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Tahiti, 1834-1984. Cent cinquante ans de vie chrétienne en Église by Paul HodéeReview by: Émile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 32e Année, No. 64.2 (Jul. - Dec., 1987), pp. 287-288Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30129160 .

Accessed: 16/06/2014 13:49

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BULLETIN DES OUVRAGES

Charlier dans Aufstieg und Niedergang der rimischen Welt, II, Prinzipat, 4, p. 200-09), qui livrent une image bien plus complete et fiable que La Tombe gallo-romaine de J.-J.H., dont la reproduction ne contient ni modification, ni addendum ou compl6ment bibliographique.

D'ailleurs, mtme si on se limite A la concep- tion de l'A., I'absence de toute mise A jour est incompr6hensible, car nos collections d'ins- criptions et de monuments fun6raires - et bien entendu la bibliographie sur ces sujets - se sont trbs consid6rablement enrichies depuis 1951. De surcroit, la synth~se de J.-J.H. n'6tait pas exempte de d6fauts. Sans compter les nombreuses erreurs mat6rielles (relev6es p. ex. par H. Von Petrikovits dans Gnomon, 1952, p. 472-80), dont aucune n'a 6t6 corrig6e, le recours trop confiant aux statistiques, les cri- thres de datation des monuments 6tudi6s, les id6es personnelles de l'A. sur l'art des provinces romaines ou ses interpr6tations du symbolisme fundraire n'emportaient pas - et continuent de ne gubre emporter - la conviction. Lour- dement grev6s par les theories sur l'influence conqu6rante des religions dites gr6co-orienta- les, notamment du culte de Cybble, et par I'imaginaire de Fr. Cumont, les jugements et les interpr6tations de J.-J.H. sont rarement acceptables tels quels, et souvent d6pass6s, comme l'est 6galement le traitement du pro- blame des survivances celtiques dans les Gaules.

La r66dition de ce volume sans aucune mise A jour suscite en fin de compte plus de ques- tions sur la politique 6ditoriale frangaise que sur le problkme de la tombe gallo-romaine. II y a une trentaine d'ann6es, ce livre pouvait 6tre utile pour 6tablir un fichier des sources et des problkmes concernant les monuments fun6- raires. Aujourd'hui il a meme perdu cette qualit6. N'aurait-il pas mieux valu le faire r6crire ?

John Scheid.

The Children's God. Chicago (Ill.), The Uni- versity of Chicago Press, 1986, 165 p.

64.275 HELLER (David).

D'embl6e, ce petit livre dit sa volont6 d'etre ( illustrative n et non ( conclusive v. Quicon- que a la moindre id6e que la recherche scienti- fique vise A isoler des variables - fiht-ce, 6vi- demment, pour 6tablir leurs modbles d'inter- action - percevra l'audacieuse hypothtse qui

est faite en faveur d'une variabilit6 intra-groupe tendanciellement nulle en constatant que les 40 enfants examines sont 6chantillonn6s en fonction du sexe (deux modalit6s), de l'appar- tenance religieuse (quatre modalit~s : catholi- que, juif, protestant, hindouiste), Age (trois modalit6s). Aux quarante enfants, on propose six epreuves: "naming the deity"; "drawing the deity"; "storytelling about the deity"; "playing the deity" (le sujet est invite A agir < comme s'il 6tait Dieu w A l'6gard d'une collec- tion de poup6es) ; "questions about the deity"; "letter to the deity". Aucune m6thode pr6cise n'est 6voqu6e pour expliquer comment l'infor- mation a 6t6 trait6e. Les facteurs d'ordre ne sont 6videmment pas pris en consid6ration. Un certain nombre de ( themes w sont pour- tant d6gag6s (toujours A facteur simple). L'au- teur a publi6, par ailleurs et en collaboration, un ouvrage sur "The Pleasures of Psychology", dont nous avouons tout ignorer.

Jean-Pierre Deconchy.

Tahiti, 1834-1984. Cent cinquante ans de vie chr6tienne en lEglise. Paris-Fribourg, Ed. Saint-Paul, et Tahiti, Archev6ch6 de Papeete, 1983, 702 p.

64.276 HODIE (Paul).

Pr~tre du diocese d'Angers, l'auteur a une double formation en sciences naturelles et en sciences de l'6ducation. Ce n'est pas un histo- rien de m6tier, et on le sent. II est all6 aux sources (abondantes: archives publiques et archives missionnaires), mais il n'a pas l'art du r6cit ; il ne cache pas les problkmes, mais il lui manque parfois le sens des questions ou simplement de leur 6tat. II se r6p~te facilement, avec chaque fois des 616ments nouveaux, ce qui ne facilite pas une lecture intelligente. II a le sentiment aigu d'une continuit6 dans la politique anticl6ricale de la France : de Louis- Philippe A l'apaisement de l'entre-deux-guer- res, A partir de 1922. Mais il ne distingue pas comme il conviendrait entre le pouvoir du gouverneur, les d~crets minist~riels, les d~ci- sions du Parlement. Tracasseries et conflits locaux r6vblent un 6tat d'esprit dont les don- n6es permanentes ne suffisent pas A d~finir un projet politique. La s6paration de 1905 est A distinguer soigneusement des mesures anticongr6ganistes qui n'ont rien A voir, en droit, avec elle. D6clarer (Poincard, 1922) que la loi de s6paration ne s'applique pas aux Territoires frangais d'Oc6anie, c'est reconnaitre

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

un fait incontestable, mais non, du meme coup, < la 16galit6 des missions > : il y a bien eu, jusqu'au d~cret Mandel de 1939, ce < vide juridique > dont parle P.H. Enfin, malgr6 le sous-titre, qui ne le dit pas, malgr6 essentiel- lement deux chapitres consacr6s A e'6vangeli- sation protestante, c'est de l'E~glise catholique qu'il s'agit ici. Et malgr6 le titre, trop restrictif, Tahiti, c'est ici l'Oc~anie orientale : la Polynbsie frangaise, aujourd'hui TOM avec un statut d'autonomie interne, ses deux langues offi- cielles (le frangais et le tahitien), et deux dioc&- ses catholiques dont les 6v~ques sont observa- teurs A la Conference episcopale de France.

Toutes ces remarques en contrepoint ne font que souligner le grand int6r~t de ce volume. Son auteur connait bien l'Oc6anie, ot il tra- vaille et vit depuis 1973, sur laquelle il a publi trois livres (de gbologie et de gbographie). I1 connait de l'int6rieur le sujet dont il traite ici, et sur lequel on ne posside rien d'6quivalent. Il sait envisager les grands probl~mes auxquels se trouve affront6e l'Eglise catholique sur ce territoire: en t6moigne une annexe sur < L'homme et le travail en Polyn6sie frangaise. Elkments pour une r~flexion socio-culturel- le ,. Tableaux, cartes, 6tats, chronologie, tout y est.

En fin de compte, l'A. n'est pas seul A porter la responsabilit6 de ces insuffisances : l'histoire des missions est classiquement r6put6e chapi- tre de l'histoire religieuse, tandis que l'histoire coloniale ne s'int~resse gubre A ses aspects religieux, sauf A parler des conflits locaux entre missionnaires, colons, administrateurs et militaires. I1 nous manque encore une 6tude sur la politique religieuse frangaise depuis la R~volution telle qu'on pouvait la concevoir et la d6finir de Paris pour ces nouvelles posses- sions. Ind6pendamment des changements de regimes ou de majorit6, le probl~me 6tait le suivant: pour les anciennes colonies, (d'avant 1789), avait 6t6 institu6 un clerg6 colonial >, confib aux Spiritains, congr6gation autoris6e; dans les nouveaux territoires, op6- raient des congregations non reconnues et 6trang~res au cadre concordataire. Le mot est jet6 : c'est un clerg6 ultramontain, tout d6vou6 A Rome; ce n'est pas un clerg6 national. A la limite, on est ainsi conduit A penser que la France n'a jamais eu de politique coloniale religieuse; si l'anticlbricalisme n'est pas un article d'exportation, elle a bien export6 un module de rapport entre l'Eglise et l'E]tat oti les congr6gations n'ont jamais trouve ou requ de place.

Emile Poulat.

64.278 HORST (Irvin Buckwalter), 6d. The Dutch Dissenters. A Critical Companion to their History and Ideas. Leyde, Brill, 1986, VII-233 p. (Kerkhistorische Bijdragen, XIII).

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Wegwijs in gelovig Nederland. Eeen alfa- betische beschrijving van Nederlandse kerken en religieuze groeperingen. (Trouver son chemin parmi les croyances des Pays-Bas. Une description alphab6tique des EIglises et des groupements religieux des Pays-Bas). Kampen (Pays-Bas), Kok, s.d., (1987), 279 p.

64.277 HOEKSTRA (E.G.), IPENBURG (M.H.).

La revendication du libre examen de la parole de Dieu et l'absence d'une Eglise d'ltat d~finissant une orthodoxie socialement contraignante ont conduit aux Pays-Bas A une proliferation du s6cessionnisme religieux, par- ticulibrement au sein du calvinisme : quelques centaines d'Eglises ou de communaut6s auto- nomes occupent la gamme des tendances allant des convictions les plus liberales A l'in- terpr~tation la plus rigoriste. L'oecum~nisme ne touche, pour le moment, que les Eglises constitudes, mais le fractionnement de la base a depuis peu 6galement atteint le monde catho- lique, tandis que les communaut6s et sectes non-chr6tiennes prolifZrent dans les marges de l'exp6rience religieuse. Le guide que voici recense au total plusieurs centaines d'Eglises, de communaut6s, de sectes, de tendances et de groupements religieux autonomes qui, chr&- tiens ou non et de quelque importance num6- rique qu'ils soient, existent ou ont r~cemment exist6 aux Pays-Bas. Pour chaque unite, un bref historique est donn6, suivi d'indications sur la position doctrinale, les structures, les dirigeants ou leaders spirituels, l'importance numhrique, le nombre de communaut6s loca- les, les liens avec d'autres groupements, et enfin de quelques indications bibliographi- ques (y compris sur les publications propres du mouvement). Un lexique ainsi que des tables de noms de groupements, de personnes et de termes religieux font de ce guide un instrument indispensable pour qui veut se retrouver dans la for~t de l'experience reli- gieuse d'aujourd'hui. Le souci d'objectivit6 des AA. transparait dans l'insertion d'un ar- ticle < <glise de Satan >, consacre A une soi- disante communaut6 nbo-parenne situ6e dans le quartier mal fam6 d'Amsterdam et servie par des pr~tresses nues qui se disent sorcibres. Le r6pertoire reste discret sur les rituels sexuels de cette ( Eglise ,...

Willem Friihoff.

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