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www.teas.eu Juin 2012 03 / 2012 Tous les regards du monde se tournent vers Bakou pour l’Eurovision 2012 Également dans ce numéro: Six Azerbaïdjanais tués dans le Haut-Karabagh Hillary Clinton condamne la recrudescence de la violence L’ambassadeur de l’UE, Roland Kobia, souligne le développement de l’Azerbaïdjan Commémoration des réalisations de la République démocratique d’Azerbaïdjan La nouvelle variante du gazoduc Nabucco obtient un large soutien CULTURE | ENTREpRiSES | AffAiRES pUbLiqUES 06 / 2012 www.teas.eu (Photo: Andres Putting – EBU) CERCLE EUROPÉEN D’AZERBAÏDJAN MAGAZINE DE TEAS

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03 / 2012

Tous les regards du monde se tournent vers Bakou pour l’Eurovision 2012Également dans ce numéro:Six Azerbaïdjanais tués dans le Haut-KarabaghHillary Clinton condamne la recrudescence de la violenceL’ambassadeur de l’UE, Roland Kobia, souligne le développement de l’AzerbaïdjanCommémoration des réalisations de la République démocratique d’Azerbaïdjan La nouvelle variante du gazoduc Nabucco obtient un large soutien

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CERCLE EUROPÉEN D’AZERBAÏDJAN MAGAZINE DE TEAS

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Bienvenue au Cercle Européen d’AzerbaïdjanLe Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) est une organisation pan-européenne dont le but est de promouvoir les entreprises, les affaires publiques et la culture azerbaïdjanaise, à échelle internationale. TEAS est également activement impliqué dans le développement d’un sentiment communautaire parmi les Azerbaïdjanais expatriés.

TEAS a été lancé en Novembre 2008, et a pris la succession de la Société londonienne d’Azerbaïdjan, qui avait été établie quatre ans plus tôt. L’organisation a maintenant des bureaux au Royaume-Uni, en Belgique, en France et en Allemagne, ainsi qu’un bureau de représentation en Azerbaïdjan.

Les opérations de TEAS ont trois pôles principaux:• La culture - TEAS sensibilise un public mondial à la culture riche et vibrante de l’Azerbaïdjan en organisant des manifestations culturelles et en servant de centre de réseau.• Les entreprises - TEAS soutient les entreprises européennes et azerbaïdjanaises qui sont membres du Cercle. Il sert de plate-forme pour les organisations qui désirent établir des liens et renforcer leurs relations d’affaires par le biais d’un programme de réseautage dans toute la région.• Les affaires publiques - TEAS vise aussi à sensibiliser à l’Azerbaïdjan, les personnes qui influencent l’opinion publique, les décideurs et bien d’autres acteurs clés de la société politique, universitaire et civile.

TEAS se concentre sur la réalisation des objectifs suivants:• La mise en place de liens forts entre l’Azerbaïdjan et certains intervenants européens clés, contribuant ainsi à l’intégration de l’Azerbaïdjan dans le groupe des nations européennes.• Le renforcement des liens entre l’Azerbaïdjan et certaines structures économiques et politiques clés en Europe.• La promotion de l’Azerbaïdjan en tant que pays moderne, laïque et tourné vers l’Ouest, avec d’énormes possibilités économiques et un solide patrimoine culturel.• La création d’un esprit de communauté parmi les Azerbaïdjanais expatriés en Europe.• L’accroissement de la sensibilisation au conflit actuel du Haut-Karabagh et au sort des 875 000 réfugiés et personnes déplacées internes (PDI).

TEAS vous apporte toujours les dernières nouvelles, des points vues et des interviews sur tous les aspects de l’Azerbaïdjan, et lance maintenant une lettre d’information électronique bimensuelle gratuite. pour en savoir plus, veuillez remplir la fiche d’inscription sur le site www.teas.eu.

Evènements azerbaïdjanais à venirLe 27 juinDickens traduit en azerbaïdjanaisThe Poetry Café, 22, Betterton Street, London WC2H 9BX19 heures. Entrée gratuiteAfin de célébrer le bicentenaire de la naissance de Charles Dickens, le théâtre Gruntlers Ltd présentera des lectures et des spectacles basés sur des extraits de ses romans les plus célèbres, dont certains dans leur traduction azerbaïdjanaise. Parmi les orateurs figureront Sanan Aliyev, Peter Stanford et Géraldine Beskin. Pour plus de renseignements, envoyez un courriel à: [email protected]

Le 28 juinAzerbaïdjan – L’image et la réalitéThai Theatre, New Academic Building, London School of Economics, 54 Lincoln’s Inn Field, London, WC2A 3LJ18.30 h Entrée gratuite.Organisé par le Centre d’information de la Caspienne (CIC), ce séminaire vise à présenter en détail les réalisations de l’Azerbaïdjan depuis son accession à l’indépendance et à la souveraineté. L’orateur principal sera Gerald Frost, directeur du CIC, qui sera rejoint par le Dr Shirin Akiner, maître de conférences à l’École des études orientales et africaines (SOAS). Pour vous inscrire, veuillez envoyer un courriel à: [email protected].

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Sensibilisation et mobilisationLa page Facebook de TEAS vous permet d’avoir des informations récentes sur TEAS, ainsi que sur des événements, des campagnes et d’autres faits qui peuvent intéresser la communauté azerbaïdjanaise. Cliquez sur ‘J’aime’ s’il vous plaît à http://on.fb.me.

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Clinton condamne l’escalade de la violence Au cours de sa deuxième visite en Azerbaïdjan, Hillary Clinton, secrétaire d’État américaine, a parlé de la recrudescence de la violence sur la ‘Ligne de contact’ du Haut-Karabagh les 4-5 Juin qui aurait coûté la vie à cinq Azerbaïdjanais et trois Arméniens.

S’adressant aux journalistes après le discours d’Elmar Mammadyarov, Ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, elle a expliqué: « En ce qui concerne la sécurité, j’ai réitéré ma gratitude pour les contributions passées de l’Azerbaïdjan en Irak et au Kosovo et pour son travail vital et continu en Afghanistan. L’Azerbaïdjan est essentiel pour le transport des troupes et des fournitures non-létales qui soutiennent l’effort international en Afghanistan. Aujourd’hui nous avons discuté du rôle important et continu du Réseau de Distribution Nord et souligné l’appui que nous apporterons à la population afghane, lorsqu’ils assumeront la pleine responsabilité pour leur sécurité à partir de 2014.

« Nous avons également eu des discussions approfondies sur le Haut-Karabagh, y compris au sujet des plus récents incidents et de la mort de huit personnes le long de la ‘ligne de contact’. Comme je l’ai déjà souligné cette semaine à Erevan, je suis profondément préoccupée par le danger d’une escalade de la tension, qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles et catastrophiques. Ce cycle de violence et de représailles doit cesser et tout le monde doit faire des efforts afin de maintenir la paix et respecter les obligations découlant de l’Accord de cessez-le-feu de 1994. J’ai souligné au Président Aliyev que les États-Unis étaient prêts à faire tout leur possible pour aider à atteindre un règlement basé sur les principes de l’Accord final d’Helsinki. J’ai demandé au Président, ainsi qu’au Président de l’Arménie, de travailler ensemble, de faire preuve de retenue et de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme au conflit et instaurer la paix.

« En ce qui concerne l’énergie, les États-Unis travaillent en étroite collaboration avec l’Azerbaïdjan dans le domaine de la sécurité énergétique. Il s’agit d’une stratégie d’intérêt commun pour les deux pays, et l’un des grands défis mondiaux actuels. Aujourd’hui, j’ai brièvement visité l’exposition de pétrole

et de gaz de la Caspienne et j’ai fait part au Président et au ministre des Affaires étrangères de notre grande satisfaction pour le rôle central que l’Azerbaïdjan joue dans les efforts visant à diversifier les approvisionnements en pétrole et en gaz, ainsi que les réseaux de distribution. Les Etats-Unis soutiennent l’objectif de l’Azerbaïdjan d’établir un Corridor Sud pour les exportations de gaz naturel vers l’Europe - un lien essentiel qui renforcera la coopération entre l’Azerbaïdjan et la communauté Euro-Atlantique. Je me réjouis à l’avance d’une plus grande coopération dans ce domaine. »

L’Azerbaïdjan - un bon ami et un allié des États-UnisLors d’un évènement consacré à la commémoration du 20e anniversaire des relations entre l’Azerbaïdjan et les États-Unis, le député Ted Poe a commenté: « Je représente le deuxième district du Texas, qui se situe à la frontière du Texas et de la Louisiane – région qui est la capitale énergétique des États-Unis. Le pétrole y a été découvert en 1901 et de nombreuses grandes compagnies pétrolières américaines sont originaires de cette région. Ce qui s’est passé au Texas a servi à transformer une communauté agricole en une communauté pétrolière et gazière. »

« C’est un honneur pour moi de parler de cette question au sujet de l’Azerbaïdjan qui, comme le Texas, conserve son enthousiasme énergétique. Ceci nous donne un lien commun avec l’Azerbaïdjan et avec son attitude envers l’énergie et les ressources futures. Bakou a été parmi les villes du 19ème siècle qui ont connu un essor. L’arrivée des Soviétiques a mis fin à la liberté du capitalisme et la mentalité de l’ancien régime soviétique a effectivement détruit une industrie. Je crois fermement que la liberté économique et politique fait part intégrale des droits divins que l’Azerbaïdjan a maintenant retrouvés. « Ayant visité l’Union soviétique et l’Europe de l’est, je comprends comment était l’Azerbaïdjan dans le passé. Nos deux pays se sont rapprochés depuis que l’Azerbaïdjan a retrouvé son l’indépendance, et le pays est désormais à la fois politiquement et économiquement indépendant. En 2006, l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) a commencé à transporter le pétrole

azerbaïdjanais vers la Turquie. J’encourage les relations entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, car elles servent à renforcer les liens dans la région ainsi que les liens avec les États-Unis. Il est dans l’intérêt des deux pays de diversifier les marchés européens afin que les clients ne soient pas manipulés par d’autres acteurs de la région qui ont pour objectif de monopoliser l’énergie et sa livraison. Les pipelines apportent une éco-sécurité, ainsi qu’une sécurité politique pour L’Azerbaïdjan, ce qui est bon pour les États-Unis ainsi que pour la région. »

Kobia, Ambassadeur de l’UE, salue les progrès de l’Azerbaïdjan Le 17 mai à Bakou, l’ambassadeur Roland Kobia, Chef de la délégation de l’UE en Azerbaïdjan, a tenu une conférence de presse. Celle-ci a été partiellement dédiée à la publication du ‘Rapport sur les progrès de l’Azerbaïdjan’ dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. Lors de son discours, l’Ambassadeur Kobia a souligné l’important travail et les progrès réalisés par l’Azerbaïdjan dans le Plan d’action UE-Azerbaïdjan.

L’Ambassadeur Kobia a parlé du ‘Rapport sur les progrès’ qui a noté les réalisations de l’Azerbaïdjan dans les domaines de l’économie, de la réduction de la pauvreté, de l’adoption du nouveau code des douanes, de la stabilité monétaire et financière, de l’augmentation du chiffre d’affaires avec l’UE, de la coopération énergétique et de l’harmonisation avec l’UE en ce qui concerne la prévention de la criminalité, le blanchiment d’argent et le terrorisme. Il a également salué les efforts faits par l’Azerbaïdjan dans la lutte contre la corruption et les développements dans les domaines du commerce, du système judiciaire et de l’hygiène dans les prisons. En ce qui concerne le conflit du Haut-Karabagh et des sept régions environnantes entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Kobia a apporté son soutien aux efforts faits par le Groupe de Minsk de l’OSCE. Toutefois, la Commission Européenne a reconnu que le Groupe de Minsk n’avait pas atteint son objectif de trouver une solution pacifique au conflit. L’UE a récemment proposé de créer un nouveau poste- celui d’ambassadeur spécial, dont la mission serait de se concentrer sur le conflit du Haut-Karabagh.

Hillary Clinton a réitéré les appels au calme au cours de sa conférence de presse aux côtés de M. Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères (photo: US State Department)

Nouvelles Politiques

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04 Nouvelles Politiques

Commémoration du Jour de la République azerbaïdjanaise.Les réalisations de la République Démocratique d’Azerbaïdjan (ADR) ont été commémorées le 25 mai à Londres, lors d’une manifestation organisée par l’Ambassade de la République de l’Azerbaïdjan au Royaume-Uni, qui s’est tenue au Restaurant Baku de Sloane Street. Environ 200 personnes, des députés, des diplomates et des amis de l’Azerbaïdjan ont participé à l’événement.

Le Jour de la République a été célébré en Azerbaïdjan le 28 mai.

Après la Révolution bolchevique de 1917 sont nées des turbulences considérables autour de l’ancien Empire russe et la seule façon pour les Azerbaïdjanais de mettre un terme à cette violence était d’établir leur propre État et leur propre Armée nationale. Le 28 mai 1918, le Conseil National Musulman a tenu sa séance d’ouverture à Tiflis et a adopté la Déclaration d’indépendance, qui a proclamé la création de la République Démocratique Indépendante d’Azerbaïdjan (ADR) dans le sud et le sud-est de la Transcaucasie. Cette déclaration est devenue la première loi constitutionnelle dans l’histoire de l’Azerbaïdjan, affirmant le statut d’Etat azerbaïdjanais. Le 16 Juin, le Conseil national et le cabinet de l’ADR ont été établis à Ganja - la deuxième plus grande ville d’Azerbaïdjan. L’objectif principal du gouvernement était de libérer Bakou et les autres villes azerbaïdjanaises de l’occupation arménienne et bolchevique.

Après la libération réussie de Bakou et d’autres villes par l’armée islamique du Caucase, composée de troupes azerbaïdjanaises et turques, la capitale de l’ADR a été déplacée, de Ganja à Bakou. Le 7 décembre 1918 s’est tenue la première session du Milli

Majlis (Parlement azerbaïdjanais), devenant ainsi le premier parlement fondé sur des principes démocratiques à être établi dans tout l’Orient musulman. Le Parlement incluait des représentants des principaux groupes ethniques du pays.

La reconnaissance internationale de l’ADR a été rapidement obtenue et, le 11 Janvier 1920, le Conseil suprême de la Conférence de Paix de Paris a reconnu l’indépendance de l’Azerbaïdjan. Au cours de sa brève période d’existence, la direction de l’ADR a réussi à créer une machine d’état très opérationnelle, qui a établi des relations avec plus de 20 pays. Le 26 juin, le gouvernement a créé les forces armées azerbaïdjanaises et parmi les réalisations de l’ADR on peut citer: l’octroi du droit de vote à tous les hommes et les femmes âgés de plus de 18 ans (précédant de tels développements au Royaume-Uni et aux États-Unis), la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, l’ouverture de l’Université de Bakou, ou encore la mise en place de bourses gouvernementales destinées à ceux qui désiraient étudier dans de grandes universités européennes. Malheureusement, l’ADR n’a duré que 23 mois, sa durée de vie ayant été écourtée par l’occupation de l’Azerbaïdjan par l’Armée rouge le 28 Avril 1920.

Le président azerbaïdjanais Aliyev a déposé une gerbe de fleurs devant le monument de l’ADR à bakou

NOUVELLES DE BRUXELLESAfin de célébrer la fin de l’année universitaire belge, TEAS Belgique a rassemblé des étudiants azerbaïdjanais pour un déjeuner, en présence de S.E. Emin Eyyubov, ambassadeur d’Azerbaïdjan en Belgique et chef de la mission de l’UE.

L’initiative a été entreprise afin de faciliter un échange de point de vue entre les 15 étudiants du Collège d’Europe de Bruges et de l’Université Libre de Bruxelles (VUB), concernant leurs expériences et leurs impressions personnelles dans la ville. Les élèves ont été invités à un déjeuner-buffet afin de partager leurs points de vue sur leur séjour en Belgique. L’objectif de TEAS était de promouvoir un dialogue fructueux entre ces étudiants azerbaïdjanais prometteurs qui sont destinés à devenir les décideurs de demain.

L’ambassadeur Eyyubov a déclaré: « Aujourd’hui, les jeunes ont tellement de possibilités. Le séjour de brillants jeunes azerbaïdjanais en Belgique leur assure une vision unique de la Belgique, de l’UE et du monde. Cela les aide à réaliser leurs ambitions et à diffuser la voix de l’Azerbaïdjan. »

Roman Huna, Responsable de TEAS Belgique, a expliqué: « Ces jeunes Azerbaïdjanais talentueux ont vécu en Belgique pendant un an et ont étudié dans les plus prestigieux établissements et universités de Belgique. Dans son rôle de plateforme d’information, TEAS a réuni ces personnes exceptionnelles et a facilité l’échange d’idées entre ces jeunes Azerbaïdjanais qui ont tous devant eux une carrière professionnelle prometteuse. »

Depuis de nombreuses années, les étudiants azerbaïdjanais viennent en Belgique pour étudier, afin de promouvoir les échanges éducatifs et culturels entre les deux pays

et avec les institutions de l’UE. En effet, Bruxelles, en tant que capitale européenne, abritant les principaux organes de l’UE, offre une expérience unique pour les jeunes professionnels visant à participer à l’élaboration des politiques de construction européenne.

Gunel Naghiyeva, étudiante au Collège d’Europe de Bruges a fait remarquer: « Nous tenons à remercier TEAS pour cette initiative. Mes camarades et moi sommes très reconnaissants d’avoir eu la chance de partager nos visions avec des gens expérimentés, dans le but de comprendre ce que notre avenir pourrait apporter. »

TEAS Belgique continuera à promouvoir ce type de rapprochements et joue un rôle primordial dans la promotion d’un dialogue constructif, en organisant des événements visant à sensibiliser à la culture unique, riche et variée de l’Azerbaïdjan et du Caucase du Sud.

Le déjeuner a donné aux élèves azerbaïdjanais de bruxelles une chance d’échanger des opinions et de rencontrer S. E Emin Eyyubov, ambassadeur d’Azerbaïdjan en belgique (sixième à partir de la droite)

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Au cours des trois dernières années TEAS a ouvert des succursales situées à Bakou, Berlin, Bruxelles et Paris. Chacune possède différents objectifs stratégiques et rencontre des challenges propres à son environnement politique. Nous nous arrêtons aujourd’hui sur TEAS France, où TEAS Magazine s’est entretenu avec Eliza Pieter et Christine Blumauer:

Pourquoi était-il important pour TEAS d’établir un bureau à Paris? L’objectif principal de TEAS est de sensibiliser le public européen à l’Azerbaïdjan. Nous avons réalisé que, dans l’ensemble, l’Azerbaïdjan est relativement inconnu en France. L’ouverture d’un bureau à Paris représente la première étape vers l’information du peuple français sur les grandes opportunités que l’Azerbaïdjan a à offrir et sur les liens qui peuvent être créés entre les deux nations. Il était impératif pour TEAS d’établir un bureau en France, en raison du rôle important de ce pays sur le plan international. En outre, la France est l’un des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, chargé d’établir une solution pacifique au conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh et des sept régions environnantes. La présence de TEAS en France joue un rôle important pour apporter un nouvel éclairage sur ce conflit.

Quels sont les objectifs principaux de votre bureau? L’objectif principal et d’amener le peuple français à connaitre l’Azerbaïdjan. Nous ne pouvons pas les blâmer pour n’avoir pas d’informations suffisantes sur l’Azerbaïdjan s’ils n’ont pas à leur disposition les outils nécessaires pour en apprendre davantage sur ce pays. Il est vital pour TEAS France de développer ses événements et ses activités afin de mettre en valeur la diversité de l’Azerbaïdjan et tout ce qu’elle a à offrir, à la fois culturellement et économiquement. L’Azerbaïdjan souffre souvent de stéréotypes ou de fausses idées et notre objectif est de briser ces préjugés et de refléter la véritable nature du pays.

Nous voulons aussi attirer l’attention de l’opinion publique et celle des décideurs sur une tragédie humanitaire qui a été trop souvent négligée, c’est à dire les conséquences du conflit du Haut-Karabagh et le fait que, depuis les 20 dernières années,

875 000 Azerbaïdjanais se classent parmi les personnes déplacées internes (PDI) ou parmi les réfugiés. Alors que la France et d’autres pays d’Europe occidentale étaient occupés à faire face aux tragédies et aux conséquences de la guerre des Balkans dans les années 1990, il est important de rappeler à la nation française que, pas si loin de leurs frontières, d’autres tragédies ont été également lieu et que leurs conséquences se font encore sentir vingt années plus tard. Peu de choses ont été entreprises au cours des deux dernières décennies pour apporter une réponse à cette question.

Quels sont les challenges dans votre pays? Le premier défi est de situer l’Azerbaïdjan sur une carte. Le nom du pays lui-même est souvent confondu avec d’autres pays d’Asie centrale, alors que l’Azerbaïdjan se situe dans le Caucase du Sud. Ensuite, ce n’est pas un secret de dire qu’un certain nombre de citoyens français sont d’origine arménienne (entre 500 000 et 800 000 personnes) et il devient de plus en plus difficile d’exprimer l’opinion de l’Azerbaïdjan, car pendant des décennies la France, qui a eu des liens étroits avec l’Arménie, a seulement entendu sa version de l’histoire.

Quel type d’événements avez-vous organisé pour modifier les conceptions existantes de l’Azerbaïdjan? Nous organisons des événements axés sur des thèmes qui peuvent avoir un intérêt pour différents publics. Par exemple, peu de temps après que nous ayons lancé le bureau, TEAS a collaboré avec un groupe de réflexion européen sur l’organisation d’une soirée cinéma se concentrant sur la projection d’un film azerbaïdjanais. Nous avons également organisé une table ronde sur l’énergie en collaboration avec un autre atelier de réflexion spécialisé sur ce sujet, afin d’attirer l’attention sur le rôle actuel et futur de l’Azerbaïdjan dans la réalisation de la diversification d’approvisionnement énergétique de l’Europe.

TEAS France a également réussi à retrouver les traces d’Yvonne Botto-Shirmmamadova, une dame française qui a épousé un soldat azerbaïdjanais en 1947 et qui a décidé de le suivre dans son retour vers l’Azerbaïdjan soviétique. L’amour, la politique et l’histoire ont conspiré pour rendre son retour en France impossible. Après 63 ans d’absence, TEAS

a recherché ses proches en France et a tout organisé pour faciliter son retour dans son pays natal. Cette histoire a fait les gros titres dans les médias français. TEAS est en train de préparer un documentaire télévisé sur sa vie.

Dans quelle mesure les réalités du conflit du Haut-Karabagh sont-elles pleinement comprises dans votre pays? Je reconnais volontiers qu’il y a un travail considérable à faire en amont, tant dans la localisation du Haut-Karabagh et que dans l’explication des réalités du conflit. Il y a beaucoup de confusion quant à qui a envahi qui et tout simplement une absence totale de connaissances sur cette question. Cependant, je dois admettre qu’il existe un empressement réel des parties prenantes que j’ai rencontrées à apprendre davantage et à comprendre. Il existe aussi un désir marqué de comprendre pourquoi les populations de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, qui ont vécu côte à côte pendant des siècles, sont devenues ennemies presque en une nuit.

Comment décririez-vous la relation de votre pays avec l’Azerbaïdjan? Je dirais que la France a une bonne relation avec l’Azerbaïdjan, mais que cela doit être intensifié. Il est vrai que depuis que l’Azerbaïdjan a recouvré son indépendance en 1991, il y a eu plusieurs visites d’État réciproques. L’ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, s’est rendu en Azerbaïdjan en octobre dernier, mais cette visite a été très courte. Nous espérons que le nouveau président français, François Hollande, manifestera un intérêt pour la région et visitera l’Azerbaïdjan au début de son mandat. Frédéric Mitterrand, ancien ministre français de la Culture, a effectué une visite en Azerbaïdjan en mars dernier, rappelant que les deux pays sont extrêmement désireux de partager leur patrimoine national.

Sur le plan des affaires, des liens sont également en plein essor, et les entreprises françaises font preuve d’un intérêt accru pour le pays et sont avide de plus amples renseignements sur les possibilités de partager leur expertise. TEAS France a particulièrement hâte d’organiser un nombre croissant d’événements en France sur tous les aspects de l’Azerbaïdjan!

TEAS france a souligné l’incroyable histoire d’Yvonne botto-Shirmmamadova, qui est retournée en france 63 ans plus tard

05TEAS en Europe: FRANCE

pour contacter TEAS france, e-maill: [email protected].

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L’OCI demande le retour des personnes déplacées et des réfugiés azerbaïdjanaisL’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a demandé à ce que les ressortissants déplacés internes (PDI) et les réfugiés azerbaïdjanais soient autorisés à retourner dans leurs foyers. Selon le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, ces commentaires ont été faits au cours de la résolution d’Achgabat, adoptée lors de la conférence internationale de l’organisation, intitulée “Les Réfugiés du Monde Islamique”, qui a eu lieu les 11 et 12 mai derniers dans la capitale turkmène.

Le texte adopté se veut être un rappel des résolutions et des documents du Conseil des ministres des affaires étrangères concernant l’agression de la République d’Arménie contre la République d’Azerbaïdjan, exprimant une préoccupation sur le sort des 875 000 personnes déplacées et réfugiés azerbaïdjanais expulsés des territoires occupés du Haut-Karabagh et des environs et concernant les problèmes humanitaires à venir.

Le texte conclut: « Nous appelons les personnes déplacées et les réfugiés azerbaïdjanais à retourner dans leurs foyers en toute sécurité, dans l’honneur et dans la dignité et nous réaffirmons notre totale solidarité et notre soutien aux efforts déployés par le gouvernement azerbaïdjanais et par le peuple de l’Azerbaïdjan à cette fin. » L’OCI a également demandé la mise en œuvre intégrale des résolutions de l’OCI, de l’Assemblée générale et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Les forces arméniennes tirent sur cinq soldats azerbaïdjanais Le ministère de la Défense azerbaïdjanais a accusé l’Arménie d’avoir violé ses frontières et d’avoir abattu cinq de ses soldats. Selon les rapports, les ‘saboteurs’ arméniens ont tué quatre soldats lors d’un premier incident, et un cinquième soldat azerbaïdjanais a trouvé la mort dans un second. Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américain, qui était en visite dans le Caucase du Sud à ce moment, a lancé un appel à la retenue.

Une déclaration du ministère azerbaïdjanais de la Défense a expliqué qu’un « groupe de sabotage arménien » avait tenté de pénétrer dans les positions militaires de l’Azerbaïdjan à

environ 6h30, le 5 juin dernier dans le village d’Asagi Askipara, situé dans le quartier de Qazax dans l’ouest de l’Azerbaïdjan. Il a poursuivi en expliquant: « Ils ont toutefois subi des pertes et ont battu en retraite». Quatre soldats azerbaïdjanais ont été tués dans les combats.

Le cinquième soldat azerbaïdjanais a été tué dans une fusillade dans le quartier de Qazax, d’après les indications du ministère, qui n’a pas donné plus de détails. Le ministère de la Défense arménien a accusé les forces azerbaïdjanaises de tenter une incursion à travers la frontière. Hillary Clinton a déclaré: « Je suis très préoccupée par ces incidents et j’appelle toutes les parties, tous les acteurs, à s’abstenir de l’utilisation ou de la menace de l’utilisation de la force. Il y a un danger que cela puisse dégénérer en un conflit beaucoup plus vaste et cela serait tragique pour toutes les personnes concernées. »

Ces évènements ont été suivis par la mort d’un sixième azerbaïdjanais le 8 juin. Un jeune de dix-neuf ans, Saadatdin Mammadov, a été tué lors de l’explosion d’une mine. Selon Teymur Abdullayev, porte-parole du Ministère de la Défense azerbaïdjanais, l’incident s’est produit sur la «ligne de contact» dans les environs de la région de Tovuz. Le Commissariat Militaire de la Région de Goranboy avait enrôlé Mammadov dans le service militaire. De plus, deux officiers azerbaïdjanais ont été gravement blessés dans des explosions de mines près de Goranboy le 11 juin. Zafir Mammadov, Chef du service du Génie Militaire azerbaïdjanais a perdu une jambe, tandis que Ilgar Verdiyev, commandant départemental de la même section, a perdu un bras.

Une clause de la déclaration de l’OTAN de Chicago soutient le point de vue de l’AzerbaïdjanElman Abdullayev, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais, a fait remarquer que la Déclaration finale du Sommet de l’OTAN de Chicago reflétait fidèlement l’état d’avancement des négociations concernant le règlement du conflit du Haut-Karabagh.

Abdullayev a expliqué que les opinions d’Edward Nalbandian, ministre arménien des Affaires étrangères, pourraient nuire au processus de négociation concernant le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh. Il a expliqué: « De telles déclarations par le

ministre arménien des Affaires étrangères sont totalement infondées. Cet article correspond en tout point aux déclarations de L’Aquila et de Muskoka, au processus de négociation et aux nouveaux Principes de Madrid. »

Le porte-parole a déclaré que le côté azerbaïdjanais avait hautement apprécié ce soutien, en déclarant: « Cette déclaration montre que l’OTAN continue de démontrer la justesse de sa position. Plusieurs pays, dont ceux des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, la France et les Etats-Unis, ont également signé la déclaration. ». Le sommet a été suivi par le président azerbaïdjanais Aliyev, mais le président arménien Serge Sarkissian n’y était pas présent.

La Déclaration stipule: «Nous demeurons engagés dans notre soutien à l’intégrité territoriale, à l’indépendance et à la souveraineté de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de la Moldavie et nous continuerons à soutenir les efforts pour parvenir à un règlement pacifique de ces conflits régionaux, basés sur les principes et les normes du droit international, la Charte des Nations Unies, et l’Acte final d’Helsinki. »

La Lituanie souhaite une plus grande implication de l’UE dans le Caucase du SudAudronius Ažubalis, ministre des Affaires étrangères lituanien, a affirmé que la Lituanie était un fervent partisan d’une plus forte implication de l’UE dans la région du Caucase du Sud. S’adressant à Eurodialogue.org, il a précisé que: « Nous considérons le Partenariat Oriental de l’UE comme un instrument indispensable à partir duquel se développent les relations avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie.

« La Lituanie soutient pleinement le rapprochement du Sud-Caucase avec l’UE, notamment dans les négociations d’Association et sur les accords de facilitation des Visas. En tant que détenteur de la présidence de l’UE dans la seconde moitié de 2013, la Lituanie soutiendra une association politique et une intégration économique plus poussée entre l’UE et les pays partenaires intéressés, visant à des liens économiques plus étroits et à une mobilité accrue. »

Ažubalis a reconnu que la persistance de conflits prolongés restait l’une des plus grandes menaces à la sécurité et à la coopération au sein de l’espace de l’OSCE. Il a ajouté: « En ce qui concerne le Haut-Karabagh, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE et nous avons apporté notre contribution en vue de prévenir l’aggravation de la situation volatile dans et autour du Haut-Karabagh. »

L’OCi a réitéré son soutien indéfectible à la position azerbaïdjanaise lors de sa réunion à Achgabat

06 HAUT - KARABAGH

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Il a noté qu’une déclaration conjointe a été convenue par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE avec les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères, en marge du Conseil ministériel de Vilnius, le 6 décembre, où les chefs des délégations ont convenu de la nécessité de poursuivre le processus de négociation dans le format du Groupe de Minsk de l’OSCE et de la nécessité d’améliorer le climat en vue d’atteindre la résolution pacifique des conflits.

Une déclaration sur Choucha par le Congrès des Azerbaïdjanais Européens

Le Congrès des Azerbaïdjanais européens qui s’est réuni à Berlin, a publié une déclaration adressée aux Azerbaïdjanais vivant en Europe afin de commémorer le 20e anniversaire de l’occupation de Choucha. Selon le Comité de Travail avec la Diaspora de l’Etat d’Azerbaïdjan, le document précise que: « Choucha, actuellement tenue sous occupation arménienne, a une position particulière dans l’histoire de l’Azerbaïdjan. Fondée par Panah Khan, le fondateur du khanat du Karabagh, la ville fut occupée par les forces arméniennes le 8 mai 1992, appuyées par le 366ème régiment de l’ancienne armée soviétique. Au moins 200 personnes ont été tuées, 600 ont été blessées, 150 sont devenus invalides, 552 enfants sont devenus orphelins et plus de 20 000 personnes sont devenues réfugiées ou personnes

déplacées internes (PDI). »

Le document qui a été signé par Samira Patzer-Ismailova, président du Congrès des Azerbaïdjanais européens, a précisé: « Le Congrès des Azerbaïdjanais européens appelle les organisations internationales à exiger que l’Arménie retire ses forces des territoires occupés d’Azerbaïdjan. Le congrès appelle également tous les Azerbaïdjanais en Europe à informer les collectivités publiques, gouvernementales et les organisations non gouvernementales des pays dans lesquels ils résident sur les crimes perpétrés par les Arméniens contre les habitants, contre l’histoire et contre la culture de l’Azerbaïdjan. »

Les actions arméniennes à Choucha restent provocatricesMalgré l’indignation des Azerbaïdjanais du monde entier, l’armée arménienne a organisé un défilé militaire le 9 mai dernier à Khankendi, dans le Haut-Karabagh afin de commémorer le 20e anniversaire de l’invasion de Choucha. Etaient présent: Bako Sahakyan, Président des Forces de l’Occupation, le Président arménien Serge Sarkissian, et Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, entre autres.

Sahakyan a commenté: « Nous avons libéré Choucha, notre ancienne forteresse, centre culturel et spirituel qui était en captivité depuis des années, et nous lui offrons aujourd’hui une renaissance, un nouveau souffle de vie. En ce sens, nous avons créé l’armée de Défense, le garant le plus important de la liberté de notre nation, de sa sécurité, de sa fierté et de ses réalisations. ». Le président arménien Serge Sarkissian demeurait belligérant: « La victoire dans la Grande Guerre Patriotique a ouvert de nouvelles opportunités pour le développement de notre nation. C’était une occasion historique qui a permis à l’Arménie et à ses habitants d’enregistrer des résultats impressionnants dans presque tous les domaines, dans les années et les décennies suivantes. Notre nation tout entière a contribué à la victoire par un sacrifice énorme. »

« Le 9 mai 1992, les exploits héroïques de leurs pères et de leurs grands-pères ont été répétés par les combattants de la liberté moderne, multipliant la gloire et l’honneur de l’armée arménienne.

« La libération de Choucha a ouvert de nouvelles portes à notre peuple, pour un travail créatif et pacifique et vers le développement de la nation. Cette victoire a été obtenue grâce au plus grand sacrifice de notre peuple. »

beaucoup de mosquées historiques de Choucha ont été négligées et vandalisées pendant les 20 années d’occupation

07HAUT-KARABAGH

Commémoration de ChouchaLe 19 mai dernier, une commémoration solennelle a eu lieu à la Maison de l’Azerbaïdjan, dans le quartier de Shoreditch, à Londres, intitulée ‘Souvenir de Choucha’, en présence, entre autres, de SE Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur d’Azerbaïdjan au Royaume-Uni et du Dr Ali Atalar, président de la maison de l’Azerbaïdjan. Cet évènement se tenait à l’occasion du 20e anniversaire de l’occupation de Choucha, la plus grande ville du Haut-Karabagh, par les forces arméniennes depuis le 9 mai 1992. L’événement a débuté avec une vidéo portant sur le massacre de Khojaly, diffusée par la Fondation Heydar Aliyev, expliquant la délocalisation systématique des Arméniens dans le Caucase du Sud, sous l’empire des tsars de Russie, les tentatives pour gagner du terrain afin de former la «Grande Arménie» et l’agressivité du parti Dashnakian. Le film a également expliqué comment Sir Winston Churchill estimait que les Arméniens de la région seraient à même d’endiguer la propagation du communisme. La vidéo a ensuite montré graphiquement quelques-unes des 613 victimes du massacre.

Suite à cela, un film produit par le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, intitulé ‘Le dommage causé au patrimoine historique et culturel dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan’ a été projeté. Le film présentait des photographies de la fin des années 1980 des édifices les plus

célèbres et des monuments de Choucha, tels que la Fondation Gates Ganja, la Mosquée Saatly, le Palace de Panah Khan ou encore les statues d’Uzeyir Hajibeyli, compositeur de ‘Layla et Majnun’, le premier opéra de l’Orient musulman (1908) et celles du célèbre chanteur Bulbul. Les scènes se juxtaposent à des clichés récents, pris à couvert, montrant Choucha occupée, et présentant les ravages sur ces constructions azéries uniques.

L’Ambassadeur Gurbanov a commenté: « Cela fait maintenant 20 ans que Choucha est occupée. Ceci est particulièrement douloureux pour les Azerbaïdjanais, puisque la ville était la capitale culturelle de l’Azerbaïdjan et le lieu de résidence de musiciens tels que Hajibeyli et Bulbul ou encore de la poétesse Natavan. Comme on le voit dans ce film, le panorama de la ville montre son architecture, entouré par les beautés de la nature. »

« L’Azerbaïdjan estime qu’une solution pacifique est la meilleure voie à suivre. Il est très regrettable que les envahisseurs arméniens n’aient pas préservé notre patrimoine et qu’ils aient infligé la destruction à nos anciens bâtiments. En Azerbaïdjan, nous avons une attitude différente. Les Églises arméniennes ont été restaurées par l’état et sont saines et sauves afin d’être appréciées par les générations futures. Nous allons continuer notre processus de paix par la diplomatie et nous n’allons pas oublier les victimes du conflit du Haut-Karabagh. »

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08 Monde des Affaires

Le Premier ministre Cameron reconnaît le rôle économique vital de l’Azerbaïdjan.Le Premier ministre britannique David Cameron a reconnu le rôle de l’Azerbaïdjan dans l’avenir de la sécurité énergétique internationale. La déclaration a été publiée à l’occasion de l’ouverture de la 19ème Exposition sur le Pétrole et le Gaz de la Caspienne à Bakou. Il a annoncé: «L’Azerbaïdjan est au cœur d’une région dont les ressources énergétiques joueront un rôle vital dans l’économie mondiale dans les années à venir. L’Azerbaïdjan a joué un rôle central et actif dans le déblocage de ces ressources pour le bénéfice de tous. L’accord historique intergouvernemental négocié à la fin de l’année dernière, couplé avec l’annonce de travaux visant à développer le pipeline Trans-anatolien (TAP) pour le transport de gaz de Shah Deniz vers l’Europe, contribuera à faire du corridor gazier sud une réalité. »

« Cet accord marque une nouvelle étape dans la diversification des approvisionnements énergétiques européens. C’est aussi un accord important visant à permettre le développement de l’exploitation des réserves d’hydrocarbures de la région. Nous sommes ravis que BP, le plus grand investisseur étranger en Azerbaïdjan, y ait été si étroitement associé. »

Les dépenses de BTE pour 2012 estimées à 61,7millions de dollarsSelon BP, le montant des dépenses en capital concernant l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) s’élevait à 7,1 millions de dollars (4,6 millions de livres) au cours du premier trimestre de cette année. Les dépenses en capital sur le pipeline au cours de l’année 2012 sont estimées à un total de 61,7 millions de dollars (39,4 millions de livres). À ce jour, le taux maximal de pompage à travers le pipeline s’élève à un peu plus de 1 million de barils par jour. Jusqu’à présent, l’oléoduc BTC a transporté 193 millions de tonnes de pétrole, qui ont été chargées dans 1 870 pétroliers. La construction du pipeline avait commencé en avril 2003 et il avait été rempli de brut en mai 2005.

Au cours du premier trimestre, les dépenses en capital sur le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE) s’élevaient à 1 million de dollars (£ 639,266), tandis que les dépenses en capital total estimées pour 2012 s’élèvent à 13,1 millions de dollars (8,4 millions de livres). Entre janvier et mars, la capacité moyenne du gazoduc s’est élevée à 15 millions de m3. Le pipeline BTE est long de plus de 700 kilomètres et est actuellement utilisé pour transporter le gaz produit sur le champ de Shah Deniz dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne entre la Géorgie et la Turquie.

Une nouvelle variante de Nabucco confirmée par BPBP a confirmé que la dernière version du projet de gazoduc Nabucco aurait une portée beaucoup plus limitée que prévu, atteignant seulement la frontière de l’Europe avec la Turquie. Dans une communication sur le site de BP, Iain Conn, Responsable du Raffinage et Marketing de BP, a révélé que sa compagnie ne considérait plus Nabucco comme la seule option pour le transport de 10 milliards de m3 (bcm) de gaz par an vers l’Europe. Conn a indiqué que BP envisageait deux projets visant à livrer du gaz vers l’Europe du Sud et l’Europe centrale, aux côtés d’un projet de pipeline qui traverserait la mer Adriatique jusqu’en Italie. Toutefois, seule une de ces trois options se concrétiserait.

BP et la compagnie pétrolière d’État de la République azerbaïdjanaise (SOCAR) favorisent le Pipeline Européen du Sud Est (SEEP), qui va de la frontière de la Turquie et de la Bulgarie jusqu’à la Hongrie et la Roumanie. Pour maintenir des coûts aussi bas que possible, SEEP serait reconstitué comme un puzzle, en utilisant principalement les pipelines existants. La seconde option est une version réduite de Nabucco, connue sous le nom de Nabucco Ouest. Plus court que son ancêtre qui totalisait 3 900 km, il commencerait à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, permettant par la suite le transport de gaz plus loin en Europe centrale. BP a indiqué que les partenaires de Shah Deniz auraient le choix entre ces deux options en juillet.

Le projet retenu se confrontera au pipeline Trans-Adriatique (TAP), un projet soutenu

par l’allemand E. ON et par le suisse EGL. La décision finale sera prise à la mi-2013. La confiance dans le plan initial de Nabucco a été ébranlée, les investisseurs ayant considéré son coût, de l’ordre de 15 milliards d’euros, trop élevé (12,1 milliards de livres). Le hongrois MOL a par la suite déclaré sa volonté de se retirer du projet et l’on craint que les autres membres du consortium adoptent une politique semblable. Le gaz d’Azerbaïdjan devrait toujours être livré à l’Europe dans le cadre du nouveau plan, mais le niveau de l’offre proposée par BP devrait s’établir à un tiers des besoins initialement envisagés par Nabucco.

La moyenne des prix à l’exportation du pétrole azerbaïdjanais augmente de 20 pour centUne correction au budget d’Etat 2012, préparé par le ministère azerbaïdjanais des Finances, a conduit à un changement dans les prévisions budgétaires pour les prix du pétrole de 20 pour cent, passant de 80 dollars (51,2 livres) à 100 dollars (64,8 livres). Une source gouvernementale a commenté: « En dépit de la volatilité des prix mondiaux du pétrole et même si la tendance tend à leur baisse, une augmentation dans les prévisions ne constitue pas un danger pour le budget de l’État. Nous avons déjà passé près de la moitié d’une année avec un prix à l’exportation du pétrole fixé à 120 dollars (77,8 livres) le baril. Pour cette raison, même si les prix mondiaux du pétrole tombent à 80 dollars le prix moyen à l’exportation du pétrole azerbaïdjanais en 2012 a peu de chances de tomber à moins de 100 dollars le baril. »

Le ministère azerbaïdjanais des Finances a poursuivi en déclarant que ceci se traduirait par une augmentation du budget du pays de 600 millions de manats (495,4 millions de livres). Ses recettes s’élèveront à 17 milliards de manats (14 milliards de livres), et ses dépenses à 17, 7 milliards de manats (14,6 milliards de livres). Le budget augmenterait également en raison de recettes fiscales supplémentaires provenant des secteurs pétroliers et non pétroliers. Cette expansion budgétaire est attribuable à la nécessité de couvrir les frais imprévus résultant de la restauration des habitations et des infrastructures socio-économiques touchées par le séisme dans le nord-ouest de l’Azerbaïdjan, le 7 mai dernier, aux mesures supplémentaires pour faire face aux conséquences d’une inondation catastrophique des rivières Koura et Arax en 2010 et à la nécessité d’éliminer les effets de la hausse des eaux souterraines à Bakou et dans ses banlieues, ainsi que des dépenses supplémentaires en matière de défense et de sécurité.

La déclaration du premier ministre Cameron a souligné le rôle futur de l’Azerbaïdjan dans la sécurité énergétique paneuropéenne.

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L’Azerbaïdjan décroche l’Or L’exploitation minière anglo-asiatique a déclaré avoir reçu l’approbation des autorités azerbaïdjanaises de procéder à des plans de développement de la mine de Gosha, prévue pour produire de 10 000 à 15 000 onces d’or (de 283,5 - à 425,2 kg) par an. La société minière a souligné que l’accord prévoyait le commencement du développement et de la production de Gosha en moins d’un an à compter du 25 avril 2012. Toutefois, la société a réussi à demander au gouvernement azerbaïdjanais de reporter ce délai à la première moitié de 2013, lorsque l’usine de lessivage par agitation de la mine voisine de Gedabek, également contrôlée par l’exploitation minière anglo-asiatique, sera en fonctionnement. Cela facilitera grandement l’efficacité de récupération d’or.

Reza Vaziri, chef de la direction d’Anglo-Asian Mining, a commenté: « Recevoir l’approbation du développement de Gosha est la prochaine étape vers la réalisation de notre stratégie de construction d’une société d’exploitation aurifère composée de multiples mines, ce qui débloquera la valeur intrinsèque de notre vaste portefeuille en Azerbaïdjan. » La société a révélé son intention d’ouvrir sept mines dans l’ouest de l’Azerbaïdjan, qui comporte des réserves d’or estimées à 430 tonnes, avec l’objectif d’augmenter la production annuelle d’or en Azerbaïdjan à 300 000 onces (8,5 tonnes) d’ici 2015. Anglo-asian Mining, est

une société cotée à la bourse AIM, contrôlé par R. V. Investment Group Services et le gouvernement azerbaïdjanais possède une participation de 49 pour cent. Anglo-asian Mining a commencé la production d’or dans la mine d’Or et de Cuivre de Gedabek, à 350 km à l’ouest de Bakou, en juillet 2009.

Collaboration spatiale azerbaïdjano-mexicaineLe ministère azerbaïdjanais des technologies de communication et d’information soutient la collaboration entre Azerkosmos - l’Agence spatiale azerbaïdjanaise - et l’Agence spatiale mexicaine. Cette déclaration fait suite à une rencontre entre Ali Abbasov, ministre azerbaïdjanais des technologies de communication et d’information (TIC), et Javier Mendieta, directeur général de l’Agence spatiale mexicaine.

Abbasov a précisé que: « Le développement des relations politiques et économiques entre les deux pays a un effet positif sur la mise en place de la coopération en matière de TIC. Cette étape est nécessaire pour encourager les opportunités d’investissements mutuels des sociétés azerbaïdjanaises et mexicaines dans le secteur des TIC, qui jouent un rôle important dans l’expansion des marchés des deux pays. »

Lors de la réunion à Bakou, Abbasov a informé son homologue mexicain sur les derniers développements du programme spatial azerbaïdjanais. Ce dernier devrait atteindre

son apogée avec le lancement d’Azerspace - le premier satellite de télécommunications d’Azerbaïdjan - qui entrera en orbite à la fin de 2012. La délégation mexicaine a également visité l’Académie Nationale d’Aviation d’Azerbaïdjan et l’Observatoire Astrophysique Shamakhi

L’Azerbaïdjan négocie 17 milliards de dollars pour une raffinerie avec des banques européennesSelon Tofiq Qahramanov, vice-président de SOCAR, son entreprise a entrepris des pourparlers avec les banques européennes dont BNP Paribas (BNP), la Société Générale (GLE), UniCredit et Crédit Agricole (ACA), concernant l’obtention d’un financement pour une raffinerie et d’un complexe pétrochimique de l’ordre de 17 milliards de dollars (11 milliards de livres). Il a également indiqué que 30 à 40 pour cent des finances nécessaires seraient fournies par l’État, le reste provenant de prêteurs étrangers.

Qahramanov a fait remarquer que la construction des raffineries de pétrole et de gaz commencerait à la mi-2013. Elles pourraient traiter environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 10 millions de tonnes de pétrole par an. Il a également souligné que la raffinerie, dont la mise en service est prévue pour 2017, pourrait être utilisée pour raffiner du pétrole russe et kazakh, en plus de celui d’Azerbaïdjan.

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09Monde des Affaires

Hg2 | BAKU

“Excellent city guides for stylish travellers”– HARPERS BAZAAR

“A minor bible” – THE NEW YORK TIMES

Hg2.com Hg2 | A Hedonist’s guide to…

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Le Mugham amené à la Rive SudLe 18 mai, le foyer du ‘Queen Elizabeth Hall’, situé à l’épicentre de la vie culturelle de Londres sur la Rive Sud, a retenti au son méditatif et passionné du mugham azéri lors d’un concert parrainé par TEAS. Après une introduction de Lucy Duran, présentatrice du programme World Routes de la BBC Radio 3, Gochag Askarov et son Ensemble de musiciens accomplis ont présenté un large éventail de compositions traditionnelles évocatrices, notamment Dastgah Bayati Shiraz, une longue pièce, et Mahur Mugham, qui avait permis à Gochag de remporter le premier prix au Festival de Samarcande en Ouzbékistan en 2009. Ils ont également joué quelques courtes pièces vocales rythmiques, connues sous le nom de Tasnifs ainsi qu’une composition instrumentale dans le style brio (virtuoso), face à un auditoire multinational attentif, d’environ 120 personnes.

Ayant reçu de nombreux éloges lors des festivals WOMAD du Royaume-Uni, de Nouvelle-Zélande et d’Australie, le chanteur Gochag Askarov a fait plusieurs CD et est apparu dans le film récompensé de TEAS ‘The Mystical Music of Mugham Come to Montana’, qui peut être visionné sur https://teas. eu/content/films. Gochag est reconnu comme l’un des plus fervents représentants vivants du mugham classique, grâce à une voix d’une pureté inégalée et grâce à sa passion.

Le mugham d’Azerbaïdjan est une forme d’art très complexe qui combine la poésie classique avec l’improvisation musicale. Le Mugham est réalisée selon un système modal qui, contrairement aux modes occidentaux, permet aux modes mugham d’être associés à la fois avec des échelles, des collections de mélodies transmises oralement et des fragments mélodiques que les artistes utilisent lors de leurs improvisations. Le déroulement dramatique de la composition est généralement associée à une intensité croissante a une augmentation de puissance, ce qui permet qu’une forme de communication poético-musicale se développe entre les interprètes et les auditeurs initiés.

Trois grandes écoles de la performance mugham se sont développées à la fin du 19e et au début du 20e siècle, situées dans les régions du Haut-Karabagh, de Shirvan, et de Bakou. La ville de Choucha, dans la région du Haut-Karabagh, a été particulièrement reconnue pour la qualité de ses instrumentistes, de ses chanteurs et de ses compositeurs. En 2003, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a reconnu le mugham comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

L’exubérante participante suédoise Loreen a remporté l’Eurovision 2012 avec sa chanson Euphoria (photo Andres Putting – ENU)

Tous les visages tournés vers l’Azerbaïdjan pour l’Eurovision 2012

10 CULTURE

La finale du Concours Eurovision de la chanson 2012 a eu lieu dans le tout nouveau Crystal Hall de Bakou le 26 mai dernier, devant un auditoire de 23 000 personnes et devant un nombre de téléspectateurs estimé à 160 millions à travers le monde, ce qui en fait l’évènement non-sportif le plus regardé au monde.

Le concours de cette année était le plus oriental à avoir lieu depuis sa création en 1956. Comme trois fuseaux horaires différencient Bakou de l’Europe centrale, l’événement a débuté à minuit heure locale et a duré une bonne partie du dimanche matin afin qu’il puisse avoir lieu en prime-time en Europe centrale. Comptant 26 actes, la finale était également le concours de l’Eurovision le plus important à ce jour.

Après des feux d’artifice dans le port de Bakou et un spectacle donné par l’Ensemble de Danse d’État, le participant anglais Engelbert Humperdink, âgé de 76 ans, connu pour ses tubes pop des années 1960 Release Me et The Last Waltz, a ouvert le concours avec une balade, Love Will Set You Free, qui n’a pas enchanté les votants, et il a fini

avant dernier. La sélection de la Russie, Party for Everybody, des Buranovskiye Babushki, mettait en vedette six grands-mères, en tenues traditionnelles, chantant et dansant sur un rythme disco. Leur interprétation s’est achevée sur une image des participantes sortant des cookies d’un four. Elles ont terminé au deuxième rang derrière la Suède, gagnante avec Euphoria, chanté par Loreen. La chanson azerbaïdjanaise – ‘When the Music Dies’ - réalisée par Sabina Babayeva, aux côtés du célèbre chanteur mugham Alim Qasimov, s’est hissée à la très respectable quatrième place. Lors du processus de vote, la star azerbaïdjanaise du rock, Emin, a chanté pour la première fois ‘Never Enough’, extrait de son album à paraitre ‘After The Thunder’.

Les résultats définitifs ont été basés à moitié sur les décisions du jury et à moitié sur les votes par téléphone des téléspectateurs, qui n’avaient pas le droit de voter pour leur propre pays. Loreen s’est hissée à quelques points du record avec 372 points et offre pour la sixième fois le concours de l’Eurovision à Stockholm.

La Galerie East Hill est reconnue à Londres parmi les plus éminentes vitrines du Royaume-Uni concernant l’art russe du XXème siècle. La propriétaire, Olga Mamonova Baker, est une collectionneuse et une exposante de l’art russe du 20ème siècle qui est également l’auteur de « L’art russe du 20ème siècle : un monde intime de la peinture impressionniste. »

Du 7 au 21 juin, la Julian Hartnoll Galerie, 37 Duke Street, St. James Londres, SW1Y 6DF, sera l’hôte d’une exposition intitulée ‘Art russe et britannique: The World is Not Enough’, organisée sous les auspices de l’East Hill Galerie. On pourra notamment y voir deux peintures peu

connues du grand artiste russe Mikhail Kazansky (1932-2003), dont certaines œuvres se trouvent dans la prestigieuse Galerie Nationale Tretiakov de Moscou. Ces deux peintures à l’huile, issues de la série ‘Caspian Oil Field’ (les Champs Pétroliers de la Caspienne), datant des années 1950, se nomment ‘The Houses on the Pier’ (Les Maisons sur le Quai) et ‘Oil Fields of the Caspian Sea’ (Les champs pétrolifères de la mer Caspienne), et représentent le développement de roches mère de pétrole.

Pour en savoir plus, e-mail: baker. rusart@virgin. net.

Evocations du réalisme socialiste de Bakou sur les marchés du Royaume-Uni

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Bakou: Trouver le juste équilibre entre l’ancien et le nouveau Par Luke Fisher, rédacteur en chef, escXtra. com

Lorsque l’Azerbaïdjan a remporté le concours Eurovision de la Chanson 2011, un sentiment d’inconnu s’est fait immédiatement ressentir dans le centre de presse de Düsseldorf. La plupart des journalistes de l’Eurovision savaient que le concours à venir serait le concours le plus à l’est que l’Eurovision ait connu à ce jour et que Bakou serait la ville hôte. Toutefois, il est juste de dire qu’une grande angoisse l’emportait sur l’excitation de visiter un nouveau pays.

L’Azerbaïdjan n’est pas exactement au sommet des listes des destinations de vacances pour la plupart des Européens, et lors de la phase de vote, très peu de choses ont été vues par les fans de l’Eurovision sur ce pays, en dehors de: « Bonsoir, c’est Bakou à l’appareil, accompagné par une toile de fond de la ville vue de haut et de feux d’artifice le long de la baie. Entrez dans un petit groupe de personnes qui savent à quoi ressemble l’Azerbaïdjan.

En 2008, je faisais partie d’un groupe de 15 personnes invitées à Bakou par la chaîne de télévision Ictimai afin d’assister au concours national inaugural de sélection de l’Eurovision, organisé en Azerbaïdjan. Ce fut la première année que l’Azerbaïdjan participait à l’événement, devenant le

troisième pays du Caucase à se joindre successivement au concours. À l’époque, nous avions pensé que c’était très gentil de la part des Azerbaïdjanais de nous inviter à témoigner de leur processus de sélection et qu’ils voulaient apporter un peu plus de couverture médiatique à leurs débuts. Cependant, en mai 2011, une fois que l’on m’a questionné sur Baku et sur l’Azerbaïdjan, j’ai réalisé que cela avait été une initiative très intelligente, puisque ceux d’entre nous qui avaient participé à ce voyage étaient en mesure de donner quelques informations factuelles et de développer l’intrigue en ce qui concernait l’emplacement du concours 2012. Les questions au sujet de Bakou allaient du ridicule, comme « Y a-t-il des hôtels? » à des questions plus intéressées au sujet de la nourriture, ou des questions comme par exemple, «A quoi ressemble Bakou? »

Mon souvenir dominant de ma visite de Bakou en 2008 peut se résumer en un mot - constructions. La ville était en train d’être reconstruite et restaurée dans de nombreuses zones, avec de nouveaux bâtiments intelligemment érigés là où les vieilles tours soviétiques se dressaient autrefois. Je me souviens que nous avons déjeuné au sommet de l’Hôtel Radisson, qui offrait une vue spectaculaire sur la ville, témoignant de l’ampleur des travaux de construction.

Avançons rapidement de 12 mois et le concours de l’Eurovision allait se passer à Bakou. Une nouvelle arène de 23 000 places a été construite là où mes photographies de 2008 montraient un paysage entièrement différent et la ville a été ornée de panneaux

arborant le logo de 2012 et la devise ‘Light your fire’. Après l’atterrissage à l’aéroport de Bakou, j’ai immédiatement remarqué que l’aéroport avait reçu un lifting depuis ma

dernière visite, mais aussi qu’il y avait toujours des travaux en cours sur un nouveau terminal. Les routes principales menant à la ville n’avait pas seulement été reconstruites (ou tout du moins re-goudronnées), mais qu’également de nouveaux bâtiments modernes avaient poussé le long de la route, avec de beaux parcs et des monuments tout le long du

11CULTURE

La participante azerbaidjanaise Sabina babayeva a offert interprétation passionnée (photo: Thomas Hanses – EbU)

Les Russes buranovskiye babushki étaient les favorites des experts pour remporter l’Eurovision (photo: Thomas Hanses – EbU)

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chemin vers la ville. Les gens étaient assis à l’extérieur dans ces parcs, à dix heures du soir, laissant leurs enfants jouer et regardant le monde passer.

Alors que nous allions partir pour la ville, j’ai commencé à remarquer à quel point les changements apportés à la capitale étaient beaucoup plus important que je ne pouvais l’imaginer. J’avais déjà séjourné à l’Hôtel Park Inn du front de mer, à côté de la Place de la Liberté. Alors que la place et son impressionnant bâtiment étaient toujours là, de chaque côté se dressaient deux grands hôtels - le Hilton et le Marriot- édifices que l’on pourrait imaginer à Dubaï, mais qui étaient bel et bien à Bakou. Certains travaux de construction avaient commencé près de l’hôtel en 2008. Aujourd’hui, en 2012, j’ai pu voir exactement ce qui en avait résulté - un énorme centre commercial, le Bakou Boulevard - avec presque toutes les créations de marque que vous pouvez trouver en Europe occidentale, ainsi qu’une piste de bowling et des restaurants. Derrière le centre commercial s’étend un boulevard sur le front de mer, bordé d’arbres, de pelouses et de fontaines - dont aucune n’était là en 2008. Enfin, dominant l’horizon de Bakou, trois édifices complètement nouveaux – Flag Square, le Crystal Hall, et les Flame Towers, qui avaient été construits après 2008.

Seul un quartier de la ville n’a que peu changé, et c’est celui-ci que j’ai trouvé le plus agréable. La Vieille Ville de Bakou (İçəri Şəhər) reste un endroit charmant qui avait marqué mes souvenirs. Certains bâtiments ont été restaurés, mais c’est toujours l’endroit où aller le soir, avec les étals des marchés et des restaurants, dans un cadre vraiment magnifique. Il y avait quelque chose de magique à marcher à travers les portes des vieux murs pour pénétrer dans la vieille ville, qui a été magnifiquement mise en lumière.

C’est tout en marchant autour de la vieille ville de Bakou que j’ai finalement été vraiment frappé. Bakou est une ville qui s’est dépoussiéré après l’ère soviétique, ce qui a entraîné l’érection de quelques bâtiments fabuleux et la construction de toute une série de beaux espaces publics, mais elle a conservé son patrimoine dans la vieille ville. L’Azerbaïdjan, tout simplement, a su garder dans sa capitale le bon équilibre entre l’ancien et le nouveau. C’est également une ville qui offre simultanément des découvertes et des sensations anciennes et parallèlement un centre-ville qui peut rivaliser avec n’importe quel autre d’Europe occidentale.

Cependant, le seul élément qui a impressionné presque tous les visiteurs de l’Eurovision à Bakou, plus que toute autre chose, n’étaient pas les bâtiments flambants neufs, la vieille

ville, ou encore le concours en lui-même - c’était ses habitants. Partout où nous allions, nous avons été accueillis par des sourires. Les gens nous posaient des questions dans un anglais approximatif, en demandant s’ils pouvaient prendre des photos avec nous. Depuis les bénévoles qui travaillaient au Centre de presse à la personne lambda dans la rue, toute mon équipe Web et moi-même nous sommes sentis extrêmement à l’aise en Azerbaïdjan tout au long de notre séjour. En attendant le métro, d’autres voyageurs sont venus prêter leur assistance et s’assurer que nous savions comment aller d’un point A à un point B; les passants ont donné des instructions à ceux qui avaient l’air un peu perdu et ceux qui travaillaient dans l’événement lui-même n’étaient que trop heureux de vous aider à résoudre le moindre problème que nous avions dans le centre de presse.

Alors que le concours lui-même était bien organisé et que la ville était sans aucun doute le lieu le plus enthousiaste que l’Eurovision ait connu, ce que chaque visiteur de l’Eurovision à Bakou gardera en mémoire et dont nous nous souviendrons pour les nombreuses années à venir, ce sont les gens.

Le magnifique Crystal Hall de bakou

Une ville en pleine mutation - le port de bakou vu en 2008 (à gauche) et en 2012

12 CULTURE

Luke Fisher est le rédacteur en chef d’escXtra. com, l’un des plus grands sites dédiés à l’Eurovision Song Contest et à l’Eurovision Junior.

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Le ‘Hump’ de l’Eurovision par David Parry, président de Gruntlers ‘Theatre Ltd

Jusqu’à récemment, le Concours Eurovision de la chanson rappelait aux esprits britanniques le souvenir de l’affable Terry Wogan en train de présenter un nombre ahurissant de bizarreries musicales du continent. Les jeunes ne le regardaient jamais, puisque ce n’était ‘pas cool’ du tout! La même idée semblait s’appliquer aux parents, qui laissaient la télévision allumée sur le programme, comme bruit de fond assez agréable. Pour ajouter de la confusion à l’injure, le Royaume-Uni a presque toujours fini en bas du tableau de score, depuis sa dernière victoire en 1997. Tout cela a servi à alimenter des soupçons demi-paranoïaques, affirmant que les ‘étrangers’ planifiaient secrètement de détrôner le Monarque et de réduire le pays en un vassal servile de Bruxelles. Cependant, dans notre ère politiquement astucieuse, la diplomatie culturelle semble avoir volé la scène à l’Eurovision, alors que les concepts alambiqués de l’Élargissement contredisent ouvertement des notions plus sinistres d’une ‘Europe forteresse’. Penchant sa tête dangereusement au-dessus du parapet, le courageux pays d’Azerbaïdjan a décidé de sortir le grand jeu, lors de l’hébergement de ce cirque étincelant en 2012, suite à son triomphe musical de l’année précédente.

L’emplacement ne méritait aucune critique. Bakou est spectaculaire! Assise sur les rives scintillantes de la mer Caspienne, c’est une ville mêlant anciens trésors architecturaux et visions d’un avenir high-tech. De plus, ses habitants sont jeunes, énergiques et intelligents, parlent un anglais et un russe de très bon niveau et se tournent vers l’Europe (en particulier vers le Royaume-Uni) avec un enthousiasme prodigieux. Ceci explique en partie la remarquable hospitalité manifestée à l’égard des invités. Cette chaleur de l’accueil, qui est à la fois authentique et engageante d’honnêteté, se compose le plus souvent de thé servi avec des pâtisseries shekerbura. Il n’est donc pas surprenant que cette ville fière ait adopté la devise “Light your Fire!”. En effet, Bakou a été déterminé à tenir les devants

de la scène lors des festivités. Comme une épithète quasi-parfaite pour la Terre de Feu, ce slogan a brûlé dans toutes les parutions et sur toutes les bannières, sur les tours, les rues et les places publiques.

La soirée de samedi est arrivée et il va sans dire que le Crystal Hall était superbe! J’ai eu la chance de me retrouver dans une loge élevée: un point de vue qui m’a permis de remarquer que, bien que les images télévisées soient très bonnes, elles n’ont manifestement pas su rendre justice à l’ensemble, qui a flambé de rouge, d’orange et de jaune tout au long de la nuit. En outre, chaque carte postale télévisuelle a commencé avec une photographie de l’Azerbaïdjan, tandis qu’une légende affichait en dessous «terre de la poésie», «terre d’abondance» et ainsi de suite. Cela était suivi par le nom d’une ville ou d’un élément géographique, montrant la culture et le paysage du pays concerné. Une des cartes postales, sur un coup de génie, a présenté la région du Haut-Karabagh, sans mentionner l’occupation arménienne militaire qui sévit sur cette région et sur les sept régions environnantes.

Au moment où le show allait commencer, l’air est soudain devenu électrique. Cela a commencé, de manière un peu surprenante, par l’hymne de l’Eurovision. Il fallait à tout prix être là-bas! Encore une fois, Derrida s’est avéré étrangement correct lorsqu’il a dit que le contexte faisait tout. Puis, la magie s’est produite! Même les protocoles prévisibles ne pouvaient pas étouffer ce moment. Une flambée de voix a soudain captivé les jeunes branchés et les vieux raconteurs, de la même façon. M. Engelbert Humperdinck, notre crooner anglo-indien, a enflammé la salle à partir de rien avec une ballade intitulée ‘Love Will Set You Free’, et des échos de ‘Release Me’ et de ‘The Last Waltz’ ont éclaté tout le long de l’auditorium. Qui plus est, en à peine trois minutes, cette ballade est passée par trois changements classiques de clefs, tandis que le refrain implorait les

auditeurs: « Si vous aimez quelqu’un, suivez votre cœur. Parce que l’amour vient, mais une seule fois, si vous êtes assez chanceux. » Bien sûr, je me suis rappelé du ‘Hump’ - comme l’appellent affectueusement ses fans - d’il y a maintenant quelques années. Si ma mémoire est bonne, il y avait une certaine rivalité entre lui et l’immortel Tom Jones. Pourtant, grâce à l’Eurovision, ce Roi de la Romance, élégamment habillé, est revenu sur scène, nous rappelant à tous que, durant sa carrière longue de 45 ans, le ‘Hump’ avait vendu 150 millions d’albums dans le monde. Il a également reçu quatre nominations aux Grammy Awards, un Golden Globe comme ‘Artiste de l’Année’ et il a une étoile sur les ‘Walks of Fame’ d’Hollywood et de Las Vegas. Je pouvais à peine y croire- je voyais le ‘Hump’.

En comparaison, les autres entrées ont défilé sur la scène et disparu vite. Le favori du début était la Russie avec les Babushki Buranovskiye, qui mettait en vedette six grands-mères en habits traditionnels et étaient sans doute le spectacle le plus divertissant, tandis que les effets théâtraux bon marché de la suédoise Loreen (le vainqueur) n’étaient pas à mon goût personnel. Pourtant, nous avons été volés! Les alliances historiques l’ont remporté et la nécessité politique a dominé la Muse.

J’ai eu une plus grande difficulté à quitter la Terre de Feu que lors de mes visites précédentes. En tant que président du Théâtre Gruntlers ‘, j’avais été submergé par la puissance de l’imagination de cet événement et par l’affichage évident de cette déclaration d’amitié. Les Azerbaïdjanais sont à féliciter sur tous les plans, puisque ils commencent à prendre leur place légitime parmi la communauté des nations modernes, et également pour avoir organisé un spectacle qui m’a remémoré tous mes préjugés à l’égard de la culture pop.

L’entrée du Royaume-Uni, Love Will Set You Free, a été interprétée par le vétéran crooner, Engelbert Humperdinck.

(photo: Thomas Hanses – EbU)

pour en savoir plus sur Gruntlers Théâtre Ltd., e-mail: [email protected]

13CULTURE

La flotte de taxis londoniens dans leur livrée “Eurovision” nouvellement acquise par bakou.

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Toghrul Huseynli – un grand espoir pour la musique azerbaïdjanaiseLe pianiste Toghrul Huseynli, né à Bakou en 1994, se classe parmi les étoiles montantes de la musique classique azerbaïdjanaise. Il a commencé sa carrière d’interprète à l’âge de deux ans, et son talent n’a cessé de briller, tout comme son dévouement au monde du piano classique.

Diplômé de l’Ecole de Musique Bulbul et de l’Académie de Musique Hajibeyov, Toghrul est en train d’étudier à la ‘Hochschule für Musik’ de Cologne avec le professeur Nina Tichman, diplômée de la vénérable Juilliard School de New York. TEAS s’est entretenu avec lui suite à sa prestation en tant que plus jeune finaliste au prestigieux ‘Deutsher Pianistenpreis’ (Prix du Piano allemand) de Francfort. Organisé par le Forum International du Piano de Francfort, les sponsors comptaient TEAS et la Société Pétrolière d’État de la République d’Azerbaïdjan (SOCAR).

Que signifie pour vous votre participation à l’édition 2012 de Deutscher Pianistenpreis? Il serait exact de dire que cela a été l’un des spectacles les plus importants de ma vie et que la possibilité de partager la scène avec d’éminents spécialistes venus du monde entier représente pour moi un tournant. En dépit du fait d’être le plus jeune concurrent, j’ai décidé de participer et c’est une grande et formidable responsabilité de représenter l’Azerbaïdjan en Allemagne, où je suis actuellement étudiant. Je ne me sentais pas de sentiment de compétition, puisque les organisateurs nous avaient informés que nous allions participer à un concert.

En fait, c’est la raison pour laquelle ces trois jours de compétition se sont passés dans une ambiance conviviale. De mon côté, les préparatifs ont été faits avec le plus grand

sérieux et avec professionnalisme et j’ai reçu une formation intensive du professeur Nina Tichman, à qui je tiens à exprimer ma gratitude. J’ai aussi été honoré de représenter la ‘Hochschule für Musik’ de Cologne.

Pourquoi avez-vous choisi ce répertoire pour la compétition? Pour le concours, chaque pianiste devait nécessairement préparer un programme de 50 minutes et le produire pour la dernière nuit à l’Alte Oper de Francfort. Ma performance a été bien accueillie et le programme était très coloré, comprenant des exemples musicaux de différentes périodes. Tout d’abord, j’ai effectué l’Allegro op. 8 de Robert Schumann et ce morceau émouvant a été suivi par la ‘tragique’ Polonaise op. 44 de Frédéric Chopin. Plus tard, j’ai réalisé l’Andante Cantabil en Si Mineur de Sergei Rachmaninov issu des ‘Six Moments Musicaux’. La finale se composait de la paraphrase de Franz Liszt de Rigoletto de Verdi. J’ai été autorisé à choisir une seule pièce de ce programme pour ma prestation finale et j’ai choisi la Polonaise. Cette œuvre incarne la musique traditionnelle polonaise et ses traditions de musique classique et j’y attribue une importance particulière.

Où avez-vous étudié? J’ai été impliqué dans la musique depuis l’âge de deux ans et avant de décider de faire une carrière de pianiste, j’ai d’abord été soliste au Théâtre des Enfants Aysel, à Bakou et j’ai participé à divers concerts. Ma sœur étudiait déjà le piano et j’ai commencé à en jouer dès l’âge de quatre ans après avoir vu l’instrument à la maison. Deux ans plus tard, je suis allé à l’école de musique Bulbul et j’ai participé à diverses compétitions en Russie et en Géorgie. J’ai eu du succès dans la compétition dédiée au compositeur Nazim Aliberdibeyov. Après mon diplôme, j’ai étudié le piano à l’Académie musicale de Bakou. Cependant, j’ai réalisé l’apogée de mon succès en juillet 2011, lorsque je suis devenu étudiant de première année à la ‘Hochschule für Musik’ de Cologne.

Où avez-vous joué? J’ai participé à des concerts depuis le début de mes études et mon premier concert s’est déroulé dans les bureaux de BP à Bakou. Par la suite, j’ai joué avec l’Orchestre Symphonique d’Etat d’Azerbaïdjan, dans le Hall Philharmonique d’Etat, dans la Chapelle de l’union Allemande-Azérie et à l’Académie musicale de Bakou. Quand j’ai eu dix ans, mon premier concert outre-mer a pris place au Festival International de Musique de Tbilissi, en Géorgie, dans lequel j’ai obtenu la médaille de bronze et où j’ai été invité à participer à l’événement de l’année suivante. J’ai ensuite été invité à participer à divers concours internationaux dont notamment au concours Yuri Bashmet à Minsk où j’ai eu l’honneur de partager la scène avec Yuri Bashmet (violon / alto), Viktor Tretiakov (violon), Vasily Lobanov (piano), Alexander Buzlov (violoncelle) et bien d’autres maestros. J’ai également rencontré beaucoup de succès au Concours annuel de Musique de Rostropovitch, en Russie.

En 2009, vous avez également obtenu la quatrième place dans la compétition pianistique inaugurale du Festival International de Musique de Gabala. Comment décririez-vous ce festival?Le festival de musique de Gabala, l’une des régions les plus historiques de l’Azerbaïdjan, est extrêmement important, et ce fut un grand honneur de participer à cette compétition pianistique. Ce fut l’occasion de rivaliser avec des musiciens du monde entier. J’étais le seul azerbaïdjanais à me hisser parmi les cinq finalistes et j’ai ressenti une grande part de responsabilité. Je suis sûr que cette compétition se développera encore et qu’elle attirera des participants du monde entier. Ceci est très important, car les réalisations dans le domaine de la musique classique pourraient accroître la sensibilisation des personnes à l’Azerbaïdjan sur le plan international.

Comment pensez-vous sensibiliser l’opinion à la musique classique azerbaïdjanaise?Le riche patrimoine de l’Azerbaïdjan en termes de musique classique a profondément contribué et dirigé ma carrière. La musique classique azerbaïdjanaise a commencé avec les œuvres d’Uzeyir Hajibeyli et l’on peut citer parmi les compositeurs dominants du 20ème siècle Kara Karayev et Fikret Amirov. Le premier opéra de l’Est a été écrit en Azerbaïdjan et toutes les femmes ont reçu le droit de vote en 1918, avant leurs homologues aux États-Unis et au Royaume-Uni. De tels développements et de telles interactions avec les autres cultures ont aidé l’Azerbaïdjan à former son identité unique. Je suis fier d’intégrer des pièces musicales de compositeurs azerbaïdjanais dans mon répertoire et je crois sincèrement que cette musique appartient à la même ligue que celle des autres classiques musiques du monde.

Le pianiste de 17 ans Toghrul Huseynli reçoit un bouquet de fleurs après sa prestation en finale de Deutscher Pianistenpreis.

14 PERSONNALITÉS – OLIVIER MESTELAN

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KPMG forme un réseau mondial d’entreprises professionnelles offrant des prestations de services en audit, en fiscalité et en conseil. Ses cabinets adhérents sont répartis dans 153 pays à travers le monde et emploient un total de 145 000 salariés. Les cabinets membres du réseau KPMG sont indépendants et adhérents de KPMG International Cooperative (KPMG International), qui est une entité suisse. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel. KPMG opère en Russie depuis plus de 20 ans. Depuis quelques années, les cabinets de KPMG en Russie et dans les pays de la Communauté des États Indépendants sont ceux qui ont connu la croissance la plus rapide dans le monde.

Dans les pays de la CEI, KPMG a maintenant des bureaux à Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg, Kazan, Nijni-Novgorod, Novossibirsk, Rostov-sur-Don, Krasnoïarsk, Almaty, Astana, Atyrau, Bichkek, Kiev, Donetsk, Lviv, Erevan, Tbilissi et aussi à Bakou, et emploie un total de plus de 3 700 personnes. TEAS s’est entretenu avec Vugar Farman Aliyev, directeur associé de KPMG Azerbaïdjan, pour en savoir plus:

En quoi se spécialise votre entreprise ?KPMG forme l’un des plus grands réseaux de services professionnel dans le monde et fait partie des auditeurs des ‘Big Four’. KPMG joue un rôle actif en Azerbaïdjan et dans la CEI depuis les années 1990, ayant rapidement reconnu l’énorme potentiel de croissance de ce marché. KPMG a commencé ses opérations en Azerbaïdjan en 1997, redynamisé sa présence en 2011, et comme l’entreprise est en mesure d’attirer

les personnes les plus expérimentées, elle demeure l’un des leaders du marché. KPMG offre trois types de services: l’audit, la fiscalité et le conseil. Ses services en conseil sont subdivisés en trois groupes: la consultation en gestion, les conseils en matière de risques, la transaction et la restructuration.

Quelle est la taille de votre entreprise ?KPMG est une entreprise de taille mondiale avec plus de 140 000 salariés dans 153 pays. Dans la CEI, il emploie plus de 3 700 professionnels hautement qualifiés, répartis dans sept pays et dans 19 bureaux, dont 40 personnes en Azerbaïdjan.

Quels sont les points forts de KPMG ?Au cours des huit dernières années, le cabinet d’audit de KPMG est parvenu à occuper une position de premier rang dans le marché de la CEI. Depuis lors, il a agressivement investi dans les services et dans les équipes de fiscalité et de conseil afin de répondre aux changements rapides exigés par les clients et les marchés.

Quelle est votre position au sein du marché azerbaïdjanais ?Bien que la situation du marché pour les cabinets de services professionnels reste turbulente, il est certain que l’intérêt accru pour les services de conseil a donné un nouvel élan à ces entreprises. Après plusieurs années durant lesquelles les clients étaient principalement engagés dans la réduction des coûts et la réorganisation de leurs opérations financières et commerciales, aujourd’hui le marché s’est renforcé de manière significative. Il s’agit d’un marché où les entreprises peuvent gagner si elles offrent une gamme de services variés et si elles sont à même de répondre aux besoins des clients, qui désirent de plus en plus se développer internationalement. KPMG Azerbaïdjan est en plein essor et possède de solides services financiers et des pratiques industrielles reconnues en direction des consommateurs, faisant de cette entreprise un des leaders dans son domaine en Azerbaïdjan.

Avez-vous rencontré de la concurrence de l’extérieur de l’Azerbaïdjan ?En tant que société mondiale, nous évoluons dans un environnement très concurrentiel, mais KPMG possède les ressources qui lui

permettent de surmonter cette concurrence.

Avez-vous des bureaux dans d’autres pays ?KPMG Azerbaïdjan fait partie de la société à responsabilité limitée (LLP) de KPMG Europequi comprend 28 pays et a des bureaux au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, enTurquie, en Norvège, en Russie et dans d’autres pays. Cela permet à KPMG Azerbaïdjan d’apporter dans le pays de nouvelles technologies, connaissances et expérience venant des entreprises de l’Europe de l’Ouest.

Pourquoi l’Azerbaïdjan ?

Qu’est-ce qui a motivé votre implantation en Azerbaïdjan ?D’après KPMG, l’Azerbaïdjan a un grand potentiel, notamment en matière de développement du secteur non pétrolier.

D’après-vous quel est le climat des affaires en Azerbaïdjan ?L’Azerbaïdjan reste le pays le plus important pour l’Investissement Direct Etranger (IDE) dans la région. Au cours des dix dernières années, le stock total d’IDE en Azerbaïdjan a dépassé 25 milliards de dollars (16,2 milliards de livres). Durant les quelques précédentes années, l’Azerbaïdjan s’est progressivement amélioré dans le secteur du développement du cadre juridique général pour les activités d’investissement dans le pays. Plusieurs règlementations pratiques qui simplifient la conduite des affaires ont été mises en œuvre.

Le gouvernement azerbaïdjanais a réussi libéraliser l’économie et à attirer le commerce international, en introduisant des lois et des règlements favorables aux investissements. En règle générale, la législation azerbaïdjanaise a mis en place un régime national d’IDE plus permissif. Ceci concerne également la privatisation des biens appartenant à l’Etat.

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La salle de réunions de KpMG Azerbaïdjan Le siège social de KpMG Azerbaïdjan

15Profil d’entreprise – KPMG

Vugar farman Aliyev, associé directeur, KpMG Azerbaïdjan

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