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THEATRE
Plan
IntroductionSurvol historique
1 Le temps du service public (-500av.JC -> Renaissance)
11 Chez les Grecs de l'Antiquité
12 Chez les romains de l'Antiquité
13 Théâtre médiéval
2 Le temps des auteurs (XVI, XVII, XVIII, XIX° siècle)
21 ANGLETERRE XVI°, XVII°S: Le Théâtre Elisabéthain
22 ESPAGNE du siècle d'or XVI°, XVII°s.
23 ITALIE XVI°, XVII°, XVIII° s, la Commedia dell'arte (=théâtre professionnel)
24 FRANCE XVI°, XVII° ET XVIII°S
241 Le théâtre au XVII° s. en France
2411 Les comédiens
2412 Le spectacle: salle et scène
2413 le verdict du public
2414 Costumes, Décors
2415 le THEATRE "CLASSIQUE" OU LES AUTEURS DU XVII°
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CORNEILLE (1° PARTIE DU XVII°) PRESENTE "UNE MORALE HEROÏQUE"
MOLIERE (se défier des idées reçues)
R ACINE (2° moitié du XVII°s)rigueur, influence janséniste
242 La France au XVIII° s.
243 La France au XIX°
3 Le temps des metteurs en scène (fin XIX°, XX°s.)
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D'après: André Degaine: Histoire du Théâtre dessinéeJacques Scherer: La dramaturgie classique en France
Paul Bénichou: Morales du grand siècle
Jean Duvignaud Théâtre et société
THEATRE
Introduction
Théâtre: polysémie du terme : édifice, texte, pratique théâtrale -> représentation
Place du texte ds le théâtre: littérature … même si historiquement le texte a souvent été publiéaprès le jeu.
Le texte de théâtre a un statut à part ds la litt.
-il vise la mise en scène
-il sous-entend des acteurs
-il suggère la représentation visuelle (rôle des didascalies: décor, attitudes…)
N.B: les didascalies sont inexistantes dans le théâtre antique et le théâtre élisabéthain.
Il y a dans le texte de théâtre un agencement du récit, une construction, des structures qui luisont spécifiques: la DRAMATURGIE (grec: drama: action)
L'espace théâtral au théâtre (d'après Autran voir feuille annexe): les signes qui construisentle texte renvoient non seulement à un espace fictionnel (cf. film, roman), mais à un espacethéâtral concret -> confusion possible "il sort" = de chez lui et entre en scène / = de scène et
rentre chez lui.Construction du récit
Le théâtre est du Côté du discours (Je/tu Ici: Temps de référence: présent - lat « hic etnunc »)
L'auteur délègue ses compétences narratives à ses personnages -> le discours prend le récit encharge; le discours des personnages contient sans cesse des récits (de ce qui n'est pasmontrable par ex.)
C'est le discours qui est théâtre: " au théâtre, parler c'est agir"
Survol historique
1 Le temps du service public (-500av.JC -> Renaissance)
Le théâtre a env. 26 siècles d'existence. Il a débuté en Europe vers le V°s. av. J.C. Orpendant les 21 premiers siècles, il s'est déroulé en plein air-> gratuité -> subventions ->"service public", à la fois de divertissement et d'enseignement;
11 Chez les Grecs de l'Antiquité
Au début, le théâtre est réflexion sur de grands thèmes civiques. On va même jusqu'à payer lescitoyens pauvres pour qu'ils puissent assister aux spectacles, fêtes-concours du culte deDionysos.
Les 3 grands auteurs tragiques grecs sont: ESCHYLE, SOPHOCLE, EURIPIDE
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Auteur comique et satirique: ARISTOPHANE
12 Chez les romains de l'Antiquité
Rome, très tôt, est une civilisation du spectacle. Les Romains apportent au théâtre la vervecomique et la notion de performance d'acteur.
Atella, petite ville près de Capoue était célèbre pour ses farces campagnardes, les "atellanes"
Auteurs comiques: PLAUTE, TERENCE (comédie "calme"), SENEQUE, seul tragique qui nous soit parvenu
Lorsque le christianisme devient religion d'Etat (391) le théâtre est condamné.
13 Théâtre médiéval
Le sérieux n'est plus l'opposé du comique, c'est le religieux (grand théâtre officiel) qui sesépare du profane.
Au M-A l'Eglise offre à la population des fêtes-spectacles de plusieurs jours destinées à fairevivre l'histoire Sainte. Du V° au XV° siècle, on passe du chœur des églises au parvis, à la rue.Aux Miracles (vie des Saints) succèdent des "Mistères" dont l'action se déroule entre la gueulede l'enfer et le paradis. Ex "Mistère de la Passion" (vient du lat ministérium: ministère, service
public)
- XI°-XII°s: drame liturgique, présenté dans les églises
- XIII°: jeu (plus long, sujets en marge de la liturgie: anecdotes pittoresques, légendes populaires sur la vie d'un saint…, un auteur connu: JEAN BODEL
- Certains jeux sont profanes: "Le jeu de la feuillée", "Le jeu de Robin et Marion" (ADAM DE LA
HALLE)
- XIV° : Miracle: sur le parvis des églises "Le miracle de St Théophile " de R UTEBEUF
XV-XVI° s (1° moitié): "Mistère" peu à peu confusion et l'on écrit "Mystère"
Ceci se joue sur le parvis de l'église et sur la place publique, devant la ville entière. "Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ "(1452, Arnould Gréban) dit "Passion de Paris"
XV°-XVI° (1° moitié) théâtre profane: la sotie, la farce: "La farce de Maître Pathelin", "Lafarce du cuvier", "La farce du pâté et de la tarte"
2 Le temps des auteurs (XVI, XVII, XVIII, XIX° siècle)
A la Renaissance les comédiens bénévoles découvrent que leur talent peut se monnayer
(notion d'argent liée aux grandes découvertes). Ils deviennent des professionnels, jouanten lieu clos (le + petit possible pour couvrir les frais) pour pouvoir faire payer l'entrée àun public le + riche possible. Le théâtre se met à n'exister que pour une très petiteminorité.
21 ANGLETERRE XVI°, XVII°S: Le Théâtre Elisabéthain
Après avoir un temps utilisé des cours d'auberges en "intéressant" le patron, les troupes dethéâtre ambulantes (chacune sous la protection d'un grand seigneur) construisent des théâtresfixes, Ex "Le GLOBE" (1594 à Londres, 35 pièces de Shakespeare y seront créées. Lesspectacles ont lieu en après-midi, avec combats d'animaux, matches de boxe et théâtre. Aller
au théâtre = "s'encanailler". Les auteurs sont généralement inconnus, leur nom n'est pas sur les
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affiches, ils sont payés au forfait, donc peu. SHAKESPEARE, MARLOWE, BEN JONSON (Volpone)…
22 ESPAGNE du siècle d'or XVI°, XVII°s.
Le théâtre religieux coexiste en Espagne avec le nouveau théâtre profane. Le dispositif
scénique n'est pas architecturé et sans rideau de scène. 3 grands auteurs: LOPE DE VEGA, TIRSO
DE MOLINA (nombreuses pièces dont "Le trompeur de Séville et le convive de pierre"),CALDERON ("La vie est un songe")
23 ITALIE XVI°, XVII°, XVIII° s, la Commedia dell'arte (= théâtre professionnel car lescomédiens sont payés) devient ensuite synonyme de comédie de masques(c à d 1/2 masque),avec de l'improvisation, des femmes sur scène et des personnages aux accents, tics,
psychologie… fixés ex: le valet Arlequin (masque noir, verrue, vêtement fait de losangescolorés, ingénu, glouton, paillard, chômeur ou paysan "immigré"), le vieillard Pantalone (barbeen pointe, veste rouge, manteau noir, longs caleçons, ex commerçant, avare, libertin, trompé
par sa femme et ses enfants), Pierrot (costume blanc, jeune, beau, honnête, candide, amoureux
mais exclusivement des servantes)…
Peu à peu se constitue la salle à l'italienne, passage de l'hémicycle antique au fer à cheval (->un max. de spectateurs).
CARLO GOLDONI
24 FRANCE XVI°, XVII° ET XVIII°S
"ETROITEMENT CORSETE PAR LA "REGLE DES TROIS UNITES"(voir doc. annexe)
BRIME PAR LE "MONOPOLE" DE LA TROUPE UNIQUE A PARIS
GENE PAR LA CENTRALISATION SUR ARTISTIQUE SUR LA CAPITALE
HUMILIE PAR L'EXCOMMUNICATION DES COMEDIENS…
…le théâtre français de l'époque classique (revivifié par ses marginaux du Pont-Neuf oude la Foire) a, malgré tout, produit de grandes œuvres" (A Degaine)
Par lettre patente de 1402, Charles VII donne aux "Confrères de la Passion" le privilège duMonopole de la troupe unique à Paris.
En 1630 Paris a 1 théâtre, Londres 15, Madrid 40.
Ce monopole créé pour préserver la qualité du théâtre religieux de plein air, la "Confrérie" legarde lorsqu'elle s'installe en salle fermée (et profane) en 1548 à l'Hôtel de Bourgogne. MaisRichelieu (par estime pour Corneille) permet l'ouverture du Théâtre du Marais (1634) et LouisXIV (par estime pour Molière) permet celle du théâtre du Palais Royal (1660)
A la mort de Molière (1663), Louis XIV donne à Lulli le Palais Royal. Fermant le Marais, il joint sa troupe à celle de Mlle Molière qui doit se replier à l'hôtel Guénégaud où, en 1680 larejoint la troupe de l'Hôtel de Bourgogne, formant LA COMEDIE FRANÇAISE
1663-1661: 2 théâtres: Hôtel de Bourgogne (Confrères) + Théâtre du Marais
1661-1673: 3 Théâtres: Bourgogne + Marais + Palais Royal
1673-1680: 2 théâtres: Bourgogne + Palais Royal
! : 1 théâtre, après fusion: La Comédie Française
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De là, naît l'idée de "conservation du patrimoine culturel", de "Répertoire". La ComédieFrançaise aura le monopole du théâtre parlé à Paris.
En 1708 la censure royale est établie; et va durer jusqu'en 1906 sauf de courtes périodes aprèschaque "révolution" du XIX°.
Après le bannissement des Italiens, Paris se retrouve ainsi avec une seule salle de théâtre (LaComédie Française), situation unique en Europe. D'où la relative tolérance obtenue par lesforains de laisser leurs spectacles s'étoffer et se rapprocher de la comédie.
N.B. Venu des anciens temps, le théâtre populaire spontané des saltimbanques a ses grandsmoments: les bateleurs de Pont Neuf (qui imprègnent Molière), ceux des Foires du XVIII°s(qui luttent contre le monopole par le mime et la chanson -> Opéra comique), ceux du
boulevard du crime ensuite (qui inspirent V. Hugo et les romantiques)
241 Le théâtre au XVII° s. en France
2411 Les comédiens
Louis XIII (16/04/1641) les a relevés de la déchéance qui les frappait mais ils sontexcommuniés par les évêques (comme les concubins, les usuriers, les sorciers, les
blasphémateurs… ceci ne concerne que la France), du fait de leur "professionnalisation" et dela venue sur scène des femmes. Dans la pratique on laisse le curé seul juge et sa tolérance estgrande pour ce qui est de la communion, du mariage, du baptême des comédiens et de leursenfants. Seule l'inhumation en "terre sanctifiée" pose problème: le comédien doit prononcerune phrase rituelle et promettre de ne plus jouer. Molière n'a pas abjuré; il sera cependantenterré religieusement, mais de nuit (il était aussi Tapissier du Roi).
Les conditions matérielles des comédiens sont souvent misérables: tréteaux, tournées, troupesambulantes, "bandes de campagne"… cf vie de MOLIERE, Le roman comique (SCARRON), Le
Capitaine Fracasse (T. GAUTIER )… Cependant, à Paris, de grands théâtres sont reconnus et l'on peut y gagner largement sa vie (Voir document annexe: quelques chiffres/ Cachets)
2412 Le spectacle: salle et scène
Seule la scène construite pour Richelieu au Palais Royal (plafond voûté, fond de salle en 1/2cercle aidant à la propagation du son) est une salle de théâtre; sinon on joue dans d'anciennessalles de Jeu de Paume (Voir document annexe: salle de Jeu de Paume). La scène est assez
petite, éclairée par des chandelles, puis des lustres. Les premiers Jeux de Paume aménagés sontéclairés par la lumière solaire, les spectacles ont lieu l'après-midi, de 14h à 16h30 (ordonnanceroyale de 1609). Pour le Palais ont crée des lustres à chandelles et une rampe dont l'usage segénéralise. OR UNE CHANDELLE DOIT ETRE MOUCHEE TOUTES LES 20 MINUTES et cela prend 10minutes (-> 10 minutes entre chaque acte). Sur le côté se trouvent les loges et galeries oùs'affiche le public (une place au parterre coûte une journée de travail d'un employé) c à d
bourgeois aisés, commerçants, amis des comédiens, clercs, rédacteurs des gazettes…(c'est àeux que MOLIERE rend hommage dans "La critique de l'Ecole des Femmes"). Laquais, pages,mousquetaires du Roi, comme tous les Grands (princes de sang, ducs, pairs) entraient sans
payer. Les premiers furent souvent renvoyés pour tapage. Les sièges au parterre n'apparaissentqu'en 1782 et du fait des coulées de bougie, les places ne sont pas les meilleures. Au fond il y aune buvette avec de la limonade, des biscuits, des macarons… des violons annoncent l'entreacte. En 1656 (et jusque vers la moitié du XVIII°s. on adopte la coutume anglaise de disposerde part et d'autre de la scène des sièges pour les spectateurs masculins importants. Ceci peut
être rentable mais gênant pour les acteurs (cf. "Les Fâcheux" Molière)2413 le verdict du public
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Les sifflets sont les pires sanctions (le 24/08/1696 un boucher est emprisonné 3 semaines pouravoir fait usage d'un sifflet). Le spectacle est dans la salle autant que sur la scène. Il y a desreprésentations gratuites auxquelles se rend le public plus populaire (le 24/11/1659, pour fêterla paix des Pyrénées, par ex. le Roi ordonne des représentation gratuites).
2414 Costumes, DécorsLes costumes sont somptueux mais fantaisistes, de même les décors (il y a peu de didascalies eton ne se soucie pas de "faire couleur locale"). Dans certains spectacles, il y a des pièces àmachines avec changements à vue, imitation de la nature, des flots…
Le théâtre est un tout: grande vogue des "comédies-ballets" (danse + musique + déguisement + pièce)
2415 le THEATRE "CLASSIQUE" OU LES AUTEURS DU XVII°
Il ne faut pas réduire le XVII° aux seuls CORNEILLE, MOLIERE, RACINE.
On ne peut pas séparer la production théâtrale de son époque avec ses modes de pensée, sesmorales, son évolution politique… Il faut mettre en regard littérature et société.
Le XVII° a vu le passage d'un monde de Grands Féodaux à un monde d'absolutisme royal; il aconnu plusieurs morales différentes. Pour schématiser on peut dire que:
CORNEILLE (1° partie du XVII°) présente "une morale héroïque, qui ouvre un passage de la nature à la grandeur" (P. Bénichou). Nombre idéaux des Grands Féodaux s'yretrouvent (orgueil, grandeur, gloire, héroïsme, sublime…). Le but vers lequel tend Corneilleest de concilier la royauté et "les gens de cœur" (cf intervention du Roi dans "le Cid" ou"Horace")
MOLIERE
Attention
- à la prétendue inspiration "bourgeoise" de Molière: le bourgeois est presque toujours médiocreou ridicule dans son théâtre.
- à considérer que la notion de "bon sens" est la même indépendamment des époquesR ACINE (2° moitié du XVII°s), a commencé par des tragédies conformes au goût
du temps, puis il rompt avec la tradition de la morale héroïque en introduisant un amourviolent, meurtrier, souvent coupable ("Phèdre"). C'est par "la passion brutale et possessive queRacine a substitué à l'amour de la chevalerie(…) que la psychologie de Racine se rattache àPort-Royal" (= au jansénisme) (P. Bénichou)
242 La France au XVIII° s. Dès son arrivée au pouvoir (1716) le régent rappelle lesItaliens chassés en1697 . Ils vont jouer MARIVAUX que l'on méconnaît de son vivant.VOLTAIRE, grand philosophe n'est pas un grand dramaturge.Au milieu du XVIII°S s'ouvrent dans la plupart des villes des salles à l'italienne. Peu à peu lascène est libérée des spectateurs parasites pour lesquels on installe des banquettes le long del'enclave des musiciens (-> embryon des "fauteuils d'orchestre").Toute la bonne société (nobles et riches bourgeois) pratique le théâtre amateur. Passionné dethéâtre, DIDEROT se lance dans le drame bourgeois, présentant un tableau attendrissant etmoral.(Voir document annexe). Ses textes sont un échec. Il écrit alors le "Paradoxe sur lecomédien", comme quoi le meilleur comédien n'est pas forcément le plus ému, le plus touchévéritablement. Ce que l'on joue de lui de nos jours, ce sont des adaptations de ses contes
dialogués ("Le neveu de Rameau"). BEAUMARCHAIS crée "Le barbier de Séville", puis, en 1784"Le mariage de Figaro" qui obtient un énorme succès de scandale ("Parce que vous êtes un grand
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seigneur, vous vous croyez un grand génie! Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela vousrend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donnés la peine de naître etrien de plus…". Autre succès en 1789, "Charles IX ou l'école des rois" de Marie-JosephCHENIER , pièce aujourd'hui oubliée.Le 13/01/1791: fin du Monopole, on a le droit d'ouvrir un théâtre partout en France en faisant une
simple déclaration à la municipalité. A partir de 1791 aussi, la société des auteurs fonctionne.Fin XVIII°, apparition du mélodrame (littéralement, drames chantés -> coups de théâtre soulignés par l'orchestre + ritournelle accompagnant l'arrivée du traître ou du "niais"), nouveau genre dethéâtre populaire.
243 La France au XIX°La scène et la salle "à l'italienne " s'installent peu à peu partout. Compartimentage social: Loges:notables, Orchestre: gens riches, Corbeilles (1°balcon: mondains, 2° balcon: bourgeois aisés,3°balcon: artisans, commerçants), Poulailler ("paradis"): employés, "menu peuple".Des rites s'installent: pourboire à l'ouvreuse (à l'origine "ouvreur" des loges fermées à clef), les "3coups" frappés par le "brigadier". Le spectacle devient le divertissement d'un soir car on ne peut
prendre sur son temps de travail, le lieu où l'on se montre (on est là pour être vu autant que pourvoir, très vite le lustre ne s'éteint jamais), des entrées, couloirs.. distincts permettent d'éviter queles différentes classes sociales se rencontrent
Napoléon fait fermer un certain nombre de théâtres, mais dès 1815, sur le boulevard du Temple(Boulevard du Crime, démoli par Haussmann en 1862 pour établir la place de la République), lethéâtre explose. Les jeunes intellectuels romantiques (HUGO, DUMAS, VIGNY…) sontfascinés par le "mélo" et vont "couler " leurs propres œuvres dans ce moule en supprimant lasystématique fin heureuse et le caractère réactionnaire qui assimile les gens du peuple au
personnage du "niais"voir film "Les enfants du paradis" (Marcel CARNE)Dans la "Préface de Cromwell" (1827), HUGO définit le drame romantique "Le caractère du drame
est le réel. Le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et legrotesque qui se croisent dans la vie et dans la création".(Voir document annexe) 25 Février 18301° représentation d'"Hernani" de V. HUGO -> "bataille d'Hernani". Suivent "Le roi s'amuse", RuyBlas … Et aussi le théâtre de MUSSET des "Caprices de Marianne" à "Lorenzaccio…, VIGNY
"Chatterton" A. DUMAS Fils crée "La Dame aux camélias", en 1852, considérée comme la première œuvre réaliste du théâtre. LABICHE se lance dans le vaudeville (comédie légère àcouplets) comme "Un chapeau de paille d'Italie"(1851), "Le voyage de M. Perrichon" (1860).FEYDEAU débute vers la fin du siècleMAIS vers la fin du XIX°, l'art dramatique est sclérosé. Censure ou auto censure assèchentl'imagination des auteurs. Les directeurs songent surtout à "faire recette" et les grandes vedettes àleur prestige personnel - un jeune comédien ne peut avoir le rôle principal). Le théâtre bourgeoisfonctionne en lieu clos, ignore totalement ce qui se passe en matière d'art autour de lui(Naturalisme dans le roman, symbolisme en poésie, Impressionnisme en peinture…).
3 Le temps des metteurs en scène (fin XIX°, XX° s.)Ce sont des spectateurs qui deviennent les premiers metteurs en scène véritables -> Deuxformes de théâtre vont exister, d'une part la continuation du théâtre "classique", d'autre part unthéâtre dit "d'avant-garde". Peu à peu la fonction de metteur en scène devient indispensable. En1946 les subventions d'Etat, créées dans un but de théâtre populaire et de décentralisation font dumetteur en scène le "Patron" d'un lieu. D'artiste-interprète, il devient artiste créateur.Ex: A NTOINE, LUGNE-POE (la "Maison de l'Oeuvre" -> "L'œuvre"), COPEAU (le Vieux Colombier)
le "Cartel"(1927-39), association de JOUVET
-
DULLIN
–
BATY
-
PITOËFF
,
A NTONIN
ARTAUD
,
J.
VILAR (T.N.P. 1951-63 : " Le théâtre doit être un service public comme le gaz et l'électricité"), R.PLANCHON, J.L BARRAULT, BOB WILSON, A. M NOUCHKINE (la Cartoucherie), J. SAVARY, P.
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CHEREAU, M. MARECHAL, A. VITEZ, PETER BROOK (th de la Chapelle)…Ces metteurs en scènecontribuent à l'émergence de nouvelles formes de théâtre, de nouveaux auteurs.- ALFRED JARRY (Ubu),- ANTONIN ARTAUD (dont l'influence très importante vient principalement des écrits théoriquescomme "Le théâtre et son double" 1939 -> nécessité d'un théâtre "de la cruauté" atteignant les
nerfs et le cœur des spectateurs.- BERTOLD BRECHT (prônant la "distanciation", désireux d'éviter ce qui contribue à l'illusionréaliste): "Ste Jeanne des abattoirs" (1930) "Maître Puntila et son valet Mati"(1940), "La résistibleascension d'Arturo Ui" (1940), "Le cercle de craie caucasien"(1945)…Après les années sombres (2° guerre) se développe le théâtre de l'absurde, autour de 3 grandsnoms:- EUGENE IONESCO (à l'académie française en 1970) "La cantatrice chauve" 1950, "LesChaises"1952, "Rhinocéros" 1959, "Le roi se meurt" 1962… ->forme de comique tragique etdérisoire- SAMUEL BECKETT (prix Nobel en 1969) "En attendant Godot" 1953, "Fin de partie 1957, "Ohles beaux jours" 1963… ->"Les Pensée de Pascal traitées par les Fratellini" dira J. Anouilh
-
ARTHUR ADOMOV -> un théâtre de l'incommunicabilité- Et aussi JEAN TARDIEU ("Un mot pour un autre"… Fernando ARRABAL, Jean GENET ("Les
Bonnes") …Globalement on peut dire qu'en France durant la 1° partie du XX° s. les "classiques" sont peu
joués, presque exclusivement à la Comédie Française, pour des scolaires, (le public adulte préférant voir de nouvelles pièces), et que durant la 2° moitié c'est plutôt l'inverse, la nouveautés'exprimant à travers des relectures.Auteurs actuels: H. CIXOUS travaillant avec A. MNOUCHKINE, J. CL GRUMBERG ("l'Atelier"
« LA TERRE PROMISE »…)
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Rappels- petit lexique théâtral- les quatre espaces du théâtre- les grandes règles du théâtre classique
-
Tragédie / comédie / drame- Acte / scène, leur écriture
"Théâtre et société"- Le théâtre représente, met en scène des comportements, problèmes… de la société dans
laquelle il éclot- sur scène les conflits, problèmes… trouvent une résolution- -> le théâtre anticipe des conduites à venir
mais les solutions sont différées dans l'imaginaire
PETIT LEXIQUE THEATRAL
ACTE vient du latin "actus, Chacune des grandes divisions d’une pièce de théâtre. (au début nécessité toutes les20 minutes de moucher et changer les chandelles)APARTE (n.m) : Courte réplique prononcée par un personnage qui désire ne pas être entendu par sesinterlocuteurs.
CONFIDENT (E) {n.m/F) : personnage secondaire qui reçoit les confidences d’un personnage principal, ce qui permet au spectateur d'être mis au courant des faits nécessaires à la compréhension de l'action.DECOR SIMULTANE: Type de décor employé au début du l7ème siècle et représentant simultanément, aumoyen de plusieurs compartiments, les différents lieux dans lesquels l'action est supposée se dérouler.
DÉNOUEMENT: Partie de la pièce de théâtre qui comprend l’élimination du dernier obstacle ou de la dernière péripétie et les événements qui peuvent en résulter. (le dernier acte est celui du dénouement)DIALOGUE: Ensemble des paroles échangées entre les personnages d'une pièce.DIDASCALIES (n f.)Indication de mise en scène fournie en dehors du texte de la pièce. Les didascalies sontécrites dans la pièce mais ne sont pas dites lors d’une représentation.
DRAMARTURGIE: Ensembles des techniques théâtrales utilisées par un auteur
EXPOSITION Partie de la pièce de théâtre qui fait connaître tous les faits nécessaires à l'intelligence de lasituation initiale. (le premier acte est un acte d’exposition)
MONOLOGUE (n.m.) propos qu’un personnage, seul sur le théâtre, se tient à lui-même, révélant ainsi auspectateur ses sentiments. Scène constituée par ce type de tirade.
PERIPETIE (n.f) : Evénement imprévu, qui modifie la situation psychologique des héros, qui ne figure ni dansl'exposition ni dans le dénouement, et qui est susceptible de se retourner.
PROTAGONISTE (n.m): Acteur principal.QUIPROQUO (n.m) : Effet de théâtre exploitant, une méprise (malentendu).
RÉCIT: Long développement par lequel un personnage généralement secondaire vient exposer des faits qui sesont déroulés en dehors du théâtre.REPLIQUE (n.f) : Partie du dialogue prononcée d'un seul tenant par un personnage._ROLE de COMPOSITION Rôle qui amène un acteur à travestir son aspect physique et sa voix.
SCENE l"} Partie du théâtre où jouent les acteurs, où plateau.
2"-} Subdivision de l’acte, déterminée obligatoirement, à partir de 1650, par l'entrée ou la sortie d’un personnage.
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SCENOGRAPHIE (n.f): Ensemble des techniques qui envisagent l'organisation de la scène et ses rapports avecla salle.
SENTENCE (n.f) :Elément du dialogue qui exprime, en une courte phrase complète et indépendante dont aucunterme grammatical ne se rapporte à une situation ou à un personnage de la pièce, une idée générale applicable en
particulier à la situation de l'un des personnages.
STANCES (n.f.p): Strophes se terminant par des pauses fortement marquées ainsi que par des recherches destyle, et constituant un monologue.
STICHOMYTHIE (n.f) : Succession de courtes répliques - Les personnages se répondent vers à vers ex Le CidI3 v 215-> 224
THEATRALITE (n.f) (ou ECRITURE THEATRALE (n f) l : Ensemble des éléments qui donnent à un textesa force théâtrale.
TIRADE ( n.f.) : Longue réplique.VERS en ESCALIER exemple “Le Cid” I, 3 v 225
Les 4 espaces dans le théâtre (AUTRAN)
ESPACE REEL scène+ salle, échanges spectateurs/ acteurs
ESPACE SCENIQUE scène, décor(s) objet(s)
ESPACE DRAMATIQUE cadre fictive où se déroule l’action. On le voit ou il est suggéré ex dans “Le Cid”appartement des femmes, place publique…
ESPACE VIRTUEL Il entoure l’espace dramatique, il commence à l’endroit et au moment où le personnagecesse d’être vu. On le connait car on en parle sur scène. Ex Le Cid” Espagne mythique. le port lieu ducombat…
NOTION de GENRE au THEATRE
GENRES ORIGINE
des
PERSONNA
GES
Exercice
du LIBRE-
ARBITRE
Ton de
la Pièce
Ton du
dénouement
Sentimen
ts des
spectateurs
TRAGEDIE Nobles, role
politique
Force de la
Fatalité
Tendu Malheureu
x
Admiratio
n, terreur, pitié
TRAGI-
COMEDIE
Noble, Haute
bourgeoisie
Expression
de la Liberté
Tendu Heureux Sympathi
e
DRAME
ROMANTIQUE
Nobles (pol)
bourgeois, peuple
Fatalité Mélangé Souvent
malheureux
Sympathi
e
DRAME
BOURGEOIS
Bourgeois,
Nobles
Déterminat
ion sociale
Mélangé Souvent
heureux
Sympathi
e et haine
COMEDIE
d’IDEES
Bourgeois
(nobles)
Variable Souvent
tendu
Heureux Interêt
7/17/2019 THEATRE Généralités
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COMEDIE
de MOEURS
Bourgeois Emprise de
la société
Gai
parfois tendu
Heureux Intérêt,
moquerie
envers les
ridicules
COMEDIEde
CARACTERES
Bourgeois Emprisedes caractères Gai,parfois tendu Heureux idem
COMEDIE
d’INTRIGUE
Bourgeois,
nobles
Obstacles
humais
facilement
surmontables
Enlevé,
parfois tendu
Heureux Curiosité,
sympathie
FARCE Peuple Obstacles
insignifiants
Comiqu
e (gros
comique)
heureux Gros rires
La TRAGEDIE/ développe une action sérieuse et complète, empruntée à l’Histoire ou à la légende, entre
des personnages illustres afin de provoquer dans l’âme du spectateur la terreur et la pitié par le spectacle des
passions humaines en lutte entre elles ou contre le Destin
Le DRAME ; Pièce de théâtre qui n’est ni une tragédie ni une comédie. Sujet sérieux et plus proche de la
vie quotidienne
La COMEDIE : Pièce de théâtre ayant pour but de divertir en représentant les travers, les ridicules des
caractères et des mœurs d’une société (« castigat ridendo mores » (La comédie) châtie les moeurs par le rire)
La FARCE Pièce bouffonne qui se limite au comique de situation, de mots et de gestes.
Les GRANDES REGLES du THEATRE CLASSIQUE
UNITE de LIEU Une seule scène, un seul lieu fictif, un seul décor. (en 1637 LE Cid 4 lieux différents ;1640 Horace 1 seul lieu
UNITE d’ACTION La pièce doit être unifiée autour d’un sujet principal
UNITE de TEMPS L’action dans son ensemble ne doit pas excéder 24h
UNITE de TON Le théâtre classique refuse la tragi-comédie, ne reconnaît que TRAGEDIE et
COMEDIE
+ RESPECT des BIENSEANCES Pas de spectacle sanglant, pas des propos indécents, grossiers….