TAXONOMANIA REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE

BOTANIQUES Éditeur D.J.P. De Blaay - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy

N° 23

21/11/2007

Numéro dédié au biologiste Georges-Louis LECLERC comte de BUFFON (1707-1788) pour commémorer le tricentenaire de sa naissance

État des lieux des connaissances

sur la diversité floristique des Mimosoideae de l’Afrique centrale (Burundi, RD Congo et Rwanda)

par Joël NDAYISHIMIYE1, 2, Jean LEJOLY.2 & Marie-José BIGENDAKO B.1

1Université du Burundi, 2700 Bujumbura, Burundi. - ndayishimiye_joel@yahoo.fr 2 Université Libre de Bruxelles, Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie,

CP 169.50 Avenue F. Roosevelt, B-1050 Bruxelles.

Abstract: NDAYISHIMIYE J., LEJOLY J. & BIGENDAKO M-J., State of knowledge on the floristic diversity of Mimosoideae of Central Africa (Burundi, RD Congo et Rwanda). ─ The study we have carried out aims to present knowledge of the diversity of Mimosoideae in Central Africa. A detailed analysis of samples and a detailed consultation of the bibliography is made with a view to establishing an updated list of species Mimosoideae of Central Africa. The setting synonymy species and a search of endemic species is taken into account in this study. A comparison of the species richness of the Central African Mimosoideae with other parts of tropical Africa is also done. Résumé: L’étude que nous avons réalisée a pour but la connaissance actuelle de la diversité des Mimosoideae en Afrique centrale. Une analyse détaillée des échantillons ainsi qu’une consultation détaillée de la bibliographie est faite en vue d’établir une liste actualisée des espèces de Mimosoideae de l’Afrique centrale. La mise en synonymie des espèces ainsi qu’une recherche des espèces endémiques est prise en compte dans cette étude. Une comparaison de la richesse spécifique des Mimosoideae d’Afrique centrale avec les autres régions d’Afrique tropicale est également effectuée. Key words: Central Africa, Diversity and endemism, Mimosoideae,

Mots clés: Afrique centrale, Diversité et endémisme, Mimosoideae,

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1. Introduction Les Mimosoideae sont contituées d'arbres, d'arbustes et d'herbes répartis dans toutes les régions tropicales, subtropicales et régions tempérées chaudes du monde (POLHILL et RAVEN 1981). Sur le continent africain, les Mimosoideae présentent une très vaste plasticité écolo-gique puisqu’on trouve des représentants dans tous les milieux depuis les zones sahéliennes jusqu’à la forêt dense humide. Une première observation permet de reconnaître une plus gran-de biodiversité au niveau des savanes que dans les forêts denses chez les Mimosoideae d’Afri-que et du Madagascar (VILLIERS 1994). La classification scientifique des angiospermes la plus récente établie selon les travaux de l’Angiosperm Phylogeny Group place les Mimosoideae dans le clade des Eurosideae, dans l’ordre des Fabales et dans la famille des Fabaceae (APG II, 2003). De nombreuses études ont été faites sur les Mimosoideae d’Afrique tropicale. Nous citons entre autre les travaux de GILBERT et BOUTIQUE (1952), TROUPIN (1978), VILLIERS (1989), LOCK (1989), ESTRELLA & collab. (2005). Par ailleurs, de nombreuses collections ont été faites sur les Mimosoideae d’Afrique et particulièrement sur l’Afrique centrale et sont conservées dans les différents herbariums des pays d’origine et d’Europe. Une grande partie de ces échantillons a été déterminée et révisée mais ils existent encore des spécimens non déterminés jusqu’à présent. Le présent travail est une contribution à la connaissance de l’état des lieux des Mimosoideae d’Afrique scientifique. L’objectif global du sujet est de dresser un état des lieux des Mimosoideae d’Afrique centrale. Nous nous intéressons dans ce travail sur le volet floristique basé sur: - la diversité floristique des Mimosoideae de l’Afrique Centrale; - la richesse spécifique par rapport aux autres parties de l’Afrique; - l’existence des espèces endémiques.

2. Méthodologie de travail. Nous nous limitons dans ce travail uniquement à trois pays: le Burundi, le RD Congo et le Rwanda. La superficie de la zone d’étude est de l’ordre de 2.399.572 km2, avec respectivement 2.345.400 km2 pour le RD Congo, 27.834 km2 pour le Burundi et 26.338 km2

pour le Rwanda (KOFFI 2005). Le choix de la zone d’étude est motivé par le nombre de données et l'abondance des publications disponibles. De plus, cette zone contient une richesse floristique estimée à plus au moins 10.000 espèces dont 3921 sont décrites dans les 10 volumes de la "Flore du Congo Belge et du Rwanda-Urundi" et dans les fascicules de la "Flore d’Afrique centrale" (BRENAN 1978). Le matériel de travail est constitué uniquement par des !herbiers conservés au Jardin botanique national de Belgique à Meise (BR) et au Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie de l’Université libre de Bruxelles (BRLU). Au cours de cette étude, une vérification rigoureuse a été effectuée pour éviter l’encodage d’une espèce répondant à plusieurs synonymes. L’encodage des données est réalisé avec le logiciel Brahms (1985-2004) version 5.5800. Une série d’informations dont le nom du collecteur avec son numéro de récolte, la date de celle-ci, le nom du taxon, le pays, le lieu de récolte, les coordonnées géographiques, l’altitude, l’habitat, le type biologique, la phénologie et l’usage de certaines espèces quand ce renseignement est disponible, sont mentionnés. Plusieurs outils scientifiques et ouvrages récents nous ont été mis à disposition par notre Laboratoire et nous avons reçu l’appui technique de l’équipe de l’herbarium du Jardin

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botanique national de Belgique à Meise. Ainsi, la vérification des espèces a été possible grâce: - à l’ouvrage de LEBRUN et STORK (1992) pour la mise en synonymie des espèces; - à l’ouvrage précieux de LOCK (1989) pour la mise en synonymie, la distribution géographi- que, les types d’habitats, les types biologiques et la distribution phytogéographique des es- pèces; - à l’ouvrage de Bamps (1982) pour la connaissance des coordonnées géographiques, la loca- lisation des espèces dans chaque pays et la répartition dans les territoires phytogéographi- phiques défins par ROBYNS (1948); - à la "Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundi" (FCB) pour la connaissance des statisti- ques établies en ce qui concerne les Mimosoideae; - aux flores d’Afrique centrale (FAC), Afrique de l’Est (FTEA), Afrique de l’Ouest (FWTA), du Gabon et de Zambésie (FZ) pour la comparaison des espèces disponibles en Afrique centrale; - aux bases de données en ligne dont celle d'ILDIS très utilisées à Kew; qui est plus complète et permettent l’actualisation des épithètes spécifiques avec cette base de données; il est possible de localiser chaque taxon dans chaque pays, connaître son habitat et sa distribution phytogéographique mondiale. La saisie des espèces a été faite sans tenir compte des espèces introduites. Dans ce travail, seules les espèces indigènes ont été prises en compte. La séparation des espèces indigènes et des espèces introduites a été effectuée en se référant au manuel de LOCK (1989).

3. Résultats et Discussions.

3.1. Diversité floristique des Mimosoideae 3.1.1. Richesse floristique

L’inventaire des échantillons dans les deux herbariums de collectes de données est constitué d’une liste de 4884 spécimens. Les résultats présentés dans cette étude porte sur 4293 échan-tillons constitués uniquement d’espèces indigènes à la région dont nous disposons les coor-données géographiques du lieu de récolte. Dans cette analyse, il ressort que les Mimosoideae des RD Congo, Burundi et Rwanda comprennent 19 genres répartis en 81 espèces. Les genres Acacia, Albizia et Entada sont les plus riches avec respectivement 24, 20 et 11 espèces.

3.1.2. Richesse comparée des Mimosoideae Le Tableau 1 montre la richesse spécifique des Mimosoideae en comparaison avec les autres zones de l’Afrique déjà étudiées.

Tableau 1. Comparaison de la richesse spécifique.

Travaux réalisés Auteur(s) Genres EspècesFlore d'Afrique centrale Gilbert et Boutique(1952) 22 79Flore d'Afrique centrale Léonard(1994) 23 83Flore d'Afrique centrale Ndayishimiye(2006) 19 81Flore du Gabon Villiers(1989)* 22 45Flore de la Guinée Equatoriale Estrella et al.(2005)* 21 45Flore du Madagascar Du Puy et al.(2002) 13 127Flore Zimbabwe Timberlake et al.(1999) 12 99

Les données présentées avec le signe (*) comportent aussi des espèces introduites.

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Ce tableau montre que la flore d’Afrique centrale est plus riche et plus diversifiée en genres. Des différences au niveau spécifique s’observent avec la comparaison de la flore de Madagascar et du Zimbabwe. Nous remarquons que la flore des Mimosoideae de Madagascar comporte plus de 40 espèces que celle d’Afrique centrale alors que la flore du Zimbabwe dépasse largement le nombre des espèces de Mimosoideae de 18 espèces. Cela est peut être dû à la particularité écosystémique que présente ces deux zones.

À l’échelle de la région, les chiffres présentés différent aussi. Le nombre d’espèces de Mimosoideae connue jusqu’en 1990 montre que les recherches ont pu aboutir à des découvertes de nouvelles espèces soit quatre. Mais, avec les différents travaux de révision qui se sont succédé, nous avons découvert à travers cette étude que la liste des espèces de Mimosoideae a diminué de deux espèces. Nous attribuons cette observation à des mises en synonymie. Cette remarque a par ailleurs fait de nombreuses discussions par plusieurs auteurs dont LÉONARD (1994) dans sa publication sur les statistiques des spermatophytes de la flore d’Afrique centrale de 1940 à 1990. Dans son travail, LÉONARD souligne que: "De nombreuses espèces nouvelles ont été décrites mais, par contre, de nombreuses espèces sont tombées en synonymie". Pour avoir une idée sur celles qui ont été mises en synonymie, nous avons dans ce travail dressé une liste actualisée des espèces de Mimosoideae avec leurs synonymes (Annexe 1). Seuls les noms couramment utilisés par de nombreux auteurs ont été pris en compte.

Sur le plan spécifique, notre étude montre que la flore d’Afrique centrale est constituée de 81 espèces réparties dans 19 genres. Les genres importants en nombre d’espèces sont Acacia (24), Albizia (20) et Entada (11). LEBRUN et STORK (1992) présentent les genres Acacia, Albizia, Entada et Newtonia comme genres plus riches en espèces pour l’Afrique tropicale. En se référant à cette conclusion, nous constatons que nos résultats coïncident avec ceux de ces deux botanistes. Au niveau mondial, VILLIERS (1989) et MABBERLEY (1997) font remarquer que le genre Acacia occupe toujours le premier rang en espèces : environ 1200 espèces tropicales dont 900 espèces pour l’Australie. Avec les nouvelles révisions des genres grâce aux progrès de la biologie moléculaire, le nombre d’espèces appartenant au genre Acacia s’évalue actuellement à 1300 espèces dont 960 espèces en Australie (MILLER & collab. 2003). Le nombre d’espèces appartenant au genre Albizia s’évalue à 118 au niveau mondial: 35 espèces en Asie, 48 espèces en Afrique et 35 espèces en Amérique. La comparaison avec nos résultats montre que l’Afrique centrale compte à elle seule 20 espèces sur les 48 qui sont présentes en Afrique. Enfin, le nombre d’espèces pour le genre Entada au niveau mondial est de 30 espèces dont 11 présentes en Afrique centrale (MABBERLEY, 1997).

3.1.3. Endemisme des Mimosoideae en Afrique centrale. Au niveau endémisme, cinq espèces endémiques en RD Congo sont signalées. Il s’agit d'Acacia lujae DE WILD., Albizia obliquifoliolata DE WILD., Albizia gillardinii GILBERT & BOUTIQUE, Pseudoprosopis uncinata C.M. ÉVRARD et Xylia ghesquierei ROBYNS, ce qui correspond à plus au moins 6% de toute la flore des Mimosoideae. Auparavant, NDJELE (1988) avait remarqué ce même nombre..La seule différence avec nos résultats réside au niveau de d'Albizia obliquifoliolata DE WILD. qu’il n’avait pas signalé. Par contre, dans sa liste figurait Albizia welwitschii OLIV. var pedicellata GILBERT et BOUTIQUE mais que nous avons trouvé, signalée dans la flore d’Angola (LOCK 1989).

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En conclusion, les Mimosoideae constituent un groupe taxonomique végétal plus riche et plus diversifié pour l’Afrique centrale au vu des résultats obtenus, par comparaison avec les autres régions d’Afrique tropicale. Les inventaires et les recherches scientifiques devront se poursuivre en Afrique centrale afin d'établir un bilan floristique actualisé de toute la flore car les résultats obtenus avec les Mimosoideae montrent que ce territoire constitue un exemple de réservoir de biodiversité floristique.

4. Remerciements particuliers du premier auteur Je remercie tout le personnel de l’herbarium du Jardin Botanique National de Belgique (BR) à Meise et en particulier le Directeur Elmar ROBBRECHT du Département des Spermatophytes pour avoir mis à notre disposition le matériel d’herbier nécessaire à la réalisation de cette étude. Ma gratitude va aussi au responsable du Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, Le Professeur Jean LEJOLY qui a contribué à ma formation ainsi que pour l’aide reçue dans son laboratoire. Je suis redevable à Daniel GEERINCK, Collabo-rateur scientifique dans ces deux institutions, pour la lecture et la mise en forme de ce manuscrit. Enfin, je remer-cie la Coopération technique belge qui a soutenu financièrement la présente étude.

5. Références bibliographiques - Angiosperm Phylogeny Group (2003), An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and Families of flowering plants: APG II. Bot. Journ. Linn. Soc. 141: 399-436. - Brahms (1985-2004), Botanical Research and Herbarium Management System - Univ. Oxford, 5.58-1-EJM 053-10 Feb2005. - BAMPS P. (1982), Répertoire des lieux de récolte. Ed.. Jard. Bot. Nat. Belg.: 224 p. - BRENAN J. (1978), Notes on Mimosoideae XIII - New species of Entada & Acacia from Africa. Kew.Bull., 32: 545-550. - DU PUY D., LABAT J.-N., RABEVOHITRA R., VILLIERS J.-F., BOSSER J. & MOAT J. (2002), The Leguminosae of Madagascar. Ed. Roy. Bot. Gard., Kew: 737 p. - ESTRELLA M., CABEZAS F., AEDO C. & VELAYOS, M. (2005), Checklist of the Mimosoideae (Leguminosae) of Equatorial Guinea. (Annobon, Bioko, Rion Muni). Belg. Journ. Bot., 138: 11-23. - GILBERT G. & BOUTIQUE R. (1952), Mimosaceae. Fl. Congo Belge & Rwanda-Urundi, . Spermat., 3: 137-233. - KOFFI K., (2005). Analyse des structures spatiales des données de distribution phytogéographique en Afrique centrale. Mémoire de DEA –Univ. Libre Bruxelles: 193 p. - LEBRUN J-P. & STORK A-L. (1992), Énumération des plantes à fleurs d’Afrique Tropicale, 2, Chrysobalana- ceaeà Apiaceae. Éd. Conserv. & Jard. Bot. Ville Genève: 257 p. - LÉONARD J., (1994), Statistiques des Spermatophytes de la Flore d’Afrique centrale de 1940 à 1990. Bull. Jard. Bot. Nat. Belg., 63: 181-194. - LOCK J. (1989), Legumes of Africa.- A Check-list. Ed. Roy. Bot. Gard., Kew: 619 p. - MABBERLEY D., (1997). The Plant-Book - A portable dictionary of the vascular plants. Ed. Cambridge Univ. Press: 858 p. - MILLER J., ANDREW R. & BAYER R (2003), Molecular phylogenetics of the Australian acacias of subg. Phyl- lodineae (Fabaceae Mimosoideae) based on the trnK intron. Austral.. Journ. Bot., 51: 167-177. - NDAYISHIMIYE J., (2006), Analyse de la distribution des Fabaceae-Mimosoideae de l’Afrique centrale (Bu- rundi, RD Congo et Rwanda). Mémoire de DEA - Univ. Libre Bruxelles : 86 p. - NDJELE B. (1988), Les éléments phytogéographiques endémiques dans la flore vasculaire du Zaïre. Thèse – Univ. Libre Bruxelles: 528 p. - POLHILL R. & RAVEN P. (1981), Advances in Legume Systematics (1) . Ed. Roy. Bot. Gard., Kew : 425 p. - ROBYNS W., (1948), Les territoires phyogéographiques du Congo Belge et du Rwanda- Urundi. Encycl. Con- Congo Belge, 1: 390-424. - TIMBERLAKE J., FAGG C. & BARNES R. (1999), Field Guide to the Acacias of Zimbabwe. Ed. CBC Publishing - Harare - Zimbabwe: 160 p. - TROUPIN G., (1978), Flore Rwanda, Spermat., 1 .Mus. Roy. Afr. Centr., Tervuren, Ann.- Sér. in-8° Sc. Ec., 9,: 413 p. - VILLIERS J-F., (1989), Leguminosae-Mimosoideae. Fl. Gabon., 31: 185 p. - VILLIERS J-F, (1994), Les légumineuses-Mimosoideae ombrophiles de basse altitude africaines et malgaches: biodiversité et répartition in The Biodiversity of Africa Plants, 14 è Congrès A.E.T.F.A.T. – Wageningen – Netherland: 121-130.

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Annexe1: Inventaire des espèces de Mimosoideae de l’Afrique Centrale et leurs synonymes

Noms scientifiques acceptés de l’espèce

Synonymes

Acacia abyssinica HOCHST. ex BENTH. Acacia abyssinica sensu GILBERT & BOUTIQUE Acacia amythethophylla STEUD. ex A. RICH. Acacia macrothyrsa Harms Acacia ataxacantha DC. Acacia eriadenia BENTH, Acacia lugardiae N.E. BR. Acacia brevispica HARMS Acacia caffra (THUNB.) WILLD. Mimosa caffra THUNB. Acacia ciliolata BRENAN & EXELL Acacia drepanolobium HARMS ex SJÖSTEDT Acacia lathouwersii STANER, Acacia formicarum HARMS Acacia erubescens WELW. ex OLIV. Acacia dulcis MARLOTH & ENGL. Acacia gerrardii BENTH. Acacia hebecladoides HARMS Acacia goetzei HARMS Acacia vanmeelii GILBERT & BOUTIQUE Acacia hecatophylla STEUD.ex A. RICH. Acacia hockii DE WILD. Acacia seyal DELILE var. multijuga BAK. f., Acacia stenocarpa AuctAcacia kamerunensis GAND. Acacia pennata sensu HUTCH.& DALZ. Acacia kirkii OLIV. Acacia kirkii OLIV. subsp. kirkii Acacia kirkii HARMS, Acacia mildbraedii sensu BOGDAN. Acacia lasiopetala OLIV. Acacia lujae DE WILD. Acacia montigena BRENAN & EXELL Acacia monticola BRENAN & EXELL Acacia pentagona (SCHUM. & THONN.) HOOK. f. Acacia pentaptera WELW, Acacia silvicola GILBERT & BOUTIQU

Mimosa pentagona SCHUM. & THONN. Acacia pilispina PIC. SERM. Acacia polyacantha WILLD. Acacia catechu sensu GRISEB. Acacia polyacantha WILLD. subsp. campylacanth(A.Rich.) BRENAN

Acacia caffra (THUNB.) WILLD. var. campylacantha (A. RICHAUBREV., Acacia campylacantha A. RICH., Acacia catechu (L. fWILLD. subsp. suma (ROXB.) ROBERTY

Acacia senegal (L.) WILLD. Acacia kinionge sensu BRENAN Acacia sieberiana DC. Acacia abyssinica Auct, Acacia sieberiana DC. subsp. vermoesen

(DE WILD.) TROUPIN, Acacia vermoesenii DE WILD, Adenopodia scelerata (A. CHEV.) BRENAN Entada scelerata A. CHEV., Entadopsis scelerata (A. CHEV

GILBERT & BOUTIQUE. Albizia adianthifolia (SCHUM.) W. WIGHT var.intermedia DE WILD. & T.DURAND) VILLIERS

Albizia intermedia DE WILD. & T. DURAND

Albizia adianthifolia (SCHUM.) W. WIGHT Albizia sassa sensu AUBREV., Mimosa adianthifolia SCHUM, Albizgummifera sensu R.O. WILLIAMS, Albizia gummifera sensu CAPUR.,

Albizia altissima HOOK. f. Arthrosamanea altissima (HOOK. f.) GILBERT & BOUTIQUCathormion altissimum (HOOK. f.) HUTCH. & DANDY, Pithecolobiustuhlmannii TAUB

Albizia amara (ROXB.) B. BOIVIN subsp. amara Albizia amara (ROXB.) B. BOIVIN subsp. sericocepha(BENTH.) BRENAN

Mimosa pulchella ROXB Albizia amara sensu GILBERT & BOUTIQUE, Albizia sericocephaBENTH.

Albizia antunesiana HARMS Albizia coriaria OLIV Albizia ferruginea (GUILL. & PERR.) BENTH. Albizia gillardinii GILBERT & BOUTIQUE Albizia glaberrima (SCHUM. & THONN.) BENTH. Albizia eggelingii BAK.f., Albizia glabrescens OLIV

Pithecellobium glaberrimum (SCHUM. & THONN.) AUBREV. Albizia grandibracteata TAUB Albizia gummifera (J.F. GMEL.) C.A. SM Albizia ealaensis DE WILD, Albizia laevicorticata ZIMM, Albiz

sassa (WILLD.) CHIOV. Albizia harveyi E. FOURN. Albizia laurentii DE WILD. Albizia obliquifoliolata DE WILD. Arthrosamanea obliquifoliolata (DE WILD.) GILBERT & BOUTIQU

Cathormion obliquifoliolatum (DE WILD.) GILBERT & BOUTIQUPithecellobium obliquifoliolatum (DE WILD.) J. LÉONARD

Albizia petersiana (BOLLE) OLIV. Albizia brachycalyx OLIV. Albizia schimperiana OLIV. Albizia amaniensis BAK. f., Albizia maranguensis ENGL.

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Albizia versicolor OLIV. Albizia welwitschii OLIV. Albizia zygia (DC.) J.F. MACBR. Albizia letestui PELLEGR. Amblygonocarpus andongensis (OLIV.) EXELL & TORR Amblygonocarpus obtusangulus (OLIV.) HARMS, Amblygonocarpu

schweinfurthii HARMS, Tetrapleura andongensis OLIV. vaschweinfurthii (HARMS) AUBRÉV.

Aubrevillea platycarpa PELLEGR Dichrostachys cinerea (L.) WIGHT & ARN. Dichrostachys glomerata CHIOV, Dichrostachys nutans (PERS

Benth, Dichrostachys platycarpa WELW. Dichrostachys cinerea (L.) WIGHT & ARN. subsp.nyassana (TAUB) BRENAN

Dichrostachys nyassana TAUB

Entada abyssinica A. RICH. Entadopsis abyssinica (A. RICH.) GILBERT & BOUTIQUE Entada africana GUILL. & PERR Entada sudanica SCHWEINF, Entadopsis sudanica (SCHWEINF

GILBERT & BOUTIQUE Entada arenaria SCHINZ subsp. arenaria Entada gigas (L.) FAWC. & RENDLE Entada hockii DE WILD. Entada mannii (Oliv.) TISSER. Entada phaneroneura BRENAN Entada rheedii SPRENG. Entada stuhlmannii (TAUB) HARMS Entada wahlbergii HARV..

Entada nana HARMS, Entadopsis nana (HARMS) GILBERTBOUTIQUE Entada planoseminata (DE WILD.) GILBERT & BOUTIQUE, Entadplanoseminata (DE WILD.) GILBERT & BOUTIQUE, Entadscandens (L.) BENTH., Entada umbonata (DE WILD.) GILBERTBOUTIQUE, Entada umbonata (DE WILD.) GILBERT & BOUTIQUEEntadopsis hockii (DE WILD.) Gilbert & Boutique Entadopsis mannii (Oliv.) GILBERT & BOUTIQUE Entadopsis flexuosa GILBERT & BOUTIQUE Entada gigalobium Auct Entadopsis stuhlmannii (TAUB) PEDRO Entada flexuosa Hutch. & Dalziel, Entadopsis flexuosa (HUTCH. DALZIEL) GILBERT & BOUTIQUE, Entadopsis wahlbergii (HARVPEDRO

Faidherbia albida (DELILE) A. CHEV. Fillaeopsis discophora HARMS Mimosa pigra L Neptunia oleracea LOUR.

Acacia albida DELILE Mimosa asperata L. var. pigra WILLD, Mimosa hispida WILLD Mimosa prostrata LAM, Neptunia prostrata (LAM.) BAILNeptunia stolonifera GUILL.

Newtonia buchananii (BAK.) GILBERT & BOUTIQUE Newtonia glandulifera (PELLEGR.) GILBERTBOUTIQUE Newtonia leucocarpa (Harms) GILBERT & BOUTIQUEParkia bicolor A. CHEV.

Piptadenia buchananii BAK. Piptadenia glandulifera PELLEGR. Parkia zenkeri HARMS, Parkia klainei A. CHEV., Parkia agboensA. CHEV.

Parkia biglobosa (JACQ.) R.BR. ex G. DON f. Parkia africana R. BR., Parkia filicoidea Auct, Parkia filicoideAuct, Parkia intermedia OLIV, Parkia oliveri J.F. MACBR.

Parkia filicoidea WELW. ex OLIV. Parkia bussei HARMS, Parkia hildebrandtii HARMS Pentaclethra eetveldeana DE WILD. & T. DURAND Pentaclethra filiciformis A. CHEV. Pentaclethra macrophylla BENTH. Piptadeniastrum africanum (HOOK. f.) BRENAN Piptadenia africana HOOK. f. Pseudoprosopis claessensii (DE WILD.) GILBERTBOUTIQUE

Pseudoprosopis fischeri (TAUB) HARMS Pseudoprosopis gilletii (De Wild.) VILLIERS Adenanthera gilletii DE WILD., Adenanthera klainei BAK. f

Entada mannii RAPONDA-WALKER & SILLANS Pseudoprosopis uncinata C.M. ÉVRARD Piptadenia claessensii DE WILD. Samanea leptophylla (HARMS) BRENAN & BRUMMITT Arthrosamanea leptophylla (HARMS) GILBERT & BOUTIQU

Cathormion leptophyllum (HARMS) KEAY, Samanea sp.1 F. WHITTetrapleura tetraptera (SCHUM. & THONN.) TAUB Adenanthera tetraptera SCHUM. & THONN Xylia ghesquierei ROBYNS

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Nouvelles données pour Hyacinthoides × massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hyacinthaceae) dans le département

de Charente-Maritime (France)

par Éric WALRAVENS, Professeur de biologie à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek (Belgique),

Courriel: walravenseric@yahoo.fr Abstract: New records about Hyacinthoides × massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hyacinthaceae) in the department Charente-Maritime (France). ─ Three new observations of the poorly known hybrid between Hyacinthoides hispanica (MILL.) ROTHM. et H. non-scripta (L.) CHOUARD ex ROTHM. Lors de la préparation d'un nouveau voyage biologique pour les étudiants de cinquième année d'humanités secondaires pour l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek (Région de Bruxelles-Capitale en Belgique), il a été observé dans le département de Charente-Maritime en France, trois nouvelles stations du taxon méconnu Hyacinthoides × massartiana GEERINCK, qui s'ajoutent à celle remarquée l'année précédente [WALRAVENS & GEERINCK, Hyacinthoides × massartiana GEERINCK, (Liliaceae/Hyacinthaceae) signalé pour la première fois en France ?, Taxonomania, 20 : 5 (2007)]. 07/04/2007: en pleine floraison à Château-d'Olérin (île d'Oléron), au bord de la réserve naturelle de Moëze au lieu dit Les Sables, près de la Pointe des Doux, à hauteur du chenal de l’Étrier neuf, dans une pelouse naturelle d'une ancienne dune où fleurissaient aussi les espèces Helichrysum stoechas DC. [Asteraceae], Muscari comosum (L.) MILL. [Liliaceae/Hyacinthaceae]; Ophrys caloptera DEVILLERS-TESCH. & DEVILLERS [Orchidaceae] et Smyrnum olusatrum L. [Apiaceae]. La largeur maximale des feuilles atteint 27 mm [photos 1-3]. 10/04/2007: en pleine floraison à Hiers ─ Brouage, en bord de route au pont de Mérignac, au lieu dit Bellevue sur la route départementale 123, allant de Marennes à Saint-Agnant, à hauteur de la route vers Hiers, dans les marais de Brouage. Les anthères sont bleues clair, jaunissant à maturité et la largeur maximale des feuilles atteint 29 mm. 11/04/2007: en pleine floraison à Rochefort, en bord de la route départementale 911, à 5 km au nord-est de Rochefort vers Surgères, à 500 m au sud-ouest du croisement avec la dépar-tementale 214.

Photo 1 : Premier site d’observation d’Hyacinthoides × massartiana [© É. WALRAVENS]

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Photo 2 : Plante fleurie d’Hyacinthoides × massartiana [© É. WALRAVENS]

Photo 3 : Détail des fleurs d’Hyacinthoides × massartiana [© É. WALRAVENS]

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Où en est la Flore d'Afrique centrale? (*)

(*) Suite de la publication LÉONARD J., Statistiques des Spermatophytes de la Flore d’Afrique centrale de 1940 à 1990, présentée lors du XIIIe Congrès de l’Association pour l’Étude taxonomique de la Flore d’Afrique centrale (A.E.T.F.A.T.) tenu à Zomba, Malawi, en avril 1991, Bull. Jard. Bot. Nat. Belg./Bull. Nat. Plantentuin Belg., 63: 181-194 (1994). Depuis la parution de cette note par l’éminent Professeur Jean LÉONARD, les familles suivantes ont été réalisées pour la Flore d’Afrique centrale: Familles Genres Espèces Taxons Combinaisons Auteur(s) Année [nouveaux] [nouvelles] infraspécifiques nouvelles Orchidaceae (2) 32[1] 302[33] 38[2] 37 GEERINCK(1) 1992 PETTERSSON VERMEULEN(2) Cuscutaceae 1 7 3 LEJOLY & 1993 LISOWSKI Euphorbiaceae (2) 7 14[6] 3[4] 7 LEONARD 1995 Passifloraceae 5 31[6] 2 ROBYNS 1995 Euphobiaceae (3) 7 19[9] 8[3] 1 LEONARD 1996 Scrophulariaceae (1) 24[2] 93[15] 25 FISCHER 1999 Xyridaceae 1 43[7] 3 LISOWSKI, 2001 BRYLSKA&

WILAND-SZYMAŃSKA Trapaceae 1 1 SYMOENS & 2002 SYMOENS-PIQUERAY Iridaceae 15 61[2] 3 7 GEERINCK 2005 Alangiaceae 1 1 BAMPS & 2005 GEERINCK (1) 21 combinaisons de D. GEERINCK dont 20 de rangs infraspécifiques. (2) 16 combinaisons dues à J.J.VERMEULEN toutes de rangs infraspécifiques.

Nombre de familles, de genres, d’espèces et de taxons infraspécifique décrits par année [/p = famille réalisée partiellement]:

Année Familles Genres Espèces Taxons infraspécifiques 1948 25 75 407 52 1951 26 148 480 63 1952 4 98 404 69 1953 1/p 16 253 23 1954 1/p 62 632 0 1958 18 61 256 38 1960 13 79 475 60

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1962 1/p 26 104 5 1963 7 48 241 34 1967 11 22 106 7 1968 3+1/p 28 160 13 1969 3 5 83 7 1970 6 17 54 2 1971 6 19 49 7 1972 3 16 79 7 1973 5 16 45 1 1974 2 4 24 0 1975 4 39 125 4 1976 1+(1*)+1/p 11 24 1 1977 3 17 40 9 1978 1 1 5 0 1979 1 11 66 1 1980 1 5 28 3 1981 1 3 4 0 1982 2 4 7 0 1983 1 1 3 1 1984 1/p 33 210 14 1985 2 4 34 6 1986 1/p 10 45 3 1987 2 7 51 6 1988 1 4 8 0 1989 1/p 18 125 9 1992 1/p 32 302 38 1993 1 1 7 1 1995 1+1/p 12 45 5 1996 1/p 7 19 8 1999 1+1/p 24 93 0 2001 1 1 43 6 2004 1 1 1 0 2005 2 16 64 3 (1*) Une famille rééditée [Huaceae]

162 familles ont été réalisées mais trois supplémentaires sont exécutées partiellement; restent 36 familles à rédiger. Si on compte les trois familles partielles pour moitié, le pourcentage effectué est de 82 % en 57 ans (à partir de la première publication) soit près de 3 familles par an, ce qui n’est pas mal. Cependant, pendant la première partie de 15 ans à l'époque de l’Institut national d'Études agronomiques au Congo (I.N.E.A.C.), près de 6,5 familles par an aboutissent tandis dans la seconde partie par fascicules distincts en pratiquement 40 ans, on tombe à 1,5 familles par an. Si on divise, ce temps par 2, avec l’année 1985 comme charnière, près de 3 familles sont encore effectuées jusqu’à cette date et à peine un peu plus d’une famille par an depuis cette date et au début de ce XXIe siècle, seulement 4 familles pour 5 ans. LÉONARD dans sa publication (loc. supra cit.) rendait hommage aux différents auteurs de cette flore et en particulier aux cinq premiers en nombre de descriptions d'espèces. Depuis

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1990, le classement s'est quelque peu modifié. Lucien HAUMAN (1980-1965) qui, avec 774 descriptions, reste le champion dans cette catégorie. Rudolf WILCZEK (1903-1984) garde la deuxième place avec 640 espèces (plus 72 en collaboration) mais reste à la première place pour les espèces nouvelles avec 157 unités (plus 33 en collaboration), dépassant largement HAUMAN, deuxième dans cette catégorie avec 94 unités. Daniel GEERINCK (né en 1945) se hisse de la cinquième à la troisième place avec 600 espèces* (plus 2 en collaboration) et 40 espèces nouvelles) dépassant Raymond Boutique (1906-1985) avec 291 espèces (plus 207 en collaboration) et 38 nouvelles (plus 6 en collaboration) ainsi que Jean LÉONARD (né en 1920) qui totalise 287 espèces (plus 54 en collaboration) et 64 nouvelles (plus 5 en collaboration) et qui recule à la cinquième place. D'autres auteurs ont augmenté leur score ou sont nouveaux depuis 1990: Paul BAMPS (né en 1932) à la septième place avec 140 espèces (plus 1 en collaboration) et 12 nouvelles, Stanislas LISOWSKI (1924-2002) gardant la neuvième place avec 126 espèces (plus 69 en collaboration) et 21 nouvelles, Eberhard FISHER se situant d'emblée à la quatorzième place avec 93 espèces et 14 nouvelles, André ROBYNS (1935-2003) se hissant à la dix-septième place avec 79 espèces et 17 nouvelles, Jaap-J. VERMEULEN (né en 1955) avec 44 espèces et 5 nouvelles, Börge PETTERSSON avec 8 espèces, Jean-Jacques SYMOENS (né en 1927) avec 1 espèce et 31 en collaboration). Quelques autres intervenants en collaboration sont aussi à signaler S BRYLSKA (43 espèces en collaboration), J. WILAND-SZYMANSKA (43 espèces en collaboration, J. LEJOLY (7 espèces en collaboration), B. SYMOENS-PIQUERAY (1 espèce en collaboration). D'autre part, il faudrait aussi évoquer tous ceux qui, dans un cadre différent, ont contribué aux progrès floristiques et taxonomiques par des monographies, révisions, inventaires et explorations sur les diverses familles non encore publiées pour la Flore d'Afrique centrale. En conclusion, commencée en 1940, cette Flore d'Afrique centrale aurait dû être terminée en 50 ans et une nouvelle édition améliorée, tenant compte des progrès taxonomiques aurait dü commencé. Il est vrai que les circonstances politiques avec des guerres, massacres et génocide ethnique n'ont pas contribué à son avancement. Les botanistes locaux, surtout formés par le professeur Jean LEJOLY (né en 1945) de l'Université libre de Bruxelles font ce qu'ils peuvent dans un contexte qui reste difficile dans certaines zones politiquement instables. Certains, tant amateurs que professionnels, le belge David DEFLEUR (1973-1998) et la rwandaise Odette UBONABENSHI (?-?) notamment ont péri lors des troubles locaux. Espérons qu'avec une meilleure stabilité politique en cours, une reprise indispensable des explorations locales pourra s'intensifier et une rumeur circule que le Jardin botanique national de Belgique reprendrait plus activement cette flore, à condition de trouver des taxonomistes car les universités belges déconsidèrent fortement ce type d'étude basée essentiellement sur l'observation morphologique, jugée à tort par d'aucuns comme obsolète. Pourtant, l'Afrique centrale a besoin urgemment de cet outil de terrain pour connaître et gérer sa biodiversité végétale. * Ce nombre augmentera de 9 unités en 2008 avec la parution des Ericaceae.

D.J.P. DE BLAAY

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Acacia dealbata LINK planté en Région bruxelloise (Belgique)

C'est le second signataire qui repère au printemps dernier, dans un jardin de la commune d'Uccle, la présence d'un petit arbre insolite en pleine floraison. Il s'agit d'Acacia dealbata [famille des Fabaceae/Leguminosae/Papilionatae (noms alternatifs), sous-famille des Mimo-soideae ou famille des Mimosaceae pour certains taxonomistes]. Cette espèce dont les noms vernaculaires sont mimosa argenté ou silver wattle, aux feuilles bipennées de petites foliolu-les, est originaire d'Australie et peut y atteindre 30 mètres de hauteur. Ce taxon est planté en Région méditerranéenne (France) depuis 1820 et subsiste aussi en Bretagne dans des lieux abrités [BROSSE J., Atlas des Arbres de France et d'Europe occidentale, éd. Bordas: 176 (1977)] . Catalogué en en zone 8 [GRIFFITHS M., Index of Garden Plants, ed. Royal Horticulture Society: 6 (1994)] donc ne subsistant pas en principe sous -12° C, c'est une surprise de le rencontrer en climat plus septentrional. Les propriétaires du n° 35 avenue J. & P. Carsoel l'ont planté, il y a 7 ans devant leur maison où il bénéficie d'un bel ensoleillement, de ce fait les passants peuvent l'admirer. Ce fut sa quatrième floraison au printemps 2007. Son tronc mesure 32 cm de circonférence [photos 1 et 2 © Marc DELLISSE - herbier GEERINCK-COUTREZ 9779 (BR)].

STROLLO-DERIDDER (M. & Mme), M. DELLISSE, D. GEERINCK

Photo 1 : Acacia dealbata (port)

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Photo 2 : Acacia dealbata (fleurs et feuilles)

TAXONOMANIA http://taxonomania.afrikart.net

(gestion du site internet: Vincent DROISSART) (collaboration technique à ce numéro: Tariq STEVART)

Sommaire des numéros 1- 20 (voir Taxonomania n° 20)

N° 21 dédié à Jean-Jacques SYMOENS — MASUMBUKO NDABAGA C., NYAKABWA MUTABANA D.-S. & LEJOLY J., Dynamique forestière et impact de Sericostachys scandens GILG & LOPR. (Amaranthaceae) sur l'écosystème forestier en zone de montagne, Parc National de Kahuzi-Biega, RD Congo (Résumé d'une étude en cours): 1-11 — LUKSENBERG B. & NSANZURWIMO A., 4 nouvelles espèces référenciées pour de Rwanda, découvertes au sein du Parc National des Volcans: Epipogium roseum (D. DON) LINDLEY [Orchidaceae], Catha edulis FORSSKÅL [Celastraceae], Dumosia villoosa DC. [Fabaceae], Satyrium sceptrum SCHLECHTER [Orchidaceae]: 12-20 (01/05/2007).

N° 22 dédié à Carl LiINNÉ,(1707-2007) — GEERINCK D., ,Évolution des connaissances de la flore de Belgique, du Luxembourg et des des zones voisines, dans les différentes éditions de la "(Nouvelle) Flore" de 1967 à 2004 (partie II): Jasione à Zygophyllum : 1- 69 (20/8/ 2007)

N°22bis ÉDITEUR, Évolution des connaissances de la flore de Belgique, du Luxembourg et des zones voisines, dans les différentes éditions de la "(Nouvelle) Flore" de 1967 à 2004 (corrections ultimes): 1-2 (21/10/2007)

N° 23 dédié à Georges-Louis LECLERC comte de BUFFON (1707-1788) — NDAYISHIMIYE J., LEJOLY J. & BIGENDAKO M.-J., État des lieux des connaissances sur la diversité des Mimosoideae de l’Afrique centrale (Burundi), RD Congo et Rwanda): 1-7 — WALRAVENS É., Nouvelles données pour Hyacinthoides × massartiana GEERINCK ,(Liliaceae/Hyacinthaceae) dans le département de Cha-

rente-Maritime (France ): 8-9 — DE BLAAY D., Où en est la Flore d’Afrique centrale ?: 10-12 — STROLLO-DERIDDER (M. & Mme), DELLISSE M. & GEERINCK D., Acacia dealbata LINK planté en Région bruxelloise (Belgique): 13-14 (21/11/2007).

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