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Photo : NewPress Le Bonjour du «Soir» L'Algérie est secouée par un Printemps berbère en 1980. Ailleurs, c'est le calme plat. Le seul printemps date de quelques décennies et il a eu pour théâtre Prague... un autre, peut-être plus glacial, s'est manifesté du côté de Budapest. Alger, encore, frémit et pleure le 5 Octobre 1988. Une fragile démocratie naît sur les décombres du parti unique. Une année avant la chute de Ceausescu et du mur de Berlin. Alger fait tout avant les autres. Quand elle se bat contre les terroristes, elle le fera seule. Ce n'est pas encore le moment ailleurs. Et quand elle préconise des solutions militaires radicales, parce que des révolutionnaires comme Boudiaf agissent avec fermeté contre les rebelles armés et loyauté envers la République, ailleurs ce n'est pas encore le moment... On parle de «guerre civile» et certains inconscients, aidés par les traîtres, vont jusqu'à poser cette cruelle question qui tue une seconde fois nos martyrs : «Qui- tue-qui ?» Alger instaure l'état d'urgence. C'est quoi ce foutu bled à encore vivre sous des pouvoirs d'exception totalement oubliés ailleurs ? Alger innove... Et quand la France, le Mali et la Tunisie lancent à tour de rôle leurs plans d'urgence, nous avons l'impression d'être loin devant. Nous avons vécu deux ou trois décennies en avance sur notre époque. Mais, il y a toujours un mais, cette avance, cette lucidité des braves, ces sacrifices, cet argent qui est tombé du ciel, cette paix retrouvée mais gaspillée dans la futilité d'une vie triste à en mourir, est-ce que nous en avons tiré profit ? Il y a peut-être du génie chez ce peuple qui fait tout avant tout le monde, mais pas chez ses dirigeants qui réagissent toujours... en retard ! [email protected] Chercher midi à quatorze heures ! JEUDI 26 NOVEMBRE 2015 - 13 SAFAR 1437 - N° 7648 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION AUJOURD’HUI Le P-dg de Saidal relevé de ses fonctions l Le président-directeur général du groupe pharmaceutique public Saidal, Boumediene Derkaoui, est limogé. Le conseil d’administration de l’entreprise se réunit, aujourd’hui, pour entériner cette décision qui ne manque pas de susciter des interrogations. Une annonce qui surprend au sein même de l’entreprise. l PROCÈS DU GÉNÉRAL HASSAN AUJOURD’HUI À ORAN L’énigme Toufik l Le tribunal militaire d’Oran a une lourde tâche aujourd’hui : tenter de rétablir la vérité sur les accusations portées contre le général Hassan, ancien chef de la lutte antiterroriste au sein du DRS, emprisonné depuis le mois d’août dernier. Connu pour ses hauts faits d’armes, l’homme est présenté comme une victime de la situation politique sensible que traverse le pays. l LE MINISTRE DES FINANCES L’A ANNONCÉ Vers la révision de la politique des subventions l TUNISIE Le terrorisme migre vers la capitale l Le gouvernement envisage de réviser, dans les prochaines années, sa politique de subvention des prix de façon à ce qu'elle cible les catégories sociales qui en ont le plus besoin. PAGE 4 PAGE 15 PAGE 5 PAGE 6

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Le Bonjour du «Soir»

L'Algérie est secouée par un Printempsberbère en 1980. Ailleurs, c'est le calmeplat. Le seul printemps date de quelquesdécennies et il a eu pour théâtre Prague...un autre, peut-être plus glacial, s'estmanifesté du côté de Budapest. Alger,encore, frémit et pleure le 5 Octobre 1988.Une fragile démocratie naît sur lesdécombres du parti unique. Une annéeavant la chute de Ceausescu et du mur deBerlin. Alger fait tout avant les autres.Quand elle se bat contre les terroristes,elle le fera seule. Ce n'est pas encore lemoment ailleurs. Et quand elle préconisedes solutions militaires radicales, parceque des révolutionnaires comme Boudiafagissent avec fermeté contre les rebellesarmés et loyauté envers la République,ailleurs ce n'est pas encore le moment...On parle de «guerre civile» et certainsinconscients, aidés par les traîtres, vontjusqu'à poser cette cruelle question quitue une seconde fois nos martyrs : «Qui-tue-qui ?» Alger instaure l'état d'urgence.C'est quoi ce foutu bled à encore vivresous des pouvoirs d'exception totalementoubliés ailleurs ? Alger innove... Et quandla France, le Mali et la Tunisie lancent àtour de rôle leurs plans d'urgence, nousavons l'impression d'être loin devant.Nous avons vécu deux ou trois décenniesen avance sur notre époque. Mais, il y atoujours un mais, cette avance, cettelucidité des braves, ces sacrifices, cetargent qui est tombé du ciel, cette paixretrouvée mais gaspillée dans la futilitéd'une vie triste à en mourir, est-ce quenous en avons tiré profit ? Il y a peut-êtredu génie chez ce peuple qui fait tout avanttout le monde, mais pas chez sesdirigeants qui réagissent toujours... enretard !

[email protected]

Cherchermidi à quatorze

heures !

JEUDI 26 NOVEMBRE 2015 - 13 SAFAR 1437 - N° 7648 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Editio

n du C

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N III

I - 00

74 l RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION AUJOURD’HUI

Le P-dg de Saidal relevéde ses fonctions

l Le président-directeur général du groupe pharmaceutique public Saidal, Boumediene Derkaoui, estlimogé. Le conseil d’administration de l’entreprise se réunit, aujourd’hui, pour entériner cette décision quine manque pas de susciter des interrogations. Une annonce qui surprend au sein même de l’entreprise.

l PROCÈS DU GÉNÉRAL HASSAN AUJOURD’HUI À ORAN

L’énigme Toufikl Le tribunal militaire d’Oran a une lourde tâche aujourd’hui : tenter de rétablir la vérité

sur les accusations portées contre le général Hassan, ancien chef de la lutte antiterroriste au seindu DRS, emprisonné depuis le mois d’août dernier. Connu pour ses hauts faits d’armes, l’homme

est présenté comme une victime de la situation politique sensible que traverse le pays.

l LE MINISTRE DES FINANCES L’A ANNONCÉ

Vers la révisionde la politique

des subventions

l TUNISIE

Le terrorisme migrevers la capitale

l Le gouvernement envisage de réviser,dans les prochaines années, sa politique

de subvention des prix de façonà ce qu'elle cible les catégories sociales

qui en ont le plus besoin.

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Ammar Saâdani inaugurera, samedi prochain, le siège national qui abritera «l’Initiativenationale» qu’il avait lancée sur la scène politique. Le siège, sis à Ben Aknoun, àAlger, sera doté de tous les moyens, apprenons-nous de sources proches du FLN.Ceci dit, cette inauguration sera attendue par tous les observateurs pour uneseule raison : ce que dira Saâdani à propos de sa bourde sur le Sahara occiden-tal.

PPÇa coince ?Ça coince ?

«Temps durs pour AliHaddad», titrait hier LeSoir d’Algérie. A force àforce, comme disait magrand-mère, ça finit parcasser.

Comme son compèreSaâdani, il semble avoiroutrepassé les confinsde sa mission. Il est allébaguenauder bien au-delà de ses territoires depromenade. Du coup,ses petits camarades sedébinent et ses adver-saires affûtent le tran-chant de leur virulence àson égard.

Au lieu de faire desaffaires et vivre heureux,c'est-à-dire caché, il semêle de politique, etmême de morale. Quandon s’avance sur ces ter-rains, y a un moment oùça coince.

A. [email protected]

[email protected]

Jeudi 26 novembre 2015 - Page 3

ERISCOOPERISCOOP

Un jour, un sondage

Oui :42,69%

Non :49,47%

Sans opinion :7,84%

Pensez-vous quel’Algérie devraitfaire davantaged’efforts pour unmeilleur accueildes réfugiés subsahariens ?

Résultat sondage

Pensez-vous qu’avec la chute des revenus du pétrole, l’Algériedevrait abandonner la règle de 51/49 ?

Filière juteuseCertains chefs d’établisse-ments scolaires de la capita-le ont prétexté moult rai-sons pour fermer lescantines. Mais selon des indiscré-tions, cette décision de fer-meture serait liée à un «mar-

ché juteux» avecun réseau de

n o u n o u sp o u rprendre encharge lese n f a n t s

entre 12heures et 13

heures.

NON Sans opinionOUI

Condor et la Sûreté nationale

C’est finalement CondorElectronics qui fournira les 2 000téléviseurs pour les services de lapolice algérienne. En effet, l’entre-prise de Benhamadi a pu rempor-ter ce marché en étantla moins-disante. Ences temps de difficul-tés financières, l’Etatdevrait imposer à sesstructures un approvi-s i o n n e m e n tl o c a llorsque celaest pos-sible.

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

Un siège pour «l’initiative» de Saâdani sera inauguré

Deux nouveauxresponsables chez

FerroukhiLe ministère de l’Agriculture, du

Développement rural et de la Pêchecompte deux nouveaux responsables.Ainsi, un nouveau chef de cabinet a étéinstallé voilà une semaine. Il s’agit deRafik Moualek qui exerçait auparavant lafonction de directeur d’études. Quant ausecrétariat général du ministè-re de l’Agriculture, poste quiétait détenu auparavant parFodil Ferroukhi, il vient d’êtreconfié à Kamel Chadi, ex-pré-sident de la SGP pro-ductions animales.

C’EST MA VIEL’«Iceberg» a résisté à tous

les «réchauffements»L’«Iceberg», un nom, un lieu, une histoire. C’est la vied’un homme, feu Mohamed Bachais. Cinquante ans à servir une clientèle exigeante parmi laquelle descélébrités comme Georges Moustaki et Nicoletta.

VOYAGE CULINAIRERfis Tlemcen, une autre version du plat

Nous allons découvrir un plat traditionnel algérien qui nous vient de laville ancestrale de Tlemcen. C’est une des multiples variantes de la recettede chekhchoukha el bsakra qui vient enrichir notre patrimoine culinaire.

ENQUÊTE-TÉMOIGNAGESVivre avec sa phénylcétonurie, un combat

de tous les joursDes femmes en détresse, des hommes tristes. Ils racontent leur désarroi

face à la maladie dont sont victimes leurs enfants. Elle s’appelle laphénylcétonurie, une affection génétique rare et handicapante.

ENTRETIEN«Il faut qu’on arrive à instaurer le dépistage précoce systématique»

Dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, Dr Saâdaoui Brahim insistera sur lanécessité du dépistage précoce de la phénylcétonurie. Il expliquera par ailleurs que beaucoup

de malades pourraient être sauvés pour peu que le diagnostic soit posé à temps.

SommaireSommaire Retrouvez ce samedi le n°200 de Soirmagazine

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Le Soird’Algérie Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 4Actualité

Younès Djama - Alger (Le Soir) -Les défis qui attendent aujourd’hui lesecteur de l’agriculture sont énormes,surtout dans le contexte actuel mar-qué par une crise économique surfond de baisse des recettes deshydrocarbures. Autant dire que lechallenge est des plus cruciaux pource secteur qui connaît encore, malgréquelques avancées, des retards qu’ilva falloir rattraper. Et plus vite.

Aujourd’hui des avancées sontenregistrées dans différentes filières,le taux de croissance dans le secteura été de 11% au cours de ces quatredernières années. Les différentesfilières évoluent relativement bien, dumoins à en croire le discours officiel :15% dans les maraîchages, 10% surles céréales et 12% pour l’arboricultu-re. Le secteur agricole peut, de par lepotentiel qu’il renferme, tirer la crois-sance de l’économie nationale, a for-tiori quand on sait qu’il participe pour70% aux besoins de consommation

des Algériens. Si la tendance se pour-suit et que les efforts sont maintenus,voire renforcés, il n’est pas utopiquede voir le secteur dégager des excé-dents à l’exportation.

Encore faut-il avoir le courage poli-tique nécessaire, car c’est aussi celale cœur du problème.

A ce titre, les pouvoirs publics affir-ment mettre le paquet. En effet, le pre-mier responsable du secteur, SidAhmed Ferroukhi, a récemment affi-ché cette «volonté» politique enannonçant que le gouvernement allaitdégager une enveloppe financière deplus de 200 milliards DA sur les cinqprochaines années pour relancer lafilière lait, pour ne citer que celle-ci. «Ilfaut faire un travail de substitution àl’importation notamment dans lesdomaines du lait, des céréales, laviande essentiellement bovine. Etc’est ce que nous nous évertuons àfaire dans le plan quinquennal», a-t-ilaffirmé. La filière céréalière (65 mil-

lions de quintaux engrangés à l’issuede la campagne agricole 2014-2015)est un autre atout dont le secteur peutse prévaloir. Mais cette filière présentedes fragilités : largement tributaire desvariations du climat, bon an mal an, lafilière présente de bonnes ou de mau-vaises performances au gré des sai-sons… et du lot de pluie qu’elles«charrient». Quoi qu’il en soit, au gou-vernement on mesure l’importance dusecteur et sa contribution à l’épanouis-sement du pays. C’est dans ce cadrequ’une nouvelle orientation s’est faitjour qui est celle de faire appel à l’in-vestissement privé massif susceptiblede jouer le rôle de locomotive pourcette filière.

«Pour réhabiliter le rôle de l'agricul-ture et l'intégrer dans l'économienationale, il faut chercher des accélé-rateurs de croissance. Auparavant,l'accélérateur de croissance était lesoutien (de l'Etat), mais aujourd'hui,ce soutien n'est plus suffisant.

Il nous faut désormais un investis-sement privé massif qui va jouer lerôle de locomotive», expliquait récem-ment Sid Ahmed Ferroukhi. C’est lefinancement surtout qui est recherchénotamment avec la baisse des reve-nus de l’Etat.

Y. D.

En abattant un Sukhoirusse qui aurait violé l’espa-ce aérien turc, Ankara a defait torpillé le projet de gran-de coalition internationalecontre l’Etat islamique (EI,Daesh). Et en s’empressantd’exprimer son soutien àAnkara (membre de l’Otan)y compris contre les Kurdesdu PKK, comme il le fait pour Israël qui réprime lesPalestiniens, Barack Obama est dans son rôle : sou-tenir ses alliés et protégés même s’ils ont tort etquoi qu’il en coûte. Le résultat est que Daesh, quivoyait son heure arriver, peut dormir tranquille etvendre son pétrole qui transite par le territoire turc.D’autant que la feuille de route mise au point à laconférence de Vienne du 15 novembre, prévoyantune sortie de crise en Syrie avec ou sans Bachar,risque de rester lettre morte. Etait-ce le but recher-ché par la Turquie et ses soutiens américains etarabes qui savent qu’il n’y aura pas de solution mili-taire à la crise syrienne ? Sans doute que non. Maistoujours est-il que cela va compliquer la recherched’un compromis acceptable par tous les protago-nistes du conflit syrien. La guerre va donc se pour-suivre. Fermons cette parenthèse et revenons sur latuerie du 13 novembre à Paris, non pour ressasserdes arguments déjà lus et entendus, mais pourpointer deux faits. Daesh a expliqué qu’il avait voulupunir la France qui intervient en Syrie. Reste que lequartier où ont eu lieu ces attaques (le 11e arrondis-sement) est connu pour être fréquenté par desjeunes en grande partie pacifistes et anti-guerre.Pourquoi donc les avoir massacrés ?

Dix ans plus tôt, le 11 mars 2004, une série d’at-tentats frappait Madrid et faisait 191 morts. Lemême argument avait été employé par Al-Qaïda, àsavoir punir l’Espagne pour son soutien à GeorgeBush. Il se trouve qu’en 2003, Madrid avait été lethéâtre de manifestations massives contre la guerrede Bush en Irak et contre le soutien que lui apportaitle gouvernement de Jose Maria Aznar. Un peu plusd’an plus tard, le 7 juillet 2005, c’était au tour deLondres : 56 personnes seront tuées dans desattentats à la bombe. Là également, la capitale bri-tannique avait été en mars-avril 2003 le théâtre demanifestations massives contre la guerre en Irak etles mensonges proférés par Blair pour la justifier.

Dans ces deux derniers cas, une même logiqueétait à l’œuvre, à savoir frapper des innocents, desfemmes et des hommes hostiles à la politique guer-rière de leurs gouvernements respectifs et empê-cher toute solidarité entre les peuples. A Paris, dansun contexte différent, on cherchait à pousser à l’af-frontement intercommunautaire. De ce fait, à leurmanière, les salafistes font aussi dans le «choc decivilisation» qu’appelait de ses vœux l’idéologuenéo-conservateur américain, Samuel Huntington.

Il y a une différence entre les hommes ayantcommis les actes terroristes de 2004-2005 et ceuxayant commis le massacre de Paris. Les premiersétaient nés et avaient grandi jusqu’à l’âge adulte enAlgérie, au Maroc et en Tunisie. Et à l’instar del’Algérien Mohamed Bensakhria dit Meliani ou duTunisien Serhane Ben Abdelmajid, ils étaient passéspar le GSPC avant d’agir en Europe au nom d’AlQaïda. En revanche, Abdelhamid Abaaoud, lesfrères Abdeslam, Samy Amimour, auteurs des atten-tats de Paris et Saint-Denis, sont tous nés enBelgique ou en France, pays dont ils possédaient lanationalité. Il s’agit de jeunes partis en Syrie com-battre dans les rangs de Daesh et du Front al-Nosra,ce dernier étant la branche syrienne d’Al Qaïda qui,selon le propos de Laurent Fabius, «fait du bon bou-lot» ! Les services français et occidentaux (turcségalement) le savaient et ont laissé faire.

Retenons toutefois que bien que durement tou-chés dans leur chair, ni les Espagnols, ni lesBritanniques ni les Français – je ne parle pas despolitiques – ne sont tombés dans le piège de lahaine. A Paris, la population a fait montre d’unegrande dignité. Et si ces attentats ont accéléré laprise de conscience chez de très nombreux françaisde culture ou de confession musulmane, il est àespérer que l’état d’urgence proclamé en France, etces propos irresponsables sur «l’ennemi de l’inté-rieur» de Manuel Valls ou de certains ténors de ladroite française, ne viendront pas contrarier l’évolu-tion constatée ci-dessus.

H. Z.

Par Hassane Zerrouky

Moscou-Ankara, Daeshet les attentats de Paris

CE MONDE QUI BOUGE

DANS UN CONTEXTE DE BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE

L’Agriculture, un levier pour tirer la croissancehors hydrocarbures ?

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est attendu aujourd’huià Aïn Defla dans le cadre de la célébration du 41e anniversaire del’Union nationale des paysans algériens (UNPA). Une occasionque le Premier ministre saisira sans doute pour annoncer desmesures incitatives au profit des agriculteurs, surtout que l’Etatmise énormément sur la filière agricole pour tirer une croissanceque la chute des prix du pétrole a mise à mal.

LE MINISTRE DES FINANCES L’A ANNONCÉ

Vers la révision de la politiquedes subventions

M. Kebci - Alger (LeSoir) - «Nous avons com-mencé à réfléchir au niveaudu gouvernement que d'iciune, deux ou trois années,nous irons vers un ciblagedes subventions» a, eneffet, affirmé le ministre desFinances, hier mercredi,dans ses réponses auxdéputés à la fin des débatsautour du projet de la loi definances 2016. Des dépu-tés, ceux de l’oppositionnotamment, auxquels sesont joints nombre de leurscollègues du FLN qui n’ontpas, le long de trois jours dedébats, cessé de dénoncerles hausses prévues destarifs de consommation del’énergie électrique et descarburants, exigeant, pourcertains d’entre eux, leurannulation purement et sim-plement. Car pourAbderrahmane Benkhalfa, ily a nécessité de revoir pro-gressivement la politiquesociale pour laquelle le paysa consacré, malgré la chutedes prix du pétrole, la baga-telle de 19 milliards de dol-lars au titre des transfertssociaux, et aller par étaped’un système de subven-tions généralisées à unautre système de subven-

tions ciblées». Et d’annon-cer, dans ce sillage, l’impé-rative élaboration d’unrecensement des per-sonnes les plus démunies àmême de bénéficier de cessubventions. Car, ajoutera-t-il, «les aides devront êtredestinées à ceux qui en ontbesoin».

Un ciblage qui a été éga-lement la ligne directricedes dispositions du projetde loi de finances 2016 quiprévoient des hausses destarifs des produits énergé-tiques. Des hausses «étu-diées» qui épargnent les«couches les plus défavori-sées», soutenant que lesagriculteurs vont bénéficierd'un remboursement surces augmentations et que 9millions de ménages n'al-laient pas directement êtretouchés par l'augmentationdes prix de l’électricité.

Le ministre des Financess’est, pour appuyer encorecette perspective de ciblerles subventions, fait siennel’une des recommandationsdu Cnes dans son dernierrapport de conjoncture, por-tant impérative révision dela politique des subventionsau vu de la conjonctureinduite par une chute dras-

tique des revenus deshydrocarbures.

Une étape «cruciale,mais prometteuse puisquenous ayant permis de sortirdu conformisme et de l’una-nimisme vers un débat surle développement et pas surla stagnation», ajouteraBenkhalfa pour qui lePLF2016 sauvegarde lesgrands équilibres et les poli-tiques sociales et de solida-rité et mobilise de nouvellesressources».

Benkhalfa insistera sur lanécessaire mobilisation desressources nationales pournous protéger de l’endette-ment extérieur, affirmantdans la foulée, que lemanque à gagner induit parla chute des recettes pétro-lières a été partiellementamortie par l’épargne natio-nale dans ses divers seg-ments, évaluant à près de 5000 milliards de dinarsmobilisés en 2015.

Cet argumentaire duministre des Finances, s’il aconvaincu les députés de lamajorité parlementaire(FLN-RND), n’a pas étésans susciter les réserves,voire l’indignation des dépu-tés de l’opposition.

Ceux du PT principale-ment dont une considèreque «la revue de la politiquedes subventions n’est que leretour à l’indigénat» alorsque, ajoutera-t-elle, «il

aurait été moins laborieuxpour le gouvernement d’in-ventorier les nouveaux mul-timilliardaires et leur appli-quer une taxe sur la fortu-ne».

Du côté des députésislamistes, la perspective depouvoir déposer son argentsans intérêt évoquée par leministre des Finances, atempéré quelque peu leurardeur à dénoncer ce projetde loi de finances. Cecimême s’ils soutiennent nepas perdre espoir quant à lapossibilité de voir nombrede leurs amendements pro-posés, aboutir.

Ils affirment continuer à«travailler au corps» desdéputés de la majorité à l’ef-fet d’inverser la donne,ayant visiblement senti quela «désapprobation» expri-mée lors des débats n’étaitfinalement qu’éphémère,que la «récréation était ter-minée et qu’il était tempsque chacun rejoigne soncamp comme si de rienn’était».

Car si des députés FLNont fait preuve d’une audaceinhabituelle le long desquatre jours de débats, criti-quant vertement certainesdes dispositions dudit pro-jet, iront-ils jusqu’au bout,en signifiant leur refus lejour du vote, lundi pro-chain ?

M. K.

Le gouvernement envisage de réviser, dansles prochaines années, sa politique de subven-tion des prix de façon à ce qu'elle cible les caté-gories sociales qui en ont le plus besoin.

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Le Soird’Algérie Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 5Actualité

Abla Chérif - Alger (Le Soir) -Connu pour ses hauts faits d’armes,l’homme est présenté comme unevictime de la situation politique sen-sible que traverse le pays. Les conditions de son arrestation,

son emprisonnement et les entravesfaites à ses avocats ont généré unflou et aggravé l’opacité de l’affairede Zeralda. Car tout semble être partide là en fait puisque dans les joursqui ont suivi l’éclatement de coups defeu dans la résidence présidentielle(en juillet), des bouleversements his-toriques ont été apportés au sein del’ossature des services de renseigne-ment qui faisaient la réputation del’Algérie. Il est de notoriété publiqueque le général Hassan est l’un despremiers hauts gradés à avoir fait lesfais de cette situation. Selon ses avo-cats, son arrestation s’est dérouléeen violation de la loi du moment quela loi interdit les arrestations de nuitdans les domiciles (pas après 20h)alors que le prévenu, lui, a été arrêtéchez lui à 21h. Plus grave, la défensen’a eu aucune possibilité de rencon-trer son client durant la premièredizaine de jours de sa détention, nimême eu accès à son dossier à telpoint que nul n’était en mesure deconnaître les accusations portées àson encontre. Au cours d’une conférence de

presse, un parti politique, le PT enl’occurrence, a déclaré que l’un desfaits reprochés à l’ancien chef de lalutte antiterroriste est «l’insubordina-tion et la création d’une organisationarmée, la rétention d’informations etla détention d’armes à feu». Il a falluattendre de longues semaines pour

que l’opinion apprenne qu’une actionpublique avait été enclenchée par levice-ministre de la Défense et le pro-cureur militaire de la Républiquecontre le général Hassan pour «des-truction de documents et infractionaux consignes». Entre-temps, deuxde ses avocats, Mes Sellini et MiloudBrahimi, se retirent du dossier pourprotester contre les graves irrégulari-tés qui entachent l’affaire.Le prévenu, lui, croupit toujours

en prison. Pour des raisons de com-pétence territoriale, M. Gaïd Salahannonce sa décision de le transférerde la prison militaire de Blida àOurgla. La nouvelle a été rendue

publique par Mokrane Aït Larbi lequela révélé que «le vice-ministre de laDéfense nationale a désigné sur labase de l’article 30 du code de justicemilitaire le tribunal militaire d’Orancomme juridiction compétente pourjuger le général Hassan». Le tribunal militaire de Blida où se

sont produits plusieurs changementségalement liés à l’affaire de Zeraldase voit ainsi déchargé du dossier quia été transmis à la cour militaired’Oran. Même si le transfert annoncés’inscrit juridiquement dans un soucide compétence territoriale, l’opinionn’a pas manqué de s’interroger surl’existence d’un lien entre les change-ments survenus quelques mois aupa-ravant au sein du tribunal de Blida.L’inspecteur et le procureur ont étélimogés peu de temps après le pro-cès du jeune lieutenant accusé d’êtreimpliqué dans l’affaire de Zeralda.Aujourd’hui, Mokrane Aït Larbi, le

défenseur du général Hassan, adécidé de jouer gros pour «faire écla-ter la vérité et rétablir la justice».Depuis quelques jours, la polémiquetourne ainsi autour de la présence dugénéral Toufik à ce procès. Mercredidernier, il avait déposé une demandeauprès du procureur militaire pour saconvocation en tant que témoin puis-qu’il était le chef hiérarchique dugénéral Hassan au moment desfaits. Un débat juridique a été depuisenclenché afin d’établir la faisabilitéde cette procédure. Certains ont jugéla demande impraticable dans lamesure où seuls les témoins enten-dus au cours de l’instruction sonthabilités à être appelés. Me Mokrane Aït Larbi ne l’entend

pas de cette oreille. Selon lui, l’article31 du code de justice militaire stipuleclairement que l’inculpé ou sondéfenseur ont la possibilité de trans-mettre au procureur militaire de la

République le nom et l’adresse destémoins qu’il veut faire entendre.Dans le cas présent, l’ancien patrondu DRS constitue la principale per-sonne, sinon la seule, habilitée àapporter les clarifications néces-saires au dossier. Tous les élémentsde réponse sont à ce niveau dumoment qu’il se trouvait encore enposte au moment de l’arrestation dugénéral Hassan ce qui laisse mêmesupposer l’existence de traces, voired’écrits sur les faits. Reste à savoir à présent si la

demande adressée par Me MokraneAït Larbi a été transmise par le tribu-nal au général Toufik comme le veut laprocédure. Et si tel est le cas, accep-tera-t-il de se déplacer au tribunal mili-taire d’Oran pour le procès de sonancien collaborateur ? Quelle que soitsa décision, elle restera à jamais ins-crite dans l’histoire de l’Algérie.

A. C.

PROCÈS DU GÉNÉRAL HASSAN AUJOURD’HUI À ORAN

L’énigme ToufikLe tribunal militaire d’Oran a une lourde tâche

aujourd’hui : tenter de rétablir la vérité sur les accusa-tions portées contre le général Hassan, ancien chef de lalutte antiterroriste au sein du DRS, emprisonné depuis lemois d’août dernier.

C’est un déploiement policierimportant que la Sûreté nationale amis en place tôt hier dans la capita-le. En effet, quelques heures seule-ment après l’attentat terroriste quia ciblé la garde présidentielle tuni-sienne en plein cœur de la capitale,la Sûreté nationale a renforcé saprésence dans les principalesartères d’Alger et autour des édi-fices diplomatiques.

Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A Alger,on prend la menace terroriste très au sérieux. Ledéploiement policier constaté au lendemain desattentats terroristes de Paris a été considérable-ment renforcé depuis ce mercredi, soit au lende-main des attaques terroristes contre la garde pré-sidentielle en plein centre-ville de Tunis. Hier, un tour dans le Grand-Alger nous a per-

mis de constater de visu une présence policièredifférente des jours passés. Signe du déploie-ment : l’effectif policier qui assure la sécurité auxalentours du Centre culturel français (CCF),situé à quelques mètres de la Wilaya d’Alger, enplein centre-ville a été revu à la hausse. Mieux, des barrières qui ont disparu ces der-

nières années ont de nouveau été érigées toutau long de l’édifice. Même constat au niveau dulycée Roland-Dumas situé dans le quartier rési-dentiel des Asphodèles à Ben Aknoun ou enco-re aux alentours de la résidence de l’ambassa-de de France sise à El-Biar. Toutefois, selon dessources sécuritaires, le déploiement policierdans la capitale ne fait pas suite aux événe-ments survenus en France ou en Tunisie. «Il faitpartie d’une stratégie sécuritaire nationale que

nous avons mise en place depuis longtemps»,nous confie une source policière.

La BRI sur le terrainSur le terrain, plus exactement au centre-

ville d’Alger, des policiers en civil ou en tenuesont déployés tout au long de Didouche-Mourad, Zighoud-Youcef et Hassiba-Ben-Bouali. Ainsi, outre les policiers en charge de régu-

ler la circulation, dont le nombre a été égale-ment doublé, des policiers qui ont jusque-là agidans la discrétion la plus totale sillonnent lesprincipales artères de la capitale. Il s’agit de l’éli-te de la police judiciaire, communément appeléela Brigade de recherche et d’intervention (BRI). Portant des armes d’un autre genre, les élé-

ments de la BRI en groupes de trois font le va-

et-vient tout au long de la rue Didouche-Mourad.Leur présence attire les regards des citoyens,que certains n’hésitent pas à prendre en photo.Sur les hauteurs d’Alger, plus exactement ducôté des quartiers d’El Biar, de Hydra ou encorede Ben Aknoun, lieux où sont situés une grandepartie des résidences et autres édifices diploma-tiques, la présence policière est également trèsremarquée. A ce niveau, le dispositif sécuritairea été renforcé par des policiers en civil. A l’intérieur de voitures banalisées, ils suivent

discrètement les va-et-vient des gens. Ce décorest perceptible notamment au niveau de plu-sieurs ambassades de pays occidentaux. Pour rappel, au lendemain des attentats de

Paris, l’ambassadeur français à Alger, dans unmessage envoyé aux ressortissants françaisvivant à Alger, a indiqué, «j’ai demandé auxautorités algériennes de bien vouloir renforcer

les dispositifs de sécurité auprès des principauxsites français en Algérie, notamment nos écoleset nos institutions (…) car nous ne pouvonsexclure que ceux qui ont commis l’irréparablehier à Paris et à Saint-Denis cherchent égale-ment à s’en prendre à nos compatriotes ou à desimplantations symboliques, hors de France».

Appel à la vigilanceCoïncidence : ce redéploiement policier

notamment dans la capitale a été implicitementannoncé mardi soir par le premier responsablede la Direction générale de la Sûreté nationale.En tournée à l’est du pays, M. AbdelghaniHamel a lancé depuis Annaba un appel à la vigi-lance. Pour le premier responsable de la DGSN,«la vigilance face au danger terroriste doit fairepartie du comportement de tous les jours descitoyens algériens». «Le terrorisme, aujourd’huitransfrontalier, requiert la vigilance du citoyen enappui au rôle dévolu à l’Etat en matière de coor-dination et de mise en place de tous les moyensà même de faire face à ce phénomène et à sapropagation», a souligné le DGSN dans uneconférence de presse organisée à l’école depolice Hadi-Khediri.

M. Hamel a évoqué «l’expérience acquise parl’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme»,devenue «une référence qui retient aujourd’huil’attention de nombreux pays». Information detaille : le premier responsable de la Sûreté natio-nale avait annoncé que la couverture sécuritairedu pays est de 80%, tout en plaidant «pour plusd’efforts pour atteindre un taux de couverture de100% à la faveur de la modernisation des moyensd’investigation et d’intervention et grâce à la for-mation des éléments formant ce corps constitué».

A. B.

APRÈS LES ATTENTATS DE PARIS ET DE TUNIS

Alger sous haute surveillance

La vigilance est de mise.

Un des vaillants officiers de l'Armée nationalepopulaire, parmi ceux qui ont sauvé le pays dupéril terroriste et épargné au peuple algérienl'anéantissement programmé ; le général Hassan,risque une lourde condamnation.Dès son arrestation tard dans la nuit dans des

conditions dégradantes, indignes d’un Etat qui sedit de droit, il a été jeté en pâture à l’opinionpublique avec de très lourdes charges pénales quine tiennent pas la route. Son incarcération a provoqué une vive émotion

parmi tous les patriotes du pays.Ceux qui l’ont toujours côtoyé et partagé son

parcours connaissent aussi bien son dévouementà la patrie que ses qualités humaines. La réalité est qu’il n’est qu’une victime collaté-

rale de la féroce guerre de clans qui se livre à unhaut niveau de la sphère politique.

S’il est condamné, quel signal l’Algérie va-t-elledonner à tous ceux qui, en Algérie et dans le monde,livrent une bataille acharnée contre le terrorismeinterne et transnational qui a redoublé de férocité cesdernières années ? Personne ne comprendra quel’Algérie, citée aujourd’hui en exemple dans la luttecontre le terrorisme, en arrive à condamner injuste-ment un des héros du combat contre la barbarie.

Toujours dans l’œil du cyclone, avec des périlsterroristes à ses frontières, notre pays a plus quejamais besoin de ses courageux fils : soldats , offi-ciers et citoyens qui font le choix de combattre le ter-rorisme. Notre patrie ne peut se passer d’un exempleaussi retentissant de l’anti-terrorisme tel que le géné-

ral Hassan qui a incarné, des dizaines d’annéesdurant, l'efficacité du renseignement au service de lasécurité et de la défense du pays.S’il est condamné, alors qu’il n’a rien à voir

avec les charges qui sont retenues contre lui, unepage sera tournée en Algérie : celle d’un pays derésistance et d'héroïsme au profit d’un Etat dévita-lisé, déroulant le tapis rouge devant les émirsassassins d’hier, revenus sur la scène politiquepour glorifier leurs crimes en toute impunité, s'en-noblissant de leurs forfaits en toute illégitimité,osant offenser les institutions et par là mêmel’Algérie de la Résistance.

Me Khaled Bourayou Me Ahmed Touphali Tayeb,

avocats du général Hassan

DÉCLARATION DE MAÎTRES KHALED BOURAYOU ET AHMEDTOUPHALI TAYEB, AVOCATS DU GÉNÉRAL HASSAN

Un héros de la lutte antiterroriste risque d'être condamné

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Younès Djama - Alger (LeSoir) - Ainsi, un groupe de cadresde l’entreprise affirme avoir apprisavec «stupeur» et «étonnement» lanouvelle du changement de direc-tion. Dans une correspondanceadressée au Premier ministre etdont une copie nous est parvenue,ce groupe de cadres en appelle àAbdelmalek Sellal pour, disent-ils,«intervenir énergiquement pour lemaintenir (Boumediene Derkaoui) àson poste». Dans leur missive auPremier ministre, les cadres dres-sent le profil du désormais ex-P-dgde Saidal comme «irréprochable»qui «a exercé diverses hautes fonc-tions dans la gestion des entre-prises publiques en obtenant desrésultats éloquents».

C’est, affirment-ils, le cas dugroupe industriel pharmaceutiqueSaidal lequel sous sa direction a vule lancement, depuis avril 2010, deplusieurs chantiers. Notamment lamise en œuvre du plan de dévelop-pement de l’entreprise lequel«connaît un avancement appré-ciable», outre l’instauration de lanouvelle organisation du groupe.

«Nous tenons à vous informer,M. le Premier ministre, que l’entre-prise n’a jamais connu un tel déve-loppement et (nous) sommesconvaincus de l’apport et de lavision stratégique qu’a apportée

qu’apporte et qu’apportera notre P-dg, Boumediene Derkaoui», écri-vent les cadres du groupe qui réitè-rent leur soutien «inconditionnel» àleur P-dg. Ils présentent leur motionde soutien avec ce responsablequi, selon eux, «n’a ménagé aucuneffort pour hisser l’entreprise aurang d’opérateur économiqueincontournable sur le marché natio-nal du médicament».

Boumediene Derkaoui a éténommé à la tête du groupe pharma-ceutique public Saidal en avril 2010après une année de gestion intéri-maire. Sous sa direction, le budgetalloué pour le redéploiement et leplan de développement du groupea été estimé à 160 millions d’euros.

Avec comme principal objectif,disait-il en février 2015 à notreconfrère l’Eco Magazine, l’ambitiond’arracher 35% du marché nationalet couvrir 80% de la production.Aussi, le groupe pharmaceutique abénéficié d’un important plan d’in-vestissement avec le lancement deplusieurs projets, dont sept usinesde médicaments et parmi les-quelles l’extension de l’usine deConstantine pour les cartouchesd’insuline, en partenariat avec lelaboratoire danois Novo-Nordisk.Ce projet, pour lequel une premièreenveloppe de 10 millions d’euros aété dégagée, devra être mis en pro-

duction au courant de l’année 2016.Avec lui, le groupe Saidal s’estlancé comme autre challenge la

fabrication du médicament géné-rique. Pas seulement, puisqueSaidal compte s’engager dans la

fabrication du princeps à traversl’accord de partenariat, signé ennovembre 2014, avec les labora-toires français Servier, premiergroupe pharmaceutique indépen-dant français spécialisé dans diffé-rents domaines thérapeutiques. Cepartenariat prévoit la production,sous licence, de médicaments prin-ceps et le transfert de technologieet de savoir-faire des laboratoires.

L’objectif final étant de réduire lafacture d’importation des médica-ments. Aussi, projetait-il de redé-marrer le projet Taphco en partena-riat avec la société jordanienne,Tassili Pharmaceutical Company,de produits injectables et formessèches (comprimés et gélules),l’objectif étant de fabriquer, en par-tie, des médicaments essentiels,actuellement importés. Autant deprojets que Derkaoui n’aura pasl’opportunité de concrétiser…

Y. D.

Le Soird’Algérie Actualité Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE6

RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION AUJOURD’HUI

Le P-dg de Saidal relevé de ses fonctions

ALGER VA ABRITER LE 10e SOMMETPÉTROLE ET GAZ-AFRIQUE DU NORD

Le développement de l’avalfocalisera les débats

Le 10e Sommet Pétrole et Gaz-Afrique du Nord et le 3e

Sommet Aval(Downstream)-Afrique du Nord se déroule-ront les 7, 8 et 9 décembre 2015 à l’hôtel Sheraton-Clubdes Pins. Une manifestation dont la capitale algérienneavait déjà abrité l’année dernière la 9e édition et à laquelleplus de 450 experts et opérateurs de l’industrie pétroliè-re et gazière sont attendus.

Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L’opportunité pour les respon-sables de plusieurs compagnies nationales et internationalesd’échanges, de discussions sur l’état et les perspectives de développe-ment de l’industrie pétrolière et gazière. Plusieurs thèmes relatifs àl’amont et l’aval du secteur des hydrocarbures devraient être abordéspar les participants. S’agissant justement de l’aval, les débats lors du3e Sommet Downstream devraient focaliser sur la capacité des pays dela région, et notamment l’Algérie, de développer davantage ce seg-ment. Notons que notre pays, comme le considérait récemment lePremier ministre Abdelmalek Sellal, ne veut plus se contenter de lavente du brut et produits dérivés mais entend créer davantage devaleur ajoutée dans le cadre d’une politique de commercialisation effi-ciente, une optimisation des chaînes de valeurs. Un enjeu pour la com-pagnie nationale Sonatrach, engagée dans une dynamique de conso-lidation et d’expansion de l’aval (mise à niveau des infrastructures, réa-lisation de nouvelles unités de raffinage et de pétrochimie…). Unedynamique qui implique le recours à l’investissement domestique maisaussi international, l’amélioration de la compétitivité mais aussi la capa-cité de s’adapter aux contraintes internes et exogènes. Outre la possi-bilité pour les vendeurs de présenter leurs solutions et technologies,cette double manifestation sera marquée par la tenue de tables rondeset d’ateliers. Une session spéciale Algérie sous le thème générique :«Libérer le potentiel de l’Algérie en matière d’exploration et de produc-tion» est également programmée et développera les thèmes :«L’Algérie, une destination attractive en termes d’investissement pourl’industrie pétrolière et gazière», «Sonatrach, un partenaire fiable etstratégique pour le pétrole et le gaz en Europe» et «Le programme d’in-vestissement dans la pétrochimie et le raffinage pour le développementde l’industrie pétrolière aval en Algérie». Les questions relatives ausuccès de la coopération fructueuse Nord-Sud ainsi que la création derichesses pour les communautés locales seront également abordées.

C. B.

Boumediene Derkaoui, P-dg de Saidal.

LES CHIFFRES LE DÉMONTRENT

Tendance à la hausse desviolences contre les femmes

La violence en soi n’estpas une nouveauté ou uneparticularité. Pourtant lespropensions qu’elle prenddans la société algériennesont inquiétantes, particu-lièrement à l’égard desfemmes.

Naouel Boukir - Alger (LeSoir) - Des statistiques mondialesont montré que près de 10 000femmes sont victimes de violencechaque minute. Des chiffreseffroyables et alarmants d’autantplus que les types de violence nesont pas spécifiés et que l’enquêteconcerne uniquement les cas quiont fait l’objet de plaintes. EnAlgérie, la femme algérienne n’estpas à l’abri mais plus exposée àces violences à commencer par lecercle familial avant les espacespublics (rues, transports en com-mun, établissements scolaires etuniversitaires …), aujourd’hui plusque jamais. Selon les derniersbilans communiqués par la DGSNet la gendarmerie, près de 7 500cas ont été enregistrés via lesdéclarations recueillies, seule-ment, et plus de 20 femmes y ontlaissé leur vie.

Pourquoi ce phénomèneconnaît-il une tendance à la haus-se sans précédent actuellement ?Selon certains sociologues, ils’agirait des «séquelles» de ladécennie noire qui se propagentencore au sein de la société. Il ena résulté «la délinquance», uneprofonde «perte de repères»sociaux et religieux et un «cham-boulement» des traditions etmœurs algériennes. En outre, ilsmontrent du doigt «la négativité»du discours religieux qui ne jouepas suffisamment son rôle dans lacommunication des «véritablesvaleurs musulmanes».

Tout en dénonçant la propaga-tion du pouvoir de l’extrémismereligieux au sein de la sociétéaujourd’hui et de la «fatwa malsai-ne» qu’il enfante. Sans omettreégalement l’effet de l’addictioncroissante aux différentes droguesdont les consommateurs (plus de3 500 réguliers et près d’un milliond’occasionnels) sont souventamenés à ce type de violence(psychologique, physique, sexuel-le …). En résultat, ces violencesfréquentes faites à l’égard desfemmes sont souvent « perçues»comme une normalité. Sinon,sous les fortes pressions fami-

liales et sociales, les victimes sont«forcées» de garder le silence etn’osent pas dénoncer leur ravis-seur, souvent «un proche», car lesujet étant considéré à ce jour«tabou».

Par ailleurs, la secrétaire géné-rale de l’UNFA (Union nationaledes femmes algériennes), NouriaHafsi, invitée hier à un forumdédié à la Journée internationalepour l’arrêt des violences à l’égarddes femmes, a voulu attirer l’atten-tion sur la législation qui ne protè-ge pas et n’assiste pas «assez» lafemme victime de violence.

Ou que les dispositions entre-prises dans ce sens depuis mars2015 ne veulent pas être accélé-rées. D’autre part, la ministre de laSolidarité nationale, M.Meslem, adéclaré hier que le ministère de laJustice «a commencé» à revoir«certaines» dispositions du Codede la famille, sans d’amples préci-sions.

Or, ce sont des mesures«sévères», réellement «appli-cables» et qui traiteront du problè-me aussi bien en amont qu’enaval que réclament les ONG acti-vant pour la protection et l’amélio-ration de la condition de la femme.

N. B.

Le président-directeur général du groupe pharmaceu-tique public Saidal, Boumediene Derkaoui, est limogé. Leconseil d’administration de l’entreprise se réunit,aujourd’hui, pour entériner cette décision qui ne manquepas de susciter des interrogations. Une annonce qui sur-prend au sein même de l’entreprise.

PÉNALISATION DES VIOLENCES CONTRE LA FEMME

Le projet de loi bientôt au Sénat,selon Mounia Meslem

«Le vice-président du Sénat aaffirmé dernièrement que ce pro-jet de loi fera partie des travauxde la session automne», a préci-sé Mme Mounia Meslem, hier enmarge de la cérémonie de remisedu premier prix national de luttecontre la violence à l’égard desfemmes, tenue à la résidenced’Etat Djenane El-Mithak à Alger.

Selon elle, l’Etat est tenu demettre en place des lois pour la

protection de toutes les frangesde la société notamment lesfemmes. Et de souligner que leplus grand fléau qui touche lafemme en Algérie est celui de laviolence au sein de la famille.

«Parallèlement aux lois, untravail de sensibilisation s’imposeaujourd’hui avec la société civileet tous les acteurs actifs de lasociété. Il est question d’incul-quer la culture de la paix, du res-

pect de la femme et de luttercontre toutes formes de violen-ce», dit-elle encore. Intervenant àl’occasion de la célébration de laJournée mondiale de lutte contrela violence à l’égard des femmes,la ministre affirme qu’il y a a uneréelle volonté politique pour luttercontre la violence citant ainsil’exemple de la révision de codepénal. Elle estime que nous nepouvons parler d’émancipationde la femme tant qu’elle n’est pasprotégée par la loi et qu’elle nebénéficie pas d’un statut qui lapréserve de toutes ces violences.

Rym Nasri

Le projet de loi pénalisant les violences contre lesfemmes sera présenté au Sénat durant la session d’au-tomne en cours. C’est ce qu’a assuré la ministre de laSolidarité nationale, de la Famille et de la Condition de lafemme.

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D’après les protestataires que nousavons rencontrés sur les lieux, la cité danslaquelle vivent plusieurs milliers decitoyens ne dispose d’aucun espace vertou autre terrain de jeu, et c’est pour cetteraison qu’ils ont toujours réclamé desespaces verts auprès des autoritéslocales. Aussi, le terrain vague existant devant

cette cité et qui longe le principal boule-vard allant de la Cour de Bouira jusqu’à laSonelgaz a été le principal terrain réclamépour en faire un espace vert et de détentepour les enfants. Des correspondances sont régulière-

ment envoyées aux autorités de la wilaya,de la commune et même au Premierministre et au président de la Républiquemais sans suite. Pire, et selon les protesta-taires, faisant fi des cris de détresse deshabitants de cette cité, l’agence foncièrepoursuit imperturbable son action, celle decréer de nouveaux lots sur cet espace,pour en faire des immeubles en hauteurqui vont condamner la cité Thawra à unavenir sombre.

… Et le directeur de l’agence foncière se défend

Contacté par nos soins, le directeur del’agence foncière de la wilaya de Bouiradira que l’espace en question a été tou-jours un véritable dépotoir à ciel ouvert

sans que personne parmi ces résidents neprend la peine de le nettoyer et de l’amé-nager en espace vert. «Si c’était le cas,l’agence foncière n’aurait jamais pensé àle récupérer», dira-t-il. Pour preuve, àquelques dizaines de mètres des lieux, auniveau des bâtiments des arcades qui fontface justement à la cité Thawra du côténord-ouest, des habitants avaient aména-gé l’espace existant en face de leursbâtisses et ont même implanté des arbresornementaux sur place. Lorsque l’agencefoncière est allée faire l’état des lieux surles poches vides récupérables au niveau

de la commune de Bouira, elle avait retrou-vé cette poche vide mais la voyant bienentretenue et même plantée d’arbres, ellea laissé cet espace tel quel. Pour le cas de l’espace abandonné,

objet de protestations de la part des habi-tants de la cité Thawra, le directeur del’agence foncière rappelle que cet espaceétait prisonnier d’une ligne UT qui le traver-se et pour laquelle l’agence foncière avaitpayé 7 milliards pour la déplacer. Une somme faramineuse que l’agence

foncière qui est un Epic se devait de récu-pérer en créant des lots. Sur certains lotsen face de la mosquée et le long du boule-vard principal, l’agence foncière a de sonpropre chef et sur ses propres fonds crééune grande placette où les enfants pour-ront jouer et les vieux s’y reposer ; le toutdans un cadre agréable car propre et situésur le prolongement de la mosquée. Et le

directeur de rappeler que cette placette estsituée justement entre les deux lots surlesquels l’agence se propose de bâtir dansle cadre d'une promotion immobilière enR+3 avec commerces et services ; unehauteur qui respecte celle de tous lesautres immeubles des résidents de la citéThawra. Cela étant, le directeur de l’agen-ce foncière rappelle que tout ce qu’il entre-prend se fait dans un cadre légal et res-pectueux des lois de la République, avecune équipe de techniciens et d’ingénieurset de cadres intègres qui font honneur à lawilaya, en tenant le wali toujours informé. Enfin, le directeur de l’agence foncière

dira à l’encontre de ceux qui parlent demafia du foncier en faisant allusion à sapersonne et à l’agence qu'il dirige, qu’ilsauront à répondre de leurs accusationsgraves devant la justice.

Y. Y.

Le Soird’Algérie Jeudi 26 novembre 2015 - Page 7Régions

BOUIRA

Des résidents de la cité Thawra accusent

BLIDA

Les habitantsdes localités

isolées de Meftahbloquent la routeDes dizaines d’habitants de la com-

mune de Meftah, dans la wilaya de Blida,notamment ceux des localités isoléesont fermé, hier, la route principalemenant vers Alger. Ce mécontentementest venu, disent les protestataires, aprèsqu’ils eurent remarqué qu’aucune amé-lioration n’est survenue dans leur cadrede vie. Pis, ajoutent-ils, à la moindrepluie, leurs enfants marchent dans laboue en raison du mauvais état desroutes et dans l’insécurité, faute d’éclai-rage. Et pourtant, insistent-ils, ils n’onteu de cesse de réclamer l’améliorationde leurs conditions de vie auprès desautorités locales. Face à cette situation,ils ont été poussés à aller vers la contes-tation et imposer la négociation par leursortie dans la rue. C’est ainsi qu’ils ontexigé à ce que les routes soient gou-dronnées et insisté sur l’installation del’éclairage public afin que leurs enfantspuissent aller à l’école en toute sécurité.Par ailleurs, ils ont demandé l’accélé-

ration des travaux de réalisation d’unsiège de Sûreté de la police, surtout queles atteintes aux personnes sont légiondans cette localité.Enfin, ils ont exigé auprès des res-

ponsables concernés la mise en placede moyens de transport public et scolairequi restent quasiment absents dans leslocalités de Zerkaoui et Souakria.

M. B.

DAMOUS (TIPASA)

L’investissement dans la pêcheet l’aquaculture en débat

Ainsi, au-delà des exposésdes spécialistes et des expertsdu domaine présents à cettemanifestation, plusieurs thèmesont fait l’objet d’explications etd’un riche débat, à l’instar «desopportunités et des perspectivesd’investissement dans l’élevagedu champ de l’aquaculture» ;«l’importance économique del’aquaculture à travers le soutiennational des produits de lapêche» ; «les modèles et lestermes de référence pour la for-mation technique dans le domai-ne de l’aquaculture».Cependant, l’accent a été mis

sur le plan «Aquapêche 2020»,et sur les mesures prises par lesecteur pour accompagner le

développement de l’investisse-ment productif, mais aussi l’ap-provisionnement des importa-teurs privés en intrants dans lesstations expérimentales ainsique l’accompagnement de cesopérateurs lors d’un montage dedossier d’investissement.Ainsi, selon des cadres de la

pêche, ce plan Aquapêche 2020verra une production aquacolede 7 000 tonnes et la création de300 emplois pour la seule wilayade Tipasa. Les différents axesretenus par ce plan visent entreautres objectifs «la promotiondes filières de la pêche et del’aquaculture orientées vers l’in-tégration et la durabilité en favo-risant la création d’emplois»,

mais qui visent aussi «l’amélio-ration de l’approvisionnement dumarché domestique avec desproduits de meilleure qualité etplus accessibles aux ménages».L’autre axe retenu par ce plan

consiste à «mettre en place desdispositifs d’appui et de soutienadaptés au développement desfilières de la pêche et de l’aqua-culture». Cet ambitieux program-me qui cible la décennie 2020 aretenu aussi «la consolidation dela gouvernance et le renforce-ment de la gestion participativeet de l’intégration du secteur audéveloppement des capacitésde croissance de l’économieproductive nationale».En marge de cette journée

d’étude, un autre évènementd’importance ayant trait à l’aqua-culture fut organisé au sein del’Université de Tipasa et animépar Mme Khen Leila, spécialiste

en aquaculture au niveau de laDirection de la pêche. Ainsi,c’est devant un auditoire estu-diantin très intéressé, que cetteoratrice a vulgarisé l’aquaculture«qui désigne toutes les activitésde production animale ou végé-tale en milieu aquatique». C’est ainsi que l’assistance a

découvert notamment que levaste domaine de l’aquacultureregroupe l’élevage des pois-sons, qui est la pisciculture oùl’on élève la carpe, le tilapia, ladaurade et le loup de mer, l’éle-vage des coquillages, qui s’ap-pelle la conchyliculture, où l’onélève les huîtres et les moules.Mais il y a aussi le noble domai-ne de la crevetticulture, où onélève les crevettes d’eau de meret d’eau douce, constitué de cre-vettes blanches et de crevettesroses.

Houari Larbi

La cellule de communication dela police de Tipasa a rendu publicun communiqué relatif à un compa-ratif des activités de la policedurant le mois de novembre 2014,comparé avec les activités de lamême période pour novembre2015.La situation se présente comme suit :

138 personnes ont été présentées devantla justice, dont 95 personnes passibles decrimes et délits de droit commun, et 28 casde crimes contre des personnes, dont uneaffaire impliquant une atteinte à la propriétéd’autrui et 15 affaires liées à des crimes de

dégradation de biens publics. Le communi-qué émanant de la cellule de communica-tion de la police évoque l’arrestation de 178suspects qui ont été présentés devant leprocureur de la République de Tipasa, où ila été décidé de placer 48 suspects engarde à vue et de placer une seule person-ne sous contrôle judiciaire, tandis qu’il aété décidé de relâcher le reste des sus-pects en vue de leur présentation ultérieuredevant la justice dans le cadre de la procé-dure de citation directe. Le communiqué de la police fait état, en

outre, de 22 affaires liées au fléau de ladrogue où il a été établi durant la périodede novembre 2015 la condamnation de

cinq suspects pour revente de la drogue etde psychotropes auprès de jeunes mineursâgés de moins de 17 ans. Dans ce même communiqué de la poli-

ce, nous avons été informés de la saisied’une quantité de 3,5 kg de résine de can-nabis, une substance formellement prohi-bée et l’arrestation, dans ce contexte, de laconsommation et de la vente de la drogue,de 35 personnes ayant été appréhendéesdont 33 personnes furent traduites en justi-ce, et 21 autres personnes ont été placéesdans des centres de prévention et d’autresdans des centres de détention tandis que lereste a bénéficié d'appel à citation directe.

H. L.

La police sévit à l’encontre des délinquants

ÉDUCATION À JIJEL

Plus de 11 000 candidats pour 170 postes

La Direction de la pêche de la wilaya de Tipasa aorganisé, récemment dans la ville côtière de Damous,une journée d’information et de vulgarisation relativeà l’investissement dans le domaine de l’aquaculture.

Selon des informations recueillies auprès de la Direction de l'édu-cation, plus de 11 000 candidats ont déposé leurs dossiers pour par-ticiper aux concours de recrutement, afin de postuler pour 170 postesd'emploi, qui auront lieu le 3 décembre prochain.

En effet, les services de cette instance ont fait état de 3 500 postu-lants pour les 28 postes d'économes alors que pour les 10 postes deconseillers d'orientation scolaire, il y a 2 700 candidats, suivi par leconcours de 25 postes d'aides-économes convoités par 2 100 candi-

dats. On apprend aussi que les 85 postes d'emploi d'adjoints de l'édu-cation ont enregistré 1 300 candidatures. Le chef de service de la sco-larité et des examens au sein de la Direction de l'éducation, Fadel Ali,nous a affirmé que face à ce nombre impressionnant, les services deladite direction ont réquisitionné 18 centres d'examen au niveau descommunes de Jijel, Taher et Kaous dont 14 sont réservés au concoursécrit des économes et aides-économes.

B. M. C.

Des dizaines de citoyens habitant dans la cité résidentielle Thawradatant des années 1980 se sont rassemblés, hier, devant un espacevide qui longe le boulevard qui leur fait face, et ce, pour dénoncer lesagissements de l’agence foncière qui s’apprête, selon eux, à érigerdes immeubles sur cet espace compris entre leur cité et le boulevarddes bâtiments.

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Le Soird’Algérie Contribution Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 8

Le monde dans lequel vit Bennabi en1958 est marqué par la prééminence devastes ensembles : URSS, Common-

wealth britannique, Communauté européen-ne des Six, OTAN, Comecon… Seul lemonde musulman est dispersé car ne possé-dant ni une volonté collective, ni des intérêtsobjectifs communs, ni un continuum géogra-phique. Composé d’Etats nouveaux ayantaccédé pour la plupart à l’indépendancedepuis peu, les pays musulmans sont diviséspolitiquement, les uns proches de Moscou,les autres alliés des Etats-Unis ou de l’Euro-pe. Au moment où Bennabi rédige entre le 7et le 18 octobre 1958 ce petit ouvrage, l’Égyp-te et la Syrie viennent de fusionner au sein dela «République arabe unie» (RAU), maisl’évènement ne semble pas l’avoir impres-sionné. Au contraire, ses vues continuent des’inscrire à contre-sens du discours nationa-liste arabe. L’étude se compose d’une introduction, de

trois parties principales (projet d’une étudeexhaustive, valeur de l’idée dans la sociétémusulmane, fonction du Commonwealth isla-mique) et d’une conclusion. Le besoin d’écrirecette étude s’est formé en lui à la suite d’unediscussion avec un écrivain et un médecincairotes. Le premier laissa tomber à unmoment «je travaille le désespoir au cœur»,tandis que le second, comme pour lui faireécho, dit en soupirant : «J’avoue que chez lesmusulmans je ne trouve rien à sa place.»Une fois seul, ces impromptus font remonterà la mémoire de Bennabi des souvenirs plusanciens : celui d’un condisciple chinois connudans les années 1930 qui présentaitconstamment l’air d’un homme mal à l’aisedans sa peau à cause de la situation de sonpays confronté à l’impérialisme japonais et,plus tard, celui d’un autre Chinois rencontréau lendemain de la fondation de la Répu-blique chinoise en 1949 qui, lui, arborait un airfier et conquérant, ce qui avait inspiré à Ben-nabi cette réflexion : «La révolution chinoisen’a pas supprimé les problèmes, mais elle amodifié fondamentalement l’attitude de l’indi-vidu à leur égard.» Dans Vocation de l’islam(1954), il avait signalé cette attitude psycho-tique chez le penseur Mohamed Iqbal devantle problème de la condition féminine en terremusulmane : «On le voyait hésiter entre lacoutume orientale qui sépare la femme de laréalité par un voile ou par un “moucharabieh”,et la conception occidentale d’“émancipation”inconditionnelle qui la met de plain-pied avecla réalité. Cette attitude témoigne du troublegénéral de la conscience musulmane moder-ne, déroutée entre deux solutions qui luiparaissent également déplorables… Il fau-drait trouver là sans doute la cause de cetrouble des meilleurs esprits d’où résulte unesorte de pause dans l’évolution des idéespuisque la société musulmane ne peut plusrevenir en arrière, au stade post-almohadien,et ne peut se lancer plus avant, aveuglément,dans son mouvement vers l’Occident. Lemonde musulman donne ainsi l’impression dese trouver dans un no man’s land historiqueentre le chaos post-almohadien et l’ordreoccidental.» Dans L’afro-asiatisme (1956), il adresse

une critique générale aux intellectuels musul-mans chez qui il devinait «une sorte d’hypo-crisie se traduisant par une incapacité à poseret à penser sincèrement et convenablementles problèmes du monde musulman… Cetteliaison viciée du musulman avec un état dechoses qu’il idéalise, parce qu’il y voit commel’impression de l’idée islamique dans la matiè-re sociale, crée chez lui une certaine inhibi-tion, une sorte d’insécurité intellectuelle qui luifait parfois détourner les yeux de certains pro-blèmes de peur, en les abordant sincèrement,de se heurter à un tabou religieux résultant del’idée inhibitrice». Il prend un exemple en lapersonne de Sayed Qutb, le théoricien des«Frères musulmans» : «Parfois, quand ils’agit d’un intellectuel voulant étudier positi-

vement les problèmes du monde, c’est unecertaine limitation forcée qui s’impose à sapensée ayant pour effet une sorte de dénatu-ration de ces problèmes… Un de ces pen-seurs avait voulu tracer le plan d’un travaildont il avait sans doute, à juste raison, choisipour titre “Vers une société musulmane civili-sée”. Mais, réflexion faite, l’homme rectifiason titre et l’écrivait : “Vers une société musul-mane”. Dans ce cas, on voit que la liaisonviciée intervient sous forme d’inhibition intel-lectuelle imposant la rectification en question.Je ne crois pas que l’éminent penseur se soitrendu compte que le mot retranché de sontitre a précisément dénaturé le problèmedans son esprit, l’escamotant ou l’assoupis-sant en quelque sorte dans sa conscience…En voulant croire et nous faire croire qu’unesociété musulmane est par définition “civili-sée”, l’homme éminent a éludé le problèmecrucial du monde musulman.» Il a évoquéune nouvelle fois le sujet dans le Problème dela culture (1959) écrivant : «Sa (le musulman)conscience est envahie d’un malaise parcequ’il se rend compte de sa présence insoliteau milieu d’un monde où il n’a pas le senti-ment d’avoir sa place, mais il s’explique incor-rectement l’origine de son mal en l’attribuantau fait que dans son armoire il manque beau-coup de “choses”, alors qu’il y manque sur-tout des “idées”… Les pédagogues dans lespays arabes et musulmans devraient ensei-gner à la jeunesse non pas la manière d’em-boîter le pas aux Russes ou aux Américainsdans leurs voies en expliquant comment onpeut les suivre, mais au contraire lui ensei-gner comment elle peut découvrir une voie oùelle pourra marcher en tête de l’humanité. Etsi par exemple cette jeunesse faisait sienne leproblème de l’intégration de l’humanité en ymettant toute son intelligence et tout soncœur pour en faire son message personnel,elle prendrait la tête de la marche dans unedirection que semblent suivre inévitablementles destinées humaines. Ce faisant, elle auradissipé le malaise qui plane aujourd’hui dans

nos âmes et certaines chimères qui planentdans notre esprit.» Le désarroi détecté par Bennabi dans l’at-

titude des trois intellectuels égyptiens et dupenseur indo-pakistanais (Iqbal) est le mêmeque celui repéré par al-Kawakibi près d’unsiècle auparavant dans le comportement deses contemporains, désarroi lié au poids de lareligion sur leur pensée à la suite de quoi lepenseur syrien du XIXe siècle avait écrit : «Iln’est pas sage que les gens de notre époquese sentent liés par les opinions de ceux quiles ont précédés de dix siècles… Dieuconnaît les bienfaits du destin qu’Il vous atracé et Il vous a laissé le libre choix de vosdécisions dans vos affaires afin que vous lesadoptiez aux exigences de votre époque qui,elles, n’ont rien de fixe. Par conséquent, si vous abordez la plu-

part des questions de la vie courante avecune tranquillité de cœur et une liberté de déci-sion, ce sera bien mieux que si vous les abor-diez embarrassés, ne sachant si vous agis-sez en accord ou en contradiction avec l’ordrede Dieu. Ainsi, vous vivez dans la peur, nonpas dans cette crainte de Dieu qui est à labase d’une sage conduite, mais dans cetembarras de l’esprit et cette incertitude dedécision qui entraînent un manque total d’ini-tiative et d’énergie dans les affaires.» Plusd’un siècle après al-Kawakibi et un demi-siècle après Bennabi, le problème ne s’estpas dissipé mais s’est au contraire amplifié et

généralisé aux masses musulmanes qui,faute de trancher en faveur d’un choix clair etcohérent, entre la société moderne et lasociété religieuse traditionnelle, ont choisi dene pas choisir, cumulant les attributs et lessignes extérieurs des deux cultures dans unsyncrétisme du plus mauvais effet. Cette indécision se remarque notablement

dans leur attitude face à l’islamisme qui les aséduits comme alternative politique danspresque tous les Etats musulmans où desélections libres ont eu lieu et au terrorisme quine semble pas en avoir fait assez à leursyeux pour déclencher en eux un réflexe derejet franc et une condamnation absolue.Ceci pour les circonstances dans les-

quelles l’idée du livre a vu le jour. Pour lefond, ce petit ouvrage paru en février 1960pose problème lorsqu’on le place dans laperspective ouverte par Vocation de l’islam etL’afro-asiatisme. On a l’impression que la pensée de Ben-

nabi opère une rétrogradation puisque Voca-tion de l’islam exalte l’aspiration au mondialis-me, L’afro-asiatisme propose une démarchepragmatique pour réaliser la jonction entrel’Afrique et l’Asie, tandis que Idée d’un Com-monwealth islamique met en avant un critèrereligieux pour monter un ensemble politico-économique. Autant dans les deux premiers ila déployé des trésors d’ingéniosité pour des-siner un futur universel ou à tout le moinsrégional à l’islam, autant on s’étonne de levoir se rabattre dans le troisième sur un Com-monwealth d’essence idéologique. Mais est-ce vraiment le cas ?Trois mois après son arrivée au Caire, fin

avril 1956, Bennabi adresse au secrétairegénéral du Congrès islamique qui se trouveêtre le colonel Anouar Sadate une lettre datéedu 20 juillet 1956 (soit trois mois avant laparution de L’afro-asiatisme) où on peut lire :«Je me permets de vous soumettre respec-tueusement deux documents qui ont trait auxproblèmes du monde musulman. Le premierest un chapitre que je détache d’un ouvrage

intitulé L’afro-asiatisme que j’ai consacré auxproblèmes soulevés à Bandoeng, considéréssous leur aspect sociologique. Dans ce cha-pitre, et pour les besoins de la thèse, j’ai crudevoir mettre en relief un certain aspectpathologique dans l’évolution actuelle dumonde musulman, en mettant l’accent sur lanécessité méthodologique de séparer danstoute étude de ce genre le “spirituel” du“social”, afin de considérer plus librement cetaspect des maladies sociales dont souffreactuellement le monde musulman ; le deuxiè-me document représente le schéma d’uneétude du monde musulman en vue de sonorganisation sous forme de Commonweal-th… Je crois, si cette étude était entreprisesystématiquement et si sa publication étaitpoursuivie au fur et à mesure, qu’elle consti-tuerait le meilleur guide pour la générationactuelle et le meilleur antidote contre letrouble qui envahit sa conscience en cemoment. Je pense qu’en définissant la fonc-tion d’un Commonwealth musulman, leCongrès islamique aura donné à la généra-tion musulmane actuelle le sens de sa mis-sion historique et qu’il aura, par là même,évité les catastrophes qui se préparent danssa conscience. Je dois ajouter, pour dire toutema pensée, que je crains que dans dix ans ilne sera trop tard.» On peut penser que Ben-nabi attendait trop de l’afro-asiatisme. A peinel’idée lancée, son enthousiasme lui fait voirune synthèse nouvelle à l’œuvre, une civilisa-

tion universelle en voie de se réaliser. Pour-tant il n’ignorait pas que l’idée n’avait pasencore créé sa substance. Il avait en fait misà sa charge trop de responsabilités : sortir lespays sous-développés de leur état et amenerles pays développés à renoncer à la «puis-sance». Mais il ne s’est pas trop engagéquant aux chances de succès puisqu’on levoit écrire avec une certaine prudence dansL’afro-asiatisme : «Bandoeng est surtout unbilan de virtualités. Il reste à actualiser ces virtualités en réali-

tés concrètes traduisant les idées nées aucours des débats en conduites précises, enréalisations effectives de nature à transformerla condition de l’homme afro-asiatique.» S’iln’a pas assisté à la première conférence deBandoeng d’avril 1955, il a assisté à la secon-de qui s’est tenue au Caire en décembre1957 où lui est apparue «l’inanité de touteffort d’unification économique au sein d’uneassociation hétérogène». C’est la première brèche dans son rêve

afro-asiatique et c’est alors qu’il reprend le«Schéma d’une étude du monde musulmanen vue de son organisation sous forme deCommonwealth». Craignant justement quecette idée de Commonwealth n’ait été compri-se comme un recul dans sa pensée, Bennabis’en justifie dans l’introduction à la rééditionde cet opuscule en 1971 : «Si, il y a quinzeans, c’est dans une perspective surtout isla-mique que l’auteur s’est placé pour rédigerces pages, aujourd’hui c’est dans une pers-pective largement humaine qu’il faut reconsi-dérer le problème... Or, si depuis quinze ansla première perspective ne s’est pas considé-rablement modifiée, la seconde s’est totale-ment transformée. Si bien que la réédition de cette étude

vient à un moment où l’islam ne concerne pasles seuls musulmans mais tous leshommes… Le Commonwealth islamique doitvoir le jour comme la réédition d’une civilisa-tion, et non d’une nouvelle forme d’empire…Il ne peut être conçu comme une simplestructure politique, économique et stratégiqueadaptée à de nouveaux rapports de forcedans le monde, comme le modèle britan-nique, mais comme une structure morale etculturelle nécessaire au dénouement, nonseulement de la crise sociale actuelle despays musulmans mais au dénouement de lacrise spirituelle de toute l’humanité.» Esprit positif et clairvoyant, Bennabi n’est

pas sans savoir que de la réduction à l’unitédes nombreuses sociétés qui composent lemonde musulman est une gageure, sans par-ler de leur dispersion géographique. Lemonde arabo-musulman se présente aumoment où il écrit ce petit livre et selon sapropre terminologie sous la forme de sixensembles : le monde musulman noir ou afri-cain, le monde musulman arabe, le mondemusulman iranien (Iran, Afghanistan, Pakis-tan), le monde musulman malaisien (Indoné-sie, Malaisie), le monde musulman sino-mon-gol et le monde musulman européen.

Plus d’un siècle après al-Kawakibi et un demi-siècle après Bennabi,le problème ne s’est pas dissipé mais s’est au contraire amplifié et

généralisé aux masses musulmanes qui, faute de trancher enfaveur d’un choix clair et cohérent, entre la société moderne et la

société religieuse traditionnelle, ont choisi de ne pas choisir,cumulant les attributs et les signes extérieurs des deux cultures

dans un syncrétisme du plus mauvais effet.

Par Nour-Edine [email protected]

PENSÉE DEMALEK BENNABI 10) «Idée d’un

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Le Soird’Algérie Contribution Jeudi 26 novembre 2015 - PAgE 9

Quand il s’agira de la mise en œuvre duprojet, il indique qu’il ne faudra pas procéderà partir d’un point central, comme cela s’estfait au temps du Prophète, c’est-à-dire à par-tir d’un pays donné, mais en partant des dif-férents mondes pour converger vers uncentre qui est l’idée de Commonwealth elle-même. Il ne s’agira pas d’une fusion de cesmondes mais de leur articulation. Le principeintégrateur découle de leur unité spirituellemais «cette unité ne peut remplir efficace-ment son rôle intégrateur que si elle prenaitcorps sous une forme adéquate représentantla forme institutionnelle de la volonté collecti-ve du monde musulman». Bennabi s’est contenté au total dans ce

petit ouvrage d’indiquer des pistes plutôt quede s’engager dans des propositions qu’il lais-se à la discrétion des Etats. Le livre s’achèvesur cet avertissement (nous sommes en1958 !) : «Il faut qu’une révolution sociales’accomplisse du dedans, sinon elle viendrade l’extérieur. Il y a donc danger pour lesvingt années à venir.» Et sur cette question-dilemme : «Le monde musulman peut-ilaccomplir sa révolution selon un processusdéterminé réglé par un plan préétabli qui tien-ne compte des éléments psychologiques etdes facteurs sociaux propres à la sociétémusulmane actuelle ? Ou bien, faute d’une orientation judicieu-

se, selon un plan préétabli, se verra-t-ilconduit par les nécessités de son adaptationà une évolution mondiale qui ne cesse des’accélérer chaque jour davantage à unerévolution dont il n’aura pas le contrôle ?»Quand il apprend la création d’un centred’études afro-asiatiques à Tel Aviv, il notedans ses carnets : «Ben Gourion, lui, sait queles forces des deux continents que Ban-doeng a rassemblées ne peuvent former uneforce unique par de simples discours poli-tiques ou par des édifices installés au Caireou ailleurs, mais par une idéologie afro-asia-tique qui, jusqu’à l’heure présente, ne trouveson expression que dans mon livre… Je crois

qu’il faut l’admirer : c’est un homme.» Nousavons plusieurs fois cité ici et tout au long decette série le penseur syrien Abderrahmaneal-Kawakibi, contemporain d’al-Afghani et deMohamed Abdou, pour la proximité de sesidées avec celles de Bennabi. Il a proposé eneffet dans ses écrits un véritable plan derestructuration de la pensée et de l’organisa-tion politique du monde musulman. Auteur de deux livres, Oum al-Qora et

Tabai’ al-istibdad (les caractères du despotis-me), et d’un grand nombre d’articles de pres-se, il a imaginé dans le premier livre uncongrès panislamique en vue de jeter lesbases d’une union des Etats musulmanssous forme de fédération d’Etats indépen-dants où serait imparti à chaque pays ougroupe de pays un rôle particulier : «Lecongrès, après une recherche minutieuse etun examen approfondi de la situation et dutempérament de tous les peuples et des cir-constances qui les entourent, enfin de leursaptitudes, a estimé que la péninsule Arabiqueet ses habitants doivent s’occuper de la poli-tique religieuse… Le soin à apporter à la viepolitique et particulièrement aux affairesétrangères doit incomber aux Turcs ; la sur-

veillance vigilante de la vie civile et son orga-nisation, il est bon de les confier aux Égyp-tiens ; la gestion des affaires militaires doitêtre placée sous la responsabilité desAfghans, Turkestanais, Kazaniens, Cauca-siens à l’Est et des Marocains ainsi que deshabitants des principautés d’Ifriqiya àl’Ouest ; enfin, la direction de la vie scienti-fique et économique sera assurée au mieuxpar les Iraniens, les habitants de l’Asie cen-trale, les Indiens et les peuples voisins.»(1)

Oum al-Qora se veut le compte-rendu dece congrès (imaginaire ou réel ? la questiondemeure posée à ce jour) tenu en 1898 à LaMecque en présence de vingt-trois déléguésvenus de différents pays d’islam, de Chine,de Russie et d’Angleterre. Le but de la rencontre était de dresser

l’état des lieux du monde musulman en déca-dence et d’arrêter un plan de redressement.Celui-ci postule une réorganisation du régimedu califat qui ne serait plus que symbolique etla mise en place d’une organisation panisla-mique d’éducation qui unifierait les pro-grammes nationaux. C’est la première fois, de notre point de

vue, qu’un cerveau musulman s’affranchit dela conception purement morale de la«Nahda» et lui substitue une approche poli-tique et pragmatique. Nous reviendronsencore sur les idées avant-gardistes de cethomme extraordinaire.(2)S’il a pu désespérer de voir l’afro-asiatis-

me s’ériger en jalon sur la voie du mondialis-me, Bennabi n’a jamais douté de l’inéluctabi-lité de ce dernier qu’il considère comme lafinalité de l’Histoire. Quand l’OUA fut créée en 1960, il y voit

une manœuvre de la lutte idéologique et notedans un article : «L’OUA est un enfant adulté-rin de l’impérialisme et de l’Afrique, maisd’une Afrique qui l’a enfanté sans savoirmême qui était son père, ni que son enfantétait tout simplement venu au monde pourmettre un hiatus entre elle et l’Asie.» En 1964, il écrit dans Perspectives algé-

riennes : «L’effet de la puissance qui déclen-cha les deux guerres mondiales se trouvaautomatiquement stoppé par son contre-effet, en faisant apparaître la perspectived’une troisième guerre mondiale. Dès lors, les rapports de force font place

à des rapports nouveaux, assujettis à des cri-tères d’idées. La démocratie, le socialisme et la paix

deviennent les préambules de toutes lesconstitutions nationales et marquent le pointcardinal vers lequel s’oriente l’évolution del’humanité. Ces trois idées semblent préfigu-rer les éléments d’une Constitution universel-le et constituent, dès à présent, les principesd’une idéologie universelle, pour couronnerl’œuvre de l’homme s’engageant dans l’èremondialiste.» A quelques mois de sa mort, il confie à

l’un de ses derniers articles daté de juin1973 : «Le cours de l’Histoire, chargé detoutes les expériences de l’humanité et forte-ment grossi par la crue exceptionnelle de laprésente civilisation, semble proche de sonembouchure sur le siècle qui vient, avec uneextraordinaire alternative. L’an 2000 semble,dans l’océan des temps, désigné comme le

seuil d’une parousie qui réconciliera leshommes ou d’un cataclysme qui abolira leurdestin. Nous n’avons pas à faire de prophétiequant à l’issue de cette alternative. Parcontre, il nous est permis, en tant que musul-mans, de définir notre rôle en vue de soninfléchissement vers une issue favorable.Nous savons déjà quel est notre rôle principaldans tous les cas. Il se trouve défini claire-ment dans le Coran : ‘’C’est ainsi que nousavons fait de vous une nation mitoyenne pourque vous serviez de témoins pour les autreshommes et que le Prophète soit votretémoin…’’ (2-143). Dans une parousie oudans un cataclysme, voilà d’abord notrerôle… Mais, au-delà ou en deçà de ce témoi-gnage, nous devons aussi, par la nature deschoses, assumer notre rôle de frères desautres hommes pour sauver avec eux notrecommun destin.»(3)Attaché à la vocation d’un islam éclairé et

ouvert, Bennabi, fidèle à sa pensée, précise :«Il nous faut donner à l’islam pensé et vécupar chacun d’entre nous la dimension d’une“vérité travaillante”. Cela veut dire que cettevérité doit se faire promesse d’avenir frater-nel pour tous les hommes.» En avril 2005, ladiplomatie tiers-mondiste nostalgique voudraréanimer le cadavre, en vain. A cette date, en effet, s’est tenu à Djakarta

un sommet réunissant cinquante chefs d’Etatqui, «attachés à l’esprit de Bandoeng», ontsigné une déclaration appelant à la promo-tion d’un partenariat stratégique afro-asia-tique et instituant un sommet tous les quatreans et une réunion des ministres des Affairesétrangères tous les deux ans. Dans son allo-cution, le chef d’Etat algérien a parlé de«renaissance de l’afro-asiatisme… Le soufflede Bandoeng ne s’est jamais éteint, quandbien même il a, parfois, perdu de sa puissan-ce». Aucun de ces engagements n’a été tenuet l’idée a définitivement disparu. Les der-niers évènements connus sous le nom derévolutions arabes ont largement démontréque les pays arabo-musulmans ne maîtrisentpas leur destin comme ils ne recèlent pas eneux une vision de ce que pourrait, de ce quedevraient être leur vie et leur avenir parmi lesnations du monde. Les musulmans ne sont pas en retard, ils

sont partis dans une autre direction ; ils nesont pas dans la courbe de l’évolution, ilssont dans une autre dimension ; ils ne sontpas organisés en système vivant, travaillant àsa survie, mais en système figé qui vit desconquêtes des autres en échange de sesressources naturelles. Les chrétiens ont emballé leurs discu-

tables articles de foi, leurs dogmes et leursrites dans d’attendrissantes valeurs morales,humaines et sociales, tandis que les musul-mans ont déshumanisé et désincarné lesvaleurs de l’islam : ils les ont asséchées,désocialisées et enroulées dans l’intoléranceet la dureté de l’âme. Le christianisme et lejudaïsme ont marché de pair avec la moder-nité, l’islam continue son chemin sans lamodernité. Il erre seul, sans but, sans statut,sans vision de l’avenir, obnubilé par le seulau-delà. Le musulman n’est pas sur la terrepour remplir une quelconque mission — àpart l’illusion qu’il entretient de voir les autresse rallier un jour à son mode de vie et de pen-

sée — mais pour gagner des «haçanate»,des garanties d’aller au Paradis, confirmantun hadith : «Un jour viendra où les musul-mans seront nombreux, mais ils serontcomme l’écume de la mer…» L’Inde, la Chine, le Vietnam ont été peu ou

longtemps colonisés, mais ils ont tiré lesleçons de leurs expériences passées, ontréévalué leur capital-idées et sont en train dedevenir des puissances de premier plan. Lesmusulmans n’ont pas le sérieux, l’humilité, lepragmatisme des Asiatiques. Ils se caractérisent par l’arrogance et le

mépris à l’égard des autres. Il faut se rappe-ler les rodomontades et les tartarinadesarabes face à Israël dans les années 1940,1950 et 1960, et les comparer à leur failliteactuelle. Leurs guerres ne sont plus contreIsraël mais entre eux où ils font montre duplus grand acharnement. La stratégie des Etats musulmans actuels

n’est pas centrée sur une perspective d’unionmais sur une perspective de destructionmutuelle au profit de l’ennemi commun ; diri-geants politiques et hommes de religion atti-sent la haine réciproque pour des futilitéscomme s’ils étaient missionnés pour détruirele monde musulman et l’islam après qu’ils leseurent plongés dans la décadence. Le plusgrave dans un processus de décadence n’estpas la perte de territoires ou de capacitésmilitaires mais la perte du sens des idées.Bennabi appelle ce phénomène la dévalori-sation des idées et écrit dans Le problèmede la culture : «Lorsque l’œuvre d’Ibn Khal-doun a vu le jour dans le monde musulman,elle ne pouvait plus contribuer ni à son pro-grès intellectuel ni social, parce que, danscette étape, elle représentait une idée isoléedu milieu réel. D’ailleurs, dans une pareilleétape, ce n’est pas seulement l’idée qui perdsa signification culturelle, sa faculté de créerdes choses, mais réciproquement la choseelle-même ne peut plus engendrer des idées.Par exemple, à quoi aurait servi la fameusepomme de Newton si, au lieu de tomber surl’illustre mathématicien, elle était tombée surson ancêtre de l’époque, Guillaume leConquérant ? Il est évident qu’elle n’auraitpas créé l’idée de la gravitation, mais toutjuste un petit tas de fumier parce que l’an-cêtre de Newton l’aurait tout simplementmangée. Il est donc clair que l’idée et lachose n’acquièrent de valeur culturelle quedans certaines conditions. Elles ne devien-nent créatrices de culture qu’à travers unintérêt supérieur sans lequel la vie dans le“monde des idées” et le “monde des choses”se fige comme dans de simples musées etperd toute efficacité sociale véritable. Onpeut interpréter cet intérêt supérieur par rap-port à l’individu comme la liaison organiquequi le lie au monde des idées et au mondedes choses. Quand cette liaison fait défaut,l’individu n’a plus de prise ni sur les idées nisur les choses. Il glisse seulement sur la sur-face des choses sans les pénétrer et passe àcôté des idées sans les reconnaître…»

A. B.

Dimanche prochain : PENSÉE DEMALEK BENNABI : 11) «Le problème de laculture».

Les musulmans ne sont pas en retard, ils sont partis dans une autredirection ; ils ne sont pas dans la courbe de l’évolution, ils sont dansune autre dimension ; ils ne sont pas organisés en système vivant,

travaillant à sa survie, mais en système figé qui vit des conquêtes desautres en échange de ses ressources naturelles.

Nous avons plusieurs fois cité ici et tout au long de cette série lepenseur syrien Abderrahmane al-Kawakibi, contemporain

d’al-Afghani et de Mohamed Abdou, pour la proximité de ses idéesavec celles de Bennabi. Il a proposé en effet dans ses écrits un

véritable plan de restructuration de la pensée et de l’organisationpolitique du monde musulman.

Commonwealth islamique»

1) Cf. Norbert Tapiero Les idées réformistes d’al-Kawakibi,les Ed. arabes, Paris, 1956. 2) L’idée d’un congrès panislamique a tout de suite séduit

les élites musulmanes de l’époque. Après la tentative d’un lea-der musulman de Crimée, Ismaïl Bey Gasprinsky, d’en réunir unen 1906, l’idée connaît une éclipse en raison des évènements

(guerre mondiale, révolution bolchevique…) mais l’abolition ducalifat par le Parlement turc en 1924 la relance et c’est ainsi quese tiennent en mai 1926 au Caire le «congrès du khalifat» et enjuin et juillet de la même année à La Mecque le «congrès dumonde musulman». Le premier tente en vain de désigner unnouveau calife, tandis que le second achoppe sur les diffé-

rences entre le wahhabisme et les écoles sunnites. D’autres«congrès» se tiendront en 1931 à Jérusalem, en 1932 en Indeet en 1935 à Genève… L’idée aboutira finalement à la créationde l’«Organisation de la Conférence islamique» en 1969. 3) La promesse de l’islam, Que sais-je de l’islam n°10, juin

1973.

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Les décisions ont été prises d'unemanière aléatoire et abusive selon lesprotestataires. Ils le pointent du doigtpour avoir rejeté toute forme de dia-logue avec les représentants du(SAP) Syndicat algérien des paramé-dicaux et les partenaires sociaux,semé l'anarchie lors de l'établisse-ment du programme de travail, voirefalsification dans les listes de nou-veaux employés admis au concoursde recrutement à un poste d'emploi etl'exercice de l'abus de pouvoir par desmenaces de suspension du posteoccupé ; d'ailleurs 3 fonctionnairesparmi les contestataires, apprend-ondu secrétaire syndical de wilaya, ontbel et bien reçu hier leur suspension

de travail, il s'agit d'un sous-directeuradministratif, un paramédical et un

membre du SAP. Il est à rappeler quecet EPH a connu le même mouvementlors de la première semaine du moisde septembre dernier où le personnela dénoncé à l'époque les dépasse-ments de cette administration et de cedirecteur qui a fait l'objet d'un rapportd'une situation déplorable signé par

une commission composée de repré-sentants des deux syndicats à savoirle SAP et l'UGTA, le DRH et desmembres de la Direction de la santéde la wilaya ; malheureusement rienn'a changé depuis lors et les mêmesproblèmes demeurent en suspens.

A. Laïdi

Le Soird’Algérie Jeudi 26 novembre 2015 - PAge 10Régions

ANNABA BUILD 2015

Forte participation nationaleet internationale

Le Salon international «Annaba Build» dont la qua-trième édition est dédiée au secteur du bâtiment, tra-vaux publics, habitat et décoration a été inauguré hierpar le wali de Annaba, Youcef Chorfa. Implantée au stade 19-Mai-1956, cette manifestation est organisée

par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Seybouse.L’objectif de cette manifestation selon les responsables de la CCI

est la promotion du produit national. D’où le slogan, choisi pour cetteannée : «Consommons algérien». Manifestation économique d’impor-tance pour Annaba et sa région qui a drainé cette année une participa-tion record. Ils étaient 75 exposants nationaux et internationaux venantde sept pays (France, Russie, Turquie, Portugal, Chine, Italie etTunisie) à prendre part à ce salon. Avec une bonne organisation de leurs divers stands, les exposants

présentaient des produits innovants pour la construction, les TP et ladécoration. Promoteurs immobiliers, producteurs de biens spécifiques à laconstruction tels le carrelage, la brique, la tuile et le parpaing, fabricantsde portes, fenêtres en bois et en menuiserie métallique, mais aussi dematériel sanitaire, d’ameublement et de peinture expliquaient aux visi-teurs avec force détail les produits exposés. De jeunes bénéficiaires de projets de L’Agence nationale de sou-

tien à l’emploi des jeunes (Ansej) qui se sont investis dans ce créneaude la construction proposent leurs produits aux éventuels clients afinde conquérir de nouveaux marchés. Beaucoup de fabricants de biens entrant dans la réalisation du bâti-

ment étaient également présents à ce salon qui se tient sous unimmense chapiteau, du fait de l’inexistence de Palais des expositionsà Annaba. Abordé à ce sujet, le wali a affirmé qu’«il n’y a aucun problè-me pour l’octroi du foncier à ce genre de projet économique. Sauf quesa réalisation doit être prise en charge par des investisseurs privés.Nous attendons leurs propositions», lancera-t-il aux présents. Des gens de la profession dont des cadres de l’habitat, architectes

et urbanistes sont programmés pour animer des ateliers, tablesrondes, conférences et autres communications, en parallèle aux expo-sitions de ce salon. De l’avis des spécialistes, ce rendez-vous de Annaba, donnera

sans aucun doute la possibilité au bâtiment de se relancer. A. Bouacha

M'SILA

Un mouvement de protestation à l'EPH de Aïn-El-Melh

Les personnels administratif et paramédical de l'EPH(Etablissement public hospitalier) de la ville de Aïn El Melhsituée à 60 km au sud de la ville de Bou Saâda, ont organiséun sit-in devant le portail de l'hôpital pour protester contreles décisions prises par le directeur de l'EPH.

CHLEFLes inspecteursdu primaire se rebiffentCela s'est traduit par

une liste de sept revendi-cations adressées au plushaut niveau de la tutelle,à savoir Mme Benghebrit,ministre de l'Education. Les contestataires exi-

gent une amélioration deleur situation profession-nelle et surtout sociale, àsavoir le droit au loge-ment de fonction, révisiondes catégories, réactuali-sation des primes surtoutcelles liées au transport, àl'encadrement et à la res-ponsabilité.En outre, ils souhaite-

raient l'ouverture de laporte aux promotions etl'application de l'article187 de la Fonctionpublique afin de créerdes conditions de travaildécentes.

Medjdoub Ali

L'unité de wilaya de l’Algériennedes eaux, en collaboration avec plu-sieurs directions, entre autres : lesDirections des forêts, de l’environne-ment, de l’éducation et l’associationde protection de l’environnement dela wilaya, a lancé avant-hier un pro-gramme de plantation d’arbres à tra-vers des ouvrages et équipementshydrauliques et sièges des centresde l’ADE Aïn-Témouchent, a déclaréà la presse le directeur de l’ADE M.Sahraoui Abdennour.Cette première action a mobilisé

une cinquantaine d’employés del’ADE, des forêts, de l’environne-ment, des bénévoles de l’associationet une quarantaine d’élèves des CEMFatma-Rahmania et Mezgheche-

Abdelmadjid dans la ville d’AïnTemouchent qui ont visité la stationde pompage Step2 Aïn Tolba, pre-mier site de plantation. Une présentation de l’entreprise,

le fonctionnement de cette station etles cycles de production et de distri-bution d’eau dans cette wilaya leuront été présentées par le directeur etle staff technique d’unité.En outre, une campagne de sensi-

bilisation sur l’importance de l’impli-cation de tout le monde pour la pré-servation de l’environnement et parti-culièrement de l’eau (ces deux sec-teurs complémentaires et vitaux pourla vie) a été lancée au profit desélèves en leur soulignant qu’unnuméro Vert 1593 est mis à leur dis-

position gratuitement et joignable àpartir d’un téléphone fixe pour noussoumettre leurs doléances concer-nant le manque et la qualité d’eau,retard pour la réalisation d’un bran-chement, problème de facture, desfuites ou des branchements illicitessur les réseaux.Au total, 250 arbres ont été plan-

tés au niveau des CEM et l’opérationse poursuit pour la plantation d’unensemble de 800 arbres.

S. B.

Dans le but d'apporter une participation à la protection del’environnement, l'Algérienne des eaux (l’ADE) de Aïn-Témouchent a lancé une campagne de plantation d’arbresdans le but de participer à la préservation et l’améliorationde l’environnement et l’aménagement du territoire.

AÏN-TÉMOUCHENT

Plantation de 250 arbres

Les seuls espaces existants ontété rapidement envahis par le béton,couverts de sachets noirs ou squat-tés carrément par des marchandsinformels. Il y a quelques années,des espaces verts ont été transfor-

més en kiosques et logis sous lesilence de l'agence foncière et lacomplicité des uns et des autres. La capitale de l’antique Mina, par

le passé, comptait plusieurs espacesde loisirs, hélas aujourd'hui, il ne

reste que la forêt urbaine (sise routede Constantine) occupée par desintrus et dans quel état elle est main-tenant !!! Durant les années 1980 et1990, c'était la chasse aux espacesverts ou autres terrains vagues oùles constructions et extensions illi-cites ont fait des ravages. Des gensse sont enrichis et des élus ont étéestés en justice. Il a fallu que l'Etat

crée des agences foncières dewilaya pour arrêter le massacre. Quant aux agences foncières

communales déficitaires, elles n'ontmême pas de quoi payer leursemployés, sachant que tous les pro-jets lancés par elles, ont enregistré ungrand retard (logement L.S.P surtout). Les critiques du ministre de

l'Habitat, lors des visites d'inspection

et de travail, étaient sévères concer-nant la qualité des travaux mais sur-tout le retard qui a atteint parfoisquatre années et plus. Les espacesverts inexistants près des cités nou-vellement créées ont favorisé la pro-lifération de l'insalubrité, des rats,des moustiques et des chienserrants.

A. Rahmane

RELIZANE

Les Relizanais allergiques à la couleur verte...Il semblerait que les Relizanais soient allergiques à la

couleur verte, sinon comment expliquer l'absence de jar-dins et d'espaces verts au niveau des cités.

Plus de 900 retraits de permis

Les services de la police de lawilaya de Aïn-Témouchent ont enre-gistré, lors du premier semestre del'année en cours, 3 386 contraven-tions de divers types, dont 943retraits de permis, soit une haussede 286 permis par rapport à lamême période de l'année dernièreoù 662 retraits de permis ont étéenregistrés. Quant aux délits, il aété enregistré 12 cas, un nombre enbaisse par rapport au mêmesemestre de l'année écoulée, selonun communiqué de la police.La même source ajoute que le

volet répressif n'est pas la solu-tion idéale pour lutter contre cescontraventions et autres délits,mais des campagnes de sensibili-sation peuvent plus ou moins per-mettre une baisse de ces affairesdans tous les pans de la société.

S. B.

AÏN-TOLBA

Plus de 200 nouveaux inscritssur les listes électorales

Les services de la commune de Aïn-Tolba, dans la wilaya de Aïn-Témouchent, ont enregistré lors de la révision ordinaire des listes électorales, lemois dernier, une hausse de 235 nouveaux inscrits pour donner un nombre glo-bal de 9 340 inscrits. Les nouveaux inscrits, cite une source de la commune, sont ceux qui ont

changé de lieu de résidence et ceux qui sont inscrits pour la première fois surles listes électorales du fait qu'ils ont atteint l'age de 18 ans.Quant au nombre de personnes rayées des listes pour cause de décès ou de

changement de résidence,la chargée du bureau des élections ajoute qu'ils sontau nombre de 140 cas.

S. B.

Un grave accident est survenu dans l'après-midi de lajournée du samedi dernier sur un chemin de wilayaréservé aux poids lourds, reliant la commune de M'sila àOuled-Mansour, où un camion-tracteur a percuté deplein fouet un véhicule d'une équipe de la gendarmerieen route vers la caserne de Draâ El Hadja, qui assuraitla sécurité du ministre des Ressources en eau et del'Environnement en visite à M'sila.

Ce grave accident a causé la mort d'un jeune gendar-me sur le lieu du drame et deux autres blessés qui sontdans un coma profond au service de réanimation à l'hô-pital Zehraoui de M'sila, présentant des blessures auniveau du crâne et de la cage thoracique, selon les res-ponsables de ce service.Une enquête a été diligentée pour déterminer les

causes de cet accident.A. L.

SUITE À UN ACCIDENT DE LA ROUTE

Un gendarme mort et deux autres grièvement blessés

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Le Soird’Algérie Culture Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 11

[email protected]

En 2011, des blancs-becs avaient exprimé leur«déception» parce qu’Amazigh Kateb n’avait pas saisil’occasion d’un concert au Théâtre de verdure du complexeLaâdi Flici, pour lancer un appel au «Printemps arabe» enAlgérie. Bien avant ces «révolutionnaires», le fils de KatebYacine avait dit dans la chanson Itchak El Bez : «Il faut que cesse main-basse pas d'ombre, grosse

paluche et pots de vin et que se taisent tous ces crétins qui comptent sur

Bush et ses bourrins,Dance Dance Dance,Ben Ladance dance danceLe FMI affame, la Banque mondiale crédite,L’ONU n'a pas de crouilles ou alors elles sont toutes

petites,Les femmes afghanes payent le drame of the

American Dreambye bye Ice Cream tout le monde est témoin du crimeA coup de biscotte, de pommes frites les Yankees

font de l'escrimeL'Amérique s'pique et sniffe contre l'ivresse et

colique,Elle fume du crack et de l'afghan avant d'aller fumer

l'Irak.» Ce n’est qu’un extrait du morceau. La suite est dans

l’album «... Cow-boys». K. B. [email protected]

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

EngagementPar Kader Bakou

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGÉRIE(EL-HAMMA, ALGER) Du 28 au 30 novembre : 5e édition desRencontres arabes de la littératurepopulaire.SALLE IBN-KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Jeudi 26 novembre à 20h30 : Concert deNacer Mokdad. Vendredi 27 novembre à 20h30: Concertde Karim Teldja.SALLE IBN-ZEYDOUN DE RIADH EL-FETH (EL MADANIA, ALGER)Jeudi 26 novembre à 19h : Concert deAbdelmadjid Meskoud.Vendredi 27 novembre à 19h : Concert del’association Dar El Gharnatia de Koléa.LIBRAIRIE HASSAINE (BÉJAÏA):Samedi 28 novembre à 10h : Karim Younèssignera son livre La chute de Grenade ou lanouvelle géographie du monde.LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE (PLACEÉMIR-ABDELKADER, ALGER)Samedi 28 novembre à 14h30 : NadjibStambouli signera son ouvrage Ma piste auxétoiles (portraits), paru aux éditions Casbahet Farid Benyoucef signera son ouvrage Lesanglot du chardonneret (nouvelles), paru

aux éditions Casbah.SALLE EL-MOUGGAR (ALGER- CENTRE)Du 26 au 28 novembre : Artiste à l’afficheavec Keltoum. Jeudi 26 novembre : Projection du film Levent des Aurès à raison de 2 séances parjour à 14h et 20h.Vendredi 27 novembre : Projection du filmHassen Niya à raison de 4 séances par jourà 14h, 16h, 18h et 20h.Samedi 28 novembre : Projection du filmDécembre à raison de 2 séances par jour à14h et 20h.Lundi 30 novembre: Projection du filmMachahou de Belkacem Hadjadj, à raison de4 séances à 14h, 16h, 18h et 20h.Vendredi 27 novembre à 10h : Piècethéâtrale pour enfants Mawahib del’Association Ennibress de Sétif. Jeudi 26 novembre à 18h : Pièce théâtraleTioucha, de Moudjer Nesrine Belhadj.SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER)Vendredi 27 novembre à 15h : Piècethéâtrale pour enfants Mawahib del’association Ennibress de Sétif. COMPLEXE CULTUREL ABDELOUAHAB-SALIM (CHENOUA,TIPASA) Vendredi 27 novembre à 15h : Spectaclede la magie avec Tata Linda.

Samedi 28 novembre à 15h : Piècethéâtrale Tioucha, de Moudjer NesrineBelhadj.CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏASamedi 28 novembre à 14h : Le péda-gogue et auteur Ahmed Tessa animera uncafé littéraire autour de son livre, L’impos-sible éradication. L’enseignement du fran-çais en Algérie, au Théâtre régional deBéjaïa. ESPACE LA BAIGNOIRE (SQUAREPORT-SAÏD, ALGER)Jusqu’au 28 novembre : Exposition collec-tive autour de l’œuvre de Mohammed Dib,avec la participation de Hicham Belhamiti,Maya Ouarda, Bencheikh El Fegoun, AdelBentounsi, Houari Bouchenak, Mehdi Djelil,Fethi Hadj Kacem. Commissaire de l’exposi-tion : Mourad Krinah.THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINEJeudi 26 novembre à 19h : Concert de la soprano italienne Felicia Bonjiovanni,avec la participation du pianiste Lorenzo Tur-chi Floris.SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)Samedi 28 novembre à 19h30 : Concertde la soprano italienne Felicia Bonjiovanni,avec la participation du pianiste Lorenzo

Turchi Floris (navette gratuite pour la salleEl-Mouggar au départ de l’Institut culturelitalien).PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKA-RIA (KOUBA, ALGER)Du 28 au 30 novembre : Journées interna-tionales du film de femmes.GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD (84,RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Jusqu’au 26 novembre : Exposition del’artiste Abdeslam Bouzar.SALLE IBN KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Tous les jours : Film d’espionnage 007Spectre de Sam Mendes (2015, Royaume-Uni /USA), avec Daniel Craig, ChristopheWaltz, Léa Seydoux et Monica Belluci.Séances: 14h, 17h et 20h. Prix des tickets :500 DA.GALERIE D’ARTS SIRIUS (TÉLEMLY,ALGER)Chaque jour : Exposition «Purification» deKarim Sergoua.COMPLEXE CULTUREL ABDELWAHAB-SALIM (CHENOUA, TIPASA)Jusqu’au 30 novembre : Exposition-photos «Machahid min bladi» desphotographes Yacine Hamoudi de Béjaïa etAmraoui Mourad d’Oum-El-Bouagui

GALERIE D’ART DE L’HÔTEL SOFITEL(EL HAMMA, ALGER)Jusqu’au 31 décembre : Exposition- ventede peinture et de photoraphie «Du soleil à lalune», avec Nourredine Chegrane, FaridBenyaâ, Valentina Ghanem, FerranteFerranti, etc. Les bénéfices seront utiliséspour acheter du matériel spécial aux enfantsde la Lune souffrant du xerodermapigmentosum et qui ne peuvent supporter lemoindre rayon de soleil.GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD (84, RUEDIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Jusqu’au 26 novembre : Exposition del’artiste Abdesslam Bouzar.GALERIE BAYA DU PALAIS DELA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA(KOUBA, ALGER)Jusqu’au 16 janvier 2016 : 8e Salond’automne des arts plastiques. PALAIS AHMED-BEY DE CONSTANTINEJusqu’au 6 décembre : Exposition demanuscrits arabes conservés aux Pays-Bas,intitulée «L’art du livre islamique».CENTRE CULTUREL MUSTAPHA- KATEB(5, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Jusqu’au 10 décembre : Exposition «Clind’œil» en hommage à l’artisteLazhar Hakkar (1945-2013).

A vec un nouvel album et un film très pro-chainement, Mister AB est de nouveau envedette. La sortie de La Puissance 2, le nou-vel album du rappeur, est prévue début2016. Elle va coïncider pratiquement avec lasortie du Ghabet Lawhouche (La Forêt desfauves ou tout simplement La Jungle), unfilm policier dans lequel le rappeur algéroisjoue un des rôles principaux.

«Je joue le rôle d’un bad boy», nous aconfié Mister AB, également auteur et inter-prète de Braquage à l’algérienne, la chan-son de la bande-annonce du long métragedont le réalisateur est Salem Aït El Hadj.Ghabet Lawhouche (Ramprod)0 est un filmd’action dans le genre policier avec plein debagarres, de fusillades, de règlements decomptes et de courses-poursuites.

Le prochain album de Mister AB est doncintitulé La Puissance 2. Il comporte plusieursmorceaux dont Ya Nekkara, Oseille en duoavec Bilal Sghir, Tout le monde, Dance FloorBladi, Hakka sira Eddour, Jamais Nensa en

duo avec DJ Adel et Way Way, une parodieen raille de cette danse et de ce «style»musical supposé dérivant du raï.

Mister AB est le pionnier de l’électro rap«Made in Algeria», style qu’il a aussi contri-bué considérablement à populariser. LaPuissance 2 succède à l’album La Puissan-ce, certainement un des premiers, si cen’est le premier album d’électro rap houssealgérien paru chez les éditions Padidoud’Alger (le producteur exécutif est le jeuneartiste Chiheb Eddine).

Mister AB qui a dernièrement effectuéune tournée dans 48 wilayas a pas malbourlingué dans sa carrière. Déjà en 1999,l’artiste algérois de Bab Ezzouar avait chan-té en duo avec Cheikh Mohamed Khouas,une reprise de Bahr Ettoufane, la célèbrechanson chaâbi signée Mohamed El Badji.La même année, il a enregistré Ne touchepas !, une chanson sur les méfaits et lesravages de la drogue. En 2006, son mor-ceau de R&B intitulé Tout le monde danse

non-stop a été numéro un au Top Radio, enAlgérie, durant un mois. Plus tard, MisterAB, Hakim Salhi et Hassiba Amrouche vontenregistrer Elaâm aâmi (C’est notre année),une chanson pour l’Algérie. Avec le groupede rap Dirty 16, il participera au single Naâ-liou laâlam (Nous hisserons le drapeau) enfeaturing avec le footballeur Madjid Bou-gherra, à l’occasion du Mondial sud-africain2010, ainsi qu’à l’album Dirty Mentality, quia eu un énorme succès.

Mister AB produit régulièrement dessingles et clips qui, presque toujours, por-tent la marque d’un vrai pro de la réalisationaudiovisuelle.

Kader B.

Photos : DR

IL REVIENT EN FORCE SUR SCÈNE ET À L’ÉCRAN

Tout-puissant Mister AB

Dans les Abattoirs d’Alger, difficilede filmer, écrire ou photographier sanss’empêtrer dans une esthétique prévi-sible, lestée du fameux cachet«endroit mythique de la capitale» etautres formules toutes faites. HassenFerhani, qui n’a plus rien à prouver desa finesse et de son art de l’observa-tion, entre dans ces lieux, armé de saseule aptitude à l’étonnement et deson étonnante imperméabilité aux pré-jugés. Mais comment filmer cet endroitdont on ne sait pas grand-chose, si cen’est les fameuses brochettes priséespar les Algérois et les fêtards qui ausortir d’une célèbre boîte de nuit desenvirons avaient l’habitude d’aller yprendre un copieux «petit-déjeuner» ?Il aurait été plus confortable de laisserla plupart d’entre nous dans cetteimage limitée et paresseuse d’un Abat-toir fournisseur de viande fraîche oùseules les bêtes viennent mourir.

Hassen Ferhani ne l’entend pas decette oreille et c’est aux côtés desvaches agonisantes et des carcassesanimales que l’on découvre le visagehumain de ce lieu. Le réalisateur s’at-tellera à ce qu’il sait faire de mieux :créer un univers visuel quasi-intempo-rel et se jouer de nos perceptions encultivant le paradoxe entre la beautésinueuse de ses plans d’orfèvre, l’in-soutenable tristesse de la réalité et lesempiternel humour caustique propreà ses films.

Dans les Abattoirs, on rencontrerades garçons et des hommes qui nais-sent et meurent en marge de la Gran-de Histoire et qui n’ont sans doutejamais imaginé être un jour célébrésdans toute leur beauté et leur nobles-se. Face à eux, Hassan fera montred’une pudeur et d’une humilitéenviables et ne se montrera que par lebiais d’un cinéma hautement poétique.

La tendresse et le respect avec les-quels il regarde ses interlocuteursn’ont d’égal que la puissance esthé-tique de chacun de ses plans car l’ar-tiste aura su faire cohabiter deux atmo-sphères tout à fait contradictoires : lamort, le sang, les boyaux, la disgrâced’un univers déchu et les rêves,l’amour, la sagesse, la dignité et labeauté des hommes évoluant dans cemême univers. Il est difficile en effet deregarder un individu aux habits ensan-glantés manipulant chaque jour unarsenal de «supplice» sans que la

machine imaginaire de l’esprit en fasseun personnage négatif et laid. C’esttout le contraire qui se produit dans lefilm : les travailleurs de l’Abattoir d’Al-ger se révèlent à nous dans une huma-nité singulière et limpide. Leursvisages et leurs mots sont élégam-ment chorégraphiés au milieu d’uneétendue sanguinolente où l’on parled’amour en écoutant une chanson raïaprès une dure journée passée à égor-ger et à dépecer des bœufs ; où l’ons’adonne à des débats philosophiquespour tromper l’odeur des peaux flétries

que l’on s’applique à nettoyer avant deles envoyer au tannage ; où l’on parlede sa misère matérielle sans jamais sedépartir du fameux crédo algérien«nous n’avons rien mais il ne nousmanque rien»… Il n’y a absolumentaucune violence ni dans le verbe plain-tif ni dans le geste professionnels’abattant sur une carcasse bovine etcette «sérénité» avec laquelle onévoque la pauvreté, la sécheresseaffective, la religion et le suicide doitbeaucoup au savoir-écouter-et-regar-der de Hassen Ferhani qui non seule-ment réussit à se faire accepter dansles recoins les plus intimes de la psy-ché des personnages mais il en tireégalement une iconographie quasi-mystique grâce à un filmage contem-platif et juste qui aura su engendrer dechaque scène une fulgurante poésie etun appel à l’Ailleurs.

Décidément, avec Dans ma tête,un rond-point (métaphore sortie du crud’un jeune employé pour décrire sasouffrance morale), il ne s’agit pasd’un huis clos dans un Abattoir maisd’une magnifique évasion où l’on auraappris davantage sur soi-même quesur ces individus qui, eux, conserve-ront à jamais une part de mystère.

S. H.

DANS MA TÊTE, UN ROND-POINT EN COMPÉTITION AUX JCC

La poésie pourpre des Abattoirs

Le prochain album de Mister AB est intitulé La Puissance 2. Ilcomporte plusieurs morceaux dont Ya Nekkara, Oseille en duo avecBilal Sghir, Tout le monde, Dance Floor Bladi, Hakka sira Eddour,Jamais Nensa en duo avec DJ Adel et Way Way, une parodie en raillede cette danse et de ce «style» musical supposé dérivant du raï.

Malgré l’état d’urgence et le couvre-feu décrétés suite à l’at-tentat terroriste survenu mardi soir au centre-ville de Tunis, lesJournées cinématographiques de Carthage sont maintenues.Hier, c’est avec Dans ma tête, un rond-point du réalisateur algé-rien Hassen Ferhani que la journée commence à la salle ABC.

De notre envoyée spéciale à Tunis, Sarah Haidar

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Le Soird’Algérie Sports Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE12

FOOTBALL

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LIGUE 1 MOBILIS (13e JOURNÉE)

L’USMA à l’épreuve de Sem-Seml A une allure de métronome,

les pensionnaires de la Ligue 1Mobilis, parcourront ce week-endla 13e étape de cet exercice. Il y alieu de mettre en exergue certainesconfrontations pouvant engendrerquelques sensibles modificationsdans la hiérarchie établie. Celles-ciont trait au haut qu’au bas dutableau sans oublier quelquesexplications déséquilibrées.

Bien que deux matchs soient pro-grammés ce vendredi, le gros desaffiches aura lieu samedi avec deuxbelles affiches. La première aurapour cadre le stade du 5-Juillet oùl’Union d’Alger et celle d’El-Harrachs’affronteront dans l’avant-dernierderby de la capitale. Bien malin celuiqui pourra avancer avec certitudel’issue de cette confrontation qui atti-rera certainement le grand publicdans une extraordinaire ambianceque tous les sportifs espèrent la plus

sportive possible. Sur le rectangle vert, les Rouge

et Noir tenteront, dès l’entame desdébats, de démarrer en trombe pourimpressionner leurs adversaires du

jour. Au contraire, les protégés deBoualem Charef ont l’habitude delaisser venir pour récupérer la balleet jouer en contre ou la monopoliserpour endormir leurs vis-à-vis et trom-per la vigi lance adverse. Mardipassé, les gars de Soustara, handi-capés par de nombreuses absences,ont été contraints au partage despoints à Béchar par la JSS.

Les Harrachis, de leur côté, ontpréparé ce match en affrontant, enamical, les Médéens sur un terraingazonné pour ne pas être dépayséssur le terrain du 5-Juillet. Les obser-vateurs pensent que la partie sejouera sur des détails. La veille de cechoc, les dauphins de Tadjenanetiront rendre visite aux Béjaouis.Comme ces derniers restent sur unedéfaite, c’est sûr qu’ils se donnerontà fond pour se racheter devant leursfans. Cependant, la tâche s’annonce

ardue vu la valeur des visiteurs. Cesderniers n’ont pas le droit à un autrefaux-pas sous risque d’être rejointspar les Harrachis. A la limite dupodium, les Bélouizdadis espèrent yêtre de nouveau, à condition de nepas rater leur sortie à domicilie faceaux Sudistes de la Saoura. En effet,les Rouge et Blanc dont le nul obte-nu à Blida leur est resté en traversde la gorge, ont été sermonnés parleur coach Alain Michel qui a exigéd’eux, ni plus ni moins que les troispoints. A la faveur des gars deLaâqiba, une certaine fatigue que lesjoueurs de la Saoura pourraient subirsuite à leur match de mardi passéface au leader usmiste.

L’autre formation qui aspire àgravir des échelons est le Mouloudiad’Alger qui effectuera un périlleuxdéplacement à Constantine pour yaffronter des Sanafir en perte devitesse comme en témoignent leurlointaine victoire obtenue le 2octobre et leurs deux sorties ratées àdomicile. Des contre-performancesqui leur ont valu une peu reluisanteposition de potentiels relégables.Pour les Algérois, requinqués par lesuccès de vendredi passé face aux

Mouloudéens d’Oran, les débatsd’après-demain s’annoncent ardus.

Les rencontres qui intéresserontles formations classées dans laseconde partie du peloton donnerontlieu à du suspense et tout pointperdu pourrait être amèrementregretté au moment du décomptefinal. Parmi les plus menacées deces formations, on retrouve les Bleusde Larbaâ, la Djamîya de M’dinaDjedida et le Rapid de la Mina.Respectivement, ils en découdrontavec le Sétifiens, les Tizi-Ouzéens etles Blidéens. Comme leurs adver-saires du jour sont aussi en quête depoints pour s’éloigner de la zonerouge, il faudra s’attendre à desdébats «sensibles». Pour la partiequi reste, el le verra, au stadeZabana d’Oran, les Mouloudéensrecevoir les Husseindéens. Secouéspar des frictions internes, les joueursdu club d’El-Hamri ont toujours cettecapacité de se transcender sur leurterrain pour offrir à leurs fans de lajoie. Qu’en sera-t-il cette fois face àdes banlieusards qui joueront avecla ferme volonté de bien négociercette virée oranaise ?

H. C.Start

Vendredi 27 novembre (16h)A Béjaïa stade de l’Unité maghrébine : MOB-DRB TadjenanetA Sétif stade 8-Mai-45 : ESS-RC ArbaâSamedi 28 novembre (16h)A Relizane stade Zougari (15h) : RCR-USM BlidaA Oran stade Zabana : MCO-NA Hussein-DeyA Alger stade 5-Juillet : USMA-USMHA Alger stade 20-Août-55 : CR Belouizdad-JS SaouraA Tizi-Ouzou stade 1er-Novembre : JS Kabylie-ASMOA Constantine stade Hamlaoui : CSC-MC Alger

TROIS MATCHS AU MENU DE L’ENTV

USMA-USMH et CSC-MCAen tête d’affiche

Les services des sports de la télévision publique ont communiqué le menudes matchs de football de ce week-end au cours duquel la Ligue 1 Mobilisabordera la 13e journée. Trois rencontres seront, à ce titre, proposées auxtéléspectateurs. La première confrontation se jouera vendredi (18h) à Béjaïaet opposera le MO Béjaïa au DRB Tadjenanet. Cette rencontre sera diffuséesur la chaîne Tamazight TV. Le lendemain, samedi, deux autres affichesseront retransmises. La première depuis le temple Hamlaoui de Constantineoù le CSC accueillera le MC Alger (A3) alors que la seconde aura pourthéâtre le stade du 5-Juillet qui abritera le derby de la capitale entre l’USMAlger et l’USM Harrach (Canal Algérie). M. B.

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Le Soird’Algérie Sports Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE13

FOOTBALL

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ASM ORAN

Mouassa limogé,Hadj Merine pour diriger

l’équipe samediCe qui n’était qu’une rumeur, s’est confir-

mé mardi avec le limogeage de KamelMouassa de la barre technique de l’ASMO.Une information confirmée par MohamedSaâdoune, l’un des responsables del’ASMO. «Lundi, on s'est rencontrés pourdiscuter de l'éventualité de son départ.Mouassa est un ami, mais cette décisionétait inéluctable. Suite aux mauvaises per-formances de l'équipe en championnat, ilfallait prendre des mesures. Comme sou-vent la solution est de se séparer de l'entraî-neur, on a pris cette décision à contrecœur,je dois le préciser, a déclaré le responsableoranais sur les colonnes du quotidien sportif,Compétition. Ce sera Hadj Merine, désignéau poste d'entraîneur intérimaire, de prépa-rer l’équipe pour la rencontre de ce samediface à la JSK. On cherchera un nouvelentraîneur pendant l’arrêt du championnat.On aura le temps d’en trouver un qui répondau profil recherché». Plusieurs noms sontannoncés pour succéder à Kamel Mouassadont Henkouche et Benchadli.

Ah. A.

LIGUE 2 MOBILIS (13e JOURNÉE)

Que de chocs !l Tout comme les animateurs

de l’élite footballistique algérien-ne, ceux de l’antichambre serontégalement engagés à l’occasion decette 13e étape. Le hasard ducalendrier donnera un cachetassez particulier à cette étapepuisque les équipes du haut dutableau vont devoir s’affronter,engendrant par là-même troisaffiches détonantes.

Aussi, l’issue de ces parties estattendue avec impatience par lesexperts qui pronostiquent un pro-bable bouleversement dans la hié-rarchie. Bien qu’étant toujours lea-ders de ce groupe, lesBelabbésiens ont perdu leur margede sécurité, leur causant des sou-cis surtout à l ’entame de leurconfrontation à Béjaïa devant de

sérieux prétendants kabyles quiimpressionnent avec leurs trois vic-toires de suite. Sur le terrain del’Unité maghrébine, durant cetteempoignade sans public, lescadeaux ne seront pas d’actualitéentre ces deux ensembles.

Demain, les autres prétendantsque sont les Chélif iens et lesBatnéens s’affronteront chez lespremiers nommés. Les Auressiensqui n’ont pas perdu lors de leursdernières sorties à l ’extérieur,espèrent réussir la passe de troispour garder leur avance. Mais avecle soutien de leurs fans, lesChélifiens ne semblent pas prêts àconcéder leur premier revers. Il fau-dra donc s’attendre à des débatsintenses et indécis. En positiond’attente, les Médéens ont unebelle opportunité d’engranger de

précieuses unités lors de la récep-tion des Algérois du Paradou. Maisla réalité du terrain pourrait sur-prendre les locaux car les visiteursont bien négocié leur trois précé-dentes sorties extra-muros. Dans lebas du tableau, les cinq locatairesde cet étage ne semblent pas avoirgagné leurs matchs à l’avance. Au

contraire, leurs adversaires du jourrecherchent eux aussi des pointssupplémentaires pour engendrerune quiétude. Ainsi, Hadjout, AïnFekroun, Saïda, Arzew et lesChaouias affronteront respective-ment El Eulma, Bordj Bou-Arréridj,Skikda, Bou-Saâda et El Khroub.

H. C.Start

Vendredi 27 novembre (15h)A El-Khroub stade Abed-Hamdani : ASK-US ChaouiaA Mécheria stade Opow : MC Saïda-JSM SkikdaA Médéa stade Imam-Lyes : OM-Paradou ACA Oran stade Bouakeul : OM Arzew-A Bou-SaâdaA Hadjout stade 5-Juillet : USMMH-MC El-EulmaA Chlef stade Boumezrag : ASO-CA BatnaA Bordj Bou-Arréridj stade 20-Août-55 (16h) : CABBA-CRBAFSamedi 28 novembre (15h)A Béjaïa stade de l’Unité maghrébine : JSMB-USM Bel-Abbès (à huis clos)

SAMY YACHIR (ATTAQUANT DE L’ASO CHLEF) :

«En L2, chaque match est un combat»

Le Soir d’Algérie : Vous reve-nez de blessure. Tout va bienaujourd’hui ?

Samy Yachir : Oui, j’étais bles-sé aux adducteurs, mais mainte-nant tout va bien et je retrouvetoutes mes sensations.

Après El-Harrach et le MCA,vous voilà à Chlef, pour un nou-veau départ après vos déboiresavec le Mouloudia.Avant tout, pour moi, l’essentielétait de jouer. Je crois que j’aidébloqué pas mal de rencontresavec Chlef et je me sens très biendans ce club.

Vous aviez pourtant descontacts avec des clubs deLigue 1, mais vous avez préféréla L2...

Disons que les contacts ont étéplus fructueux avec Chlef etaujourd’hui, je me retrouve enLigue 2.

C’est plus dur ou plus facileen L2 ?

La Ligue 2 est nettement plusdure que la Ligue 1. Bon au niveaudu placement des joueurs, c’est unpeu l’anarchie, mais c’est pluscompliqué et très physique. En fait,en L2 chaque match est un véri-table combat.

Le prochain week-end, vousallez affronter l’actuel dauphin,

le CAB, dans un match à sixpoints.

Oui, en cas de défaite, on seretrouverait à six points du CABatna mais en cas de victoire, onle rejoint. C’est un match à quitteou double et c’est un nouveaucombat.

Mais vous avez l’avantage derecevoir à Chlef.

Ce n’est pas forcément unavantage. En Algérie, si lors dupremier quart d’heure, vous nemarquez pas, le pubilc peut seretourner contre vous.

Mais pour atteindre l’objectifprincipal qui est l’accession, çapasse par des victoires à domi-cile.

Certes, l’objectif c’est l’acces-sion mais ce sera très dur. 

Même si l’effectif est compo-sé de joueurs expérimentés ?

Oui, l’expérience est là, maisaprès, il faut mettre les moyens etil faudrait que ça suive derrièrenotamment au niveau des primes.

Est-ce que le coach françaisWallemme vous a confié leposte que vous souhaitiez ?

Moi, j’ai toujours dit que monposte de prédilection c’est en sou-tien de l’attaquant de pointe.

Mais que ce soit à l’USMH ouau MCA, on vous a souvent vu

soit sur le côté gauche soit àdroite. Et à Chlef ?

A Chlef, Wallemme me faitjouer comme attaquant de pointe.

Est-il vrai que vous allezester le MCA en justice ?

C’est vrai. J’ai l’intention de sai-sir la justice parce que le MCA medoit trois mois de salaire et deuxprimes que je n’ai pas perçusdepuis la saison dernière. Noussommes presque au mois dedécembre et je ne vois toujoursrien.

Et selon un de nos confrères,les trois mois et les primesreprésentent une somme de 600millions de centimes environ...

C’est cela. Bon, il me restait unan de contrat et je n’ai rien dit maisje ne peux pas renoncer à monsalaire et c’est la justice qui tran-chera.

Finalement, qu’est-ce qui n’apas marché pour vous au MCA ?

C’est un club où il y a trop deproblèmes, et, en fait, je voulaispartir.

Vous avez évolué sous lesordres d’Artur Jorge...

(Il nous coupe) Non, j’ai beau-coup plus évolué sous les ordresde Valdo.

Y a-t-il une différence entreles entraîneurs locaux que vousavez connus et le célèbreBrésilien ?

Il n’y avait rien avec Valdo. Moi,la meilleure période que j’aiconnue au MCA, c’était avec OmarGhrib et Djamel Menad sansoublier Bira qui dirige actuellementSkikda.

Pourtant, Valdo était une starau PSG et Artur Jorge a été undes meilleurs entraîneurs enEurope.

Valdo était une star sur le ter-rain, mais comme entraîneur, c’estdifférent. Quand à Artur Jorge«meskine», il a vieilli et il n’étaitplus dans le coup.

Vous êtes toujours encontact avec vos ex-coéquipiersdu MCA ?

Non pas du tout.Croyez-vous que le MCA

peut jouer le titre cette saison ?Personnellement avec le MCA,

j’ai gagné trois titres. Je ne saispas si les autres peuvent en faireautant. Peu m’importe. Moi, j’espè-re que c’est la JSK qui fera un bonparcours.

Propos recueillis par Hassan Boukacem

DIRECTION DE LA JEUNESSEET DES SPORTS DE BISKRA

Le Snapap dénoncela gestion du DJS

Le Syndicat national des personnels de l’admi-nistration publique de la wilaya de Biskra vient desaisir le ministre de la Jeunesse et des Sports sur lasituation «alarmante» prévalant au niveau du sec-teur de la jeunesse et des sports de la wilaya deBiskra. Dans un rapport adressé au MJS et dontnous détenons une copie, le Snapap décrit les ano-malies constatées dans cette ville du sud-est dupays. «C’est notre ultime recours, devant la ferme-ture de tous les canaux de communication et deconcertation avec les commis de l’Etat de ce sec-teur au niveau de notre wilaya», nous diraM. Bachir Aksa, président du Snapap de passage ànotre rédaction. Le rapport détaillé énumère unensemble d’infractions et de laisser-aller en vers lesport et le mépris causé pour le citoyen de la locali-té de Biskra. «Nous avons constaté un manqued’engagement flagrant et des négligences dans lagestion des infrastructures sportives. Le secteur dela jeunesse et des sports est géré d’une façon aléa-toire : aucune vision ni stratégie de la part de laDirection de wilaya. Je ne vous apprends rien envous disant que notre ville n’a réalisé aucune per-formance sportive. Pis encore, le nombre de licen-ciés connaît une courbe descendante. Les jeunesfuient la pratique du sport car nos installations etnos complexes sont délabrés sans équipementspécifique. Même s’ils existent, ceux-ci sont dépas-sés par le temps», dira M. Bachir Aksa qui dénoncedans son courrier, le favoritisme dans les désigna-tions et autres recrutements pour les postes budgé-taires. Mais aussi «les missions à l’étranger» qui«se font sur les critères de complicité et de copina-ge», relève le président du Snapap avant d’enchaî-ner : «Nous voulons que le ministre intervienne etrecadre les dépassements pour que le sport renaîs-se dans la ville des Zibans. On se doit d’absorberles milliers de jeunes qui ont soif pour la pratique dusport», a-t-il conclu. A. A.

l Après l’USM Harrach et le MC Alger, Samy Yachir a opté pourl’ASO Chlef cette année après une saison en demi-teinte avec leDoyen. Mais son expérience et sa percussion seront bien utiles auxChélifiens pour retrouver l’élite pour peu qu’il retrouve sa forme vuqu’il revient de blessure. En tout cas, il n’a rien perdu de son... franc-parler comme on peut le constater dans cet entretien.

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Le Soird’Algérie Sports Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE14

ATHLÉTISME

Phot

os :

DR

HANDBALL :EN PRÉVISION DU MONDIALU21 DE 2017 EN ALGÉRIE

Un expertde l’IHF à Alger

Dans le cadre de l’organisation parnotre pays du Championnat du mondeU21 prévu en août 2017, une visited’inspection de M. Philipe Bana expertde la Fédération internationale dehandball (IHF) aura lieu aujourd’hui. Eneffet, la journée sera consacrée à lavisite des infrastructures sportives,hôtelières et autres retenues par laFAHB pour abriter cet événement mon-dial. Il faut rappeler que toute organisa-tion d’une compétition internationaledoit respecter les clauses du cahierdes charges instauré par l’instanceinternationale. Pour revenir au pro-gramme de cette journée, l’hôte del’Algérie aura à se rendre au complexeolympique Mohamed-Boudiaf pour voirde très près l’état des salles OMS de laCoupole, de Harcha et celle relevantde la wilaya, à savoir celle de Chéraga.La deuxième étape sera vers le siègedu Comité olympique algérien, leCentre national de médecine sportive(CNMS) et le Complexe militaire. A lafin de ce séjour, M. Bana sera reçu auministère de la Jeunesse et des Sportspar le représentant du ministre qui esten déplacement à l’étranger. Une foiscette visite achevée, le représentant del’IHF aura à présenter son rapportd’inspection aux responsables de l’IHF.

H. C.

EN VUE DE LA CAN-2016SENIORS-GARÇONS

Deux stagesde préparationpour les Verts

Vingt-deux (22) joueurs, dont quatregardiens de but, seront concernés parles deux prochains stages de la sélec-tion algérienne (seniors messieurs) dehandball, en vue de la Coupe d'Afriquedes nations 2016, prévue du 21 au 30janvier en Egypte. «Le premier stagese déroulera du 30 novembre au 7décembre à Alger, et le second du 8 au19 décembre en Slovénie», selon lamême source qui ne précise pas,cependant, si les Verts joueront desmatchs amicaux en terre slovène.

Les joueurs du GS Pétroliers domi-nent, comme d'habitude, la liste desconvoqués de Salah Bouchekriou avecsept éléments présents. Lors de laCAN-2016, l'Algérie, tenante du titre,évoluera dans le groupe A aux côtésdu pays organisateur l 'Egypte, leMaroc, le Gabon, le Nigeria et leCameroun. Le groupe B est composéde la Tunisie, du Kenya, de la RDCongo, de la Libye, du Congo et del'Angola. Le champion d'Afrique sequalifiera aux JO-2016 de Rio et lestrois premiers prendront part au cham-pionnat du monde 2017 en France.

Liste des joueurs convoquésGardiens de but : Benmenni Abdellahet Ghedbane Khelifa (GS Pétroliers),Ydri Reda (JSE Skikda), Bousmal Adel(CRB Baraki).Joueurs de champ : Chahbour Omar,Chahbour Riad, Berkous Messaoud,Berriah Abderrahim et Zaâmoum Anis(GS Pétroliers), BencheikhchoukhAmine, Boudjenah Oussama, SakerRedouane, (JSE Skikda), HammoucheAbdenour, Loudf Mohamed (CR BordjBou-Arréridj), Belaïd Mohamed Amine,Hamoud Ayat Ellah Khomeini, FredjHamza (ES Aïn Touta), Daoud Hichem,Abdi Ayoub (CRB Baraki), GhouariFouad (CRB Mila), Arib Réda (MCSaïda), Djellabi Abderaouf (O. ElOued).

2e MARATHON INTERNATIONAL D’ALGER

Près de 3 000 athlètesattendus demain

l Prévu initialement pour le1er novembre dernier, le 2e

Marathon international d’Algerse déroulera demain, vendredi27 novembre, sur un parcoursde 42,195 km, tracé par desmesureurs spécialistes en lamatière délégués par laFédération internationaled’athlétisme (IAAF).

Co-organisé par la Fédérationalgérienne d’athlétisme (FAA) etle ministère de la Jeunesse etdes Sports, le 2e Marathon inter-national d’Alger connaîtra la parti-cipation de pas moins de 3 000athlètes dont 40 étrangers deniveau mondial, venus del’Europe, de l’Afrique et de l’Asie.«Le challenge sportif, mais aussiles primes de participation et derésultats fixées par la FAA ontpesé lourd dans la décision deces athlètes qui ont opté pourAlger. Force est de saluer à cesujet les efforts de la FAA quis’est débattue pour ramener cescoureurs avec tout un travailmené en direction de leurs mana-gers pour les faire venir à Alger»,a indiqué la commission de com-

munication de la FAA. Le départde ce 2e Marathon internationald’Alger se fera à partir du siègede l'Assemblée populaire natio-nale (APN). en passant par laGrande-Poste, BoulevardAmirouche, la Place de laConcorde, El-Hamma, le pontdes Fusil lés (Ruisseau),Mohammadia, l’échangeur El-Hamiz, Dar El-Beïda avant d’ef-

fectuer un retour par le quartierdes Bananiers, l’avenue de l’ALNvers Bab El-Oued, Bologhinepuis la place des Martyrs pourarriver devant l ’APN. LeMarathon international d'Alger estdoté de primes individuelles entre200 à 20 000 dollars US, selonles chronos réalisés. «Ce mara-thon sera considéré comme uneétape du championnat d'Algérie.

Il constitue une opportunité pourl'élite nationale en vue de réaliserles minima qualificatifs aux JO-2016 à Rio, sachant que lemeilleur temps de participationétrangère est de 2h 09min 40secchez les messieurs et 2h 23min26sec pour les dames», a indi-qué Ahmed Boubrit, directeurtechnique national de la FAA.

Ah. A.

BASKET-BALL : SUPERDIVISIONA, MESSIEURS (6e JOURNÉE)

Boufarikarrache

sa premièrevictoire de la

saison

La 6e journée du championnat de bas-ket-ball de la Superdivision A, disputéemardi, a connu la première victoire du WABoufarik devant le NB Staouéli. Deuxéquipes, l’AB Skikda et le COBB Oranrestent encore sans aucune victoire. Parailleurs, l’US Sétif continue son petit bon-homme de chemin en enchaînant avecune sixième victoire consécutive face àl’AB Skikda. En accueillant le CRB Dar El-Beïda, l’IRBB Bou-Arréridj a arraché lavictoire après prolongations alors que leNA Hussein-Dey est revenu victorieuxd’Oran face au COBBO. Pour son retour àla compétition nationale, le GS Pétroliers’est imposé face à l’USM Blida. La 7e

journée est par ailleurs programmée pource samedi, 28 novembre.

Ah. A.

RésultatsUS Sétif-AB Skikda 71-60IRBB Bou-Arréridj-CRB Dar El-Beïda 90-83 (AP)COBB Oran-NA Hussein-Dey 61-71WA Boufarik-NB Staouéli 57-55OMS Miliana-RC Constantine 83-65PS El-Eulma-O Batna 70-77GS Pétrolier-USM Blida 89-70

TENNIS : 29e ÉDITION DE LA YUCATAN CUP

Inès Ibbou qualifiéeau 3e tour

l La joueuse de tennisalgérienne Inès Ibbou s'estqualifiée au 3e tour de laYucatan Cup, organisée du23 au 28 novembre à MexicoCity suite à sa victoire pardeux sets à un (2-1) contrela Paraguayenne LaraEscauriza, en match disputémardi soir pour le comptedu 2e tour.

Les choses avaient pour-tant mal démarré pour lachampionne d'Afrique U18,ayant concédé le premier set(7-5), avant de se ressaisir etde remporter les deux setssuivants (6-4, 6-2). Au pro-chain tour, la jeuneAlgérienne (16 ans) seraopposée à l 'AméricaineAlexandra Sanford, qui l'avaitéliminée (6-3, 6-3) il y a unesemaine, lors d'un précédenttournoi international du CircuitITF (ndlr, Abierto JuvenilMexicao), également abritépar Mexico City.

Ibbou (33e mondiale) sevoit offrir ainsi une chance deprendre sa revanche surSanford, tout en se qualifiantpour les quarts de finale. Lajeune Algérienne est toujoursen lice, même dans le tableaudouble, où elle a atteint le 2e

tour en compagnie de sa par-tenaire égyptienne, Lamis Al-Hussein Abdel-Aziz.

Les deux joueusesdevaient retrouver hier soir àla paire composée de la Sud-Africaine Zoe Kruger et del 'Américaine Whitney

Osuigwe, avec comme enjeuune qualification au 3e tour.

Après la Yucatan Cup,Ibbou se rendra en Floride(Etats-Unis), où elle participe-ra à l 'Eddie Herr, du 30novembre au 6 décembre,puis à l'Orange Bowl, du 7 au13 décembre. Si elle réussitun bon parcours, la jeuneAlgérienne pourra améliorerdavantage son classementmondial, car chacun des tour-nois auxquels elle va partici-per mettra en jeu un nombreconsidérable de points.

DIVISION EXCELLENCEProgramme de la 8e journée

Vendredi 27 novembre (15h)A Ouargla (Rouisset) : ICO-O El OuedA Oran : MCO-MB TadjenanetA Ouargla (Sidi Khoualed) : WABO-CRB MilaA Skikda : JSES-GS BoufarikA Baraki (Laghouazi) : CRBB-C ChelghoumLaïdA Bordj Bou-Arréridj : CRBBA-MC SaïdaA Bordj Kiffane : GS Pétroliers-ES Aïn Touta

DIVISION NATIONALE 1Programme de la 9e journée

Vendredi 27 novembre (15h)A Barika : ABB-NRB DjemilaA Tizi-Ouzou : JS Kabylie-ES ArzewA El-Arrouch : CREA-HBC El-BiarA Rouiba : WOR-O MaghniaA M’Sila : OM-ES M’SilaA Arzew : JSA-IRB MadaniaA Bordj Kiffane : NADIT Alger-GC AïnTedles (17h)Exempt : CRBEE Alger-Centre

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Selon le ministre de la Santépublique, l’attentat a fait 13 morts et20 blessés parmi les éléments de laGarde républicaine y compris lekamikaze qui a fait actionner uneceinture bourrée d’une charge de 10kilogrammes de TNT. Parmi les civils,on dénombre quatre blessés.

Avec ce genre d’attentat, les habi-tants de la capitale ont découvert unnouveau type de terrorisme – inhabi-tuel pour eux — depuis que l’hydreterroriste s’est installée dans le pays.En effet, après avoir sévi durantquatre ans dans les diverses régionsdu pays, en particulier dans le Nord-Ouest, le terrorisme vient d’émigrerpour frapper fort, mardi dans la capi-tale. L’explosion qualifiée, officielle-ment, d’acte terroriste, s’est produiteface au siège du RCD dissous et àquelques dizaines de mètres dessièges des ministères du Tourisme et

de l’Intérieur. C’était sur l’avenueMohammed V, perpendiculaire àl’avenue Bourguiba, principale artèrede la capitale. Il s’agit du premier actespectaculaire depuis les attentats dumusée du Bardo, en mars, et deSousse, en juin derniers, attentatsqui avaient fait plusieurs dizaines demorts, parmi les touristes, notam-ment.

Conséquences directes de l’atten-tat de mardi, outre l’annulation de lavisite du chef de l’Etat en Suisse, ona enregistré la réaction positive de lacentrale syndicale qui a annulé lagrève régionale du secteur privé ainsique celles des divers partis politiquesqui ont condamné l’attentat, en parti-culier celle du chef du parti islamisteEnnahdha. Celui-ci a mis l’accent surla nécessité, voire le devoir pour tousles Tunisiens «de placer leur confian-ce en la personne du Président CaïdEssebsi et d’apporter leur soutien augouvernement de Habib Essid et aux

institutions sécuritaire et militaire».Cet appel revêt une importance capi-tale et un sens profond eu égard à laplace qu’occupe le parti islamique surla scène politique nationale.

Par ailleurs, dans une brève allo-cution prononcée le soir même, leprésident de la République a annon-cé l’instauration de l’état d’urgence,pour un mois (conformément à la

réglementation en vigueur) et d’uncouvre-feu de 21 heures à 5 heuresdans le Grand-Tunis (gouvernoratsde Tunis, de Ben Arous, de l’Ariana etde la Manouba). Selon le chef del’Etat, d’autres mesures serontannoncées après la réunion du Haut-Conseil national de sécurité.

Par ailleurs, les causes de l’explo-sion ne sont pas encore, officielle-

ment, déterminées par le ministèrede l’Intérieur qui a décrété l’étatd’alerte maximum. Ce degré d’alertea été confirmé, mercredi matin, par lacellule de crise et un Conseil deministres extraordinaire réunis, suc-cessivement, sous la présidence duchef du gouvernement. Celui-ci a misl’accent sur la nécessité de respecter,à la lettre, le couvre-feu et l’état d’ur-gence et d’appliquer rigoureusementla loi relative à la lutte contre le terro-risme et le blanchiment d’argent.

Pour certains, le bus aurait touchéune bombe placée sur sa route alorsqu’une source sécuritaire affirmequ’un kamikaze aurait actionné saceinture d’explosifs devant la portièredu véhicule. Sur un autre plan, desmesures préventives draconiennesont été prises pour renforcer la sécu-rité dans les ports maritimes.

Dans les aéroports, les contrôlesseront rigoureux et seuls les voya-geurs seront admis à y accéder à tra-vers une issue unique. 60 kilomètresplus loin, la zone touristique deHammamet-Sud a été quasiment fer-mée. Selon une radio privée, la ville aété encerclée par les agents de sécu-rité qui assurent un contrôle rigou-reux de tous les véhicules.

K. M.

Le Soird’Algérie Monde Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE15

TUNISIE

Le terrorisme migre vers la capitale

Des enquêteurs de la police scientifique relèvent des indicessur la carcasse du bus.

APRÈS LES ATTENTATS DE PARIS, LES SERVICES BELGES S’INTÉRESSENTDE PRÈS AU DJIHADISME D’OBÉDIENCE MAROCAINE

Un terrorisme en cache toujours un autre

Les peines et souffrancesactuelles du plat pays de JacquesBrel suffisent. Par cette déclaration,il met encore plus de pression surles services de sécurité et sur sesconcitoyens. A la décharge du«relex» du royaume de Philippe etde la charmante Mathilde, tout lemonde, ici, est énervé. 

Sur le pied de guerre. Les des-centes punitives sur Paris du ven-dredi 13, toutes planifiées et partiesde Bruxelles, ont balancé laBelgique dans la colère, humiliél’Etat et, sans doute, vont-ellesreconfigurer le «vivre-ensemble» àla belge. Molenbeek, «le petitMaroc», est dans le viseur des pou-voirs publics.

Majorité et opposition, sociétécivile, leaders d’opinions, représen-tants du culte musulman, tous s’ac-cordent à considérer que, doréna-vant, ici, plus rien ne sera «commeavant».

Pourtant, la marge de manœuvrepour remédier à cela est maigre,bien trop maigre pour espérer desrésultats spectaculaires autres queceux, répressifs, déjà annoncés.Encore que !

Que faire ? Recruter davantagede policiers, d’éducateurs, d’anima-teurs de quartiers, de gendarmes ?C’est une voie à suivre, assuré-ment ! Pourtant, rien n’indique quela Commission européenne, le sévè-re surveillant général des dépensespubliques, permette à la Belgique dedépenser plus que de raison.

Les moments d’émotion et depeur passés, le risque est grand devoir les choses redevenir commeelles étaient avant que Paris n’ex-plose. Il est vrai, cependant, que lesbourgmestres qui ont eu à gérerMolenbeek, le socialiste PhilippeMoureaux et la libérale Françoise

Schepmans, sont montés au cré-neau et, courageusement, pris leursresponsabilités.

Mayeurs de cette étrange muni-cipalité bruxelloise plus de 60 % dela population est d’origine marocai-ne (Nador, Oujda, Berkane, Figuig,Hoceima) liée au Makhzen ontreconnu avoir «par endroits failli».C’est courageux !

D’obédience marocaine, lesattentats «bruxellois» de Paris ouvri-ront, c’est évident, une crise entreBruxelles et Rabat. Le renseigne-

ment belge n’accepte pas, ne gobepas que le Maroc n’ait pas informédes préparatifs meurtriers visant lacapitale française.

La presse spécialisée, ici, ouvredes pistes qu’il sera, à l’avenir, diffi-cile de ne pas emprunter. Pour cer-tains analystes, Rabat «peut avoirperdu la main» sur ses islamistesd’Europe au profit des mouvancesdjihadistes, takfiristes nourries auxmamelles du wahhabisme saoudienet que, les «tartarinades» duMakhzen concernant sa gestion desa diaspora à l’étranger sont pureaffabulations. L’autre thèse seraitque Rabat qui s’est habitué — etplus — à manipuler le terrorismecontre son voisin de l’Est, l’Algérie, a

dormi tranquille croyant que lestueurs n’iraient pas au-delà. Unetroisième hypothèse relayée dans lacapitale européenne est, pourtant,tout aussi crédible.

Les «services» marocains n’ontplus les moyens de s’occuper desMarocains de l’étranger tout occu-pés qu’ils sont à gérer la question dela «marocanité» du Sahara occiden-tal. Pays pauvre, en crise, le Marocdoit en plus, porter un budget militai-re lourd, de plus en plus lourd. Rienne garantit, selon les experts occi-dentaux, que Rabat puisse tenir lerythme de dépenses militaires dansles années à venir.

Des concessions majeures sur ledossier sahraoui sont, selon ces

expertises, souhaitées et mêmedemandées par des courantsproches des sphères décisionnellesdu palais de Rabat.

Les Belges, sans doute, lesautres membres de l’Union euro-péenne, ensuite et notamment laFrance, s’intéressent beaucoup audjihadisme d’obédience marocaine.

Molenbeek, «le petit Maroc»,n’est que la face émergée de l’ice-berge. Les chiffres les plus saisis-sants ont trait au nombre des com-battants marocains au sein deDaesh.

Plus de quatre mille selon desindiscrétions policières du royaumede Belgique, évidemment !

A. M.

Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi ne s’est pasrendu, mercredi, comme prévu, en visite d’Etat en Suisse.Et pour cause. La décision d’annuler cette visite a étéprise, en dernière minute, suite à l’attentat meurtrier qui afait exploser, mardi, à l’aide d’une charge de 10 kilo-grammes de TNT, un bus de la Garde républicaine.

De notre bureau de Bruxelles,Aziouz Mokhtari

«La Belgique recherche activement» dix djihadisteslourdement armés. Didier Reyders, ministre belge desAffaires étrangères, a créé davantage de panique dans unpays qui n’en avait pas tellement besoin.

AVION RUSSE ABATTU AU-DESSUS DE LA SYRIE

La Russie «ne fera pas la guerre» à la Turquiemalgré une «provocation planifiée»

«Nous avons de sérieux doutessur le fait qu'il s'agisse d'un actespontané, cela ressemble beaucoupà une provocation planifiée», a-t-ilestimé lors d'une conférence depresse. Cependant, «nous ne feronspas la guerre à la Turquie, nos rela-tions avec le peuple turc n'ont paschangé», a affirmé M. Lavrov, peuaprès que le président turc RecepTayyip Erdogan eut déclaré que sonpays n'a «absolument aucune inten-tion de provoquer une escaladeaprès cette affaire».

Le ministre russe des Affairesétrangères a également annoncéavoir discuté «environ une heure»avec son homologue turc, MevlutCavusoglu. Le ministre turc a «tentéde justifier les décisions de l'arméede l'air turque» en affirmant que

l'avion russe «a volé au total 17secondes dans l'espace aérienturc», selon M. Lavrov.

Pour autant, «cette attaque esttotalement inacceptable», a déclaréM. Lavrov, ajoutant que Moscouallait «sérieusement réévaluer» lesrelations entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie russes'est en outre dit prêt à «examinersérieusement» la proposition du pré-sident français François Hollande defermer la frontière turco-syrienneafin d'«arrêter le flux de combat-tants» jihadistes. «Il s'est amassésur le territoire turc trop d'élémentsqui présentent une menace terroris-te directe pour nos citoyens», a-t-ilaffirmé. Un chasseur-bombardierSu-24 russe a été abattu mardi parl'armée turque, qui affirme qu'il se

trouvait dans l'espace aérien turc,tandis que Moscou assure à l'inver-se qu'il a été abattu dans le cielsyrien.

L'un des deux pilotes, qui ont pus'éjecter avant le crash, a été tué pardes rebelles syriens avant de tou-cher le sol, selon Moscou. Lesecond a pu être ramené à sa baseau terme d'une opération menée parles forces syriennes et des troupesrusses, d'après le ministre russe dela Défense Sergueï Choïgou.

Un soldat russe a été tué lors decette opération de sauvetage, avaitannoncé dès mardi soir l'état-majorrusse. Cet accrochage, le plus gravesurvenu depuis le début de l'inter-vention militaire russe en Syrie finseptembre, a provoqué une gravecrise entre Ankara et Moscou.

Par ailleurs, plusieurs centainesde manifestants ont jeté des pierreset brisé des vitres de l'ambassadede Turquie à Moscou au lendemainde cet incident, a constaté mercrediun photographe de l'AFP présent sur

place. Les manifestants, quasimenttous des hommes âgés de 20 à 30ans, se sont réunis en débutd'après-midi devant l'ambassade deTurquie où ils ont crié des sloganshostiles au président turc RecepTayyip Erdogan, sous le regard de lapolice qui n'est pas intervenue.

Des bouteilles mais aussi desavions en papier ont été lancés surl'ambassade, certains manifestantsportant des pancartes sur lesquellesétaient écrits «La Turquie va restersans gaz» ou «Coup de poignarddans le dos», reprenant les mots duprésident russe Vladimir Poutine.

Les manifestants, qui étaient aumoins 500 selon le photographe del'AFP sur place, ont également bran-di des drapeaux russe et syriendevant l'ambassade, située dans lecentre-ville de Moscou.

Selon la radio indépendanteEkho Moskvy, citant des témoinsoculaires, une dizaine de manifes-tants ont été arrêtés par les forcesde l'ordre.

La Russie «ne fera pas la guerre» à la Turquie malgré lecrash d'un avion de guerre russe, abattu près de la fron-tière syrienne par l'armée turque, que Moscou considèrecomme une «provocation planifiée», a déclaré hier le chefde la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Phot

o : D

R

De Tunis, Kattou Mohamed

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 17

[email protected]

Le lait est-ilun al iment gras ?

Non, le lait n’est pas gras, et il ne peut pas l’être,puisqu’il apporte déjà 90% d’eau ! Entier, ilcontient 3,5% de matières grasses et 1,5%lorsqu’il est demi-écrémé et moins de 0,3%quand il est écrémé. Le lait n’est donc pas unaliment gras, même lorsqu’il est entier. Il estimportant de retenir que quel que soit le taux dematières grasses, le lait apporte toujours autantde calcium et de protéines.

La grenade :fruit sacré

Riche en polyphénols, la grenade contientde nombreux antioxydants qui luttentcontre les radicaux libres à l’origine decertaines maladies et du vieillissementprématuré. La grenade est une bonnesource de fibres alimentaires.

Délice au café250 g de beurre ramolli, 3 cuillères à soupe de sucre glace, 2 cuillères à

soupe de maïzena, 1 cuillère à soupe de café soluble, 1 sachet delevure pâtissière, 1 pincée de sel, farine selon le mélange, des

morceaux de chocolat noir

Mettre dans une jatte le beurre, le cafésoluble et le sucre glace, les travaillerjusqu’à ce qu’ils forment un mélangecrémeux, ajouter la maïzena, le sel,bien mélanger, ajouter la levure,incorporer la farine tamisée peu à peuet bien pétrir jusqu’à l’obtention d’unepâte molle et lisse. Mettre la pâte dansune poche à douille cannelée etcoucher sur une plaque recouverted'une feuille de papier sulfurisé destourbillons, les décorer avec desmorceaux de chocolat. Faire cuire dansun four préchauffé à 180°C pendant 12minutes. A conserver dans une boîtebien fermée.

Suprêmes de poulet farcisCuisson 25 min. Pour 4 personnes : 4 blancs de poulet, 60 g

d’anchoïade, 4 tomates, romarin, sel, poivre, 2 c. à soupe d’huiled’olive, 10 cl d’eau

Posez 4 blancs depoulet sur le plan detravail et aplatissez-les avec un rouleau àpâtisserie. Etalezdessus 60 gd’anchois etéparpillez 4 tomatescoupées en petitsmorceaux. Enroulezsoigneusement lessuprêmes de pouletsur elles-mêmes,mettez dessus unbrin de romarin etficelez-les. Salez-leslégèrement etpoivrez-les. Faites-les dorer pendant 5

min dans une cocotte avec 2 cuil. à soupe d’huile d’olive chaude puis ajoutez10 cl d’eau. Couvrez et poursuivez la cuisson 5 min. Vous pouvezaccompagner ces suprêmes de poulet de pâtes ou de purée.

Comment préparer unsirop contre le rhume etla toux Découvrez toutes lesétapes pour préparerun sirop contre lerhume et la toux. Ceremède de grand-mèreefficace et naturel valutter contre lesaffections des voiesrespiratoires. Le thymest un expectorant, ilcalme la toux etdégage les bronches.Remède de grand-mèreVersez l’eau dans une casserole.Ajoutez-y le thym et faites chauffer sur

feu doux. Laissez l’eaufrémir jusqu’à ce quele mélange ait réduitde moitié. Filtrez etajoutez le miel à ladécoction. Mélangez.Prenez 1 c. à café dece sirop maison toutesles trois heures.Ingrédients60 g de thym (frais depréférence), 300 g demiel, 1 litre d’eau.ÉquipementCe sirop maison se

conserve 3 semaines au réfrigérateur. Lesirop au thym n’est pas recommandé auxenfants, aux femmes enceintes et/ouallaitantes.

Rhume et toux :le sirop au thym

Faux.Votre clavier d'ordinateur et votre souris, quevous manipulez sans forcément penser à vouslaver les mains, peuvent porter un nombre degermes 400 fois supérieur à ceux qu'on rencontresur la cuvette des toilettes !

Au bureau, c'est dans les toilettesqu'on trouve le plus de microbes

Phot

os: D

R

Quand vos cheveux ont tropsouffert et qu’aucuntraitement à base de beurrede karité ou d’huile de cocon’arrive à les raviver, il estsans doute temps deréfléchir plus sérieusement àce qui les agresse. Voiciquelques mauvaiseshabitudes à abandonnerd’urgence.

Utiliser trop de shampooingOn nous conseille souvent dene pas nous laver les cheveuxtrop souvent afin de les garder

en bonne santé. Mais il ne fautpas pour autant être tropparcimonieuse avec leshampooing. En vous lavantles cheveux deux à trois foispar semaine, vous pourrez lesdébarrasser de tout le sébumen excès et des éventuellestraces de shampooing sec, sivous en utilisez au quotidien.En effet, celui-ci a la facultéd’attirer à lui la poussière au fildes jours et de former unecouche difficile à évacuer avecuniquement de l’eau chaude…Se brosser les cheveux juste aprèsla doucheLes cheveux sont plus fragileslorsqu’ils sont mouillés. Labrosse, en tirant trop fortdessus, peut ainsi les casser.Pour vous démêler lescheveux sans les abîmer,utilisez plutôt vos doigts, ou unpeigne à dents larges, pendantqu’ils sont encore enduitsd’après-shampooing. Sous ladouche, oui !Attention à la chaleur !La chaleur est l’ennemi du

cheveu. Faites donc bienattention : si votre sèche-cheveux a tendance à vousbrûler le cuir chevelu, c’estqu’il est réglé trop chaud. Ilvaut mieux utiliser un modèlepuissant (au moins 2000watts) et le régler sur chaleurmoyenne. De cette façon, c’estdavantage le courant d’air quela chaleur qui élimineral’humidité. Et, surtout, n’utilisezjamais votre fer à lisser au-dessus de 180° !Utiliser le fer trop agressivementTirer sur ses cheveux tropviolemment n’est évidemmentjamais une très bonne idée,mais c’est encore pire

lorsqu’on utilise un fer à friserou à lisser. En effet, le fait detirer sur ses cheveux en leurappliquant en plus une chaleurintense peut réellement lesfragiliser. Passez-vous toujoursun soin protecteur sur lachevelure avant d’utiliser votrefer. La plupart de ces soinscontiennent en effet dessubstances qui permettent aufer de glisser sans trop derésistance.

Porter des cheveux «étrangers»Il ne s’agit pas de bannircomplètement les extensions,mais arrêter d’en porter detemps en temps permet à longterme d’éviter des soucis,comme la calvitie parexemple ! En effet, les extensionscapillaires, surtout celles qu’onfixe par tissage ou partressage, ont tendance àabîmer les cheveux enexerçant sur eux une tensiontrop forte. Il vaut mieux, dansce cas, utiliser des extensionsà clipser, bien moins violenteset plus faciles à retirer, ou biendes extensions à coller à lakératine (chaude ou froide).Forcer sur la couleurEntre deux couleurs, il faudraitidéalement laisser passerquatre à six semaines. Si vousne pouvez vraiment pas vouspasser de votre couleurpréférée, effectuez quelqueschangements dans votreméthode : d’abord, évitez lesproduits qui contiennent del’alcool. Ensuite, installez un filtre sur lepommeau de votre douche afind’empêcher le chlore et lesminéraux de dégrader votrecouleur, et surtout utiliseztoujours un shampooing et unaprès-shampooing à la formulespécialement conçue pour lescheveux colorés.

BEAUTÉÉvitez ces 6 erreurs

dangereuses pour vos cheveux

Page 17: PAGE 6 l L’énigme Toufik - lesoirdalgerie.com

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

Son nom----------------

Son prénom

Club qu’ilentraîne Son club

Brille----------------Nettoie----------------Dans l’œil

Particule----------------Rompu

Crack----------------

Cri de douleur

Germanium----------------Terres----------------Capitale

Exclamé----------------Joua à laJSMT

Foot à Alger----------------Armée sahraouie----------------Donna

Esprit----------------Poissons----------------PenseraPalmipèdes----------------Pronom----------------Espèce animale

Arme----------------Préposition----------------Article

Cartes----------------Cheminées----------------Viscère

Ton----------------Négation

Ballon----------------Décora

Foot à Sétif----------------Lettres deNew York

Jus----------------Pronom----------------PareilPalier

----------------Contourna

Elite----------------Connais

Fer----------------Allonge

Sa villeEx-Allemagne----------------N’est pas libre

Rôtie----------------Rabais

Cérémonies(inv.)----------------Dans la mêlée----------------Téta

Plantés----------------Accroche

Bien-être----------------

WilayaDans le sol----------------Poisson----------------Désert

Préposition----------------Céréales----------------Possessif

Consonnedouble

----------------Apprit

Saouls----------------

Formed’avoir

Roue àgorge----------------Pareils----------------Germanium

Agis----------------Société----------------ChangéOublié

----------------Petit vol

Pivot----------------Sans voix

Son postePiège(pho.)

----------------Gâteaux

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de

15 gardiens de but reconvertis entraîneurs.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Club algérien»

1- HARB2- CERBAH3- LARBI4- DRID5- BOUGHRARA

6- BOUDJELTI7- CHENITI8- SBAA9- KAOUA10- BRANCI

11- BENTALAA12- AMARA13-MARKOVIC14- PONS15- BOUBEKEUR

MOT RESTANT = OMR

D I H P O N S B O U B EB R A A A M A R A M A KO D R A L A T N E B R EU I B I K UG B C C O RH R E N V OR A R A I MA L B K A O U A B R C RR H A A A B S I T I N EA B O U D J E L T I C H

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

S I D I S A A D A - P R A G U EA V I D E S - E T A L E R - E NI R - E S - T R - R I T - P L CN A I S - P A I R E S - C R E AT I R - D I N D E S - R E I - SE E - V O L C A N - F E T E N TX - S I - L E S - S U C - E U RU S U R P E R - F I G E E S - EP I R A T E - D E C A L E - S EE N - I T - R E R - C E - D O SR U A S - D E P O S E - R E T -Y E N - S E V I C E - L E V - R- U - D E S - T E - D E C O R EA S S I M I L E - T E - I L E SV E I N A R D - M O B U T U - TE S T A I S - T E M I M E - I RR - U - S - A R N - L A - B F IT R E S - E R O D E E - O R - CI E S - M T - N I E - H U E N T

S G - S E A N C E - B E - S O IS - M A N N E S - B E R E T - OE T A L A G E - M E R O U - I NM A - L I S - N A I N S - S U SE T R E S - R O U G E - C O L -N O U S - M A I R E - T R I E ZT U S - C I D R E - D O I T - E- E - T A R I E - T E T E - E RP R E S S E N T I E S - S I L O

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS- S A L E H - P R E S I D E N TA I R - P E L E E - B O U E E -L C - G I L E T - R I D E S - YI - C O N E S - T A R E S - L EA R A B E S - P A T E S - S A MB O - E S - - - - - S - C O - ED U E S - C - - - - - C O R A NA G E - P O - - - - R E N T E -L E - V A R I E - R U D E - R SL - S I T E S - B U S E - R E A

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LETTRES DE : Kenya1

2

3

4

5

6

7

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9

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11

12

KENYATTA

1- VILLE

2- OCÉAN

3- CAPITALE

4- PEUPLE

5- LANGUE

6- LAC

7- LAC

8- DÉSERT

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE 18

Page 18: PAGE 6 l L’énigme Toufik - lesoirdalgerie.com

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSColonel de

l’ALN----------------Calcium

Montagnes----------------Monnaie

Indéfini----------------Parti----------------Fin de séries

Concept----------------

EculéArticle----------------Issues----------------Instruments

Consonnedouble----------------Prénom----------------QuaiHameau----------------Certains----------------Paquet

Assembléenationale----------------Jolies----------------EncercleMesures----------------Meitnerium----------------Salut

Roche----------------Rincées----------------EntouresConspuent----------------Cesser

Région deFrance

----------------Précieux

Diplôme----------------Dans le blanc----------------Interjection

Cobalt----------------Ex-ENTV

Touche----------------

SaintParents----------------Indiens----------------Sombrer

Pointes----------------Sirène----------------BanqueObus----------------Filon----------------Encaissées

Pur----------------Bâtiment----------------LarmeArgon

----------------Sied

Nazis----------------

Arbres

Entrée de Rome

----------------Filets d’eau

Joyeux----------------Latine----------------EnleverDresse

----------------Ote

Durées----------------Sommeil----------------FeinteGrecque

----------------Fin de

verbe (inv.)

Déprimés----------------Renfermés----------------Habilla

Monnaie----------------Trompé

Sélénium----------------Obstinées----------------Accès

Bridés----------------Récits----------------MomentColossales----------------Réintégrer

ArticleCertificats----------------Chef zaïrois

Submerges----------------

Wilaya

Pronom(dés.)

----------------Fou

Fin de soirée

Voyelledouble----------------PoètearabeOrient----------------Dans la rose----------------Dans le mois

Ville desUSA

----------------Engendre

Junior----------------Constructeurallemand

Clos----------------Germanium

Mi-rature----------------Monnaie(inv.)

Leader chinois

----------------Peuple

Formed’être

----------------Condition

Planète----------------Entama----------------PérimètresRéfute

----------------Coule

aisément

Ville deFrance

----------------Police

Ustensile----------------Puissance

Fer (inv.)----------------

DoreraLoyal

----------------Feuilleton

Givré----------------

Île

Dans le rôle----------------Nécessaire

Volonté----------------Hardi (dés.)

Insensible----------------Aliénation

Parfois pronom

Métallique----------------Passerelles

Espèce

Part----------------Cochons

Traîneau Singe (inv.)

Assoiffé----------------Assécher

Lisse----------------Boisson

Traîne----------------Angoisse

Footballeurportugais

Tétai----------------Réfute----------------StockInstitut

----------------Lentilles

Parente----------------Heureux

Sensé----------------Adresse

Squelette----------------Dans le ton

Flânas----------------Meitnerium

Durée----------------

Abri

Précipices----------------

AllurePays Etoffe

Courbette----------------Conjonction

Jeter par lafenêtre

Notes----------------Pronom

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 26 novembre 2015 - PAGE19

Page 19: PAGE 6 l L’énigme Toufik - lesoirdalgerie.com

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survenu le 23 novembre 2015 à Paris.L’arrivée de la dépouille aura lieu aujour-d’hui jeudi 26 novembre 2015 à l’aéro-port Houari-Boumediène à 9 h 35.L’enterrement aura lieu demain vendredi27 novembre à 12 h au village de Tizi-Hibel, commune d’Aït-Mahmoud, wilayade Tizi-Ouzou.

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Récemment, j'évoquais le cas d'unejeune fille atteinte d'une maladierare et dont les parents récla-

maient une aide massive pour l'envoyerà l'étranger. Comme la survie a un prixet que les bons sentiments, aussi puis-sants soient-ils, s'arrêtent aux portesdes cliniques, il lui faut rassembler lacoquette somme d'un demi-milliard denos anciens centimes pour payer cetteopération. Il est dit, quelque part, queles soins sont un droit pour toute per-sonne malade. Ça, c'est la théorie, cequi est transcrit sous forme d'articlessecs, d'énoncés de lois rigides ; ce quiest l'aboutissement des débats entrespécialistes et élus de la nation, dansl'atmosphère douillette d'une salle deréunions chauffée ou rafraîchie selonles saisons, sous l'œil vigilant d'un pré-sident de commission chargé de fairerespecter l'esprit de la loi. Ainsi, la loi aun esprit. Et peut-être même des yeux,une tête et, qui sait, des organes géni-taux ! La loi a un esprit mais, commepar miracle, lorsqu'il s'agit de l'appli-quer, de la matérialiser sous forme d'ac-tions concrètes, elle perd son esprit quise dilue dans les discours creux, lesbilans dithyrambiques, les promessesvagues... Et cette jeune fille, elle, est-ceseulement un corps qui souffre etattend dans sa lointaine ville de l'Algérieprofonde ? N'est-elle pas aussi un espritqui pense, qui réfléchit, qui espère, quidoute ? A-t-on le droit de laisser mourirdes malades sans intervenir ? Est-iljuste que la femme de si Flène prennel'avion en première classe pour aller sefaire arracher une dent alors que desmalades lourds, vivant dans des condi-tions atroces, au milieu de famillesdémunies et désemparées, attendent lamort sans que ce Droit et cette Justicene viennent taper à leurs portes ?

Récemment, j'ai rendu visite à unjeune enfant du nom de Wadiî, un bam-bin plein de vie, hospitalisé trois annéesdurant dans un hôpital pédiatrique.Hospitalisé est un bien grand mot.Disons qu'il était là juste pour les soinsd'urgence car il habitait un douar loin-tain et son père n'avait pas les moyensde le faire évacuer à chaque fois qu'une

crise sérieuse se manifestait. Wadiî étaitdevenu un élément du décor. Tout lemonde le connaissait et le choyait. Lesmédecins, les infirmiers, les malades,les visiteurs, etc. C'est un ami qui m'enparla un jour en me disant que son casétait «suspect» car, à chaque fois, quelui ou ses compères essayaient d'ensavoir plus sur la maladie de Wadiî etles raisons qui ont fait qu'on ne l'éva-cuât pas vers l'étranger, on leur répon-dait : «Cela ne dépend pas de nos ser-vices. Il lui faut une prise en chargepour l'étranger et, pour le moment, on lalui refuse.»

Ce cas devenait encore plus «sus-pect» lorsqu'une journaliste d'un quoti-dien local se présenta pour enquêter surla maladie du jeune Wadiî. On lui fermala porte au nez et personne ne voulaitprononcer un traître mot sur l'affaire dujeune Wadiî. Tout ce qu'elle put récolter,sous le sceau de la confidentialité et enfaisant la promesse de ne pas divulguerl'identité de son informateur, se résu-mait en quelques bribes : Wadiî avaitsubi une intervention chirurgicale auniveau de la gorge. Visiblement, cetteopération n'avait pas résolu le problèmeet on dut procéder à une trachéotomiepour l'aider à respirer. Pour protéger ce«trou» des microbes et autres atteintesbactériennes, on avait placé un petitappareil qui deviendra inséparable dupetit garçon. Les jours et les mois pas-sèrent, voire les années, et personne nes'inquiétera du sort de ce malade pascomme les autres. Hormis, bien sûr, cesbienfaiteurs qui continuaient à luirendre visite et à le dorloter comme sic'était leur propre enfant. J'ai vu sesphotos prises lors des fêtes de l'Aïd. Ilrecevait de beaux costumes et lesaccoutrements qu'il adorait, notammentdes tenues militaires. Ces bienfaiteursle couvraient de cadeaux : tous les ven-dredis, c'était Noël pour lui ! Et puis, unjour, on le mit à la porte de la clinique.La prise en charge tardait à venir et iln'y avait plus rien à faire pour lui. Sonpère était désemparé : et si une crisechronique le prenait la nuit ? Commentfaire ? L'administration hospitalièreavait ses raisons que le cœur ignore et

trois années d'hospitalisation, c'étaitvisiblement plus qu'il n'en fallait... Wadiîquitta l'hôpital pour enfants avecquelques larmes...

Je suis allé le voir dans son hameauperdu, par une belle journée d'hiver.C'était juste avant les grandes tempêtesde neige qui bloquèrent la circulation.Une fois dépassé Aïn Tahmamine, sur laroute nationale 16, nous bifurquâmes àdroite, au niveau du carrefour d'El-Megfel. Destination : Oued Cheham.Première halte dans un café fréquentépar des retraités qui se retrouvaientchaque matin pour débattre du contenudes quotidiens. On me présenta d'abordcelui qui achetait Le Soir. Son compa-gnon de droite était un féru de Liberté.le troisième avait El Watan sous lesyeux. Le quatrième adorait Le Quotidiend'Oran. Chacun pouvait lire quatre jour-naux au prix d'un !

Après ce moment de partage etd'émotions, nous primes la route d'unhameau perdu au milieu des collinesverdoyantes. Après plusieurs essaisinfructueux, nous tombâmes sur l'épice-rie où travaillait le papa de Wadiî. je pen-sais que c'était la sienne mais j'apprisqu'il n'était qu'un employé. Et notrejeune malade ? Il était à l'école. Heureuxd'apprendre qu'il pouvait fréquenterencore les classes ! Il se débrouillaitbien selon son père qui nous racontales conditions pénibles dans lesquellesil vivait mais qui n'étaient rien à côté dela souffrance de voir son enfant mourirà petit feu : «Ils ne pouvaient plus rienfaire à l'hôpital ! Nous attendons uneprise en charge pour l'étranger. Enfin,c'est ce qu'ils disent...»

A l'heure de la sortie des classes,nous récupérâmes le petit Wadiî quisemblait vivre avec un sourire sempiter-nel figé sur son visage, juste au-dessusde cette chose atroce plantée au milieude sa gorge. Il ne parlait plus mais com-prenait tout. Il me montra comment ilsuivait les cours, comment il écrivait surson cahier aux jolis motifs, comment ilrépondait aux questions. Il fut heureuxd'apprendre que j'allais lui ramener unbeau vélo mais montra son mécontente-ment quand je lui dis qu'il serait à trois

roues. Son père intervint pour me signa-ler qu'il pouvait monter sans problèmesur un deux-roues. Ok ! Ce sera unebicyclette pour grands !

Quelques mois plus tard, je reçus uncoup de fil qui me glaça : le gossevenait de perdre la vie... Ce n'était pasun enfant de riche. Ce n'était pas le reje-ton des nouveaux pachas qui ont cequ'il y a de meilleur en Algérie et àl'étranger. Mais ça leur fera une bellejambe le jour où, malgré tous les soinsintensifs, sophistiqués et coûteux qu'ilsauront reçus à Paris, à Londres ou àWashington, ils ne seront qu'un corpsfroid dans un cercueil qui n'aura plusl'honneur de la première classe. Justeun colis dans une soute à bagage !

Sauvons ceux qui attendent ! Noussommes en mesure, seuls, de rassem-bler des sommes fabuleuses qui redes-sineront le sourire sur les visages éplo-rés. A M'daourouch, des chômeurs sesont mobilisés pour venir en aide à l'unde leurs amis. En quelques jours, ilscollectèrent 800 millions ! «Tout estpossible»... Ne laissons pas laFaucheuse nous prendre d'autresWadiî...

M. F.

Wadiî n'aura pas son petit vélo...

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PANORAMAPANORAMA

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

J’ai invité mon épouse à un concert de musique contre lesviolences faites aux femmes. Elle a refusé, zaâma trop fati-guée pour sortir.

La baffe que j’ lui ai balancée !

Au début, quand je m’étais dégoté ce boulot, jem’étais dit au fond de moi «mon p’tit père, t’es verni desdieux !» Eh oui ! Dans mes rêves les plus fous, je n’au-rais pas pu imaginer un travail aussi pépère. Facteur àla Présidence ! Partout ailleurs, dans le monde, c’est unjob d’enfer, mais pas chez nous. Le pouvoir et le Palaisne communiquant jamais, et ne répondant que «3 foiszigueni par an» aux interpellations, je pensais réelle-ment me la couler douce, profiter d’un bureau d’ordreconfortable, de la tranquillité d’un gîte oublié de tous,quelque part dans les combles du château, et récolterau bout, une retraite aux p’tits oignons. C’est ce que jecroyais. Et les premières années, effectivement, j’aivécu cette vie de château. Jusqu’à l’épidémie ! Oui,l’épidémie, mon frère ! Je ne sais quelle mouche perver-se et un brin zinzin les a piqués, mais ils écrivent touset tous les jours au Président. Pour te donner une idée,avant, je pouvais me permettre d’arriver au travail versles coups de dix heures, de prendre une heure pour mepréparer un café, de le déguster pendant une demi-heure et ensuite, vers les coups de treize heures, de

poser enfin mes fesses sur mon fauteuil. Pour une sies-te bien méritée, évidemment. Eh bien là, tout ça, c’estfini ! 7 heures du mat’ au poste, en poste ! Et mêmecomme ça, en arrivant presque aux aurores, je trouvedéjà des sacs de lettres devant mon bureau attendantque je les trie. Mais pourquoi et à quoi est due cetteinflation de lettres ? Subitement, tout le monde lui écrit.Et tout aussi subitement, ces lettres sont amplifiées pardes campagnes de presse incroyablement résonnantes,à défaut d’être toutes raisonnables. Un brin intelligent,du moins, c’est ce que je croyais, j’ai demandé mamutation au service «Réception et entrées». Erreur fata-le ! Je pensais retrouver un peu de sérénité et de far-niente perdus au service «Courrier», je n’ai récolté quemigraines et surmenage. Parce qu’autre nouveauté làaussi, en plus de le bombarder de lettres, ils veulenttous le rencontrer. Le toucher. Le palper. L’ausculter,pour certains. Lui tirer la peau, les moustaches pourvérifier que c’est bien lui. Comme s’il s’agissait d’unebête curieuse. Non, moi, je te le dis mon frère, leschoses ne sont plus ce qu’elles étaient. Et dans le quar-tier, ma mère, autrefois bavarde et un brin fière etorgueilleuse, ne raconte plus sur tous les toits que sonfils est facteur à El-Mouradia. C’est à peine si elle admetentre ses dents chicotées que son rejeton fume du thépour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

H. L.

Ne dites pas à ma mère que je suis facteur à El-Mouradia,elle me croit braqueur de banques !

POUSSE AVEC EUX !

Par Maâmar [email protected]

LES CHOSES DE LA VIE