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Brésil Guide business 2014 Édition Spéciale L’acteur clé de la logistique internationale

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BrésilGuidebusiness

2014

Édition Spéciale

L’acteur clé de la logistique internationale

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Le principal obstacle réside dans leprotectionnisme

dis que des médecins cubains sontarrivés au Brésil pour renforcer l’of-fre de soins. La plupart des éco-nomistes privés brésiliens sontcependant critiques : ils craignentl’annonce de nouvelles mesurespopulistes et demandent un ajus-tement des finances publiquespour lutter contre l’inflation. « Dansle contexte actuel, il va être encoreplus difficile d’adopter des mesuresimpopulaires » fait observer Alexan-dre Schwartsman, ancien directeurdes affaires internationale de laBanque centrale du Brésil (BCB)et consultant.Pour autant, personne n’anticipeune récession, ni une crisemajeure. Alexandre Schwartsmantable sur une croissance du PIBde 2 % et estime que le déficit dela balance des paiements courants(3,5 % du PIB en 2013) « n’estpas préoccupant ». Il est vrai quela BCB dispose d’un beau mate-las de réserves de change :374 milliards de dollars à fin juil-let 2013 ! En 2014, la hausse du

nomie brésilienne qui affectent sacompétitivité, notamment la fai-blesse du système éducatif. Dansle dernier rapport du World Eco-nomic Forum, le Brésil se classeau 89e rang (sur 148 pays) pourla santé et l’éducation primaire.« Une grande partie des revendi-cations des manifestants appa-raissent noir sur blanc dans ce rap-port » précise Christian Déséglise.Ces événements se sont produitsdans un contexte économiquecaractérisé par la faiblesse de lacroissance (+0,9 % en 2002) etune recrudescence de l’inflation(6,3 % actuellement en rythmeannuel). La popularité de la prési-dente, Dilma, Rousseff s’est effon-drée à un peu plus d’un an desélections présidentielles (octo-bre 2014).Pour répondre aux demandes desmanifestants, qui exprimaient unsentiment majoritaire de la popula-tion, le gouvernement brésilien alancé un programme de dévelop-pement des transports urbains tan-

Au cours des dernièressemaines, l’image desolidité des grandspays émergents, etnotamment du Brésil, a

été sérieusement écornée. La mon-naie brésilienne, le real, a décrochépar rapport au dollar, suite au chan-gement de cap de la politiquemonétaire américaine dans un sensrestrictif.Mais, au Brésil, un phénomène denature politico-sociale est venus’ajouter aux turbulences moné-taires : les manifestations organi-sées dans les principales villes bré-siliennes en juin 2013 afin dedemander une amélioration desservices publics (transportsurbains, santé et éducation) etdénoncer la corruption de la classepolitique« Les Brésiliens ont dit tout haut cequ’ils pensaient tout bas » affirmeChristian Déséglise, directeurd’HSBC Global Asset Manage-ment et spécialiste des BRICS.Les nouvelles couches de la popu-lation qui sont sorties de la pau-vreté ne veulent plus seulementconsommer : elles veulent aussides services publics de qualité.Curieusement, cette révolte renvoieaux problèmes structurels de l’éco-

EN COUVERTURE

Les turbulences monétaires et la grogne sociale du mois de juinont ébranlé l’image du Brésil mais n’ont pas véritablement affectéune économie qui tournait déjà au ralenti en raison d’un problèmestructurel de compétitivité. Pour autant, le Brésil reste un marchéporteur pour les entreprises françaises à condition de surmonterl’obstacle du protectionnisme : trouver un partenaire local ou s’im-planter sont la voie royale. Voici analyses, témoignages et avisd’experts sur le mode d’emploi.

BrésilGuide Business 2014

LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 3

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 5

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Eurodia s’appuie sur un partenairelocal et la filiale d’un sous-traitantfrançais

Le principal attrait du Brésil résidedans l’existence de réelles possi-bilités d’affaires. La société Eurodiaa gagné en décembre 2011 un pre-mier contrat clés en main : l’instal-lation d’une unité de valorisation dulactosérum pour la filiale brésiliennede Nestlé. Puis elle a signé deuxautres contrats pour l’installationd’unités de stabilisation tartriquedestinées à l’industrie du jus de rai-sin. Elle n’est pas implantée au Bré-sil mais s’appuie sur un partenairelocal brésilien et la filiale brésilienned’un sous-traitant français. « Nousavons pu intégrer du contenu localet présenter des offres compéti-tives » explique Bernard Gillery, pré-sident d’Eurodia, qui s’intéresseégalement au marché très promet-teur de la chimie verte.Les succès obtenus récemmentpar plusieurs grands groupes fran-çais (Thales, Latécoère, Technip,etc.) montrent que le Brésil est unmarché dont ne peut pas faire l’im-passe. Après une période de flot-tement, liée aux changements deprésidents de la République auBrésil (2011) puis en France(2012), la relation bilatérale a étérelancée en décembre 2012. Plusque jamais, le Brésil apparaîtcomme un vrai « marché du futur »pour les entreprises françaises.

Daniel Solano

tère des Finances a décidé récem-ment de ne pas renouveler des sur-lignes tarifaires. Longtemps réticentaux accords de libre-échange, leBrésil semble amorcer un virage,en raison, semble-t-il, du dyna-misme des pays de l’Alliance duPacifique (Chili, Colombie, Mexiqueet Pérou). « Il y a une vraie pressiondu Brésil pour relancer le proces-sus de négociation de l’accordentre la Mercosur et l’Union euro-péenne » affirme une source diplo-matique. « Il y a le sentiment au seindu patronat que le pays est retarden matière de libre-échange ».Mais même si cette inflexion seconfirme au cours des prochainsmois, il ne faut pas s’attendre àune ouverture soudaine du mar-ché. Car le protectionnisme traduiten fait la volonté du gouvernementde développer le tissu économiquelocal et d’appuyer la « montée engamme » de l’industrie par le biaisde la recherche-développement etde l’innovation. L’objectif est d’in-citer les entreprises étrangères às’associer avec des partenaireslocaux et à investir sur place, lalégislation brésilienne étant de cepoint de vue plutôt accueillantepuisqu’il n’y a pas de discrimina-tion selon la nationalité des action-naires, pourvu que ceux-ci résidenteffectivement au Brésil.

PIB pourrait être légèrement supé-rieure mais pas plus car la « crois-sance potentielle » du Brésil sesituerait, selon les économistes,aux alentours de 2,5 % par an enraison de la faiblesse du taux d’in-vestissement et des problèmesstructurels de compétitivité. « Il nefaut pas s’attendre, dans le meil-leur des cas, à une croissance detype asiatique au Brésil au coursdes prochaines années » note unexpert. Reste que cette croissance,même modeste, sera supérieure àcelle de la France. Et l’effet de tailled’un marché de 200 millions d’ha-bitants va continuer à jouer à plein,avec des évolutions très différen-ciées selon les secteurs, une autreoriginalité du Brésil. Le principalobstacle pour les PME réside dansle protectionnisme pratiqué par leBrésil.Aux droits de douanes élevés quifrappent les importations (jusqu’à35 % selon le code douanier duMercosur), notamment celles deproduits industriels, s‘ajoutent lestaxes qui s’empilent les unes surles autres, ce qui aboutit à renché-rir le prix final. Certaines autorisa-tions sont longues à obtenir (santé)ce qui complique encore plus l’ac-cès. Dans l’industrie pétrolière, desexigences en matière de contenulocal sont jugées « irréalistes » parles sociétés étrangères installéessur place. « La solution consiste àbudgéter les amendes à venir dansles offres » souligne le responsa-ble d’une société.Quelques signes timides d’amélio-ration pointent à l’horizon. Le minis-

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R I OG R A N D ED O S U L

S A N TAC ATA R I N A

M A T OG R O S S OD O S U L

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Recife

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Santo Antonio

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Ferrovia de IntegracãoOeste-Este

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Ferrovia Norte-Sul

TGV Campinas - São Paulo - Rio de Janeiro

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Ferrovia de integração do Centro-Oeste

Pré-salBassin de Santos

Les grands projets d’infrastructures

Modernisationdes aéroports

En construction

A l’étude ou en projet

Existante

VOIES FERRÉES (MARCHANDISES)

PROJET DE TRANSPORT URBAIN(METRO, TRAMWAY, ETC)

A l’étudeou enprojet

Stades de la coupe du monde de football 2014(construction et rénovation)

Hydrocarbures

Centralehydro-éléctrique

J.O. Rio 2016

En coursd’exécution

B O L I V I E

A R G E N T I N E

P A R A G U A Y

P É R O U

C O L O M B I E

V E N E Z U E L A

GUYANA

S U R I N A M GUYANEFR.

U R U G U A Y

Chantrieux

Superficie : 8,5 millions de km2Population : 201 millions (estim. 2013), 228 mil-lions en 2040Densité : 23,65 habitants/km2PIB : 2 253 milliards de dollars (2012)Variation du PIB : +0,9 % (2012)PIB par habitant : 11 462 dollars (2012)Taux d’inflation : +6,1 % (août 2013, sur an)Taux de chômage : 6 % (juin 2013)

Exportations : 242,6 milliards de dollars (2012)Importations : 223,2 milliards de dollars (2012)Balance commerciale : +19,4 milliards de dollars(2012)Récolte de grains : 169,1 millions de tonnes (2012)Production de pétrole : 2,15 millions de barils/jour(2012)Production d’automobiles : 3,43 millions de véhi-cules (2012)

CHIFFRES CLÉS

Sources : Institut brésilien de géographie et statistique (IBGE), Ministère du Développement, de l’industrie et du commerce exté-rieur (MDIC), Agence nationale du pétrole, du gaz naturel et des biocarburants (ANP), Association nationale des fabricants d’au-tomobiles (Anfavea) et Ubifrance.

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 76 LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans

PAYS & MARCHÉS Guide BusinessBrésil

ENTRETIEN AVEC

Pouvez-vous nousprésenter l’activité dugroupe Necotrans ?Créé en 1985 le groupe Neco-trans est un acteur clé de la logis-tique internationale avec un chiffred’affaires de plus de 900 millionsd’euros et 3500 collaborateursrépartis dans 105 agences. Pré-sent sur 5 continents et dans40 pays, Necotrans intervient,entre autres activités, dans la com-mission de transport, la manuten-tion portuaire et la logistique pétro-lière.

Grâce à ses implantations dansles plus grands ports et dans lespays enclavés, le Groupe proposeune offre globale de services inté-grés, depuis le lieu d’expéditionjusqu’à la livraison de la marchan-dise sur site. Fortement présentdans les pays émergents, Neco-trans est le 2ème réseau de logis-tique en Afrique.

Comment voyez-vousles perspectives dedéveloppement duGroupe ?La stratégie de développement duGroupe repose sur la qualité etl’efficacité de nos prestations etsur un engagement à long termevis-à-vis de nos clients. Pour celale siège parisien s’est doté d’unestructure centrale plus solide quicompte aujourd’hui une quaran-taine de personnes.

Par ailleurs, les flux Asie-Afrique,concernant notamment le pétroleet le gaz, étant en fort développe-ment, le Groupe est présent enChine, à Singapour, en Thaïlande,en Inde et en Corée du Sud.

Dans le reste du monde, Houstonest une place incontournable pourles activités pétrolières. Le Canadaconstituera le 40ème pays danslequel Necotrans est présent, avecl’ouverture d’une agence àToronto. En Europe du Nord, Aber-deen est un pôle important pourles opérations pétrolières en merdu Nord et Anvers a une forte acti-vité de vrac.

De quelle façon leGroupe est-il présentau Brésil ?Nous nous sommes intéressés auBrésil en 2011 avec la découverteet le démarrage de l’exploitationdes immenses réserves de pétrole

situées en mer à plus de 7 000mètres de profondeur, faisant dece pays un des principaux pôlesde développement de l’industriepétrolière mondiale.

Dans un premier temps, nousavons ouvert une agence dédiéeà la commission de transport et audédouanement, avant d’accélérernotre développement en prenantle contrôle de la société brési-lienne Port Logistics, acteur localde poids, spécialisé dans l’impor-tation et la consignation de plate-formes pétrolières et de navires.

Envisagez-vous depoursuivre votredéveloppement auBrésil ou dans les payslimitrophes ?Notre agence brésilienne entendbien poursuivre l’accompagnementde ses clients dans leur développe-ment. Le plan d’investissements2014 prévoit, notamment, l’ouvertured’une base à Belem afin de pouvoirrépondre aux besoins des entreprisesqui vont commencer à travailler dansla Marge Equatoriale. Par ailleurs leGroupe suit de près le processus encours demise en concession de plu-sieurs terminaux pétroliers.

Fort de cette première expérience enAmérique du Sud, j’entends poursui-vre le développement de Necotransdans d’autres pays de la région,comme l’Argentine, et le Venezuela.

Grégory QuérelPrésident Directeur Généraldu groupe Necotrans« J’entends poursuivre le développement de Necotrans au Brésil etdans les autres pays d’Amérique du Sud »

« Nous sommes désormais la pre-mière société brésilienne en mesurede proposer une offre globale deservices aux compagnies pétrolièresdans le domaine de la logistique :dédouanement, importation, com-mission de transport et consigna-tion de navires » explique ArmindoAlcarva, Directeur Général de lanouvelle entité Necotrans au Brésil.Le Groupe Necotrans est devenuau Brésil un acteur de poids. Bienque le siège social soit situé à Riode Janeiro, la société dispose debases logistiques à Macaé, Arraialdo Cabo, Vitoria et Sao Joao deBarra afin de pouvoir répondre auxbesoins des clients. L’ouverture pro-chaine d’une base à Belem devraitparfaire ce dispositif.Au pays du football et de la samba,les hydrocarbures sont considérés

Necotrans, un acteur depoids dans le secteur enpleine expansion del’Oil&Gas

désormais comme un secteur stra-tégique. En 2012, le gouvernementa concrétisé trois appels d’offres.En mai, s’est tenu le 11e round d’en-chères pétrolières, dans des blocssitués en dehors du pré-sel, notam-ment dans la zone de la MargeEquatoriale, située dans le nord et lenord-est du Brésil. En octobre2013, l’État a attribué l’explorationet l’exploitation du champ géant deLibra, situé dans le pré-sel, à unconsortium opéré par la compagnienationale Petrobras, dans lequelTotal détient une participation de20%. Enfin, en novembre, s’est tenule 12e round dédié au gaz conven-tionnel et au gaz de schiste.Selon la Banque Nationale deDéveloppement Economique etSocial (BNDES), les investisse-ments dans le secteur du pétrole et

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.

du gaz devraient atteindre l’équiva-lent de 193 milliards de dollars pen-dant la période 2013-2016 (sanscompter ceux qui seront induits parles appels d’offres de 2013). « L’in-dustrie pétrolière brésilienne devraitcontinuer à croitre au cours des pro-chaines années et il y a de réellespossibilités d’affaires dans la logis-tique pétrolière : le potentiel est trèsimportant. Le pré-sel va être lemoteur de la croissance de Petro-bras » souligne Armindo Alcarva.Plusieurs appels d’offres importantsont été lancés au cours de lapériode récente pour la construc-tion de plateformes pétrolières et desupply vessels.La filiale brésilienne de Necotransentend bien continuer à accompa-gner ses clients dans leur dévelop-pement, tout en étant à l’écoute desmutations en cours. Le marché bré-silien est, en effet, en pleine évolu-tion. Consciente du déficit d’infra-structures, la présidente du Brésil,Dilma Rousseff, a décidé de relan-cer les concessions dans les routes,les chemins de fer, les aéroports etles ports. En matière portuaire, desterminaux pétroliers pourraient êtremis en concession. « Nous sommesintéressés » souligne ArmindoAlcarva.Fort de sa position obtenue au Bré-sil, Necotrans entend aussi se déve-lopper dans d’autres pays de larégion. Les gouvernements veulentdévelopper l’industrie des hydro-carbures et font appel aux compa-gnies étrangères. « Nous avons exa-miné le potentiel de plusieurs payssud-américains et nous pensonsqu’il y a des parts de marché à pren-dre » affirme Armindo Alcarva.

Necotrans dans le mondeLes 3 500 collaborateurs du Groupe sont répartis dans 105 agences présentes sur 5 conti-nents et dans 40 pays. Necotrans a pour objectif de poursuivre son développement, parti-culièrement en Afrique, mais également en Amérique et en Asie

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 98 LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans

PAYS & MARCHÉS Guide BusinessBrésil

La lourdeur et la complexité de la fiscalité brésilienne demeu-rent l’un des principaux obstacles au développement desaffaires au Brésil. Une enquête réalisée à l’initiative des Conseil-lers du commerce extérieur (CCEF), en collaboration avec leMedef et l’Afep, par le truchement de l’Observatoire françaisdes conventions fiscales internationales (OFCI) illustre bienl’ampleur du problème. Un questionnaire a été adressé fin2012 à des entreprises françaises installées au Brésil, 40 %d’entre elles étant basées dans l’état de São Paulo et 30 %dans celui de Rio de Janeiro. Il apparaît que pour 52 % desentreprises implantées sur place, la fiscalité a eu une influencesur la décision de s’installer. Un seul élément est jugé positif :les incitations fiscales au niveau de l’Union, des États et desmunicipalités. Les autres aspects sont jugés négatifs : la fis-calité indirecte (ICMS, etc.), les impôts locaux et les droits dedouanes ; les retenues à la source ; la réglementation des prix

de transfert ; et la non-déductibilité de l’impôt brésilien sur lessociétés de certaines charges intragroupe. En matière d’as-sistance technique, les entreprises interrogées déplorent l’ap-plication par le Brésil d’une retenue à la source non prévuepar la convention fiscale franco-brésilienne. Il en découle unedouble imposition car cette retenue à la source brésiliennen’ouvre droit à aucun crédit d’impôt en France. Concernant laquestion délicate des prix de transfert, 56,7 % des entreprisesinterrogées affirment avoir rencontré des difficultés dans ladétermination des prix de transfert et 84,6 % indiquent qu’au-cune solution satisfaisante n’a été trouvée. Le Brésil a uneconception du prix de transfert qui diverge de celle de l’OCDEet l’administration demande des justificatifs excessifs. L’ap-préciation d’ensemble est sans surprise : 79,3 % des entre-prises considèrent que l’environnement fiscal brésilien n’estpas favorable aux investissements étrangers. D. S.

Fiscalité brésilienne : le cauchemar des entreprises

Si les chiffres de la balance com-merciale française ne sont pasbons, ce n’est sûrement pas àcause du Brésil. En 2012, lesexportations tricolores vers cepays ont augmenté de 16 % pouratteindre 4,6 milliards d’euros et lesolde des échanges a été positifà hauteur de 400 millions d’euros.Pendant les six premiers mois de2013, les exportations ont crû de7 % et l’excédent a fait un bonden avant à 650 millions d’euros !Un autre chiffre mérite d’êtrerelevé, celui de la part de marchétricolore, stable en 2012 à 2,7 %.Les chiffres des échanges bilaté-raux sont d’autant plus positifs pourla France que la concurrence surle marché brésilien est féroce.Depuis un an, plusieurs hauts res-ponsables de l’administration amé-ricaine se sont rendus au Brésil. La

pression asiatique, notamment chi-noise, est toujours aussi forte. Parailleurs, le protectionnisme est uneréalité. Si les entreprises françaisesarrivent à percer, c’est principale-ment en raison du positionnementde l’offre tricolore sur des produitsà valeur ajoutée, de l’existence deplus de 500 filiales de sociétésfrançaises sur place et de la téna-cité de leurs cadres. Pendant lepremier semestre de 2013, lesexportations de produits chimiqueset pharmaceutiques ont augmentéde 20 %.Le secteur aéronautique-espace,un point fort de l’offre tricolore,illustre le potentiel du Brésil. ThalesAlenia Space (TAS), conjointementavec Arianespace, a remporté enaoût l’appel d’offres portant sur laconstruction d’un satellite géosta-tionnaire à usage dual (civil et mili-

taire). Le contrat, qui est estimé àun peu moins de 300 millions d’eu-ros, prévoit un accord de transfertde technologie qui fera de TAS lepartenaire industriel de référencedu Brésil pour mener à bien sonplan national. « Ce contrat a étéremporté dans des conditions detransparence totale et face à desconcurrents très solides, un Amé-ricain et un Japonais » indique unexpert du secteur.Autre exemple : Latécoère vient degagner le contrat pour le dévelop-pement et la production desportes des nouveaux avions E-JetE2 d’Embraer. La valeur du contratsur toute la durée du programmeest de 1 milliard de dollars !Ces contrats témoignent aussi dela solidité de la relation qui existeentre les eux pays, au-delà du feuil-leton qui se poursuit quant à l’is-sue finale de l’appel d’offres pourl’acquisition de 36 avions dechasse, pour lequel le Rafale deDassault est en compétition. Àl’occasion de la visite officielle deDilma Rousseff en France, endécembre 2012, la présidente duBrésil et François Hollande ontsigné une déclaration conjointe« pour une nouvelle étape du par-tenariat stratégique franco-brési-lien ». Ce document comprend unélément nouveau dans la relationbilatérale : la tenue, sous l’égidedes ministres des deux pays encharge des affaires économiqueset financières, d’un Forum écono-

RELATIONS BILATÉRALES

France-BrésilUn partenariat qui se renforceMalgré un contexte très concurrentiel et le protectionnisme sans com-plexe de Brasília, les exportations françaises progressent et certainesentreprises ont obtenu des contrats de référence au cours de la périoderécente. Dilma Roussef et François Hollande ont relancé le partena-riat stratégique.

PrésidencedelaRépublique

La présidente duBrésil, DilmaRousseff et

François Hollandeont signé unedéclaration

conjointe « pourune nouvelle

étape dupartenariatstratégique

franco-brésilien ».

mique France-Brésil annuel, dansle cadre d’un partenariat avec lessecteurs privé et public. « L’objec-tif du Forum est de créer un grandmoment annuel de la relation éco-nomique bilatérale entre les deuxpays avec la participation desministres concernés, des entre-prises et des administrations »explique Antoine Chéry, chef duService économique régional àBrasília. Cette manifestation cumu-lera en fait plusieurs événements :une rencontre entre les ministresen charge de l’économie et desfinances des deux pays ; une réu-nion de la commission mixte et unerencontre entre hommes d’affairesaussi bien français que brésiliens.Le 1er Forum devrait se tenir d’icila fin de l’année.Un autre domaine de coopérationprometteur est celui des pôles decompétitivité. Le ministère brési-lien du Développement, de l’in-dustrie et du commerce extérieur(MDIC) est très intéressé par l’ex-périence française dans cedomaine, dans la mesure où celle-ci favorise un rapprochement entrel’industrie, notamment les PME, etla recherche, deux univers tradi-

tionnellement éloignés l’un de l’au-tre au Brésil. Le 9 septembre2013, une rencontre s’est tenue àParis entre pôles de compétitivitéfrançais et brésiliens sous l’égidede la Direction générale de la com-pétitivité, de l’industrie et des ser-vices (DGCIS). Quatre secteursont été sélectionnés : parapétro-lier, pharmacie, aéronautique-spa-tial et cosmétiques.Du côté brésilien, il y a une volontéclaire d’appuyer l’industrie brési-lienne, durement touchée par laconcurrence étrangère, et de pro-mouvoir l’innovation de façonvolontariste, notamment dans lesecteur des hydrocarbures. Lesinvestisseurs étrangers ont touteleur place et répondent à l’appelcomme le montre la multiplicationdes centres de recherche-déve-loppement de grandes entreprisesdu secteur des hydrocarburesdans le parc technologique de Riode Janeiro (Schlumberger, Halli-

burton, etc.). En juillet 2013, Val-lourec a inauguré un nouveau cen-tre de recherche à Rio de Janeiro,qui est dédié à l’ensemble desactivités pré-salifères du groupe.Côté relais français sur place, ledéveloppement de l’activité estsoutenu par un dispositif d’appuifrançais complet sur place : Ser-vice économique régional à Brasí-lia, Ubifrance, Chambre de com-merce France-Brésil, Conseillersdu commerce extérieur (CCE).Sans oublier la Banque publiqued’investissement (Bpifrance) quidispose d’un VIE hébergé par lebureau d’Ubifrance à Rio deJaneiro, installé par l’ancienneOséo. « Pour réussir au Brésil, ilfaut du temps. Nous offronsaujourd’hui une gamme complètede financements pour appuyer lesentreprises françaises » expliqueÉric Tainsh, responsable de Bpi-france export.

D. S.

Aéronautique et pôles decompétitivité restent prometteurs

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 1110 LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans

PAYS & MARCHÉS Guide BusinessBrésil

Infrastructures Mobilisation générale avantle Mondial de Football

Autoroutes aéroport, ferroviaire,stades. Le développement desinfrastructures est désormaisune priorité absolue et plusieursadjudications sont prévues d’icila fin de l’année. Une frénésiequi n’exclut pas des ratéscomme le TGV.Selon un économiste brésilien, laprésidente de la République, DilmaRousseff, est « excédée » par ledéficit du Brésil en infrastructureset souhaite relancer les investisse-ments. Comme l’État n’a pas lesmoyens d’investir, la voie choisieest celle de la participation descapitaux privés. Le 15 août 2012,la présidente a présenté le Pland’investissements en logistique(PIL) qui prévoit des investisse-ments à hauteur de 143 milliardsde reals dans les réseaux routieret ferroviaire par le biais deconcessions.L’application de ce programme apris du retard par rapport au calen-drier prévu : un an après l’annoncedu plan, aucun projet n’a été

concrétisé. Concernant les routes,neuf tronçons (7 500 kilomètres)doivent être concédés au secteurprivé et les investissementsdevraient atteindre 52 milliards dereals. Les cahiers des charges ontdû être revus. La première séanced’enchères est prévue le 18 sep-tembre et concerne deux tron-çons dans deux grands axes : laBR 050 entre Brasília et Santos

et la BR 262 qui relie les étatsd’Espririto Santo, Minas Gerais etMato Grosso do Sul., soit 426 et377 kilomètres respectivement.Le PIL prévoit la mise en conces-sion de 10 000 kilomètres devoies ferrées pour un investisse-ment de 91 milliards de reals. Ledossier est complexe en raison dela prudence des opérateurs privésà l’égard d’une activité qui

SECTEURS PORTEURS

Infrastructures,événements sportifs,consommation, logistique,hydrocarbures...En dépit du protectionnisme ambiant, le Brésil continue à présenter denombreuses opportunités d’affaires. Parmi les secteurs porteurs, lesinfrastructures, priorité absolue après la grogne sociale et les grandsévénements sportifs de 2014 et 2016. Mais il y en a d’autres. Voici lesprincipales tendances.

D.R.

D.R.

Le Pland’investissementlogistique dela présidente

Dilma Rousseffa pris du retard.

demeure risquée. Le premier tron-çon à être cédé est la voie entreAçailandia (Maranhão) et Barca-rena (Pará) soit 457 kilomètres.L’adjudication est prévue le18 octobre 2013 : elle aura cer-tainement valeur de test.Si les projets du PIL ont pris duretard, il n’en va pas de mêmepour les aéroports. En février2012, la concession de trois aéro-ports (Guarulhos à São Paulo,Viracopos à Campinas et Jusce-lino Kubitschek à Brasília) a repré-senté la levée d’un tabou, le pré-sident Lula s’étant montré réticentaux privatisations. Deux autresgrands aéroports doivent être misen concession : Galeão, l’aéroportinternational de Rio de Janeiro, etConfins à Belo Horizonte, capitalede l’état du Minas Gerais. Plu-sieurs grands opérateurs interna-tionaux semblent très intéressés

notamment par l’aéroport de Rioen raison des événements sportifset de la montée en puissance del’état carioca. L’adjudication estprévue fin octobre.Concernant la coupe du monde defootball de 2014, c’est désormaisla course contre la montre pourachever les nouveaux stades. À finaoût, le stade le moins avancé étaitcelui de Curitiba (71,4 % de réali-sation) mais on voit mal, comptetenu de l’importance de ce sportau Brésil, que les stades ne soientpas prêts à la date prévue. Plusproblématique, en revanche est lesort des projets de modernisationdes aéroports, liés à la tenue de lacoupe : à fin juillet, la moitié desvingt projets prévus avaient un tauxde réalisation inférieur à 30 % !Plus problématique encore est lesort du TGV Campinas - SãoPaulo - Rio de Janeiro. Le gouver-

nement a décidé de reporter ceprojet sans fixer de calendrier pré-cis. Une grosse incertitude planesur le sort du projet pour lequelune seule offre, française, a été for-mulée. Après l’annulation du pro-jet du TGV argentin, la grandevitesse a décidément beaucoupde mal à prendre pied en Amé-rique du sud.Enfin, il faut s’attendre à la pour-suite des projets de transportsurbains. Suite aux manifestationsde rues, la présidente brésiliennes’est engagée sur un nouveau« pacte » en faveur de la mobilitéurbaine, qui fait suite à d’autres ini-tiatives fédérales. Un certain nom-bre de projets ont eu du mal àdémarrer en raison de retards mul-tiples. Le déficit demeure consi-dérable et le marché brésilien res-tera porteur pendant les années àvenir. D. S.

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 1312 LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans

PAYS & MARCHÉS Guide BusinessBrésil

Trois questions à Júlio Bueno« Nous souhaitons que les événements sportifs permettent de laisserun acquis en termes de mobilité urbaine »

Júlio Bueno,secrétaire d’Étatau Développementéconomique, àl’énergie, àl’industrie et auxservices de l’Étatde Rio de Janeiro.

D.R.

LE MOCI. Quels sont, dans votre État, lescréneaux qui offrent les plus grosses pos-sibilités d’affaires pour les investisseursétrangers ?Júlio Bueno. Nous voulons tous les secteurs !L’État de Rio de Janeiro a une vocation natu-relle pour l’industrie du pétrole, les fournisseurset sous-traitant de cette activité, y compris laconstruction navale et offshore. En effet, 80 %des réserves de la zone du pré-sal se situentau large de nos côtes.Cependant, au cours des dernières années,l’économie s’est développée au-delà du pétrole.L’industrie automobile représente déjà 10 %de la production industrielle de l’État et ce ratiodevrait augmenter avec l’inauguration en 2014de l’usine de Nissan. Nous pensons qu’il peut yavoir là un pôle de fournisseurs d’équipementset nous travaillons pour attirer des investisseurs.Au cours des deux dernières années, l’indus-trie alimentaire a connu une véritable renais-sance après plusieurs années de stagnation :sept entreprises ont réalisé des investissementsà hauteur de 2 milliards de reals. Ces projetsont été lancés pour satisfaire les besoins dumarché de consommation de l’État. Il convientde rappeler que le PIB de notre État nousclasse au 3e rang au Brésil et représente unmontant équivalent à celui du Chili.Nous pensons qu’il y a un potentiel de crois-sance de l’industrie de transformation égale-ment dans des secteurs tels que les plastiques,les cosmétiques, l’électroménager (ligneblanche). Il y a beaucoup d’opportunités decroissance ici.

LE MOCI. Quelle appréciation portez-vousà propos des investissements réalisés pourla coupe du monde 2014 et les jeux olym-piques de 2016 ? Y a-t-il encore des oppor-tunités ?J. B. L’État de Rio de Janeiro va recevoir desinvestissements équivalents à 100 milliards dedollars d’ici 2014 selon les données de la Fédé-ration des industries de l’État de Rio de Janeiro

(Firjan). Une partie de cette somme concerneles événements sportifs mais ce n’est pas lapartie la plus significative. Nous souhaitons queles événements sportifs permettent de laisserun acquis en termes de mobilité urbaine grâce,par exemple, à la construction d’une importanteligne de métro ou aux investissements dansdes lignes de trains en surface. Concernant lesopportunités d’affaires pour les jeux, il est bienévidemment encore possible de participer. LeComité olympique réalise régulièrement desappels d’offres pour faire face aux besoins.Ceux-ci vont depuis le mobilier destiné aux nou-veaux hôtels en construction dans la villejusqu’aux équipements sportifs.

LE MOCI. De quelle façon le gouvernementde votre État peut-il appuyer les entreprisesfrançaises ?J. B. Le Secrétariat d’État au Développementéconomique est le bras du Gouvernement del’État chargé de recevoir les investisseurs quisouhaiteraient s’installer dans l’État. Il agit par lebiais des entreprises publiques qui lui sont liéeset qui permettent de créer un environnementidéal pour les affaires. La Compagnie de déve-loppement industriel (Codin), qui gère plusieursdistricts industriels dans l’intérieur de l’État, peutaménager des zones destinées à accueillir desprojets industriels et peut même parfois, enplus, céder des terrains gratuitement. Labanque de développement de l’État, Agerio, pro-pose des financements à des conditionsattrayantes et peut, dans certains cas, prendredes participations dans des projets. Il y a éga-lement une série d’incitations financières et fis-cales, sectorielles et régionales, en fonction desdifférences existantes entre les secteurs d’ac-tivité économique. Le mieux est de consulterles possibilités offertes sur le site de la Codin*et prendre rendez-vous avec les experts duSecrétariat pour identifier les dispositions lesmieux adaptées aux caractéristiques du projetde l’investisseur. D. S.

* www.codin.rj.gov.br/

Au cours des deux dernières années, l’industrie alimentaire a connuune véritable renaissance après plusieurs années de stagnation

Plusieurs appels à concurrenceprévus cette année devraientrelancer les investissements enexploration et continuer à dyna-miser un marché en pleineexpansion.Dans un secteur hyperconcurren-tiel et très sélectif, les PME inno-vantes ont leur chance. Enmai 2013, le gouvernement brési-lien a réalisé le 11e appel à concur-rence pour des permis d’explora-tion, qui a rencontré un vif succès.À cette occasion, le français Total arenforcé de manière significative saprésence sur le marché brésilienen remportant dix permis, dont cinqen tant qu’opérateur. Le 21 octo-bre prochain, le permis géant deLibra, devrait être mis aux enchèresavec une nouvelle modalité juri-dique : le contrat de partage deproduction. « Le Brésil a utiliséjusqu’ici le système des conces-sions : Libra est la première expé-rience en matière d’utilisation ducontrat de partage de production »affirme Jean-Paul Prates, anciencadre de Petrobras et président duCentre de stratégies en ressourcesnaturelles et énergie (CERNE). Finnovembre, est prévue la réalisationdu 12e appel à concurrence dédiéuniquement à des champs gaziers.Ces initiatives devraient entrainerune augmentation significative desinvestissements des compagniesétrangères et de l’entreprisepublique Petrobras. Celle-ci aengagé un plan d’investissementstrès ambitieux, de 236,7 milliardsde dollars pendant la période2013-2017. L’objectif principal estde faire passer la production depétrole de la compagnie de 2 mil-lions de barils/jour (mb/j) actuelle-ment à 4,2 mbj en 2020, dont lamoitié en provenance de la zonedu pré-sal. Le défi est gigantesque.« Petrobras a fait de gros efforts derestructuration au cours de lapériode récente et les résultatsseront perceptibles prochaine-ment » affirme Armando Guedes

Coelho, ancien président de Petro-bras et président du Conseil del’énergie de la Firjan, l’organisationdes chefs d’entreprises de l’état deRio de Janeiro. La dynamique decroissance du secteur des hydro-carbures devrait se maintenir toutau long de la décennie.Ce « gâteau » attire les entreprisesde toute la planète. La concurrenceest redoutable et le monde dupétrole est loin d’être un Eldorado.Le gouvernement a mis en placedes exigences strictes en matièrede contenu local, notamment dansle volet de l’exploration-production.L’abondance de projets a conduità la surchauffe. Les retards dansl’exécution des projets sont appa-rus au cours de la période récenteet les problèmes rencontrés auBrésil ont même fait plonger dansle rouge le résultat du deuxième tri-mestre de 2013 du groupe britan-nique Subsea 7. L’exploitation dupré-sal, ce pétrole situé à trèshaute profondeur, sous une couchede sel, demeure un défi technolo-gique. Dans cet univers complexe,la ténacité et la persévérance sontles clés du succès. Plusieurs

groupes français, comme Schlum-berger, Technip ou CGG, qui sontsolidement implantés sur place,tirent leur épingle du jeu. Ainsi,depuis le début de l’année, Tech-nip a remporté trois gros contrats :l’intégration des équipements dela partie supérieure (« topsides »)de la plateforme P-76 en tant quepilote d’un consortium (avril) ; lalivraison de 250 kilomètres deconduits flexibles pour le pré-sal(juin) ; et la livraison de quatrenavires de pose de conduits dansle cadre d’un consortium avec lasociété DOF (août).Les contrats obtenus par lesgrands groupes ne signifient pasqu’il n’y a pas d’opportunités pourles PME. « Petrobras est deman-deur de solutions innovantes quipermettent d’augmenter la pro-ductivité, d’améliorer l’efficacité etde réduire les coûts. Peu importela taille de l’entreprise » affirme unconsultant. Pour obtenir descontrats, il faut cependant se faireconnaître auprès de la compagnieet comprendre comment fonc-tionne le processus de passationdes marchés. D. S.

Hydrocarbures Les PME innovantes peuventprofiter de la relance des investissements

D.R.

L’exploitation du pré-sal, demeureun défi technologique

Petrobras estdemandeur desolutionsinnovantes.

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LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans 1514 LE MOCI - Guide Business Brésil 2014 - Édition Spéciale Necotrans

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À Paris• Ambassade du BrésilService commercialAlmir Lima Nascimento01 45 61 63 [email protected]• Chambre de commercedu Brésil en France (CCBF)Tél. : 01 45 61 63 64 ou01 45 61 22 [email protected] : www.ccbf.fr• Chambre de commerce etd’industrie de Paris (CCIP)Direction des actions et de la coo-

pération internationalesDéveloppement international desentreprises (DIACI)Service AmériquesTél. : 01 55 65 36 [email protected] Brésil est un des pays priori-taires de l’action de la CCIP à l’in-ternational.

Au Brésil• Service économiquede l’Ambassade de FranceChef du service économique :Antoine Chéry

BrasiliaTél. : (55 61) 3222 [email protected]/Pays/bresil• Ubifrance BrésilDirecteur: Benoit Trivulcewww.ubifrance.fr/bresil/export-bre-sil-bureau-ubifrance.html- Bureau de São PauloTél. : (55 11) 3087 [email protected] Bureau de Rio de JaneiroTél. : (55 21) 3974 [email protected]

PRATIQUE

Contacts utiles

Extrait de la fiche Brésil de l’Atlas des risquespays 2013 du Moci*

Appréciation du credit manager MociRisque pays : moyen, à surveillerRisque client : moyen pour les grandes entreprises,mauvais pour les PME

1/ Notes de risque paysEuler Hermes : risque faible (avril 2013)Coface : A3 (avril 2013)Ducroire : court terme : 2/7 ; commercial : C (élevé) ;risque de transfert : 3/7 (16 mai 2013)

2/ Obtenir des renseignements de notoriété surl’acheteurNe pas s’attendre à une quelconque fiabilité desinformations sur les entreprises en dehors de cellesqui sont cotées en Bourse. Contacter les représen-tations de la chambre de commerce franco-brési-lienne, à São Paulo, Rio, Minas Gerais et Parana.www.uccife.orgQuelques sociétés spécialisées :• Dun & Bradstreet, www.dnb.com.br• Equifax, www.equifax.com.br• Sintesis Brasil, São Paulo -www.sintesisbrasil.com.br

3/ Moyens de paiementMonnaie localeLe réal (BRL). Le réal est convertible.

Taux de change au 06/09/20131 EUR = 3,04 BRLMeilleures monnaies de facturationdes échangesLe dollar américain, majoritairement, et l’euro.ConseillésLe crédit documentaire, irrévocable et confirmé : laconfirmation d’un crédit documentaire par unebanque étrangère ne présente pas de difficulté par-ticulière pour une opération avec le Brésil. On peutaussi pratiquer le virement bancaire (Swift depréférence) garanti par une lettre de crédit stand-by (très utilisée au Brésil) ou par une assurance-crédit. Les assureurs-crédits sont toujours ouvertssur ce pays, mais ils restent attentifs à l’évolutionéconomique. Ces deux moyens de paiement inter-nationaux présentent également le meilleur rapportqualité/prix.

4/ Conditions de paiementDélais de paiement habituels30 à 60 jours maximum. La majorité des opérationsest à 30 jours.Acomptes à la commandeSur ce point, il est à noter que le paiement anticipé(jusqu’à 100 % de la valeur de la commande) estautorisé par la législation brésilienne.

*Atlas des risques pays, juin 2013, cinquièmeédition. Moci n° 1943, du 13 au 26 juin 2013.Sur www.lemoci.com

Risques et pratiques de paiement au Brésil

• Chambre de commerceFrance-Brésil (CCFB)Directrice : Sueli LartigueTél. : (55 11) [email protected]

Quelques avocats• Alain GoulèneAv. Sao Gabriel,333 – 9° andar

1435-001 São PauloTél. : (55) 11 9656 22 [email protected]

• Chenut Oliveira SantiagoParis, São Paulo,Belo Horizonte, Rio de Janeiro,Brasilia63, avenue Franklin Roosevelt75008 Paris

Tél.: 01 42 56 14 [email protected] tous les avocats d’af-faires francophones au Brésil dansnotre Annuaire des avocats d’af-faires à l’international 2013.Listes exclusives d’avocats fran-çais et francophones.Moci n°1939 du 16 mai 2013.Disponible sur www.lemoci.com

Salons et missions collectives françaisesen 2013 et 2014Attention, les dates des événe-ments peuvent changer. Vérifierpériodiquement auprès desorganisateurs, notamment sur lesite Internet de l’événement.

Pavillons FranceExpovinis 2014São Paulo du 23/04/2014 au25/04/2014Site : www.informagroup.com.br/Pavillon France sur ce salondes vins et spiritueuxContact : [email protected] 2014São Paulo du 5/11/2014 au7/11/2014Site : www.fimai.com.br/Pavillon France à l’occasion dece salon de l’environnementContact : [email protected]

Rencontres acheteursTransporte & Logistica Brasil2014São Paulo du 8/09/2014au 19/09/2014Site : www.reedexpo.com/Rencontres acheteurs lorsdu salonContact : [email protected] Fair BrasilSão Paulo du 6/09/2014 au9/09/2014Site : www.beautyfair.com.br/Rencontres acheteurs du secteurcosmétiqueContact :

[email protected]

Rio Content Market 2014São Paulo du 9/04/2014 au11/04/2014Site :www.riocontentmarket.com.brRencontre acheteurs cartes,moyens de paiements etidentificationContact : [email protected] & Gift Fair BrasilSão Paulo du 3/03/2014 au7/03/2014Site : www.grafitefeiras.com.br/Rencontres d’acheteursdécorationContact : [email protected]

Autres actionsCongrès de la radiologie et del’imagerie médicaleSão Paulo du 30/04/2014 au4/05/2014Rencontres d’affaires(à confirmer auprès d’Ubifrance)Ma start up au BrésilMission à São Paulo et Rio deJaneiro du 3/11/2014 au6/11/2014 lors de Cards 2014Contact : [email protected] découverte mécaniqueSão Paulo du 20/05/2014 au24/05/2014A l’occasion du salon Mecanica2014Contact : [email protected]

Présentation de produitsSão Paulo du 9/09/2014 au10/09/2014Lors de In Cosmetic’s Brasil2014Contact : [email protected]

Autres salons brésiliensAbimadSão Paulo du 12/02/2014 au15/02/2014Salon brésilien du mobiliercontemporainSite web : www.abimad.com.brTel. : +55 (11) 5505-1214Email : [email protected] Ribeirão PretoRibeirão Preto du 28/04/2014au 02/05/2014Salon brésilien de l’agricultureSite web : www.agrishow.com.brTel. : +55 (11) 5582-6311Email :[email protected] FairSão Paulo du 22/05/2014 au25/05/2014Salon des sports d’aventureSite web :www.adventurefair.com.brTel. : +55 (11) 3511-0811Email : [email protected]

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Necotrans en France40 avenue George V

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