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les tanneursthéâtre
2013-2014
Théâtre Les Tanneursrue des Tanneurs, 751000 Bruxelleswww.lestanneurs.be
LA FIN EST DANS LECOMMENCEMENT, ET CEPENDANT ON CONTINUESamuel Beckett
Le Théâtre Les Tanneurs est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles,
la Ville de Bruxelles et fait partie du Réseau des Scènes chorégraphiques
de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale
Avec le soutien du CPAS de la Ville de Bruxelles et de Wallonie-Bruxelles
International et de l'Agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse
Sans vouloir ignorer les difficultés économiques et les
sentiments d’inquiétude qu’éprouvent nos contempo-
rains, il convient de rappeler combien les désirs de
culture sont en continuel développement, combien le
public fait preuve d’une curiosité immense et d’un goût
pour les œuvres qui déplacent les lignes et les
frontières. Nous voulons redire l’importance de la créa-
tion et réaffirmer l’attente passionnée qu’elle génère
chez nous comme auprès d’un public diversifié, plus
large que ce qu’on croit savoir.
Si l’on ajoute à cette conviction que la création
demande et demandera toujours une certaine dose
d’enthousiasme et de réflexion et des capacités
d’invention, qui ne sauraient d’ailleurs être freinées par
l’inquiétude ou la frilosité, alors on redevient optimiste –
voire heureux.
Ici, au Théâtre Les Tanneurs, nous faisons le pari de pré-
senter cette saison sept créations, quelles que soient
leur forme : c’est parce que nous pensons que la créa-
tion est une manière de penser l’avenir, un champ
d’expériences qui ouvre aux individus des perspectives
nouvelles et entretient son esprit critique, contre la
tyrannie du conformisme.
Selma Alaoui, Armel Roussel, Mehdi Dehbi,
Transquinquennal, Maria Clara Villa Lobos, Céline
Delbecq, Sofie Kokaj, Olga de Soto et moi-même :
nous sommes tous assurément des artistes désireux de
poser des questions contemporaines et attractives tout
en ayant en commun de lutter sans répit contre toutes
les formes possibles d’abattement.
La fin est dans le commencement, et cependant
on continue…
La participation active faisant tout aussi pleinement par-
tie de notre projet artistique, nous nous engageons sur
ces deux prochaines saisons dans un projet artistique,
participatif et éducatif consacré à la liberté et à l’épa-
nouissement de l’enfant, The Children’s Play, dont vous
trouverez le détail du processus de travail dans ce pro-
gramme de saison.
Parce que nous sommes aussi fidèles, nous sommes
heureux d’annoncer la reprise de La Estupidez, création et
succès de la saison passée que nous estimons incontour-
nable, tout autant que de poursuivre notre engagement
en accueillant Noël au Théâtre, le Kunstenfestivaldesarts
et en collaborant avec le D Festival.
Accompagner nos coproductions au delà même du pro-
cessus de création et leur offrir une visibilité sont des
missions qui nous tiennent à cœur. Les pages diffusion
de notre site web offrent la part belle à ces spectacles
en proposant photos, vidéos, dossiers et calendriers
de tournée.
Si la plus belle rencontre est celle qui a lieu dans la
salle au moment de la création – dans le noir pour
les uns, sous les feux de la rampe pour les autres –,
il nous tient à cœur de redire que notre mission se
veut ouverte à tous, et à tous les publics. Aussi les
partenariats s’inscrivent durablement avec les écoles
secondaires et supérieures, les écoles d’art ainsi
qu’avec de nombreuses associations du quartier.
3
Parce que nous sommes soucieux de l’accessibilité de
notre programmation, nous créons une brochure péda-
gogique de saison, disponible sur notre site web, et
nous construisons de multiples ateliers avec les diffé-
rents artistes qui font notre saison, pour les écoles
comme pour les associations.
Parce que nous intégrons la transmission dans l’éven-
tail de nos missions, nous avons la volonté de rendre
encore plus solide le lien avec les étudiants en école
d’art et les artistes plus confirmés, autour du projet
qu’ils portent à la scène. Enfin, nous continuerons de
réunir un comité de spectateurs autour des
propositions artistiques, pour nourrir et prolonger
la vie de l’œuvre dans les esprits du public, comme
dans celui de l’artiste, par les échanges qu’il permet.
Alors, pour que nos ambitions enthousiastes soient
bel et bien réelles, nous choisissons de mettre notre
politique tarifaire à la portée de tous, témoignant une
nouvelle fois de notre volonté de tous vous accueillir
dans notre théâtre, pour qu’il devienne aussi un peu
le vôtre…
Alors, bienvenue, oui,
bienvenue dans votre théâtre.
De tout cœur.
David Strosberg
et l’équipe du Théâtre Les Tanneurs
7l’amour, la guerre création
Librement inspiré de Shakespeare
Selma Alaoui / Mariedl asbl
11Rearview création
Gilles Poulin-Denis / Armel Roussel / [e]utopia3
15Les Justes création
Albert Camus / Mehdi Dehbi
19Noël au théâtre
21La Estupidez reprise
Rafael Spregelburd / Transquinquennal
25Et avec sa queue, il frappe ! création
Thomas Gunzig / David Strosberg
29Mas-Sacre création
Maria Clara Villa Lobos / XL Production
5
33Eclipse totale création
Céline Delbecq / Compagnie de la Bête Noire
37Mange ta glace, Patti Lee création
Librement inspiré de Just Kids de Patti Smith
Sofie Kokaj / Présages d’Innocence
43Focus Olga de SotoDans le cadre du D Festival en collaboration
avec le Théâtre Marni
45Débords. Réflexions sur La Table Verte
49Une Introduction
54The Children’s PlayLaurent Van Wetter & Lukas Maximilian Hüller /
Human R asbl
© D
.R©
Niko Tavernise
7
Avec l’amour, la guerre, Selma Alaoui revient au
Théâtre Les Tanneurs pour une troisième création après
Anticlimax et le très applaudi I would prefer not to.
Imprégnée du théâtre de Shakespeare et de son
traitement de l’amour et des passions, Selma Alaoui
construit une véritable saga familiale moderne. L’amour
y est moteur de changements : les liens se nouent
et se dénouent sur fond d’enjeux politiques, financiers
et familiaux.
Diane, savant mélange de Cordélia et d’un Hamlet au
féminin des temps modernes, tente de renouer les liens
avec son père et ses deux sœurs aînées. Pour ce faire,
elle se rend à une fête donnée sur l’île du père. Malgré
la marchandisation des sentiments qu’offre le père,
création
L’AMOUR, LA GUERRE Librement inspiré de ShakespeareSelma Alaoui / Mariedl asbl
Diane dépasse ses peurs et ses vieux démons pour se
lancer dans l’aventure de l’amour et de la réconciliation.
Cette révolution intérieure chez Diane conduit alors à un
changement dans son entourage. Jusqu’où peut-elle
aller dans le chemin vers l’amour ? Ira-t-elle jusqu’à
révolutionner son existence ?
Dans l’ambiance chaude et orageuse des îles tropicales,
les comédiens vont chanter, pleurer, s’aimer, se déchi-
rer, boire comme dans un vaudeville où le mélodrame
rejoint la comédie. l’amour, la guerre est un spectacle
à la théâtralité libre, joyeuse, jouissive, qui fait appa-
raître l’amour comme moteur créatif de la vie et
du changement.
Selma Alaoui
Après une maîtrise de Lettres à Lille, Selma Alaoui pour-
suit sa formation à l’INSAS. Elle vit à Bruxelles et y
travaille comme actrice, notamment sous la direction
d’Anne-Cécile Vandalem, Nicolas Luçon et Armel Roussel.
En tant que metteuse en scène, elle monte Anticlimax
de Werner Schwab, pour lequel elle reçoit le Prix de la
meilleure découverte aux Prix de la critique en 2007 et
le Prix Emulation en 2008, puis I would prefer not to
qu’elle crée au Théâtre Les Tanneurs, et pour lequel elle
reçoit le Prix de la meilleure mise en scène aux Prix de
la critique en 2011.
En 2007, elle crée le collectif théâtral Mariedl avec
d’autres jeunes artistes – Emilie Maquest, Coline Struyf
et Baptiste Sornin.
l’amour, la guerre création
Librement inspiré de ShakespeareSelma Alaoui / Mariedl asbl1 > 5.10.13 – 20h30
8 > 12.10.13 – 20h30
Ecriture et mise en scène Selma Alaoui
Collaboration à la dramaturgie Bruno Tracq
Assistanat à la mise en scène Coline Struyf
Avec Yoann Blanc, Soufian El Boubsi, Estelle Franco,
Emilie Maquest, Nathalie Mellinger, Achille Ridolfi
(en cours)
Lumière Julie Petit-Etienne
Scénographie Anne Guilleray
Costumes Claire Farah
Une création de Mariedl asbl en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs
Avec le soutien de la Maison de la Culture de Tournai
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service Théâtre et le sou-
tien de Wallonie-Bruxelles International
www.mariedl.be
9
création
R E A RV I E WGilles Poulin-Denis / Armel Roussel / [e]utopia3
© Luke
11
C’est après leur rencontre à Montréal lors d’une
performance qu’Armel Roussel, artiste en résidence
au Théâtre Les Tanneurs, a décidé de mettre en scène
Rearview de Gilles Poulin-Denis, jeune auteur canadien
francophone encore méconnu en Europe.
Attiré par le rythme et surtout par la poétique que
dégage ce texte qui fait s’entrechoquer le français qué-
bécois et l’anglais, Armel Roussel choisit de travailler
ce seul en scène frôlant le fantastique. Rearview, la pre-
mière pièce de théâtre de Gilles Poulin-Denis, est une
histoire de miroirs déformants sur lesquels se reflète
une génération dans sa vulnérabilité, sa violence et sa
naïveté. C’est une quête existentielle, dans une langue
vibrante et imagée, qu’interprète tout en nuances le
jeune comédien Romain Cinter.
Dans ce monologue d’errance, Guy, 27 ans, est au
volant de sa voiture qu’il a baptisée Manu. Il conduit
avec l’unique intention de fuir. Une fuite en avant sur
les routes ontariennes. Au fil de la nuit et au gré des ren-
contres, Guy cherche à se comprendre et revient sur son
passé. Dans le rétroviseur, c’est sa vie qu’il voit défiler…
Une aventure initiatique qui nous mène loin sur les
routes, au fond de la nuit et dans l’intimité d’un être.
Gilles Poulin-Denis
Gilles Poulin-Denis est originaire de Saskatoon en
Saskatchewan, Canada. Il quitte ses prairies natales
afin de poursuivre une formation en art dramatique à
l’Université du Québec à Montréal. Suite à ses études,
Gilles Poulin-Denis se lance dans l’écriture dramatique,
d’abord en explorant le conte et la courte pièce.
En 2009, sa pièce Rearview est publiée chez Dramaturges
Éditeurs et créée par la Troupe du Jour de Saskatoon,
pour ensuite être présentée à Saskatoon, Edmonton,
Winnipeg, Toronto, Ottawa, Québec et Montréal.
Rearview a été reconnu par différents prix un peu
partout au Canada.
Entre 2008 et 2012, il est auteur associé au Centre
National des Arts du Canada, sous l’égide de Wajdi
Mouawad. Depuis 2011, il est en résidence d’auteur au
Théâtre la Seizième de Vancouver pour son prochain
texte Statu Quo.
Armel Roussel
Metteur en scène français né en 1971 et installé
en Belgique depuis 1990, Armel Roussel est un artiste
polymorphe qui se confronte tant à la mise en scène qu’à
la scénographie, l’écriture, ou la performance. Il est égale-
ment professeur (principalement à l’INSAS depuis une
dizaine d’années) et donne des stages en Belgique, France,
Suisse, et dernièrement, au Sénégal et en Roumanie.
Il fonde la compagnie Utopia en 1996, rebaptisée
Utopia2 en 2002 et [e]utopia3 en 2010 à l’occasion
de sa résidence d’artiste au Théâtre Les Tanneurs.
Les spectacles d’Armel Roussel sont créés en Belgique,
Suisse, Espagne, Portugal et France : Roberto Zucco en
1996, Les Européens en 1998, Enterrer les Morts/Réparer
les Vivants en 2000, Notre Besoin de consolation est
impossible à rassasier en 2002, Hamlet (version athée)
en 2004, Pop ? en 2006, Fucking Boy en 2007, Nothing
Hurts en 2010, Si demain vous déplaît... en 2009 et
Ivanov Re/Mix en 2010 qui tourne encore en Belgique et
en France. En 2013, il crée La Peur au Théâtre National et
présente Mélo, un work in progress dans le cadre du
Focus [e]utopia&&& au Théâtre Les Tanneurs.
13
Rearview création
Gilles Poulin-Denis / Armel Roussel /[e]utopia312 > 16.11.13 – 20h30
19 > 23.11.13 – 20h30
Texte Gilles Poulin-Denis
Scénographie et mise en scène Armel Roussel
Avec Romain Cinter
Direction technique et lumières Nathalie Borlée
Conseiller artistique Vincent Minne
Une création de Armel Roussel / [e]utopia3 en coproduction avec le Théâtre
Les Tanneurs
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International
Armel Roussel / [e]utopia3 est en résidence artistique au Théâtre Les Tanneurs
www.utopia2.be
création
LESJUSTESAlbert Camus / Mehdi Dehbi
© M
ehdi Dehbi
15
En 1949, Albert Camus s’inspire d’événements réels qui
se sont déroulés en Russie au début du 20ème siècle
pour écrire Les Justes. Cette pièce de théâtre expose
l’attentat commis par un groupe terroriste révolution-
naire social en février 1905 contre le grand-duc Serge,
oncle du Tsar. En cinq actes, Camus superpose les argu-
mentations et les personnalités et confronte tous les
personnages à ce terrible choix de donner la mort
pour la vie.
Aujourd’hui, Mehdi Dehbi reprend le texte de Camus
et tente, avec cinq comédiens moyen-orientaux,
l’expérience des Justes, plus que jamais d’actualité.
Le spectacle fait entendre toute la complexité du cri
d’une jeunesse révoltée, prisonnière d’une idéologie.
Mehdi Dehbi réaffirme l’universalité du thème de
l’humain qui met en place des moyens de lutte pour
défendre sa liberté face à des systèmes qui le broient.
La présence, les mouvements et les mots des
comédiens prennent toute leur ampleur dans l’atmo-
sphère particulière de ce huis clos intimiste, qui
renonce aux artifices du théâtre pour estomper la
frontière entre la scène et la salle.
Mehdi Dehbi place ses comédiens au cœur d’un ques-
tionnement perpétuel qui porte sur la cause véritable
de leurs actes, la justesse de ceux-ci et les
conséquences qui en découlent.
Albert Camus
Albert Camus grandit à Alger et obtient son bac en 1932
avant de faire des études de philosophie. En 1942, il
publie L’Etranger, un roman qui arrivera en tête du clas-
sement des cent meilleurs livres du 20ème siècle en 1999.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il intègre un
mouvement de résistance à Paris, tout comme Jean-Paul
Sartre, avec lequel il se lie d’amitié. La Peste est publié en
1947 et connaît un très grand succès. Son œuvre – articu-
lée autour des thèmes de l’absurde et de la révolte – est
indissociable de ses prises de position publiques concer-
nant le franquisme, le communisme, le drame algérien...
Il obtient le prix Nobel de littérature en 1957 « pour l’en-
semble d’une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux
pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la
conscience des hommes. »
Mehdi Dehbi
1985. Mehdi Dehbi voit le jour à Liège dans la maternité
qui deviendra son école de théâtre et de musique,
l’Académie Grétry. Il grandit avec sa passion et à 16 ans
obtient un premier rôle au cinéma dans Le Soleil
Assassiné d’Abdelkrim Bahloul. Il intègre ensuite le
Conservatoire Royal de Bruxelles où il poursuit sa
formation, le Conservatoire National Supérieur d’Art
dramatique de Paris et la London Academy of Music
and Dramatic Art à Londres. A la sortie des écoles, il
travaillera sur de nombreuses productions au théâtre
mais principalement au cinéma. Il joue dans La folle
histoire d’amour de Simon Eskenazy, pour lequel il
sera lauréat du prix Premier Rendez-vous au Festival
de Cabourg ; L’infiltré pour lequel il reçoit le FIPA d’or
d’interprétation masculine ; Le fils de l’autre, mais
aussi dans Sweet Valentine, Auf der Suche, Mary’s ride,
Je ne suis pas mort et A Most Wanted Man.
17
Les Justes création
Albert Camus / Mehdi Dehbi3 > 7.12.13 – 20h30
10 > 14.12.13 – 20h30
Texte Albert Camus
Un projet proposé et dirigé par Mehdi Dehbi
Avec Sumaya Al-Attia, Husam Alazza, Firas Farrah,
Hala Omran
Etude du texte en langue arabe Hala Omran
Collaboration artistique Mériam Korichi
Lumières Claudio Zeriali
Une création de Mehdi Dehbi en coproduction avec le Théâtre de la Place
Avec la collaboration du Théâtre Ashtar à Ramallah et du Théâtre du Jeu
de Paume à Marseille dans le cadre de Marseille 2013 capitale européenne
de la Culture et du centenaire de la naissance de Camus
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service Théâtre et de la
Loterie Nationale
Spectacle en arabe surtitré en français
Ce spectacle se joue également du 13 au 19 octobre 2013 au Théâtre de la
Place à Liège et du 17 au 20 décembre 2013 au Théâtre du Jeu de Paume
à Marseille (France)
N O Ë L A U T H É Â T R E
19
La création jeune public dans tous ses états :
des spectacles, des créations, des chantiers,
des lectures, des extras, pour tous dès 2,5 ans.
Une organisation en collaboration avec la Chambre
des Théâtres pour l'Enfance et la Jeunesse.
La programmation sera disponible sur notre site
à partir de novembre 2013.
www.ctej.be
© H
erman S
orgeloos
21
reprise
LA ESTUPIDEZRafael Spregelburd / Transquinquennal
Après le grand succès de la saison passée, La Estupidez
revient sur les planches du Théâtre Les Tanneurs. Le spec-
tacle a entre temps reçu quatre nominations aux Prix de
la critique en 2012, et fut lauréat pour deux d’entre elles :
Prix de la meilleure création artistique et technique pour
la scénographie et les costumes de Marie Szersnovicz,
et Prix du meilleur acteur pour Pierre Sartenaer.
C’est en découvrant le tableau de Jérôme Bosch Les sept
péchés capitaux que Rafael Spregelburd a eu l’idée
d’écrire une série de sept pièces illustrant nos dérives
contemporaines, dont celle-ci évoque plus particulière-
ment l’avarice. L’auteur y esquisse le portrait d’un monde
où la stupidité est sans conteste, avec l’argent, l’une des
données fondamentales.
Du mélodrame au sitcom en passant par le road-movie,
les séries américaines des années 1970 et le théâtre de
l’absurde, Rafael Spregelburd offre un ensemble hétéro-
clite toujours drôle, oscillant entre franche comédie et
humour plus grinçant. Avec une langue foisonnante qui
éclate comme un feu d’artifice de mots, ce sont cinq his-
toires qui s’enchevêtrent et avancent parallèlement dans
des motels sordides de Las Vegas.
Ce sont aussi vingt-cinq personnages interprétés par cinq
comédiens qui déambulent, vivent, travaillent, trafiquent
dans des réalités différentes et pourtant simultanées.
Cette « connerie » ne connaît pas de mesure : le texte
est décapant, le jeu est d’une vitalité débordante et
l’histoire est d’une folie sans borne… La connerie
serait-elle encore un péché capital ?
Rafael Spregelburd
Les textes de Rafael Spregelburd sont joués partout en
Europe, beaucoup en Allemagne et notamment à la
Schaubhüne à Berlin. Acteur de formation, il devient
très vite écrivain. En 1994, il crée la compagnie El Patron
Vazquez, pour laquelle il écrit plusieurs textes. Avec plus
de trente pièces, Spregelburd est un auteur prolifique qui
ne se lasse pas d’expérimenter des dramaturgies protéi-
formes en constante évolution. Deux textes de Rafael
Spregelburd mis en scène par Elise Vigier et Marcial Di
Fonzo Bo ont été présentés au Festival d’Avignon 2011.
Transquinquennal
Ce collectif théâtral bruxellois travaille depuis plus de dix
ans sur le quotidien, la matière vivante et contemporaine,
en collaboration avec des auteurs (Philippe Blasband,
Eugène Savitzkaya, Rudi Bekaert, Oriza Hirata…) ou seul.
23
Dans une pratique collective où chacun est dépositaire de
l’œuvre et de son sens, Transquinquennal questionne l’« ici
et maintenant » du théâtre, le présent de la représentation et
la multiplicité de ses formes, au travers de créations qui sont
autant d’idées, de concepts, de défis lancés à eux-mêmes et
aux spectateurs. La démarche artistique de la compagnie,
qui se sert de la contrainte comme outil, explore les genres
et modes d’expression les plus divers et tend à dépasser
les conventions pour réinventer des pratiques théâtrales.
La Estupidez reprise
Rafael Spregelburd / Transquinquennal14 > 18.01.14 – 20h00
Texte Rafael Spregelburd
Traduction Marcial Di Fonzo Bo et Guillermo Pisani
Avec Bernard Breuse, Miguel Decleire, Kristien
De Proost, Pierre Sartenaer, Mélanie Zucconi
Dramaturgie et régie son Stéphane Olivier
Scénographie et costumes Marie Szersnovicz
Technique et lumière Laurence Halloy
Management Céline Renchon
Une création de Transquinquennal en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs,
le Théâtre de la Place - Centre dramatique de la Communauté française et Tristero
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service Théâtre
L’Arche est agent théâtral du texte représenté
Spectacle en français surtitré en néerlandais
www.transquinquennal.be — www.tristero.be
création
Et avec sa queue, il frappe !Thomas Gunzig / David Strosberg
© D
.R.
25
Quand j’avais douze ans, j’étais aussi maigre et craintif
qu’un petit oiseau tombé du nid. La vie m’apparaissait
comme un océan furieux et moi, sur son bord, je le regar-
dais avec terreur, convaincu qu’un jour il m’emporterait
avec lui et qu’on ne me verrait plus jamais.
Le fait est que je ne comprenais rien ni au sexe ni à la
violence qui étaient les deux prédateurs qui habitaient ses
grandes profondeurs. Mais, bien entendu, le sexe et la vio-
lence, que je pressentais liés d’une manière ou d’une autre,
étaient ce qui m’intéressait le plus. J’en avais un peu honte
bien entendu, j’avais la très nette impression qu’être aussi
intéressé par le sexe et par la violence, surtout quand on
est maigre et craintif, trahissait une âme tordue dont
l’avenir promettait d’être pénible, un peu comme Arnie,
l’anti-héros de Christine, le film de John Carpenter que je
vis des années plus tard, et dans lequel un gringalet à
lunettes est possédé par la puissance maléfique de sa
Plymouth Fury rouge sang. Evidemment, mon inquiétude
qui se muait lentement en ce sentiment si étrange qu’est
la « peur de vivre », trouvait son origine dans mon inca-
pacité à trouver les coordonnées de ces deux points, sexe
et violence, essentiels à toute géographie humaine.
Et puis, dans cette première moitié des années quatre-vingt,
nous fîmes l’acquisition d’un lecteur VHS et, pas loin de chez
moi, il y avait un de ces premiers « vidéo club » avec un
marchand pas trop regardant sur l’âge de ses clients.
Bien qu’à l’époque je ne mesurais pas encore à quel
point, j’avais malgré tout eu l’intuition d’être sur le seuil
du pays des merveilles tout simplement.
Poussé par mon instinct (un instinct qui ne me trahira
jamais et que je suivrai toujours), je commençai par
Bruce Lee avec Big Boss, Opération Dragon, La Fureur
du Dragon, La Fureur de Vaincre et Le Jeu de la mort.
Et puis, il y eut la série des Death Wish avec Charles
Bronson et puis Evil Dead et son viol végétal et puis
Massacre à la Tronçonneuse et ses petits shorts en jeans et
puis Spit on your graves et puis La dernière maison sur la
gauche, La colline a des yeux, Cannibal holocaust et son
viol à la boue, Cannibal Ferox, Scanner, Suspiria, Dawn
of dead, Anthropophagus mais aussi Delta Force, Rambo,
Karate Kid, Invasion USA, Red Dawn ou Commando.
Tous ces films, toutes ces images, toutes ces histoires,
tous ces cris, tout ce sang, tous ces meurtres, tous ces
justiciers, tous ces coups portés au visage, tous ces scé-
narios bizarres, mal fichus mais toujours en trois actes,
avec le temps ça m’a aidé à vivre.
Ou plutôt, ça m’a appris à vivre.
L’histoire de Et avec sa queue, il frappe ! sera celle d’un
homme qui raconte l’apprentissage de la vie à travers
les films qu’il a aimés.
Et cet homme, ce n’est pas moi.
Thomas Gunzig
Thomas Gunzig
Thomas Gunzig est aujourd’hui un des auteurs
francophones les plus lus et les plus polyvalents de
Belgique. Outre des romans, il a écrit des nouvelles, des
ouvrages pour la jeunesse, des pièces radiophoniques et
des pièces de théâtre. Son œuvre littéraire a reçu
plusieurs prix et a été traduite en de nombreuses langues.
Thomas Gunzig enseigne aussi la littérature dans diffé-
rentes écoles supérieures. Trois fois par semaine, il signe
la chronique « Café serré » dans l’émission Matin
Première de la RTBF. Son œuvre se caractérise par une
imagination puissante et un humour noir.
27
David Strosberg
Metteur en scène, artiste associé au KVS pendant quatre
ans, directeur artistique du Théâtre Les Tanneurs depuis
2010, David Strosberg est actif dans les communautés
française et flamande. Après ses études à l’INSAS, il com-
mence comme metteur en scène au Théâtre Varia avec
L’Enfant rêve d’Hanokh Levin en 2000. Féru d’écritures
contemporaines, il n’a de cesse depuis de faire découvrir
au public des textes qui font résonner le présent. Ainsi,
parmi ses mises en scène, Ode maritime de Fernando
Pessoa, Le tueur souriant de Jean-Marie Piemme,
Djurdjurassique bled de Fellag, Schitz d’Hanokh Levin ou
encore Mein Kampf (Farce) de Georges Tabori. En 2011,
il est coach/œil extérieur pour Rue du Croissant de
Philippe Blasband. En 2013, il crée Une Lettre à
Cassandre de l’auteur portugais Pedro Eiras avec
Anne-Pascale Clairembourg et Karim Barras.
Et avec sa queue, il frappe ! création
Thomas Gunzig / David Strosberg4 > 8.02.14 – 20h30
11 > 15.02.14 – 20h30
Texte Thomas Gunzig
Mise en scène David Strosberg
Avec Alexandre Trocki
Mise en espace et costume Marie Szersnovicz
Lumières Harry Cole
Une production du Théâtre Les Tanneurs
© X
L production
29
A l’occasion du centième anniversaire de la première
du Sacre du printemps, Maria Clara Villa Lobos revisite
aujourd’hui cette œuvre mythique. Lors de sa création
en 1913, ce ballet fut qualifié de « massacre du print-
emps » par certains spectateurs outrés par la gestuelle
avant-gardiste de Nijinski, ainsi que par la violence
sauvage de la musique de Stravinsky.
Avec Mas-Sacre, la chorégraphe souhaite donner une
lecture contemporaine des notions de rituel et de sacri-
fice présentes dans Le Sacre du printemps, en abordant
un des thèmes épineux de notre société de consomma-
tion : l’élevage et l’abattage industriels.
Dans un dispositif scénique intégrant le spectateur au
cœur du mouvement, des images projetées alternent
avec la gestuelle des danseurs, entraînés par le rythme
création
MAS-SACREMaria Clara Villa Lobos / XL Production
puissant et saccadé de la musique de Stravinsky.
Le public est ainsi invité à observer de près les vibra-
tions et secousses produites par les corps nus des
danseurs, mi-animaux mi-humains. Corps qui font écho
aux milliers d’animaux sacrifiés quotidiennement sur
l’autel du profit et de la rentabilité.
Ainsi, Mas-Sacre, entre performance, spectacle de
danse et installation, explore et s’approprie le grand
classique de Stravinsky à travers un regard actuel, qui
nous renvoie à notre chair, à notre corps, mais aussi à
notre rapport à la vie et à l’environnement.
Maria Clara Villa Lobos
Danseuse et chorégraphe brésilienne, établie en
Belgique depuis 1995, Maria Clara Villa Lobos a d’abord
étudié à la « Staatliche Ballettschule » à Berlin et à
PARTS à Bruxelles avant de travailler avec différents
chorégraphes au Brésil, en Belgique, en Autriche et en
Allemagne. Elle crée sa compagnie XL Production en
2000, avec laquelle elle a depuis développé une dizaine
de spectacles et courtes formes parmi lesquels, XL,
because size does matter, M, une pièce moyenne, XXL,
Super ! et Head On. Sa dernière création est une pièce
pour le jeune public, Têtes à Têtes. M, XL et Têtes à
Têtes ont été présentés la saison dernière au Théâtre
Les Tanneurs.
Elle a également créé plusieurs courtes chorégraphies
pour le Bal Moderne, qui ont été dansées par des
publics divers dans toute la Belgique.
Elle est formée à l’enseignement du yoga Iyengar et
enseigne régulièrement la danse et le yoga aux enfants
à Dancing Kids (PARTS).
Mas-Sacre création
Maria Clara Villa Lobos / XLProduction25.02 > 1.03.14 – 20h30
Chorégraphie, conception Maria Clara Villa Lobos
Avec : Denis Robert, Barthélémy Manias Valmont,
Coral Ortega, Alberto Velasco (en cours)
Musique Igor Stravinsky
Analyse musicale et rythme Michel Debrulle
Vidéo Lucas Racasse
Une création de Maria Clara Villa Lobos / XL Production en coproduction
avec le Théâtre Les Tanneurs
Maria Clara Villa Lobos / XL Production est en résidence artistique au Théâtre
Les Tanneurs
www.mc-villalobos.com
Ce spectacle se joue également dans le cadre du Festival Pays de danse au
Centre Culturel de Huy le 12 février 2014
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© Sylvie M
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création
Eclipse totaleCéline Delbecq / Compagnie de la Bête Noire
Une tempête de neige enferme les protagonistes dans
la maison familiale, où le corps pendu de Juliette vient
d’être retrouvé. Les langues se délient dans ce huis clos
douloureux, entre incompréhension, culpabilité et
règlements de compte. Le geste de la jeune femme
est radical et effraie les vivants, mais cette dernière
s’en explique.
Loin de tenir un discours univoque sur le suicide, cette
création en propose un traitement artistique original.
Avec une mise en scène délicate et cotonneuse, un jeu
d’acteurs très direct et un texte brut et concret, Eclipse
totale oscille entre expressionnisme et réalisme.
La jeune auteure et metteuse en scène Céline Delbecq,
sensible aux malaises sociétaux et habituée à les
appréhender sur scène, entend lever le voile sur une
réalité qui reste taboue. De nombreux témoins ont
nourri son texte de leur expérience, et le travail proposé
sur scène prolonge cette rencontre humaine, essentielle
dans la démarche de création. Entre clarté et obscurité,
l’élégance de la tristesse s’y déploie, sans laisser de
place à la morbidité. A travers le kaléidoscope des vies
et des morts qui y sont présentées, le spectacle nous
invite à questionner notre rapport à la mort et par
conséquent notre relation à la vie…
Céline Delbecq
Céline Delbecq est comédienne, auteure et metteuse
en scène. En mars 2009, elle fonde la Compagnie de la
Bête Noire pour laquelle elle écrit et met en scène des
pièces de théâtre s’inscrivant dans un contexte social
occidental - avec un goût prononcé pour les drames de
famille, les tabous, la culpabilité et un refus catégorique
du manichéisme. Ainsi, elle écrit et met en scène
Le Hibou en 2009, Hêtre en 2010, Abîme en 2012 et met
en scène Supernova de Catherine Daele en 2011. Son
texte Seuls avec l’hiver est mis en scène par Christophe
Sermet au Rideau de Bruxelles en octobre 2013.
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Eclipse totale création
Céline Delbecq / Compagnie de la Bête Noire18 > 22.03.14 – 20h30
25 > 29.03.14 – 20h30
Texte et mise en scène Céline Delbecq
Assistante à la mise en scène Marion Hutereau
Avec Valérie Bauchau, Charlotte Villalonga, Thierry
Hellin, Anne-Marie Loop, Consolate Sipérius
Une création de la Compagnie de la Bête Noire en coproduction avec le
Manège.mons, la Maison de la Culture de Tournai, le Théâtre Les Tanneurs,
le Tarmac de la Villette (Paris)
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service Théâtre
Avec l’aide et le soutien de la Chartreuse CNES (Villeneuve-lez-Avignon),
Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, le comité mixte / Fédération Wallonie-
Bruxelles - service de la Promotion des Lettres, le Centre des Ecritures
Dramatiques Wallonie-Bruxelles, le Centre des Auteurs Dramatiques
de Montréal
Avec la participation du Centre des Arts Scéniques
www.compagniedelabetenoire.be
Ce spectacle se joue également du 25 février au 2 mars 2014 au
manège.mons, du 11 au 14 mars 2014 à la Maison de la Culture de Tournai
et du 19 janvier au 2 février 2015 au Tarmac de la Villette à Paris (France)
© A
nisia Uzeym
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création
MANGE TA GLACE, PATTI LEELibrement inspiré de Just Kids de Patti SmithSofie Kokaj / Présages d’Innocence
A partir de la figure iconique de Patti Smith et de son
autobiographie Just Kids parue en 2010, Sofie Kokaj
met en scène Selma Alaoui qui incarne cette poétesse,
considérée dans Mange ta glace, Patti Lee comme un
fantôme de l’esprit rock.
Sur scène, comme dans une célébration mystique ou
vaudou, DJ Rabbin Ginsberg mixe et reçoit les
confidences de l’héroïne, des paillettes volent et un
décor enchevêtré évoquant un parc d’attraction se
construit en direct jusqu’à ensevelir entièrement cette
époque révolue.
Du texte original, Sofie Kokaj garde principalement
l’innocence, la ferveur, le sentiment amoureux et s’en
sert pour réécrire une partition plus fictionnelle dans
laquelle elle intègre ses propres souvenirs. La silhouette
© Kurt Van der Elst
de Patti Smith apparaît alors comme un prisme.
Un prisme traversé par la rage et l’amour…
Sofie Kokaj
Formée à la danse contemporaine et classique puis à
l’INSAS à la mise en scène, Sofie Kokaj se lie dès 1993
aux expériences du Groupov. Outre la mise en scène
(entre autres On rendra les grands idéaux à leur
exécuteurs – 2005, This is not a love song – 2008), elle
expérimente le jeu (dans les spectacles d’Armel Roussel,
d’Anisia Uzeyman ou de Jacques Delcuvellerie) et
l’écriture pour Pierre Droulers et Maya Boesch...
39
Mange ta glace, Patti Lee création
Librement inspiré de Just Kidsde Patti SmithSofie Kokaj / Présages d’Innocence22 > 26.04.14 – 20h30
Texte et mise en scène Sofie Kokaj
Avec Selma Alaoui
Dramaturgie Anisia Uzeyman
Musique Damien Chapelle
Scénographie Arthur Egloff
Parure(s) Mansour Badjoko Wa Lileko
Une création de Sofie Kokaj / Présages d’Innocence en coproduction
avec le Théâtre Les Tanneurs
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service Théâtre
41
Le Kunstenfestivaldesarts, festival résolument urbain
et cosmopolite, se déroule chaque année au mois de
mai pendant trois semaines et affiche à son programme
des œuvres scéniques nouvellement créées par des
artistes francophones et néerlandophones, belges
et internationaux.
Le Théâtre Les Tanneurs va accueillir une nouvelle fois
en 2014 un spectacle du Kunstenfestivaldesarts.
La surprise est à son comble : la programmation sera
dévoilée au mois de mars 2014 !
www.kunstenfestivaldesarts.be
MAI / MEI / MAYBRUXELLES / BRUSSEL / BRUSSELS
KUNSTENFESTIVALDESARTS
En posant son regard sur l'œuvre de Kurt Jooss,
La Table Verte, Olga de Soto poursuit son projet de créa-
tion dont les vecteurs principaux sont l’histoire de la
danse et sa perception. Cette œuvre de 1932 est essen-
tielle parce qu’elle dénonce la montée du fascisme et
l'inéluctabilité de la guerre. A partir de ces données,
la chorégraphe entame des recherches sur le contexte
de création, sur la démarche de Jooss, et sur l’œuvre
elle-même. Ce travail d’enquête aboutira à ces deux
créations singulières : Débords et Une Introduction
Olga de Soto
Chorégraphe, interprète et chercheuse en danse, elle est
née en Espagne et établie à Bruxelles. Elève du Conserva-
toire national de musique et de l'École supérieure d'art
dramatique et danse de sa ville natale, Valence, Olga de
FOCUSOLGA DE SOTODans le cadre du D Festival en collaboration avec le Théâtre Marni
43
Soto poursuit sa formation au CNDC d'Angers. Elle a
travaillé avec Michèle Anne de Mey, Pierre Droulers,
Felix Ruckert, Meg Stuart, Boris Charmatz et Jérôme Bel
durant plus de cinq ans. Elle débute son travail de
création en 1992, avec la création du solo Patios. Cette
pièce sera suivi de créations présentées dans des festi-
vals et théâtres en Europe, entre autres : Paumes,
anarborescences, Eclats mats, histoire(s), INCORPORER
ce qui reste ici au dans mon cœur, Une Introduction…
Ces dernières années Olga de Soto s’est consacrée à
des projets de création intimement liés à des processus
de recherche, qui s’appuient sur un important travail de
documentation. Elle est régulièrement invitée à donner
des ateliers, des cours et des conférences, où elle par-
tage sa méthodologie de recherche et son travail de
documentation, qui a comme thèmes principaux l’his-
toire de la danse, la perception et la transmission.
© G
autier Deblonde
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Débords. Réflexions surLa Table VerteUn projet Tanzfonds Erbe
Olga de Soto a récolté des traces et des témoignages
laissés par La Table Verte de Jooss, chez des personnes
l'ayant vu à différents moments de l'histoire, dans
différents pays, et chez des danseurs l'ayant porté.
La chorégraphe aborde la charge socio-politique de
cette œuvre, creuse dans le temps, se déplace, cherche,
enquête, fouille, questionne. Après un long travail de
recherche, elle cède alors le plateau dans Débords à six
interprètes qui se nourrissent des divers témoignages
filmés. Les danseurs se font porteurs, passeurs, récep-
tacles de ces mémoires et à l'aide de diverses surfaces,
ils créent des espaces grâce auxquels ils nous font
voyager dans le temps.
Débords.
Réflexions sur La Table Verte
6 > 7.06.14 – 20h30
Concept, chorégraphie, documentation, caméra et
son Olga de Soto
Avec Fabian Barba, Alessandro Bernardeschi, Edith
Christoph, Hanna Hedman, Mauro Paccagnella, Enora
Rivière et Olga de Soto
Réalisation vidéo Olga de Soto
Montage vidéo Julien Contreau et Olga de Soto
Musique Frederic Rzewski et John Cage
Création éclairages Philippe Gladieux
Création sonore Mathieu Farnarier
Conception scénographie Olga de Soto et Shizuka Hariu
Scénographie Shizuka Hariu / SHSH
Régie vidéo Bram Moriau et Olga de Soto
Costumes Dorothée Catry
Coordination technique Daniel Huard
Traductions Olga de Soto, Christiane Gleis, Diane Lara,
Samuel Toledo, Ecaterina Vidick
Sous-titrage Tongues Untied
Avec les témoignages de (par ordre d’apparition) : Marina
Grut, Ann Hutchinson Guest, Christian Holder, Joan Turner
Jara, Nora Salvo, Jeanne Brabants, Michèle Nadal, Hanns
Stein, Andras Uthoff, Edith del Campo, Philip Lansdale,
Juan Allende-Blin, Toer van Schayk, Fernando García,
Bruno Jacquin, Jacqueline Challet-Haas, Gerd Zacher,
Jeanette Vondersaar, Françoise Dupuy
47
Production : Niels & Caravan Production
Coproduction : Joint Advenures/Tanzwerkstatt Europa (Munich), Les Halles
(Bruxelles), Culturgest (Lisbonne), Le Festival d’Automne à Paris, Les Spec-
tacles vivants - Centre Pompidou (Paris), Centre Chorégraphique National de
Montpellier Languedoc-Roussillon (CCNM) dans le cadre de Jardin d’Europe -
avec le soutien du programme Culture de l’Union Européenne, Open Lati-
tudes (Les Halles-Bruxelles, Latitudes-Lille, Le Manège de Mons /Maison
Folie-Mons, Cialo Umysl Foundation-Varsovie, Teatro delle Moire-Milan,
Sin Arts and Culture Centre-Budapest, Le phénix, scène nationale de Valen-
ciennes, l’Arsenic-Lausanne) - avec le soutien du programme Culture de
l’Union Européenne, Tanzquartier Vienne
Avec le soutien du TANZFONDS ERBE - Une initiative de la Fondation Fédé-
rale Culturelle Allemande
Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des Archives
Jooss (Cologne/Amsterdam), de Deutschen Tanzarchives Köln et avec l’aide
du Centre de développement chorégraphique d’Uzès et du Théâtre de la
Place de Liège
Ce projet a bénéficié de bourses de recherche du Ministère français
de la Culture et de la Communication ainsi que de la Fédération Wallonie-
Bruxelles, pour la réalisation du travail de recherche documentaire
© G
régoire Ronfort
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Sur un plateau nu, secondée par un écran où défilent
vidéos et images d’archives, Olga de Soto fait le récit de
son travail sur l’œuvre de Kurt Jooss. Une Introduction
est un moment d'ouverture et de proximité destiné à
accorder autant d’importance au partage du processus
de création qu’à l’aboutissement de l’œuvre. Dans ce
désir de partage, Olga de Soto retrace un travail com-
plexe de pistes esquissées, truffé de questionnements
et de développements. De cette enquête aux trouvailles
parfois inespérées, elle réaffirme l’importance de la
mémoire collective, en rendant hommage aux
nombreuses personnes qui ont pris part aux représen-
tations de La Table Verte.
UNEINTRODUCTION
Une Introduction
13 > 14.06.14 – 20h30
Concept, documentation, réalisation vidéo, caméra,
son, texte et présentation Olga de Soto
Avec les témoignages de Micheline Hesse, Brigitte
Evellin, Suzanne Batbedat, Françoise Olivaux, Frederic
Stern, Françoise Dupuy et Michelle Nadal
Montage vidéo Julien Contreau et Olga de Soto
Extrait de The Green Table, BBC 1967,
BBC Motion Gallery
Voix off Kurt Jooss (extrait de l'interview Berghson-
Jooss, California, 1974, avec l'autorisation de
Tanzarchiv Köln)
Réalisation film générique Olga de Soto
Logiciel générique Pierre Gufflet
Régies vidéo et son Bram Moriau
Régie éclairages Geni Diez
Régie générale Christoph Gualde
Assistante recherche documentaire aux archives de
Cologne Katja Herlemann
Une production de NIELS en collaboration avec Caravan Production
Coproduction : CCN de Franche-Comté / Belfort, Les Halles / Bruxelles,
Tanz im August
Avec l'aide du Ministère de la Communauté française de Belgique – Secteur
danse, les Archives Jooss (Cologne / Amsterdam) de Deutschen Tanzarchives Köln
Bourses de recherche : Ministère de la Culture et de la Communication (France),
Ministère de la Communauté française de Belgique – Secteur danse. Résidences
de recherche : Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique –
Charleroi/Danses (2006-2009), Centre national de la Danse – Pantin (2006)
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© Kunsthistorisches M
useum Vienna / Pieter B
ruegel l’Ancien / The C
hildren’s Play / Lukas Hüller.
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Projet artistique, participatif et éducatif
The
Children’s PlayLaurent Van Wetter & Lukas Maximilian Hüller / Human R asbl
© Laurent Van W
etter
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A l’origine, un tableau qui dépeint des enfants jouant
sur un marché populaire en 1560 : Jeux d’enfants de
Pieter Bruegel l’Ancien. Inspirés par le pouvoir impres-
sionnant de cette peinture et convaincus de son
caractère intemporel, accessible et ludique, les concep-
teurs du projet à Bruxelles, Laurent Van Wetter et Lukas
Maximilian Hüller, ont choisi de lui donner une nouvelle
vie par le biais de photographies réalisées avec des
enfants. Ils illustrent l’article 31 de la Convention Inter-
nationale des Droits de l’Enfant : le droit au repos et
aux loisirs, de jouer et de participer à la vie culturelle
et artistique.
Le jeu est depuis longtemps reconnu comme un aspect
essentiel de l’enfance et du développement de l’enfant.
Il est la racine et la base de la créativité dans les arts et
les sciences, tout comme dans la vie quotidienne.
L’improvisation, la composition, l’écriture, le théâtre,
l’invention, tous les actes créatifs sont des formes de jeu.
Jouer est une clé de la culture et des valeurs sociales
pour nos enfants et notre avenir à tous. The Children’s
Play est un projet artistique, participatif et éducatif dont
le résultat final est une photo géante illustrant le droit
au jeu et inspirée du tableau de Pieter Bruegel.
La photo sera prise dans les Marolles au mois de mai
2014 avec une centaine d’enfants et de jeunes fréquen-
tant des écoles et associations, et rendra compte de la
richesse culturelle du quartier.
Pour préparer cette prise de vue, les participants sont
informés sur leurs droits lors d’animations en classe.
Ils participent également à des ateliers de sensibilisation
à la culture et d’initiation au jeu théâtral. Ensuite,
lors des ateliers préparatoires à la prise de vue, ils ont
l’occasion de découvrir des jeux d’enfants vivant sur
d’autres continents et de montrer leurs propres jeux.
La photo finale sera exposée avec un making-of du pro-
jet en novembre 2014 pour les 50 ans de la Déclaration
des droits de l’enfant dans un musée bruxellois avec les
autres photos de The Children’s Play déjà réalisées au
Cap Vert en 2011, en Thaïlande en 2012 et en Afrique du
Sud en 2013.
Laurent Van Wetter
Laurent Van Wetter est comédien de formation
(Conservatoire Royal de Bruxelles), et a suivi les cours
d’Ecriture et d’Analyse de Scénario à l’ULB. En vingt
ans, il a joué dans plus de 40 spectacles et dans de
nombreux films.
Il a écrit des adaptations : Le Sang des Atrides, Les Trois
Mousquetaires, Personne s’appelle Thérèse ; et des
pièces de théâtre : Le pont, Réflexions balistiques,
Abribus, Odyssea, Eduquons-les !. Ses pièces, éditées
chez Lansman, ont été créées en Belgique et à l’étran-
ger, et sont traduites en plusieurs langues.
Depuis 2006, il s’intéresse à d’autres formes artistiques :
dramaturgie pour des spectacles de danse, collabora-
tion à des projets photographiques, stages de théâtre et
d’écriture… En 2010, il a créé l’asbl HUMAN R, dont le
but est de diffuser des valeurs humaines par le biais de
projets artistiques.
Lukas Maximilian Hüller
Lukas Maximilian Hüller étudie la photographie à
l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la
Cambre, à Bruxelles.
Son travail multidisciplinaire trouve ses racines dans le
questionnement du temps en photographie, l’amenant
à réaliser des photographies mises en scène, installa-
tions et vidéos.
Ses réalisations abordent les thèmes de l’humain, du
culturel et du religieux dans nos sociétés actuelles et
sont influencées par la peinture historique et des com-
muniqués écrits. Il collabore avec des artistes
contemporains sur des projets abordant des questions
universelles, et ayant un impact social.
Ses œuvres sont régulièrement exposées dans des gale-
ries internationales et ont remporté de nombreux prix.
The Children’s Play
Laurent Van Wetter & LukasMaximilian Hüller / Human R asblProjet artistique, participatif et éducatif
The Children’s Play est basé sur une idée de Lukas
Maximilian Hüller et Juliane Rezman Hauser
Conception et réalisation Lukas Maximilian Hüller et
Laurent Van Wetter
Production Human R asbl et le Théâtre Les Tanneurs
Partenaires Délégué général aux droits de l’enfant,
Article 27
www.thechildrensplay.com
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Tarifs
Tarifs par spectacle
10 € – Tarif plein
7,5 € – Tarif réduitMoins de 26 ans, demandeurs d’emploi, professionnels du spectacle,Ligue des Familles, + 60 ans, Carte UCL Culture, membres PromotionThéâtre, carte Pro ASTRAC, carte PROF, carte jeunes européene(sur présentation de la carte)
5 € – Carte Riverain Culture, étudiants des écoles d’art, groupe scolaire secondaire (min. 10 pers.+1 enseignant gratuit)
Nous proposons à nos voisines et voisins une Carte Riverain Culture, entièrement gratuite, qui donne accès aux places de spectacle au tarif réduit de 5€. Intéressé(e)s ? 02/512 17 84 ouwww.lestanneurs.be. Cette carte donne également droit à des tarifsréduits à Recyclart, aux Brigittines, à l’Esapce Magh, à art&margesmusée et au Centre Culturel Bruegel.
Article 27 et Arsène 50
Découvrez nos PASS
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5 spectacles au choix hors Noël au Théâtre et Kunstenfestivaldesarts35 € – Tarif plein (soit 15 € de réduction)25 € – Tarif réduit (soit 12,50 € de réduction)
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Tous les spectacles de la saison au choix hors Noël au Théâtre et Kunsten festivaldesarts65 € – Tarif plein (soit 35 € de réduction)45 € – Tarif réduit (soit 30 € de réduction)
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Infos pratiques
Infos et réservations 02/512 17 84
Permanence du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h etles samedis de représentations de 14h à 18hRépondeur le mardi matin, en soirée et le week-end.Réservation 24h/24h : [email protected]
Administration 02/502 37 43
Spectacles à 20h30 sauf
La Estupidez à 20h00 ; Noël au Théâtre et Kunstenfestivaldesarts – spectacles et horairesà consulter ultérieurement sur www.lestanneurs.be
Billetterie et bar
Ouverts 1 heure avant les représentationsPaiement cash ou ProtonLe théâtre est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Accès en transports publics
Place du Jeu de Balle > bus 27, 48Grand Sablon > bus 27, 95, 48 – tram 92, 94Lemonnier > tram 3, 4, 31, 32, 51, 82, 83Gare du Midi > bus 27, 49, 50, 78 – tram 3, 4, 31, 32, 51, 81, 82, 83 –métro 2, 6Porte de Hal > bus 27, 48 – tram 3, 4, 51 – métro 2, 6
Possibilité de Parking sur la Place du Jeu de Balle à partir
de 17h (3 min. à pied), à la Gare de la Chapelle ou au Parking Poelaert avec accès par l’ascenseur vers les Marolles (10 min. à pied)
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Théâtre Les Tanneurs
rue des Tanneurs, 751000 Bruxelleswww.lestanneurs.be
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L’équipe
David Strosberg Directeur [email protected]
Nicolas Dubois Directeur administratif et [email protected]
Pauline Rauzy Administration et [email protected]
Patricia Balletti Animation, relation avec le quartier et les é[email protected]
Marie Depré Communication et [email protected]
Alain Van Humbeeck Ré[email protected]
Alexia Mathieu Secré[email protected]
Frédéric Gossiaux Direction [email protected]
Kevin Sage Régie [email protected]
Driss El Kharbaoui Concierge
German Figueredo Alarcon Entretien
Casier / Fieuws Graphisme
Edite
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LA FIN EST DANS LECOMMENCEMENT, ET CEPENDANT ON CONTINUESamuel Beckett
Le Théâtre Les Tanneurs est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles,
la Ville de Bruxelles et fait partie du Réseau des Scènes chorégraphiques
de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale
Avec le soutien du CPAS de la Ville de Bruxelles et de Wallonie-Bruxelles
International et de l'Agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse
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Théâtre Les Tanneursrue des Tanneurs, 751000 Bruxelleswww.lestanneurs.be