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Photo : Samir Sid Le Bonjour du «Soir» M. Saâdani, qui fait des séjours fréquents en France, devrait transiter par Milan où il pourra répéter, devant le tribunal qui juge l’affaire Saipem, ce refrain ahurissant : «Chakib est le meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie !» Ignorés nos grands hommes qui avaient pour noms Tedjini Haddam, Belaïd Abdesselam, Benyahia, Belkaïd, Mazouzi, Zaïbek, et la liste est longue ! Mais il a surtout oublié son bienfaiteur ! Voyez-vous, Monsieur, et même si nous n’avons jamais été d’accord avec sa politique depuis 1999, nous continuons de considérer M. Bouteflika comme l’un de nos meilleurs ministres : il fut un diplomate au service de l’Algérie révolutionnaire et le défenseur de toutes les causes justes dans le monde. Y compris de cette République sahraouie que vous voulez brader ! En cela, vous avez failli ! Vous n’êtes pas reconnaissant pour un sou et, plus grave, vous avez obligé votre «candidat FLN» à vous désavouer d’une manière magistrale, en recevant en grande pompe M. Mohamed Abdelaziz qui n’a pas douté un seul moment que sa grande sœur puisse le laisser tomber ! Après tant de dérapages et d’insultes ordurières en direction des opposants, et surtout de la Louisa nationale, il ne vous reste plus qu’à laisser les vrais militants reprendre leur FLN. A votre place, je serais rentré chez moi, au douar… pardon à Neuilly ! [email protected] Il vaut mieux que tu retournes chez toi, à Neuilly ! Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 JEUDI 3 DÉCEMBRE 2015 - 20 SAFAR 1437 - N° 7654 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 l LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN : «Toufik est le cauchemar de Saâdani» l «Je ne m’abaisserai pas au niveau d’un gangster et d’un traître», a déclaré hier au Soir d’Algérie Louisa Hanoune suite aux violents propos tenus à son encontre par Ammar Saâdani. Les travailleurs toujours sur le qui-vive l SNVI PAGE 5 PAGE 6 LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER Mazafran II, le 18 février 2016 l L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) tiendra son Mazafran II le18 février prochain. PAGE 5 Photo : NewPress CAN-2015 DES U23 : ALGÉRIE 2 - MALI 0 Ferhat fait la joie des Verts ! PAGE 14

«Toufik est le cauchemar de Saâdani»

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Le Bonjour du «Soir»

M. Saâdani, qui fait des séjoursfréquents en France, devrait transiter parMilan où il pourra répéter, devant letribunal qui juge l’affaire Saipem, cerefrain ahurissant : «Chakib est le meilleurministre de l’histoire de l’Algérie !»Ignorés nos grands hommes qui avaientpour noms Tedjini Haddam, BelaïdAbdesselam, Benyahia, Belkaïd, Mazouzi,Zaïbek, et la liste est longue !

Mais il a surtout oublié sonbienfaiteur ! Voyez-vous, Monsieur, etmême si nous n’avons jamais étéd’accord avec sa politique depuis 1999,nous continuons de considérer M.Bouteflika comme l’un de nos meilleursministres : il fut un diplomate au servicede l’Algérie révolutionnaire et le défenseurde toutes les causes justes dans lemonde. Y compris de cette Républiquesahraouie que vous voulez brader !

En cela, vous avez failli ! Vous n’êtespas reconnaissant pour un sou et, plusgrave, vous avez obligé votre «candidatFLN» à vous désavouer d’une manièremagistrale, en recevant en grande pompeM. Mohamed Abdelaziz qui n’a pas doutéun seul moment que sa grande sœurpuisse le laisser tomber ! Après tant dedérapages et d’insultes ordurières endirection des opposants, et surtout de laLouisa nationale, il ne vous reste plusqu’à laisser les vrais militants reprendreleur FLN. A votre place, je serais rentréchez moi, au douar… pardon à Neuilly !

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Il vaut mieux quetu retournes cheztoi, à Neuilly !

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2015 - 20 SAFAR 1437 - N° 7654 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

l LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN :

«Toufik estle cauchemarde Saâdani»

l «Je ne m’abaisserai pasau niveau d’un gangster etd’un traître», a déclaré hierau Soir d’Algérie Louisa

Hanoune suite aux violentspropos tenus à son encontre

par Ammar Saâdani.

Les travailleurstoujours surle qui-vive

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LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIERMazafran II, le18 février 2016

l L’Instance de concertationet de suivi de l’opposition (Icso)

tiendra son Mazafran IIle18 février prochain. PAGE 5

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Ferhatfait la joiedes Verts !

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Dans sa phase de démarrage seulement, l’usine Tonic Emballagearrivait à inonder le marché local en toute sorte de produits et mêmeà exporter. Après sa nationalisation, on ne voit plus ou presque ceque produit l’usine de Bou Ismaïl. Le marché est désormais occupépar des entreprises turques et tunisiennes.

PPLe goujatLe goujat«Vieille poule même

pas pondeuse», c’est ences termes puisés à l’éco-le du Caniveau, là justederrière la poubelle, quiest la sienne, queSaâdani, le goujat, traiteLouisa Hanoune. Tu terends compte ! Entendudans la bouche d’un qui-dam mal élevé, c’est déjàchoquant. Mais venant dupatron du FLN ? On peutne pas être d’accord poli-tiquement avec LouisaHanoune, mais c’est unefemme parfaitement res-pectable et qui apporte aupays beaucoup plus queles turpitudes verbales del’amuseur public. Ces pro-pos à la fois sexistes etméprisants, indignes pourtout dire, renseignentd’abord sur la bassessede celui qui les tient.

A. [email protected]@yahoo.fr

[email protected]

Jeudi 3 décembre 2015 - Page 3

ERISCOOPERISCOOP

Un jour, un sondage

Oui :14,57%

Non : 81,46%

Sans opinion :3,96%

Pensez-vous quela contestation

à la SNVI vas’estomper

rapidement ?

Résultat sondage

Êtes-vous surpris par la virulence des propos de Ammar Saâdani à l’égard de

l’opposition ?

Cherche rencontredésespérément

On apprend que des associations dequartiers d’Alger, avec à leur tête l’associationEl-Badr (Colonne Voirol), veulent organiserune rencontre pour débattrede leur rôle et surtout leursrelations avec les autoritéslocales. Selon des statis-tiques, non officielles, lesassociations de quartiersde la capitale regroupentquelque 10 000 jeunes.

NON Sans opinionOUI

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

Curiosité de marché

Facebook et la loi de finances

Depuis le vote par l’APN de la loi definances 2016, les «facebookeurs» font lebuzz avec les photos des députés aveccette annotation : «Voici lesphotos des députés denotre wilaya qui ontvoté la loi de la honte.»

Autant dire que leslégislatives de 2017auront comme supportde campagne lesréseaux sociaux.

C’EST MA VIEPour l’amour de mon enfant

Les yeux pétillants de vie, la silhouette longiligne, Réda nousparle de son fils Walid qu’il a élevé seul depuis sa naissance.Sa mère refusait de le garder et rejetait l'idée de se marier avec Réda. Elle ne voulait à aucun prix perdre sa liberté.

VOYAGE CULINAIREBerraniet el batata, un goût qui me restera

toujours à la bouche Cette semaine, nous allons découvrir une vieille recette de notre

patrimoine si riche et si varié que les anciennes générations ont sugarder jalousement pour le transmettre aux plus jeunes, qui,

à leur tour, passeront le flambeau à leurs enfants.

ENQUÊTE-TÉMOIGNAGESMaladie d’Alzheimer, la hantise de la mémoire

Méconnue il y a de cela quelques années encore dans notre pays, lamaladie d’Alzheimer touche de plus en plus de personnes et par

conséquent des familles entières, tout en considérant que l’espérancede vie est plus longue. On dénombre aujourd’hui près de 100 000 cas

en Algérie. Soirmagazine donne la parole à la mémoire.

ENTRETIEN«D’ici 2020, la maladie d’Alzheimer deviendra un vrai problème de santé publique»Dr Boulemkahel Ayachi, médecin neurologue, spécialiste en évaluation et traitement de la douleur

à Saint-Antoine (Paris), nous apporte son éclairage sur la maladie d’Alzheimer. Il précise, par ailleurs, que la prise en charge des patients demeure lourde. Il ne manquera pas aussi de souligner la détresse et

l'impuissance de la famille face à cette maladie.

SommaireSommaire Retrouvez ce samedi le n°201 de Soirmagazine

Page 4: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Le Soird’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAge 4Actualité

Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Certes, les augmentations de base nesont pas excessives. Mais quand celatouche l’énergie, cela entraînera, et defaçon mécanique, des augmentationsen chaîne et dans tous les secteurs.

Toute la chaîne de la production seraconcernée, de l’industrie à l’agricultureen passant par les transports, le com-merce, les services, le tourisme, breftous les secteurs. C’est d’autant plusinquiétant que les mécanismes decontrôle et de répression des fraudes et

des prix restent à l’état artisanal. A telpoint que, souvent, de simples commer-çants de gros et même de détail, «anti-cipent» sur l’application de nouvellestaxes, voire même fixent eux-mêmes lesprix, toujours revus à la hausse auxalentours de fin décembre, début janvierde chaque année.

La chute enregistrée ces derniersmois par la valeur du dinar est une autresource d’inquiétude sur la stabilité desprix, du marché et, partant, du pouvoird’achat et du front social. Le gouverne-

ment Sellal a-t-il prévu tout cela, toutesces conséquences, avec des simulationspréalables pour éviter toute mauvaisesurprise dès début janvier ? Car le plusimportant se situe à ce niveau-là. Cesont ces études minutieuses qu’il y a lieude mener pour déterminer avec préci-sion les répercussions, secteur par sec-teur, produit par produit, des augmenta-tions décidées pour l’énergie. Aussi, est-il impératif d’en fixer les seuils avec uneextrême rigueur et, cela va de soi, pré-voir un mécanisme efficace et dissuasifpour d’éventuels dépassements.

Les instruments de contrôle tradi-tionnels, complètement obsolètes, doi-vent être profondément rénovés pouréviter qu’une augmentation de 5 ou 6DA sur le prix des carburants parexemple ne se transforme en un véri-table cauchemar pour le citoyen, par lesbarons de la spéculation qui détiennent

le monopole sur bien des produits.L’Etat ne peut plus se permettre, eneffet, sa politique suicidaire de fuite enavant, en allant puiser directement dansle Trésor public, pour faire face à n’im-porte quel foyer de tension, sur le frontsocial.

Les solutions de facilité et économi-quement ruineuses comme le dispositifAnsej, ne peuvent plus constituer unrefuge pour s’offrir une paix sociale, dureste factice et éphémère. Cette poli-tique, à laquelle Bouteflika n’avait decesse d’avoir recours comme cela avaitété le cas en 2011, ne peut même plusêtre financée sans mettre en péril lasécurité nationale même avec la réduc-tion drastique des revenus nationaux.

La dégringolade des prix du pétrolequi s’est abattue telle une foudre rava-geuse sur l’économie nationale depuisdécembre 2014 réduit, en même temps,

la marge de manœuvre populiste despouvoirs publics à sa plus simpleexpression.

Le gouvernement qui avait multipliéles largesses pour avoir la paix socialeou pour les besoins des troisième etquatrième mandats, avec les multiplica-tions de mesures populistes et très coû-teuses, ne peut même plus répondre pard’autres augmentations salariales oudes recrutements massifs et anar-chiques ne répondant à aucune normeéconomique.

Faute donc d’une extrême rigueur etune répression de tous les instants detous les barons de l’informel et lesdétenteurs des monopoles névralgiquesqui contrôlent par exemple tous les pro-duits agricoles, le gouvernement setrouvera confronté à la rue. A la frondesociale, ce qui constitue sa hantise per-manente depuis quelques années…

K. A.

FRONT SOCIAL

De quels moyens de contrôle disposeencore le gouvernement ?

Le gouvernement est-il en mesure de maîtriser le frontsocial ? C’est la grande question qui se pose, à la veille dela mise en application de la loi de finances pour 2016 qui,à coup sûr, aura des répercussions directes sur le pouvoird’achat. Des répercussions qu’induiront, inévitablement,les augmentations prévues pour les produits énergé-tiques, comme l’électricité et les carburants.

Au lendemain de l’adoption,dans la controverse, du projet deloi de finances 2016, à la majoritépar l’Assemblée populaire nationa-le (APN), le ministre des Finances atenu à répondre aux partis de l’op-position qui ont dénoncé certainsarticles qualifiés d’anticonstitution-nels à l’instar des articles 66 et 71.Ces derniers respectivement parlede l’ouverture du capital des entre-prises publiques à l’actionnariatprivé (à hauteur de 34%) et autorisele ministre des Finances à interve-nir au courant de l'exercice.

Younès Djama - Alger (Le Soir) - A propos dela disposition relative à l’ouverture des entreprisespubliques à l’actionnariat privé (art.66) , le ministre,invité hier de la Radio nationale, a indiqué quetoutes les entreprises publiques «doivent s’ouvrir etse moderniser y compris les grandes entreprisespubliques», précisant que l’article 66 en questionprotège les entreprises publiques dès lors que, dit-il, «personne ne pourra prendre 100% des parts etle maximum qu’on pourra prendre sera de 34%».

Avant d’expliquer que pour ce qui est de l’ou-verture du capital des entreprises publiques, il y atrois passages : d’abord qu’aucun partenaire nedoit prendre plus de 34% du capital, en addition àcela l’ouverture du capital des entreprisespubliques passe d’abord par le Conseil des partici-pations de l’Etat (CPE) présidé par le Premierministre avec moitié du gouvernement.Troisièmement, cela suppose aussi qu’il y ait desargumentaires, outre qu’il y a des règles juridiquesqui protègent l’emploi, l’activité et les filières, etc.

Pour donner corps à son argumentaire,Benkhalfa cite le cas d’entreprises publiques«autrefois endormies» et qui ont ré- émergé grâceà des partenariats comme c’est le cas de la SNVI.«Les entreprises publiques doivent élargir leurscapitaux, investir plus et surtout se moderniser etl’article 66 du PLF2016 les protège», a indiquéBenkhalfa. «Aucun pays ne vit avec des entre-prises publiques à 100%. Nous ne pouvons pasretourner en arrière et à ceux qui veulent nous faireretourner dans les années 1980 nous disons noussommes en 2015», a encore martelé Benkhalfadans une réplique directe aux parties qui voient encette disposition une privatisation qui ne dit pas sonnom. «Nous avons un éveil du secteur public, il fautmaintenant le pousser et élargir les capitaux. Endéfinitive, il faut que nos entreprises publiquessoient comme les grandes entreprises internatio-nales et s’ouvrir de manière sélective, bien entendusous le regard permanent du gouvernement», aplaidé Benkhalfa qui souligne qu’aucune disposi-tion de la LF2016 n’exige l’ouverture du capital detoutes les entreprises publiques.

«La LF2016 dit que si jamais le gouvernementou le CPE décident d’ouvrir le capital d’une entre-prise publique, cela ne peut se faire qu’à hauteur de34%. Ce qui est, au contraire, une protection pour

l’entreprise nationale», assure le premier argentierdu pays.

Selon le ministre, c’est le gouvernement qui«décide quelles sont les entreprises qui doivent ouvrirleur capital et non pas la loi de finances» qui, selonlui, n’a fait que fixer le seuil d’ouverture de capital.

A propos de l’article 71 qui permet au ministredes Finances d'intervenir au cours de l'exercicepour transférer une partie du budget des différentssecteurs, Abderrahmane Benkhalfa a indiqué quel’article en question a fait l’objet de «beaucoup d’in-compréhension». Selon lui, tous les pays en pério-de normale disposent d’une capacité de gérer lebudget mois par mois, «car nous ne pouvons pasattendre l’année pour aller devant le Parlementpour passer d’un projet à un autre». Et d’expliquer: «Nous avons des milliers de projets. Au lieu defaire 10 projets et les laisser à 50% (d’achève-ment), il est préférable de faire 5 projets et les ter-miner . Benkhalfa apporte une précision à proposde l’article 71 en indiquant que «ce n’est pas leministre des Finances qui décide mais des décretsque le gouvernement prend après approbation duchef de l’Etat».

Vers plus de ciblage des subventions A propos des augmentations sur les produits

énergétiques (électricité, carburants), Benkhalfa aminimisé la portée des augmentations contenuesdans le projet de loi de finances 2016. «Nousn’avons augmenté que de 5 à 6 dinars et non pas500 ou 600DA. Or, 6 dinars cela ne représentemême pas un café !» a affirmé le ministre desFinances. Il réitère que les «ménages modestes»

ne seront pas touchés par ces augmentations,outre que l’Etat va compenser les agriculteurs quiactivent dans «les agricultures non spéculatives».En somme, un début de ciblage des subventionss’amorce, selon le ministre des Finances. Selon lui,les subventions continueront mais bientôt il va fal-loir les cibler, parce qu’aujourd’hui, ces subventionssont généralisées et inéquitables, a prévenuBenkhalfa. A ce propos, le ministre a reconnu quele maintien du modèle actuel de subventions desprix, de manière généralisée et sans distinctionentre les riches et les pauvres, est un «pur gaspilla-ge» de l'argent public. «Nous avons une stratégiepour sortir, d'ici à deux ou trois ans, des subven-tions généralisées des prix pour aller à une véritédes prix, puis nous allons procéder à un soutienfrontal à travers l'octroi d'une sorte de deuxièmesalaire pour les citoyens ayant des revenus infé-rieurs à un certain seuil», a annoncé Benkhalfa.

Des commissions mixtes pour traquerles commerçants «malveillants»

Abderrahmane Benkhalfa a profité de l’occa-sion pour alerter et dénoncer certains commerçants«malveillants» qui ont déjà anticipé les augmenta-tions prévues et ont doublé leurs bénéfices. Cette«anticipation», prévient Benkhalfa, va être répriméepar le ministère du Commerce. Ainsi, des commis-sions mixtes Impôts-Commerce-Douanes vont frap-per «fort» à chaque fois que des commerçants semettent à spéculer, selon Benkhalfa. «Nous n’avonspas encore augmenté que les prix sont partis à lahausse», s’insurge Benkhalfa qui accuse ces com-

merçants «malveillants», qui s’adonnent à la spécu-lation, de manquer de «patriotisme économique».

Benkhalfa en appelle au «patriotisme»des citoyens

En ces temps d’austérité, le premier argentierdu pays en appelle au «patriotisme» des citoyenspour qu’«ils ne gaspillent pas» et qu’ils «paientleurs amendes et impôts». «Maintenant qu’il y a laconformité fiscale volontaire, j’appelle nos conci-toyens à ne pas laisser l’argent dans les sacs et lesmettre dans les banques. Il vaut mieux que nousutilisions l’argent des Algériens au lieu de nousendetter», a-t-il lancé.

Le ministre assure que de ces ressources, l’Etaten a suffisamment assez notamment pour financerl’investissement, et c’est avec cette politique d’opti-misation des ressources internes que le pays peutselon lui «aller plus loin». L’année 2016 «sera lapremière année» où la fiscalité non pétrolière varapporter au Trésor «une fois la fiscalité pétrolière»,puisque, explique Benkhalfa, la fiscalité non pétro-lière va rapporter 3000 milliards de DA contre 1500milliards DA pour la fiscalité pétrolière.

Par ailleurs, l’opération de bancarisation de l'ar-gent informel avance bien à en croire Benkhalfa quise garde toutefois d’en indiquer le montant. Il a invi-té les Algériens détenteurs de fonds à l’étranger àles rapatrier en Algérie pour les y investir car, pré-vient-il, ils risquent de perdre leur argent et que lescomptes bancaires dont les sources sont inconnuesseront fermés dans plusieurs pays dans le monde.

Y. D.

PROJET DE LOI DE FINANCES 2016

Benkhalfa défend les choix du gouvernementet répond à l’opposition

Naouel Boukir - Alger (Le Soir) -A en croire A.Chekarki, directeur géné-ral de la Cacobatph, «une réflexion»concernant la couverture de l’aléa«canicule» a été engagée en collabo-ration avec l’Office national de météo-rologie. Cette étude coopérative apour effet de déterminer les zones lesplus exposées à ce risque. Il y a lieude préciser, en outre, que le seuil desgrandes chaleurs diffère entre le nord,l’intérieur du pays et le sud, a-t-il rap-pelé. Par conséquent, ce sont «leschaleurs hors normes» qui vont êtreéventuellement considérées.

Cette «ébauche» de projetChômage-Canicule aboutirait d’ici l’été2016, selon le DG de la Cacobatph.Une échéance à retenir pour lesouvriers activant dans les secteurs duBTP, au sud particulièrement.

Pour revenir à la vocation premiè-re de la conférence tenue parA.Chekarki, celui-ci a avoué en pre-mier lieu que la campagne veut pal-lier le déficit de communicationconstaté de la Caisse. Et ce, malgréle fait qu’elle s’adresse exclusive-ment à des entreprises. La communi-cation est également ce qui régit les

«relations de confiance» qu’elleentretient avec ses «clients profes-sionnels».

Par ailleurs, pour illustrer l’évolu-tion des secteurs du BTP aujourd’hui,il est à signaler qu’ils abritent plus de64 000 employeurs et d’un milliond’employés dont la part des étran-gers est insignifiante. Elle avoisineles 6%, a précisé l’intervenant pourrépondre à ceux déclamant «uneinvasion chinoise du BTP». A ne pasnégliger, cependant, que la main-d’œuvre que concentre le créneau enquestion a été multipliée par 5 depuis2001, a-t-il ajouté.

La Cacobatph se positionnecomme un assureur «économique»avant d’être un inséminateur ou ungarant de congés payés. En l’occur-rence, l’arrêt de chantiers ou leChômage-Intempéries a pour objet de«maintenir» les travailleurs au sein del’entreprise en assurant aux premiers75% de leur salaire (selon certainesconditionnalités), et à cette dernièred’éviter la déperdition de sa rentabilité.

Donnant plus de précisions sur lanature de ces intempéries,A.Chekarki a parlé de pluie à titre de87.54% et de neige avec 11.14%.C’est ce que couvre essentiellementChômage-Intempéries dont la sollici-tation a augmenté de 58% depuisl’année précédente. Néanmoins,cette assurance ne concerne que lestravailleurs sur chantier exerçant «enplein air, à ciel ouvert ou sans abri»,a-t-il expliqué.

En définitive, cette hausse de lademande, qu’il a qualifiée de «vertigi-neuse», résulte notamment de lasimplification des procédures avec lapossibilité de souscription en ligne(Tasrihatocom) qu’utilisent près de100% de la clientèle activant au Sud.Ainsi que le déploiement sur lesréseaux sociaux, l’organisation deformations ciblées et de journéesinformationnelles. En plus de la pré-sence de la Caisse sur 40 wilayas etsur l’ensemble du territoire d’ici la fin2016.

N. B.

CACOBATPH VEUT DIVERSIFIER SES OFFRES

La couverture du risque «canicule» en réflexionLors du lancement de la campagne de Chômage-

Intempéries hier, des interrogations sont intervenuessur l’avènement d’une couverture du risque desgrandes chaleurs, auxquelles le pays majoritairementaride et semi-aride est fortement vulnérable. Une thé-matique qui se trouve être «en réflexion» selon le DGde la Caisse nationale des congés payés et duChômage-Intempéries des secteurs du bâtiment, destravaux publics et de l’hydraulique.

Page 5: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Abla Chérif - Alger(Le Soir) - «Il est aux abois,d’ailleurs je ne le lis plus depuislongtemps, il me donne la nau-sée.» Vous savez, l’humanité aaussi produit des monstres…»,ajoute la responsable du Partides travailleurs (PT). Mardi, lesecrétaire général du FLN avaitdurement attaqué LouisaHanoune usant de termes cho-quants et misogynes de l’avisde l’entourage de la concernée.Réagissant à son tour,M. Taazibt, membre du BP duparti, s’est dit lui aussi choquépar de telles déclarations de«caniveau», affirmant qu’il esttemps que Ammar Saâdaniexplique l’origine de sesrichesses en «dinars, en euroset en dollars». «Aux yeux del’opinion, sa richesse est dou-teuse. Comment est-il devenumilliardaire lui qui n’était qu’unsimple employé de Naftal ? Je

peux vous assurer qu’il est ter-rorisé par cette question, il veutbrouiller les pistes. Il fait partiede l’oligarchie et sert des inté-rêts étrangers, ceux duMakhzen et des Français».Selon M. Taazibt, le SG du FLNs’est «impliqué dans desaffaires d’Etat sérieusescomme le Sahara occidental etla Palestine ce qui a poussé leprésident de la République àrecevoir le Président sahraoui.Nous sommes tristes, car un telindividu a été porté à la tête duFLN. Nous avons vu commentles députés de ce parti ont ététerrorisés à l’Assemblée pour levote de la loi de finances. Pourlui, la meilleure défense c’estl’attaque. C’est un zombie, uneespèce qui n’appartient pas augenre humain. Seul un asile ouun zoo pour animaux en voie dedisparition peut l’accueillir». M.Taazibt ajoute, enfin, qu’il est

décevant de voir de tellesattaques menées contre unepersonnalité politique et unemilitante comme LouisaHanoune. Quant au généralToufik, «il est le cauchemar deAmmar Saâdani ; bientôt, il l’ac-

cusera même d’avoir provoquédes cataclysmes naturels». LeSG du FLN avait déclaré à cepropos que Louisa Hanouneétait téléguidée par l’ancienpatron du DRS.

A. C.

Le Soird’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE5Actualité

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«Je ne m’abaisserai pas au niveau d’un gang-ster et d’un traître», a déclaré hier au Soird’Algérie Louisa Hanoune suite aux violents pro-pos tenus à son encontre par Ammar Saâdani.

Louisa Hanoune, SG du PT.

APRÈS LES DEUX NEUTRALISÉSAU PREMIER JOUR DU RATISSAGE

Trois autres terroristes abattus,hier, au nord d’Azazga

LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER

Mazafran II, le 18 février 2016L’Instance de concertation et

de suivi de l’opposition (Icso)tiendra son Mazafran II le18février prochain.

M. Kebci-Alger (Le Soir)- C’est ceque cette entité composée de laCoordination pour les libertés et la transi-tion démocratique (CLTD) et du Pôle desforces du changement (PFC) a convenulors de son sommet tenu hier mercredi,au siège du Mouvement de l’édificationnationale.

Un choix de date loin d’être fortuitpuisqu’il s’agit de la Journée nationale duChahid. Un conclave lors duquel les pré-sents ont eu à discuter de quatre docu-ments techniques, et actualité oblige, ilsont eu également à passer au crible lesévolutions intervenues sur la scène poli-tique nationale.

Dont le tout dernier événement,l’adoption du projet de loi de finances2016 dans les conditions inédites que l’onsait avec, faut-il le rappeler, un boycottmassif et généralisé de l’opposition parle-

mentaire. Et l’Icso a eu à faire siennes lespositions exprimées déjà aussi bien par laCoordination pour les libertés et la transi-tion démocratique que par le Front desforces du changement, considérant que«le peuple n’avait pas à supporter lepoids des mesures d’austérité» que lePLF 2016 charrie avec tout les «risquesmajeurs sur la société».

Une austérité qui est la «conséquenced’une mauvaise gestion pour ne pas direune non-gestion du pouvoir en place quin’a pu rien faire malgré les énormes dis-ponibilités financières».

Aussi, ce second sommet de l’opposi-tion pour les besoins duquel une commis-sion politique a été mise en place, et quiverra la participation de partis et de per-sonnalités qui n’ont pas eu à prendre partà la première conférence de Zéralda, le10 juin 2014, aura à actualiser la platefor-me issue de Mazafran I à la lumière desnouvelles donnes politiques et écono-miques intervenues notamment ces der-niers temps. Des éléments nouveaux quin’ont fait que conforter cette opposition

dans son constat et dans l’alternativequ’elle propose et participent grandementà une décantation au niveau d’une scènepolitique polluée et pervertie des annéesdurant. Cela dit, il s’agira pour l’Icso derentabiliser ces «renforts», surtout quepour certains, ils émanent du cercle res-treint du président de la République, àl’effet de renverser le fameux rapport deforces jusqu’ici, il ne faut pas se gêner àl’avouer et le reconnaître, «est à l’avanta-ge du pouvoir».

Une rentabilisation à même de per-mettre d’explorer les meilleurs voies etmoyens à même de convaincre le pouvoirde la vanité des fuites en avant queconstitue entre autres, l’initiative du FLNportant large front pour accompagner leprogramme du Président et l’impératifd’une transition démocratique pour extir-per le pays de l’impasse où il s’estengouffré.

Et avant le sommet du 18 février pro-chain, l’Icso se retrouvera en janvier pourun sommet préparatoire.

M. K.

LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN

«Toufik est le cauchemarde Saâdani»

Entamée dimanche dernier,immédiatement après la confirmationd’informations faisant état de mouve-ments suspects dans la région, l’opé-ration engagée par un détachementde l’ANP entre les daïras d’Azazga etd’Azeffoun, sur le territoire de la com-mune des Aghribs plus précisément,n’en finit pas de livrer des secrets. Hier, en fin de matinée, les mili-

taires relevant du secteur opération-nel de Tizi-Ouzou y ont éliminé deuxterroristes sur lesquels deux kalach-nikovs et des munitions ont été récu-pérées, avant qu’un troisième, armé

de kalachnikov également, ne subis-se le même sort l’après-midi. C’est ce que révèlent deux com-

muniqués du MDN qui précisent quel’opération se poursuivait toujours. Ainsi, après la neutralisation de

deux terroristes quelques heuresaprès le déclenchement de cetteopération, dimanche dernier, ce sontdonc cinq terroristes qui ont été neu-tralisés jusque-là, et au regard desdécouvertes faites par les élémentsde l’armée au fur et à mesure qu’ilsavançaient dans leur ratissage decette vaste région boisée, il est à

s’attendre que le bilan s’alourdisse.On rappellera qu’entre les embus-cades ayant permis la mise horsd’état de nuire des cinq terroristesdont l’identification n’a pas été enco-re établie, les éléments de l’ANP ontdécouvert pas moins de seize case-mates à l’intérieur desquelles troisbombes de fabrication artisanale,des outils pour la confection de sys-tème de détonation, des médica-ments ainsi que des denrées alimen-taires et d’autres objets ont étéretrouvés.

M. Azedine

Les premières imagesdes 150 chefs d’Etat et degouvernement participant àla COP 21 (conférence deParis) donnent une impres-sion de décontraction.Pourtant entre sourires,poignées de mains chaleu-reuses et embrassades, latension est perceptible : lasituation syrienne plane surcette 21e rencontre sur leréchauffement climatique.Et comme il fallait s’y attendre, Vladimir Poutine a refuséde rencontrer Tayyip Erdogan. C’est que l’avion abattupar l’armée turque n’a rien d’une bavure. Les explicationsd’Ankara affirmant ignorer qu’il s’agissait d’un avionrusse n’ont convaincu personne. Aussi le Président russea-t-il profité de la tribune offerte par la COP21 pour accu-ser la Turquie d’avoir abattu le Sukhoi afin de protéger letrafic de pétrole auquel se livre l'organisation État isla-mique (EI). «Nous avons toutes les raisons de penserque la décision d'abattre notre avion a été dictée par lavolonté de protéger ces chemins d'acheminement depétrole vers le territoire turc, justement vers ces portsdepuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes», a-t-il indiqué. Et de conclure que le bombardier russe nemenaçait pas la Turquie et que par conséquent Ankaran’avait aucune raison de l’abattre. Adoptant un profil bas,Erdogan a choisi de ne pas répondre «aux réactionsémotionnelles» de Moscou. Washington et l’UE, quiappellent au calme et de ne se concentrer que surDaesh, se sont abstenus de demander à Ankara qu’ilmette fin au trafic de pétrole et que le territoire turc conti-nue de servir de lieu de transit vers la Syrie à tous lesislamistes de la planète.

Conséquence de cet acte de guerre qui ne dit pas sonnom, la Russie est désormais maître du ciel syrien : ellea en effet déployé d’importants moyens de défenseaérienne comme les systèmes de défense antimissilesPantsyr-S1 et Buk-M2 et, dit-on, des SA-400. Ses bom-bardiers à long rayon d’action sont désormais accompa-gnés par des SU-34 (supérieur selon les experts au F-16américain) pour les protéger. Tout avion turc qui violeraitl’espace aérien syrien s’exposerait désormais à uneriposte russe. De plus, le nord de la Syrie continue d’êtrebombardé sans relâche sans qu’Ankara ne bronche.Enfin, plusieurs centaines de camions-citernes transpor-tant du pétrole vers la Turquie ont été pulvérisés ces der-niers jours par la Russie. La réaction russe vaut égale-ment avertissement au Qatar : son ministre des Affairesétrangères Khalid Al-Attiyaha n’a-t-il pas évoqué le 21octobre dernier sur CNN la possibilité d’une action militai-re contre l’armée de Damas pour soutenir la «résistance»syrienne ? Paris, dix-neuf jours après le terrible carnagecommis le 13 novembre, l’Etat islamique (EI ou Daeshc’est du pareil au même) continue d’occuper l’espacemédiatique. Sur les plateaux de télé, experts et spécia-listes en terrorisme ou en islamologie, dont certains lesont «grâce au nom pompeux de l’institut qu’ils ont eux-mêmes créé et dont ils sont bombardés présidents» (dixitle Canard Enchaîné) se succèdent sur les plateaux téléset dans les colonnes des journaux. A l’exception d’unepoignée (Didier Billion, Pierre-Jean Luizard entre autres),ils n’apportent rien de plus que ce que l’on savait déjà.Les mêmes n’avaient-ils pas annoncé lors du «printempsarabe» la fin d’Al-Qaïda et le recul de l’extrémisme reli-gieux ? N’avaient-ils pas glosé sur le manque de profes-sionnalisme des forces algériennes et les failles sécuri-taires algériennes à propos de la prise d’otages du sitegazier d’In Amenas, en comparaison avec l’efficacité desservices occidentaux ? Peut-être devraient-ils se relireou se réécouter avant de passer sur les plateaux télés…

Dix-neuf jours après, entre le «Comment vaincreDaesh» (Nouvel Observateur) ou «Comment gagner laguerre» (l’Express) et «faut-il s’allier à Poutine ?», le tonest toujours à «la guerre contre le terrorisme» en Syriealors que l’urgence commande qu’on trouve une solutionpolitique basée sur un compromis acceptable par tousles protagonistes soucieux de sauver ce pays.Dirigeants occidentaux, experts et médias (pas tous heu-reusement) se focalisent sur Daesh sans se préoccuperni de Djebhat al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) nide l’avenir de la Syrie et de l’Irak sous la menace de dis-location en plusieurs entités ethnico-confessionnelles.Contrairement à ce qu’on croit, le remodelage du Proche-Orient sur une base interconfessionnelle ou ethnico-confessionnelle est toujours dans les cartons deWashington. Ainsi, quand le président de la région auto-nome du Kurdistan irakien a décidé l’annexion du Sinjarlibéré par les peshmergas grâce justement aux frappesaméricaines et qu’il envisage de faire de même avecMossoul, il est permis de penser que la guerre contreDaesh n’a pas fini de nous réserver son lot de surprises.

H. Z.

Par Hassane Zerrouky

Syrie, que cache latension entre Moscou

et Ankara ?

CE MONDE QUI BOUGE

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Le Soird’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 6Actualité

Abder Bettache - Alger (LeSoir) - «Dégagez, vous n’avez rien àvoir ici. La secrétaire de notre P-dgnous a instruits de ne laisser entreraucun journaliste. Vous n’avez pas ledroit de rester ici». Le ton est donné.

L’auteur de ces propos s’est pré-senté comme étant le premier res-ponsable de la sécurité au niveau dela direction générale de la SNVI.Refusant de nous présenter sa carteprofessionnelle, il fait appel à unagent d’une société privée de gar-diennage pour mettre à exécution samenace. Selon des sources, en cemoment précis, soit à 10h15 mn dece mercredi 2 décembre, une réunionregroupant une délégation de syndi-calistes de la SNVI avec le premierresponsable de la société se tient àhuis clos.

A mille mètres du siège de laDirection générale, plus d’un millierde personnes sont en arrêt de travail.Ils sont à l’affût de la moindre infor-

mation en provenance du lieu de laréunion. «C’est notre droit d’investirla rue et de revendiquer nos droits.Une semaine après l’assembléegénérale qui s’est tenue en présencedu P-dg de l’entreprise, rien deconcret n’a été engagé. Noussommes prêts à toutes formes d’ac-tion», lâche un syndicaliste.

Signe d’une mobilisation totaledes travailleurs, ces derniers nousont fait savoir qu’ils «ne céderontdevant rien pour défendre ce qui étaitconsidéré dans un passé récentcomme l’un des fleurons de l’indus-trie algérienne». Des propos confor-tés par la déclaration renduepublique le jour même par le syndicatdu groupe SNVI. «Compte tenu del’urgence de la situation, les repré-sentants des travailleurs lancentencore une fois, un appel pressantaux pouvoirs publics pour prendre encharge toutes leurs inquiétudes etd’amorcer avec toutes leurs compé-

tences de l’entreprise et le partenairesocial un débat serein et constructifpour la relance dans les plus brefsdélais de l’activité afin de garantir ledevenir de l’entreprise», lit-on dans ledocument.

Quelques policiers, mais pas de gendarmes

La démonstration de force destravaileurs de la SNVI se veut, selonses initiateurs, «comme le dernierrecours pour faire entendre nosrevendications». Pour un grandnombre d’entre eux, «la situation est

désormais intenable au niveau denotre entreprise. Et ce n’est ni l’inter-vention de la gendarmerie encoremoins celle de la police qui nous ferarenoncer à faire valoir nos droitsdans le cadre de la loi».

En effet, la détermination des tra-vailleurs à défendre leur outil de tra-vail est réelle. C’est ce qui explique leretrait des gendarmes des alentoursdu siège de l’entreprise.

Mais à l’entrée de la zone indus-trielle de Rouiba, au moins deuxcamions de la Sûreté nationale(CRS) sont visibles.

Vraisemblablement, du côté des pou-voirs publics, on veut éviter une éniè-me confrontation. Dans sa déclara-tion rendue publique hier, le syndicatdu groupe SNVI a dénoncé à la fois«la tentative de récupération de cetteaction (…) tout en s’indignant contrel’intervention musclée des forces del’ordre à l’endroit des travailleurs etdes syndicalistes, caractérisée parun acharnement d’une violenceextrême et d’un sentiment de haineinqualifiable».

Plus critiques à l’égard des forcesde l’ordre, les représentants syndi-caux des travailleurs de la SNVI ontégalement dénoncé «la violation del’enceinte de l’usine par ces forces del’ordre, en poursuivant les travailleursjusqu’aux ateliers pour les tabasseren faisant parmi eux des blessés etdes arrestations arbitraires».

Dans la déclaration renduepublique hier, les syndicalistes dugroupe SNVI «lancent encore unefois un appel pressant aux pouvoirspublics pour prendre en chargetoutes leurs inquiétudes». «Pour queles événements désolants vécus nese reproduisent plus, nous interpel-lons le premier responsable du grou-pe SNVI, d’entreprendre lesdémarches utiles pour que l’entrepri-se retrouve sa sérénité».

A. B.

SNVI

Les travailleurs toujours sur le qui-vive

SELON UN REPRÉSENTANT DE L’INDUSTRIEPHARMACEUTIQUE FRANÇAISE

La fluidification administrative favorisele développement du partenariat

Une fluidité des procéduresadministratives ainsi que la prévisi-bilité favorisent le développementdu partenariat algéro-français,dans le domaine de la santé et de lapharmaceutique. C’est ce queconsidère un représentant de l’in-dustrie pharmaceutique française,lors des Premières rencontresalgéro-françaises de la santé,ouvertes hier à l’hôtel Mercure àAlger.

Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Certes, «la coopération bilatérale dans ledomaine pharmaceutique existe déjà depuis denombreuses années», relève Pierre Savart,directeur des opérations internationales duLEEM (Les Entreprises du médicament), laprincipale organisation professionnelle du sec-teur du médicament français. «Des acteurssont présents sur le territoire algérien depuisune dizaine d’années et renforcent leur outil deproduction», affirme Pierre Savart qui cite lecas du laboratoire Sanofi, engagé dans un par-tenariat dynamique avec le groupe publicSaidal et qui lancera la plus grande usine defabrication de médicaments à l’échelle africai-ne. Comme le représentant du LEEM note queplusieurs laboratoires français ont développédes partenariats avec des opérateurs locaux,dans le domaine de la fabrication, le transfertde know-how et la formation.

Ouvrant les travaux de ces rencontresinédites avec le ministre de la Santé, de laPopulation et de Réforme hospitalière,Abdelmalek Boudiaf, l’ambassadeur de Franceen Algérie, Bernard Emié, avait justement indi-qué que «plus de 70 entreprises françaises quisont introduites ou confortées» à la faveur de ladynamique de coopération multiforme enclen-chée durant les dernières années. Cela étant,le représentant du LEEM estime nécessaireque «l’environnement administratif évolue aumême rythme que l’évolution technologique»,même si «ce n’est pas propre à l’Algérie».Evoquant la problématique de l’accès rapide

des patients algériens aux nouveautés théra-peutiques et technologiques, Pierre Savart esti-mera certes que l’Agence nationale du médica-ment dont la mise en place est attendue pro-chainement «peut être un accélérateur» enmatière de régulation. Mais «au regard de lacomplexité de la réglementation pharmaceu-tique, de l’innovation de plus en plus importan-te, il faut qu’il y ait vraiment un effort des admi-nistrations», relèvera Pierre Savart. Certes, l’in-dustrie pharmaceutique algérienne «essaie dese hisser au niveau de qualité. Elle y arrive»,dira-t-il, citant le cas du laboratoire algérienBiopharm qui a été récemment autorisé àexporter ses produits en France et en considé-rant que «le trend est bon».

De même que les industriels pharmaceu-tiques des deux pays ont réalisé des «progrès»en ce qui concerne le partage d’expérience enmatière de bonnes pratiques de fabrication,d’études cliniques, de promotion et d’interfaceentre les institutionnels et les opérateurs…Toutefois, le directeur du LEEM considèrequ’«un des moteurs du secteur, c’est de fluidi-fier tout ce qui est administratif, donner de laprévisibilité, de la lisibilité».

Boudiaf escompte «des projets fédérateurs»

Une fluidification de l’environnement institu-tionnel et économique ainsi incontournable àl’attractivité aux investissements étrangers, àl’expansion d’un partenariat bilatéral que leministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf,escomptera renouvelé, exemplaire et «sur desbases claires autour de projets fédérateurs».

Outre le transfert d’expertise dans le domai-ne de la sécurité du médicament, M. Boudiafappellera à «mettre en place un mécanisme deconcertation qui tienne compte des intérêts dela santé publique en ciblant les domaines prio-ritaires».

Le ministre de la Population citera ainsi laformation paramédicale dans le domaine ducancer, la gestion et l’organisation des servicesmédicaux hospitaliers, le secrétariat médical, lemanagement hospitalier et la formation dansles spécialités pédiatriques. Mais également ledomaine de la transplantation et des greffes, la

mise en place de normes et de standards oppo-sables en matière d’ingénierie hospitalière et lamise en place de normes nationales en matièred’accréditation et d’homologation des équipe-ments de santé.

La France «investit dans la durée» selon son ambassadeur

De son côté, l’ambassadeur de France quiavait escompté le développement de «nou-veaux projets et de partenariats opérationnels»à la faveur de ces rencontres bilatérales et aux-quelles participent 23 entreprises et 11 agencesspécialisées françaises, évoquera l’«intérêt àcoopérer pour renforcer mutuellement nos sec-teurs de la santé qui connaissent actuellementd’importantes mutations».

Selon le diplomate français, la France «iciinvestit dans la durée, avec confiance et s’ins-crit dans le très long terme avec des vrais par-tenariats». Faisant état du Document-cadre dePartenariat 2013-2017 signé entre la France etl’Algérie en décembre 2012, Bernard Emiéexprimera l’opportunité de «faire progresser etconcrétiser, au quotidien, les différentes coopé-rations existantes, de fournir autant que faire sepeut un appui professionnel à la vaste réformehospitalière lancée en Algérie, à soutenir ledéveloppement par la formation ainsi que la

constitution de filières médicales et paramédi-cales». Des efforts qui devraient aboutir à lasignature de plusieurs protocoles d’accordsentre des agences, laboratoires, fédérations etopérateurs économiques des deux pays, à l’oc-casion de la réunion du comité intergouverne-mental de haut niveau qui est prévue fin fvrier2016, sous l’égide des deux Premiers ministresalgérien et français.

Notons que ces rencontres ont été organi-sées, sous le patronage du ministre de laSanté, par l’Agence nationale de gestion desréalisations et d’équipement des établisse-ments de santé (AREES) en concertation avecla mission économique Business France. Desreprésentants institutionnels, d’agences derégulation et d’entreprises et hôpitaux, des uni-versitaires et des experts ont participé à cesrencontres, l’opportunité pour eux en panels dedébattre des problématiques de l’économie dela santé, la modernisation des établissements,l’industrie pharmaceutiques, l’hospitalisation àdomicile, l’articulation ville-hôpital, le dévelop-pement des greffes. Des ateliers thématiquessur l’industrie pharmaceutique et la e-santéainsi que des rencontres B to B entre agenceset opérateurs des deux pays ont également eulieu en marge des panels.

C. B.

A l’extérieur du complexe SNVI, rien n’indique que laveille, des affrontements avaient opposé des travailleurs àdes éléments de la gendarmerie. A l’intérieur du com-plexe, la mobilisation des travailleurs n’a point baissé. Enarrêt de travail depuis mardi matin, le millier de tra-vailleurs de l’ex- Sonacome sont dans l’attente des résul-tats de la rencontre qui se tient depuis la matinée d’hierentre leurs représentants syndicaux et le P-dg.

Les travailleurs déterminés à défendre leurs droits.

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Plus de 70 entreprises françaises sont présentes en Algérie.

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Le Soird’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 7Régions

RENCONTRES PROFESSIONNELLES TUNISO-ALGÉRIENNES À SÉTIF

Les Tunisiens identifient les possibilités de partenariatOrganisée par la Mission commerciale tuni-

sienne près l’ambassade de Tunisie à Alger«Tunisia Export Alger» et la Chambre de com-merce et d’industrie de Sétif (CCI), cette mis-sion de contacts professionnels a regroupé unevingtaine d’entreprises tunisiennes et plusd’une centaine d’autres algériennes activantdans les domaines de l’agriculture, l’agro-ali-mentaire, les équipements professionnels decuisine, le conditionnement emballages alimen-taires, produits et services connexes.

La journée a été l’occasion d’établir des ren-contres B to B entre les hommes d’affaires algé-riens et leurs homologues tunisiens et d’établirdes perspectives d’exportations et de partena-riats prometteuses pour les entreprises desdeux pays.

Par cette importante action, la Chambre decommerce et d’industrie de Sétif, du côté algé-rien, et la Mission commerciale tunisienne prèsl’ambassade de Tunisie à Alger «Tunisia ExportAlger» du côté tunisien s’attendent à des résul-tats positifs et concrets dès les prochainessemaines. Des opérations d’exportations etdes partenariats commerciaux et industrielssont attendus dès le premier trimestre 2016.

«Ces rencontres professionnelles tuniso-algériennes seront une aubaine pour les deuxparties en vue de concrétiser toutes les possibi-lités offertes pour la réalisation de projets dansle cadre de groupement et de partenariat entreles entreprises algériennes et tunisiennes. LesTunisiens disposent d’énormes potentialités enmatière de marketing et possèdent un réelsavoir-faire. Ces atouts conjugués aux grosmoyens dont disposent les entreprises algé-riennes permettront de consolider les relationset réaliser des projets mixtes», a affirmé un res-ponsable de la Chambre de commerce et d’in-dustrie de Sétif.

Pour les Tunisiens, ces journées sont uneoccasion pour la mise en place d'une stratégiefaisant de l'Algérie et de son marché l'une despriorités pour les opérateurs économiques deTunisie. «On a profité de ces rencontres profes-sionnelles pour rapprocher les deux parties.Nous savons tous que le marché algérien esttrès porteur. Les opérateurs tunisiens s’intéres-sent grandement au marché algérien et souhai-tent faire des affaires par d’importants investis-sements sinon par les exportations», a expliquéM. Riadh Bezzarga, directeur de la représenta-tion commerciale tunisienne à Alger.

Il souligne que ce genre de rencontres per-met d’identifier les secteurs porteurs et de trou-ver les bons partenaires, de même qu’ils contri-buent au développement des exportations tuni-siennes. «Sachant que les entreprises tuni-siennes dans ce secteur de l’agro-alimentairene sont pas assez présentes en Algérie, il esttout à fait naturel qu’on ambitionne de fairemieux et de conclure des partenariats», a-t-ilindiqué en présence d’une vingtaine de chefsd’entreprises tunisiennes qui ont participé àcette rencontre. Considéré comme étant son 6e

partenaire économique, le marché algérien estaujourd’hui prioritaire pour la Tunisie, laquelle

ne lésine pas sur les moyens pour augmenter levolume des échanges commerciaux entre lesdeux pays. «Les échanges commerciaux entrel'Algérie et la Tunisie ont atteint près de 2,1 mil-liards de dollars en 2014 (même montant enre-gistré en 2013) mais l'excédent commercialalgérien a connu une baisse de près de 100 mil-lions de dollars, en raison de la hausse desimportations et le recul des exportations algé-riennes vers la Tunisie, ce qui est peu pourdeux pays dont les fortes relations historiques

et politiques doivent plutôt encourager les deuxparties à s’y mettre pour améliorer ces statis-tiques», a révélé le directeur de la représenta-tion commerciale tunisienne à Alger qui se féli-cite toutefois des «progrès» réalisés dans cesens dans la mesure où la Tunisie exporte àprésent vers notre pays cinq fois plus qu’il y a 7ans. «L’occasion est propice à nos deux payspour développer davantage nos relations sur-tout après l’entrée en vigueur de l’accord decommerce préférentiel entre l’Algérie et laTunisie. Cet accord bilatéral prévoit l'exonéra-tion totale des produits industriels algériensentrant sur le territoire tunisien des droits dedouane, ainsi que des taxes d'effet équivalent.

Cet accord préférentiel de commerce bilatéralfait, également, bénéficier, une liste de produitstunisiens des mêmes avantages à leur entréesur le territoire algérien.

Ledit accord vient, désormais, dans le cadrede la coopération économique tuniso-algérien-ne et l'établissement progressif d'une zone delibre-échange entre les deux pays», conclut M.Bezzarga. Notons, enfin, que ces rencontresBtoB ont permis l’établissement de marchéstuniso-algériens dans le secteur des servicesliés à l’agriculture, la pêche et l’industrie agro-alimentaire qui seront concrétisés dans le futurproche.

Imed Sellami

AÏN DEFLA

La foire au miel est ouverte

Connu depuis des millénairespour ses propriétés curatives, lemiel est resté longtemps délaissépar les études scientifiquesmodernes. La médecine redé-couvre aujourd'hui ses qualités,qui avaient été un peu oubliées.Des hôpitaux, notamment enAllemagne et en Australie, utilisentdéjà ses vertus pour soigner lesplaies, les brûlures et de nom-breuses marques de cosmétiquesou de compléments alimentairesproposent une gamme de produitsde la ruche.

En Algérie, les statistiquesayant trait à sa production et saconsommation ou encore sur sonutilisation dans le domaine médi-cal demeurent rares. L’indice de lafaiblesse de la production et de sa

rareté sur le marché reste le prixde ce produit très coûteux et,donc, pas à la portée de toutes lesbourses. Le prix du litre tourneautour des 4 000 DA, si bien quecertains commerçants peu scrupu-leux n’hésitent pas à le mélangeravec du sucre pour le moins cequi leur permet d’arnaquer leconsommateur vu que ce dernierne sait pas trop bien apprécier leproduit sur le plan qualitatif.

Cette foire réservée au miel estla première du genre à Aïn Defla,aussi elle a attiré un grand nombrede curieux surtout vu les prix prati-qués. Sur l’esplanade, ce sont 18exposants qui se sont installés àtravers chaque stand sous un petitchapiteau, 18 exposants venusd’une dizaine de wilayas du pays,

des jeunes en grande majorité.Chaque exposant vantant la quali-té de son produit le fait goûter àl’aide de petites cuillères.

Selon le président de la filièreapicole de la wilaya, la productionannuelle est estimée à 1 100 kg,approximativement la même en2014 et 2015. Notre interlocuteurnous explique que la productiondu miel est liée à la production dela verdure qui, lors de la floraison,offre le pollen à l’abeille, mais laverdure est conditionnée par le cli-mat qui connaît souvent de nom-breuses perturbations privant l’in-secte de la matière première pourproduire le miel.

On nous a indiqué que les dis-positifs de soutien mis en placeont aidé de nombreux jeunes àdévelopper leurs élevages.Chaque micro-entreprise bénéficiede 30 ruches pleines avec l’équi-pement y afférent. On reconnaîtque l’apiculture est lucrative, ren-table mais nécessite du labeur àlongueur d’année et surtout uneformation solide. On relève, par

ailleurs, que les frais d’exploitationrestent élevés, faute de certainséquipements. On cite le cas desplaques de cire employées dansles ruches. Ces plaques ne sontpas produites en Algérie et sontdonc importées. Ces plaques peu-vent être réutilisées des dizainesde fois si elles sont stockées sousfroid sinon elle sont détruites parun insecte. Pour faire l’économiedu coût élevé de ces plaques, lesapiculteurs professionnels, ils sont8 au niveau de la wilaya de AïnDefla, souhaitent que les grandsproducteurs puissent bénéficier dusoutien pour l’obtention d’une peti-te chambre froide.

«Peut-être dans un avenirproche, avec le développement dela filière et de ses moyens de pro-duction, pourrons-nous avoir tousles matins du miel dans nosassiettes et même confectionnernos gâteaux». Un vœu émis qui nerestera pas pieux, nous a-t-on dit.

La clôture de la foire est prévuepour samedi prochain.

Karim O.

ÉLECTIONS DES COMMISSIONS PARITAIRES DE L’ÉDUCATION

L’Unpef dénonce

Selon cette correspondance, ces élec-tions ont été marquées par des manque-ments graves à la législation en vigueur ainsique par des dépassements intolérablesnotamment en ce qui concerne la non-valida-

tion de la liste des électeurs, la non-vérifica-tion de l’identité des votants, sans compterl’absence de réponse concernant le vote parprocuration aussi bien pour les votants quepour les observateurs. L’Unpef juge que ces

pratiques font que cette élection ne bénéficied’aucune crédibilité et ouvre la porte grandeà la fraude et à la complicité de nombreusesparties.

Fort de ce qui a été constaté de visu, lebureau exécutif de l’Unpef, par la voix de sonsecrétaire général Toufik Ouadani, signatairede la lettre, il est demandé au directeur del’Education d’intervenir sans délai pourmettre fin à ces dépassements graves quientachent la crédibilité de l’administration etla légitimité des commissions.

K. O.

L’Association des apiculteurs de la wilaya de Aïn Deflaque préside M. Bendali Mounir a organisé une foire aumiel en plein centre-ville de Aïn Defla, sur l’esplanade quijouxte l’Office des établissements de jeunes, pour faireconnaître où en est la filière de production de cet aliment,très prisé de par le monde pour ses innombrables vertuscuratives surtout mais aussi pour sa douceur.

Dans une lettre envoyée au directeur de l’Education, dont copie nous aété transmise, le bureau de wilaya de l’Union nationale des personnels del’éducation et de la formation, l’Unpef, dénonce vigoureusement les condi-tions dans lesquelles se sont déroulées les élections du renouvellementdes membres des commissions paritaires des paliers du primaire, dumoyen et du secondaire ainsi que des inspecteurs, élections qui ont eu lieumardi au niveau du lycée Malek-Benabi sis à Aïn Defla.

L’hôtel El-Hidhab de Sétif a abrité, mardi, les rencontres profession-nelles tuniso-algériennes dans le domaine de l’agriculture-pêche etindustries agro-alimentaires.

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Le Soird’Algérie Contribution Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 8

N aissance d’une société : le fais-ceau des relations sociales, l’undes ouvrages les plus originaux

de Bennabi, avec Le problème des idées,est édité en juin 1962 au Caire en languearabe. Il comporte une préface datée du 11avril 1962, un «Préliminaires» et quinzechapitres : Espèce et société - Différentesinterprétations du mouvement historique -Histoire et liaisons sociales - Origine des liai-sons sociales - Nature des liaisons sociales- Richesse sociale - Maladie sociale - Socié-té et valeur morale - Religion et liaisonssociales - Le réseau des liaisons sociales etla géographie - Liaisons sociales et psycho-logie - Idée d’une pédagogie sociale -Réseau des liaisons sociales et colonialisme- Pré-conditions d’une pédagogie sociale -Défense du réseau des liaisons sociales.

Malek Bennabi a vu le jour (1905) dansun monde musulman en décadence et unpays, l’Algérie, colonisé. L’enfant grandit

dans une société bigarrée et très tôt, cedécor fait d’ombres et de clairs frappe sonesprit ; d’un côté, une communauté dontbeaucoup d’aspects évoquent la décaden-ce, de l’autre une civilisation conquérantedont il ne sait rien mais qui le fascine dès lepremier contact.

D’année en année, l’adolescent assiste àla mise en place de l’ordre colonial sur lesdécombres des structures sociales de sonpays. Il en tire le sentiment qu’il vit unepériode de mutation et qu’il est le témoin dupassage d’un monde à un autre. La compa-raison des deux sociétés régies par desvaleurs différentes, le contenu des deuxenseignements aux antipodes l’un de l’autrequ’il reçoit à l’école puis à la médersa, leslectures qui apportent les premièresréponses à des interrogations brûlantes,tout cela fixe dans son esprit les centresd’intérêt qui vont déterminer sa vocationintellectuelle. Tout au long de ses annéesd’édification, il prend la mesure du déclin dela vieille culture arabo-berbère. Cette socié-té traditionnelle qui a perdu depuis la chutede l’Empire almohade ses capacités dedéveloppement était en somme devenuecolonisable.

Ses nombreuses lectures, mais en parti-culier celle d’Ibn Khaldoun, de MohamedAbdou et d’al-Kawakibi lui font découvrir lathématique de la décadence. Ainsi, ce n’estpas seulement son pays mais le monde del’islam au complet qui se trouve dans l’orniè-re et cherche une issue à travers les pre-mières tentatives de réforme morale et intel-lectuelle auxquelles appellent les deux der-niers. Son champ de vision s’en élargit, sonregard s’étend maintenant à l’ensemble dumonde musulman, il comprend que ledrame algérien n’est qu’une partie d’undrame plus vaste, celui de la civilisationarabo-musulmane, et qu’il s’agit moins d’unproblème politique que d’un problèmesociologique : «Le problème musulman estun, non pas dans ses variantes d’ordre poli-tique ou même ethnique, mais quant à l’es-sentiel, c’est-à-dire dans l’ordre social»(Vocation de l’islam, 1954).

En Algérie, il a découvert l’inexistence dela société et les vains efforts des individus ;à Paris, il observe le fonctionnement d’unesociété cohérente et efficace. Il en chercheles raisons et les découvre dans l’articula-

tion entre les valeurs et les comportements,les idées et les modes opératoires, les indi-vidus et la collectivité, grâce au phénomènede l’éducation sociale. Il va ainsi vivre à che-val sur deux sociétés, l’une développée,l’autre sous-développée, et observer ici l’im-précision, l’inefficacité, le laisser-aller, legaspillage, et là la précision, l’organisation,le travail, l’épargne… Il baigne dans lesdeux cultures, celle qui produit les disposi-tions au développement et celle qui produitles conditions psychosociologiques dusous-développement. C’est à cette époque(les années 1930) qu’il prend connaissance,parmi les nombreux livres qu’il lit à la biblio-thèque Sainte-Geneviève du Quartier latin,de l’ouvrage d’Oswald Spengler, Le déclinde l’Occident, qui a provoqué à sa parutionune forte émotion dans les milieux de lapensée en Europe et dont la traduction del’allemand au français a été l’œuvre d’unAlgérien, Mohand Tazerout(1).

Il découvre dans le même temps lesouvrages de Toynbee qui, à partir de l’ap-proche toute fraîche de Spengler, dressedans sa monumentale Etude de l’histoireune impressionnante fresque présentant les«unités historiques» que sont les civilisa-tions presque comme des organismesvivants. Bennabi se familiarise avec cesspéculations et, les rabattant sur le casmusulman, est amené à développer sapropre conception de la civilisation.

C’est en cherchant à traduire l’idée dedécadence dans le langage politique qu’ilinvente la notion de colonisabilité danslaquelle il voit le trait d’union entre la déca-dence et la colonisation. Il pense que lecommun dénominateur entre les états men-taux et sociaux induits par l’une et l’autre est«l’homme post-almohadien qui a succédé àl’homme de la civilisation musulmane et quiporte en lui tous les germes d’où allaientsurgir successivement et sporadiquementtous les problèmes désormais posés aumonde musulman… Sous quelque aspectqu’il subsiste – pacha, faux ‘‘âlem’’, fauxintellectuel ou mendiant –, cet homme est ladonnée essentielle de tous les problèmesdu monde musulman depuis le déclin de sacivilisation… Il est l’incarnation de la coloni-sabilité, le visage typique de l’ère coloniale,le clown auquel le colonisateur fait jouer lerôle d’‘‘indigène” et qui peut accepter tousles rôles, même celui d’“empereur”, si lasituation l’exige» (Vocation de l’islam).

La colonisabilité est un état d’incapacitéà se gérer collectivement qui se traduit parune déliquescence générale, une psycholo-gie de la résignation et une distension duréseau des relations sociales. Les gens,n’ayant pas conscience de la nécessitéd’avoir des buts communs et des projetscollectifs, vivent individuellement leur condi-tion. Quand il existe, le pouvoir s’occupe dedurer tandis que les individus se laissentvivre, indifférents au lendemain, jusqu’à ceque survienne une invasion étrangère ou unconflit intérieur qui atomise encore davanta-ge cette collectivité incapable de se hisserau rang de société. Ainsi, la colonisabilitén’est pas une conséquence de la colonisa-tion, mais la cause qui l’engendre. Elle n’estpas le résultat défavorable d’un rapport deforces, mais le terme d’un processus dedésagrégation antérieur. Certes, une civili-

sation ou une nation peut être battue militai-rement par plus puissant qu’elle, mais tantqu’il subsiste entre ses membres un senti-ment d’unité, un esprit collectif, un «désir devivre ensemble», elle ne saurait se résignerau fait accompli. Le facteur militaire n’est lui-même que le résultat du dynamisme écono-mique et de l’activité scientifique qui conduitaux inventions et aux innovations.

La société, estime Bennabi, n’est pas unsimple groupement d’individus ayant lesmêmes usages, vivant sous les mêmes loiset ayant un certain intérêt commun : «Lacolonie de fourmis dont la forme de vie nevarie pas d’une façon appréciable, même aucours des millénaires, ne répond pas à ladéfinition qu’on veut donner ici au mot carune société se définit dans le temps… Toutgroupement humain qui constitue unesociété a pour objet sa propre transforma-tion en vue d’une civilisation» (Naissanced’une société). Il distingue la «société natu-relle» ou «statique», de la «société histo-rique» ou «dynamique». La première «n’apas modifié d’une façon sensible les carac-tères qui définissent son identité depuis sesorigines», alors que la seconde «a pris nais-sance dans des conditions initiales donnéesmais modifie par la suite ses caractèresd’origine». Pour lui, la nature fait l’espèce, etl’histoire la société : «L’une a pour fin sasimple conservation, tandis que l’autre fixesa finalité dans la direction du progrès, versune forme d’existence supérieure qu’onnomme civilisation». Un groupementhumain prend le caractère de «société»quand il se met en mouvement, c’est-à-direquand il entreprend sa transformation envue d’une finalité. Ce moment correspondhistoriquement à l’éclosion d’une société,d’une civilisation.

Si pour l’historien britannique Toynbeel’explication du mouvement historique rési-de dans le «milieu physique», et que la pen-sée marxiste la voit dans le jeu des facteurséconomiques, Bennabi pense que le méca-nisme du mouvement de l’histoire a son ori-gine dans un processus psychologiquerésultant d’une tension psychologique. C’estla dynamique sociale qui est le moteuressentiel de l’histoire humaine. Un milieuhumain est doué d’inertie comme un milieude matière. Lorsqu’il se met en mouvement«cela veut dire qu’une cause initiale a vain-cu l’inertie originelle en transformant toutesles données statiques du milieu en valeurs

dynamiques» (Naissance d’une société). Pour lui, «c’est toujours la révélation sen-

sationnelle d’un Dieu ou l’apparition d’unmythe qui marque le point de départ d’unecivilisation. Il semble que l’homme doiveregarder ainsi par-delà son horizon terrestrepour découvrir en lui le génie de la terre enmême temps que le sens élevé deschoses» (Les conditions de la renaissance,1949). Dans la plupart des cas, en effet, lesreligions ont précédé les grandes civilisa-tions. Ces dernières sont apparues là oùs’est formée une économie agricole assezélaborée pour sédentariser et favoriser parquelque culte un regroupement importantd’individus jusque-là organisés en familles,

clans ou tribus. Ce culte, ce mythe, cetteidée, cette culture sociale développe en euxet entre eux un sentiment collectif et uneconscience de l’intérêt commun. Des vil-lages puis des villes surgissent, soumis àdes règles et des institutions ; les arts appa-raissent, le foyer s’étend peu à peu àd’autres contrées et la civilisation en forma-tion va englober de vastes territoires et demultiples ethnies que rassemblent demêmes croyances. Ces domaines s’érigenten entités politiques, économiques, mili-taires qui s’appelleront Sumer, l’égypte pha-raonique, la Grèce, l’Inde ancienne, laChine, les Mayas, les Aztèques, les Incas,le monde musulman, l’Occident…

Ces civilisations ne se sont pas formées«naturellement», quelque chose a brusque-ment réveillé et motivé l’âme des hommes,les a dynamisés et poussés vers des butsdéterminés. La cause initiale n’a rien à voiravec la qualité des terres ou les moyensphysiques. Pour Bennabi, le pouvoir créa-teur provient nécessairement d’une sourcepsychique, c’est un phénomène énergé-tique. Le premier acte historique d’unesociété à sa naissance est l’établissementde son réseau de relations sociales. Ilillustre cette idée par un exemple, la forma-tion de la première société musulmane : «Lepremier acte de la société musulmane fut lepacte qui a lié “Ansar” et “Muhadjirine”.L’Hégire est la première date de l’histoiremusulmane non seulement parce qu’ellecoïncide avec un acte personnel du Prophè-te, mais parce qu’elle coïncide avec le pre-mier acte de la société musulmane.

C’est-à-dire avec la formation de sonréseau de liaisons, avant même que sestrois catégories sociales (monde des idées,monde des personnes, monde des choses)ne soient nettement formées… Donc, l’origi-ne du réseau de liaisons qui permet à unesociété d’accomplir son action concertéedans l’histoire se trouve dans la genèse desa synthèse bio-historique» (Naissanced’une société). Pour lui, «Si en un lieu, enun moment donné, il y a une actionconcertée des hommes, des idées et deschoses, c’est la preuve qu’une civilisationa déjà commencé, que sa synthèse s’estopérée déjà et tout d’abord dans le mondedes personnes.

La colonisabilité est un état d’incapacité à se gérercollectivement qui se traduit par une déliquescence générale,une psychologie de la résignation et une distension du réseaudes relations sociales. Les gens, n’ayant pas conscience de lanécessité d’avoir des buts communs et des projets collectifs,

vivent individuellement leur condition.

Ces civilisations ne se sont pas formées «naturellement»,quelque chose a brusquement réveillé et motivé l’âme des

hommes, les a dynamisés et poussés vers des butsdéterminés. La cause initiale n’a rien à voir avec la qualité

des terres ou les moyens physiques. Pour Bennabi, le pouvoircréateur provient nécessairement d’une source psychique,c’est un phénomène énergétique. Le premier acte historique

d’une société à sa naissance est l’établissement de sonréseau de relations sociales.

Par Nour-Edine [email protected]

PENSÉE DE MALEKBENNABI 12) «Naissance d’une société»

Page 9: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Le Soird’Algérie Contribution Mercredi 3 décembre 2015 - PAGE 9

Le premier acte de la transformationsociale c’est l’acte qui transforme l’individuen personne en transformant les carac-tères grégaires qui le lient à l’espèce enaffinités sociales qui le lient à la société.Ce sont les liaisons propres au monde despersonnes qui fournissent les liens néces-saires entre les idées et les choses dansl’action concertée d’une société. Les rap-ports entre personnes sont des rapportsculturels, c’est-à-dire des rapports assujet-tis aux normes d’une culture entenduecomme on l’avait définie, à la fois commeambiance et comme un ensemble derègles éthiques, esthétiques, etc.» (Nais-sance d’une société).

Il faut retenir cette notion d’actionconcertée de la société qui est pour Benna-bi l’essence même de l’histoire : «Unesociété n’a pas pour unité l’individu, maisl’individu conditionné… L’intégration de l’in-dividu à un réseau social est à la fois uneopération d’élimination et de sélection.Cette double opération a lieu dans lesconditions ordinaires, c’est-à-dire quand lasociété s’est déjà organisée par l’intermé-diaire de l’école. C’est ce qu’on appellel’éducation… Quand une société évolued’une manière quelconque, cette évolutionest marquée quantitativement et qualitative-ment dans son réseau de relations sociales.Quand ce réseau se distend et devientimpropre à soutenir efficacement une actionconcertée, c’est le signe que la société estmalade et va à sa fin. Quand il se disloquedéfinitivement, la société est abolie et n’estplus qu’un souvenir enfoui dans les livresd’histoire. Et sa fin peut même coïncideravec une pléthore de personnes et debiens, c’est-à-dire de personnes, d’idées etde choses, comme c’était le cas de la socié-té musulmane en Orient à la fin de l’époqueabbasside et au Maghreb à la fin del’époque almohade. Quand le puissantempire d’Assur disparaît au Ve siècle avantJ.-C., ce fait historique n’est pas imputable àla fortune de la guerre, mais à la désintégra-tion de la société que cet empire représenteet qui devient brusquement incapable d’uneaction concertée. Son réseau de liaisonsdisloqué ne lui permit pas de conserver lepuissant empire d’Assurbanipal».

Description frappante du phénomène dedislocation du réseau des relations socialesmis par Bennabi à l’origine de la décadenceet de la colonisabilité : «Les complexesqu’une culture et une longue tradition ontdéterminés deviennent impropres à produi-re et à entretenir le mouvement social nor-mal, provoquant une espèce de paralysiedont les effets ne deviennent visibles qu’àtravers les épreuves d’une société et lesvicissitudes de ses institutions.» Commecertaines maladies, la décadence est héré-ditaire, elle est transmise d’une génération àl’autre par des germes qui sont les repré-sentations mentales, les habitudes, les tra-ditions : «Toute modification d’un complexepsychologique a pour conséquence une

modification sociale correspondante, enbien ou en mal…(2) Les idées sont les“microbes” qui transmettent et perpétuent àtravers le temps les maladies sociales…Quand on étudie les maladies d’une sociétésous divers aspects – économique, poli-tique, technique –, on étudie en fait lesmaladies du “moi” dans cette société, mala-dies qui se traduisent en inefficacité de sonréseau social. Et quand on oublie ou qu’onnéglige cette considération d’ordre psycho-logique, on juge de l’apparence des chosesau lieu de juger de leur essence. On cher-chera par exemple à appliquer dans ledomaine économique des solutions tech-niques suggérées par des spécialistes euro-péens ; mais ce sont des solutions parfoisinefficaces parce qu’elles ne correspondent

pas aux données du “moi” dans ces pays.» Alors que Bennabi ne voit qu’une cause

à la formation des civilisations, l’apparitiond’une idée-force, Toynbee en voit plusieurssusceptibles de provoquer «le passaged’une condition statique à une activité dyna-mique», dont le «défi-riposte». Il veut mon-trer que cette notion est insuffisante à expli-quer un tel phénomène : «Les circons-tances de son apparition sont interprétéespar un historien comme Toynbee commecelles où un groupe humain doit répondre àun défi par une action concertée. Cetteinterprétation ne donne pas cependant l’ex-plication de la formation des sociétés histo-riques actuelles dont le nombre ne dépassepas le quart d’une douzaine. On ne com-prend pas pourquoi la société bouddhiquen’a pas répondu au début de l’ère chrétien-ne au “défi” de la renaissance de la penséevédique qui la condamnait cependant à l’exilen Chine. On ne comprend pas davantagequ’elle ne réagisse pas plus au XXe siècledans sa nouvelle patrie au défi de la penséemarxiste importée par Mao Tsé-toung quil’efface à jamais de la carte idéologique dumonde» (Le problème des idées dans lasociété musulmane, 1971).

Avant Toynbee, les historiens expli-quaient la genèse des civilisations par la«race» et le «milieu». Dans la transition dela condition statique à l’activité dynamique(du yin au yang), Toynbee ne s’en tient pasexclusivement à ces deux facteurs : «Lacause de la genèse des civilisations n’estpas simple mais multiple ; ce n’est pas uneentité mais une relation… Elle peut êtrerecherchée dans un modèle d’interactionque nous avons appelé défi-riposte.» L’idéede «défi-riposte» a été inspirée à Toynbee,

selon ce qu’il en dit lui-même, par le Pro-logue dans le ciel de Goethe où on voit Dieuaccepter le défi que lui pose Méphistophé-lès. Comme s’il répondait aux remarques deBennabi, il reconnaîtra qu’«au contraire del’effet d’une cause, la réponse à un défin’est pas invariable et, par conséquent,n’est pas prévisible. Un défi identique peutsusciter une réponse créatrice dans certainscas, mais non dans d’autres». A propos dela Chine, il précisera : «L’introduction d’uneidéologie occidentale étrangère n’a pasamené une rupture décisive dans l’histoirede la Chine, ni une transformation de saconfiguration politique… Il est vrai qu’unefois dans le passé une philosophie ou unereligion non chinoise, sous la forme dubouddhisme, s’est emparée de la Chine.»(3)

Ce sont Jung et Goethe qui ont misToynbee sur la voie. Jung écrit : «Tous lesphénomènes sont de nature énergétique.Or, sans un contraste, il ne saurait y avoird’énergie. Il faut toujours que préexiste latension entre le haut et le bas, le chaud et lefroid, pour que prenne naissance et sedéroule ce processus de compensation quiconstitue précisément l’énergie. Tout ce quiest vivant est énergie et, par conséquent,repose sur la tension des contraires.»

Là où Bennabi voit un élan spirituel pro-pulser une civilisation (la phase de l’âme),Toynbee voit un «élan prométhéen» animerla «phase de croissance». L’élan spirituel ouprométhéen agit sur les membres de lacommunauté engagée dans un processusde civilisation, mais c’est une élite, la «mino-rité créatrice», qui porte l’essentiel de la res-ponsabilité du mouvement vers l’avant.Encore faut-il qu’elle reste en parfaite osmo-se avec la communauté, faute de quoi ellen’est plus représentative et ne sera pas sui-vie. S’il arrive que l’élite ne crée plus, neproduise plus de «ripostes» aux défis inces-sants que génèrent la vie, l’évolution et lemilieu, c’est la fin de la civilisation(4).

Toynbee appelle la faculté de conduirel’histoire par une minorité la «faculté de lamimesis» : «Pour que les personnalitéscréatrices puissent relever les nouveauxdéfis, il faut la vigoureuse communion intel-lectuelle et le rapport personnel intime quitransmet le feu divin d’une âme à uneautre»(5). Les «minorités créatrices» agissentà travers les institutions qu’elles créent : sys-tèmes politiques, organisation juridique,découvertes scientifiques, créations artis-tiques, valeurs culturelles… Lorsque tout lemonde est imprégné de ces valeurs, cela

donne lieu à des réflexes sociaux, à un stylegénéral, à un type psychologique, à une cul-ture, à une histoire… Le penseur anglaispoursuit : «La meilleure sauvegarde contrele risque de détraquement dans l’exercicede la faculté de la “mimesis” consiste dansune cristallisation sous la forme d’habitudeset de coutumes… Je crois que l’avenir d’unecivilisation se trouve aux mains d’une mino-rité d’individus créateurs.»

Spengler, Toynbee et Bennabi classentles sociétés en trois catégories : les socié-tés pré-civilisées, les sociétés civilisées etles sociétés post-civilisées (chez Bennabi)ou «civilisations postérieures» (chez Toyn-bee). Bennabi se distingue de Toynbee parla définition de la troisième catégorie quandil écrit qu’«une société post-civilisée n’estmême pas une société qui s’arrête, maisune société qui renverse sa marche, qui vaen arrière après avoir quitté la voie de sacivilisation et rompu avec elle» (Le problè-me des idées). Il a sur ce point la mêmeposition que Spengler qui note : «L’hommeest sans histoire non seulement avant lanaissance d’une culture, mais de nouveaudès qu’une civilisation s’est constituée danssa forme définitive et qu’elle a donc consom-mé le développement vivant de la culture,épuisé les dernières virtualités signifiantesde l’être.»(6) Pour lui, il y a un peuple de cul-ture (les Allemands), un peuple de civilisa-tion (la France, la Grande-Bretagne, lesEtats-Unis),(7) un peuple de nature (les Asia-tiques), et des «peuples de fellahs».Mohand Tazerout, le traducteur de l’œuvremaîtresse de Spengler, nous éclaire sur ceque veut dire le penseur allemand par cetteexpression qu’il a dû lui souffler et que lui-même pourrait avoir prise d’Ibn Khaldoun :«L’homme-fellah, c’est l’homme absolu quin’est ni cultivé, ni civilisé, ni primitif. Hommepar conséquent impossible à connaître parune théorie scientifique de l’histoire ou parune philosophie de l’histoire… Il est a-histo-rique, c’est-à-dire éternel.»(8)

Spengler ajoute que le «peuple de fel-lahs» (notion qui correspond chez Bennabiau post-almohadien) est «indépendant detoute culture qui niche dans les villes. Il ladevance et lui survit, se multipliant obscuré-ment de génération en génération.»(9)

Spengler, Toynbee et Bennabi ont puiséleur première inspiration dans l’œuvre d’IbnKhaldoun. Honnête et reconnaissant, Toyn-bee dit de ce dernier qu’«il a conçu et formu-lé une philosophie de l’histoire qui est sansdoute le plus grand travail qui ait jamais étécréé par aucun esprit, dans aucun temps etdans aucun lieu… Il est l’interprète le plusbrillant de la morphologie de l’histoire que lemonde ait connu jusqu’ici…».(10) A l’approchedu XXIe siècle, Toynbee et Bennabi ont aban-donné le paradigme des civilisations pour seprojeter dans celui du «mondialisme».

N. B. Dimanche prochain : PENSéE DE

MALEK BENNABI : 13) «Perspectivesalgériennes».

Le penseur anglais poursuit : «La meilleure sauvegardecontre le risque de détraquement dans l’exercice de la

faculté de la “mimesis” consiste dans une cristallisation sousla forme d’habitudes et de coutumes… Je crois que l’avenir

d’une civilisation se trouve aux mains d’une minoritéd’individus créateurs.»

1) Né à Aghrib, en Haute-Kabylie, en 1893 dans une famillepauvre, il est diplômé de l’Ecole normale de Bouzaréah. Ilenseigne quelques années à Theniet El-Had avant d’être enrôlédans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale.Blessé, il est fait prisonnier et détenu en Allemagne où ildécouvre la culture allemande. Libéré dans le cadre d’un échan-ge de détenus, il s’établit en Suisse où il prépare un diplôme enlangues (latin, allemand). En 1919, il est en France et enseignel’allemand dans des lycées de renom. Il visite l’Allemagne desannées 1930 pour les besoins d’une étude. Il traduit de l’alle-mand au français Oswald Spengler et Carl Brockelmann. Ilenseigne l’allemand au Lycée Louis-le-Grand à Paris puisdevient professeur honoraire à la Sorbonne et membre de l’Ins-titut. Il visite plusieurs pays d’Asie et le sous-continent indien. Ila soutenu la Révolution algérienne et dénoncé la répressioncoloniale. Il est mort en 1973 à Tanger. Parmi son œuvre, onpeut citer :

L’Etat de demain, Ed. PUF, Paris. Manifeste contre le racis-me, Ed. Subervie.

Au Congrès des civilisés (5 volumes), Ed. Subervie. La trilo-gie du monde moderne. Contradiction ou contrariété (Promo-tions et Editions). Histoire politique de l’Afrique du Nord. Unroman autobiographique anonyme. Une tragédie en cinq acteset vers sur l’Algérie et sa libération. Deux ouvrages sur l’Algérieparus à Monaco sous le pseudonyme de Moutawakkil. Une tra-duction du Coran.

2) C’est Jung qui a découvert les «complexes» qu’il a définiscomme étant des «images émotionnelles douées d’une fortecohésion intérieure». Bennabi a une définition propre du «com-

plexe psychologique» qui est la fixation des habitudes, des tradi-tions, des goûts dans les structures mentales et les comporte-ments. Il est la traduction de tout ce qui est hérité de la société :«C’est le mobile qui transforme instantanément une habitude,bonne ou mauvaise, une tradition en usage, un acte concret, bonou mauvais.» C’est l’archétype, l’idée, qui s’intègre à notreéthique personnelle sous forme de canevas mental de notre com-portement social (Cf. Le problème des idées, ébauche de 1960).

3) Fondé par Bouddha vers 525 av. J.-C. en Inde, le bouddhis-me est venu réformer la religion védique qui lui était antérieure dequelques siècles. Sa philosophie est athée. Il nie toute autorité etnotamment la division de la société en castes. Il est opposé à l’as-cétisme et aux pratiques brahmanes. Il nie les Vedas, livressacrés de l’Inde, dénonce les castes et ne croit pas à l’existencede l’âme. L’esprit doit rechercher ce qui a une utilité pratique pourla délivrance des souffrances que sont la vie et la mort. Il rejettele monde. Après la mort de son fondateur, le bouddhisme se scin-de en deux voies : le grand véhicule et le petit véhicule. Mais iln’arrive pas à éclipser le brahmanisme et l’hindouisme qui, eux,croient en un principe créateur, Varuna, qui veille à l’ordre dumonde. L’hindouisme ne repose pas sur une révélation ou une foimais sur la connaissance que l’on peut atteindre par des intuitionset des visions. Dans le bouddhisme, la notion de dieux est présen-te, mais pas celle d’un Etre suprême. Il disparaît de l’Inde entre leIer et le IIIe siècles de l’ère chrétienne et émigre en Chine où il estassimilé au taoïsme. Là non plus il ne fait pas racine. Le confucia-nisme renaissant le surclasse vers le Xe siècle. Le développementdu bouddhisme en Chine a été stoppé vers l’an 1000. Les man-darins confucéens le persécutent. Au XIIe siècle, l’empereur Hui-

tsung le proscrit. Il trouve refuge au Japon, à Ceylan, en Birmanieet en Thaïlande. Apparu à la même époque que le bouddhisme enInde et le taoïsme en Chine, le confucianisme ne comporte pas demétaphysique ou d’idée de Dieu. Il canonise les vertus, la droitu-re, le sens filial et social, l’idée de Bien. La nature est régie pardeux forces cosmiques, le yin et le yang. C’est le taoïsme quiconstitue le volet métaphysique et spirituel de la philosophie chi-noise traditionnelle. Il est hostile à l’existence d’un «souveraind’en haut» appelé «Tai yi».

4) Spengler écrit pour sa part : «C’est une minorité de cer-veaux supérieurs dont les noms ne sont peut-être plus connusqui décide de tout, tandis que la grande masse des politiciens dedeuxième zone, rhéteurs et tribuns, députés et journalistes, élusdes horizons provinciaux, maintiennent pour la foule l’illusion dela liberté de disposer de soi», Le déclin de l’Occident, T.1.

5) Prométhée, premier créateur de la civilisation humainedans la mythologie grecque, dérobe le feu aux dieux et le remetaux hommes. Le Prométhée auquel se réfère Toynbee n’est pascelui-là, mis en scène dans la tragédie d’Eschyle mais celui,retouché, de Goethe qui co-agit avec le Prophète de l’islam pourrétablir l’Alliance entre Dieu et l’homme.

6) Op. cité. T.2. 7) C’est peut-être la même intuition qui a conduit René Gué-

non à qualifier les Etats-Unis d’«Extrême-Occident» pour direqu’ils sont la quintessence des aspects négatifs de la civilisationoccidentale et le stade final de l’Europe moderne.

8) Op. cité. T.2 .9) Ibid. 10) Cf. L’Histoire, op.cité.

Page 10: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Le Soird’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 10Faits divers

SESSION CRIMINELLE DU TRIBUNAL DE BOUIRA

5 ans de prison pour un Franco-Algérienrecherché par Interpol

L’histoire de L. B., remonte à1996 quand, dans la capitale fran-çaise Paris, à l’issue d’un accro-chage entre les services de sécu-rité français et un groupe terroris-te, qui s’est soldé par l’éliminationdes quatre terroristes et la mort dedeux policiers, les services desécurité avaient retrouvé dans lamaison de ces terroristes desphotographies et documents danslesquels figurait le fameux L. K.,âgé à l’époque de 19 ans.

Arrêté par la police, L. K. futmis sous mandat de dépôt pen-dant 38 mois, avant d’être relâchéet mis sous contrôle judiciaire.Quelques temps après et ne sup-portant plus la situation, L. K. quit-tera illégalement le sol français etl’enquête avait retracé ses mou-vements et ses déplacementsavec de faux passeports, entre leCanada, la Turquie et l’Angleterre,avant de se fixer au Yémen, paysoù il utilisera également ses deux

faux passeports, l’un algérien etl’autre français et dans lequel, ilrestera 7 ans et s’inscrira pourdes études en lettres arabes. En 2007, il se présentera

devant l’ambassade d’Algérie auYémen en prétendant avoir perduson passeport et là, un laisser-passer lui fut délivré pour rentrerau pays. Aussi, en 2007, L. K.entrera en Algérie et précisémentà Bouira où il s’occupera d’agricul-ture pendant un certain temps, enfondant même un foyer. En 2013, c’est un père de

famille de quatre enfants qui seprésentera devant la police pourfaire une déclaration de perte deses papiers. Là, les services depolice, plus vigilants que jamais,

et après plusieurs recherches etenquêtes, ont fini par identifier lejeune homme comme étant celuirecherché par Interpol et qu’il faitl'objet d’une condamnation parcontumace à 5 ans de prisonferme en France. Ce mercredi, L. K. a été

condamné par la Cour de Bouira à5 ans de prison ferme pour faux etusage de faux concernant l'éta-blissement de documents admi-nistratifs, mais nous ne connais-sons pas le sort qui lui sera réser-vé si la justice française venait àintroduire une demande d’extradi-tion vers son sol. D’autant que leprévenu est déjà condamné parcontumace à 5 ans de prison.

Y. Y.

M'SILA

Saisie de 141 kg de viande avariée au marché d’El Koudia

Cette première saisie d’une quantité de 110kg de viande ovine et de volaille impropre à laconsommation, selon le P-V du médecin vété-rinaire, sera suivi par une deuxième quantitéde 15 kg de viande rouge dégageant uneodeur répugnante, stockée dans des condi-tions déplorables sans les moindres commodi-tés d'hygiène ; exposant ainsi la santé duconsommateur à un vrai danger.Les deux commerçants ont bénéficié de

citation directe sur ordre du procureur de laRépublique près le tribunal de M'sila, selon lecommuniqué de la Sûreté de wilaya.Il est à signaler que ce marché appelé El

Koudia est un marché populaire de fruits etlégumes érigé sur les décombres des anciensquartiers à savoir El Keraghla, Kherbetélisse etChetaoua détruits en 1965. Très visité par lespetites bourses, il est situé sur la rive gauchede Oued El Ksob en plein centre-ville de M'sila.Il peut être dénommé de tous les mots sauf demarché de produits alimentaires, présentantun vrai danger pour le consommateur voirepour la santé des commerçants qui exercentdans des conditions déplorables entourés d'unamas d'ordures dégageant des odeurs répu-gnantes. Des stands faits de tables en bois et en

métal, couverts de lambeaux de couvertures ettissus, de sang, de la mauvaise odeur et desplumes des volailles égorgées et plumées surplace à l'aide de moyens rudimentaires, offrentun décor d’une partie de la ville du chef-lieu,suscitant beaucoup d'interrogations surl'insalubrité des lieux et l'absence de nettoyagede cette partie de la ville devant le silence desservices de l'environnement et des autoritéslocales. Cet espace situé dans la partie est dela ville pourrait servir à des structures

publiques. Les habitants des quartiers du côtéest de M'sila,tels que : Djaâfra, Djenane ElKebir, Larocade et Guerfala ne cessent deréclamer des édifices notamment éducatifs etsanitaires.Sachant que cette partie de l'ancienne ville

est une propriété privée ne pouvant permettreaux services publics de dégager des assiettesfoncières en vue de réaliser des structurespour faciliter les commodités de la vie.

Par ailleurs, ce marché placé sur lesdécombres des plus anciens quartiers de laville détruits suite au séisme de 1965 et le relo-gement de ses habitants à la cité radieuse(300 logements) située désormais à proximitédu siège de la Wilaya, construite au profit dessinistrés de cette époque et depuis lors, cetespace est demeuré abandonné au profit descommerçants de fruits et légumes et de volailledans des conditions d'insalubrité et des condi-tions d'hygiène déplorables. Par ailleurs lesautorités peuvent en tirer profit de ces terres àl'abandon et arriver à un accord avec les pro-priétaires pour occuper ce terrain de plusieurshectares en plein cœur du chef-lieu de M’sila.

A. Laïdi

AÏN-TÉMOUCHENT

Plus de 5 000 handicapés mentaux recensés

10 000 cas de toutes les caté-gories dont 43% sont d'un handi-cap à 100%, alors que 5 000autres cas sont déclarés handica-pés mentaux. Dans le même registre, une

professeur au centre médical diraque ces handicapés reçoiventtoute l'attention et les soins néces-saires dans leurs centres d'ac-

cueil, le handicap est divisé entretrois parties, un handicap léger quipermet d’atteindre aisément lesobjectifs assignés avec le malade,ensuite il y a le handicap moyen etle grave. Ce dernier cas pousse le mala-

de à la violence, la spécialisteajoute que l'enfant handicapé res-tera dans les centres spécialisés

jusqu'à l'âge de 18 ans et plusavec un niveau acceptable, cepen-dant, il y a un problème c'est celuides centres de formation qui n'ac-ceptent pas certains handicapés,la spécialiste demande auxparents de ces malades d'acheverce qui a été entamé dans le centred'accueil où ils sont répartis à tra-vers quatorze salles.Il faut noter que la wilaya de

Aïn-Témouchent compte cinqcentres d'accueil pour les sourds,

les aveugles et les attardés men-taux. Ces handicapés doiventavoir tout le respect et la considé-ration de la société.A l'occasion de la Journée

mondiale du handicapé qui coïnci-de avec le 3 décembre de chaqueannée, le centre médical et éduca-tif de la wilaya de Aïn-Témouchenta programmé plusieurs confé-rences qui seront données par desprofesseurs et spécialistes dans ledomaine.

Dans le cadre de la préservation et la protection de la santé du consom-mateur contre les produits alimentaires avariés, les éléments de la Sûretéde wilaya ont pu saisir, lors d'une tournée de contrôle la semaine passéeau marché El Koudia, une bonne quantité de viande rouge et blanche esti-mée à 126 kg, exposée par 2 commerçants exerçant dans des conditionsdéplorables dépourvues de toutes les commodités d'hygiène.

Plusieurs étudiants du centre universitaireBelhadj-Bouchaïb de Aïn-Témouchent ontsignalé la présence de nombreux chienserrants dans l'enceinte universitaire, présen-tant un danger imminent pour leur santé dufait que cette présence inhabituelle demeutes de chiens devant les entrées princi-pales des salles de cours inquiète à plus d'un

titre ces étudiants, notamment les filles. Denombreux étudiants et même des ensei-gnants ont soulevé ce problème de chiens etdisent qu'ils sont menacés par leurs morsuresà longueur de journée à l'entrée ou sortie dessalles de cours, un danger qui les guette etperturbe leur concentration dans leursétudes. La présence de ces animaux s'accen-

tue notamment les après-midis au moment oùla fréquentation des lieux est importante et depeur d’être attaqués et mordus par ces bêtes,ils évitent même d’aller aux foyers ou à labibliothèque. Les étudiants affirment qu'ils ontavisé le recteur de l'université sur ce problè-me, mais aucune suite ne leur a été donnée.

S. B.

La cour de Bouira a condamné ce mercredi lors de lasession criminelle, le dénommé L. K., un Franco-Algérien, né à Roubaix (France) et âgé de 38 ans, à 5 ansde prison ferme pour des chefs d’inculpation de faux etusage de faux, alors qu’il est recherché par Interpol pourdes délits autrement plus graves et liés au terrorisme.

AHMER-EL-AÏN(TIPASA)

Neutralisationd’une bandede voleurs

La gendarmerie de Tipasa a rendupublic récemment un communiqué fai-sant état du démantèlement d’un réseaude voleurs qui opérait dans la ville deAhmer El Aïn, précisément au niveau del’agglomération rurale Cinq chouhada,qui longe la RN 67 provenant de Koléa,Attatba, et allant de Sidi Rached versHadjout.La victime qui s’était présentée à la

gendarmerie avait fait état du vol d’effetspersonnels lors de l’intrusion des voleursdans son habitation, et la disparition d’uncoffret avec des bijoux et d’une sommede 40 000 dinars.Les investigations de la gendarmerie

de Hadjout ont permis de remonter la filiè-re et parvenir à identifier un suspect quin’avait plus donné signe de vie depuis lejour où avait eu lieu le vol, pour revenir auvillage 10 jours plus tard. Cette disparition et réapparition sou-

daine a intrigué le voisinage, qui en a faitpart aux gendarmes, qui ont découvertdes traces et des empreintes sur lesvitres et le mobilier. La police scientifiquede la gendarmerie a établi les preuvesconcernant un certain R. M., âgé de 45ans, qui avait avoué lors de son arresta-tion s’être introduit en utilisant un doubledes clés. Il avait acheté un téléphone por-table avec l’argent volé et a restitué la dif-férence. Il s’agissait en fait d’un voisin dela victime et on a retrouvé en sa posses-sion le double des clés et un album pho-tos, subtilisé dans la maison de la victime.Présenté devant le procureur près le

tribunal de Hadjout, le délinquant a étéplacé sous mandat de dépôt

Houari Larbi

La wilaya de Aïn-Témouchent compte plus de 17 000handicapés tous types confondus selon M. DjemaïTayeb, directeur de l'Action sociale de la wilaya.

Des chiens errants au centre universitaire

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Le Soird’Algérie Culture Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 11

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EZZOUAR’ART, GALERIE DUCENTRE COMMERCIAL ET DELOISIRS DE BAB EZZOUAR(ALGER) Du 5 décembre au 25 décembre :Exposition-vente de peinture «Algérietoujours» de l’artiste Mira Naporowska(vernissage le 5 décembre 2015).SALLE AHMED-BEY (CONSTANTINE)

Jeudi 3 décembre : 13e édition duFestival international Dimajazz deConstantine :Jeudi 3 décembre à 19h : Concert deIncongnito.SALLE IBN KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Tous les jours : Film d’espionnage 007Spectre de Sam Mendes (2015,Royaume-Uni /USA), avec Daniel Craig,Christophe Waltz, Léa Seydoux et

Monica Belluci. Séances: 14h, 17h et20h. Prix des tickets : 500 DA.GALERIE D’ARTS SIRIUS (TÉLEMLY,ALGER)Chaque jour : Exposition «Purification»de Karim Sergoua.GALERIE D’ART DE L’HÔTELSOFITEL (EL HAMMA, ALGER)Jusqu’au 31 décembre : Exposition-vente de peinture et de photoraphie«Du soleil à la lune», avec Nourredine

Chegrane, Farid Benyaâ, ValentinaGhanem, Ferrante Ferranti, etc. Lesbénéfices seront utilisés pour acheter dumatériel spécial aux enfants de la Lunesouffrant du xeroderma pigmentosum etqui ne peuvent supporter le moindrerayon de soleil.GALERIE BAYA DU PALAIS DELA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA(KOUBA, ALGER)Jusqu’au 16 janvier 2016 : 8e Salon

d’automne des arts plastiques. PALAIS AHMED-BEY DE CONSTANTINEJusqu’au 6 décembre : Exposition demanuscrits arabes conservés aux Pays-Bas, intitulée «L’art du livre islamique».CENTRE CULTUREL MUSTAPHA-KATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD,ALGER)Jusqu’au 10 décembre : Exposition «Clin d’œil» en hommage à l’artisteLazhar Hakkar (1945-2013).

En compétition officielle dans la sec-tion «Première œuvre» aux 26esJournées cinématographiques deCarthage, Cinéma chkoupi de BahiaAllouache n’a pas eu les faveurs dujury présidé par Lyès Salem et pour-tant, il a apporté une bonne dose defraîcheur et d’insolence à une sélec-tion plutôt indolente. C’est le premierlong-métrage de la réalisatrice quin’est autre que la fille de MerzakAllouache dont on décèlerad’ailleurs une certaine empreinte.Comme dans Normal signé par lepaternel en 2011, Cinéma chkoupiest une poupée russe filmique oùl’acteur principal n’est autre queNadjib Oulebsir qui campe le rôle deDjamel, un réalisateur frondeur etmarginalisé. Nous sommes en 2013et le président Bouteflika vient d’êtretransporté en urgence à Paris suiteà un AVC. Il y demeurera quatre-vingt jours et les rumeurs emplirontles rues d’Alger et stimuleront l’ima-gination du jeune cinéaste quidemande alors à Yasmine, safemme (Amina Bendjoudi), aveclaquelle il est en instance de divorce,

de préparer un scénario sur l’après-Bouteflika avec l’ambition d’immer-ger sa caméra et ses comédiensdans le décor réel des funérailles.C’est une idée fixe, voire une obses-sion, et c’est à la scénariste de bro-der autour un film politiquementincorrect. Or, la jeune femme s’amu-sera à élaborer un script délirant quilui sert davantage à régler sescomptes avec son mari infidèle.

En parallèle, les «services» duministère de la Culture ont eu ventdu projet de Djamel et comptenttout faire pour empêcher le tourna-ge du film : d’abord, un journalistecorrompu et agent occasionnel dusystème se déguise en femme pourinfiltrer l’équipe mais suite à seséchecs, une cadre du ministèretente de soudoyer le réalisateur enlui proposant une méga-productiond’un film historique sur le budget

duquel il se sucrerait au passage.A cette écriture acidulée qui n’estpas sans rappeler quelques «leit-motive» de la littérature alloua-chienne (presse culturelle véreuse,ministère composé d’incultes et decorrupteurs), vient se superposerl’univers kafkaïen de Yasmine oùune histoire de pension alimentairenon payée vient se mêler à dessituations politiques ubuesques etune réflexion profonde sur la réalitédu cinéma en Algérie, le tout dansune confusion entretenue par BahiaAllouache qui brouille ainsi leslimites entre son propre film etl’imaginaire de son personnageféminin. Cette structure dramatur-gique permet à Cinéma chkoupid’accéder à une grande souplesseet de proposer un rythme dont lafluidité n’a d’égal que l’intelligence.En effet, malgré la lourde charge

politique du film et la volonté claired’émettre une série de critiquesdirectes à l’encontre du régime enplace, la réalisatrice fait souventpreuve de subtilité sans pour autantédulcorer son propos. Son arme :l’humour au vitriol. Bahia Allouache,également auteure du scénario, aun indéniable talent en la matière etl’utilisation du rire relève chez ellede l’art de la subversion, lequel semanifeste dans toute sa splendeurà la fin du film lorsque la radio énu-mère une série de résolutions «uto-piques» du président Bouteflika dèsson retour de France… Cinémachkoupi dure 100 minutes mais ilaurait pu s’étaler au-delà tant estpalpable la capacité de la cinéastede maintenir le souffle du récit sansjamais verser dans la redondanceou la banalité.

Sarah Haider

C’est un beau roman,c’est une belle et émouvantehistoire. Le 6 octobre 1973, laguerre éclate entre l’Egypteet la Syrie d’un côté et«Israël» de l’autre. L’Algérieenvoie un contingent poursoutenir l’armée égyptienne.Le brave soldat algérien HadjKerreghli est au front dans ledésert du Sinaï. Le 24octobre, c’est le cessez-le-feu entre les parties enconflit au Golan et au Sinaï.Mais, on ne sait jamais ! Lestroupes algériennes restè-rent six mois en Egypte. Latension baisse. Les militairesalgériens commencent àbénéficier de «permissions»pour sortir en ville. Hadj Ker-reghli en profite pour visiterles différents quartiers duCaire. Il est fasciné par l’ate-lier d’un artisan qui fabriquedes instruments de musique.Il apprend l’art très vite etsur le tas.Le soldat dépense tout

son argent dans l’achatd’une dizaine d’instrumentsde musique, notammentl’oud. Six mois environ aprèsla fin de la guerre, Kerreghliretourne en Algérie. Après sadémobilisation de l’armée, ilouvre un atelier de fabrica-tion d’instruments demusique à Kenadsa, dans lawilaya de Béchar. A la main, ilfabrique de merveilleux ins-truments à cordes : oud,goumbri, mandole, guitare,violon, etc. Sa renomméedépasse les frontières deson oasis. Réda Doumaz etMohamed Rouane, le pion-nier du Casbah Jazz, visitentson atelier. Le vétéran duSinaï est aussi un musicienvirtuose un peu commeAlla, le pionnier du fondou deBéchar.La maladie a fait perdre à

Hadj Kerreghli ses deuxjambes. Mais ses bras, soncœur et son esprit son plusactifs que jamais. Son sou-hait aujourd’hui, c’est detransmettre son art auxjeunes. Son fils est déjà unvirtuose du goumbri.C’est l’histoire d’un sol-

dat, revenu musicien du frontde guerre.

K B. [email protected]

LE COUP DE BILL’ARTDU SOIR

Hadj Kerreghli, le brave soldat

musicienPar Kader Bakou

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L es artistes, toutes disciplines confondues,de la wilaya de Khenchela seront les invi-tés de Blida, les 4 et 5 décembre prochains

pour faire connaître leur culture, et ce, dans lecadre des échanges culturels entre wilayas.C’est ainsi que des ateliers en matière de

musique folklorique seront tenus au centre cultu-rel Bounaâma-Djillali pour mettre en valeur legenre musical chaoui, un aspect lyrique trèsprisé par les Algériens vu ses sonorités musi-

cales à la touche ancestrale. Les arts plastiquesne seront pas en reste puisque plusieurs œuvresd’artistes plasticiens auressiens seront à l’hon-neur dans la ville des Roses. Une exposition d’effets vestimentaires de la

région ainsi que des spécimens artisanaux vontcertainement attirer la curiosité des visiteurs quivont découvrir la richesse culturelle de cetterégion du pays. Les Blidéens vont égalementdéguster les plats de la ville de Khenchela où

l’art culinaire est préservé en l’état aux fins deperpétuer une tradition séculaire qui met enexergue une pratique remontant à plusieurssiècles. Pour leur part, les invités de Khenchelavont découvrir Blida et son beau paysage à tra-vers des excursions qui seront organisées àcette occasion. Enfin, en l’espace de deux jours,la ville des Roses sera bercée par les rythmesensorcelants de la ghaïta et du galal.

M. Belarbi

ÉCHANGES CULTURELS INTER-WILAYAS

Khenchela s’invite à la ville des Roses

CINÉMA CHKOUPI DE BAHIA ALLOUACHE

L’humour comme tremplin à la réflexionLa première question qui

nous vient à l’esprit en sortantde Cinéma chkoupi de BahiaAllouache est de savoir si lepublic algérien pourra un jour levoir en salle. Rien n’est moins sûrcar ce long-métrage satyriquerisque de ne pas plaire aux distri-buteurs des visas d’exploitation.Et pour cause…

PEINTURE

Relizane rend hommage à M’hamed Issiakhem U ne manifestation artistique en

hommage au défunt artiste-peintre M’hamed Issiakhem,

à l’occasion du 30e anniversaire desa disparition, a débuté mardi à Reli-zane en présence du ministre de laCulture, Azzedine Mihoubi. Dansune allocution prononcée à l’occa-sion, Azzedine Mihoubi a soulignéque cet hommage est «un devoir demémoire envers cette icône de lapeinture algérienne qui a consacrésa vie au service de l’art et dupays». Le ministre a expliqué qu’àtravers ses œuvres, Issiakhem a sudécrire des moments de joie, depeine et de colère avec un style qui

lui est propre et qui le distingue desautres artistes. Il a également rappe-lé que le défunt artiste a vécu unepartie de sa jeunesse à Relizane,ville qui l’a accueilli et adopté. Dans le cadre de cet hommage

de deux jours, Azzedine Mihoubi ainauguré à la maison de la culturede Relizane un salon des arts plas-tiques regroupant une soixantained’artistes venus de différentesrégions du pays. Parmi ces plasti-ciens, figurent Azouaou Mammeri,Necib Rachid, Djeffal Adnane,Valentina Ghanem, Larbi Arezki,Zohra Sellal, Hachemi Ameur, Chan-dar Saïd, Hakar Lazhar et Hellal

Zoubir. Des élèves de différentesEcoles des beaux-arts du pays ontcontribué à cet évènement par unefresque représentant le portrait dupeintre disparu, réalisée dans l’an-cienne gare ferroviaire de Relizane.Le ministre de la Culture a visitél’école «La mosquée» de Relizaneoù avait étudié le petit Issiakhem.L’établissement porte aujourd’hui lenom «Idriss- Ayoub». Outre ce salon des arts plas-

tiques, l’hommage comprend égale-ment une conférence sur le parcoursde l’artiste qui sera animée par desenseignants d’arts plastiques. Leministre poursuivra sa visite à Reli-

zane, en se rendant à la biblio-thèque de la wilaya, à l’Institut demusique et à une école coranique. Né en 1928 à Azzeffoun, dans la

wilaya de Tizi-Ouzou, M’hamedIssiakhem s’est installé à Relizaneavec ses parents à l’âge de troisans et y a étudié avant de rejoindre,en 1947, l’Ecole des eaux-arts d’Al-ger puis celle de Paris de 1953 à1958. Après l’indépendance, il aenseigné les arts plastiques à Algeret participé à plusieurs expositionsen Algérie et à l’étranger remportantplusieurs prix. L’artiste est décédéle 1er décembre 1985 des suitesd’une longue maladie.

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FOOTBALL

COUPE D'ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS (32es DE FINALE)

MC Oran-MO Béjaïa et RCRelizane-JS Kabylie à l'affichel Plusieurs chocs sont à l'af-

fiche du tirage au sort des 32es

de finale de la Coupe d'Algériede football seniors effectuémardi soir à Alger, notammentles deux confrontations entrepensionnaires de Ligue 1Mobilis : MC Oran-MO Béjaïa etRC Relizane-JS Kabylie.Le MOB (tenant du trophée)

entame sa campagne par undéplacement difficile à Oran pourcroiser le fer avec le MCO dansun match qui promet beaucoupmême si les deux équipes netournent pas bien cette saison,surtout les Hamraoua qui luttentpour quitter la zone rouge. Lepromu, le RC Relizane qui restesur une retentissante victoire enchampionnat contre l'USM Blida(5-1) a hérité de la JS Kabylie, unhabitué de Dame Coupe. Le RC Arbaâ, finaliste mal-

heureux de l'édition précédenteet lanterne rouge du champion-nat de Ligue 1 cette saison, nedevrait pas a priori, rencontrer dedifficultés pour passer en 16es definale contre l'ORBG Bousbaâ.Quant au leader de Ligue 1Mobilis, l'USM Alger, il accueille-ra la formation de Paradou AC(L2) dans un derby de la capitalequi s'annonce intéressant àsuivre.

Parmi les autres matchs auprogramme des 32es de finale, lederby de l'Est du pays entre le

MC El-Eulma qui accueillera leCS Constantine, deux équipesen difficultés dans leurs cham-

pionnats respectifs. Le CRBelouizdad qui carbure fort cettesaison en championnat de Ligue1 sera opposé à l'ASO Chlef quiambitionne de retrouver la Ligue1 dès cette saison.

Programme des 32es de finale(18 et 19 décembre)

1-CR Béni-Thour-NRB El Ogla2-MC El-Eulma-CS Constantine3-JJ Azzaba-USM Bel-Abbès 4-ASM Oran-NR Dély-Ibrahim 5-DRB Tadjenanet-MB HassiMessaoud6-E. Collo-IRB Ouled Yaïche 7-USM Alger-Paradou AC 8-HB Chelghoum Laïd-AB Barika 9-ESB Dahmouni-RC Kouba 10-USB Tissemsilt-IB Lakhdaria 11-SCM Oran-NSD Bouda 12-CRB Aïn Fekroun-NRB Touggourt 13-JSM Béjaïa-EC Oued-Smar 14-MC Debdaba-CRB Ouled Djellal 15-ES Azeffoun- US Biskra 16-MC Alger-USM Oran 17-SC Aïn Defla-JSM Tiaret 18-CR Belouizdad-ASO Chlef 19-USM El-Harrach-ASB Maghnia 20-CRB Kais-JSD Jijel21-NA Hussein-Dey NRB Bouchegouf 22-ES Sétif-WR M’Sila 23-US Tebessa-ES Bouakal 24-USM Blida-OM Arzew 25-RA Ain Defla-ASB Maghnia 26-MC Oran-MO Béjaïa 27-AS Aïn M’Lila-USM Cheraga 28-JS Saoura-IR Boumedfaâ 29-ARB Ghriss-NT Souf 30-IRB El Kerma-ES Guelma 31-RC Relizane-JS Kabylie 32-RC Arbaâ-ORBG Bousbaa.

Tirage au sort des 16es de finale (8 et 9 janvier 2016)V. MC Alger-USM Oran- V.ES Azeffoun- US BiskraV. NA Hussein Dey-NRB Bouchegouf- V. JS Saoura-IR BoumedfaâV. RA Aïn Defla-JSM Tiaret- V. MC Debdaba-CRB Ouled DjellalV. MCE Eulma-CS Constantine- Vainqueur (CRB Aïn Fekroun-NB TouggourtV. RC Arbaâ-ORBG Bousbaâ- V. USB Tissemsilt-IB LakhdariaV. SCM Oran-NS Bouda- V. JS Azzaba- USM Bel-AbbèsV. HB Chelghoum Laïd-AS Barika- V. ES Collo-IRB Ouled YaichV. USM Harrach-IRB Maghnia- V. IRB El Kerma-ES GuelmaV. MC Oran-MO Béjaïa- V. CR Kais-JSD JijelV. CR Béni Thour-NRB EL Ogla- V. USM Alger-Paradou ACV. US Tébéssa-NR Bouakal- V. USM Blida-OM ArzewV. JSM Béjaïa-EC Oued-Smar- V. DRB Tadjenanet-MB Hassi MessaoudV. AS Aïn M’Lila-USM Chéraga- V. SC Aïn Defla-ASB MaghniaV. ASM Oran-NR Dély Brahim- V. ARB Ghriss-NT SoufV. ES Sétif-WR Msila- V. CR Belouizdad- ASO ChlefV. ESB Dahmouni-RC Kouba- V. RC Relizane-JS Kabylie

Abdelkrim Medouar (porte-parole del'ASO Chlef) : «Comme souvent en Coupe

d'Algérie, le tirage ausort a été défavo-rable à notreéquipe, cartomber sur una d v e r s a i r ecomme le CRBe l o u i z d addès les 32es definale, de sur-croît en déplace-

ment, est loind'être une mince affai-

re. Cela dit, notre principal objectif cette sai-son est l'accession en Ligue 1. La Couped'Algérie n'est qu'un bonus. Mais nous joue-rons quand même nos chances à fond.»

Hassan Hamar (président de l'ES Sétif) :«Le tirage au sort a été relativement favo-

rable à notre équipe,surtout qu'el lebénéficiera éga-lement del'avantage duterrain. Maison doit quandmême restervigilants, carles adversairesissus de divi-

sions inférieuresont tendance à se

transcender face aux ténors. L'autre difficul-té pour notre équipe réside probablementdans sa capacité à trouver la motivationnécessaire pour faire le match qu'il faut,notamment en 32es de finale, car il n'est pasévident de booster ses joueurs contre unclub de pallier inférieur. Au prochain tour,nous affronterons le CR Belouizdad et cesera probablement un gros match, maisencore faut-il se qualifier. La Coupe nous a

habitués à des surprises, faisant qu'il ne fautjamais vendre la peau de l'ours avant del'avoir tué. A ce propos, je dirai que l'ESSparle en connaissance de cause, car pen-dant les années 1970, nous avons été pré-cocement éliminés par l'US Biskra, qui évo-luait au sein d'un palier nettement inférieur.Donc, prudence !»

Mahieddine Meftah (manager généralde l'USM Alger) : «On sort d'une belle sai-

son, avec en primeun titre de vice-c h a m p i o n sd'Afrique, cequi n'est pasrien. Mêmela nouvellesaison com-mence relati-vement bienpour nous,

avec déjà un titresymbolique de cham-

pions d'automne. On va donc essayer derester sur cette voie, en essayant de réussirle meilleur parcours possible, aussi bien enchampionnat qu'en Coupe d'Algérie. Notreprincipal objectif est certes le championnat,mais l'USMA a une histoire particulière avecla Coupe d'Algérie, faisant qu'il est inconce-vable de la voir y renoncer aussi facilement.Malgré la différence de palier avec leParadou AC, et l'avantage du terrain, jeconsidère que notre match sera des plus dif-ficiles car nous aurons affaire à une bonneéquipe. On doit donc prendre les chosestrès au sérieux pour espérer se qualifier.»

Boubekeur Yekhlef (président du MOBéjaïa) : «Le tirage au sort n'a pas été clé-ment avec nous, car tomber sur un club deLigue 1 (ndlr, le MC Oran) dès les 32es definale, de surcroît en déplacement, est loind'être l'idéal. Cela dit, cette situation ne nous

dérange pas outre mesure, car l'an dernier,nous avions joué la quasi-totalité de nosmatchs à l'extérieur et cela ne nous a pasempêchés de remporter le trophée. Donc,en notre qualité de tenants du titre, nousferons de notre mieux pour réussir, cetteannée encore, le meilleur parcours pos-sible.»

Réda Malek (président du CRBelouizdad) : «Avec des clubs comme

l'ASO Chlef en 32es definale, puis éventuel-lement l'ES Sétif encas de qualifica-tion en 16es definale, on peutdire que le CRBest vraiment tombésur du lourd, même

si nous serons avanta-gés par le terrain lors du

premier match. Il faut tenir compte égale-ment du caractère particulier de la Coupe,qui est une épreuve capricieuse, ayant sou-vent tendance à choisir le prétendant auquelon s'attend le moins. Cela dit, à l'instard'autres clubs comme l'USMA et l'ESS, leCRB a lui aussi une histoire particulièreavec cette compétition, qui l'oblige à y fairebonne figure.»

Achour Betrouni (président du Conseild'administration du MC Alger) : «Le tirage

au sort a été très favo-rable pour leMouloudia, aussibien en 32es qu'en16es de finale.Cela dit, on doitrester sérieux etéviter de prendreles choses à la

légère, au risque dese faire surprendre.»

AVIS AUTORISÉS

ASM ORAN

En amicalaujourd’huiface à l’OMA

L’ASM Oran sous la houlette deHadj Merine, désigné au poste d'entraî-neur intérimaire, après le départ deKamel Mouassa, affrontera cet après-midi l’OM Arzew (Ligue 2) en amicalpour meubler l’arrêt du championnat.Par ailleurs, les gars de M’dina Jdidasont soumis au biquotidien mardi etmercredi avec une séance au stadeHabib-Bouakeul le matin et à la salle fit-ness de l'hôtel El Mouehidine, l'après-midi. Ah. A.

USM ALGER

Du biquotidienau menu

Profitant de la mini-trêve du cham-pionnat, et après avoir disputé troismatchs en 10 jours, Hamdi a accordédeux jours de repos à ses joueurs avantde reprendre le chemin des entraine-ments hier dans l’après-midi au stadeOmar-Hamadi de Bologhine. Dans sonprogramme de préparation jusqu’au 6décembre, le staff technique a prévu dubiquotidien pendant deux jours, vendre-di et dimanche. Les camarades du reve-nant Zemmamouche, leaders du cham-pionnat de la Ligue 1 Mobil is etchampions d’hiver, ne veulent pas raterleur prochaine rencontre face au DRBTadjenanet samedi 12 décembre.

Ah. A.

JSM BÉJAÏA

Béjaïa se neutraliseen amical avecl’USOA (1-1)

Profitant de la mini-trêve que connaîtle championnat actuellement, la JSMBéjaïa a disputé un match amical face àl’US Oued Amizour qui s’est soldé parun score de parité (1-1), but inscrit parHammouche. Une rencontre qui a per-mis au staff technique béjaoui unerevue de son effectif avant le déplace-ment à Batna lors de la 14e journée pré-vue vendredi 11 décembre.

Ah. A.

MO BÉJAÏA

Les Crabes faceaux Sanafir

demain à Béjaïa

Le MO Béjaïa donnera la réplique enamical au CS Constantine demainaprès-midi au stade de l’Unité maghré-bine. Comme la majorité des clubs, lestaff technique du MOB veut maintenirle rythme de la compétition suite à l’ar-rêt du championnat. Ce sera l’occasionpour Amrani de donner du temps de jeuà l'ensemble de son effectif.

Ah. A.

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FOOTBALL

PublicitéGROUPE B (2e JOURNÉE)

Le Sénégal premier qualifié,la Zambie éliminée

Les Tunisiens ont étécueil l is à froid dès la 9e

minute en encaissant un butsur un lob des 40 mètres duSénégalais Diedhiou et àcinq minutes de la f in,Mouhamadou Diallo a inscritle deuxième but. LesSénégalais vainqueurs ven-

dredi dernier de l'Afrique duSud (3-1), s'assurent ainsiune place dans le derniercarré, alors que lesTunisiens avec une victoiresur la Zambie (2-1) contreune défaite, devront impéra-tivement battre l'Afrique duSud qui s'est relancée dans

la course après son succèsdans l 'après-midi sur laZambie (3-2), pour s'assurerune place en demi-finales.Les buts de la rencontre ontété inscrits par Masuku (47)et Mutupa (52 et 55) pourl 'Afrique du Sud, etLuchanga (34) et Katema(73) pour la Zambie.

À LA DEMANDE DES ALGÉRIENS ET DES ÉGYPTIENS

Les matchs de la 3e journée décalés de deux heures Le comité d'organisation de la Coupe

d'Afrique des nations des moins de 23 ansde football, présidé par le Malien AmadouDiakité, a décalé de deux heures le matchAlgérie-Nigeria (18h heure algérienne),prévu initialement le samedi 5 décembre à16h au stade Léopold-Sédar-Senghor deDakar dans le cadre de la 3e et dernièrejournée de la phase des poules. La mêmedécision a été prise concernant l'autrematch du groupe B entre l'Egypte et le Maliet qui aura lieu lui aussi le même jour austade Caroline-Faye de Mbour à partir de

18h (heure algérienne). Ce changementintervient suite à la demande formulée parles responsables des deux sélections algé-rienne et égyptienne qui se sont plaints dela chaleur suffocante régnant à l'heure ini-tiale des deux matchs. L'entraîneur natio-nal adjoint, Abdelhafid Tasfaout, avait criti-qué, à l'issue du match contre l'Egypte, laConfédération africaine de football (CAF) àcause de l'horaire choisi pour le déroule-ment de certaines rencontres de cettecompétition qualificative aux Jeux olym-piques de 2016 à Rio de Janeiro.

Résultats2e journée (mardi 1er décembre)Afrique du Sud-Zambie 3-2Tunisie-Sénégal 2-0Déjà joués (1re journée)Samedi 28 novembreSénégal-Afrique du Sud 3-1 Tunisie-Zambie 2-1

Reste à jouerVendredi 4 décembre (18h)A Mbour stade Caroline Faye :Tunisie-Afrique du Sud A Dakar stade Léopold SédarSenghor : Sénégal-Zambie.

ClassementPts J G N P Bp BC

1. Sénégal 6 2 2 0 0 4 1 2. Tunisie 3 2 1 0 1 2 2 3. Afrique du Sud 3 2 1 0 1 4 54. Zambie 0 2 0 0 2 3 5

l Le Sénégal a composté son billet pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations des moinsde 23 ans de football, qualificative aux Jeux olympiquesde Rio de Janeiro 2016, en battant son homologue tuni-sienne 2-0 (mi-temps 1-0), mardi soir au stade LéopoldSédar Senghor de Dakar, pour le compte de la deuxièmejournée du groupe A.

CAN-2015 DES U23 (1er TOUR, 2e JOURNÉE, GROUPE B), ALGÉRIE 2 - MALI 0

Ferhat fait la joie des Verts !l Dans cette rencontre où le

vaincu savait qu’il allait direadieu à la compétition et au rêvede voir Rio, l’été prochain, l’en-jeu a tué toute velléité d’assurerle spectacle. L’Algérie a comprisque la victoire ne pouvait s’éro-der par une prestation mitigée.Deux buts durant les 20 minutesviendront confirmer cette sacro-sainte règle qui veut que «domi-ner n’est pas gagner». La routede Rio se fait plus proche pourFerhat et les Verts.

Mohamed Bouchama - Alger(Le Soir) - Presque sans surprise,le coach suisse des Verts a recon-duit le Onze de départ qui avaitcommencé le match face àl’Egypte, dimanche passé. Unchangement forcé, celui de Draouiqui a entamé la rencontre à laplace de Gagaâ (forfait dans cetteCAN) et un second attendu, celuide Haddouche qui a repris le cou-loir gauche occupé par Meziane,par trop timide face aux mêmesEgyptiens. Deux petits change-

ments qui n’ont pas, pour autant,bouleversé la manière d’évoluerdes Algériens. Le 4-4-2 mis enœuvre lors de la première sortieface aux Petits Pharaons a étéreconduit, histoire de bloquer lesinitiatives maliennes très percep-tibles dès les premières minutesdu match. C’est d’abord MoussaBagayako qui obligera le portieralgérien à se détendre pourrepousser le tir en coin de l’atta-quant malien (5’) puis AdamaNiane, le buteur du FC Nantes quise mit en valeur en plaçant un tir àbout portant qui ira mourir juste àgauche des bois algériens (14’).Les hommes de Schurmann, plutôtdiscrets lors du premier quartd’heure, vont finir par réagir à l’en-tame de la 20’ du jeu. Un long bal-lon de la droite trouve Amokranedont la reprise de la tête manquele cadre des buts de Djigui. Lecentre-avant du DRB Tadjananetse fera mal aux adducteurs et quit-tera précocement le terrain. Sonremplacement, et non moins titu-laire au centre de l’attaque algé-rienne, Oussama Derfalou n’en

sera plus heureux. Non pas qu’ileut du mal à transformer les occa-sions créées, l’Algérie n’en aurapas durant les 25 minutes qui res-taient à jouer en première mi-temps, mais le Mali a fini par fairele siège devant la zone de véritédes Algériens où Salhi et sesdéfenseurs trouvaient du mal àrepousser le danger créé par lespoulains de Cheikh Oumar Koné.Dans ce forcing effréné maisrendu inefficace par la vigilancedes élèves de Schurmann, deuxmédians, Benkhemassa et Chitaen l’occurrence, allaient recevoirdes avertissements ô combiencontraignants pour la suite desdébats.

Fraîcheur, défi physiqueet roublardise

La grosse chaleur qui régnait àl ’heure du match a été unecontrainte supplémentaire pourChita and Co, déjà assez mal enpoint pour répondre à l’imposantemasse athlétique des adversairesmaliens. Et Schurmann ne man-quera pas d’apporter un brin defraîcheur à l’attaque algérienne enreprenant Meziane à la place deHaddouche, hors service pendantles 45 premières minutes. Le feufollet du RC Arbaâ aura à faired’emblée preuve de ses bellesqualités de vitesse. Sa premièreaccélération affolera la défensemalienne aux abois (51’). Celle-cia même failli succomber suite àune frappe de Ferhat que le portier

Djigui repoussera en corner endeux temps (70’). Le milieu offensifalgérien aura plus de bonheur troisminutes plus tard quand, suite àune attaque rapide menée parMeziane et Derfalou, que Ferhatconclura par un plat du pied sur laligne du but (73’).Un but intervenu au plus fort de

la domination malienne qui confir-mait un net regain du jeu des Vertsqui avaient longtemps subi avantde venir surprendre les Malienspar trop naïfs et qui vont, ensuite,multiplier les fautes qui pouvaientfacilement profiter aux Algériensnotamment sur ce tir mal négociéde Benkhemassa lequel avait lesbois grands ouverts (82’). Sonéquipiers Draoui sera plus heureux

quand, tentant un centre au cor-deau, le cuir percute le défenseurYoussef Traoré et surprend Djigui(83’). Une réalisation qui achèverades Aiglons techniquement redou-tables mais qui quittent le tournoiavec des regrets. Les Verts, eux,continuent leur aventure au prixd’un jeu sobre, réfléchi et d’unesolidarité à toute épreuve. Samedi,face à la Dream Team VI duNigeria, il faudrait chercher plusque le point du nul. La premièreplace épargnerait à Kenniche etconsorts un face-à-face fratricidedevant l’équipe du pays organisa-teur, le Sénégal, maître de lapoule A et ouvrirait les portes de laqualification aux Algériens.

M. B.

Fiche techniqueMbour, stade Caroline-Faye, temps très chaud, public faible, terrain peu praticable,arbitrage de M. Joshua Bondo (Botswana) assisté de MM. Berthe O’Michael (Érythrée)et El-Moez Ali Mohamed Ahmed (Soudan)But : Ferhat (73’) et Youssef Traoré (csc, 83’) AlgérieAvts : Benkhemassa (20’), Chita (45’+2’), Kenniche (68’) AlgérieAlgérie : Salhi, Ferhani, Abdellaoui, Kenniche, Benghit, Chita (Salah, 86’),Benkhemassa, Draoui, Haddouche (Meziane, 46’), Amokrane (Derfalou, 27’), Ferhat.Entr. SchurmannMali : Djigui Diarra, Kevin Traoré, Boubacar Diarra, Souleymane Diarra, YoussoufTraoré, Adama Niane, Souleymane Coulibaly, Aboubacar Doumbia, Yves Bissouma,Moussa Bagayako (Souleymane Sissoko, 65’). Entr. : Cheikh Oumar Koné.

Page 14: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Le Soird’Algérie Sports Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE15

Phot

o : D

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HANDBALL

VOLLEY-BALL

DIVISION NATIONALE 1 (10e JOURNÉE)

Pas de changement notableen perspective

l Dès demain, les pension-naires de la division Nationale 1messieurs animeront la compé-tition nationale en solo vu queceux de l’élite seront au repospour permettre à notre équipenationale de se préparer à laprochaine Coupe d’Afrique enjanvier 2016 en Egypte. Au menu de cette 10e étape,

la lecture des différents matchslaisse penser a priori que lechangement ne sera pas d’actua-lité à leurs issues. Cela se justifiepar des oppositions entre deséquipes positionnées dans cha-cune des deux parties du pelo-ton. Concernant le haut dutableau, les deux leaders, àsavoir El-Harrouch et El-Biar,

seront confrontés respectivementà l’ES Arzew et le WO Rouibaqui collectionnent des résultatsen dents de scie. Pendant queles Algérois évolueront chez eux,les Harrouchis le feront chezleurs adversaires. Mais il faudras’attendre à ce que ces deuxchefs de fi le s’ imposent.Talonnant ce duo de très près,se place la formation de la JSKqui ne négocie plus ses déplace-ments comme lors de ses deuxpremières sorties. Aussi, lesCanaris devraient être au toppour se mesurer aux gars deDjemila qui ont réussi précédem-ment à revenir en vainqueurs deBarika et feront le maximum pourrester sur cette nouvelle dyna-mique. Derrière ce trio, la pre-mière équipe qui s’y trouve estcelle d’Alger-Centre. A domicile,ils accueilleront les Auréssiensde Barika qui restent meurtrisaprès leur ratage à domicile.Comme les Algérois sont sur unecourbe ascendante après leursdeux succès de suite, ils auront àcœur à réussir la passe de troisen s’imposant pour rester dans lapériphérie du podium. A partir delà, les autres formations sontdans un mouchoir de papier car8 équipes sont regroupées en

trois points seulement qui peu-vent fondre facilement. Ainsi,Maghnia et l’ES M’sila auront lavisite, respectivement del’Olympique de M’sila, et duNADIT d’Alger avec l’espoir detirer profit de l’avantage du ter-rain. C’est ce que tentera de faire

aussi Aïn Tédelès en accueillantla JS Arzew. Pendant ce temps,l’ensemble de Madania, exempt,priera pour que les formationsqu’il devance ne soient pas per-formantes en cette étape pour nepas dégringoler encore.

H. C.

StartVendredi 4 décembre (15h)A Aïn Tedles : GCAT-JS ArzewA M’sila : ESM-NADIT Alger A Maghnia : OM-O M’silaA Arzew : ESA-CR El ArrouchA Djemila : NRBD-JS KabylieA El-Biar : CRBEE Alger Centre-AB BarikaA El-Biar (17h) : HBCEB-WORouibaExempt : IRB Madania

BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (8E JOURNÉE)

CRBDB-NAHD en hautde l’affiche !

A la faveur de sa victoire sur le GS Pétroliers, mardi enmatch retard de la 4e journée, le CRB Dar El-Beïda, qui arejoint l’US Sétif en tête du classement, recevra, demainaprès-midi, le NA Hussein-Dey dans une rencontre quis’annonce palpitante entre le coleader et son poursuivantimmédiat. L’USS, l’autre leader, évoluera également àdomicile face au voisin d’El-Eulma dans une rencontre à laportée des locaux. Ce sera ainsi un duel à distance entreles coleaders. Par ailleurs, le GS Pétroliers, championd’Algérie en titre, qui a subi sa première défaite mardi,tâchera de se ressaisir avec la venue de l’O Batna à lasalle d’Hydra. L’IRB Bou-Arréridj, qui se relâche après unbon début, recevra le NB Staouéli alors que le WABoufarik, qui reste sur deux victoires consécutives,accueillera le Racing de Constantine. Ah. A.

StartVendredi 4 décembreA Sétif (salle des 1 006 logts) : USS-PS El-Eulma (16h30)A B. Bou-Arréridj : IRBBA-NB Staouéli (16h30)A Boufarik : WAB-RC Constantine (15h)A Oran (Palais des sports) : COBBO-USM Blida (15h)A Miliana : OMSM-AB Skikda (15h)A Dar El-Beïda : CRBDB-NA Hussein-Dey (15h)A Hydra : GS Pétroliers-O Batna (16h30)

Mise à jour du calendrier (mardi)CRB Dar El-Beïda-GS Pétroliers 72-59

ClassementPts J Dif

1 – US Sétif 13 7 +88- – CRB Dar El-Beïda 13 6 +713 – NA Hussein-Dey 12 6 +97- - O Batna 11 7 +24- - IRB Bou-Arréridj 11 7 +106 – NB Staouéli 10 6 -097 – GS Pétroliers 09 4 +91- – OMS Miliana 09 6 -26- - RC Constantine 09 7 -92- - WA Boufarik 09 7 -2711 - USM Blida 08 6 -41- - PS El-Eulma 08 7 -46- - AB Skikda 08 7 -4914 – COBB Oran 07 7 -94

CONGRÈS DE LA CAVB

Les travaux de la réunion du CAl Les travaux de la réunion du

conseil d’administration de laConfédération africaine de volley-ball(CAVB), ont débuté, hier à Alger, enprélude au congrès annuel et électifde l’instance continentale, prévuaujourd’hui et demain, vendredi. Au cours de leur réunion, les 23

membres du conseil d’administrationde la CAVB dont l’Egyptien Amr El-Wani (président de la CAVB) et OkbaGougam (président de la Fédérationalgérienne de volley-ball), ont débattude plusieurs points inscrits à l’ordre dujour et à soumettre au congrès. Il a étéquestion, notamment, de l’étude desbilans moral et financier, de l’élabora-tion des plans d’action et de dévelop-pement du volley-ball africain, des pro-grammes de travail des sept zones ducontinent et également de l'étude desvoies et moyens de promouvoir davan-tage le beach-volley (volley de plage).Ces points renforceront le développe-ment des activités de la Confédérationpour le prochain mandat, estiment lesparticipants. Les demandes et besoinsdes fédérations nationales pour lesquatre ans à venir devaient être égale-ment recensés. Selon les échosrecueillis auprès des participants avantl’entame des travaux, le thème desélections et la liste des candidats auxdifférents postes de l’instance africainepourraient être abordés par lesmembres du conseil d’administration.Les listes des candidatures aux diffé-rents postes avaient déjà été approu-vées au cours d'une récente réunion,rappelle-t-on. Les résolutions propo-sées par la réunion du conseil d’admi-nistration de la CAVB (mercredi),

seront soumis au congrès annuel del’instance dont l’ouverture officielle auralieu, jeudi matin (9h30), en présencedu ministre de la Jeunesse et desSports, El Hadi Ould Ali et du présidentde la Fédération internationale de vol-ley-ball (FIVB), le Brésilien Ayr GraçaFilho, présent en Algérie depuis mardipour assister aux élections des diffé-rents postes de la CAVB, dont la prési-dence. En marge de l’ouverture officiel-le des travaux du congrès de la CAVB,le président de l’instance mondiale duvolley-ball devrait animer une conféren-ce de presse, a-t-on appris auprès desorganisateurs. Au sujet du congrèsélectif de la CAVB, les membresvotants auront à élire, tout d’abord, leprochain président pour un mandat dequatre années. Pour cela, ils auront àchoisir entre, le président sortant,l’Egyptien Amr El-Wani, le TchadienIdriss Doukony et le Burkinabè DavidKabre. Outre la présidence, le scrutindu congrès de la CAVB portera surl’élection des six membres du bureau

exécutif, des membres des différentescommissions, de la représentationféminine au sein de l’instance, desmembres du conseil d’administrationde la FIVB et des présidents des septzones africaines. Concernant les candi-datures algériennes, l’actuel présidentde la Fédération algérienne de volley-ball, Okba Gougam, brigue une placeau conseil d’administration de l’instan-ce internationale et sera en concurren-ce avec trois autres membres (sanscompter le prochain président de laCAVB, qui sera membre d’office, unefois élu à la tête de l ’ instance).L’Algérie postulera également aux dif-férentes commissions de l'instancecontinentale. Ils seront sept Algérienscandidats aux sept commissions, àsavoir: l'arbitrage, l’organisation, lebeach-volley, la formation, le marketinget communication, le juridique et ledéveloppement. Actuellement, seulMohamed Badreddine Lazreg repré-sente l'Algérie à la commission d'arbi-trage de l'instance continentale.

TENNIS : CHAMPIONNAT NATIONAL PAR ÉQUIPES

Bachdjarah abrite la compétitionles 11 et 12 décembre

Le Championnat d'Algérie 2015 de tennis, formule par équipes des catégo-ries U12 à seniors (messieurs-dames) aura lieu les 11 et 12 décembre auTennis Club de Bachdjarah (Alger). «La compétition est ouverte aux clubs vain-queurs des régions «Est» et «Ouest», ainsi que les finalistes de la région«Centre» lors des championnats régionaux par équipes des catégories U12,13-14 ans et des 15 ans et plus, garçons et filles, messieurs et dames, précisela même source. Hamza Khelassi sera le directeur de ce championnat, officiépar les juges arbitres Hakim Fateh et Amine Mohatet dans les deux tableaux,simple et double.

ELLE REGROUPE 23 PAYS

Création d'uneassociation mondialedes ligues de footballVingt-trois ligues de football profession-

nel, dont les Ligues anglaise, espagnole,française, ont décidé la création d'une«Association mondiale des Ligues» en jan-vier 2016, a annoncé mardi la Ligue defootball professionnel (LFP) française dansun communiqué. Ces 23 ligues «issues detous les continents» s'étaient réunies àParis pour le deuxième «forum mondialdes Ligues» après celui de mars àLondres, et ont acté la création de cetteinstance pour «travailler de manière for-melle avec la Fifa sur les questions du foot-ball professionnel.» «Les ligues profession-nelles du monde entier veulent participer àla reconstruction de la Fifa et des institu-tions du football», a expliqué le présidentde la LFP française, Frédéric Thiriez.«L'objectif, c'est de faire reconnaître queles Ligues professionnelles, qui représen-tent 90% de la richesse du football mondialdoivent être associées au processus dedécision», poursuit-il, expliquant que l'as-sociation sera également un lieu de«coopération, d'échange de meilleurespratiques ou d'expérience.» «Le footballn'est pas mort mais ses institutions interna-tionales sont très malades. Et nous pen-sons qu'avec l'expérience que nous avonsde la gestion du foot au quotidien dans nospays, nous pouvons apporter notre expé-rience pour aider à reconstruire la Fifa»,représentée lors de cette réunion par lemanager en charge des relations institu-tionnelles James Johnson. Quatre des 5candidats à la présidence de la Fifa, lePrince Ali, le Cheikh Salman, JérômeChampagne et Tokyo Sexwale, ont enoutre «exposé leur programme et leurvision du rôle des ligues dans la futuregouvernance de la Fifa» selon un commu-niqué de la LFP. Mais ces candidats n'ontpas parlé à la presse à l'issue de cettejournée.

Page 15: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

«L'Afrique subit les consé-quences du réchauffement clima-tique, alors qu'elle n'est pas res-ponsable de l'émission de gaz àeffet de serre.»

(François Hollande)

À voir l’activité qui règne aupavillon Afrique, et dans les bureauxde quelques pays africains, on voitque le continent a fait de sérieux pro-grès en matière de communication.Des pays comme la Tunisie, le Maroc,le Niger, ou le Bénin, exposent leursprogrammes de lutte contre les dérè-glements climatiques. Pas depavillon, ni de bureau algérien enrevanche, alors qu’il est visible quebeaucoup d’Algériens sont là, endehors de la délégation officielle.

Ainsi, on a pu échanger quelquesmots, entre deux conférences, avecM. Cherif Rahmani, ancien ministre,en charge de l’Environnement entreautres (voir encadré), venu ici en tantque président de la FondationDéserts du monde. On se sent un peufrustré en voyant les efforts que fait leMaroc pour être vu, alors qu’un paysphare comme l’Algérie observe unediscrétion, pour le moins ostentatoire,sur ce plan précis bien sûr. Souci deréduire les dépenses au maximum, etl’entretien d’un pavillon même enaggloméré coûte de l’argent, volontéd’être moins voyants, mais plus effi-caces ? Si l’efficacité est le souci prin-cipal, ce qui semble être le cas, ilserait plus indiqué que les déléguésalgériens, notamment les expertsdont on dit le plus grand bien, soientmieux visibles pour la presse.

Toutefois l’agence APS qui est pré-sente à la COP21 avec quatre journa-listes nous donne des informationsrégulières sur les activités de la délé-gation algérienne, et notamment surles positions exprimées par cette der-nière. On sait que l’Algérie préconisepour l’accord de Paris(1) et pour le rôledes États dans son application, la«responsabilité commune, mais diffé-renciée».

Ce qui signifie en clair que sil’Algérie est prête à assumer sa partde responsabilité, pour faire face auxdéfis climatiques, elle n’entend pasexonérer les pays les plus riches de laleur. Au nom du principe que les pol-lueurs doivent être les payeurs, la dif-férenciation implique un soutienfinancier de la part des pays dévelop-pés, historiquement responsables duréchauffement climatique. L’Algérie et

tous les pays du continent africain neproduisent qu’à peine 4% des gaz àeffet de serre, alors qu’ils sont lesplus durement touchés par les dérè-glements climatiques. La désertifica-tion, facteur de dérèglements clima-tiques, avance de façon inexorable,alors que la «Grande muraille vertetarde à voir le jour faute de moyensfinanciers suffisants. Or, les paysdéveloppés, gros pollueurs commeles États-Unis, l’UE, et la Chine plusrécemment, rechignent à mettre lamain au portefeuille, et se contententd’aides financières, dérisoires auregard des enjeux et des objectifs, leplus souvent sous forme de prêts. Cesont ces idées-forces qu’ont défen-dues les chefs d’État africains réunisautour de François Hollande, pour unmini-sommet, ce mardi 1er décembre,proclamé jour de l’Afrique, «AfricaDay»(2) pour la circonstance. LePrésident français a su trouver lesmots qu’il fallait, et c’est dans sescordes, pour calmer les appréhen-sions de ses interlocuteurs, lors de cemini-sommet improvisé. «L'Afriquesubit les conséquences du réchauffe-ment climatique, alors qu'elle n'estpas responsable de l'émission de gazà effet de serre», a affirmé FrançoisHollande, avant d’asséner : «Il y aune dette écologique que le mondedoit régler à l'égard du continent afri-cain.» Là-dessus, au moins, l’Algériesemble avoir été entendue. Puis, il aannoncé que la France allait consa-

crer deux milliards d’euros d’ici à2020 pour aider l’Afrique à promou-voir les énergies renouvelables et àappuyer l’effort d’électrification. Plusde 700 millions d’Africains n’ont pasl’électricité, et le Président du Ghanaa affirmé que les étudiants d’Accra, lacapitale, allaient réviser leurs courssous les lampadaires publics.François Hollande semble avoir étésensible à tous ces arguments, et il l’afait comprendre à la douzaine dechefs d’État africains, qu’il a réunismardi dernier, tout en annonçant untriplement de l’aide française audéveloppement. Reste à savoir si lapromesse sera tenue sachant,comme le relevait hier le quotidienLibération, qu’il y aura des coupessombres dans l’environnement et l’ai-de au développement dans le budget2016.

A. H.

1) L’accord de Paris devrait êtreentériné par la conférence le vendredi11 décembre, sauf complications,mais il ne sera signé qu’en 2016 ausiège des Nations-Unies à New York.Une simple question de protocole.

2) Nous sommes en territoire desNations-Unies, avec la police et l’or-ganisation de l’ONU, ne l’oublionspas, et l’anglais est prépondérantjusque dans les claviers des ordina-teurs.

Le Soird’Algérie Monde Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE16

L’AFRIQUE À LA COP21

Un jour de reconnaissanceet de promesses

BRUXELLES, 19 JOURS APRÈS LE 13/11/2015

Ni adhan, ni mousseuseLes uns ne fréquentent plus

les bars et les autres ne vontplus à la mosquée. C’est ainsique sont devenus les pauvresgens de Bruxelles.

C’est vrai, ici, plus rien n’estcomme avant. Pas nécessairementune bonne chose, pourtant. L’après«carnages de Paris» a réveillé devieux démons. Le racisme, l’islamo-phobie, le repli sur soi, la peur del’Autre, cet Autre indéfini, absolu, quipeut être le voisin blanc, voire blondconverti à la religion des «barbares»,celle des Mahométans. Il peut surgirde n’importe où, l’Autre, ce kamikazeprêt à se faire sauter et emporter aveclui des centaines de vies — lui ira auparadis selon Daesh et le wahhabismedéstructeur — et ses victimes enenfer !

Il peut s’agir d’un Marocain deMolenbeek, d’un Turc de S-t Josse oumême d’un faux-chrétien arrivé dansle sillage de «l’invasion migratoire»

précédant le «Bataclan», «la Belleéquipe» ou «le Petit Cambodge».Alors même que la Belgique et laFrance, les deux pays qui font le plusparler d’eux depuis le «vendredi 13»,n’ont accueilli qu’une infime partie deréfugiés du Daeshistan. Les bars ontperdu beaucoup de clients. La bièrebelge, si rafraîchissante, si mousseuseet si populaire, ne réunit plus autourd’elle autant de monde qu’auparavant.La «Jupiler», la «Stela» ou les artisa-nales si prestigieuses «la Mort subite»,la «Chimay», bleue ou rouge, ou lesnouvelles bouteilles biologiques ne sevendent plus comme des petits-pains.Les patrons de bistros ou des endroitsprisés de «petite restauration» multi-plient les offres et les inventions pourau moins garder leurs habitués.

Les «Happy Hour» (heure de bon-heur» où pour une consommationcommandée dans l’heure donne droità une autre gratuite se multiplient.D’astucieux propriétaires vont mêmejusqu’à proposer des «Happy Hour»chaque 3 heures. Ce qui est interditpar la réglementation, qu’importe, les

contrôleurs ferment les yeux sur cespratiques illégales par ces temps devaches maigres.

Paradoxalement, les mosquées sevident aussi. La plupart des musul-mans qui d’habitude allaient auxprières quotidiennes désertent leslieux de culte. Les massacres commisen France ont dégoûté les pluscroyants parmi les croyants. Il est vraiqu’être assimilé à Abaaoud ou à SalahAbdeslam n’est pas réjouissant dutout ! Les pouvoirs publics belges ont,il faut le relever, su raison garder ences circonstances. Les quelques sor-ties du ministre de l’Intérieur Jambon,démagogue et léger dans ses appré-ciations, ont vite été étouffées par lechœur politique du royaume. La parti-tion est bien réglée. Pas d’amalgamesentre Islam et terrorisme, pas d’appelsà la discrimination. La bourgmestre deMolenbeek, la libérale FrançoiseSchepmans, exposée médiatiquementparce que tous les crimes de Parissont partis de sa circonscription élec-torale, se démène comme elle peut,avance les chiffres de l’intégration,

évoque les aides à l’enseignement, àla réinsertion, parle d’éducateurs man-quants, de policiers à recruter, dequartiers à rénover. Son bilan n’estpas aussi médiocre, c’est indéniable.Le mal n’est pas municipal, ni régional,ni même belge. Il est européen et rési-de dans la perception qu’ont les 28 duphénomène et de leur aveuglement.Ils sont avec Daesh contre Bachar,contre Daesh pour ses actions enFrance, alliés de la Turquie et del’Arabie Saoudite, principaux soutiensde l’EI, et cherchent à constituer unecoalition pour déloger Daesh de Syrie.A ne rien comprendre. Sauf si on posele problème tel qu’il se pose, réelle-ment. L’Union européenne devenueatlantiste à mort est à la remorque desUSA et ne constitue plus, hélas, unfacteur d’équilibre du monde.

Ce rôle qui, pourtant, pouvait,devait être le sien après la chute del’URSS, elle l’a bradé, n’a pas su leprotéger et le bonifier. La dernièresalve d’honneur tirée a été celle deChirac, de Schroeder contre la guerrede Bush en Irak. Hors la loi, hors ONU

et hors toutes normes humaines. Lescentres commerçants n’attirent pasgrand monde en ces jours annonçantNoël. Le roi des forêts, le sapin, estplanté à la Grand’Place de Bruxelles,vrai bijou, majestueux et imposant,mais ce n’est pas la même chose queles années précédentes. Les Belgesn’ont le goût à rien ou à presque rien.

Le mécanisme du royaume dePhilippe et de la jolie Mathilde a cassé.La Belgique si taiseuse, si malignepour tirer son épingle du jeu face à despuissants et arrogants voisins —Allemagne, France, Pays-Bas — aperdu la face à cause de Molenbeek.

Humiliée et montrée du doigt par lemonde entier pour son absence d’anti-cipation concernant les horreurs sur-venues à Paris, la Belgique fait le dosrond en attendant des jours meilleurs,les jours d’avant le maudit vendredi 13novembre.

Reviendront-ils ? Pas sûr, du tout,vu l’état actuel du monde.

Le Happy Hour a encore de l’ave-nir, ici...

A. M.

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

Rencontré sur le site de la COP21 au Bourget, notreami et confrère Mohamed Benelhadj, venu chercher dela matière et faire la promotion de sa revue, «E»,comme environnement.

La publication qui devrait paraître aujourd’hui propo-se en couverture un dossier «Le défi des déchets», l’undes créneaux porteurs de l’économie verte, un dossiercomplet élaboré par des spécialistes. Étant donné quenous sommes dans son actualité, il est évidemmentquestion de la COP21, de ce sommet de Paris et de sesenjeux. Qui pouvait mieux se charger de nous éclairer

sur ce sujet que M. Cherif Rahmani, en quelque sortenotre M. Environnement, puisque non content d’en avoireu la charge en tant que ministre, il y a consacré et yconsacre encore tout son temps.

Cette initiative que pilote Mohamed Benelhadj, entant que directeur de publication et rédacteur en chef,est la première du genre à s’investir dans et pour l’envi-ronnement. Et comme il est aussi question d’énergiesrenouvelables dans cette revue, nous ne pouvons quelui souhaiter bon vent !

A. H.

«E» comme environnement

De Paris, Ahmed Halli

Page 16: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Jeudi 3 décembre - PAGE 17

[email protected]

Phot

os: D

RContre le vieillissement de l'organisme, il existedes aliments et des épices qui ont de grandespropriétés antioxydantes. Quels sont les plusantioxydants ?

Les aliments et les plantes peuvent agir de deux façons. Ilssont eux-mêmes riches en antioxydants ou bien ils aidentnotre propre système antioxydant interne. Rappelons que lesantioxydants sont des molécules qui, apportées par notrealimentation, sont également produites par l'organisme. Ellesaident à lutter contre les radicaux libres, des molécules quiaccélèrent le vieillissement. Les mettre régulièrement aumenu est une excellente façon de lutter contre levieillissement.

Les aliments les plus antioxydants Pruneau, prune, raisin sec, raisin noir, mûre, fraise, cerise,kiwi, pamplemousse rose, ail, chou frisé, épinard, betterave,poivron rouge, oignon.

Les épices les plus anti-oxydantes Gingembre, curcuma, poivre noir, muscade, vanille.Précisons que ces aliments, épices et plantes, aussibénéfiques soient-ils, doivent accompagner une alimentationvariée et équilibrée. Pas question de manger à l'excès despruneaux et des épinards, et de négliger les autres aliments.

BIEN-ÊTRE

Connaîtreles aliments anti-âge

Bon à savoir

Arrêter de se ronger les ongles, c’est possible

L’onychophagie est le nom decette habitude aux conséquencesparticulièrement inesthétiques etqui peut même en avoir sur leplan de la santé. Voici quelquesconseils pour rompre le cerclevicieux et ainsi retrouver de bellesmains.Faites confiance à votre volontéEn général, cette mauvaise habitudeapparaît à l’adolescence et, commepour la plupart des habitudes, ellepeut disparaître avec un (gros) effortde volonté. Il faut donc seconvaincre qu’il s’agit là d’unmauvais comportement et chercherdes sources de motivation pour secorriger soi-même.Prenez vos ongles en photoQuand vos mains sont belles,profitez-en pour les prendre enphoto. Vous obtiendrez ainsi uneimage très motivante pour lesmoments difficiles où l’angoisse vouspousse à vous dévorer les ongles !Occupez-vous les mainsEn jouant avec une boule anti-stress, par exemple, vousparviendrez à vous débarrasser del’angoisse qui est souvent la causede l’onychophagie.

En ayant les mains occupées, il estévident qu’il est bien plus difficile dese ronger les ongles.Mettez des gantsProfitez de l’hiver pour porter desgants, aussi bien dehors qu’à lamaison. C’est évidemment une protectiondes plus efficaces !Essayez le vernis amer…Procurez-vous un vernis à onglesamer spécialement conçu pour vousempêcher de vous mordiller le boutdes doigts. Son goût amer très désagréable estle meilleur dissuasif possible.… ou le vernis normalAprès avoir joliment décoré vosongles, il est probable que vousaurez plus de scrupules à détruirevotre œuvre en vous rongeant lesongles !

Ayez une lime à ongles dans votre sac àmainSi un bout d’ongle se rebelle ou secasse, inutile si vous avez une limede «réparer» les dommages avec labouche : le résultat risque fort d’êtreencore pire. Prenez l’habituded’utiliser la lime à ongles pour cequ’elle sait faire le mieux : limer lesongles !Changez de «vice»Chaque fois que l’impulsion vousprend de vous ronger les ongles,mâchez plutôt un chewing-gum.N’oubliez pas les bactériesRappelez-vous que 150 variétés debactéries différentes choisissent vosmains comme milieu naturel, etqu’elles ne sont pas toutes, loin s’enfaut, les amies de votre organisme. En portant les mains à votre bouche,vous en avalez en permanence…Tenez un journalN’hésitez pas à noter dans votreagenda ou votre journal intimechaque journée pendant laquellevous avez su résister à votremauvaise habitude. C’est une excellente façon detrouver la motivation pour continuerle combat !

Vrai -Faux Le citron blanchit

les dentsFaux. Rien ne sert de tremper sa brosse à dents dans un verre d'eaucitronnée pour optenir un sourire colgate. Tout comme le bicarbonate,l'agrume n'a aucun effet sur la blancheur des dents : il n'y a que l'eauoxygénée dosée et utilisée en cabinet dentaire qui blanchit les dents. Lefaux réflexe beauté produirait même l'effet inverse : l'acidité du citron agresse l'émail, l'enveloppe protectricede la dent, et permet à la coloration de se fixer. Les gencives se rétractent, les terminaisons nerveuses sontmises à nu et cela entraîne des hypersensibilités au chaud ou au froid . Pour un sourire ultra bright, pas de solution miracle. Se brosser les dents trois fois par jour avec une brossesouple pour ne pas abîmer l'émail, limiter sa consommation de tabac, de café et de thé et, pour finir, allerchez le dentiste deux fois par an pour un détartrage.

Strudel de fi lo aux pommes et raisinsPour 6 personnes : 6 feuilles de pâte filo, 100 g de raisins secs, 3 pommes, 50 g de confiture d'abricots, 1 cuillère à soupe de jus

de citron, 100 g de sucre, 50 g d'amandes en poudre, 50 g de beurre, sucre glace

Eplucher les pommes, les tailleren lamelles et ensuite en cubes.Réunir les raisins et les pommesdans le sucre avec la confiture,le jus de citron et le sucre glace.Faire cuire 5 minutes à feu doux.Laisser refroidir, puis incorporerl'amande en poudre. Préchaufferle four à 200°C. Tapisser uneplaque à pâtisserie avec dupapier sulfurisé et étaler un lingepardessus. Faire fondre lebeurre dans une casserole.Etaler les feuilles de pâte filo surle linge, en les faisant sechevaucher et en lesbadigeonnant au fur et à mesure

au pinceau avec le beurre fondu. A l'aide d'une cuillère, disposer un boudin defarce sur la longueur de la pâte, à 3 cm du bord. Soulever le linge du côté oùest la farce et rouler l'ensemble de façon à enfermer la farce dans la pâte.Souder les extrémités du strudel en les repliant. Retirer délicatement le linge.Badigeonner le strudel avec le reste du beurre fondu. Le faire cuire au fourpendant 20 minutes, jusqu'à ce qu'il soit bien doré. Laisser refroidir un peu etsaupoudrer de sucre glace.

Hygiène nasale des bébésCommentprocéder ? Ce lavage doitêtre efficace,sans inonderles voiesaériennessous-jacentesni angoisserl'enfant. Utilisez une solutionnasale pour nourrisson en sprayou en uni-dose (sérumphysiologique, eau saline). Placez le nourrisson en positionassise, tête légèrement inclinéesur le côté ou en position allongée

sur le dos, latête bientournée sur lecôté.Pulvérisez lasolution dansla narine duhaut. Inversezensuite la

position pour l'autre narine. Cepositionnement est très important,car la solution ne doit pas passerdans la gorge. Massez ensuitedélicatement le nez de bébé dehaut en bas pour évacuer lessécrétions.

Gratin de chou-fleur surlit de viande hachée

500 g de viande de bœuf hachée, 1 carotte, 1 courgette,1 oignon, 1 tomate, persil, herbes de Provence, 3gousses d'ail, 1 kilo de chou-fleur, 100-150 g de

fromage râpé, 50 cl de crème liquide, 1 à 2 c. à s. defarine, sel, poivre

Faire cuire le chou-fleur (il doit rester un peu croquant).Pendant ce temps, faire revenir dans une poêle l'oignonémincé, la viande hachée, la carotte hachée ou découpéeen lanières, la courgette détaillée (lanières ou hachée).Découper la tomate en cubes et la mettre avec le reste.Ecraser l'ail et laisser un peu revenir le tout avec du sel, dupoivre, des herbes de Provence, du persil. Garnir un plat àgratin de cette préparation. Ajouter un peu de fromage râpé.Déposer sur la viande le chou-fleur égoutté.Réaliser une sauce avec la crème et un peu de farine, enfaisant chauffer jusqu'à l'obtention d'une consistance debéchamel. Assaisonner. Verser la sauce sur les légumes.Ajouter le reste du fromage râpé. Enfourner pour 30minutes environ.

Page 17: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

Son nom----------------

Son prénom

Son poste Il y a étéformé

Surface----------------Poissons----------------Râler

Tableau----------------

Chut !Carte

----------------Monsieur

Lettres du Yémen----------------Ego latin

Queue de souris----------------Gaver----------------Note

Trompé----------------Possessif----------------MaladiePerroquet----------------En vogue----------------Réchauffe -ment

Pays----------------Sélénium----------------Argent

Océan----------------

DoserAstate

----------------Alternative

Possessif----------------Capitale----------------Grain

Héritage(pho.)----------------Equipas----------------Bloc

Fleuve----------------Confiants

Son paysFin de soirée----------------Europe----------------Peina

Durée----------------Capitale

Incapable----------------Tellement

Ingurgité----------------

CachaSoudée

----------------Joua à

MontpellierAir

Sabotée----------------Glace----------------Capitale

Déplace----------------

LoupaiPlanète

----------------Epoux

Erbium----------------

FleuveCorde

----------------Mer

Possessif----------------Volume

Céder----------------

Siège

Germanium----------------Philosopheallemand----------------Titré

Compositeurautrichien----------------Conjonction----------------DirhamAvala

----------------Possessif

Gros titre----------------Lettres deJamaïque

Echéance----------------Rôtit----------------GermaniumSeaborgium----------------Liaison

Adverbe----------------Europe

Montagnesde France

Son clubJoua à laDNCA

----------------Docteur

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de

9 parcs naturels et culturels algériens.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Inscrit à l’Unesco»

1- TASSILI2- EL KALA3- AHAGGAR4- DJURDJURA5- GOURARA

6- TOUAT7- TINDOUF8- TIDIKELT9- ATLAS SAHARIEN

MOT RESTANT = PATRIMOINE CULTUREL UNIVERSEL

O I N E C U L T U R E LM T A T L A S S A H A UI L O D N I T T A U R NR E U O I IT K F T E VA I T A N EP D I R L RD J U R A G O U R A E SR U J D R A G G A H A AT A S S I L I E L K A L

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

L O U N E S K H E L O U I - S AA I S E - V I O L E R - O M E TN E E - R - T U A S - S N A - TU S - P A R - E N - H O - N E RI - O R T I E S - B A L L A D AT E T O U A N - B E N D I R - CA C - M R S - C A R T E S - T TP O L I E - D O N N E R - R A IE U E S - M O N T E R - L O G OU T E - M E N T O R - P A U - NR A - M I R - R U - R A N G E SD - M I L I T E - L A R C I N -U T I L I T E - G I B I E R - LS A N - C E - O R G I E S - C AO B E S E - T - A U N E - G A ML O T E - V A I N E S - R A S AE U S - F O U R - R - V E R - RI S - M O U L E S - B E R C E SL - S E U L E S - M O U - E T E

- D E C - U S - M E U L E S - ID E M E L E - R O N C E S - M LE T E N D - D O U T A S - N U LP E R E - B O U T O N - T E T AI N A - P O U P O N - P A R A IS U - B E L - I N - S E R F - ST - E - A E R E - M A T E - M EE N T E R R E - P A I R - O U -R A S E L O U E D - B I S K R A

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS- T A I W O - N I G E R I A - OD A M E - V I E N S - A R - O ME R E - M A L E S - S C A L P AS I - V O L E S - D E L I E - RC - C I T E S - N A V E T - A SH O R D E S - - - - R E - P R EA T - A L - - - - - E - R A M IM A M I - L - - - - - B A N A LP R E - L E M A N - L O G E - LS I - R I V A L - F I N E - T E

- E T A G E S - P A M E - F E -O - E M U S - T E T E - G I N SN O T E E - L I R A - P R E T EU - A R R I E R E L A T E R A L

LETTRESLETTRESKOWEITKOWEIT

- - - D I N A R - - - - - -- P E T R O L E - - - - - -- - - I R A K - - - - - - -P E R S I Q U E - - - - - -- - - - K O W E I T - - - -- - - A S S A M I Y A H - -S A B A H I Y A H - - - - -- E M I R A T - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -

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LETTRES DE : Kosovo1

2

3

4

5

6

7

KOSOVAR

1- ARMÉE

2- BASSIN

3- RELIGION

4- CONQUÉRANTS

5- SON

EX-STATUT

6- LEADER

DU PDK

7- CAPITALE

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE18

Page 18: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSPrès deBouira

----------------Capitale

Fonças----------------

Près deMarseille

Dévêtue----------------

Etendued’eau

Crack----------------Calife----------------Fauves

Ingurgité----------------Durée----------------Baudet

Chiffre----------------Pouffe----------------Monnaie

Blousé----------------

AstateMusique----------------Néon----------------Lié

Moi (inv.)----------------Palpait----------------Etreindre

Fatigué----------------Décodé----------------PossessifMille-pattes----------------

Loi du silence

Voyelledouble----------------Dans la nuit----------------Rongeur

Boisson----------------Périodes----------------Sélénium

Choisi----------------Affecta----------------Coupé courtGîtes----------------Pays----------------Promenades

Sur labouche

----------------Honorables

Principauté----------------

Gorge

Lombric----------------Bat le roi----------------Pronom

Concernés----------------Lettres d’Islande----------------PeinerLiaison----------------Pronom----------------Dans lapeine

Obsédait----------------Fous----------------Ruban

Fleur (inv.)----------------Descendance

Cycles----------------Asiatique----------------Retroussa

Traîneau----------------

Naturel

Chaîne TV----------------

Aperçu

Hisse----------------Poulie----------------Panorama

Richesses----------------

Vignette

Possessif----------------

Tristesse

Fleuve----------------Gauches----------------Fruit

Palais à Paris

----------------Emissaires

Hypothèse----------------

FruitPossessif

Raccorde -ments----------------Dans le corpsMesure

Part----------------

ApparutPrénom

----------------Article

Erbium----------------

Calme

Méchant----------------

Paraît

Antimoine----------------Région de

FranceEnlèvera

----------------Possessif

Article----------------Mesure----------------Cité antique

Salut (dés.)----------------

Estomac

Invente----------------

OiseauxRenvoie

----------------Nabot

Se riment----------------Germanium

Particule----------------Fruit----------------Plantées

Ville d’Italie----------------

Peuple

Parti----------------

CasesCondition

----------------Fête

Ton----------------Quémanda----------------PousserInterpellait

----------------Enlèverai

GalliumEtire

----------------Possessif

Langue----------------

ChapeauChangé

Espère----------------Métallique

Rang allemand

Chefs----------------

NoteMots

----------------Prénom

Courroux----------------

Riche

Artères----------------Fut SG du

FLN

Roches----------------

ItalienLettres

sinistres----------------

Liquide

Citer----------------Ville belge

Prénom----------------

Saison

Nickel----------------Souverain

Possessif----------------

Pied devigne

Fin de soirées----------------Pays----------------AgréableFermes

----------------Cuivre

Adeptes----------------Possessif

Comptoir----------------

ArticleMélangeai

----------------Note

Cris----------------

NarrerClos

----------------Univers

Pousse----------------

Cube

Nobel italien

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 19

Page 19: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

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charge de la sérigraphie.

Page 20: «Toufik est le cauchemar de Saâdani»

C’était un moment d’intimité. Lebuveur de Jack Daniel’s avait dis-paru derrière le lourd portail du

cimetière européen. Meriem El Aggounaet moi étions restés à l’extérieur. Lajeune femme avait l’air triste. Ses yeuxse perdaient dans les dédales de la villequi s’étendait devant nous. Pensait-elleà sa fille ? Ou à sa jeunesse perdue… Jene voulais pas briser ce silence lourd desensations…

Une quinzaine de minutes plus tard,le pied-noir apparaissait, l’air triste. Deslarmes coulaient sur ses joues roses.D’un geste de la tête, il nous invita àreprendre notre chemin… Je ne voulaispas interrompre ce qui me semblait êtrele prolongement d’un moment decontemplation et de prière. Dans cetteville au décor surréaliste – Ce n’est plus«notre» Alger, mais Shanghai surMéditerranée —, j’errais en compagniede deux êtres qui portaient dans leurchair toutes les contradictions et lesdouleurs profondes de cette terred’Algérie à l’histoire mouvementée…

Au cours de ma longue carrière quivenait de rentrer, le 4 février 2009, danssa quarante et unième année, j’avaispris l’habitude de fustiger les colonspour tout le mal qu’ils avaient fait à monpeuple, réduit à l’état d’esclavage surses propres terres ! Et, par extension,j’en voulais à tous les pieds-noirs.Formé à l’école révolutionnaire, j’étaispeut-être aveuglé par la haine. Car, aufond, en quoi étais-je différent de cesracistes qui, sur l’autre rive, conti-nuaient de rêver à l’Algérie française etconsidéraient les miens comme des«bougnouls»… Ces pieds-noirsn’étaient-ils pas, eux aussi, victimes decette même histoire qui a installé lesguerres, les deuils et la haine sur notreterritoire ? Arrière-petits-fils de paysanspauvres et sans terre ou de déportésayant choisi l’émigration pour ne pasmourir de faim et de froid, n’étaient-ilspas, eux aussi, en droit de se réclamerde cette terre qui les a vus naître ?N’avaient-ils pas le droit d’aimer ce paysqui était leur seul horizon et le creusetde tous leurs espoirs ? Nés ici, ilsavaient également leurs parents, grand-sparents et aïeuls enterrés ici !

Nous leur en voulions parce qu’ils

étaient pour l’Algérie française ; parceque, majoritairement, ils s’opposaient,parfois violemment, à notre indépendan-ce ; parce qu’ils voulaient maintenircoûte que coûte le système injuste etdéfavorable aux nôtres… Mais c’étaientdes êtres humains comme nous… Endépit de tout ce qu’ils avaient fait à nosmères et à nos pères, pouvions-nouscomprendre un jour qu’ils adoraientpassionnément ce pays où sont enter-rés à jamais leurs souvenirs, leurs rêveset les restes de leurs parents ?

Je pensais à tout cela en regardant lebuveur de Jack Daniel’s dévaler la pentequi nous menait vers la corniche. A levoir se détacher dans la lumière crue decette journée ensoleillée, dominant unpaysage où s’étalait à n’en plus finir laMéditerranée, j’avais l’impression qu’ilétait fait pour ne vivre qu’ici et que,dans tout autre paysage, il aurait étéune fausse note. Comme s’il lisait dansmes pensées, le pied-noir s’arrêta etcontempla longuement l’immense baiequi s’étendait devant lui… «Mon Dieu,comme c’est sublime ! Je n’ai jamaisrevu rien de pareil. J’ai revu des baiesenchanteresses et des bouts de rivagesbercés par tant de soleil… Mais jamaisje n’ai éprouvé ce que je ressens main-tenant. Les hauteurs de Saint-Eugène,c’est le paradis sur terre. Puis-je deman-der au gouvernement l’autorisationd’être enterré ici, dans ce même cimetiè-re où dort ma tribu ?» Je n’avais aucuneréponse à lui donner… Avec ces mil-lions de Chinois qui n’avaient pas tousles moyens de rapatrier les corps deleurs morts vers la Chine, le problèmedes espaces pour les cimetières n’allaitpas tarder à se poser au gouvernementde Ouyahibelkha et la demande du pied-noir risquait de rester au fond d’untiroir… Nous-mêmes, Sardèles, n’avionspas ce privilège. Là-bas, dans notrenouveau pays, sur les collines abruptesoù s’étaient installés nos premiers vil-lages, nous n’oubliâmes pas de réserverdes surfaces à nos chers disparus. Biensûr que le vœu de tous était de retrou-ver la terre algérienne pour l’ultimevoyage, mais les premières demandesfurent refusées, avec cette curieuseréponse, envoyée par un sous-fifre de lacommission des étrangers : «Vous avez

été rayés de la liste des citoyens algé-riens. Vous avez choisi une autre terrepour vivre. Qu’elle soit votre tombeau !»

Je regardais maintenant Meriem ElAggouna. Sa frêle silhouette, ballottéepar les vents du large qui montaient jus-qu’à nous, semblait prête à s’envolertant elle paraissait vulnérable ! A cemoment-là, je réalisais que si, par mal-heur, elle glissait pour finir au bas de lacolline, nous aurions perdu le peuplealgérien tout entier. Alors, je me mis àses côtés, près à la retenir au cas où…A quoi pensait-elle maintenant ? Certesà son cher enfant retenu par les ser-vices du gouvernement dans une villasecrète des hauteurs d’Alger… Nousl’aimions tous ce bébé qui représentaitl’autre moitié du peuple algérien ! Etnous aurions voulu le voir près de samère, cajolé et caressé par celle quil’avait enfanté ! Cela aurait pu être leseul et unique plaisir de Meriem quiavait connu les affres de la pauvreté etdu dénuement dans une Algérie faitesur mesure pour les riches et les gensdu pouvoir. Sans oublier ce handicapqu’elle traînait depuis sa naissance :elle était muette !

Que pouvait-elle retenir de cette vie ?Une maman malade obligée de séjour-ner à l’hôpital les trois quarts du temps,un père inconnu, un gourbi à la périphé-rie de Oued Rhiou et la misère commehorizon… Enfant du petit peuple fré-quentant une école pour handicapéssituée à une vingtaine de kilomètres,elle eut toutes les difficultés du monde às’insérer… Déjà que l’école pourenfants valides était loin de remplir sonrôle de formatrice d’esprits libres etd’éveilleuse de consciences citoyennes,que dire des classes pour sourds-muets? Par la suite, elle suivit tant bien quemal les cours de couture dans un centrede formation professionnelle et décro-cha un diplôme qui lui permit de trouverun emploi dans un atelier privé. Ce der-nier s’apparentait beaucoup plus à uncommerce clandestin tant les condi-tions de travail étaient précaires et lessalaires dérisoires. Mais il fallait s’ac-crocher pour payer les médicaments desa maman et les autres frais…

La vie devenait de plus en plus chèreet le patron, un certain Hadj Bouftou, ne

voulait rien savoir. Un jour, insultée parle contremaître qui voulait abuser d’elleet qui fut refroidi par un violent coup depied là où vous pensez, Meriem fut telle-ment en colère qu’elle retrouva la parole! Miracle ! Ce qui allait devenir, plustard, le peuple algérien, avait subite-ment retrouvé la parole !

Elle s’en alla, d’un pas décidé, vers lebureau de Hadj Bouftou qu’elle ouvritd’une ruade, avant de lui balancer sesquatre vérités : «Tu fais travailler desgamins et c’est interdit par la loi. Tu nenous payes pas au Smig, et c’est inter-dit ! Nous ne sommes pas déclarés à laSécurité sociale, nous n’avons pas droità un seul congé, cette cave est bonnepour les rats, il n’y a pas de transport etnous avons du mal à trouver un taxidans ce coin perdu, ton contremaîtrenous insulte et veut nous abaisser !Tout cela est interdit…» Pour touteréponse, elle reçut une gifle et cetteréponse de Bouftou : «Tu seras interditede venir ici ! Reviens le jour où tu porte-ras un hidjab»…

M. F.

(Extrait du roman écrit en 2009 et quin’a jamais été publié, La GrandeHarba… peut-être, bientôt, sur les étalsdes libraires…).

Meriem El Aggouna, le buveur de Jack Daniel’s et Hadj Bouftou…

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PANORAMAPANORAMA

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

Tout est biodégradable, sauf la connerie. Et là, visiblement,nous sommes en…

… Surstock !

Qui c’est qui disait l’autre jour qu’ordre avait étédonné à Saâdani de la mettre en sourdine ? De ne plusjacter ? Visiblement, soit le gars a fait fi des ordres. Soitil ne les a pas compris. Soit, dernière hypothèse, cetappel ferme au silence n’a pas été donné par la bonnepersonne, la personne de poids, la personne qui pèse,la personne qui se rend de plus en plus compte qu’ellepèse finalement, qu’elle pourrait peser encore plus etqu’elle pourrait surtout, à l’avenir, monter seule sur labalance pour vérifier avec jubilation qu’elle pèse pluslourd que tout le monde réuni ! Ce qui m’amène au sujetde la chronique, Saâdani n’en étant franchement pas unde sujet, sauf pour la personne qui pèse. Et donc, lethème de la chronique est le…surpoids ! C’est devenuun vrai fléau planétaire. Et pour les quidams qui pen-saient que l’Algérie était à l’abri de cette calamité dusurpoids, il faut réellement qu’ils actualisent leursfiches santé. Tous les médecins et tous les diététiciensvous le confirmeront, le surpoids est en train de fairedes ravages incroyables. Et pas que dans les ventres,pas que dans les jambes, pas que dans le cœur et le

rythme cardiaque. Le surpoids, spécifiquement enAlgérie, fait des dégâts énormes, voire irréversiblesdans les têtes ! Oui M’sieur, dans les têtes ! Figurez-vous que les toubibs algériens se sont rendu comptequ’entre autres effets dévastateurs, le surpoids provo-quait des hallucinations, des crises d’ego surdimen-sionné et des délires narcisso-schizo-mégaloma-niaques ! Tout à fait ! Les symptômes connus etcommuns du surpoids, partout dans le monde, sontl’essoufflement, la fatigue cardiaque, les difficultés à lamobilité, les troubles de la vue, les diabètes de toustypes ou encore les thromboses et autres nuisances surl’architecture osseuse. Eh bien à tout ça, les toubibs DZviennent de rajouter les mollets qui gonflent anormale-ment. Le cou aussi qui s’atrophie. Et une tendance à laparano sur-amplifiée. Phénomènes déjà…lourds, aux-quels il faut adjoindre la perte de contrôle du sens com-mun, la dégradation des molécules en charge de lamodération et le développement anarchique, voire àtendance cancérigène des cellules excitatives du désirde pouvoir. C’est terrible ! Pris de manière précoce, lefléau du surpoids peut être efficacement combattu,voire même éradiqué. Mais il faut faire vite, faire tôt.Sinon, ensuite, va, toi, maîtriser le fou et sa balance ! Jefume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

Éradiquer ce fléau avant qu’il ne soit trop tard !POUSSE AVEC EUX !

Par Maâmar [email protected]

LES CHOSES DE LA VIE