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Février 2016 Une évaluation de stratégie pays IDEV Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse Évaluation indépendante du développement Banque africaine de développement De l’expérience à la connaissance... De la connaissance à l’action... De l’action à l’impact

Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

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Éthiopie : Évaluation de la stratégie

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Évaluation indépendante du développementBanque africaine de développement

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Les différents produits qui servent à atteindre les trois objectifs de l’évaluation indépendante

Évaluation thématique Évaluation groupée de projets

Évaluation de stratégie d’intégration

régionale

Validation et évaluation de projets

individuels (

secteur p

ublic)Évaluation d’impact

Validation et évaluation de projets

individuels (secteur privé)

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Synthèse d’évaluation

Évaluation institutionnelle

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Éthiopie : Évaluation de la stratégie

et du programme de la Banque

2004–2013Rapport de synthèse

Évaluation indépendante du développementBanque africaine de développement

De l’expérience à la connaissance... De la connaissance à l’action... De l’action à l’impact

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REMERCIEMENTS

Le présent rapport sommaire a été préparé par le Département de l’évaluation indépendante du développement de la Banque africaine de développement. Il est fondé sur un rapport technique plus développé. L’évaluation a été dirigée conjointement par Girma Earo Kumbi (chargé d’évaluation principal) et Samer Hachem (chef de division), sous la tutelle de Rakesh Nangia, l’évaluateur général. Rafika Amira (chef de division) a contribué à la conception de l’évaluation. IDEV a bénéficié de l’appui d’une équipe d’Economisti Associati dirigée par Enrico Giannotti.

L’analyse a tiré parti des observations et des contributions de collègues provenant de divers départements de la Banque, en particulier du bureau extérieur de la Banque en Éthiopie. Elle a également bénéficié des observations des experts-évaluateurs Akua Arthur-Kissi (IDEV) et James McDavid (expert externe).

L’Evaluation indépendante du développement remercie les autorités éthiopiennes, le Bureau de la Banque en Éthiopie et toutes les personnes et institutions qui ont contribué à la préparation du présent rapport, dont elle est la seule responsable.

Ce rapport a été publié avec le soutien de l'Agence norvégienne pour la coopération au développement.

La publication de ce rapport a été coordonnée par David Akana, Spécialiste en Communications et gestion des connaissances, IDEV

© 2016 Groupe de la Banque africaine de développement Tous droits reservés – Publié Février 2016

Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013Rapport de synthèse, Février 2016

Exclusion de résponsabilitéSauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.Le lecteur consulte cette publication à ses seuls risques. Le contenu de cette publication est présenté sans aucune sorte de garantie, ni expresse ni implicite, notamment en ce qui concerne la qualité marchande de l’information, son utilité à telle ou telle fin et la non-violation de droits de tierce-parties. En particulier, la Banque n’offre aucune garantie et ne fait aucune déclaration quant à l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « actualisé » des éléments du contenu. La Banque ne peut, en aucun cas, notamment en cas de négligence, être tenue pour responsable d’un préjudice ou dommage, d’une obligation ou d’une dépense dont on ferait valoir qu’ils sont consécutifs à l’utilisation de cette publication ou au recours à son contenu. Cette publication peut contenir des avis, opinions et déclarations provenant de diverses sources d’information et fournisseurs de contenu. La Banque n’affirme ni ne se porte garante de l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « à jour » d’aucun d’entre eux ni d’aucun autre élément d’information provenant d’une source d’information quelconque ou d’un fournisseur de contenu, ni d’une autre personne ou entité quelle qu’elle soit. Le lecteur s’en sert à ses propres risques.

À propos de la BADLe Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. A cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en oeuvre.

À propos de l'Évaluation Indépendante du Développement (IDEV)L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.

Évaluation indépendante du développement (IDEV)Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél: +225 20 26 20 41Fax: +225 20 21 31 00Courriel: [email protected] graphique : CRÉON – www.creondesign.netSupervision de l’édition et de la conception graphique : Felicia Avwontom (BAD)

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Remerciements iiSigles et Abréviations vRésumé Analytique 1Réponse de la Direction 7

Introduction 23Justification, but et champ de l’évaluation 23Questions et méthodologie de l’évaluation 23Contraintes 23

Généralités 24Le contexte et les défis de développement de l’Éthiopie 24Aperçu du cadre stratégique national de l’Éthiopie 24Les stratégies et programmes de la Banque africaine de développement en Éthiopie 25

Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie 29

Pertinence 29Efficacité et durabilité 32Questions transversales 42Savoir et conseils sur les politiques 44

Constatations de l’évaluation – La gestion par la Banque de ses interventions en Éthiopie 49

Efficience 49Qualité de la stratégie et du portefeuille 52Partenariat et effet de levier 53Gestion axée sur les résultats au plan du développement 54

Recommandations 57Annexes 59

Table des matières

Page 6: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

Liste des figuresFigure 1 Ventilation par secteur du portefeuille de la Banque (en millions d’UC) 27Figure 2 Part des secteurs dans le portefeuille au cours du cycle des DSP 27Figure 3 Taille des opérations du secteur public, par année d’approbation 32Figure 4 Décaissements cumulés au cours des trois phases

du PBS (en millions de dollars EU) 41

Liste des encadrésEncadré 1 L’évolution socioéconomique sur les axes Butajira-Hossaina-Sodo

et Jimma-Mizan 34Encadré 2 Évaluation d’impact du Projet d’alimentation en eau et d’assainissement

en milieu rural en Éthiopie 37Encadré 3 Produits générés par le projet ASSP dans les woreda de Sibuu Siree

et de Sasiga (region d’Oromia) 39

Table des matières

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vSigles et Abréviations

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Sigles et Abréviations

AGP Programme de croissance du secteur agricole

ASSP Programme d’appui au secteur agricole

BAD Banque africaine de développement

CEDR Évaluation globale des résultats de la Banque au plan du développement

CODE Comité sur les opérations et l’efficacité au plan du développement

DSIR Document de stratégie pour l’intégration régionale en Afrique de l’Est

DSP Document de stratégie pays

DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté

EEPCo Ethiopian Electric Power Corporation (comprend maintenant Ethiopia Electric Power (EEP) et Ethiopia Electric Utility (EEU))

EES Étude économique et sectorielle

EPIP Évaluation des politiques et institutions pays

ERA Office éthiopien des routes

ESPP Évaluation de la stratégie et du programme pays

ETFO Bureau extérieur de la Banque en Éthiopie

FBG Subvention forfaitaire fédérale

GAD Groupe d’aide au développement

GCR Rapport sur la compétitivité dans le monde

GdE Gouvernement éthiopien

GFP Gestion des finances publiques

GTP Plan pour la croissance et la transformation

HABP Programme de renforcement des actifs des ménages

IDEV Évaluation indépendante du développement

JBAR Revue mixte du budget et de l’aide

MoFED Ministère des Finances et du développement économique (maintenant Ministère des Finances et de la coopération économique)

ODM Objectif de développement pour le millénaire

OP Opération programmatique

PASDEP Plan de développement rapide et durable pour l’éradication de la pauvreté

PBS Protection/Promotion des services de base

PEFA Évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière

PIB Produit intérieur brut

PIF Cadre des politiques et de l’investissement

PPP Partenariat public-privé

PSNP Programme de filets de sécurité productifs

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement

RNB Revenu national brut

RSDP Programme de développement du secteur routier

RUFIP Programme d’intermédiation financière en milieu rural

SDPRP Programme de développement durable et de réduction de la pauvreté

WaSHCOM Comité d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène

WGI Indicateur de la gouvernance dans le monde

WUA Association des utilisateurs de l’eau

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Photo/ Ministère des affaires étrangères, de

l'Ethiopie.

Ce rapport reconnaît que les questions de genre et les disparités géographiques n’ont pas été abordées de façon satisfaisante dans la conception des opérations. En conséquence, il recommande le renforcement de l'analyse de l’inclusivité à la fois dans les opérations et dans les stratégies.

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1Résumé Analytique

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Résumé Analytique

Généralités et contexte

La présente évaluation de la stratégie et du programme pays vise à (i) examiner les résultats réalisés au plan du développement grâce à l’aide fournie à l’Éthiopie par le Groupe de la Banque africaine de développement (la Banque ou la BAD) et en particulier le degré auquel les interventions de la Banque ont influé sur le cours des choses dans le pays et la façon dont cela s’est fait ; et (ii) tirer des leçons sur la façon dont la Banque gère ses interventions en Éthiopie et recommander des améliorations potentielles pour alimenter la préparation du nouveau Document de stratégie pays (DSP) pour l’Éthiopie. La période sous revue (2004-2013) chevauche approximativement trois cycles de DSP, soit 2002–2004 ; 2006–2009 et 2011–2015.

L’Éthiopie a affiché, entre 2004 et 2014, un taux de croissance économique élevé, le produit intérieur brut (PIB) augmentant à un rythme annuel de 11 %. De plus, la stratégie de développement favorable aux pauvres adoptées par le gouvernement éthiopien a donné lieu à une montée considérable du revenu national brut (RNB) par habitant en dépit de la forte croissance démographique (+ 2,7 % par an en moyenne), qui est passé de 140 dollars EU en 2004 à 550 dollars

EU en 2014. Il s’est ensuivi que le pourcentage de la population vivant sous le seuil de la pauvreté a reculé, passant de 38,7 % en 2004/2005 à 27,8 % en 2011/2012. Par ailleurs, l’Ethiopie a maintenu un des niveaux d’inégalité au plan du revenu les plus bas parmi les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. La pauvreté demeure toutefois un défi majeur dans le pays.

Tous les DSP visaient surtout à contribuer à préserver la croissance économique et la réduction de la pauvreté en s’attaquant à certains des défis majeurs au plan du développement auxquels le pays faisait face. Les ressources affectées à l’Éthiopie au cours de la période sous revue se sont chiffrées à 1,64 milliard d’UC, pour 37 opérations de prêt. Les opérations dans les secteurs des transports, de l’énergie et du multisectoriel ont représenté 86 % de l’ensemble de l’aide, et se sont affermies au fil du temps. Pour les autres secteurs, soit l’agriculture, l’eau et l’assainissement, et le secteur social, les ressources ont surtout été approuvées au cours du cycle du premier DSP et ont représenté de 2 à 7 % de l’ensemble des concours.

La contribution de la Banque aux résultats sur le front du développement en Éthiopie

La pertinence de la stratégie et du programme de la Banque en Éthiopie est jugée satisfaisante. La stratégie était alignée sur les priorités du GdE à la fois au niveau national et au niveau sectoriel, et le portefeuille était dans l’ensemble aligné sur elle. La sélectivité s’est renforcée au fil du temps, et le portefeuille examiné sur trois grands secteurs (transports, énergie et gouvernance à travers principalement les programmes de promotion des services de base). Les secteurs à améliorer sont une analyse plus systématique des besoins des bénéficiaires et des précisions sur le soutien en faveur du développement du secteur privé.

Dans l’ensemble, l’efficacité de l’appui fourni par la Banque est jugée modérément satisfaisante. Presque tous les projets achevés ont généré des produits satisfaisants :

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2 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

❙ Des résultats tangibles ont été réalisés dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’eau et l’assainissement, contribuant ainsi à l’amélioration des grands axes routiers du pays et, dans une moindre mesure, du système de distribution et d’interconnexion électrique ainsi que de l’accès au système d’alimentation en eau. Toutefois, plusieurs facteurs différents, allant de la lenteur du développement d’un système de transport abordable aux questions de connectivité et d’ordre technique, ont en partie atténué l’impact effectif de l’assistance sur la croissance et la diversification économiques.

❙ L’appui à l’agriculture a baissé au fil des années, sous l’effet à la fois du renforcement de la sélectivité et de questions graves de mise en œuvre. Toutefois, les interventions financées par la Banque dans le secteur agricole ont été assez efficaces et ont contribué à améliorer l’accès aux services financiers dans les zones Rurales et à accroître les terres irriguées. Le marketing et le traitement de produits agricoles ont été toutefois largement ignorés.

❙ Grâce à sa contribution importante et croissante aux programmes successifs de protection/promotion des services de base, la Banque a appuyé (avec d’autres bailleurs de fonds) un meilleur accès aux services de base dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement. Elle a également appuyé la transparence et la responsabilité financières aux niveaux régional et mondial avec des résultats positifs. Elle n’a toutefois pas financé des initiatives de renforcement de capacités plus systématiques concernant la gouvernance du secteur public, limitant ainsi l’impact potentiel qu’elle pouvait avoir sur la gouvernance au niveau national.

❙ S’agissant du développement du secteur privé, les interventions de la Banque ont été

efficaces quoique très limitées en nombre (deux interventions seulement en 10 ans), à cause également du cadre réglementaire complexe. Les mesures que la Banque a envisagées de prendre pour s’attaquer efficacement au développement du secteur privé ont été à peine élaborées dans le DSP en vigueur. Du côté positif toutefois, l’étude phare sur les partenariats public-privé a contribué à créer un espace de dialogue avec le GdE et à promouvoir des réformes nécessaires pour le développement du secteur privé.

La durabilité des résultats réalisés après l’achèvement de l’appui de la Banque est jugée modérément satisfaisante. Les ressources financières et les capacités techniques et de gestion des entreprises de services publics nationales chargées de la maintenance des infrastructures, en particulier le réseau de distribution de l’électricité en milieu rural, demeurent insuffisantes. En revanche, le GdE affiche sa résolution à veiller à ce que les questions de durabilité sont gérées, et des efforts considérables ont déjà été faits, notamment par exemple la restructuration de l’entreprise publique d’électricité. La prestation des services de base nécessitera le maintien de l’appui de la part des partenaires au développement à court terme, mais les perspectives de durabilité demeurent positives compte tenu du degré élevé d’engagement dont le GdE a fait preuve dans le passé.

L’intégration des questions transversales dans les stratégies et les opérations de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La Banque a commencé graduellement à jouer un rôle de premier plan sur le front de l’intégration régionale. L’impact environnemental des opérations est généralement bien évalué. En revanche, les inégalités hommes-femmes et les disparités régionales n’ont pas été suffisamment intégrées dans la conception des opérations de la Banque, et des synergies dans les projets n’ont pas été exploitées.

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La dimension savoir et politiques des interventions de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La Banque a joué un rôle de plus en plus grand au plan du dialogue sur les politiques à travers le Groupe d’aide au développement (GAD). L’investissement dans les activités d’analyse n’a acquis plus de visibilité qu’à la fin de la période sous revue, mais a renforcé la position de l’institution dans le cadre du dialogue et dans son aptitude à promouvoir des réformes, comme il est manifeste par exemple dans le domaine des partenariats public-privé.

La gestion par la Banque de ses interventions en Éthiopie

L’efficacité de l’assistance de la Banque est jugée modérément insatisfaisante. En particulier, les procédures rigides et lourdes imposées par la Banque, conjuguées à la capacité limitée de gestion du développement des contreparties nationales, ont occasionné des retards importants dans la livraison de l’assistance.

La qualité de la stratégie et du portefeuille est également jugée modérément insatisfaisante. La qualité en amont des DSP a certes été jugée adéquate, mais les problèmes de durabilité n’ont pas été examinés suffisamment en détail dans les DSP passés, au double plan des leçons tirées des interventions passées et de la capacité des partenaires à mettre les projets en œuvre. La coordination interne entre les projets de la Banque en vue de maximiser les réalisations et l’innovation en matière d’utilisation d’instruments différents au fil du temps pour mieux répondre aux besoins et collaborer avec d’autres partenaires est un autre domaine qui nécessite des améliorations.

La dimension partenariat et effet de levier des interventions de la Banque a été jugée modérément satisfaisante. La Banque a contribué

à la coordination des interventions des partenaires en Éthiopie, mais elle n’a guère participé dans des mécanismes mixtes de livraison de l’appui, sauf dans le cas du PBS, limitant ainsi les opportunités de se substituer à d’autres partenaires au développement. La Banque a été en mesure de mettre ses propres ressources à contribution et d’attirer un surcroît de financements à travers ses opérations du secteur privé, quoique modestement.

Finalement, le système de gestion axée sur les résultats au plan du développement en place a été jugé modérément satisfaisant. Les indicateurs sont en place, mais les données de référence font parfois défaut. Le processus de supervision s’est amélioré au fil des années, et le Bureau national de l’Éthiopie interagit efficacement avec les partenaires nationaux. Même si mention est faite des enseignements tirés d’expériences passées, l’apprentissage continue d’être de façon plus générale un domaine à améliorer compte tenu de la répétition des mêmes questions au fil des années.

Recommandations

1. Renforcer l’analyse de l’inclusivité à la fois dans les opérations et dans les stratégies. La sélectivité stratégique de la Banque a augmenté au fil du temps, et les investissements dans les secteurs d’importance stratégique en matière d’inclusivité comme l’agriculture et l’alimentation en eau, ont reculé. De plus, les questions de genre et les disparités géographiques n’ont pas été abordées de façon satisfaisante dans la conception des opérations. L’analyse dans les DSP et les rapports d’évaluation de projets devrait être renforcée pour clarifier la façon dont les investissements dans les secteurs d’intervention prioritaires appuient l’inclusivité, notamment une information adéquate sur l’intégration et les synergies possibles entre les projets de la

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4 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Banque et ceux d’autres partenaires, en vue de maximiser leur impact.

2. Renforcer davantage l’appui au développement du secteur privé, notamment à travers une collaboration plus étroite avec d’autres partenaires au développement. Compte tenu de l’accent croissant que le GdE met sur la promotion du secteur privé, des solutions appropriées adaptées aux besoins de l’environnement national doivent être identifiées. Compte tenu de la gamme d’initiatives financées actuellement par d’autres partenaires au développement visant la promotion du dialogue public-privé et appuyant le développement du secteur privé, la Banque devrait renforcer la coordination en vue d’intensifier les effets, en s’appuyant sur sa propre position privilégiée gagnée dans le domaine des PPP.

3. Adopter des approaches innovantes en vue d’améliorer l’alignement des interventions avec celles d’autres partenaires au développement et de faire face aux difficultés spécifiques du pays. Les instruments utilisés par la Banque en Éthiopie n’ont pas varié au fil du temps, mais des efforts ont été faits au niveau institutionnel pour proposer des options innovantes. Le recours à une gamme diversifiée d’approches moins conventionnelles, par exemple les approches programmatiques et les programmes d’appui institutionnel, peut favoriser l’alignement et la coordination parmi les donateurs et appuyer la capacité des

contreparties nationales. S’agissant du secteur privé, le recours à des instruments moins conventionnels, comme les garanties de crédit, pourrait également contribuer à surmonter les contraintes réglementaires.

4. Améliorer l’analyse de la durabilité dans les stratégies. Dans la mesure où la durabilité suscite des préoccupations modérées à graves dans tous les secteurs, une analyse appropriée des risques au plan de la durabilité est recommandée pour améliorer le potentiel de l’appui de la Banque à réaliser un développement économique et social durable à long terme, en particulier compte tenu de la priorité accordée au développement des infrastructures.

5. Appuyer le renforcement de la capacité de gestion du GdE et de ses agences d’exécution aux fins d’une livraison efficace de l’aide. Hormis les facteurs procéduraux internes, un obstacle majeur qui entrave la réalisation des objectifs de la Banque est la capacité d’exécution des agences nationales. L’intégration de l’assistance technique et du renforcement des capacités devrait viser à s’attaquer (i) à la vaste gamme de besoins en renforcement de capacités aux divers paliers de l’administration publique ; et (ii) au roulement élevé du personnel. La participation à des fonds multidonateurs et la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel pourraient fournir des solutions adéquates en partenariat avec d’autres partenaires au développement.

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Photo/UNICEF Ethiopie

Les interventions de la Banque visaient à accroître l’accès à des installations améliorées d’alimentation en eau et d’assainissement. Selon cette évaluation, entre 2005 et 2015, l’accès à des sources d’eau améliorées a augmenté de 38 à 57 %, atteignant ainsi la cible fixée dans les ODM, mais pas les cibles du plan d’accès universel.

Page 14: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

Photo/UNICEF EthiopieSelon les conclusions d'une évaluation d'impact menée par IDEV, malgré les améliorations au plan de l’accès à l’eau, le programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural a généré des produits comparativement moins étendus (c’est-à-dire réduction du temps pour la corvée d’eau et des maladies d’origine hydrique ; emploi pour les femmes ; et réquentation scolaire).

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7Réponse de la Direction

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Réponse de la Direction

La Direction accueille avec satisfaction les résultats de l’évaluation conduite par le Département de l’évaluation indépendante du développement (IDEV), portant sur l’assistance du Groupe de la Banque en Ethiopie pendant la période 2004-2013 qui couvre trois documents de stratégie pays (DSP), à savoir, le DSP 2002-2004, le DSP 2006-2009 et le DSP 2011-2015. La direction se réjouit de constater que l'évaluation juge satisfaisante la pertinence et l’alignement des stratégies antérieures de la Banque aux besoins de développement de l'Ethiopie. La Direction note en outre que les interventions de la Banque ont été efficaces en terme d’atteinte des résultats, même si les conditions difficiles ont dans certains cas limité les résultats obtenus. La Direction souscrit largement aux principales conclusions de l'évaluation, tels que le manque de financement systématique des initiatives de renforcement des capacités dans la gestion du secteur public et de la gouvernance, des interventions limitées dans le développement du secteur privé, et l'intégration insuffisante du genre et des disparités régionales dans les opérations de la Banque. Dans le même temps, la direction souligne les améliorations progressives qui ont été réalisées dans la plupart de ces domaines au cours de la longue période couverte par l'évaluation. Cela est dû à des efforts combinés de la Banque et du Gouvernement, ainsi qu’à l'impact positif de la décentralisation. En outre, le nouveau DSP couvrant la période 2016-2020 a été élaboré en tenant comptent des différents problèmes identifiés dans l'évaluation et les recommandations qui sont suggérées. Dans ce contexte, le rapport d'évaluation est opportun et très utile pour guider l’élaboration du nouveau DSP 2016-20 pour l’Ethiopie.

Introduction

Le rapport d'évaluation fournit, au moment opportun, une évaluation de la pertinence, de l'efficacité et de la durabilité des stratégies passées de la Banque, et des programmes y afférents, en Ethiopie. L'évaluation a revu en détail l'efficacité des interventions de la Banque dans les domaines opérationnels prioritaires identifiés dans les différents DSP, à savoir les infrastructures et la gouvernance. Le rapport comprend également des évaluations sur la manière dont ont été intégrés dans les stratégies et programmes de la Banque les thèmes transversaux tels que l'impact environnemental, l'intégration régionale, le genre, et la question d’inclusivité régionale.

Pertinence

La Direction souscrit à l'évaluation satisfaisante d’IDEV concernant la pertinence des trois DSP. Les DSP ont été correctement alignés sur les stratégies nationales et sectorielles du Gouvernement Ethiopien, tandis que les portefeuilles d'investissement ont également été alignés sur les stratégies. Les stratégies ont également été mieux alignées sur les stratégies institutionnelles de la Banque. La direction reconnaît que les programmes d'investissement mis en oeuvre dans les trois stratégies étaient pertinents face aux besoins et aux problèmes de développement de l'Éthiopie. La Direction est également d'accord sur le fait que la sélectivité du portefeuille d'investissements s’est accrue au fil des années tandis que la Banque a mis l'accent sur les

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8 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

transports, l'énergie, et la gouvernance. La direction prend note de l'observation d'IDEV qui souligne que les points à améliorer comprennent une analyse plus systématique des besoins des bénéficiaires et davantage d’appui au développement du secteur privé. Le nouveau DSP 2016-20, qui est parfaitement aligné sur la nouvelle stratégie de développement du gouvernement - le plan de croissance et de transformation II (GTP II) - est basée sur une évaluation des besoins de développement et sur les défis auxquels le pays doit faire face, parmi lesquels, la transformation structurelle de l'économie, la réduction de la pauvreté et la création d'emplois durables, en particulier pour les femmes et les jeunes. L'un des domaines d'intervention du nouveau DSP est le développement du secteur privé pour lequel les interventions sont bien articulées.

Efficacité

Transports

La Direction est encouragée par les conclusions d’IDEV selon lesquelles les investissements de la Banque dans le secteur routier, qui visaient à mieux intégrer les centres nationaux et régionaux d’activité économique et sociale, ont généralement eu un rendement élevé pour l’Éthiopie, comme prévu. Sur les 4 900 km de routes nationales réhabilitées et/ou améliorées, 700 (soit 14 %) l’ont été avec le soutien de la Banque. Les avantages économiques qui en découlent sont notamment les flux de circulation plus importants, les coûts de transport et de voyage réduits, un meilleur accès des agriculteurs aux marchés régionaux et centraux des intrants et des produits agricoles, un meilleur accès à l’information agricole permettant aux agriculteurs d’obtenir de meilleurs prix et d’acquérir des méthodes de culture plus efficaces, ainsi que l’augmentation des investissements commerciaux dans les secteurs tels que l’agroalimentaire et le

développement immobilier. Les gains sociaux sont notamment le développement accru et l’accès aux services sociaux de base (santé et éducation) le long des corridors routiers.

Sur ce plan, un large éventail d’avantages a été également mentionné par les agriculteurs qui peuvent désormais avoir accès aux marchés régionaux et centraux des woreda comme Hossaina, Sodo et Addis Abeba, réduisant ainsi le nombre d’intermédiaires le long de la chaîne commerciale et garantissant des prix plus élevés pour les produits agricoles ainsi qu’un meilleur accès aux intrants agricoles (semences et engrais, par exemple). Ainsi, dans le woreda Analmeo, la quantité d’engrais utilisée par les agriculteurs a plus que doublé entre 2009/2010 et 2010/2011, passant de 5 448 à 11 590 quintaux. De même, la quantité de semences utilisée est passée de 153 à 1 224 quintaux. Les agriculteurs ont également favorablement accueilli l’amélioration de l’accès à l’information sur les prix agricoles grâce aux investissements dans le secteur des transports.

La Direction partage l’évaluation d’IDEV selon laquelle différents facteurs – dont des questions techniques, la lenteur du développement d’un système de transport collectif abordable, l’augmentation des coûts du fret et des tarifs voyageurs, ainsi que de faibles normes de sécurité – ont contribué au ralentissement de la croissance économique et de la diversification de l’impact du soutien de la Banque au secteur des transports. Le DSP 2016-2020, au titre du premier pilier du développement des infrastructures, fera des transports un sous-pilier. La Banque abordera les défis du secteur des transports d’une manière intégrée, en renforçant la quantité et la qualité des infrastructures de transport et en soutenant le développement et l’institutionnalisation des logistiques de transport de façon à améliorer les services.

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Énergie

La Direction se félicite de l’observation d’IDEV selon laquelle l’intervention de la Banque dans le secteur de l’énergie a permis d’obtenir des résultats tangibles en améliorant les réseaux de distribution électrique en milieu rural. L’accès à l’électricité a progressé et a entrainé une augmentation du volume des importations d’énergie en provenance de Djibouti, ainsi que des recettes en devises étrangères pour l’Éthiopie, et à l’avenir des gains assez importants sont attendus en termes d’expansion du marché de l’énergie et de réduction des prix de l’électricité ainsi que des émissions de gaz à effet de serre dans la région. La Direction approuve les conclusions de l’évaluation selon lesquelles un nombre de défis a affecté la mise en oeuvre des projets d’électricité et l’obtention des bénéfices attendus, contribuant ainsi à ralentir le rythme des résultats. Le faible niveau de connexion des ménages électrifiés en milieu rural (les clients), dans les villes et, villages a limité la contribution de la Banque à l’accès à l’électricité. De même, la concrétisation des avantages découlant de l’intervention est freinée par la qualité insatisfaisante de la fourniture d’électricité et des services clients qui affecte négativement l’augmentation de la consommation et la fiabilité de la fourniture.

Pour faire face à certains problèmes et défis, la Banque s’engage à financer des services de consultants pour élaborer un Plan directeur visant à améliorer le système de distribution et de transport de la ville d’Addis-Abeba et de ses environs, et financer les programmes d’amélioration du système de transport d’électricité. La Banque reste en dialogue permanent avec le gouvernement et le service de l’électricité pour trouver les voies et moyens d’accroître le financement afin de renforcer la connexion des ménages ruraux (les clients), améliorant ainsi l’accès national à l’électricité et la qualité/fiabilité de la fourniture électrique, et approfondissant les programmes de réforme du secteur de l’électricité, y compris la participation du secteur privé aux entreprises du secteur de l’énergie.

La Direction souscrit à l’évaluation d’IDEV selon laquelle la Banque s’est engagée à augmenter le taux national d’accès à l’énergie et a assigné un volume important d’aide au secteur de l’énergie. Les opérations de la Banque dans le secteur de l’énergie ont contribué de manière significative à l’amélioration de l’accès à l’électricité. Ces résultats vont être encore améliorés avec l’achèvement des projets Électrification rurale II et Amélioration du système de transmission électrique. Pour le projet Électrification rurale II, l’organe d’exécution procure 100  000 compteurs électriques, et la portée du projet du Plan Amélioration du système de transmission électrique a été élargie de façon à permettre l’utilisation des économies de prêts pour renforcer les objectifs de développement du projet. Ce soutien a contribué à l’augmentation de l’accès national à l’électricité de 41 % à 55 % à la fin 2014, et à la multiplication par dix du nombre de villages et de villes rurales électrifiés entre 2005 et 2012.

L’engagement de la Banque dans l’interconnexion électrique (vers Djibouti et le Kenya) va plus loin qu’une simple contribution à l’apport de devises et à l’équilibre de la balance commerciale du pays, et représente une étape importante vers l’opérationnalisation du Pool énergétique de l’Afrique de l’Est.

Eau et assainissement

La Direction partage les conclusions d’IDEV selon lesquelles l’accès à des sources d’eau améliorées est passé de 38 % à 57 % entre 2005 et 2015, atteignant la cible des OMD mais manquant les cibles des Plans d’accès universel. La couverture de l’assainissement s’est également améliorée entre 2005 et 2015, même si elle demeure plus faible que celle de l’eau, l’accès à des équipements sanitaires améliorés passant de 15 % à 28 %, et l’accès à des équipements sanitaires de toutes natures (en dehors de la défécation en plein air) grimpant de 40 % à

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71 %. La Direction approuve la conclusion d’IDEV selon laquelle les progrès dans les régions rurales ont été particulièrement remarquables eu égard à la fourniture en eau comme à l’assainissement. Les interventions de la Banque dans le secteur ont contribué à augmenter l’accès à une fourniture améliorée en eau en régions rurale et urbaine, bien que la contribution de la Banque au profit des équipements sanitaires ait été insignifiante. Dans le nouveau DSP, la Banque entreprendra un travail d’analyse pour évaluer les meilleures façons d’aider le gouvernement dans le domaine de l’assainissement. De même, la Banque s’engage à soutenir le gouvernement en impliquant le secteur privé dans les initiatives concernant l’eau et l’assainissement. En outre, dans le nouveau DSP, la Banque fera avancer l’initiative PPP grâce au Projet d’usine de traitement des eaux usées Akaki d’Addis-Abeba Est et au Programme intégré d’alimentation en d’eau et d’assainissement dans 10 villes.

Agriculture et développement rural

La Direction partage le point de vue d’IDEV selon lequel les interventions de la Banque dans le secteur de l’agriculture ont de loin produit les effets attendus et obtenu des résultats significatifs. La Banque a contribué grandement au développement du secteur de la microfinance avec l’expansion de la portée des institutions de microfinance ainsi que la transition vers des entités réglementaires capables de répondre aux exigences des audits externes et d’avoir accès aux prêts des banques commerciales. La Banque a amélioré les pratiques des petits porteurs et a agrandi la zone irriguée de plus de 10 000 hectares (environ 1/6e de l’augmentation globale nationale). La Banque a également aidé à augmenter la superficie de terre accessible à l’élevage grâce à l’éradication de la mouche tsé-tsé sur une zone de 25 000 km2. Malgré les progrès ci-dessus, la Direction prend également acte de l’évaluation d’IDEV selon laquelle la mise en oeuvre

des projets agricoles a rencontré de graves obstacles au point que deux interventions d’envergure ont été restructurées et que le gouvernement éthiopien a réduit le soutien de la Banque à ce secteur. Cependant, il importe de noter que : i) le gouvernement a limité l’intervention de la Banque dans ce secteur à la suite de son désir d’attribuer différents secteurs à différents partenaires au développement ; ii) la restructuration de projets est un processus normal auquel la Banque fait recours pour traiter et résoudre des questions de mise en oeuvre découlant d’un changement de circonstances et d’environnement ; iii) un des projets restructurés a eu un impact positif considérable sur la population cible et les communautés environnantes ; et iv) les retards de mise en oeuvre sont en partie attribuables à l’emprunteur. Pour améliorer la performance de la Banque dans le secteur agricole, les mesures suivantes sont mises en oeuvre et le seront. La Direction a lancé la mise en oeuvre de deux projets Résilience à la sécheresse et modes de vie durables (DRSLP I et II) suite à la sécheresse de 2011 et 2012 en Afrique de l’Est. Dans le DSP 2016-2020, les interventions de la Banque seront plus sélectives afin de garantir une meilleure additionnalité. Ainsi, ne seront ciblées que les zones non desservies par les partenaires au développement. Plus concrètement, seuls seront soutenus les projets promouvant la transformation du secteur en matière d’augmentation de productivité et de production, de durabilité environnementale et sociale, de valeur ajoutée, de chaînes de valeur à l’exportation et de sécurité alimentaire. Pour garantir l’efficacité et l’efficience de l’impact de la mise en oeuvre sur le terrain, chaque projet sera documenté par des analyses rigoureuses et inclura une composante de renforcement des connaissances.

Gouvernance et multi secteur

La Direction est encouragée par les conclusions de l’évaluation selon lesquelles son opération

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multisectorielle mise en oeuvre via le programme de Protection/promotion des services de base (PBS) a été satisfaisante en termes de production des résultats attendus, de bénéfices aux groupes cibles et de réalisation des objectifs sectoriels et des résultats de développement. La Direction se réjouit des conclusions d’IDEV concernant la contribution positive du programme PBS à l’amélioration de l’accès aux services de base, ce qui a permis à l’Éthiopie de réaliser les OMD et d’avancer dans les domaines de la gouvernance de la fourniture de services et de la gestion des finances publiques. La conclusion d’IDEV sur la contribution efficace du programme PBS à la distribution équitable, à travers les régions et les woredas (districts) (inclusion géographique), des ressources de dons intergouvernementales est encourageante dans son application du principe d’équité. La Direction apprécie également la reconnaissance de l’opération PBS comme instrument novateur et répondant au contexte opérationnel. La Direction approuve l’idée d’IDEV que les dépenses publiques éthiopiennes en faveur des pauvres ont permis une amélioration de l’accès, de la couverture et, dans une moindre mesure, de la qualité des services de base au niveau local. La Direction soutient également l’idée d’IDEV selon laquelle les éléments découlant des enquêtes sur la qualité des services de base appellent des efforts supplémentaires. La Direction partage la réflexion d’IDEV selon laquelle la participation des citoyens aux affaires locales et la publication du budget et des informations sur les dépenses au niveau local se sont améliorées. La Direction souscrit à la conclusion d’IDEV selon laquelle l’évaluation 2014 des dépenses publiques et de la responsabilité financière laisse penser que le système de gestion des finances publiques est sain tant au niveau fédéral que régional.

Environnement des affaires et développement du secteur privé

La Direction approuve l’opinion d’IDEV selon laquelle les quelques opérations du secteur privé financées

par la Banque ont été grandement efficaces et totalement viables, bien que le soutien de la Banque au développement du secteur privé ait été limité à cause de i) l’immaturité du secteur privé éthiopien, qui ne comporte qu’une poignée d’acteurs opérant à une échelle suffisante et capables de répondre aux conditions complexes nécessaires pour bénéficier d’un financement direct de la Banque, et ii) du cadre réglementaire compliqué qui a largement empêché la Banque de financer des opérations par des prêts indirects (comme l’illustre la tentative infructueuse de créer une ligne de crédit). Tout en adhérant à l’assertion d’IDEV que la Banque a fourni un soutien limité à l’introduction des améliorations nécessaires au climat des affaires, la Direction note que l’utilisation des ESS vers la fin de la période d’évaluation a offert un bon point d’entrée pour l’augmentation de l’efficacité de la Banque dans ce domaine. Par exemple, l’ESS de la Banque sur les PPP a été une percée majeure en termes de soutien à un changement de politique vers plus d’implication du secteur privé dans les activités économiques. En outre, en 2013, la Direction a déployé un spécialiste du secteur privé à ETFO dans le cadre des efforts d’accélération de développement commercial et de l’augmentation de l’engagement dans le dialogue sectoriel. Au titre du DSP 2016-2020, la Direction entend s’appuyer sur les progrès accomplis jusqu’à présent pour soutenir l’expansion du secteur privé, particulièrement dans les infrastructures et l’agriculture, via les PPP ou les opérations privées.

Durabilité

Transports

La proportion des routes en bon état n’a cessé d’augmenter depuis 2004 et a atteint 74 % en 2014. La Direction a pris note de l’évaluation d’IDEV selon laquelle des défauts dans le financement et les compétences en matière d’entretien de routine et périodique empêchent d’aller plus loin

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dans l’amélioration de l’état des routes et dans la réalisation des objectifs. La Direction souscrit à l’évaluation d’IDEV selon laquelle, considérant l’augmentation des coûts unitaires d’entretien des routes financés par le Fonds routier, les ressources destinées à financer l’entretien doivent être augmentées, même après y avoir inclus le soutien récent au renouvellement de la licence annuelle fondée sur la charge à l’essieu pour augmenter les entrées du Fonds routier. Les pratiques de gestion du patrimoine routier doivent également être améliorées afin de faire face aux retards et à l’expansion rapide des besoins d’entretien routier. La Direction partage la position d’IDEV selon laquelle la Banque a fait peu d’efforts en matière d’appui aux équipements routiers, en particulier dans le financement des activités d’entretien, bien que la Banque ait poursuivi le dialogue permanent avec l’Autorité sur la nécessité d’augmenter le nombre de routes en bon état.

Pour répondre à ces défis, la Banque sollicite des services de consultant pour construire un système de gestion du patrimoine routier. En outre, la Banque poursuit un dialogue permanent avec le gouvernement sur les besoins du secteur et les voies et moyens d’accroître le financement pour l’entretien des routes.

Énergie

L’expansion rapide de l’électrification rurale durant la dernière décennie a fait peser une forte pression sur Ethiopian Electric Power et sur Ethiopian Electric Utility. Les pannes sont encore fréquentes et les pertes totales se montent à 17,5 %. De graves inquiétudes persistent quant à la capacité nationale à soutenir la connectivité électrique rurale, particulièrement à la lumière de la faiblesse financière de l’investissement du réseau de réhabilitation et de la faible capacité d’entretien. La Banque maintient son soutien à la résolution de ces questions et l’oriente fortement vers la réduction des pertes techniques, à travers

le Projet d’amélioration du système de transport d’électricité, et en renforçant les capacités pour permettre au secteur de répondre de façon adéquate à la demande de personnel qualifié pour la construction, le fonctionnement et l’entretien des équipements électriques. La Banque poursuivra également les échanges avec le gouvernement pour renforcer les bases de financement pour le fonctionnement et l’entretien ainsi que pour développer les capacités du secteur. L’ajustement des tarifs pour refléter les coûts et l’encouragement à l’implication du secteur privé dans ce secteur sont d’une importance cruciale.

La Direction comprend l’inquiétude d’IDEV quant aux questions de durabilité du secteur eu égard i) au tarif assez bas appliqué au public (l’un des plus bas d’Afrique subsaharienne) ; et ii) aux importantes pertes techniques et commerciales qui ont un impact sur la durabilité financière à la lumière de la croissance très forte du secteur de l’électricité cette dernière décennie et du programme ambitieux d’expansion pour l’avenir. Le faible investissement dans les réseaux de transport existants, les capacités opérationnelles inadéquates et l’entretien insuffisant ont été identifiés comme les principaux défis à la viabilité du secteur. Cependant les interventions de la Banque ont contribué à améliorer viabilité du secteur en augmentant les capacités du réseau de transport, en renforçant la fiabilité de la fourniture d’électricité et en amplifiant l’électrification rurale. En outre, des études thématiques personnalisées et des programmes de renforcement des compétences ont également répondu à certaines des inquiétudes du secteur, en traitant les défis qui interpellent le secteur en matière de viabilité.

Les mesures positives prises par le gouvernement, dont les réformes du secteur de l’électricité, en particulier la restructuration des services nationaux d’électricité – dans le but de mettre en place des services de qualité, d’améliorer l’efficacité et de relâcher son monopole sur le secteur –, répondent

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également à ce défi. Ainsi, l’exercice en cours visant la révision graduelle des tarifs existants de l’énergie pour refléter les coûts permettra d’améliorer de façon significative la viabilité financière du secteur.

Eau et assainissement

La non-fonctionnalité des équipements de fourniture d’eau est encore de 15,5 %, d’où la nécessité d’un entretien correct de ces équipements. La Direction accueille favorablement l’évaluation d’IDEV selon laquelle la Banque a aidé à améliorer la viabilité de la fourniture d’eau et des services d’assainissement. Au niveau des projets, les initiatives de la Banque ont renforcé de manière satisfaisante l’appropriation du processus par les bénéficiaires/de la communauté et les capacités de gestion. La Direction est en accord avec IDEV sur le fait que la viabilité financière des points d’eau gérés par la communauté et les capacités techniques des comités de fourniture d’eau et d’hygiène (WaSHCO) reste faible/n’a pas été corrigée. Pour l’avenir, des enseignements ont été tirés et seront pris en compte lors de la conception des nouvelles opérations dans le secteur de l’eau. Le Programme national One Wash renforcera les capacités à tous les niveaux, en consolidant le Groupe de travail technique sur l’eau (WRDF) et en canalisant les ressources par son intermédiaire. C’est une condition nécessaire pour l’augmentation du financement de l’eau en milieu urbain et partant pour la poursuite ininterrompue du financement du secteur.

Agriculture et développement rural

La direction apprécie l’évaluation d’IDEV selon laquelle l’amélioration de la durabilité de l’infrastructure agricole rurale et le renforcement des capacités au niveau local dans le secteur agricole ont été pris en compte positivement. La Direction apprécie l’observation selon laquelle la Banque a soutenu

positivement le renforcement du cadre institutionnel et a joué un rôle majeur dans le renforcement des capacités du Ministère de l’Agriculture afin qu’il puisse gérer les opérations complexes à l’échelle du pays et définir l’agenda en matière de promotion et de développement des associations d’utilisateurs d’eau ainsi que de l’élaboration d’une forte appropriation communautaire. La Direction prend note de la position d’IDEV selon laquelle l’absence de marchés permettant d’écouler la production, marchés qui sont nécessaires pour maintenir les revenus des agriculteurs, est aujourd’hui la principale menace à la viabilité à long terme de la gestion par les associations d’utilisateurs d’eau des petits équipements d’irrigation, mais également d’autres améliorations pour la communauté et les agriculteurs. Il importe de noter que l’intervention de la Banque dans d’autres secteurs, en particulier les transports, a abordé certaines de ces questions en établissant des liens entre les agriculteurs, et les marchés et la fourniture d’intrants. En outre, avec le nouveau DSP, deux projets ont été proposés pour faire face à cette contrainte : i) le Projet de développement de l’infrastructure de gestion agricole, pour établir le lien entre les agriculteurs, les marchés agricoles et les services de base ; et ii) le développement des parcs agroalimentaires, visant à améliorer la valeur ajoutée des produits agricoles et leur commercialisation.

Gouvernance et multi secteur

La Direction est d’accord avec IDEV sur le fait que la durabilité de la prestation des services de base dépend de la capacité du gouvernement éthiopien à continuer prendre en charge les frais récurrents dans les cinq secteurs pro pauvres dans le cadre d’une croissance économique et d’une stabilité macroéconomique. Bien que le pays ait connu l’un des taux de croissance économique les plus élevés du monde, les revenus du gouvernement éthiopien n’ont pas augmenté au même rythme

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que la croissance du PIB, et vont rester stables à environ 15-16 % du PIB. Les recettes fiscales estimées à 13,4 % du PIB en 2014-2015 restent en dessous de l’objectif du gouvernement de 18 %, et en dessous de celles des autres pays d’Afrique de l’Est. L’accélération des emprunts du secteur public a porté la dette publique et la dette garantie par l’Etat à environ 50 % du PIB en juin 2015. La Direction est d’accord IDEV sur le fait que même si le soutien du DP est nécessaire à court terme, les perspectives de durabilité restent positives, compte tenu de l’engagement ferme dont a fait preuve le gouvernement éthiopien par le passé.

La Banque va continuer à jouer son rôle de conseil en apportant son concours au gouvernement pour la mise en oeuvre de stratégies et de politiques prudentes dans les domaines budgétaires, monétaires et de gestion de la dette. Une étude nationale sur la mobilisation des ressources sera entreprise afin d’appuyer les efforts du gouvernement dans ce domaine.

La Direction partage l’évaluation d’IDEV selon laquelle la Banque n’a pas pris part à des opérations de fonds fiduciaires, en complément du programme PBS, pour traiter les questions systémiques de la gestion et de gouvernance du service public. Dans le nouveau DSP, la Banque entend intervenir dans les secteurs de la gouvernance à travers un projet d’appui institutionnel et des opérations axées sur les programmes.

Questions transversales

Genre, environnement et intégration régionale

La Direction se félicite des conclusions d’IDEV selon lesquelles la Banque est parvenue graduellement à jouer un rôle majeur dans l’intégration régionale, qui promeut la stabilité dans la Corne de l’Afrique et apporte des avantages économiques encore

inexploités, en finançant des portefeuilles de plus en plus vastes et diversifiés, couvrant différents secteurs, comme le développement d’un corridor routier avec le Kenya, l’augmentation des exportations d’électricité vers Djibouti et le Kenya, et la lutte contre les maladies et les parasites transfrontaliers, ainsi que les sécheresses dans la Corne de l’Afrique. La Direction accueille favorablement les conclusions de l’évaluation selon lesquelles l’analyse du genre est plutôt satisfaisante et même en amélioration au niveau des projets, et note la suggestion d’IDEV d’accentuer les efforts pour les traduire dans les faits, y compris la mesure des résultats relatifs au genre. La Direction prend également note de l’inquiétude d’IDEV selon laquelle la majorité des interventions de la Banque n’intégraient pas de façon satisfaisante les questions d’inclusivité, et que le manque d’indicateurs désagrégés par genre a en grande partie empêché de mesurer les résultats relatifs au genre, comme l’accès amélioré aux services sociaux ou la réduction de la corvée concernant la collecte d’eau/de bois de chauffage. Il est néanmoins important de noter que : i) le manque d’indicateurs désagrégés par genre n’implique pas que les interventions de la Banque n’avaient pas un caractère inclusif ; ii) l’inclusivité ne se limite pas au genre. Cependant, la Direction prend note de la nécessité d’amplifier les efforts de collecte des données nécessaires ventilées selon le sexe afin de faciliter de bonnes évaluations des résultats relatifs au genre pour les interventions de la Banque. Le nouveau DSP comprend des dispositions à mettre en oeuvre pour renforcer la mesure des résultats de l’inclusivité (voir la réponse de la Direction à la première recommandation ci-dessous).

Durabilité environnementale et croissance verte

La Direction accueille également favorablement la conclusion d’IDEV selon laquelle une meilleure attention est accordée aux questions de croissance

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verte et de changement climatique comme domaine stratégique de soutien au gouvernement éthiopien, et que des mesures de sauvegarde sociale et environnementale sont systématiquement prises, si elles s’avèrent pertinentes, dans la conception de projet, sous la forme d’évaluation de l’impact environnemental et social (EIES) et de Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). La Direction approuve les conclusions d’IDEV selon lesquelles le nombre d’opérations visant à soutenir la croissance verte reste limité. L’actuel DSP a répondu à cette question en termes plus concrets :

❙ La Banque va soutenir la croissance verte en se concentrant sur l’agriculture, la foresterie, les transports et l’énergie renouvelable ;

❙ Des fonds seront mobilisés pour le financement de la conception de projets visant à promouvoir la croissance verte dans au moins un des domaines clés des émissions de GES, de l’utilisation de l’eau et de la biodiversité ;

❙ La Banque soutiendra le renforcement des compétences du gouvernement en développant des règles de comptabilisation du carbone ; et

❙ La Banque apportera son soutien à la compréhension et à la modélisation de la résilience et de la vulnérabilité climatique au niveau sectoriel.

Gestion de l’aide de la Banque

Gestion axée sur les résultats, coordination interne et sélectivité

La Direction partage les conclusions d’IDEV selon lesquelles les indicateurs de résultats relatifs aux initiatives d’assistance technique et de renforcement des capacités étaient inexistants et

présentent un domaine d’amélioration future pour ce qui est de la collecte et de la disponibilité de données de référence au stade de la conception des projets. La Direction se félicite de l’évaluation d’IDEV selon laquelle l’exigence de fréquence de supervision a été en général respectée et la qualité des activités de supervision évaluée positivement, bien que la diversité des compétences dans les missions de supervision reste encore à améliorer, en particulier par l’intervention d’environnementalistes et d’experts des domaines du genre et du développement social. La Direction accueille aussi favorablement la vision d’IDEV selon laquelle la flexibilité de la Banque à s’adapter à des questions nouvelles est extrêmement positive, en particulier, ETFO qui est considéré comme très réactif et jouant un rôle stratégique dans la médiation et la relation des partenaires locaux avec le siège de la Banque. La Direction prend note de l’évaluation d’IDEV selon laquelle, malgré l’énorme potentiel sur lequel on peut s’appuyer sur la base des opérations passées, le nombre des interventions de suivi financées par la Banque est assez bas et limité aux quatre opérations PBS et aux deux interventions d’électrification rurale qui ont suivi. La Direction souscrit à l’analyse d’IDEV selon laquelle les opérations de secteur public de la Banque n’ont eu recours qu’à quelques instruments financiers, le prêt d’investissement projet et les opérations à l’appui des programmes (PBO) ; les autres instruments, comme les prêts programme, les prises de participation et les garanties de prêt, n’ont pas été utilisés, et l’efficacité de l’aide technique fournie par la Banque semble plutôt modeste. La Direction souscrit également à l’évaluation d’IDEV selon laquelle la Banque n’a pris part à aucun fonds fiduciaire multidonateurs et n’a financé aucun Programme d’appui institutionnel (ISP) autonome, à part le développement récent d’un ISP récemment approuvé pour soutenir les PPP. Dans le nouveau DSP, la Banque prévoit de soutenir des opérations dans le secteur de la gouvernance.

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16 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Suivi et supervision du portefeuille

La Direction approuve l’évaluation sur les calendriers et l’efficacité opérationnelle qui a été marquée par d’importants retards. Les activités de démarrage de projets, en particulier les passations de contrats avec les entreprises et les consultants pour des projets dans les secteurs de l’énergie et des transports, ont présenté des difficultés en raison de l’implication de multiples parties prenantes et structures de tutelle. Les retards dans la ratification des prêts par le Parlement, les retards dans la signature des prêts par les co-financeurs, et l’affectation du personnel clé pour le projet, avec les avantages appropriés, sont certains des obstacles au retard à l’entrée en vigueur des projets. Cependant, des progrès ont été accomplis au fil du temps, comme l’atteste l’évolution positive des indicateurs de performance clé.

L’adoption d’un « filtre sur l’état de préparation » permet de traiter le problème de la qualité à l’entrée des opérations de la Banque en Éthiopie. Les principaux éléments du filtre convenus avec le Gouvernement comprennent l’assurance que i) le personnel clé du projet est désigné au moment de l’évaluation du projet ; ii) la conformité aux exigences environnementales, sociales et fiduciaires est réglée d’entrée de jeu ; iii) des plans de passation de marchés et de mise en oeuvre sont préparés avant l’approbation financière ; iv) les fonds de contrepartie pour la première année sont disponibles ; et v) les dossiers d’appel d’offres sont prêts avant l’approbation par le Conseil.

Depuis son adoption, le « filtre sur l’état de préparation » apporte des résultats positifs comme

en témoignent la réduction drastique du temps nécessaire à l’entrée en vigueur des nouvelles opérations et les rapides avancées dans les activités de passation de marchés, avec l’utilisation de plus en plus fréquente des pratiques de pré-passation de marché pour les nouvelles opérations dans le secteur des infrastructures. À l’avenir, la Banque rendra public le suivi effectif des projets dès l’approbation par le Parlement et la soumission à l’opinion légale du gouvernement, sans attendre le long processus de publication officielle.

Plusieurs initiatives ont été prises en vue d’améliorer la performance du portefeuille, dont l’amélioration de la conception des projets, la préparation dans les délais des plans de passation de marché et la formation du personnel de CEP et EA sur les règles de passation de marché et de décaissement. La Banque poursuivra ses efforts de renforcement des capacités des organes d’exécution et des unités de mise en oeuvre en établissement de rapport sur la gestion financière, en décaissement et en passation de marchés au cas par cas et également en menant chaque année des cliniques fiduciaires générales.

Conformément à la feuille de route de décentralisation de la Banque, le bureau extérieur d’Éthiopie a été renforcé en personnel et en combinaison de compétences. Avec plus de 80 % des opérations gérées aujourd’hui au bureau extérieur, un accent plus marqué sera porté sur l’obtention des résultats grâce à des missions de supervision de grande qualité avec l’éventail de compétences appropriées pour faire rapport sur les résultats tel que prévu dans les cadres de référence de projet.

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Le nouveau DSP de l’Ethiopie 2016-2020 a été finalisé et sera présenté au Conseil pour examen et approbation en mars 2016. La publication du rapport d’évaluation tombe à point nommé car ses conclusions et recommandations ont permis d’éclairer l’élaboration d’un nouveau DSP robuste. Les priorités opérationnelles du nouveau DSP, étant alignées sur les 5 grandes priorités, vont contribuer à améliorer les interventions de la Banque en Ethiopie, et en particulier l’efficacité et la durabilité des interventions. Les investissements proposés dans le secteur de l'énergie, destinés à étendre la production électrique, la distribution et les capacités de transport, permettront d’éclairer davantage de communautés et d’entreprises dans le pays et l’ensemble de la région. Les investissements dans les transports et l'énergie vont permettre d’augmenter le commerce transfrontalier en réduisant le coût du transport. Cela facilitera également le climat des affaires et augmentera la production et la productivité. Les interventions dans le domaine de la gouvernance économique vont promouvoir l'intégration en catalysant les investissements nationaux et les investissements privés étrangers grâce à un climat des affaires amélioré. Les investissements dans les infrastructures favoriseront l’industrialisation en améliorant la compétitivité du pays, en réduisant le coût des affaires, en augmentant la production, la productivité et la diversification, et en promouvant le développement du commerce intra et transfrontalier. Les opérations de la Banque auront un impact important sur l'agriculture en termes d'augmentation de la productivité et de la production, de valeur ajoutée, et de sécurité alimentaire. Les investissements dans les deux piliers vont également améliorer la qualité de vie des populations, en particulier les femmes et les jeunes, en améliorant l'accès à l'énergie durable et de qualité, à l'eau, aux transports et aux services sociaux de base, à l'emploi et à la sécurité alimentaire. Au total, en se concentrant sur les 5 grandes priorités, le nouveau DSP s’assure de la pertinence et d’une forte appropriation des opérations de la Banque par le pays, ce qui contribue à l'efficacité et la durabilité de nos opérations.Cet inventaire des mesures prises par la direction indique la manière dont les leçons et recommandations du rapport ont été prises en compte dans le nouveau DSP.

Inventaire des mesures prises par la Direction

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18 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Recommandation Réponse de la Direction

Renforcer l’analyse de l’inclusivité à la fois dans les opérations et dans les stratégies.

Accord : Le plan du gouvernement a été favorable aux pauvres et plus de deux-tiers des dépenses ont été allouées à des secteurs favorables aux pauvres, mettant l’accent sur l’inclusivité. La Banque ayant porté une attention particulière à l’alignement et l’harmonie avec les plans nationaux à moyen terme (Plan de développement accéléré et durable pour l’éradication de la pauvreté plan de transformation de la pauvreté et le Plan pour la croissance et la transformation), les opérations de la Banque ont contribué à une croissance inclusive. A titre d’exemple, les investissements dans le secteur des transports tels que le projet de route Jimma-Mizan, ont connecté des zones difficiles d'accès, ce qui a amélioré l'intégration. Les investissements en électrification rurale ont amélioré l’accès à l’électricité de la population rurale, renforçant ainsi l’inclusivité. De même, les investissements dans les services sociaux ont favorisé une croissance économique inclusive. Malgré ces réalisations, la Direction reconnaît la nécessité pour la Banque de renforcer l'analyse liée à l'inclusion dans le prochain DSP et les opérations subséquentes de la Banque. Le DSP 2016-2020 et les opérations renforceront l'inclusion à travers les innovations et les mesures ci-après : ❙ Le ciblage des investissements dans les corridors de développement régionaux pour améliorer l'accès aux services d'infrastructure de qualité et favoriser ainsi la concentration de la production agricole et des centres de commerce le long de ces corridors afin de maximiser l'impact sur le développement.

❙ L’intégration de l'égalité des sexes dans les programmes de la Banque à travers des projets qui soutiennent des entreprises conduites par des femmes et l'emploi féminin durable.

❙ Le ciblage d’investissements d'infrastructure dans les secteurs ayant le plus grand potentiel pour approfondir l'intégration physique, économique et sociale , et créer ainsi des opportunités pour les populations à faible revenu et les micro, petites et moyennes entreprises (MPME).

❙ La promotion de l’environnement des affaires, financier et économique pour le secteur privé, y compris pour les MPME détenues et gérés par les femmes et les jeunes.

❙ Le ciblage de l'assistance technique et des services de conseils pour renforcer la capacité des autorités infranationales dans la fourniture de services sociaux de base aux populations à faible revenu.

❙ Assurer un accès équitable aux services sociaux de base, en particulier les services de santé et d'éducation visant les femmes et les filles et la participation de ces dernières dans la gestion de ces services au niveau local.

❙ Le soutien des réformes des politiques sociales dans les secteurs de l’éducation, de la santé, et de l'eau et l'assainissement au profit des populations/ communautés urbaines et rurales vulnérables et à faible revenu.

❙ Promouvoir la participation active des femmes le long du cycle du projet et leur donner les moyens de jouer un rôle prépondérant dans l’exploitation, l'entretien et la gestion de projets tels que l'approvisionnement en eau et les systèmes d'assainissement.

❙ Les investissements énergétiques mettront l'accent sur la nécessité de raccorder les régions émergentes au réseau électrique national pour améliorer l'accès des communautés rurales à l'électricité et l'approvisionnement en électricité fiable pour le secteur privé (par exemple par l’alimentation dédiée aux zones industrielles et agricoles). Cette initiative vise à promouvoir les MPME et la création d’emplois durables pour les femmes et les jeunes.

❙ La promotion des investissements spécialisés en infrastructure (par exemple des plates-formes régionales de services d'échange de marchandises) afin de promouvoir la concentration de la production et de la consommation dans les grands centres régionaux au profit des communautés plus larges urbaines et rurales.

❙ Améliorer l'utilisation efficace de la liste de vérification de l'inclusivité qui sera élaborée par la Banque pour améliorer l'inclusivité géographique et sociale, et la prise en compte de l’inclusivité dans les opérations de la Banque.

❙ Le renforcement du suivi par la Banque et des pays des indicateurs genre pour chaque pilier stratégique et continuer à renforcer les capacités des institutions clés du gouvernement dans la production et l'utilisation de données ventilées par sexe pour chaque opération devant être approuvée durant la période du DSP .

❙ Un rapport sur l'état des inégalités de santé en Ethiopie sera produit pour évaluer la situation de l'inclusion en 2018.

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19Réponse de la Direction

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Recommandation Réponse de la Direction

Elargir l’appui au développement du secteur privé, notamment par une collaboration plus étroite avec d'autres partenaires de développement

Accord : La Banque a réalisé l’EES intitulé « une feuille de route pour le partenariat public-privé en Ethiopie » qui a conduit au « Projet d’appui institutionnel au partenariat public-privé (ISP-PPP) », effectué en collaboration avec le DFID et la Banque mondiale pour améliorer l’engagement du secteur privé dans l’économie éthiopienne. Le nouveau DSP va renforcer davantage l’appui au développement du secteur privé. Dans le cadre du nouveau DSP, l’une des sous-parties du pilier de la promotion de la gouvernance économique est consacré à la création « d’un environnement favorable pour le développement du secteur privé ». En vertu de ce sous-pilier, la Banque va promouvoir un environnement favorable au développement du secteur privé à travers les actions suivantes au cours de la période du DSP : ❙ Mise en place et utilisation efficace de parcs agro-industriels respectueux de l’environnement, avec des régimes qui lient les PME aux chaînes de valeur industrielles stratégiques ;

❙ Intensifier l’échange des produits agricoles ;

❙ Relever le défi de l’accès limité au financement grâce à la combinaison des lignes de crédit et garanties publiques et privées, et les prêts directs au secteur privé ;

❙ Tirer parti des connaissances et de l’expérience de la Banque pour soutenir le développement du village des TIC pour améliorer l’adoption des technologies et la compétitivité ;

❙ Faciliter l’attraction des investissements privés en oeuvrant avec le gouvernement pour améliorer les questions liées aux cadres juridiques et réglementaires afin de promouvoir les partenariats public-privé.

❙ Contribuer à la promotion de l’inclusion financière et à l’amélioration de l’efficacité du secteur financier à travers la réalisation d’une étude diagnostique du secteur financier

❙ L’approfondissement des connaissances sur le secteur privé en entreprenant EES sur le « Profil du secteur privé ».

L’amélioration de l’environnement des affaires pour promouvoir le développement du secteur privé sera un processus continu et se fera à travers le dialogue stratégique sur l’architecture des politiques du Groupe d’aide au développement (DAG) et de manière bilatérale par le travail d’analyse mentionné ci-dessus.Une mission exploratoire conjointe OPSD, OSAN et ETFO a été menée au dernier trimestre de 2015. La mission a été une étape importante pour accroître la visibilité de la Banque auprès des entreprises du secteur privé en Ethiopie. La présentation d’OPSD a fourni une vision plus claire de la façon dont la Banque est stratégiquement positionnée pour fournir un financement et un soutien aux entreprises actives dans les industries et services. La mission a également formulé des recommandations sur la voie à suivre afin de mieux gérer certains défis.

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20 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Recommandation Réponse de la Direction

Adopter des approches novatrices pour améliorer l’alignement avec d’autres partenaires de développement et répondre aux contraintes spécifiques du pays

Accord : Dans les deux derniers DSP, la Banque a effectué une opération à l'appui de réformes (Programme I, II et III pour la Promotion / protection des services de base) qui a conduit à la coordination de l’action d’environ onze partenaires au développement afin de faciliter la gouvernance dans la prestation des services de base au niveau local décentralisé. En outre, la Banque a travaillé en partenariat avec les partenaires au développement dans le secteur de l’eau pour améliorer l’accès à l’approvisionnement en eau et l’assainissement à travers à la fois l’Initiative pour l’alimentation en eau et assainissement en milieu rural, ainsi que le soutien à un WASH. Dans le dernier DSP, la Banque en collaboration avec le DFID et la Banque mondiale, a mis en place un projet d’appui institutionnel pour le renforcement des partenariats public-privé. Avec le nouveau DSP, la Banque continuera d’adopter des approches novatrices de manière coordonnée comme suit: ❙ Actuellement, la Banque est engagée dans la mise en place d’un cadre commun avec les partenaires au développement et le gouvernement pour la mise en oeuvre des programmes de fourniture de services de base, auxquelles environ cinq partenaires au développement sont impliqués. Un retrait de ces partenaires au développement a été effectué le 28 janvier 2016.

❙ La Banque, en collaboration avec d’autres partenaires au développement, effectue une étude intitulée « L’innovation dans la prestation de meilleurs services de base : défis et opportunités pour l’Ethiopie ».

❙ Le DSP 2016-2020 continuera d’adopter des approches innovantes d’une manière coordonnée dans les domaines suivants:

❙ Une opération d’appui aux réformes sur la prestation des services de base et la gouvernance économiques avec d’autres partenaires au développement

❙ Appui institutionnel aux institutions de gouvernance avec d’autres partenaires au développement

❙ Ligne de crédit aux banques commerciales et de développement.

Améliorer l’analyse de viabilité dans la stratégie et les opérations

Accord : Le DSP reconnaît comme l'un des principaux enseignements la nécessité d'intégrer les questions de développement durable au niveau des secteurs et des projets. Le Gouvernement éthiopien a reconnu dans le GTP II la nécessité d'allouer davantage de ressources à la maintenance des investissements publics. Dans ce contexte, la Banque finance des services de conseil destinés à bâtir un système de gestion du patrimoine routier. En outre, la Banque est en dialogue permanent avec le gouvernement sur les besoins et les moyens d'accroitre le financement de l'entretien, et la nécessité de diversifier les investissements en se concentrant sur la chaîne de valeur.

Le nouveau DSP intègre cette recommandation comme suit:

❙ Tous les projets d'investissement, en particulier les investissements dans les infrastructures, seront soutenues par des analyses rigoureuses, y compris des analyses des risques en matière de durabilité. Les résultats de ces analyses permettront d’éclairer la conception des projets d'infrastructure et le développement des compétences nécessaires pour assurer la durabilité de ces investissements.

❙ La Banque encourage la mobilisation des ressources pour la durabilité de la prestation des services de base. Actuellement, la Banque est engagée avec d'autres partenaires au développement dans la réalisation d’une étude sur la mobilisation du revenu national et sur le coût de la prestation des services de base afin d’identifier des moyens de financements durables des prestations de services de base au niveau local et décentralisé.

❙ La concentration sur les 5 grandes priorités nous assurera d’une forte appropriation par le pays, et donc de la pérennité des opérations de la Banque

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Recommandation Réponse de la Direction

Appuyer les capacités de gestion du Gouvernement Ethiopien et de ses agences d'exécution pour une livraison efficace de l'assistance

Accord : Le DSP reconnaît comme une des leçons essentielles la nécessité de renforcer de manière continue la capacité des agences afin de garantir une mise en oeuvre effective des programmes. Le DSP reconnaît en outre comme un des risques clés du pays, en particulier aux niveaux des gouvernements régionaux, la faible capacité institutionnelle pour gérer les programmes d'investissement. Le nouveau DSP prend en compte cette recommandation comme suit ❙ Le développement des compétences, en tant que thème transversal, sera intégré dans toutes les opérations de la Banque approuvées au cours de la période du DSP. La Banque intégrera des composants de renforcement des capacités dans toutes les opérations d'infrastructure comme suit:

❙ Les opérations d'investissement dans l'énergie vont comprendre des programmes de renforcement des capacités pour permettre au secteur de répondre de manière adéquate aux demandes de personnel qualifié pour la construction, l'exploitation et l'entretien des installations électriques.

❙ Les opérations du secteur de l'eau comprendront des composants de renforcement des capacités à tous les niveaux de la structure étatique de l'approvisionnement en eau

❙ Un renforcement continu des capacités sera réalisé au cas par cas. par la Banque auprès des organismes et unités d'exécution dans les domaines de l’établissement de rapport sur la gestion financière, le décaissement et l'approvisionnement

❙ Mener chaque année des “cliniques financières”

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Photo/Banque Mondiale

La Banque a fourni un appui considérable au secteur énergétique, avec sept projets d’un montant total de 452 millions d’UC. S’agissant du réseau de distribution d’électricité en milieu rural, l'ensemble des villages et des petites villes rurales électrifiés a été multiplié par dix entre 2005 et 2012, avec 6310 petites villes et villages raccordés au réseau électrique (par rapport à un nombre cible de 8484 au niveau national).

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23Introduction

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Introduction

Le présent rapport de synthèse (le Rapport) récapitule les principales constatations et recommandations de l’évaluation de la stratégie et du programme pays (ESPP) du Groupe de la Banque africaine de développement (la Banque) en Éthiopie. Le compte rendu complet des constatations est donné dans un rapport technique qui a servi de référence pour le présent document. Le présent rapport prend en compte les résultats de l’atelier de validation qui a eu lieu le 7 octobre 2015 à Addis Abeba ainsi que les observations livrées par écrit.

Plus précisément, les deux sections qui suivent donnent un aperçu des principales constatations de l’ESPP et les faits probants sous-jacents, et la dernière section contient les conclusions et les recommandations pour la voie à suivre. Le rapport comprend également des annexes qui fournissent également d’autres renseignements généraux, des preuves analytiques et des explications méthodologiques.

Justification, but et champ de l’évaluation

L’évaluation a pour but i) d’examiner les résultats au plan du développement de l’aide que la Banque a fournie à l’Éthiopie, et en particulier le degré auquel les interventions de la Banque ont influé sur le cours des choses dans le pays et de quelle façon elles l’ont fait ; et ii) de recommander des leçons et des améliorations potentielles en appui à la conception et à la mise en œuvre du nouveau Document de stratégie pays pour 2016–2020. L’évaluation a couvert la période allant de 2004 à 2013, chevauchant ainsi le cycle de trois documents de stratégie pays de la Banque pour l’Éthiopie, soit (i) le DSP 2002–2004; (ii) le DSP 2006–2009 ; et (iii) le DSP 2011–2015.

Questions et méthodologie de l’évaluation1

L’évaluation a examiné deux questions centrales, à savoir a) la mesure dans laquelle la Banque a réalisé des résultats au plan du développement ; et b) la gestion des interventions de la Banque, c’est-à-dire les facteurs

sous-jacents et les modalités de mise en œuvre qui auraient eu une incidence sur les résultats. Ces deux questions sont articulées dans 21 questions d’évaluation spécifiques liées aux principaux critères d’évaluation usuels.

Face à ces questions, l’évaluation s’est appuyée sur un ensemble de méthodes de collecte et d’analyse de données. La théorie du changement a été mise au point et a servi de guide pour l’évaluation de la contribution de la Banque aux résultats sur le front du développement. Les faits probants sous-jacents sont assemblés à travers (i) une revue approfondie de la document disponible, notamment les documents de projets, les stratégies et rapports nationaux, les documents et les études économiques et sectorielles (EES) de la Banque, des analyses menées par d’autres bailleurs de fonds, les bases de données nationales et internationales, etc. ; et (ii) un programme élargi de consultation comprenant des entretiens avec 95 parties prenantes et 7 groupes focaux représentant les groupes cibles. Un système de notation fondé sur une échelle de six points, allant de « très satisfaisant » à « très insatisfaisant » a été utilisé.

Contraintes

De nombreuses difficultés d’ordre méthodologique ont été rencontrées au cours de l’analyse de la contribution de la Banque aux résultats, en particulier (i) les questions d’écart et de solidité dans les données statistiques (en particulier l’absence de séries chronologiques complètes couvrant les dix dernières années, l’absence de données au niveau des zones/districts, etc.) ; (ii) les carences et les faiblesses constatées dans les documents de projets (absence de données de référence, exagération des réalisations annoncées, etc.) ; (iii) la difficulté d’isoler l’effet net de l’aide fournie par la Banque d’autres interventions sur les mêmes groupes cibles ; et le très grand nombre de facteurs déterminants externes possibles. Ainsi, les témoignages de contribution donnés sont pour la plupart fondés sur des données qualitatives et/ou des études de cas.

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24 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Généralités

Le contexte et les défis de développement de l’Éthiopie

L’Éthiopie a enregistré l’un des taux de croissance économique les plus rapides dans le monde au cours des dernières années. Entre 2004 et 2014, son produit national brut a progressé à un rythme annuel moyen de 11 %, soit environ deux fois plus que la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Le secteur des services a été le principal moteur du changement structurel, qui a vu le pays délaisser les activités à faible productivité en faveur d’activités dynamiques. La contribution du secteur industriel est demeurée limitée (moins de 12 % du PIB en 2013). L’agriculture a continué de jouer un rôle prépondérant au plan de l’emploi, avec près de 80 % de la main-d’œuvre et contribuant à hauteur de 75 % à la hausse de l’emploi au cours de la période sous revue. Toutefois, la production agricole reste dominée par de petits exploitants, orientée vers des activités de subsistance et caractérisée par une productivité limitée, des infrastructures de transport insuffisantes et un faible accès aux marchés, et par une sensibilité élevée aux variations de la pluviométrie.

La croissance économique remarquable de l’Éthiopie a été réduite en partie par de fortes variations de l’inflation, qui ont atteint des pics allant de 40 à 60 % au cours des dix dernières années. Cette inflation élevée tenait principalement aux chocs des prix des aliments et du carburant sur les marchés internationaux, des gains de devises insuffisants et la croissance de la demande d’importations. La croissance des exportations éthiopiennes, qui demeure dominée par les produits agricoles, s’est ralentie à la suite du recul des cours internationaux de produits clés, et les importations ont continué de croître à un rythme rapide. L’écart les exportations

et les importations de marchandises et de services s’est donc creusé. L’aggravation du déficit du compte courant, conjuguée à l’accélération des emprunts du secteur public pour le financement d’importants programmes d’investissement, a provoqué ces derniers temps une hausse du risque de surendettement extérieur, qui est passé de faible à modéré2.

Mis à part le progrès socioéconomique remarquable réalisé au cours de la dernière décennie, l’Éthiopie demeure l’un des pays les plus pauvres dans le monde. Avec une population avoisinant 96 millions de personnes en 2014 (le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique après le Nigeria) qui augmente rapidement (+ 2,7 % par an en moyenne)3, l’Éthiopie connaît de graves problèmes de développement pour ce qui est de l’élargissement de l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau et à l’assainissement et à d’autres services de base, de l’amélioration de la qualité de ces services et pour s’attaquer aux causes de la pauvreté généralisée de sa population. En dépit des progrès constants réalisés au cours de la dernière décennie4, l’Éthiopie se situait toujours, en 2012, au 173e rang de l’Indice du développement humain (IDH). Avec un revenu par habitant se chiffrant à 550 dollars EU en 2014, l’Éthiopie était le dixième pays le plus pauvre au monde5.

Aperçu du cadre stratégique national de l’Éthiopie

Depuis le début des années 2000, la vision de développement du gouvernement éthiopien a été mise en œuvre à travers trois stratégies à moyen terme, préparées en coopération avec diverses parties prenantes nationales à tous les paliers de

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gouvernement (fédéral, régional, woreda et kebele)6 et en consultation avec les partenaires au développement. La stratégie de développement globale et à long terme de l’Éthiopie a été guidée par la stratégie d’industrialisation fondée sur le développement agricole (ADLI), une vision flexible axée sur le rôle moteur que joue le développement agricole dans la croissance et l’industrialisation du pays. Trois documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté ont été élaborés pour orienter la mise en œuvre de cette stratégie globale. Le premier, Programme de développement durable et de réduction de la pauvreté (SDPRP), faisait été d’engagements fermes à renforcer la démocratie, à réduire la pauvreté et à promouvoir la bonne gouvernance. Le second, Plan de développement accéléré et durable pour l’éradication de la pauvreté 2005-2010 (PASDEP), contenait un certain nombre d’ajustements dans la mise en œuvre de l’ADLI, en fonction des problèmes rencontrés avec une stratégie de développement agricole ciblant les petites exploitations en milieu rural. En particulier, le PASDEP a mis beaucoup d’accent sur l’accélération de la croissance, qui devait être réalisée à travers la promotion du commerce de produits agricoles et le développement du secteur privé. Par ailleurs, le PASDEP a souscrit au redoublement d’efforts pour la réalisation des Objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Finalement, le gouvernement éthiopien a lancé, fin 2010, le Plan pour la croissance et la transformation (GTP), qui visait à propulser l’Éthiopie au rang des pays à revenu intermédiaire à l’horizon 2025. Le GTP pour 2011-2015 vise d’une part à éradiquer la pauvreté à travers une croissance économique accélérée, généralisée et équitable avec des dépenses favorables aux pauvres et, d’autre part, à atteindre les ODM.

Les stratégies et programmes de la Banque africaine de développement en Éthiopie

La coopération de la Banque avec l’Éthiopie a commencé en 1975. Début 2013 (mars), la Banque

avait approuvé en tout 119 prêts et dons, pour engagement global de 2,5 milliards d’UC. L’Éthiopie est ainsi le sixième plus grand bénéficiaire de l’aide de la Banque, et le troisième plus important en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Afrique du Sud.

Le DSP 2002–2004 (prorogé jusqu’en 2005) a surtout mis l’accent sur l’appui à l’agriculture et au développement rural à travers l’amélioration de l’accès aux technologies et aux intrants agricoles améliorés et à l’amélioration des infrastructures rurales. Trois secteurs prioritaires d’intervention ont été identifiés dans le SDPRP, soit (i) l’agriculture et le développement rural ; (ii) les transports routier ; et (iii) l’alimentation en eau et l’assainissement7. Hormis cela, le DSP visait également à promouvoir l’amélioration de l’environnement institutionnel et stratégique à travers le renforcement des capacités, le renforcement du système judiciaire et les opérations programmatiques, ainsi que l’intensification de l’appui au développement du secteur privé.

Le DSP 2006–2009 a souscrit à l’analyse et a appuyé la mise en œuvre du PASDEP en s’alignant sur ses trois axes stratégiques, qui sont (i) le développement des infrastructures avec un accent sur la réhabilitation/remise à niveau des axes routiers majeurs ; la réhabilitation/expansion des installations d’alimentation en eau ; et l’expansion de la capacité de production d’électricité et l’interconnexion du réseau électrique avec les réseaux des pays voisins ; (ii) la transformation agricole8 ; et (iii) la promotion de la bonne gouvernance en renforçant l’obligation de rendre compte et la transparence dans la livraison des services de base au niveau local. L’intégration régionale à travers la réalisation de projets infrastructurels transfrontaliers a également été identifiée comme un secteur d’intervention prioritaire essentiel, et l’appui au développement du secteur privé a été pensé sous deux formes, soit un financement direct au guichet du secteur privé et un

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26 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

dialogue sur les politiques visant à améliorer le climat des affaires. Le cycle du DSP a été officiellement prorogé d’un an, jusqu’en fin 2010, pour permettre un alignement intégral avec le PASDEP (et le cycle du FAD-XI).

Le DSP 2011–2015 en cours comprend deux axes stratégiques, à savoir (i) l’amélioration de l’accès aux infrastructures (surtout les routes et l’énergie) ; et (ii) la promotion de la bonne gouvernance. Le premier axe met un accent particulier sur la promotion de l’intégration régionale à travers la construction de corridors routiers permettant l’accès aux ports de mer, un renforcement de la capacité de production d’électricité et l’interconnexion avec les réseaux électriques des pays voisins. Le second axe vise à améliorer l’accès aux services de base, notamment l’éducation, la santé, l’alimentation en eau et l’assainissement, les routes rurales et les services d’appoint en agriculture, et à renforcer la responsabilité à cet égard. La Banque envisage également d’appuyer l’amélioration du climat des affaires à travers le dialogue sur les politiques, les études analytiques et les services consultatifs, et d’accroître le nombre des opérations du secteur privé.

Au cours de la période 2004 – 2013, la Banque a financé 21 opérations axées exclusivement sur l’Éthiopie, pour un montant total à l’approbation avoisinant 1,03 milliard d’UC. En appoint aux projets nationaux, la Banque a également mis en œuvre neuf opérations multinationales visant à faciliter l’intégration régionale de l’économie éthiopienne, pour un montant supérieur à 407 millions d’UC (prenant uniquement en compte la composante éthiopienne). Finalement, le portefeuille analysé comprend sept autres projets (nationaux) approuvés en 2001-2003 et achevés après 2009, pour un

montant cumulé d’environ 202 millions d’UC, ce qui porte la valeur totale du portefeuille à environ 1,64 milliard d’UC pour 37 projets. Il convient toutefois de remarquer que le portefeuille englobait trois petits dons liés au secours d’urgence, qui n’ont pas été pris en compte dans l’analyse.

Le portefeuille des opérations de prêt de la Banque couvre sept secteurs, avec trois opérations multisectorielles (qui correspondent aux opérations programmatiques), les transports et l’énergie, accaparant entre 27 et 31 % de l’ensemble des ressources chacune et représentant cumulativement 86 % de l’appui total (Figure 1). Ce dernier chiffre est plus élevé (95 %) dans les deux derniers DSP, dans la mesure où presque toutes les opérations dans l’agriculture, l’alimentation en eau et l’assainissement et les secteurs sociaux avaient été approuvées dans le cadre du premier DSP, à l’exception d’une intervention multinationale dans le secteur de l’agriculture (Figure 2).

Études économiques et sectorielles (EES) et d’autres études et initiatives qui appuyant la mise en œuvre des DSP, facilitant le dialogue de haut niveau sur les politiques avec le GdE et fournissant des données analytiques pour les cycles de programmation ultérieurs. Dans l’ensemble, au cours de la période sous revue, la Banque a mené dix études approfondies et des revues sectorielles (notamment trois études publiées en 2014 et en 2015), axées spécifiquement sur l’établissement d’une base d’information/connaissances pour étayer les opérations de prêt de la Banque et enrichir le processus de concertation sur les politiques. Il s’agit d’études à la fois au niveau national et au niveau régional comportant une étude de cas bien élaborée sur l’Éthiopie9.

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Figure 2 : Part des secteurs dans le portefeuille au cours du cycle des DSP

Eau et AssainissementIndustrieTransportSocialEnergieMulti-SecteurAgriculture

2002-2004/5 2006-2009/10 2011-2015

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25

35

45

26,5%

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5,0%

18,7%

38,3%

27,0%

16,5%

34,4%

24,6%

0,3%

18,4%

21,7%

43,1%

0,0% 0,0%

5,2%

19,5%

0,4% 0,3%0,0% 0,0%

Figure 1 : Ventilation par secteur du portefeuille de la Banque (en millions d’UC)

Multi-secteur487,1

Industrie35,8

Eau et Assainissement64,6

Social1

Transport448,1

Energie452,7

Agriculture118,8

Page 36: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

Photo credit/AfDB Flickr

Le nombre d’installations de santé et d’éducation a augmenté après l’achèvement du projet de remise à niveau de la route Butajira-Hossaina-Sodo. L’information recueillie par la Banque à cet égard a été confirmée en grande partie par le recensement des installations de santé et d’enseignement sur le corridor routier Alemgna-Butajira-Sodo contenu dans une étude de la Banque mondiale qui montre une hausse des installations de santé de 15 à 93, et d’écoles de 15 à 73 entre 2004 et 2011.

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29Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

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Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

Pertinence

Alignement avec les politiques nationales et sectorielles et ciblage des besoins des bénéficiaires

Les trois DSP sous revue ont cadré leurs axes sur les stratégies nationales de développement en vigueur, et l’accent mis sur les différents secteurs/thèmes a évolué au fil du temps pour cadrer avec les composantes et les piliers des plans de

développement de l’Éthiopie. La participation de la Banque aux processus nationaux a en grande partie contribué à ce degré élevé de cohérence entre les DSP et les stratégies nationales. Comme il est décrit plus bas, l’appui de la Banque a été également étroitement aligné sur les principaux besoins et priorités du pays au niveau sectoriel et, souvent, la cohérence a été maximisée à travers l’assistance financière de la Banque en faveur des programmes sectoriels nationaux, ce qui a également contribué à faire en sorte que l’appui réponde aux besoins des bénéficiaires. Ces besoins n’ont toutefois pas toujours été analysés de façon exhaustive dans les documents de l’institution.

Toutes les routes construites/réhabilitées/remises à niveau grâce à l’appui de la Banque ont été identifiées dans les différentes phases du Programme de développement du secteur routier mentionné dans tous les DSP. Les routes ont été identifiées par le GdE sur la base d’une évaluation de préfaisabilité menée à l’interne, compte tenu du niveau potentiel du trafic, de la condition des routes et des problèmes d’accès. Les documents des projets de la Banque

La pertinence des interventions de la Banque à l’égard des besoins/défis et priorités de développement en Éthiopie est jugée satisfaisante. Les interventions de la Banque cadraient bien avec les priorités nationales et les priorités institutionnelles, mais le développement d secteur privé n’a pas obtenu l’appui attendu. Les besoins des bénéficiaires ne sont pas toujours rigoureusement documentés.

Critères d’évaluation NoteAlignement avec les priorités nationales et sectorielles essentielles Très satisfaisant

Ciblage des besoins des bénéficiaires Modérément satisfaisant

Alignement avec les objectifs institutionnels et de développement globaux Satisfaisant

Sélectivité Satisfaisant

Pertinence Satisfaisant

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30 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

n’ont toutefois pas exposé ces éléments de manière exhaustive. Les bénéficiaires rencontrés sur les sites de projets ont toutefois clairement confirmé que les interventions de la Banque ont répondu à leurs besoins. Finalement, l’aménagement de corridors routiers régionaux cadre parfaitement avec la stratégie de développement des exportations énoncée dans les stratégies régionales.

L’appui de la Banque au secteur de l’énergie a commencé avec le DSP CSP 2006-2009 et s’est raffermi avec le DSP en cours. L’électrification rurale financée par la Banque faisait partie des programmes de développement sectoriel, qui donnaient la priorité aux petites villes/villages selon un certain nombre de critères, soit (i) une forte proportion de communautés rurales sans accès à l’électricité ; (ii) une population suffisamment grande pour justifier l’élargissement du réseau ; et (iii) l’existence d’activités socioéconomiques10. Comme dans le cas du secteur routier, une analyse des besoins des bénéficiaires n’a pas été présentée dans les documents des projets de la Banque. Les interventions transfrontalières étaient conformes aux cibles fixées pour les exportations dans les stratégies nationales de développement, et l’appui prévu au renforcement de la production d’électricité cadrait avec l’objectif sectoriel consistant à répondre à la demande intérieure et étrangère croissante.

S’agissant de la gouvernance, l’appui a surtout été fourni à travers le programme multidonateurs de protection des services de base (et ses opérations de suivi). Toutefois, les politiques et stratégies nationales pertinentes et les grands projets financés par les bailleurs de fonds aux fins de promotion de la bonne gouvernance et de renforcement de la gestion des finances publiques ne sont guère mentionnées dans les DSP, ce qui ne fournit pas d’explication claire concernant le refus par la Banque de les financer.

Les interventions de la Banque dans le secteur de l’eau et assainissement étaient conformes aux

buts du cadre stratégique de ce secteur élaboré par le GdE. En particulier, l’appui de la Banque visant à aider le pays à réaliser les ODM pertinents selon les priorités établies par la Politique nationale de gestion des ressources en eau et le plan d’accès universel à ces ressources. De plus, la conception des interventions était conforme avec la plupart des principes directeurs, notamment une approche intégrée à l’égard du développement des services dans les zones rurales et la promotion de la participation des communautés et des utilisateurs.

Les interventions de la Banque dans le secteur agricole en réponse à certaines des priorités essentielles de développement telles que la construction de petites infrastructures rurales, la diffusion des pratiques modèles, l’utilisation de technologies améliorées par les exploitants agricoles et l’amélioration de l’accès aux services financiers en milieu rural. La pertinence de l’appui de la Banque par rapport aux besoins des bénéficiaires a été renforcée grâce à un ciblage adéquat à la phase initiale (les documents de projets fournissant une analyse détaillée des besoins des bénéficiaires, souvent appuyée par des analyses préliminaires11) et confirmée au cours de visites sur le terrain. Un appui insuffisant, toutefois, a été fourni en vue d’augmenter la commercialisation de produits agricoles, alors que l’agroalimentaire a été complètement ignoré, même si ces deux aspects étaient des objectifs essentiels à la fois dans la stratégie sectorielle et dans le DSP.

Le degré de l’écart entre les interventions proposées dans les DSP et les opérations effectivement mises en œuvre est plutôt limité. Seulement deux changements majeurs, les deux concernant le financement de projets de production d’hydroélectricité, sont survenus pendant la période sous revue. En premier lieu, les ressources initialement affectées au Projet d’hydroélectricité de Gibe phase III au titre du DSP 2006-2009 n’ont pas été engagées à cause des retards de traitement au niveau de la Banque,

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à la suite des plaintes de certaines ONG sur les garanties environnementales et sociales. Dans le même temps, le gouvernement a décidé de recourir à d’autres sources de financement pour ce projet. Les ressources de la Banque ont été réaffectées ultérieurement à une autre intervention dans le secteur de l’électricité (le Projet d’amélioration du système de transmission de l’électricité) et à un prêt d’appoint en faveur d’une opération multisectorielle (PBS II). Ensuite, le financement du Projet d’hydroélectricité de Gebba prévu dans le DSP en cours a dû être supprimé et a été réaffecté au Projet de l’autoroute Modjo-Hawassa. Les engagements en faveur du secteur privé ont été inférieurs aux prévisions énoncées dans le DSP en cours et dans sa revue à mi-parcours, et le financement d’une ligne de crédit octroyée à une PME a été proposé.

Alignement avec les priorités institutionnelles de la Banque

Les trois DSP étaient également tous conformes aux stratégies pluriannuelles et régionales générales de la Banque, non seulement par mention explicite mais également en termes de réserve de projets12. Tous les DSP ont réservé une place adéquate à l’intégration du pays dans les zones de libre-échange régionales et dans le NEPAD. Les opérations multinationales approuvées depuis 2004 donnent surtout la priorité aux infrastructures aux fins d’intégration (les projets routiers et d’interconnexion de réseaux électriques représentent 90 % des approbations), ce qui assure la cohérence entre les DSP et les priorités stratégiques régionales de la Banque énoncées dans le Document de stratégie pour l’intégration régionale en Afrique de l’Est pour 2011 – 2015. Les deux derniers DSP n’ont toutefois pas examiné en détail l’appui effectivement prévu pour faire face aux questions qui se posent en matière de développement du secteur privé.

Sélectivité

L’évolution de la taille moyenne des projets dans les opérations du secteur public approuvées par la Banque témoigne d’un niveau de sélectivité élevé. Le Figure 3 montre l’accent accru mis par la Banque sur un plus petit nombre de projets d’interventions de plus grande taille. La comparaison des montants moyens des opérations du secteur public par période de DSP (même partielle13) témoigne encore davantage du renforcement de la sélectivité. En particulier, par rapport au premier DSP, la taille moyenne des projets a enregistré une hausse considérable dans le second, passant de 23,3 millions d’UC à 81,9 millions d’UC. Les données liées au DSP en cours semblent confirmer cette tendance, la taille moyenne des projets s’établissant à 96,3 millions d’UC au cours des trois premières années.

La composition du portefeuille de l’Éthiopie analysé touche à un nombre plutôt élevé de secteurs (7). Toutefois, comme il a déjà été mentionné, le portefeuille est très concentré, trois secteurs, soit le multisectoriel (correspondant aux opérations programmatiques), les transports et l’électricité, représentant cumulativement 86 % de l’ensemble de l’aide.

En général, l’accent mis par la Banque sur le développement des infrastructures est jugé entièrement conforme aux préférences du GdE, dans la mesure où les besoins de financement de ce secteur sont mieux compensés par le montant plus élevé et la prévisibilité plus forte des flux d’aide fournie par les banques multilatérales de développement. Toutefois, les représentants du gouvernement ont exprimé des préoccupations que la conformité stricte avec les principes de sélectivité stratégiques ayant pour effet de concentrer le gros de l’aide de la Banque dans quelques secteurs ait pour effet de limité la réactivité de l’institution face à des situations émergentes non prévues dans les

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32 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

axes des DSP, comme dans le cas des interventions spéciales financées rapidement pour faire face aux effets négatifs de la sécheresse de 2011/2012.

Efficacité et durabilité

Transports

Une part importante de l’aide de la Banque a été dirigée vers la construction/réhabilitation de grands axes routiers nationaux et de corridors routiers régionaux. La Banque a approuvé huit projets (pour un montant total de 448 millions d’UC), dont trois ont été menés à terme, et cinq, notamment les deux dernières phases du corridor Mombasa – Addis, sont toujours en cours. Le but ultime de l’appui de la Banque au secteur des transports était de mieux intégrer les centres nationaux et régionaux d’activité économique et sociale, à travers la réduction du temps des voyages et de passage ainsi des coûts du transport et de la logistique. Quelques interventions également prévues concernaient la prorogation de l’appui technique en vue de renforcer les capacités de l’office national des routes, en particulier au plan de gestion des actifs routiers et de la facilitation du commerce et du transport.

Figure 3 : Taille des opérations du secteur public, par année d’approbation

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L’efficacité des interventions de la Banque en Éthiopie a été jugée modérément satisfaisante. Les résultats ont été enregistrés en grande partie au niveau des réalisations et, selon les secteurs, des produits escomptés. Toutefois les questions techniques conjuguées aux conditions extérieures défavorables restreignent les avantages pour les bénéficiaires. La durabilité est jugée modérément satisfaisante.

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Entre 2003 et 2014, le réseau routier éthiopien a triplé, passant d’environ 33 900 km à 99,500 km, ce qui cadre en gros avec les cibles fixées dans le RSDP. Sur les 4 900 km de grands axes routiers réhabilités/remis à niveau, 700 km (14 %) ont bénéficié de l’appui de la Banque14. Une petite contribution a également faite en faveur de la construction de nouvelles liaisons routières avec une seule route de 175 km. Ainsi, le temps de déplacement sur ces routes a fortement baissé et a, par exemple sur les axes Butajira-Hossaina-Sodo et Jimma-Mizan, approximativement été réduit de moitié. Toutefois, la qualité de la conception et de la construction des routes ont été entachées de vices, et dans plusieurs cas la mise en œuvre a accusé des retards importants.

Les faits tirés des projets achevés de la Banque témoignent d’une hausse du trafic, légèrement au-dessus des tendances nationales, et d’une baisse des coûts de voyage et de transport, même si ces coûts demeurent légèrement supérieurs aux chiffres nationaux (en hausse)15. Les avantages socioéconomiques fournis par les interventions dans le secteur routier, soit l’amélioration de l’accès et de la mobilité, sont résumés à l’Encadré 1.

En général, le lent développement d’un système de transport abordable a en partie entravé les améliorations au plan de la mobilité, en particulier pour les pauvres. Le nombre de véhicules empruntant le réseau routier amélioré n’a augmenté

que légèrement18, surtout si l’on tient compte du très faible niveau de départ, et est resté concentré en grande partie sur quelques tronçons du réseau. Depuis 2004/2005, les coûts du transport de marchandises et, dans une moindre mesure, les tarifs passagers se sont inscrits en hausse, en grande partie sou l’effet de l’augmentation des coûts d’utilisation de véhicules automobiles19. Encore aujourd’hui, les plus pauvres de la population n’ont guère les moyens de faire face aux frais de transport20. De plus, la sécurité routière demeure un défi majeur pour le secteur, le pays continue d’accuser un taux d’accidents routiers élevé. Le nombre de personnes tuées sur les routes est passé de 2 190 en 2004–2005 à environ 3 362 en 2012–2013, et a reculé en 2013/2014 pour s’établir à 3 115. Du côté positif, la distance moyenne entre un ménage et l’installation de santé et d’enseignement la plus proche a considérablement diminué21.

S’agissant de la durabilité, les chiffres officiels indiquent qu’en 2014 la proportion des routes en bon état a atteint 74 % et 58 % pour les routes bitumées et les chemins de gravier respectivement22. Toutefois, ces chiffres ont été réfutés par une enquête récente sur l’état des routes23, qui fait état de chiffres beaucoup plus bas, soit 24 % et 22 % respectivement, et qui s’inscrivent sur une tendance à la baisse, à cause principalement des carences en matière de maintenance de routine et périodique24. Entre 2004/2005 et 2013/2014, les recettes annuelles du Fonds routier, l’entité chargée de

Critères d’évaluation Transports Énergie Eau Ass Agric Gouvernance(Services de base)

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Réalisation des résultats attendus MS MS MS MS S S

Avantages pour les groupes cibles S MS S S S MU

Réalisation des buts sectoriels et des produits au plan du développement

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Efficacité Modérément satisfaisantDurabilité MS MU MS MS MS SDurabilité Modérément satisfaisant

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34 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

financer la maintenance des routes dans tout le pays, ont quadruplé, ce qui témoigne de la forte résolution du GdE, même si un déficit estimatif d’environ 1  million de birr persiste au plan des besoins de maintenance du réseau routier entier du pays25. Par ailleurs, compte tenu de l’augmentation des coûts unitaire de maintenance routière et le recours excessif à la taxe sur le carburant (qui représente environ 99 % des recettes du Fonds routier), il est toujours nécessaire d’augmenter les ressources affectées à la maintenance des routes. Les pratiques de gestion des actifs routiers doivent également s’améliorer pour faire face aux très nombreux cas de maintenance en suspens et à la croissance rapide

des besoins à cet égard, comme le confirment les signes de détérioration plus ou moins graves nécessitant des réparations, sur les routes financées par la Banque. Du côté positif, l’approbation récente de frais annuels pour le renouvellement de permis fondés sur la charge à l’essieu devrait concourir à accroître à diversifier les sources de recettes du Fonds routier. L’appui que fournit la Banque face à ces questions est très limité et récent et concentré sur le soutien technique au renforcement des capacités de gestion des actifs routiers de l’ERA, qui sera fourni dans le cadre de la troisième phase du Projet de corridor routier Mombasa - Nairobi – Addis Abeba, qui est en cours.

L’accès aux services sociaux le long des routes bénéficiant de l’appui de la Banque s’est considérablement amélioré. En particulier, le nombre d’installations de santé et d’éducation a augmenté après l’achèvement du projet de remise à niveau de la route Butajira-Hossaina-Sodo. L’information recueillie par la Banque à cet égard a été confirmée en grande partie par le recensement des installations de santé et d’enseignement sur le corridor routier Alemgna-Butajira-Sodo contenu dans une étude de la Banque mondiale (“L’étude sur l’observatoire des transports et de la pauvreté” ou TPO)16, qui montre une hausse des installations de santé de 15 à 93, et d’écoles de 15 à 73 entre 2004 et 2011. De plus, sur la base de l’information recueillie au cours de visites sur le terrain, un nombre non précisé mais important de femmes vivant dans les zones rurales, qui accouchaient à la maison, sont maintenant en mesure de se rendre à l’hôpital de Jimma.

Les exploitants agricoles ont également déclaré avoir obtenu beaucoup d’avantages. Ils peuvent maintenant accéder aux woreda, aux marchés régionaux et centraux tels que Hossaina, Sodo et Addis Abeba, réduisant ainsi le nombre d’intermédiaires le long de la chaîne de commercialisation et obtenant de meilleurs prix pour les produits agricoles et un meilleur accès aux intrants agricoles (comme les semences et les engrais). Par exemple, dans le woreda d’Analmeo, la quantité d’engrais utilisés par les agriculteurs a plus que doublé entre 2009/2010 et 2010/2011, passant de 5 448 à 11 590 quintaux. De même, la quantité de semence utilisées a également augmenté, passant de 153 à 1 224 quintaux. Encore une fois, l’étude TPO a confirmé en grande partie cette hausse de l’utilisation d’intrants modernes dans les zones de projets17. Les agriculteurs rencontrés à Mizan ont également reconnu avoir un meilleur accès à l’information sur les cours des produits agricoles.

Les administrations de woreda ont fait état d’autres évolutions économiques. Par exemple, l’inauguration récente d’un parc industriel à Jimma n’aurait pas pu se produire sans des infrastructures adéquates reliant la région à Addis Abeba et la région australe du pays (d’où proviennent les matières premières). La réhabilitation des routes a également facilité les travaux de prolongement de la piste de l’aéroport de Jimma de 2 à 3,3 km, qui permet maintenant l’atterrissage de moyen-courriers d’environ 200 sièges (comme les Boeing 737 et les Airbus A320). Les travaux de construction du nouveau terminal passagers ont commencé en 2009, deux ans après l’approbation du projet Jimma–Mizan, et se sont achevés début 2015. Selon l’administrateur de la Ville de Mizan, l’accessibilité améliorée de la zone du projet a provoqué une forte hausse du nombre d’investisseurs, qui est passé d’une douzaine par an à 62 l’année passée, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et de l’hébergement, ainsi qu’une augmentation notable de projets de développement et d’ONG en activité.

Encadré 1 : L’évolution socioéconomique sur les axes Butajira-Hossaina-Sodo et Jimma-Mizan

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La Banque a fourni un appui considérable au secteur énergétique, avec sept projets d’un montant total de 452 millions d’UC. Les interventions de la Banque ont consisté à (i) accompagner l’expansion du réseau de distribution d’électricité en milieu rural, en vue de promouvoir la diversification économique ; (ii) élargir l’interconnexion avec les réseaux électriques des pays voisins, en vue de promouvoir l’intégration régionale ; et (iii) améliorer le système national de transmission de l’électricité, en vue de renforcer la fiabilité de l’offre d’électricité et, partant, la compétitivité des affaires. L’assistance technique a également été fournie à l’office national pour la préparation du plan directeur de distribution d’électricité à Addis Abeba et pour renforcer les capacités techniques nécessaires pour gérer efficacement l’interconnexion régionale des réseaux électricité.

S’agissant du réseau de distribution d’électricité en milieu rural, l’ensemble des villages et des petites villes Rurales électrifiés a été multiplié par dix entre 2005 et 2012, avec 6 310 petites villes et villages raccordés au réseau électrique (par rapport à un nombre cible de 8 484 au niveau national). Toujours à propos des petites villes et des villages électrifiés dans le cadre de diverses interventions (deux projets d’électrification rurale et également le projet d’interconnexion Éthiopie-Djibouti), l’appui de la Banque a représenté 5 à 9% de la hausse du taux de pénétration électrique26, qui est passé de 41 à 55 %. Compte tenu de problèmes de connectivité en milieu rural27, toutefois, la contribution de la Banque à la hausse au plan national de l’accès à l’électricité est plus modeste selon les estimations, soit de l’ordre de 3 % de l’ensemble des nouveaux consommateurs, ce qui représente un peu plus de 53 000 nouveaux branchements. Il convient de remarquer que, si on mesure l’accès à l’électricité par la proportion de la population ayant l’électricité à la maison, le rapport sur les perspectives énergétiques dans le monde a

estimé le taux d’électrification sur le territoire national à 23 % en 2012, soit nettement en-deça de la moyenne en Afrique subsaharienne (32 %). Du côté des produits, une mini-enquête menée récemment auprès des ménages a fait état d’avantages positifs, par exemple 74 % des ménages ont déclaré avoir réduit le temps passé à la recherche de bois ; et la proportion de ménages avec au moins une personne occupée dans des activités génératrices de revenu a augmenté grâce à l’électricité, de 59 à 82 %28. Toutefois, l’accès effectif à ces avantages est entravé par des questions d’ordre technique (par exemple une mauvaise configuration du réseau et/ou la qualité médiocre de l’équipement installé) et par l’insuffisance de l’entretien, ce qui a une incidence négative à la fois sur les modèles de consommation et sur la fiabilité des services. Cela transparaît dans les résultats de la mini-enquête, qui montrent que 73 % des bénéficiaires n’étaient pas satisfaits de la qualité de l’alimentation électrique, à cause principalement des délestages fréquents et de l’instabilité de la tension.

En ce qui concerne l’interconnexion électrique, le volume d’électricité importée par Djibouti de l’Éthiopie a augmenté de zéro à 363 GWh en 2012 grâce à l’appui de la Banque29. Depuis lors, les exportations d’électricité à Djibouti ont été importantes, représentant environ 95 % de l’ensemble des exportations en volume au cours des trois dernières années et générant des entrées de devises généralement supérieures à 20 millions de dollars EU. L’impact du projet, toutefois, dépasse la contribution à l’entrée de devises par la Société éthiopienne d’énergie électrique (EEPCo)30 et au solde de la balance commerciale, et constitue en outre une étape importante dans la voie de l’opérationnalisation de l’East African Power Pool31. Cela devrait produire des avantages notables en termes de réduction des frais d’électricité et d’émissions de gaz à effet de serre dans la région, compte tenu de l’énorme potentiel hydroélectrique de l’Éthiopie (estimé à 45 000 MW) qui n’a été que légèrement exploité jusqu’alors.

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36 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

S’agissant de la durabilité, la très forte poussée du secteur de l’électricité enregistrée ces dix dernières années exerce beaucoup de pression sur l’EEPCo. En particulier, la viabilité financière de la compagnie a été entamée en grande partie par (i) les tarifs à la consommation extrêmement bas32 ; et (ii) les pertes techniques et commerciales importantes. En 2012, les pertes totales se chiffraient encore à 17,5 % (11% de pertes techniques et 6,5 % de pertes commerciales), soit un niveau bien supérieur à la cible. Ces problèmes ont été reconnus ces derniers temps, et une restructuration en profondeur de la compagnie nationale a été lancée33. Toutefois, la capacité nationale à soutenir un accès accru à l’électricité, en particulier en milieu rural (également couvert par les projets de la Banque), continue de susciter de graves préoccupations, surtout à la lumière (i) des investissements limités consentis à la réhabilitation du réseau et à l’insuffisance de la capacité de maintenance ; et (ii) de preuves attestant de la mauvaise qualité de l’équipement installé dans certains villages ruraux. Dans ce contexte, l’appui fourni par la Banque pour faire face à ces questions a &t& dirigé surtout vers la réduction des pertes techniques, mais, étant donné que le projet concerné (projet d’amélioration du système de transmission de l’électricité) est en cours, la contribution de la Banque a été jusqu’ici limitée34.

Alimentation en eau et assainissement

Les interventions de la Banque dans ce secteur visaient à accroître l’accès à des installations améliorées d’alimentation en eau et d’assainissement. Une part importante des concours de la Banque a été affectée aux investissements dans les infrastructures (construction de nouveaux réseaux et installations et réhabilitation d’anciens) et le renforcement des capacités des institutions pertinentes dans les zones rurales (dans le cadre du Programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural). Le reste de l’appui de la Banque dans ce secteur a

consisté en un soutien matériel et non matériel pour améliorer l’accès aux services d’alimentation en eau et d’assainissement à Harar et en services consultatifs et techniques visant à promouvoir la gestion des ressources en eau et l’utilisation d’énergies renouvelables. L’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement était censé déclencher de nombreux effets dans d’autres domaines, notamment (i) la libération des populations (surtout les femmes) de la corvée d’eau à partir de sources éloignées) ; (ii) la promotion de la fréquentation scolaire ; et (iii) l’expansion des activités économiques.

Entre 2005 et 2015, l’accès à des sources d’eau améliorées a augmenté de 38 à 57 %, atteignant ainsi la cible fixée dans les ODM, mais non les cibles du plan d’accès universel. L’accès à l’assainissement s’est également accru au cours de la même période, mais à un degré moindre que dans le cas de l’eau, passant de 15 à 28 % (accès aux installations d’assainissement améliorées), et l’accès à tous les autres types d’assainissement (c’est-à-dire à l’exception de la défécation à l’air libre) a augmenté de 40 à 71 %. Les progrès ont été particulièrement remarquables en milieu rural à la fois pour l’alimentation en eau et l’assainissement. Les interventions de la Banque dans ce secteur ont contribué à l’amélioration de l’accès à des installations améliorées d’alimentation en eau dans les zones rurales et urbaines, mais n’ont que légèrement contribué à l’élargissement de l’accès à l’assainissement. Elles ont atteint les résultats attendus en ce qui concerne l’alimentation en eau (quoique plus tard que prévu). En particulier, l’intervention la plus importante de la Banque dans le secteur ciblant le milieu rural a été jugée positive, la proportion des ménages ayant accès à des sources d’eau améliorées ayant augmenté selon les estimations de 22 à 91 % dans un scenario contrefactuel. Le projet a contribué positivement, de façon claire, aux résultats enregistrés par le pays. En revanche, la contribution de la Banque dans le domaine de l’assainissement a été beaucoup

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moins satisfaisante, tous les investissements à cet égard ayant été annulés dans le projet de Harar et n’ayant apparemment pas été exécutés entièrement dans le projet d’assainissement en milieu rural. L’évaluation d’impact menée par IDEV (Encadré 2) montre que, malgré les améliorations au plan de l’accès à l’eau, le programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural a généré des produits comparativement moins étendus35 (c’est-à-dire réduction du temps pour la corvée d’eau et des maladies d’origine hydrique ; emploi pour les femmes ; et fréquentation scolaire).

La Banque a également contribué à améliorer la durabilité limitée des services d’alimentation en eau et d’assainissement. Au niveau des projets, les initiatives ont réussi à augmenter l’appropriation par les bénéficiaires/communautés et les capacités de gestion de ces derniers. Toutefois, la viabilité financière des points d’eau gérés par les communautés et les capacités techniques des comités d’eau, d’assainissement et (WaSHCO) ne sont toujours pas assurées. Au niveau sectoriel, les capacités institutionnelles de l’office national et des organismes régionaux et woreda pertinents (offices régionaux de l’eau, etc.) ont été également renforcées de façon à appuyer des services d’eau

adéquats au-delà du champ des interventions de la Banque. Les efforts faits par la Banque pour améliorer la planification et la conception des activités liées à l’eau, à travers un appui à la mise en place d’un système national complet et intégré de gestion de l’information sur l’eau n’auraient eu qu’un effet partiel. Finalement, la Banque a joué un rôle de premier plan dans la réorientation des politiques en faveur d’une approche programmatique sectorielle à travers le programme national ONE WASH qui vise, entre autres, à mettre en place un cadre de durabilité robuste.

Agriculture et développement rural

L’appui fourni par la Banque dans ce secteur a été en grande partie orienté vers le développement des infrastructures rurales, telles que les systèmes d’irrigation de petite envergure, et la généralisation des pratiques de petits exploitants dans divers domaines dans le cadre du programme d’appui au secteur agricole (ASSP). D’autres interventions majeures ont été (i) la fourniture de l’appui financier et institutionnel aux institutions financières rurales ; et (ii) la fourniture d’un appui matériel et non matériel vers l’établissement de zones durablement libres

En se servant d’une approche de l’écart des différences avec appariement des coefficients de propension, l’évaluation a analysé l’impact du projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural financé par la BAD en Éthiopie sur (i) la consommation d’eau potable par habitant ; (ii) l’incidence de la diarrhée chez les moins de cinq ans ; (iii) la fréquentation scolaire des enfants ; et (v) l’emploi des femmes dans des activités productives. Les résultats montrent que le projet a certes accru l’accès des ménages aux sources d’eau améliorées et l’utilisation de ces installations dans les communautés ciblées, mais on a relevé beaucoup de cas de contamination par l’eau dans beaucoup de points d’eau. De plus, le projet a réduit l’incidence de la diarrhée au sein de la population entière, mais il n’a eu aucun impact sur les enfants de moins de cinq ans. Les résultats montrent également que les ménages dans les zones du projet consacraient moins de temps à la recherche d’eau que ceux résidant dans des communautés non desservies par le projet. Toutefois, ce gain de temps n’était pas utilisé de façon productive, étant donné que l’impact du projet sur l’emploi productif des femmes n’a pas varié, ce qui donne à penser que le gain de temps seul n’est pas de nature à accroître le champ des activités productives des femmes. D’autres facteurs, notamment l’accès au crédit, doivent accompagner de telles interventions.

Encadré 2 : Évaluation d’impact du Projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie

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de tsé-tsé et de trypanosomiase. Les principaux produits attendus étaient (i) une hausse de la productivité agricole et une augmentation connexe de la commercialisation de produits agricoles ; (ii) une dépendance réduite aux cultures pluviales ; et (iii) l’expansion des services financiers ruraux. À moyen terme, il était prévu que cela aurait pour effet de renforcer la sécurité alimentaire et d’augmenter les revenus des ménages ruraux.

Les interventions de la Banque ont généré en grande partie les réalisations attendues et des produits importants. Par exemple, le Projet d’intermédiation financière en milieu rural (RUFIP) a contribué au développement du secteur de la microfinance en termes à la fois de l’expansion du rayonnement des institutions de microfinance36 et de la transition vers des entités réglementées en mesure de se conformer aux exigences d’audit externe et d’accéder aux financements octroyés par des banques commerciales. Le projet ASSP a amélioré les pratiques des petits exploitants et élargi la superficie irriguée de plus de 10 000 hectares (environ un sixième de la hausse globale au plan national). Ce programme est largement considéré comme un projet novateur dans le secteur agricole et a inspiré la conception d’interventions de grande envergure des bailleurs de fonds comme l’AGP. La Banque a également contribué à l’augmentation des terres de pâturage grâce à l’éradication de la mouche tsé-tsé sur une superficie de 25 000 km2. Toutefois, les problèmes de mise en œuvre rencontrés (décrits dans une section suivante) étaient si graves que deux grandes interventions ont été restructurées et que le GdE décide de réserver l’appui de la Banque à ce secteur.

Dans l’ensemble, le secteur agricole continue de peser très lourd dans l’économie du pays, représentant près de 46 % du PIB et générant près de 80 % des entrées de devises. Ce secteur est surtout composé de petites exploitations avec moins de 2 hectares de terre. Les sécheresses récurrentes,

la hausse des prix agricoles de 2007/2008 et la crise économique mondiale de 2009 ont fortement nui au développement de l’agriculture dans le pays. Les chiffres officiels indiquent toutefois que la production agricole a assez fortement augmenté37. Même si la superficie irriguée a reculé à la fois au plan du nombre d’exploitants desservis et des zones couvertes, la plupart des petits exploitants ont continué de s’adonner aux cultures pluviales, avec une vulnérabilité plus grande et des opportunités limitées de s’engager dans une plus vaste gamme de cultures de rente à plus grande valeur. Selon des sources nationales, la proportion de la population rurale vivant sous le seuil de pauvreté38 a reculé, passant de 38,5 % en 2005 à 34,7 % en 2011.

Une évaluation appropriée de la contribution de la Banque à la hausse de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole n’a pas pu avoir lieu à cause de l’absence de données fiables. La Banque a réalisé toutefois des résultats positifs. Une hausse (doublement) de l’intensité des cultures à travers des systèmes d’irrigation et la diversification des cultures à l’aide de pépinières communautaires dans les zones desservies par le projet ASSP a été signalée par des sources secondaires39 et confirmée en grande partie au cours de visites sur le terrain, comme le montre l’Encadré 3 ci-dessous.

Par ailleurs, une étude a estimé que le revenu annuel brut des bénéficiaires du projet ASSP était supérieur de 35 % à celui des non-bénéficiaires41. Dans le même ordre d’idées, le crédit à la production de 73,23 millions de dollars EU octroyé dans le cadre du RUFIP aux ménages ruraux propriétaires de petites entreprises agricoles en exploitation et hors exploitation d’entreprises ainsi que des entreprises non agricoles, a certainement contribué à accroître les revenus et la constitution de la base d’actifs des bénéficiaires. Toutefois, deux facteurs ont à coup sûr limité les produits générés par les interventions de la Banque dans ce secteur. En premier lieu, le champ plutôt réduit des

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interventions de la Banque par rapport aux chiffres nationaux42 ne permet pas de tirer de conclusion ferme sur la contribution de l’institution à l’essor de la productivité agricole. Ensuite, la conception des projets laissait à désirer, et le lien manquant dans le cadre de l’ASSP, à savoir l’accès aux marchés, en particulier, a probablement eu pour effet d’émousser l’impact global de l’intervention de la Banque.

L’amélioration de la durabilité des infrastructures rurales et du renforcement des capacités au niveau local a été jugée positive, encore une fois à la faveur du degré élevé d’engagement de la part du GdE et des interventions complémentaires des bailleurs de fonds. Le projet ASSP a considérablement accompagné le renforcement du cadre institutionnel et a fortement contribué à doter le ministère de l’Agriculture de la capacité suffisante pour gérer des opérations complexes à l’échelle du pays et à initier la mise en place

d’associations d’utilisateurs de l’eau (WUA). Au niveau des communautés et des exploitations agricoles, l’approche participative et axée sur la demande suivie par le projet ASSP a donné lieu au renforcement de l’appropriation du projet par les bénéficiaires. L’absence de points de vente des produits, qui sont nécessaires pour le soutien des revenus des agriculteurs, représente maintenant la principale menace pour la viabilité à long terme des WUA qui gèrent de petits réseaux d’irrigation, mais également pour d’autres améliorations pour les communautés et les agriculteurs. S’agissant des institutions de microfinance, les défis restants, par exemple la disponibilité de peu d’instruments financiers novateurs, la faiblesse des systèmes d’information de gestion et la demande de crédits non satisfaite, sont actuellement adéquatement pris en charge par l’intervention de suivi (RUFIP II) lancée en 2013, avec l’appui financier du FIDA, du GdE, de la Banque éthiopienne de développement et du fonds renouvelable du RUFIP I43.

Selon les parties prenantes (personnel des woreda) et les bénéficiaires rencontrés à Sibuu Siree, le projet d’irrigation à petite échelle (couvrant une zone de 60 hectares) a permis deux récoltes de maïs par an (contre une seule récolte pour le maîs pluvial), et des légumes sont plantés entre les deux saisons de récolte pour restaurer la fertilité du sol. À son tour, cela a assuré la sécurité alimentaire pendant toute l’année et contribué à la hausse des revenus des ménages ruraux, ce qui est en grande partie facilité par la proximité des marchés pertinents. Toutefois, au niveau des woreda, la proportion des superficies irriguées ne représente qu’une légère partie de l’ensemble des terres cultivées, et l’absence d’activités de traitement des cultures (il n’existe qu’une seule unité de transformation sur place) limite le volume et la taille des avantages pour les populations cibles.

À Hora (Sasiga), une pépinière communautaire a été construite en 2007/2008 dans le cadre du projet ASSP. Ce type de “mini-centre de recherche” a produit une vaste gamme de semences et de matériel de culture pour l’horticulture (mangues, avocats, bananes, ananas), du fourrage, de produits pour la conservation des sols, l’élevage de bétail et l’apiculture, ce qui favorise une diversification importante des cultures (les légumes et les fruits n’étaient pas, selon les informations, cultivés dans les programmes conventionnels). Le succès de cette pépinière a dépassé le cercle des populations initialement ciblées, dans la mesure où les ménages vivant dans le voisinage du projet ont bénéficié quelque peu d’intrants agricoles excédentaires. À l’instar de Sibu Siree, la construction de réseaux d’irrigation de petite échelle a eu pour effet de doubler la productivité (les superficies irriguées auraient produit six quintaux par hectare de plus que les superficies cultivées traditionnellement). La hausse déclarée des revenus des ménages ruraux et de la sécurité alimentaire tient également à l’engraissement des bœufs grâce à une meilleure utilisation et à l’augmentation des débris végétaux et de sous-produits agricoles40, et l’insuffisance des moyens de transports et le manque d’accès aux marchés ont été relevés comme étant les principaux facteurs inhibiteurs.

Encadré 3 : Produits générés par le projet ASSP dans les woreda de Sibuu Siree et de Sasiga (region d’Oromia)

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40 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Gouvernance et multisectoriel

Après l’interruption des opérations d’appui budgétaire général en Éthiopie à la suite des résultats contestés de l’élection de 2005, les partenaires au développement ont décidé d’affecter l’appui futur au financement des services de base dans cinq secteurs, soit l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau et l’assainissement et les routes rurales, dans le cadre de programmes de protection (plus tard de promotion) des services de base (PBS). Cet appui devait être financé à travers la contribution des bailleurs de fonds à la subvention forfaitaire du gouvernement fédéral (FBG) en faveur des régions et des woreda44. Un cadre solide de mesure des résultats pour les réalisations et les produits au plan du développement a été élaboré pour s’assurer que les ressources octroyées donnaient lieu aux résultats escomptés selon les ODM. La contribution à la subvention forfaitaire du gouvernement fédéral mise à part, les opérations du PBS comportaient également des composantes liées à la gouvernance, lesquelles visaient à (i) renforcer la transparence et la responsabilité financières au niveau local ; et (ii) appuyer les mécanismes de responsabilité sociale à travers lesquels les organisations de la société civile pourraient se faire entendre par les administrations locales grâce à une approche participative en matière de planification, de budgétisation et de suivi des dépenses publiques. La participation de la Banque au domaine de la gouvernance s’est limitée en grande partie au financement de la composante du PBS axée sur la transparence et la responsabilité financières au niveau régional et au niveau des woreda. La Banque n’a pas participé à une opération faisant intervenir un fonds fiduciaire qui, en appoint au PBS, s’attaquait aux questions systémiques dans le domaine de la gestion du secteur public et de la gouvernance45.

Les trois PBS successifs ont représenté une part annuelle importante (entre 11 % et 42 %) des subventions forfaitaires croissantes fournies par le

gouvernement fédéral aux régions entre 2005/2006 et 2012/2013, et ont ainsi contribué à la hausse des dépenses courantes des woreda. La Banque a fourni une contribution financière importante et croissante aux opérations du PBS (soit 10 % de l’ensemble des décaissements des ressources des partenaires au développement pour le PBS 1 et presque 20 % pour le PBS III)46, comme le montre le Figure 4.

Les dépenses favorables aux pauvres ont contribué à l’amélioration de l’accès, de la disponibilité et, dans une mesure moindre, de la qualité de l’éducation, des services de santé et d’alimentation en eau et d’assainissement. Les dépenses courantes des woreda, surtout orientées vers la réduction de la pauvreté, ont constamment augmenté au cours de la période sous revue (d’environ 710 millions de dollars EU en 2005/2006 à environ 1,6 milliard de dollars EU en 2012/2013), donnant lieu à une forte augmentation de l’offre de services de base. De même, les données concernant la qualité des services de base assemblées à des intervalles plus longs dans des enquêtes spéciales47 fournissent des indications prometteuses, mais plaident également pour un redoublement d’efforts. Par exemple, sur la période 2006/2007-2014/2015, la notation de l’Éthiopie au titre de l’éducation primaire de l’indice du Forum économique mondial est passée de 2,6 à 3,5 (sur 7), mais le pays est toujours classé 95e sur 144. Néanmoins, la contribution effective de ce programme à l’amélioration de l’accès aux services de base et à la réalisation par l’Éthiopie des ODM a été jugée positive par une évaluation d’impact récente48.

L’Éthiopie a enregistré de légères avancées dans les domaines de la gouvernance et de la gestion des finances publiques (GFP). À l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique, la notation de l’Éthiopie est passée de 45,2 en 2005 à 48,5 en 2013, mais elle reste inférieure à la moyenne africaine (51,5), et classe le pays au 32e rang sur 52 pays. En particulier, la participation des citoyens aux affaires locales et

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41Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

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la divulgation de l’information concernant le budget et la dépense au niveau local se sont améliorées. L’évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA) pour 201049 a montré que les relations financières entre le gouvernement fédéral et es administrations régionales sont transparentes et que le grand public a adéquatement accès à l’information financière essentielle. De plus, les indications préliminaires de l’évaluation PEFA pour 2014 donnent à penser que le système de GFP est solide au niveau fédéral et au niveau régional.

La durabilité de l’offre des services de base est fonction de la capacité du GdE de continuer à financer les dépenses ordinaires dans les cinq secteurs favorables aux pauvres dans un cadre de croissance et de stabilité macroéconomiques. Même si le pays a enregistré l’un des taux de croissance économique les plus élevés au monde, les revenus du GdE n’ont pas

augmenté et devraient continuer d’avoisiner 15-16 % du PIB. Les recettes fiscales demeurent en-deça de la cible du GdE pour 2015 et de celles d’autres pays d’Afrique de l’Est. L’accélération des emprunts du secteur public a poussé la dette publique et la dette garantie par l’État à 50 % du PIB en juin 2015 selon les estimations50. Ces éléments montrent que le maintien de l’appui des partenaires au développement est nécessaire à court terme, mais les perspectives au plan de la durabilité restent positives compte tenu du niveau élevé d’engagement dont le GdE a fait preuve dans le passé.

Environnement des affaires et développement du secteur privé

L’appui de la Banque au développement du secteur privé a été limité et inférieur aux attentes initiales,

Figure 4 : Décaissements cumulés au cours des trois phases du PBS (en millions de dollars EU)

PBS I PBS II PBS III (to FY 2014/2015)

IDA DFID AfDB EC Bilateral Donors0

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Source : Éthiopie : Revue pluriannuelle du programme de PBS, Ecorys 2012, Banque mondiale

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42 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

même si les quelques opérations du secteur privé financées ont été efficaces en grande partie et entièrement viables. La Banque n’a approuvé que deux opérations du secteur privé, pour un montant de 95 millions de dollars EU, au cours de la période sous revue51. Cet appui limité s’explique en grande partie par (i) l’évolution récente dans le secteur privé éthiopien, avec seulement une poignée d’acteurs intervenant à l’échelle minimale exigée et en mesure de répondre aux conditions complexes liées à l’octroi de concours directs de la Banque ; et (ii) le cadre réglementaire compliqué52, qui a en grande partie empêché la Banque d’octroyer des financements indirect (comme en témoigne l’échec de la tentative de montage d’une ligne de crédit).

Les deux opérations se sont bien déroulées, ont produit des impacts positifs et sont entièrement durables. La construction de la plus grande cimenterie dans le pays (le projet de cimenterie MIDROC de Derba) a permis de répondre à l’énorme demande non exploitée de ciment par le secteur de la construction en plein essor et a presque divisé par deux le prix du ciment à la sortie de l’usine. La deuxième opération a accompagné, quoique très légèrement, l’expansion de la flotte d’Ethiopian Airlines53.

La Banque a également financé plusieurs EES (comme il est décrit ci-dessous) qui fournissent des analyses convaincantes à l’intention du GdE. Toutefois, en dehors de ces études, la Banque a fourni très peu d’appui au plan de l’amélioration

du climat des affaires, un domaine où les difficultés persistent. Les indicateurs de la gouvernance dans le monde (WGI) ont montré par exemple que l’aptitude du GdE à formuler et à mettre en œuvre des politiques et règlements qui favorisent et encouragent le développement du secteur privé s’est dégradée et était beaucoup plus faible que la moyenne en Afrique subsaharienne. S’agissant de l’indicateur de la qualité de la réglementation, le rang centile de l’Éthiopie54 a reculé, passant de 21 en 2009 à 12 en 2013, soit un creux énorme par rapport à la moyenne en Afrique subsaharienne qui est restée stable à 30. À l’indice Doing Business, la performance de l’Éthiopie est également plutôt décevante : le pays a reculé du 101e rang (sur 155 pays) en 2006 au 127e (sur 185) en 2013 et se classe loin derrière d’autres pays dans trois secteurs (création d’entreprise, protection des investisseurs et commerce transfrontalier)55.

Questions transversales

Les efforts faits par la Banque pour intégrer les questions transversales dans ses projets ont été jugés modérément satisfaisants, avec des écarts importants entre les diverses questions. La Banque a certes appuyé l’intégration régionale, mais ses interventions n’ont pas mis d’accent sur l’inclusivité. inclusiveness satisfactorily.

Critères d’évaluation NotationIntégration régionale Satisfaisant

Inclusivité des interventions de la Banque – égalité hommes-femmes Modérément satisfaisant

Inclusivité des interventions de la Banque – disparités régionales Modérément satisfaisant

Intégrations des questions environnementales dans les interventions Modérément satisfaisant

Questions transversales Modérément satisfaisant

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43Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

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La Banque a commencé graduellement à jouer un rôle de premier plan dans le domaine de l’intégration régionale dans ses relations avec le GdE et au sein des partenaires au développement. L’appui à l’intégration régionale en Éthiopie favorise la stabilité dans la Corne de l’Afrique et génère des avantages économiques importants, non exploités actuellement compte tenu de l’intégration limitée du pays dans le système commercial multilatéral. La Banque a financé un portefeuille d’opérations multinationales de plus en plus important et diversifié comprenant neuf projets (tous approuvés entre 2011 et 2012) dans des secteurs différents, tels que l’aménagement d’un corridor routier avec le Kenya, la hausse des exportations d’électricité vers Djibouti et le Kenya, la lutte contre les insectes nuisibles et les maladies transfrontaliers et contre les sécheresses dans la Corne de l’Afrique. Opération nationale certes, l’appui à Ethiopian Airlines, qui représente environ deux tiers des exportations de services du pays, doit néanmoins être mentionné. Comme la plupart de ces projets ne sont pas encore achevés, il est prématuré d’évaluer les résultats et la contribution à la performance de l’Éthiopie sur le front des exportations. Cependant, les résultats enregistrés au plan de l’interconnexion des réseaux électriques de l’Éthiopie et de Djibouti sont prometteurs pour l’expansion des exportations d’électricité en Afrique de l’Est, cette interconnexion étant une première pour deux pays de la région.

En revanche, la majorité des interventions de la Banque n’ont pas intégré les questions d’inclusivité de façon satisfaisante. L’analyse des questions de genre, plutôt bonne et même en voie d’amélioration (plus au niveau des projets qu’au niveau des DSP), n’a guère été mise en pratique. L’absence d’indicateurs sexospécifiques a empêché dans une grande mesure l’évaluation des produits liés au genre, comme l’accès amélioré aux services sociaux ou la charge réduite de la corvée d’eau/combustible. S’agissant des disparités régionales, les interventions de la Banque n’ont pas visé

spécifiquement à aider les régions défavorisées, à cause également d’une absence comparativement plus grave de capacité de mise en œuvre dans ces domaines. Certains projets auraient pu avoir des effets positifs sur les disparités régionales, en particulier les disparités qui touchent les secteurs les plus vulnérables de la population, mais cet aspect n’avait pas été expressément pris en compte dans la conception, mais a été plutôt naturellement mis en corrélation avec d’autres critères de sélection. Les programmes de PBS, qui ont appliqué un principe d’équité pour assurer une distribution juste des subventions intergouvernementales dans toutes les régions et les woredas, sont la seule exception.

La transition vers la croissance verte émergeant ces derniers temps comme un secteur prioritaire d’intervention, plus d’attention a été accordée à cette question et à d’autres questions connexes comme les changements climatiques dans le DSP en cours par rapport aux DSP précédents. Toutefois, le nombre d’opérations appuyant la transition vers la croissance verte est resté limité, et ne comporte que (i) deux petits dons en faveur des énergies renouvelables ; (ii) deux projets multinationaux dans le secteur de l’électricité axés explicitement sur la réduction des émissions à travers la substitution de l’hydroélectricité produite en Éthiopie par l’électricité produite par des centrales à combustibles fossiles dans les pays voisins ; et (iii) un projet récent dans le secteur agricole visant à renforcer la résilience des communautés aux changements climatiques. Les évaluations d’impact environnemental et social (EIES) ont été généralement menées dans des situations pertinentes (c’est-à-dire pour tous les projets de catégorie I et II), et des mesures visant à réduire les déchets et la pollution liés au projet ont été élaborées comme il se doit. Pour environ un tiers des projets, une évaluation environnementale a été incorporée à la conception du projet, très souvent comme partie intégrante des études de faisabilité. Les plans de gestion environnementale et sociale (PGES) ont ét préparés dans sept cas et ont été,

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44 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

dans quatre autres cas, introduits dans la matrice du cadre logique en tant que réalisations mesurées par des indicateurs. Dans le cas de cinq projets (dans les secteurs de l’électricité, des transports et le secteur privé), les PGES ont été combinés aux plans d’action pour la réinstallation. Les PGES contiennent des mesures d’atténuation, de maîtrise et de réduction des impacts sur l’environnement.

Savoir et conseils sur les politiques

Participation de la Banque au dialogue sur les politiques

Depuis 2001, la concertation entre les bailleurs de fonds et entre les partenaires au développement et le GdE a été facilitée par le Groupe d’aide au développement (GAD), un organisme formel dont le secrétariat est coordonné par le PNUD. Fin 2014, le GAD regroupait 27 agences de développement, soit 19 agences bilatérales et 8 agences multilatérales.

Le Groupe a joué un rôle central dans la reprise de la collaboration avec le GdE après 2005 et a fortement contribué au débat sur les questions macroéconomiques et la prise en compte effective des ODM dans les politiques nationales de développement depuis lors. En 2011, le GAD a été restructuré de façon à renforcer la participation du GdE et la réactivité face aux besoins émergents et aux stratégies de développement du pays. Le Secrétariat du GAD et les représentants du GdE ont fait remarquer que la structure actuelle du dialogue sur les politiques assurait une vision claire et un degré d’engagement élevé de la part de toutes les parties prenantes.

Depuis quelques années, la Banque copréside les chefs d’agence du GAD et participe aux réunions du Forum annuel mixte de haut niveau gouvernement – partenaires au développement (HLF)56. Par ailleurs, la Banque a régulièrement pris part à divers groupes de travail techniques du GAD et aux groupes de travail sectoriels, notamment sur les transports, l’énergie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la protection sociale, la gestion des finances publiques et le développement du secteur privé. Au sein de ces groupes, la contribution de la Banque aux discussions sur les questions techniques et stratégiques a été en grande partie efficace, en particulier après l’entrée en vigueur de la nouvelle structure organisationnelle décentralisée. Les parties prenantes rencontrées reconnaissent la pertinence et la valeur de la contribution de la Banque aux comités techniques spécifiques et, par exemple dans le cas du groupe de travail sur les transports, la Banque a publié une étude qui a alimenté le dialogue avec le GdE. De plus, la Banque

La production du savoir et la contribution de la Banque au dialogue sur les politiques ont été jugées modérément satisfaisantes. Le volume des études analytiques s’est amélioré au fil du temps à un point tel que ces travaux constituent une bonne base pour le dialogue et la promotion de réformes. La banque contribue également fortement au dialogue sur les politiques à travers une participation active au Groupe d’aide au développement.

Critères d’évaluation NotationParticipation de la Banque au dialogue sur les politiques et effets perçus Satisfaisant

Études analytiques à l’appui aux interventions de la Banque Modérément satisfaisant

Savoir et dialogue sur les politiques Modérément satisfaisant

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45Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

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est l’un des sept partenaires au développement membres du Forum de discussion sur les questions macroéconomiques (MDF), créé récemment pour (i) diffuser l’information sur les politiques et stratégies macroéconomiques ; (ii) examiner les réalisations et les défis par rapport à la mise en œuvre des politiques macroéconomiques ; et (iii) favoriser une compréhension mutuelle des objectifs des politiques macroéconomiques. La Banque a également participé activement au système de dialogue et de supervision établi dans le cadre des opérations du PBS, en prenant part aux missions techniques sur le terrain et souvent en animant faisant office de conférencier pendant les réunions mixtes de revue du budget et de l’aide (JBAR)57. Les autres exemples de participation active sont les négociations avec le GdE sur les indicateurs de suivi des résultats après la conférence de Busan, l’adoption d’un plan d’action complet et la promotion du dialogue entre le GAD/partenaires au développement et le GdE après la crise électorale.

Les partenaires au développement rencontrés ont fait remarquer que, même si la contribution de la Banque au financement du GAD était inférieure aux attentes jusqu’ici, la participation de l’institution aux réunions était supérieure à la moyenne, et elle s’est fait régulièrement représenter dans les groupes de dialogue les plus importants. Les observations positives reçues sur la participation active de la Banque au dialogue sur les politiques ont également été confirmées par les représentants du GdE.

Études analytiques à l’appui du dialogue sur les politiques et des interventions de la Banque

Au cours du cycle des deux premiers DSP, seulement une demi-douzaine d’EES ont été menées par la Banque (moins d’une EES par an) portant sur divers secteurs et thèmes. Deux études prévues au cours du cycle du DSP 2002–2005, sur les systèmes de

répartition des terres et le secteur financier, ont été abandonnées ; le profil de genre pays a été préparé comme prévu et une autre étude sur l’appui aux femmes entrepreneurs en Éthiopie (ainsi qu’au Kenya et en Tanzanie) a été menée conjointement avec l’OIT. S’agissant du DSP 2006–2009, deux activités hors prêts prévues dans le but de renforcer la base des connaissances de la Banque dans le secteur agricole ont été annulées à la lumière des changements institutionnels survenus dans ce secteur et l’élaboration d’un cadre d’investissement sectoriel. A la place de ces deux EES, toutefois, la Banque a mené d’autres études analytiques sur une vaste gamme de questions, notamment une note d’orientation sur le développement du secteur privé, deux revues des finances publiques régionales, une étude sur le profil socioéconomique et les programmes de réinsertion des femmes migrantes revenues dans leur pays et une étude de diagnostic sur le secteur financier (qui n’a toutefois jamais été diffusé).

Les EES ont toutefois été considérées comme un outil utile dans le contexte du dialogue sur les politiques dans le cadre du DSP en cours. Au plan théorique, les EES n’ont subi aucun changement dans le cadre du DSP 2011-2015. Hormis quelques questions spécifiques58, les EES entreprises au cours du cycle du DSP en cours ont été deux études phares sur les partenariats public-privé (PPP), l’énergie, les transports et l’industrie manufacturière, et une cinquième étude est en cours (sur l’innovation dans la fourniture de services de base). Sur la foi de la propre évaluation de la Banque et des observations des partenaires au développement et des représentants du GdE rencontrés, les EES ont été particulièrement utiles pour la promotion du dialogue sur les politiques et la coordination de projets. L’étude sur les partenariats public-privé en est un exemple. Grâce à cette analyse exhaustive et solide, la Banque a été en mesure de prendre la tête et de gagner l’appui des autres partenaires

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46 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

au développement et de persuader le GdE à mettre en œuvre un cadre holistique et étendu pour les partenariats public-privé. Bien exploitées, les EES ont contribué efficacement au dialogue sur les politiques et à orienter le dialogue dans le sens voulu. En général, toutefois, les points de vue des parties prenantes en ce qui concerne l’efficacité des EES sont plutôt contrastés. En sus de l’étude sur les PPP déjà mentionnée, les deux études sur les transports et l’industrie manufacturière ont été jugés positives. Toutefois, les EES menées par la Banque sont perçues comme étant trop fragmentées et discontinues.

Synthèse au niveau national : La Banque a-t-elle fait une différence ?

La stratégie éthiopienne de développement économique et social a été en grande partie couronnée de succès. La croissance économique favorable aux pauvres a donné lieu à une hausse considérable du revenu national brut (RNB) par habitant, en dépit d’une forte croissance démographique (+ 2,7 % par an en moyenne), qui est passé de 140 dollars EU en 2004 à 550 dollars EU en 2014. La proportion de la population vivant sous le seuil de la pauvreté a reculé de 38,7 % en 2004/2005 à 27,8 % en 2011/12. De plus, l’Éthiopie a maintenu l’un des niveaux d’inégalité au plan des revenus les plus bas parmi les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Toutefois, la pauvreté est toujours un défi majeur dans le pays, et le niveau d’inégalité entre les pauvres s’est légèrement aggravé. Cependant, au cours des dix dernières années, les dimensions non monétaires du bien-être se sont améliorées en grande partie et le pays a réussi à rester sur la voie de la réalisation de la plupart des ODM (6 sur 8 en 2012)59.

Une étude récente de la Banque mondiale60 a montré que le secteur agricole a contribué plus que tous les autres secteurs à la réduction de la pauvreté. Entre

2005 et 2011, la croissance du secteur agricole a occasionné une baisse de la pauvreté de 4,0 % par an en moyenne. Une corrélation positive et un renforcement mutuel entre cette croissance et le développement d’autres secteurs, en particulier les transports, et, plus généralement, l’accès aux marchés, ont été mentionnés. De plus, des dépenses élevées favorables aux pauvres (correspondant à 12 % du PIB en 2012/2013) visant à améliorer l’accès aux services de base et à fournir des filets de sécurité efficaces aux populations rurales ont également contribué à la réduction de la pauvreté.

L’accès amélioré aux services de base a été en grande partie appuyé par la Banque à travers le financement des opérations de PBS et, dans une moindre mesure, à travers des interventions qui ont efficacement favorisé l’accès à l’eau en milieu urbain et rural. Les opérations routières ont également facilité l’accès aux services de santé et d’éducation, même si les pauvres continuent de souffrir d’un accès limité aux routes et aux services de transport qui sont onéreux. S’agissant de l’agriculture, en dépit d’un essoufflement de la participation de la Banque, un appui efficace a été octroyé pour l’amélioration de l’accès aux services financiers en milieu rural et l’augmentation des superficies irriguées et de la productivité. Par ailleurs, les données rassemblées ont donné à penser que les projets routiers ont également permis aux agriculteurs à obtenir des prix plus élevés pour leurs produits et à obtenir un meilleur accès à des intrants agricoles améliorés. De plus, le programme de PBS a appuyé le renforcement de la présence de conseillers agricoles dans le pays, un facteur essential de la croissance dans le secteur. L’amélioration du réseau des grands axes routiers a également contribué à la croissance économique du pays à travers l’amélioration de l’accès aux zones de production (voir les données dans le rapport). En ce qui concerne les opérations du secteur privé, la contribution du nombre limité de celles-ci à la croissance économique n’était pas quantifiable, mais clairement non négligeable. En particulier, le projet

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47Constatations de l’évaluation – La contribution de la Banque aux résultats de développement en Éthiopie

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de cimenterie a eu pour effet d’augmenter l’offre de ciment et de réduire le prix de cet intrant capital dans l’industrie de la construction. Entre 2005 et 2010, l’industrie de la construction a représenté 5,3 % du PIB en moyenne, avec une croissance annuelle moyenne de l’emploi avoisinant 16 %.

La Banque a également contribué à l’intégration régionale à travers ses interventions, accompagnant la réalisation d’infrastructures transfrontalières dans les secteurs des tr ansports et de l’énergie. Certaines de ces interventions sont toujours en cours, mais l’effet de l’infrastructure d’interconnexion de réseaux électriques construite est déjà visible au plan des recettes provenant des exportations d’électricité et jette les bases de l’expansion du commerce

régional de l’électricité en Afrique de l’Est, appuyant ainsi à la fois la croissance du revenu intérieur et la croissance verte, compte tenu de l’immense potentiel hydroélectrique de l’Éthiopie.

Finalement, la Banque a joué au fil du temps un rôle plus prépondérant au plan du dialogue sur les politiques et de la coordination des interventions des bailleurs de fonds à travers un plus grand accent sur des études analytiques pertinentes. Cela a contribué à dégager une marge de manœuvre pour le dialogue avec le GdE et à promouvoir les réformes nécessaires pour le développement du secteur privé en particulier, par exemple à l’aide de l’étude phare sur les partenariats public-privé.

Page 56: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

Photo/UNICEF Ethiopie

L’accès aux services sociaux le long des routes bénéficiant de l’appui de la Banque s’est considérablement amélioré. En particulier, le nombre d’installations de santé et d’éducation a augmenté après l’achèvement du projet de remise à niveau de la route Butajira-Hossaina-Sodo.

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49Constatations de l’évaluation – La gestion par la Banque de ses interventions en Éthiopie

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Constatations de l’évaluation – La gestion par la Banque de ses interventions en Éthiopie

Efficience

Rapidité et efficience opérationnelle

La date de clôture de départ de toutes les interventions de la Banque n’a guère été respectée, et le retard moyen par rapport à la date d’achèvement était important. Seules quelques interventions de la Banque, coïncidant surtout avec les opérations d’appui aux réformes, ont respecté les dates de clôture initiales. Sur la base de la comparaison des dates d’achèvement fixées au départ et des dates d’achèvement effectives des 18 projets fermés ou

achevés entre 2004-2013, le retard moyen est estimé à 21,8 mois, et il atteint 26,5 mois si on ne tient pas compte des opérations programmatiques multisectorielles « ponctuelles ». L’âge moyen du portefeuille éthiopien, opérations du secteur public et du secteur privé comprises, a été estimé à 4,4 ans61.

Les longs décalages qui existent entre la date de l’approbation et la date du premier décaissement (15 mois en moyenne) ont entaché la plupart des interventions de la Banque, mais la situation s’est améliorée au cours des dernières années. Les difficultés à satisfaire les conditions des dons/prêts de la Banque, ainsi que les questions liées à la conception des projets, notamment une sous-estimation fréquente du temps de démarrage (par exemple le temps pris pour le recrutement du personnel du projet au niveau national, régional et des woreda, connaissances insuffisantes par les contreparties nationales des règles et procédures de la Banque en matière de passation de marchés), ont été les principales causes de retard. Depuis 2010, une amélioration soutenue apparaît clairement (les retards moyens baissent à un an), très probablement à cause de l’application du filtre de l’état de préparation.

Critères d’évaluation NotationRapidité de l’aide de la Banque Insatisfaisant

Efficience opérationnelle Modérément insatisfaisant

Performance financière et économique Modérément satisfaisant

Efficience globale Modérément insatisfaisant

L’efficience de la Banque a été jugée modérément insatisfaisante. Les retards de mise en œuvre ont été importants pour le portefeuille sous revue à cause de questions de capacité et la complexité des procédures de la Banque. Toutefois, ces retards n’ont pas occasionné de variations importantes des budgets initiaux et la situation globale s’est améliorée au cours des dernières années.

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50 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

L'aide de la Banque a été entachée d’une efficience opérationnelle médiocre62. La très grande majorité des projets ont accusé des délais graves tenant à l’insuffisance des capacités dans le pays, à la mauvaise performance des entrepreneurs et à la complexité des procédures d’acquisition et de décaissement. Les carences institutionnelles des partenaires de mise en œuvre, tous secteurs confondus, ont souvent été mentionnées comme une grande cause de retards. En particulier, les longs délais de traitement des activités de passation de marches ont eu un impact négatif sur tous les projets routiers, et l’insuffisance des capacités de passation de marché a constamment entravé la performance de l’ERA, et pas seulement cette institution. Cette capacité limitée de l’ERA, et également d’EEPCo, a souvent occasionné au mauvais choix d’entrepreneurs et à des difficultés au plan du suivi et de la supervision de la performance de ces derniers. La nécessité d’appliquer des critères rigoureux pour la présélection des entrepreneurs a été exprimée à la suite de l’expérience fournie par le Projet de mise à niveau de la route Butajira-Hossaina-Sodo (approuvé en 2001), mais des améliorations concrètes n’ont pas suivi, dans la mesure où tous les autres projets routiers ont été caractérisés par des carences au plan de la conception technique et/ou au plan de la gestion des entrepreneurs. La capacité limitée des partenaires à la mise en œuvre a également été mise à l’épreuve par la complexité des règles et procédures d’acquisition et de décaissement de la Banque. Toutes les interventions de la Banque dans le domaine de l’agriculture et du développement rural ont par exemple connu des problèmes de mise en œuvre, à cause des règles de passation de la Banque qui ne conviennent pas à des projets décentralisés, d’où des passations de marchés et des décaissements fréquents et de faible montant, ainsi que la capacité nationale fragmentée et limitée. Pratiquement toutes les agences d’exécution et les CEP rencontrées au cours des visites sur le terrain ont insisté sur la rigidité excessive des règles de la Banque. En général, elles ont surtout critiqué

la durée excessive du processus dans toutes ses phases, et en particulier à l’étape de l’appel d’offres. De plus, beaucoup d’agences d’exécution ont déploré la rigidité excessive des procédures, par exemple l’obligation de recourir à des appels d’offres internationaux même dans le cas d’acquisitions de très faible montant.

Performance financière et économique

Le taux de décaissement moyen du portefeuille fermé a atteint 92 % même si, dans beaucoup de cas, cela a nécessité du temps et la prorogation de dates d’achèvement (comme il a déjà été mentionné). Un nombre limité d’interventions décentralisées dans l’agriculture et l’alimentation en eau et l’assainissement, auxquelles participent plusieurs paliers et agences, nécessitant une coordination serrée et la participation au niveau local dans les zones éloignées, a enregistré des taux de décaissement comparativement plus insatisfaisants. Dans ces cas, les arrangements institutionnels complexes et les capacités limitées des partenaires à la mise en œuvre ont été en grande partie aggravés par la rigueur des procédures de la Banque, qui n’étaient guère compatibles avec les acquisitions de petit montant et fréquentes. Dans certains cas, ces problèmes étaient suffisamment graves pour mettre le projet entier en péril et nécessitaient une restructuration. Les graves problèmes de décaissement qui se posent actuellement au Programme de résilience à la sécheresse et de développement des moyens de subsistance durables en cours laissent croire que la Banque n’a pas encore trouvé de solution satisfaisante à cette situation.

Dix opérations achevées ont subi une annulation partielle du financement de la BAD (et une étude a été entièrement annulée) pour un montant cumulé de 28,1 millions d’UC (soit environ 5 % du montant approuvé). Deux raisons opposées

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expliquent cette contre-performance. D’une part, d’importantes économies au plan des coûts (entre 8 et 30 millions d’UC) ont été réalisées au cours de la mise en œuvre de quelques projets, en général dans le secteur de l’électricité, à la faveur en grande partie des estimations initiales de coût excessivement prudentes. Dans ce cas, il n’y a pas eu de conséquences négatives sur l’exécution des produits au-delà des retards causés par la réaffectation des ressources vers de nouvelles composantes ou interventions. D’autre part, les autres annulations, surtout dans le secteur agricole, s’expliquent principalement par l’insuffisance de la capacité d’absorption du côté des partenaires à la mise en œuvre, et ont souvent concerné le financement d’activités de formation, donc avec un impact global limité sur les activités du projet. Du côté positif, une part importante (20 %) de ces ressources a été réaffectée à la stratégie de réponse à la crise alimentaire en Afrique (AFCR)63.

Entre 2008 et 2013, le rythme auquel la Banque a octroyé des ressources à ses clients a fortement varié. Sur la foi des rapports de l’institution, le ratio de décaissement du portefeuille d’opérations en cours est passé de 15,5 % en 2008 à 25 % en 2010, à la suite d’un assainissement en profondeur. Toutefois, cette amélioration a été de courte durée. De fait, à la suite de l’approbation de certains nouveaux projets importants, ce ratio est tombé à 12 % en 2012. En 2013, le ratio de décaissement s’est réinscrit en hausse à 22 %, un niveau conforme à la cible de performance d’EARC fixée à 22 %, mais deux points en-deça du taux de décaissement pour toutes les opérations de la Banque (24 %).

Les taux de rentabilité économique interne (TREI) des projets de la Banque sont excessivement positifs, et leur révision à la hausse à la phase d’achèvement ne semble pas toujours justifiée (même si une analyse détaillée n’a pas été

menée à cet égard). Le rapport qualité/prix des interventions de la Banque, c’est-à-dire le rapport entre les ressources dépensées et les résultats réalisés, est généralement mesuré par le TREI, indicateur estimé en amont dans le cadre de l’étude de faisabilité pour tous les projets d’investissement et normalement réévalué en aval pour mesurer la performance économique effective de chaque intervention. Malheureusement, des données pertinentes n’étaient disponibles que pour quelques projets (6), et seulement quelques analyses économiques ont pu être récupérées (alors qu’en principe elles devraient être annexées au RAP). Ainsi, on ne peut exprimer que des considérations générales. Les TREI estimés à la phase de l’instruction des projets étaient tous supérieurs aux coûts d’option, s’inscrivant généralement dans la fourchette 14 % - 25 %, et toujours révisés à la hausse à la phase du RAP dans la fourchette 18 % - 32 %. Ces chiffres sont quelque peu élevés, en particulier s’agissant des projets infrastructurels. Les révisons à la hausse opérées en aval semblent encore moins convaincantes à la lumière des retards courants de mise en œuvre déjà mentionnés qui, en principe, ont pour effet de réduire le TREI. De fait, les retards de mise en œuvre entraînent généralement (i) une hausse des coûts de construction, tels que le coût de la main-d’œuvre/matériaux et la baisse de valeur des machines ; (ii) une hausse d’autres coûts d’option ; (iii) des retards au plan de la réalisation des avantages ; et (iv) une hausse des pertes économiques et sociales pour l’environnement proche et les transports. Par ailleurs, sur les faits des données les plus récentes, certaines des hypothèses clés utilisées pour estimer les avantages des projets semblent optimistes. Par exemple, dans le cas du premier projet d’électrification rurale, le nombre de clients dans les six dernières années a augmenté beaucoup plus lentement que prévu (comme l’a montré une évaluation récente d’IDEV).

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52 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Qualité de la stratégie et du portefeuille

La conception globale du DSP 2011-2015 a été jugée positive. Comme il est mentionné à la Section 2, ce DSP était bien aligné avec les plans et les priorités de développement de l’Éthiopie et avec les priorités institutionnelles de la Banque. Le positionnement et la sélectivité stratégique de la Banque ont également été jugés positifs. Toutefois, les défis rencontrés dans les différents secteurs au cours des périodes précédentes et, plus important encore, la durabilité des interventions passées, n’ont pas été examinés de façon suffisamment détaillée. Le peu d’attention accordé à la question de la durabilité est une carence encore plus grave compte tenu de l’accent élevé que le DSP met sur le développement des infrastructures et des faiblesses opérationnelles et financières des agences nationales de mise en œuvre déjà décrites. Les solutions que la Banque peut proposer pour s’attaquer efficacement aux questions liées au développement du secteur privé et intégrer la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte dans les activités prévues ont également été insuffisamment étudiées.

La coordination à l’interne a été mal prise en compte au plan des synergies dans les projets. La revue des renvois explicites aux interventions complémentaires de la Banque dans les documents de projet a trouvé que seulement une demi-douzaine d’interventions étaient censées compléter/renforcer les résultats atteints par d’autres projets. De plus, dans quelques cas, ces « effets secondaires » n’étaient mentionnés que vaguement. Parmi les interventions visant à créer des synergies avec d’autres projets, trois étaient des opérations programmatiques. Compte tenu de l’appui généralisé aux secteurs favorables aux pauvres, ces opérations étaient considérées comme étant complémentaires aux interventions de la Banque dans les domaines de l’alimentation en eau et de l’agriculture (ainsi que de l’éducation). En dépit de la possibilité de tirer parti des opérations précédentes, le nombre d’interventions de suivi financées par la Banque est assez faible et limité à quatre opérations de PBS et aux deux interventions d’électrification rurale qui ont suivi. Dans le cas de deux interventions dans le secteur agricole, toutefois, c’est le GdE qui avait rejeté la proposition faite par la Banque de financer une deuxième phase de l’ASSP et de contribuer au RUFIP II, très probablement à cause de considérations stratégiques et des graves problèmes de mise en œuvre rencontrés dans le passé.

Les opérations du secteur privé de la Banque n’ont utilisé que quelques instruments de financement, notamment les prêts projets et les opérations programmatiques. D’autres instruments, comme le prêt programme, n’ont pas été appliqués adéquatement, et l’efficacité de l’assistance technique fournie par la Banque semble plutôt modeste (même

Critères d’évaluation NotationQualité en amont des DSP Modérément satisfaisant

Coordination de l’aide à l’interne Modérément insatisfaisant

Innovation Modérément insatisfaisant

Qualité de la stratégie et du portefeuille Modérément insatisfaisant

La qualité de la stratégie et du portefeuille est jugée modérément insatisfaisante. Même si la qualité du dernier DSP a été jugée globalement positive, des aspects spécifiques, notamment la durabilité et l’analyse, nécessitent des améliorations. La Banque n’a pas utilisé la panoplie d’instruments dont elle dispose pour renforcer davantage son appui au fil du temps.

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si les données disponibles à cet égard sont limitées). S’agissant des opérations du secteur privé, les prises de participation et les garanties de prêt n’ont pas été utilisées. La seule innovation a été relevée dans les opérations de PBS. En effet, comme il a déjà été largement décrit, une nouvelle solution a été mise au point avec d’autres partenaires au développement pour éviter que l’annulation des opérations d’appui budgétaire général survenue en Éthiopie en 2005 n’influe pas négativement sur la prestation des services de base à la population. À l’exception de cette innovation, la Banque n’a participé à aucun fonds fiduciaire multidonateurs. En outre, elle n’a pas financé non plus de programme d’appui institutionnel autonome. Pourtant, cet instrument aurait pu servir pour la fourniture d’assistance technique dans des secteurs essentiels de la GFP, par exemple l’audit interne ou la passation de marchés, dont la réforme représentait un des objectifs des opérations programmatiques financées par la Banque. Quelques phénomènes récents devraient toutefois être mentionnés, par exemple les discussions concernant l’introduction possible de garanties partielles de crédit, un projet d’appui institutionnel approuvé récemment pour la promotion des PPP, et une approche sectorielle en cours actuellement dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

Partenariat et effet de levier

Au cours de la période sous revue (2004-2013), le montant de l’aide octroyée au pays est passé d’environ 1,8 milliard de dollars EU à 3,8 milliards de dollars EU, faisant de l’Éthiopie la plus grande bénéficiaire de l’aide publique au développement en termes nets en Afrique subsaharienne (et la cinquième au monde) en 2013. Dans ce contexte, la coordination des interventions des bailleurs de fonds est d’une importance capitale. Le GAD a été considéré comme un mécanisme de coordination efficace et a joué un rôle important à cet égard. Comme il a déjà été mentionné, le bon fonctionnement du GAD peut également être attribué à la contribution active de la Banque, par exemple à travers la participation de l’institution aux réunions du Groupe de travail sur l’efficacité de l’aide64.

À propos des principes de la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide , la Banque a affiché des résultats contrastés entre 2005 et 2010. La proportion globale des ressources décaissées comme prévu a augmenté au fil des années et la prévisibilité des décaissements de la Banque s’est également améliorée, ces derniers passant de 40 % en 2007 à 58 % en 2010 (chiffre supérieur à la moyenne de 49 % chez les bailleurs de fonds). Toutes les cellules parallèles d’exécution de projet ont été éliminées depuis 2007. La Banque n’a fait appel aux systèmes de GFP du pays que sporadiquement, et cela n’a guère connu d’amélioration sensible au fil du temps, de 33 % en 2005 à 37 % en 2010 (ce qui correspond essentiellement aux décaissements dans le cadre des opérations de PBS). Une proportion tout aussi réduite des ressources de la Banque (41 %) a été affectée à l’aide des systèmes nationaux de passation de marchés. Au cours de la même période, la proportion globale de l’aide en faveur du secteur public éthiopien acheminée par les systèmes nationaux de GFP a également augmenté, passant de 45 % en 2005 à 69 % en 2010 – la Banque mondiale, le DFID et l’UE acheminant plus de 90 % de leur contribution par les systèmes nationaux. Les principaux obstacles qui entravent un recours

La performance de la Banque au titre des partenariats et de l’effet de levier est jugée modérément satisfaisante. La Banque a contribué activement à la coordination mais cela ne s’est pas traduit dans la participation à des mécanismes d’appui mixtes (sauf dans le cas des opérations de PBS). Les opérations du secteur privé témoignent d’un degré limité d’optimisation des ressources de la Banque.

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54 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

accru aux systèmes nationaux sont d’une part l’insuffisance des capacités pour la passation de marchés à divers paliers de gouvernement et, d’autre part, l’accent mis par la Banque sur les interventions dans le secteur des infrastructures, les ressources étant habituellement plus faciles à acheminer dans le cadre des projets. Finalement, la proportion de l’ensemble de l’APD décaissée selon une approche-programme a légèrement reculé entre 2007 et 2010, passant de 66 % à 61 % en Éthiopie. Compte tenu de la très faible participation de la Banque aux fonds fiduciaires multidonateurs, à l’exception du programme de PBS, la proportion de l’aide fournie par la Banque selon des approches-programmes a été encore plus faible (seulement 29 % en 2010).

Compte non tenu du programme de PBS, une des plus importantes initiatives multidonateurs en Afrique subsaharienne avec une forte contribution financière de la Banque, seules quelques opérations ont été cofinancées avec d’autres partenaires au développement. Il s’agit (i) des deux opérations du secteur privé ; (ii) de la contribution de la Banque au RUFIP, un projet conçu par le FIDA ; et (iii) de deux grands projets infrastructurels. Sur la foi d’informations reçues, la Banque semble avoir eu un rôle différent à la phase initiale de ces projets. Dans le cas des opérations du secteur privé, la Banque aurait joué un rôle de catalyseur. Dans le cas du DMC, la BAD a contribué à faire participer la SFI et la BEI à l’opération pour répondre à la demande initialement plus élevée faite par Midroc (200 millions de dollars EU). De même, l’offre conjointe

présentée à la suite de l’appel d’offres d’Ethiopian Airlines a été préparée par la Banque. L’intérêt démontré par la Banque aurait encouragé l’AFC et PTA Bank à participer. En revanche, dans le cas des projets infrastructurels, c’est le GdE qui a joué les premiers rôles. Même si au départ, le GdE préférait la Banque, elle a néanmoins choisi de faire participer d’autres bailleurs de fonds pour accélérer les projets et/ou surmonter les contraintes financières de la Banque66.

Gestion axée sur les résultats au plan du développement

L’examen des matrices du cadre logique qui se trouve dans les documents d’approbation accompagnant les interventions de la Banque sous revue a donné des résultats contrastés. Les

La gestion axée sur les résultats au plan du développement est jugée modérément satisfaisante. Des éléments tels que les cadres logiques et les processus de suivi sont en place et leur qualité globale est bonne, mais des améliorations sont encore nécessaires. Les mêmes questions qui se répètent au fil des années semblent montrer toutefois que l’apprentissage n’est pas encore totalement ancré.

Critères d’évaluation NotationParticipation à des mécanismes de coordination de la gestion avec les partenaires au développement et le GdE

Satisfaisant

Alignement des approches, des arrangements et des procédures avec ceux des autres partenaires au développement

Modérément insatisfaisant

Optimisation des interventions Modérément satisfaisant

Partenariat et effet de levier Modérément satisfaisant

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indicateurs liés aux réalisations et aux objectifs ont été en général bien décrits et mesurés, mais ceux qui se rapportent aux produits (parfois renvoyant également à des cibles sectorielles nationales) se sont révélés plus problématiques, en particulier dans le cas des opérations dans le secteur agricole. À la fin, toutefois, la plupart du temps, les produits se sont avérés quelque peu quantifiables et mesurables. En revanche, les indicateurs de produits liés à l’assistance technique et au renforcement de capacités ont été totalement ignorés. Un autre secteur nécessitant des améliorations est la collecte et la disponibilité de données de référence à la phase de la conception des projets.

En ce qui concerne la supervision, l’exigence liée à la fréquence a été habituellement respectée, avec au moins une mission de supervision menée par an. La qualité des activités de supervision a été jugée positivement, même si le dosage de compétences dans les missions de supervision pourrait être encore amélioré, en particulier par la participation d’environnementalistes et d’experts des questions de genre et de développement social. S’agissant de la gestion, la flexibilité avec laquelle la Banque s’est adaptée aux questions émergentes a largement fait l’objet d’éloges. En particulier, le bureau extérieur de la Banque en Éthiopie (ETFO) a été jugé extrêmement réactif et jouant un rôle central dans la mise en relation des partenaires nationaux avec le siège de la Banque. La forte hausse de l’effectif du Bureau, qui est passé de quatre employés au moment de son ouverture en 2001 à 24 en 2015, a contribué

à coup sûr à son efficacité. Les compétences et les qualifications du personnel s’améliorent également, ETFO maintenant toujours un nouveau stable d’employés responsables des projets et de l’administration qui sont totalement intégrés aux experts sectoriels et thématiques qui répondent aux besoins des interventions de la Banque. Sur une note moins positive, seulement cinq revues à mi-parcours ont été menées, en général pour les cas les plus problématiques, et les rapports d’achèvement de projet sont le plus souvent soumis en retard (mais leur qualité semble plus satisfaisante).

Sur la foi de la revue des leçons apprises mentionnées dans les REP, l’utilisation de données provenant d’évaluations fondées sur l’expérience et les interventions passées de la Banque est dans l’ensemble cohérente et généralisée. En dépit du fait que les problèmes rencontrés dans les projets passés ont été habituellement identifiés, les mêmes questions ont continué de se poser, soit parce qu’elles sont liées à des problèmes systémiques et complexes très difficiles à résoudre (par exemple les faiblesses de l’agence d’exécution au plan des acquisitions et de la supervision), et/soit parce que les leçons ne sont pas effectivement apprises. Au niveau national, le GdE met en place, avec succès, son système de gestion axée sur les résultats au plan du développement avec l’appui de la Banque (et d’autres partenaires au développement). Ainsi, la notation de l’indicateur « Gestion axée sur les résultats » de la Déclaration de Paris est passée de C en 2005 et 2007 à B en 2010.

Critères d’évaluation Notation Pertinence et utilisation de mécanismes de SE Modérément satisfaisant

Respect des délais et qualité des activités de gestion et de supervision Modérément satisfaisant

Intégration réussie d’une culture de gestion axée sur les résultats au plan du développement

Modérément satisfaisant

Gestion axée sur les résultats au plan du développement Modérément satisfaisant

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Photo/UNICEF Ethiopie

Une plus grande attention a été accordée à la question de la croissance verte et le changement climatique. Cependant, le nombre d'opérations de soutien a la transition vers une croissance verte est restée limitée en Ethiopie.

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57Recommandations

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Recommandations

L’évaluation propose les recommandations suivantes pour le prochain DSP, qui sont fondées sur les défis majeurs identifiés dans les constatations. Les retards de mise en œuvre liés à la rigidité des procédures de la Banque représentent l’un des défis auquel la Banque fait face en Éthiopie. Comme il s’agit d’une question plus large qui n’est pas propre à l’Éthiopie, elle ne fait pas l’objet de recommandation.

Recommandation #1 – renforcer l’analyse de l’inclusivité dans la stratégie et dans les opérations. La sélectivité stratégique de la Banque a augmenté au fil du temps, et les investissements dans des secteurs d’importance stratégique pour l’inclusivité comme l’agriculture et l’alimentation en eau ont reculé. Qui plus est, les questions de genre et les disparités géographiques n’ont pas été traitées de façon satisfaisante dans la conception des opérations. L’analyse contenue dans les DSP et les rapports d’évaluation de projets devrait être renforcée de façon à montrer clairement la façon dont les investissements faits dans les secteurs prioritaires d’intervention de la Banque appuient l’inclusivité et à fournir suffisamment d’information sur la possibilité d’intégration et de synergie des projets de la Banque avec ceux d’autres partenaires au développement, aux fins de maximisation de l’impact.

Recommandation #2 – Renforcer advantage l’appui au développement du secteur privé, notamment à travers une plus forte collaboration avec d’autres partenaires au développement. À la lumière de l’accent accru que le GdE met sur l’essor du secteur privé, des solutions appropriées adaptées au contexte national doivent être trouvées. Compte tenu de la vaste gamme de projets actuellement financés par d’autres partenaires au développement aux fins de promotion du dialogue public-privé et de développement du secteur privé, la Banque devrait renforcer la coordination de ces interventions afin d’en intensifier les effets, en s’appuyant sur sa propre notoriété acquise dans le domaine des PPP.

Recommandation #3 – Adopter des approches innovantes pour renforcer l’alignement avec

d’autres partenaires au développement et de répondre aux problèmes spécifiques du pays. Les instruments que la Banque a utilisés en Éthiopie n’ont pas changé au fil des années alors que des efforts ont été faits au niveau institutionnel pour proposer des solutions novatrices. En recourant à une vaste gamme d’approches moins conventionnelles, telles que les approches programmatiques et les programmes d’appui institutionnel, il peut être possible de renforcer l’alignement et la coordination des interventions des divers bailleurs de fonds ainsi que les capacités des contreparties nationales. S’agissant du secteur privé, l’utilisation d’instruments moins courants, comme les garanties de crédit, pourrait également concourir à surmonter les obstacles d’ordre réglementaire.

Recommandation #4 – Améliorer l’analyse de la durabilité dans la stratégie. Étant donné la généralisation dans tous les secteurs de préoccupations moyennes à graves au sujet de la durabilité des interventions, une analyse appropriée des risques au plan de la durabilité est recommandée pour améliorer le potentiel de l’appui de la Banque à réaliser un développement économique et social durable à long terme, en particulier compte tenu de l’accent que l’institution met sur le développement des infrastructures.

Recommandation #5 – Appuyer le renforcement des capacités du GdE et de ses agences d’exécution pour une fourniture efficace de l’aide. Les procédures internes mises à part, un des obstacles majeurs qui entravent la réalisation des produits par la Banque est le niveau des capacités des agences nationales d’exécution. L’intégration de l’assistance technique et du renforcement des capacités devrait viser à répondre (i) à la vaste gamme de besoins de renforcement des capacités aux divers paliers de gouvernement ; et (ii) au niveau élevé de roulement du personnel. La participation aux fonds fiduciaires multidonateurs et la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel pourraient constituer des solutions adéquates en collaboration avec d’autres partenaires au développement.

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Photo credit/Ministry of Foreign Affairs Ethiopia

Cette évaluation préconise de renforcer l’appui au développement du secteur privé, notamment à travers une plus forte collaboration avec d’autres partenaires au développement.

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Annexes

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60 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Annexe A : Méthodologie de l’évaluation

Revue documentaire

La revue documentaire a porté en premier et surtout sur les documents de projet (études de référence comprises), ensuite les documents sur les procédures et la gouvernance, les données statistiques officielles, les barèmes de notation d’agences internationales, les rapports produits par les agences d’exécution, des évaluations et études menées par d’autres bailleurs de fonds, ainsi de suite. Cette revue a permis d’exploiter comme il se doit toute l’information provenant de sources secondaires (réduisant ainsi les lacunes ou les dédoublements) et de faire un travail de triangulation en comparant l’information provenant de diverses sources, c’est-à-dire en recoupant les observations données par les répondants avec des données factuelles solides et vice versa.

En général, les sources documentaires consultées peuvent être regroupées en quatre grandes catégories, en fonction de leur utilité pour l’évaluation (Tableau A.1), à savoir :

❙ Les sources qui décrivent le contexte pour situer les interventions dans leur contexte, telles que les politiques pays, les stratégies générales de la Banque, les plans d’autres bailleurs de fonds, etc. Elles ont constitué les sources de référence pour l’évaluation de la pertinence, de la cohérence, de la conception des interventions et du respect des principes de coordination de l’aide.

❙ Les sources qui définissent la logique de l’intervention à tous les niveaux, des activités aux buts ultimes. Il peut s’agir de documents de projet de la Banque (par exemple les REP), de stratégies sectorielles et nationales (DSP) ainsi que des plans de développement externes comportant des cibles et des indicateurs (GTP). Cette catégorie comprend également les documents sur les processus qui régissent l’interaction avec les partenaires et le dialogue sur les politiques. Il s’agit là de documents de référence pour la mesure de l’efficacité, de l’efficience et des questions transversales.

❙ Les sources de vérification des résultats obtenus, c’est-à-dire les rapports de supervision et de suivi (niveau projet à niveau pays), les évaluations, les revues et toute autre preuve de mise en œuvre et de résultats obtenus (ou d’absence de résultats). Il s’agit là de la principale source secondaire d’information pour la mesure de tous les normes de QE liées aux résultats sur le front du développement, ainsi que l’évaluation de l’efficience et de la gestion axée sur les résultats.

❙ Les indicateurs structurels et les indices internationaux, comme les indicateurs du niveau de pauvreté, les notes liées à la réalisation des ODM, le classement Doing Business, etc. qui fournissent une mesure synthétique des tendances générales auxquelles l’intervention de la Banque aurait contribué. L’évaluation les utilise pour estimer le degré auquel certaines tendances ont été influences par l’intervention de la Banque et ce qui aurait pu arriver si l’intervention n’avait pas eu lieu. Cela a contribué de plus à évaluer l’efficacité et la durabilité des interventions.

En tout, la bibliographie examinée ne comprend pas moins de 160 titres (documents de projet exclus). La liste complète des documents consultés est fournie à l’Annexe E.3

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61Annexes

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Entretiens et consultation avec des parties prenantes

La consultation directe d’informateurs et de parties prenantes clés a été la principale source d’information pour la présente ESPP. Des entretiens en profondeur ont permis de mieux comprendre les principales questions qui se posaient et d’étudier les différences entre les attentes, les perceptions et les expériences des parties prenantes. Globalement, environ 95 entretiens en profondeur qualitatifs et semi-structurés ont eu lieu avec plusieurs parties prenantes différentes allant du personnel directement affecté à l’exécution d’activités du projet (cellules de coordination ou d’exécution - CCP/CEP) aux destinataires ultimes des avantages possibles provenant de l’intervention, tels que les communautaires vivant dans le voisinage du

Tableau A1 : Composition de la revue documentaire

Type de document Description et nombre de documents disponiblesA. Documents de projet ❙ Rapports d’évaluation de projet (REP) (29)

❙ Rapports de supervision (sommaires de supervision, états d’avancement de la mise en œuvre, revues à mi-parcours, aide-mémoires, rapports de retour de mission) (17)

❙ Rapports d’achèvement de projet (RAP) (18)

❙ Notes d’évaluation des RAP (10)

❙ Évaluations d’IDEV (5)

❙ Accords de prêt et de don (22)

❙ Documents de référence et annexes techniques (études de faisabilité, etc.)

❙ Évaluations et revues de portefeuilles de projets (RPPP, MTR, PAPP)

B. Cadre stratégique et opérationnel de la Banque ❙ Documents de stratégie : DSP, stratégies institutionnelles, sectorielles et régionales (DSIR) de la Banque

❙ SOP, directives de fonctionnement, cadre d’évaluation de la Banque (RFM)

C. Stratégies nationales de développement et cadre de coopération

❙ Stratégies nationales de développement (SDPRP, PASDEP, GTP)

❙ Stratégies et programmes sectoriels (RSDP, UEAP, etc.)

❙ Documents liés au cadre de coopération du GAD (JRIS Aide memoire) et documents sur la gouvernance

❙ Stratégies pays d’autres bailleurs de fonds

D. Documents et études de SE ❙ Évaluations passées (sectorielles, générales), évaluation de l’aide pays, évaluation des opérations programmatiques, etc.

❙ Études économiques et sectorielles (EES)

❙ Évaluations d’autres partenaires au développement (aide pays, projets sectoriels, projets cofinancés), évaluations du PBS, évaluations de la pauvreté de la Banque mondiale, etc.

❙ Évaluations du GdE, rapports annuels sur l’état d’avancement du GTP, revues économiques, revues sectorielles, etc.

E. Bases de données, statistiques et notation ❙ Base de données de l’Office central de la statistique (HICES, WMS, etc.)

❙ Statistiques sectorielles (production et rendement des cultures, trafic quotidien moyen, etc.) et statistiques au plan régional

❙ Revues sur la réalisation des ODM

❙ Évaluations de l’environnement des affaires (Doing Business, Indice de la compétitivité dans le monde)

❙ Indicateurs du développement dans le monde

❙ Indicateurs de la gouvernance dans le monde

❙ Rapports PEFA

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62 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

projet. Le Tableau A.2 ci-dessous décrit sommairement les parties prenantes consultées, par type. L’Annexe E.1 présente les contreparties consultées.

Par ailleurs, sept discussions de groupe réunissant en tout 50 participants ont apporté une touche interactive au processus, en particulier lorsqu’elles avaient lieu sur le terrain avec des représentants des groupes cibles ultimes. Les participants à ces discussions, été identifiés par le personnel des CEP, comprenaient les autorités locales, les organisations communautaires actives dans la gestion d’infrastructures locales tels que les réseaux d’irrigation et les pépinières, ainsi que les représentants sectoriels (agriculteurs, commerçants, opérateurs de services aux touristes, etc.). Les caractéristiques de base des discussions de groupe tenues sont récapitulées au Tableau A.3 ci-dessous.

Tableau A2: Liste des parties prenantes consultées

Type Entités DescriptionContrepartie institutionnelle

❙ Agences d’exécution

❙ Équipe/Cellule de gestion/coordination de projet

❙ Équipe nationale et LGA compétents

❙ Clients des opérations du secteur privé

Globalement, 54 entretiens ont eu lieu avec des contreparties institutionnelles des projets de la Banque. Ce groupe comprend surtout les grandes agences d’exécution telles que les ministères et les sociétés nationales de services publics. Des réunions ont été organisées avec les responsables des directions concernées et avec le personnel affecté aux projets (CGP, CCP, etc.) chargé de la gestion quotidienne des activités prévues et de la préparation de l’information à cet égard. D’autres contreparties consultées ont été (i) des contreparties locales au niveau décentralisé, tels que les bureaux de développement agricole dans les régions et les bureaux de développement financier et économique au niveau des woreda ; et (ii) les deux entreprises qui ont obtenu un financement au guichet du secteur privé de la Banque.

Personnel de la Banque ❙ Personnel d’ETFO Le personnel consulté de la Banque a fourni l’information voulue non seulement sur les projets, mais également sur une plus grande gamme de stratégies sectorielles et générales et sur des aspects administratifs et de gestion. 11 entretiens face à face ont eu lieu avec le personnel du Bureau de la Banque en Éthiopie.

Bénéficiaires ultimes et parties prenantes

❙ Représentants d’administrations locales

❙ Groupes d’agriculteurs

❙ Organisations communautaires

❙ Entrepreneurs

❙ Représentants d’associations professionnelles

❙ Instituts de recherche

Ces parties prenantes ont exprimé leurs points de vue sur les avantages perçus et la pertinence des interventions de la Banque pour des groupes cibles comme les opérateurs économiques et les agriculteurs. En tout, 7 discussions de groupe ont eu lieu avec des représentants des communautés locales, des groupes d’agriculteurs, d’entreprises et d’organisations communautaires. Les commentaires directs (quoique qualitatifs) livrés par les bénéficiaires ultimes de l’aide au niveau territorial, c’est-à-dire dans les communautés où les interventions ont eu lieu, ont été déterminants pour l’évaluation des impacts des projets. Ces discussions ont été suivies de 11 entretiens avec des entreprises de construction (contractants dans les projets de la Banque), des services de transport, des représentants d’associations et d’instituts de recherche du secteur privé.

Autres partenaires au développement

❙ Donateurs multilatéraux et bilatéraux et IFI participant au GAD

19 entretiens ont eu lieu avec d’autres partenaires au développement, principalement des donateurs multilatéraux, notamment les partenaires au cofinancement d’opérations de la Banque, les principaux membres du GAD actifs dans les mêmes secteurs d’intervention de la Banque, et le secrétariat du PBS logé à la Banque mondiale. Il s’agit du Groupe de la Banque mondiale, de l’UE, du DFID, du FIDA et du PNUD (GAD).

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Échantillonnage des projets

L’évaluation englobait l’échantillonnage des projets dans le portefeuille, étant donné qu’il n’était pas possible (et par ailleurs cela ne cadrait pas avec le but de la mission) de mener une revue initiale de toutes les 37 opérations dans le portefeuille. L’échantillonnage proposé comporte trois phases, avec comme activité centrale l’évaluation en profondeur de dix projets d’octroi de prêts. L’échantillon comprend (i) cinq études de cas, pour lesquelles un travail approfondi de collecte de données était prévu, avec notamment des missions sur le terrain, des consultations avec diverses parties prenantes, des revues de pièces pertinentes (en sus des documents de prêts de la Banque), ont été menées ; et (ii) cinq projets d’octroi de prêts, qui ont fait l’objet d’évaluations en grappe et d’évaluations d’impact par IDEV67. À un niveau plus élargi, un portefeuille modèle a été constitué, sur la base de considérations liées à la taille, à la pertinence et à l’échéance. Pour ce groupe de projets, l’analyse n’a pas porté uniquement sur l’examen des documents de projet de la Banque, mais a également englobé la collecte de données supplémentaires à travers la consultation des parties prenantes et/ou un réexamen de documents. Le reste des opérations dans le portefeuille a été soumis à une revue documentaire, c’est-à-dire une évaluation uniquement sur la base de documents.

Les résultats de l’échantillonnage sont donnés au Tableau A.4. En particulier :

❙ Cinq études de cas effectuées par le consultant englobent un champion provenant des trois secteurs prioritaires d’intervention de la Banque, soit (i) le multisectoriel ; (ii) les transports ; et (iii) l’électricité. Les deux autres études de cas portent sur (i) l’intervention majeure de la Banque dans le secteur de l’agriculture et du développement rural (c’est-à-dire le Programme d’appui au secteur agricole - ASSP), compte tenu de l’importance de ce secteur dans l’économie éthiopienne et le rôle central qu’il joue dans les stratégies nationales de développement ; et (ii) une des deux opérations du secteur privé financées par la Banque (c’est-à-dire le Projet de cimenterie de Derba Midroc), pour mieux capter les difficultés que rencontre la Banque dans ce secteur, compte également tenu du fait que les politiques nationales de développement récentes ont mis un accent accru sur la promotion du secteur privé ;

❙ Cinq projets dans le cadre d’une évaluation parallèle d’IDEV accaparaient le gros de l’aide fournie par la Banque aux secteurs de l’électricité et de l’eau et de l’assainissement en Éthiopie pendant la période sous revue. En particulier, sur sept opérations dans le secteur de l’électricité, deux ont été examinées dans le cadre de l’évaluation en grappe des projets d’électrification rurale et deux dans l’évaluation en grappe des projets d’interconnexion de réseaux électriques. En ce qui concerne l’eau et l’assainissement, le Programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural a été soumis à une évaluation d’impact ex post ;

Tableau A3: Caractéristiques de base des discussions de groupe organisées au cours de missions sur le terrain

Projet (Secteur) Zone (Région) Nombre de séances de discussion et de participantsProjet routier Jimma – Mizan (Transport)

❙ Jimma (Oromia)

❙ Mizan (SNNPR)

❙ Shishinda (SNNPR)

3 séances avec environ 20 participants (représentants des administrations locales, propriétaires d’entreprises, commerçants et agriculteurs)

Programme d’appui au secteur agricole (Agriculture)

❙ Sibuu Siree (Oromia)

❙ Sasiga (Oromia)

3 séances avec environ 20 participants (représentants des administrations locales, responsables communautaires, agents de développement, agriculteurs, membres des WUA et des pépinières)

Projet de cimenterie de Derba MIDROC (Industrie)

❙ Derba (Oromia) 1 séance avec environ 10 participants (personnel et bénéficiaires de différentes installations à caractère social).

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64 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Tableau A4: Échantillonnage de projets

Secteur / Type

Projet Année d’approba-

tion

État Montant approuvé

(milliers de $ EU)

Instruments Taux de décaisse-

ment

Études de casMultisecteur (OP)

Promotion des services de base Phase III (PBS III)

2012 CLSD 166 000 L 100 %

Transports Projet de réfection de la route Jimma-Mizan

2006 En cours 65 000 L 76 %

Électricité Projet d’amélioration du système de transmission de l’électricité

2010 En cours 254 423 L+G 82 %

Agriculture Programme d’appui au secteur agricole (ASSP)

2003 CLSD 39 000 L+G 78 %

Industrie (Secteur privé)

Projet de cimenterie de Derba Midroc 2008 En cours 55 000 L 100 %

Projets visés par l’évaluation d’IDEVÉlectricité Projet d’électrification rurale 2001 CLSD 46 929 L 77 %

Électricité Projet d’électrification rurale II 2006 En cours 129 001 L 77 %

Électricité Interconnexion électrique Éthiopie-Djibouti 2004 CLSD 39 615 L 97 %

Électricité Interconnexion électrique Éthiopie-Djibouti (Prêt complémentaire)

2008 CLSD 8 495 L 88 %

Eau/Assai-nissement

Programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural

2005 CLSD 63 523 G 100 %

Projets de l’échantillonTransport Réfection de la route Wacha-Maji 2003 CLSD 33 200 L+G 98 %

Transport Projet de réfection de la route Bedele-Metu 2011 En cours 65 714 L 40 %

Transport Kenya-Éthiopie : Corridor Mombasa-Nairobi-Addis I

2004 CLSD 1 979 G 68 %

Transport Kenya-Éthiopie : Corridor Mombasa-Nairobi-Addis II

2009 En cours 140 939 L 62 %

Transport Kenya-Éthiopie : Corridor Mombasa-Nairobi-Addis III

2011 En cours 168 047 L 25 %

Transport (Secteur privé)

Ethiopian Airlines Tranche 1, 2 & 3 2011 En cours 40 000 L 97 %

Agriculture Projet d’intermédiation financière en milieu rural (RUFIP)

2003 CLSD 49,338 L+G 94 %

Agriculture Lutte durable contre la mouche tsé-tsé - Éthiopie

2004 ACH. 14 354 L+G 95 %

Agriculture Étude sur le développement des ressources halieutiques

2004 ACH. 1 349 G 0 %

Eau et assai-nissement

Systèmes d’information sur l’eau 2006 ACH. 628 G (FAE) 90 %

Eau et assai-nissement

Energie solaire et éolienne pour l’alimentation en eau

2009 En cours 2 778 G (FAE) 59 %

Social Appui institutionnel aux affaires féminines 2004 CLSD 1 554 G 100 %

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Secteur / Type

Projet Année d’approba-

tion

État Montant approuvé

(milliers de $ EU)

Instruments Taux de décaisse-

ment

Projets soumis à la revue documentaireMultisecteur (OP)

Prêt à l’appui de la réduction de la pauvreté I

2004 CLSD 87 973 L 100%

Multisecteur (OP)

Programme de protection des services de base (PBS) I

2006 COMP 116 116 G 100%

Multisecteur (OP)

Programme de protection des services de base (PBS) II(PBS II)

2008 CLSD 179 698 G 100%

Multisecteur (OP)

Programme de protection des services de base (PBS) II (Prêt complémentaire)

2010 COMP 107 368 L 100%

Transport Projet de réfection de la route Butajira-Hossaina-Sodo

2001 CLSD 51 458 L 80%

Transport Projet routier Modjo-Hawassa Phase I 2013 APVD 128 904 L+G 0%

Énergie Parc éolien d’Assela (SREP) 2012 OnGo 1 700 G (SCF) 0%

Énergie Transmission électrique Éthiopie-Kenya* 2012 OnGo 257 632 L 1%

Agriculture Programme de résilience à la sécheresse et de développement durable des moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique – Phase I

2012 OnGo 45 533 L 2%

Agriculture Étude de plan directeur d'aménagement intégré des ressources du bassin versant de Genale Dawa

2001 CLSD 4 893 G 99%

Eau et assai-nissement

Projet d’alimentation en eau et d’assainissement de Harar*

2002 CLSD 27 953 P+D 92%

Eau et assai-nissement

Étude de mise en valeur des ressources en eau de Baro-Akobo- Sobat

2012 OnGo 3 237 D (FAE, IPPF –NEPAD)

5%

Secours d’urgence (interventions exclues de l’analyse) Agriculture (secours d’urgence)

Aide humanitaire de secours à la suite d’inondations

2011 ACH. 1 000 D S.O.

Eau et assai-nissement(secours d’urgence)

Aide humanitaire de secours à la suite d’inondations

2007 CLSD 500 G S.O.

Eau et assai-nissement(secours d’urgence)

Aide humanitaire de secours à la suite de la sécheresse

2006 CLSD 500 G S.O.

Légende : État : APP. = récemment approuvé ; FER. = fermé ; ACH. = achevé ; Instruments : P = prêt ; D = don

*Devait au départ être évalué dans le cadre d’évaluations parallèles d’IDEV.

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66 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

❙ Les projets de l’échantillon comprennent 12 opérations, représentant le reste de l’aide de la Banque en Éthiopie, sélectionnés sur la base de (i) secteurs d’intervention (c’est-à-dire les principaux groupes d’intervention de la Banque) ; (ii) de la période de mise en œuvre (projets ni trop vieux ni trop récents) ; et (iii) de l’équilibre au plan géographique et au plan des instruments utilisés (proportion adéquate d’interventions multilatérales et d’études et d’assistance technique financées par des dons) ;

❙ Les projets soumis à une revue documentaire englobent les opérations restantes. Il s’agit d’un groupe varié d’opérations qui n’ont été analysées qu’à travers une revue des documents pertinents produits compte tenu de leur pertinence relativement plus faible pour l’ESPP. De fait, les projets visés par la revue documentaire comprennent (i) les opérations récentes accusant des taux de décaissement très faibles (jusqu’à 5 %) ; (ii) les projets fermés approuvés en 2001, c’est-à-dire au cours de DSP passés, dont les résultats et la performance seront entièrement évalués sur la base des rapports et des évaluations déjà produits ; et (iii) toutes les opérations programmatiques, à l’exception de la plus importante d’entre elles (c’est-à-dire PBS III, qui fera l’objet d’une étude de cas), qui ont déjà été largement examinées dans le cadre d’évaluations passées. Finalement, trois petits projets de don liés au secours d’urgence ont été en grande partie exclus de l’analyse.

Analyse des données et contraintes de recherche

Approche méthodologique

Les caractéristiques essentielles de l’approche méthodologique et les difficultés rencontrées à cet égard par le consultant dans sa mission sont les suivantes :

❙ L’ESPP est une évaluation au niveau national avec une orientation stratégique spécifique englobant l’évaluation de la performance de la Banque à trois niveaux interreliés, soit (i) le niveau du projet (opérations individuelles) ; (ii) le niveau sectoriel (groupe d’opérations, selon la définition de la Banque) ; et (iii) le niveau national (effets globaux et questions transversales et horizontales). La collecte a été fondée sur cette distinction claire, mais l’interaction spécifique entre les divers niveaux a été ensuite prise en compte dans l’analyse (c’est-à-dire que les effets globaux ne correspondent pas toujours à la somme des réalisations des projets individuels) ;

❙ Conformément au caractère stratégique de l’évaluation, la priorité n’a pas été de reproduire l’évaluation de la performance du portefeuille, mais d’examiner la contribution globale de la Banque à la réalisation des principaux produits au plan du développement du pays ou, en d’autres termes, d’établir ce qui serait arrive sans l’assistance de la Banque. Cela a nécessité une importante rationalisation de la théorie du changement sous-jacente, qui avait été remaniée en aval sur la base des pièces maîtresses réelles des interventions de la Banque (voir ci-dessous). Ainsi, la théorie du changement a contribué à l’évaluation en permettant au consultant de determiner les liens logiques à partir des réalisations immédiates jusqu’aux impacts ultimes des interventions de la Banque (d’abord au niveau sectoriel). Grâce à cette approche, il était possible d’identifier plus facilement les facteurs vertueux et vicieux, ainsi que les défauts dans la théorie ;

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❙ Concernant les poinst précédents – et conformément au caractère stratégique de la présente évaluation – la priorité n’a pas été de reproduire l’évaluation de la performance du portefeuille, mais d’examiner la contribution de la Banque aux principaux produits au plan du développement du pays. Le consultant a rencontré de nombreaux obstacles d’ordre méthodologique dans son travail, en particulier (i) les questions d’écart et de solidité dans les données statistiques (en particulier l’absence de données chronologiques completes sur les dix dernières années, l’absence de données au niveau des zones/districts, etc.) ; (ii) les lacunes et les faiblesses dans les documents de projet (absence de données de référence, exagération des produits déclarés, etc.) ; (iii) la difficulté d’isoler l’effet net de l’aide de la Banque par rapport aux interventions visant les mêmes groupes cibles ; et (iv) le nombre considérable de variables d’influence externes possibles. Ainsi, les cas de contribution évoqués sont fondés pour la plupart sur des données d’ordre qualitatif et/ou des études de cas ;

❙ Pour chaque question d’évaluation, un travail adéquat de triangulation des sources a été effectué, dans le but d’établir un dosage équilibré entre les données qualitatives (points de vue et expériences de partenaires et parties prenantes concernés), le recoupement des preuves factuelles dans les sources documentaires et les indicateurs quantitatifs pertinents (par exemple les données statistiques provenant de sources nationales et internationales). Par ailleurs, deux ateliers ont été organisés en éthiopie pour examiner et valider la conception et les constatations de l’ESPP avec l’aide des parties prenantes.

Théorie du changement

La théorie du changement remaniée pour l’aide de la Banque à l’Éthiopie au cours de la période sous revue (2004–2013) a été mise au point en s’appuyant sur la chaîne objective des interventions de la Banque telle qu’elle se dégage des DSP. Il importe de faire remarquer que, compte tenu de la complexité de l’évaluation, qui a porté sur une période de dix ans, cette théorie fait nécessairement le lien entre l’exigence d’ehaustivité et l’accent sur les principaux aspects des interventions de la Banque. En particulier, la nécessité d’utiliser cette théorie du changement pour orienter l’évaluation a été dûment prise en compte (c’est-à-dire en utilisant les définitions des secteurs de la Banque pour regrouper les opérations). D’autres théories du changement peuvent être élaborées en mettant l’accent sur des aspects thématiques différents et/ou à des fins analytiques différentes.

La théorie du changement présentée au Figure A.1 repose sur une structure à cinq paliers, allant des secteurs spécifiques d’intervention (à la gauche du tableau) aux buts ultimes au plan du développement pour l’Éthiopie (à la droite du tableau). Les trois premiers paliers concernent directement les priorités et les opérations de la Banque et leurs produits (attendus) à court et à moyen terme, et les deux autres paliers montrent la manière don’t les axes stratégiques des interventions sont censés contribuer à la realisation des buts stratégiques globaux. Les divers éléments d e la théorie sont relies par des flèches qui montrent intuitivement comment un palier inférieur peut peut contribuer à un effet de palier supérieur dans une chaîne logique. Les éléments sont grpupé par secteurs et par grappes, et des interactions mutuelles entre les éléments des mêmes grappes sont évidemment possibles. Le tableau ne décrit pas clairement les chaînes d’effet pour les questions transversales, étant donné que ces questions sont généralement intégrées dans la plupart des interventions (par exemple la prise en compte du genre).

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La valeur de la théorie du changement dans le cadre d’une évaluation réside dans son aptitude à établir les liens logiques à partir des realisations immédiates d’une intervention jusqu’à l’impact ultime de celle-ci. Il importe de souligner qu’il ne s’agit pas de liens causaux au sens strict, mais ces liens représentent plus souvent une contribution possible à des effets de haut niveau, auxquels peuvent contribuer un certain nombre de facteurs connus et inconnus. Cela est encore plus vrai en ce qui concerne l’objectif à long terme et ultime sur le front du développement, par exemple la réduction de la pauvreté, pour lequel le nombre de tels facteurs est si élevé et leurs interrelations si complexes qu’il est pratiquement impossible d’isoler et de mesurer l’effet direct de facteurs individuels, sauf de manière qualitative et très approximative.

Les divers facteurs qui contribuent à générer le changement attendu peuvent être soit internes à l’intervention – liés par exemple à la taille et à la performance de l’intervention - ou externes, c’est-à-dire échappant au contrôle de la Banque et/ou non directement visés par l’intervention, qui peuvent renforcer, modifier ou mettre en péril la réalisation d’un produit donné. Certains facteurs (non mentionnés sur le tableau) sont si omniprésents qu’ils s’appliquent pratiquement par défaut à chaque élément du modèle, par exemple l’appui fourni par d’autres partenaires au développement ou l’approbation des résultats par le gouvernement, ou susceptibles d’influer profondément sur un grand compartiment de l’économie, par exemple les conditions climatiques, l’évolution sur les marchés internationaux, etc. D’autres facteurs, qui sont plus liés aux processus, peuvent être (i) des conditions préalables qui doivent se matérialiser pour générer un effet souhaité (par exemple, il faut non seulement de meilleures routes, mais également une hausse du parc automobile national pour enregistrer une augmentation du trafic, personnes et biens compris, sur les grands axes routiers du pays) ; (ii) des domaines non directement visés par l’intervention de la Banque, mais qui revêtent toutefois une importance déterminante pour un groupe donné. Certains des facteurs les plus pertinents ont été ajoutés au diagramme ci-dessus (encadrés en gris).

Tableau A5: Système de notation

Niveau de la notation Justification de la notationTrès satisfaisant Très grande prevalence d’aspects positifs, avec pratiquement sans défauts

Satisfaisant Prévalence marquée d’aspects positifs, qui l’emportent clairement sur les aspects négatifs

Modérément satisfaisant Prévalence d’aspects positifs, avec quelques aspects négatifs

Modérément insatisfaisant Prévalence d’aspects négatifs, compensés seulement en partie par des aspects positifs

Insatisfaisant Prévalence marquée d’aspects négatifs, qui l’emportent clairement sur les aspects positifs

Très insatisfaisant Très grande prévalence d’aspects négatifs

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Échelle de notation

Pour fournir une évaluation concise de chaque question d’évaluation, un système de notation a été mis au point, assimilable en gros au système utilisé actuellement à la Banque. Il est fondé sur une échelle à six niveaux allant de Très satisfaisant à Très insatisfaisant, comme le montre le Tableau A.5. Il importe de faire remarquer que la notation sommaire prend en compte tous les éléments factuels tirés de l’ensemble des projets analysés. Toutefois, comme le niveau de précision de l’information disponible varie selon le domaine et le projet, l’évaluation ne s’est pas faite sur un système de pondération formel. Ainsi, même si tout a été fait pour garantir la cohérence de la notation, celle-ci est inévitablement entachée d’un élément de subjectivité.

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70 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Sect. d'inter. de la Banque

Petits réseaux d'irrigation

Infrastr. facilitation commerce

Routes princ et régionales

Renf. des capacités et AT

Infrast. de transm. & distr.

Renf. des capacités et AT

Install. assainissement

Subventions forfaitaires régions

Opérations de secteur privé

Appui direct à la GFP

Sensibilisation

Infrast. alimentation en eau

Renf des capacités et AT

Production d'électricité

Cultures / bétail / pesis / maladies

Soutien aux agriculteurs ruraux

Routes de desserte

Pratiques des petits agriculteurs/capacités

Agric

ultu

re d

év. r

ural

.

Productivité accrue

Diversification accrue

Serv. finan. rur. accrus

Commerc. accrue

Gest. ress nat. améliorée

Hygiène améliorée

Eau potable de meilleure qualité

Corvée d'eau réduite

Prest. améliorée eau et ass

Info sur les dépenses améliorée au niveau des régions / woreda

Accès accru du public à l'info budget

Fourniture et qualité accrues des services de base décentralisés

Coût réduit

Durée réduite voy. / passage

Accord facilitation passage

Gest. efficiente de routes

Transp. public accru

Nombre accru de véhicles

Achèvement des corridors

Liaisons accrues

Capacité installée accrue

Gest. am. lignes rég.

Tarifs / frais électricité

Rout

esEn

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ss.

Gouv

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et e

nvir.

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Produits à court terme

Marches et entrepôts

Figure A1: La théorie du changement

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Produits à moyen terme Princip. axes stratégiques Buts ultimes de dév

Agriculture securité alimentaire

Croissance économique,

réduction de la pauvreté

et bien-être social amélioré

Meilleure gouvernance

et plus grande décentralisation

Gouvernance et responsabilité

GFP

Décentralisation

Développement des Infrastructures

Routes

Energie

Eau/Ass.

Autre transport

TIC

OSP

Industrie

Financements

Climat Invest.

Accés am. services de base

Coûts gest. routes réduits

Accidents en baisse

Transport routier

Intégration éco. rég. et nationale (personnes, biens)

Comm. transfr. d'énergie

Energie

Accés élect. fiable et abord.

Maladies réduites

Acc. amél. et durable à l'eau

Eau et assainissement

Cap. en GFP amél. niveau local

Participation locale accrue

Gouvernance et responsabilité

Agriculture

Act. à valeur ajoutée

Sécurité alimentaire

Revenus en hausse

Exportation accrues

Développement social

Education

Santé

Jeunes

Genre

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72 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Annexe B : Indicateurs socioéconomiques du pays

Aperçu du contexte socioéconomique

Tableau B1: Indicateurs macroéconomiques

Indicateur Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013Taux annuel de croissance du PIB

% 13,6 11,8 10,8 11,5 10,8 8,8 12,6 11,2 8,6 10,5

RNB par habitant (méthode Atlas)

$ EU 140 160 180 220 280 340 380 390 420 470

Inflation (indice implicite du PIB)

% 3,9 9,9 11,6 17,2 30,3 24,1 1,4 20,1 33,5 4,7

Agriculture, valeur ajoutée

% du PIB 42,3 44,7 45,9 45,5 48,4 48,6 44,7 44,7 48,0 45,0

Industrie, valeur ajoutée

% du PIB 13,9 12,8 12,5 12,5 10,9 10,3 10,2 10,5 10,3 11,9

Services, etc. valeur ajoutée

% du PIB 43,8 42,5 41,6 42,1 40,6 41,1 45,1 44,9 41,8 43,0

Croissance annuelle des exportations

% 24,4 41,1 18,1 18,7 23,1 -1,0 38,3 37,1 14,8 -2,5

Croissance annuelle des importations

% 39,3 40,4 26,4 11,6 32,8 13,4 7,7 -0,2 34,0 3,7

Solde du compte courant, avant don

% du PIB -9,8 -12,5 -15,0 -10,7 -10,6 -10,0 -10,9 -6,6 -10,7 -8,6

Solde du compte courant, après don

% du PIB -4,1 -6,1 -9,2 -4,5 -5,7 -5,1 -4,4 -0,7 -6,5 -5,4

Revenu % du PIB 16,2 14,8 15,0 12,8 12,1 12,1 14,2 13,7 13,9 14,6

Dette extérieure % du PIB 73,3 48,9 37,3 11,8 10,4 14,8 18,3 22,2 17,9 18,7

APD recue et aide officielle reçue

Millions $EU courants

1 828 1 928 2 034 2 558 3 329 3 819 3 525 3 539 3 261 3 826

Source : Banque mondiale

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Tableau B2: Quelques indicateurs de la pauvreté, de l’inégalité et du bien-être

Indicateur 2000 2005 2011Ratio de la population vivant au seuil national de pauvreté (% de la population)

44,2 38,7 29,6

Ratio de la population vivant au seuil national de pauvreté (% de la population) – milieu urbain

36,9 35,1 25,7

Ratio de la population vivant au seuil national de pauvreté (% de la population) – milieu rural

45,4 39,3 30,4

Inégalité – Coefficient de Gini 0,28 0,30 0,30

Gravité de la pauvreté (seuil national de pauvreté, %) 4,5 2,7 3,1

Profondeur de la pauvreté (seuil national de pauvreté, %) 11,9 8,3 7,8

Espérance de vie (années) 52 63

Tableau B3: Quelques indicateurs et indices internationaux

Indicateur/Index 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013GCI – Transparence de la prise de décisions par les pouvoirs publics - Rang

94 93 92 97 100 118 129 126

GCI – Transparence de la prise de décisions par les pouvoirs publics - Valeur (échelle 1-7)

3,48 3,73 3,77 3,80 3,95 3,63 3,54 3,49

GCI – Confiance du public à l’égard des politiciens - Rang

69 64 67 63 56 49 48 65

GCI - Confiance du public à l’égard des politicien- Valeur (échelle 1-7)

2,24 2,60 2,73 2,86 3,16 3,26 3,21 3,08

Banque mondiale - EPIP Qualité de la gestion budgétaire et financière - Note (échelle 1-6)

3,5 4 4 4 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5

Banque mondiale - EPIP Transparence, responsabilité et corruption dans le secteur public - Note (échelle 1-6 scale)

2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 3 3 3

BADB – EPIP Gouvernance (échelle 1-6 scale)

3,3 3,6 3,6 3,6 3,6 3,4 3,5 3,6 3,9 3,96

BAD - EPIP Gouvernance – Droits de propriété et gouvernance axée sur les règles (échelle 1-6)

3 3 3 3 3 3 3 3,5 3,63 3,63

BAD - EPIP Gouvernance – Qualité de la gestion budgétaire et financière (échelle 1-6)

3,5 4 4 4 4 4 4 4 4,13 4,5

BAD - EPIP Gouvernance – Qualité de l’administration publique (échelle 1-6)

3 4 4 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,63 4,38

BAD - EPIP Gouvernance –Efficacité de la perception des recettes (échelle 1-6)

4 4 4 4 4 3,5 4 4 4,5 3,63

Source : Enquête HICE et WMS

Page 82: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

74 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Indicateur/Index 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013BAD - EPIP Gouvernance - Transparence, responsabilité et corruption dans le secteur public (échelle 1-6)

3 3 3 3,5 3,5 3 3 3 3,67 3,67

Banque mondiale – WGIQualité de la réglementation(rang centile parmi tous les pays, de 0 (le plus bas) à 100 (le plus haut))

16,18 13,73 17,16 17,96 19,90 20,57 22,01 18,01 14,35 12,44

Doing Business - Rang (nombre total de pays)

101 (155)

97(175)

102(178)

116(181)

107(183)

104(183)

111(183)

127(185)

Sources : Banque mondiale, BAD, Forum économique mondial

Page 83: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

75Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Annex C : Matrices d’évaluation

Matrices d’évaluation

Les questions d’évaluation, les critères et les indicateurs ont été fondus en un ensemble de matrices, une matrice par critère d’évaluation, pour servir de cadre complet pour la mission. Les matrices proposées – telles que révisées en aval après l’achèvement de la collecte de données – sont présentées dans les pages qui suivent. Par souci de concision, seul le titre de la matrice est mentionné plutôt que la description complète. Il est évident que dans certains cas les indicateurs proposés englobent plus qu’une seule mesure, par exemple « production agricole par hectare » englobe une mesure distincte des diverses grandes cultures. Dans l’ensemble, 213 indicateurs différents ont été utilisés.

Les matrices comportent également des renvois aux sources d’information utilisées pour mesurer les indicateurs proposés, ainsi que la méthode d’utilisation de ces sources, par exemple interviews with donors ou desk review of project documents, etc, (method & source). Les codes utilisés pour les sources et les méthodes sont les suivants :

i. Interv. w/ PMU : Entretiens avec le responsable de projet et/ou la personne responsable de la CGP/CEP ;

ii. Interv. w/ MDA : Entretiens avec des représentants de l’agence d’exécution et/ou de MDA concernés ;

iii. Interv. w/ AfDB staff : Entretiens avec le personnel d’ETFO ;

iv. Interv. w/ DPs : Entretiens avec le personnel concerné des partenaires au développement ;

v. Interv. w/ stakeholders : Entretiens avec les bénéficiaires ultimes, les parties prenantes/ONG et/ou le client de la Banque (dans le cas d’opérations du secteur privé) ;

vi. Desk rev. of Project Docs : Examen des documents de projet (REP, RAP, Rapports de supervision/Rapports de l’état d’avancement de la mise en œuvre, revues à mi-parcours, etc,) ;

vii. Desk rev. of CSPs : Analyse des DSP et des documents connexes (revues à mi-parcours, rapports d’achèvement…) ;

viii. Desk rev. of AfDB Docs : Examen d’autres documents stratégiques et opérationnels de la BAD ;

ix. Desk rev. of Country Docs : Examen des documents pays généraux et sectoriels (stratégies, cadre de coopération, revues sectorielles, rapports annuels…) ;

x. M&E docs & reports : Examen documentaire d’évaluations antérieures/parallèles et d’autres rapports et études pertinentes publiés par des sources autres que la Banque ;

xi. Datasets & Indexes : Données et statistiques publiées par le CSA et/ou des agences nationales, ainsi que les principaux indices et classements de la Banque et internationaux.

Page 84: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

76 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

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Page 85: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

77Annexes

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Page 86: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

78 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

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mis

e en

œuv

re c

onst

ants

et g

rave

s, e

t la

qual

ité d

e la

con

cept

ion

et d

es tr

avau

x de

co

nstru

ctio

n de

s ro

utes

n’a

pas

touj

ours

été

par

faite

. Les

opé

ratio

ns d

e la

Ban

que

ont c

ontri

bué

à la

réha

bilit

atio

n et

à la

rem

ise

à ni

veau

de

700

kilo

mèt

res

de

rout

es p

rinci

pale

s, s

oit 1

4 %

de

l’ens

embl

e de

s gr

ands

axe

s re

mis

à n

iveau

au

cour

s de

la p

ério

de s

ous

revu

e.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

5. A

ctivi

tés

écon

omiq

ues

en h

auss

e da

ns le

s zo

nes

relié

es p

ar u

ne ro

ute

6. V

olum

e de

la p

opul

atio

n ay

ant u

n ac

cès

amél

ioré

aux

tran

spor

ts

7. P

erso

nnes

aya

nt u

n ac

cès

amél

ioré

au

x se

rvic

es m

édic

aux

et a

ux é

cole

s

Satis

fais

ant :

S’a

giss

ant d

es tr

ois

proj

ets

ache

vés,

des

pre

uves

ont

été

unie

s su

r une

vas

te g

amm

e de

phé

nom

ènes

pos

itifs

liés

à l’

amél

iora

tion

de

l’acc

essi

bilit

é et

de

la m

obilit

é, te

ls q

ue l’

accè

s am

élio

ré a

ux m

arch

és e

t aux

se

rvic

es d

e sa

nté

et d

’édu

catio

n et

l’au

gmen

tatio

n de

s in

vest

isse

men

ts e

t des

ac

tivité

s éc

onom

ique

s. T

oute

fois

, l’a

ccès

des

pau

vres

à c

es a

vant

ages

rest

e trè

s lim

ité.

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

8. P

ropo

rtion

d’in

frast

ruct

ures

ro

utiè

res

en b

on é

tat

9. D

ista

nce

quot

idie

nne

annu

elle

m

oyen

ne p

arco

urue

en

voitu

re

(AAD

VKT)

10. D

urée

de

voya

ge ré

duite

sur

les

rout

es (p

our l

es g

rand

es ro

utes

) 11

. Eco

nom

ies

au p

lan

des

coût

s d’

entre

tien

de v

éhic

ules

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Le

rése

au ro

utie

r s’e

st fo

rtem

ent é

larg

i, m

ais

il re

ste

bien

infé

rieur

à c

elui

d’a

utre

s pa

ys a

frica

in. L

es p

roje

ts ro

utie

rs d

e la

Ban

que

ont

cont

ribué

à la

réal

isat

ion

de b

uts

sect

orie

ls g

loba

ux, c

omm

e l’a

ugm

enta

tion

de la

de

nsité

du

rése

au ro

utie

r et d

es li

aiso

ns e

ntre

les

cent

res

écon

omiq

ues

du p

ays.

La

lent

eur d

u dé

velo

ppem

ent d

’un

syst

ème

de tr

ansp

ort a

bord

able

repr

ésen

te le

pr

inci

pal o

bsta

cle.

Page 87: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

79Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

12. N

ombr

e et

fréq

uenc

e de

s ac

cide

nts

de la

rout

e13

. Réd

uctio

n de

s co

ûts

de tr

ansp

ort

14. S

ervic

es d

e tra

nspo

rt ac

crus

(p

erso

nnes

et b

iens

)15

. App

ui a

déqu

at d

es b

aille

urs

de

fond

s au

RSD

P16

. Pol

itiqu

es e

t pro

gram

mes

de

sécu

rité

rout

ière

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 19

Inte

rv. w

/ MDA

: 4, 5

, 6, 9

, 17,

18

, 19,

20

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

7, 1

8, 1

9 In

terv

. w/ D

Ps: 1

, 4, 1

7, 1

8, 2

0In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

5, 6

, 7,

8, 9

, 10,

11,

12,

13,

14,

19

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 4, 5

, 7,

9, 1

0, 1

1, 1

3, 1

4, 1

9Re

v. of

Cou

ntry

doc

s: 3

, 8, 1

6,

17, 2

0 M

&E d

ocs

& re

ports

: 2, 3

, 5, 6

, 7,

17,

18

Data

sets

& In

dexe

s: 8

, 9, 1

0, 1

1,

12, 1

3, 1

4, 1

5I

Dura

bilit

é17

. Nive

au s

uffis

ant d

es re

ssou

rces

pa

r rap

port

aux

beso

ins

d’en

tretie

n de

s ro

utes

18. C

apac

ité d

e ge

stio

n du

sys

tèm

e ro

utie

r am

élio

rée

19. P

ropo

rtion

de

rout

es c

onst

ruite

s/ré

habi

litée

s pa

r la

Banq

ue e

n bo

n ét

at20

. Ach

èvem

ent d

e gr

ands

axe

s et

de

cor

ridor

s ro

utie

rs (p

ar le

GdE

et/o

u d’

autre

s ba

illeur

s de

fond

s)

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : T

ous

les

proj

ets

ache

vés

mon

trent

déj

à de

s si

gnes

plu

s ou

moi

ns g

rave

s de

det

erio

ratio

n né

cess

itant

un

entre

tien

cour

ant

ou p

ério

diqu

e. L

e ni

veau

adé

quat

de

mob

ilisat

ion

de re

ssou

rces

aux

fins

de

fina

ncem

ent d

e l’e

ntre

tien,

en

dépi

t de

l’eng

agem

ent d

es d

ivers

pal

iers

d’

adm

inis

tratio

n, n

’est

touj

ours

pas

ent

ière

men

t ass

uré

com

pte

tenu

de

l’exp

ansi

on ra

pide

du

rése

au ro

utie

r, et

l’ER

A do

it am

élio

rer s

a ca

paci

té d

e pl

anifi

catio

n de

s en

tretie

ns.

Réal

isat

ion

des

résu

ltats

at

tend

us1.

Pro

porti

on d

e pr

ojet

s ay

ant m

ené

à te

rme

les

activ

ités

prév

ues

(deg

d’ac

hève

men

t)2.

Tau

x de

pén

étra

tion

de l’

élec

trici

3. G

Wh

d’él

ectri

cité

exp

orté

e4.

Cap

acité

éle

ctriq

ue a

ccru

e in

stal

lée

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Cet

te é

valu

atio

n tie

nt à

per

form

ance

moi

ns

que

satis

fais

ante

de

la B

anqu

e da

ns le

s zo

nes

rura

les,

des

équi

pem

ents

m

édio

cres

ont

été

inst

allé

s ce

s de

rnie

rs te

mps

et o

ù un

dép

loie

men

t rap

ide

de

tech

nolo

gies

de

poin

te p

our l

a tra

nsm

issi

on e

t l’in

terc

onne

xion

élec

triqu

es a

eu

lieu.

Dan

s l’e

nsem

ble,

l’ap

pui d

e la

Ban

que

a co

ntrib

ué à

hau

teur

de

5 à

9 %

à

l’aug

men

tatio

n du

taux

de

péné

tratio

n de

l’él

ectri

cité

. Con

traire

men

t aux

atte

ntes

in

itial

es, l

a Ba

nque

n’a

fina

ncé

aucu

ne c

entra

le h

ydro

élec

triqu

e, m

ais

elle

a

forte

men

t con

tribu

é à

la p

rom

otio

n de

s ex

porta

tions

d’é

lect

ricité

ver

s Dj

ibou

ti.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

5. P

opul

atio

n ay

ant a

ccès

à

l’éle

ctric

ité

6. C

ompé

titivi

té a

ccru

e de

s en

trepr

ises

7.

Ent

repr

enar

iat /

em

ploi

acc

ru

8. B

ien-

être

des

mén

ages

am

élio

ré9.

Rec

ette

s de

l’Ét

at (a

uccr

ues

par l

e co

mm

erce

d’é

lect

ricité

)

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Il n

’y a

guè

re d

e pr

euve

s di

rect

es d

’ava

ntag

es

dans

les

zone

s él

ectri

fiées

. Tou

tefo

is, l

a le

nteu

r de

la c

onne

ctivi

té a

lim

ité

l’exp

ansi

on e

ffect

ive d

es o

ppor

tuni

tés

de d

ivers

ifica

tion

rura

le e

t d’a

mél

iora

tion

de la

com

pétit

ivité

des

ent

repr

ises

. Qui

plu

s es

t, la

réal

isat

ion

d’av

anta

ges

soci

oéco

nom

ique

s a

été

entra

vée

par d

es q

uest

ions

tech

niqu

es, c

e qu

i a in

flué

néga

tivem

ent à

la fo

is s

ur le

s ha

bitu

des

de c

onso

mm

atio

n et

la fi

abilit

é de

s se

rvic

es. E

n re

vanc

he, l

es e

xpor

tatio

ns d

’éle

ctric

ité v

ers

Djib

outi

sont

rest

ées

supé

rieur

es à

20

milli

ons

de d

olla

rs E

U au

cou

rs d

es tr

ois

dern

ière

s an

nées

.

Page 88: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

80 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

10. N

iveau

d’é

lect

rifica

tion

(% g

loba

l de

mén

ages

aya

nt l’

élec

trici

té)

11. C

ontri

butio

n du

com

mer

ce d

e l’é

nerg

ie à

la b

alan

ce d

es p

aiem

ents

12. P

art d

es p

erte

s d’

élec

trici

té d

ans

l’ene

rgie

four

nie

au ré

seau

13. T

enda

nces

de

la d

eman

de

d’én

ergi

e14

. App

ui d

’aut

res

baille

urs

de fo

nds

15. C

ontri

butio

n du

GdE

et d

es

béné

ficia

ires

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

L’a

ccès

à l’

élec

trici

té s

’est

am

élio

ré, m

ais

n’a

pas

atta

int l

a ci

ble

fixée

. La

cont

ribut

ion

de la

Ban

que

à l’e

xpan

sion

de

l’éle

ctrifi

catio

n es

t est

imée

à 3

%. L

a pr

opor

tion

des

perte

s te

chni

ques

et c

omm

erci

ales

dan

s l’é

nerg

ie fo

urni

e es

t res

tée

élev

ée. L

’app

ui d

e la

Ban

que

face

à c

ette

que

stio

n se

man

ifest

era

dans

un

aven

ir pr

oche

. La

Banq

ue a

joué

un

rôle

de

prem

ier p

lan

dans

l’op

érat

ionn

alis

atio

n du

Poo

l éle

ctriq

ue d

’Afri

que

de l’

Est.

Dura

bilit

é16

. Par

t du

syst

ème

de d

istri

butio

n en

milie

u ru

ral q

ui fo

nctio

nne

norm

alem

ent

17. P

art d

es li

gnes

de

trans

mis

sion

tra

nsfro

ntal

ière

s qu

i fon

ctio

nnen

t ad

équa

tem

ent

Viab

ilité

finan

cièr

e d’

EEPC

o18

. Dis

poni

bilit

é de

com

péte

nces

en

mai

nten

ance

et e

xplo

itatio

n au

ni

veau

loca

l 19

. Nive

au a

cces

sibl

e de

s ta

rifs

de

l’éle

ctric

ité p

our l

es g

roup

es c

ible

s ul

times

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : E

EPCo

a ré

cem

men

t fai

t l’o

bjet

d’u

ne

rest

ruct

urat

ion

en p

rofo

ndeu

r pou

r sur

mon

ter s

es p

rinci

pals

faib

less

es fi

nanc

ière

s et

opé

ratio

nnel

les.

Tou

tefo

is, l

es ta

rifs

de l’

élec

trici

té re

sten

t (ex

cess

ivem

ent)

bas,

met

tant

en

péril

l’ap

titud

e de

la c

ompa

gnie

d’a

ssur

er la

mai

nten

ance

des

in

vest

isse

men

ts e

ffect

ués.

Ces

pré

occu

patio

ns s

ont b

eauc

oup

plus

gra

ves

dans

les

zone

s ru

rale

s, o

ù (i

) la

capa

cité

d’E

EPCo

d’a

ssur

er la

mai

nten

ance

et

l’exp

loita

tion

du s

ystè

me

est p

lus

faib

le, (

ii) la

cap

acité

des

nou

veau

x cl

ient

s de

pa

yer d

urab

lem

ent l

eurs

qui

ttanc

es d

’éle

ctric

ité re

ste

à vé

rifier

com

pte

tenu

de

leur

s an

técé

dent

s lim

ités

en m

atiè

re d

e pa

iem

ent d

e fa

ctur

es e

t, da

ns c

erta

ins

cas,

(iii)

la m

auva

ise

qual

ité d

e l’é

quip

emen

t, qu

i exp

lique

le m

anqu

e de

fiab

ilité

du s

ervic

e él

ectri

que,

a é

té d

étec

tée

dans

cer

tain

es z

ones

de

proj

et.

Page 89: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

81Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Eau

et a

ssai

niss

emen

tRé

alis

atio

n de

s ré

sulta

ts

atte

ndus

1. P

ropo

rtion

de

proj

ets

ayan

t men

é à

term

e le

s ac

tivité

s pr

évue

s (d

egré

d’

achè

vem

ent)

2. N

ombr

e d’

infra

stru

ctur

es d

e l’e

au

cons

truite

s/ré

habi

litée

s 3.

Nom

bre

de p

erso

nnes

su

pplé

men

taire

s av

ec a

ccès

à l’

eau

pota

ble

4. D

ista

nce

moy

enne

de

la s

ourc

e d’

eau

la p

lus

proc

he u

tilis

ée5.

Nom

bre

de p

erso

nnes

su

pplé

men

taire

s av

ec a

ccès

à

des

inst

alla

tions

d’a

ssai

niss

emen

t am

élio

rées

/toile

ttes

publ

ique

s6.

Cap

acité

am

élio

rée

de l’

offic

e ur

bain

de

l’eau

à a

ssur

er le

ser

vice

d’al

imen

tatio

n en

eau

Inte

rv. w

/ MDA

: 10,

11,

12,

13,

15

, 16

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

, 7, 8

, 9, 1

4,

15, 1

6Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

, 2, 3

, 4,

5, 6

, 7, 8

, 9, 1

0, 1

5, 1

6Re

v. of

Cou

ntry

doc

s: 1

0, 1

1,

12, 1

3M

&E d

ocs

& re

ports

: 2, 3

, 4, 5

, 7,

8, 9

Data

sets

& In

dexe

s: 1

0, 1

1

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e on

t acc

use

des

reta

rds

cons

idér

able

s de

mis

e en

œuv

re. L

es ré

sulta

ts a

ttend

us a

u pl

an d

e l’a

limen

tatio

n en

eau

ont

été

atte

ints

(quo

ique

plu

s ta

rd q

ue p

révu

), m

ais

la

perfo

rman

ce a

u pl

an d

e l’a

ssai

niss

emen

t a é

té m

oins

sat

isfa

isan

te. L

es c

apac

ités

inst

itutio

nnel

les

et te

chni

ques

des

ser

vices

de

voiri

e de

la v

ille d

e Ha

rar o

nt

été

renf

orcé

es, c

omm

e en

tém

oign

ent l

a ge

stio

n am

élio

rée

de c

es s

ervic

es

(alim

enta

tion

en e

au ré

guliè

re, b

ase

de c

lient

s en

hau

sse)

ain

si q

ue l’

amél

iora

tion

des

tarif

s et

de

la c

ompt

abilis

atio

n de

l’ea

u.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

7. C

onso

mm

atio

n m

oyen

ne d

e l’e

au

par p

erso

nne

8. C

orvé

e d’

eau

rédu

ite (t

emps

co

nsac

ré à

la re

cher

che

de l’

eau)

9. In

cide

nce

rédu

ite d

e m

alad

ies

liées

à

l’eau

et à

l’as

sain

isse

men

t

Satis

fais

ant :

Les

infra

stru

ctur

es c

onst

ruite

s ou

réha

bilit

ées

et le

s in

stal

latio

ns

conn

exes

fina

ncée

s pa

r la

Banq

ue o

nt p

erm

is n

on s

eule

men

t l’a

limen

tatio

n en

eau

po

tabl

e de

s co

mm

unau

tés

cibl

es, m

ais

ont é

gale

men

t gén

éré

d’au

tres

avan

tage

s ch

ez le

s bé

néfic

iaire

s, n

otam

men

t des

éco

nom

ies

de te

mps

et d

es a

vant

ages

au

plan

san

itaire

(bie

n qu

e ce

s av

anta

ges

n’ai

ent p

as to

ujou

rs é

té à

la m

esur

e de

s at

tent

es).

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

10. P

erso

nnes

aya

nt a

ccès

à d

es

sour

ces

d’ea

u am

élio

rées

11. C

ouve

rture

am

élio

réee

des

in

stal

latio

ns d

’ass

aini

ssem

ent

12. C

ontri

butio

n du

GdE

et d

es

béné

ficia

ires

13. A

ppui

adé

quat

des

bai

lleur

s de

fo

nds

au W

SDP

Satis

fais

ant :

Les

pro

duits

au

plan

du

déve

lopp

emen

t (so

it l’a

ccès

au

plan

na

tiona

l à d

es in

stal

latio

ns a

mél

ioré

es d

’alim

enta

tion

en e

au e

t d’a

ssai

niss

emen

t),

liés

égal

emen

t aux

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e, o

nt fo

rtem

ent a

ugm

enté

et a

ttein

t la

cib

le fi

xée

dans

les

ODM

. L’a

ccès

à d

es s

ourc

es d

’eau

am

élio

rées

n’a

pas

été

à

la m

esur

e de

s at

tent

es, m

ais

cela

peu

t s’e

xpliq

uer e

n pa

rtie

par l

es c

ible

s tro

p am

bitie

uses

qui

ava

ient

été

fixé

es e

t par

le c

hang

emen

t dan

s la

mét

hode

de

calc

ul

de l’

accè

s (à

la s

uite

d’u

ne ré

visio

n de

s dé

finiti

ons,

des

cla

ssifi

catio

ns e

t des

m

étho

des

Dura

bilit

é14

. Pro

porti

on d

e ré

seau

x d’

alim

enta

tion

en e

au fo

nctio

nnan

t ad

équa

tem

ent

15. A

uton

omie

fina

nciè

re d

es ré

seau

x de

l’ea

u en

milie

u ru

ral

16. C

apac

ité re

nfor

cée

des

LGA

et

des

com

mun

auté

s en

mat

ière

de

four

nitu

re d

e l’e

au (à

trav

ers

les

WAS

HCO)

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Les

initi

ative

s m

enée

s on

t éga

lem

ent c

ontri

bué

à am

élio

rer l

es c

apac

ités

de g

estio

n de

s au

torit

és c

ompé

tent

es e

t à c

réer

un

sen

timen

t d’a

ppro

pria

tion

chez

les

béné

ficia

ires

et le

s m

embr

es d

es

com

mun

auté

s. T

oute

fois

, la

viabi

lité

finan

cièr

e de

s po

ints

d’e

au c

omm

unau

taire

s et

les

capa

cité

s te

chni

ques

des

WaS

HCO

rura

ux n

e so

nt to

ujou

rs p

as a

ssur

ées.

Page 90: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

82 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Agric

ultu

reRé

alis

atio

n de

s ré

sulta

ts

atte

ndus

1. P

ropo

rtion

de

proj

ets

ayan

t men

é à

term

e le

s ac

tivité

s pr

évue

s (d

egré

d’

achè

vem

ent)

2. N

ombr

e de

com

mun

auté

s av

ec d

es

infra

stru

ctur

es a

gric

oles

am

élio

rées

(p

etits

rése

aux

d’irr

igat

ion,

pép

iniè

res)

3. N

ombr

e d’

agric

ulte

urs

form

és

4. N

ombr

e d’

empl

oyés

des

in

stitu

tions

de

mic

rofin

ance

form

és

5. E

xpan

sion

de

la c

ouve

rture

des

in

stitu

tions

de

mic

rofin

ance

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 2, 4

, 5, 1

9,

20, 2

1, 2

2, 2

3In

terv

. w/ M

DA: 9

, 12,

15,

16,

17

, 18,

19,

20

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

Inte

rv. w

/ sta

keho

lder

s: 3

, 6, 7

, 8,

9, 1

0, 1

1, 1

5, 1

6, 1

9, 2

0, 2

1,

22, 2

3Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

, 2, 3

, 4,

5, 6

, 7, 8

, 9, 1

0, 1

1Re

v. of

Cou

ntry

doc

s: 9

, 11,

12,

14

, 15,

16,

17,

18

M&E

doc

s &

repo

rts: 2

, 3, 4

,5, 6

, 7,

8, 9

, 10,

11

Data

sets

& In

dexe

s: 9

, 10,

13

, 14

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Tou

s le

s pr

ojet

s ac

hevé

s on

t ren

cont

ré d

e gr

aves

pr

oblè

mes

de

mis

e en

œuv

re. T

oute

fois

, la

plup

art d

es ré

alis

atio

ns p

révu

es o

nt é

atte

inte

s à

la fi

n. L

a cl

ient

èle

des

inst

itutio

ns d

e m

icro

finan

ce a

été

mul

tiplié

e pa

r ci

nq, l

es p

ratiq

ues

des

petit

s ex

ploi

tant

s se

son

t con

sidé

rabl

emen

t am

élio

rées

et l

a su

perfi

cie

irrig

uée

a au

gmen

té d

e pl

us d

e 10

000

hec

tare

s.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

6. T

erre

s ag

ricol

es a

vec

des

prat

ique

s am

élio

rées

de

gest

ion

de l’

eau

7. A

gric

ulte

urs

utilis

ant u

ne

tech

nolo

gie

et d

es in

trant

s am

élio

rés

8. A

ugm

enta

tion

du re

venu

des

m

énag

es ru

raux

Satis

fais

ant :

L’a

ppro

che

adop

tée

étai

t lar

gem

ent i

nclu

sive

et c

onfo

rme

aux

beso

ins

des

béné

ficia

ires.

Des

ava

ntag

es p

our l

a po

pula

tion

cibl

e en

term

es

d’ex

pans

ion

et d

e di

vers

ifica

tion

de la

pro

duct

ion

agric

ole

ont a

insi

été

sig

nalé

s.

Il y

a de

s pr

euve

s po

sitiv

es, q

uoiq

ue n

on s

ysté

mat

ique

s, q

ue le

s pr

ojet

s on

t co

ntrib

ué à

l’au

gmen

tatio

n du

reve

nu a

nnue

l des

bén

éfici

aire

s. M

ais

certa

ins

aspe

cts

de la

con

cept

ion

com

porta

ient

des

déf

auts

, par

exe

mpl

e l’a

bsen

ce d

e lie

n av

ec l’

accè

s au

x m

arch

és d

ans

le c

adre

de

l’ASS

P.

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

9. R

ende

men

t des

gra

ndes

cul

ture

s à

l’hec

tare

10

. Pro

porti

on d

e te

rres

agric

oles

irr

igué

es

11. A

ccès

acc

ru a

ux s

ervic

es

finan

cier

s en

milie

u ru

ral

12. F

lux

d’in

vest

isse

men

ts p

ublic

s da

ns le

sec

teur

agr

icol

e13

. Pro

porti

on d

e la

pop

ulat

ion

rura

le

sous

le s

euil

de p

auvr

eté

de b

ase/

alim

enta

ire14

. Tau

x de

cro

issa

nce

de la

co

ntrib

utio

n de

l’ag

ricul

ture

au

PIB

15. T

enda

nces

et p

rix d

es d

enré

es

alim

enta

ires

16. C

hocs

agr

oclim

atiq

ues

17. C

hocs

des

prix

inte

rnat

iona

ux18

. App

ui d

’aut

res

dona

teur

s

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 2, 4

, 5, 1

9,

20, 2

1, 2

2, 2

3In

terv

. w/ M

DA: 9

, 12,

15,

16,

17

, 18,

19,

20

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

Inte

rv. w

/ sta

keho

lder

s: 3

, 6, 7

, 8,

9, 1

0, 1

1, 1

5, 1

6, 1

9, 2

0, 2

1,

22, 2

3Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

, 2, 3

, 4,

5, 6

, 7, 8

, 9, 1

0, 1

1

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

La

haus

se d

e la

pro

duct

ion

agric

ole

a ce

rtes

étai

t in

férie

ure

aux

atte

ntes

, mai

s la

cro

issa

nce

enre

gist

rée

dans

ce

sect

eur à

forte

men

t co

ntrib

ué à

la ré

duct

ion

de la

pau

vret

é. L

a Ba

nque

a fo

urni

un

appu

i im

porta

nt a

u dé

velo

ppem

ent d

u se

cteu

r agr

icol

e et

, en

parti

culie

r, à

l’am

élio

ratio

n de

l’ac

cès

aux

serv

ices

fina

ncie

rs e

n m

ilieu

rura

l et à

l’ex

pans

ion

des

supe

rfici

es ir

rigué

es,

ce q

ui a

, à s

on to

ur, c

ontri

bué

à re

nfor

cer l

a sé

curit

é al

imen

taire

. Les

pre

uves

de

l’ap

pui d

e la

Ban

que

à l’a

ugm

enta

tion

de la

pro

duct

ivité

agr

icol

e ne

son

t pas

ne

ttes.

L’e

xpan

sion

de

la c

omm

erci

alis

atio

n ne

s’e

st p

as m

atér

ialis

ée e

n gr

ande

pa

rtie

à ca

use

de l’

abse

nce

d’ap

pui p

our l

’acc

ès a

ux m

arch

és.

Page 91: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

83Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Agric

ultu

reDu

rabi

lité

19. V

olum

e d’

infra

stru

ctur

es a

gric

oles

op

érat

ionn

elle

s et

adé

quat

emen

t m

aint

enue

s (ré

seau

x d’

irrig

atio

n,

inst

alla

tions

de

mar

ché/

entre

posa

ge,

pépi

nièr

es, e

tc.)

20. P

ropo

rtion

d’a

ssoc

iatio

ns

d’ut

ilisat

eurs

de

l’eau

touj

ours

act

ives

21. M

onta

nt d

es c

oûts

de

mai

nten

ance

des

rése

aux

d’irr

igat

ion

assu

més

par

les

asso

ciat

ions

d’

utilis

ateu

rs d

e l’e

au

22. P

reuv

e de

l’ut

ilisat

ion

cour

ante

de

prat

ique

s ag

ricol

es e

t de

gest

ion

des

ress

ourc

es n

atur

elle

s am

élio

rées

23

. Aut

onom

ie fi

nanc

ière

des

in

stitu

tions

rura

les

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

9, 1

1, 1

2,

14, 1

5, 1

6, 1

7, 1

8M

&E d

ocs

& re

ports

: 2, 3

, 4,5

, 6,

7, 8

, 9, 1

0, 1

1Da

tase

ts &

Inde

xes:

9, 1

0,

13, 1

4

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Les

inst

itutio

ns fi

nanc

ière

s ré

gion

ales

con

tinue

nt d

e fa

ire fa

ce à

cer

tain

s ob

stac

les

maj

eurs

qui

nui

sent

à le

ur a

uton

omie

fina

nciè

re. E

n dé

pit d

e l’e

ngag

emen

t du

GdE

et d

e l’a

ppui

de

suivi

fina

ncé

par l

es b

aille

urs

de

fond

s (R

UFIP

II),

il se

mbl

e co

mpl

ètem

ent a

ppro

prié

de

s’at

taqu

er à

ces

défi

s. L

es

WUA

qui

gèr

ent d

e pe

tits

rése

aux

d’irr

igat

ion

sont

bie

n en

pla

ce e

t fon

ctio

nnen

t. To

utef

ois,

en

dépi

t d’u

n de

gré

élev

é d’

appr

opria

tion,

la v

iabi

lité

à lo

ng te

rme

de

ces

asso

ciat

ions

ser

a pr

obab

lem

ent e

ntra

vée

par l

es o

bsta

cles

maj

eurs

iden

tifiés

da

ns le

sec

teur

, sur

tout

les

diffi

culté

s d’

accè

s au

cré

dit e

t l’in

suffi

sanc

e de

s m

arch

és p

our l

es p

rodu

its a

gric

oles

.

Page 92: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

84 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Gouv

erna

nce

/ Mul

tisec

teur

Réal

isat

ion

des

résu

ltats

at

tend

us1.

Pro

porti

on d

e pr

ojet

s m

etta

nt à

te

rme

les

activ

ités

prév

ues

(deg

d’ac

hève

men

t)2.

Ten

danc

es a

u pl

an d

u vo

lum

e et

de

la p

ropo

rtion

des

dép

ense

s de

s w

ored

a au

titre

des

ser

vices

de

base

3.

Nom

bre

de c

onse

illers

en

sant

é 4.

Nom

bre

d’in

stitu

teur

s qu

alifi

és

5. In

dice

d’é

duca

tion

prim

aire

du

FEM

6.

Info

rmat

ion

amél

ioré

e su

r les

pens

es a

u ni

veau

des

régi

ons

et

des

wore

da

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 2

, 6, 1

7, 2

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 1

7, 2

0In

terv

. w/ D

Ps: 1

, 2, 1

7, 2

0Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

, 2, 3

, 4,

6,

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

2, 3

, 7,

8, 9

M&E

doc

s &

repo

rts: 2

, 3, 6

, 14,

15

, 16,

18,

19,

20

Data

sets

& In

dexe

s: 5

, 6, 7

, 8,

9, 1

0, 1

1, 1

2, 1

3, 1

4, 1

5,

16,1

8 19

Satis

fais

ant :

Les

ress

ourc

es a

ffect

ées

aux

opér

atio

ns d

u pr

ogra

mm

e de

PBS

on

t été

ach

emin

ées

vers

les

wor

eda,

con

tribu

ant a

insi

au

mai

ntie

n de

la h

auss

e de

s dé

pens

es fa

vora

bles

aux

pau

vres

au

nive

au lo

cal e

t, ai

nsi,

à l’e

xpan

sion

de

la

pres

tatio

n de

s se

rvic

es d

e ba

se. L

a di

vulg

agtio

n de

l’in

form

atio

n su

r le

budg

et e

t le

s dé

pens

es a

u ni

veau

loca

l s’e

st é

gale

men

t for

tem

ent a

mél

ioré

e.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

7. T

aux

d’in

crip

tion

net à

l’éc

ole

prim

aire

8.

Tau

x de

mor

talit

é m

ater

nelle

9. T

aux

de m

orta

lité

infa

ntile

Satis

fais

ant :

L’a

ccès

, la

disp

onib

ilité

et, d

ans

une

moi

ndre

mes

ure,

la q

ualit

é de

s se

rvic

es d

’édu

catio

n, d

e sa

nté,

d’e

au e

t d’a

ssai

niss

emen

t se

sont

am

élio

rés,

do

nnan

t lie

u à

l’am

élio

ratio

n de

la s

anté

et d

e l’é

duca

tion

des

fem

mes

et d

es

enfa

nts.

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

10. Q

uelq

ues

nota

tions

PEF

A11

. Not

atio

n EP

IP d

e la

Ban

que

mon

dial

e12

. Ind

ices

de

la c

ompé

titivi

té e

t de

la

gouv

erna

nce

dans

le m

onde

13

. Ind

ice

Mo

Ibra

him

de

la

gouv

erna

nce

en A

friqu

e 14

. Coe

ffici

ent d

e Gi

ni15

. Pop

ulat

ion

vivan

t sou

s le

seu

il de

pa

uver

té16

. Pro

fond

eur d

e la

pau

vret

é (é

cart

de p

auvr

eté)

17. A

ppui

d’a

utre

s ba

illeur

s de

fond

s

Satis

fais

ant :

L’É

thio

pie

a en

regi

stré

des

ava

ncée

s da

ns le

s do

mai

nes

de

la g

ouve

rnan

ce e

t de

la g

estio

n de

s fin

ance

s pu

bliq

ues,

mai

s il

rest

e en

core

be

auco

up à

faire

. L’a

ppui

de

la B

anqu

e a

été

limité

au

finan

cem

ent d

’une

co

mpo

sant

e du

pro

gram

me

de P

BS li

ée à

la g

ouve

rnan

ce p

orta

nt s

ur la

tra

nspa

renc

e et

la re

spon

sabi

lité

finan

cièr

es a

u ni

veau

des

régi

ons

et d

es w

ored

a.

Les

opér

atio

ns d

e PB

S on

t acc

ompa

gné

les

polit

ique

s ef

ficac

es e

n fa

veur

des

pa

uvre

s du

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, qui

a e

n gr

ande

par

tie ré

ussi

à ré

duire

la p

auvr

eté

abso

lue

de 3

8,7

% e

n 20

04/2

005

à 27

,8 %

en

2011

/201

2, s

ans

occa

sion

ner u

ne

aggr

avat

ion

des

inég

alité

s (c

omm

e en

tém

oign

ent l

es c

oeffi

cien

ts d

e Gi

ni q

ui s

ont

rest

és s

tabl

es).

Dura

bilit

é18

. Rec

ette

s fis

cale

s 19

. Réf

orm

es e

n m

atiè

re d

e m

obilis

atio

n de

ress

ourc

es in

térie

ures

20

. Eng

agem

ent d

u Gd

E à

l’éga

rd d

es

dépe

nses

favo

rabl

es a

ux p

auvr

es

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 2

, 6, 1

7, 2

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 1

7, 2

0In

terv

. w/ D

Ps: 1

, 2, 1

7, 2

0Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

, 2, 3

, 4,

6,

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

2, 3

, 7,

8, 9

M&E

doc

s &

repo

rts: 2

, 3, 6

, 14,

15

, 16,

18,

19,

20

Data

sets

& In

dexe

s: 5

, 6, 7

, 8,

9, 1

0, 1

1, 1

2, 1

3, 1

4, 1

5,

16,1

8 19

Satis

fais

ant :

Il y

a d

es p

reuv

es q

ue le

s en

tités

nat

iona

les

et lo

cale

s ad

opte

nt le

s ré

form

es fi

nanc

ées

par l

a Ba

nque

. La

dura

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é de

s po

litiq

ues

de ré

duct

ion

de la

pa

uvre

té e

st g

aran

tie p

ar la

réso

lutio

n du

GdE

dan

s ce

dom

aine

, mai

s ce

lui-c

i a

enco

re b

esoi

n de

l’ap

pui fi

nanc

ier d

es p

arte

naire

s au

dév

elop

pem

ent c

ompt

e te

nu

du fa

it qu

e le

s re

cette

s fis

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s de

meu

rent

lim

itées

et i

nfér

ieur

es à

cel

les

d’au

tres

pays

d’A

friqu

e de

l’Es

t.

Page 93: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

85Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Déve

lopp

emen

t du

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eur p

rivé

Réal

isat

ion

des

résu

ltats

at

tend

us1.

Pro

porti

on d

’opé

ratio

ns d

u se

cteu

r pr

ivé m

enan

t à te

rme

les

activ

ités

prév

ues

(deg

ré d

’ach

èvem

ent)

2. P

rix s

ortie

usi

ne d

u ci

men

t réd

uits

3. F

lotte

d’E

thio

pian

Airl

ines

éla

rgie

4. N

ombr

e d’

entre

pris

es a

ppuy

ées

Inte

rv. w

/ MDA

: 6In

terv

. w/ A

fDB:

1, 4

, 6, 1

1In

terv

. w/ D

Ps: 6

Inte

rv. w

/ sta

keho

lder

s: 2

, 3,

5, 6

, 11

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 5

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

2, 3

, 6, 7

M&E

doc

s &

repo

rts: 6

Da

tase

ts &

Inde

xes:

7, 8

, 9, 1

0

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Les

deu

x op

érat

ions

du

sect

eur p

rivé

se d

érou

lent

trè

s bi

en, T

oute

fois

, l’a

ppui

glo

bal a

ux e

ntre

pris

es p

rivée

s a

été

infé

rieur

aux

at

tent

es, a

vec

seul

emen

t deu

x en

trepr

ises

fina

ncée

s et

auc

une

opér

atio

n de

fin

ance

men

t ind

irect

app

rouv

é.

Avan

tage

s po

ur le

s gr

oupe

s ci

bles

5. C

réat

ion

d’em

ploi

s 6.

Réf

orm

e de

l’en

viron

nem

ent d

es

affa

ires

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : L

e no

mbr

e d’

empl

ois

perm

anen

ts c

réés

par

le D

MC

dépa

sse

la c

ible

initi

ale,

et l

’effe

ctif

tota

l d’E

thio

pian

Airl

ines

est

pas

sé d

e 6

129

à 8

573

empl

oyés

ent

re 2

010

et m

ars

2014

. Tou

tefo

is, l

e vo

lum

e de

s av

anta

ges

géné

rés

pour

le s

ecte

ur p

rivé

dans

l’en

sem

ble

a ét

é trè

s fa

ible

, à c

ause

éga

lem

ent

de l’

abse

nce

d’ap

pui d

e la

par

t de

la B

anqu

e po

ur l’

intro

duct

ion

d’am

élio

ratio

ns

néce

ssai

res

au c

limat

des

affa

ires.

Réal

isat

ion

des

buts

sec

torie

ls

et d

es p

rodu

its a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent

7. C

ontri

butio

n de

l’in

dust

rie a

u PI

B 8.

Indi

ce d

e la

com

pétit

ivité

dan

s le

m

onde

9.

Indi

ce D

oing

Bus

ines

s10

. Ind

icat

eur d

e la

qua

lité

de

la rè

glem

enta

tion

de l’

indi

ce d

e go

uver

nanc

e da

ns le

mon

de

Insa

tisfa

isan

t : L

a co

ntrib

utio

n de

l’in

dust

rie a

u PI

B es

t res

tée

en-d

eça

de la

cib

le

natio

nale

. Le

pays

n’a

guè

re e

nreg

istré

d’a

mél

iora

tion

au p

lan

de l’

envir

onne

men

t de

s af

faire

s au

cou

rs d

e la

pér

iode

sou

s re

vue,

com

me

en té

moi

gnen

t l’in

dice

Do

ing

Busi

ness

et l

’indi

ce d

e la

gou

vern

ance

dan

s le

mon

de. D

u cô

té p

ositi

f, le

s op

érat

ions

du

sect

eur p

rivé

ont c

ontri

bué

posi

tivem

ent à

l’ex

pans

ion

des

activ

ités

de c

onst

ruct

ion

et à

l’es

sor d

es e

xpor

tatio

ns.

Viab

ilité

11. V

iabi

lité

finan

cièr

e de

s op

érat

ions

du

sec

teur

priv

éSa

tisfa

isan

t : L

es d

eux

opér

atio

ns d

u se

cteu

r priv

é se

mbl

ent ê

tre e

ntiè

rem

ent

viabl

es e

t sur

la v

oie

de l’

expa

nsio

n.

Effic

acité

M

odér

émen

t sat

isfa

isan

tVi

abili

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant

Page 94: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

86 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Ques

tions

tran

sver

sale

s

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

7 –

Dan

s qu

elle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

incl

usive

s (g

énér

ant l

a pr

ospé

rité

en é

larg

issa

nt la

bas

e éc

onom

ique

au-

delà

des

bar

rière

s de

l’âg

e, d

u ge

nre

et d

e la

ogra

phie

) au

doub

le p

lan

de l’

égal

ité h

omm

es-f

emm

es e

t des

dis

parit

és ré

gion

ales

?

❙QE

8 –

Dan

s qu

elle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

dura

bles

du

poin

t de

vue

de l’

envir

onne

men

t et a

ccom

pagn

ent-

elle

s la

tran

sitio

n ve

rs u

ne c

rois

sanc

e ve

rte ?

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Inte

rven

tions

de

la B

anqu

e fa

voris

ant l

’éga

lité

hom

mes

-fe

mm

es

1. P

orté

e et

pro

fond

eur d

e l’a

nalys

e se

xosp

écifi

que

dans

les

DSP

et le

s do

cum

ents

de

proj

et

2. P

ropo

rtion

des

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e vo

uées

spé

cifiq

uem

ent à

l’é

limin

atio

n de

s in

égal

ités

entre

les

hom

mes

et l

es fe

mm

es o

u co

mpo

rtant

de

s co

mpo

sant

es à

cet

éga

rd

3. N

ouve

aux

proj

ets

conç

us a

vec

prise

en

com

pte

des

ques

tions

de

genr

e 4.

Deg

ré d

’util

isat

ion

par l

a Ba

nque

de

list

es d

e co

ntrô

le li

ées

à la

pris

e en

com

pte

du g

enre

dan

s se

s in

terv

entio

ns

5. P

roje

t ave

c de

s ré

sulta

ts

satis

fais

ants

au

plan

de

l’éga

lité

hom

mes

-fem

mes

6. S

atis

fact

ion

à l’é

gard

des

act

ivité

s or

ient

ées

vers

la ré

solu

tion

des

ques

tions

de

genr

e

Inte

rv. w

/ PM

U: 2

, 5, 6

, 9, 1

5In

terv

. w/ M

DA: 2

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

, 3, 4

, 6, 9

Inte

rv. w

/ DPs

: 6In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

5, 6

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 5

, 7,

8, 9

, 10,

11,

12,

13,

14,

15

Rev.

of C

SPs:

1, 9

, 10,

14

Rev.

of A

fDB

docs

: 1, 4

, 14

Data

sets

& In

dexe

s: 8

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : D

ans

l’ens

embl

e, la

qua

lité

de l’

anal

yse

et d

e la

con

cept

ion

des

inte

rven

tions

est

légè

rem

ent p

ositi

ve e

n ce

qui

con

cern

e la

pris

e en

com

pte

du g

enre

, mai

s el

le n

e s’

est g

uère

trad

uite

en

activ

ités

et

en ré

alis

atio

ns. L

e se

ul p

roje

t axé

sur

la s

anté

des

fem

mes

n’a

pas

don

né le

s ré

sulta

ts a

ttend

us, L

’effe

t glo

bal d

e l’e

ffort

limité

de

la B

anqu

e da

ns c

e do

mai

ne a

ét

é fa

ible

et d

e to

ute

faço

n il

est d

iffici

le à

sui

vre

étan

t don

né q

ue la

mes

ure

des

indi

cate

urs

sexo

spéc

ifiqu

es e

st p

artic

uliè

rem

ent p

robl

émat

ique

.

Inte

rven

tions

de

la B

anqu

e ré

duis

ant l

es d

ispa

rités

gion

ales

7. D

egré

d’é

quilib

re d

ans

la

répa

rtitio

n de

s in

terv

entio

ns8.

Pro

porti

on d

es in

itiat

ives

de la

Ba

nque

cou

vran

t plu

s de

régi

ons

défa

voris

ées

(par

exe

mpl

e le

s ré

gion

s ac

cusa

nt u

ne p

lus

gran

de in

cide

nce

de la

pau

vret

é et

de

chôm

age)

9. P

ropo

rtion

des

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e vis

ant s

péci

fique

men

t à

rédu

ire le

s di

spar

ités

écon

omiq

ues

régi

onal

es

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : L

es in

terv

entio

ns d

e la

Ban

que

n’on

t pas

con

sidé

la ré

duct

ion

des

disp

arité

s ré

gion

ales

com

me

un c

ritèr

e d’

hiér

arch

isat

ion,

de

conc

eptio

n ou

de

livra

ison

de

l’aid

e. C

ette

situ

atio

n s’

expl

ique

éga

lem

ent p

ar

une

insu

ffisa

nce

rela

tivem

ent p

lus

grav

e de

la c

apac

ité d

e m

ise

en œ

uvre

dan

s ce

s ré

gion

s. L

a se

ule

exce

ptio

n a

été

le p

rogr

amm

e de

PBS

, qui

a a

ppliq

ué u

n pr

inci

pe d

’équ

ité p

our r

épar

tir é

quita

blem

ent l

es d

ons

inte

rgou

vern

emen

taux

dan

s le

s ré

gion

s et

les

wore

da.

Page 95: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

87Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Inte

rven

tions

de

la B

anqu

e pr

enan

t en

com

pte

le

déve

lopp

emen

t dur

able

et l

a pr

otec

tion

de l’

envi

ronn

emen

t

10. P

orté

e et

pro

fond

eur d

e l’a

nalys

e en

viron

nem

enta

le e

t acc

ent s

ur la

cr

oiss

ance

ver

te d

ans

les

DSP

et le

s do

cum

ents

de

proj

et

11. P

ropo

rtion

des

pro

jets

com

porta

nt

une

éval

uatio

n en

viron

nem

enta

le

préa

labl

e12

. Rép

artit

ion

des

proj

ets

par

caté

gorie

env

ironn

emen

tale

13. C

onfo

rmité

aux

exig

ence

s d’

éval

uatio

n de

s ris

ques

en

viron

nem

enta

ux14

. Exis

tenc

e de

méc

anis

mes

de

suivi

de

s pr

ogrè

s de

la p

rise

en c

ompt

e de

la

dur

abilit

é de

s in

terv

entio

ns d

e la

Ba

nque

au

plan

env

ironn

emen

tal

15. P

roje

ts a

vec

une

éval

uatio

n po

sitiv

e de

la d

urab

ilité

au p

lan

de

l’env

ironn

emen

t et d

es c

hang

emen

ts

clim

atiq

ues

Inte

rv. w

/ PM

U: 2

, 5, 6

, 9, 1

5In

terv

. w/ M

DA: 2

Inte

rv. w

/ AfD

B: 1

, 3, 4

, 6, 9

Inte

rv. w

/ DPs

: 6In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

5, 6

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 5

, 7,

8, 9

, 10,

11,

12,

13,

14,

15

Rev.

of C

SPs:

1, 9

, 10,

14

Rev.

of A

fDB

docs

: 1, 4

, 14

Data

sets

& In

dexe

s:

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

L’e

nviro

nnem

ent,

les

chan

gem

ents

clim

atiq

ues

et la

cro

issa

nce

verte

éta

nt d

even

us d

epui

s pe

u de

s se

cteu

rs s

traté

giqu

es

d’in

terv

entio

n, p

lus

d’at

tent

ion

a ét

é ac

cord

é à

ces

ques

tions

dan

s le

DSP

en

cou

rs p

ar ra

ppor

t aux

DSP

pré

céde

nts.

Tou

tefo

is, l

e no

mbr

e d’

opér

atio

ns

appu

yant

la tr

ansi

tion

vers

la c

rois

sanc

e ve

rte s

.est

lim

ité à

une

poi

gnée

d’

inte

rven

tions

, quo

ique

val

able

s, L

’éva

luat

ion

des

risqu

es e

nviro

nnem

enta

ux

a ét

é ad

équa

te, t

out c

omm

e l’i

dent

ifica

tion

des

mes

ures

d’a

tténu

atio

n de

ces

ris

ques

dan

s la

con

cept

ion

des

proj

ets.

Glob

alM

odér

émen

t sat

isfa

isan

t

Page 96: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

88 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Effic

ienc

e

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

10

– Da

ns q

uelle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e on

t-el

les

été

mis

es e

n œ

uvre

de

man

ière

effi

cien

te (d

ans

quel

le m

esur

e le

s re

ssou

rces

et l

es in

trant

s so

nt tr

adui

ts

écon

omiq

uem

ent e

n ré

sulta

ts) ?

❙QE

11

– Da

ns q

uelle

mse

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

mis

es e

n œ

uvre

en

tem

ps v

oulu

et c

onfo

rmém

ent a

ux n

orm

es o

péra

tionn

elle

s ?

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Resp

ect d

es d

élai

s

1. D

urée

des

pro

jets

, dur

ée e

ffect

ive/

prév

ue2.

Pro

porti

on d

es p

roje

ts a

vec

date

d’

achè

vem

ent r

évis

ée3.

Ret

ard

d’ac

hève

men

t par

sec

teur

4.

Ten

danc

e de

l’âg

e m

oyen

du

porte

feui

lle (p

ar s

ecte

ur)

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 2, 6

, 7, 8

, 9,

10, 1

3, 1

4, 1

5In

terv

. w/ M

DA: 2

, 7, 8

, 9, 1

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 6, 7

, 8, 9

, 12

, 13,

14,

15,

17

Inte

rv. w

/ DPs

: 7, 8

, 9, 1

0 In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

10,

17

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 4

, 5,

7, 8

, 9, 1

1, 1

2, 1

3, 1

4, 1

5,

17, 1

8Re

v. of

AfD

B do

cs: 1

, 4, 5

, 6, 1

6

Insa

tisfa

isan

t : T

oute

s le

s in

terv

entio

ns d

e la

Ban

que

(OP

non

com

pris

es) n

’ont

gu

ère

resp

ecté

les

date

s de

clô

ture

de

dépa

rt). L

e re

tard

moy

en à

cet

éga

rd p

our

les

opér

atio

ns d

u se

cteu

r pub

lic a

été

jusq

u’à

21,8

moi

s,

Effic

acité

opé

ratio

nnel

le5.

Dur

ée m

oyen

ne ju

squ’

au p

rem

ier

déca

issem

ent

6. D

egré

de

conf

orm

ité d

es

inte

rven

tions

aux

règl

es e

t pro

cédu

res

de la

Ban

que

en m

atiè

re d

’acq

uisit

ion

de b

iens

et t

rava

ux7.

Nom

bre

de p

roje

ts a

vec

des

prob

lèm

es d

e ca

pacit

é de

ges

tion

8. N

ombr

e de

pro

jets

ave

c de

s pr

oblè

mes

de

pass

atio

n de

mar

chés

9.

Nom

bre

de p

roje

ts a

vec

des

cale

ndrie

rs d

e m

ise e

n œ

uvre

irré

alist

es10

. Sat

isfac

tion

des

parti

es p

rena

ntes

à

l’éga

rd d

e l’à

-pro

pos

et d

e la

cla

rté d

es

proc

édur

es

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : L

es d

ifficu

ltés

qu’il

y a

à ré

pond

re a

ux c

ondi

tions

de

s pr

êts/

dons

de

la B

anqu

e, n

otam

men

t une

sou

s-es

timat

ion

cour

ante

du

tem

ps

de d

émar

rage

, ont

occ

asio

nné

des

déca

lage

s en

tre l’

appr

obat

ion

et le

pre

mie

r dé

cais

sem

ent (

15 m

ois

en m

oyen

ne).

Tout

efoi

s, la

situ

atio

n s’

est a

mél

ioré

e au

co

urs

des

dern

ière

s an

nées

. Dan

s la

très

gra

nde

maj

orité

des

cas

, la

mis

e en

œ

uvre

des

pro

jets

a é

té in

fluen

cée

néga

tivem

ent p

ar l’

insu

ffisa

nce

de la

cap

acité

au

nive

au lo

cal,

le m

auva

is re

ndem

ent d

es e

ntre

pren

eurs

et l

a co

mpl

exité

des

pr

océd

ures

d’a

cqui

sitio

n et

de

déca

isse

men

t. De

fait,

le n

iveau

de

satis

fact

ion

des

parti

es p

rena

ntes

à l’

égar

d de

s rè

gles

et p

rocé

dure

s de

la B

anqu

e es

t fai

ble,

Page 97: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

89Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

10

– Da

ns q

uelle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e on

t-el

les

été

mis

es e

n œ

uvre

de

man

ière

effi

cien

te (d

ans

quel

le m

esur

e le

s re

ssou

rces

et l

es in

trant

s so

nt tr

adui

ts

écon

omiq

uem

ent e

n ré

sulta

ts) ?

❙QE

11

– Da

ns q

uelle

mse

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

mis

es e

n œ

uvre

en

tem

ps v

oulu

et c

onfo

rmém

ent a

ux n

orm

es o

péra

tionn

elle

s ?

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Perf

orm

ance

fina

nciè

re e

t éc

onom

ique

11.T

aux

de d

écai

ssem

ent p

our l

es

proj

ets

ache

vés,

par

sec

teur

12.V

aleu

r des

inte

rven

tions

ann

ulée

s13

.Vol

ume

et v

aleu

r des

éco

nom

ies

de c

oût

14.N

ombr

e de

pro

jets

ave

c de

s pr

oblè

mes

de

dépa

ssem

ent d

e co

ûts

15.V

olum

e et

impa

ct d

es re

ssou

rces

de

pro

jets

réaf

fect

ées

à l’A

FCR

16.T

aux

de d

écai

ssem

ent d

u po

rtefe

uille

en

cour

s 17

.Vol

ume

des

opér

atio

ns d

u se

cteu

r priv

é av

ec d

es p

robl

èmes

de

rem

bour

sem

ent

18.T

REI d

es p

roje

ts a

chev

és (p

révu

/ef

fect

if)

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 2, 6

, 7, 8

, 9,

10, 1

3, 1

4, 1

5In

terv

. w/ M

DA: 2

, 7, 8

, 9, 1

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 6, 7

, 8, 9

, 12

, 13,

14,

15,

17

Inte

rv. w

/ DPs

: 7, 8

, 9, 1

0 In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

10,

17

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 4

, 5,

7, 8

, 9, 1

1, 1

2, 1

3, 1

4, 1

5,

17, 1

8Re

v. of

AfD

B do

cs: 1

, 4, 5

, 6, 1

6

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Dan

s l’e

nsem

ble,

la p

erfo

rman

ce d

e la

Ban

que

mes

urée

sel

on le

s in

dica

teur

s d’

effic

acité

des

déc

aiss

emen

ts e

st p

lutô

t pos

itive

: (i)

le ta

ux d

e dé

cais

sem

ent d

es p

roje

ts a

chev

és e

st é

levé

; (ii

) le

mon

tant

des

re

ssou

rces

ann

ulée

s es

t mod

éré ;

et (

iii) le

s ré

affe

ctat

ions

à l’

AFCR

n’o

nt p

as n

ui

aux

activ

ités

des

proj

ets.

Sur

une

not

e m

oins

pos

itive

, le

taux

de

déca

isse

men

t du

por

tefe

uille

en

cour

s a

forte

men

t var

ié. L

es T

REI s

ont (

exce

ssive

men

t) po

sitif

s,

et le

s ré

visio

ns à

la h

auss

e à

la p

hase

de

l’ach

èvem

ent n

e se

mbl

ent p

as to

ujou

rs

just

ifiée

s (m

ême

si u

n ex

amen

dét

aillé

ne

peut

avo

ir lie

u fa

ute

de d

onné

es),

Glob

alM

odér

émen

t ins

atis

fais

ant

Page 98: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

90 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Conc

eptio

n

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

12

– Da

ns q

uelle

mes

ure

la q

ualit

é de

s DS

P es

t-el

le s

atis

fais

ante

?

❙QE

14

– Da

ns q

uelle

mes

ure

la B

anqu

e a-

t-el

le fa

it pr

euve

d’in

nova

tion

au p

lan

de l’

adap

tatio

n de

son

app

roch

e au

con

text

e et

aux

défi

s/be

soin

s de

dév

elop

pem

ent d

u pa

ys ?

❙QE

15

– Da

ns q

uelle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

cohé

rent

es e

t bie

n co

ordo

nnée

s à

l’int

erne

?

Critè

res

d’év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Qual

ité e

n am

ont d

es D

SP

1. D

egré

glo

bal d

e co

nfor

mité

des

DS

P au

x pr

inci

pes

de la

qua

lité

en

amon

t 2.

Incl

usivi

té d

u pr

oces

sus

de

prép

arat

ion

des

DSP

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 2

, 4, 9

In

terv

. w/ A

fDB:

2, 3

, 4, 5

, 7, 8

Inte

rv. w

/ DPs

: 2In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

2Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 3

, 4, 5

, 6,

7, 8

, 9Re

v. of

CSP

s: 1

, 2, 3

, 6, 7

, 8Re

v. of

AfD

B do

cs: 3

, 4, 5

, 6,

7, 8

, 9

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Cet

te é

valu

atio

n re

pose

ess

entie

llem

ent s

ur la

revu

e

de la

qua

lité

en a

mon

t, qu

i est

renf

orcé

e pa

r des

ent

retie

ns a

vec

des

MDA

et

des

parti

es p

rena

ntes

. Les

sec

teur

s d’

amél

iora

tion

suiva

nts

ont é

té id

entifi

és :

(i) A

nalys

e de

la d

urab

ilité

des

deux

inte

rven

tions

pas

sées

et p

arte

naire

s à

la m

ise

en œ

uvre

; (ii

) Dav

anta

ge d

e pr

écis

ions

sur

les

inte

rven

tions

liée

s au

velo

ppem

ent d

u se

cteu

r priv

é (q

uest

ions

à a

bord

er e

t opé

ratio

ns d

’oct

roi d

e pr

êts)

; et

(iii)

Pris

e en

com

pte

des

ques

tions

tran

sver

sale

s.

Coor

dina

tion

de l’

aide

à

l’int

erne

3. N

ombr

e d’

inte

rven

tions

ave

c de

s lie

ns e

t des

syn

ergi

es e

xplic

ites

(au

nive

au d

es s

ecte

urs

et d

es

inst

rum

ents

)4.

Nom

bre

d’in

terv

entio

ns d

e su

ivi

5. N

ombr

e d’

inte

rven

tions

ave

c de

s lie

ns e

t des

syn

ergi

es a

u pl

an

géog

raph

ique

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : L

a co

ordi

natio

n à

l’int

erne

a é

té to

ut à

fait

insa

tisfa

isan

te e

n te

rmes

des

syn

ergi

es e

ntre

les

proj

ets.

Tou

tefo

is, d

ans

certa

ins

cas,

le G

dE a

eu

le d

erni

er m

ot.

Inno

vatio

n au

pla

n de

l’a

ppro

che

et d

es p

riorit

és

stra

tégi

ques

6. R

épar

titio

n de

s op

érat

ions

par

type

et

par

inst

rum

ent a

u fil

des

ann

ées

7. N

ombr

e d’

initi

ative

s de

la B

anqu

e ut

ilisan

t des

app

roch

es e

t des

in

stru

men

ts n

ovat

eurs

8.

Nom

bre

d’in

itiat

ives

de la

Ba

nque

fais

ant f

ace

aux

ques

tions

ém

erge

ntes

9. V

olum

e de

l’as

sist

ance

tech

niqu

e à

l’app

ui d

es in

terv

entio

ns

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : L

’app

ui d

e la

Ban

que

a ét

é ca

ract

éris

é pa

r une

di

vers

ifica

tion

limité

e de

s ty

pes

de p

roje

t et d

es in

stru

men

ts, a

insi

que

d’u

ne

parti

cipa

tion

limité

e au

x fo

nds

fiduc

iaire

s m

ultid

onat

eurs

(la

parti

cipa

tion

de la

Ba

nque

aux

opé

ratio

ns d

e PB

S on

t été

une

exc

eptio

n po

sitiv

e). L

e vo

lum

e de

l’a

ssis

tanc

e te

chni

que

four

nie

ne s

embl

e pa

s êt

re e

ntiè

rem

ent s

uffis

ant p

our

com

bler

l’in

suffi

sanc

e av

érée

de

la c

apac

ité in

stitu

tionn

elle

.

Glob

alM

odér

émen

t ins

atis

fais

ant

Page 99: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

91Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Savo

ir et

con

seils

sur

les

polit

ique

sQu

estio

ns d

’éva

luat

ion

❙QE

16

– Da

ns q

uelle

mes

ure

la B

anqu

e a-

t-el

le p

artic

ipé

activ

emen

t au

dial

ogue

sur

les

polit

ique

s et

l’a

influ

encé

à tr

aver

s de

s co

nsei

ls p

ertin

ents

?

❙QE

17

– Da

ns q

uelle

mes

ure

la B

anqu

e a-

t-el

le p

rodu

it de

s ét

udes

ana

lytiq

ues

suffi

sant

es à

l’ap

pui d

e se

s in

terv

entio

ns, d

e so

n po

sitio

nnem

ent e

t des

con

seils

qu’

elle

four

nit ?

Critè

res

d'év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Ni

veau

de

la p

artic

ipat

ion

de

la B

anqu

e au

dia

logu

e su

r les

po

litiq

ues

et e

ffets

per

çus

1. E

ffici

ence

glo

bale

de

la s

truct

ure

de d

ialo

gue

du p

ays

2. N

ombr

e de

gro

upes

de

trava

il su

r le

dia

logu

e (te

chni

ques

et s

traté

giqu

e)

et a

ctivi

tés

auxq

uelle

s la

Ban

que

a pa

rtici

pé)

3. D

egré

de

satis

fact

ion

des

parte

naire

s au

suj

et d

e la

con

tribu

tion

de la

Ban

que

au d

ialo

gue

sur l

es

polit

ique

s et

au

mul

tilat

éral

ism

e (p

ar

sect

eur)

4. P

reuv

e qu

e le

GdE

est

sen

sibl

e au

x be

soin

s in

stitu

tionn

els/

stra

tégi

ques

id

entifi

es d

e la

Ban

que

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 2

, 4, 6

, 8,

9, 1

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 4, 6

, 10

Inte

rv. w

/ DPs

: 1, 2

, 3, 4

, 8,

9, 1

0 Re

v. of

Pro

ject

doc

s: 1

1Re

v. of

CSP

s: 5

, 6, 1

2 Re

v. of

AfD

B do

cs: 1

, 2, 4

, 6, 1

2Re

v. of

Cou

ntry

doc

s:1,

M&E

doc

s &

repo

rts: 1

, 2, 1

3

Satis

fais

ant :

La

Banq

ue a

par

ticip

é ac

tivem

ent a

u di

alog

ue s

ur le

s po

litiq

ues

en

fonc

tion

des

prio

rités

éta

blie

s da

ns le

s DS

P et

a a

ugm

enté

sa

cont

ribut

ion

grâc

e au

renf

orce

men

t de

l’effe

ctif

d’ET

FO, d

e l’a

ccen

t acc

ru q

ue la

nou

velle

stru

ctur

e or

gani

satio

nnel

le m

et s

ur le

s pa

ys e

t des

ens

eign

emen

ts ti

rés

de D

SP p

récé

dent

s.

En p

artic

ulie

r, el

le a

été

régu

lière

men

t rep

rése

ntée

dan

s le

s di

ffére

nts

grou

pes

qui f

orm

ent l

’arc

hite

ctur

e du

dia

logu

e su

r les

pol

itiqu

es, f

acilit

ant e

ffica

cem

ent

le d

ialo

gue

diffi

cile

ave

c le

GdE

et l

e co

nsen

sus

au s

ein

des

parte

naire

s au

velo

ppem

ent.

Degr

é de

l’ap

pui a

ux

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e à

trav

ers

les

étud

es a

naly

tique

s

5. N

iveau

de

l’acc

ent s

ur le

s EE

S da

ns le

s DS

P 6.

Nom

bre

d’EE

S pr

évue

s/ef

fect

ives

7. D

egré

de

l’éca

rt en

tre le

s EE

S pr

odui

tes

et le

nom

bre

prév

u da

ns

les

DSP

8. D

egré

de

sens

ibilis

atio

n de

s pa

rties

pr

enan

tes

pote

ntie

lles

aux

EES

pote

ntie

lles

9. Q

ualit

é pe

rçue

des

EES

par

les

parti

es p

rena

ntes

10. P

reuv

e de

l’ut

ilisat

ion

par l

a Ba

nque

des

étu

des

anal

ytiq

ues

dans

le

pro

cess

us d

e dé

cisi

on

11. P

reuv

e de

l’ut

ilisat

ion

par l

a Ba

nque

des

étu

des

anal

ytiq

ues

dans

la

con

cept

ion

des

proj

ets

12

. Pre

uve

de l’

utilis

atio

n pa

r la

Banq

ue d

es é

tude

s an

alyt

ique

s da

ns

la m

ise

au p

oint

de

DSP

13. A

nalys

e co

mpa

rativ

e de

s re

nvoi

s au

x EE

S da

ns le

s DS

P de

l’Ét

hiop

ie e

t da

ns le

s DS

P d’

autre

s pa

ys

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Au

cour

s de

s de

ux p

rem

iers

DSP

, le

nom

bre

d’EE

S m

enée

s pa

r la

Banq

ue a

été

lim

ité e

t net

tem

ent d

iffér

ent d

e ce

qui

ava

it ét

é pr

évu

au d

épar

t. Au

cou

rs d

u DS

P ac

tuel

, la

situ

atio

n s’

est f

orte

men

t am

élio

rée

et, d

ans

certa

ins

cas,

les

EES

ont d

émon

tré le

ur u

tilité

dan

s le

con

text

e du

dia

logu

e su

r le

s po

litiq

ues

(par

exe

mpl

e l’é

tude

sur

les

PPP)

et d

e la

con

cept

ion

de n

ouve

lles

opér

atio

ns. D

e pl

us, l

’util

isat

ion

inte

rne

et s

traté

giqu

e de

s EE

S co

ncer

nant

l’É

thio

pie

est p

lus

déve

lopp

ée q

ue p

our d

’aut

res

pays

, En

géné

ral,

tout

efoi

s, la

Ba

nque

pou

rrait

faire

plu

s da

ns c

e do

mai

ne. L

a pl

upar

t des

évo

lutio

ns p

ositi

ves

se

sont

en

réal

ité m

anife

stée

s ap

rès

la p

ério

de s

ous

revu

e.

Glob

alM

odér

émen

t sat

isfa

isan

t

Page 100: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

92 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Part

enar

iats

et e

ffet d

e le

vier

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

18

– Da

ns q

uelle

mes

ure

les

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e so

nt-e

lles

harm

onis

ées

avec

cel

les

d’au

tres

dona

teur

s (p

réve

ntio

n du

dou

ble

empl

oi, s

impl

ifica

tion

de p

rocé

dure

s, e

tc,)

?

❙QE

19

– Da

ns q

uelle

s m

esur

es le

s in

terv

entio

ns e

t les

ress

ourc

es d

e la

Ban

que

conc

oure

nt-e

lles

à at

tirer

d’a

utre

s ac

teur

s et

son

t-el

les

utilis

ées

de fa

çon

à m

axim

iser

l’ef

ficac

ité a

u pl

an d

u dé

velo

ppem

ent a

u ni

veau

nat

iona

l ?

Critè

res

d'év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Pa

rtic

ipat

ion

à de

s m

écan

ism

es d

e co

ordi

natio

n de

la g

estio

n av

ec le

s pa

rten

aire

s au

dév

elop

pem

ent

et le

GdE

1. À

-pro

pos

et e

ffica

cité

du

méc

anis

me

de c

oord

inat

ion

des

inte

rven

tions

des

par

tena

ires

au

déve

lopp

emen

t et r

ôle

joué

par

la

Banq

ue2.

Nom

bre

de ré

unio

ns d

u gr

oupe

de

trava

il du

GAD

aux

quel

les

la B

anqu

e a

activ

emen

t pris

par

t (au

fil d

es

anné

es)

3. P

ositi

on d

e la

Ban

que

au s

ein

des

grou

pes

de tr

avai

l per

tinen

ts

4. C

ontri

butio

n pe

rçue

de

la B

anqu

e au

x m

écan

ism

es d

e co

ordi

natio

n de

s in

terv

entio

ns d

es p

arte

naire

s au

velo

ppem

ent

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 4

, 8, 1

8In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 3, 8

In

terv

. w/ D

Ps: 1

, 2, 3

, 4, 1

1,

12, 1

5, 1

8In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

17,

18

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

13,

14,

15

, 18

Rev.

of C

SPs:

1, 1

2Re

v. of

AfD

B do

cs: 1

, 2, 3

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

1M

&E d

ocs

& re

ports

: 1, 2

, 3, 5

, 6,

7, 8

, 9, 1

0, 1

1, 1

2Da

tase

ts &

Inde

xes:

5, 6

, 7, 8

, 9,

10, 1

1, 1

2

Satis

fais

ant :

La

Banq

ue a

act

ivem

ent p

artic

ipé

au fo

nctio

nnem

ent d

es s

truct

ures

du

GAD

et a

ppor

té d

es c

ontri

butio

ns d

e va

leur

aux

diff

éren

tes

inst

ance

s et

gr

oupe

s de

trav

ail.

Degr

é d’

harm

onis

atio

n de

s ap

proc

hes,

des

arr

ange

men

ts

et d

es p

rocé

dure

s av

ec c

eux

des

autr

es p

arte

naire

s au

velo

ppem

ent

5. P

ropo

rtion

des

flux

d’a

ide

de la

Ba

nque

alig

nés

sur l

es p

riorit

és d

u pa

ys6.

Tau

x de

déc

aiss

emen

t effe

ctif/

prév

u7.

Pro

porti

on d

e l’a

ssis

tanc

e te

chni

que

coor

donn

ée p

ar ra

ppor

t à

l’aid

e te

chni

que

tota

le8.

Util

isat

ion

des

syst

èmes

nat

iona

ux

par l

a Ba

nque

Mod

érém

ent i

nsat

isfa

isan

t : S

ur la

foi d

e la

revu

e de

s in

dica

teur

s de

pro

grès

co

ncer

nant

les

prin

cipe

s de

la D

écla

ratio

n de

Par

is s

ur l’

effic

acité

de

l’aid

e, la

Ba

nque

a e

nreg

istré

des

résu

ltats

insa

tisfa

isan

ts a

u do

uble

pla

n de

l’ut

ilisat

ion

des

syst

èmes

nat

iona

ux e

t de

la c

ontri

butio

n au

x re

ssou

rces

de

l’ABP

. Il s

embl

e y

avoi

r une

pos

sibi

lité

de re

nfor

cer l

a co

ordi

natio

n av

ec le

s pa

rtena

ires

au

déve

lopp

emen

t au

nive

au d

es in

terv

entio

ns (c

once

ptio

n et

mis

e en

œuv

re) e

t d’

expl

oite

r des

syn

ergi

es.

Page 101: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

93Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d'év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

De

gré

d’ha

rmon

isat

ion

des

appr

oche

s, d

es a

rran

gem

ents

et

des

pro

cédu

res

avec

ceu

x de

s au

tres

par

tena

ires

au

déve

lopp

emen

t

9. N

ombr

e de

CEP

par

allè

les

de la

Ba

nque

10. P

ropo

rtion

des

ress

ourc

es

déca

issé

es d

ans

le c

adre

de

l’ABP

11

. Pro

porti

on d

es m

issi

ons

coor

donn

ées

avec

d’a

utre

s pa

rtena

ires

au d

ével

oppe

men

t12

. Vol

ume

d’ét

udes

ana

lytiq

ues

coor

donn

ées

avec

d’a

utre

s pa

rtena

ires

au d

ével

oppe

men

t

Inte

rv. w

/ MDA

: 1, 4

, 8, 1

8In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 3, 8

In

terv

. w/ D

Ps: 1

, 2, 3

, 4, 1

1,

12, 1

5, 1

8In

terv

. w/ s

take

hold

ers:

17,

18

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

13,

14,

15

, 18

Rev.

of C

SPs:

1, 1

2Re

v. of

AfD

B do

cs: 1

, 2, 3

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

1M

&E d

ocs

& re

ports

: 1, 2

, 3, 5

, 6,

7, 8

, 9, 1

0, 1

1, 1

2Da

tase

ts &

Inde

xes:

5, 6

, 7, 8

, 9,

10, 1

1, 1

2

Degr

é d’

optim

isat

ion

des

inte

rven

tions

13. P

ropo

rtion

du

finan

cem

ent t

otal

pa

r rap

port

à la

val

eur t

otal

e de

s op

érat

ions

14. N

iveau

du

cofin

ance

men

t d’a

utre

s so

urce

s15

. Nom

bre

d’in

itiat

ives

de la

Ban

que

cofin

ancé

es p

ar d

’aut

res

parte

naire

s au

dév

elop

pem

ent

16. M

onta

nt d

u co

finan

cem

ent p

ar

les

parte

naire

s au

dév

elop

pem

ent

attri

buab

le à

l’in

fluen

ce d

e la

Ban

que

17. M

onta

nt d

u co

finan

cem

ent p

ar le

se

cteu

r priv

é at

tribu

able

à l’

influ

ence

de

la B

anqu

e18

. Nive

au d

es d

écai

ssem

ents

ef

fect

ifs p

ar ra

ppor

t aux

allo

catio

ns

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Pra

tique

men

t tou

tes

les

opér

atio

ns o

nt é

cofin

ancé

es p

ar le

GdE

, et l

e co

finan

cem

ent a

été

en

gran

de p

artie

con

form

e au

x at

tent

es in

itial

es, S

eule

s qu

elqu

es in

terv

entio

ns d

e la

Ban

que

été

cofin

ancé

es

avec

d’a

utre

s pa

rtena

ires

au d

ével

oppe

men

t. Il

sem

ble

tout

efoi

s qu

e la

Ban

que

aura

it in

fluen

cé la

déc

isio

n de

s pa

rtena

ires

au d

ével

oppe

men

t d’a

ppuy

er le

s op

érat

ions

du

sect

eur p

rivé.

Glob

alM

odér

émen

t sat

isfa

isan

t

Page 102: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

94 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Gest

ion

axée

sur

les

résu

ltats

Ques

tions

d’é

valu

atio

n ❙QE

20

– Da

ns q

uelle

mes

ure

Banq

ue a

-t-e

lle ré

ussi

à m

ettre

en

œuv

re d

es s

ystè

mes

de

gest

ion

qui s

ont a

xés

sur l

es ré

sulta

ts e

t per

met

tent

de

tirer

des

leço

ns d

’exp

érie

nces

pas

sées

?

❙QE

21

– Da

ns q

uelle

mes

ure

la B

anqu

e a-

t-el

le a

ppuy

é le

renf

orce

men

t des

cap

acité

s et

des

sys

tèm

es d

e ge

stio

n na

tiona

ux a

xés

sur l

es ré

sulta

ts ?

Critè

res

d'év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

Pe

rtin

ence

et u

tilis

atio

n de

s m

écan

ism

es d

e SE

1. P

ropo

rtion

des

inte

rven

tions

de

la

Banq

ue c

ompo

rtant

des

indi

cate

urs

de ré

sulta

ts c

laire

men

t défi

nis,

val

ides

et

exh

aust

ifs

2. P

ropo

rtion

des

inte

rven

tions

de

la B

anqu

e av

ec d

es d

onné

es d

e ré

fére

nce

disp

onib

les/

asse

mbl

ées

à la

pha

se d

e la

con

cept

ion

3. P

ropo

rtion

de

proj

ets

ayan

t des

in

dica

teur

s no

n m

esur

able

s à

caus

e de

l’ab

senc

e de

don

nées

4. D

egré

d’h

arm

onis

atio

n et

de

cohé

renc

e de

s in

dica

teur

s ut

ilisés

au

fil d

u te

mps

pou

r mes

urer

les

prod

uits

et l

es im

pact

s (n

iveau

se

ctor

iel o

u gl

obal

)5.

Pro

porti

on d

es in

terv

entio

ns d

e la

Ban

que

avec

des

don

nées

et u

n pl

an d

e su

ivi d

étai

llés

appr

ouvé

s de

com

mun

acc

ord

avec

l’ag

ence

d’

exéc

utio

n av

ant l

e la

ncem

ent (

et

men

tionn

és d

ans

le R

EP)

6. N

iveau

sat

isfa

isan

t du

pers

onne

l de

la B

anqu

e ch

argé

du

SE

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 3, 7

, 8, 9

, 10,

14

, 15

Inte

rv. w

/ MDA

: 2, 7

, 8, 1

1, 1

2,

13, 1

4, 1

5, 1

9, 2

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 3, 6

, 7, 8

, 9,

10,

11,

12,

13,

14,

15,

18,

20

Inte

rv. w

/ DPs

: 2, 4

, 14,

15

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 4

, 5,

6, 7

, 8, 9

, 10,

15,

16,

17,

18

, 20

Rev.

of C

SPs:

18

Rev.

of A

fDB

docs

: 1, 5

, 6, 8

, 11,

12

, 13,

18

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

19

M&E

doc

s &

repo

rts: 1

, 2, 7

, 9,

10, 1

8, 1

9, 2

0

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

Les

indi

cate

urs

de ré

alis

atio

ns e

t d’o

bjec

tifs

sont

ha

bitu

elle

men

t défi

nis

dans

les

mat

rices

du

cadr

e lo

giqu

e de

s RE

P et

mes

urés

, Le

cas

des

pro

duits

est

plu

s pr

oblé

mat

ique

(on

parle

par

fois

de

cibl

es s

ecto

rielle

s na

tiona

les)

, en

parti

culie

r dan

s le

s op

érat

ions

vis

ant l

e se

cteu

r agr

icol

e. T

oute

fois

, le

s pr

odui

ts s

ont h

abitu

elle

men

t que

lque

peu

qua

ntifi

able

s et

mes

urés

. Les

in

dica

teur

s de

s pr

odui

ts d

e l’a

ssis

tanc

e te

chni

que

sont

tota

lem

ent i

nexis

tant

s. L

a pl

anifi

catio

n du

SE

est é

gale

men

t jug

é m

odér

émen

t pos

itive

, mai

s l’a

bsen

ce d

’un

spéc

ialis

te d

u SE

dan

s l’e

ffect

if d’

ETFO

pos

e pr

oblè

me.

Resp

ect d

es d

élai

s et

qua

lité

des

activ

ités

de g

estio

n et

de

supe

rvis

ion

7. F

réqu

ence

de

la s

uper

visio

n de

s pr

ojet

s8.

Qua

lité

de la

sup

ervis

ion

des

proj

ets

9. P

ropo

rtion

des

pro

jets

aya

nt fa

it l’o

bjet

de

revu

es à

mi-p

arco

urs

10. N

ombr

e de

pro

jets

rest

ruct

urés

et

var

iatio

n de

la p

erfo

rman

ce a

vant

/ap

rès

la re

stru

ctur

atio

n 11

. Per

sonn

el d

’ETF

O 12

. Sav

oir-

faire

du

pers

onne

l d’E

TFO

13. R

oule

men

t du

pers

onne

l à E

TFO

Mod

érém

ent s

atis

fais

ant :

dan

s l’e

nsem

ble,

le re

spec

t des

dél

ais

et la

qua

lité

des

activ

ités

de s

uper

visio

n et

de

suivi

et é

valu

atio

n on

t été

jugé

es p

ositi

vem

ent.

S’ag

issa

nt d

e la

sup

ervis

ion,

la fr

éque

nce

des

mis

sion

s es

t adé

quat

e, e

t des

te

ndan

ces

posi

tives

se

dess

inen

t au

plan

des

com

péte

nces

et d

es q

ualifi

catio

ns

à ET

FO. S

eule

men

t cin

q re

vues

à m

i-par

cour

s on

t été

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ées

pour

les

cas

les

plus

pro

blém

atiq

ues.

Le

dépô

t dan

s le

s dé

lais

des

RAP

est

plu

tôt d

écev

ant,

mai

s la

qua

lité

de c

es ra

ppor

ts s

embl

e pl

us s

atis

fais

ante

. L’e

ffect

if d’

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a a

ugm

enté

au

fil d

u te

mps

, ave

c de

s co

nnai

ssan

ces

sect

orie

lles

et th

émat

ique

s ac

crue

s, e

t la

stab

ilité

du p

erso

nnel

de

dire

ctio

n cl

é a

été

prés

ervé

e.

Page 103: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

95Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

Critè

res

d'év

alua

tion

Indi

cate

urs

Sour

ces

Prin

cipa

les

cons

tata

tions

et n

otat

ions

14

. Nive

au d

e sa

tisfa

ctio

n de

s pa

rties

pr

enan

tes

par r

appo

rt à

la ré

activ

ité

du p

erso

nnel

de

la B

anqu

e 15

. Deg

ré a

uque

l l’a

ppui

a é

té fo

urni

pa

r le

pays

aux

age

nces

d’e

xécu

tion

aux

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d’un

e m

ise

en œ

uvre

ha

rmon

ieus

e de

s in

terv

entio

ns d

e la

Ba

nque

16

. Pro

porti

on d

es in

terv

entio

ns d

e la

Ban

que

dont

le R

AP a

été

sou

mis

da

ns le

s dé

lais

17

. Pro

porti

on d

e RA

P ju

gés

posi

tivem

ent e

t con

firm

atio

n de

s no

tatio

ns d

ans

la n

ote

du R

AP

Inte

rv. w

/ PM

U: 1

, 3, 7

, 8, 9

, 10,

14

, 15

Inte

rv. w

/ MDA

: 2, 7

, 8, 1

1, 1

2,

13, 1

4, 1

5, 1

9, 2

0In

terv

. w/ A

fDB:

1, 2

, 3, 6

, 7, 8

, 9,

10,

11,

12,

13,

14,

15,

18,

20

Inte

rv. w

/ DPs

: 2, 4

, 14,

15

Rev.

of P

roje

ct d

ocs:

1, 2

, 3, 4

, 5,

6, 7

, 8, 9

, 10,

15,

16,

17,

18

, 20

Rev.

of C

SPs:

18

Rev.

of A

fDB

docs

: 1, 5

, 6, 8

, 11,

12

, 13,

18

Rev.

of C

ount

ry d

ocs:

19

M&E

doc

s &

repo

rts: 1

, 2, 7

, 9,

10, 1

8, 1

9, 2

0De

gré

d’ab

sorp

tion

de

l’app

roch

e ax

ée s

ur le

s ré

sulta

ts

18. P

reuv

e de

l’ut

ilisat

ion

de

l’inf

orm

atio

n pr

oven

ant d

es

éval

uatio

ns a

ux fi

ns d

e re

nfor

cem

ent

de la

per

form

ance

de

la B

anqu

e 19

. Pre

uve

de l’

appl

icat

ion

de la

ge

stio

n ax

ée s

ur le

s ré

sulta

ts d

ans

les

activ

ités

des

cont

repa

rties

nat

iona

les

20. D

egré

d’a

ppui

four

ni a

ux

cont

repa

rties

nat

iona

les

au p

lan

de la

co

llect

e et

du

traite

men

t des

don

nées

Mod

érém

ent s

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fais

ant :

En

dépi

t de

sign

es p

ositi

fs, l

’inté

grat

ion

de la

cul

ture

de

ges

tion

axée

sur

les

résu

ltats

n’a

pas

enc

ore

pris

cor

ps d

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les

activ

ités

de

la B

anqu

e. L

’info

rmat

ion

prov

enan

t des

éva

luat

ions

iden

tifie

habi

tuel

lem

ent l

es

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lèm

es re

ncon

trés

dans

les

proj

ets,

mai

s trè

s so

uven

t les

leço

ns n

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nt p

as

effe

ctive

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t app

rises

, et l

es m

êmes

pro

blèm

es c

ontin

uent

de

se p

oser

. Une

te

ndan

ce p

ositi

ve s

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ssin

e au

nive

au n

atio

nal,

le G

dE a

yant

réus

si à

met

tre e

n pl

ace

son

prop

re s

ystè

me

de s

uivi

axé

sur l

es ré

sulta

ts, a

vec

l’app

ui d

e la

Ban

que

(et d

’aut

res

parte

naire

s au

dév

elop

pem

ent).

Glob

alM

odér

émen

t sat

isfa

isan

t

Page 104: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

96 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

Ann

exe

D :

Ap

erçu

du

po

rtef

euill

e#

Sect

eur

Proj

etAg

ence

d’e

xécu

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Couv

ertu

re

géog

ra-

phiq

ue

Type

Anné

e d’

appr

oba-

tion

État

Fina

nce-

men

tM

onta

nt

tota

l ap

prou

(BAD

, $ E

U)

Taux

de

dé-

cais

sem

ent

tota

l

1Ag

ricul

ture

ÉTUD

E DU

PLA

N DI

RECT

EUR

D’AM

ÉNAG

EMEN

T IN

TÉGR

É DE

S RE

SSOU

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DU

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IN

VERS

ANT

DE G

ENAL

E DA

WA

MIN

ISTÈ

RE D

E L’

EAU

Natio

nal

Proj

et20

01FE

RMÉ

D4

892

913

99 %

2Ag

ricul

ture

PROJ

ET D

’INTE

RMÉD

IATI

ON

FINA

NCIÈ

RE E

N M

ILIE

U RU

RAL

(RUF

IP)

BANQ

UE É

THIO

PIEN

NE D

E DÉ

VELO

PPEM

ENT

(DBE

)Na

tiona

lPr

ojet

2003

FERM

ÉP+

D49

268

246

94 %

3Ag

ricul

ture

PROG

RAM

ME

D’AP

PUI A

U SE

CTEU

R AG

RICO

LE (A

SSP)

MIN

ISTÈ

RE D

E L’

AGRI

CULT

URE

Natio

nal

Proj

et20

03FE

RMÉ

P+D

54 6

33 5

4078

%

4Ag

ricul

ture

ÉTUD

E DE

MIS

E EN

VAL

EUR

DES

RESS

OURC

ES H

ALIE

UTIQ

UES

MIN

ISTÈ

RE D

E L’

AGRI

CULT

URE

Natio

nal

Proj

et20

04AC

HEVÉ

D1

348

922

0 %

5Ag

ricul

ture

LUTT

E DU

RABL

E CO

NTRE

LA

MOU

CHE

TSTS

É EN

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IOPI

ECO

MM

ISSI

ON É

THIO

PIEN

NE

DES

SCIE

NCES

ET

DE L

A TE

CHNO

LOGI

E

Mul

tinat

iona

lPr

ojet

2004

ACHE

VÉP+

D14

354

294

95 %

6Ag

ricul

ture

DROU

GHT

RESI

LIEN

CE A

ND

SUST

AINA

BLE

LIVE

LIHO

ODS

PROG

RAM

IN T

HE H

ORN

OF

AFRI

CA –

PHA

SE I

MIN

ISTÈ

RE D

E L’

AGRI

CULT

URE

Mul

tinat

iona

lPr

ojet

2012

En c

ours

P

45 5

26 5

002

%

7Ag

ricul

ture

(S

ecou

rs)

AIDE

HUM

ANIT

AIRE

DE

SECO

URS

À LA

SUI

TE D

’INON

DATI

ONS

MIN

ISTÈ

RE D

ES F

INAN

CES

ET D

U DÉ

V. É

CONO

MIQ

UE (M

OFED

)Na

tiona

lPr

ojet

2011

ACHE

VÉD

1 00

0 00

0

8In

d./M

ines

/Ca

rrièr

esPR

OJET

DE

CIM

ENTE

RIE

DE

DERB

A M

IDRO

C CI

MEN

TERI

E DE

DER

BA M

IDRO

C DM

C PR

IVÉ

Natio

nal

Proj

et20

08En

cou

rsP

55 0

00 0

0010

0 %

9M

ultis

ecte

urPR

ÊT À

L’A

PPUI

DE

LA

RÉDU

CTIO

N DE

LA

PAUV

RETÉ

IM

INIS

TÈRE

DES

FIN

ANCE

S ET

DU

DÉV.

ÉCO

NOM

IQUE

(MOF

ED)

Natio

nal

OP20

04FE

RMÉ

P87

973

200

100

%

10M

ultis

ecte

urPR

OGRA

MM

E DE

PRO

TECT

ION

DES

SERV

ICES

DE

BASE

(PBS

)M

INIS

TÈRE

DES

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ANCE

S ET

DU

DÉV.

ÉCO

NOM

IQUE

(MOF

ED)

Natio

nal

OP20

06CO

MP

D11

6 11

5 75

110

0 %

11M

ultis

ecte

urPR

OTEC

TION

DES

SER

VICE

S DE

BA

SE II

(PBS

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MIN

ISTÈ

RE D

ES F

INAN

CES

ET D

U DÉ

V. É

CONO

MIQ

UE (M

OFED

)Na

tiona

lOP

2008

FERM

ÉD

179

698

200

100

%

12M

ultis

ecte

urPR

OTEC

TION

DES

SER

VICE

S DE

BAS

E II

– PR

ÊT

COM

PLÉM

ENTA

IRE

MIN

ISTÈ

RE D

ES F

INAN

CES

ET D

U DÉ

V. É

CONO

MIQ

UE (M

OFED

)Na

tiona

lOP

2010

ACHE

VÉP

107

368

140

100

%

Page 105: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

97Annexes

Une

éval

uatio

n de

stra

tégi

e pa

ys ID

EV

#Se

cteu

rPr

ojet

Agen

ce d

’exé

cutio

nCo

uver

ture

ogra

-ph

ique

Type

Anné

e d’

appr

oba-

tion

État

Fina

nce-

men

tM

onta

nt

tota

l ap

prou

(BAD

, $ E

U)

Taux

de

dé-

cais

sem

ent

tota

l

13M

ultis

ecte

urPR

OMOT

ION

DES

SERV

ICES

DE

BASE

III (

PBSI

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INIS

TÈRE

DES

FIN

ANCE

S ET

DU

DÉV.

ÉCO

NOM

IQUE

(MOF

ED)

Natio

nal

OP20

12FE

RMÉ

P25

1 91

3 30

010

0 %

14Én

ergi

ePR

OJET

D’É

LECT

RIFI

CATI

ON

RURA

LEET

HIOP

IAN

ELEC

TRIC

POW

ER

CORP

ORAT

ION

(EEP

CO)

Natio

nal

Proj

et20

01FE

RMÉ

P46

923

636

77 %

15Én

ergi

eIN

TERC

ONNE

XION

ÉLE

CTRI

QUE

ÉTHI

OPIE

-DJI

BOUT

IET

HIOP

IAN

ELEC

TRIC

POW

ER

CORP

ORAT

ION

(EEP

CO)

Mul

tinat

iona

lPr

ojet

2004

FERM

ÉP

30 6

14 6

7497

%

16Én

ergi

ePR

OJET

D’É

LECT

RIFI

CATI

ON

RURA

LE II

ETHI

OPIA

N EL

ECTR

IC P

OWER

CO

RPOR

ATIO

N (E

EPCO

)Na

tiona

lPr

ojet

2006

En c

ours

P12

9 00

1 06

477

%

17Én

ergi

eIN

TERC

ONNE

XION

ÉLE

CTRI

QUE

ÉTHI

OPIE

-DJI

BOUT

I, PR

ÊT

COM

PLÉM

ENTA

IRE

ETHI

OPIA

N EL

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IC P

OWER

CO

RPOR

ATIO

N (E

EPCO

)M

ultin

atio

nal

Proj

et20

08FE

RMÉ

P8

494

824

88 %

18Én

ergi

ePR

OJET

D’A

MÉL

IORA

TION

DU

SYST

ÈME

DE T

RANS

MIS

SION

D’

ÉLEC

TRIC

ITÉ

ETHI

OPIA

N EL

ECTR

IC P

OWER

CO

RPOR

ATIO

N (E

EPCO

)Na

tiona

lPr

ojet

2010

En c

ours

P+D

224

423

075

82 %

19Én

ergi

eAS

SELA

WIN

D FA

RM S

REP

PPG

ETHI

OPIA

N EL

ECTR

IC P

OWER

CO

RPOR

ATIO

N (E

EPCO

)Na

tiona

lPr

ojet

2012

En c

ours

D (S

CF

Trus

t Fu

nd)

1 70

0 00

00

%

20Én

ergi

eTR

ANSM

ISSI

ON D

’ÉLE

CTRI

CITÉ

ÉT

HIOP

IE-K

ENYA

ET

HIOP

IAN

ELEC

TRIC

POW

ER

CORP

ORAT

ION

(EEP

CO)

Mul

tinat

iona

lPr

ojet

2012

En c

ours

P22

7 63

2 50

01

%

21So

cial

APPU

I INS

TITU

TION

NEL

AUX

AFFA

IRES

FÉM

ININ

ESBU

REAU

DES

AFF

AIRE

S FÉ

MIN

INES

DU

BURE

AU D

U PR

EMIE

R M

INIS

TRE

Natio

nal

Proj

et20

04FE

RMÉ

D1

554

193

100

%

22Tr

ansp

ort

PROJ

ET D

E RÉ

FECT

ION

DE L

A RO

UTE

BUTA

JIRA

-HOS

SAIN

A-SO

DO

OFFI

CE D

ES R

OUTE

S D’

ÉTHI

OPIE

Natio

nal

Proj

et20

01FE

RMÉ

P51

457

802

80 %

23Tr

ansp

ort

RÉFE

CTIO

N DE

LA

ROUT

E W

ACHA

-MAJ

I OF

FICE

DES

ROU

TES

D’ÉT

HIOP

IENa

tiona

lPr

ojet

2003

FERM

ÉP+

D33

200

382

98 %

24Tr

ansp

ort

CORR

IDOR

KEN

YA-É

THIO

PIE:

M

OMBA

SA-N

AIRO

BI-A

DDIS

IOF

FICE

DES

ROU

TES

D’ÉT

HIOP

IEM

ultin

atio

nal

Proj

et20

04FE

RMÉ

D1

979

397

68 %

25Tr

ansp

ort

JIM

MA-

MIZ

AN R

OAD

UPGR

ADIN

G PR

OJEC

TOF

FICE

DES

ROU

TES

D’ÉT

HIOP

IENa

tiona

lPr

ojet

2006

En c

ours

P96

159

050

76 %

26Tr

ansp

ort

CORR

IDOR

KEN

YA-É

THIO

PIE:

M

OMBA

SA-N

AIRO

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DDIS

IIOF

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DES

ROU

TES

D’ÉT

HIOP

IEM

ultin

atio

nal

Proj

et20

09En

cou

rsP

131

939

550

62 %

Page 106: Éthiopie : Une Évaluation de la stratégie et du programme

98 Éthiopie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2004–2013 Rapport de synthèse

#Se

cteu

rPr

ojet

Agen

ce d

’exé

cutio

nCo

uver

ture

ogra

-ph

ique

Type

Anné

e d’

appr

oba-

tion

État

Fina

nce-

men

tM

onta

nt

tota

l ap

prou

(BAD

, $ E

U)

Taux

de

dé-

cais

sem

ent

tota

l

27Tr

ansp

ort

PROJ

ET D

E RÉ

FECT

ION

DE L

A RO

UTE

BEDE

LE-M

ETU

OFFI

CE D

ES R

OUTE

S D’

ÉTHI

OPIE

Natio

nal

Proj

et20

11En

cou

rsP

65 7

14 4

7740

%

28Tr

ansp

ort

CORR

IDOR

KEN

YA-É

THIO

PIE:

M

OMBA

SA-N

AIRO

BI-A

DDIS

III

OFFI

CE D

ES R

OUTE

S D’

ÉTHI

OPIE

Mul

tinat

iona

lPr

ojet

2011

En c

ours

P16

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Annotations1. Tous les détails sur la méthodologie sont donnés à l’Annexe A. Les sources d’information sont données à l’Annexe E.

2. FMI, République fédérale démocratique d’Éthiopie, Consultations au titre de l’Article IV, septembre 2015.

3. Données tirées de la base de données des Indicateurs du développement dans le monde (IDM).

4. La valeur IDH de l’Éthiopie a augmenté, passant de 0,339 en 2005 à 0,435 en 2012.

5. Données tirées de la base de données des Indicateurs du développement dans le monde (IDM).

6. L’Éthiopie est une république fédérale composée de neuf Etats régionaux et de deux Etats administratifs (l’Administration de la ville d’Addis Abeba et le Conseil de Dire Dawa), qui sont en outre divisés en 103 zones (sous-régions), 800 woreda (districts) et 15 000 kebele (circonscriptions).

7. Les secteurs sociaux, c’est-à-dire l’éducation et la santé, ont été délibérément mis de côté compte tenu du montant important des ressources de la Banque déjà accaparées par deux programmes sectoriels approuvés à la fin des années de 1990.

8. Toutefois, aucune nouvelle intervention n’était prévue dans le secteur, en attendant l’achèvement des projets en cours et l’assainissement du portefeuille sectoriel.

9. D’autres EES et d’autres opérations hors prêts telles que les publications et les bulletins périodiques (par exemple les Perspectives économiques en Afrique ou l’East Africa Quarterly Bulletin), les fiches d’information et les notes de synthèse économique (par exemple l’aperçu des activités de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ou Inflation Dynamics dans quelques pays d’Afrique de l’Est comme l’Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda) ne présentaient guère de grand intérêt pour l’évaluation et n’ont donc pas été prises en compte.

10. Programme quinquennial de développement du secteur énergétique et programme d’accès universel à l’électricité (UEAP).

11. Le RUFIP était précédé par une étude financée par la Banque mondiale et le FIDA en 2000 sur l’intermédiation financière en milieu rural en Éthiopie, et l’ASSP a été enrichi par la Revue du secteur agricole menée par la Banque en 2002.

12. Les priorités du Plan stratégique de la Banque pour 2003-2007 étaient (i) l’agriculture et le développement rural, (ii) l’eau et l’assainissement, et (iii) le développement du capital humain. Les secteurs prioritaires de la Stratégie à moyen terme de la Banque pour 2008-2012 étaient (i) l’infrastructure ; (ii) le développement du secteur privé ; (iii) la gouvernance ; et (iv) l’intégration régionale.

13. Quelques opérations approuvées au cours du premier DSP ne sont pas prises en compte dans le portefeuille, et le cycle du DSP en cours n’est pas encore achevé, seulement trois s’étant déjà écoulées.

14. Y compris les tronçons achevés de projets routiers en cours financés par la Banque.

15. Par exemple, s’agissant de la route Jimma-Mizan, le tarif passager a reculé, passant de 0,44 z road, the passenger fare declined from ETB 0.44/km to 0.39/km, while the national passenger fare in trunk roads grew from ETB 0.11/km in 2004/2005 to ETB 0.33/km in 2013/2014.

16. ERA, Transport and Poverty Observatory Study, Final Findings Report, septembre 2012. Cette étude récapitule les résultats de cinq enquêtes annuelles consécutives (entre 2007 et 2011) visant à mesurer l’impact sur la pauvreté le long de quatre corridors routiers, notamment l’axe Alemgena-Butajira-Sodo.

17. Entre 2004 et 2011, la proportion des ménages utilisant des engrais et des herbicides est passée de 59,8 à 73,9 % et de 4,4 à 39,8 %respectivement (bien au-delà des moyennes nationales estimatives). L’étude TPO a également fait état d’une forte baisse de la proportion de zones réservées aux cultures de rente, de 27,3 % en 2004 à 2,8 % en 2011, conjuguée à une hausse de la proportion de la production de cultures vendues contre des espèces (l’excédent négociable) de 37,4 % à 49,7 %.

18. Entre 2004/2005 et 2013/2014, le nombre véhicules-kilomètres quotidiens a augmenté à taux annuel moyen de 12 %, passant de 6,09 à 16,3 millions (voir ERA, RSDP Performance et les indicateurs des ODM relatifs au transport 2013/2014, janvier 2015).

19. Le coût moyen d’exploitation de véhicules a fortement augmenté au cours de la période sous revue (bien au-delà de l’inflation), à cause principalement de la montée des prix des intrants et, dans une moindre mesure, de la détérioration d’un échantillon de routes bitumées (voir ERA, RSDP Performance et les indicateurs des ODM relatifs au transport 2013/2014, janvier 2015).

20. La proportion des dépenses de transport par les ménages pauvres dans les zones rurales a baissé de 0,79 en 2003/2004 à 0,59 en 2013/2014 (voir ERA, RSDP Performance et les indicateurs des ODM relatifs au transport 2013/2014, janvier 2015).

21. Le bureau national de la statistique a trouvé que, entre 2004/2005 et 2013/2014, la proportion de ménages installés dans un rayon de 2 km de l’école primaire la plus proche est passée de 50,9 % à 88,2 %, et celle des ménages résidant dans un rayon de 11 km du centre le plus proche de soins post-natals et de santé est passée de 53,7 % et de 55,5 % à 76,2 % et 73,7 %, respectivement.

22. ERA, RSDP – Évaluation de la performance sur 17 ans, octobre 2014.

23. Performance de l’ERA et du RSDP et indicateurs des ODM relatifs au transport 2013/2014 (E.F.Y 2006), janvier 2015.

24. Par exemple, tous les projets routiers achevés financés par la Banque montrent déjà des signes de détérioration plus ou moins graves, nécessitant un entretien de routine ou périodique.

25. Rapport du Bureau du Fonds routier, juin 2015

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26. Le taux de pénétration de l’électricité mesure la hausse du nombre de petites villes et de villages raccordés au réseau national. L’extrémité supérieure de la tranche de la contribution estimative de la Banque prend également en compte les petites villes et les villages qui ne sont pas directement ciblés par les projets de l’institution, mais qui en tirent parti à travers les achats de matériel et d’équipement et d’accès aux infrastructures électriques à peu de frais. On utilise également (à tort) la notion de taux d’accès.

27. Par exemple, la décision prise par le GdE que seuls les compteurs fournis localement soient utilisés, en conformité avec l’objectif d’appuyer le développement de l’industrie manufacturière nationale, a donné lieu à d’importants retards au plan de l’installation de ces appareils.

28. Évaluation du projet d’électrification rurale en Éthiopie, IDEV, juillet 2015.

29. Compte tenu du rationnement de l’électricité, les exportations d’électricité à Djibouti avaient été interrompues en 2013 et en 2014.

30. L’EEPCo est maintenant composée de deux entités, Ethiopia Electric Power (EEP) et Ethiopia Electric Utility (EEU).

31. L’Eastern Africa Power Pool est une institution régionale de coordination et de pilotage de l’intégration des réseaux électriques de la région créée en 2005.

32. Les tarifs d’électricité en Birr/kWh n’ont pas évolué depuis le milieu des années 2000 en dépit de la dépréciation du birr et ils sont, selon les estimations, parmi les plus bas de l’Afrique subsaharienne.

33. En décembre 2013, le GdE a lancé la réorganisation de l’EEPCo en séparant l’entreprise en deux entités publiques distinctes.

34. Au milieu de 2015, sur 949 km de lignes de transmission, 866 km ont été achevés, mais seulement deux tronçons - Alaba-Hossana-Wolkite et Alamata-Muhoni-Mekele – étaient déjà électrifiés, avec des effets positifs, quoique non quantifiables pour le moment, en termes de fiabilité de l’électricité. De plus, la contribution de la Banque à l’amélioration de la performance financière de l’EEPCo à travers les exportations (représentant en 2012 environ 12 % de l’ensemble des recettes) est digne de mention.

35. Le temps qu’il faut pour chercher de l’eau n’a été réduit que de 23 minutes par jour, par rapport à une cible de 2 heures. L’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans n’a bénéficié que légèrement de l’amélioration de la situation, alors que l’incidence de la diarrhée dans tous les groupes d’âge a reculé de 45 % selon les estimations.

36. Le nombre des clients des institutions de microfinance a été multiplié par cinq, passant d’environ 0,6 million avant le lancement du produit à 2,5 millions en 2010 (contre 1,5 million estimé au moment de l’instruction du projet).

37. Entre 2005/2006 et 2012/2013, la production céréalière annuelle a augmenté à un rythme annuel de 7,8 %. Le rendement à l’hectare a augmenté à un rythme plus lent (soit 5,2 % par an) et, en 2012/2013, la productivité agricole est restée en-deça de la cible nationale, soit 17,8 quintaux à l’hectare contre 19,2. Il est toutefois important de remarquer que la fiabilité des chiffres a été mise en doute plusieurs fois dans le passé.

38. L’indicateur mesure la proportion de la population incapable d’acheter l’assortiment alimentaire de base fournissant l’apport énergétique minimum de 2 200 kilocalories par habitant.

39. Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (2011), projet d’appui au secteur agricole (ASSP) – Rapport de l’évaluation d’impact, Development Studies Associates, Addis Abeba.

40. La vente de bovins se tiendrait deux fois par an, au prix de 17 000 birr.

41. Ministère des Finances, Impact Outcome Study Report-Agriculture Sector Support Program, décembre 2011.

42. À Sibu Siree, sur 7 000 hectares cultivés, 200 sont irrigués, dont 60 grâce à l’appui de l’ASSP. À Sasiga, sur environ 25 500 hectares cultivés, 8 255 sont irrigués, dont 520 dans le cadre de quatre SSI financés par l’ASSP.

43. Le GdE n’a pas accepté que la Banque contribue à RUFIP II.

44. Le FBG est un transfert basé sur une formule pour financer les dépenses courantes, c’est-à-dire les salaires des enseignants, les professionnels de la santé et les agents de développement au niveau local.

45. Avant et pendant les opérations de PBS, les partenaires au développement ont fourni une formation à l’aide de programmes spéciaux liés aux réformes de la GFP (par exemple le programme EMCP) et la gestion du secteur public (par exemple le PSCAP).

46. Données provisoires ; les données n’étaient disponibles qu’à partir de l’exercice 2014/2015.

47. Enquête sur le revenu, la consommation, les dépenses et le bien-être des ménages, ainsi que l’enquête sur la population et la santé.

48. Khan, Qaiser M., Jean-Paul Faguet, Christopher Gaukler, and Wendmsyamregne Mekasha. 2014. Improving Basic Services for the Bottom Forty Percent: Lessons from Ethiopia. World Bank Studies Washington, DC: World Bank. doi:10.1596/978-1-4648-0331-4. License: Creative Commons Attribution CC BY 3.0 IGO. Cette étude confirme en grande partie que les dépenses dans le cadre du PBS ont eu un impact positif sur le développement. Par exemple, on estime qu’une hausse de 1 dollar EU des dépenses en éducation par habitant au niveau des woreda occasionne une hausse du taux net d’inscription à l’école de 3,6 %, et qu’une hausse de 1 dollar EU des dépenses par habitant améliore le taux de vaccination Penta-3 de 4,9% et l’accès aux soins prénataux de 3,6 %, contribuant ainsi à la réduction de la mortalité infantile.

49. Les systèmes de GFP de l’Éthiopie sont régulièrement évalués de manière indépendante et sur une base factuelle selon la méthodologie PEFA, qui s’appuie sur des indicateurs mesurant le cycle budgétaire entier ainsi que des aspects transversaux et plus généraux tels que la transparence, la crédibilité globale du budget et les pratiques des bailleurs de fonds.

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50. FMI, République fédérale d’Éthiopie, Consultation au titre de l’Article IV pour 2015, septembre 2015.

51. L’appui effectivement fourni par la Banque au secteur privé est légèrement plus important, compte tenu du fait que l’institution avait investi 5,25 millions d’UC dans cinq prises de participation différentes.

52. Sur la base des règlements et directives de la Banque centrale éthiopienne, seules les entreprises vouées à l’exportation peuvent emprunter des devises ; les banques commerciales nationales ne peuvent pas emprunter en devises.

53. Le prêt de la Banque a contribué à 6 % pour l’acquisition de cinq aéronefs; pendant la même période, la flotte d’Ethiopian Airlines a augmenté d’environ 40 avions.

54. Le rang centile varie de 0 (le rang plus bas) et 100 (le rang le plus haut).

55. Voir l’Annexe B.3.

56. Coprésidée par le MoFED et le president du GAD, c’est la principale instance de dialogue sur les questions transversales et les questions stratégiques clés.

57. L’analyse semi-annuelle JBAR, pilotée par le MoFED en collaboration avec les partenaires au développement, a permis au GdE et aux partenaires au développement d’examiner les questions macroéconomiques et les questions concernant l’aide au niveau national.

58. Deux études financées par la BAD dans le cadre de sa participation aux opérations de PBS ont rencontré des difficultés majeures, parce que l’appui de la Banque était octroyé à titre d’appui budgétaire et ne comportait pas de composante réservée aux études. Le GdE avait dû être appelé à investir une partie des ressources du Trésor dans des études diligentées par les partenaires au développement, ce qui avait occasionné des retards.

59. Ministère des Finances et du Développement économiquet (MoFED) et Progamme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Assessing Progress Towards the Millennium Development Goals, 2012.

60. Banque mondiale, Évaluation de la pauvreté en Éthiopie, Rapport No AUS6744, janvier 2015.

61. Ce chiffre s’est amélioré pour passer à 3,8 sur la foi du rapport d’achèvement du DSP en juillet 2015, une période que ne couvre pas la présente évaluation.

62. On entend par efficience opérationnelle la capacité de la Banque de générer les réalisations (de qualité) prévues en temps opportun.

63. Sept projets ont réaffecté en tout 12,5 millions d’UC à l’initiative AFCR.

64. Désigné auparavant Groupe de travail sur l’harmonisation, l’action de ce groupe était axée sur l’amélioration de l’efficacité et de l’harmonisation de l’aide selon les engagements de la Déclaration de Paris.

65. OCDE (2012), Efficacité de l'aide 2011 - Progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration de Paris– Volume II Country Chapter, Paris.

66. Par exemple, dans le cas du corridor stratégique Modjo – Awassa, le GdE a envisagé au départ de confier le projet à la BAD. Pendant la préparation toutefois, il a décidé de faire accélérer les choses. Ainsi, les activités liées à ce projet ont été divisées en plusieurs lots et une partie du projet a été confiée à Exim Bank de Corée, et la participation de la Chine et de la Banque a été décidée à la dernière minute par le GdE.

67. Au départ, le nombre de projets visés par l’évaluation parallèle d’IDEV était plutôt élevé (7). Toutefois, à cause de diverses raisons, deux évaluations n’ont finalement pas eu lieu ou n’ont pas été achevées dans les délais pour alimenter le présent rapport. Il s’agit du (i) Projet d’alimentation en eau et d’assainissement de Harar, qui sera évalué dans le cadre de l’évaluation des résultats des projets d’alimentation en eau et d’assainissement ; et du (ii) Projet de transmission électrique Éthiopie-Kenya, qui sera évalué dans le cadre de l’évaluation en grappe des projets d’interconnexion de réseaux électriques d’IDEV.

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À propos de cette publication

La présente évaluation examine les résultats réalisés au plan du développement grâce à l’aide fournie à l’Éthiopie par le Groupe de la Banque africaine de développement et en particulier le degré auquel les interventions de la Banque ont influé sur le cours des choses dans le pays et la façon dont cela s’est fait. Couvrant la période 2004-2013, cette évaluation tire des leçons sur la façon dont la Banque gère ses interventions en Éthiopie et recommande des améliorations potentielles pour alimenter la préparation du nouveau Document de stratégie pays (DSP) pour l’Éthiopie (2016-2020).

Quant aux conclusions, cette évaluation a conclut que la stratégie était alignée sur les priorités du Gouvernement d'Éthiopie à la fois au niveau national et au niveau sectoriel, et le portefeuille était dans l’ensemble aligné sur elle. Sur l'efficacité, l’appui fourni par la Banque est jugée modérément satisfaisant, alors que la durabilité des résultats réalisés après l’achèvement de l’appui de la Banque est jugée modérément satisfaisant. L’intégration des questions transversales dans les stratégies et les opérations de la Banque a été jugée modérément satisfaisante.

L'évaluation tire également les enseignements pertinents et propose des recommandations clés pour améliorer les stratégies et les opérations futures. Parmi les recommandations spécifiques, citons: (a) renforcer l’analyse de l’inclusivité à la fois dans les opérations et dans les stratégies, (b) renforcer davantage l’appui au développement du secteur privé, notamment à travers une collaboration plus étroite avec d’autres partenaires au développement, (c) adopter des approches innovantes en vue d’améliorer l’alignement des interventions avec celles d’autres partenaires au développement et de faire face aux difficultés spécifiques du pays, (d) améliorer l’analyse de la durabilité dans les stratégies, et (e) appuyer le renforcement de la capacité de gestion du Gouvernement et de ses agences d’exécution aux fins d’une livraison efficace de l’aide.

Groupe de la Banque Africaine de DéveloppementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél : +225 20 26 20 41 Fax : +225 20 21 31 00Courriel: [email protected]

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