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TOURISME FLUVESTRE : ENJEUX ET CHIFFRES CLÉS La tendance est à linérance. A vélo, en bateau ou à pied, le phénomène du tourisme iné- rant est en pleine croissance. Dans cee équaon, le tourisme fluvestre, sur la voie deau et ses abords, conjugue notamment tourisme fluvial et tourisme à vélo. Cee combinaison dave- nir se développe et mobilise de plus en plus les professionnels et acteurs publics. Les berges des canaux et voies deaux sont souvent le support dinéraires cyclables. 87% du réseau de Voies Navigables de France se situe à moins de 5 kilomètres dune véloroute du Schéma naonal. Sur ces mêmes emprises, les services dédiés aux touristes fluviaux (haltes ou ports) peuvent servir les besoins des touristes à vélo (restauraon, point deau, locaon de vélo, ...). Les loueurs de bateaux de plaisance sont souvent dotés de floes de vélo pour ré- pondre aux aentes des plaisanciers et touristes fluviaux, adeptes de sores à vélo pendant leur séjour. Certains tour-opérateurs ou croisiéristes proposent des produits combinés ba- teau+vélo. Bien que la filière du tourisme fluvestre soit encore peu structurée, à l échelle lo- cale ou naonale, la praque existe et devance loffre. Afin de soutenir ce développement, les Départements & Régions Cyclables (DRC) et Voies Navigables de France (VNF) ont signé un partenariat le 22 septembre 2016. Lobjecf ? Définir une véritable culture « fluvestre » et développer cee forme de tourisme à travers plusieurs acons : partager les connaissances et actualités de façon réciproque ; proposer des évène- ments et formaons conjoints ; suivre des sites pilotes au fort enjeu tourisque ; favoriser le développement dAccueil Vélo© dans les sites fluviaux. Ce document synthéque sinscrit dans cee perspecve. Il a pour but dalimenter les débats et réflexions autour du tourisme fluvestre, qui cherche sa place aux côtés des filières touris- ques françaises dexcepon. CHIFFRES CLÉS Au moins 500M€ de retombées éco- nomiques par an pour le tourisme fluvial 2Mds€ de retombées économiques par an pour le tourisme à vélo 9 215km de réseau VNF (navigable et non navigable) 22 000km inscrits au Schéma naonal des véloroutes et voies vertes dont 62% de réalisé 87% du réseau VNF situé à moins de 5km dun inéraire du Schéma nao- nal des véloroutes 45% des EuroVelo situées à moins de 5km du réseau VNF 350 convenons de superposion daffectaons environ signées entre VNF et les collecvités locales pour les inéraires cyclables 14 800 bateaux de plaisance privée en France 3 pers/bateau et 12 sores de 3 jours/ an en moyenne pour les bateaux de plaisance = un potenel important pour le vélo ! (cf. étude filière bateau de plaisance privée 2015) 65€ = dépense moyenne dun touriste à vélo/jour Lundi 27 mars 2017 | Paris Rencontre naonale organisée par Voies Navigables de France et les Départements & Régions Cyclables Document réalisé par : 1 © Fotolia / Mellow10

TOURISME FLUVESTRE : ENJEUX ET HIFFRES LÉS · Lundi 27 mars 2017 | Paris ... initiant des projets de développement des usages touristiques et de loisirs sur les itinéraires les

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TOURISME FLUVESTRE : ENJEUX ET CHIFFRES CLÉS

La tendance est à l’itinérance. A vélo, en bateau ou à pied, le phénomène du tourisme itiné-

rant est en pleine croissance. Dans cette équation, le tourisme fluvestre, sur la voie d’eau et

ses abords, conjugue notamment tourisme fluvial et tourisme à vélo. Cette combinaison d’ave-

nir se développe et mobilise de plus en plus les professionnels et acteurs publics.

Les berges des canaux et voies d’eaux sont souvent le support d’itinéraires cyclables. 87% du

réseau de Voies Navigables de France se situe à moins de 5 kilomètres d’une véloroute du

Schéma national. Sur ces mêmes emprises, les services dédiés aux touristes fluviaux (haltes ou

ports) peuvent servir les besoins des touristes à vélo (restauration, point d’eau, location de

vélo, ...). Les loueurs de bateaux de plaisance sont souvent dotés de flottes de vélo pour ré-

pondre aux attentes des plaisanciers et touristes fluviaux, adeptes de sorties à vélo pendant

leur séjour. Certains tour-opérateurs ou croisiéristes proposent des produits combinés ba-

teau+vélo. Bien que la filière du tourisme fluvestre soit encore peu structurée, à l’échelle lo-

cale ou nationale, la pratique existe et devance l’offre.

Afin de soutenir ce développement, les Départements & Régions Cyclables (DRC) et Voies

Navigables de France (VNF) ont signé un partenariat le 22 septembre 2016. L’objectif ? Définir

une véritable culture « fluvestre » et développer cette forme de tourisme à travers plusieurs

actions : partager les connaissances et actualités de façon réciproque ; proposer des évène-

ments et formations conjoints ; suivre des sites pilotes au fort enjeu touristique ; favoriser le

développement d’Accueil Vélo© dans les sites fluviaux.

Ce document synthétique s’inscrit dans cette perspective. Il a pour but d’alimenter les débats

et réflexions autour du tourisme fluvestre, qui cherche sa place aux côtés des filières touris-

tiques françaises d’exception.

CHIFFRES CLÉS

Au moins 500M€ de retombées éco-

nomiques par an pour le tourisme

fluvial

2Mds€ de retombées économiques

par an pour le tourisme à vélo

9 215km de réseau VNF (navigable et

non navigable)

22 000km inscrits au Schéma national

des véloroutes et voies vertes dont

62% de réalisé

87% du réseau VNF situé à moins de

5km d’un itinéraire du Schéma natio-

nal des véloroutes

45% des EuroVelo situées à moins de

5km du réseau VNF

350 conventions de superposition

d’affectations environ signées entre

VNF et les collectivités locales pour les

itinéraires cyclables

14 800 bateaux de plaisance privée en

France

3 pers/bateau et 12 sorties de 3 jours/

an en moyenne pour les bateaux de

plaisance = un potentiel important

pour le vélo ! (cf. étude filière bateau

de plaisance privée 2015)

65€ = dépense moyenne d’un touriste

à vélo/jour

Lundi 27 mars 2017 | Paris

Rencontre nationale organisée par

Voies Navigables de France et les Départements & Régions Cyclables

Document réalisé par :

1

© Fo

tolia

/ Mello

w10

Véloroutes et voies vertes : développement et gouvernance

La politique de développement du tourisme de Voies Navigables de France

Depuis 1998, la France est dotée d’un Schéma national des vélo-

routes et voies vertes (SN3V), réseau d’itinéraires cyclables intercon-

nectés en développement pour le tourisme, les loisirs et les déplace-

ments quotidiens. Au 1er janvier 2017, 62% des 22 000km inscrits au

SN3V sont réalisés. Ce schéma intègre les itinéraires d’intérêt euro-

péen, EuroVelo, qui représentent 8 600km en France (dont 77% sont

réalisés). Le suivi des véloroutes et voies vertes en France est assuré

par l’Observatoire national des véloroutes et voies vertes depuis

2005, outil administré par les Départements & Régions Cyclables

(DRC). Le nombre croissant d’itinéraires cyclables aménagés en

France est le fruit des efforts des collectivités territoriales qui en

assurent l’investissement et la maitrise d’ouvrage. L’Etat et l’Union

européenne cofinancent parfois ces projets.

Les véloroutes se sont particulièrement développées sous l’impulsion

de projets partenariaux d’ampleur. La Loire à Vélo, La Vélodyssée, la

Véloroute Rhin ou la ViaRhôna : tous ces itinéraires sont le fruit de

coopérations territoriales. Ces projets se sont organisés en comité

d’itinéraire, forme souple et efficace, pour mener des actions con-

jointes au service du développement et de la qualité de la véloroute.

Depuis presque 10 ans, les comités d’itinéraire cyclable se multiplient

en France. Les DRC suivent leur développement et participent au

partage d’expériences et de connaissances à leur sujet. Une journée

annuelle leur est consacrée, le Club itinéraires, organisée en partena-

riat entre les DRC, Tourisme & Territoires et l’Etat, dans le cadre de la

démarche France Vélo Tourisme.

VNF a inscrit dans son projet stratégique d’Établissement le dévelop-

pement touristique comme enjeu majeur générateur de retombées

économiques. Ainsi l’Établissement accompagne les territoires afin

qu’ils tirent pleinement bénéfice de l’attractivité de la voie d’eau, en

initiant des projets de développement des usages touristiques et de

loisirs sur les itinéraires les plus prometteurs du réseau ou en accom-

pagnant les projets portés par les acteurs locaux en faveur de ce

tourisme éco-patrimonial.

Son engagement aux côtés des partenaires, et en premier lieu des

collectivités locales, est une des pierres angulaires de son action. La

politique partenariale de VNF se fonde sur une logique d’itinéraire,

en associant l’ensemble des acteurs territoriaux nécessaires, dans

une recherche d’équilibre entre les enjeux de développement

propres à l’Établissement et les projets des territoires. Tel est le cas

des contrats de canal qui permettent de cadrer les engagements et le

rôle de chaque partenaire sur une vision claire, collective et partagée

des projets de développement touristique.

FOCUS SUR LE CONTRAT DE CANAL

Signé en 2015 entre les syndicats mixtes d’équipement touristique du

canal du Nivernais et de la rivière Yonne, la région Bourgogne, les dé-

partements de la Nièvre et de l’Yonne et VNF, le contrat de canal du

Nivernais est le premier dispositif du genre. Il décline les objectifs stra-

tégiques régionaux par une réflexion commune et la réalisation de

projets concrets coordonnés et partagés à l’échelle de la voie d’eau.

Le contrat de développement de la Seille, dans la lignée de cette dé-

marche, est signé fin 2015. Un prochain contrat concernant le Canal de

Bourgogne sera signé courant 2017.

Dans le même esprit, des contrats sont en cours de rédaction dans les

Hauts de France, le Grand-Est et le Sud-Ouest afin de permettre à

chaque acteur de s’impliquer collectivement dans les projets de déve-

loppement touristique des voies d’eau, de plus en plus nombreux.

SN3V et son avancement—2016

Comment concrétiser des partenariats touristiques le long d’un canal ?

2

Contact : [email protected]

Contact : [email protected]

Lancée en 2012, la marque nationale Accueil Vélo offre un outil unique, simple et lisible distinguant les services

adaptés aux touristes à vélo le long des itinéraires cyclables véloroutes et voies vertes. France Vélo Tourisme, asso-

ciation Loi 1901, présidée par Stéphane VILLAIN, Président de Tourisme & Territoires, est copropriétaire de la

marque Accueil Vélo avec le comité régional du tourisme Centre-Val de Loire. Son déploiement dans les territoires

s’appuie sur des pilotes d’itinéraires cyclables ou de destinations (Régions, Comités régionaux du tourisme,

Agences départementales du tourisme, ...) et des organismes évaluateurs (Agences départementales du tourisme,

Parcs naturels régionaux, Offices de tourisme, ...) qui mettent la marque à disposition des professionnels selon les

conditions et obligations prévues par son règlement d’usage. Tourisme & Territoires assure la coordination d’Ac-

cueil Vélo au niveau national dans le cadre de la démarche France Vélo Tourisme. VNF et Tourisme & Territoires se

sont rapprochés en 2016 afin de dégager des pistes de travail à même de favoriser le déploiement d’Accueil Vélo dans les ports fluviaux.

Pour être marqué Accueil Vélo, un établissement doit être situé à moins de 5km d’un itinéraire cyclable balisé répondant au cahier des

charges national des véloroutes et voies vertes. Chaque professionnel doit respecter les critères obligatoires du référentiel de qualité Ac-

cueil Vélo propre à sa catégorie et conforter son offre touristique avec des services optionnels. Il doit s'acquitter d'une redevance de marque

fixée en 2016 à 200 € pour 3 ans.

Accueil Vélo©

APPELS À PROJET « MAISONS ÉCLUSIÈRES »

EN RÉGION BRETAGNE

156 maisons éclusières bordent les voies navigables bretonnes.

La moitié d’entre elles sont encore inoccupées. Pour préserver

et faire revivre ce patrimoine, la Région et le CRT ont proposé à

des particuliers, associations, entreprises ou collectivités d’ y

développer une activité en lien avec le tourisme et les canaux.

Cette initiative originale, au-delà de la conservation et la valori-

sation du patrimoine et des voies d’eau, contribue au dévelop-

pement local le long des 500 kilomètres de canaux de Bretagne.

A l'issue de deux appels à projets lancés en 2013 et 2015, 24

maisons éclusières sont ou vont être occupées.

Contact : Véronique Véron, Région Bretagne,

[email protected]

Les voies navigables sont dotées d’un patrimoine ancien riche culturellement

et techniquement. Ce patrimoine, au-delà de ses ouvrages d’art, est constitué

de nombreux bâtis tels que les maisons éclusières. Si une grande partie d’entre

elles sont nécessaires aux agents pour assurer le service, d’autres sont va-

cantes, voire parfois à l’abandon. Idéalement situées, elles attirent l’attention

des collectivités et porteurs de projets qui, avec l’aide de VNF, cherchent à leur

redonner une nouvelle jeunesse. Ainsi des appels à projets sont régulièrement

lancés sur l’ensemble du territoire afin de déterminer l’activité qui pourrait s’y

développer pour répondre aux attentes des touristes fluvestres et de l’activité

locale. Dans ce cadre VNF assure parfois la mise hors d’eau et une première

réfection et sélectionne, avec l’aide d’un jury composé des acteurs locaux, le

porteur de projet.

Maisons éclusières

ACCUEIL VÉLO EN BREF

Les 2 745 prestataires marqués Accueil Vélo

sont présents dans 6 catégories (chiffres de

février 2017) :

> hébergeurs

> offices de tourisme

> loueurs de vélo

> réparateurs de vélo

> sites de visite et de loisirs

> restaurants

3

Contact : [email protected]

« Au croisement du Canal de Garonne et de l’embranchement Montech-Montauban, le port de Montech se situe à proximité des commerces

locaux, mais également de sites touristiques tels que la forêt d’Agre et sa Pente d’Eau (elle ne fonctionne plus depuis quelques années mais il

est possible de voir les motrices, de se promener le long du canal et de voir les 5 écluses fonctionner si un bateau navigue sur le canal) bien

connue dans le monde fluvial… Les abords du canal sont également aménagés avec la véloroute du Canal des 2 Mers à vélo. Les touristes,

qu’ils soient en bateau ou à vélo bénéficient d'un accueil et d'informations touristiques mais également de services de réparation et de loca-

tion de vélos ; ce qui nous a permis d’obtenir la marque Accueil Vélo depuis 3 ans (4 Mars 2014) qui a un réel impact sur l’augmentation de la

fréquentation du port. »

Halte Nautique de Montech : Tél. 05 63 64 23 92 et Office de Tourisme Grand Sud Tarn et Garonne : Tél. 05 63 64 16 32

Halte nautique

Échelle des 16 écluses versant Seine entre les voûtes de la Collan-

celle et Sardy-lès-Epiry dans la Nièvre sur le Canal du Nivernais

© V

NF/D

am

ien La

cha

s

Convention de superposition d’affectation : principes et fonctionnement

La convention de superposition d’affectations (CSA) est

un accord partenarial au service du développement de

la voie d’eau. Elle prend la forme d’un acte domanial qui

autorise un usage supplémentaire du Domaine Public

Fluvial (DPF) à travers un accord entre VNF et une per-

sonne publique compétente. La CSA précise les modali-

tés techniques et financières de l’accord. Elle peut con-

cerner les bordures de canaux pour ce qui concerne le

DPF (à distinguer des bords de rivières), les chemins de

halage ou contre-halage, dès lors que la seconde affecta-

tion est compatible avec l’usage initial du DPF.

Servitude de marchepied : état de l’art

Il existe sur les berges, propriété des riverains, situées le

long de cours d'eau domaniaux, plusieurs types de servi-

tudes, principalement : la servitude de halage qui im-

pose aux propriétaires riverains de laisser libre et acces-

sible une bande de 9,75 mètres de largeur ; la servitude

de marchepied, sur l'autre berge et, en l'absence de

chemin de halage, de chaque côté du cours d'eau, ainsi

que sur les rives des lacs domaniaux, qui impose aux

propriétaires riverains de laisser ouverte et sans obstacle

(végétation, murs, constructions...) une bande de 3,25

mètres de largeur.

Les évolutions législatives dont a fait l’objet la servitude

de marchepied ont donné lieu à des conflits d’usages

impliquant les diverses parties en présence, propriétaires

riverains, pêcheurs, promeneurs, services gestionnaires

du domaine public fluvial appartenant à l'Etat (VNF) ou

cédé aux conseils départementaux, collectivités locales.

Par un courrier du 27 juin 2016, la ministre de l'Environ-

nement, Ségolène Royal, a demandé au Conseil Général

de l'environnement et du développement durable

qu'une mission soit désignée pour étudier la situation de

l'Erdre et suggérer des solutions. Il a également été de-

mandé à la mission de réaliser un bilan plus général de la

situation en matière de "servitude de marchepied" et de

proposer les modifications réglementaires pertinentes.

VNF Personne Publique

Droits Réalise tous les travaux néces-

saires à l’exercice des missions

de VNF APRÈS préavis d’informa-

tion de la personne publique

Réalise tous les travaux tendant à

l’amélioration de la circulation des

vélos APRÈS préavis d’information de

VNF

Obligations > Permet le bon fonctionnement

de l’affectation supplémentaire

> Reste responsable de l’entre-

tien inhérent aux missions intrin-

sèques de VNF (berges, ...)

> Classe dans sa voirie l’itinéraire

cyclable

> Réglemente la circulation : signali-

sation, mise en sécurité

> Est responsable des entretiens

nécessaires au bon usage par le

public de la véloroute : arbres, revê-

tement, ...

Statut de la voie verte : enjeux et perspectives

Par le décret du 16 septembre 2004, le code de la route (R 110-2 et R 412-7) indique qu’une voie verte est une « route

exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons et des cavaliers ». L’interprétation

stricte du terme « exclusivement » a conduit en 2015 à introduire l’exception suivante : « dans l'exercice de leur mis-

sion, les véhicules d'entretien des voies du domaine public routier peuvent circuler et s'arrêter sur les bandes cyclables,

les pistes cyclables et les voies vertes. » L'ouverture des voies vertes à la circulation de véhicules d'entretien, notam-

ment du domaine public fluvial, à la déserte agricole et aux riverains pose encore question aux gestionnaires de ces

espaces dans le cadre de la législation actuelle. En conséquence, des réflexions sont en cours pour modifier le statut

de la voie verte dans le code de la route et son caractère exclusif de tous véhicules. Cette réflexion est juridiquement difficile et avance en

parallèle de la mise en place d'un nouvel objet juridique, autre que la voie verte, permettant la mixité des usages piétons et cyclistes.

ÉVOLUTIONS DE LA SERVITUDE DE MARCHEPIED

> La servitude de marchepied, à l’origine, est liée à l’entretien du domaine public fluvial

et à l’usage de la navigation et du flottage.

> La reconnaissance d’un droit au cheminement et son ouverture aux pêcheurs a été

introduite par la loi n° 65-409 du 28 mai 1965.

> L'usage de la servitude a été étendu aux piétons par la loi n° 2006-1772 du 30 dé-

cembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques.

> La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte

impose de façon explicite la notion de continuité de cheminement pour la servitude de

marchepied, avec cependant la possibilité de délimiter un tracé de contournement des

obstacles.

4

Contact : [email protected]

Contact : [email protected]

Source : Direction Départementale de l'Equipement 24 - Service Prospective et Environnement