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À quatre ans, Rachel sait déjà manier iPhone et iPad et a beaucoup de plaisir à toucher ce qu’elle voit à l’écran afin d’obtenir une action immédiate. Depuis un an, ses parents, Sébastien Goyette et Mélissa Godin, lui permettent à l’occasion de jouer avec ces gadgets dernier cri. Comme les concepteurs d’applications sont bien au fait de l’inté- rêt des plus jeunes pour ces attrayants écrans, Sébastien Goyette a pu faire son choix parmi des centaines d’applications conçues exclusivement pour les enfants. « J’ai téléchargé cinq ou six applications, raconte-t-il. J’ai fait quelques recherches et regardé les palmarès. Comme ce n’était pas cher, je les ai achetées pour les essayer d’abord. Je n’ai gardé que les meilleures. » L’engouement des enfants pour ces technologies est tel que même les fabricants de jouets Fisher-Price, VTech et LeapFrog offrent désormais leurs propres tablettes numé- riques. Certains parents préfèrent toutefois partager leur appareil personnel, quitte à en avoir plus d’un à la maison. Encore des écrans ! Mais les écrans tactiles et le contenu qu’on y trouve sont-ils adaptés pour les enfants ? Aucun pédopsychiatre n’a voulu se prononcer, affirmant que le phénomène est encore trop récent. D’autres spécialistes affirment d’emblée que la manipulation de ces nouvelles technologies doit être supervisée par les parents. « Il s’agit d’écrans comme les autres et leur utilisation doit être limitée, soutient Francine Ferland, ergothéra- peute et professeure émérite de l’Université de Montréal. Il ne faut pas oublier que, pour se développer harmonieu- sement, l’enfant a besoin d’un horaire équilibré incluant des activités physiques, intellectuelles et sociales. » La Société canadienne de pédiatrie déconseille d’ailleurs les écrans aux enfants de moins de deux ans. Au-delà de cet âge, un maximum de deux heures par jour devrait être imposé. Le principal problème avec le téléphone intelligent et la tablette numérique est qu’ils contribuent à aug- menter le temps durant lequel votre enfant est passif. « Ces technologies peuvent être de très bons outils, croit la pédiatre Danielle Grenier, directrice des affaires médicales à la Société canadienne de pédiatrie, mais ils volent aux enfants du temps qu’ils pourraient pas- ser dehors. Or, pour le bien de leur santé osseuse, ils PAR CATHERINE MAINVILLE-M. | PHOTOS : SHUTTERSTOCK Papa, tu me prêtes ton iPad ? Votre progéniture n’en a que pour votre téléphone intelligent ou votre tablette numérique. Des spécialistes incitent toutefois à la prudence, surtout en bas âge. 8 Protégez-Vous Novembre 2012 Tablettes et téléphones intelligents

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À quatre ans, Rachel sait déjà manier iPhone et iPad et a beaucoup de plaisir à toucher ce qu’elle voit à l’écran afin d’obtenir une action immédiate. Depuis un an, ses parents, Sébastien Goyette et Mélissa Godin, lui permettent à l’occasion de jouer avec ces gadgets dernier cri. Comme les concepteurs d’applications sont bien au fait de l’inté-

rêt des plus jeunes pour ces attrayants écrans, Sébastien Goyette a pu faire son choix parmi des centaines d’applications conçues exclusivement pour les enfants.

« J’ai téléchargé cinq ou six applications, raconte-t-il. J’ai fait quelques recherches et regardé les palmarès. Comme ce n’était pas cher, je les ai achetées pour les essayer d’abord. Je n’ai gardé que les meilleures. »

L’engouement des enfants pour ces technologies est tel que même les fabricants de jouets Fisher-Price, VTech et LeapFrog offrent désormais leurs propres tablettes numé-riques. Certains parents préfèrent toutefois partager leur appareil personnel, quitte à en avoir plus d’un à la maison.

Encore des écrans !Mais les écrans tactiles et le contenu qu’on y trouve sont-ils adaptés

pour les enfants ? Aucun pédopsychiatre n’a voulu se prononcer, affirmant que le phénomène est encore trop récent. D’autres

spécialistes affirment d’emblée que la manipulation de ces nouvelles technologies doit être supervisée par les parents.

« Il s’agit d’écrans comme les autres et leur utilisation doit être limitée, soutient Francine Ferland, ergothéra-peute et professeure émérite de l’Université de Montréal. Il ne faut pas oublier que, pour se développer harmonieu-sement, l’enfant a besoin d’un horaire équilibré incluant des activités physiques, intellectuelles et sociales. » La Société canadienne de pédiatrie déconseille d’ailleurs les écrans aux enfants de moins de deux ans. Au-delà de cet âge, un maximum de deux heures par jour devrait être imposé.

Le principal problème avec le téléphone intelligent et la tablette numérique est qu’ils contribuent à aug-menter le temps durant lequel votre enfant est passif. « Ces technologies peuvent être de très bons outils, croit la pédiatre Danielle Grenier, directrice des affaires médicales à la Société canadienne de pédiatrie, mais ils volent aux enfants du temps qu’ils pourraient pas-ser dehors. Or, pour le bien de leur santé osseuse, ils

PAR CATHERINE MAINVILLE-M. | PHOTOS : SHUTTERSTOCK

Papa, tu me prêtes ton iPad ?Votre progéniture n’en a que pour votre téléphone intelligent ou votre tablette numérique. Des spécialistes incitent toutefois à la prudence, surtout en bas âge.

8 Protégez-Vous Novembre 2012

Tablettes et téléphones intelligents

SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIEDes conseils pour limiter le temps d’écran à la maison.www.soinsdenosenfants.cps.cau Comportement et rôle des parents u Média

CONSUMER REPORTSTablettes pour enfants (en anglais)www.consumerreports.org u Tapez « Kid Tablet Reviews » dans le moteur de recherche.

BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBECEspace Jeuneswww.banq.qc.ca u Espace Jeunes

L’ENTREPÔT DU LIVRE NUMÉRIQUEvitrine.entrepotnumerique.com

BANLIEUSARDISESUn iPad à la maternelle : 10 applications éducatives pour les enfantswww.banlieusardises.com u Archives u novembre 2011

APPLIKIDSPour trouver les meilleures applications iPhone ou iPad gratuites pour enfants.www.applikids.fr

Papa, tu me prêtes ton iPad ?

ont besoin de bouger tout leur corps de 60 à 90 minutes par jour », rappelle-t-elle.

De plus, le jeu virtuel n’a pas la même ri-chesse que le jeu concret, indique Francine Ferland. « Avec l’écran, le cortex visuel est souvent le seul à travailler, explique-t-elle. En jouant avec de vrais objets et de vraies personnes, l’enfant retire une stimulation plus complète. Cela permet plus de créati-vité, de prises de décisions, de recherches de solutions, etc. »

Une utilisation trop longue des écrans peut affaiblir les muscles oculaires et en-traîner de la fatigue et des maux de tête, rap porte la Dre Danielle Grenier. « La lu-mière des écrans peut aussi nuire à la pro-fondeur du sommeil de l’enfant lorsqu’ils sont utilisés juste avant le coucher, ajoute Linda Pagani, professeure titulaire à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal et chercheuse pour le CHU Sainte- Justine. De plus, si votre enfant joue régu-lièrement avec votre téléphone intelligent, soyez attentifs à sa position, conseille-t-elle. Comme l’appareil est petit, l’enfant est sou-vent affaissé sur lui-même lorsqu’il le mani-pule. »

Âge minimum requisCes spécialistes s’entendent toutefois

pour dire que les tablettes et les télépho-nes intelligents peuvent être divertissants à condition que leur manipulation soit occasionnelle et que les utilisateurs ne soient pas trop jeunes. Avant l’âge de quatre ou cinq ans, Linda Pagani n’y voit rien de bénéfique. « Tous les apprentis-sages acquis en bougeant le doigt seront perdus. Le petit enfant devrait davantage manipuler son environnement, insiste- t-elle. Prendre des raisins et découvrir que ça fait du jus lorsqu’on les écrase, toucher le tapis pour voir que c’est plus rugueux que le plancher, etc. Ce sont ces activi-

tés qui les rendent intelligents. Les écrans sont faits pour les gens qui ont déjà cette intelligence. »

« Personnellement, je ne mettrais pas ces technologies dans les mains d’enfants de moins de 10 ans, affirme de son côté Fran-cine Ferland. Ils peuvent s’amuser autre-ment. » Une opinion que partage le stratège en nouveaux médias et père de famille Carl Charest. « Les jeux qu’on y trouve ne sont pas créés par des spécialistes en pédagogie, précise-t-il. Ça n’aide pas les enfants à déve-lopper leur imaginaire et leur créativité. »

Mère de deux fillettes de trois et quatre ans et demi, et copropriétaire de la boîte Budge, un studio montréalais spécialisé notamment dans les applications pour en-fants, Noémie Dupuy croit au contraire qu’à petites doses, et sans remplacer les livres et les jouets, ces écrans peuvent permettre de belles découvertes et de nouveaux appren-tissages, et ce, dès l’âge d’un an.

L’orthopédagogue Annie Lussier y voit aussi de belles possibilités pédagogiques pour les enfants de deux ans et demi et plus. « Leur permettre d’utiliser ces tech-nologies est une façon de les préparer au monde adulte dans lequel ils auront à les côtoyer régulièrement », croit-elle.

L’embarras du choixLorsque vient le temps de choisir des

applications pour vos enfants, il est im-portant de bien lire la description avant d’acheter. La catégorisation des produits n’est pas toujours précise et toutes les ap-plications jeunesse sont souvent réunies sous un seul et même onglet. « Il peut aussi être intéressant de regarder les bandes- annonces qu’offrent certains développeurs ou de consulter les blogues où des mères critiquent le contenu des applications », propose Mme Dupuy. « Les commentaires des utilisateurs sont aussi de bons indica-

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LECTURES VIRTUELLESOn ne fait pas que jouer sur un écran, on peut lire aussi. Outre les livres numériques statiques, on trouve deux sortes de livres multimédias. Le premier a la forme d’une application. Le livre est alors complète-ment interactif. Du bout du doigt, l’enfant peut jouer avec les différents éléments du livre, activer la narration ou de la musique, etc. Le second est le livre enrichi (enhan-ced book). Moins interactif que le « livre-application », il comporte néanmoins quel-ques animations, effets sonores et autres petits enrichissements. « Le classement de tous ces produits demeure confus pour l’instant, et ce, sur toutes les plateformes », indique Noémie Dupuy. De façon géné-rale, les livres de la première catégorie se trouvent dans les applications, alors que les livres enrichis sont vendus avec les livres numériques.

L’orthopédagogue Annie Lussier y voit un plus pour les élèves à qui la lecture parle moins. « On peut surligner les syllabes, toucher un mot pour avoir une définition ou appuyer sur une image pour obtenir une petite animation. Sur le plan pédago-gique, c’est un avantage important que ne permet pas l’ordinateur. »

Mais si la lecture sur plateforme tactile est moins agressante que les jeux, les mêmes précautions s’appliquent quant au temps d’écran et l’âge des utilisateurs. La modé-ration reste donc de mise.

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teurs, ajoute M. Charest. J’ai déjà lu qu’un parent déconseillait une appli-cation à laquelle son enfant était devenu complètement accro. »

Pour Noémie Dupuy, l’achat d’appli-cations reliées à des produits connus, Sesame Street par exemple, est un gage de qualité. Sébastien Goyette y a aussi vu un repère utile. « L’offre est grande et les applications ne sont pas toujours de qualité, souligne-t-il. Il est donc intéressant de se baser sur des valeurs sûres comme Crayola ou sur des succès planétaires comme la série Toca Boca. »

Pour choisir, il faut jouerLa meilleure façon de choisir une

application est de l’essayer, vous di-ront Noémie Dupuy et Carl Charest. Elles sont généralement peu chères. « Sinon, certaines boîtes offrent des versions gratuites ne donnant accès qu’aux premiers niveaux, ce qui est bien suffisant », fait valoir M. Cha-rest.

Essayer un jeu permet aussi de voir s’il y a de la publicité. « C’est un gros inconvénient, admet Annie Lus-sier. On en retrouve même dans des applications pédagogiques, déplore- t-elle. C’est pourquoi il est préférable de ne jamais donner le mot de passe aux enfants afin d’éviter qu’ils ne téléchargent tout ce qu’on leur pro-pose. »

Et si vous hésitez entre les jeux et les applications plus éducatives, op-tez pour les jeux qui demandent un certain effort intellectuel à l’enfant, soutient Linda Pagani. « Il ne faut toutefois pas choisir ces jeux dans le but de favoriser son développement, prévient-elle. C’est davantage ce qui se passe à la maison qui a un impact positif chez l’enfant. »

Du tableau à la tabletteDepuis septembre, quatre collèges

privés québécois imposent la tablette à plusieurs de leurs élèves. Au collège Jean-Eudes, à Montréal, tous les élè-ves trimbaleront un iPad dès 2013. Certaines écoles publiques ont éga-lement l’intention d’en faire autant. Une réalité à laquelle les maisons d’édition québécoises ont dû s’adap-

ter rapidement en offrant des manuels scolaires en format numérique.

Les enseignants devront aussi s’adap-ter à l’utilisation de ces nouveaux outils qui aura un gros impact sur leur façon d’enseigner, souligne Frédéric Fournier, professeur au Département didactique de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM. « L’élève sera plus autonome face au contenu, mais la supervision de l’enseignant sera tou-jours nécessaire, précise-t-il. S’il aura plus de données à gérer, l’enseignant pourra, grâce à l’informatisation des données, suivre l’évolution de l’élève et diagnostiquer plus facilement les difficultés de certains. »

Autre avantage du multimédia : le contenu peut être modulé selon le niveau de l’élève. Par exemple, une application de mathématiques lui pro-pose des exercices similaires jusqu’à ce qu’il maîtrise la notion enseignée. « On rapporte aussi beaucoup de bien-faits pour les jeunes souffrant de dys-lexie, de handicap visuel, etc., relate M. Fournier. L’élève peut grossir la taille des caractères, ajouter des sons, etc. Ça lui permet d’aller à son propre rythme, ce qui est très positif pour lui. »

La technologie doit toutefois avoir des fins éducatives, croit Frédéric Fournier. « Ça ne vaut pas la peine de s’encombrer d’un ordinateur si on peut faire un exercice avec un bout de ficelle et un carton. »

De son côté, l’orthopédagogue Annie Lussier utilise la tablette avec la plupart des élèves qu’elle rencon-tre. « C’est un outil très motivant sur le plan scolaire, dit-elle. Certains parents se plaignent que leur enfant ne veut jamais pratiquer ses mots de vocabulaire ou faire ses tables de calculs, mais il y a des jeux pour cela. L’aspect ludique fait oublier le côté éducatif. Ça règle bien des conflits. »

Toutefois pas d’inquiétude si votre jeune enfant n’a pas encore été initié à l’écran tactile. « Il sera aussi com-pétitif et développé que les autres, assure Francine Ferland. Une fois à l’école, il rejoindra le niveau de ses camarades en quelques semaines seu-lement.»

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Pour les tout-petits (1-2 ans)

Letter Quiz : Jeu destiné à l’apprentissage de l’alphabet. L’enfant apprend à identifier les lettres et à les tracer à l’aide de flèches. Il doit également associer les lettres minuscules aux majuscules équivalentes. Application gratuite pour iPhone et iPad. Suggéré par Sébastien Goyette.

Pour les 3-5 ans

Toca Kitchen, de la série Toca Boca (2 à 7 ans, ou un peu plus) : L’enfant doit apprêter des aliments choisis dans le réfrigérateur afin de combler l’appétit de petits personnages. Application pour iPhone, iPad et iPod touch. Bientôt sur Android. Suggéré par Sé-bastien Goyette. On trouve aussi Toca Hair Salon, Toca Store, etc.

Les maths en s’amusant – âge 4-5 : Ce jeu permet à l’enfant de découvrir les mathématiques en jouant avec les chiffres et les for-mes. Application gratuite pour iPhone, iPad et iPod touch. Suggéré par Annie Lussier.

Renaud le petit renard (4 à 8 ans), les éditions Caribou : Dans ce livre, l’enfant est invité à prendre part à l’aventure de Renaud le petit renard et de son amie, Lily Bottes de pluie, afin de trouver le chat Souris. Application pour iPad seulement. Produit québécois. Suggéré par Carl Charest.

Pour les 6-10 ans

Motion Math HD (7 à 12 ans, et même plus) : Créée à l’Université de Stanford, en Californie, cette application permet d’apprendre les fractions de façon ludique. Application pour iPad. Suggéré par Annie Lussier.

Sudoku School (à partir de 6 ans) : Sudoku simplifié qui permet de s’initier à ce jeu populaire. Application gratuite pour iPhone, iPad et iPod touch. Suggéré par Martine Gingras sur son blogue Banlieusardises.com.

Waldo and Friends! (6 ans et plus) : Application créée pour les 25 ans de Where’s Waldo ? (Où est Charlie ?). Le jeu est simple et bien connu. Il faut trouver Waldo et d’autres éléments dissimu-lés dans l’image. Dans cette version, l’enfant plus âgé (10-12 ans) peut se mesurer à ses amis via Facebook. Application gratuite pour iPhone , iPad et iPod touch. Produit québécois.

Pour petits et grands lecteurs

Les livres de la collection So Ouat ! (Boucle d’Or, Les trois petits cochons, etc.) (2 à 12 ans) : Ces histoires simples et interactives pour les plus jeunes se transforment en moyen d’apprendre de nouvelles langues pour les plus vieux. Offerts en anglais, espa-gnol, italien, allemand, etc. Application pour iPhone, iPad et iPod touch. Suggéré par Annie Lussier.

ACHATS EN LIGNECeux qui souhaitent se constituer une petite bibliothèque virtuelle peuvent acheter ces produits dans les boutiques en ligne des différentes plateformes. Les grandes chaînes comme Archambault et Renaud-Bray de même que divers sites spécialisés, dont Rue des libraires.com, proposent aussi des livres numériques. De façon générale, l’offre jeunesse n’est toutefois pas aussi exhaustive qu’en format papier, surtout pour les tout-petits.

Il est aussi possible d’emprunter des livres numériques auprès de certaines biblio-thèques, dont la Grande Bibliothèque du Québec. Cette dernière offre quelque 1 000 titres jeunesse en français et en an-glais, dont principalement des romans. « Il n’y a pas de livres enrichis pour l’instant, mais l’offre est appelée à augmenter au fil du temps », assure Stéphanie Gagnon, chef du Service des acquisitions et du développe-ment de la Collection universelle à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

CONSEILS DE NOS SPÉCIALISTES• Évitez les applications contenant des images rapides et

des flashs lumineux, indique Linda Pagani. Ces images ne correspondent pas à la réalité et peuvent avoir des effets notamment sur la capacité de concentration.

• N’utilisez pas les tablettes numériques et les téléphones comme gardienne. Vous voulez étirer le temps au restau-rant ? Attirez l’attention de votre enfant sur ce qui se passe autour de lui, rendez-le curieux de son environnement, conseille plutôt Francine Ferland.

• Profitez des déplacements pour permettre l’utilisation de ces technologies, propose Linda Pagani. Ils sont assis, de toute façon ! Sinon, aidez votre enfant à gérer son temps d’écran en mettant une minuterie bien en évidence.

À REDÉCOUVRIR JEUX VIDÉO POUR ENFANTSDes centaines de jeux vidéo voient le jour chaque année. Nos conseils aux parents pour bien les choisir. www.pv.ca/jeux_video_enfants