Thème 1 Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions...2021/01/04 · Les taités dUtecht 1721 Les Lettres persanes, de Montesquieu Montesquieu 1760-1790 Apogée du commerce

Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier

1 Classe de 4ème Thème 1 Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions

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Thème 1 Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions

LLeess ggrraannddeess nnoottiioonnss dduu tthhèèmmee

Sous-thème 1 # Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux et traites négrières au XVIIIe siècle

Sous-thème 2 # L’Europe des Lumières : circulation des idées, despotisme éclairé et contestation de l’absolutisme

Sous-thème 3 # La révolution française et l’Empire : nouvel ordre politique et société révolutionnée en France et en Europe

MMoonnddiiaalliissaattiioonn

Les espaces mondialisés ont déjà été vus en 5e avec les Grandes découvertes depuis Christophe Colomb. Les échanges au XVIIIe siècle permettent de traiter les échanges par voie maritime, la traite négrière, le commerce en droiture et triangulaire ; on observe la bourgeoisie marchande française mais aussi l’autre

côté de l’Atlantique et le marché des esclaves. Les hommes et les marchandises circulent et, avec ,

les idées.

LL’’éévvéénneemmeenntt eenn hhiissttooiirree

Avec la notion d’événement, on étudie la Révolution française et l’Empire avec des personnages clés et des temps clés pour

donner du sens à la période et comprendre en quoi les idées et les faits marquent profondément l’Europe.

DDiiffffuussiioonn ddeess iiddééeess

La diffusion des idées conduit à la Révolution française. Les textes des philosophes et les chansons diffusées par les

colporteurs permettent d’en mesurer à la fois le mécanisme et l’importance.

4e

3 sous-thèmes 12 heures

SSoommmmaaiirree ddeess rreessssoouurrcceess

Chronologies Activités Vocabulaire Personnages historiques importants

Repères historiques importants Cours Carte mentale

TTrraavvaauuxx dd’’ééllèèvveess ((bbrraavvoo eett mmeerrccii))



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Compétences travaillées Repères temps

Se repérer dans l’espace

Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués

Analyser et comprendre un document

Activités Bourgeoisie

marchande et traite négrière 3h

La circulation

des idées durant les Lumières, despotisme éclairé et contestation de l’absolutisme 4h

Ou

Pratiquer différents langages en histoire et en géographie

S’informer dans le monde du numérique

Coopérer et mutualiser

2 DOSSIERS Bordeaux : la bourgeoisie marchande bordelaise et la traite négrière, dossier et NATHAN p. 20-21 Du marché aux esclaves aux plantations Travaux de groupes (à 4) avec restitution orale de 10’ (AP), co-évaluation.

Séance préparatoire, absolutisme, société d’ordres, un système inégalitaire. Prise de note (méthodologie), puis

représentation des trois ordres sous la forme d’une caricature historique ou d’un schéma. Compétence s’investir évaluée.

Présenter les idées des Lumières sous la forme d’un sketchnoting. Corpus de textes distribués selon des thèmes différents.

Travail individuel et différencié. Niveau 1 les savants des Lumières Niveau 2 critique de la société d’ordres et de la monarchie

absolue Niveau 3 tolérance, liberté et esclavage. Travail évalué et perfectible. Soutenance à l’oral, co-évaluation.

Construction d’un schéma sur une double page (voir modèle page 3) : valeurs et critiques des philosophes des Lumières.

Recherche guidée sur Internet, travail individuel évalué, personnalisation du schéma, numérisation pour restitution à l’oral.



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SOMMAIRE LES LUMIÈRES

Phénomène européen : Enlightenment britannique,

Aufklärung germanique, Illuminismo italien.

KANT

Qu’est-ce

que les Lumières?

(1784)

Il insiste sur la raison

individuelle, qui doit

permettre à chacun de

critiquer les idées

reçues.

Scientifiques et

explorateurs (XVIIe et XVIIIe)

Newton,

Huyghens, Leibnitz, Linné,

Pascal, D’Alembert,

Lavoisier, Buffon,

Lagrange, Monge

James Cook, La Pérouse

DIDEROT et D’ALEMBERT

Réunissent dans

L’Encyclopédie les apports des connaissances

scientifiques du XVIIe siècle et

les idées nouvelles

Critique de la société

Critique du pouvoir

politique

Critique de la religion

Critique de l’économie

Critique de la société et de l’esclavage

MONTESQUIEU

à compléter

VOLTAIRE, DIDEROT

à compléter

ROUSSEAU à compléter

MONTESQUIEU

à compléter

VOLTAIRE à compléter

DIDEROT à compléter

Les philosophes

sont pour la liberté

d’entreprendre, donc pour la

liberté de l’industrie et du

commerce.

VOLTAIRE

à compléter

ROUSSEAU à compléter

MONTESQUIEU à compléter

Vers la Révolution française de 1789

Diffusion des

valeurs et des idées

des Lumières

parmi la

noblesse et une

bourgeoisie cultivée, avec les livres,

les rencontres

dans les Académies, les Franc-

maçons, les salons…

Les causes de la

Révolution française

- crise financière depuis 1775 -échec de la réforme fiscale -indépendance des États-Unis modèle politique pour certains philosophes -baisse du prix du grain et du vin -industrie textile concurrencée par l’Angleterre -mauvaises récoltes de 1787 et 1788 -augmentation des prix (pain qui nourrit le peuple) -augmentation des faillites, du vagabondage, de la mendicité, du brigandage

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La Révolution française et l’Empire : nouvel ordre politique et société

révolutionnée en France et en Europe 5h

Présenter à partir d’événements clés, la Révolution française et l’Empire. Travail individuel ou en groupe, recherche autonome à partir de 3 sites imposés. Construction d’un diaporama en suivant le plan donné. Restitution orale, co-évaluation.

Sujet 1 – mai-septembre 1789, fin de la monarchie absolue, début de la monarchie constitutionnelle

Sujet 2 – La fuite de Varennes, la chute de la monarchie et la Première République

Sujet 3 – Les acquis de la Révolution Sujet 4 – Les femmes dans la Révolution

Sujet 5 – Contre révolution, Terreur, fin de la Révolution Sujet 6 – Consulat et Empire de Napoléon : guerres et réformes

Sitographie : L’HISTOIRE PAR L’IMAGE https://histoire-image.org/fr/hors-series/revolution-francaise VIKIDIA https://fr.vikidia.org/wiki/R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise LUMNI https://www.lumni.fr/jeux-educatifs/la-revolution-francaise/index.html Plan pour bâtir son diaporama :

Dates des événements (situer sur la frise)

Présentation des événements

Conséquences des événements

Personnages liés à ces événements

Tableau, gravure, eau forte illustrant ces événements

https://histoire-image.org/fr/hors-series/revolution-francaise

https://fr.vikidia.org/wiki/R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise

https://www.lumni.fr/jeux-educatifs/la-revolution-francaise/index.html



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A partir de connaissances et de ces deux gravures, présentez les changements sociaux de la Révolution française.



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A partir de connaissances et de ces deux gravures, présentez les changements sociaux de la Révolution française.



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Mise en perspective historique Une histoire globale... des traites négrières à la décolonisation (programme de 4e et 3e)

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Une histoire globale... la Révolution française, une révolution longue et originale qui s’intègre…

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Une histoire globale... dans plus de mille ans de ruptures et de continuités (programme de 5e, 4e et 3e)

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1713 Les traités d’Utrecht

1721 Les Lettres persanes, de Montesquieu

1760-1790 Apogée du commerce triangulaire

1751-1772 L’Encyclopédie, de Diderot et

d’Alembert

1768 La liberté du commerce des esclaves

XVIIIe siècle La bourgeoisie marchande est de plus en plus puissante

Re

pè

res

dan

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s 1791 Révolte des esclaves de Saint-Dominique

1787 Société pour l’abolition de la traite en Angleterre

XVIIIe siècle Apogée de l’économie de plantation

1779 La mule-jenny de Samuel Crompton

1748 L’esprit des lois de Montesquieu

1762 Du contrat social de Rousseau

1763 Traité sur la tolérance de Voltaire

1784 Qu’est-ce que les Lumières ? de Kant

1789 Traité élémentaire de chimie, de Lavoisier

1715-1774 Règne de LOUIS XV

1774-1792 Règne de LOUIS XVI

MONARCHIE MONARCHIE REPUBLIQUE CONSULAT EMPIRE

17 juin 1789 La première Assemblée constituante

21 septembre 1792 La première République 21 mars 1804 Le Code civil

2 décembre 1804 Napoléon Ier

empereur des Français

16-19 octobre 1813 La bataille de Leipzig

9 novembre 1799 Coup d’État de Napoléon

Bonaparte

1808 révolte des Espagnols contre l’occupation impériale

22 juin 1815 abdication définitive de Napoléon I

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Outils - travailler & comprendre

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VVooccaabbuullaaiirree Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux et traites négrières au XVIIIe siècle Abolitionniste (un) : au XVIIIe siècle, un partisan de la suppression de l’esclavage. Armateur (un) : une personne qui finance l’équipement d’un navire marchand. Bourgeoisie marchande (la) : elle va du grand commerçant en lien avec l'Amérique ou les comptoirs de l'océan Indien au marchand spécialisé dans le commerce des céréales, du vin ou des draps entre plusieurs régions, ou au marchand de luxe vendant draps de laine ou de soie, épices ou vaisselle précieuse à ses clients. Code noir : ensemble de lois réglementant les droits, mais surtout les punitions des esclaves. Commerce en droiture : circulation de marchandises en ligne directe entre le port de départ et le port d'arrivée. Elle concerne l'Amérique et l'Asie. Commerce triangulaire : circuit commercial suivant un trajet de forme triangulaire dans l'océan Atlantique. Les marchands partent d'Europe, avec leurs navires remplis d'alcool, d'armes et de produits de faible valeur ; ils les échangent contre des esclaves en Afrique. Ils vont ensuite aux Antilles pour vendre les esclaves, puis reviennent en Europe avec des produits tropicaux (sucre, cacao, etc.). Compagnie de commerce : association de négociants ayant reçu d'un souverain le monopole du commerce entre l'Europe et une région déterminée du monde. Comptoir : établissement de commerce installé à l'étranger et correspondant à une escale maritime. Économie de plantation : économie basée sur la production de cultures comme le sucre, café, coton... à l'aide d'une importante main-d’œuvre constituée, jusqu'en 1848, d'esclaves. Esclavage : système dans lequel des êtres humains (les esclaves) sont la propriété d'autres (les maîtres) qui ont droit de vie et de mort sur eux. Métropole : État qui a fondé une colonie et qui la domine. Négociant (un) : marchand qui fait du commerce en très grande quantité et à l’échelle internationale. Les négociants forment un groupe puissant dans les grandes villes. Pacotille : marchandises (bijoux, métaux, armes à feu, textiles...), parfois coûteuses, qui servaient à acheter des esclaves. Le terme devient synonyme de marchandises sans valeur au XIXe siècle. Plantation : grande exploitation agricole fondée sur la monoculture (canne à sucre, café...), où la main-d’œuvre est composée d'esclaves. Système de l'exclusif : système interdisant à une colonie de transformer ses ressources en produits manufacturés et d'avoir un autre partenaire commercial que sa métropole.

Traite négrière : commerce de femmes et d’hommes africains noirs capturés puis vendus hors d’Afrique à des propriétaires blancs esclavagistes.

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VVooccaabbuullaaiirree L’Europe des Lumières : circulation des idées, despotisme éclairé et contestation de l’absolutisme Académie : société savante, littéraire, scientifique, philosophique, qui réunit l'élite urbaine (nobles, évêques, bourgeois). Despote éclairé : souverain autoritaire qui s'inspire des idées des philosophes des Lumières pour appliquer dans son pays des réformes religieuses, politiques et économiques. Droits naturels : droits universels dont dispose l'homme dès sa naissance. Encyclopédie : ouvrage où l'on expose méthodiquement l'ensemble des connaissances universelles à un moment donné. Lumières : courant de pensée européen du XVIIIe siècle, développé par des philosophes, des scientifiques et des artistes. Il met en avant les « lumières » de la raison, qui, par la connaissance et l'esprit critique, sont la condition du progrès et du bonheur des hommes. Monarchie absolue (la) : régime politique dans lequel un seul homme, le roi, détient presque tous les pouvoirs. Monarchie parlementaire : régime politique où le roi partage le pouvoir avec un parlement, c'est -à- dire une assemblée élue. Le plus souvent l'assemblée dispose du pouvoir législatif (faire les lois). Au XVIIIe siècle l'Angleterre est l'exemple le plus abouti de monarchie parlementaire. Philosophe : intellectuel qui cherche à comprendre le monde par l'usage de la raison. Salons : lieux de réunion souvent tenus par des femmes de la noblesse et de la bourgeoisie, où se retrouvent savants, philosophes, artistes pour échanger leurs idées. Société d’ordre (une) : avant 1789 en France, la société est divisée en trois groupes, trois ordres. Le clergé et la noblesse forment environs 3% de la société. Ils concentrent la richesse et le pouvoir. Ils ont des privilèges, ils paient moins d’impôts par exemple. Le reste de la société est constitué du Tiers État à 97% qui va de la bourgeoisie aux paysans. Ils paient de nombreux impôts.

VVooccaabbuullaaiirree La révolution française et l’Empire : nouvel ordre politique et société révolutionnée en France et en Europe Assemblée nationale : ensemble des députés représentant la nation. Bailliage ou sénéchaussée : territoire administré par un bailli (dans le nord de la France) ou par un sénéchal (dans le Sud), chargé de rendre la justice et de relever les impôts. Cahiers de doléances : cahiers rédigés à l’occasion de la convocation des États généraux pour faire connaître au roi les sentiments et les attentes des Français. Citoyen : membre à part entière d'une communauté politique à laquelle il a le droit de participer. Club : association de citoyens se réunissant pour débattre des questions politiques. Constitution : loi suprême qui définit l'organisation des pouvoirs législatif (faire la loi), exécutif (faire exécuter les lois) et judiciaire (appliquer la loi). Consulat : régime républicain établi par la constitution de 1799 après le coup d’État du 9 novembre 1799.

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Convention (la) : Assemblée élue au suffrage universel masculin en septembre 1792 afin de rédiger une nouvelle constitution suite à la journée du 10 août 1792. Elle abolit la monarchie, elle jugea et condamna Louis XVI, elle mit en place la Terreur. Corporation : organisation qui regroupe ceux qui exercent le même métier. Déchristianisation : politique visant à réduire l'influence de la religion chrétienne dans la société. Empire (un) : espace politique de grandes dimensions composé souvent de plusieurs nations dont l’une est dominante. Le pouvoir est tenu par une seule personne l’empereur (Empire romain, empire de Napoléon Bonaparte) États généraux : assemblée des représentants des trois ordres convoquée par le roi pour régler ses difficultés financières. Elle n'a pas été convoquée depuis 1614. Lors du vote, chaque ordre dispose d'une voix. Girondins : députés républicains modérés. Grande Armée : nom donné à l'armée de Napoléon, la plus puissante d'Europe. Deux millions de Français y ont été enrôlés. Lettre de cachet : ordre royal écrit d'emprisonnement ou d'exil sans jugement. Libéralisme : doctrine prônant la liberté d'entreprendre et l'absence d'intervention de l'État dans l'économie. Monarchie constitutionnelle : régime politique dans lequel le pouvoir du roi est défini et limité par la Constitution. Montagnards : députés républicains siégeant à gauche, sur les gradins les plus hauts de la Convention. Ils sont sensibles aux attentes du peuple et s'appuient sur les Sans-culottes. Nation : ensemble de personnes habitant une même région, ayant conscience d'une origine et de traditions communes et unies sous un même gouvernement ou aspirant à l'être. Pamphlet : Petit écrit en prose au ton polémique, violent et agressif. Parlement : cour de justice constituée de nobles, chargée d'enregistrer les décisions royales. République : régime politique où le pouvoir est exercé par des représentants désignés par le peuple. Les citoyens y participent en votant et peuvent se présenter aux élections. Républiques sœurs : territoires hollandais, italiens et suisses contrôlés par la France à partir de 1795. Sans-culottes : nom donné aux révolutionnaires issus du peuple parisien, qui ne portent pas la culotte comme les aristocrates ou les bourgeois, mais le pantalon. Sentiment national : sentiment d'appartenir à un peuple, à une nation.

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Société d'ordres : groupes sociaux qui composent la société d'Ancien Régime, avant la Révolution française. Il y a deux ordres privilégiés, le clergé et la noblesse, qui ne paient pas l'impôt au roi, et un ordre non privilégié, le tiers état, composé des bourgeois, du peuple des villes, des paysans, qui paient l'impôt au roi. Souveraineté nationale : le pouvoir est détenu par la nation, composée de l'ensemble des citoyens. Suffrage censitaire : droit de vote réservé aux citoyens qui paient un certain montant d'impôt. Suffrage universel : droit de vote pour tous les citoyens. Terreur : politique adoptée par le Comité de salut public suspendant toutes les libertés afin d'éliminer les « ennemis de la nation ».

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Le peuple écrasé par les privilégiés « â faut esperer q’eu s’jeu la finira

ben tôt. Un païsant portant un Prélat, et un Noble. » Eau-forte en

couleurs, (Paris, 1789).

Dans cette caricature le paysan est écrasé par le poids des impôts ou

de la misère. C’est en effet le cas d’une majorité de paysans.

Mais il faut nuancer la caricature. En effet, il existe aussi des privilégiés

au sein du tiers état (le négociant, l’officier de justice). A l’inverse un

hobereau (noble des campagnes) ne séjourne pas à la cour du roi et un

curé de campagne vit modestement et partage la vie des paysans.



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Personnages historiques importants

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LLaa rréévvoolluuttiioonn ffrraannççaaiissee eett ll’’EEmmppiirree :: nnoouuvveell oorrddrree ppoolliittiiqquuee eett ssoocciiééttéé rréévvoolluuttiioonnnnééee eenn FFrraannccee eett eenn

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Repères historiques importants Années 1670 – années 1750 : essor de la traite 1751-1772 : parution de L’Encyclopédie Fin XVIIIe siècle : apogée de la traite 1789 : début de la Révolution française 1799-1814/1815 : Napoléon Bonaparte au pouvoir

Cours

11.. LL’’eexxppaannssiioonn eeuurrooppééeennnnee aauu XXVVIIIIIIee ssiièèccllee Une Europe puissante En 1713, les traités d’Utrecht instaurent une paix relative en Europe. Les rivalités entre les États s’expriment alors par la conquête de territoires sur les autres continents. En agrandissant son empire colonial, l’Angleterre devient, à partir de 1763, la première puissance mondiale. L’Europe connaît une période de croissance économique : l’agriculture et l’artisanat sont prospères. Les marchands cherchent de nouveaux débouchés pour les productions. Ce dynamisme se traduit par l’augmentation de la population. Elle passe de 42 millions d’habitants à 145 millions en 1800.

L’âge d’or du négoce international L’essor du grand commerce maritime international et de la traite se place dans la période 1665-1750 (la traite continue à connaître des niveaux élevés au cours des premières décennies du XIXe siècle). La mise en valeur des colonies en Amérique et dans les Antilles provoque une forte demande de produits européens comme les armes. En échange, les colonies fournissent à l’Europe de nouveaux produits comme le sucre.

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Le commerce atlantique fait la fortune des négociants encouragés par les souverains européens. Vers l’Océan Indien, le commerce est aux mains des compagnies commerciales. L’économie de plantation pour le sucre, le cacao, le café, le tabac connaît à la fin du XVIIe siècle un essor considérable, aux Amériques et dans l’Océan Indien. Ce commerce mondial enrichit les régions littorales de l’Europe de l’Ouest. Les ports comme Londres ou Bordeaux exportent et redistribuent les produits coloniaux dans toute l’Europe. La majorité des échanges avec les colonies se fait par le commerce maritime « en droiture », qui ne comporte pas de traite : les navires partent alors avec des biens destinés à être vendus aux colonies et reviennent avec des denrées coloniales. Les bénéfices obtenus par ce commerce colonial sont plus importants en Angleterre qu’en France. En France, l’enrichissement et le développement des ports de Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Rouen profitent aux arrière-pays, mais les fragilisent aussi : l’essor industriel, au XIXe siècle, voit ainsi la France atlantique, liée au commerce colonial ancien, être largement dépassée par celle du Nord et de l’Est. Il en va différemment de Marseille, qui écoule ses produits suivant l’axe du Rhône, mais ce port est plus tourné vers la Méditerranée et le Levant que vers les Amériques.

La traite atlantique et l’esclavage La traite liée à la montée des échanges internationaux est un phénomène important qui engendre le déplacement forcé d’au moins 11 millions de personnes. Les plantations des colonies demandent une main-d’œuvre abondante. Les négociants mettent alors en place la traite atlantique entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. La traite s’intègre dans le circuit particulier du commerce triangulaire (sans s’y limiter, il y aussi des liaisons directes du Brésil à l’Afrique). Les navires partent vers l’Afrique pour y échanger et acquérir des esclaves contre des articles manufacturés (qui ne sont pas forcément de la « pacotille ») et des matières premières, ils font ensuite voile vers les Amériques ou vers les îles de l’Océan Indien avant de revenir chargés de denrées coloniales. L’esclavage en Afrique, antérieur à l’arrivée des Européens (pratiqué par les Arabes), s’amplifie. Ce phénomène de la traite négrière s’inscrit à la fois dans l’histoire longue de l’esclavage et dans celle du développement du commerce maritime international. La traite occidentale se superpose à une traite orientale plus ancienne qui a commencé au VIIe siècle, qui allait de l’Afrique sub-saharienne à l’Afrique du Nord et irriguait le monde musulman. La traite occidentale est liée à l’expansion européenne et commence dès le XVe siècle avec le Portugal. Plus de 6 millions d’esclaves noirs sont déportés en un siècle. En Amérique et aux Antilles, s’installent des sociétés inégalitaires et violentes. A Saint-Domingue, régie par le Code noir de 1685, les esclaves se révoltent en 1791. En France, les « libéraux » (comme Turgot ou Dupont de Nemours) critiquent l’inhumanité de la traite. Ils mettent en question le bénéfice économique retiré par le royaume. Le commerce colonial profite-t-il à l’ensemble du pays ou n’est-il qu’une source de revenu de grands négociants ?

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22.. LL’’EEuurrooppee ddeess LLuummiièèrreess Les Lumières : un nouvel élan intellectuel L’ouverture accrue sur le monde correspond à un progrès des connaissances. Les Lumières bénéficient des grands progrès des connaissances scientifiques du XVIIe siècle : l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, en même temps qu’elle diffuse de nouvelles idées, fait ainsi une synthèse des connaissances scientifiques et techniques disponibles. Au XVIIIe siècle, se manifeste un renouveau intellectuel européen. Des scientifiques comme Carl von Linné ou Buffon font de l’observation et de l’expérimentation l’origine de toute connaissance. Une nouvelle génération de philosophes comme Voltaire pose comme principe que la raison doit guider toute réflexion intellectuelle. Les récits de voyages révèlent l’existence d’autres sociétés. Ils nourrissent la réflexion des philosophes comme Montesquieu ou Diderot sur l’organisation politique et sociale de l’Europe. Qu’il s’agisse de l’organisation du pouvoir, de la religion ou de l’économie, on cherche désormais avant tout ce qui est conforme à la raison.

Les Lumières et les autorités Les philosophes des Lumières ont des relations complexes avec le pouvoir politique. Ils ne veulent pas en accepter les principes sans exercer leur libre pensée. Ils espèrent être influents par leurs idées. Ainsi, Voltaire est reçu par Frédéric II de Prusse, despote éclairé. De son côté Diderot est reçu par Catherine II de Russie également despote éclairée. Avec l’Église les conflits sont fréquents. Les Lumières ne contestent pas l’existence de Dieu, mais refusent d’accepter sans les questionner les croyances et le fonctionnement de l’Église. Celle-ci répond par la censure. Les philosophes des Lumières remettent en cause les fondements de la monarchie absolue. Jean-Jacques Rousseau affirme que le peuple est souverain et Montesquieu admire le modèle anglais qui sépare les pouvoirs. Des femmes influentes comme la Marquise de Pompadour ou madame Geoffrin leur apportent un soutien politique et financier précieux. En somme deux visions s’opposent dans la relation des Lumières et du pouvoir :

comme Montesquieu, certains philosophes placent en face du pouvoir royal des contre-pouvoirs dominés par l’aristocratie ;

d’autres, comme Diderot, jugent nécessaire de s’appuyer sur un pouvoir royal fort influencé par les philosophes : c’est ce que les historiens allemands du XIXe siècle ont appelé le « despotisme éclairé ».

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Valeurs et critiques des philosophes des Lumières Critique du pouvoir politique :

Montesquieu est pour suivre l’exemple de la monarchie constitutionnelle en Angleterre. Il place en face du pouvoir royal des contre-pouvoirs dominés par l’aristocratie. Montesquieu propose que le pouvoir royal soit limité par une constitution (comme par exemple la Grande Charte de 1215 anglaise), où les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont séparés.

Voltaire et Diderot, jugent nécessaire de s’appuyer sur un pouvoir royal fort influencé par les philosophes : c’est ce que les historiens allemands du XIXe siècle ont appelé le « despotisme éclairé ».

Rousseau est plus radical. Son idéal est la démocratie : la loi est faite par le peuple, si possible directement, le gouvernement et les fonctionnaires de l'État sont élus et contrôlés en permanence par les citoyens.

Critique de la religion : Voltaire dénonce les superstitions religieuses, il affirme les valeurs de tolérance et de raison. Montesquieu dans les Lettres persanes (1721) se moque des pratiques et des croyances catholiques. Diderot va jusqu'à rejeter l’existence d’un dieu (athée)

Critique de la société : Voltaire dénonce les injustices, les inégalités, de l’intolérance, il affirme les valeurs de progrès, de justice, de liberté. Rousseau veut l’égalité et souhaite limiter la propriété.

Critique de l’esclavage : Montesquieu critique l’esclavage dans L’Esprit des Lois (1748)

Les Lumières et la société

Les philosophes débattent entre eux au sein des salons (comme celui de madame Geoffrin) et, dans toute l’Europe, par une intense correspondance. Les académies comme la Royal Society de Londres (16660) et l’Académie royale des Sciences réorganisée en 1699, se multiplient. Les idées se diffusent grâce aux cafés littéraires, aux salons de lecture et aux bibliothèques qui se généralisent. En France, la presse écrite compte 80 titres en 1750, 250 en 1789. Ces espaces publics où l’on apprend à penser par soi-même vont favoriser la formation progressive d’une opinion publique.

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Avec la traite négrière c’est l’aspect humain qui pose question. Le débat commence au XVIIIe siècle : Montesquieu critique l’esclavage dans L’Esprit des Lois

(1748), les quakers (« Société religieuse des Amis » est un mouvement religieux) des futurs États-Unis d’Amérique créent, dès 1775, la première société pour

l’abolition de l’esclavage, exemple suivi en Angleterre en 1787 et en France en 1788. En 1791, a lieu la révolte des esclaves de Saint-Domingue

33.. LLaa RRéévvoolluuttiioonn ffrraannççaaiissee ddee 11778899 àà 11779999 De la monarchie à la République En France, Louis XVI ne parvient pas à mener à bien une indispensable réforme fiscale. La rupture entre les Français et la monarchie absolue éclate en 1789. En juin, lors des états généraux à Versailles, une partie des députés s’oppose au roi en se proclamant Assemblée nationale. Durant l’été, la diffusion de la Révolution à Paris puis à tout le pays précipite la fin de la monarchie absolue symbolisée par la prise de la Bastille le 14 juillet. La monarchie constitutionnelle est un échec. Les Français restent divisés sur le choix d’un mode de gouvernement. Le roi qui a tenté de fuir à l’étranger est emprisonné en 1792. En septembre, une nouvelle assemblée fonde la Première République. Face aux contre-révolutionnaires, les Montagnards imposent une sanglante répression à partir de 1793, la Terreur. En 1794, le retour des républicains modérés ne permet pas de réconcilier les Français. Ces divisions favorisent le coup d’État du général Bonaparte, en novembre 1799.

Une France nouvelle Dès 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affirme des valeurs comme la liberté et l’égalité. La souveraineté nationale s’exprime en 1792 par la première élection au suffrage universel masculin. Avec la création des départements et la suppression des douanes intérieures, le territoire est restructuré pour renforcer l’unité nationale. La société est révolutionnée par des réformes au profit de la bourgeoisie. Ainsi, les biens du clergé sont confisqués et revendus aux bourgeois aisés.

L’expansion de la Révolution en Europe En 1789, une partie des peuples européens, soumise à des princes autoritaires, accueille avec enthousiasme la Révolution française. Après l’exécution de Louis XVI en 1793, les souverains européens, redoutant la diffusion des idées révolutionnaires, attaquent la France. La République, grâce à la levée en masse, repousse les armées des États hostiles puis, comme en Italie, impose sa domination.

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44.. LL’’éécchheecc dd’’uunnee EEuurrooppee ccoonnqquuiissee eett rréévvoolluuttiioonnnnééee ppaarr llaa FFrraannccee ((11779999--11881155)) Le retour d’un régime monarchique Pour Bonaparte, seul un pouvoir politique fort peut redresser la France. Il transforme la République en Consulat et limite la souveraineté nationale. En 1804, Bonaparte devient Napoléon 1er, empereur aux larges pouvoirs. Des réformes sociales visent à rétablir la cohésion nationale. Le Code civil de 1804 s’appuie sur les valeurs traditionnelles de la famille et de la propriété mais confirme de nombreux acquis révolutionnaires comme l’égalité civile. Les premières années, la prospérité économique, soutenue par des réformes comme la création du franc germinal en 1803, lui assure l’adhésion populaire.

Une Europe nouvelle A partir de 1803, des guerres permanentes conduisent la France à dominer l’Europe. Son territoire est agrandi par des annexions. Elle contrôle de nombreux États dirigés par la famille Bonaparte et des princes alliés. Des traités de paix sont signés avec les puissances rivales comme la Russie. La France diffuse les idées de la Révolution française dans toute l ‘Europe. De nouvelles constitutions font disparaître les principes d’Ancien Régime. Ces bouleversements qui révolutionnent les sociétés européennes sont, dans un premier temps, bien accueillis. En 1807, la France est l’apogée de son rayonnement politique en Europe. Les résistances nationales La domination française fait peser de nombreuses contraintes, comme les impôts et les pillages, sur les territoires dominés. La France exige aussi toujours plus de soldats pour ses armées. Les résistances se généralisent. Goya en Espagne et Fichte en Allemagne dénoncent la tyrannie de Napoléon et témoignent de la naissance de sentiments nationaux. Les défaites militaires, comme à Leipzig en 1813, précipitent l’échec de Napoléon. L’empire s’écroule en 1815.

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L'Europe de Napoléon Ier (1811-1815)

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4e Histoire Thème 1 Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions

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Les définitions en deux mots sont séparées par un tiret. Exemple : monarchie-absolue



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Thème 1 Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions...2021/01/04 · Les taités dUtecht 1721 Les Lettres persanes, de Montesquieu Montesquieu 1760-1790 Apogée du commerce