• , UNIVERSITE DE LA SORBONNE NOUVELLE PARIS III UNlVERSAUX SYNTAXIQUES ET STRUCTURE DU PULAAR THESE pour le doctorat d'Etat PRESENTEE PAR Yero SYLLA SOUS LA DIRECTION DE M. LE PROFEssET'JR Claude HAGEGE 1988 \ \ t I I \ \ ,
THESE pour le doctorat d'Etat - greenstone.lecames.orggreenstone.lecames.org/collect/thefe/index/assoc/HASH8f6f/eab4746d... · me descriptive initiale et structurale, la langue par
UNlVERSAUX SYNTAXIQUES ET STRUCTURE DU PULAAR Claude HAGEGE \, A mon onc13 Boubou Sall Memoire familiale de nos premiers pas Je dedie cette these terminale I I I ! I AVANT-PROPOS ET REM£RCIEMENTS 11 Y a un peu plus de dix ans, alors etudiant a l'Universite de Californie a Los Angeles (U.C.L.A.) , no us avions pris contact avec le Professeur Claude Hagage pour lui demander de bien vouloir accepter de diriger notre these d'Etat,apres l'obtention du dipl~me de Ph D que nous preparions. 11 nous avait chaleureusement encou rage a le faire, tout en nous signalant divers travaux re cents consacres a la langue peUle, notamment ceux de R. Labatut, et en nous mettant en garde contre un certain pluralisme theorique, a moins, disait-il, de tirer de chaque theorie "ce qu'il y a de meilleur pour la partie de la,12lngue a laquelle il convient". En nous referant tout au long de la redaction de cette these a divers courants (la grammaire generative transformationnelle, la grammaire relationnelle, la theo rie des trois points de vue, etc. ), nous pouvons dire que nous avons essays de garder presentes a l'esprit ces remarques. Ce ne rut guare chose facile, car chacune de ces theories a des preoccupations specifiques. Nous avons 1 i les donnees du pUlaar, et dans la perspective des univer saux. y avons-nous reussi ? Aux termes de la redaction de cette these, nous te nons donc a manifester toute notre gratitude au Profes seur Claude Hagege pour nous avoir encourage et suivi de puis cette epoque-la, malgre les nombreuses sollicitations dont il est l'objet. Le Professeur Hagege a pris le temps de lire chaque chapitre de cette these et de nous en don ner des commentaires qui ant beaucoup contribue a en fai re ce qu'elle est. Au Professeur Jean Perrot, nous voudrions aussi ex primer tous nos remerciements pour la disponibilite dont il a fait preuve a notre egard et pour l'inter~t tout par ticulier qu'il a pmrte a nos travaux. Nous avons amplement profite de sa vaste culture et ses commentaires auront beaucoup apporte a la clarification theorique de certains concepts et notions abordes notamment dans le chapitre 4. Son experience administrative aussi nous aura evite bien des ecueils. collegue Jeanne Lopis pour llaffection dont elle nous a entoure durant la redaction de cette these dont la forme definitive doit beaucoup a sa formation classique et a son sens critique. de l'Universite Cheikh Anta Diop, au Directeur de l'Insti tut Fondamental d'Afrique Noire-Cheikh Anta Diop, a la Fon dation Ford et a la Fondation Leopold Sedar Senghor, nous sommes reconnaissant pour leur soutien materiel et moral sans lequel ce travail aurait difficilement vu le jour. Enfin, a Melle Codou Gueye, qui a assure la dactylo graphie de cette these, j'exprime toute ma gratitude. t 1 I Non usite(devant un enonce ou un mot) Termes interchangeables Actif (voix) Anaphore anterieure Abla tif PASS Passif (enonce) -6- , ! mod erne. son developpement a l'epoque cantemQoraine: la conferen ce de Dobbs Ferry, en 1961 et celle d' Austin, en 1967, qui sont considerees comne des manifestes de deux cou rants bien distincts de la discipline. La premiere, dominee p,,:r la personnalita de J. Gre~m berg et d'orientation empirique, s'appuiera sur la ty pologie pour definir les caracteristiques et tendances partagees par toutes les langues du monde. La deuxieme, dominae par celle de N. Chomsky et d'orientation abs traite et deductive, en assumant l'unicita des langues, cherchera d resoudre les problemes qui concernent les universaux relatifs a la forme et a la substance, l'u niversalite du passage de la structure profonde a la structure de surface, et l'existence d'une base univer- ~ I i, partout dans le monde, plus particuli~rement aux Etats Unis et en Europe, et ont suscite des pistes de recher che inestimables dans des domaines linguistiques aus si varies que la phonologie, la syntaxe, la semanti que et la pragmatique, degageant des hypoth~S8S Sllr les universaux o Le but de la presente th~se est d'evaluer a tra vers la structure du pulaar, p~rler peul du Fuuta Too ro (Nord-Senegal), un certain nombre de ces hypotheses ayant trait aux huit domaines suivants les fonctions syntaxiques ; lee probl~~Bb lies ~ la focalisation, a l'emphatisation et ~ la thematisation ; los processus anaphoriques ; les clitiquos pronominaux ; les construc tions causatives ; la passivation ; le traitement de la transitivite ; la negation. Mais avant de proceder a l'examen de llorganisation de ces chapitres,il nous pa rmtt important de degager d'abord, dans cette introduc tion generale, la place de l'etude le? langues parti culi~res dans la recherche des universaux, d'esquisser la methodologie adoptee et de clarifier la cadre theori que qui sous-tend notre th~se. 0.1. Place des langues particuli~res dans la recherche des universaux Quel que soit le point de vue DD lIon se place, nous pouvons dire que l'objet de la grammaire univorsel le est le m~me. 11 s'aQit de rendre conpte des principes selon lesquels toutes les langues sont baties ; et etant donne qu'on a affaire a des langues particulieres, dont -9- la diff~rence est ~gaJement admise par tous les cou rants, il revient ~ la grammaire universelle de ren dre compte aussi de cette diversit~. Le courant inn~is te, notamment dans sa forme modulaire, essaiera de r~ soudre les particularites lingu~stiques en incluant une composante parametrique dans son schema, qui, selon le sens dans lequel elle est fixee, permet de eerner les differences (voir i~~r9). Le courant typologiste, moins preoccupe des problemes d'elaboration de modeles theo riques, fait usage des exceptions dans la formulation des universaux. ticulieres contribueront ~ l'elaboration de la grammai re universelle de deux manieres : soit que dans sa for me descriptive initiale et structurale, la langue par ticuliere alimente la recherche comparee indispensa ble, selon nous, ~ la formulation des universaux suivant une demarche du type empiriqo-inductif, soit qu'elle serve ~ tester les principes universalistes postules suivant une d~marche hypoth6tico-deductive. Dans tous les cas, noWs pouvonsadmettre que la confirmation d'un Universa1 1 u par les donne8s d'une langue particulie re n'ayant pas servi ~ la postulation de U, renforce la th~orie T dont U fait partie integrants, tandis que l'infirmation de U par les m~mes donnees peut soulever des questions dont les reponses serviront ~ ameliorer cette theorie. -10- courant typologiste que du courant inneiste, 0.2. Methodologie Tout au long de la redaction de cette th~se nous avons ete mO par le souci de l'explication des phenom~ nes observes; par l'explication interne d'abord, en essayant de comprendre certaines proprietes de l'inte rieur , c'est-~-dire en examinant com~ent une proprie te grammaticale donnee peut ~tre expliquee par une au tre propriete de la m~me langue ; par l'explication ex terne ensuite , en replaQant les resultats de la des cription dans le contexts de la linguistique generale et des hypoth~ses avancees dans le cadre des courants des universau~ du lang~g8. Parce que toute discussion theorique valable doit s'appuyer sur la description adequate, nous a\/ons pri vilegie la selection des probl~mes au lieu de partir de la selection d'une approche theorique ~ priori. C'est cela qui justifie l'organisation adoptee ~ l'interieur de chaQue chapitre, notamment: notions/concepts indispensables ~ la cIJmprehension des discussions ulterieures de chaque challitra ; b) description systematiqU8 et interne du ph6nom~ne El examiner, ce qui permet de degager les points 5ail lants El expliquer ; nees cross-linguistiques et par les universaux. Nos donnees sont tirees non seulement de l'intros pection, puisque le peul est notre langue maternelle, mais aussi d'informateurs, chaque fois que besoin en etait. Les etudes anterieures consacrees a la langue peule ont ele consultees dans une perspective critique pour ne pas commettre l'erreur d'insister dans notre description sur des points suffisamment elucides dans la litterature. Toutefois, a Ifexception de Labatut (1976/1982), et de Sylla (1979), tres peu rI' auteurs ant consacre a la syntaxe une part importante. C' est Ilotamment le cas de Arnott (1972) ; ragerberg (1982) ; ~c Instosh (1984) et Ka (1985). 0.3. Cadre (s) theorique(s) general neutres par rapport aux differentes theories linguistiques contemporaines : neanmoins, l'argumenta notre familiarite avec la grammaire generative. Les ques tions soulevees par la description des phenomenes obser 'ves en pulaar sont replacees dans le contexte theorique de l'hypothese universaliste appropriee ; cependant, nous pensons que beaueoup de phenom~nes syntaxiqlJes trouvent une explication dans la semantique et la prag matique, adoptant ainsi une analyse linguistique tfJta- le (Perrot, 1967, 1974, et 1778) et exploitan~ au maxi mum IfinteractiDn Jes trois points de vue developpes dans Hagege (1978, 1979-1980 ,1982,1984 et 1985). -12- (morpho)syntaxe, semantique et pragmatique. Sans en- trer dans les details de la forme de chacune de ces com posantes, degageons les aspects de ces dernieres qui sont pertinents a notre etude. Le lexique est compose d'items appartenant a des categories lexicales, et cha que entree lexicale reflete les proprietes phonologi que, semantique et syntaxique de sa categorie ; le le xique contient en outre des regles de formation des mots (derivation morphologique) qui delimitent la classe des items lexicaux ainsi que leurs relations (regIes de redondance). Les notions syntaxiques centrales a notre description sont les fonctions syntaxiques ou relations grammaticales 'predicat de' , 'sujet de' , 'objet direct de' ,'objet indirect de'. Ces relations ne sont pas ad mie8s de fa90n pretheorique oU primitive comme en Gram maire Relationnelle, mais leur existence en puIaar est justifiee de fa90n independante. La composante semantique assure l'interpretation semantique de l'enonce et les syntagmes nominaux sont associes aux rCles semantiques suivants: 'agent', 'patient', 'beneficiaire' ou'benefac tif','instrumental', 'causatif', 'locatif' etc. La prag matique prendra en compte la structure informationnelle de l'enonce et les proprietes du discours; dans cette perspective, la notion centrale de cette composante sera ici celle de presupposition, definie formellement comme une proposition qui reste constante sous la negation ou l'interrogation. (rheme) et de 'topique' (theme), contrairement aux rtl les semantiques qui sont inherents aux syntagmes norni- naux, peuvent affecter un SN ,un SV ou aIors tout -13- un enonce. Sui vant Comrie (1981), les r~les de topi que et de focus peuvent ~tre per9us comme des proprie tes pragmatiques relationnelles souvent associees aux traits ldefini i et 'ind8fini' qui, eux, sont per9us comme proprietes pragmatiqu2s inherentes aux syntagmes nominaux. rentes theories contemporaines, cette these n1en reste pasrnoins tributaire de trois modeles linguistiques dont nous no us proposons de presenter ici les organisations generales et les notions fondamentales qui les sous-tendent et qui sont utiles all suivi des discussions ulterieares. 11 slagit de la Grammaire Generative Transforrnationnel- le (modeles Standard (Etendu) et du Gouvernement et Liage) , de la crammaire Relationnelle, et de la Theo- rie des Tr8is Points de Vue. 0.3.2.1. La Grammaire Generative Transformationnelle (GGT) 11 est de nos jours commUnern8nt admis que la pu bE cation ;J a r Cho[tI", k j' de !l~~CT s ....Q.!:-.th 8 rh e or y Q[2.Yll t ax (1965), donna sa vraie place ~ la syntaxe dans les etu des linguistiques. Cet ouvra~2 ;=-c,ut ~tr8 consideI'!J cC':-' ~ le modele standard chomskyen. -14- guistique des locuteurs de L. Le modele standard (generatif et transformationel) de Chomsky est organise suivant les composantes de la figure 1 2. Competence et performance sont doux notions import~n tes chez Chomsky et designent chez le locuteur d'une lan gue L, la premiere, le systeme de regles interiorisees qui determiment la forme et le contenu des phrases, la seconde, l'utilisation effective de ce SY3teme de regles par le locuteur de L. Ces notions ont souvent ete mises en parallele, respectivement avec la notion saussurien ne de langue (produit social de la faculte de langage) et parole (exercice de cette faculte). -15- I it \ i ! I ____________~[r ~p rest ~n tat i onl s",man lque I regles d'inter pretation se manti que regles transformationelles structures superficiel12s: regles phonologiques vante la partie syntaxique comporte a)- un8 composante de base formee par les r8g1es syn tagmatiques et le lexique, qui engendre les structures profondes ; (transformationnelles) appliquees aux "structures pro fondes" transforment celles-ci en "structures super ficielles". des contiennent toutes les informations necessaires a l'interpretation semantique, et qui sont donnees par trois autres types de r8g1es fondamentales : - les r8g1es syntagmatiques (DU de reecriture) qui de finissent les categories syntaxiques que sont, par exem pIe, les Syntagmes Nominaux (SN), les Syntagmes Verbaux (SV), les Noms (N), les Verbes (V). De telle sorte qu'u ne phrase P: (2) l'enfant a mange le fruit dans la cuisine pe ut ~tre derivee par les regles syntagmatiques en (3), et apres insertion lexicale (voir infra), donner l'in dicateur syntagmatique (4) : b. SN --" Det N C. SV--7 V (SN)(SP)(Sp) -17- I sine qui sont sensibles au contexte, indiquent las contextes dans lesquels apparaissent les verbes (regles de sous categorisation stricte), de sorte que, par exemple, le verbe manger est sous-categorise [V: __ (SN)] signifiant qu'il admet un SN complement, qui peut ne pas appara1 tre en surface ; 10s regles de sous-categorisation in diquent egalement les traits associes aces contextes (regles de selection), de telle sorte que le verbe ~ ~ admettrait un complement associe aux traits [-humain; -animeJ ,dans notre exemp12 ; l'insertion d'items lexicaux aux contextes appropries. Les regles transformationnelles (deuxieme composan- -18- tique en un autre indicateur syntagmatique, etablis sant ainsi les connexions entre enonces. Ainsi une transformation passive peut ~tre appliquee a (4), con sideree alors comms la structure profonde , pour ob tenir l'indicateur syntagmatique (5) correspondant a la phrase passive le fruit a ete mange par l'enfant clans la cuisine : une composante de base qui genere les structures pro fond-s ~ne composante transformationnelle qui projet te les structures profondes sur les structures de surfa- ce • D'autre part, toute struqture profonde de phrase fait l'objet d'une interpretation semantique a travers la composante semantique, et sa structure de surface, l'objet d'une interpretation phonetique a travers la composante phonologique. representation semantique est determinee par la structu- re profonde et la structure superficielle" (Chomsky, 1977b: 35 ). En effet, il faut dire qu'avant Remarks on nominali zation (Chomsky, 1970), le modele standard avait fait l'objet d'attaques de la part des tenants de la Semanti que Generative. Ce courant, qui remettait en question l'idse de structure profonde telle qu'elle apparaissait dans Aspects, assimilait celle-la a une representation abstraite qui devait contenir l'ensemble de l'informa- tion semantique. L'ouvrage de Katz & Postal (1964) deve loppera cette tendance associee a l'hypothese de Katz & Postal. Chomsky et ses defenseurs poursuivirent donc la theorie standard et endue inauguree avec l'hypothese lexicaliste3 , dans Chomsky (1970), et a la semantique generative, ils opposerent la semantiquo interpretative selon laquelle les r8g1es d'interpretation semantique s'appliqueraient a la fois aux structures profondes et aux structures superficielles. 3. L'hypothese lexicaliste prevoyait de rendre compte des irregularites lexicAles par le truchement de r8g1es lexicales, ce qui inaugura touto une tradition lexicalis te qui, en fait, donna naissance a des modeles autonomes dont la plUs influents de nos jours est la "Grammaire Fonctionnelle et Lexicale" (Lexical-Functional Grammar) developpee par Joan Bresnan et Ron Kaplan (cf. Kaplan & Bresnan, 1982); 0.3.2.1.2. -20- Ce qui marqua les annees 1970 jusqu'a nos jours, c'est le developpement de contraintes et de conditions sur les transformations, qui ont pour role de rf~strein dre le pouvoir descriptif du modele transformationnel. Des revisions successives du modele Standard Etendu ont conduit graduellement a la mise au point de la theorie du "Gouvernement et du Liage" (Govern[;lent and Binding) GL dont on se propose maintenant d'esquisser l'organi sation et de clarifier les notions de base. Nous le fe rons en nous appuyant essentiellement sur les schemas qui se degagent de Chomsky (1981 j 1982a/1987), Sells (1985) et Rouveret (1987). Le changement est tel qu'il est etabli par l'usage, de plUs en plus, que l'appella- tion Grammaire Generative Transformationnelle est em ployee pour designer les modeles anterieures de Chomsky, tandis que Gouvernement et Liage designera le models ac tuel. dans la remise en question du recours aux transformations specifiques et le remplacement de celles-ci par une trans formation unique denommee "Deplac8r <x" (~1ove 0<), et par un systeme de princip83 et de contraintes dont le rele est de limiter la classe des grammaires possibles. D'au tre part, aux deux niveaux de representation de la Gram maire Generative Transformationnelle que sont la structu re profonde et la structure de surface (auxquelles sont substituees les expressions similaires D-structure et S-structure ), s'ajouteront deux niveaux supplementaires: la "Forme Logique" et la "Forme Phonetique". GL est donc organise en un systeme de regles (6) et un systeme de principes (7), qu'on va maintenant commenter suivant Chomsky (1981): (ii) Theorie du Gouver~8ment(Government Theory) (iii) Ll - Theorie( e-theory) (vi) Theorie du Contr~le (Control Theory) Considerons, tout dlabord, le fonctionnemsnt du systeme en (6). Le lexique (6i) specifie la structure de chaque item lexical (clest-a-dire, ses traits synta xique, categoriel et contextuel). Les rogles de la com posante categorielle sont contraintes par la theoric X- barre4 • 4. La theorie X-barre ou theorie des categories syntaxi ques traduit llanalogie structurelle entre les groupes majeurs de la phrase que sont, fJ, SI~, SV, SA (syntagme adjectival) et SP, en utilisant la notation X-barre, en remplacement des regles syntagmatiques individuelles du type (3). Dans ce schema, les regles auront donc la forme a. Xl 1---7 0" Xl b. Xl ---70" X OU X est une variable valant pour les categories N,V,P, et A ; Xl pour les syntagmes correspondants (SN,SP,SA) etXll,pourP. -22- Le lexique et le systeme en 6iia forment la composante de base dont les regles vont generer les D-structures apres l'insertion des items lexicaux aux structures produites par la composante c~tegorielle (ii)a. La com posante transformationnelle "Deplacer d" transforme- ra les D-structures en S-structures~laissantdes tra~' ces co-4.ndexees a leurs antecedents, la regIe "Deplacero.!." peut egalement slappliquer a la Forme Logique et a la Forme Phonetique. Donc, en resume, la syntaxe de (6) genere des S-structures auxquelles les composantes FL et FP assigneront des representations phonetiques et logiques, ce que Chomsky traduit par le schema simpli fie suivant : systeme en (7),e11e8 ont chacune une portee specifique dont on va faire une presentation sommaire. La Theorie des Barrieres contraint les regles du domaine de la composante transformationnelle "Deplacer eX", 5. DI OD l'idee que GL est une theorie modulaire , defi nie comme "une theorie qui est scindee en plusieurs sous systemes autonomes et coherents, dotes chacun de princi pes et de lois de fonctionnement propres dont la portee est generale dans le domaine de pertinence de ce sous systeme" (Rouveret, 1987 : 61). -23- gouvernement definit les relations de dependance struc turale ; le Gouvernement correspond a la notion tradi tionnelle de rection, qui avait deja ete reprise for mellement dans Aspects, sous l'appellation de sous-ca tegorisation. Le principe fondamental du module e-theo rie est celui de e -cri ter e selon lequel tout argument doi t assumer un B-rl'ile (c' est-a-dire, une fonction se mantique - Agent, But etc •• -) et un s8ul , et recipro quement, ~-r~le est assigne a un argument et a un seul. La theorie du Liage est concernee par les problemes lies aux processus anaphoriques, a la relation anaphore-ante cedent. La theorie des Cas est fondee sur la conception traditionnelle des cas et, tout simplement, stipule que chaque SN devra recevoir un cas abstrait. Enfin, la theo rie du ContrOle regle l'interpretation de l'element nul PRO? 11 convient de preciser que les principes et regles de finis par ces deux systemes constituent la "grammaire noyau" (core-grammar) qui est donc "l'ensemble des prin cipes, des contraintes et des mecanismes repartis dans les divers modules et les differentes composantes et qui ne se congoivent bion que si on les pose comme…