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texte fondateur

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texte fondateur pour un nouveau centre à Lyon

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Septembre 2012

Rassembler les modérés

Les échecs successifs de François Bayrou marquent une fin de cycle politique. Un cycle court, celui initié en 2007 avec la campagne présidentielle et la naissance du Modem. Un cycle plus long, celui initié en 1974 avec l'UDF, et la lente érosion politique de ce qu'il était convenu d'appeler le "centre". Ceux qui se réfèrent encore à ce terme ont été marginalisés, dans ou hors de l'UMP.

Le Modem et ses principes fondateurs avaient offert un espoir de régénérescence de l'espace entre l'UMP et le PS. De nombreuses personnes, aux profils hétérogènes et aux sensibilités diverses, étaient venues là pour élaborer quelque chose de nouveau .Démarche fondée sur la conviction profonde qu’en dehors des postures stratégiques par rapport au PS ou l’UMP, il fallait avant tout produire une offre idéologique de nature à garantir l’avenir d’une alternative politique forte. Le résultat, cinq ans après, est riche d'enseignements sur les raisons pour lesquelles il ne se réalise pas électoralement. Beaucoup pensent qu'il est vain d'essayer de faire vivre le pôle démocrate, quel que soit le nom donné à cette espace entre le PS et l’UMP. Ils sont d’ailleurs certainement majoritaires aujourd'hui tant le système électoral, institutionnel, médiatique semble opposé à l'émergence d'un courant politique d'alternative à la bipolarité.

Il est pourtant une règle immuable, l'offre politique trouve une réalité électorale lorsqu'elle apporte une réponse aux interrogations, aux inquiétudes et aux peurs présentes et à venir. Cette réponse permet de résister aux contraintes du système institutionnel, aux habitudes électorales et à la pression des formations politiques en place. Cette réponse doit être nouvelle et doublée d'une pratique moderne, et conforme au discours. La "3° voie" est exigeante et incertaine, elle nécessite donc un niveau d'engagement en phase avec les réalités de notre temps. Un engagement animé en permanence par les idées et l’élaboration d’une vision nouvelle et vivante.

Cette conscience des difficultés doit se transformer en atout et nous permettre d'organiser notre action politique autour d'éléments qui nous permettront de nous en affranchir : un contenu politique nouveau et identifiant, une démarche électorale connue par avance et expliquée, une organisation interne associant travail collaboratif et responsabilité, dans une logique de partenariat entre territoires de la région.

Des projets locaux, modernes et novateurs

Un contenu politique ne s'improvise pas et s'inscrit dans une filiation historique, de courants de pensée et de personnalités. Le projet présenté par François Bayrou en 2007 reste pour beaucoup une référence, tant dans la qualité du diagnostic sur la société française (endettement public, séparation des pouvoirs, nécessaire émergence d'une nouvelle génération politique, etc.) que sur les propositions (réforme du modèle économique, du système des retraites, de l’équilibre des pouvoirs). Nous sommes les héritiers de cette parole politique et de celles, plus lointaines, qui prônaient l'équilibre entre l'économique et le social, ou militaient pour une Europe unifiée. Cet héritage, sa part d'utopies passées, nos convictions et notre action depuis quatre ans,

Un réseau régional d’élus municipaux et de personnalités locales pour une alternative

modérée en 2014. La volonté commune de projets modernes, novateurs, pour répondre aux

enjeux du XXI° siècle

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nous permettent de dire aujourd'hui qu'il n'y a pas de fatalité à ce que notre société s'appauvrisse, qu’elle ne croit plus au progrès social ou scientifique, ou qu’elle soit nostalgique du passé.

Notre projet politique est une proposition de réformes, et une conviction qu'il est possible de faire mieux que les politiques menées depuis trente ans, en partant d’une analyse différente des causes et des maux. Nous voulons changer de modèle et faire entrer nos villes et notre pays dans le XXI° siècle. La plupart des formations politiques s’accrochent désespérément au "modèle social français". Cette référence obligée pousse collectivement à tous les conservatismes. Elle étouffe la génération née après 1970, sans voir que ledit modèle s'effrite, progressivement, mais inéluctablement, laissant de plus en plus de nos concitoyens à sa marge. Ce qui a fait la prospérité de la France et, dans une moindre mesure de l'Europe, dans la seconde moitié du XX° siècle, menace aujourd'hui son avenir. L'organisation économique fondée sur la puissance publique et les grands groupes n'est plus pertinente pour l'emploi. L'organisation administrative et politique jacobine, centralisée, n'est plus efficace et proche de la faillite. L'organisation sociale ne protège plus vraiment et n'est pas adaptée à la réalité de notre pays. Le vieillissement de la population va ainsi continuer de modifier les relations et les besoins entre les générations La nostalgie n’est pas notre fil rouge et nous sommes convaincus qu’il est possible de faire mieux, de redonner espoir et confiance dès lors que nous avons le courage du changement. Cette volonté de changement et la conviction qu'il possible de mieux faire fondent notre engagement politique. Elles marquent notre désaccord avec les logiciels de pensée du PS et de l'UMP qui incarnent deux formes de conservatisme. Il ne s'agit pas d'un débat de valeurs mais d'un débat entre des projets de société et nos propositions montreront qu'il existe d'autres choix possibles. Ce débat, national et européen, irrigue évidemment la politique locale et il est possible de le faire vivre à cette échelle. Nos villes et nos régions sont les territoires naturels pour faire émerger un ou des nouveaux modèles économiques et sociaux. Nous pouvons là donner aux pouvoirs publics un nouveau rôle, soutenir et faire se développer des acteurs économiques innovants et distributeurs de richesses, contribuer à un système économique circulaire intégrant les enjeux environnementaux, renforcer et moderniser le système éducatif, inciter à l'expérimentation et l'innovation sociale, culturelle et économique. Cette nouvelle politique que nous prônons répondra aux attentes de nos concitoyens et proposera des solutions concrètes aux difficultés quotidiennes. C'est aussi là que nous pouvons donner un nouveau sens à la construction européenne et moderniser l'organisation démocratique. Pour prendre part à la gouvernance de nos villes et nos régions et convaincre de la pertinence de ces changements, il est indispensable de présenter cette offre électorale à nos concitoyens. Un comportement électoral sincère Conscients des obstacles structurels lors des élections, il nous paraît nécessaire de bouleverser les façons de faire. Notre démarche se veut trans partisane, considérant que les appareils parisiens n’ont pas de solution aujourd’hui pour réunir les modérés. Localement, il est possible d’agglomérer des adhérents des diverses formations qui se veulent au « centre » autour d’un projet avec des personnalités sans étiquette. Elle se veut aussi sans artifice. Ainsi nous dirons par avance ce que nous ferons selon le choix des électeurs. Qu'ils nous donnent les moyens de nous maintenir et nous nous maintiendrons. Dans

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le cas contraire nous chercherons un accord, sur la base de nos propositions et de la légitimité électorale qui nous a été accordée qui nous permettra de mieux mettre en œuvre notre projet. Sans préférence entre l'UMP et le PS. Non qu'il ne s'agisse pour nous des mêmes, mais parce que notre un projet est singulier, différent de ces deux là. Et il nous appartiendra de promouvoir ce projet et de représenter les électeurs qui auront voté pour celui-ci. Une organisation en réseau Notre démarche sera aussi la continuité externe de notre organisation. L'adhésion à celle-ci se fait sur le contenu des projets et sur les engagements qui sont pris ici. Nous sommes capables d'accueillir des personnes aux parcours politiques et aux sensibilités hétérogènes dès lors qu'ils adhérent à ce contenu et à cette démarche électorale. Enfin notre organisation s'inspire des échecs que nous avons constatés. Elle s'appuie sur une logique territoriale et repose sur des hommes et des femmes en capacité de s'entourer, et de porter le projet politique. Elle allie une dimension collaborative (réflexions et élaboration de contenu) à une définition précise des responsabilités (ressources humaines, finances, communication, etc.).

Par ces éléments nous répondons à trois questions-clés de l’engagement politique. Qui sommes nous, où voulons-nous aller et comment voulons-nous y aller. Nous sommes des modérés, nous contribuons à reconstruire l’espace politique entre le PS et l’UMP par des projets municipaux conformes à nos convictions. Les fondateurs du réseau Xavier Denisot (conseiller municipale à St Martin d'Hères), Benoît Froment (conseiller municipal à Villefranche/Saône), Frédéric Herlemont (conseiller municipal à Meyzieu), Jean-Yves Just (conseiller municipal à Tassin la demi-lune), Eric Lafond (conseiller d’arrondissement à Lyon), Geneviève Picard (conseillère municipale à St Ismier), Daniel Suswalak (Privas), Jean-François Vial (conseiller municipal à Roanne), Asra Wasfi (conseillère municipale à St Martin d'Hères),