons diachroniques et l’analyse de l’évolution des écosystèmes et des stratégies d’utilisation et d’exploitation des ressources naturelles par les populations. L’état de référence doit aussi permettre de confirmer la pertinence des données à collecter et des indicateurs à calculer régulièrement pour la surveillance environnementale en appui à la mise en œuvre des stratégies nationales et des accords multilatéraux environnementaux (AME).

Spécifiquement, ce travail ciblera en particulier :

La réalisation d’une monographie complète (voir encadré 1 en Annexe) de ces observatoires aux plans agro-écologique, climatique et socio-économique et ce, en utilisant toutes les études réalisées par le passé et toutes les bases de données existantes, y compris un inventaire des données existantes ;

La proposition des institutions responsables pour chaque observatoire et celles à impliquer dans la mise en œuvre des activités ;

La proposition d’un kit de données à collecter, y compris l’organisation des informations destinées à alimenter un futur tableau de bord de l’environnement, conçu à partir du système d’indicateurs ;

La proposition d’une démarche pour la collecte régulière des données.

Contenu de l’étude

L’activité d’établissement de l’état de référence des observatoires se doit d’évaluer la situation existante en couvrant les domaines écologiques et socio-économiques selon une approche systémique, en y prônant notamment le rôle de l’homme.

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Le consultant abordera à la fois les questions relatives au milieu naturel en tant qu’espace ou territoire, et l’homme qui l’occupe ainsi que les mécanismes et les moyens mis en place pour le gérer.

L’analyse de l’état de l’observatoire s’appuiera sur des informations existantes rassemblées à partir d’éléments bibliographiques et cartographiques. Un état des lieux de ces informations et un diagnostic rapide devront être effectués dans un premier temps afin de déterminer les éléments du diagnostic à compléter ou à approfondir avant d’entamer l’élaboration d’un bilan diagnostic pertinent.

Le consultant procédera également à une collecte d’informations auprès des habitants de la zone, et il travaillera à cet effet en étroite collaboration avec l’autorité compétente chargée de la gestion actuelle du site. Le consultant est invité à exploiter l’ensemble des documents officiels (recensements, cartes…), les archives de projets, les travaux scientifiques, les données des services techniques (Agriculture, Génie rural, dispensaires ou centres vétérinaires…). La démarche à suivre doit être basée sur une approche historique permettant de réaliser une photographie exhaustive et à jour de la situation environnementale.

Ce bilan permettra de disposer d’une base d’informations actualisées claires et directement utilisables dans le cadre de la surveillance environnementale, en particulier :

i) les informations concernant le milieu naturel : spécificités météorologiques, biodiversité y compris les écosystèmes, ressources naturelles, paysages ;

ii) les données socio-démographiques et économiques actuelles et prospectives du site y compris les populations (villages et leur histoire) et son évolution, les activités économiques, les modes d’exploitation traditionnels du site, le droit foncier et la gestion des ressources naturelles ;

iii) les données institutionnelles : les autorités et leurs prérogatives ainsi que les services techniques concernés.

iii) les perceptions de la population par rapport au changement climatique (perception des tendances de changement, degré de sensibilité et vulnérabilité des populations aux phénomènes naturels extrêmes);

iv) l’état des lieux des nuisances, des impacts et des tendances.

Cet exercice permettra d’établir un inventaire des données existantes et l’organisation des informations destinées à alimenter un futur tableau de bord de l’environnement, conçu à partir du système d’indicateurs.

Dans le cadre des présents Termes de référence, le consultant est invité à dresser le diagnostic et l’évaluation des problématiques liées à l’environnement en tenant compte des interactions existantes entre les différentes composantes du milieu. Afin d’élaborer un bilan diagnostic complet et dans l’objectif d’établir les liens entre les causes et les effets des problématiques relevées, permettant aux décideurs d’orienter leurs politiques en termes de priorités et d’efficacité, le consultant pourra se baser sur les modèles développés par l’OCDE, tel que le modèle PER «Pression – Etat – Réponse», qui a été amélioré en introduisant la notion d’impacts, d’où le modèle DPSIR

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«Drivers-Pressures-State-Impacts-Responses» (Agence Européenne de l'Environnement) (voir encadré 2 en Annexe).

Le modèle DPSIR distingue d’une part les acteurs (Drivers) et les pressions (Pressures) engendrées par les activités de ces drivers, et d’autre part les impacts sur les personnes (Impacts) et les modifications de l’état de l’environnement (State). Il précise également les liens entre les étapes et situe davantage d’éventuels goulets d’étranglement. Depuis le Sommet de la Terre (Rio, 1992), la notion de durabilité est devenue incontournable dans toute stratégie de développement. Le modèle DPSIR n’échappe pas à la règle : il comporte des éléments qui relèvent de la perception du développement en termes de durabilité et de transversalité. Le modèle DPSIR est de plus en plus fréquemment utilisé pour clarifier et classer l’information environnementale.

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Le modèle offre une vision d’ensemble de chaque problématique considérée. Il est possible d'y placer l'ensemble des indicateurs liés à la problématique étudiée. Une importance particulière doit être accordée aux indicateurs utiles pour la surveillance environnementale et répondant aux attentes des partenaires œuvrant dans le cadre des accords multilatéraux sur l’Environnement, la CCD, la CBD et la CCC, en particulier.

Pour la réalisation des états de référence au niveau des observatoires, il est fortement recommandé de recourir aux :

Méthodes développées par le programme ROSELT/OSS et aux résultats de ces travaux aux différents niveaux ;

Documents nationaux de référence en rapport avec le suivi et la gestion de l’environnement (PAN/LCD, PANA…) ;

Méthode de diagnostic développée par l’OCDE (Méthode DPSIR) Résultats de l’étude sur l’apport du DNSE aux trois AME ; Autres documents scientifiques et techniques officiels et pertinents.

Au besoin, des enquêtes complémentaires de terrain pourront être menées.

Produits attendus

Le consultant devra fournir les documents et produits suivants :

Rapport/Monographie sur l’état de référence environnemental, socio-économique et institutionnel (50 pages au maximum). Le document sera édité en 3 exemplaires et livré au format numérique (CD/DVD-ROM).

Base de données au format numérique (Excel, Access ou autres) pour l’intégration et l’archivage des données. La base de données sera livrée sur support numérique en trois exemplaires munis de leurs notices d’utilisation.

Qualification des consultants

L’étude sera réalisée par une équipe pluridisciplinaire de quatre (4) consultants dont la composition de l’équipe est la suivante :

Un Environnementaliste, chef d’équipe ; Un Ecologiste ; Un Socio-économiste ;

Durée

La durée de l’étude est fixée à quarante cinq jours répartis sur 90 jours à partir de la date de la signature du contrat entre l’OSS et le consultant retenu.

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Encadré 1

Exemple Monographie d’état de référence standard Sélection du site (fiche signalétique) Localisation du site Contexte juridique et foncier Statuts fonciers Droits et servitudes Statuts du site Autres plans Organisation de la gestion actuelle Structures de gestion Responsabilités & personnel Caractéristiques physiques Climat Géologie & géomorphologie & Sols Hydrologie Eaux de la nappe Eaux de surface : irrigation et drainage Caractéristiques écologiques Habitats naturels Flore Faune Invertébrés Poissons Amphibiens et reptiles Oiseaux Mammifères Caractéristiques socio-économiques Historique d’occupation Démographie Diversité ethnique et culturelle Organisation de la population Usages dans le site Conservation Agriculture et élevage Foresterie Tourisme & loisirs Chasse Pêche

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Cueillette Activités extractives Utilisation de l'eau Educations, démonstration & recherche Autres usages (urbanisation, industrie, …) Usages extérieurs ayant une influence sur le site Aspects économiques et populations Evolution de l'usage des sols Patrimoine culturel Paysages Analyse des parties prenantes / Influence et perceptions Références Bibliographie Sources & bases de données Couverture cartographique Photographies aériennes

Encadré 2

Le modèle DPSIR «Drivers-Pressures-State-Impacts-Responses»

Le modèle DPSIR distingue d’une part les force motrices (Drivers : Une activité anthropique qui peut avoir un effet sur l'environnement. Ces « forces motrices » représentent les causes fondamentales des pressions) et les pressions (Pressures : l'action directe de la force motrice) engendrées par les activités de ces drivers, et d’autre part de l’état de l’environnement (State : ’état du milieu récepteur ) et les impacts sur les systèmes exposés(Impacts : L'effet direct ou indirect de la pression sur l'environnement dans le temps et dans l’espace) et les réponses politiques (responses : les mesures prises pour améliorer l'état. Ces actions correctrices peuvent viser les pressions ou les forces motrices). ). La méthode DPSIR permet en effet d’établir une meilleure logique et une continuité entre les éléments du diagnostic. Ce qui permettra ultérieurement l’utilisation des données issues de la surveillance environnementale dans les processus de prise de décision ainsi que la sensibilisation et l’implication de la population.

Le modèle offre une vision d’ensemble de chaque problématique considérée et il est possible d'y placer l'ensemble des indicateurs liés à la problématique étudiée.