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TAXONOMANIA REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE BOTANIQUES Éditeur D.J.P. De Blaay - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy 20 12/2/2007 Numéro dédié à la mémoire de Louis LIBEN (1926-2006), Ancien Chef de Section du Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes au Jardin botanique national de Belgique (BR) - [voir p. 19]. La forme à pétales pourpres d'Oxalis acetosella LINNÉ: f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS comb nov. par Daniel GEERINCK ancien Professeur de biologie à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek, Collaborateur scientifique au Jardin botanique national de Belgique et à l'Université libre de Bruxelles courriel: [email protected] & Éric WALRAVENS Professeur de biologie à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek, Collaborateur scientifique à l'Université de Liège courriel: [email protected] Abstract: GEERINCK D. & WALRAVENS É., The form with purper petals of Oxalis acetosella LINNÉ f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS. Discovery of a new specimen of Oxalis acerosella with crimsom flowers in Belgium; discussion about its taxonomical and nomenclatural status. Key-words: Northern America, Belgium, Botanical nomenclature, Europa, Japan, New combination, Oxalidaceae, Oxalis, Plants, Taxonomy. La découverte le 19 avril 2000, d'un exemplaire à fleurs pourpres d'Oxalis acetosella LINNÉ nous a plongés dans une certaine perplexité taxonomique et nomenclaturale. Certes, cette forme génétique à pétales pourpres au lieu de blancs, est bien connue quoique assez rare dans l'aire de distribution de l'espèce, aussi bien en Amérique qu'en Asie ou en Europe. Les flores locales ont aussi inventorié d'autres variations morphologiques qui ne sont pas très établies à l'échelon mondial. L'exemplaire a été récolté en Belgique, dans le bois de Ry à Mohiville (commune de Hamois), au sein d’une grande population de plantes à fleurs normalement colorées en blanc. 1

TAXONOMANIA 20

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GEERINCK D. & WALRAVENS É., La forme à pétales pourpres d'Oxalis acetosella LINNÉ f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS comb. nov.: p. 1-4. WALRAVENS É. & GEERINCK D., Hyacinthoides ´ massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hyacin-thaceae) signalé pour la première fois en France?: p. 5. GEERINCK D. & WALRAVENS É., Note au sujet des colorations florales d'Origanum vulgare LINNÉ (Lamiaceae) en Belgique: p. 6-8. PAUWELS L. & GEERINCK D., Amaryllis belladonna L versus Hiippeastrum puniceum (LAM.) KUNTZE (Amaryllidaceae) au Congo-Kinshasa: p. 9-10. GEERINCK D. & LAMBINON J., La notion de nothosubpecies et autres nothotaxons: un concept encore peu familier aux floristes belges: p. 11-15.DELEPIERRE G., Note sur des Orchidaceae du Rwanda: p. 15. DE BLAAY D., À propos de Spiraea japonica L.. f. (Rosaceae): p. 16. DE BLAAY D., Un curieux Platanus orientalis L.: p. 16-17. GEERINCK D., À propos du genre Kryptostoma (SUMMERHAYES) GEERINCK emend. SZLACHETKO (Orchidaceae): p. 18. DE BLAAY D., Encore le mythique Ailanthus vilmoriniana DODE (Simaroubaceae): p. 19.GEERINCK D., Quelques mots en souvenir de Louis LIBEN: p. 19.[Éditeur], Sommaire des numéros 1-20: p. 20-21.

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TAXONOMANIA REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE

BOTANIQUES Éditeur D.J.P. De Blaay - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy

N° 20 12/2/2007

Numéro dédié à la mémoire de Louis LIBEN (1926-2006), Ancien Chef de Section du Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes

au Jardin botanique national de Belgique (BR) - [voir p. 19].

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La forme à pétales pourpres d'Oxalis acetosella LINNÉ: f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS comb nov.

par Daniel GEERINCK

ancien Professeur de biologie à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek, Collaborateur scientifique au Jardin botanique national de Belgique et à l'Université libre de Bruxelles

courriel: [email protected] & Éric WALRAVENS

Professeur de biologie à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek, Collaborateur scientifique à l'Université de Liège

courriel: [email protected] Abstract: GEERINCK D. & WALRAVENS É., The form with purper petals of Oxalis acetosella LINNÉ f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS. ─ Discovery of a new specimen of Oxalis acerosella with crimsom flowers in Belgium; discussion about its taxonomical and nomenclatural status. Key-words: Northern America, Belgium, Botanical nomenclature, Europa, Japan, New combination, Oxalidaceae, Oxalis, Plants, Taxonomy. La découverte le 19 avril 2000, d'un exemplaire à fleurs pourpres d'Oxalis acetosella LINNÉ nous a plongés dans une certaine perplexité taxonomique et nomenclaturale. Certes, cette forme génétique à pétales pourpres au lieu de blancs, est bien connue quoique assez rare dans l'aire de distribution de l'espèce, aussi bien en Amérique qu'en Asie ou en Europe. Les flores locales ont aussi inventorié d'autres variations morphologiques qui ne sont pas très établies à l'échelon mondial. L'exemplaire a été récolté en Belgique, dans le bois de Ry à Mohiville (commune de Hamois), au sein d’une grande population de plantes à fleurs normalement colorées en blanc.

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Cette variation florale est citée dans la clé du genre de la cinquième édition de la "Nouvelle Flore de la Belgique…" [LAMBINON, DELVOSALLE, DUVIGNEAUD & collab., p. 459 (2004)] sans appellation particulière. Le nom le plus ancien qui est attribué à cette coloration semble être celui du botaniste Alexandre LEJEUNE (1770-1858) dans sa "Flore des Environs de Spa" en 1813; il l'a décrite dans son texte au rang variétal "à fleurs purpurines" (p. 307) mais ne lui donne un nom de variété "var. purpurea" que dans la table des matières (p. 337), ce qui constitue une référence directe à la description; les deux pages étant publiées à la même date. On doit donc considérer le nom comme légitimement décrit. D'autre part, l’holotype a été retrouvé dans l'herbarium du Jardin botanique national de Belgique (BR)*. Malheureusement, la coloration des fleurs n'est plus visible. À cause sans doute de ce dédoublement de page, Reinhard KNUTH (1974-1957), dans sa monographie [Das Pflanzenrzich, IV, 130: 230-233 (1930)] oublie cette mention quand il cite toute la bibliographie concernant les variations de coloration florale (voir ci-dessous). Mais, dans un addendum (p. 438), KNUTH ajoute un synonyme "var. rhodantha" d'après une espèce vicariante américaine O. americana BIGELOW nom. nud. ou O. montana RAFINESQUE qu'il met en synonymie d'O. acetosella. Cette synonymie n'a pas toujours été acceptée entre l'espèce européenne et l'espèce américaine mais est admise définitivement par l'"United States Department of Agriculture" [National List of scientific Plant Names, 2 Synonymy: 289 (1982). En 1908, Tomitarô MAKINO (1962-1957) décrit pour la première fois, en Asie, cette variation au rang de forme, f. rub(u)riflora mais sous une nouvelle variété, var japonica actuellement mise en synonymie d'O. griffithii EDGEWORTH & HOOKER fils. En 1918, Merritt FERNALD (1873-1950), d'abord sous O americana puis sous O. montana, décrit aussi cette coloration pourpre, à nouveau au rang de forme mais en Amérique. D'autres mentions existent dans la littérature avec des colorations lilacées à pourpres, soit légèrement plus pâles ou légèrement plus foncées et sous divers noms postérieurs; KNUTH en conserve quatre distinctes. Toutefois celles-ci paraissent assez vaines et une seule couleur fondamentalement différente de la coloration blanche des pétales mérite d'être retenue. En ce qui concerne l'espèce O. griffithii, strictement est-asiatique, sa distinction d'O. acetosella rend perplexe. Jisaburo OHWI (1905-1977) [Fl. Japan: 580 (1965)] les distingue ainsi: - pétales longs de 10-15 mm; capsules longues de 4-6 mm …………………….…………………… O. acetosella - pétales longs de 15-18 mm; capsules longues de 10-12 mm ………………………………………… O. griffithii

I.M. AMANO [Flora of Japan, 2: 285 (2001)] différencie les deux espèces ainsi: - rhizome moins robuste, à base peu couverte de fibres d'anciens pétioles; folioles à bords fortement arrondis; pé- tales longs de 5-14 mm; capsules ovoïdes, longues de 4-6 mm ……….………………………….. O. acetosella - rhizome plus robuste, à base très couverte de fibres d'anciens pétioles; folioles à bords moins arrondis; pétales

longs de 10-20 mm; capsules subcylindriques, longues de 10-20 mm ……..……………………….. O.griffithii Ce dernier caractère semble véritablement qualitatif et quantitatif mais il existerait chez la première espèce une var. longicapsula TERAO à capsule plus allongée et longue de 8-15 mm et chez la seconde, une var. kantoensis (TERAO) SHIMIZU à capsule plus globuleuse et longue de 6-12 mm, ce qui est fort étrange. Ces distinctions sont basées uniquement sur des spéci-mens japonais. En Belgique, André LAWALRÉE (1921-2004) [Fl. Gén. Belg., 4: 230 (1963)] indique pour O. acetosella des pétales longs de 10-16 mm et des capsules longues de 3-4 mm, __________________________________________________________________________ * Est également retrouvé l’holotype, environ de Verviers, LEJEUNE s.n. [BR – S.P. 1 217 251] d’Oxalis acetosella L. var. parviflora LEJEUNE qui n’est en réalité qu'une variation cléistogame sans valeur taxonomique de l’éventuelle floraison estivale de la plante typique [LAMBINON & collab., Nouvelle Flore de la Belgique…, ed. 5 : 360 (2004)].

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de même que Donald YOUNG (1917-1972) [Fl. Eur., 2: 192 (1968)]: pétales longs de 8-15 mm et capsules longues de 3-4 mm. Les flores américaines ne mentionnent pas une variation morphologique éventuelle des capsules. Sans juger du bien-fondé de la distinction entre O. acetosella et O. griffithii, il est clair que la forme à coro(l)le pourpre, rubriflora MAKINO est inféodée à cette seconde espèce; dès lors le nom correct pour cette coloration chez O. acetosella devient: Oxalis acetosella LINNÉ [var. acetosella] f. rhodantha (FERNALD) GEERINCK & WALRAVENS comb. et stat. nov. ─ Photos 1 et 2 [É. WALRAVENS]. Basionyme: Oxalis americana BIGELOW f. rhodantha FERNALD, Rhodora, 20 : 78 "petalis pur-pureis" (1918). Pas d’holotype désigné; forme connue originellement du Maine, du New Hampshire et du Vermont. O. acetosella L. var. purpurea LEJEUNE, Fl. Env. Spa, 2: 307 "descriptio", 337 "nomen" (1813). ─ Holotype: Belgique, Malmédy, s.d., LEJEUNE s.n. [BR- S.P. 1 217 236] ; citation aussi à Huy. O. montana RAFINESQUE f. rhodantha (FERNALD) FERNALD, Rhodora, 22: 144 (1920). O. acetosella var. purpurascens C. MARTIUS, Fl. Mosq.: 81 (1817); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 "corolla purpureo-lilacina" (1931); D.P. YOUNG, Watsonia, 4 : 61 (1958); Fl. Eur., 2: 192 (1968); GRIFFITHS, Index Gard. Pl. : 823 (1994). O. acetosella var. coerulescens de CANDOLLE, Prodr. Regn. Veget (1) : 700 "flore coeru-lente" (1824); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 (1931) in syn. O. acetosella var. violacea WESTFOLD, Prov. Ver. 1878: 179 (1878); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 "corolla violacea vel lilacina" (1931); D.P. YOUNG, Watsonia, 4: 61 (1958). O. acetosella var. lilacina LANGE, Handb. Danske Fl., [ed. 1]: 395 (1886); CORBIÈRE, Nouv. Fl. Normand.: 135 (1894); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 (1930) in syn.; YOUNG, Wat-sonia, 4 : 61 (1958). O. acetosella var. subpurpurascens de CANDOLLE, Prodr. Syst. Nat. Reg.Veget. (1): 700 "flore pallide roseo aut purpurascente" (1824); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 "corolla + purpurascens" (1931); D.P. YOUNG, Watsonia, 4 : 61 (1958). O. acetosella var. rubriflora DUMORTIER, Flor. Belg.: 111 (1827) nom. nud.; MICHOT, Fl. Hainaut: 160 (1845) nom. nud. non O. acetosella var. japonica FRANCHET & SAVOY) MAKINO [= O. griffithii EDGEWORTH & HOOKER f. f. rubriflora MAKINO (1908)]. ─ Mons, bois d’Allemont O. acetosella var. rhodantha (FERNALD) KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 438 "corolla rosea" (1931). O. acetosella var. rosea PETERMANN, Fl. Lips. Excurs: 506 (1838); KNUTH, Pflanzenr., IV, 130: 232 "corolla rosea, purpureo-venosa" (1931); D.P. YOUNG, Watsonia, 4 : 61 (1958) non O. acetosella subsp. longicapsula TERAO f. rosea TERAO, Acta Phytotax. Geobot., 30: 60 "a typico petalo rubro differt" (1979) nom. illeg. [article 24.4 - note 2 du code de nomenclature]. O. acetosella ‘Rosea’; M.P. WATSON, Eur. Gard. Fl., 5 : 23 (1997) Spécimens cités en Belgique (herbarium BR): Malmédy, s. d., LEJEUNE s.n.; Yvoir, vallée du Bocq (colo-ration florale encore visible), 2/4/1977, VAN DEN HAUTE 1026; Hamois (Mohi-ville), 19/4/2000, cultivé à Hamois (centre) et à Durbuy (Petite-Somme). Spécimens cités ailleurs (herbarium BR): France, Givet, CALLE 886 [fleurs rosées]; Nouainville, près de Cherbourg, CALLE 3894 [β lilacina LANGE]. Suède, Nova su. Nyadal Barrskoy, EVERS s.n. [f. lilacina]; Helsingice ad Sôderbaum, LINDSTROM s.n. [v. rosea PETERM.]

Page suivante : Oxalis acetosella f. rhodantha [crédit:photographique É.WALRAVENS] Photo 1: Aspect général. Photo 2: Fruits (cultivé à Hamois 2/5/2006) (cultivé à Hamois (25/7/2006)

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Hyacinthoides × massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hyacinthaceae) signalé pour la première fois en France?

par Éric WALRAVENS

Courriel: [email protected] & Daniel GEERINCK

Courriel: [email protected] Absract: WALRAVENS É & GEERINCK D., Hyacinthoides × massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hyacinthaceae) first cited in France?. ─ Discovery of this hybrid between H. hispanica (MILL.) ROTHM. × H. non-scripta (L.) CHOUARD ex ROTHM. Sub-spontaneous in the department Charente-Maritime. Key-words: Flora - France - Hyacinthaceae - Hyacinthoides - Hybrid - Liliaceae. L'hybride Hyacinthoides × massartiana GEERINCK a été reconnu assez récemment comme taxon distinct de ses deux parents, H. hispanica (MILL.) ROTHM.et H. non-scripta (L.) CHOUARD ex ROTHM [GEERINCK 1996], bien que des études de populations avaient déjà été effectuées sans le nommer, notamment aux Pays-Bas [IETSWAART & collab. 1983, QUENE-BOTERENBROOD 1984]. D'autre part, il était cité en Grande Bretagne [SELL & MURRILL 1996] sous le nomen nudum H. × variabilis SELL et en Belgique [DUVIGNEAUD & SAINTENOY-SIMON 2003, LAMBINON & collab. 2004]. Toutefois, il semble ne pas avoir été déjà signalé en France. Toutefois; il est probable qu'il soit relativement confondu avec le second parent. Lors d'une excursion biologique dans le département français de Charente-Maritime, le 9 mai 2006, avec les étudiants scientifiques de cinquième année de l'Athénée [= lycée en France] communal Fernand BLUM [et non Léon]* de Schaerbeek (Région de Bruxelles-Capitale), il a été observé une petite touffe subspontanée de ce taxon au bord du chemin GR 364 près du hameau de Les Aires (commune de Jard-sur-Mer), non loin d'une population de Aristolochia clematitis L. Les plantes vigoureuses étaient défleuries; un exemplaire témoin en a été conservé [herbier GEERINCK-COUTREZ 9609], déposé au Jardin botanique national de Belgique (BR). Ce sont surtout les feuilles de cet hybride vigoureux, qui sont caractéristiques; la largeur de celles-ci (16-23 mm) cumule en quelque sorte la largeur des feuilles parentales (13-16 mm pour H. hispanica et 3-10 mm pour H. non-scripta) [LAMBINON & collab 2004].

Bibliographie: - 1983, IETSWAART J., De SMET S. & LUBBERS J., Hybridization between Scilla non-scripta and S. hispanica

(Liliaceae) in the Netherlands. Acta Bot. Neerl., 32: 467-480. - 1984, QUÉNÉ-BOTERENBROOD A., Over het voorkomen Scilla non-scripta (L.) HOFFMANNS. & LINK, S. his- panica MILLER en hun hybride. Gorteria, 12: 91-194. - 1996, GEERINCK D., Une épithète pour l'hybride Hyacinthoides hispanica (MILL.) ROTHM. × H. non scripta

(L.) CHOUARD ex ROTHM.: H. × massartiana GEERINCK. Belg. Journ. Bot., 129: 83-85. - 1996, SELL P. & MURRILL G., Hyacinthoides HEIST. ex FABR. Fl. Gr. Brit. Irel., 5. 267-269. - 2003, DUVIGNEAUD J. & SAINTENOY-SIMON J., Au sujet de l'hybride entre Hyacinthoides non-scripta et Hyacinthoides hispanica. Adoxa, 39: 20. - 2004, LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J. & collab., 14. Hyacinthoides HEIST ex FABR. Nouv.

Fl. Belg., Gr.-Duché Luxemb., N. Fr. Rég. Vois., éd. 5: 973-974. ___________________________________________________________________________ * Fernand BLUM (1885-1963), Échevin de l'Instruction publique fondateur de l'établissement scolaire, parfois confondu avec Léon BLUM (1872-1950), ancien Chef de gouvernements en France. Nous ignorons s'il existe un quelconque lien de parenté entre les deux hommes.

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Note au sujet des colorations florales d'Origanum vulgare LINNÉ. (Lamiaceae) en Belgique

par Daniel GEERINCK et Éric WALRAVENS

Abstract: GEERINCK D., & WALRAVENS É., Note about the floral colors of Origanum vulgare LINNÉ. (Lamiaceae) en Belgique. ─ Discussion about the infraspecific taxons of Origanum vulgare with various colored flowers. 3 forms are recognized in Belgium. Key-words: Belgium, Botanical nomenclature; Lamiaceae, Origanum, Taxonomy. Une étude sur le genre Origanum LINNÉ (Lamiaceae) a été réalisée, il y a un quart de siècle [IETSWAART 1980], comprenant une liste synonymique impressionnante. L'espèce est ainsi divisée en six sous-espèces dont seule la subsp. vulgare est présente en Belgique. Les caractères de différenciation entre celles-ci sont fort ténus, en particulier entre la subsp. vulgare et les subsp. viride (BOISSIER) HAYEK et virens (HOFFMANNSEGG) IETSWAART. Les répartitions géographiques de ces sous-espèces se recouvrent partiellement.et leurs habitats ne se distinguent pas. La première est caractérisée par des fleurs à corol(l)e lilacé foncé à pourpre (rose ou pourpre pour IETSWAART), les deux autres à corole blanche (rarement teintée de pourpre pour IETSWAART). Or, on trouve en Belgique des floraisons blanches ou légèrement colorées qui ne sont pas rares et dont IETWAART ne tient pas compte dans sa monographie; il n'a d'ailleurs pas étudié le matériel belge et étranger, déposé à BR. De plus, dans ses différents commentaires, IESTSWAART indique que les différences entre les sous-espèces sont peu marquées bien qu'il essaie d'établir une clé dichotomique entre celles-ci. Auparavant, un autre traitement fort compliqué [SOÓ & BORHIDI 1968] avait été effectué avec de nombreux taxons infras-pécifiques. La "Flora Europaea" [FERNANDES & HEYWOOD 1972] ne retient aucun de ces taxons et l''European Garden Flora" [CULLEN 2000] n'est pas plus explicite à ce sujet. Les différentes variations de coloration on déjà été précisées depuis plus d’un siècle [BECKHAUS 1893]. Cet auteur distingue trois formes sur la base de la couleur des bractées et des coroles : ● f. roseum: Blüte rosenrot [= pourpre] mit roten Deckblättern ● f. carneum: Blüte fleischrot [= rouge chair] mit grünen, rot angelaufenen Deckblättern ● f. pallidum: Blüte weiss [= blanc] mit bleichgrünen Deckblattern. Les épithètes ne sont peut-être pas judicieusement choisies mais les descriptions sont précises. Les trois formes ont été observées en 2006 dans deux jardins situés en Belgique, à Durbuy (province de Luxembourg) et à Hamois (province de Namur). Dans chaque cas, la forme blanche introduite quelques années auparavant, d’une station naturelle à Rochefort pour le premier jardin et d’une station naturelle de Ciney dans le second jardin, s’est ressemée et s’est hybridée avec la forme pourpre. Cet intermédiaire serait donc une nothoforme. Les spécimens du Jardin botanique national de Belgique (BR) ont été revus. Les exemplaires vieux de plus d'un demi-siècle ont perdu leur coloration originelle et ne peuvent être identifiés au rang de forme avec certitude, en particulier la nothoforme; ils n'ont pas été retenus sauf s'il est fait mention de la coloration des fleurs sur l'échantillon. Origanum vulgare L. -- subsp. vulgare; si on maintient diverses sous-espèces. ---- f. vulgare ─ Tiges pourpres; bractées à sommet pourpre; dents du calice à sommet pourpre; corole lilacé foncé à pourpre. Remarque: à cause des bractées et des calices partiellement pourpres, les fleurs ont une apparence générale plus foncée ─ Photo 1. O. vulgare f. roseum BECKHAUS, Fl. Westfalen : 696 (1893).

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---- f. pallidum BECKHAUS, Fl. Westfalen : 696 (1893) ─ Tiges vertes; bractées vertes; calice vert; corole blanche ─ Photo 3. O. vulgare subsp. ou var "β" humile PERSOON, Syn. Pl., 2: 129 (1807) nom. illeg. stat. in- cert.

O. vulgare var. "β" albiflorum LEJEUNE & COURTOIS, Comp. Fl. Belg., 2: 248 (1831). O. vulgare var. album FRAAS, Syn. Pl. Fl. Class: 181 (1845). O. albiflorum KOCH, Linnaea, 21: 662 (1848). O. vulgare var. pallescens MARTRIN-DONOS, Fl. Tarn: 550 (1864). O. vulgare f. albiflorum SCHOVEI ex FORMÀNEK, Österr. Bot. Zeitschr., 40: 90 "albiflora" (1892) nom. nud. O. hirtum LINK f. albiflorum HAUSSKNERCHT, Mitt. Thüring. Bot. Ver., n. f., 11: 49 (1897). O. vulgare var. albiflorum (KOCH) CANDARGY, Bull. Soc. Bot. France, 44: 459 (1897) comb. illeg. O. vulgare subsp. barcense (SIMONKAY) JÀVORSKA emend. BORHIDI f. chlorescens SI- MONKAY ex SOÓ & BORHIDI, Ann. Univ. Sc. Budapest, 9/10: 361 (1968) nom. illeg. sine holotypo. Spécimens examinés: Verviers, VII/1859, REMACLE s.n. [var. β pallescens]; Aywaille (Sougné), VII/1878, H. VANDENBROECK s.n. [fleurs blanches]; Sivry-Rance (Sivry), VIII/1882, A. HARDY s.n. [corolla alba] Namur, IX/1883, J. HENNEN s.n. [var. albiflora]; Maaseik, VI 1884, C. BAMPS s.n. [var. flore alba]; Pépinster (Goffontaine), VII/1908, M. HALIN s.n. [var. florae-alba]; Theux, VIII/1915, M. MARLOT in L. MAGNEL s.n. [var. albiflora]; Leuven (Egenhoven), X/1928, DE WEVER in L. MAGNEL s.n. [var. virescens CARR. ex St.-LAG subvar. albiflorum Nob.]; Rochefort (Belvaux), VII/1941, J. LEGRAIN s.n. [fleurs blanches = subsp. genuinum GAUDIN var. glabrescens BECK. f. pallidum BECK. = var. albiflorum LEJ.]; Wezembeek, VII/1947, E. MICHEL s.n. [fleurs blanc pur]; Étalle (Buzenolà, VII/1947, V. D'ASEMBOURG 960 [var. albiflorum]; Étalle (Buzenol), VII/1947, J. BAILY s.n. [var. fleurs blanches. = subsp. genuinum GAUDIN, var. glabrescens BECK. f. pallidum BECK. = var. albiflorum LEJ.]; Ham-sur-Heure-Nalinnes (Jamioulx), VIII/1956, J. LEBEAU s.n. [floribus albis]; Durbuy (Septon ─ Palenge), VIII/1977, GEERINCK-COUTREZ 1645 [petites fleurs blanches]; Mechelen (Muizen), VIII/1980, A. JANS 11/80 [witte bloemen]; Durbuy (Petite-Somme) provenant de Rochefort, VI/2006, GEERINCK-COUTREZ 9673; Hamois, VI/2006, GEERINCK-COUTREZ 9718 ---- nothof. carneum BECKHAUS, Fl. Westfalen: 696 (1893) ─ Tiges vertes à légèrement rougeâtres ; bractées vertes et plus ou moins suffusées de pourpre ; calice vert à dents le plus souvent légèrement purpurins au sommet ; corole lilacé pâle ─ Photo 2. Spécimens examinés Hamois, VI/2006, GEERINCK-COUTREZ 9671; Durbuy (Petite-Somme), VI/2006, GEERINCK-COUTREZ 9678; Durbuy (Petite-Somme), VI/2006, GEERINCK-COUTREZ 9691.

Bibliographie - 1893, BECKHAUS K., 321. Origanum . Flora von Westfalen : 695-696. - 1968, SOÓ R. & BORHIDI R., Über einige Formenkreise der Ugarischen und Karpatischen FloraX. Galeopsis ladanum und Origanum vulgare. Annales Universatis. Scientarum Budapestinensis de Rolando Eötvös Nominatae, Sectio . Biologica, 9/10: 361-364. - 1972, FERNANDES R. & HEYWOOD V., 33. Origanum L. Flora Europaea, 3: 171-172. - 1980, IESTWAART J., A taxonomic revision of the genus Origanum. Leiden Botanical Series, 4: [IX-XIII] + 1- 153. - 2000, CULLEN J., 45. Origanum LINNAEUS. European Garden Flora, 6: 216-219.

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1. Origanum vulgare L. f. vulgare ─ 2. nf . carneum BECKHAUS ─ 3. f. pallidum BECKHAUS Photos : É. WALRAVENS

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Confusion entre Amaryllis belladonna L. et Hippeastrum puniceum (LAM.) KUNTZE

(Amaryllidaceae) au Congo-Kinshasa

par Luc PAUWELS Collaborateur au Jardin botanique national de Belgique

Courriel : [email protected] et Daniel GEERINCK

Collaborateur au Jardin botanique national de Belgique Courriel : [email protected]

Abtract: PAUWELS L. & GEERINCK D., Confusion between Amaryllis belladonna L. and Hippeastrum punice- um (LAM.) KUNTZE (Amaryllidaceae) in Congo-Kinshasa. ─ Discussion about the presence of these two species Key-words : African Flora, Amaryllidaceae, Amaryllis, Congo-Kinshasa, Hippeastrum. Le genre Amaryllis, éponyme de la famille, ne comprendrait plus qu'une seule espèce, originaire de l’Afrique du Sud, tandis que toutes les espèces voisines, d'origine américaine, appartiendraient au genre Hippeastrum. C'est le traitement utilisé dans l'"European Garden Flora" [CULLEN 1986] d'après des arguments [GOLDBLATT 1984] s'opposant à l'interprétation antérieure [TRAUB 1963] qui consistait à considérer les deux genres comme identiques. Les horticulteurs ne reconnaissant encore que rarement ce second genre. Un des deux taxons autrefois considérés comme identiques [TRAUB 1963] est abondamment cultivé dans les villages africains et en particulier dans les cimetières au Bas-Congo. Amaryliis belladonna L. et Hippeastrum puniceum (LAM.) KUNTZE [syn. H. equestre (L.f. ex AITON) HERB.] semblent avoir été confondus du fait de leur ancienne synonymie dans la "Flore d'Afrique centrale" [GEERINCK 1973]. En effet, il s'avère que tous les échantillons cités dont la liste est reprise ici, appartiennent à cette seconde espèce, d'origine américaine et qui est curieusement déjà signalée en 1892 puis en 1905 dans le Jardin botanique d'Eala, institution créée en 1900.. Spécimens vus: localité illisible, DEMEUSE s.n., février 1892; localité illisible, PYNAERT 311 15/7/1935; Bambesa, jachère, mars 1957, WARLET s.n.; Eala, Jardin botanique, 12/7/1905, M. LAURENT 827; Lubumbashi, SALÉSIENS 606; Ngombe, près de Kinshasa, JANS s.n ; brousse 11/7/année inconnue; localité inconnue, date inconnue, VANDERYST 23042. Deux de ces spécimens seraient d'origine subspontanée: JANS s.n. et WARLET s.n. Il n'est cependant pas impossible qu'Amaryllis belladonna soit aussi introduit au Congo-Kinshasa. Il est certain qu'on échantillonne peu des plantes cultivées en Afrique. La "Flora of Tropical East Africa" [NORDAL 1982] signale les deux taxons dans une simple clé générale des Amaryllidaceae d'origine cultivée. Les fleurs des deux espèces sont de coloration rose, orangée ou parfois rouge. Inflorescence au minimum 6-flore; pédoncule plein; périgone long de 6 - 10 cm…….. … Amaryllis belladonna Inflorescence 2-4-flore; pédoncule creux; périgone long de 10 - 13 cm ……………….. Hippeastrum puniceum Bibliographie : 1963, TRAUB H., The genera of Amaryllidaceae: 52-54. 1973, GEERINCK D., Amaryllidaceae. Flore d'Afrique centrale: 2-3. 1982, NORDAL I, Amaryllidaceae. Flora of Tropical East africa: 1-2. 1984, GOLDBLATT P., (748) Proposal to conserve 1176 Amaryllis and typification of A. belladonna

(Amaryllidaceae). Taxon, 33: 511-516. 1986, CULLEN J., Amaryllidaceae. European Garden Flora, 1: 297-300.

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Photo 1 : Amaryllis belladonna au Jard. Bot. Nat. Belg. [Luc PAUWELS]

Photo 2 : Hippeastrum puniceum au Bas-Congo [Paul LATHAM]

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La notion de nothosubspecies et autres nothotaxons: un concept encore trop peu familier aux floristes belges

par Daniel GEERINCK

rue Charles Pas, 4, B-1160 Auderghem courriel: [email protected]

et par Jacques LAMBINON Institut de Botanique, Université de Liège, Sart Tilman, B-4000 Liège

courriel: [email protected] Abtract: GEERINCK D. & LAMBINON J., The notion of nothosubpecies and other nothotaxons: a concept too little known by the Belgian florists. ─ Discussion about the hybrids named nothotaxons mainly the nothosub-species with a few examples. Key-words : Plant nomenclature, plant taxonomy.. Le terme de nothotaxon (du grec nothos = hybride) s’applique à une entité systématique concrète, d’un rang quelconque, lorsqu’on estime que celle-ci est d’origine hybride. Le rang le plus familier est celui de la nothospecies ou nothoespèce ou encore espèce hybride, même si le terme reste peu utilisé dans le langage courant des floristes comme des taxonomistes chevronnés. Cela ne les empêche pas de considérer ces hybrides comme innombrables dans le règne végétal. Ceux-ci sont désignés soit par une formule, soit par une combinaison binaire dans laquelle le nom du genre et l’épithète spécifique sont séparés par le signe « multiplié » ou à défaut, la lettre "x"; ceux-ci de préférence accolés à la dite épithète. On peut, par exemple, désigner l’hybride entre Salix alba et S. fragilis, soit par la formule S. alba L. × fragilis L. soit par son nom prioritaire S. ×rubens SCHRANK. Le choix de l’une ou de l’autre formulation est parfaitement libre et varie d’un botaniste à l’autre; une simple tendance est de privilégier la première, façon de faire pour des hybrides sporadiques et souvent peu fertiles voire stériles; la seconde est surtout préconisée pour des nothoespèces répandues, parfois même en l’absence de l’un ou des deux parents. Bien connu est aussi le nothogenus ou nothogenre, correspondant aux hybrides entre des espèces relevant de genres différents. Un exemple montrera que l’on peut aussi utiliser pour désigner un taxon de ce type, soit une formule soit un nom binaire composé d’un nom nothogénérique et d’une épithète nothospécifique; cela se traduit par l’exemple suivant: Ammophila arenaria (L.) LINK × Calamagrostis epigejos (L.) ROTH = ×Calammophila baltica (FLÜGGE ex SCHRAD.) BRAND. Les hybrides intergénériques sont en principe relativement rares dans la flore sauvage mais ils sont particulièrement bien connus en horticulture, chez les Orchidaceae entre autres. Notons au passage l’incidence des approches moléculaires de la systématique phylogénique sur le nom des taxons de cette catégorie. Si les apports de ce type de recherches nous font considérer dorénavant que les Veronica et les Callitriche sont des Plantaginaceae, cela n’aura aucune incidence sur le nom des représentants de ces genres. Par contre, si des données de même nature nous conduisent à ranger Aceras anthropophorum (L.) AIT. f. dans le genre Orchis L., l’hybride par exemple avec O. militaris L. « redevient » une nothoespèce, Orchis ×spuria REICHENB. et le nothogenre ×Orchiaceras E.G. CAMUS tombe aux oubliettes. Une dernière catégorie de nothotaxons correspond aux hybrides subordonnés à l’espèce et à la nothospecies. Leur usage est encore peu familier aux taxonomistes et a fortiori aux amateurs. Une des raisons est peut-être le fait que la manière de nommer ces taxons a longtemps fait usage du terme de « nothomorphe », disparu du Code actuel de la

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nomenclature botanique et qu'on ne citera donc pas davantage. C’est à la nothosous-espèce que nous nous intéresserons surtout, accessoirement à la nothovariété (évoquant aussi au passage la variété s.str. qui peut exister, elle aussi, au sein d’une nothoespèce). Notre objectif principal est de faire comprendre au lecteur de quel outil nomenclatural on dispose au niveau des hybrides de rang infraspécifique pour concrétiser un point de vue taxonomique; il n’est absolument pas question de débattre ici de l’opportunité, dans tel ou tel cas, de traiter des taxons au rang d’espèces plutôt que de sous-espèces, de variétés plutôt que de sous-espèces… C’est l’occasion de rappeler, si besoin est, que si un taxon ne peut porter qu’un seul nom correct, ce n’est vrai que dans une position et à un rang déterminés: c’est toute la différence entre taxonomie et nomenclature ! Pour en revenir au concept de nothosubspecies, celui-ci recouvre deux cas de figure: ■ soit un hybride entre deux sous-espèces subordonnées à la même espèce; exemples: Asple-nium trichomanes L. nsubsp. lusaticum (D.E. MEY.) LAWALRÉE [= subsp. quadrivalens D.E. MEY. × subsp. trichomanes] et nsubsp. staufferi Lovis & REICHST. [= subsp. pachyrachis (CHRIST) LOVIS & REICHST. × subsp. quadrivalens]; ■ soit un hybride entre deux espèces dont l’une comporte au moins deux sous-espèces; exemples: Epilobium ×palatinum F.W. SCHULTZ nsubsp. palatinum [= E. parviflorum SCHREB. × tetragonum L. subsp. lamyi (F.W. SCHULTZ) NYMAN] et nsubsp. weissenburgense (F.W. SCHULTZ) J. DUVIGNEAUD & LAMBINON [= E. parviflorum × tetragonum subsp. tetragonum]. Ces exemples correspondent à des cas où il y a un accord assez général entre botanistes concernant le rang de sous-espèce à attribuer aux taxons subordonnés respectivement à Asplenium trichomanes et à Epilobium tetragonum. C’est loin d’être toujours le cas. Ainsi, il existe en Belgique deux Polypodium indigènes, P. vulgare L.et P. interjectum SHIVAS [= P. vulgare subsp. prionodes (ASCHERS.) ROTHM.], longtemps traités par les botanistes belges comme des sous-espèces de P. vulgare; aujourd’hui, ils se sont laissés convaincre par une opinion de plus en plus répandue parmi les ptéridologues que ce sont là de « bonnes » espèces (l’hybride se reconnaît aisément à ses spores avortées): le nom de cet hybride est donc généralement passé, dans la littérature régionale, de P. vulgare nsubsp. mantoniae (ROTHM.) SCHIDLAY à P. ×mantoniae ROTHM. De tels exemples ne manquent pas. Une discussion similaire pourrait se fonder sur les désaccords existant entre taxonomistes sur le choix, dans un certain nombre de cas, entre les rangs de sous-espèce et de variété. Le concept de nothovariété est pourtant assez rarement utilisé; l’explication la plus évidente est que les intermédiaires entre variétés d’une même espèce sont souvent loin d’être rares et que s’encombrer de noms formels pour les désigner paraît assez fastidieux. Au sein d’une nothoespèce, il n’est d’ailleurs pas toujours possible de relier une variation infraspécifique à une parenté différente. On utilise donc éventuellement le simple concept de variété subordonnée à une nothoespèce. Par exemple, Mentha xpiperita L. renferme deux nothosous-espèces: nsubsp. piperita [= M. aquatica L. × spicata L. subsp. glabrata (LEJ. & COURT.) LEBEAU] et nsubsp. nepetoides (LEJ.) LEBEAU [= M. aquatica × spicata subsp. spicata]; ce dernier taxon comprend une variation locale, assez caractéristique, supposée résulter d’une réhybridation avec M. aquatica; on l’a nommée var. (et non nvar.!) ouweneelii LEBEAU & LAMBINON. Au sein d’hybrides d’origine horticole, on utilise aussi volontiers le rang variétal (voire celui de forme) pour distinguer des taxons obtenus au cours du temps par les horticulteurs ou pépiniéristes; exemples: Populus ×canadensis MOENCH var. marilandica (BOSC ex POIRET) REHD., avec la f. marilandica (BOSC ex POIRET) GEERINCK et la f. robusta (SIMON-LOUIS) SCHELLE.

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Parmi les critères qui distingueraient sous-espèce et variété - et par voie de conséquence, nothosous-espèce et nothovariété -, on privilégie souvent l’association à des caractéristiques morphologiques et/ou génétiques (fertilité des hybrides…) d’une différenciation chorologique et/ou écologique. On applique aussi, de façon assez systématique dans la «Nouvelle Flore» [LAMBINON & collab. 2004], ce type de critères aux espèces dont il existe une variante (ou souvent un groupe sauvage de « races » et une variante (à nouveau plutôt un groupe de cultivars) résultant de sélections culturales d’autrefois (*). Exemples: Malus sylvestris (L.) MILL. subsp. sylvestris qui est le pommier sauvage et subsp. mitis (WALLR.) MANSF. qui rassemble l’ensemble des pommiers cultivés qui en dérivent; Pyrus communis L. subsp. communis, nom qui désigne l’ensemble des poiriers cultivés, dérivé de la subsp. pyraster (L.) EHRH. qui est le poirier sauvage. Une question intéressante concerne les possibilités d’hybridation entre taxons indigènes (ou anciennement naturalisés) et leurs voisins, introduits ou d’origine culturale. Le système taxonomique retenu par la «Nouvelle Flore» n’est sans doute pas toujours parfaite-ment cohérent, ce qui s’explique par le fait qu’un tel ouvrage compile les travaux taxonomi-ques, les critique si nécessaire mais est incapable d’assurer une homogénéité parfaite au systè-me finalement retenu. Pour illustrer cette difficulté difficilement contournable, nous évoquons ci-après quelques cas litigieux relatifs à des plantes bulbeuses ou ligneuses traitées dans la «Nouvelle Flore». Hyacinthoides hispanica (MILL.) ROTHM., originaire du SW de l’Europe et d’Afrique du Nord, introduit en culture plus au nord, s’est croisé avec H. non-scripta (L.) Chouard ex ROTHM., indigène, pour former des populations hybrides fertiles, appelées H. ×massartiana GEERINCK, pouvant s’introgresser avec le second des parents. Ils sont traités au rang d’espè-ces dans la «Nouvelle Flore» mais d’autres auteurs en font des sous-espèces de H. non-scripta : subsp. non-scripta et subsp. hispanica (MILL.) KERGUÉLEN; la combinaison au rang de nothosubspecies pour l’hybride devrait être établie si on se rallie à cette opinion. Galanthus nivalis L. et G. scharlockii (CASPARY) BAKER (**), actuellement traités comme des variétés du premier dans la «Nouvelle Flore» (var. nivalis et var. scharlockii CASPARY), peuvent donner naissance à un hybride qui a été rencontré en Belgique [DUVIGNEAUD & SAINTENOY-SIMON 2002]. Un statut spécifique pour les parents a été proposé récemment [GEERINCK 2003]; le nom de l’hybride au rang de nothospecies est alors G. ×warei J. ALLEN. Même s’il s’agit de taxons d’origine horticole ancienne, ils ne semblent connus nulle part à l’état indiscutablement spontané [DAVIS 1999]. Un traitement comparable à celui du cas pré-cédent serait donc plus discutable. Le rang variétal paraît en définitive plus adéquat. L’épithè-te "warei" pourrait, si l’on désire vraiment disposer d’un nom au rang de nothovar, faire l’objet d’une combinaison qui semble actuellement inédite. Mais est-ce vraiment utile ? Platanus occidentalis L. et P. orientalis L. produisent un hybride, P. ×hispanica MILL. ex MUENCHH., abondamment cultivé; il ne se reproduit naturellement que très rarement en Belgi-que mais davantage ailleurs. Sa variabilité a provoqué bien des controverses, jusqu’à ce que son origine ait été définitivement démontrée sur base d’arguments génétiques et moléculaires [VIGOUROUX & collab. 1997]. C’est évidemment une nothoespèce d’origine artificielle. __________________________________________________________________________________________ (*) On constatera que nous privilégions pour ces taxons, désignés souvent comme des cultivars, une nomencla- ture basée sur l’"International Code of Botanical Nomenclature", plutôt que sur l’"International Code of Nomen- clature for Cultivated Plants" [cf. une brève justification de cette pratique, avec renvois bibliographiques, dans LAMBINON 2005 : 4-5]. (**) La combinaison valide la plus ancienne au rang spécifique est de BAKER (1884), selon DAVIS 1999 : 92].

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Populus deltoides BARTR. ex MARSHALL et P. nigra L. représentent un cas comparable au précédent. Leur hybride, d’origine tout aussi artificielle, P. ×canadensis MOENCH, est le peu-plier le plus souvent cultivé en Belgique. Des taxons infraspécifiques se sont différenciés en culture; beaucoup d’auteurs les traitent comme des cultivars mais il est parfaitement possible, comme on l’a vu, d’adopter pour eux une taxonomie et une nomenclature cohérentes, en utilisant les statuts de variétés et formes. Une particularité par rapport au cas des platanes, est le croisement possible de P. ×canadensis avec P. nigra, indigène en Europe, rendant parfois difficile la caractérisation des populations naturelles de cette espèce. Populus alba L. et P. tremula L., indigènes tous deux en Europe, ont engendré la nothoes-ce P. ×canescens (AIT.) SMITH, statut longtemps discuté mais qui semble largement admis actu- ellement (RAJORA & DANCIK 1992), d’autant plus qu’on connaît aujourd’hui ses possibilités de croisement en retour. Il n’empêche que ce peuplier se comporte souvent comme une espèce à part entière et certains auteurs ont émis l’hypothèse qu’il pourrait avoir une aire spontanée un peu différente de celle de P. alba [voir les cartes de distribution de ces deux peupliers dans JALAS & SUOMINEN 1976 : 48-49]. Quercus petraea LIEBLEIN et Q. robur L. produisent Q. ×rosacea BECHST. et Q. petraea × pubescens WILLD. produisent Q. ×calvescens VUKOT; de véritables populations hybrides sont relativement fréquentes; c’est à peine, par exemple, si on peut trouver dans le territoire de la «Nouvelle Flore» un Q. pubescens totalement "pur". Peut-on logiquement envisager qu’il s’agit de trois sous-espèces d’une même espèce, avec trois nothosous-espèces, chacune dési-gnant une des combinaisons parentales? Le genre Salix est bien connu pour ses innombrables nothoespèces (impliquant parfois 3, 4… parents différents). Certains hybrides sont rares, d’autres relativement communs. L’inter-prétation de ce phénomène n’est pas simple: certains hybrides peuvent avoir été largement propagés par l’homme; d’autres sont fréquents sans qu’une influence humaine ne semble dé-terminante. Un hybride répandu comme S. ×guinieri CHASSAGNE [= S. atrocinerea BROT. × cinerea L.] donne-t-il raison à ceux qui considèrent ces taxons comme des sous-espèces de S. cinerea? Mais les hybrides de ces deux "espèces" sont aussi fréquents avec S. aurita L., celui-ci lié pourtant à des habitats typiquement différents de celui de S. atrocinerea et S. cinerea. Ulmus glabra HUDS. et U. minor MILL. produisent l’hybride U. ×hollandica MILL. dont le statut d’indigènat ou de naturalisation n’est pas clairement résolu. L’histoire de la taxonomie des ormes montre que l’opinion de certains auteurs a fluctué entre la reconnaissance de fré-quents hybrides complexes, impliquant le cas échéant plusieurs espèces et celle d’une grande variabilité des espèces reconnues. La méthodologie qui privilégie le concept de sous-espèce et de nothosous-espèce répond peut-être mieux à la réalité du terrain que la délimitation de "petites espèces", dont trop de botanistes n’osent pas toujours avouer qu’ils n’arrivent pas à les reconnaître dans de nom-breux cas. Mais attention: dans certains genres en pleine évolution et à croisements répétés, on pourrait arriver à ne plus reconnaître qu’une seule ou un nombre restreint d’espèces. Le cas des Salix est très révélateur à cet égard. Ceux qui ont eu la chance de découvrir la flore nord-américaine, avec près d'une centaine d’espèces de Quercus et leur multitude d’hybrides, en ont perçu un autre exemple encore plus interpellant.

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Références 1999, DAVIS A.P., The Genus Galanthus. Kew, Royal Botanic Gardens: 297 p. 2002, DUVIGNEAUD J. & SAINTENOY-SIMON J., Le perce-neige de Scharlock au Condroz. Adoxa, 37: 31-34. 2004, GEERINCK D., Le statut d’espèce pour le perce-neige de Scharlock: Galanthus scharlockii CASPARY) C.M. OWEN et un nom pour son hybride avec G. nivalis L.: G. ×warei J. ALLEN (Amaryllidaceae). Taxonomania, 9 : 1-4. 1976, JALAS J. & SUOMINEN J. (ed.), Atlas Florae Europaeae, 3, Salicaceae to Balanophoraceae. Helsinki, Committee Mapping Fl. Eur. & Soc. Biol. Fenn. Vanamo: 128 p. 2005, LAMBINON J. & collab., La cinquième édition de la «Nouvelle Flore» de la Belgique et des régions voi- sines : commentaires taxonomiques, nomenclaturaux et chorologiques. Dumortiera, 86/87: 1-94. 2004, LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J. & collab., Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-

Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines (Ptéridophytes et Spermato- phytes). Éd. 5: CXXX + 1167 p..Meise, Jardin batanique national de Belgique.,

2006, MCNEILL J. & collab., International Code of Botanical Nomenclature (Vienna Code). Regn. Veget., 146: XVIII + 568 p. 1992, RAJORA O. & DANCIK B., Genetic characterization and relationships of Populus alba, P tremula and P. ×canescens and their clones. Theor. Appl. Genet., 84: 291-298. 1997, VIGOUROUX A., BESNARD G., SOSSEY-ALAOUI K., TERSAC M. & BERVILLE A., Le statut d’hybride de Platanus acerifolia confirmé et celui de P. densicoma mis en évidence à l’aide de marqueurs généti- ques moléculaires conséquences. Acta Bot. Gallica, 144 : 243-251.

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Note sur des Orchidaceae du Rwanda C'est par erreur que l'espèce Summerhayesiana rwandensis a été décrite; en effet le réexa-men de l'holotype, TROUPIN 15948 démontre que le spécimen se rapporte à Tridactyle antho-maniaca et non à Tridactyle stevartiana comme suggéré sur le site internet [GOVAERTS s. d.] La figure 3a de la "Flore du Rwanda" (loc. infra .cit..) montre des dents latérales trop accentuées alors que le labelle est bien elliptique et presque entier, avec un angle latéral à peine amorcé vers le milieu de chaque côté. Tridactyle anthomania (REICHENBACH f.) SUMMERHAYES, Kew Bull. 1948: 284 (1948); GEERINCK in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 626, fig. 201/18 & 254/1 (1988); Fl. Afr. Centr., Or-chid.: 520, pl. 84/I (1992). Summerhayesiana rwandensis GEERINCK in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 624, fig. 253/3 (988); Fl. Afr. Centr., Orchid.: 506 (1992). D'autre part le spécimen BOUXIN 1580 de la forêt de Nyungwe correspond à Nephrangis filiformis (KRAENZLIN) SUMMERHAYES et non à Tridactyle filifolia (SCHLECHTER) SCHLECHTER, ce qui correspond mieux à son écologie. Cette seconde espèce est un habitant typique de la végétation de savane à saison sèche prononcée. Au Rwanda, on ne la trouve qu’à une altitude inférieure à 1500 m tandis Nephrangis filiformis est un habitant habituel de la forêt de Nyungwe entre 1850 et 2000 m d’altitude. Pour rappel, l'aspect végétatif est identique pour les deux taxons qui présentent des feuilles filiformes.

Gilbert DELEPIERRE

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À propos de Spiraea japonica L.f. (Rosaceae)

C'est par erreur que D. GEERINCK dans un précédent Taxonomania a effectué une combinaison à propos de la forme à fleurs blanches. Celle-ci existait déjà: Spiraea japonica L.f f. albiflora (MIQUEL) KITAMARO, Acta Phytotax. Geobot., 157 (1952).. S. japonica var. albiflora (MIQUEL) KOIDZ., Bot; Mag. Tokyo, 23: 167 (1909). S. callosa [var.] "β" albiflora MIQUEL, Ann. Mus. Bot; Lugd.;-Bat;, 3: 33 (1867). S. japonica L.f. f. albiflora (MIQUEL) GEERINCK, Taxonomania, 1: 20 (2001) comb. illeg.

. D.J.P. DE.BLAAY

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Un curieux Platanus orientalis L. En 2000, Patrick VERHAEGHE, ancien collaborateur de Daniel GEERINCK pour l'inventaire dendrologique de la Région de Bruxelles-Capitale en Belgique, a prélevé des fruits sur un des plus remarquables platanes du pays et probablement unique de son taxon, à savoir Platanus orientalis L. var. insularis DC. [syn. var. digitata (GORDON) JANKO, var. nepalensis (MORREN) WESMAEL], caratérisé par des lobes très étroits. Cet exemplaire cultivé est inscrit sous le numéro national 00635 de la Société belge de Dendrologie et sous le numéro 0794 du Service des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-capitale. Son tronc capitalise une circonférence 515 cm en 1986 et 600 cm en 2006 à 1,5 m du sol soit une croissance annuelle de 4,25 cm. Les graines ont été mises en culture sur un balcon d'appartement; il en est résulté trois individus dont un seul a survécu. En hiver 2002, le plant quelque peu étiolé a été transplanté dans un jardin à Petite-Somme (village annexé à la ville de Durbuy). L'arbre atteint actuel-lement 160 cm de hauteur et son tronc mesure 10 cm à la base. Pendant les précédentes années, les feuilles ne paraissaient pas d'une morphologie évidente Cette année, tout le feuillage présente des caractéristiques ne correspondant pas à la plante mère. Les lobes foliaires sont beaucoup plus larges mais assez profonds, semblables à un Platanus orientalis typique (voir figure ci-dessous). Comment comprendre cette anomalie? Le platane originel est entouré dans la parc Léopold de Bruxelles où il se trouve de divers Platanus × hispanica MILL. ex MÜNCHH. de belle taille. Il est probable que c'est le pollen d'un de ces arbres qui ait pollinisé les futurs fruits sélectionnés aléatoirement par VERHAEGHE. Ainsi, les caractéristiques particulières de la variété ont été atténuées. On arrive à cette situation taxonomique et nomenclaturale étrange: Platanus orientalis var. insularis [♀] × P. ×hispanica [♂] → P. orientalis var. orientalis. Faudra-t-il un jour nommer cet arbre distinctement [cf. GEERINCK & LAMBINON ci-dessus]?. Mais il n'est actuellement pas possible de le différencier de P. orientalis var. orientalis. À méditer!

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Limbe folaire de P. orientalis var. orientalis hybride supposé de Platanus orientalis var. insularis [♀] × P. ×hispanica [♂]

D.J.P. DE BLAAY

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À propos du genre Kryptostoma (SUMMERHAYES) GEERINCK emend. SZLACHETKO

(Orchidaceae) Dans le cadre de l'étude des Orchidaceae pour la Flore d'Afrique [GEERINCK 1982], je trans-ferrais la section Kryptostoma SUMMERHAYES du genre Habenaria WILLDENOW au rang généri-que sur base de pièces florales soudées comparables mais différentes de celles du genre Bonatea WILLDENOW, avec deux espèces à l'époque, auxquelles s'est ajoutée une troisième. Par la suite, la conception du genre a été modifiée dans son système personnel de classification [SZLAC-HETKO 1995] avec un nombre indéfini d'espèces réparties dans trois sections sont la section Mul-tipartitae KRAENZLIN [SZLACHETKO & OLSZEWSKI 1998]. Cependant la communauté taxonomique internationale ne paraît pas reconnaître ce genre [GOVAERTS s.d.]. D'autre part l'ouvrage synthétique sur tous les genres d'orchidées [PRIDGEON & collab. 2001] signale que le traitement d'Habenaria devrait être revu sur des bases biologi-ques nouvelles et confronté à d'autres genres voisins comme Bonatea déjà cité, Centristigma SCHLECHTER, Platycoryne REICHENBACH f. et Roeperocaharis REICHENBACH f.. On se trouve devant un problème complexe, soit un immense genre soit une multiplication de petits comme l'effectue depuis plusieurs années le botaniste Dariusz L. SZLACHETKO. De ce fait, une espèce récente du genre Krypstostama se trouve sans statut dans le genre Habenaria [GOVAERTS s.d.] et reçoit ici une nouvelle combinaison afin de rendre cohérentes les listes internationales de contrôle (« checklists »). Habenaria geerinckiana (SCHAIJES) GEERINCK comb. nov. Kryptostoma geerinckiana SCHAIJES, in GEERINCK & SCHAIJES, Bull. Jard. Bot. Nat. Belg., 57: 483 (1987). Références - 1982, GEERINCK D., Notes taxonomiques sur des Orchidacées d'Afrique centrale. Bull. Jard. Bot. Nat. Belg., 52: 141-149. - 1995, SZLACHETKO D., Systema Orchidalium. Fragm. Flor. Geobot., suppl. 3: 1-152 - 1998, SZLACHETKO D. & OLSZEWSKI S., 13. Kryptostoma (SUMMERHAYES) GEERINCK emend. SZLACHETKO. Flore du Cameroun, 34. Orchid., 1: 226-236. - 2001, PRIDGEON A., CRIBB P., CHASE M. & RASMUSSEN F., 78. Habenaria. Genera Orchidacearum, 2: 298-303. - s.d. [consult. 2006], GOVAERTS R., World Chercklist of Monocotyledons. http://wwww.kew.org/wcsp/qsearch.do [Kryptostoma]: 1 & .../wcps/namedetail.do ?accepeted_id=-9999&repSynonym_id=-9998...:1.

D.GEERINCK

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Encore le mythique Ailanthus vilmoriniana DODE (Simaroubaceae)

Une nouvelle flore dendrologique vient de paraitre [ROLOFF & BÄRTELS 2006], fort intéressante notamment parce que toutes les feuilles sont dessinées au trait noir, avec leurs caractéristiques. Évidemment pour les taxons infraspécifiques, l'ouvrage suit la nomenclature des plantes cultivées au lieu de la nomenclature botanique. On y reprend aussi diverses espèces dont l'authenticité n'est pas toujours reconnue ailleurs, notamment le mythique Ailanthus vilmoriniana DODE. Toutefois, la clé dichotomique pour le séparer d'A. altissima (MILLER) SWINGLE [loc supra cit. p. 93-95] est a priori intéressante avec un caractère différentiel nouveau. A. altissima aurait la face inférieure des folioles glabres et A vilmoriniana aurait les faces foliaires inférieures plus ou moins couvertes de poils hirsutes. L'examen des nombreux spécimens déposés au Jardin botanique national de Belgique (BR), tant d'origine cultivée en Belgique que dans d'autres pays d'Europe ainsi que de quelques échantillons originaires de Chine, montre que tous possèdent au moins une pilosité minimale mais parfois très abondante, qu'elle est très variable et qu'elle diminue généralement avec le vieillissement saisonnier des feuilles. Pour rappel, A. vilmoriniana a été décrit à partir de plantules issues de graines ramenées de Chine en France et qu'il a été déjà démontré [GEERINCK 1990] que les différents essais de différenciation spécifique avec A. altissima ne sont pas fiables (nombre de folioles et longueur des fruits notamment). Ce caractère d'indûment ne parait pas plus convaincant car ce serait alors A. altissima qui serait inexistant d'après le critère de cette nouvelle flore sur les arbres. Dommage!

Références: GEERINCK D., Ailanthus vilmoriniana versus A. altissima (Simaroubaceae). Belgian Journal of Botany, 123(1/2): 3-7 (1990) ─ ROLOFF A. & BARTELS A., Flora der Gehölze: Ulmer (Stuttgart):844 p. (2006).

. D.J.P. De BLAAY

. ◊ ◊ ◊ ◊

Quelques mots en souvenir de Louis LIBEN [cf. EVRARD C. & BAMPS P., In memoriam Louis LIBEN (1926-2006), Machoechel, 3(3): 10 (2006);

EVRARD C. & BAMPS P., Louis LIBEN (1926-2006), Syst. Geogr. Pl., 76(2): 151-154 (2006)]. C'est avec émotion que j'ai appris tardivement le décès de Louis LIBEN qui fut Chef de section au Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes du Jardin botanique national de Belgique (BR). Je l'ai rencontré pour la première fois en octobre 1966 quand j'ai commencé à étudier des plantes d'Afrique centrale sous la direction du Professeur Jean LÉONARD, dans l'institution alors encore située dans l'actuelle Région de Bruxelles-Capitale. Il était le plus souvent en discussion avec trois autres botanistes que j'avais appelés dans mon subconscient, les trois mousquetaires qui, comme on sait, étaient quatre. Paul BAMPS était d'Artagnan, Pierre COMPÈRE, Aramis, André ROBYNS (1935-2003), Porthos et Louis LIBEN, Athos, en rapport avec leur personnalité respective. Dans les années quatre-vingt, celui-ci m'avait gentiment partagé son bureau alors qu'aucun n'était disponible à l'époque et que je travaillais uniquement dans l'herbarium à une température de 10° C, durant certains journées hivernales. Peu avant sa retraite, il perdit malheureusement son épouse percluse d'arthrose. Peu après, le même mal devait l'handicaper. Malgré des opérations successives à ses quatre membres et à la hanche, il dut se résigner à entrer dans une institution spécialisée où j'eus l'occasion de lui rendre visite, il s'adonnant au seul passe-temps possible, la lecture qu'il adorait. Il m'aida beaucoup dans mes recherches bibliographiques et je conserve de lui un souvenir ému. .

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D. GEERINCK

TAXONOMANIA

http://taxonomania.afrikart.net (gestion du site internet: Vincent DROISSART)

Remarciements pour leur contribution à ce numéro:

Paul BAMPS, Sylvie GEERINCK, Clémence LAMBINON, Zoé NAVARRETE SAAVEDRA, Carine VANDEN BERGHE).

Sommaire des numéros 1- 20

N° 1 dédié à Alfred REHDER (1863-1949) — Présentation de l'Éditeur: p. 1 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des

arbres et des arbustes cultivés en Belgique: p. 2-23 (10/1/2001). N° 2 dédié à David DEFLEUR (1973-1998) — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (III): p. 1-

10 (10/2/2001). N° 3 VERHAEGHE P., Les bambous rustiques en Belgique: p. 1-39 (25/3/2001). N° 4 GEERINCK D., Nouvelle espèce: Gladi lus goldblattianus GEERINCK ainsi que deux combinaisons nouvelles: G. erectiflorus var. verdickii, G. gregarius var.

angustifolius pour la famille des Iri aceae en Afrique centrale: p. 1-3 — Les variations infraspécifiques de Moraea ventricosa BAKER (Iridaceae d’Afrique centrale): p. 4-5 — Éditeur, Hommage à Paul DESSART (1931-2001): p. 5 (15/4/2001).

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N° 5 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidace e du Rwanda et des environs (IV): p. 1- 4 — Liste des Orchidées du Rwanda: p.

5- 9 — DE BLAAY D.J.P., Un ouvrage attendu: Guide des Orchidées de Saõ Tomé et Principe: p. 10 (10/9/2001). N° 6 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., À propos de Habenaria maleveziana (GEERINCK) DELEPIERRE & LEBEL (Orchidace e) du Congo-Kinshasa: p. 1-3 —

GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique II: p. 3-9 — De la coloration du périgone de Lapeir usia erythrantha (KLOTSCH ex KLATT) BAKER en Afrique centrale (Iridaceae): p. 10 — Liste des Iridaceae en Afrique centrale (Burundi -- Congo-Kinshasa -- Rwanda): p. 11-13 (23/3/2002).

N° 7 GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique III: p. 2-4 — GEERINCK D., Liste

des arbres feuillus en Région de Bruxelles- Capitale: p. 5-17 (25/10/2002). N° 8 dédié à Stanislas LISOWSKI (1924-2002) — PARMENTIER I, GEERINCK D. & LEJOLY J., Notes écologiques et taxonomiques sur Gladiolus mirus VAUPEL

(Iri aceae), nouvelles signalisations sur les inselbergs de Guinée Équatoriale et du Gabon: p. 1-6 — STÉVART T., À propos d’une inversion des planches dans la « Flore d’Afrique centrale »: p. 6 — LEJOLY J., Souvenirs de quelques moments de vie trépidants avec le Professeur Stanislas LISOWSKI: p. 7-14 (20/11/2002).

N° 9 dédié à François CRÉPIN (1830-1903) — GEERINCK D., Le statut d’espèce pour le perce-neige de Scharlock: Galanthus scharlockii (CASPARY) C.M.

OWEN et un nom pour son hybride avec G. nivalis L.: G. × warei J. ALLEN (Ama yllidacaeae): p. 1-4. — Liste des taxons de la famille des Orc idaceae au Burundi: p. 5-8. — DELEPIERRE G, LEBEL J.-P. & MERLO N., Supplément à l’étude des Orc idaceae du Rwanda et des environs (V): p. 9 (22/4/2003).

N° 10 dédié à Boudewijn BOOM (1903-1980) — VERHAEGHE P., À propos de la classification phylogénique, appliquée aux plantes ligneuses indigènes et

introduites de Belgique (première partie): p. 1-6 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales des arbres et des arbustes cultivés en Belgique IV: p. 6-11 — Une nouvelle espèce pour la famille des Iridaceae au Congo-Kinshasa: Moraea chaijesorum GEERINCK: p. 11 — DE BLAAY D.J.P., Hyacinthoides × massartiana GEERINCK versus H. × riabilis SELL: p. 12-13 — À propos de Galanthus × warei J. ALLEN: p. 14 — Compte rendu: Les Orchidées de Côte d'Ivoire par Francisco PEREZ-VERA: p. 14 (26/10/2003).

N° 11 dédié à Nathan WALLICH (1786-1854) — VERHAEGHE P., Cléf des plantes sarmenteuses rustiques en Belgique: p. 1-25 (21/2/2004).

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N° 12 dédié à Constant VANDEN BERGHEN (o 1914) — Note de l'Éditeur à propos d'une étude sur les Polemo iaceae:: p. 1 — MALUMA V. & GEERINCK D., Dissotis decumbens (BEAUV.) TRIANA et D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA (incluant D. prostrata (THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae) au Congo-Kinshasa: p. 2-9 — GEERINCK D., Cupressus L. versus Chamaecyp ris SPACH (Cupressace e): p. 10-13 — DE BLAAY D., Rectification nomenclaturale à propos du cèdre du Liban et de l'Atlas: Cedrus libani A. RICH. f. glauca (CARR.) BEISSN. (Pinaceae): p. 14 — DE BLAAY D., La cinquième édition de la "Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines": p. 14-15 (29/3/2004).

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N° 13 dédié à Victor SUMMERHAYES (1897-1974) — DROISSART V. & STEVART T., Note écologique sur lBulboph llum teretifolium SCHLTR. (Orchida eae) endémique du Cameroun: p. 1-4 — GEERINCK D., Les noms francophones des genres d'Anthophytes en Belgique: p. 5-15 — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l''étude des Orchidaceae du Rwanda (VI): p. 16-18 — MALUMA V. & GEERINCK D., Le cas de Cin innobotrys aca lis (COGNIAUX) GILG (Melastom taceae) en Afrique centrale: p. 19-21 (10/6/2004).

N° 14 dédié à José LEWALLE (1931-2004) — DE BLAAY D., Une contradiction flagrante: p. 1 — MALUMA V. & GEERINCK D., Cincinnob trys pauw lsiana

MALUMA & GEERINCK (Melastom taceae) nouvelle espèce pour le Congo-Kinshasa: p. 2-3 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique et en Europe V: p. 4-6 — Eulophia aurantiaca ROLFE versus E. w lwits hii (REICHB. F.) RENDLE (Orchidaceae) en Afrique centrale (Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda): p. 7-12 (27/12/2004).

N° 15 dédie à Jean LÉONARD (o 1920) — MALUMA V., Les Antherotoma, Dissotis (incl. Heter tis), Melastomataceae endémiques d'Afrique centrale: p. 1-16

— DE BLAAY D., Les Iridaceae pour la Flore d'Afrique centrale, enfin!: p. 17 (5/7/2005). N° 16 dédié à André LAWALRÉE (1921-2005) — GEERINCK D., la problématique du complexe E lophia ab ssinica REICH.f., E. auranti ca ROLFE, E. carsonii

ROLFE, E. euantha SCHLTR., E. subulata RENDLE, E. thoms nii ROLFE, E. w lwitschii (REICH.f.) RENDLE, E. zeyheri HOOK.f. (Orchidaceae) en Afrique centrale(Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda): p. 1-11 — GEERINCK D., DELEPIERRE G. & LEBEL., J.-P., Satyrium schimperi HOCHSTETTER ex A. RICHARD versus S. sphae anthum SCHLECHTER (Orc idaceae): p. 12-14 — DE BLAAY D., Une intéressante publication sur les végétaux ligneux à feuillage panaché: p. 15-16 — DE BLAAY D., Une étude diversifiée sur les Orc ida eae d'Afrique centrale atlantique: p. 17 (30/9/2005).

N° 17 dédié à Jacques ROSSEEL (1957-2005) — STÉVART T. & SONKE B., Biographie de Jacques ROSSEEL (1957-2005): p. 1-2 — SENTERRE B. & OBIANG D.,

Nouvelles découvertes à propos des Vochy ceae africaines: Erismadelphus MILDBR. et Korupoden on LITT & CHEEK: p. 3-18 — De BLAAY D., La monographie des Cupr saceae et des Sciatopytiac ae d'Aljos FARJON: p. 19-20 (8/11/2005).

N° 18 dédié à Jean LOUIS (1903-1947) — NDJELE É., Carte de la Thsopo: p. 1 — LEJOLY J., NDJELE L. & GEERINCK D., Introduction à la Flore de la

Tshopo (RD Congo): p. 2-8 — NDJELE É, Répertoire des llieus de récolte et localités pour la Flore de la Tshopv (RD Congo): p. 9-22 — LISOWSKI S. & GEERINCK D., Les Amaranthaceae de la Tshopo (R.D. Congo): p. 23-29 — GEERINCK D., Étude préliminaire des Eric ceae pour la Flore d'Afrique centrale: cas d'Erica bengu lensis (WELW. ex ENGLER ) E.G.H. OLIVER et d'Erica robynsiana MARLIER: p. 30-31 — GEERINCK D., Comment nommer le hêtres à feuillage jaune, plantés en voiries bruxelloises?: p. 32 (25/5/2006).

N° 19 dédié à Léon DELVOSALLE, † Jacques DUVIGNEAUD (1920-2006) et Jacques LAMBINON — GEERINCK D., Évolution des connaissances de la flore de

Belgique, du Luxembourg et des zones voisines, dans les différentes éditions de la"(Nouvelle) Flore" de 1967 à 2004 (partie I: Abies à Ixia): p: 1-61 (8/9/2006).

N° 20 dédié à Louis LIBEN (1926-2006) — GEERINCK D. & WALRAVENS É., La forme à pétales pourpres d'Oxalis acetosella LINNE f. rhoda tha (FERNALD)

GEERINCK & WALRAVENS comb. nov.: p. 1-4 — WALRAVENS É. & GEERINCK D., Hyacinth ides × massartiana GEERINCK (Liliaceae/Hy in-thaceae) signalé pour la première fois en France?: p. 5 — GEERINCK D. & WALRAVENS É., Note au sujet des colorations florales d'Origanum vulgare LINNÉ (Lamia eae) en Belgique: p. 6-8 — PAUWELS L. & GEERINCK D., Amaryllis bellad nna L versus Hiippeastrum puniceum (LAM.) KUNTZE (Amaryllidac e) au Congo-Kinshasa: p. 9-10 — GEERINCK D. & LAMBINON J., La notion de nothosubpecies et autres nothotaxons: un concept encore peu familier aux floristes belges: p. 11-15 — DELEPIERRE G., Note sur des Orchidaceae du Rwanda: p. 15 — DE BLAAY D., À propos de Spira a japonica L.. f. (Rosac ae): p. 16 — DE BLAAY D., Un curieux latanus orientalis L.: p. 16-17 — GEERINCK D., À propos du genre Kryptostoma (SUMMERHAYES) GEERINCK emend. SZLACHETKO (Orchi aceae): p. 18 — DE BLAAY D., Encore le mythique ilanthus vilm riniana DODE (Simar ubaceae): p. 19 — GEERINCK D., Quelques mots en souvenir de Louis LIBEN: p. 19 — [Éditeur], Sommaire des numéros 1-20: p. 20-21 (12/2/2007).

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