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CRDP de Corse Découvrir le patrimoine naturel Taravo

Taravo

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Découvrir le patrimoine naturel

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CRDP de Corse

Découvrir le patrimoine naturel

Taravo

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Nous remercions vivement pour leurs conseils, la documentation et les photographies mises à notre disposition :

l’Office de l’Environnement de la Corse - Conservatoire botanique de Corse, le Parc Naturel Régional de Corse, la Réserve Naturelle de l’étang de Biguglia ,

Mr Jean Alesandri, Mr Guilhan Paradis.

Sommaire

Circuit pédagogique n°1 - La géologie de la région du Taravo . . . . . . . . . . . . . p. 05

Circuit pédagogique n°2 - Dunes et junipéraie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 15

Circuit pédagogique n°3 - Le maquis littoral. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19

Circuit pédagogique n°4 - Le fleuve Taravo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25

Circuit pédagogique n°5 - Aux sources du Taravo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 33

Imprimé en France© CNDP–CRDP de Corse - 2011

Dépôt légal : décembre 2011Éditeur nº 86 620

Directeur de la publication : JEAN-FRANÇOIS CUBELLS

Nº ISBN : 978 2 86 620 277 4Achevé d’imprimer sur les presses de

l’imprimerie Horizon 13420 Gémenos

Photo de couverture, Jean-François Paccosi

embouchure et plaine alluviale du taravo

Page 3: Taravo

Taravo

Auteurs

JeAn FrAnçois Cubells

Directeur du CRDP de Corse

Professeur agrégé de Sciences de la Vie et de la Terre

AlAin GAuthier

Docteur en géologie

Professeur agrégé de Sciences de la Vie et de la Terre

Découvrir le patrimoine naturel

CRDPAcadémie de Corse

Édité par le Centre Régional de Documentation Pédagogique

Ouvrage publié avec le concoursdu Conseil général de la Corse-du-Sud

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extrait de la carte géologique et structurale de la Corse et de la sardaigne. servizio Geologico d’italia/brGM service

géologique national - 1999.

roches sédimentaires (Miocène : ± - 20 Ma)

Granites alcalins (tolla : -281 Ma ± 5 Ma)

Complexe basique et ultrabasique (Gabbro-diorite : -305 Ma à -260 Ma)

Granites calco-alcalins (±295 Ma)

Monzogranite à biotite (±299 Ma)

Granodiorite (±304 Ma)

socle paléozoïque et précambrien (gneiss)}Faille

Filon basique

N

S

E

W

5 km

Dépôts alluviaux (Quaternaire : -2,6 Ma à l’actuel)

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La géologie de la région du Taravo………5

La géologie de la région du TaravoDu col de Verde à la rive nord du golfe du Valinco, sur 55 kilomètres de long, le Taravo structure unterritoire auquel il a donné son nom. D’orientation sud - ouest, nord - est, encadré par deux crêtesmontagneuses d’orientation identique, le fleuve Quarciu (le nom ancien du Taravu) draine 490 km² dela Corse granitique ancienne1.

Cir

cuit p

édagogiq

ue 1

Le cadre géomorphologiqueLes directions parallèles du fleuveet des crêtes correspondent :- pour le fleuve à un accident majeur(failles) ;- pour les crêtes à la vieille directionhercynienne* du relief que l’onretrouve dans plusieurs autres valléesde la Corse ancienne.Le point culminant du bassin versantest la Punta di a Cappella (alt :2042 m) sur la crête sud.

d’Olivese (existante) ou celles enconstruction de Zicavo ou en projetde Cozzano.

Une certaine dissymétrie existe surla partie aval du bassin. La rivedroite est plus développée. Lenombre de villages épouse cettedissymétrie, avec une vingtaine decommunes en rive droite et moinsd’une dizaine en rive gauche.

Le haut et le bas TaravoTrès schématiquement on peutconsidérer que la RN 196 quitraverse son bassin versant permet

Aucun sommet n’atteint les 2000 m sur la crête nord : Monte Giovanni (1950 m), Puntadi a Cupperchiata (1939 m). Unepetite par tie du plateau duCoscione, le plus grand plateaud’altitude de l’île, est drainé par lestorrents de Molina - Partuso et dePiscia in Alba et leurs affluents. Unedes caractéristiques essentielles decette haute terre est son raccordassez abrupt (failles) avec le fondde la vallée. Cela se traduit pardes pentes fortes entre le plateau etle fleuve, pentes favorables à lamise en place de microcentraleshydroélectriques tel les cellePunta di a Cappella.

Punta di a Cupperchiata.

Coscione et Alcudina.

1. C’est le plus grand bassin versant des fleuvesqui se jettent à l’ouest de la Corse.

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6………Circuit pédagogique n° 1

de diviser le territoire en deuxparties. Le bas Taravo à l’aval dela route et le haut Taravo à l’amont.Ilest possible de subdiviser encorecette dernière partie en utilisant lesdépartementales 83 en rive droite,puis 757 en rive gauche. Lapremière route dessert les villagesde la moyenne vallée : Campo,Quasquara, Frasseto, Corrano etGuitera, la seconde : Olivese,Argiusta - Moriccio, Moca -Croce.En amont, les villages de Tasso,Palneca, Sampolo, Ciamanacce,Cozzano et Zicavo sont implantésdans la haute vallée.

La haute vallée : de la source au pontde Molinelli

Le Taravo prend sa source sur leflanc nord-est du Monte Grossu (alt : 1895 m). Il coule d’abord del’ouest vers l’est, avant de s’infléchirvers le sud au droit du col de Verde.Cette curieuse direction originelleest sans doute à mettre sur lecompte d’une capture par érosionrégressive provoquée par le torrentde Marmano et également par lamise en place de la moraine*

pont de Calzola, la vallée s’élargit,le fleuve s’assagit et il atteint le norddu golfe de Propriano après avoirdessiné une série de méandres dansla plaine qui porte son nom. Destraces de divagation du coursterminal sont bien visibles. Deuxétangs : Canniccia et Tanchicciaoccupent des diverticules de cettebasse vallée. L’abondance desvestiges préhistoriques, dont lefameux site de Filitosa ainsi que lessites de Campo-Stefano, lesCalanches, etc, témoignent del’importance et de la précocité del’occupation de la basse vallée2.

latérale du col de la Flasca. En rivedroite, plusieurs moraines parallèlescaractérisent les versants est duMonte Grossu et de la Punta di aCuperchiata au-dessus du village dePalneca. La vallée a quelqueskilomètres de largeur. Ses versantssont couver ts de forêts :châtaigneraies autour des villages,chênaies ver tes et à feuil lescaduques, pinèdes et hêtraies. Lefleuve y traverse et entaille uneenclave de roches métamor-phiques* (gneiss et micaschistes) audroit des villages de Zicavo et deGiovicacce.

La moyenne vallée : du pont deMolinelli au pont d’AbraLes gorges alternent avec des zonesde cuvettes (Guitera, Olivese). Lavallée est caractérisée par un fortcouvert végétal où dominent leschênaies qui ont jadis donné sonnom au fleuve (quarciu). Les granitesy règnent en maîtres absolus.

La basse valléeElle commence par une dernièresection de gorges, puis à l’aval du

2. Une nécropole découverte sur le site de Campo-Stefano pourrait fournir un âge mésolithique pourle peuplement.

tanchiccia.

Canniccia.

Col de Verde.

Moyenne vallée,

le san Petru en arrière plan.

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La géologie de la région du Taravo………7

baguettes, ne se débitant pas enpaillettes, une amphibole ;

- D’autres minéraux verdâtres :épidote vert clair et chlorite vert plusfoncé.

La taille des constituants est unevariable à prendre également encompte. Les grains peuvent être trèspetits (millimétriques) et on a alorsune aplite ou au contraire ils

au rose en passant par le beige :les feldspaths. Les cristaux rosesparfois de grande taille sont engénéral formés par un feldspathriche en potassium : l’orthose. Onparle pour cette raison de feldspathpotassique. Les feldspaths blancsappar tiennent à une famillecomposée de plusieurs variétés plusou moins riches en sodium et/ouen calcium. On parle de feldspathscalco-sodiques ou de plagioclases.- un minéral sombre se débitant enpetites paillettes : le mica noir oubiotite.

Un granite contient parfois :- un autre minéral sombre (vertfoncé) sous forme de petites

les minéraux du granite.

Q= Quartz ; M= Mica noir ; Fk= Feldspath potassique ; Fpl= Feldspath plagioclase

Fpl

Fk

M

Q

Granodiorite avec aiguilles

d’amphibole.

Granite à épidote et chlorite.

Aplite dans granodiorite.

CADRE ET HISTOIRE GÉOLOGIQUE DELA VALLÉELe granite en généralIl s’agit de roches grenues (forméesde grains ou cristaux = granum =granite), en général de couleurassez claire dans lesquelles onretrouve en proportion variable etavec des tailles différentes trois ouquatre cristaux principaux etquelques cristaux accessoires.

Un granite contient toujours :- un minéral à l’aspect de gros sel,extrêmement dur, il raye le verre etla lame des couteaux : le quartz.- un ou deux autres minéraux clairsallant du blanc, plus ou moins sale,

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8………Circuit pédagogique n° 1

peuvent être de grande taille (pluricentimétriques), il s’agit d’unepegmatite.

L’un des constituants peut être degrande tail le (un ou plusieurscentimètres) alors que les autres sontplus petits : il s’agit alors d’ungranite porphyroïde.

Enfin, il n’est pas rare de voir depetits amas formés de minéraux depetite taille et de couleur plusfoncée3 (des enclaves) enparticulier dans les granodiorites.

Les granitoïdes dans le détailEn fonction de l’abondance relativedes feldspaths, de leur nature et dela plus ou moins grande richesseen minéraux sombres, on distinguerasur le bassin versant du Taravo,comme d’ailleurs dans le reste dela Corse plutonique :

les récents travaux routiers endonnent de très belles coupes. Ony retrouve les quatre minéraux déjàcités pour les granodiorites, maisavec un plus fort pourcentage defeldspath alcalin. Les amphibolessont rares. Ces roches peuvents’altérer assez facilement et donnerde fortes épaisseurs d’arène* (cf.les talus routier au nord deCasalabriva).

Les granites leucocratesBien représentés au niveau dumassif du Monte San Petru, leurcaractéristique principale est leurpauvreté en minéraux colorés. Leurcouleur varie du rose pâle encassure fraîche à une teinte rousseou jaunâtre à l’affleurement. Ilspeuvent donner des chaos deboules impressionnants et sontsouvent sculptés par les tafoni. Ilsforment souvent la ligne de crête etde partage des eaux entre lePrunelli au nord et le Rizzanese ausud.

Les granodioritesIl s’agit de roches très développées.

Leur grain est assez grossier. On yobserve du quartz, des plagioclasesdominants, un feldspath alcalinmoins abondant, du mica et uneamphibole. Les granodiorites sontsouvent profondément altérées etdonnent des reliefs peu vigoureux.Elles sont souvent associées avecdes corps basiques On les rencontredans la basse et moyenne valléedu fleuve où elles forment lapremière ligne de collines.

Les granites monzonitiquesIls sont observés, entre autres, dansle haut bassin versant et égalementdans le secteur de Casalabriva où

Pegmatite.

Granodiorite, amphibole.

Granite avec enclaves, Cozzanu.

3. Ces inclusions sont appelées « crapauds » par lesmarbriers. Elles déprécient la roche sur le plancommercial. Dans la nature elles peuvent être enrelief ou au contraire en creux dans la roche.

Granite monzonitique et filon de do-

lérite arénisé.

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La géologie de la région du Taravo………9

Les granites alcalinsOn les rencontre dans la partiemoyenne du bassin versant où ilsarment les reliefs, dans le secteurdes Punte d’Urghjavara et deMantellucciu en rive droite, maisaussi dans celui de Cargiaca -Argiusta en rive droite. La RN 196traverse un petit pointement au sudde Petreto (secteur de Penta), ils sonttrès résistants, souvent colorés.

Les diorites et les gabbros du basTaravoIl s’agit d’une originalité de la bassevallée. On y observe en effet unemulti tude de corps allongésdisséminés dans les granites. Ils sontfacilement observables sur le terraingrâce à leur indice de colorationélevé (ils sont beaucoup plus foncésque les granites) et à leur profondealtération. On y distingue unegrande variabilité allant de la dioriteà la péridotite en passant par lesgabbros. Les minéraux vont de

riche en fer et en magnésium.Il est parfois possible d’échantil-lonner des roches saines commedans le secteur bien nommé de laPunta di Scoglineri où dans lesecteur du site préhistorique deCastellucciu. C’est dans cette zone,le long de la D 302, en remontantvers Pila Canale, que l’on traverseun petit affleurement de péridotite.

l’amphibole à l’olivine en passantpar les pyroxènes.On rappellequ’une diorite est une roche grenueformée par l’association de deuxtypes principaux de cristaux : desaiguilles sombres et plus ou moinstrapues d’amphibole et des cristauxblancs de feldspaths plagioclases. Quant aux gabbros : l’amphiboleest remplacée par un pyroxènebeaucoup plus trapu et une certainequantité d’olivine, autre minéral

lamprophyre, dans un granite leuco-

crate, Pila Canale.

Diorite.

Gabbro.

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10………Circuit pédagogique n° 1

Les roches métamorphiques de larégion de ZicavoLa seconde originalité du bassinversant est le développement, dansle secteur compris entre Zicavo etGuitera, d’une série de rochesmétamorphiques représentées pardivers gneiss et micaschistes surtouten rive gauche du fleuve. Il s’agitprobablement des plus vieillesroches de la vallée.

Les moraines de la rive droite duTaravoLorsque l’on remonte par le D 69vers le col de Verde, l’automobilistele moins averti aura sans doute sonattention attirée par des morainesformant des bourrelets parallèles,dominant la forêt en rive droite duTaravo. Ces collines allongées,perpendiculairement à la vallée,sont soulignées par une différencede végétation à leur adret* ouubac*(cf. p.38). Elles sontdominées par les reliefs des Monte

1700 - 2100 m d’altitude ; laglace occupait des cirques, quiconstituent souvent l’emplacementde petits lacs actuels, tels ceux duRenoso.La période précédente a déposédes alluvions aux galets non altérés.Le front glaciaire est estimé vers1100 m - 1250 m. Les glaciers decette période étaient des glaciersde vallée de type alpin de 4 - 5 kmde long. Ce sont ces glaciers quiont déposé les moraines que l’onpeut admirer depuis la routeconduisant au col de Verde. Lorsde la plus ancienne période, lalangue glaciaire avait 7 km delong.D’après l’altitude des plus hautssommets et celles des frontsglaciaires, on peut estimer que lalimite inférieure des neigespersistantes était à 1700 - 1800 md’altitude, lors de la secondepériode glaciaire.La chronologie des dépôtsglaciaires est difficile à préciser enl’absence de fossiles. Les dépôts lesplus récents sont antérieurs à 14 000 ans. Par extrapolation lesglaciations antérieures seraientrespectivement datées de -30 000,-16 000 ans et de -40 000, -32 000 ans.

Grosso et Giovanni, eux-mêmescreusés de cirques.

Les moraines, dépôts glaciairesconstitués de blocs rocheux, degraviers et de sable, témoignent desclimats du passé.« Alors que la Corse n’a plusactuellement de neige persistante,mais seulement quelques plaquesde neige fondant tard l’été enmontagne, on a la preuve que desglaciers ont existé à différentesépoques de la périodequaternaire ». Odette Conchon

Les traces glaciaires sontreprésentées par :- des formes sur les versants (rochespolies, ou striées, cirques glaciaires,vallées à profil transversal en auge) ;- des dépôts caractéristiques(moraines, blocs erratiques, etc.).Trois périodes glaciaires peuventêtre distinguées en Corse.

La plus récente a laissé de petitesmoraines aux formes fraîches à

schistes.

bloc erratique.

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La géologie de la région du Taravo………11

L’histoire géologiqueLes terrains les plus anciens sontreprésentés par les rochesmétamorphiques : gneiss de Zicavoet micaschistes de Sampolo. Ils ontsans doute au moins 400 millionsd’années (Ma). Entre -330 et -290 Ma se mettent en place enprofondeur dans l’écorce terrestreles premiers granites et les rochesassociées (diorite, gabbros etpéridotite, etc.). Vers -250 Ma, etplus près de la surface les granitesalcalins refroidissent. Au cours duSecondaire, l’érosion metprogressivement à jour ces diversgranites.Le relief actuel sera acquisà partir de la fin du Tertiaire et aucours du Quaternaire.

elles sont toutefois présentes.De partet d’autres deux diverticules de lavallée sont aujourd’hui occupés pardes étangs : Tanchiccia sous Serradi Ferro et Canniccia en rivegauche.Il est possible qu’ils reposentsur des formations argileusespliocènes (?). Si tel était le cas, nousaurions ici aussi un témoignage del’incursion de la mer au Pliocène*dans un golfe qui aurait étésurcreusé au cours de la régressionmessinienne*. Aujourd’hui encoreles agents d’érosion continuentlentement mais surement à agir surle relief. Le Taravo et ses affluentstranspor tent vers la mer lesmatériaux arrachés sur les bassinsversants.

La dureté différentielle des diversesvariétés de granites sera alorsexacerbée.Au cours du Quaternaire, lerefroidissement climatique en-gendrera, à plusieurs reprises, laformation de neiges permanentes etd’une « calotte » glaciaire sur lesplus hauts sommets. Des languesglaciaires s’en détacheront etsculpteront le relief, creusant descirques, polissant des roches,déposant des moraines, retouchantle relief. Les fluctuations du niveaude base4 se traduiront dans lesbasses vallées par des dépôts deterrasses. Pour être moins dévelop-pées que dans la plaine de Campodi l’Oro (vallée de la Gravona) ;

4. Lorsque le climat est froid, une partie de l’eau est retenue sous forme de glace sur le continent et le niveau de la mer est plus bas. C’est l’inverse en période de réchauffement.

Une découverte aujourd’hui oubliéeLa diorite orbiculaire est sans conteste la roche la plus célèbrede la Corse. Son gisement, aujourd’hui épuisé, se trouvait surla commune de Sainte Lucie de Tallano, bassin versant duRizzanese, plus exactement d’ailleurs du Fiumicicoli, affluentrive gauche. Il a été découvert au début du XIXe siècle.

On sait moins, que le premier bloc de diorite orbiculaire avaitété découvert à la fin du XVIIIe siècle dans le bas Taravo, àproximité de l’étang de Canniccia (étang du diable de l’époque).La description de la découverte parle d’un bloc allongé trouvéà proximité de plusieurs menhirs. On peut alors se demandersi ce bloc de diorite orbiculaire découvert en 1785 près deplusieurs menhirs n’en était pas un lui aussi.

Reste enfin à s’interroger sur la présence de ce bloc à plusieurs dizaines de kilomètres de Sainte Lucie. Existe-t-il, dans le bas Taravo, un autre gisement de diorite orbiculaire. Le bloc découvert à Canniccia, débitédepuis, provenait-il du site de Sainte Lucie ?

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12………Circuit pédagogique n° 1

Les formations métamorphiques de lamoyenne vallée : série de ZicavoLa série cristallophyllienne de Zicavoest une enclave de 8 km de long etde 1,2 à 2 km environ de large.Sa forme est allongée, parallèle àla vallée du Taravo et à la directiontectonique générale.L’enclave est entourée de toute partde granites et elle est en contactpar faille aussi bien à l’est qu’àl’ouest. Seule la partie méridionaleest recoupée par les granitesalcalins d’où sont issus les filons demicrogranite qui recoupent la sériede Zicavo.Les roches observables sont desmicaschistes, des gneiss, desquar tzites et des schistesamphibolitiques.

Les roches basiques et ultrabasiquesde la basse valléeLe bas Taravo abonde en gabbros,diorites et autres péridotites. Pourn’être pas toutes absentes du restede la Corse granitique ces roches

grain assez fin. On y observe depetites taches noires d’olivineentourées de plagioclases gris.Cette roche est unique en Corseoccidentale. Elle pourrait cor-respondre à un fond de chambremagmatique. Elle se trouve à 1,5 km du pont de Calzola sur laD 302. Les troctolites sont situéesun peu en amont, direction PilaCanale. Quant au site préhistoriquede Castellucciu, i l faut pourl’atteindre, en traversant lesgabbros, prendre le CD 757direction Petreto. Au bout de 1, 6km depuis le pont de Calzola, ontrouve sur la gauche un chemin quel’on remonte 500 mètres sur desaffleurements de gabbros.Le site archéologique se trouve àl’extrémité d’une colline boisée, del’autre côté d’une clôture. Les blocsqui le forment sont en gabbros.

sont ici particulièrement développées.Nous choisissons ici, pour illustrerce type de magmatisme, le petitmassif qui se trouve au sud de PilaCanale et qui est traversé par lesroutes départementales 302 et757.Les roches observables sont :- des gabbros troctolites, il s’agitde roches grenues, sombres àpatine blanchâtre. Les taches rouilled’olivine5 donnent un aspect truitéà la roche (d’où son nom). On yvoit un litage magmatique avec deslits vert sombre d’olivine et des litsde plagioclases gris.

- des gabbros norites6, roches trèssombres formées de plagioclases etde pyroxènes.- des gabbros et des diorites enamas indifférenciables par suite desconditions d’af f leurements :altération et/ou maquis. Il s’agit deroches sombres à plagioclases etamphiboles.- une péridotite à hornblende7,roche très lourde, presque noire, à

schistes amphibolitiques.

5. Olivine : silicate riche en fer et en magnésium.6. Gabbros norites : roches magmatiques grenuesconstituées de feldspath et de pyroxène. Dans lesnorites le pyroxène dominant est de l’hyperstène7. Hornblende : variété d’amphibole (un silicate)riche en calcium.

Gabbros troctolites, Pila Canale.

Péridotite.

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La géologie de la région du Taravo………13

Les eaux thermales de Guitera(commune de Guitera)Au XVI I I e siècle l’eau thermalealimentait une vasque creusée àmême le sol. Le captage de l’eauthermale a consisté en la réalisationd’un édifice circulaire surmonté parune coupole en maçonnerie. Il estsitué en rive droite du Taravo, àquelques dizaines de mètres dufleuve. Comme à Guagno, laprésence de la source a entraînéau cours du XIXe siècle la constructionde nombreuses habitations et donnénaissance à un véritable hameau.Un établissement thermal, aujour-d’hui en ruines, abritait au rez-de-chaussée :

La source et la vasque sontcommunales, mais les terrainsenvironnants et l’établissementthermal, en ruines, sont la propriétéindivise de nombreux habitants cequi a jusqu’à maintenant empêchétoute reprise du thermalisme. Unepar tie des hérit iers, attachéesentimentalement au souvenir de lastation de Guitera-les-bains paraîtdésireuse de tenter de relancer lastation. Il lui faudra trouver un terraind’entente avec la municipalité etrésoudre le problème de laprotection des émergences. Le trop-plein de la source alimenteun lavoir qui est régulièrementfréquenté, pour des bains, parquelques habitants de la région.

- un grand réservoir clos dans lequell’eau minérale se refroidissait, 11 cabines de bains, dont 4 doubles et une salle de douche ;- deux étages de chambres.Les émergences proviennent dusocle granitique ou gneissique ettraversent une faible épaisseurd’alluvions quaternaires. Le réservoirétant situé au-dessus des venuesd’eau, le débit fluctue en fonctiondu remplissage de ce dernier, cequi explique les variationsconstatées dans la li t térature.Lorsque la vasque est pleine, il estvoisin de 150 m3/jour. Latempérature de l’eau est auxalentours de 45 °C.

les bains de Guitera avant le captage.

intérieur de la coupole.

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14………Circuit pédagogique n° 2

Cala di Cupabia.

Page 15: Taravo

Dunes et junipéraie………15

Dunes et junipéraie Au bout de la route départementale 155 a, sur la commune deSerra-di-Ferro, la baie de Cupabia constitue un espace naturel

privilégié classé en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristiqueet Faunistique. De la plage vers le maquis se succèdent plusieurs

formations remarquables.

Cir

cuit p

édagogiq

ue 2

Sur le sable un peu élevé et recou-vert par la mer lors des tempêtes, sedéveloppent des dunes à chiendentdes sables et à panicauts. L’abon-dance de cette dernière espèce estd’ailleurs l’une des caractéristiquesde la plage de Cupabia. Plus haut,à l’emplacement des anciennesdunes, sont observés des végétauxde petite taille comme l’immortelled’Italie et le ciste à feuilles de sauge.Ils forment des « garrigues » ou fruti-cées* basses et claires.

Panicaut ou chardon de mer

(Eryngium maritimum)

Détail fleurs d’immortelle d’italie

(Helichrysum italicum)

Ciste à feuilles de sauge

(Cistus salvifolius)

Pimélie à deux points

(Pimelia bipunctata)Volucelle zonée sur une feuille

de ciste de Crête (Volucella zonaria)

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16………Circuit pédagogique n° 2

Sur les hauteurs, qui délimitent laplage, pousse un maquis littoral do-miné par le pistachier et le genévrierde Phénicie. Ce dernier constitue unejunipéraie dont certains arbres peu-vent atteindre 4 à 5 m de hauteur.

Les dunes et les junipéraies constituentdes milieux naturels fragiles très vulné-rables à toutes les agressions venantd’un usage irraisonné du littoral.

Tout aménagement doit donc se faireavec précaution en ayant le souci deconcilier plaisirs de la mer, activitéséconomiques et préservation du patri-moine naturel.

Sur l’arrière plage de Cupabia a été érigé, en 2008,un monument à la mémoire de résistants corsesarrêtés, torturés et condamnés à mort ou à laréclusion par l’occupant italien au cours de laseconde guerre mondiale.

L’édifice rend également hommage au sous-marinbritanique HMS Saracen qui débarqua, le 11 février1943 à 2 heures du matin dans la baie de Cupabia,trois membres d’un commando venus créer unréseau de renseignements afin d’informer les Alliéssur les Forces ennemies italiennes qui occupaientla Corse depuis le 11 novembre 1943.

Genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea) et fruitsdu genévrier, noter que les feuilles sont réduites etimbriquées comme celles du cyprès.

Page 17: Taravo

Dunes et junipéraie………17

tamaris d’Afrique

(Tamarix africana)

euphorbe maritime

(Euphorbia paralias)

luzerne des sables

(Medicago marina)

roquette de mer

(Cakile maritima)silène corse

(Silene succulenta subsp. corsica)

silène soyeuse

(Silene sericea)

Pavot cornu

(Glaucium flavum)

Chiendent des sables

(Elytrigia juncea)

Violier à feuilles sinuées

(Matthiola sinuata)

Page 18: Taravo

18………Circuit pédagogique n° 3

tour de Capanella et golfe de Cupabia.

Page 19: Taravo

Le maquis littoral………19

Qu’est-ce que le maquis ? Le maquis est une formation végétalearbustive se développant sous un cli-mat de type méditerranéen et sur unsol acide siliceux (granites, schistes...).En Corse, il se rencontre depuis le lit-toral jusqu'à des altitudes voisines de1000 mètres. Il recouvre, avec leslandes, près de 50% de la surface del'île. Composé de végétaux scléro-phylles* à feuilles persistantes, le ma-quis forme un milieu dense faitd'arbustes, de lianes et d'herbacées.Souvent impénétrable, il est le refuged'une faune variée et doit être consi-déré comme un véritable écosystèmeà la biodiversité bien marquée.La hauteur de la végétation et surtoutla composition floristique des forma-tions rencontrées permettent de distin-guer différents types de maquiscomme le maquis haut à bruyère et arbousier ou le maquis bas tels les cistaies.

Le maquis un écosystème précieuxLe maquis, formidable usine à produirede la matière végétale et animale, estun auxiliaire précieux des hommes.Son rôle est important par divers as-pects comme la production et la pro-tection des sols, la rétention d'eau, lemaquis assurant ainsi un rôle de réser-voir indispensable à toute vie ou la pro-duction de fourrage pour les troupeauxd'ovins et de caprins.

Le maquis littoralIl est constitué d'espèces arbustives tellesque le lentisque, le myrte, l'oléastre, leciste de Montpellier, le calicotome velu,la filaire à feuilles étroites mais aussi delianes comme la salsepareille, le chè-vrefeuille, la garance voyageuse etd'herbacées. Ces végétaux enchevêtrésforment, tout autour de l'île, une ceinturevégétale impénétrable pouvant attein-dre 3 à 4 mètres de hauteur. Le gené-vrier de Phénicie y est parfois observéde même que la bruyère arborescenteet l'arbousier, lorsque l'influence des em-bruns salés est moins marquée.

Le maquis littoral A partir de la plage de Cupabia, un chemin littoral permet d’atteindre latour génoise de Capanella puis le village de Serra-di-Ferro. Le retour sefait en empruntant le sentier « Mare e Monti ». Cette promenade, en

particulier au printemps, offre une belle découverte d’un maquis littoral.

Cir

cuit p

édagogiq

ue 3

Chèvre.

tour de Capanella.

Fleurs et arbouse (Arbutus unedo).

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20………Circuit pédagogique n° 3

Le maquis et les risques d’incendie Le feu constitue une menace pour lepatrimoine naturel et humain : il détruitla faune et la flore, appauvrit les res-sources en eau, provoque l’érosiondes sols, met en péril l’économie et tueparfois des hommes. Il est donc indis-pensable d’adopter un comportementresponsable pour éviter ce risque.

Avant de partir en randonnée→ Informez-vous sur les prévisions mé-téorologiques, essentiellement le ventet reportez votre randonnée si néces-saire.→ Partez tôt dans la matinée ; pas dedépart après le milieu de la matinéeou en début d’après-midi.Pendant la randonnée→ Restez sur les sentiers balisés et nevous aventurez pas dans la végétationenvironnante, souvent rapidement im-pénétrable.→ Si le feu se déclare donnez immé-diatement l’alerte en appelant les sa-peurs-pompiers (18) ou la

gendarmerie (17). Soyez le plus pré-cis possible dans les informations four-nies aux pompiers : nom de lacommune, du village ou du hameau,route…→ Si le feu est à peine naissant, atta-quez les flammes à leur base avec del’eau, une branche ou un vêtementafin de l’étouffer.→ Si le feu prend de l’ampleur, neprenez aucun risque, éloignez-vous,marchez dos au vent, quittez lespentes et gagnez une zone refuge encrête comme un espace dégagé à vé-gétation rase (un pré, ou une zonecaillouteuse). Tenez-vous accroupi,voire allongé pour éviter la fumée etla chaleur.En période rouge, de juillet à septembre.→ Respectez à la lettre les interdictionsd’accès dans les massifs boisés.→ Évitez de circuler en voiture sur lespistes des massifs boisés.→ N’allumez aucun feu.

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Le maquis littoral………21

sanglier

(Sus scrofa)

renard

(Vulpes vulpes)hérisson

(Erinaceus europaeus)

Couleuvre à collier

(Natrix natrix corsa)lézard tiliguerta

(Podarcis tiliguerta)

tortue d’hermann

(Testudo hermanni)

Malmignatte

(Latrodectus trecimguttatus)

Papillon Jason

(Charaxes jasius)

Perdrix

(Alectoris rufas)

Page 22: Taravo

22………Circuit pédagogique n° 3

oléastre

(Olea europaea)

Chêne vert

(Quercus ilex)bruyère arborescente

(Erica arborea)

lentisque

(Pistacia lentiscus)Myrte

(Myrtus communis)

Arbousier

(Arbutus unedo)

Asphodèle

(Asphodelus ramosus)

hélianthème à gouttes

(Xolantha guttata)

lupin

(Lupinus angustifolius)

Page 23: Taravo

Le maquis littoral………23

Ciste de Montpellier

(Cistus monspeliensis)

Ciste de Crête

(Cistus creticus)lavande

(Lavandula stoechas)

Petit houx

(Ruscus aculeatus)Calicotome velu

(Calicotome villosa)

Genêt corse

(Genista corsica)

Cyclamen

(Cyclamen repandum)

orchidée papillon

(Orchis papilionacea)

Chèvrefeuille des baléares

(Lonicera implexa)

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24………Circuit pédagogique n° 4

Pont gênois sur le taravo.

Page 25: Taravo

Le fleuve Taravo………25

Le fleuve Taravo

Cir

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ue 4La zonation du fleuve et la ripisylve

Le long d’un cours d’eau, plusieurszones écologiques se succèdent sansréelle discontinuité. Chacune d’elle estcaractérisée par un cortège de végé-taux représentant la ripisylve (cf. p.27). De l’amont vers l’aval quatrezones principales peuvent être distin-guées : • la zone 1, appelée zone dessources ; • la zone 2 ou zone à truites ; • la zone 3 ou zone à anguilles ; • la zone 4 ou zone à influence ma-rine, qui correspond à l’embouchuredes fleuves.

Zone 1 : c’est la zone des sources etdes petits ruisselets située près dessommets montagneux. L’eau y est trèsfroide et très pure. La ripisylve est do-minée par l’aulne nain.

De nombreuses espèces animales en-démiques peuvent y être observées :des insectes, mais aussi deux amphi-biens urodèles (avec queue), la sala-mandre de Corse et l’euprocte deCorse.

Zone 2 : c’est la zone où abonde latruite. Elle peut être subdivisée en zoneà truites supérieure et zone à truites in-férieure.La zone à truites supérieure est situéeau-dessus de 800 m. Il s’agit de tor-

rents, riches en cascades et trousd’eau, aux eaux froides et oxygénées.C’est là que se situent les principalesfrayères* à truites, où grossissent pré-férentiellement les alevins et les trui-telles. L’anguille est généralementabsente. Parmi les autres animaux, unpetit oiseau, le cincle plongeur, estprésent ainsi qu’un amphibien anoure(sans queue), le discoglosse corse. Laripisylve se caractérise par la présencede l’aulne cordé accompagné du pinlaricio et du hêtre.

Le Taravo prend sa source au col de Verde. Son bassin versant long et étroit est très boisé encomparaison avec les autres grands bassins hydrographiques de Corse. L’importance des précipitations

et le fort enneigement des reliefs en font le fleuve de Corse au débit le plus régulier.

Zonation

Page 26: Taravo

26………Circuit pédagogique n° 4

La zone à truites inférieure se situeentre 800 et 200 m. La truite, espècela plus abondante, et l’anguille, com-posent le peuplement. De nombreuseslarves d’insectes aquatiques sont pré-sentes dans l’eau. Au-dessus de la sur-face, deux espèces de « libellules »peuvent être observées : l’aeschnepaisible et la frêle et élégante demoi-selle agrion. La nuit, une chauve-sourisparticulièrement adaptée à la capturedes insectes volant au-dessus de la sur-face, le murin d’Aubanton, parcourt lelit du cours d’eau. Un amphibienanoure endémique cyrno-sarde estrencontré : le discoglosse sarde. Aubord de l’eau, l’aulne glutineux est tou-jours présent.

Zone 4 : cette zone d’influence marineest le cours d’eau terminal des rivières.La zone d’embouchure assure la tran-sition entre le milieu dulcicole (eaudouce) et le milieu marin. Les eaux sontdouces à saumâtres et chaudes. Lagranulométrie des sédiements est trèsfine : sables et limons. Les poissons do-minants sont les anguilles, les mulets,les athérines et les gambusies. Les au-tres vertébrés rencontrés fréquemmentsont la poule d’eau, le petit gravelot etle crapaud vert. La végétation de la ri-pisylve est représentée par la canne deProvence, le roseau (phragmite) et letamaris.

Zone 3 : il s’agit du cours inférieur oupartie aval des rivières située en-des-sous de 200 m, dans les fonds de val-lées et les plaines. La température del’eau y est plus chaude l’été et le cou-rant moyen est lent. La granulométrieest composée de galets et d’élémentsfins (sable). Le poisson dominant estl’anguille dans la partie haute ou zoneà anguilles supérieure. Au-dessous de100 m, dans la zone à anguilles infé-rieure, on rencontre un petit poisson àpeau nue, la blennie fluviatile. Lehéron cendré et la cistude d’Europesont aussi observés. Saules, peupliers,aulnes glutineux et essences du ma-quis constituent la ripisylve. Potamotset renoncules composent la végétationaquatique.

Zone 2 : zone à truites inférieure.Zone 2 : zone à truites supérieure. Zone 3 : cours inférieur du fleuve.

Page 27: Taravo

Le fleuve Taravo………27

La ripisylve (du latin ripa : rive etsylva : forêt) constitue une formation vé-gétale riveraine et dépendante ducours d’eau. Dominée par les arbres,elle peut être un simple liseret de végé-tation le long de la berge ou une véri-table forêt. Cet écosystème, recouvertpar les eaux de façon régulière ou ex-ceptionnelle, est représenté essentielle-ment par des espèces tolérantes àl’innondation telles les saules, peupliersou aulnes.

Les rôles de la ripisylve.La ripisylve est un milieu très riche as-surant de nombreuses fonctions car elle :

• Contribue à la qualité des pay-sages.

La ripisylve est un milieu fragile.De nombreuses activités humaines par-ticipent à sa régression :• Le développement de l’urbanisme,• L’agriculture et la sylviculture non rai-sonnées,• L’introduction d’espèces exotiques,• Le recalibrage des cours d’eau (bar-rages, gravières, enrochements…).• L’accumulation des déchets et pol-luants.

Zone 4 : embouchure.

• Participe à la régulation du régimehydraulique, au filtrage et à l’épurationde l’eau.• Limite l’intensité des crues et l’érosiondes berges.• Piège les sédiments et accumule lespolluants agricoles, domestiques et in-dustriels.• Améliore l’infiltration et le stockagede l’eau.• Constitue un véritable réservoir bio-logique. L’abondance de nourriture etla multitude des niches écologiques fa-vorisent le développement d’une fauneimportante et diversifiée.

ripisylve constituée principalement d’aulnes et d’osmondes royales.

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28………Circuit pédagogique n° 4

Aulne glutineux

(Alnus glutinosa)

Aulne cordé

(Alnus cordata)saule roux

(Salix atrocinerea)

saponaire

(Saponaria officinalis)Vigne sauvage

(Vitis vinifera subsp. sylvestris)

osmonde royale

(Osmunda regalis)

Grande prêle

(Equisetum telmateja)

Millepertuis à odeur de bouc

(Hypericum hircinum)

Ficaire

(Ranunculus ficaria)

Page 29: Taravo

Le fleuve Taravo………29

blennie fluviatile

(Blennius fluviatilis)

Cincle

(Cinclus cinclus)Martin pêcheur

(Alcedo atthis)

Demoiselle

(Calopteryx haemorrhoidalis)rainette sarde

(Hyla (arborea) sarda)

Discoglosse sarde

(Discoglossus sardus)

libellule déprimée

(Libellula depressa)

notonecte

(Notonecta glauca)

Gerris

(Gerris lacustris)

Page 30: Taravo

30………Circuit pédagogique n° 4

La truite endémique corse La truite corse (Salmo trutta de type macrostigma) est une sous espèce de la truite commune (Salmo trutta)ou truite fario. Les analyses génétiques menées en Corse ont démontré la distinction entre la truite corse etles autres types identifiés sur le continent et dans l’île (atlantique, méditerranéenne et arc-en-ciel). La taille des adultes atteint en moyenne 20 à 30 cm de long. Leur robe, brun sombre avec des reflets dorés,présente des points noirs regroupés dans la partie antérieure du corps. Chez la truite corse, de grosses tachesrouges fusionnent parfois en plaques sur les flancs de l'animal. Il est important de noter que la truitemacrostigma présente un grand polymorphisme*. L'aspect du corps, sa coloration et ses ponctuations varienténormément avec l'âge et le milieu de vie des individus.La truite macrostigma est une espèce d'eau fraîche (température généralement comprise entre 0°C et 20°C)et oxygénée. Elle est aujourd’hui essentiellement recensée en altitude, à l'extrême amont de quelques coursd'eau. Elle se déplace entre les trois secteurs constituant son domaine vital : zones de repos, de croissance, etde reproduction. La truite se reproduit en période hivernale de novembre à janvier. Les œufs sont enfouisdans le substrat graveleux caractéristique des frayères*. Les alevins se nourrissent grâce à leurs réservesvitellines pendant une vingtaine de jours. Après cette période les jeunes truitelles peuvent se déplacer et senourrir. Espèce carnivore et territoriale, la truite adulte chasse à vue. En l’absence de petits poissons, elle senourrit principalement de larves d’insectes, de vers, de mollusques, de petits crustacés et d’insectes volants.

Page 31: Taravo

Le fleuve Taravo………31

L’anguille (Anguilla anguilla)L’anguille est un poisson au corps serpentiforme,presque cylindrique et compressé latéralementdans sa partie postérieure. La peau, recouverted’un mucus contient de minuscules écaillesovales. Les nageoires caudale, anale et dorsalesont soudées, laissant paraître une fausse queue.Les nageoires pelviennes sont absentes ; parcontre, deux petites nageoires pectorales sontobservables derrière les ouïes. La tête, petite, aumuseau pointu, possède une large bouche arméede dents pointues. La taille varie d’unequarantaine de centimètres à près d’un mètre delong. Les mâles, plus petits, dépassent rarementle kilogramme. Les femelles, en revanche, peuventatteindre jusqu’à quatre kilogrammes. Lacoloration, variable en fonction de l’âge et dusexe, est en général vert-brun sur le dos et jauneblanchâtre sur le ventre. L’anguille est alorsqualifiée d’anguille "jaune". À maturité sexuelle, la robe du poisson prend un aspect gris argenté.L’anguille est un poisson migrateur vivant dans les eaux douces et saumâtres. Elle colonise tous les étangs etla plupart des cours d’eau. En Corse, elle a été observée jusqu’à des altitudes de 1100 mètres. C’est cependantdans le cours d’eau inférieur qu’elle abonde particulièrement.Redoutable prédateur, l’anguille présente un régime alimentaire omnivore à dominante carnée. La chasse sedéroule la nuit. Elle quitte alors son repaire et, guidée par un odorat très fin, elle surprend ses proies.Au bout de 8 à 14 ans pour les mâles, 14 à 18 ans pour les femelles, l’anguille se différencie sexuellement etprend une coloration argentée. Elle quitte alors, au printemps ou en automne, son territoire pour unemigration transocéanique vers la mer des Sargasses, dans l’océan Atlantique, où se déroule la reproduction.Après la ponte, les larves en forme de feuille, appelées leptocéphales, dérivent pendant quelques mois dansles eaux superficielles de l’Atlantique. Elles sont ainsi ramenées par les courants vers les côtes européenneset méditerranéennes. C’est à ce moment que se déroule leur métamorphose en civelles ou piballes. Ellesmigrent alors dans des eaux douces et commencent leur alimentation et leur croissance. Devenues de petitesanguillettes, elles remontent les rivières, se sédentarisent et deviennent de jeunes anguilles.

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32………Circuit pédagogique n° 5

haute vallée du taravo.

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Aux sources du Taravo………33

Aux sources du Taravo

Cir

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ue 5

Hêtraie et Sapinière En remontant vers l’ouest, le GR 20 at-teint le col de la Flasca. Le sentiersillone l’étage* montagnard, il longeune moraine dont la crête constitue lalimite entre les deux départements dela Corse. Il traverse progressivementune hêtraie, puis une hêtraie-sapinièreà sol humide et enfin une sapinière.Quelques bouleaux sont égalementprésents.Le milieu montagnard, en particulierles forêts humides, abritent plusieursamphibiens endémiques de Corse. Ils’agit de la salamandre de Corse etde l’euprocte de Corse deux urodèles(amphibiens possédant une queue)mais aussi du discoglosse corse, unanoure (sans queue).Le discoglosse et l’euprocte affection-nent les eaux courantes des torrents etdes ruisseaux traversant les bois, parcontre la salamandre préfère lesmasses rocheuses où les adultes se ca-chent.

Après le village de Cozzano, la RD 69 qui longe la forêt domaniale deSaint Antoine, mène au Col de Verde situé à 1289 m d’altitude. C’est àpartir de ce magnifique site, en empruntant le GR 20, que plusieurs

milieux naturels montagnards peuvent être découverts.

Discoglosse de Corse

(Discoglossus montalentii )

euprocte de Corse

(Euproctus montanus)

salamandre de Corse

(Salamandra salamandra corsica)

sapinière

hêtraie

Page 34: Taravo

34………Circuit pédagogique n° 5

hellébore de Corse

(Helleborus lividus subsp. corsicus)

Digitale pourpre

(Digitalis purpurea)Violette

(Viola sp.)

saxifrage à feuilles rondes

(Saxifraga rotundifolia)houx

(Ilex aquifolium)

Ail des ours

(Allium ursinum)

usnée barbue

(Usnea barbata)

Ancolie commune

(Aquilegia vulgaris)

renoncule laineuse

(Ranunculus lanuginosus)

Page 35: Taravo

Aux sources du Taravo………35

Le Loir

(Glis glis melonii, a ghjira en langue corse) est avec le lérot(Eliomys quercinus, u topu mascaratu) l’une des deux espècesde rongeurs à queue touffue, les Gliridés, vivant en Corse. Ilest souvent confondu avec l’écureuil qui n’existe pas sur notreîle. Le loir est un animal à fourrure laineuse épaisse de couleurgrise. Adulte il mesure, sans la queue, une vingtaine decentimètres de long. La queue plus foncée atteint quinzecentimètres. Il possède également deux petites oreilles rondes etdeux yeux noirs.En Corse, le loir vit presque exclusivement dans les hêtraies à une altitude comprise entre 1000 et 1600mètres. À la belle saison, le loir est très actif, il se déplace de branche en branche se nourrissant principalementde faînes*, de feuilles et de bourgeons de hêtres. D’autres fruits et de petits insectes peuvent compléter sesrepas. Animal très méfiant, le loir se réfugie au moindre danger dans un nid confectionné dans un troncd’arbre creux qu’il partage avec d’autres individus.Le loir se reproduit en mai, les femelles donnent naissance, au bout d’une trentaine de jours de gestation, àdes portées de 2 à 8 petits qui passeront le premier hiver avec leurs parents. Après avoir accumulé un maximum de graisse, les adultes peuvent peser jusqu’à 300 g. Ils hibernent de la findu mois d’octobre au début du mois de mai.Considéré depuis l’époque romaine comme « un mets de roi », le loir fut longtemps chassé en Corse entre lesmois d’octobre et de novembre, période à laquelle il est le plus « gras ».Après avoir repéré, en particulier grâce aux traces laissées par les animaux (excréments ou feuilles rongées),un trou occupé, le chasseur l’enfumait, ayant pris soin au préalable de boucher toutes les ouvertures du nidsauf une. C’est à la sortie de cette dernière, seule échappatoire du loir dérangé par la fumée, que l’animalétait assommé par le chasseur.

hêtre multiséculaire et

une faîne d’hêtre.

Page 36: Taravo

36………Circuit pédagogique n° 5

Fruticée et éboulis rocheux Toujours à partir du col de Verde, mais cette fois-ci en allant vers l’est endirection du refuge de Prati, le GR20 grimpe dans une forêt de pins la-ricio puis débouche sous la Punta Bocca dell’Oro. Nous arrivons dansl’étage subalpin. La végétation, beaucoup moins dense, est constituéede fruticées naines dominées par le genévrier nain et l’épine vinette del’Etna. Le long d’un petit ruisseau, l’aulne odorant dépourvu de tronc,aux branches ramifiées et flexibles, est accompagné par quelques piedsd’érables sycomore, de sorbier des oiseleurs et de bouleaux.

Un peu plus haut sur les parois rocheuses se développent une flore discrète adaptée aux conditions climatiques extrêmes deshivers et des étés.

sorbier des oiseleurs

(Sorbus aucuparia subsp.

praemorsa)

erable sycomore

(Acer pseudoplatanus)

bouleau

(Betula pendula)Aulne nain

(Alnus alnobetula subsp.

suaveolens)

lézard de bedriaga

(Archaeolacerta bedriagae)Accenteur alpin

(Prunella collaris)

bestiaire minéral

Page 37: Taravo

Aux sources du Taravo………37

Genévrier nain

(Juniperus communis subsp.alpina)

epine-vinette de l’etna

(Berberis aetnensis)gentiane

(Gentiana lutea)

Violette à deux fleurs

(Viola biflora)Genêt faux lobel

(Genista salzmannii var. lobelioides)

euphorbe insulaire

(Euphorbia hyberna subsp.insularis)

raiponce dentéee

(Phyteuma serratum)

immortelle des frimas

(Castroviejoa frigida)

saxifrage corne de cerf

(Saxifraga pedemontana subsp. cervicornis)

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38………Circuit pédagogique n° 5

Moraines, rive droite du taravo.

Page 39: Taravo

Aux sources du Taravo………39

Le parc naturel régional de Corse Les Parcs naturels régionaux ont été créés en1967 pour protéger et mettre en valeur degrands espaces ruraux habités. Ainsi sontclassés « Parc naturel régional » les territoiresà dominante rurale dont les paysages, lesmilieux naturels et le patrimoine culturel sontreconnus pour leur qualité, mais dontl’équilibre est fragile. Le parc naturel régionalde Corse (PNRC) est né en 1972. Il s’étendsur les départements de la Haute-Corse et dela Corse-du-Sud et couvre une superficie de350 510 ha. Le PNRC regroupe 145 communeset inclus le golfe de Porto et la réservenaturelle de Scandola.

Le PNRC fait l'objet d'un projet concerté dedéveloppement, fondé sur la préservation etla valorisation du patrimoine. Quatre missionsessentielles structurent son action.

La revitalisation de l'espace rural Cet axe primordial vise à assurer pourl'intérieur de l’île un développement nouveauen lui redonnant toute sa place commeterritoire de vie sociale et économique au seinde l'île.

Le développement des activités de randonnée.Cette action est bien connue à travers lecélèbre GR 20 mais aussi d’autres itinérairesde découverte comme les sentiers Mare a Mareet Mare è Monti.

La préservation et la valorisation dupatrimoine naturel et culturelIl s’agit de garantir au territoire sa biodiversité et sa qualité, gages d'un développement durable.

L’information et la sensibilisationElles s’expriment à travers des structures d’accueil, mais aussi par une politique active d’éducation à l’environnement.

Parc naturel

Casa marina de Galeria

Casa Paoletti à nocario

Casa di a natura à Vizzavona

sites archéologiques de

Cucuruzzu et Capula

Gr 20

Mare a Mare

Mare è Monti

réserve de biosphère de la

vallée du Fango

réserve naturelle de scandola

http://www.parc-corse.org

Page 40: Taravo

Sculptures

Page 41: Taravo

minérales

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Adret : versant d’une montagne quibénéficie de la plus longue expositionau soleil.

Arène : sable grossier résultant del’altération sur place de rochesmagmatiques et métamorphiques.

Etage : chaque végétal présente despréférences climatiques (lumière,température, humidité). Les facteursclimatiques variant avec l’altitude, ilest possible d’observer du bord demer jusqu’au sommet des montagnesune succession de groupementsvégétaux distincts délimitant desétages de végétation.

Etage thermoméditerranéen : étagede végétation situé entre 1 et 100 md’altitude, cet étage se caractérisepar une température moyennecomprise entre 17 et 19°C, la saisonestivale très sèche dure de deux àtrois mois.

Hercynienne : relatif à toute une sériede chaînes de montagnes qui seforment à l’ère primaire entre -400Ma et -250 Ma.

Faînes : la faîne ou faine est le fruitdu hêtre.

Frayère : lieu de reproduction despoissons.

Fruticée : formation végétaleconstituée d’arbustes et d’arbrisseaux.

Granite monzonitique : granite danslequel la proportion de feldspathalcalin (orthose) est égale à celle desfeldspaths calco-sodiques.

Granodiorite : roche intermédiaireentre les granites et la diorite. Ellecontient souvent deux minérauxsombres : paillettes de mica noir etbaguettes vert sombre d’amphibole.Elle est moins riche en quartz que lesgranites et le feldspath dominant est unplagioclase.

Métamorphique : qualifie une rocheformée à par tir d’une rochepréexistante (roche sédimentaire,magmatique ou métamorphique) sousl’effet de la température et/ou lapression.

Moraine : dépôt de débris minéraux(sables, graviers, bloc rocheux)transporté par un glacier.

Natura 2000 : réseau européen desites écologiques dont les deuxobjectifs sont la préservation de labiodiversité et la valorisation dupatrimoine naturel des territoires.

Pliocène : période géologique de -5,3 Ma à -2,6 Ma.

Polymorphisme : diversité descaractères morphologiques.

Régression messinienne : entre -5,7Ma et -5,3 Ma un assèchement de lamer Méditerranée provoque uneimportante baisse du niveau de lamer, appelée régression messinienne.

Sclérophylle : adapté au manqued'eau.

Ubac : versant d’une montagne quibénéficie de la plus courte expositionau soleil.

GLOSSAIRE

CARTESCarte IGN, Ajaccio- îles Sanguinaires, série Top 25, n°4153 OT.Carte IGN, Petreto-Bicchisano/Zicavo PNR de la Corse, série Top 25, n°4253 OT.Carte IGN, Propriano/Golfe du Valinco, série Top 25, n°4253 OT.Carte géologique, Ajaccio 1/50 000e n°1120, BRGM éditions.Carte géologique, Sartène 1/50 000e n°1123, BRGM éditions.

Page 43: Taravo

Collectif, sous la direction d’A. Gauthier, La Corse, une île montagne au cœur de la Méditerranée, Éditions Delachaux et Niestlé, 2002.CONCHON O., Les glaciations quaternaires en Corse, CRDP Corse. CONCHON O., GAUTHIER A,Les formations quaternaires du massif du Monte Renoso (Corse, Bull. BRGM., I - 4, p. 277 - 283.CRDP DE CORSE, Montagne corse, découverte du milieu naturel, Éditions CRDP de Corse,1993.GAMISANS J., Le paysage végétal de la Corse, Éditions Albiana, 2010.GAUTHIER A., Des roches, des paysages et des hommes. Géologie de la Corse, Éditions Albiana, 2006.GAUTHIER A., DE LANFRANCHI F., La diorite orbiculaire : histoire d’une découverte, Bull. Soc. Préhistorique Française, tomme 77/9, 1980.GAUTHIER A., QUILICHI (.P., Lacs de la montagne corse, Éditions Glénat, 1997.GAUTHIER A., Des roches, des paysages et des hommes, Ed Albiana, 2006.JEANMONO D., GAMISANS J., Flora Corsica, éditions Edisud, 2007.MAISONNEUVE J., Etude géologique sur le sud de la Corse, rBull. Serv. Géol. De la France, n° 260. - tome LVII, 1959-1960.PARADIS G., PIAZZA C., Etude en 1988 d’une végétation menacée : celle de la baie de Cupabia, Bull. de la Société des Sciences Historiques etNaturelles de la Corse, fascicule n°657, 1990.PARADIS G., Guide de la flore corse, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2011.Documents d’objectifs du site Natura 2000 n°FR9400610, Embouchure du Taravo, plage de Tenutella, étangs de Tanchiccia et de Canniccia,INEA et AGENC, juin 2003.

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQIES

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUESPages 5, 6, 7, 8, 9, 10 : A. Gauthier ; page 11 : J.-F. Paccosi ; pages 12, 13 : A. Gauthier ; page 14 : J.-F.Paccosi ; pages 15, 16, 17 : J.-F. Cubells ; page 18 : J.-F. Paccosi ; page 19 : J.-F. Cubells ; page 20 : J.-F.Paccosi ; page 21 : J.-F. Cubells sauf haut-milieu F. Lavail et bas-gauche J.-F. Paccosi ; pages 22, 23, 24 : J.-F.Cubells ; page 25 J.-F. Paccosi ; pages 26, 27, 28 : J.-F. Cubells ; page 29 : J.-F. Cubells sauf haut-gauche ethaut-milieu DR, haut-droit N. Robert PNRC, milieu-milieu OEC ; page 30 : haut J.-F. Cubells, bas S. Muracciole ;page 31 : J.-F. Cubells sauf bas-droite DR ; page 32, 33, 34 : J.-F. Cubells ; page 35 : J.-F. Cubells sauf haut-gauche A. Gauthier ; page 36 : J.-F. Cubells sauf bas-droite A. Gauthier ; page 37 : J.-F. Cubells sauf haut -droitA. Gauthier ; page 38 : A. Gauthier ; pages 40, 41: J.-F. Cubells.

Les crédits photographiques et les droits afférents sont soumis à la connaissances des auteurs et des propriétaires. Que ceux que nous n’avons pas nommé trouvent ici nos excuses et se fassent connaître.

Chef de projet : Jean-François Cubells

Conception/réalisation maquette : Évelyne Leca

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Du Col de Verde jusqu’à son embouchure dans le golfe du Valinco, le fleuve Taravo a creusé une vallée quistructure, sur plus de 50 km, un territoire au patrimoine naturel de toute beauté. Des hêtraies et sapinières,en passant par une ripisylve exubérante, jusqu’aux étangs et dunes littorales le Taravo offre une biodiversitériche et un sous-sol géologique varié, dominé par des granites, diorites et gabbros.

CRDPAcadémie de Corse

Réf. : 200 BA 007

www.crdp-corse.fr

1 : circuit pédagogique 12 : circuit pédagogique 23 : circuit pédagogique 34 : circuit pédagogique 45 : circuit pédagogique 5

Canton de Sainte-Marie Sicché

Canton de Petreto-Bicchisano

Canton de Zicavo

Chef-lieu de canton

Commune

23

4

11

1

5

Route départementale

Route nationale